Cours Management Stratégie Partie I (8640)
Cours Management Stratégie Partie I (8640)
Cours Management Stratégie Partie I (8640)
1
2
Chapitre
I
:
STRATÉGIE
DE
L’ENTREPRISE
GÉNÉRALITÉS
Objectifs
Définir
la
stratégie
et
la
politique
générale
d’entreprise
connaitre
les
composantes
de
la
stratégie
d’entrepris
Comprendre
les
différents
niveaux
des
décisions
stratégique.
• Plan
du
chapitreI
I-‐
Stratégie
:
définitions
&
concepts
II-‐
Les
composantes
de
la
stratégie
III-‐
Les
niveaux
des
décisions
stratégiques
3
I-‐
Stratégie,
défini?ons
et
concepts
La
notion
de
stratégie
a
vu
le
jour
dans
le
domaine
militaire,
elle
consiste
à
mobiliser
des
moyens
pour
gagner
une
guerre.
Il
s’agit
de
l'art
de
coordonner
l'action
de
forces
militaires,
politiques,
économiques
et
morales
impliquées
dans
la
conduite
d'une
guerre
ou
la
préparation
de
la
défense
d'une
nation
ou
d'une
coalition.
Cette
notion
a
été
extrapolée
à
l’entreprise.
En
effet,
elle
définit
les
actions
à
mener
pour
réaliser
les
objectifs.
C’est
la
direction
générale
de
l’entreprise
qui
doit
procéder
au
choix
des
voies
et
des
moyens
à
mettre
en
œuvre
afin
d’atteindre
les
objectifs
fixés.
Ces
actions
devraient
lui
permettre
de
faire
face
aux
entreprises
concurrentes
4
1-‐Quelques
défini?ons
de
la
stratégie
:
On
trouve
dans
la
littérature
managériale
un
très
grand
nombre
de
définitions
différentes
de
la
stratégie
d’entreprise.
5
Défini?on
de
STRATEGOR
«Elaborer
une
stratégie
c’est
choisir
les
domaines
d’activité
dans
lesquels
l’entreprise
entend
être
présente
et
allouer
les
ressources
de
façon
à
ce
qu’elle
s’y
maintienne
et
s’y
développe.
»
Cette
définition
permet
d’identifier
deux
niveaux
de
stratégie
:
La
stratégie
de
groupe
ou
corporate
strategy
:
qui
consiste
dans
le
choix
du
ou
des
domaines
d’activité
de
l’entreprise.
L’entreprise
s’engage
alors
dans
un
secteur
plutôt
qu’un
autre
;
La
stratégie
concurrentielle
ou
business
strategy
:
qui
consiste
dans
le
choix
des
actions
et
des
manœuvres
à
mettre
en
place
afin
d’avoir
un
positionnement
lui
permettant
de
faire
face
aux
concurrents
du
secteur.
Il
s’agit
donc
du
choix
d’allocation
de
ressources,
d’investissement
ou
désinvestissement
qui
font
la
stratégie
6
Défini?on
de
DESREUMAUX
«La
stratégie
est
l'ensemble
des
actions
spécifiques
devant
permettre
d'atteindre
les
buts
et
objectifs
en
s'inscrivant
dans
le
cadre
de
missions
et
de
la
politique
générale
de
l'entreprise.»
Elle
consiste
en
2
choses
:
à
préciser
les
activités
spécifiques
de
l'entreprise,
c'est-‐à-‐dire
les
couples
marchés
/
produits
ou
les
triplés
produits
/
marchés
/
technologies
sur
lesquels
l'entreprise
concentrera
ses
efforts.
Elle
consiste
donc
à
définir
le
portefeuille
d'activité
de
l'entreprise
qu'il
convient
d'équilibrer
en
termes
de
rentabilité,
de
risque
et
de
perspective
de
développement,
à
préciser
le
mode
de
développement
qui
sera
utilisé,
c'est-‐à-‐dire,
l'expansion
en
volume,
l'extension
géographique,
l'intégration
verticale,
la
diversification
des
produits
ou
au
contraire
la
focalisation
sur
une
Activité.
Les
choix
stratégiques
doivent
être
guidés
par
la
recherche
de
synergies
entre
les
activités
de
l'entreprise .
7
Défini?on
de
CHANDLER
8
Défini?on
de
M.
PORTER
9
2-‐Quelques
vocabulaires
de
la
stratégie
:
Mission:
Propos
fondamental
de
l’organisation,
en
rapport
avec
les
valeurs
et
les
attentes
des
parties
prenantes.
Il
s’agit
de
la
raison
d’être
de
l’entreprise.
Vision
ou
intention
stratégique:
Etat
futur
souhaité,
l’aspiration
de
l’organisation,
projection
de
l’avenir.
But
:
Déclaration
générale
d’intention.
Contrôle:
Evaluation
de
l’efficacité
de
la
stratégie
et
des
réalisations,
Modification
de
la
stratégie
et/ou
des
réalisations
si
nécessaire.
10
3-‐Stratégie
et
poli?que
générale
de
l’entreprise
:
Toute
entreprise
est
plus
ou
moins
orientée
par
une
politique
générale
explicitée
ou
non
par
le
groupe
dirigeant.
Elle
est
le
fruit
des
motivations,
de
la
formation
et
de
la
culture
des
dirigeants.
La
politique
générale
se
définie
comme
l'ensemble
des
principes
directeurs
et
des
grandes
règles
et
normes
qui
orientent
en
permanence
l'action.
Cette
discipline
a
pour
objectif
de
connaître
les
déterminants
de
l’entreprise
en
tant
qu’acteur
de
la
vie
économique,
expliquer
ses
comportements
passés
et
orienter
ses
comportements
futurs.
11
Contrairement
aux
autres
fonctions
de
l’entreprise
qui
ne
concernent
qu’un
seul
aspect,
la
politique
d’entreprise,
considère
l’entreprise
comme
une
totalité.
Elle
utilise
des
informations
provenant
des
autres
fonctions
mais
se
base
sur
ses
propres
Méthodologies.
Elle
traduit
le
libre
arbitre
des
DIRIGEANTS
d’entreprise.
Ainsi,
l’entreprise
est
libre
dans
le
choix
des
objectifs
généraux
qu’elle
entend
poursuivre
et
des
stratégies
qu’elle
développe
afin
d’atteindre
ces
objectifs.
La
politique
générale
s'impose
à
la
stratégie
en
lui
fixant
des
buts
à
atteindre,
des
contraintes
et
des
critères
à
respecter
et
est
souvent
formalisée
dans
les
chartes
d’entreprises
12
4-‐Objec?fs
de
la
stratégie
:
La
stratégie
mise
en
place
par
les
dirigeants
de
l’entreprise
vise
à
rechercher,
obtenir
et
garder
une
compétence
distinctive,
ou
de
savoir-‐faire
différentiel,
source
d’avantage
compétitif
et
à
garantir
ainsi
la
compétitivité
et
la
rentabilité
de
l'entreprise
sur
le
long
terme.
Cela
implique
de
comprendre
l’environnement
afin
de
modifier
l’équilibre
concurrentiel
à
son
avantage.
Elle
englobe
la
conception
et
le
pilotage
d’actions
dans
le
but
de
saisir
des
opportunités
tant
internes
qu’externes.
13
II-‐Les
composantes
de
la
stratégie
:
1-‐La
stratégie
délibérée
et
la
stratégie
émergente
:
D’après
Mintzberg,
la
stratégie
prend
forme
progressivement
dans
un
flux
continu
d’actions.
Certaines
de
ces
actions
sont
planifiées
et
délibérées,
et
vont
dans
le
sens
des
actions
futures
prévues
par
les
dirigeants
:
on
parle
alors
de
stratégie
planifiée.
D’autres
répondent
à
des
événements
non
prévus
auxquels
les
firmes
réagissent.
Elles
proviennent
suite
à
des
changements
provenant
de
l’environnement
et
dont
la
prévision
n’est
pas
possible
:
On
parle
alors
de
stratégie
émergente
14
2-‐La
stratégie
déduite
et
la
stratégie
construite
:
15
3-‐
La
stratégie
construite
La
stratégie
construite
(à
partir
des
ressources
et
compétences):
consiste
à
s’appuyer
sur
les
ressources
et
les
compétences
de
l’organisation
afin
de
développer
un
avantage
concurrentiel
qui
permet
d’exploiter
de
nouvelles
opportunités.
Il
s’agit
d’identifier
les
ressources
et
les
compétences
qui
pourront
servir
de
base
à
la
création
de
nouvelles
opportunités
16
III-‐Les
niveaux
des
décisions
stratégiques
:
Les
décisions
stratégiques
constituent
des
décisions
qui
engageront
la
firme
sur
le
long
terme,
ainsi,
elles
sont
souvent
irréversibles
et
impliquent
des
changements
structurels
importants.
La
décision
stratégique
diffère
selon
le
niveau
hiérarchique.
On
retrouve
trois
niveaux
de
la
décision:
stratégie
d’entreprise
ou
corporate
strategy,
stratégie
par
domaine
d’activité
ou
business
strategy
Et
stratégie
fonctionnelle
17
1-‐La
stratégie
générale
d’entreprise
Elle
concerne
le
schéma
et
le
périmètre
de
l’organisation
dans
sa
globalité
et
la
manière
dont
elle
ajoute
de
la
valeur
à
ses
différentes
activités.
A
ce
niveau,
la
stratégie
permettra
la
détermination
du
domaine
d’activité
dans
lequel
l’organisation
désire
œuvrer.
Il
s’agit
de
l’orientation
du
portefeuille
de
couples
«produit
-‐
marché»
de
la
détermination
de
ce
que
l’organisation
doit
faire
pour
mettre
en
pratique
cette
orientation
18
2-‐
La
stratégie
par
domaine
d’ac?vité
:
Elle
consiste
à
identifier
les
facteurs
clé
de
succès
sur
un
marché
particulier.
Il
s’agit
de
définir
comment
un
avantage
peut
être
obtenu
par
rapport
à
ses
concurrents
et
de
savoir
quels
nouveaux
marchés
peuvent
être
identifiés
ou
construits.
A
ce
niveau
la
stratégie
permet
de
définir
comment
l’organisation
doit
s’y
prendre
pour
faire
face
à
la
compétition
au
sein
du
domaine
d’activités
ou
du
secteur
dans
lequel
elle
opère.
Il
peut
s’agir
d’un
avantage
compétitif
de
coûts,
d’une
différentiation,
d’une
focalisation
ou
d’une
niche
de
marché.
19
3-‐La
stratégie
fonc?onnelle
:
Elle
consiste
à
assurer
la
mise
en
œuvre
des
stratégies
globales
et
des
stratégies
par
domaine
d’activités
et
ce
spécifiquement
pour
chaque
fonction
de
l’entreprise.
(Marketing,
production,
distribution,
R&D,
etc.)
A
ce
niveau,
la
stratégie
vise
à
mettre
à
profit
et
à
intégrer
les
compétences
distinctives
et
les
capacités
de
l’organisation
pour
chacune
des
différentes
fonctions
qu’elle
assume.
20
21
Chapitre
II:
LES
ÉCOLES
DE
PENSÉE
EN
STRATÉGIE
Objectifs
Saisir
la
différence
entre
l'approche
déterministe
et
l'approche
volontariste
Connaitre
la
classification
des
écoles
de
pensée
en
stratégie
selon
Mintzberg
Sommaire
I-‐
Les
deux
grandes
approches
stratégiques
:
entre
déterminisme
et
volontarisme
II-‐
Les
écoles
stratégiques
selon
Mintzberg
22
I-‐
Les
deux
grandes
approches
stratégiques
:
Entre
déterminisme
et
volontarisme
Depuis
les
années
50,
on
assiste
à
une
évolution
dans
la
pensée
en
stratégie.
L’évolution
de
ces
approches
provient
de
l’évolution
de
l’environnement
des
entreprises
qui
introduit
de
nouvelles
variables.
On
peut
distinguer
deux
grandes
approches
(voir
figure
1)
:
l’approche
de
l’adaptation
stratégique
(basée
sur
le
positionnement)
et
l’approche
de
l’intention
stratégique
(basée
sur
le
mouvement).
23
L’approche
du
positionnement
L’approche
de
L’intention
stratégique
années
50
années
80
Comment
créer
de
la
valeur
plus
que
les
Comment
créer
de
la
valeur
?
concurrents
?
SWOT
Avantage
Approche
Transformation
c
concurrentiel
par
les
ressources
permanente
Origine
Origine
Spécificités
du
secteur
d’activité
Spécificités
de
l’entreprise
Firme
=
portefeuille
de
DAS
Firme
=
portefeuille
de
ressources
&
compétences
-‐
S’adapter
à
l’environnement
(analyse)
-‐
Concilier
des
avantages
concurrentiels
-‐
Construire
un
avantage
concurrentiel
multiples
et
non
durables
durable
permettant
d’améliorer
-‐
la
stratégie
se
base
sur
la
capacité
à
la
son
positionnement
/
concurrents
transformation
et
sur
le
mouvement
24
1-‐L’approche
de
l’adapta?on
stratégique
:
C’est
l’école
classique
qui
renvoie
à
une
période
durant
laquelle
la
stratégie
est
associée
à
des
principes
d’adaptation
et
de
position.
Il
s’agit
du
déterminisme
stratégique
où
la
stratégie
est
considérée
comme
une
variable
contingente
à
l’environnement.
En
effet,
cette
approche
considère
que
la
stratégie
suppose
une
adaptation
permanente
à
l’environnement
pour
acquérir
une
position
dominante
sur
le
secteur
et
la
défendre.
Ainsi,
la
stratégie
ne
peut
qu’être
imposée
par
l’environnement
de
l’entreprise.
25
Elle
débute
avec
le
modèle
«
SWOT
»,
qui
constitue
la
base
sur
laquelle
toutes
les
autres
théories
se
développent.
Ce
modèle
considère
que
la
stratégie
doit
constituer
une
adéquation
entre
les
opportunités
et
menaces
de
l’environnement
et
les
forces
et
faiblesses
de
l’entreprise.
Elle
se
prolonge
par
une
réflexion
sur
l’avantage
concurrentiel
et
s’achève
avec
M.
Porter,
dont
les
travaux
représentent
la
référence
dans
le
domaine
des
stratégies
de
positionnement.
En
effet,
la
stratégie
devrait
permettre
de
construire
et
de
garder
un
avantage
concurrentiel
durable
permettant
d’améliorer
le
positionnement
de
l’entreprise
dans
son
secteur
d’activité.
26
Ainsi,
la
stratégie
est
considérée
comme
un
moyen
permettant
à
l’entreprise
d’atteindre
la
position
idéale
(de
ses
DAS)
par
rapport
à
ses
concurrents
dans
l’industrie.
Il
s’agit
d’une
position
unique
et
créatrice
de
valeur.
NB
:
Cette
approche
s’inspire
de
l’économie
industrielle,
elle
est
également
appelée
«
l’approche
économique
et
industrielle
».
27
2-‐L’approche
de
l’inten?on
stratégique
:
Cette
approche
met
en
avant
une
conception
de
la
stratégie
centrée
plutôt
sur
l’intention
et
le
mouvement.
Il
s’agit
plutôt
d’une
vision
volontariste
où
l’entreprise,
avec
ses
spécificités
(ressources,
compétences,
connaissances),
peut
agir
sur
son
environnement.
La
stratégie
vise
dans
ce
cas
à
la
transformation
permanente
du
jeu
concurrentiel
et
des
capacités
de
l’entreprise.
28
Contrairement
à
l’approche
classique,
cette
approche
se
base
sur
les
spécificités
de
l’entreprise
et
non
sur
le
secteur
d’activité
dans
lequel
elle
se
trouve.
Elle
considère,
d’une
part,
que
l’entreprise
doit
concilier
des
avantages
concurrentiels
multiples
et
non
durables.
D’autre
part,
l’objectif
clé
de
la
stratégie
n’est
plus
l’adaptation
aux
conditions
de
la
concurrence,
mais
leur
transformation
et
leur
renouvellement.
29
Cette
approche
débute
par
le
courant
de
l’intension
stratégique
(l’école
basée
sur
les
ressources)
qui
propose
une
conception
radicalement
opposée
à
l’adaptation
stratégique
:
A
partir
de
ses
propres
ressources
et
compétences
centrales,
une
entreprise
peut
transformer
les
conditions
de
l’environnement
en
identifiant
les
ressources
et
compétences
clés,
les
évaluer
dans
le
contexte
environnemental
de
l’entreprise,
ensuite
les
développer
et
valoriser
dans
le
cadre
d’un
apprentissage
individuel
et
collectif.
30
Le
courant
de
l’intention
stratégique
s’est
développé
récemment
pour
intégrer
le
concept
de
la
transformation
et
du
mouvement,
et
ce,
car
le
problème
central
devient
le
renouvellement
constant
des
conditions
de
la
concurrence.
En
effet,
les
nouvelles
conditions
de
la
concurrence
(on
parle
de
l’hyper-‐concurrence)
explique
cette
évolution
et
rend
la
transformation
permanente
nécessaire.
31
II-‐Les
écoles
stratégiques
selon
H.
Mintzberg
Mintzberg
a
classifié
les
approches
de
gestion
stratégique
en
10
écoles.
1-‐
L'école
de
la
conception,
la
créativité
ou
école
du
projet
:
Cette
école
voit
la
formation
de
la
stratégie
comme
un
processus
de
conception.
Elle
se
base
sur
la
rationalité
du
dirigeant.
Cette
école
fonde
l’élaboration
de
la
stratégie
sur
la
notion
du
diagnostic
stratégique.
Ainsi,
l’élaboration
d'une
stratégie
consiste
à
trouver
la
meilleure
adéquation
possible
entre
les
forces
et
faiblesses
internes
et
les
menaces
et
opportunités
externes
(concept
bien
connu
d'analyse
SWOT).
Les
dirigeants
formulent
des
stratégies
claires
et
simples,
dans
un
schéma
délibéré
de
réflexion
consciente
-‐
ni
analyse
formaliste,
ni
flou
intuitif
-‐
de
façon
à
ce
qu'elles
puissent
être
mises
en
œuvre
par
tous.
32
Il
s’agit
d’établir
un
ajustement
qui
tendra
vers
l'harmonie.
Avantages
:
Ordre,
simplicité.
Cette
approche
convient
aux
environnements
relativement
stables,
idéalement
appuyée
par
un
leadership
visionnaire
fort.
Limites
:
La
simplification
peut
déformer
la
réalité.
Elle
adopte
la
rationalité
parfaite
du
dirigeant
alors
que
celui-‐ci
s’appuie
en
réalité
sur
la
rationalité
limitée.
33
2-‐L'école
de
la
planification
:
34
La
stratégie
est
considérée
comme
un
processus
objectif,
organisé
et
planifié
dans
ses
moindres
détails.
Contributions
:
Donne
un
sens
clair
à
la
stratégie,
un
axe
auquel
tout
le
monde
peut
se
rallier.
Permet
une
bonne
répartition
des
ressources
de
l'entreprise,
ce
qui
est
un
des
fondements
de
la
stratégie.
Les
analystes
peuvent
pré-‐visualiser
les
faits
et
juger
les
stratégies
élaborées.
Permet
aussi
un
contrôle
ex-‐post
de
la
réalisation
sur
base
de
ce
qui
avait
été
planifié.
Limites
:
Lenteur
du
processus
de
planification,
lenteur
du
processus
de
mise
en
œuvre,
prise
de
pouvoir
de
l’équipe
de
planification,
inadaptée
aux
situations
d’incertitude
:
peut
entraver
l’émergence
de
certaines
stratégies
en
les
masquant.
35
3-‐L'école
du
positionnement
:
Cette
école
voit
la
formation
de
la
stratégie
comme
un
processus
analytique.
Par
l'analyse
de
l'industrie,
du
secteur
et
donc
de
la
concurrence,
la
stratégie
va
déterminer
un
positionnement,
choisir
un
endroit
où
le
potentiel
de
développement
est
le
plus
élevé.
Le
positionnement
ici
est
principalement
vu
en
terme
de
produits
/
marchés.
C'est
Michael
Porter,
qui
a
donné
son
élan
à
cette
école
en
1980,
dans
la
foulée
d'autres
travaux
réalisés
sur
le
thème
du
positionnement
stratégique,
tant
dans
le
monde
universitaire
que
dans
celui
du
conseil
(notamment
par
le
Boston
Consulting
Group).
Pour
cette
école,
la
stratégie
se
réduit
à
un
certain
nombre
de
positions
génériques,
choisies
par
le
biais
d'une
analyse
formelle
des
situations.
Cette
littérature
s'est
développée
dans
toutes
les
directions,
englobant
les
groupes
stratégiques,
les
chaînes
de
valeur,
la
théorie
des
jeux
et
d'autres
encore,
mais
toujours
avec
une
tendance
analytique.
36
Elle
place
l'activité
dans
le
contexte
de
son
industrie,
et
regarde
comment
l'entreprise
peut
améliorer
son
positionnement
stratégique
dans
cette
industrie.
Avantages
:
Particulièrement
utile
aux
premiers
stades
du
développement
de
la
stratégie,
quand
les
données
sont
analysées.
Limites
:
Néglige
l'influence
de
la
politique,
la
culture,
les
faits
sociaux.
Elle
est
plutôt
orienté
vers
les
grandes
sociétés.
Orienté
chiffres.
37
4-‐L'école
entrepreneuriale
:
Le
courant
entrepreneurial
axe
le
processus
stratégique
sur
le
dirigeant
de
l'entreprise,
et
insiste
sur
l’importance
de
la
prise
en
compte
des
mécanismes
mentaux
:
l’intuition,
le
jugement,
la
sagesse,
l’expérience,
etc.
dans
le
processus
de
décision
stratégique.
Les
stratégies
Ne
sont
plus
des
projets,
des
plans
ou
des
positionnements
précis,
mais
des
visions
floues,
ou
des
perspectives,
en
général
exprimées
de
façon
imagée,
au
travers
de
métaphores.
Elle
se
base
sur
la
vision,
c'est-‐à-‐dire
la
représentation
de
la
stratégie
qui
se
créé
dans
le
cerveau
du
dirigeant
et
qui
constitue
la
ligne
directrice
de
la
stratégie.
38
Contributions
:
Une
vision
claire
et
un
patron
visionnaire
aident
les
organisations
à
naviguer
en
cohésion
dans
les
eaux
troubles.
Particulièrement
dans
ses
débuts
ou
dans
les
années
très
difficiles
pour
l'organisation
parce
que
dans
ces
circonstances,
le
leadership
est
fondamental
pour
que
tout
le
monde
rame
dans
la
bonne
et
même
direction.
On
délibère
dans
les
grandes
lignes
et
on
est
souple
et
réactif
dans
la
mise
en
oeuvre.
Limites
:
La
navigation
d'un
cap
prédéfini
peut
aveugler
quelqu'un
sur
des
dangers
ou
des
développements
potentiels
inattendus.
Est-‐ce
que
l'on
dispose
du
bon
leader,
possédant
toutes
les
qualités
requises
?
Les
leaders
entrepreneuriaux
et
visionnaires
ont
une
tendance
à
aller
trop
loin.
Être
Président
est
un
travail
extrêmement
exigeant
dans
cette
perspective.
39
5-‐L'école
cognitive
:
Cette
école
voit
la
formation
de
la
stratégie
comme
un
processus
mental.
L'intérêt
portait
sur
l'origine
des
stratégies.
Si
elles
se
développaient
dans
l'esprit
humain
sous
formes
de
schémas
de
base,
de
modèles
ou
de
cartes,
était-‐il
possible
de
comprendre
le
cheminement
de
ces
processus
mentaux
?
Le
courant
cognitif
sert
à
bâtir
des
stratégies
sous
forme
d'interprétations
créatives,
plutôt
qu'à
retracer
la
réalité
de
façon
plus
ou
moins
objective.
Cette
école
analyse
comment
les
personnes
perçoivent
les
modèles
et
le
processus
d'information.
Elle
se
concentre
sur
qu'est-‐ce
qui
se
produit
dans
l'esprit
du
stratège,
et
comment
il
ou
elle
traite
l'information.
Contributions
:
Voit
la
stratégie
comme
un
processus
cognitif
dans
l'esprit
du
stratège.
Les
Stratégies
émergent
comme
concepts,
cartes,
schémas
et
structures
de
la
réalité.
Souligne
le
côté
créateur
du
processus
de
stratégie.
Limites
:
Pas
très
pratique
au
delà
de
l'étape
conceptuelle.
Pas
très
pratique
pour
concevoir
de
grandes
idées
ou
stratégies.
Actuellement
pas
très
utile
pour
guider
des
processus
collectifs
de
stratégie.
40
6-‐L'école
de
l'apprentissage
:
Cette
école
voit
la
formation
de
la
stratégie
comme
un
processus
émergent.
Ce
modèle
de
création
stratégique
-‐
totalement
différent
de
ce
ceux
des
écoles
précédentes
-‐
remonte
aux
premiers
travaux
sur
«
l'incrémentation
»
(ou
la
notion
des
petits
pas
plutôt
que
de
grandes
enjambées)
et
aux
concepts
tels
que
la
«
prise
de
risque
»,
la
«
stratégie
émergente
»
(issue
de
décisions
individuelles
plutôt
que
d'une
conception
dans
une
tour
d'ivoire).
Dans
cette
optique,
les
stratégies
sont
émergentes,
les
stratèges
sont
partout
dans
l'entreprise
et
la
formulation
et
la
mise
en
oeuvre
de
la
stratégie
sont
inextricablement
liées.
On
introduit
le
concept
d'organisation
41
apprenante.
Il
n’y
a
pas
de
séparation
entre
le
processus
de
la
formulation
de
la
stratégie
et
le
processus
de
la
mise
en
œuvre.
Le
monde
est
trop
complexe
pour
permettre
à
des
stratégies
d'être
développées
d'un
seul
trait.
Comme
plans
ou
visions
claires.
Par
conséquent
les
stratégies
doivent
émerger
dans
de
petites
étapes,
car
une
entreprise
«
apprend
».
Contributions
:
Offre
une
solution
pour
traiter
la
complexité
et
l'imprévisibilité
dans
la
formation
à
la
stratégie.
Limites
:
Cette
école
pourrait
mener
à
n'avoir
aucune
stratégie
ou
juste
à
faire
des
manœuvres
tactiques
(embrouillant
tout).
Ou
à
la
dérive
stratégique.
Pas
du
tout
utile
pendant
les
crises.
Pas
très
utile
en
conditions
stables.
La
prise
de
beaucoup
de
petites
mesures
sensibles
ne
s'ajoute
pas
nécessairement
pour
mener
jusqu'à
une
stratégie
totale
saine.
42
7-‐L'école
du
pouvoir
:
Cette
école
voit
la
formation
de
la
stratégie
comme
un
processus
de
négociation.
Il
s'agit
d'un
courant
de
pensée
qui
considère
deux
pouvoirs
:
Le
pouvoir
à
vocation
interne
considère
que
le
développement
de
stratégies
au
sein
d'une
entreprise
est
essentiellement
politique
et
que
ce
processus
est
basé
sur
la
négociation,
la
persuasion
et
la
confrontation
entre
les
acteurs
internes.
Le
pouvoir
à
vocation
externe
perçoit
l'entreprise
comme
une
entité
qui
utilise
son
influence
sur
les
autres
et
sur
ses
partenaires
au
sein
d'alliances,
co-‐entreprises
et
autres
formes
de
réseaux
pour
négocier
des
stratégies
dites
«
collectives
»
dans
son
intérêt.
43
La
stratégie
est
alors
développée
comme
un
processus
de
négociation
entre
les
détenteurs
de
la
puissance
au
sein
de
l'entreprise,
et
/
ou
entre
l'entreprise
et
ses
partenaires
externes.
Contributions
:
Peut
aider
à
s'assurer
que
tous
les
aspects
d'une
question
sont
entièrement
discutés.
Peut
aider
à
traverser
des
obstacles
au
changement
nécessaire.
Peut
aider
à
diminuer
d e s
r é s i s t a n c e s
a p r è s
q u ' u n e
d é c i s i o n
s o i t
p r i s e .
Particulièrement
utile
pour
comprendre
des
alliances
stratégiques,
Joint-‐ventures
et
pour
faire
une
Analyse
de
partenaire.
Limites
:
La
politique
peut
être
séparative,
utilise
beaucoup
d'énergie,
cause
de
gaspillage
et
de
déformation
et
est
coûteuse.
Peut
mener
à
des
aberrations.
Peut
mener
à
n'avoir
aucune
stratégie
ou
à
faire
juste
des
manœuvres
tactiques
(embrouillant
tout).
Exagère
le
rôle
de
la
puissance
dans
la
formation
de
la
stratégie.
44
8-‐L'école
culturelle
:
Cette
école
voit
la
formation
de
la
stratégie
comme
un
processus
collectif.
En
fait,
la
culture
est
un
élément
central
de
la
stratégie
:
elle
intervient
dans
le
processus
d’élaboration
de
la
stratégie
et
constitue
une
source
de
l’avantage
concurrentiel.
car
difficilement
imitable.
Elle
essaye
d'impliquer
les
divers
groupes
et
départements
au
sein
de
l'entreprise.
La
formation
de
la
S t r a t é g i e
e s t
r e g a r d é e
c o m m e
p r o c e s s u s
fondamentalement
collectif
et
coopératif.
La
stratégie
qui
est
développée
est
une
réflexion
sur
la
culture
d'entreprise
de
l'organisation.
45
Contributions
:
Souligne
le
rôle
crucial
que
les
processus,
les
convictions
et
les
valeurs
sociales
jouent
dans
la
prise
de
décisions
et
dans
la
formation
de
la
stratégie.
Peut
également
contribuer
à
gérer
les
processus
de
fusions
et
acquisitions
limites
:
Vague,
peut
alimenter
des
résistances
au
changement
et
peut
être
abusé
pour
justifier
le
statu
quo
(la
situation
initiale
avant
le
changement).
46
9-‐L'école
environnementale
:
Cette
école
voit
la
formation
de
la
stratégie
comme
un
processus
réactif
:
C’est
l’environnement
qui
oblige
l’entreprise
à
choisir
une
stratégie
plutôt
qu’une
autre,
ce
sont
les
forces
extérieures
à
l’entreprise
qui
constituent
le
vérifiable
acteur
de
la
stratégie.
Ainsi,
soit
l’entreprise
s’adapte
à
l’environnement
soit
elle
disparait.
Cependant,
l'école
environnementale
mérite
que
l'on
y
prête
attention
pour
l'éclairage
qu'elle
apporte
sur
les
exigences
liées
à
l'environnement.
La
stratégie
est
alors
une
réponse
aux
défis
imposés
par
l'environnement
externe.
L'environnement
n’est
plus
considéré
un
facteur,
il
est
considéré
comme
un
acteur.
Contributions
:
Donne
un
rôle
central
à
l'environnement
dans
la
formation
à
la
stratégie.
Limites
:
Les
dimensions
de
l'environnement
sont
souvent
vagues
et
agrégées.
Ceci
la
rend
moins
utile
pour
la
formation
à
la
stratégie.
47
10-‐
L'école
de
configuration
:
Cette
école
voit
la
formation
de
la
stratégie
comme
un
processus
de
transformation.
L'entreprise
est
perçue
comme
une
configuration
(des
groupes
cohérents
de
caractéristiques
et
de
comportements).
La
planification,
par
exemple,
dans
les
entreprises
routinières
connaissant
des
conditions
de
stabilité
relative
et
l'école
entrepreneuriale
dans
des
configurations
plus
dynamiques
de
start-‐up
ou
de
transformation.
Toutefois,
s’il
est
possible
de
décrire
les
entreprises
par
de
tels
états,
alors
le
changement
suppose
un
mouvement
plutôt
radical,
c'est-‐à-‐dire
le
passage
d'un
état
à
un
autre.
48
La
formation
de
la
Stratégie
est
un
processus
de
transformation
de
l'organisation
d'un
type
de
structure
de
prise
de
décisions
en
un
autre.
Contributions
:
La
clef
du
Management
stratégique
est
la
plupart
du
temps
:
soutenir
la
stabilité,
ou
au
moins
un
changement
stratégique
adaptable.
Mais
périodiquement
il
y
a
un
besoin
de
transformation.
Et
pour
être
capable
de
gérer
ce
processus
sans
détruire
l'organisation,
la
voie
de
la
formation
de
la
stratégie
doit
s'adapter
à
sa
propre
époque
et
contexte,
alors
qu'elle
prend
une
ou
plusieurs
des
10
formes
mentionnées.
Par
conséquent
la
formation
de
la
stratégie
elle-‐même
a
des
configurations.
Limites
:
En
réalité,
cette
école
décrit
la
réalité
en
utilisant
des
configurations,
ce
qui
risque
de
déformer
la
réalité
afin
de
l'expliquer.
49