Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Les Joints

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 182

TRANSMISSIONS

HYDRAULIQUES
ET PNEUMATIQUES

Guide pratique de l’étanchéité

©2005
INTRODUCTION

¾ Permettre à chacun de réussir l'étanchéité d'un système utilisant les


énergies oléo-hydrauliques ou pneumatiques ;
¾ Informer les techniciens, utilisateurs occasionnels ou praticiens, les
étudiants ou apprentis sur les règles de l'art et paramètres à respecter en
matière d'étanchéité ;
Tel est l'objet de cet ouvrage abondamment commenté.
N'est-ce pas une ambition exagérée que de vouloir intéresser sur ce sujet pointu
alors que paradoxalement ces technologies sont parfois considérées comme
"banalisées" car largement répandues dans la vie industrielle.
Il nous faut pourtant "tordre le cou" à un certain nombre d'à priori et d'idées toutes
faites, qui dans certains cas extrêmes peuvent ruiner la réputation d'une
installation, d'une technologie ou des hommes qui les ont mis en œuvre.

« Tous les joints se valent ! »


« Le premier joint venu fera l'affaire ! »
« De toute façon, il faut les changer régulièrement pour éviter les fuites ! »
« De toute façon, les fuites sont inévitables ! »

Apprendre à réussir une étanchéité

C'est refuser d'accepter :


• la fatalité des fuites
• la fatalité du déclin annoncé - à tort - de l'industrie
• la fatalité de la non propreté
C'est :
ƒ adopter une attitude responsable et volontariste
ƒ concevoir un développement durable
ƒ développer une écologie intelligente
ƒ participer à la chaîne de propreté de nos métiers
C'est engager une démarche de progrès.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 2


Réussir une étanchéité, c'est être capable de maîtriser trois paramètres généraux :
ƒ des règles de l'art "codifiées" qui passent par l'application d'une information
technique adaptée
ƒ un savoir-faire où l'expérience est un atout décisif
ƒ une qualité d'échanges essentielle entre le fournisseur d'étanchéité et
l'utilisateur de cette étanchéité.
Ces règles de l'art, seront largement développées dans cet ouvrage qui a le mérite
de reprendre et de synthétiser l'essentiel des données connues qu'un technicien doit
impérativement savoir pour

"Réussir son étanchéité"

Le présent ouvrage n'est pas une "bible", c'est une aide qui se veut précieuse et qui,
nous l'espérons, pourra être mis à jour en fonction des remarques, suggestions,
nouveautés ou progrès constatés.
C’est pourquoi nous remercions tous les lecteurs de nous signaler les erreurs
ponctuelles et les sujets dont la compréhension est à améliorer lors d’une édition
ultérieure.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 3


SOMMAIRE
Page

Chapitre 1 10
Le rôle de l'é
l'étanchéité (fonctions et problématiques)
tanchéité

Chapitre 2 11
L'utilisation des joints
Généralités
1. Tableau général 13
2. Étanchéité en mouvement linéaire alternatif 14
2.1 Étanchéité en pneumatique
2.2 Étanchéité en hydraulique
3. Étanchéité en rotation et en oscillation 17

Chapitre 3 18
Les grandes familles de joints
1. Joints statiques
2. Joints dynamiques
2.1 Hydraulique
2.1.1 Linéaire alternatif
2.1.2 Rotation
2.1.3 Oscillation
2.2 Pneumatique
2.2.1 Linéaire alternatif
2.2.2 Rotation
2.2.3 Oscillation
2.3 Vide

Chapitre 4 25
Les conditions né nécessaires au bon fonctionnement
1. Généralités -
2. Les objectifs : définir les performances à atteindre -
3. Performances en fiabilité et niveau d'étanchéité 26
4. Le rendement et le frottement 34
5. Les paramètres 36
6. La vitesse -
7. La fréquence 36
8. La pression
-
9. La température
38

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 4


Page
10. Le fluide 39
10.1 Type
10.2 Viscosité
10.3 Filtration et propreté
11. Tribologie 42
11.1 Etat de surface
11.2 Dureté
11.3 Environnement
12. Contraintes inhérentes aux joints 48
12.1 Les efforts de frottement par type de joint
12.2 Concrétisation par des mesures en laboratoire du
diagramme de STRIBECK
12.3 Niveaux de consommation d’huile

Chapitre 5 52
Les maté
matériaux
1. Généralités -
2. Propriétés mécaniques 53
3. Propriétés thermiques -
4. Propriétés physiques et chimiques -
5. Les élastomères (composés à base de caoutchouc) 55
6. Les matériaux à base de tissu enduit de caoutchouc 56
7. Les élastomères thermoplastiques (TPE) -
8. Les thermoplastiques (plastomères) 58
9. Les résines fluorées -
10. Normes citées -

Chapitre 6 59
Les fluides
1. Les fluides hydrauliques -
1.1 Introduction - Les huiles minérales et synthétiques
1.2 Classification - Désignations générales
1.3 Les fluides hydrauliques
1.3.1 Huiles minérales
1.3.2 les fluides difficilement inflammables
1.3.3 Les fluides bio compatibles (ménageant
l'environnement)

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 5


Page
1.4 Compatibilité des fluides avec les élastomères 67
1.4.1 Huiles minérales
1.4.2 Fluides hydrauliques difficilement inflammables
1.4.3 Fluides bio compatibles
1.5 Propreté du fluide
1.6 La viscosité
2. Le Fluide pneumatique 72

Chapitre 7 81
Les normes et unité
unités
1. Objet - Domaine d'application -
2. Références normatives -
3. Normes ISO 83
4. Normes AFNOR 86
5. Normes DIN 88
6. Documents SAE 90
7. Normes diverses -
8. Recommandations UNITOP 91
9. Recommandations PNEUROP -
10. Unités – symboles -

Chapitre 8 94
Les applications pneumatiques, hydrauliques et lié
liées au vide
1. Applications hydrauliques -
1.1 Vérin de stabilisation
1.2 Presse de découpe rapide
1.3 Presse à matricer
1.4 Application alimentaire : bec de dosage
1.5 Amortisseur
1.6 Vérin de TP forte charge, basse vitesse
1.7 Distributeur rotatif
1.8 Etanchéité rotative sur tête de tunnelier
1.9 Etanchéité de vérin de serrage

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 6


Page
2. Applications pneumatiques 111
2.1 Les distributeurs
2.1.1 à tiroirs
2.1.2 à clapets
2.2 Les vérins
2.2.1 classiques
2.2.2 à amortissement
2.2.3 course < 50 mm
2.2.4 course < 400 mm
2.2.5 course < 2000 mm

3. Les applications liées au vide 121


3.1 Pompes à vide
3.2 Pompes à vide à palettes
3.3 Pompes à vide à piston
3.4 Pompes à vide à anneau liquide
3.5 Roots à vide

Chapitre 9 124
Réussir son étanché
tanchéité
ité
1. Les paramètres de coûts 125
2. Étanchéités - Logements et montages -
2.1 Étanchéités
2.2 Logements, types de montage
2.3 Les outils de montage

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 7


Page
Chapitre 10 131
Le stockage des éléments d’é
d’étanch
tanché
éité
ité et de guidage
1. Conditions de validité -
2. Emballage et stockage -
3. Température -
4. Chauffage -
5. Humidité 132
6. Éclairage -
7. Oxygène et ozone -
8. Déformations -
9. Durée de stockage 133
10. Nettoyage et maintenance -
11. Quelques propositions pour l'analyse des pièces en élastomère 134
après une période de stockage

Chapitre 11 135
Les fuites et dé
détériorations des joints
1. Généralités -
2. Classification des causes de défaillance 136
3. Les erreurs de conception et de montage -
4. Les détériorations par incident mécanique 140
4.1 Extrusion
4.2 Abrasion par rugosité
4.2.1 Surface de frottement dynamique
4.2.2 Usure du joint dans le fond de gorge
4.3 Usure par frottement à sec - Mauvaise lubrification
4.4 Pollution des fluides
4.4.1 Généralités
4.4.2 Codification normalisée de la contamination
4.4.3 Niveaux de pollution admis dans les installations
en fonction de l’utilisation

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 8


Page
4.5 Destruction due à la pression 147
4.5.1 Pressions vibratoires
4.5.2 Destruction due à une pression entre deux joints
4.5.3 Destruction due à une pression de remorque

5. Les incidents thermiques 150


5.1 Élastomères
5.2 Polyuréthane
6. Les incidents physico-chimiques 152
6.1 Élastomères
6.2 Polyuréthane
7. Les détériorations par écoulement 155
8. Les détériorations par l'air -
8.1 Usure par érosion
8.2 Usure par cavitation
8.3 Effet diesel
9. Destruction due à une incompatibilité chimique de fluide 161
Chapitre 12
La fabrication des joints 162
1. Fabrications des différentes matières premières -
1.1 Préambule
1.2 Composants des mélanges
1.3 Procédé de fabrication des élastomères
1.4 Contrôles en cours de fabrication
1.5 Contrôles de la matière première sortant du laminoir
1.6 La fabrication des polyuréthanes TPE
1.7 La fabrication des PTFE par frittage

2. Différents procédés de fabrication des pièces 167


2.1 Les différentes méthodes de moulage
2.2 Finition et contrôle des pièces

™ Principaux sigles utilisé


utilisés 172
™ Références bibliographiques 173
™ Remerciements et contacts 174

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 9


Chapitre 1 - Le rôle de l'é
l'étanchéité (fonctions et problématiques)
tanchéité

Dans la mécanique, il y a toujours des jeux entre les pièces. Ces jeux génèrent un
passage par lequel peut s'échapper le fluide de puissance ou de lubrification.
Le rôle d'un joint d'étanchéité, que sa fonction soit :
- statique
- dynamique pour mouvement
. linéaire alternatif
. de rotation
. oscillant
est d'empêcher le fluide de fuir et / ou d'éviter l'entrée de contaminants.
Dans le cas où le joint comporte plusieurs éléments à fonctions distinctes, on
l'appelle dispositif d'étanchéité. Cette étanchéité est soumise à différentes contraintes
dont le détail sera approfondi.
L'étanchéité doit être efficace dans le temps et adaptée à l'environnement. La durée
de vie d'une étanchéité est fonction d'un grand nombre de paramètres. Elle ne sera
conforme aux espérances que si ces paramètres sont pris en compte à la
conception, au montage et à l'utilisation.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 10


Chapitre 2 - L'utilisation des joints

Généralités
La grande diversité des applications, dans tous les domaines industriels, des plus
simples aux plus innovants, que ce soit pour un usage courant ou une application
high-tech nécessite la conception en permanence de joints et systèmes d'étanchéité
de plus en plus performants. L'évolution des formes, l'amélioration constante des
performances des élastomères, des composants plastiques font évoluer
considérablement les étanchéités.
A chaque application, correspond une ou plusieurs solutions. Ceci est dû à la
multitude de formes et de matières. Nous ne prétendons pas ici, explorer en totalité
ce vaste sujet de manière approfondie, bien que sous sa forme générale, nous
présentons la majorité des domaines de l'étanchéité en insistant sur les étanchéités
de l'oléohydraulique et de la pneumatique.
En règle générale, nous distinguons trois sortes d'étanchéité :
- l'étanchéité statique : elle doit assurer l'étanchéité entre deux pièces fixes.
- l'étanchéité en mouvement linéaire alternatif : il s'agit principalement des
vérins, des actionneurs qui doivent assumer une transmission de puissance ou
permettre un positionnement.
- l'étanchéité en rotation ou oscillation ; qui permet d'assurer l'étanchéité
d'un arbre par rapport à un point fixe.
Nous verrons apparaître très fréquemment les abréviations suivantes :
Joints SE : SE ou simple effet signifiant que le joint n'assure l'étanchéité que dans
un seul sens.

Pression

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 11


Joints DE : DE ou double effet signifie que le joint peut être soumis à la pression
des deux cotés alternativement.

P
P

P P

Exemple de vérin double effet

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 12


1. Tableau général
ETANCHEITE

STATIQUE DYNAMIQUE

Linéaire Rotation ou
alternatif oscillation

Joints type U ou associés


Joints toriques Bagues à lèvres
simple effet
(avec ou sans bague anti- SL ou DL
|
extrusion) |
Garnitures chevrons
Joints FEP |
multi-lèvres
Joints type SAE Bagues à lèvres
|
B.A.E. en PTFE
Joints composites
Joints à section carrée V ring / V seal
Joints compacts
Pièces moulées |
piston / tige
| Joints à contact axial
|
| |
|
Joints métalliques Joints rotatifs Hte P
combinés joints
Joints fibres |
+ racleur
| |
combinés joints
Joints plats Garnitures mécaniques
+ racleur et guidage
Joints découpés (feuilles) |
|
Joints spiralés Tresses et bourrages de
Joints d'amortissement
Ring joint presses étoupes
|
U à ressort
| |
| Porteurs
U PTFE à ressort
|
|
|
Tresses et bourrages
Pièces PTFE
de presses étoupes
|
Racleurs
|
Segments de compresseurs
|
Porteurs
|
Membranes

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 13


2. Étanchéité en mouvement linéaire alternatif

2.1 Étanchéité en pneumatique

Joints
pneumatiques

Joints de Joints de
vérins distribution

Joints de Joints Tiroir de


Joints de tige statiques Clapets
piston distribution

Joints simple effet U Joints simple effet Joints toriques Joints plats ou Joints SE en Z
ou assimilés U ou assimilés de formes en tiges ou pistons
|
| | NBR
Joints composites Joints composites 4 lobes
FKM
| | | Joints OR tiges
Combinés joints Joints double effet Spéciaux … ou pistons
+ racleurs |
| Pistons complets
Combinés joints | Clapets avec
+ racleurs Joints élastomère,
+ guidage d'amortissement adhérisé sur
| | pièces
Joints Segments de métalliques ou
d'amortissement compresseurs plastiques
| |
Segments de Porteurs
compresseurs
|
Racleurs
|
Porteurs

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 14


2.2 Étanchéité en hydraulique
En ce qui concerne les joints hydrauliques, nous dissocierons volontairement les
applications joints de vérins ou de mouvements alternatifs et les applications en
rotation quelle que soit la pression considérée.

Joints
hydrauliques

Joints de Joints
Guidage
vérins statiques

Joints de tige Joints de piston

Joints simple effet


à lèvres Joints simple effet à
Toriques Bagues de
U ou assimilés lèvres
guidage
| U ou assimilés
Joints SAE |
Garniture chevron |
Segments de
multi-lèvres Garniture chevron
guidage
| multi-lèvres
Joints composites |
de tige S.E. Joints compact avec
guidage
|
U PTFE à ressort Joints composites
(spring loaded) double effet
‫׀‬ |
Racleurs U PTFE à ressort
| (spring loaded)
Combinés joints |
+ racleurs Membranes
+ guidage
|
Membranes

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 15


De par leur conception, leurs formes et les matériaux utilisés, les joints
pneumatiques sont différents des joints hydrauliques.
Ceci est dû principalement aux pressions qui dans la grande majorité des cas sont
plus faibles, aux conditions générales de fonctionnement, aux matériaux entrant
dans la fabrication des composants.

Différences de formes
et d’angles des lèvres

HYDRAULIQUE PNEUMATIQUE

Exemple de conception d’un vérin pneumatique

Celui-ci comporte des joints d’amortissement pneumatique

Par association, nous intégrons également les joints de compresseurs que ce soit
pour l'air comprimé ou les gaz comprimés. Il existe également des segments
d'étanchéité métalliques pour les étanchéités de pistons des moteurs à explosion,
compresseurs etc.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 16


3. Étanchéité en rotation et en oscillation
Comme pour tout joint ou système d'étanchéité, un grand nombre de paramètres
influe sur le choix d'un joint mais dans les étanchéités en rotation, le critère
prépondérant reste le facteur Pv (pression x vitesse).
C'est pourquoi nous avons délibérément choisi d'intégrer cette notion dans notre
tableau.

Rotation
et
oscillation

Axiale
Radiale

P. v faible Bagues à lèvres Joint à lèvres axiales


P < 0,5 bar courantes V ring
Joints à lèvres axiales
avec ressort en
NBR / FKM
P. v moyen Bagues à lèvres à profil
P < 10 bar renforcé pour la pression
élastomère ou PTFE
Garnitures
mécaniques
Joints composites
+ guidage

P. v fort Garniture
P > 10 bar élastomère à
P < 100 bar profil renforcé et
bagues à lèvres
spéciales

P. v fort
P > 100 bar U à ressort
P < 350 bar

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 17


Chapitre 3 - Les grandes familles de joints

1. Joints statiques

2. Joints dynamiques :

2.1 Hydraulique
2.1.1 linéaire alternatif
2.1.2 rotation
2.1.3 oscillation

2.2 Pneumatique
2.2.1 linéaire alternatif
2.2.2 rotation
2.2.3 oscillation

2.3 Vide

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 18


1. Joints statiques

En général, ce sont les joints les plus courants, les moins chers et les plus
généralistes. Les plus nombreux sont en élastomères, en PTFE, en élastomère
enrobé d’une matière à faible coefficient de frottement.

Définition : L’étanchéité statique est réalisée par compression d’une pièce en matériau
souple entre deux pièces rigides statiques l’une par rapport à l’autre.

Type
Étanchéité statique
d’étanchéité

Compression axiale Compression radiale

Comment ?

Section
Quoi ? BS Brides SAE Torique 4 lobes Joints de forme
rectangulaire

Dessin état
libre

Dessin en
utilisation

Élastomère,
plastique
Rondelle métallique
Élastomère (PTFE…), Élastomère et
Matériaux + élastomère Élastomère Élastomère
ou plastique élastomère plastique
adhérisé
enrobé FEP,
métallique

Étanchéité par vis ou Joints de Pièces moulées


Où ? Génér al Idem toriques
raccordement brides spécifiques selon
plan ou besoin
client

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 19


2. Joints dynamiques
Définition : L'étanchéité dynamique est réalisée par compression d'un
élément ou d'un dispositif souple entre deux pièces rigides en
mouvement l'une par rapport à l'autre.
2.1 Hydraulique
2.1.1. Linéaire alternatif

Type
d'étanchéité Dynamique

Linéaire alternatif

Mouvement

Quoi ? Joint U à effet Chevron Composite Membrane


de lèvres Joint U Compact Racleur

Élastomère, Plastique Élastomère, Élastomère,


polyuréthane, + polyuréthane, Bague plastique (PTFE..) polyuréthane, Élastomère,
Matériaux plastique (PTFE..), + plastique
plastiques (PTFE..), Élastomère, énergiseur élastomère (PTFE …), polyuréthane
élastomère entoilé polyuréthane, élastomère
entoilé métal
élastomère entoilé

Montage Tige Piston Tige Piston Tige Piston Tige Piston tige

Effet Simple Simple Simple Double Simple Simple Simple Double

Dessin état
libre

5à7 3 Étanchéité
montes très sans
Remarques élémts élémts
courantes frottement

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 20


2.1.2 Rotation

Type
Dynamique
d’étanchéité

Mouvement Rotation

Étanchéité Radiale Axiale


Joint U à Garniture
Quoi ? Bague à lèvres Composite Compact Tresse V-Ring
ressort mécanique
Armature rigide
(métal, plastique
ou élastomère
entoilé) Bague Fibres
Plastique Métal,
+ PTFE Plastique diverses
(PTFE…) céramique,
Matériaux élastomère ou + + (PTFE, élastomère
+ carbone
plastique énergiseur élastomère graphite
ressort etc.
(PTFE…) élastomère etc.)
+
ressort
(éventuellement)

Dessin

Attention : choix Bridage


du profil en De moins pour
Remarque fonction de la en moins assurer le
pression et de la employé blocage
vitesse en
rotation

2.1.3 Oscillation
On peut considérer l’oscillation comme un cas particulier de la rotation. Les profils
de mouvements linéaires alternatifs peuvent donc être utilisés à faible vitesse.
Certains fabricants proposent des profils spécialement étudiés pour ces
applications.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 21


2.2 Pneumatique
2.2.1 Linéaire alternatif

Type
d’étanchéité Dynamique

Linéaire alternatif

Mouvement

Quoi ? Joint U Compact Composite Racleur Membrane

Élastomère,
Élastomère, Plastique Bague plastique (PTFE..),
+ polyuréthane Élastomère,
polyuréthane, + plastique
Matériaux élastomère, polyuréthane
plastiques (PTFE..), énergiseur élastomère (PTFE…),
élastomère entoilé polyuréthane,
métal
élastomère entoilé

Montage Tige Piston Tige Piston Tige Piston tige Piston

Effet Simple Simple Double Simple Simple Double Double Simple

Dessin état

Libre

Montes très Étanchéité


Remarques sans
courantes
frottement

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 22


2.2.2 Rotation

Type Dynamique
d’étanchéité

Mouvement

Rotation

Etanchéité Radiale

Joint U
Quoi ? Composite Bague à lèvres
à ressort

Bague PTFE PTFE Armature rigide


Matériaux + + (métal)
énergiseur Ressort +
élastomère inox PTFE
+
élastomère fluoré

Dessin

Monte très courante Fixation par bridage Peu utilisé


Remarque dans cette forme entre pour éviter la rotation
autres

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 23


2.3 Vide

Type Dynamique Statique


d’étanchéité

Mouvement

Étanchéité Rotation

Bague à lèvres tresse garniture joint joint 4 lobes joint de


Quoi ?
mécanique torique forme

Armature rigide Fibre naturelle, Métal Élastomère Élastomère Élastomère


en métal et synthétique céramique NBR NBR NBR
élastomère tressée carbone FKM FKM FKM
NBR ou FKM et etc. etc. etc. etc.
Matériaux ou PTFE enduction +
et ressort PTFE, carbone, métal
lubrifiant

Dessin

Attention : choix Ce produit est


d’un profil petit à petit
Remarque pression remplacé par
la garniture
mécanique

Matériaux : Attention, on utilise des élastomères particuliers dont les formules permettent
d’obtenir un coefficient de perméation bas (grande imperméabilité) et un faible
dégazage indispensables dans les applications du vide. Les élastomères sont
des sources d’entrée d’eau.
Il existe aussi des mélanges alimentaires homologués FDA.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 24


Chapitre 4 - Les conditions né
nécessaires au bon fonctionnement

1. Généralités
Afin de définir la solution d’étanchéité la mieux appropriée, il est impératif, de la
part d’un fournisseur de systèmes d’étanchéité, de bien comprendre les attentes
de l’utilisateur.
Il est donc impératif de hiérarchiser les besoins et analyser les paramètres
techniques permettant de cibler les performances attendues et de proposer une
solution en fonction des produits, de leur disponibilité, de leur fiabilité et de leur
coût (fig1).

Hiérarchiser
Niveau les besoins
d’étanchéité
Analyser les paramètres
techniques
Rendement
Gamme de produit
Durée de vie
Cibler les
Encombrement performances
Délai
Besoins Prise en compte
Prix ... fournisseur
utilisateurs

Solution la mieux appropriée

Fig. 1
2. Les objectifs : définir les performances à atteindre
Cibler les performances, en définissant les objectifs de durée de vie, de niveau
d’étanchéité, de frottement et de rendement, sont des facteurs déterminants dans
le choix d’un système d’étanchéité

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 25


3. Performance en fiabilité et niveau d’étanchéité
La durée de vie souhaitée est fortement influencée par le secteur d’activité comme
l’illustrent les exemples ci-dessous. Ainsi, les critères sont totalement différents
entre travaux publics, industrie alimentaire et aéronautique.

Exemple 1 :

- Travaux publics : 450.000 à 600.000 cycles sur course de 1 mètre


- Petit matériel TP : 1.500 km sous différents niveaux de pressions et de
vitesses
- Presse de compression : 3 ans mini

- Vérins hydrauliques : >= 10 millions de cycles aller/retour en standardisés


battements continus ou 3000 km de course à
70% de la pression maximale d’utilisation, sans
charge à vide, une vitesse maxi de 0,5 m/s avec
au plus 5% de vérins défaillants (cf. RU-H/1 et
RU-H/2)
Le respect de l’environnement toujours plus poussé impose des taux de fuite en
constante diminution. Suivant l’application et le secteur d’activité la fuite tolérée peut-
être nulle ou bien quelques gouttes peuvent être admises. Le système d’étanchéité est
donc fortement influencé par ce critère et une bonne connaissance de l’application et
de son environnement est impératif. Les quelques exemples ci-dessous donnent un
aperçu des attentes à ce niveau (fig. 2).

Niveau d’étanchéité

Unités de mesure :

le gramme, le cm³, la goutte


Exemples :

Alimentaire et nucléaire : fuites non visualisables


Aéronautique : 1 gramme/ 350 cycles
Presse à injecter : 0,2 à 0,6 cm³/h
Travaux publics : < 1 cm³/h
Agricole : 1 cm³/h

Fig. 2

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 26


Exemple 2 :

- * Robotique pneumatique : 10 à 20 millions de cycles de courses< 60mm


- Petit matériel TP : 1.500 km sous différents niveaux de pressions et
* Courses : < 60 mm
de vitesses
- Presse* deVérins
compression : 3 ans mini
: 3000 Km
- Vérins hydrauliques : >= 10 millions de cycles aller/retour en
standardisés battements continus ou 3000 km de course à
70% de la pression maximale d’utilisation, sans
Les nouvelles normes sur l’environnement imposent de plus en plus de diminuer les
charge à vide, une vitesse maxi de 0,5 m/s avec
fuites, le bruit et la consommation d’énergie qui sont actuellement jugés trop élevés.
Durée de vie considérée correcte
au plus 5% depar le marché
vérins ????
défaillants (cf. RU-H/1 et
RU-H/2)

Recommandation UNITOP RU – P/1

vérins pneumatiques 1 Mpa suivant NF E 49-003-1 performances

édition de Juin 1994

Le Constructeur reste toujours seul responsable de ce qu'il construit et la publication des


recommandations ne saurait, en aucun cas, engager la responsabilité de l'UNITOP et des auteurs.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 27


Recommandation VERINS PNEUMATIQUES 10 BAR SIMPLE TIGE RU – P/1
suivant NF E 49-003-1
UNITOP 1994 P 1/5
Performances

AVANT PROPOS

A la date de publication du présent document, il n'existe pas de norme française ou internationale


traitant du même objet.

La procédure d'homologation, les conditions d'essai ainsi que les performances associées doivent être
respectées par tout constructeur de vérins pneumatiques qui solliciterait l'homologation de ses produits
par les constructeurs automobiles français.

Ce document est le résultat de travaux menés conjointement par le CNOMO et l'UNITOP, en


conséquence ce document ne peut être modifié qu'avec l'accord du CNOMO.

SOMMAIRE

1. OBJET ET DOMAINE D'APPLICATION

2. PRESSIONS DE SERVICE

3. CONDITIONS D'ESSAI
3.1 Endurance
3.2 Amortissement
3.3 Conditions particulières

4. CRITERES D'ACCEPTATION
4.1 Étanchéité
4.2 Pression du décollement
4.3 Vitesse minimale à vide
4.4 Limites de maintien des performances

5. STOCKAGE

6. HOMOLOGATION

7. LISTE DE DOCUMENT DE REFERENCE

Établie par : Homologuée le : Indice Date d'édition


28/09/1993 de modif.
Groupe de Travail
94/06
Par Commission
Vérins Technique
Pneumatiques Pneumatique Date :

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 28


Recommandation VERINS PNEUMATIQUES 10 BAR SIMPLE TIGE RU – P/1
suivant NF E 49-003-1
UNITOP 1994 P 2/5
Performances

1. OBJET ET DOMAINE D'APPLICATION

Le présent document définit :

- les conditions dans lesquelles doivent être effectués les essais,


- les performances minimales,
- la procédure d'homologation.

des vérins pneumatiques simple tige 10 bar selon NF E 49-003-1.

2. PRESSION DE SERVICE

Pression d'alimentation
- 10 bar en service continu.

Pointe de pression
- 15 bar pendant 1 seconde en statique.

3. CONDITIONS D'ESSAI

3.1 Endurance
- Course = 5 diamètres d'alésage.
- Vérin horizontal.
- Fixation par deux équerres.
- Charge P en bout de tige (sans chariot).

. Le centre de gravité de la charge choisie de forme circulaire, est situé à la distance


d du PRT.

. Les charges de même masse correspondent à un même diamètre de tige.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 29


Recommandation VERINS PNEUMATIQUES 10 BAR SIMPLE TIGE RU – P/1
suivant NF E 49-003-1
UNITOP 1994 P 3/5
Performances

Alésage 32 40 50 63 80 100 125 160 200 250 320


Charge P kg 0,5 0,8 1,5 1,5 4 4 10 16 16 25 32

Distance d en mm 55 65 50 50 50 50 50 50 50 50 50

- Pression d'essai 6,3 bar.


- Température ambiante 20°C + 10°C.
- Air :
. non lubrifié (< 10 ppm).
. point de rosée compris entre 2°C et 5°C à 6,3 bar.
. filtration < 40 µm.
- Vitesse maximale : 0,5 m/s.
- Cadence

Alésage 32 40 50 63 80 100 125 160 200 250 320

Cadence Hz 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0,05

3.2 Amortissement

Les valeurs de l'énergie à absorber sont indiquées ci-dessous, ainsi que, à titre de
comparaison, les valeurs correspondant à l'énergie de l'ensemble tige-charge d'essai P seul
à 0,5 m/s :

Alésage 32 40 50 63 80 100 125 160 200 250 320

E joule à absorber 1 2 4 7 15 30 60 120 240 380 600

E joule (tige-charge) 0,12 0,2 0,4 0,4 1 1 2,5 4 4 6,2 8

Avant l'essai d'endurance de 3000 km, effectuer un essai d'amortissement dans les
conditions ci-après :

- La charge du vérin est constituée d'une masse de contrôle sur chariot roulant. La
valeur de cette masse déplacée à la vitesse de 0,5 m/s est fixée par l'énergie (E)
à absorber du tableau ci-dessus.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 30


Recommandation VERINS PNEUMATIQUES 10 BAR SIMPLE TIGE RU – P/1
suivant NF E 49-003-1
UNITOP 1994 P 4/5
Performances

- Le dispositif d'amortissement du vérin est réglé pour obtenir une vitesse moyenne
maximale résiduelle du piston en fin d'amortissement de 10 mm/s (moyenne
calculée sur les derniers 25 % de la course).

A l'issue de l'essai d'endurance de 3000 km, effectuer un essai d'amortissement dans les
mêmes conditions.

Le dispositif doit permettre de régler l'amortissement en sorte de conserver une


vitesse moyenne maximale résiduelle de 10 mm/s (moyenne calculée sur les derniers 25 % de la
course).

3.3 Conditions particulières


La résistance à des conditions particulières d'emploi ou d'ambiance doit faire l'objet d'études
spécifiques cas par cas.

4. CRITERES D'ACCEPTATION

En fin d'essai, les vérins doivent satisfaire aux critères suivants :

4.1 Étanchéité

Elle est caractérisée par les valeurs maximales du débit de fuite de vérin :
- neuf : fonction de son diamètre,
- en essai : fonction de la distance parcourue.

Alésage 32 40 50 63 80 100 125 160 200 250 320

Débit de fuite. Vérin


0,64 0,8 1 1,26 1,6 2 2,5 3,2 4 5 6,4
neuf en dm3/h ANR
500 km 2 fois le débit de fuite du vérin neuf

Débit 1000 km 3 fois le débit de fuite du vérin neuf

de 1500 km 4 fois le débit de fuite du vérin neuf


fuite à 2000 km 7 fois le débit de fuite du vérin neuf

2500 km 13 fois le débit de fuite du vérin neuf


3000 km 20 fois le débit de fuite du vérin neuf

ANR : Atmosphère normale de référence : 20°C, 65 % d'humidité relative, 1013 mbar.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 31


Recommandation VERINS PNEUMATIQUES 10 BAR SIMPLE TIGE RU – P/1
suivant NF E 49-003-1
UNITOP 1994 P 5/5
Performances

4.2 Pression de décollement

Pression maximale mesurée sur le vérin horizontal sans charge, à partir de la


position de fin de course pour sortir la tige.

Alésage 32 40 50 63 80 100 125 160 200 250 320

p bar. Vérin neuf


(p max.) 0,5 0,4 0,3 0,25 0,2 0,1

p bar. Vérin à 3000 km 2 fois la pression de décollement du vérin neuf

4.3 Vitesse minimale à vide

15 mm/s avec une fluctuation maximum de + 3 mm/s avant essai et + 6 mm/s


après essais.

4.4 Limites de maintien des performances


Dans ces conditions, la distance parcourue doit être d'au moins 3000 km.

5. STOCKAGE

Tout vérin stocké conformément aux préconisations du fournisseur doit conserver ses
performances après une durée de stockage de 5 ans.

6. HOMOLOGATION

Toute demande d'homologation doit être accompagnée d'un procès-verbal d'essais


attestant de la conformité des produits aux spécifications du présent document.

7. LISTE DE DOCUMENT DE REFERENCE

Document cité
Norme française :

NF E 49-003-1 : Transmissions pneumatiques. Vérins 10 bar. Alésages 32 mm à 320 mm.


Dimensions d'interchangeabilité. Partie 1 : Vérin simple tige.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 32


Quelques valeurs couramment utilisées :
-

application R max Rt Rz Ra Rp/Rz Rmr


µm µm µm µm %

Hydraulique
dynamique 2.5 0.05-0.3 >50 jusqu’à 90 (catalogues
statique 6.3/10 <= 1.6 fabricants )

Pneumatique
et vide
dynamique <= 4 <.0.5 ( à 25% Rmax ) = 50 à 70
statique <= 10 <.0.5 ( à 25% Rmax ) = 50 à 70

Pour les définitions de Ra, Rz, Rmax, se reporter au § 11 tribologie

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 33


4. Le rendement et le frottement
Le rendement et le frottement sont liés à la nature des matériaux des éléments
d’étanchéité, à celle des surfaces en contact, aux paramètres physiques, chimiques et
géométriques liés à l’application et à son environnement.
Les deux courbes ci-dessous démontrent que l’on n’obtiendra pas les mêmes résultats
de rendement ou de frottement, à un niveau de pression donné, avec un joint de profil
«U» en élastomère ou polyuréthane et un joint à base de PTFE (fig. 2 et 3).

Rendement

% • A = Joint base PTFE


%

Rendement mécanique
100
A • B = Joint profil U
95 • C = Joint chevron
90 B

85
C
80

0 5 15
Pression MPa

fig. 2

Frottement

Efforts de décollement - A = Joint chevron élastomère


F A B = Joint profil U élastomère
F

-
B - C = Joint profil U élastomère
+ Bague anti-extrusion
-
C D = Joint torique élastomère
-
D
- E = Joint base PTFE
E

0 10 20 30
Pression MPa

fig. 3
GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 34
L’évolution du frottement de différents matériaux en fonction de la vitesse entre le
moment ou celle-ci est nulle (frottement d’adhérence) et la phase de
fonctionnement dynamique (frottement visqueux) reste similaire mais à des
niveaux différents.
Tout comme le montre le diagramme de STRIBECK, le coefficient de frottement de
chaque matériau influe d’une façon plus importante lors de la phase de démarrage.
Le choix du matériau d’un élément d’étanchéité peut-être fortement influencé par
son coefficient de frottement. Ce paramètre est à prendre plus particulièrement en
compte en présence de faible pression et faible vitesse (fig. 4 et 5).

Frottement: Diagramme de Stribeck


Coefficient de frottement

Métal Métal Métal - A = Élastomère


- B = PTFE
Élastomère Élastomère Élastomère

B
Vitesse (mm/s)
Frottement Frottement Frottement
d’ adhérence mixte visqueux

Fig. 4

Frottement
Notions de coefficient de frottement statique sur acier traité superficiellement

Matériau A sec Lubrifié

NBR 0,9 0,4

AU 0,4 0,2

FKM 0,5 0,25

PTFE 0,12 0,05

Fig. 5
GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 35
5. Les paramètres
Les paramètres techniques sont particuliers à chaque application. La nature du
fluide, sa viscosité, sa compatibilité avec les matériaux d’étanchéité, la vitesse, le
cycle de fonctionnement ou la fréquence et la pression sont des critères à prendre
en compte et sont déterminants dans le choix d’un système d’étanchéité efficace.

6. La vitesse
La vitesse est un paramètre extrêmement important qu’il faut prendre en compte car
elle provoque l’échauffement des surfaces en contacts. Les faibles vitesses
génèrent du broutage également appelé «stick-slip». Il est donc impératif de tenir
compte de la vitesse dans la définition d’un système d’étanchéité car, au delà de
certaines limites, ce paramètre n’est pas cumulable avec la pression et la
température.
Une vitesse trop importante ou mal adaptée provoque une fuite. Une élévation de
pression qui peut être importante, appelée pression hydrodynamique ou pression
de remorque, peut également apparaître en fonction du dimensionnement des jeux
et des longueurs de guidage (fig. 6).

Pression hydrodynamique

P 6 n vl
P=
Po 10 h²
O l P pression en MPa
n viscosité de l’huile cSt
n Po P v vitesse en m/s
h l longueur de guidage en m
v
v h jeu en m

fig. 6

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 36


7. La fréquence
Le choix des éléments d’étanchéité intégrés dans un appareil dépend aussi de sa
fréquence d’utilisation. Un mouvement par semaine ou 50 par minute voire par
seconde n’engendrent pas les mêmes phénomènes, que l’élévation de la
température par frottement ou la fatigue des matériaux due aux contraintes répétées.
Le profil et les matériaux des joints sont donc adaptés à chaque situation. Certaines
applications sollicitent les systèmes d‘étanchéité de façon importante comme par
exemple une suspension automobile. Une grande durée de vie est exigée malgré
une utilisation intensive.
La vitesse de déplacement, les pics de pression, les fréquences (micro
mouvements) qui peuvent être superposées apparaissent en fonction du profil et de
l’état du revêtement de la route et sollicitent fortement chaque élément du système.

8. La pression

La pression est fonction de l’effort nécessaire au bon fonctionnement du système à


étancher et varie généralement avec les secteurs d’activité. Elle est exprimée
généralement en Méga Pascal (MPa) ou en bar.
1MPa = 10 Bar.

Le fluide : la pression de service

• Machine outil : 8 à 16 MPa


• Manutention : 16 à 25 MPa
• Presse à injecter : 16 à 28 MPa
• Travaux publics : 28 à 35 MPa en général et au dessus

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 37


9. La température
La limite en température des divers constituants et l’évolution de la viscosité du
fluide sont à prendre en compte lors de la définition d’une étanchéité. En effet, le
pouvoir lubrifiant d’un fluide hydraulique diminue avec l’augmentation de la
température. De même que la dureté d’un élastomère diminue dans des conditions
de températures similaires. Un élastomère de 70 Shore A voit sa dureté diminuer de
10 points en moyenne lors qu’il est en contact prolongé avec un fluide hydraulique
porté à une température de 60/70°C. Le matériau d’un joint ainsi que sa dureté sont
définis en fonction du type de fluide et de la température de service du système à
étancher. (Voir tableau 1 chapitre 5)

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 38


10. Le fluide
Le fluide a pour rôle de transmettre la puissance aux organes de travail, de lubrifier,
protéger les différents éléments du circuit et dissiper les calories. Il y a une grande
différence entre l’eau, l’huile minérale ou synthétique, les fluides de refroidissement
et l’air déshydraté ou pas.

10.1 Type
Pour chaque type de fluide (air, huile minérale, fluide difficilement inflammable, huile
biodégradable etc..) il faut tenir compte de sa viscosité, son pouvoir lubrifiant , sa
température d’utilisation et de sa compatibilité avec les éléments d’étanchéité et de
guidage comme le démontre la figure ci-après (fig. 7).

Le fluide : type

Fluides difficilement inflammables

Contenant de l'eau Sans eau


Huiles
Élastomères
minérales HFAE HFAS HFB HFC HFDR HFD HFDT HFDU

NBR
X (100°C) X X X X X
Nitrile

AU 50° 40°
polyuréthane C C

FKM Élastomère
Fluoré X (200°C) X X X

PTFE
polytétrafluoréthylène X (200°C) X X X X X X X X

fig. 7

10.2 Viscosité

La viscosité, ou résistance à l’écoulement d’un fluide, décroît rapidement avec la


température ( fig 8).

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 39


Le fluide : la viscosité

mm²/s Viscosité cinématique

10.000
• Suivant DIN 51 519
IS La valeur nominale
O
1.000 VG est donnée à 40º C
68
ISO
VG
32
• La viscosité varie en
fonction de la
100
pression et de la
température
10

- 20 0 40 80 120
Température º C

fig. 8

Dans le choix d’un système d’étanchéité, il est donc nécessaire d’associer la


température à la viscosité.

Généralement, on utilise les températures de 40 et 100°C pour définir la viscosité


d’une huile. Cette viscosité est exprimée en mm²/s. Ainsi une huile de 46mm²/s à
40°C (indice de viscosité 100) a une viscosité de 6.76mm²/s à 100°C. L’indice de
viscosité est exprimé par un nombre entre 0 et 100. Les huiles ayant un indice de
viscosité élevé sont des huiles dont la viscosité varie peu en fonction de la
température.

La viscosité d’une huile varie également en fonction de la pression et peut-être


exprimée de la façon suivante : ∆ν = 0.003P νo
P : Pression en MPa (1 MPa = 10 bar )
νo : viscosité à pression atmosphérique

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 40


10.3 Filtration et propreté
La pollution du fluide par des particules abrasives est l’un des risques les plus
importants de détérioration des éléments d’étanchéité et des circuits hydrauliques.
Ces particules proviennent directement ou indirectement des circuits hydrauliques et
peuvent avoir pour origine :
¾ Le nettoyage des pièces métalliques après usinages
¾ Leurs conditions de stockage et celles des éléments d’étanchéité
¾ Les conditions de montage (graisse, poil de pinceau)
¾ Le remplissage
¾ La poussière extérieure ou la peinture
¾ L’usure des constituants
¾ La qualité des filtres et leur bonne adaptation au besoin
C’est pourquoi il est impératif de veiller à la qualité de la filtration pour obtenir un
système performant dans le temps.

Voir ISO 4406 au chapitre 11

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 41


11. Tribologie
11.1 État de surface
L’état et le profil des surfaces en contact avec les joints sont également des
paramètres influents sur la qualité et la durée de vie de l’étanchéité ainsi que
le rendement et la précision du système.

Le Rz et le Ra exprimés en µm sont les valeurs couramment utilisées pour définir


un état de surface .

ETAT DE SURFACE

Rugosité : Ra, Rz
Ra Rz
Y Ra Rz1 Rz2 Rz3 Rz4 Rz5

Le
Lm Lm = 5 x Le

Lm
Ra =
1
Lm

o
y dx Rz = 1
5
( Rz1+Rz2+Rz3+Rz4z+Rz5 )

fig.9

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 42


Le Rz et le Ra ne sont pas suffisants pour définir exactement l’état de surface. Le
mode d’usinage utilisé complète l’information. Le relevé du profil et le calcul du
taux de portance « Rmr » sont des critères d’évaluation des surfaces les plus
déterminants. Le taux de portance est le pourcentage de matière à une profondeur
donnée. (fig. 10). Le « Rmr » est défini par la norme NF EN ISO 4287.

ETAT DE SURFACE

Taux de portance : Rmr

L1 L2 L3 L4 L5

Lm

L1 + L2 + L3 + L4 + L5
Rmr = ( mm) x 100%
Lm

Définition: pourcentage de matière


- à une profondeur donnée (C)

fig. 10

Illustrations d’états de surfaces mesurés au microscope électronique.

On doit toujours réaliser des états de surfaces dont les valeurs sont comprises dans
la fourchette de celles indiquées par les fabricants de joints.
Hors de ces limites, l’étanchéité et la durée de vie des joints sont compromises.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 43


État de surface trop rugueux

Risque : usure rapide

État de surface idéal

État de surface trop lisse

Risque : brûlure du matériau du joint

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 44


Du moyen d’obtention des surfaces, de leur type d’usinage et de finition
découlent directement l’usure et les performances d’utilisation de l’étanchéité
(fig. 11).

ETAT DE SURFACE

Comparaison de différents profils pour un même Rz

Rz = Rz = Rz =

Ra = 1,5 µm
m Ra = 2,5 µ m Ra = 2,5 µ m
Rz = Rz =

Ra = 1,3 µm Ra = 1,1 µm
fig. 11

La courbe d’ABBOT sert à définir le taux de portance en fonction de la profondeur


mesurée (fig. 12).

ETAT DE SURFACE

Taux de portance : Courbe ABBOTT


Exemples de diagrammes

6%
19%
C1
C4

C2
C3

C 58% 91%
C5

Mr
0 20 60 100%

0% 100% 0% 100%

fig. 12

Dans le cas de joint à base PTFE et du fait de leur dureté, le taux de portance est
mesuré au ¼ du Rz.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 45


11.2 Dureté
La définition d’une surface ne se caractérise pas seulement par la qualité de l’état
de sa surface mais également par sa dureté généralement exprimée en micro
ROCKWELL (HRC). Les risques de dommages dépendent de celle-ci, ainsi une
surface de 18 à 25 HRC présente des risques importants d’écrêtage et de rayures
nuisibles au système d’étanchéité. Avec une dureté de 25 à 40 HRC, les risques
sont faibles et quasi inexistants à partir de 60/65 HRC.
Pour augmenter la dureté, on a recours à des traitements de surfaces. Il existe
différents types de traitements (exemple : par transformation structurale telle la
trempe totale qui offre une dureté à cœur et stabilise les couches superficielles mais
augmente le risque de fragilité). Le galetage augmente peu la dureté mais offre une
bonne finition de surface.
Des traitements par diffusion comme la nitruration ou par conversion comme
l’oxydation anodique dure « OAD » donnent une bonne dureté superficielle de
l’ordre de 48 à 60 HRC et augmentent la résistance à la corrosion et à l’usure.
Enfin des traitements par revêtement, comme le chromage dur, offrent une bonne
dureté superficielle (50 à 65 HRC) et une excellente qualité de frottement tout en
résistant correctement à l’usure et à la corrosion. Les traitements céramiques
augmentent très fortement la dureté et résistent aussi à la corrosion et à l’usure.

Dureté (Hardness)
Qualifie la capacité d'un matériau à résister à la déformation.

Les méthodes d'essai pour déterminer la dureté sont :

• L'essai Brinel :
On étudie la pénétration, sous un effort F d'une bille de diamètre
D dans le matériau ; on mesure le diamètre de l’empreinte et on
calcule la surface S de la calotte sphérique on pose HB (dureté
Brinell) = F/S

• L'essai Vickers :
On étudie la pénétration d'un diamant de forme pyramidale à
base carrée sous un effort F, pendant un temps donné ; on
mesure la dimension de la diagonale (d), on calcule la surface
de l'empreinte S, et on pose HV (dureté Vickers) =F/S

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 46


• L'essai Rockwell :
On mesure successivement les pénétrations (e) d’une
pointe diamant conique à 120° pour un effort F0 (e0),
F1+FO (e1) et F0 (e2) (rémanence).
On calcule e3 = e2 -e0, e = e3/0,002, et on pose HRC
(dureté Rockwell) = 100 – e
• L'essai shore :
On lâche une bille de masse m et de diamètre D d'une
hauteur H ; on mesure la hauteur de rebond h.
L'énergie de la chute est absorbée par une déformation
plastique (sans empreinte) de la matière.

11.3 Environnement
L’environnement du système est à prendre en compte lors de la définition de son
étanchéité.
Ainsi les contraintes sont différentes entre hydraulique mobile et stationnaire et
notamment en terme de protection du système. Un vérin de positionnement ne subit
pas les mêmes contraintes qu’un vérin de travaux publics. Leur environnement de
travail étant très différent ils ne présentent pas les mêmes risques de coups ou de
rayures de tige. Les efforts qu’ils supportent et qu’ils développent sont aussi
généralement très différents. On peut donc imaginer aisément deux vérins de même
diamètre et d’encombrement identique équipés de manière entièrement différente
en terme d’étanchéité, de guidage et de protection (raclage).
Il en est de même pour tous les types d’étanchéité dans tous les secteurs
d’applications : alimentaire, nucléaire, agricole, automobile, cosmétique,
aéronautique.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 47


12. Les contraintes inhérentes aux joints

12.1 Les efforts de frottement par type de joint


Chaque forme de joint a été créée pour une application particulière ou pour une
utilisation « générale «. Leur choix est dicté par différents critères tels que :
frottement faible – robustesse – niveau d’étanchéité, etc.
Dans le tableau ci-dessous sont comparés les efforts de frottement des
différentes configurations de joints et de matières.

Forme abaque

EFFORT DISSIPE EN FONCTION DE LA PRESSION DE


DECOLLEMENT Ø 50 ( VITESSE 1 à 3 mm/min)
PPE PPS JLJLE JLJLS SMJCS JLJCE
JLJCS SMJLE SMJLS SMJCE PPUS PPUE

10000
EFFORT EN N

1000

100
1 10 PRESSION EN MPa 100
VALEURS UNIQUEMENT A TITRE INDICATIF

Mode d’utilisation : PP = composites de tiges et de pistons


SMJC = segments métalliques sur pistons et joints chevrons sur tiges
JLJL = Joints à lèvres de tiges et de pistons
PPU = joints composites à lèvres de tiges et de pistons en polyuréthane
E = fonctionnement en entrée
S = fonctionnement en sortie

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 48


Forme diagramme

Force de
frottement

= 0 MPa
= 10 MPa
= 20 MPa
= 30 MPa

Pression
Effort d‘adhérence en utilisation pour :
température = 30° C
vitesse = 1 mètre / minute

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 49


12.2 Concrétisation par des mesures en laboratoire du diagramme de STRIBECK

EFFORT DISSIPE EN FONCTION DE LA VITESSE Ø 50


STRIBECK 6 MPa

JLJCS PPS JLJLS

EFFORT EN NEWTON

10000

1000

100
0.1 1 10 100 1000 10000 100000
Vitesse en mm/mn
VALEURS UNIQUEMENT A TITRE INDICATIF

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 50


12.3 Niveaux de consommation d’huile

Le tableau ci-dessous donne une bonne indication des niveaux d’étanchéité réels
mesurés sur des joints de tige réputés étanches en polyuréthane et en nitrile. Il
montre que la notion d’étanchéité est relative car sur un vérin neuf, avec une tige
sèche, le suintement d’huile est de l’ordre de 0.1 cm³ par kilomètre parcouru par la tige.

Mesures de consommation d’huile sur tiges de diamètres 16 à 56 mm

Distance parcourue en km

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 51


Chapitre 5 - Les maté
matériaux

La fiabilité, l'efficacité et la durée de vie d'un joint dépendent directement du choix du


matériau le constituant. La qualité de sa sélection est souvent plus importante que le
choix d'une forme de profil. En clair, il est nécessaire de posséder une bonne
connaissance des caractéristiques des matériaux. A cet égard, compte tenu de la
diversité des matériaux disponibles, de leurs caractéristiques chimiques et physiques
spécifiques, il est souvent préférable pour l'utilisateur qui ne possède pas de
connaissances approfondies dans ce domaine, de consulter un fabricant de joints
avant de sélectionner un matériau.

1. Généralités
La plupart des joints utilisés en hydraulique ou en pneumatique sont fabriqués à partir
de matériaux élastiques.
Il s'agit ici principalement de polymères (macromolécules) différents par le type des
liaisons entre molécules (représenté schématiquement sur la figure 1).
On distingue principalement quatre groupes de matériaux:
™ les élastomères : polymères à base de caoutchouc, déformables de
manière élastique
™ les élastomères thermoplastiques (TPE) : déformables de manière élastique sur
une plage de température donnée
™ les plastomères : polymères déformables de manière plastique.
™ les thermodurcissables : résines phénol/formaldéhyde pour les applications
guidage

thermoplastique élastomère thermoplastique élastomère thermodurcissable

Fig.1 : Représentation schématique des chaînes moléculaires des composés polymères

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 52


La caractéristique la plus importante décidant de l'aptitude d'un matériau à être
employé pour des joints est son élasticité, qui le rend capable de subir de grandes
déformations sans créer de scission des chaînes moléculaires.
Grâce à cette élasticité, les joints possèdent deux propriétés importantes :
¾ Une adaptation au changement de profil ou de forme des surfaces
d'étanchéité.
¾ Une réaction automatique aux variations de pression par ajustement de la
pression de contact des lèvres d'étanchéité sur les faces du logement.

Dans le choix d’un matériau, d’autres propriétés sont également à prendre en


considération (mécaniques, thermiques, physiques et chimiques).

2. Propriétés mécaniques :
• Résistance à la traction et dureté
• Résistance à l'abrasion
• Coefficient de frottement statique et dynamique
• Flexibilité et résilience au rebondissement
• Déformation rémanente après compression (compression set) et élongation
(tension set)

3. Propriétés thermiques :
• Résistance à la température
• Conductivité thermique
• Dilatation thermique
• Ramollissement
• Effet Joule

4. Propriétés physiques et chimiques :


• Solubilité dans certains milieux (compatibilité avec les fluides utilisés)
• Gonflement et rétractation
• Vieillissement

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 53


Il est impossible d'optimiser de façon simultanée toutes ces propriétés car il faut
considérer qu'elles ne sont pas complémentaires et que l'optimisation d'une propriété
se fait souvent au détriment des autres. Il est donc important, pour chaque cas de
figure, de faire le choix des propriétés à satisfaire.
Cet état de fait explique l’une des raisons de la grande diversité des familles de
caoutchoucs et de formulations utilisées pour la fabrication des joints d’étanchéité.
La norme ISO 1629 définit une liste d'abréviations et de symboles concernant ces
matériaux élastomères.
Tableau 1 : Abréviations et plages de températures des élastomères
ISO 1629 / 1995
NR : Caoutchouc Naturel -55°C à + 80°C
IR : Caoutchouc Isoprène synthétique -55°C à + 90°C
SBR : Caoutchouc Butadiène styrène -50°C à + 100°C
BR : Caoutchouc Butadiène -55°C à + 100°C
IIR : Caoutchouc Isobutène isoprène (butyl) -40°C à + 120°C
CIIR : Caoutchouc Isobutène isoprène chloré (chlorobutyl) -50°C à + 150°C
BIIR : Caoutchouc Isobutène isoprène bromé (bromobutyl) -25°C à + 120°C
EPM : Caoutchouc Colopolymère d'éthylène, propylène -50°C à + 130°C
EPDM : Caoutchouc Terpolymère d'éthylène, propylène, diène -50°C à + 150°C
NBR : Caoutchouc Butadiène nitrile acrylique -40°C à + 100°C
XNBR: NBR carboxydé Butadiène nitrile acrylique carboxylé -45°C à + 150°C
HNBR : NBR Hydrogéné Nitrile hydrogéné -25°C à + 150°C
CR : Caoutchouc Chloroprène -40°C à + 100°C
CSM : Caoutchouc Polyéthylène chlorosulfoné -20°C à + 120°C
ACM : Caoutchouc Copolymère d'acrylate d'éthyle -20°C à + 150°C
FKM : Caoutchouc Fluoré -20°C à + 200°C
FFKM : Caoutchouc Perfluoré -15°C à + 300°C
MQ : Caoutchouc Méthyl silicone -60°C à + 210°C
PMQ : Caoutchouc Silicone (méthyl-phényl) -90°C à + 210°C
VMQ : Caoutchouc Silicone (méthyl-vinyl) -60°C à + 210°C
PMVQ : Caoutchouc Silicone (méthyl-phényl-vinyl) -90°C à + 210°C
FMQ : Caoutchouc Silicone (méthyl-fluor) -60°C à + 210°C
AU : Caoutchouc Polyester-uréthane (polyuréthane) -30°C à + 100°C
EU : Caoutchouc Polyéther-uréthane -30°C à + 100°C
ECO : Caoutchouc Copolymère d'epichlorhydrine -40°C à + 120°C
GPO : Caoutchouc Oxyde de propylène -50°C à + 120°C
FZ : Caoutchouc Phosphonitrile fluoré -55°C à + 175°C
AEM** : Caoutchouc Copolymère d'acrylate d'éthyle et d'éthylène -30°C à + 150°C

** Désignation selon ASTM D1418


Remarques : Les plages de températures sont données à titre indicatif mais ne figurent pas dans la norme
ISO 1629/1995

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 54


5. Les élastomères (composés à base de caoutchouc)
Cette dénomination s'applique à tous les matériaux à base de caoutchouc naturel ou
synthétique et de certains matériaux plastiques à structure moléculaire comportant
des liaisons transversales (matériaux synthétiques).
A température ambiante, les élastomères admettent d'importantes déformations
réversibles. Durant de telles déformations, les liaisons transversales permettent à la
structure de se maintenir et quand l'effort appliqué disparaît, le matériau recouvre
presque intégralement sa configuration initiale.
Une autre caractéristique des élastomères provient du fait qu'ils adoptent leur
structure chimique définitive qu'après la mise en place des liaisons transversales qui
intervient lors de la mise en forme finale du matériau, c'est à dire la vulcanisation.
Ces liaisons évitent la transition du matériau vers un état plastique lors d'une montée
en température. Les élastomères ne fondent donc pas mais subissent tout de même
une dégradation chimique lorsqu'ils sont soumis à de hautes températures.
Parmi tous les élastomères utilisés dans les transmissions oléo-hydrauliques et
pneumatiques, on distingue ceux qui sont compatibles avec les huiles minérales et
ceux qui ne le sont pas (cf. tableau 2).
La norme ISO 6072 traite de la compatibilité des fluides avec les caoutchoucs.
La plage de température des élastomères est très variable. Elle diffère en fonction de
la famille de base de l’élastomère (cf. tableau 1).

Elastomère

Résistance aux huiles Résistance aux huiles


non minérales (1) minérales (2)

BR SBR CR AEM FFKM


IIR EPDM NBR CSM VMQ
IR EPM HNBR FMQ YBPO
NR ACM ECO
FKM AU/EU

(1) non polaires - (2) élastomères polaires (hydrocarbones)

Tableau 2 : Classement des élastomères


en fonction de leur résistance
aux huiles minérales

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 55


6. Les matériaux à base de tissu enduit de caoutchouc
Les caoutchoucs renforcés représentent un matériau d'étanchéité très répandu et
utilisé depuis relativement longtemps. Ils sont obtenus par enduction puis moulage
d'un tissu à base de coton ou de fibres synthétiques avec une solution de
caoutchouc, le plus souvent à base de NBR ou de FKM. Cependant, d'autres types
de caoutchoucs peuvent être utilisés si les conditions de l'application l'exigent.
Ce renforcement du joint améliore sa tenue mécanique et particulièrement sa
résistance à l'extrusion à haute pression. En contre partie, il diminue l’élasticité de
l’ensemble et rend le montage moins facile.
La structure des fibres du tissu entraîne par ailleurs la formation de «micro-poches»
de lubrification à la surface du joint.

7. Les élastomères thermoplastiques (TPE)


Les élastomères thermoplastiques (TPE) forment un nouveau groupe d’élastomères
réunissant les qualités des élastomères et des thermoplastiques.
Pour des températures allant jusqu’à +100°C, les TPE se comportent comme les
élastomères à base de caoutchouc et possèdent donc une bonne élasticité, une
excellente résistance à la traction, une déformation rémanente après compression
relativement faible et une bonne flexibilité à froid. Pour des températures
supérieures à +100°C, les TPE se comportent comme les thermoplastiques, à
savoir qu’ils admettent une déformation plastique.
Les élastomères thermoplastiques peuvent être divisés en deux groupes :
-les ensembles de copolymères
-les mélanges d’élastomères ou élastomères composites
Les TPE les plus communs sont listés en tableau 3.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 56


Exemple
Classification TPE Marque commerciale
Ensemble de copolymères :
Polyuréthane thermoplastique(AU, EU) Desmopan®, Pellethane®
Polyétherester Hytrel®, Arnitel®
Polyétheramide
Pebex®
3 ensembles de copolymères Styrol :
SBS (Styrol, Butadiène, Styrol) Cariflex TR®
SIS (Styrol, Isoprene, Styrol) Solprene®
SEBS (Styrol, Ethylène/Butylène, Styrol) Kraton G®
Mélanges composés :
EPDM/PP (liaison moléculaire croisée EPDM/Polypropylène Santoprene®
NBR/PP (liaison moléculaire croiséeNBR/Polypropylène) Geoplast®
EVA/PVDC (Ethylène vynil acetate/polyvinylchloriede) Alcryn®
NR/PP (liaison NR/Polypropylène) Caoutchouc naturel thermoplastique

Tableau 3 : Types de TPE les plus courants

Il existe deux familles de polyuréthanes :


à base de polyester de symbole AU
à base de polyéther de symbole EU

Le polyuréthane polyéther est facilement chargeable au MoS². Il est très facile à


mouler, mais il s’use plus que l’AU et l’éther a tendance à faciliter la craquelure.
Le polyuréthane polyester est le plus utilisé en Europe. Ses caractéristiques de
frottement sans additifs sont très bonnes. Il a une bonne tenue à l’abrasion.

Le principal avantage des TPE face aux élastomères, réside dans leur simplicité de
production en général. En effet, la mise en forme ne nécessite aucune vulcanisation
puisque le polymère est fondu puis injecté et refroidi dans un moule.
En contrepartie, ils possèdent une déformation rémanente après compression
relativement élevée ainsi qu’une faible résistance à la température. Ces
caractéristiques sont optimisées de manière très significative dans le développement
de nouveaux composés très prometteurs.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 57


8. Les thermoplastiques (plastomères)
Les thermoplastiques font aussi partie du groupe des matériaux macromoléculaires
mais se distinguent des élastomères par le fait qu'ils ramollissent et deviennent
thermoélastiques puis plastiques sous l'action de la chaleur. Lors du refroidissement le
matériau regagne son état rigide ou visco-plastique, ce processus étant reproductible
à volonté. Les thermoplastiques peuvent être moulées par injection. Les plus courants
sont :
les polyamides ( PA )
les polyacétals (POM)
les polyéthylènes ( PE )

9. Les résines fluorées


les polytétrafluoréthylène (PTFE)
les tétrafluoréthylène (FEP)
les perfluoralkoxyalkan (PFA)

10. Normes citées


ISO 1629 : Caoutchouc et latex – Nomenclature
ISO 6072 : Transmissions hydrauliques – Compatibilité des fluides avec les élastomères

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 58


Chapitre 6 – Les Fluides

1. Les fluides hydrauliques


1.1 Introduction - Les huiles minérales et synthétiques
Les fluides hydrauliques des systèmes ont pour fonction principale de transmettre
l’énergie sous forme de pression.
Les huiles minérales sont des mélanges d’hydrocarbures, eux-mêmes classés en
quatre grandes familles :
Paraffine (chaîne droite saturée)
Oléfine (chaîne droite insaturée)
Naphtène (noyau saturé)
Aromatiques (noyau insaturé)
On parle alors d’huile paraffine (+ de 75% de paraffine), oléfine (plus de 75%
d’oléfine) ou aromatique (+ de 75% d’aromatique) ou mélangée.
Les huiles synthétiques sont des fluides fabriqués artificiellement (ester, polyglycol,
polyphényléther, silicones, perfluoralkylether etc.). Ces huiles présentent souvent
des avantages techniques sur les huiles minérales : haute stabilité thermique et
oxydante, comportement viscosité/température favorable, point d’inflammation
élevé, bon comportement au froid etc.
Les propriétés suivantes permettent de caractériser une huile :
™ Viscosité : caractérisation de la résistance à l’écoulement. Certainement la
propriété la plus importante dans le choix d’une huile pour une application
donnée. (voir annexe en fin de chapitre)
™ Comportement viscosité/température : évolution de la viscosité avec la
température
™ Masse volumique
™ Température mini et maxi d’utilisation
™ % d’eau
™ Stabilité

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 59


™ Point d’éclair et de feu : le point d’éclair est la température la plus basse à
laquelle s’allume un mélange d’air et de vapeur d’huile au contact d’une
flamme. Le point de feu est la température à laquelle s’amorce la combustion
entretenue.
™ Point d’écoulement : la plus basse température à laquelle l’huile coule encore
quand elle est refroidie.;
™ Chaleur spécifique : utile si l’huile doit servir à l’évacuation de chaleur.

™ Point d’aniline : ce point est en relation avec la nature des hydrocarbures


constitutifs de l’huile, particulièrement les hydrocarbures aromatiques. En ce
sens il permet de prévoir dans une certaine mesure l’action de l’huile sur les
élastomères.

Le tableau suivant présente les propriétés de différentes huiles lubrifiantes (valeurs


moyennes).

Huiles Huiles Huiles Huiles Huiles aux


Propriétés Unité Perfluoralkyl-éther
minérales ester polyglycol polyphényléther silicones

Densité à 20°C g/ml 0.9 0.9 0.9 à 1.1 1.2 0.9 à 1.05 1.9

Indice de viscosité VI 80 à 100 140 à 175 150 à 270 -20 à -74 190 à 500 50 à 140

Point de
°C -40 à -10 -70 à -20 -50 à -20 -12 à 21 -80 à -30 -70 à -30
congélation

Point
°C <250 200 à 280 220 à 260 150 à 340 150 à 350 Non inflammable
d'inflammation

Résistance à
Moyenne Bonne Bonne Très bonne Très bonne Très bonne
l'oxydation

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 60


Huiles Huiles Huiles Huiles Huiles aux Perfluoralkyl-
Propriétés Unité
minérales ester polyglycol polyphényléther silicones éther

Stabilité
Moyenne Bonne Bonne Très bonne Très bonne Très bonne
thermique

Capacité de Insuffisante
Bonne Bonne Très bonne Bonne Bonne
lubrification satisfaisante

Comptabilité
Insuffisante Insuffisante
avec les Bonne Insuffisante Bonne Bonne
à bonne à bonne
élastomères

Relation de
1 5 à 10 6 à 10 250 à 500 40 à 800 400 à 1000
prix

Pour le bon fonctionnement du système, les fluides hydrauliques doivent également


remplir une ou plusieurs des trois fonctions suivantes :
¾ Protéger les organes du circuit contre la corrosion
¾ Assurer la lubrification pour limiter la consommation d’énergie
¾ Évacuer la chaleur
Les fluides utilisés en application hydraulique se répartissent en trois grandes
familles :
¾ Les huiles hydrauliques minérales
¾ Les fluides difficilement inflammables
¾ Les fluides bio-compatibles qui tendent à remplacer les huiles hydrauliques
minérales pour cause de réglementation environnementale de plus en plus
contraignante

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 61


1.2 Classification – Désignations générales
Les huiles suivantes ne sont à priori utilisées que pour leurs propriétés de lubrification
et pas dans des applications hydrauliques.

N o rm e d e
D é s ig n a tio n C o m m e n ta ire U tilis a tio n
ré fé re n c e

L u b rific a tio n p a r c irc u latio n o u


L -A N D IN 5 1 5 0 1 S a n s e x ig e n c e m aje u re
g ra issa g e c e n tra lisé

B D IN 5 1 5 1 3 C o n te n a n t d u b itum e

L u b rific a tio n par c irc ula tio n


D IN 5 1 5 1 7
C R é sista n t a u v ie illisse m e n t av e c ex ig e n c e s su p é rie u re s
P a rtie 1
a u x h uile s L -A N

C + a d d itif s p o u r la p ro te c tio n
D IN 5 1 5 1 7
CL c o n tre la c o rro sio n e t la L u b rific a tio n p a r circ ula tio n
P a rtie 2
ré sista n c e a u v ie illisse m e n t

D IN 5 1 5 1 7 L u b rific a tio n p a r b a rb o ta g e o u
C LP C L + a d ditif s a n ti-u su re
P a rtie 3 c irc ula tio n

H u ile s pour c h em in de
CG g lisse m e n t (a d d itif a n ti-effe t
stic k -slip )

H u ile s e x em p te s d 'a c id e e t
ré sista n t à l'ox y d a tio n av e c
D
u n e b o n n e p ro te c tio n c o n tre la
c o rro sio n e t l'u su re

L u b rific a tio n e t re fro idisse m e n t


K D IN 5 1 5 0 3 H u ile s frig o rifiq u e s
d e s c o m p re sse u rs frig o rifiq u e s

H u ile s av e c a d d itif s a n ti-


D IN 5 1 5 1 5 T u rb in e s à v a p e u r, tu rb in e s à
L -T D c o rro sio n e t p o u r la ré sista n c e
P a rtie 1 g a z , c om p re sse u r s e tc .
a u v ieillisse m e n t

H u ile s p o u r a p p lic a tio n d a n s


d e s c o m p re s se u r s à a ir a v e c
VB, VC, VDL D IN 5 1 5 0 6
e sp a c e d e c o m p re ssio n o u
p o m p e s à v id e

L u b rific a tio n d e p iè c e s d e
Z D IN 5 1 5 1 0 H u ile s m in é ra le s p u re s g lisse m e n t e n tra în é e s p a r la
v a p e u r d e s m a c h in e s

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 62


1.3 Les fluides hydrauliques
La norme de référence pour les symboles de désignation des fluides hydrauliques
est l’ISO 6743-4 [1].
1.3.1 Huiles minérales

Désignation
ISO 6743-4 DIN API Type Commentaires
51524

HH Huile minérale non inhibée Huiles minérales pures. Elles n’assurent


que la transmission d’énergie, pas la
protection/lubrification. Elles ne sont
quasiment plus utilisées.

HL H-L HH + propriétés anti-oxydantes et Huiles de type ‘turbine’. Excellent


anti-corrosion comportement avec l’eau. Utilisée sous
faible pression.

HM H-LP HL + propriétés anti-usure Très utilisée dans des systèmes à haute


pression.
H-LPD HM + détergent Bon comportement dans les systèmes
avec admission d’eau.

HR HL + propriétés Utilisées dans des applications à basse


viscosité/température améliorées température ou avec de fortes variations
de température.
HV H-V HM + propriétés
viscosité/température améliorées HV est la plus utilisée.

HS Huile de synthèse sans propriété Propriétés spéciales


particulière de résistance au feu
HG HM + propriétés anti-stick/slip Pour machines dont le circuit de
lubrification est commun aux parties
hydrauliques et aux glissières

HD Huile moteur : propriétés anti- Utilisée dans les systèmes hydrauliques


oxydantes, anti-usure, détergent mobiles.

Pour des informations plus approfondies sur ces fluides, consultez la norme NF ISO
11158[2] qui détaille les propriétés en fonction de l’indice de viscosité pour chaque famille
(HH, HL, HM, HR, HV et HG).
[1] ISO 6743-4 : Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes (Classe L) – Classification – Partie 4 :
famille H (systèmes hydrauliques)
[2] NF ISO 11158 : Produits pétroliers et lubrifiants - Huiles minérales pour systèmes hydrauliques (catégories
ISO-L-HH, ISO-L-HL, ISO-L-HM, ISO-L-HR, ISO-L-HV et ISO-L-HG) – Spécifications.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 63


1.3.2 Les fluides difficilement inflammables

ISO 6743-4 Type Comm entaires


Ém ulsion d'huile dans l'eau à + de
HFAE Utilisation dans les grands circuits
80% d'eau (95-98% en général)
avec risques de fuites importants.
Solution chimique aqueuse à + de
HFAS Presses hydrauliques.
80% d'eau (95-98% en général)
Ém ulsion d'eau dans l'huile (~40% Peu utilisé. (Grande-Bretagne
HFB
d'eau et 60% d'huile) principalem ent).
Solution aqueuse de polymères Les plus utilisés.
(polyéthylène glycolène ou Utilisation industrielle dans des
HFC polypropylène glycolène) avec circuits ou la tem pérature
moins de 80% d'eau (~35 à 55% en maximum ne dépasse pas 60°C et
général avec des pressions moyennes.
Fluides de synthèse sans eau, à Utilisation à haute tem pérature et
HFDR
base d'esters phosphoriques haute pression.
Fluide de synthèse sans eau d'autre
HFDU
com position
Fluides de synthèse sans eau, à
HFDS*
base d'hydrocarbures chlorés
HFDT* Mélange de HFDR et HFDS

[4] Cette désignation n’existe pas dans la norme ISO 6743-4

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 64


Propriétés générales des fluides hydrauliques difficilement inflammables

Propriété HFA HFB HFC HFD


Viscosité cinématique 0.3 à 2 Fluide non 20 à 70 12 à 50
jusqu’à 50°C (mm²/s) Newtonien
Comportement VT Bon Très bon Mauvais
Densité à 15°C ~0.99 ~0.95 1.04 à 1.09 1.15 à 1.45
Température mini (°C) +3 +3 -25 -20
Température maxi (°C) +55 +55 +60 +150
% d’eau en poids 80 à 98 > 40 35 à 55 0
Stabilité En émulsion : moyenne Moyenne Très bonne Très bonne
En solution : bonne
Durée de vie des 5 à 10 6 à 15 6 à 15 50 à 100
roulements (% de la
durée de vie normale)
Transfert de chaleur Excellent Bon Bon Faible
Lubrification Moyenne Moyenne à Bonne Excellente
bonne
Protection contre la Faible à moyenne Bonne Bonne Excellente
corrosion
Température d’auto- Impossible < 1000 après évaporation de l’eau ~ 600
inflamation (°C)
Compatibilité Émulsion : huiles usées Huiles usées Déchets Déchets spéciaux
environnementale Synthétique : à diluer spéciaux
Facteurs à surveiller pH, concentration, Viscosité, % Viscosité, % Viscosité, valeur de
dureté de l’eau, micro d’eau, état de d’eau, pH neutralisation,
organismes l’émulsion propriétés
spéciales
Matériaux d’étanchéité à NBR, PTFE, FKM, AU NBR, PTFE, Sauf AU PTFE, FKM*
utiliser FKM, AU

* Sauf sur HFDU

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 65


1.3.3 Les fluides bio-compatibles (ménageant l’environnement)
Ces fluides tendent à remplacer petit à petit les huiles minérales standard quand la
réglementation l’exige. Ils se caractérisent par une dégradation plus rapide dans
l’environnement. Leur composition entraîne également des problèmes de
compatibilité accrus avec les matériaux utilisés en étanchéité, notamment avec le
polyuréthane.

ISO 6743-4 Type Commentaires

HETG Huile végétale (triglycéride) Agriculture et forêts

HEPG Polyalkylène glycol (Polyglycols) Zones de protection de l’eau

HEES Ester synthétique Machines de construction

Polyalphaoléfines et produits
HEPR
connexes hydrocarbonés

Pour des informations plus approfondies sur ces fluides, consultez la norme
NF ISO 15380[1] qui détaille les propriétés en fonction de l’indice de viscosité pour
chaque famille (HETG, HEPG, HEES et HEPR).

[1] NF ISO 15380 : Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes (classe L) - Famille H (Systèmes
hydrauliques) - Spécifications pour les catégories HETG, HEPG, HEES et HEPR

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 66


1.4 Compatibilité des fluides avec les élastomères

1.4.1 Huiles minérales

La compatibilité de l’huile utilisée avec les élastomères employés dans un montage


hydraulique est fondamentale pour le fonctionnement de l’appareil. La norme de
référence est l’ISO 6072[1]
Le point d’aniline donne une indication approximative de cette compatibilité.
Les fluides à faible point d’aniline provoquent un gonflement de la matière, et
inversement, les fluides à point d’aniline élevé provoquent un rétrécissement de la
matière.
Les matières utilisées en étanchéité sont testées avec trois huiles de référence
(ASTM 1, 2 et 3) qui ont des points d’aniline respectifs à 124, 93 et 69°C.
Connaissant le point d’aniline d’un fluide particulier, on peut alors assumer que la
matière se comportera approximativement comme dans le fluide de référence ayant
le point d’aniline le plus proche, voire effectuer une règle de trois. Il est cependant
recommandé de réaliser des tests dans le fluide ‘réel’, ce que de nombreux
laboratoires peuvent effectuer (norme de référence : NF E 48610[2])
On considère qu’une matière et une huile sont compatibles si la variation de volume
lors de l’essai de 70 heures à 100°C n’excède pas +/- 5%.
Penser, en plus de la plage de température de fonctionnement prévue, qu’ il faut
ajouter à la température du fluide un échauffement dû au frottement de l’arête
d’étanchéité qui peut atteindre plusieurs dizaines de degrés.

[1] ISO 6072 – Transmissions hydrauliques – Compatibilité des fluides avec les caoutchoucs.
[2] NF E 48610 : Transmissions hydrauliques - Fluides et caoutchoucs - Essais de compatibilité du couple - Partie
1 : formulation et préparation des caoutchoucs d'essai. - Partie 2 : méthodes d'essais.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 67


1.4.2 Fluides hydrauliques difficilement inflammables
Dans la plupart des cas on peut considérer les grandes lignes suivantes :
™ Dans le cas des fluides Glycol/Eau (HFC), la plupart des matières sont
compatibles, seuls les polyuréthanes sont déconseillés.
™ Dans le cas de fluides à base d’esters-phosphates (HFD), il faut utiliser
uniquement les matériaux suivants :
- Pour les HFDR :
* Élastomères perfluorés (FFKM)
* Élastomères chlorés & fluorés (FKM)
* Polytétrafluoréthylène (PTFE)
- Pour les HFDU :
* Butadiène Nitrile Acrylique ( NBR)
* Polytétrafluoréthylène (PTFE)
Dans tous les cas, l’utilisateur doit se retourner vers le fabricant de joints.

1.4.3 Fluides bio-compatibles (ménageant l’environnement)

Catégorie < 80°C < 100°C

HETG AU, NBR, HNBR Fluide non utilisable

HEPG AU, NBR, HNBR, FKM HNBR, FKM

HEES AU, NBR, HNBR, FKM AU, HNBR, FKM

HEPR AU, NBR, HNBR, FKM AU, HNBR, FKM


Attention, ces données sont indicatives, certains mélanges particuliers
pourraient ne pas réagir de la même manière, notamment pour les
polyuréthanes, les nitriles et les HNBR.
Pour les polyuréthanes, attention à la température maximum du
mélange.
Le FKM doit être au péroxyde.
Le HNBR ne peut être utilisé que dans les HEPG sans esters

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 68


1.5 Propreté du fluide
La propreté du fluide est un facteur particulièrement important pour le bon
fonctionnement d’une installation hydraulique, et en particulier pour la durée de
vie des pièces d’étanchéité. (Voir chapitre 11 – § 4.4)
Le fluide peut être pollué par plusieurs sources :
¾ Poussières extérieures
¾ Particules métalliques d’usure
¾ Particule oxydées (rouille)
¾ Débris de peinture
¾ Etc.
Il est donc indispensable d’installer des systèmes de filtration et de veiller à leur
bon fonctionnement et à leur entretien régulier.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 69


1.6 La viscosité

La viscosité caractérise la résistance d‘un liquide à l‘écoulement. Elle résulte de


la résistance qu‘opposent les molécules du fluide à des déplacements relatifs par
glissement.
En écoulement laminaire, le déplacement relatif de deux lames fluides exige une
force destinée à vaincre la résistance tangentielle du fluide.
Le coefficient de viscosité absolue dynamique η est défini comme le facteur
de proportionnalité entre la tension tangentielle et le gradient de vitesse entre les
deux lames fluides. Il definit les liquides newtoniens.
Le coefficient de viscosité absolue cinématique γ est le rapport du coefficient de
viscosité absolue dynamique η par la masse volumique.

Unités de viscosité

Système SI : - viscosité dynamique en pascal x seconde (Pa.s)


- viscosité cinématique en mètre carré par seconde.
En pratique on utilise surtout le mm²/s.
Système CGS : - viscosité dynamique en poise (Po) ; on utilise surtout le
centipoise (cPo)
- viscosité cinématique en stokes (St) : on utilise surtout le
centistoke (cSt)
1 Po = 10-1 Pa.s ; 1 St = 10-4 m²/s ; 1 cSt = 1 mm²/s.
Pour fixer les idées, la viscosité de l’eau est d’environ 1 mm²/s à 20°C.

La viscosité varie considérablement avec la température

La viscosité diminue quand la température augmente et inversement.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 70


Indice de viscosité
L’importance de la variation de viscosité avec la température est exprimée par un
nombre conventionnel appelé indice de viscosité – VI – qui est calculé à partir de
deux gammes d’huile de référence, l’une indice 0, l’autre indice 100.
Les huiles dont l’indice de viscosité est élevé sont les huiles dont la viscosité varie
peu avec la température.

Températures repères
Pour définir la viscosité d’une huile, il est nécessaire de choisir des températures
de référence. Internationalement, on utilise les températures de 40 à 100°C, la
viscosité étant exprimée en mm²/s à 40°C. La norme NF ISO 3448 (indice de
classement T 60141) classe les huiles industrielles en fonction de leur viscosité en
mm²/s à 40°C.

La viscosité varie avec la pression


A température constante, la viscosité des huiles minérales augmente avec la
pression suivant une courbe sensiblement exponentielle.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 71


2. Le fluide pneumatique

2.1 Généralités
Le fluide généralement utilisé en pneumatique est de l'air comprimé qui est de l'air
prélevé dans l'atmosphère.

2.1.1 L'air atmosphérique


L'air atmosphérique est un mélange de gaz dont les principaux constituants sont
l'azote (78,09%), l'oxygène (20,29%), l'argon (0,93%) et l'anhydride carbonique
0,03% et des gaz rares, mais qui contient des quantités très variables de vapeur
d'eau.
Comme les liquides, l'air est un fluide mais à la différence de ceux-ci il est
compressible et expansible.

2.1.2 Humidité de l'air


L'air atmosphérique contient une quantité de vapeur d'eau plus ou moins grande
suivant les lieux et les saisons. Sachant que la compression élève la température
et que la détente produit un abaissement de cette température, on comprend les
inconvénients d'un air trop humide ou d'une température trop basse.

2.1.2.1 Humidité absolue


C'est la masse de vapeur par la masse d'air humide ; cette grandeur est liée à la
pression partielle de vapeur d'eau Pv et à la pression de l'air humide.
L'air est dit saturé d'eau lorsque pour une température donnée, il contient le
maximum d'eau possible sous forme de vapeur.
Si l'on essaie d'injecter une quantité supérieure d'eau, celle-ci se dépose sous
forme de gouttelettes.
Cette quantité maximum d'eau sous forme de vapeur varie suivant la pression et la
température de l'air.
En pratique, cela signifie qu'il ne sera nécessaire de comparer les quantités
respectives de vapeur d'eau et de condensât, par exemple avant et après
compression, que si les températures sont identiques.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 72


2.1.2.2 Humidité relative
L'humidité relative de l'air à une certaine température T est le pourcentage entre la
quantité d'eau réellement contenue par unité de volume à une pression définie P et la
quantité d'eau correspondant à la saturation, pour ce même volume dans les mêmes
conditions de pression et de température.

2.1.2.3 Point de rosée


Si l'on refroidit un volume d'air à x % d'humidité relative, on atteint une température où
l'eau vapeur commence à se condenser. Cette température est la température du
point de rosée pour laquelle le mélange air-vapeur est saturé.
Le point de rosée varie avec la pression de l'air considéré et il est important de
connaître le point de rosée sous la pression d'utilisation.
La conversion des points de rosée en fonction de la pression fait l'objet de table.
Ainsi un appareil donnant un point de rosée de -20°C pour l'air à la pression
atmosphérique, ne donne plus que -2,5°C à 3 bar et +9°C à 8 bar. Cela signifie que
sur le réseau à 8 bar, si une détente - ou les conditions extérieures à la conduite d'air
comprimé - abaisse la température du fluide à +9°C, il y aura condensation de la
vapeur d'eau.
Par ailleurs une table permet de faire correspondre la quantité d'eau exprimée en
poids (g) et le point de rosée (°C) à la pression atmosphérique pour un volume d'air
détendu de 1 m3. Ainsi connaissant la teneur en eau de l'air avant compression par
exemple, on peut connaître pour une pression donnée, ce que l'appareil de traitement
aura d'eau à évacuer.

2.2 L’air comprimé


L'air comprimé est de l'air prélevé dans l'atmosphère, partiellement dépollué,
comprimé et stocké dans des réservoirs pour être mis à la disposition des
équipements utilisateurs. Il subit deux grandes étapes de transformation,
complémentaires et distinctes :
• la compression, en général de l'ordre de 5,5 à 7 bar
• le traitement de l'air.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 73


En suivant le cheminement de l'air comprimé depuis l'atmosphère où il est prélevé
jusqu'au récepteur qui le consomme, on note quatre familles d'équipements :
• Le pré traitement de l'air. Il s'agit d'assurer une propreté (absence de
polluants nocifs au compresseur) de l'air aspiré par les compresseurs à un niveau
satisfaisant.
• La compression de l'air
• Le traitement de l'air. Il s'agit principalement de ramener la température de l'air à
une valeur proche de la température ambiante et de maîtriser les niveaux de
polluants de cet air.
• Le stockage et la distribution de l'air. Il s'agit de stocker l'air comprimé dans des
réservoirs de capacité suffisante pour satisfaire les variations de la demande des
récepteurs.

2.2.1 Principaux polluants de l'air comprimé

On définit généralement 5 familles de polluants :


• les poussières
• les hydrocarbures
• l'humidité souvent sous forme d'eau
• les micro-organismes
• les gaz, solvants etc.

2.2.2 Traitement de l'air comprimé


Il existe trois grandes familles de matériels pour traiter l'air comprimé :
• les refroidisseurs et les séparateurs,
• les systèmes de filtration
• les procédés de séchage

2.2.2.1 Refroidisseurs et séparateurs


Il s'agit d'abaisser la température de l'air qui peut atteindre 150°C, à un niveau de
35/40 °C.
Le réfrigérant permet d'éliminer une partie importante du mélange huile-eau du
compresseur.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 74


2.2.2.2 Filtration
Le filtre a pour fonction d'arrêter les poussières, l'huile et les micro-organismes.

2.2.2.3 Le séchage
L'humidité est l'un des composants le plus nocif de l'air comprimé;
On trouve divers procédés :
• Séparateur
• Sécheur par réfrigération
• Séchage par membrane
• Séchage par absorption

2.2.3 Qualité de l'air comprimé


2.2.3.1 La normalisation

La normalisation relative à la qualité de l'air comprimé est du ressort de


l'ISO/TC/118/SC4 et est l'objet des normes de la série 8573 comprenant :
Partie 1 : Polluants et classes de propreté
Partie 2 : Méthodes d'essais pour la mesure des aérosols d'huile
Partie 3 : Mesure du taux d'humidité
Partie 4 : Méthode de mesurage des particules solides.
Partie 5 : Méthodes d'essais pour le mesurage de la vapeur d'huile et des solvants
organiques
Partie 6 : Méthodes d'essais pour le mesurage des contaminants gazeux
Partie 7 : Méthodes d'essais pour le mesurage des polluants micro-biologiques.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 75


ISO 8573-1 § 6.1

3
Pollution solide Classe 3 (5µm, 5 mg/m )
Air Hygrométrie (point U >= 15°C Classe 4 (+3°C)
comprimé de rosée maxi)
Caractéristiques non lubrifié
Teneur totale en U <15°C Classe 3 (-20°C)
du fluide selon
huile Classe 3 (1 mg/ m
3)
DIN ISO 8573-1
3)
Air Pollution solide Classe 5 (40 *m, 10mg/ m
comprimé Hygrométrie (point U >= 15°C Classe 4 (+3°C)
lubrifié de rosée maxi)
U < 15°C Classe 3 (-20°C)

Classes des pollutions avec des matières solides


Les classes des pollutions avec des matières solides sont définies dans le tableau 2.

Tableau 2 : Dimension maximale et densité des particules en cas de pollution avec des matières solides.

Classe Dimension maximale Densité maximale


1) 2) 3
des particules µm des particules mg/m
1 0,1 0,1
2 1 1
3 5 5
4 15 8
5 40 10

1) La dimension des particules se base sur un taux de filtration de ßN = 20


La précision minimum de la méthode de mesure utilisée correspond à 20% de la valeur
limite de la classe.
2) Sous une pression absolue de 1 bar, à 20°C et sous une pression de la vapeur de
0,6 bar, il faudra tenir compte du fait que la concentration de la
pollution augmente en conséquence lorsque les pressions se situent au-dessus
de la pression atmosphérique.
La méthode de mesure utilisée doit être indiquée.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 76


ISO 8573-1 § 6.2 et 6.3
Classes de la teneur en eau
Ces classes sont définies dans le tableau 3. Si des points de rosée plus faibles sont requis,
il faudra le spécifier expressément.
Tableau 3 : Point de rosée maximal sous pression

Classe Point de rosée maximal


sous pression °C
1 -70
2 -40
3 -20
4 +3
5 +7
6 +10
7 Non défini

ANNOTATION 1 : Pour la précision minimum requise pour la méthode de mesure utilisée, voir ISO 7183.
ANNOTATION 2 : La teneur en eau maximum admise varie en fonction de l’utilisation envisagée de l’air
comprimé.

Classes de la teneur totale en huile (gouttelettes, aérosols et vapeurs)


Ces classes sont définies dans le tableau 4.
Tableau 4 : Teneur maximale en huile

1) 3
Classe Concentration maximale mg/m
1 -70
2 -40
3 -20
4 +3
5 +7
1) Sous une pression absolue de 1 bar, à +20°C et sous une pression relative de la
vapeur de 0,6, il faudra tenir compte du fait que la concentration de la pollution
augmente en conséquence lorsque les pressions se situent au-dessus de la
pression atmosphérique.

ANNOTATION 1 : La qualité de l’air débité par des compresseurs non huilés et fonctionnant à sec dépend
de la qualité de l’air aspiré et du type de compresseur.
ANNOTATION 2 : La précision minimale de la méthode de mesure utilisée correspond à 20% de la valeur
limite de la classe.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 77


2.2.3.2 Classes de qualité
Les tableaux suivants définissent les classes de qualité intrinsèques et leurs
applications recommandées.

PNEUROP / ISO-CLASSES
Classe Teneur résiduelle Teneur résiduelle Teneur résiduelle
en huile en poussière en eau
mg/m3
µm mg/m3 °C g/m3

1 0,01 0,1 0,1 -70 0,003

2 0,1 1 1 -40 0,11

3 1 5 5 -20 0,88

4 5 40 10 +3 6,0

5 25 +7 7,8

6 +10 9,4

Tableau 1

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 78


Classes de qualité typiques
Applications
Solides Eau Huile
Agitation par air 3 5 3
Paliers à air 2 2 3
Jauges pneumatiques 2 3 3
Moteurs pneumatiques, lourds 4 4-1 5
Moteurs pneumatiques, légers 3 3-1 3
Turbines à air 2 2 3
Machines pour chaussures 4 4 5
Machines pour briques et verrerie 4 4 5
Nettoyage de machines 4 4 4
Construction 4 5 5
Tableau classes de
Convoyage pneumatique, granuleux 3 4 3 qualité recommandées
Convoyage pneumatique, pulvérulents 2 3 2 pour certaines
applications type.
Fluidique, circuits de puissance 4 4 4 Les valeurs ne sont
qu'indicatives.
Fluidique, capteurs 2 2-1 2 Une seule classe ne peut
être retenue seule pour
Machine de fonderie 4 4 5
certaines applications.
Manutention alimentaire, boissons 2 3 1 Les conditions ambiantes
influencent la sélection,
Outils portatifs industriels 4 5-4 5-4 notamment pour le point
Machines outils 4 3 5 de rosée.

Matériel de mine 4 5 5
Machines d'emballage et textiles 4 3 3
Fabrication de films photographiques 1 1 1
Cylindres pneumatiques 3 3 5
Régulateurs de pression de précision 3 2 3
Instrumentation de contrôle 2 2 3
Forage 4 5-2 5
Sablage - 3 3
Peinture au pistolet 3 3-2 3
Machines à souder 4 4 5
Réseau général d'usine 4 4 5

Tableau 2

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 79


2.2.4 La surconsommation d'air comprimé

Trou de diamètre Consommation d'air à 7


Perte en kW
(mm) bar au m3/mn

1 0,074 0,34

2 0,295 2,09

4 1,180 7,8

6 2,660 15

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 80


Chapitre 7 - Les normes et unité
unités

1. Objet – Domaine d’application


Ce répertoire des normes et recommandations concerne plus
particulièrement l'industrie des transmissions hydrauliques et pneumatiques.
Les documents sont répertoriés par famille afin de faciliter les recherches.
Un classement par origine et numéro de normes fournit les titres des
documents normatifs.
Il est aussi recommandé de vérifier chaque norme et de s'assurer :
- des nouvelles éditions
- des homologations officielles
- de l'évolution des modifications
- des sélections des normes et recommandations UNITOP
De plus en plus, les normes nationales disparaissent au profit des normes
internationales générant ainsi des références telles que NF ISO, DIN ISO,…

2. Références normatives
- ISO International Standard Organisation
- AFNOR Association Française de Normalisation
- DIN Deutsche Institut für Normung
- EN Norme européenne
- SAE Société des ingénieurs de l'automobile (USA)

Les références des normes (numéros, titres, date d'édition, etc.) peuvent être
consultées sur le web :
normes françaises : www.afnor.fr
normes ISO : www.iso.ch
normes européennes : www.cenorm.be
normes allemandes : www.din.de

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 81


TYPE
REFERENCES
ETANCHEITE ISO AFNOR DIN Réf. UNITOP sélection
3601/1 NF T47501 3771-1 T 1-1, 8-2, 65-2, 55-5, 3-7
NF T447502
3601/2 NFE 48550 3771-2
JOINTS 3601/3 3771-3
15272/1
TORIQUES Revue
15272/2
15272/3
3601
15272/4 NF T47503
3601/5 NF T47506 3771-5 Méthode essai sur pièce
BAGUES
3601-4 3771-4
ANTI-EXTRUSION
JOINTS RACLEURS
6195 NF E48038 DIN ISO R
Pour tiges de vérins
6194/1 DIN ISO
6194/2 DIN ISO
BAGUES 6194/3 DIN ISO
D'ETANCHEITE 6194/4 DIN ISO
6194/5 DIN ISO
POUR 16589/1
ARBRES 16589/2
16589/3
TOURNANTS 16589/4
16589/5
JOINTS de TIGES 5597 NF E48040 DIN ISO C Série R-M
ou PISTONS
Lèvres ou chevrons J Série R-M
JOINTS DE PISTONS 7425/1 NF E48035 DIN ISO P
COMPOSITE B
JOINTS DE TIGES 7425/2 NF E48034 DIN ISO P ISO 5597
COMPOSITE B Série réduite
JOINTS PISTON 6547 NF E48039 DIN ISO
D Série réduite
DOUBLE EFFET
SEGMENT FONTE NF E48036
S
POUR PISTON
GUIDAGE 10766 NF E48037
G
TIGE et PISTON
DESIGNATION
RU-H/3
TECHNIQUE
METHODES D'ESSAIS 7988
ESSAIS DE 10100 NF ISO
RECEPTION DES
VERINS
4406
6743-4 NF E48602
NF E48603
7745
FLUIDES
51524
15380
11158
12922

Note : DIN ISO se réfère au numéro de la norme ISO correspondante

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 82


3. Normes ISO
ISO 868 Plastiques et ébonites-détermination de la dureté par pénétration au
moyen d’un duramètre (shore )
ISO 1607-1 Pompes primaires volumétriques à vide – Mesurage des
caractéristiques fonctionnelles – Partie 1 : Mesurage du débit-
volume.
ISO 1607-2 Pompes primaires volumétriques à vide – Mesurage des
caractéristiques fonctionnelles – Partie 2 : Mesurage de la pression
limite.
ISO 1608-1 Pompes à vide à jet de vapeur – Mesurage des caractéristiques
fonctionnelles – Partie 1 Mesurage du débit-volume.
ISO 1608-2 Pompes à vide à jet de vapeur – Mesurage des caractéristiques
fonctionnelles – Partie 2 : Mesurage de la pression critique
refoulement
ISO 1609 Technique du vide – Dimensions des brides
ISO 1629 Caoutchouc et latex - Nomenclature.
ISO 2039 Plastiques- détermination de la dureté
partie 1 : méthode de pénétration à la bille
partie 2 : dureté Rockwell
ISO 2861-1 Technique du vide – Raccords rapides – Dimensions – Partie 1 :
Raccords à collier.
ISO 2861-2 Technique du vide – Raccords rapides – Dimensions – Partie 2 :
Raccords de type fileté.
ISO 3529-1 Technique du vide – Vocabulaire – partie 1 : Termes généraux
ISO 3529-2 Technique du vide – Vocabulaire – Partie 2 : Pompes à vide et termes
associés.
ISO 3529-3 Technique du vide – Vocabulaire – Partie 3 : Manomètres à vide
ISO 3530 Technique du vide – Étalonnage des spectromètres de masse
détecteurs de fuites.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 83


ISO 3601 Systèmes de fluides - Joints d'étanchéité - Joints toriques.
Partie 1 : Diamètres intérieurs, sections, tolérances et code
d'identification dimensionnelle.
Partie 2 : Dimensions des logements pour applications générales.
Partie 3 : Critères de qualité.
Partie 4 : Bagues anti-extrusion.
Partie 5 : Matériaux élastomères recommandés.

ISO 3669 Technique du vide – Brides étuvables – Dimensions.


ISO 3753 Technique du vide – Symboles graphiques.
ISO 3939 Garnitures à lèvres multiples - Méthode de mesurage des hauteurs
d'empilage.
ISO 4406 Fluides méthode de codification du niveau de pollution par
particules solides.
ISO 4413 Transmissions hydrauliques - Règles générales relatives aux
systèmes.
ISO 4414 Transmissions pneumatiques - Règles générales relatives aux
systèmes.
ISO 5302 Technique du vide – Pompes turbomoléculaires – Mesurage des
caractéristiques fonctionnelles.
ISO 5597 Hydraulique - Logements de joints d'étanchéité pour pistons et tiges
de pistons - Dimensions et tolérances.
ISO 5598 Transmissions hydrauliques et pneumatiques - Vocabulaire.
ISO 5782 Filtres pour air comprimé.
ISO 6072 Transmissions hydrauliques - Compatibilité des fluides avec les
élastomères.
ISO 6194 Bagues d'étanchéité à lèvres pour arbres tournants.
Partie 1 : Dimensions nominales et tolérances.
Partie 2 : Vocabulaire.
Partie 3 : Stockage, manipulation et montage.
Partie 4 : Méthodes d'essai de performance.
Partie 5 : Identification des imperfections visuelles.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 84


ISO 6195 Transmissions hydrauliques - Vérins - Logements de joints racleurs pour
tiges de piston à mouvement linéaire - Dimensions et tolérances.
ISO 6301 Lubrificateurs pour air comprimé.
ISO 6547 Hydraulique - Vérins - Logements de joints d'étanchéité à bague de
guidage pour pistons - Dimensions et tolérances.

ISO 6743-3A Lubrifiants, huiles industrielles et produits annexes (classe L) -


Classification.
Partie 3 : Famille D (compresseurs).
ISO 6743-4 Lubrifiants, huiles industrielles et produits annexes (classe L) -
Classification.
Partie 4 : Famille H (systèmes hydrauliques).
ISO 7183 Sécheurs pour air comprimé – Spécifications et méthodes de test.
ISO 7425 Transmissions hydrauliques - Logements pour joints en élastomère
renforcé par des matières plastiques.
Partie 1 : Logements de joints de piston
Partie 2 : Logements de joints de tige.
ISO 7745 Fluides difficilement inflammables - Principes directeurs pour leur
utilisation.
ISO 7988 Dispositifs d'étanchéité - Méthodes d'essai normalisé par l'estimation
de la performance des joints utilisés dans les applications alternatives
hydrauliques.
ISO 8573 Air comprimé pour usage général.
Partie 1 : Polluants et classes de qualité
Partie 2 : méthodes d’essai pour la mesure des aérosols d’huile
Partie 3 : Mesure du taux d’humidité
Partie 4 : Méthode de mesurage des particules solides
Partie 5 : Méthodes d’essais pour le mesurage de la vapeur d’huile et
des solvants organiques
Partie 6 : Méthodes d’essais pour le mesurage des contaminants
gazeux
Partie 7 : Méthodes d’essais pour le mesurage des polluants micro
biologiques.
ISO 9803 Technique du vide – Connexions à vide pour les pipelines – Dimensions
de montage.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 85


ISO 11171 Étalonnage des compteurs automatiques de particules en suspension
dans les liquides. Méthode utilisant une poussière fine d’essai (MTD).
ISO 12500 Filtres pour air comprimé – Méthodes de test.
ISO 12922 Fluides difficilement inflammables pour transmissions hydrauliques -
Spécifications.
ISO 15272 Dispositifs d'étanchéité - Joints toriques métriques pour applications
industrielles.
Partie1 : Diamètres intérieurs, sections, tolérances, matériaux et code
d'identification.
Partie 2 : Critères de conception pour les logements de joints toriques
métriques - Dimensions de base.
Partie 3 : Dispositifs anti-extrusion.
Partie 4 : Matériaux élastomères recommandés.
ISO 15380 Lubrifiants, huiles industrielles et produits annexes (classe L) -
Famille H (systèmes hydrauliques) - Spécifications pour les
catégories HETG, HEPG, HEES et HEPR.
ISO 16031 Joints toriques- séries en inches- diamètres intérieurs et sections,
tolérances et cotes d’identification dimensionnelles
partie 1 : Tolérances serrées pour systèmes hydrauliques
partie 2 : Tolérances standard pour systèmes non hydrauliques
ISO 16589 Bagues d'étanchéité à lèvres pour arbres tournants incorporant des
éléments d'étanchéité.
Partie 1 : Dimensions nominales et tolérances.
Partie 2 : Vocabulaire.
Partie 3 : Stockage, manipulation et montage.
Partie 4 : Méthodes d'essai de performances.
Partie 5 : Identification des imperfections visuelles.
4. Normes AFNOR
NF E 29-720 Technique du vide. Éléments de raccordement pour le vide poussé.
Principes de base.
NF E 29-721 Brides à vide poussé - Dimensions.
NF E 29-722 Brides tournantes pour collets à vide poussé – Joncs d’assemblage –
Dimensions.
NF E 29-723 Collets à vide poussé – Dimensions.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 86


NF E 29-724 Raccords rapides à collier pour le vide poussé – Dimensions.
NF E 29-726 Tubes en acier pour canalisation de vide – Dimensions
NF E 48034 Transmissions hydrauliques - Vérins - Logements de joints pour tiges
de piston à application bas frottement - Dimensions.
NF E 48035 Transmissions hydrauliques - Vérins - Logements de joints composites
pour piston – Dimensions et tolérances.
NF E 48036 Transmissions hydrauliques - Vérins - Dimensions et tolérances des
segments fonte et des logements pour piston.
NF E 48037 Transmissions hydrauliques - Vérins - Logements de dispositifs de
guidage à section rectangulaire pour tiges de piston et pistons -
Dimensions.
NF E 48038 Transmissions hydrauliques - Vérins - Logements de joints racleurs pour
tiges de piston - Dimensions.
NF E 48039 Transmissions hydrauliques - Vérins - Logeaments de joints
d'étanchéité à bague de guidage pour piston - Dimensions.
NF E 48040 Transmissions hydrauliques - Vérins - Logements de joints
d'étanchéité pour tiges de piston et pistons - Dimensions.
NF E 48100 Transmissions hydrauliques et pneumatiques - Grandeurs, unités et
symboles - Gamme de pressions nominale.
NF E 48-120 Transmissions hydrauliques et pneumatiques - Définitions de pression.
NF E 48-602 Lubrifiant, huiles industrielles et produits annexes - Classe L -
Classification - Famille H - Systèmes hydrauliques.
NF E 48-655 Fluides – Expression des résultats de mesure de pollution
particulaire.
NF E 49-050 Transmissions pneumatiques – Méthode et appareillage d’essai de
qualification d’élastomères en mouvement linéaire alternatif.
NF T 47501 Joints toriques en caoutchouc - Désignation, dimensions et
tolérances.
NF T 47502 Joints toriques en caoutchouc - Contrôle dimensionnel et
classification des défauts.
NF T 47503 Joints toriques en caoutchouc - Caractéristiques des matériaux pour les
joints toriques les plus couramment utilisés.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 87


NF T 47504 Joints toriques en caoutchouc - Produits d'usage général de qualité
courante pour applications industrielles statiques et dynamiques.
Classe de précision G - Classe de qualité 4.
NF T 47505 Joints toriques en caoutchouc - Produits d'usage général de qualité
supérieure pour applications industrielles statiques et dynamiques.
Classe de précision G - Classe de qualité 2.
NF T 47506 Joints toriques en caoutchouc - Conditions et méthodes d'essai sur
pièces.
NF T 47507 Joints toriques en caoutchouc - Emballage, identification et
stockage des joints toriques.
NF X 10-500 Techniques du vide – Vocabulaire – Termes généraux.
NF X 10-507 Pompes ioniques à pulvérisation – Mesurage des caractéristiques
de fonctionnement.
NF X 10-511 Pompes primaires volumétriques à vide – Mesurage du débit-
volume.
NF X 10-512 Pompes primaires volumétriques – Mesurage de la pression limite.
NF X 10-515 Pompes à vide à jet de vapeur – Mesurage du débit-volume.
NF X 10-516 Pompes à jet de vapeur – Mesurage de la pression critique de
refoulement.
NF X 10-519 Pompes turbo-moléculaires – Mesurage des caractéristiques de
fonctionnement.
NF X 10-521 Méthode d’étalonnage des manomètres par comparaison directe à
un manomètre de référence.
NF X 10-523 Méthodes générales d’étalonnage des manomètres pour les basses
pressions.
NF X 10-530 Spectromètres de masse – Détecteurs de fuites – Étalonnage.
NF X 10-541 Essais de réception des éjecteurs à jet de vapeur d’eau.

5. Normes DIN
DIN 7716 Erzeugnisse aus Kautschuk und Gummi - Anforderungen an die
Lagerung, Reinigung und Wartung.
DIN 3771-1 Fluid technik - O-Ringe, Masse nach ISO 3601-1.
DIN 3771-1 Fluid technik - O-Ringe, Masse.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 88


DIN 3771-2 Fluid technik - O-Ringe, Prüfung, Kennzeichnung.
DIN 3771-3 Fluid technik - O-Ringe, Werkstoffe, Einsatzbereich.
DIN 3771-4 Fluid technik - O-Ringe, Form und Oberflächenabweichungen.
DIN 3771-5 Fluid technik - O-Ringe, Berechnungsverfahren und Masse der
Einbauräume.
DIN 3869 Profildichtringe.
DIN 4768 Détermination des paramètres de rugosité Ra-Rz-Rmax par instruments
électriques de contact-concepts et conditions de mesurage.
DIN 7603 Dichtringe.
DIN ISO 5597 Fluid technik - Hydraulik zylinder - Einbauraüme für Kolben - und
Staugendichtungen für hin - und hergehende Anwendungen -
Masse, Grenszabmasse.
DIN ISO 6547 Fluid technik - Hydraulikzylinder - Einbauräume für
Kolbendichtungen mit Führungsringen - Masse und zulässige
Abweichungen.
DIN ISO 7425-1 Einbauräume für Gummivorgespannte Kunststoffdichtungen -
Masse und Toleranzen Kolbeneinbauräume.
DIN ISO 7425-2 Einbauräume für Gummivorgespannte Kunststoffdichtungen -
Masse und Toleranzen Stangeneinbauräume.
DIN ISO 10766 Zylinder - Abmessungen der Einbauräume für Rechteckige,
geschnittene Führungsbänder für Kolben und Stangen.
DIN 34110 Kolbenringe für den Maschinenbau - R-Ringe, Rechteckringe mit
10 bis 1200 mm Nenndurchwesser.
DIN 34130 Kolbenringe für den Maschinenbau - N-Ringe mit über 200 bis 400
mm Nenn Durchmesser.
DIN 3760 Radial wellen Dichtringe.
DIN ISO4287 Ermittlung der Rauheitkenngrossen Ra-Rz-Rmax mit elektrischen
Tastschnittgeraten-(Ausuug) Begriffe, Messbedingungen.
DIN 51524 Druckflüssigkeiten - Hydrauliköle.
Part 1 : Hydrauliköle HL. Mindestanforderungen
Part 2 : Hydrauliköle HLP. Mindestanforderungen
Part 3 : Hydrauliköle HVLP. Mindestanforderungen

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 89


6. Documents SAE
SAE MS 7255C Rings, Sealing, Tetrafluoroethylene/propylene rubber (FEPM) -
Hydraulic fluid and synthetic oil resistant 70 to 80.
SAE AMS 7256A Rings, Sealing, Tetrafluoroethylene/propylene rubber (FEPM) -
Hydraulic fluid and synthetic oil resistant 85 to 95.
SAE AMS 7257C Rings, Sealing, Perfluorocarbon (FFKM) rubber high temperature
fluid resistant 70 to 80.
SAE AMS 7258B Rings, Sealing, Butadiene-Acrylonitrile (NBR) rubber fuel
resistant, low shrinkage.
SAE AMS 7260E Rings, Butadiene-Acrylonitrile (NBR) rubber, Molded fuel and low
temperature resistant 70 - 80.
SAE AMS 7264A Rings, Sealing, Silicone rubber, high temperature resistant, low
compression set, 65 - 75.
SAE AMS 7266B Rings, Sealing, fluorosilicone rubber, general purpose, high
temperature, fuel and oil resistant 65 - 75.
SAE AMS 7267G Rings, Sealing, silicone (VSI) rubber, heat resistant, low
compression set, 70 - 80.
SAE AMS 7268C Rings, Sealing, silicone rubber, low compression set, Non-oil
resistant 65 -75.
SAE AMS 7269B Rings, Sealing, silicone (PVMQ) rubber, low out gassing space
and vacuum service 45 - 55.
SAE AMS 7271H Rings, Sealing, butadiene - Acrylonitrile (NBR) rubber fuel and
low temperature resistant 60 – 70.
SAE AMS 7272F Rings, Sealing, butadiene - Acrylonitrile (NBR) rubber synthetic
lubricant resistant 67 - 75.
SAE AMS 7274H Rings, Sealing, butadiene - Acrylonitrile (NBR) rubber oil
resistant 65 - 75.

7. Normes diverses
NF EN ISO 4287 Spécification géométrique des produits (GPS) - État de surface :
méthode du profil. Termes, définitions et paramètres d'état de
surface.
NF EN ISO 12085 Spécification géométriques des produits (GPS). État de surface :
méthode du profil - Paramètres liés aux motifs.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 90


NF EN ISO 13565 Spécification géométriques des produits (GPS). État de surface :
méthode du profil - Surfaces ayant des propriétés fonctionnelles
différentes suivant les niveaux.
Partie 1 : Filtrage et conditions générales de mesurage.
Partie 2 : Caractérisation des hauteurs par la courbe de taux
de longueur portante.
NF EN 982 Sécurité des machines - Prescriptions de sécurité relatives aux
systèmes et leurs composants de transmissions hydrauliques et
pneumatiques - Hydraulique.
NF EN 983 Sécurité des machines - Prescriptions de sécurité relatives aux
systèmes et leurs composants de transmissions hydrauliques et
pneumatiques - Pneumatique.

8. Recommandations UNITOP
RU-H/1 : Vérins hydrauliques 160 bar compact – Diamètres 25 à 200 mm –
Cahier des charges.
RU-H/2 : Vérins hydrauliques 160 bar medium – Diamètres 32 à 200 mm –
Cahier des charges.
RU-H/3 : Logements pour dispositifs d'étanchéité et guidage des vérins –
Désignation technique fonctionnelle.
RU-HP/6 : Étanchéité des applications dans les grands diamètres.

9. Recommandations PNEUROP
¾ Pompes à vide – conditions de réception.
¾ Brides et connexions pour le vide – Dimensions.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 91


10. Unités - Symboles
Les UNITES et SYMBOLES généralement utilisés dans le domaine des dispositifs
d'étanchéité pour transmissions hydrauliques et pneumatiques figurent ci-dessous :

DESIGNATION UNITES SYMBOLES UNITES OBSERVATIONS


OFFICIELLES PRATIQUES
Viscosité absolue NF E 48100
dynamique pascal. seconde Pa x s SI Système International
S
Mètre carré par m² / s mm² /s 1 mm² / s = 1 cSt
Fluides

I cinématique
seconde
C dynamique Poise Po cPo 1 Po = 10-1 Pa x s
G Stokes St cSt 1 St = 10-4 m² / s
cinématique
S
ACM Copolymère d'acrylate d'éthyle
AEM Copolymère d'acrylate d'éthyle et
d'éthylène
AU Polyester-uréthane
BIIR Caoutchouc isobutene isopropène
brome (bromobutyl)
BR Caoutchouc butadiène
CIIR Caoutchouc isobutène isoprène
chloré (chlorobutyl)
CM Polyethylene chloré
CSM Polyethylene chlorosulfoné
Appellations selon ISO 1629 / ASTM D1418

CR Caoutchouc chloroprène
ECO Caoutchouc d'épichlorhydrine
CAOUTCHOUCS ELASTOMERES

EPDM Terpolymère d'éthylène, de


propylène et d'un diène
EPM Copolymère d'éthylène et de
propylène
EU Polyéther-uréthane
FKM Caoutchouc fluoré
FZ Caoutchouc phosphronitrile fluoré
GPO Caoutchouc d'oxyde de
polypropylène
HNBR Caoutchouc nitrile hydrogéné
IIR Caoutchouc isobutène isoprène
(butyl)
IR Caoutchouc isoprène synthétique
MQ Caoutchouc methyl silicone
NBR Caoutchouc butadiène nitrile
acrylique
NR Caoutchouc naturel
PMQ Caoutchouc silicone (méthyl-phényl)
PVMQ Caoutchouc silicone (méthyl-phényl-
vinyl)
SBR Caoutchouc butadiène styrène
VMQ Caoutchouc silicone (méthyl-vinyl)
XNBR NBR carboxylé
FMQ Caoutchouc silicone (méthyl fluor)
FFKM Caoutchouc perfluoré

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 92


UNITES UNITES
DESIGNATION SYMBOLES OBSERVATIONS
OFFICIELLES PRATIQUES
1 bar = 0.1 Mpa = 105 Pa
Pascal Pa 1 Mpa = 1N / mm²
Pression BAR
Méga Pascal Mpa 1 torr (mm Hg) = 133 Pa =
1,333.10-3 bar
NF E 48-100 - ISO 5598
Pression nominale PN
NF ISO 2944
Pression maximale
NF E 48-120 - NF EN 982 et 983
constante PMCU
ISO 5598
d'utilisation
Pression d'épreuve NF E 48-120 ISO 5598
GENERALITES

Pression maximale
NF EN 982 et 983
de service
Pression maximale
NF E 48120 - ISO 5598
de fonctionnement
Pression de rupture NF E 48120 - ISO 5598
Pression de pointe NF E 48120 - ISO 5598
Newton N
Force NF E 48100
déca Newton daN
Mètre /
Vitesse m/s NF E 48100
seconde
Travail Joule J NF E 48100
Kilogramme g / s en pneumatique
Débit-masse kg / s
par seconde NF E 48100
Hydraulique = dm3 / min ou l / min
Mètre cube
Débit-volume m3 / s pneumatique = dm3 / s ou l / s
par seconde
NF E 48100
Masse Kilo Kg NF E 48100
Les paramètres des états de surface sont
NF EN ISO 4287
définis dans les normes relevant de la
GPS

États de surface NF EN ISO 12085


spécification géométrique des produits -
NF EN ISO 13565 - 1 et 2
GPS - (Ra, Rt, Rz, Rmax, etc.)
DURETE SHORE

La dureté Shore d'un matériau est la résistance de ce matériau à


la pénétration d'un corps étranger de forme définie sous une DIN 53505 - A
force donnée.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 93


Chapitre 8 - Les applications hydrauliques, pneumatiques et lié
liées au vide

1. Applications hydrauliques

Structure générale d’un système d’étanchéité (sur tige )

B C D E

A: joint racleur pour retenir le film de lubrifiant et éviter les


entrées d’impuretés
B: bague préformée de guidage ou bande utilisée dans les cas de
forte pollution en renfort au racleur
C: joint secondaire, basse pression, pour la récupération des
suintements du composite D
D: joint d’étanchéité principal »composite » en PTFE+NBR ou
FKM ( température )
E: bande ou bague préformée en résine thermoplastique pour le
guidage de la tige

Photo d’un vérin

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 94


1.1 Exemple : Vérin de stabilisation

Conditions de service

Domaine d’application : Extraction de minerais

Mouvement translation
Vitesse 0,2m/s
Course 250mm
Fluide huile hydraulique minérale
Pression 18 à 21 MPa
Température 100 à 110 °C
Charges radiales importantes
Durée de vie 106 cycles
Environnement difficile
Surfaces en contact acier

Jt composite double effet 2 Jts composites Racleur 2 lèvres


ISO 7425/1 SE ISO 7425/2 PTFE

4 segments forte charge ISO 10766

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 95


Le cahier des charges, de cette application spécifique, de par sa durée de vie, sa
température et son environnement impose un système d’étanchéité parmi les plus
performants. Ainsi, il doit cumuler des caractéristiques de résistance à l’abrasion et
aux charges radiales à une bonne stabilité de forme sous l’effet combiné de la
pression et de la température. De ce fait, le concepteur a opté pour une solution
joints composites PTFE chargé bronze pour l’étanchéité, tandis que le guidage est
assuré par des porteurs en matériaux synthétiques. Le PTFE chargé bronze étant le
meilleur compromis entre résistance à l’usure, à l’extrusion et compatibilité au fluide.

Photo d’un vérin

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 96


1.2 Presse de découpe rapide

Guidage PTFE chargé Conditions de service


suivant ISO 10766

Position: verticale
Joint composite double effet
Mouvement: translation
suivant ISO 7425/1
Vitesse : 1 m/s
Course : 50 mm
Fréquence : 60 cp/mn
Pression : 25 Mpa
Température : 50°C
Pas de charge radiale
Durée de vie : 3000 km
Alésage acier : Ra 0,2µm
Tige acier : Ra 0,1/0,2µm

Guidage PTFE chargé


suivant ISO 10766

Contraintes

Joint composite double effet


suivant ISO 7425/2
• Faible frottement
• Pas de film d’huile sur la tige
Racleur double effet • Fréquence importante
suivant ISO 6195 C

Proposition :
joints composites faible frottement sur tige et piston et racleur double
effet en polyuréthane

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 97


Photo d’un vérin

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 98


1.3 Presse à matricer

Vérin principal simple effet avec retour par vérin de rappel

Conditions de service
Mouvement : translation
Vitesse : 0,5 m/s
Position : verticale
Course : 1200 mm
Fluide : eau + huile soluble
Réglage Pression : 45 MPa maxi
par cales
Température : 50°C à 70°C maxi
Fréquence : 10 à 20 cycles maxi/mn
Environnement : sidérurgie, très
poussiéreux,
Très forte contrainte radiale
Piston : fonte trempée Ra 0,4 µm
Durée de vie souhaitée : 2/3 ans état
neuf ensuite, maintenance annuelle

Contraintes :
- Grandes dimensions
- Fortes contraintes radiales
- Jeux naturels importants
- Usure rapide des éléments de
guidage
- État de surface se détériorant
rapidement
Proposition :
Garniture chevron NBR renforcé coton
Avantages : Garniture rustique
acceptant des conditions mécaniques
difficiles par la multiplicité des lèvres.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 99


Photo de presse

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 100


1.4 Application alimentaire

Conditions de service
Guidage PE
Mouvement : translation
Vitesse : 0.5 m/s
Course : 250 mm
Fluides : agressifs pour aseptisation alimentaire
Pression : 0,2 à 0,3 MPa
Température service : 20°C à 30°C
Température stérilisation : 90°C avec pointes à
120°C pendant de courtes périodes
Fréquence : 30 à 45 cp/mn
Durée de vie : 5 x 106 cycles
Environnement : alimentaire
Surfaces en contact : inox
Pas de contrainte radiale

Contraintes :
• faible frottement
• grande durée de vie
• matériau agrée FDA

Proposition :
Joint à lèvre avec ressort V
Intérieur rempli de silicone joint « U » en PEHD énergisé par ressort inox en V
avec remplissage silicone

Caractéristiques :
• Faible frottement
• Bonne résistance à l’usure
• Faible reprise d’humidité

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 101


1.5 Amortisseur

Racleur PTFE simple effet

Conditions de service
Joint de tige composite simple effet
Suivant ISO 7425/2
Mouvement :translation
Guidage PTFE chargé Vitesse piston : lente
Suivant ISO 10766 Vitesse tige : > 1m/s
Fluide : azote / huile
Pression: 25 pics à 40 Mpa
Température : -40°C à +80°C
Fréquence : due à la route
Pas de charge radiale
Tige acier chromée : Ra 0,2µm
Alésage acier : Ra 0,2µm

Contraintes
Huile
Azote Pas de fuite externe
Pas de fuite azote/huile

Joint de piston composite


Guidage PTFE chargé
double effet
Suivant ISO 10766

Joint de piston composite simple


effet suivant ISO 7425/1

Propositions :

Joints composites simple effet sur tige, permettant la récupération du film de


lubrification.
Joint composite double effet sur piston avec partie élastomère garantissant une
bonne étanchéité huile/azote.
Protection du joint double effet par un joint simple effet.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 102


Exemple d’application

Sur train d’atterrissage

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 103


1.6 Vérin de TP forte charge basse vitesse

Racleur PU double lèvre


suivant ISO 6195 type C Joint d'étanchéité PU
haute pression
Joint U en PU
suivant ISO 5597

Conditions de service

Mouvement : translation
Fluide : huile minérale
Pression : 35 MPa vérin amorti
Vitesse : 0,5m/s
Température : -35°c à + 90°C
Fuite < 1 goutte par km de
course
Charge radiale importante

Buffer en PU suivant
ISO 7425/2 Guidage POM
suivant ISO 10766

Solutions

Sur piston :
Utilisation d'un joint PU spécial avec ou sans bagues anti-extrusion.
Le guidage est confié à des segments de guidage en POM stabilisés
thermiquement.
Sur tige :
Même type de guidage que sur le piston, présence d'un buffer (élément de
protection) en PU avec bague anti-extrusion intégrée afin de protéger le joint
de tige des pics de pression dus au fonctionnement ou à l'amortissement du
vérin. Joint U en PU utilisé comme étanchéité principale pour sa stabilité de
forme et sa résistance à la pression.
Racleur double lèvre PU afin de réduire les fuites externes.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 104


Exemples d’applications

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 105


1.7 Distributeur rotatif

Conditions de service

Mouvement : rotation
Fluide : huile hydraulique
Pression : 35 MPa
Vitesse : 0,03m/s
Température : 0à60°C
Arbre : acier
Dureté : :60 HRC
Surface :Ra: 0,4µm

Contraintes

Rapport PV important
Étanchéité double effet
Faible usure

Proposition :

Joint double effet en PTFE chargé pour arbre tournant. Ce système peut supporter
des pressions de 35Mpa.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 106


1.8 Etanchéité rotative pour tunnelier

Conditions de service
Eau Huile Huile
Mouvement : rotation
Fluide : huile hyd
Pression : 0.05 MPa
Vitesse : 0,02m/s
Temp. : 0à60°C
pext H Arbre : acier
Dureté : : 60 HRC
Surface : Ra: 0,4µm

Contraintes

Boues et poussières
Durée de vie

Proposition :

Joints manchettes en NBR, avec toilage extérieur , montés en série pour séparer
les fonctions et les fluides, pour arbre tournant à basse vitesse. Ce système peut
supporter des pressions de 0.05Mpa.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 107


Photos d’applications

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 108


1.9 Etanchéité de vérin de serrage de laminoir

Train à chaud

Conditions de service:

Grands diamètres
Pression: 28 Mpa (piston)
6 Mpa (tige)
Température 140 °C
Vitesse: 0,02 m/s
Course: max. 40 mm
< 2 mm (en fonct.)
Fréquence jusqu‘à 15 Hz env.

Contraintes:

Frottement faible et continu


Pas d‘effet stick-slip
Courte longueur de montage
Durée de vie élevée

Solution :

Montage de guidages en PTFE pour limiter les jeux pour les joints composites.
On utilise une ligne complète en PTFE pour éviter le stick slip et limiter les frottements.
Cette combinaison procure une bonne tenue en température, mais elle est vulnérable
aux pollutions extérieures.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 109


Photos d’applications

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 110


2. Applications pneumatiques

2.1 les distributeurs

2.1.1 Le mode d’étanchéité : à tiroir

2.1.1.1 interne

2.1.1.1.1 un joint dynamique et un joint statique

Joint statique

Joint dynamique

Tiroir

Entretoise

Exemple d’application

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 111


2.1.1.1.2 Un joint dynamique

Cage

Étanchéité dynamique sur tiroir

Étanchéité statique sur corps

Exemple d’application

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 112


2.1.1.2 Externe

Étanchéité assurée par des joints montés sur le tiroir

Étanchéité dynamique sur corps


Tiroir

Étanchéité statique sur tiroir

Corps

Exemple d’application

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 113


2.1.2 Étanchéité à clapet

L ’appareil représenté ci-dessous utilise la technologie à clapet :


z bonne étanchéité
z insensibilité aux polluants
z faible course
z uniquement monostable
z effort de commande important
z transitoire ouvert

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 114


2.2 Les vérins

La problématique posée aux fabricants de vérins et d’étanchéité par le fluide «air


comprimé» est due aux paramètres particuliers de cette application.
™ une pression faible <1,2 Mpa (12 bar)
™ une qualité d’air très variée, air chargé d’huile, ou au point de rosée <2°C, mal
filtré
™ un frottement de fonctionnement faible
™ un frottement de démarrage le plus faible possible
™ l’absence de stick-slip (phénomène du à la différence des frottements statique
et dynamique
™ le graissage à vie du vérin ( pas d’apport de lubrifiant ultérieur )
™ la miniaturisation des joints
™ la durée de vie de plus en plus longue demandée, même avec une lubrification
insuffisante .

Tous ces paramètres ont conduit à l’étude de matériaux et des formes adaptés à la
pneumatique.
™ des lèvres et des arêtes d’étanchéité spécifiques à force de frottement
optimisée
™ des matières à faibles abrasion et frottement
™ des encoches de décharge rapide et des ergots de positionnement des formes
pour les tiges ovales, carrées, pour les bandes…..

Le graissage au montage des vérins est essentiel, il conditionne en partie leur durée
de vie.
La graisse choisie doit être compatible avec la matière des joints. Elle doit permettre
la présence d’un film lubrifiant entre l’arête du joint et la surface à étancher.
Ces rappels techniques sont nécessaires ; la pneumatique en automatisation a
longtemps été difficile pour cause de frottement trop important au démarrage.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 115


Ajoutons avant de montrer quelques exemples de conception de vérins et
d’utilisations quelques généralités.
Les joints à lèvres sont en général à simple effet, mais existent aussi pour quelques
références à double effet en applications pour pistons chez certains fabricants.
La géométrie à lèvres permet un travail par flexion, toujours plus efficace que le travail
en compression des joints toriques ou 4 lobes.
Il existe des joints qui compensent en partie la compression en offrant une forme
permettant d’ajouter de la flexion. On les appelle les joints « Z »

2.2.1 Classiques

Joint de piston Bague de guidage Joint de


tige/racleur
Fond arrière Fond avant

F1

F2

Amortisseur Piston Corps/tube Tige

Ce vérin double effet peut être amélioré en ajoutant un porteur en polyacétal pour
renforcer sa résistance aux efforts radiaux .

2.2.2 Les vérins à amortissement pneumatique de fin de course

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 116


Principe de fonctionnement du joint d’amortissement

Le piston se déplace vers la gauche à


une certaine poussée de l’air par l’orifice
central du joint

Le joint d’amortissement est poussé


vers la gauche et assure l’étanchéité
au niveau de l’arête gauche et sur le
diamètre intérieur.
L’air peut uniquement s’échapper du
côté de la vis. La pression monte et
amortit le piston.

La vis est réglée pour permettre un


arrêt progressif du piston et de la
tige pour éviter un choc de fin de
course.

Quand on actionne le distributeur, le joint


d’amortissement est poussé vers la droite
des gorges sur l’arête droite et sur le
diamètre extérieur constituant un bypass
au niveau de la vis.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 117


2.2.3 Course < 50 mm

Joint de piston double effet (sans détection) ou double effet (avec détection).
• pas d’effort radial
• pas d’amortissement pneumatique (amortissement élastomère intégré
au joint).
• vitesse < 1 m/s.
• course < 50 mm. charge axiale réduite

Exemple d’application

Bridage de pièces
grandes séries sur
robots de soudure

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 118


2.2.4 Course < 400mm environ

Joint de piston double effet :

• effort radial réduit


• pas d’amortissement
pneumatique (amortissement
élastomère intégré)
• bande de guidage en POM
• vitesse < 1 m/s.
• course < 400 mm

Exemple d’application

Vérin d’éjection de
presse injection
plastique

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 119


2.2.5 Course < 2000 mm environ
Joint de piston simple effet :

• effort radial
• amortissement pneumatique
• possible en option
• vitesse < 2 m/s
• course < 2000 mm
• charge axiale importante.

Exemple d’application

sélection des
bandes de
chants pour
panneaux
d’aggloméré

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 120


3. Applications liées au vide

Le vide est la source d’une force naturelle pure qui permet de fabriquer des machines
fantastiques que ce soit dans la vie courante ou dans le monde de l’industrie. Les
engins de levage et de transport de marchandises encombrantes sont l’exemple
même de l’utilisation pratique du vide et de ses possibilités.
Quelques domaines d’application : la chimie industrielle, les techniques médicales et
de laboratoires, les techniques de l’analyse et de la mesure, les techniques de
l’industrie alimentaire, l’industrie de la reproduction, l’industrie du nettoyage, la
recherche…

Toutes ces applications nécessitent l’utilisation de « pompes à vide ». Nous allons recenser les
principaux types et décrire leurs systèmes d’étanchéité.

3.1 Pompes à vide

Il existe différents types de pompes à vide, pompes à vide à palettes, pompes à


vide à piston, pompes à vide à anneau liquide et roots à vide. Pour chacun de ces
types de pompe, il y a deux zones d’étanchéité principales. Une étanchéité
dynamique créant le vide, et une étanchéité d’arbre en rotation.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 121


3.2 Pompes à vide à palettes

a) L’étanchéité entre le rotor à palettes et le stator est réalisée soit par


ajustement lors de l’usinage, soit par l’intermédiaire de segments en fonte.
b) L’étanchéité de l’arbre en rotation est réalisée par garniture mécanique,
tresse ou bague à lèvre.

3.3 Pompes à vide à piston

a) L’étanchéité entre le piston et le cylindre est réalisée soit par ajustement


lors de l’usinage, soit par l’intermédiaire de segments en fonte.

b) L’étanchéité de l’arbre en rotation est réalisée par garniture mécanique,


tresse ou bague à lèvre.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 122


3.4 Pompes à vide à anneau liquide.

a) L’étanchéité entre le rotor et le stator est réalisée par centrifugation d’un liquide,
créant un anneau entre les palettes de la roue et l’alésage.
b) L’étanchéité de l’arbre en rotation est réalisée par garniture mécanique, tresse ou
bague à lèvre.

3.5 Roots à vide.

a) L’étanchéité entre les deux pistons et le cylindre est réalisée par ajustement lors de
l’usinage et un film d’huile.
b) L’étanchéité de l’arbre en rotation est réalisée par garniture mécanique, tresse ou
bague à lèvre.
Remarque : Les joints généralement utilisés par l’industrie du vide sont des
formes du commerce. Par contre, les matières sont spécialement
étudiées pour avoir un faible taux de perméation. (§2.3 page 24)

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 123


Chapitre 9 - Réussir son étanché
tanchéité
ité

C’est :

• s'entourer des conseils de professionnels de l'étanchéité


• disposer d'un cahier des charges réaliste et précis
• définir des paramètres
- de conception
- d'usinage
- de montage
- d'utilisation
- d'entretien
• choisir une étanchéité de qualité en réduisant les surcoûts inutiles
• adopter des solutions simples et éprouvées
• respecter :
- les choix techniques
- les plans du bureau d'études à l'usinage
- les conditions de montage ( voir § 2 )

L'étanchéité implique :
- la propreté des pièces (pas de particules métalliques)
- la propreté des joints (emballages ouverts uniquement au
dernier moment)
- la propreté du moyen de lubrification (pot de graisse
protégé).

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 124


1. Les paramètres de coût
Pour obtenir les meilleurs coûts
- de fabrication
- de stockage
- d'utilisation
il convient de respecter au maximum les paramètres suivants :
Ne pas concevoir de gorges profondes avec des états de surface difficiles à
réaliser et à contrôler (gain sur temps d'usinage).
Utiliser des étanchéités adaptées aux jeux.
Concevoir un produit évolutif (vitesse, température…) avec des logements
autorisant la monte d'éléments différents mais interchangeables.
Concevoir un produit avec des dimensions normalisées ISO pour la sécurité
d'approvisionnement et la concurrence.
Favoriser la facilité de nettoyage - de montage (accessibilité.)
Prévoir des outils de montage adaptés ( voir fin du paragraphe).
Choisir des fournisseurs avec des certifications ISO 9000, QS 9000, OTAN,
etc.
Sélectionner des partenaires présentant des garanties suffisantes :
catalogues en langue des affaires (Service)
* présence sur place (SAV)
* capacité de recherche et développement
* etc.

2. Étanchéités, logements et montages


2.1 Étanchéités
Elles sont réalisées généralement par des joints destinés à supprimer les
fuites externes ou internes. On distingue deux grandes familles
d'étanchéités.
Étanchéités statiques
Ce sont les joints utilisés pour les obturateurs, les brides, les couvercles.
Ils peuvent être métalliques (cuivre, aluminium), en élastomère
(caoutchouc synthétique, viton) ou composite (métal et élastomère).

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 125


Étanchéités dynamiques
Ce sont :
* les joints coulissants utilisés pour les tiges et pistons de vérins
* les joints tournants utilisés pour les arbres de pompes et moteurs

2.2 Logements, types de montage


Deux types de logements sont utilisés :
* Logements fermés sous forme de gorges usinées

Gorges fermées pour Gorges fermées pour


joint de tige et racleur compact de piston

Gorges fermées pour :


Joints et porteurs porteur central et joints joint et porteur

Logements ouverts dits "démontables" qui peuvent être éventuellement


réglables pour le montage de garnitures à empilage (chevrons).

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 126


Logement de piston Logement de piston démontable
Gorge ouverte pour
démontable pour joints pour joints compact
racleur encastrable

Les normes ISO 5597 (joints de tige et de piston), ISO 6547 (joints de piston avec
guidages intégrés), ISO 6195 (racleurs) et ISO 7425 (joints "composites") proposent
un choix de logements repérés dans les catalogues.

La plupart des joints actuels sont suffisamment déformables manuellement ou à


l'aide d'outillages spécifiques pour être placés dans les logements fermés.

Des logements ouverts doivent être prévus dans les cas suivants :
ƒ Diamètre intérieur du joint inférieur à 25 mm
ƒ Diamètre intérieur du joint inférieur à sept fois sa section (S) (la hauteur du joint
étant inférieure ou égale à 1,5 fois sa section)
ƒ Joints de piston à base de textile enduit
ƒ Garnitures à empilage

2.3 Les outils de montage


Des dimensions limites pour montage par déformation sont fournies dans le
catalogue de votre fournisseur. Les largeurs de gorges sont légèrement supérieures
à celles des joints, exception faite pour les garnitures « chevron » qui doivent être
serrées axialement.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 127


Quelques remarques s’imposent :
¾ Les joints de tige sont généralement mis en forme de « haricot » pour être
montés en gorge fermée, des outils de montages spéciaux peuvent être
utilisés.

Forces à appliquer pour déformer le Forces à appliquer après montage


joint en vue du montage pour rendre sa forme au joint

Outil

¾ L'utilisation de cônes d'entrée intérieurs ou extérieurs est conseillée, quel


que soit le type de joint ou de gorge surtout pour les montages en séries.
Leur conicité doit être comprise entre 5° et 10°, pour une longueur
supérieure à trois fois la section du joint (S). (voir figure ci-dessous )

Ex A : joint U de piston avec B A E

Cône de montage (5à10°)


Ex B : joint composite de
Poussoir expansible piston avec B A E

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 128


poussoir

Cône d’entrée

Nez de vérin

obturateur

¾ Le calibrage des joints "composites" après mise en place dans leur gorge est
indispensable :
* à l'aide d'une douille pour les joints de piston de petit diamètre

Douille de calibrage

* à l'aide d'un collier plastique pour les grands diamètres et/ou les fortes sections
* à l’aide d’un mandrin pour les joints de tiges

Douille de protection
ou/et de calibrage

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 129


¾ Les cônes, douilles, mandrins peuvent être réalisés en résine acétal ( POM) ou
polyamide (PA) et doivent avoir un état de surface soigné (Rz = 1 à 4 µm).
Lorsqu'un système hydraulique a été bien conçu et réalisé, que les joints ont été
correctement sélectionnés, négliger le montage serait compromettre le fonctionnement
futur, c'est pourquoi les règles générales suivantes doivent être respectées :
™ Le montage doit s'effectuer dans un endroit propre,
™ Les pièces et les outils relatifs au montage doivent être soigneusement
nettoyés afin d'éliminer les salissures, résidus d'usinage. Le non-respect de ces
précautions élémentaires entraîne l’usure prématurée des joints et le
dysfonctionnement du système hydraulique.
™ Les chanfreins destinés à faciliter le montage des systèmes d’étanchéité
doivent être correctement dimensionnés et lisses.
angle et longueur sont définis par les normes ISO - rugosité Rz < x.µm
™ Les arêtes entre chanfreins et surfaces de glissement doivent être
arrondies et polies.
™ Avant montage vérifier :
- que les références ou les dimensions sont correctes
- le sens de montage des joints
™ Pour faciliter le montage, il est possible de réchauffer le joint dans une huile
à environ 60 à 80°C, compatible avec votre matière
™ Tous les obstacles devant être franchis par les joints lors du montage
doivent être protégés (arêtes, filetages, autres gorges, etc.).
™ Sauf contre-indication, la lubrification des joints avant montage à l'aide
d'une huile ou graisse compatible est conseillée.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 130


Chapitre 10 – Stockage des éléments d’é
d’étanch
tanché
éité
ité et de guidage

1. Généralités
Quelques caractéristiques principales sont rappelées ci-après. Elles sont définies
dans les normes NF L 17102 NF L 17104 NF T 47507.

2. Emballage et stockage
Les emballages doivent être opaques et étanches et conservés dans un lieu de
stockage frais, sec, sans poussière et modérément aéré. (NF T 47507).

3. Température
La température de stockage doit être comprise entre + 5° C et + 25° C, sinon
une modification des propriétés physiques ou une diminution de la durée de vie
peuvent survenir. De même, la température de stockage ne doit pas se situer en
dessous de - 10°C. En général, les basses températures ne sont pas nuisibles
aux pièces en caoutchouc, mais celles-ci peuvent devenir très rigides à des
températures inférieures.
Des produits très refroidis devront être ramenés à une température de plus de
+20°C durant une longue période avant leur mise en service.

4. Chauffage
Lors du chauffage du lieu de stockage, les éléments de chauffage et les
conduites seront isolés. Dans les lieux de chauffage, les sources de chaleur
doivent être disposées de telle manière que la température des articles stockés
ne dépasse pas + 30° C.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 131


5. Humidité
Les produits d’étanchéité et de guidage ne doivent pas être stockés dans des lieux
humides. Veiller à ce qu’aucune condensation ne se forme. L’humidité relative
optimale de l’air se situe entre 45 et 70 %.

6. Éclairage
Les produits d’étanchéité et de guidage doivent être protégés de la lumière, en
particulier des rayons du soleil et d’une lumière artificielle forte comportant une
grande part d’ultraviolets. Les fenêtres du lieu de stockage doivent donc, pour cette
raison, être recouvertes d’une peinture protectrice rouge ou orange (en aucun cas
bleue). Toutes les sources de lumière diffusent des rayons ultraviolets; par
exemple les tubes fluorescents installés sans protection ont une action néfaste, en
particulier du fait de la formation d’ozone qu’ils génèrent. On préfèrera un éclairage
avec des lampes à incandescence normale pour ces lieux.

7. Oxygène et ozone
Les produits d’étanchéité et de guidage doivent être protégés contre la ventilation,
et avant tout contre les courants d’air, par gainage, par stockage dans des
containers imperméables à l’air ou par d’autres moyens
L’ozone étant particulièrement nuisible, les lieux de stockage ne doivent en aucun
cas renfermer des équipements produisant de l’ozone, comme par exemple des
sources lumineuses fluorescentes, des lampes à arc à mercure, des moteurs
électriques ou d’autres appareils pouvant produire des étincelles ou d’autres
décharges électriques. Les gaz de combustion et les vapeurs qui peuvent conduire
à la formation d’ozone par des procédés photochimiques, doivent être éliminés.
Les solvants, les carburants, les lubrifiants, les produits chimiques, les acides, les
produits germicides, entre autres, ne doivent pas être conservés dans le lieu de
stockage.

8. Déformations
Il faut veiller à ce que les produits d’étanchéité et de guidage soient stockés sans
tension, c’est à dire sans traction, ni compression, ni autre déformation, car les
tensions favorisent une déformation durable de même que la formation de fissures.
Certains métaux, en particulier le cuivre et le manganèse, agissent de manière
nuisible sur les produits en caoutchouc.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 132


C’est pourquoi les produits en caoutchouc ne doivent pas être stockés au contact
de ces métaux, mais ils doivent être protégés par un emballage ou une enveloppe,
par exemple en papier ou en polyéthylène.
Les matériaux des containers, des emballages ou des couvertures ne doivent pas
contenir de composants nuisibles aux produits en caoutchouc et au guidage, par
exemple du cuivre ou des alliages contenant du cuivre, de l’essence, de l’huile ou
des produits similaires.
Le contact mutuel des produits en caoutchouc de compositions différentes doit être
évité. Ceci vaut avant tout pour des produits en caoutchouc de couleurs
différentes.

9. Durée de stockage
Les produits en caoutchouc doivent être stockés un minimum de temps. A ce jour,
aucune norme précise n’est établie pour les produits en élastomère destinés à des
applications d’industrie générale. Cependant, l’industrie aéronautique préconise par
la NF L 17104 , par rapport à la date de fabrication :
6 ans pour les NBR
8 ans pour les FKM
Des prolongations sont éventuellement possibles, mais seulement après avoir
consulté le service compétent. Ce service réalise les contrôles correspondants et
décide s’il est possible de continuer à utiliser les produits ou s’il faut les éliminer.

10. Nettoyage et maintenance


Le nettoyage des produits d’étanchéité et de guidage doit se faire avec du savon et
de l’eau chaude. Les articles nettoyés doivent être séchés à température ambiante.
Après un stockage prolongé (de 6 à 8 mois), les produits peuvent être nettoyés à
l’aide d’une solution de carbonate de sodium à 1,5 %. Les résidus de liquide de
nettoyage doivent être éliminés par rinçage à l’eau. Des détergents actifs et
particulièrement délicats sont recommandés par les fabricants.
Les solvants tels que le trichloréthylène, le tétrachlorure de carbone ainsi que les
hydrocarbures ne doivent pas être utilisés pour le nettoyage. Plus encore, on
interdira pour ceci l’utilisation d’objets coupants, de brosses métalliques, de toile
émeri, etc.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 133


11. Quelques propositions pour l’analyse des pièces en élastomère après une
période de stockage

Un contrôle visuel peut être effectué selon les critères suivants :


¾ déformations permanentes, telles que plis ou zones aplaties
¾ détériorations mécaniques, telles que coupures, fissures, abrasions ou
décollements
¾ fissuration sur la surface, détectée à l’aide d’une loupe avec un grossissement
de 10
¾ modifications de l’état de surface, telles que durcissement, ramollissement,
adhésivité, coloration et salissures
¾ dans le cas d’une longue période de stockage, des essais de résistance
mécaniques par rapport aux spécifications devront être réalisés sur pièce avant
utilisation.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 134


Chapitre 11 - Les dé
détériorations des joints

1. GENERALITES
La destruction d'un joint peut avoir de nombreuses raisons.
La plus répandue est l'usure par une abrasion constante du matériau du joint qui
entraîne la diminution de la précontrainte et l'apparition de fuites.
Parmi les autres raisons, on trouve notamment :
™ la présence de contaminants dans le fluide
™ la présence d'air dans l'huile
™ un jeu favorable à l'extrusion
™ un mauvais guidage
™ de mauvais états de surface
™ des erreurs de conception ou de montage
™ des températures inadaptées à la matière choisie
™ une mauvaise compatibilité chimique du fluide avec la matière.

La défaillance d'un joint est souvent le résultat d'une combinaison de plusieurs


facteurs qui sont difficiles à déterminer.
Une expertise de la défaillance est cependant nécessaire pour y remédier.
Il est donc important de prendre les précautions nécessaires lors de la conception
et du montage des joints, mais aussi lors de l'entretien des vérins et des
réparations éventuelles pour éliminer à chaque stade les causes de défaillance que
l'on pourrait engendrer.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 135


2. Classification des causes de défaillance
On peut répartir les incidents subis par les joints hydrauliques en 7 groupes
principaux :
1 - Les erreurs de conception et /ou de montage
2 - Les détériorations par incident mécanique
3 - Les incidents thermiques
4 - Les incidents physico-chimiques
5 - Les incidents dus à l'écoulement des fluides
6 - La destruction due à la présence d'air dans le circuit hydraulique
7 - La destruction due à la pression de remorque

3. Les erreurs de conception et de montage


Il existe de nombreuses possibilités d'empêcher le bon fonctionnement ou de
provoquer la détérioration d'un joint par un mauvais montage. Les erreurs les plus
fréquentes sont énumérées et détaillées ci-dessous.
La figure 1 montre 9 possibilités d'erreurs :

2 6 5 1 4 3 9 7 8
Caoutchouc compatible
avec l'huile

Figure 1. Conception défaillante de vérin

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 136


1- Un palier de tige (palier de guidage) trop court pour supporter les charges
appliquées.
On fixe en général des longueurs minimales de 1 à 1,5 fois de diamètre de
la tige réparties entre tige et piston.
2- Un angle de chanfrein inadapté et un méplat mal placé. L’angle devrait
être de 5 à 15° avec des arêtes arrondies et une surface à faible rugosité.
3- Absence de chanfrein à l'entrée du tube entraînant le cisaillement des
joints lors du montage du piston.
4- L'étanchéité réalisée en bout de cylindre devrait être évitée. Outre un
serrage excessif du joint, ce montage peut entraîner une excentricité du
cylindre par rapport au piston, phénomène qui peut encore être accentué
par le flambage ou la dilatation du cylindre sous l'effet des efforts radiaux
ou de la pression.
5- Tenir compte de la rugosité recommandée de Rmax < 6,3 µm en fond de
gorge et utiliser un procédé d’usinage adapté.
6- Ne pas dépasser les valeurs admissibles pour le jeu d'extrusion existant
derrière le joint.
7- Absence de guidage du piston. Utiliser un élément de guidage adapté.
8- Longueur axiale du logement trop courte par rapport à la hauteur du joint.
Utiliser la longueur de gorge (ou logement) préconisée par le fabricant de
joint pour créer le jeu axial adapté.
9- La mention "compatible avec l'huile" est insuffisante. Il faut s'assurer de la
compatibilité avec l'huile utilisée en fonction de son index VCI (Volume
Change Index) et de ses caractéristiques physico-chimiques.

15 14 13 12 10 11

Rectifier
Rz < 2 microns

Pression 28 MPa

Figure 2. Erreur de construction tige

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 137


La figure 2 montre 5 points supplémentaires :
10 - L'orifice d'admission produit un effet d'étranglement sur le courant de fluide
et provoque une désorption d'air.
11 - Création d'une pression de transfert devant le joint par absence de rainure
hélicoïdale de décompression dans le guidage. (voir figure 3 / tableau
Calcul de rainure hélicoïdale).

RAINURE HELICOIDALE DE LUBRIFICATION ET DE DECHARGE


(Paliers de guidage)

Ø extérieur Tige
du guidage

F
r

Figure 3 : Tableau calcul de rainure hélicoïdale


Le but de cette rainure est de permettre une bonne lubrification de la tige au niveau
du guidage, et surtout de décharger le joint de la surpression "de remorque" due au
coulissement de la tige, afin que la pression au joint corresponde à la pression de
service.
La surface de la section de la rainure » F « doit être de 25% supérieure à la surface
de la section de l’interstice « s » .Le pas d’une spire ne doit excéder 25mm.
F = (D x 3.14 x s) + 25%
Exemple : Diamètre D de la tige = 50mm
Tolérances du diamètre : Guidage = H8 = + 0.039mm
Tige = f7 = - 0.050mm

S = 0 . 039 + 0 . 050 = 0 . 089 = 0 . 045 mm


2 2
Soit,
F = (D x 3.14xs) + 25% = (50 x 3.14 x 0.045) + 25% = 7.065 mm² + 25% = 8.83mm²
r ² x 3 . 14
Le rayon de la gorge devra donc être : F = = 8 . 83 mm ²
2

D’où 2F = r² x 3.14 = 8.83 x 2 = 17.66 mm² donc


r ² = 5 . 62 r = 2.37mm

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 138


12 - Le joint torique trop proche du chanfrein
13 - Le profil sous dimensionné par rapport à la pression. (dans ce cas 28 Mpa)
14 - Un filetage ne donne pas un positionnement satisfaisant, le centrage n'étant
jamais rigoureux, le jeu peut-être excentré et entraîner une extrusion au
talon du joint

Le filetage ne centre pas BONNE SOLUTION

Figure 4. Jeu d'extrusion inégal causé par l’ excentration de la bague anti-extrusion

15 - La conception du piston peut présenter plusieurs défauts. (voir figure 5)

18 19

20 21 16 17
Figure 5 . Construction de piston défaillante

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 139


16 - Le chanfrein à 45° est trop prononcé et peut entraîner l'endommagement du
joint torique. Faire un chanfrein de 15° avec des arêtes arrondies.
17 - La longueur filetée est trop courte pour la charge imposée par une
pression de 28Mpa. Le filetage est soumis a de grands efforts et
particulièrement dans le cas de coups de bélier. Un tel piston doit, de
plus, disposer d'un système de blocage évitant tout desserrage.
18 - Le mauvais soutien des joints dans ce cas, lorsque la pression est
appliquée d'un coté, la bague centrale charge mécaniquement le joint
opposé. La pièce intermédiaire doit être maintenue axialement.
19 - Absence d'élément de guidage. Le décentrage du piston entraîne une
déformation supplémentaire des joints. Ceux-ci n'étant pas conçus pour
remplir une fonction de guidage.
20 - Absence d'étanchéité par joint torique entre tige et piston.
21 - Le joint torique exige l'emploi d'une bague anti-extrusion pour travailler à
des pressions de 28Mpa et respecter pour le logement du torique des
tolérances de circularité.

4. Les détériorations par incident mécanique


Les incidents mécaniques subis par les joints hydrauliques peuvent être provoqués
par différentes causes :
9 Extrusion
9 Abrasion par rugosité
9 Frottement à sec, mauvaise lubrification
9 Pollution dans les fluides hydrauliques
9 Surpressions
9 Guidage défectueux ou insuffisant

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 140


4.1 Extrusion
Un jeu de fonctionnement trop important au talon du joint peut entraîner une
extrusion de celui-ci en fonction de la pression de service , de la température et de
la matière utilisée pour la confection du joint. (voir tableau "jeu admissible en
fonction de la pression et du matériau page 142").
Les aspects de l'usure par extrusion sont différents en fonction de la nature du joint.

Nature de l’incident :
Pli d’extrusion de l’épaisseur du jeu,
pouvant atteindre plusieurs millimètres,
sous l’effet conjugué de la pression et
de la température

Figure 7 : Polyuréthane AU

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 141


nature de l’incident :
Extrusion due au jeu des pièces
métalliques , entraînant une fissure plus
ou moins uniforme, égrainages ou
grignotages de la matière

Figure 6 : Élastomères NBR, FKM, EPDM

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 142


4.2 Abrasion par rugosité
4.2.1. Surface de frottement dynamique
Pour les surfaces de frottement, on exige en général une rugosité de Rz ≤ 2.5µm et
0.05<Ra < 0.3µm.
Cependant, on obtient aucune définition exacte de la surface uniquement par les
valeurs Rz et Ra. On a une meilleure information grâce à une donnée
supplémentaire concernant le taux de portance Rmr. Celui-ci doit être compris entre
50 et 80%. Sur les figures 8. et 9 on peut voir l'influence de la surface et du procédé
d'usinage sur la fuite et l'usure du joint.
Nature des incidents : Usure uniforme (surface rendue rugueuse) avec rayures.

ATTENTION
Jeu admissible au rayon en fonction de la pression et du matériau, à 20°C.
Le jeu admissible est différent selon qu’il est mesuré derrière : un porteur, un joint en
NBR , en AU, ou un composite. Il est fortement recommandé de consulter son
fabricant d’étanchéité avant toute conception nouvelle ou modification.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 143


É crouissage
R od age
G aletage et re ctificatio n

Usure du joint

0 0,2 0,4 0,6 µm 0,8

R u g o s ité d e la s u rfa ce RA

Figure 8 : Effet de la rugosité due au procédé d'usinage sur l'usure des joints
15
Galetage
g/1000 cycles
Galetage
Rodage et martelage
Martelage
10 Étirage et finition
Fuite moyenne

0 5 10 15 µm 30

Rugosité de la surface Rt
Figure 9 : Effet de la rugosité et du procédé d'usinage sur les fuites des joints
4.2.2. Usure du joint dans le fond de gorge
La longueur axiale du logement est normalement supérieure à la longueur du
joint. De ce fait, de légers mouvements axiaux peuvent se produire dans le
logement, en fonction de l'utilisation. Les fonds de gorges, trop rugueux,
endommagent les lèvres d'étanchéité statiques.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 144


4.3 Usure par frottement à sec - Mauvaise lubrification
Dans le cas des fluides hydrauliques à basse viscosité et de surfaces avec des
valeurs Rmax < 0.5 µm, un manque de lubrification peut se produire, pouvant
aboutir à un frottement à sec.
Des joints fonctionnant à sec subissent une forte usure. (voir figure 10)

Usure d’un joint en FKM due à un lubrification insuffisante


(frottement à sec), coté azote d’un accumulateur

Figure 10
Usure d’un joint en polyuréthane occasionnée par un frottement à sec
Figure 10
4.4 Pollution des fluides
4.4.1 Généralités
Les particules solides de provenance diverses en s’incrustant dans les joints
d’étanchéité d’arbres de pompes, des moteurs ou des pistons/tiges des vérins
vont agir comme des abrasifs, endommager les joints et provoquer des fuites.
On considère 4 types de pollution du fluide :
• pollution interne (mauvais montage, copeaux, mauvais nettoyage avant la
mise en marche)
• pollution externe (sable, produits abrasifs pénétrant dans le circuit.
• pollution générée par l’usure
• pollution générée par le vieillissement du fluide.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 145


4.4.2 Codification normalisée de la contamination
Les systèmes de codification font correspondre à des nombres de particules de taille
donnée, un chiffre couvrant une tranche de valeurs.
• Les codifications les plus utilisées sont :
• NAS 1638 (aéronautique US)
• AFNOR NF E 48655
Ce code exprime la distribution granulométrique de tous les polluants.
• ISO 4406 – Le code de cette norme a été modifié sur deux points :
* On ne compte plus à 5 et à 15µm mais à 6µm (c) et 14µm (c)
* Un 3è seuil a été créé pour les très fines particules à 4µm (c)

4.4.3 Niveaux de pollution admis dans les installations en fonction de l’utilisation


Quelques points de repère relatifs aux classes de pollution selon les installations.

Classe
Types d'installations Code selon ISO 4406
selon NAS
1638
Installations avec composants très 0à2 - / 9 / 6 à - / 11 / 8
sensibles à la pollution : aéronautique,
espace, laboratoire.

Installations avec composants asservis de


3à5 - / 12 / 9 à - / 14 / 11
hautes performances et hautes pressions
servo mécanismes de précision à durée de
vie importante

Installations de haute qualité, haute 6à8 - / 15 / 12 à - / 17 / 14


pression ou de grande fiabilité : machine
outil, engins mobile

Installations moyenne pression où la durée 9 à 10 - / 18 / 15 à - / 19 / 16


de vie n'est pas un facteur important

Installations basse pression acceptant des 11 à 12 - / 20 / 17 à - / 21 / 18


tolérances importantes - huile neuve

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 146


4.5 Destruction due à la pression
4.5.1 Pressions vibratoires
Lorsqu'un vérin est soumis à des variations de pression et des faibles courses
parcourues à grande vitesse, les pressions vibratoires générées sont à l'origine
d'efforts très importants qui agissent à l'avant des joints et les détruisent .

4.5.2 Destruction due à l’instauration de pression entre les deux joints


(voir fig. 11).

Figure 11

Nature du dommage : Cassure partant du fond de gorge

Lorsqu’on utilise deux joints dans un système d’étanchéité, on courre le risque de voir
s’établir une pression entre eux. Que les joints travaillent dans le même sens ou en sens
opposés n’a pas d’importance. Pour diverses raisons effet de refoulement insuffisant,
légère détérioration des arêtes d’étanchéité, fuite de remorque une pression peut
s’instaurer entre les joints, de façon à ce que l’un au moins des deux joints subisse une
pression sur sa face arrière. Évidemment, aucun joint simple effet ne peut supporter cela.
Lorsque les pressions hydrauliques habituelles agissent sur la face arrière, les joints se
détruisent en peu de temps.

La nature du dommage porte sur l’extrusion de la lèvre dynamique et particulièrement sur


les joints en PTFE, éruptions sur la lèvre sur les joints NBR avec parfois, destruction
totale. Dans le cas des pistons, les pièces métalliques peuvent aussi être endommagées
par de très fortes pressions.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 147


4.5.3 Destruction due à la pression de remorque

Le fluide adhérant à la tige ou au piston est entraîné par mouvement dans le jeu
entre le guidage et la tige, voire le piston. Le jeu sous le joint étant bien plus petit que
le jeu de guidage, le fluide rejeté se rassemble à l’avant du joint lors de la course vers
l’extérieur. Ceci provoque l’instauration d’une pression supplémentaire devant le joint.
Cette pression de remorque peut facilement atteindre plusieurs dizaines de Mpa et
détruire le joint si les jeux sont trop étroits et s’il n’y a pas de possibilité d’écoulement
de retour pour le fluide. Lors de la course vers l’extérieur, le processus se déroule de
manière inverse, c’est à dire que l’espace devant le joint est vidé, la pression baisse.
( voir fig. 12 )

pp = p1-p2
l
6 · n ·v · l p1
pp = p2
10 h2

Fluide h v
h (T) p arrêt
Montée de pression

p (t)
arrêt
p1

n (viscosité) retour

Système pression

réduction de pression
àp

Extension course t
rétractation course

Figure 12

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 148


Ceci entraîne souvent une cavitation ( voir chapitre 8.2 ). Par l’adjonction d’une gorge
en spirale avec un profil assez grand pour permettre un nouveau retour du fluide,
l’installation d’une pression de remorque est évitée. Des forages axiaux orientés vers le
joint ne sont pas adaptés au délestage de pression. Ils peuvent provoquer de graves
dégâts sur les joints par effet d’impact; c’est la raison pour laquelle ils doivent être
évités.
Dans le cas de guidages séparés en PTFE, PA ou résine entoilée, les canaux de retour
sont déjà existants. (voir fig. 13 )

Figure 13

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 149


5. LES INCIDENTS THERMIQUES
Les différentes causes des dommages thermiques subis par les joints hydrauliques
sont de 3 sortes :
™ Température ambiante ou du fluide trop haute ou trop basse
™ Effet diesel. (voir chapitre 8.3)
™ Efforts de frottement trop élevés à haute pression
™ Au froid : des détériorations peuvent apparaître sur les joints par rupture
de fragilité à la suite d'une sollicitation dynamique faite en dessous de la
température de vitrification. De tels joints "vitrifiés" ne sont plus aptes à
suivre les transferts de la tige après un long repos et fuient lors du
redémarrage du système. Les dégâts faisant suite à une sollicitation
thermique trop élevée prennent des aspects différents selon la nature de la
matière des joints.

5.1 Élastomères
Rupture de fragilité au froid :
Nature du dommage : un point de cassure net. Par des températures dépassant
les températures limites d'utilisation, un durcissement du matériau peut survenir
par post-réticulation ( sur vulcanisation ).
Il commence à l'emplacement de la plus haute charge de température: la portée.

Nature du dommage : un durcissement de la surface, formation de fissures. (voir


figure 14).

Figure 14

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 150


5.2 Polyuréthane
Les joints en polyuréthane ont "une température de vitrification" très faible. Ils ne
connaissent pas les défaillances par rupture de fragilité. Par température trop
élevée, la matière perd sa rigidité. Il peut se produire une fusion du matériau et des
détachements de particules.(fig. 15)

Figure 15

Nature de la détérioration : déformation plastique durable, parfois détachement de


pellicules.
Il peut aussi se produire une coloration brunâtre.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 151


6. Les incidents physico-chimiques
Durant le fonctionnement, la matière du joint et du fluide à étancher entrent en
contact et peuvent s'influencer mutuellement.
Actions chimiques :
Le fluide réagit chimiquement avec la matière du joint. Des changements de structure
de la matière surviennent (par exemple, progression de la réticulation ou destruction
de la matière du joint). Comme pour chaque réaction chimique, le fluide agit de plus
en plus sur la matière du joint, au fur et à mesure que la température augmente.
Réactions physiques :
• La pénétration du fluide dans la matière du joint entraîne une augmentation de
volume.
• Le détachement de particules de matière du joint entraîne une diminution du
volume.
Selon la nature du processus, il se produit un rétrécissement ou un gonflement de la
matière du joint. Les réactions chimiques de même que des réactions physiques
entraînent des modifications des caractéristiques mécaniques de la matière du joint
(dureté - élasticité - résistance à la rupture - allongement à la rupture - résistance à la
déchirure).

6.1 Élastomères
Lors de l'utilisation de matières NBR dans les huiles minérales, le changement de
volume est provoqué par deux facteurs principaux :
· Teneur en acrylonitrile (teneur ACN) de l'élastomère
· Teneur en aromatique du fluide.( Voir figure 16 )

Figure 16

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 152


Une modification du volume n'est vraiment mesurable qu'après action du fluide sur
des échantillons isolés de matériau.
Dans la pratique, les joints ayant gonflé subissent des problèmes de fonctionnement
du fait des modifications de cotes et des ramollissements de la matière.
Il s'ensuit une forte usure de la surface de contact et un accroissement de l'usure par
extrusion.Sur les joints rétrécis, la plupart du temps on peut constater un
durcissement du matériau après un temps assez long.( voir figure 17 )

USAGE

NEUF

Figure 17

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 153


6.2 Polyuréthane
Dans les fluides hydrauliques courants, le polyuréthane subit en général une
modification de volume moins importante que celles des matières élastomères.
Certaines huiles contenant des additifs détruisent le matériau par hydrolyse
(surtout dans le cas des polyuréthanes à base polyéther), la destruction est
accélérée par la présence d'eau (présence d’eau dans le réservoir) et par les
températures élevées.
Nature du dommage : joint la plupart du temps bruni, semblable à la cire au
toucher, se déchire et peut se rayer avec l'ongle (voir figure 18).

Figure 18 : Joint U en polyuréthane complètement détruit par hydrolyse

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 154


7. Les détériorations par écoulement
Des particules étrangères qui sont entraînées entre le joint et la surface de
frottement ou de l'air dans le fluide hydraulique (voir chapitre 6) conduisent à
générer des stries sur la surface dynamique du joint. Les canaux d'érosion ainsi
crées continuent à être irrigués par le fluide hydraulique en cas de grande vitesse
d'écoulement.
Nature du dommage : rayures profondes réparties de manière irrégulière sur
l'ensemble de la surface ; rayures qui se dirigent partiellement en entonnoir vers la
face extérieure.( Figure 19 )

Figure 19

8. Les détériorations par l’air


L'huile hydraulique contient de l'air dissout (sous forme d'oxygène et d'azote). L'air
dissout dans l'huile (à pression atmosphérique et 20°C environ 8 à 10%) ne
perturbe pas la fonction étanchéité. (voir figure 16).
Le degré de dissolution de l’air dans l’huile est très dépendant de la pression
jusqu’à 5 Mpa environ ( voir fig. 20)
Si la pression de fonctionnement baisse au-delà d'une valeur critique d'environ 0,6
MPa avec une huile contenant une très grande quantité d'air dissout, on voit
apparaître des bulles d'air ou de vapeur dans l'huile (cavitation).
L'air non dissout dans l'huile hydraulique conduit à une augmentation croissante
de la compressibilité de l'huile hydraulique et favorise l'apparition de vibrations de
pression dans l'huile.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 155


6

Rapport de volume Air / Huile


150°C
5 100+C
40+C
4

3 Fig. 20

0
0 1 2 3 4 5 MPa

L'air dispersé, présent sous forme de bulles, cause sur les joints :
9 une usure par érosion
9 une usure par cavitation

En dehors de ceci, sous la pression, des petites bulles d'air peuvent aussi s'infiltrer
dans les joints. Le volume du joint augmente et le matériau perd de sa dureté. Un
accroissement de l'usure et une défaillance précoce du joint en sont les
conséquences. (voir figure 21).

Figure 21 : Bulles dans le joint U en FKM d'un accumulateur à piston


occasionnées par diffusion de l’azote

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 156


8.1. Usure par érosion
L'air dispersé entre en activité avec l'huile hydraulique adhérant à la tige dans le
jeu entre le joint et la surface de frottement. La pression dans ce jeu diminue
jusqu'à zéro vers l'extérieur (en direction du racleur).
Les bulles d'air se détendent. L'énergie alors libérée cause des rayures
longitudinales à la surface du joint. Par la suite, le joint subit souvent d'autre
dégâts à cause de l'érosion (voir chapitre 5).
Lorsqu'une plus grande quantité d'air se détend, les parties entières du dos du
joint peuvent se détacher en particulier dans le cas des joints entoilés.
Nature du dommage : des rayures apparaissent par zones qui peuvent devenir
des rayures de plusieurs millimètres de large et de profondeur, interrompues
partiellement par des nervures d’usure. (voir fig. 22 )

Figure 22 : usure par érosion d’un joint U en NBR

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 157


8.2. Usure par cavitation
Les bulles d'air produites par cavitation implosent dès qu'elles atteignent un niveau
de pression supérieure. Si l'implosion des bulles se produit à proximité du joint, la
surface de celui-ci est détruite. Au cas où l’augmentation de température liée à
l’implosion dépasserait la température autorisée pour le joint, elle contribuerait aussi
à la destruction du joint. (Voir chapitre 5)
Nature du dommage : destruction mécanique locale de la surface du joint sur la face
orientée vers la chambre de pression (fond de gorge).
Durcissement et carbonisation sur les joints en élastomère. Fusion et brunissement
pour les joints en polyuréthane. (voir figures 23 et 24)

Figure 23 : Détérioration par cavitation d'un


anneau de serrage en NBR d'un
joint de pis.

Figure 24

Figure 19

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 158


8.3. Effet diesel
Par des vitesses extrêmement élevées de montée de pression, des températures
peuvent apparaître entraînant une mise à feu du mélange huile-air dans les bulles
(mise à feu par compression). Dans le cas de cet effet diesel découvert par Lobrentz,
des pointes de pression sont engendrées, qui s'élèvent à des valeurs décuplant la
pression du système et qui, en relation avec les températures élevées d'allumage,
peuvent conduire à la destruction du joint.

Les recherches de Lipphard de l’université d’Aix la chapelle ont révélé que les mises à
feu, principalement dans les cas de bulles d’air comprimé, sont dépendantes du
volume des bulles, de l’ordre de grandeur de la pression et de la vitesse de montée en
pression. (voir figure 25)

6,0 500
150°C
100°C mm3
Volume des bulles d ’air

5,0 40°C
400
Rapport air / huile

Allumage
4,0
300
Pas
3,0
d´allumage Pression du fluide
200
2,0

100
1,0

0 1,0 2,0 3,0 4,0 MPa 5,0 0 100 200 103bar/s 300

Pression de l´air Accélération de


la pression
62
Figure 25 : Solubilité de l'air dans le fluide hydraulique

Les endroits sans influence d’écoulement auxquels des bulles peuvent se rassembler
sont particulièrement dangereux.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 159


Nature du dommage : Brûlures, durcissement du matériau aussi dans le cas du NBR ;
dans le cas du polyuréthane, des parties entières du joint fondent, voire brûlent, en
bordure de la zone détériorée, le matériau est noirci par des brûlures. (Voir figure 27)

Fig. 26

Fig. 27

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 160


9. Destruction due à une incompatibilité chimique du fluide

Effets d’une
incompatibilité
chimique

Dissolution Décomposition
progressive des joints des joints

Formation de dépôts Mauvaise


conservation des
étanchéités

Obstruction des petits Fuites internes ou


orifices des composants externes
sensibles : distributeurs,
servovalves…

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 161


Chapitre 12 - La fabrication des joints

1. Rappel des grandes familles de matières

Avant de parler des moyens de réalisations des joints, il faut décrire les différentes
matières.
Le tableau ci-dessous classe les matières par familles et par applications.
On développera ensuite la fabrication des élastomères, des polyuréthanes et des PTFE.

Elastomères
Thermoplastiques Thermoplastiques Duroplastes
élastomères
Naturels synthétiques

PVC NR SR TPE Polyétherester


PE ACM Phénol
PA AEM Epoxy
PP EPDM Polyétheramide
PS NBR Mélamine
ABS HNBR
PEHD FKM
PEEK VMQ
POM CR

1.1 Préambule

Les élastomères sont fabriqués d’après des formules mises au point en laboratoire.
Il en existe des milliers pour répondre à des besoins généraux ou particuliers liés à
des applications spécifiques.
La fabrication des mélanges répond à des critères très précis et nécessite des moyens
de production et de contrôle pointus.
Nous occulterons volontairement toutes les étapes du contrôle à la réception des
ingrédients homologués, servant à la composition des mélanges. Nous nous
concentrerons sur le procédé de fabrication.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 162


1.2 Composants des mélanges

Chaque mélange a sa propre formulation.

Chaque famille d’élastomère comporte son produit de base :


NBR acrylonitrile butadiène
EPDM éthylène propylène diène
FKM élastomère fluoré

La composition d’un mélange requiert l’emploi de plusieurs ingrédients qui permettent


l’obtention des caractéristiques recherchées.
D’autres compositions facilitent leur mise en œuvre, leur liaison, le moulage ultérieur,
leur protection aux UV, à l’ozone, leur stabilisation chimique, leur flexibilité au froid, la
conductibilité électrique, etc.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 163


1.3 Procédé de fabrication des élastomères

Charges
carbone carbone
claires Huile Huile

Broyeur
Blocs matières

Innenmischer
Mélangeur interne

Walzwerk
Mélangeur laminoir Walzwerk
Mélangeur laminoir Batch-off-Anlage
Station de refroidissement
et d’attente de stockage

Toutes ces phases sont mises en marche par des programmes informatisés.
Tous les paramètres, température, pression, temps, apports ingrédients sont régulés,
mesurés, contrôlés et enregistrés sur ordinateurs.

Mélangeur laminoir

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 164


1.4 Contrôles en cours de fabrication

Il s’agit avant tout de s’assurer que la gamme de production indiquant les paramètres
suivants est bien respectée :

• temps de mélangeage
• inversion du sens de mélangeage
• pression de laminage
• apports du ou des derniers ingrédients
• densité de la matière malaxée
• température (pour éviter tout risque de début de vulcanisation)
• mise en forme de bande avec refroidissement par eau et séchage à l’air chaud
pour stockage avant les contrôles du laboratoire dont le feu vert est indispensable
avant toute utilisation du mélange.

1.5 Contrôles de la matière première sortant du laminoir

Chaque charge matière est identifiée au moyen d’un numéro de lot qui permet la
traçabilité des informations sur ordinateur depuis la réception des composants achetés,
jusqu’au contrôle final des pièces moulées.
Ces éléments doivent être stockés plusieurs années.

Le laboratoire opère le prélèvement de matière en 3 endroits différents du lot. Il fabrique


des éprouvettes normalisées à partir de matériels de laboratoire quotidiennement
étalonnés, et des gammes de fabrication indiquant notamment les temps de
vulcanisation.
Il exécute sur chacune de ces éprouvettes les essais suivants :

• mesure du compression set (déformation rémanente à la compression)


• mesure de l’élasticité au rebond
• mesure de la densité
• mesure de la dureté shore A
• mesure de l’allongement à la rupture dans l’air
• contrôle de la courbe rhéologique et comparaison avec l’étalon initial sur plaques
dans lesquelles sont découpées les éprouvettes.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 165


On retient de ces éléments les moyennes qui incrémenteront la fiche d’identité du lot
considéré, qui sera étiqueté « accepté par le laboratoire » avant la fabrication de
pièces.

Dans le cas où le lot matière est refusé, on examine en premier lieu, les résultats pour
définir les opérations nécessaires à sa mise en conformité. En second lieu, le mélange
repasse en contrôle.
Le mélange peut être déclaré «non conforme» avant ou après retouche, dans ce cas le
lot est éliminé.

Les lots acceptés et étiquetés en vert sont stockés en chambre froide un temps défini,
pour ralentir leur évolution. Passé ce délai, ils doivent être de nouveau présentés en
contrôle laboratoire pour être revalidés.

1.6 La fabrication des polyuréthanes TPE

Ces matériaux sont élaborés à partir de 2 composants principaux, le polyol et le


disocyanate.
On obtient par réaction chimique et chauffage le matériau sous forme de plaques qui
sont ensuite broyées pour mettre le produit sous sa forme utilisable d’ébauche, c’est à
dire, des granulés.

1.7 La fabrication des PTFE par frittage

La forme du produit de base est de la poudre à granulométrie définie.


On opère le mélangeage de cette poudre avec des charges qui sont destinées à
améliorer les caractéristiques mécaniques, le fluage… Elles servent à faciliter la
transformation
Le PTFE est fritté par compactage selon trois méthodes différentes ou extrudé et cuit.
Compactage par :
compression simple
double compression
compression isostatique
Après cette préparation, on réalise une cuisson de stabilisation et on observe un temps
de relaxation de la matière.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 166


2. La fabrication

Nous énoncerons ici, les grandes lignes des principales méthodes de fabrication qui
sont :
• moulage : par compression
par compression transfert
par injection
• formage par extrusion
• coulée
• usinage

2.1 Les différentes méthodes de moulage

Les principes inhérents aux paramètres de moulages sont respectés :

• pression de moulage
• température de moulage
• temps de maintien en pression

Dans toutes les méthodes, le moule est à température. On peut y faire le vide pour
faciliter son remplissage. Il est soufflé, avant remplissage, avec de l’air contenant un
agent de démoulage sans silicone. Les gammes de fabrication définissent les
différentes phases de travail, de contrôles dimensionnels des moules, leur fréquence
d’entretien, etc.

2.1.1 Moulage par compression (CM )

Le principe est de charger les empreintes du moule d’ ébauches de matière dont la


forme aura été étudiée pour améliorer leur remplissage, et éventuellement de mettre
en place les armatures.
Le CM permet de réaliser des moules à empreintes multiples.
Il produit donc beaucoup de pièces simultanément. La difficulté est d’assurer que
toutes les pièces sont moulées dans les mêmes conditions, surtout quand il faut
neutraliser des empreintes endommagées.
La finition des pièces est coûteuse et nécessite une reprise par usinage occasionnant
des risques qualitatifs. Voir le croquis ci-après.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 167


Plaque chauffante
supérieure

Ebauche

Plaque chauffante
inférieure

2.1.2 Compression transfert ( TM )

Ce procédé à mi chemin entre la compression et l’ injection permet de réaliser des


pièces injection plus précises avec des machines compression. Son inconvénient
principal est la perte de matière dans le transfert. Il autorise les empreintes multiples.
Les moules sont chers, ils nécessitent une isolation thermique entre le pot matière et
les canaux d’injection. Si la pièce comporte un insert adhérisé, cela nécessite :
• des temps de cycles plus longs
• l’automatisation du chargement des inserts dans le moule

Voir le croquis ci dessous.

Plaque chauffante
supérieure

Ebauche
Perte

Plaque
chauffante
inférieure

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 168


2.1.3 Moulage par injection ( I M )

Ce mode de moulage, le plus moderne, permet très souvent d’éliminer les pertes
matière et d’éviter les opérations de finition.
Les moules injection autorisent la fabrication de pièces très précises, sans bavures
ou presque, dans lesquelles n’est injecté que le volume nécessaire.
Cette méthode requiert et autorise des capacités de production importantes.
La nécessité d’adhériser une armature augmente les temps de cycles.
Le moulage par injection offre les meilleurs prix. En contre partie, il implique des
coûts d’outillages importants.

Voir le croquis ci-dessous.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 169


2.1.4 Extrusion

Ce mode de moulage n’est pas utilisé dans la fabrication des joints hydrauliques
dynamiques. Il est utilisé pour produire de la corde ou des joints profilés, voire des
joints creux ou gonflables le plus souvent statiques.
La vulcanisation se fait en continu, commençant à la sortie de la ou des filières.
Cette méthode de fabrication est peu précise.
Dans ce système, dont le principe est l’extrusion, on charge l’intérieur d’un vérin de
matière qui est poussée sur une filière comportant les formes à réaliser.

2.1.5 Fabrication par usinage

La matière première utilisée est de formes :

- jets : leur longueur est limitée et leur utilisation nécessite d’importants


stocks pour répondre à la grande diversité de diamètres. Ils sont
fabriqués par moulage ou en coulée.
- barres : obtenues par extrusion , diamètre < 50 mm de longueurs 5 à 6 m
- tubes : suivant le mode d’obtention , diamètre < 100 mm de longueurs de
1,5 à 2 m

Les machines utilisées sont spécifiques à cette application, avec des outils
particuliers, dans des salles tempérées, voir climatisées, à hygrométrie contrôlée,
notamment pour les matières à fort taux de reprise d’humidité.

L’usinage des élastomères de faibles duretés est très délicat.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 170


2.1.6 La coulée

Ce mode de moulage, souvent appelé « à la louche » se fait avec les mêmes


ingrédients que les mélanges compacts en adaptant la formule.
Le grand avantage de ce mode d’obtention, est de permettre la fabrication de
très grandes ébauches pour usiner des joints de très grandes tailles.

C’est un moyen de production à faibles coûts d’outillages.

L’usinage de la matière n’ est pas sans incidence sur la durée de vie des joints. Dans
la théorie, le moulage est préférable à l’usinage pour tous les diamètres.
Cependant, pour des raisons économiques, chaque fabricant produit les grands
diamètres de joints en usinage.

2.2 Finition et contrôle des pièces

Elles comportent toutes une toile ou une carotte de matière obstruant le diamètre
intérieur.
Quels que soient les modes de moulage ou les matières moulées, afin d‘obtenir une
arête d’étanchéité correcte, une finition par usinage est nécessaire pour les joints
hydrauliques. Seuls les joints statiques ou pneumatiques ne requièrent pas
systématiquement cette opération.
On sait quantifier l’usure des moules, il n’est donc pas nécessaire de réaliser un
examen métrologique à chaque lancement de fabrication, d’autant que chaque
moule, après utilisation, est nettoyé et examiné.
Un relevé dimensionnel par prélèvement est effectué au sortir de l’opération
d’usinage selon les critères propres à chaque entreprise. Un contrôle visuel est
également réalisé.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 171


PRINCIPAUX SIGLES UTILISES

AFNOR : Association française de normalisation


BAE : Bague anti-extrusion
CETOP : Comité européen des transmissions oléo hydrauliques et
pneumatiques
DE : Double effet
DIN : Institut allemand de normalisation
EN : Norme européenne
FEP : Tetra fluorethylène
FKM : Caoutchouc fluorocarbone
Hx : Huile minérale de type x
HExx : Fluide biocompatible de type xx
HFx ou HFxx : Fluide difficilement inflammable de type x ou xx
HRC : Dureté en micro Rockwell
ISO : Organisation internationale de normalisation
MPa : Mega pascal
NBR : Caoutchouc acrylonitrile butadiène
PA : Polyamide
POM : Résine acétal
PTFE : Polytétrafluoroethylène
PU : Polyuréthane
Rmr : Taux de portance
RU-H ou P /n°x : Recommandation UNITOP, hydraulique ou pneumatique
numéro x
SAE : Société des ingénieurs de l’automobile américaine
SE : Simple effet
TP : Travaux publics
TPE : Élastomère thermoplastique
UNITOP : Union nationale des industries des transmissions oléo
hydrauliques et pneumatiques

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 172


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Documentations Parker : „Prädifa Dichtungsghandbuch / Sealing handbook,


Katalog 3353 D/E“
Documentations Klüber Lubrication : « Huiles minérales et huiles synthétiques –
classifications, sélections et applications »
Documentations Freudenberg-Simrit Merkel : catalogue général / notices
techniques, « fuites sur les joints hydrauliques et leurs origines »
Documentations Evco : catalogue « étanchéité hydraulique »
Documentations Busak + Shamban : catalogues « étanchéité et guidage »
Documentation du VDMA « Sealing Systems »
Unitop, recommandations

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 173


Pour l’élaboration de cet ouvrage

MERCI

Aux membres du groupe de travail "Étanchéité" de l'UNITOP, présidé par


Pierre ROUXEL qui ont élaboré, à l’attention des différents utilisateurs, ce guide
d'étanchéité pour mettre à leur disposition quelques outils :

M.M ANDRE PARKER HANNIFIN


DI BIASO Conseiller en normalisation
CAILTEUX EVCO
CAZIER REPACK-S
GUILLARD UNITOP
LEMAISTRE TECHNE
LUROT BOSCH REXROTH
PETIT BUSAK + SHAMBAN
ROUXEL FREUDENBERG - SIMRIT
VERICOURT de UNITOP

Vous trouverez dans les pages suivantes les informations nécessaires pour
communiquer avec ces entreprises et le nom des personnes à contacter.

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 174


Contacts
pour toute information

Busak+Shamban France
est une société du groupe Trelleborg

BP 74 - ZI du Prunay
F-78501 SARTROUVILLE CEDEX
Contacts :

Téléphone : + 33 (0)1 30 86 56 00

Fax : + 33 (0) 1 39 13 56 06

Mobile :

E.mail : bsfrance@busakshamban.com

Internet : www.busakshamban.fr

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 175


Contacts
pour toute information

Evco Sealing Systems

Les petites roches


F-38460 TREPT

Contacts :

Nom : Lionel CAILTEUX

Téléphone : + 33 (0)4 74 92 99 06

Fax : + 33 (0)4 74 92 99 61

Mobile : + 33 (0)6 32 23 38 58

E.mail : lionel.cailteux@evco.fr

Internet : www.evco.fr

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 176


Contacts
pour toute information

Parker Hannifin France SAS


Groupe Joints d’étanchéité

17 Rue des Bûchillons


BP 524 – Ville la Grand
F-74112 ANNEMASSE CEDEX

Contacts :

Nom : Christian ANDRE

Téléphone : + 33 (0)4 50 87 80 72

Fax : + 33 (0)4 50 87 80 76

E.mail : candre@parker.com

Internet : www.parker.com

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 177


Contacts
pour toute information

Repack-S
Joints et Systèmes d’étanchéité

Repack-S

ZI du Bois Bernoux
F-71290 CUISERY (France)

Contacts :

Nom : J.M CAZIER

Téléphone : +33 (0)3 85 32 10 14

Fax : +33 (0)3 85 32 52 12

Mobile : +33 (0)6 20 59 76 82

E.mail : jm.cazier@repack-s.com

Internet : www.repack-s.com

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 178


Contacts
pour toute information

Bosch Rexroth Fluidtech SAS

BP 37 - Z.I. Les fourmis


F-74131 BONNEVILLE CEDEX

Contacts :

Nom : Jean LUROT

Téléphone : +33 (0)4 50 25 35 29

Fax : +33 (0)4 50 25 36 30

Mobile : +33 (0)6 85 41 27 29

E.mail : Jean.Lurot@boschrexroth.fr

Internet : www.boschrexroth.com

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 179


Contacts
pour toute information

Freudenberg-Simrit .SAS

170 rue Branly BP2062


F-71020 MACON CEDEX 02

Contacts :

Nom : Johan PERDRIX (Ing. applications hyd.)

Téléphone : +33 (0)3 85 29 30 21

Fax : +33 (0)3 85 34 85 03

Mobile :

E.mail : jperdrix@freudenberg-sa.fr

Internet : www.simrit.fr

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 180


Contacts
pour toute information

Techné S.A.

Z.A les haies - BP 14


F-69480 MORANCE EN BEAUJOLAIS

Contacts :

Noms : Edith POUX (com.)


Sébastien LEMAISTRE (tech.)
Téléphones : +33 (0)4 78 43 78 78
+33 (0)4 78 43 09 44

Fax : +33 (0)4 72 54 16 91


+33 (0)4 72 54 12 80
Mobile :

E.mails : pouxe@techne.fr
lemaistres@techne.fr

Internet : www.techne.fr

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 181


Contacts
pour toute information

UNITOP

39/41 rue Louis Blanc


F-92038 PARIS LA DEFENSE CEDEX

Contacts :

Noms : Thibaud de VERICOURT (Sec. Gal)


Alain GUILLARD (Technique)

Téléphones : +33 (0)1 47 17 63 09


+33 (0)1 47 17 63 08

Fax : +33 (0)1 47 17 63 10

Mobile :

E.mails : unitop@dial.oleane.com
unitop2@dial.oleane.com

Internet : www.unitop-france.com

GUIDE TECHNIQUE DE L’ETANCHEITE 182

Vous aimerez peut-être aussi