GHARBI Kouider
GHARBI Kouider
GHARBI Kouider
2006/2007
Dédicace
C'est avec joie que je remercie de leur précieuse collaboration les personnes qui
ont contribué à la réalisation de ce travail. Ces remerciements vont tout
particulièrement à :
☼ Mon cher promoteur Mr. Kamel OMRACI, qu'il soit permis de le
remercier très sincèrement et de lui exprimer toute ma reconnaissance pour
l'aide précieuse, les conseils éclairés, et les encouragements, afin d'être
ingénieur d'état en Génie Minier.
Je tiens à exprimer mes vifs remerciements :
☼ Au personnel du département Génie Minier de l'Ecole Nationale
Polytechnique.
☼ À la direction et au personnel de l'entreprise nationale des granulats de
Boumerdes.
Je remercierais finalement les membres du jury, qui auront bien voulu évaluer
mon travail.
RESUMÉ
Pour les engins de reprise et de roulage, il est faut que le tas soit bien
étalé, d'une hauteur réduite et d'une granulométrie répartie afin d'assurer
une exploitation à haut rendement minier.
i
ABSTRACT
Different types of prediction models and systems are briefly presented and
then many models and associated test methods are described. The
prediction models utilize test results from crushing and miniature drilling.
For the recovery machines and mucking, one needs that the heap is well
spread out, a reduced height and of a granulometry distributed in order to
ensure a high out put exploitation mining.
ii
ﻣﻠﺨﺺ
اﻟﻬﺪف ﻣﻦ هﺬا اﻟﻌﻤ ﻞ ه ﻮ ﺟﻌ ﻞ اﻻﻧﻘ ﺴﺎم ﻓ ﻲ أﺣ ﺴﻦ إﻣﻜﺎﻧﻴ ﺔ ووﺿ ﻊ ﻧﻈ ﺮة ﻋﺎ ّﻣ ﺔ ﻋ ﻦ ﻃ ﺮق اﻻﺧﺘﺒ ﺎر ،اﻟﻄ ﺮق
اﻟﺠﻴﻮﻟﻮﺟﻴّﺔ ،اﻟﻨﻤﺎذج واﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت اﻟﺘﻲ ﺗﺴﺘﻌﻤﻞ ﻓﻲ ﺗﺼﻤﻴﻢ وﻣﺤﺎآﺎة ﺗﻜﺴﻴﺮ اﻟﺼﺨﻮر.
ﻗ ﺪّﻣﺖ أﻧ ﻮاع ﻣﺨﺘﻠﻔ ﺔ ﻣ ﻦ ﻧﻤ ﺎذج وﻧﻈﺎﻣ ﺎت اﻟﺘﻨ ّﺒ ﺆ ﺑﺈﻳﺠ ﺎز وﺑﻌ ﺪ ذﻟ ﻚ وﺻ ﻒ ه ﺬﻩ اﻟﻨﻤ ﺎذج وﻣﻌﺎﻟﺠ ﺔ ﻃ ﺮق
اﻻﺧﺘﺒﺎر .
ﻣﻔﺘ ﺎح اﻟﻜﻠﻤ ﺎت :اﻟﻤﺘﻔﺠ ﺮات ،ﻣﺨﻄ ﻂ اﻟﺘﻔﺠﻴ ﺮ ،ﺗﻜ ﺴﻴﺮ ،ﺗﻮزﻳ ﻊ اﻷﺣﺠ ﺎم ،ﻧﻤ ﺎذج اﻟﺘﻨﺒ ﺆ ،ﻣ ﺮدود ﻣﻨﺠﻤ ﻲ ،ﻣﻌ ﺎﻟﻢ
اﻟﺼﺨﺮة.
iii
SOMMAIRE
Introduction générale……………………………………………………………...1
1. Introduction………………………………………………………………….………….2
2. Foration………………………………………………………………………………….3
2.1. Généralités………………………………………………………………...3
2.2. Choix du matériel de foration…………………………………………....3
2.3. Paramètres caractérisant l'engin de foration…………………………..3
2.4. Réalisation de la foration…………………………………………….......4
2.5. Techniques de foration…………………………………….………….....4
3. Critères de choix de l'explosif………………………………..................................6
3.1. Définition…………………………………………………………………...6
3.2. Déflagration et Détonation……………………………………….………6
3.3. Effet général des ondes de choc dans le massif rocheux……………7
3.4. Protection du voisinage et du personnel…………………………….....9
3.5. Composition et type d'explosifs………………………………………...11
3.6. Caractéristiques pratiques des explosifs et critères de choix……….13
4. Amorçage et séquence d'initiation…………………………………………………..21
4.1. Amorçage………………………………………………………………....21
4.2. Séquence d'initiation……………………………………………….........23
5. Les explosifs fabriqués en Algérie………………………………………………......25
5.1. Catégories d'explosifs…………………………………………………..…25
5.2. Caractéristiques des explosifs……………………………………………..27
5.3. Les accessoires de tir……………………………………………………….27
5.4. Le tir électrique………………………………………………………………31
6. Conclusion………………………………………………………………………………34
Chapitre II- Analyse de la conception d'un plan de tir
1. Introduction……………………………………………………………………………...36
2. Détermination des paramètres du tir…………………………………………………37
2.1. La hauteur du front de taille……………………………………………...37
2.2. Diamètre de foration………………………………………………………38
2.3. Choix de l'explosif…………………………………………………………38
2.4. Géométrie du front et nombre de rangées……………………………..39
2.5. Banquette…………………………………………………………………..40
2.6. Amorçage…………………………………………………………………..41
2.7. Séquence d'initiation……………………………………………………...41
2.8. Rapport de maille………………………………………………………....41
2.9. Surprofondeur……………………………………………………………..42
2.10. Bourrage…………………………………………………………………...42
2.11. Inclinaison de trou………………………………………………………...42
3. Méthodes de conception………………………………………………………………43
3.1. Règles simples empiriques………………………………………………43
3.2. La méthode de Langefors………………………………………………..45
3.3. Les méthodes de conception et de calcul à l'ordinateur………………50
4. Conclusion……………………………………………………………………………….51
1. Introduction………………………………………………………………………………52
2. Caractérisation de la blocométrie …………………………………………………….52
2.1. Dimension maximale des blocs abattus…………………………………52
2.2. Taille moyenne des blocs………………………………………………....53
2.3. Détermination du fuseau granulaire……………………….……………..53
3. Mesure de la granulométrie…………………………………………………………….54
3.1. Le tamisage manuel………………………………………………………..54
3.2. La mesure en nombre……………………………………………………..54
3.3. La mesure à la ficelle………………………………………………………55
3.4. La mesure par l'analyse d'image………………………………………….56
4. Prédiction de la blocométrie…………………………………………………………….57
4.1. Introduction…………………………………………………………………57
4.2. Modèles de fragmentation...................................................................58
4.2.1. Formule de Langefors………………………………………………...58
4.2.2. Modèle de Kuznetsov…………………………………………………59
4.2.3. Modèle de Larsson……………………………………………………59
4.2.4. Modèle de SveDeFo…………………………………………………..60
4.2.5. Modèle de Kuz-Ram…………………………………………………..61
4.2.6. Modèles de JKMRC………………………………………………......63
4.2.7. Fonction de Swebrec et le modèle de KCO………………………...67
4.3. Comparaison des modèles de prévision………………………………...68
5. Conclusion…………………………………...............................................................69
1. Introduction………………………………………………………………………….70
2. Aspect du front……………………………………………………………………...70
3. La granulométrie/blocométrie……………………………………………………..70
4. Chargement…………………………………………………………………………71
4.1. La chargeuse sur pneus…………………………………………………...71
4.2. La capacité de godet de la chargeuse…………………………………...72
4.3. Le rendement de la chargeuse……………………………………………72
4.4. Nombre des godets nécessaires pour le chargement d'un camion…...74
4.5. La durée de chargement d'un camion…………………………………....74
5. Transport…………………………………………………………………………….74
5.1. Rendement des camions…………………………………………………..75
5.2. Le nombre des camions nécessaires pour assurer la production…… 76
6. Conclusion…………………………………………………………………. ………76
Conclusion générale…………………………………………………………………77
Bibliographie........................................................................................................79
Introduction générale
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Une question récurrente dans le secteur de l’industrie minérale est: Quelles sont
les modifications dans la réalisation des tirs qui permettent de modifier la courbe
granulométrique résultant d’un tir ?
1
CHAPITRE I
1. INTRODUCTION
En effet, l'élaboration d'un plan de tir, nous exigera de prendre certains objectifs en
compte.
2
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
La foration;
Le choix adéquat de l'explosif;
Le type d'amorçage;
La séquence d'initiation des charges;
La blocométrie (exigence dimensionnelle) et les exigences géométriques;
2. FORATION
2.1. Généralités
3
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
4
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Le matériel utilisé doit assurer sur l'outil une pression élevée et transmettre un
couple élevé si l'on veut obtenir une pénétration correcte.
Le procédé est peu onéreux, mais il n'est utilisable qu'en roche peu abrasive et de
résistance faible à moyenne.
5
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
3.1. Définition
a. Déflagration
b. Détonation
6
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Figure. 1: -a) propagation de l'onde de choc, -b) expansion de pression de gaz, Scot et al.
(1996).
La zone de broyage
Dans les premiers temps de la propagation, les contraintes subies par la roche sont
très élevées de 5 à 75 Kbars de pression. Les contraintes en général excèdent dans
un temps très court la résistance à la compression de la roche Rc qu'elles broient en
fines particules.
7
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
L'onde émise n'est pas la seule responsable de l'état de contrainte, les gaz qui
s'engouffrent dans les fissures y participent.
La décroissance des contraintes varie d'une façon continue en fonction de la
résistance à la compression de la roche, et le sera plus important à partir de l'intervalle
3 à 5 rc (rc : rayon de la charge).
La zone sismique
8
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Des précautions doivent être prises dans les exploitations à ciel ouvert, pour éviter,
toute projection sur les propriétés voisines et les routes. L'agence nationale de la
géologie et du contrôle des mines peut imposer des règles pour la protection des
agglomérations, constructions, canalisations et ouvrages d'art, des sources et nappes
d'eau qui alimentent les villes, villages etc. ...
Le risque d’accident lors de la manipulation des substances explosives est l’explosion
accidentelle de la charge explosive en cours de mise en oeuvre dans les trous de
foration. Ce risque peut être causé par une étincelle ou un choc. L’influence de ces
deux causes sera réduite par un strict respect de la réglementation en vigueur :
9
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Ces rayons sont déterminés par les formules suivantes (cf. Tableau 2).
Distance R
Z1 0<R1≤5Q1/3
Z2 <R2≤8Q1/3
Z3 <R3≤15Q1/3
Z4 <R4≤22Q1/3
Z5 <R5≤44Q1/3
10
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Certains explosifs sont des corps purs, correspondant à une formule chimique bien
précise (exemple : penthrite, trinitrotoluène), mais en général les explosifs industriels
sont des mélanges dont les constituants peuvent être :
1 - Des composés chimiques explosifs : obtenus en fixant sur une molécule organique
des groupements nitrés contenant de l'oxygène, qui sert à brûler le carbone et
l'hydrogène de la molécule : nitroglycérine, dinitroglycol, coton azotique … ;
2 - Des comburants : dont le rôle est d'apporter de l'oxygène pour permettre la
combustion complète des composés organiques explosifs présents, et la
combustion des ingrédients non explosif : il s'agit, en général, de nitrates de
minéraux comme le nitrate d'ammonium ou le nitrate de soude;
3 - Des combustibles : tourbe, farine de bois, aluminium, gomme de guar,…
Certains combustibles ont un rôle annexe particulier comme par exemple:
- l'absorption de la sensibilité au choc de l'explosif : cas de la tourbe ou de la
farine de bois dans les dynamites pulvérulentes;
- l'apport d'énergie complémentaire à l'explosif : cas de l'aluminium.
4 - Des matières internes et des additifs : pour conférer à l'explosif telle ou telle autre
propriété particulière, ou pour en faciliter la fabrication, par exemple :
- le stérate de calcium, produit hydrofuge améliorant la résistance à l'eau de
l'explosif;
- les allégeants, mouillants, gélifiants utilisés dans les bouillies;
- l'eau associée à un gélifiant, qui assure une bonne résistance à l'humidité, des
bouillies.
1. Les dynamites
11
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
-15,4 °C). Les autres composants sont des combustibles et des comburants. Selon le
taux de NGL, on distingue :
- les dynamites plastiques, contenant plus de 20% en masse de NGL dans une
gangue de coton azotique;
- les dynamites pulvérulentes, contenant 10 à 20% de NGL.
Les explosifs nitratés sont à base de nitrate d'ammonium (80% environ en masse) et
d'un explosif pur.
5. Les émulsions
Les émulsions sont des mélanges de nitrate d'ammonium en solution aqueuse sous
forme de gouttelettes microscopiques emprisonnées dans une matrice liquide à base
d'huile contenant une faible proportion d'émulsifiant.
12
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Les nitrates fuels alourdis sont constitués par du nitrate fuel (25 à 75%) enrobé dans
une matrice d'explosif bouillie ou d'émulsion (25 à 75%) dont le rôle est d'améliorer les
performances et la résistance à l'eau du nitrate fuel sans en accroître la sensibilité.
Les nitrates fuels alourdis sont surtout utilisés en vrac. Ils se présentent sous la
forme :
- de produits granulaires plus ou moins collants lorsque la proportion de nitrate
fuel est supérieure à 40%. Dans ce cas, leur chargement en vrac s'effectue par
gravité;
- de pâtes plus ou moins visqueuses contenant des granulés épars de nitrate
fuel lorsque la proportion de celui-ci est inférieure à 40%. Dans ce cas, leur
chargement en vrac s'effectue par pompage.
3.6.1. Densité
13
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
C'est le plus petit diamètre à partir duquel la détonation d'un explosif est possible à
l'air libre.
Bien que l'utilisation dans un trou de mine puisse du fait du confinement exercé par
les terrains, abaisser la valeur du diamètre critique de détonation de l'explosif, il est
évidemment souhaitable que le diamètre du trou soit supérieur au diamètre critique de
détonation mesuré à l'air libre.
Le diamètre critique de détonation conditionne le type de chantier ou l'explosif peut
être utilisé :
- les explosifs destinés à une utilisation en travaux souterrains doivent avoir un
diamètre critique de détonation relativement faible, compte tenu des valeurs
usuelles des diamètres de foration en travaux souterrains (moins de 50 mm);
- en ciel ouvert où les diamètres de foration sont plus importants, peut utiliser des
explosifs à diamètre critique de détonation élevé.
14
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
On peut attendre des explosifs qu'ils aient certaines aptitudes à supporter les
sollicitations climatiques comme l'humidité, le gel ou les températures atmosphériques
élevées.
L'humidité réduit la sensibilité à l'amorce et l'aptitude à la transmission de la
détonation. Il en est de même pour les basses températures.
La chaleur peut provoquer une exsudation de nitroglycérine qui est très dangereuse.
Cependant l'effet le plus courant d'une élévation de la température (30 à 40 °C), sera
un ramollissement de la cartouche et une accélération du vieillissement de l'explosif.
1. Vitesse de détonation
15
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Cette méthode dite "bloc de plomb" dans les pays froncophone et "Trawzl" chez les
Allemands, c'est une méthode comparative qui consiste à comparer les évasements
16
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
produits dans des blocs de plomb par la détonation d'une petite charge de l'explosif
étudiée et par celle d'un explosif de référence (Figure. 3). Les procédés de mesure
varie d'un pays à un autre par exemple en France le CPU se détermine par
l'expression suivante :
CUP% = (m0/m) * 100
Où m est la masse en g qui produit le même volume d'évasement que celle d'une
masse m0 égale 10 à 15 g.
On note que l'appréciation de l'énergie d'un explosif par cette méthode ne renseigne
aucunement sur les énergies de choc et de gaz.
L'essai porte sur une charge d'une dizaine de grammes d'explosif tiré sous étui d'étain
dans un mortier d'acier monté en pendule balistique et qui reçoit, comme bourrage, un
boulet en acier. Lors du tir les gaz provenant de la décomposition de l'explosif se
détendent en propulsant le boulet et en faisant reculer le mortier pendule. On
enregistre le recul sur un secteur gradué (Figure.4). Le travail correspondant est
rapporté au travail fourni par une charge d'acide picrique de même masse tirée dans
les mêmes conditions.
En effet le TMB est déterminée par l'expression suivante:
TMB = (1-cos (α)/1-cos (α0))*100
α: angle obtenu avec 100g d'explosif;
α0 : angle formée par l'effet de 100g d'explosif de référence.
17
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Le tir au mortier balistique donne une idée sur l'énergie des gaz.
On peut remarquer que les principaux défauts de ces deux méthodes sont :
- charge réduite en diamètre et masse, très éloignée des conditions réelles de tir ;
- diamètre de la charge proche ou même inférieur au diamètre critique des
explosifs ;
- importance de l'initiant par rapport à la charge.
Lorsque une charge est tirée dans l'eau elle génère une onde de choc qui se
propage dans l'eau et un volume de gaz qui oscille autour de sa position d'équilibre.
- Énergie de choc
18
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
- Énergie de gaz
Et = Ec + Eg = Kf * (µ * ec + eg)
19
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Notons que cette méthode est la seule qui permette de mesurer les énergies de choc
et de gaz sur des masses convenables d'explosif (0,5 à 1 kg).
e) La brisance
La brisance d'un explosif est son aptitude à fragmenter un matériau placé en son
voisinage, la grandeur importante caractérisant cette dernière : c'est la pression de
détonation. Certains auteurs ont proposé de prendre comme valeur de la brisance
l'expression : B = ρ * б2
Où ρ représente la densité de chargement de l'explosif et б sa vitesse de détonation.
Les méthodes expérimentales les plus couramment utilisées pour déterminer la
brisance sont : la méthode de KAST et celle de HESS.
La méthode de HESS est basée sur l'écrasement d'un petit cylindre en plomb
(normalisé) et la méthode de KAST est basée sur l'écrasement d'un petit cylindre
(normalisé) en cuivre. Dans les deux cas on mesure à l'aide d'un micromètre la
diminution de la hauteur du cylindre qui est comparé par la suite à l'effet d'un explosif
de référence (en France l'explosif de référence choisie est l'acide picrique). Ce rapport
qualifie bien la puissance d'un explosif par rapport à un autre.
20
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
4.1. Amorçage
4.1.1. Introduction
Les systèmes les plus utilisés sont les détonateurs, électriques ou non, associés ou
non, à des cordeaux détonants.
Les réactions pyrotechniques dans un détonateur, se développent de la façon
suivante :
• La première énergie thermique est apportée par :
- une mèche ou cordeau Bickford (de plus en plus abandonné par la profession pour
des raisons de sécurité); ou
- par un guide d'onde de choc à 200 m/s dans un tube Nonel ou explosion contrôlée
dans un gaz; ou
- une perle d'allumage dans le cas d'un détonateur électrique. Ce mode d'amorçage
est le plus répandu car il garantit, en général, la meilleure fiabilité.
• Les compositions retardatrices brûlent dans des temps qui sont des multiples d'un
certain retard (par exemple 100, 200, ou 500ms) ou des temps qui sont multiples
d'un certain micro retard (par exemple 20 ou 25 ms), selon qu'il s'agisse d'un
détonateur à retard ou à micro-retard;
21
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
1. Amorçage ponctuel
L'amorçage par détonateur est appelé amorçage ponctuel. Autour du point source
de la détonation l'énergie d'amorçage n'est pas isotrope;
L'amorçage est favorisé si le détonateur est placé dans l'axe de la cartouche.
La chaîne pyrotechnique standard se compose :
1. d'un générateur thermique, par exemple mèche lente ou perle d'allumage d'un
détonateur électrique;
2. d'un explosif primaire en quantité voisine 0,6 à 2 g prenant le régime détonant sous
l'influence d'un apport thermique minimum;
3. d'un explosif secondaire en quantité voisine de 0,6 g généralement suffisant pour
apporter aux explosifs secondaires utilisés en masse par le mineur le minimum
d'énergie nécessaire pour assurer leur décomposition.
Une chaîne pyrotechnique de l'amorçage électrique est donnée en figure 5 ci-
dessous.
2. Amorçage latéral
L'amorçage latéral est réalisé par détonation d'un cordeau détonant. Ce cordeau
détonant est caractérisé par sa densité de penthrite exprimée en g/m (3,5 à 70 g/m) et
par sa vitesse de détonation (6000 à 7000 m/s).
22
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
D'après les résultats d'une étude sur le sujet, menée par R.Thiard, les amorçages au
cordeau détonant (latéraux) donnent généralement des rendements nettement
inférieurs à ceux ponctuels.
Il est donc nécessaire de réaliser un amorçage de qualité pour tirer de l'explosif
l'énergie et la puissance maximales.
4.2.1. Introduction
Pour apprécier l'importance d'une séquence d'initiation donnons un aperçu sur l'effet
des ondes réfléchies lors d'un tir.
Dès que l'onde de compression, résultant de la détonation, rencontre une
discontinuité et en particulier une face libre elle se scinde en une onde transmise et
une onde réfléchie. La répartition entre l'énergie transmise et l'énergie réfléchie
dépend du rapport des impédances des matériaux de part et d'autre de la
discontinuité. Dans le cas de l'interface roche-air pris dans cet ordre, la réflexion est
presque totale.
L'onde réfléchie initie de nouvelles fissures dans le massif rocheux, contribuant ainsi à
un affaiblissement maximum de contrainte.
Il s'agit donc d'offrir la meilleure surface de réflexion à l'onde de choc afin de
produire une fragmentation optimale pour le minimum d'énergie. La forme idéale,
d'après Hagan, d'une telle surface est représentée sur la figure 6. Cependant pour les
conditions réelles de tir la surface libre proposée à chaque trou de mine est
représentée sur la figure 7, dans le cas d'une mise à feu instantanée des charges et
sur la figure 8, dans le cas de détonations retardées des charges. On remarque que
dans le deuxième cas la surface libre proposée à chaque trou est agrandie. De là
l'importance de la séquence d'initiation à adopter pour chaque tir.
La séquence d'initiation des charges d'une volée permet donc d'intervenir sur la
fragmentation par la création de faces libres nécessaires au phénomène de fissuration
et de limiter la charge unitaire par retard ce qui limite le niveau de vibrations
engendrées par le tir (car on aura réduit le nombre de charges détonant au même
instant).
23
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Figure. 7. – La surface libre proposée à chaque trou pour une mise à feu instantanée
de tous les trous.
24
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Ce schéma illustre une combinaison de deux genres de retards l'un permet à chaque
charge de retard de détoner indépendamment de l'autre avec un retard de 25 ms,
tandis que l'autre type de retard appartient à une autre gamme qui détone avec retard
de 87 ms, utilisée en général pour transmettre la détonation entre rangées.
3. Autres combinaisons
L'ONEX (L'office national des substances explosives) produit une gamme très variée
d'explosifs et accessoires de tir.
Les explosifs fabriqués par l'ONEX sont des explosifs brisant qui comprennent :
- Les dynamites de consistance gélatineuse identifiés sous une appellation
commerciale de géonit et gélanit I et II contenant beaucoup d'huile (plus de 12%
de nitroglycérine). Ce sont des explosifs brisant insensibles à l'eau et utilisés dans
la recherche sismique et dans les travaux en roches dures (calcaire cristallin, grès
durs et granit).
- Les explosifs nitratés, sous forme pulvérulente reconnus sous une appellation
commerciale de carrinit et marmanit I, II et III ainsi que l'ANFOMIL et N18 BIS. Ils
25
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
VITESSE DE VOLUME
DESIGNATION RESISTANCE PUISSANCE C,S,E
DENSITE DETONATION GAZ UTILISATION
COMMERCIALE A L'EAU C,U,P (CM)
(M/S) L/KG
Explosif sismique en région
GEONIT Très bonne 1,50 5800 1,15 18 733 humide et off-shore.
Explosif pour roches dures
Abattage en carrière.
GELANIT I Bonne 1,40 6300 1,33 8 865
Roches dures
Explosif pour roches dures.
GELANIT II Bonne 1,45 6000 1,27 6 808
Abattages souterrains
Explosif pour roches dures
CARRINIT Médiocre 1,00 4500 1,27 10 892 à mi-dures
Explosif pour les roches de
MARMANIT I Médiocre 0,95 4000 1,28 5 842 dureté moyenne. Abattages
souterrains
Explosif pour les roches de
MARMANIT II Médiocre 0,98 4100 1,27 2 868 dureté moyenne.
Explosif pour les roches
MARMANIT III Médiocre 0,95 3800 1,18 2 907 tendres
Explosif sismique en région
N. 18 BIS Médiocre 0,95 2500 1,16 4,5 sèche.
Explosif pou roches tendres
Explosif pour travaux à ciel
ANFOMIL Médiocre 0,90 3000 1,15 0 975 ouvert, explosifs pour
roches tendres.
26
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
L'ONEX fabrique des explosifs dont la vitesse de détonation varie entre 2500 m/s et
7000 m/s.
Le coefficient de self excitation est important lors du bourrage des trous de mine.
Pour les explosifs de l'ONEX, le C.S.E varie entre 0 et 18 cm.
Elle est déterminée au laboratoire par des essais et est exprimée couramment par le
coefficient d'utilisation pratique CUP ou encore par l'essai TRAWZL.
5.2.4. Densité
L'ONEX produit une gamme d'explosifs dont la densité varie entre 0,95 et 1,5.
C'est ainsi qu'on peut avoir les cartouches de même volume mais des poids différents,
ce qui permet au mineur d'avoir des densités de chargement variables.
5.3.1- Détonateurs
Pour la mise à feu des différentes charges explosives, il est nécessaire de recourir à
des moyens d'inflammation spécialement conçus pour les travaux de mine tels que :
mêche, détonateur pyrotechnique, amorce électrique, cordeau etc. Le succès d'une
volée dépend dans beaucoup de cas de ces dispositifs de mise à feu, de leur mise en
œuvre et de l'emploi judicieux qu'on en fait. Leur choix joue un rôle aussi important
que celui de l'explosif.
27
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Elle est fabriquée à partir de poussière de poudre noire enveloppée dans du papier,
de textile et de la matière plastique. Elle sert principalement à la mise à feu d'une
charge de poudre noire ou la mise à feu du détonateur pyrotechnique n°8.
Il est constitué d'une âme de penthrite en poudre enrobée dans du textile puis dans
une gaine en matière plastique. Le cordeau détonant rend de grands services lors des
travaux de minage. Il sert principalement à :
- L'amorçage de n'importe quel explosif placé en son contact.
- L'amorçage simultané de plusieurs charges à la fois.
- L'augmentation de l'effet de brisance de l'explosif qu'il amorce et cela grâce à sa
grande vitesse de détonation.
- Dans les trous de mines profonds où les charges explosives sont étalées et
séparées par des espaces réservés au bourrage des trous, le cordeau détonant sert
ici à la transmission de la détonation.
28
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Le cordeau détonant fabriqué par l'ONEX est très brisant, sa vitesse de détonation
est supérieure à 6500 m/s.
L'ONEX fabrique le cordeau 10 gr/m, 12 gr/m, le 20 gr/m et le 40 gr/m.
L'ONEX produit le fil électrique de tir de Ø 0,6 mm gainé par du P.V.C antistatique.
29
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
25 × 140 70 PP
Caisse de 25 Kgs
30 × 140 100 ▪
CARRINIT en carton
50 × 640 1250 GP
renforcé
65 × 750 2500 ▪
25 × 140 70 PP
Caisse de 25 Kgs
30 × 140 100 ▪
MARMANIT I en carton
50 × 640 1250 GP
renforcé
65 × 750 2500 GP
70
25 × 140 PP
100
30 × 140 ▪ Caisse de 25 Kgs
MARMANIT II 1250
50 × 640 GP en carton
2500
65 × 750 ▪
25 × 140 70 PP
Caisse de 25 Kgs
30 × 140 100 PP
MARMANIT III en carton
50 × 640 1250 GP
renforcé
65 × 750 2500 GP
30
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
5.4.1. Introduction
La partie la plus importante d'un détonateur est la tête d'amorce qui se compose de
deux lamelles conductrices, isolées et maintenues à une certaine distance l'une de
l'autre. Les lamelles sont reliées par deux fils constituant le pont à incandescence. Ce
pont est logé dans une pastille d'allumage qui, sous l'influence du courant électrique
rougit et enflamme la pastille d'allumage qui fait exploser la charge primaire,
transmettant ainsi la détonation à la charge secondaire et finalement à toute la charge
du trou de mine.
Les détonateurs ou couramment les amorces électriques sont classées selon leur
temps de réaction à l'impulsion électrique en :
31
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Les amorces électriques micro-retards sont utilisées pour les tirs à ciel ouvert en
carrières, dans les travaux de construction ainsi que dans les mines où elles ont
remplacées les amorces instantanées.
32
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Ils sont constitués d'un tube en aluminium ouvert sur les deux cotés et chargé en
son milieu par une charge retardatrice (cf. figure 11).
Les retardateurs sont utilisés pour le décolage de l'explosion d'une charge par rapport
à une autre et sont placés entre deux trous de mine. Les retards utilisés dans les
micro-connecteurs sont de 25 à 50 millisecondes.
33
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Partout où il est possible qu'une mise à feu prématurée soit provoquée par des
courants vagabonds ou encore la proximité d'une ligne électrique à haute tension, il
est recommandé d'utiliser des amorces électriques hautement insensibles.
Contrairement aux amorces électriques normales qui ont une résistance comprise
entre 1,5 à 2 ohms, les amorces Hi ont une résistance de 0,4–0,5 ohms et nécessitent
des exploseurs spécifiques.
6. CONCLUSION
- L'amorçage doit toujours être soigné et ne jamais être sous dimensionné en énergie
et en vitesse;
- On préfèrera un amorçage ponctuel, éventuellement renforcé par booster, à un
amorçage latéral;
- Prendre en compte les conditions d'amorçabilité de l'explosif utilisé, sachant qu'elles
diminuent en qualité avec le froid, le diamètre des cartouches, l'humidité, …;
34
Chapitre I : Les explosifs dans l'abattage minier
Donc l'adéquation de l'amorçage à l'explosif est le meilleur atout pour prévenir les
ratés.
35
CHAPITRE II
ANALYSE DE LA CONCEPTION
D'UN PLAN DE TIR
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
1. INTRODUCTION
La conception générale d'un tir doit prendre en compte les principes théoriques,
qui sont principalement:
- l'adaptation de l'explosif au massif (afin d'optimiser l'énergie transmise dans ce
milieu connexe);
- la création d'un maximum de faces libres afin de faciliter les réflexions d'ondes de
contraintes qui créent la fissuration.
La conception d'un tir s'appuie sur un certain nombre de données variables et
d'éléments propres à l'entreprise qu'il faut s'efforcer de connaître ou de définir.
Avant d'entreprendre la conception, il faut :
1. Bien définir les objectifs techniques et économiques et en particulier ceux qui
concernent la granulométrie et les coûts;
2. Caractériser le massif (au moins la fracturation en place et la résistance de la
roche, l'hydrogéologie et les hétérogénéités);
3. Bien connaître les possibilités complètes des matériels disponibles à l'amont du
tir pour la foration, ainsi qu'à l'aval, pour le chargement et dans certains cas, le
concasseur (ce dernier point devrait constituer un objectif technique, à cause
de sa limite d'ouverture);
4. Connaître les caractéristiques principales des explosifs disponibles: leur
densité, leur énergie (si possible mesurée sous l'eau), leur résistance à l'eau;
5. Préciser les contraintes de l'environnement (distance des installations
riveraines et niveaux acceptables maximum de vibrations, bruit, projections et
poussières).
Ces cinq éléments recensés ci-dessus permettent de choisir, parmi les paramètres
de base du tir :
- le diamètre de foration;
- la nature de l'explosif;
- les conditions géométriques (hauteur du front, faces libres);
- le nombre de rangées.
Dans les chantiers en exploitation, les paramètres précédents sont déjà fixés; par
contre, chaque fois qu'une seule donnée du chantier est modifiée tout peut être
remis en cause avec profit.
36
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
Ensuite il faut déterminer par des calculs ou des considérations plus approfondies
les conditions de sautage liées aux paramètres de base en gardant néanmoins en
mémoire les objectifs et les contraintes d'environnement.
Ce sont:
- la baquette;
- l'amorçage (fond de trou, latéral, énergie et pression de détonation);
- la séquence d'initiation des différents trous.
On notera que les objectifs techniques, économiques et l'environnement
interviennent encore dans les conditions de sautage.
En outre, des paramètres secondaires sont à prendre en considération:
- rapport banquette/espacement (rapport de maille);
- surprofondeur de foration;
- bourrage.
37
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
foration;
- l'effet bourrage en tête de chaque trou est bien évidemment dépendant du
nombre de trous pour un même volume abattu;
- la stabilité du massif, donc de la roche non abattue, en dépit d'un souci de purge
peut être un risque potentiel d'autant plus grand que le front est d'une grande
hauteur;
- en fonction du matériel de foration disponible, des équipements et par
conséquent du diamètre une limite de hauteur sera dictée par la puissance du
matériel. Une approche très empirique retient une hauteur de l'ordre de 200 fois le
diamètre de foration, soit 15m environ pour une foration de 76 mm et 20m environ
pour un diamètre de 102 mm.
Les autres données du chantier qui interviennent sur le diamètre sont les
suivantes :
38
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
39
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
- des performances des engins de chargement : une pelle rétro s'adapte bien à un
nombre important de rangées mais pas à un front élevé. Le chargeur sur pneus
orientera le choix de façon presque opposée;
- de l'engin de foration. Celui-ci n'intervient que par sa comptabilité avec la hauteur
du front à cause des problèmes de déviations qui varient d'ailleurs avec le type
d'équipement et le diamètre conformément à la figure 14;
- de l'environnement qui limite parfois la charge du trou (donc la hauteur du front)
pour respecter les valeurs admissibles de vibrations.
2.5. Banquette
Elle dépend :
40
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
2.6. Amorçage
Celui-ci dépend :
- pour une bonne fragmentation, le rapport doit être aussi élevé que possible, entre
1,2 et 1,5;
41
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
2.9. Surprofondeur
Celle-ci est liée essentiellement à la banquette. Elle doit être voisine de 0,3 fois la
banquette. Celle-ci favorise nettement la sortie du pied. Son rôle devient nul ou
insignifiant si le massif a des discontinuités horizontales prédominantes. Elle
augmente aussi avec la profondeur du trou et le nombre de rangées.
2.10. Bourrage
Son objectif est de diminuer les projections et d'améliorer l'effet de gaz des
explosifs. Il dépend à la fois de la banquette et de l'amorçage. Il est proportionnel à
la banquette. Pour un amorçage latéral en mines profondes, sa longueur doit être
égale à la banquette. En mines courtes il peut être faible : il peut descendre à 0,5 B
dans ce cas, ainsi que lorsque l'amorçage est effectué en fond de trou en mines
verticales profondes. Son efficacité dépend de sa nature : les gravillons non
compactés sont particulièrement satisfaisants.
Notons que la longueur du bourrage est aussi fonction du mode d'amorçage.
42
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
3. MÉTHODES DE CONCEPTION
43
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
44
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
45
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
4. Surprofondeur : Ls
Ls = (0,2 à 0,35) * Bmax , (m)
5. Profondeur du trou de mine : L
L = (H + Ls)/cos(α) , (m)
α : L'inclinaison du trou de mine.
6. Déviation de forage : w
w = (3 * D/1000) + (3 * L/100) , (m)
D est exprimé en mm
L est exprimé en m.
7. Banquette pratique : B
B = Bmax – w , (m)
46
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
47
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
Tableau 5: Banquette maximale Bmax pour gradin bas (H = 1.8*Bmax), dans les
hypothèses : E/Bmax = 1.25, ρe = 1.27 (D'après Langefors)
48
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
49
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
La présentation faite dans l'analyse détaillée de conception d'un tir est lourde et
conduit généralement à de très nombreuses combinaisons techniques dont il faut
ensuite analyser l'estimation économique.
Compte tenu de toutes ces difficultés, les concepteurs de tirs ont été amenés à
utiliser l'ordinateur et à se faire assister par des logiciels de tirs.
Dans ce domaine, il y aurait lieu de distinguer :
- les logiciels simples de calcul fondés sur les règles précédentes (de Langefors
par exemple) utilisables en fait avec des ordinateurs ou calculateurs de proche;
50
Chapitre II : Analyse de la conception d'un plan de tir
4. CONCLUSION
51
CHAPITRE III
MODÉLISATION DES
DISTRIBUTIONS
GRANULOMÉTRIQUES
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
1. INTRODUCTION
Chacune a ses avantages et ses inconvénients et nous allons les décrire car
elles vont nous éclairer sur les moyens de passer de la mesure en général, qui
pourra comporter divers biais, à la granulométrie considérée comme réelle de
l’échantillon.
Des modèles usuels utilisés dans le domaine de l’abattage à l’explosif seront
ensuite décrits. Au préalable nous pointerons les qualités et les points faibles d’un
tel système.
2. CARACTÉRISATION DE LA BLOCOMÉTRIE
52
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
D'après Kuznetzov, la taille moyenne des blocs dans le tas abattu est donnée par :
53
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
3. MESURE DE LA GRANULOMETRIE
Cette méthode est couramment employée car elle peut être utilisée alors même
que les fines de l’échantillon ont disparu. Cette méthode a été développée par
Hartmann en 1969 (figure 17). Il présente des exemples divers et notamment des
données issues de l’abattage à l’explosif.
La méthode est la suivante: on cumule le nombre de blocs inférieurs à un
diamètre D. On trace ensuite dans un diagramme Log-Log les nombres de blocs
cumulés en fonction des diamètres. Dans la plupart des cas, la courbe obtenue
est « linéaire » sur une large plage de diamètre. La pente (et l’intersection avec
l’axe des diamètres) est caractéristique de la granulométrie étudiée.
L’intérêt de cette méthode est de pouvoir travailler sur un échantillon tronqué ou
sur un échantillon où l’on ne peut accéder à certaines fractions granulométriques
par l’effet de la ségrégation, et notamment sur des mesures réalisées en surface
d’échantillon. Cette technique est donc intéressante car elle peut être mise en
54
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
œuvre très simplement sur le terrain ou, à partir de photographies, sur tout type
d’échantillon.
La méthode est la suivante : on tend une ficelle le plus près possible du tas que
l’on souhaite mesurer. Cette ficelle doit être de 10 à 40 fois plus longue que le plus
gros bloc intersecté par elle. Soit Mt la longueur de la ficelle. On choisit une limite
de longueur apparente Li des blocs au-dessous duquel on ne fera pas de mesure.
Cette limite doit être fixée pour que l’on ait à mesurer au moins de 50 à 100
blocs. Pour chaque galet recouvert par la ficelle, on notera d’une part sa plus
grande longueur apparente Ls (que l’on considérera comme une estimation du
diamètre D du bloc) et d’autre part la longueur intersectée m. Les m étant
considérés comme proportionnels aux volumes des différentes fractions
considérées ; la différence entre Mt et la somme des m permet de calculer la
proportion de fine {Mt - Σ(m)}/Mt. Cette méthode a été proposée par A. Cailleux
notamment, figure 18. Le choix de Ls, comme estimation du diamètre du bloc, est
peut être discutable, il serait peut être souhaitable lorsque les blocs sont
manipulables de mesurer le diamètre réel du bloc. En tout cas, cette méthode de
mesure est encore largement utilisée. Ce qui montre qu’elle permet, pour le moins,
55
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
56
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
4. PRÉDICTION DE LA BLOCOMÉTRIE
4.1. Introduction
57
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
être trouvées par les essais simples, mais il est plus difficile d'obtenir les propriétés
mécaniques des roches, c'est à dire, la force des roches dans la roche hétérogène
et des propriétés communes dans le plan de tir où aucune surface libre ne peut
être trouvée. Les difficultés obtenant les propriétés de roche donne que l'exactitude
des modèles de fragmentation est relativement pauvre, mais elles donnent un
conseil de l'influence de changer la conception de tir. Les modèles prévoient
seulement la taille des passants et ne considère pas la forme des particules ou
l'affaiblissement du matériel, dû aux micro-fissures provenues du taux de
chargement élevé de tir. Le modèle de Kuz-Ram a été introduit par Cunningham
(1983) et (1987), les modèles TCM et CZM de JKMRC et d'autres modèles sont
décrits ci-dessous. Le modèle de TCM et le modèle de CZM sont des
développements ultérieurs du modèle de Kuz-Ram.
…..1
58
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
ƒ = degré dépendant de l'inclinaison des trous, 1 pour les trous verticaux et 0.95
pour 3:1 trous inclinés.
La formule pour la taille moyenne des fragments a été proposée par Kuznetsov
(Kuznetsov, 1973). Elle est basée sur le facteur de roche et la charge d'explosif.
…..2
Facteur de
Dureté et fissuration
roche A
Roches de dureté moyenne 7
Roches dures mais fortement fissurées 10
Roches très dures et faiblement fissurées 13
En 1973, Larsson avait proposé l'équation pour K50, 50% des passants. C'est-à-
dire, l'évaluation de la fragmentation de 50% des passants, est prédite par
l'utilisation du modèle. L'équation suivante montre ce modèle (Jimeno et Carcedo,
1995).
…..3
59
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
B: Banquette (m)
S : Espacement des trous (m)
CE : Charge spécifique (kg/m3)
c: Constante de roche, elle a un concept pareil que le facteur d'explosif, et sa
valeur varie entre 0.3 et 0.5 kg/m3.
S’: Constante de fragmentation de roche qui estime la structure et l'hétérogénéité
des roches (cf. tableau 7).
……4
B: banquette (m).
S : espacement (m).
CE : charge spécifique (kg/m3).
C: constante de roche.
S’ : constante de fragmentation
T : longueur de bourrage (m).
L : profondeur du trou de mine (m).
60
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
La taille moyenne des fragments (X50): est donnée par le modèle de Kuznetsov
(Kuznetsov, 1973), équation 5.
L'indice d'uniformité (n): il est basé sur des paramètres géométriques de foration et
de plan de tir, équation 6.
La taille moyenne des blocs X50 était suggérée avec le volume donné des roches
abattues et d'explosifs formulés par Kuznetsov (Kuznetsov, 1973).
…..5
La distribution granulométrique du tas après le tir est déterminée par ces deux
principaux facteurs, équation 7. Cependant, Ce modèle original de fragmentation
de Kuz-Ram a une limitation d'application et une grande marge d'erreur.
61
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
,..…6
B = Banquette (m),
S = espacement (m),
D = diamètre du trou (mm),
W = facteur de déviation (de 0,75 à 1,50 en m),
BCL = longueur de la charge de pied (m),
CCL = longueur de la charge de colonne (m),
H = hauteur du gradin (m)
L = longueur de la charge totale (m).
…..7
62
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
63
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
…..8
Les facteurs a et b sont identiques que les paramètres X50 et n de Kuz-Ram dans
l'équation 7, avec quelques modifications. La partie de la fragmentation qui échoue
en raison de la compression de cisaillement, Fc, est déterminée en calculant le
secteur de la zone écrasée à côté du trou de mine et divise ceci par la surface
totale de tir autour d'un trou, comme illustré dans l'équation 9 suivante :
….9
….10
64
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
Où :
rb : rayon de foration (m),
TS insitu : résistance à la traction in-situ (MPa)
TS insitu : Résistance à la traction × {0,05 / taille moyenne de bloc (m)}0,18 ,
Pb : pression de foration (PA), supposée être de moitié de la pression de
détonation, = {ρe × (Cd) 2} / 8,
ρe : densité d'explosif (kg/m3),
Cd : vitesse de détonation (m/s).
65
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
…..11
Selon Thornton et autres (2001), l'indice d'uniformité pour la partie brute est
déterminé comme Cunningham (1987), et décrit par:
……12
La partie des fines de la distribution des tailles de fragment provient d'une zone qui
est décrite par un cylindre autour des explosifs dans les trous de mine.
σX : la pression radiale autour des trous de mine est décrit par Jaeger et Cook
(1979), comme suit:
….13
…..14
…..15
66
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
…..17
nfine est l'indice d'uniformité pour la partie fine de la distribution. Il est calculé par
l'équation suivante:
…..18
,….19
67
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
La seconde doit employer une équation empirique dérivée des résultats tamisés
de plusieurs tirs complets où X50 est en millimètre, (Ouchterlony, 2005a) :
Figure. 21 : Distribution de grandeurs mesurées avec les prévisions des modèles de Kuz-Ram et
de JKMRC.
68
Chapitre III : Modélisation des distributions granulométriques
5. CONCLUSION
Les modèles de fragmentation exigent trop d'essais sur le terrain pour être une
partie de la planification quotidienne, de tirs, mais pour le tir individuel ils peuvent
être un moyen utile pour estimer le résultat de tir. Le modèle de Kuz-Ram sous
estime la partie des fines de la fragmentation. Pour être obtenus, Les paramètres
d'entrée pour le modèle CZM exigent moins d'essais sur le terrain et de travail au
laboratoire, que TCM. Les deux modèles faisant partie de celui de JKMRC ont une
très bonne capacité à prévoir la distribution entière de la granulométrie.
69
CHAPITRE IV
1. INTRODUCTION
La reprise des matériaux abattus, après tir, pour le chargement des camions ou
tombereaux, ou bien l'alimentation directe du poste de concassage va permettre
d'apprécier le résultat du tir. En effet cette appréciation sera jugée en fonction des
points analysés ci-dessous.
2. ASPECT DU FRONT
Fracture plus ou moins nette, découpage dans la ligne des trous, effets éventuels
en arrière du tir, donnent une idée de la fragmentation. Le résultat est jugé bon si la
stabilité du front ne semble pas préoccupante : blocs instables, éventuels
surplombs qui imposeront une purge. Ces remarques doivent conduire à une
rectification toujours possible du plan de tir.
3. LA GRANULOMETRIE/BLOCOMETRIE
La préoccupation du tri des éventuels blocs a déjà été évoquée. Il faut toutefois
souligner, qu'en dehors de la recherche de blocs à enrochement, la présence de
ces gros éléments qui permet de qualifier la bonne adaptation du plan de tir au
gisement, va conduire à des opérations complémentaires qui surchargent le coût
primaire du tir :
- le pétardage : lorsqu'il n'est pas interdit, le pétardage, avec foration d'un trou de
faible profondeur, mise en place d'une cartouche constitue une reprise de tir fort
onéreuse, et source de bruit et risques de projection;
- la chute de masse, ou «drop-ball» est une technique rustique qui implique la
mobilisation d'un engin adapté à cet emploi et un conducteur particulièrement
adroit;
- le marteau hydraulique brise-roche : face à l'interdiction du pétardage le marteau
reste actuellement la seule solution en mesure de répondre avec un rendement
suffisant au débitage secondaire.
Mais qu'il soit bien souligné que la maîtrise au niveau du tir de la blocométrie reste
l'objectif prioritaire de l'exploitant.
70
Chapitre IV : Reprise après tir
4. CHARGEMENT
L'engin est avant tout très mobile, mais sensiblement moins puissant que la pelle.
Il est alors préférable que le tas soit bien étalé, d'une hauteur réduite, afin d'éviter
l'effet de «mur» que peut constituer un tas trop compact. La granulométrie avec
une reprise à la chargeuse doit être répartie. Les blocs sont aisément triés et
stockés, mais il n'y a aucun calibrage et cela peut conduire à des discontinuités
dans l'alimentation du concasseur primaire. Quelque soit le type d'engin, en fin de
reprise de tas, il est impératif que le pied soit bien sectionné afin que le talus soit
plan et la géométrie claire pour l'implantation des tirs à venir.
Les godets les plus petits offrent un intérêt certain pour la manutention des blocs
rocheux. En carrières on détermine la dimension des plus gros blocs que peut
traiter le concasseur en fonction de l'ouverture du godet ou de sa largeur de
déversement par le fond. Grâce à quoi on réduit les risques d'arrêt du concasseur.
Si l'on ne prend pas garde de la capacité du godet de la chargeuse et de la
dimension des blocs qui peuvent être chargés, le concasseur peut se bloquer ainsi
que toute la chaîne, s'arrête (concasseur, camion, chargeuse).
La seule manière d'éviter un arrêt total de l'exploitation est de prévoir un stock
intermédiaire. Ce qui permet aux deux tiers de l'exploitation de continuer à tourner.
71
Chapitre IV : Reprise après tir
72
Chapitre IV : Reprise après tir
Où :
E : capacité du godet de la chargeuse, m3 ;
Kr : coefficient de remplissage du godet de la chargeuse; Kr = 0,8-1,2 pour les
roches dures foisonnées;
γ : masse volumique, t/m3;
Tp : durée d'un poste de travail, h;
Ku : coefficient d'utilisation de la chargeuse durant un poste, ku = 0,6-0,8;
Kf : coefficient de foisonnement de la roche.
La durée du travail d'un cycle de la chargeuse lors de la réalisation des travaux
de chargement et de transport (tc) est égal à :
tc = tr + tch + td + tv , sec……..24
Où:
tr : 10-15 sec - durée de remplissage du godet;
tch : durée de parcours de la chargeuse chargé vers le lieu du déchargement (sec).
td : 7-15 sec - durée de déchargement du godet;
tv : durée de parcours à vide vers le lieu du chargement (sec).
La durée de parcours en charge vers le lieu du déchargement est déterminée par
la formule suivante :
tch = (3,6 × Lch) / Vch ,sec……..25
Où :
Lch : longueur de parcours de la chargeuse vers le lieu du déchargement, m;
Vch : vitesse de parcours en charge, km/h.
La durée de parcours à vide vers le lieu du chargement est donnée par
l'expression suivante :
tv = (3,6 × Lv) / Vv , sec……..26
Où :
Lv : longueur de parcours à vide, m;
Vv : vitesse de la chargeuse à vide, km/h.
La vitesse de parcours des chargeuses dépend de leurs constructions, de la
distance à parcourir et de la qualité de la route. Lorsque le godet de la chargeuse
est bien rempli, la vitesse ne dépasse pas 2,5-4 km/h. Du lieu de chargement vers
le lieu du déchargement (la distance ne dépasse pas 20-30 m) et au contraire, à
73
Chapitre IV : Reprise après tir
Le nombre des godets nécessaires pour le chargement d'un camion est calculé
par la relation suivante (équation 27).
Ng = (Qc × Kf )/ (V × Kr × γ)……..27
Avec :
Qc : capacité du camion,
Kf : coefficient de foisonnement;
V : capacité du godet de la chargeuse;
Kr : coefficient de remplissage du godet;
γ : poids volumique de la roche;
5. TRANSPORT
Un des processus principaux dans les mines à ciel ouvert est le transport des
minéraux utiles et des roches stériles, dont le pourcentage dans le prix de revient
total d'exploitation atteint 30-70% (in Kovalenko, 1974).
Le transport à ciel ouvert prédétermine le mode d'ouverture du gisement, le choix
de la méthode d'exploitation, des équipements miniers, le mode de mise à
terril...etc.
74
Chapitre IV : Reprise après tir
Le rendement du camion par poste est donné par la formule suivante (équation 29)
75
Chapitre IV : Reprise après tir
6. CONCLUSION
76
Conclusion générale
CONCLUSION GÉNÉRALE
Dans une exploitation à ciel ouvert nous avons des exigences géométriques, des
exigences dimensionnelles et des impératifs de sécurité.
Les modèles de fragmentation (de prévision) sont largement utilisés dans les
méthodes de conception et calcul à l'ordinateur, parmi ces modèles on a la formule
de Langefors, le modèle de kuz-Ram, le modèle de JKMRC et la fonction de
Swebrec. Néanmoins, il y a des remarques sur l'exactitude de ces modèles :
77
Conclusion générale
78
Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
- Kwangmin Kim, (2006): Blasting Design Using Fracture Toughness and Image
Analysis of the Bench Face and Muckpile.
Thesis submitted to the Faculty of the Virginia Polytechnic
Institute and State University in partial fulfillment of the
requirements for the degree of Master of Science in Mining
and Minerals Engineering.
79
Bibliographie
- Rogger THIARD et Yvan-G. SIFRE, 1988 : Principe des schémas de tir à ciel
ouvert.
Industrie minérale - Mines et carrières
- Les techniques
80