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Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou

Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de Gestion


mohammed
Département des Sciences de gestion

De fin de cycle
En vue de l’obtention du Diplôme de Master en
Sciences de gestion
Spécialité : Management bancaire

Thème
Financement bancaire des entreprises
Cas : Crédit d’investissement au niveau de la
CNEP / Banque,Tizi-Ouzou

Réalisé par : Dirigé par :


MAKHLOUF Samia SI MANSOUR . F
TOUAMI Fatiha

Devant les membres de jury :

Président: ABIDI MOHAMMED,MCA, UMMTO

Rapporteur : SI MANSOUR Farida, MCB, UMMTO

Examinatrice : LOUGGAR ROSA,MAA,UMMTO

Promotion 2018/2019
Louanges à dieu tout puissant de nous avoir aidé à réaliser cet
humble travail.
Nous tenons , tout d’abord, à remercier notre tuteur, Mme Si
Mansour Farida, pour ses conseils. Elle a répondu avec simplicité et
précision à nos sollicitations.
De plus, nous tenons Mme Laabaci Nora, pour nous avoir pris en
charge pendant notre stage pratique. Aussi, nos remerciements
s’adressent au personnel de la CNEP/Banque Direction de Réseau de
Tizi-Ouzou de nous avoir accueilles en vue d’effectuer notre stage
pratique.
Nous remercions également les membres du jury, Mr Abidi, Mlle
Louggar et Mlle SiMansour pour avoir accepté d’évaluer ce travail
ainsi que tous nos professeurs pour leur soutien fort remarqué durant
notre cursus universitaire.
Enfin, nous témoignons notre profonde gratitude à nos familles,
leur soutien tout au long de la réalisation de notre travail a représenté,
pour nous, une réelle source d’énergie et de motivation.
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à ceux sans qui rien n’aurait pu être
possible.

Ᾰ mon cher père : ce travail constitue une légère compensation


pour tous les nobles sacrifices que tu t’es imposé pour assurer notre
bien-être et notre éducation.

Ᾰ ma chère mère : Aucune dédicace ne saurait exprimer


l’affection et l’amour que j’éprouve envers toi.

Je vous dois, à vous deux, ce que je suis aujourd’hui et ce que je


serai demain et je ferai toujours de mon mieux pour rester votre fierté
et ne jamais vous décevoir.

Puisse ce travail être la récompense de vos soutiens moraux et vos


nombreux sacrifices.

Que dieu le tout puissant vous accorde santé, bonheur, quiétude


de l’esprit et vous protège de tout mal.

A mes précieux frères et sœurs : Hamid, Sofiane et Meriem, en


souvenir d’une enfance dont nous avons partagé les meilleurs et les
plus agréables moments. Pour toute, la spontanéité et votre élan
chaleureux.

Puisse dieu exhausser tous vos vœux, et vous tracer une vie pleine
de joie et de bonheur ainsi que la réussite.

A mon cher futur mari pour sa compréhension, sa confiance, sa


patience et sa tendresse et bien sur ma belle-famille

A ma binome et très chère amie Fatiha ainsi que toute sa famille.

Ᾰ tous ceux qui m’aiment et j’aime.

Ᾰ tous ceux qui m’ont aidé à réaliser ce travail.


Dédicaces
Je dédie ce modeste travail qui est le couronnement d’une
partie de mes études
Ᾰ ma chère mère : pour tous ses sacrifies, son amour, sa
tendresse, son soutien et ses prières tout au long de mes études.
A la mémoire de mon cher père.
Ᾰ mes chers Dada mouhamed et Nana Ouiza et leurs enfants :
je ne pourrais jamais exprimer le respect que j’ai pour vous,
puisse dieu le tout puissant vous combler de santé, de bonheur et
prospérité et vous procurer une longue vie.
Ᾰ mes chères sœurs Malika, Ghalia, Nassira, merci pour vos
conseils et votre soutien.
Ᾰ mes chers frères et sœurs Boussad, Nadia, Assia : Je vous
souhaite une vie pleine de joie, de bonheur et de réussite.
Ᾰ ma chère copine Safia et Son mari Massinissa : je vous
remercie pour votre aide et votre soutien moral, et votre présence
à mes cotés à tout moment.
A ma binome et très chère amie Samia ainsi que toute sa
famille.
Ᾰ ma chère Sousou : loin des yeux près du cœur ,merci
beaucoup pour ton soutien .
Ᾰ tous ceux qui m’aiment et j’aime.
Ᾰ tous ceux qui ont contribué de loin ou de près à la
réalisation de ce travail.
La liste des abréviations

ANDI: Agence Nationale de Développement de L’investissement

ANGMC : Agence Nationale de Gestion du Microcrédit

ANSEJ : Agence Nationale pour le Soutien à l’Emploi de Jeunes

BAD : Banque Nationale de Développement

BADR : Banque de l’Agriculture et du Développement Rural

BDL : Banque de Développement Local

BEA : Banque Extérieure d’Algérie

BFR : Besoin en Fonds de Roulement

BNA : Banque Nationale d’Algérie

BOAL : Bulletin Officiel des Annonces Légales

CA : Chiffre d’Affaires

CACOBATPH : Caisse Nationale des Congés Payés et de Chômage intempéries des Secteurs
du Bâtiments, des Travaux Publics et de l’Hydraulique.

CAF : Capacité d’Autofinancement

CASNOS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale des non-salariés.

CCA : Comité de Crédit Agence

CCPE : Chargé de la clientèle Professionnelle et des entreprises

CCR : Comité de Crédit Régional

CRM : Centrale des Risques des Entreprises et des Ménages

CI : Centrale des Impayés

CLT : Crédit à Long Terme

CMLT : Crédit à Moyen et Long Terme

CMT : Crédit à Moyen Terme

CNAC : La Caisse Nationale d’Assurance Chômage

CNEP : Caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance


CNMA : Caisse Nationale de Mutualité Agricole

CPA : Crédit Populaire d’Algérie

DAT : Dépôts à Terme

DGCRB : Direction Générale du Crédit et de la Réglementation Bancaire

DGIG : Direction Générale et l’Inspection Générale

DRA : Délai de Récupération

EBE : l’Excédent Brut d’Exploitation

ED : Emplois Durables

EURL : Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée

FNI : Fond National d’Investissement

FNT : Flux Net de Trésorerie

FRNG : Le Fond de Roulement Net Global

IBS : Impôts sur le Bénéfice

IP : Indice de Profitabilité

LEL : Livret Epargne Logement

LEP : Livret Epargne Populaire

LMC : La Loi sur la Monnaie et le Crédit

MC : Marge Commerciale

PE : Production de l’Exercice

PME : Petites et Moyennes Entreprises

PV : Procès Verbal

RCI : Résultat Courant avant Impôts

RCH : Risque de Change

RE : Résultat d’Exploitation

RN : Résultat Net

RS : Ressources Stables

RST : Risque de taux


SARL : Société à Responsabilité Limitée

SGA :Société Générale Algérie

SIG : Soldes Intermédiaires de Gestion

TCR : Tableau de Compte de Résultat

TPE : Très petites entreprises

TR : Trésorerie

TRI : Taux de Rentabilité Interne

VA : Valeur Ajoutée

VAN : Valeur Actuelle

VRI : Valeur Résiduelle de l’Investissement


Sommaire

Introduction Générale .............................................................................................................. p01


Chapitre 01 : Notions de base sur la banque, le crédit et l’investissement
Introduction .................................................................................................................... p04
Section : 01 : Généralités sur les banques ................................................................. P04
Section 02 : Généralités sur le crédit ......................................................................... p17
Section 03 : Généralités sur l’investissement ............................................................. p28
Conclusion ....................................................................................................................... p36

Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques et les garanties bancaires


Introduction ..................................................................................................................... p37
Section 01 : Définition et typologie des crédits d’investissement .............................. p38
Section 02 : Montage et étude d’un dossier de crédit d’investissement ..................... p44
Section 03 : Les risques liés au crédit d’investissement et les garanties ................... p72
Conclusion ....................................................................................................................... p80

Chapitre 03 : Etude d’un cas de crédit d’investissement au niveau du réseau commercial de


la CNEP/Banque de Tizi-Ouzou
Introduction ..................................................................................................................... p81
Section 01 : Présentation générale de la CNEP/Banque ........................................... p81
Section 02 : Processus de traitement d’un dossier de demande de crédit d’un
investissement au niveau de l’agence et au niveau de la direction du réseau commercial ... p92
Section03 : Fiche d’étude d’un projet d’investissement........................................... p101
Conclusion ...................................................................................................................... p113

Conclusion Générale ............................................................................................................... p114


Bibliographie ........................................................................................................................... p115
Liste des tableaux .................................................................................................................... p119
Liste des schémas .................................................................................................................... p121
Liste des figures ....................................................................................................................... p122
Table des matières ................................................................................................................... p123
Introduction
générale
Introduction Générale

Le développement d’une économie nécessite le bon fonctionnement de ses entreprises.


Ces dernières, par leur variabilité doivent satisfaire leurs besoins en investissement et en
fonds de roulement ce qui nécessite au préalable un financement stable.

Le financement peut être assuré par les propres moyens de l’entreprise ceci est appelé
autofinancement ou par le marché financier, ou bien par les institutions financières
notamment les banques.

En ce sens, la banque constitue un agent économique indispensable ; elle a un rôle très


important en matière de soutien et de développement des activités des entreprises et des
particuliers, elle assure donc l’intermédiation financière par la collecte des fonds des agents
qui ont un excédent de ressources pour l’octroyer sous forme de crédits aux agents qui ont des
besoins de ressources moyennant une rémunération. Ces derniers sont les clients des banques
qui peuvent être des entreprises, des ménages et également les autres institutions financières.

Les banques octroient des crédits à court terme pour le financement de l’exploitation,
et des crédits à long terme pour le financement des investissements, ce genre de financement
se fait généralement par le crédit d’investissement.

Dans un tel contexte, l’opération d’octroi d’un crédit d’investissement subit une
analyse profonde en prenant en considération plusieurs paramètres, le risque et les garanties
de remboursements qui servent au banquier comme critères d’évaluation des projets
d’investissement.

Le risque de remboursement de ce crédit est considéré le plus dangereux et le plus


ancien auquel est exposée une banque dans le cadre de son activité.

Il est, en effet, à l’origine de nombreuses faillites bancaires (exemple : La Baring Bank


baring anglaise 2008, El khalifa banque en Algérie 2003,Mouna Bank en Algérie 2005, El-
Rayan-Bank 2006, LehmanBrothers 2008, Barclays Britannique 2008). Son augmentation
spectaculaire à causé des dysfonctionnements considérables du système bancaire, menaçant
ainsi sa stabilité et sa sécurité.

1|
L’importance des garanties exigées est liée à l’échéance du crédit sollicité, plus
l’échéance est lointaine, plus les garanties exigées sont importantes. Ces garanties assurent
une certaine protection en exerçant sur le débiteur une action psychologique qui doit le
pousser à respecter ses engagements.

En plus de ces garanties exigées au débiteur, le banquier vise à avoir un maximum de


profit avec un minimum de risque ce qui nécessite une bonne gestion de ses engagements et
une bonne maitrise du risque en évitant les octrois abusifs.

Il faut noter qu’il n’est pas possible de les contrôler, ni d’avoir une visibilité sur les
résultats futurs. Pour arriver à les maitriser ou bien à les minimiser, les banques doivent avoir
une politique claire et précise en matière de gestion du risque de crédit, et se doter d’outils
d’aides à la décision fiables en matière d’octroi des crédits et de gestion des risques y

afférent. Dans le but de limiter et minimiser ces risques de crédit, une étude est conçue avant

l’opération même d’octroi. Cette étude devrait s'inscrire dans le cadre du système bancaire
prescrit par l'État, chaque banque suivant les lois en vigueur dans son pays.

En Algérie, la loi sur la monnaie et le crédit à été élaborée autour du principe directeur
devant consacrer l’indépendance de l’institution d’émission et la réorganisation du système
bancaire, afin de revaloriser les établissements de crédits, notamment les banques, en
redonnant un sens à leur rôle financier, intervenant de façon accrue, voire totale dans le
financement de l’économie nationale.

Suite à la promulgation de la loi sur la monnaie et le crédit (loi 90/10 avril1990), de


nombreux bouleversements ont marqué le système bancaire Algérien qui est désormais livré à
la concurrence et donc à la diversification de ses produits. Ces derniers jouent un rôle très
important dans le processus de financement.

Ce travail, va tenter de mettre en lumière le processus de financement bancaire dans le


cas de la CNEP. La question centrale à la quelle nous tenterons d’apporter des éléments de
réponse est celle de savoir :

 Dans quelle mesure l’octroi et le financement des crédits d’investissement


se font-ils par la banque principalement par la CNEP Banque ?

2|
De cette problématique découle les questions suivantes :

 Quelles sont les conditions exigées aux entreprises soumises au financement


bancaire ?
 Quelle est l’étude que doit faire une banque pour accorder un crédit ?
 Quels sont les risques qu’elle l’encoure dans le cadre de ce financement ?
 Quelles sont les précautions et les garanties que doit prendre le banquier pour
faire face aux différents risques auxquels sont exposées les banques?

Afin de réaliser notre travail, nous avons effectué une recherche bibliographique sur
des ouvrages, des revues et des sites d’internet. De plus, nous avons effectué une étude
empirique au sein de la CNEP/Banque (la direction du réseau de Tizi-Ouzou) .

Afin d’apporter des éléments de réponse à la problématique posée, nous avons


structuré notre travail comme suit : une partie théorique comportant deux chapitres, d’abord
on traitera des notions de base sur les banques, et les crédits. Ensuite, nous traiterons du crédit
d’investissement et des risques liés et leur gestion.

Enfin, au niveau du troisième chapitre, nous allons effectuer la présentation de


l’organisme d’accueil qui est le cas pratique concernant l’octroi de crédit au niveau de la
CNEP et on passera à l’étude d’un cas pratique qui est l’étude d’un dossier de crédit
d’investissement.

3|
Chapitre 01 :
Notions de base sur les
banques, les crédits et
l’investissement
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

Introduction:

Dans ce premier chapitre, nous allons essayer de faire le tour des questions concernant
la banque, le crédit et l’investissement.L’investissement constitue un facteur vital du quel
dépend essentiellement la création des richesses dans une économie. Pour augmenter ces
richesses, il faut que les entreprises fassent appel aux banques qu’elles soient publiques ou
privées. Nous allons présenter les définitions de la banque, de l’entreprise et du crédit. . Ce
premier chapitre comporte trois sections :

- Dans la première section, nous allons donner les notions de base sur la banque ;

- Dans la deuxième section, nous allons présenter des généralités sur les crédits ;

-Enfin, nous présentons des notions sur l’investissement

Section 01 : Généralités sur les banques

La banque est le moteur de financement indirect de toute économie. Dans son


fonctionnement d’intermédiaire financier, elle joue un rôle capital dans la promotion et le
développement de toute activité économique en exerçant son double rôle de collecteur de
ressources et de distributeur de crédits.

1.1/ Définition de la banque :

« Sont considérées comme banque ,les entreprises ou établissements qui font


profession habituelle de recevoir du public ,sous forme de dépôts ou autrement ,des fonds
qu’ils emploient pour leur propre compte , en opérations d’escompte, en opérations de crédit
ou en opérations financières »1.

Contrairement aux banques, les établissements financiers n’ont pas le droit de collecter
l’épargne publique pour la placer à leurs propres comptes. En conséquence, ils ne peuvent
ouvrir des comptes courants ou des comptes d’épargne à la clientèle, ni de délivrer des
chéquiers à leurs clients. Ils peuvent réaliser leur compte ou pour le compte de leurs clients
toutes les autres opérations de banque, de crédits et de bourse sous leur garantie et avec leurs
propres fonds.

1
HADJ SADOK.Tahar « Les risques de l’entreprise et de la banque » Edition Dahlab,2007,p10

4|
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

Une autre définition plus pragmatique considère que

« Labanque est un intermédiaire financier qui redistribue sous forme de crédits les
fonds qu’il collecte auprès des agents économiques en vue de réaliser un profit »2.

« La banque est une entreprise pas comme les autres qui fait profession habituelle de
recevoir du public sous forme de dépôts ou autrement des fond qu’elle emploie pour son
propre compte en opération de crédits ou en opérations financières »3

1.1.1/Définition juridique :

Cette définition a connu plusieurs apports à la lumière des lois adoptées successivement :

1.1.1.1/Définition basée sur la loi 86-12du 19 août 1986

« Est réputée banque, tout établissement de crédit qui effectue pour son propre compte
et à titre de profession habituelle, principalement, les opérations suivantes :

- Collecter auprès des tiers des fonds en dépôts quelles qu’en soient la durée et la
forme ;
- Accorder du crédit, quelle qu’en soit la durée ;
- Effectuer dans le respect de la législation et de réglementation en la matière, les
opérations de change et de commerce extérieur ;
- Assurer la gestion des moyens de paiements, procéder au placement, à la souscription,
achat, et vente de valeurs mobilières et de tous produits financiers ;
- Fournir conseil, assistance, et d’une manière générale, tous services destinés à faciliter
l’activité de sa clientèle »4

1.1.1.2/Définition donnée par la loi du 12janvier 1988 :

« La banque est une personne morale commerciale dotée d’un capitale, soumise à ce
titre, au principale de l’autonomie financière et de l’équilibre comptable »5.

2
HADJ SADOK. Tahar, Op. Cit ,p10
3
BERNARD Yves et JEAN-CLAUDE Coli, « dictionnaire économique et financier » Edition Seuil, Paris, 1996,
p170
4
Jora , Règlement 86-12 du 20 août 1986portant sur le système bancaires article n°01
5
Loi du 12 janvier 1988 article 2

5|
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

1.1.1.3/Définition donnée par la loi 90-10 du 14 avril 1990 :

«Les banques sont des personnes morales qui effectuent à titre de profession habituelle
et principalement la réception de fonds du public, les opérations de crédit ainsi que la mise à
la disposition de la clientèle des moyens de paiement et de gestion de ceux-ci. Sont considérés
comme fonds reçus du public, les fonds recueillis des tiers, notamment sa forme de dépôt avec
le droit d’en disposer pour son propre compte, mais à charge de les restituer. Constituer une
opération de crédit, pour l’application de la présente loi tous actes à titre onéreux par lequel
une personne met ou promet de mettre des fonds à la disposition d’une autre personne, prend
dans l’intérêt de celle-ci un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou une
garantie. Sont assimilées à des opérations de crédit, les opérations de location assorties
d’option d’achat notamment les crédits-bails

Sont considérés comme moyens de paiements tous les instruments qui permettent à
toute personne de transférer des fonds et ce quel que soit le support ou le procédé technique
utilisé »6

L’ordonnance n° 03/11 du 26/02/2003 relative à la monnaie et au crédit stipule que


« Les banques sont considérées comme des personnes morales qui effectuent à titre de
profession principale habituelle, l’opération portant sur la réception des moyens de paiement
et de gestion de ceux-ci ».7

1.1.2/ Définition économique des banques :

« Les banques sont des organismes qui gèrent dans leur passif les comptes de leurs
clientèles qui peuvent être utilisés par chèque ou virement dans les limites de la provision
disponible. Elles sont prestataires de services, assurant les règlements et le transfert des fonds.
Elles distribuent des crédits »8.

1.1.3/Définition d’une banque selon le système bancaire algérien

La banque est une entreprise économique ayant un statut juridique et une organisation
particulière, mais une entreprise pas comme les autres par ce qu’elle crée de la monnaie,

6
Jora règlement 90-10 du14 avril 199
7
L’ordonnance n°03/11 DU 26/02/2003
8
PATAT. J.P « monnaie institution financière et politique monétaire » economica, paris, 1993, p20

6|
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

collecte des ressources auprès du public, comme elle gère les différents moyens de paiements
du point de vue, on désigne plusieurs définitions :

Sont considérées comme banques toutes les entreprises ou établissements qui font
progression habituelle de recevoir du public, sous forme de dépôt ou autrement, des fondes
qu’ils emploient pour leur propre compte, en opération de crédit, ou en opération financière.9

En d’autres termes, la banque est une entreprise qui produit de nombreux services à la
clientèle, elle reçoit d’abord les dépôts des sommes apportées par ces clients et acceptes ainsi
de les garderà la place des particuliers qui effectue soit des dépôts à vue, soit des dépôts à
terme. La banque assure ensuite la gestion des moyens de payements pour les comptes de ces
clients.

1.2/Création du système bancaire algérien

Dans ce qui suit, nous présentons le système bancaire algérien depuis sa création à nos
jours. En effet, deux périodes essentielles marquent l’évolution de ce système : avant et après
1990, année de la promulgation de la loi sur la monnaie et le crédit (LMC).
« Au lendemain de l’accession de l’Algérie à l’indépendance il importe que notre pays
recouvre pleinement l’exercice de tous les attributs de sa souveraineté par la création d’un
institut d’émission spécifiquement algérien son droit régalien d’émettre de la monnaie »10. A
cet effet, la Banque Centrale d’Algérie fut créée par la loi 62-144. Les pouvoirs publics
avaient pour objectif la mise en place d’un système de financement pour différents secteurs de
l’économie. A cet effet, d’autres institutions ont été créées, à savoir :
- La caisse algérienne de développement : créée le 7 mai 1963. En 1972, la caisse
algérienne de développement change de dénomination et devient « Banque algérienne
du développement ». En 2009, la BAD a été transformée en fonds national
d’investissement, dénommé « Fonds national d’investissement » ;
- Banque Algérienne de Développement ». Par la suite, le Fonds national
d’investissement ;
- La Banque algérienne de développement prend la dénomination de « Fonds national
d’investissement » (FNI) ;
- La Caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance : créée le 10 août 1964. Le 06 avril
1997 la CNEP obtient l’agrément de la banque d’Algérie et devient une banque

9
HADJ SADOK.Tahar « les risques de l’entreprise et de la banque » Edition Dahlab Msila, 2007, p10

7|
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

etporte le nom de la CNEP-Banque, sa principale mission est le financement de


l’immobilier depuis sa création ;
- La Banque Nationale d’Algérie (BNA) : créée le 13 Juin 1966 pour le financement du
secteur agricole et les grandes entreprises ;
- Le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) : créé le 29 Décembre 1966 pour financer les
PME ;
- La Banque Extérieure d’Algérie (BEA) : créée le 01 octobre 1967 dont sa vocation
première est le financement du commerce extérieur ;
- La Banque de Développement Local (BDL) : Créée le 30 Avril 1982 par la
restructuration du CPA, elle avait pour mission le financement des investissements
locaux et d’une partie des entreprises et établissements à caractère économique sous
tutelle des wilayas et communes ;
- La Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR) : Créée le 13 Mars
1982 par la restructuration de la BNA, elle avait pour mission le financement des
activités agricoles et agro-industrielles.
Depuis la création de ces institutions jusqu’ en 1990, la Banque Centrale finançait sans
limites les besoins du trésor et les besoins de l’économie ainsi, les banques ne supportaient
aucun risque.

1.2.1/Le système bancaire algérien après la promulgation de la loi sur la monnaie et le


crédit
La loi 90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit (LMC) vise la mise en place
des règles de gestion universellement admises 1990, les banques sont devenues des entreprises
commerciales soumises aux règles du marché. Cette loi a également autorisé la création de
banques privées. A cet effet, plusieurs banques ont vu le jour, certaines ont disparu, et d’autres
forment le paysage bancaire algérien actuel. Ce dernier est composé de six (6) banques
publiques que nous avons cité en supra, et de quatorze (14) banques privées dont une banque à
capitaux mixtes11.
Après la promulgation de la LMC, deux étapes importantes caractérisent le mode de
gouvernement du système bancaire algérien : la décennie 90 et la période allant de 2003 à ce
jour :

11
Liste des banques et des établissements financiers de janvier 2017, tenue par le gouverneur de la banque
d’Algérie.

8|
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

- Instruction 74-94 du 29 novembre 1994 relative à la fixation des règles prudentielles de


gestion des banques et établissements financiers ;
- Instruction 09-2002 du 26 décembre 2002 fixant les délais de déclaration par les banques
et établissements financiers de leur ratio de solvabilité.
L’article 143 de la LMC a confié le contrôle des banques et des établissements financiers à
la commission bancaire par l’intermédiaire de la direction générale de l’inspection générale
(DGIG). Cet article, constitue le premier règlement de création de la commission bancaire, à
qui il incombe le contrôle du respect par les banques des règles prudentielles, et la prise de
mesures disciplinaires en cas de manquement.

1.3 / Le rôle de la banque :

Les banques conseillent l’émetteur sur l’opportunité et le volume de l’émission.

Elles mettent à la disposition de ce dernier leurs guichets et perçoivent à ce titre une


commission de guichet.

Elles peuvent offrir une garantie de bonne fin de placement en souscrivant elles-
mêmes les titres et en les remplaçant auprès de leur clientèle. Cette garantie est
pratiquée moyennant la perception d’une commission s’élevant généralement à 2,5% des
capitaux12.

La banque joue simultanément un rôle d’intermédiation financière et un rôle de


financement monétaire13.

1.3.1/Les activités de la banque :

Les activités exercées par la banque peuvent être regroupées en trois familles. En effet
autre, les activités traditionnelles d’intermédiation, on trouve les activités de marché et la
prestation de service.

1.3.1.1/ Les activités d’intermédiation

La collecte des ressources et la distribution des capitaux représentent les fondements


de l’activité bancaire et du rôle économique de la banque. Cette intermédiation a pour finalité
de satisfaire les demandes d’emprunt ou de placement de capitaux.

12
POLLANDE-LUC. Bernet « économie et techniques bancaires » Edition Dunod, Paris, 1991, p14
13
POLLANDE-LUC. Bernet « économie et techniques bancaires » Edition Dunod, Paris, 1991, p14

9|
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

L’intermédiation constitue le cœur de l’activité de la banque et la base de sa


rentabilité du moment qu’elle produit une marge résultant de la différence entre les produits
reçus sur les emplois et le cout des ressources collectées.

La fonction d’intermédiation apparait essentielle et s’avère directement liée à la


transformation des caractéristiques des dépôts reçus14.

Le principe de l’intermédiation bancaire s’exerce à la fois dans le temps et dans


l’espace de façon habituelle.

A- Dans le temps :
C’est la fourniture de moyens de financement (crédit) à leur clientèle, à un moment ou
ceux-ci en sont dépourvus.

Il y a alors création monétaire soit totalement soit partiellement.

B- Dans l’espace :

C’est le transfert de moyens de paiement (chèque, virements, cartes de crédit ….)


d’une place commerciale à une autre.

La banque se trouve au centre de l’activité financière et détient une réelle compétence


dans le traitement de l’information sur la solvabilité des emprunteurs. Elle assume, de plus, le
risque de défaut et le gère en développant la méthode de division des risques.

1.3.1.2/La collecte des ressources :

La banque participe aux différentes opérations monétaires associées aux activités


économiques de leurs clients et elle les opère généralement grâce aux :

- Aux dépôts dans les comptes des particuliers et des entreprises sans rémunération ;
- Aux dépôts dans les comptes des particuliers et les entreprises avec rémunération ;
- Aux dépôts à terme des bons de caisses avec rémunération.

1.3.1.3/ La distribution de crédit :

Les fonds recueillis par la banque auprès de ses clients déposants sous formes de
dépôts à vue ou à terme constituent des ressources importantes qui ne doivent pas rester
immobilisées dans ses caisses. La loi lui permet de les utiliser en partie sous son entière

14
LOBEZ Frédéric « banque et marchés du crédit » Edition Puf, mai, 1997, p08

10 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

responsabilité pour accorder des crédits aux agents économiques de confiance qui ont besoin
de capitaux pour investir, produire et consommer.

En collectant les sommes disponibles et en centralisant les demandes de crédits, le


banquier permet l’utilisation de tous les capitaux quels que soit leur montant et la durée de
leur disponibilité15.

1.3.1.4/ Une mission d’assurance :

Cette mission s’exerce vis-à-vis des clients de la banque et du risque d’insolvabilité de


ceux-ci. Lorsque ce risque est matérialisé, la banque peut intervenir en fournissant les
liquidités sans lesquels le client ferait défaut. Cette assurance implicite, qui est exercée de
façon discrétionnaire au cas où le marché s’avérerait incapable d’absorber une émission
donnée16.

1.3.1.5/ L’activité internationale :

La concurrence et le développement du commerce extérieur ainsi que la recherche de


la rentabilité ont conduit certaines banques à diversifier leurs activités, ces banques effectuent
des opérations vis-à-vis des non-résidents qui dépassent le tiers du total de leur bilan, aussi
elles possèdent des agences ou des filiales à l’étranger qui leur permettent de toucher le
maximum de clients.

1.3.1.6/ Les prestations de services :

Ce sont des opérations faites pour le compte des clients, la banque n’étant pas
naissante ni à, une créance, ni à une dette, ni à un engagement d’hors-bilan. L’objectif du
banquier est de percevoir des commissions. Les prestations de services effectuées par la
banque sont très diversifiées et elles recouvrent notamment :

- La gestion des moyens de paiement ;


- La gestion d’actif pour le compte de tiers ;
- La gestion collective sous forme d’organisme de placement collectif de valeurs
mobilières ;
- Les activités de conseil financier (introduction en bourse, l’offre publique d’achat,
restriction financiers des entreprise).

15
GAUDMINE. G et Montier. J « banque et marché financier » Edition Economica, paris, 1999, p85
16
LOBEZ Frédéric, Op. Cit, p09

11 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

1.3.2/ Le rôle politique:

« Le système bancaire assume également un rôle politique important, non pas en tant
qu’initiateur d’une telle politique, mais plus en tant que relais de celle-ci et à plusieurs titres.
Les banques sont ainsi un levier essentiel de la politique monétaire, que celle-ci soit axée sur
un contrôle quantitatif ou sur un contrôle par les taux d’intérêt. Par ailleurs, le système
bancaire intervient de façon directe en souscrivant les titres émis par l’état/ par les ressources
qu’il mobilise, il a cette capacité de financer l’Etat que ne peuvent évidemment avoir les
agents économiques pris individuellement »17.

1.4/ Les ressources d’une banque :

Pour exercer leurs activités, les banques disposent généralement de trois catégories de
ressources18.

- Les fonds propres ;

- Les ressources clientèles ;

- Les ressources de refinancement.

1.4.1/ Les fonds propres :

Les ressources propres sont celles que les propriétaires de la banque réunissent au
moment de sa création et augmentation dont l’accroissement est possible pendant son
exercice. Ces ressources constituent le gage des créanciers et la mesure de son indépendance
vis-à-vis des tiers.

1.4.2 /Les ressources clientèles : Ces ressources sont principalement les dépôts, les bons de
caisse, les comptes d’épargne.

17
FREDERIC Lobez « banque et marchés du crédit-finance » dépôt légale- 1er Edition, mai, 1997, P18

BENHALIMA Ammour « pratique des techniques bancaire » » Référence à l’Algérie. Edition Dahlab2007,
18

P41.

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Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

1.4.2.1/ Les dépôts

Il s’agit de liquidités confiées à une banque par des personnes physiques ou morales,
on distingue deux catégories de dépôts, à savoir les dépôts à vue et les dépôts à terme.

A. Les dépôts à vue :

Sont des dépôts, rémunérés ou non, dont le propriétaire dispose de la capacité de


retirer partiellement ou totalement ses fonds à tout instant par une simple demande ; ils sont
comptabilisés dans l’agrégat M1par les banques centrales.

B. Les dépôts à terme :

Ce sont des fonds bloqués pendant une durée fixée à l’avance et rapportent un intérêt à
condition que le client titulaire de compte ne retire pas l’argent avant l’échéance (fixée entre 1
et 10 ans selon l’établissement) et plus la durée d’immobilisation de dépôts et longue, plus le
taux de rémunération est élevée.

1.4.3 / Les ressources de financement :

Les banques ont la possibilité de reconstituer leur liquidité afin de pouvoir accorder
de nouveaux crédits et ce par le réescompte des effets dont elles sont porteuses auprès de la
banque centrale ou par le recours au marché monétaire.

- Le recours au réescompte auprès de la banque centrale : c’est une opération par


laquelle le banquier escompteur, renouvelle à son profit l’opération d’escompte auprès
de la banque centrale ;
-
Le recours au marché monétaire : le marché monétaire au sens large du terme est un
marché sur lequel interviennent aussi les banques que d’autres agents financiers non
bancaires19.

1.5/ Les typologies de la banque :

Il existe plusieurs types de banque, commençant par la banque des banques, qui est la
banque centrale, et puis on distingue les autres types selon leurs classifications.

19
BENHALIMA. Ammour, Op.Cit, p42

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Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

1.5.1/ La banque centrale :

C’est la banque d’émission, elle se trouve au sommet du système financier de l’Etat, elle
est chargée de la gestion monétaire en fonction des volumes des affaires financières et les
services de l’Etat, elle a pour mission :

- La fixation des taux de charge ;


- Le refinancement des opérations de banque ;
- Les opérations de placements de titres.
Et selon leurs classifications, on peutciter lesbanques suivantes :

1.5.2/ Les apporteurs de capitaux

Ceci peut être défini comme la part de financement des actionnaires.

1.5.2.1/ Les banques publiques :

Dans ces banques, l’Etat est propriétaire de la totalité des actions, il prend part à toutes les
décisions. Elles exécutent les ordres de l’Etat et parmi ces banques et établissements, nous
citons :

- Banque Extérieure d’Algérie (BEA) créée le 01 octobre 1967 ;


- Banque Nationale d’Algérie (BNA) créée le 13 juin 1966 ;
- Crédit Populaire d’Algérie (CPA) créé le 11 mai 1967 ;
- Banque de Développement Local(BDL) créé le 30 avril 1985 ;
- Caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance(CNEP) créée le 10 juillet 1964 ;
- Banque Algérienne de Développement (BAD) créée le 2 mai 1972 ;
- La Banque Algérienne de Développement Rural (BADR) créée le 13 Mars 1982 ;
- Caisse Nationale de Mutualité Agricole(CNMA) créée le 06 avril 1997.
1.5.2.2/Les banques privées :

Une personne ou un groupe de personnes est propriétaire des actions. Elles peuvent avoir
la forme d’une société anonyme. Les décisions sont prises par les actionnaires qui ont un titre
de propriété sur la banque. Parmi ces établissements, nous citons :

- City Bank corporation Algérie, succursale de city Bank New York;


- Arab Bank Algérie Plc, une succursale de l’Arabe Bank de Amman(Jordanie) ;
- Cetelem (Etablissement financier, filiale du groupe BNP Paribas) ;

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Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

- Société Générale Algérie (SGA), une filiale contrôlée 100% par la société générale
Française ;
- Natexis Al Amena, une filiale du groupe Natexis France(Paris) ;
- Trust Bank Algérie, mixage de capitaux privés internationaux et nationaux ;
- Arab Leasing Algérie, établissement spécialisé dans le leasing, filiale d’Arab Bank
- Al Salam Bank Algérie (Banque capitaux émiratis, Charia Complaint) ;
- Calyon Algérie (Filiale du groupe français Crédit Agricole),
- Maghreb Leasing (Etablissement financier capitaux Tunisiens et investissement
souverains).
1.5.2.3/ Les banques mixtes :

Une participation publique et prive se combine. L’Etat comme les particuliers qui sont
actionnaires ont le même droit de décision dans cette banque, nous citons :

- Bank Al Baraka d’Algérie, propriété pour 50% du groupe Saoudien (Dellah al


Baraka) et pour 50% de la banque publique(BADR) ;
- Arab Banking corporation Algérie, une filiale contrôlée à 70% par le groupe ABC
de Bahreïn, 10% par la SFI (BIRD), 10% par la société arabe d’investissement
(Djeddah), et 10% par des investisseurs nationaux.

1.5.3/L’extension du réseau :

- Banque réseaux : Ce sont des banques qui ont plusieurs agences sur le territoire ;
- Banque sans réseaux : Ce sont des banques uniques qui n’ont pas d’agences ;
- Banque à distance : Ce sont des banquesavec accès sur internet.

1.5.4/ Nature de l’activité des banques :

Elle peut être définie comme la spécialisation des banques :

1.5.4.1/Banque d’Epargne (Banque de l’immobilier) :

La fonction principale est la collecte des ressources en plus du financement de


l’immobilier, elle transforme cette épargne en crédit qu’elle accorde aux agents qui ont besoin
de financement.

15 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

1.5.4.2/Banque de Dépôt :

Les banques de dépôt sont définies comme étant des banques dont l’activité principale
consiste à octroyer des crédits et recevoir des dépôts de fonds à vue ou à terme. Elles sont
spécialisées dans le financement des opérations à court terme et moyen terme. Elles travaillent
essentiellement avec leurs clients, particuliers, professionnels et entreprises, elle, reçoivent
des dépôts et accordent des prêts.

1.5.4.3/ Banque d’Investissement (d’affaires) :

Ce sont des banques qui sont spécialisées principalement dans le financement des
opérations à long terme. Elles travaillent essentiellement sur les marchés, elles s’occupent
aussi d’assurance et d’autres activités financières comme l’achat et la vente des titres. Elles
octroient des crédits dont la dure est égale à deux ans, elles doivent affecter des ressources
stables ; fonds propres ou produit d’émission obligataire à l’exclusion des dépôts. Elles n’ont
d’ailleurs le droit de recevoir des dépôts que d’une clientèle industrielle ou commerciale, et ne
peuvent consentir des crédits qu’aux entreprises dans lesquelles elles ont une participation.

1.5.4.4/Banque Universelle (Banques généralistes) :

Ce sont des banques qui exercent toutes les activités, c’est--dire qui n’ont pas de
spécialité. Elles sont appelées aussi des banques généralistes. Ce sont de grands conglomérats
financiers regroupant les différents types des banques, les banques de détail, des banques de
financement et d’investissement et banques de gestion d’actifs.

1.5.4.5/ Banque Islamique :

Le système bancaire islamique est basé sur les préceptes de l’islam, il est organisé
autour de trois principes fondamentaux : Interdiction de fixation de taux d’intérêt ; Partage du
profit ou des pertes résultant d’investissement ; Promotion des investissements productifs,
créateur de richesses et d’emploi.

16 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

Section 02 : Généralité sur les crédits

2.1/Définition du crédit :

« Faire crédit, c’est faire confiance : c’est donner librement la disposition effective et
immédiate d’un bien réel ou d’un pouvoir d’achat , contre la promesse que le même bien , ou
un bien équivalent , vous sera restitué dans un certain délai ; le plus souvent avec
rémunération ou service rendu et du danger couru , danger de perte partielle ou totale que
comporte la nature même de ce service20 »

Cette définition met en exergue :

- Les trois supports du crédit : le temps, la promesse et la confiance ;


- La contrepartie de l’acte de crédit : la rémunération du service rendu et du danger couru ;
- Le risque lié à l’opération de crédit : le danger de perte partielle ou totale.

2.1.1/ Les trois supports du Crédit :

Trois facteurs sous-tendent l’acte de crédit :

2.1.1.1/Le temps :

L’acte de crédit se traduit par un décalage dans le temps de deux prestations :

A/La présentation du préteur


Elle est immédiate et consiste pour le banquier, en une mise à disposition de fonds ou
une prise d’engagements auprès du tiers.
B/La prestation de l’emprunteur

Elle est différée dans le temps. Le créditeur permet au débiteur de différer le paiement
du montant du crédit à une date convenue d’avance.

2.1.1.2/La promesse

Elle traduit l’engagement tacite ou écrit de l’emprunteur de rembourser les fonds


prêtés, à une date ou à partir d’une date plus ou moinséloignée.

20
BOUYACOUB Farouk« l’entreprise et le financement bancaire »Edition Casbah , Alger 2000,p17

17 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

2.1.1.3/ La confiance :

L’acte de crédit repose sur la confiance, dans le respect de l’engagement pris par le
client, mais aussi dans son professionnalisme, dans les capacités techniques et commerciales
de son entreprise et dans la qualité de ses produits.

2.1.2/Définition juridique :

Ainsi, il nous est apparu nécessaire de donner une définition juridique du crédit, tel
qu’elle est donnée par la législation bancaire en vigueur ; nous faisons référence ici à la loi du
14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit qui définit ce dernier à travers son article
N°112 comme « tout acte à titre onéreux par lequel une personne permet de mettre des fonds
à la disposition d’une autre personne et prend, dans l’intérêt de celle-ci, un engagement par
signature tel qu’un aval, un cautionnement ou une garantie ainsi sont assimilées à des
opérations de crédit, des opérations de location assorties d’option d’achat notamment de
crédit-bail ».21

2.1.3/ Définition économique :

Le crédit concerne toute activité de prêt d’argent que ce soit des prêts bancaires ou de
délais de paiement d’un fournisseur à un client.

Le mot crédit vient du latin credere « croire » et repose sur la confiance ; celle que la
banque accorde à l’emprunteur pour obtenir le remboursement du prêt, et surtout « avoir
confiance en l’avenir »22.

2.1.4 / La contrepartie de l’acte de crédit :

« L’objet d’un crédit pour la banque, est la réalisation d’un profit. Elle est une
entreprise qui achète, transforme. Elle utilise de l’argent comme matière première qu’elle
transforme en produits, appelés crédit. Ces produits sont écoulés de sa clientèle à un prix lui
permettant de réaliser un gain. Ce surplus est une nécessité pour assurer son
développement23. »

21
Article N°112, loi du 14 avril 1990 de la législation bancaire relative à la monnaie et au crédit
22
CANDAMINE. G et MONTER. J, « banque et marché financier »Edition Economica, 1998, p20
23
BOUYACOUB Farouk. Op. Cit , p19

18 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

2.2 / Les différents types des crédits :

La banque accorde des crédits aux entreprises soit au titre de financement de


l’exploitation, soit au titre de financement des investissements 24 soit des crédits accordés aux
particuliers.

2.2.1 / Les crédits d’exploitation

Les crédits d’exploitation sont des crédits à court terme destinés au financement
d’exploitation.

Le remboursement de ces crédits, dont la durée est généralement d’une année (elle
peut cependant atteindre deux ans) est assuré par les recettes d’exploitation.

On distingue deux grandes catégories de crédit d’exploitation :

- Crédit d’exploitation global ;


- Crédit d’exploitation spécifique.

2.2.1.1/Les crédits d’exploitation globaux (des crédits par caisse) :

Les crédits d’exploitation globaux servent à financer l’actif circulant du bilan. Quatre
formes de crédits globaux peuvent être distinguées :

- La facilité de caisse ;
- Le découvert ;
- Le crédit de compagne ;
- Le crédit de relais.
A/La facilité de caisse :

« La facilité des caisses permet à une entreprise de pallier à de courts décalages entre ses
dépenses et ses recettes ». Le caractère essentiel de la facilité de caisse et sa courte durée, bien
qu’il peut être accordé pour une année, ce concours se caractérise donc par des utilisations
brèves et successives.

Le banquier est très attentif à l’existence de ces fluctuations car il ne s’agit pas ici d’un
crédit spécialisé dont le remboursement se fait par le décaissement de l’opération financée,
comme c’est le cas pour l’escompte ou encore le financement de stocks.

24
BENHALIMA. Ammour, Op.Cit, P60

19 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

Le montant maximum d’une facilité de caisse dépend du chiffre d’affaires mensuel de


l’entreprise .En général, il représente 60 à70 % de ce chiffre d’affaires.25

B /Le découvert :

Le découvert permet à une entreprise de faire face temporairement à un besoin en fond


de roulement dépassant les possibilités de son fonds de roulement, donc il répond à des
besoins de trésorerie26.

C’est certainement le concours à court terme le plus sollicité et le plus utilisé. Le


recours au découvert bancaire s’explique généralement par une insuffisance momentanée du
fonds de roulement due à un gonflement d’actif circulant et donc à une croissance du besoin
en fonds de roulement. La durée de découvert varie selon l’objet.

Le montant de ce dernier est en fonction du chiffre d’affaire réalisé par l’entreprise, de


sa structure financière, de son activité et de la confiance du banquier en ces dirigeants.

Cette forme de crédit présente divers avantages :

Le découvert est non spécialisé, et mis à la disposition de l’entreprise pour couvrir ses
besoins globaux de financement. C’est un crédit commode et souple car les succès rencontré
par le découvert tiennent de sa grande commodité, son utilisation ne nécessite aucune
manipulation de papier, car tout se traduit par un jeu d’écriture sur le compte. Pour la banque
comme pour l’entreprise, il n’entraine que le minimum des frais généraux. Par ailleurs, il évite
à l’entreprise, les soucis qu’entrainent inévitablement l’établissement et le renouvellement des
billets financiers. Le découvert est la technique de crédit qui assure la meilleure gestion de la
trésorerie et le mieux adapté aux besoins des entreprises qui ne disposent pas des prévisions
de trésorerie régulièrement actualisées.

En contrepartie, le découvert est un crédit couteux, par ailleurs, une entreprise qui fait
recours au découvert doit supporter les agios imputables à ce dernier, et pour la banque cette
forme de concours et plus risquée.

C/Le crédit de compagne ou le crédit saisonnier :

Le crédit de compagne est un concours bancaire destiné à financer un besoin de


trésorerie né d’une activité saisonnière. Le crédit peut durer quelque mois voir la plus grande
25
BOUYACOUB. Farouk, Op.Cit, p234
26
BENHALIMA. Ammour : « pratique des techniques bancaires » Edition Dahlab 1997, p60

20 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

partie de l’année. La raison fondamentale du crédit de compagne est le décalage dans le temps
entre les dépenses de production et des recettes de commercialisation, ce qui entraine pour
l’agent économique concerné un besoin de trésorerie très important pendant une partie du
cycle.27

Parmi les avantages de ce crédit, on peut citer :

C’est un crédit d’exploitation par excellence de l’agriculture : il permet à ses


exploitations ainsi aux entreprises de faire face aux dépenses de stockage, en attendant la
vente de leur produit, comme il permet de financer des activités saisonnières (céréales, vigne,
betterave à sucre…) ou pour l’engraissement des bêtes (crédit d’embouche), il permet aux
éleveurs d’acheter des bêtes maigres, de les engraisser pendant plusieurs mois et de les
revendre ensuite.

Ce crédit est remboursable par les recettes réalisées par la vente de la production, il
est souple et facile pour la banque.

Par contre, l’inconvénient de ce crédit est qu’il est très risqué car la banque ne bénéfice
d’aucune garantie particulière liée au crédit

D/ Le crédit relais :

Le crédit relais est une forme de découvert qui permet d’anticiper une rentrée de fonds
qui doit se produire dans un délai déterminé et pour un montant précis.28

Cette rentrée peut provenir d’une augmentation de capital ou encore de cession d’actifs.

Le crédit relais permet alors à l’entreprise d’utiliser par anticipation les ressources collectées.

Il doit, cependant, toujours être remboursé à la fin des ventes.

Ce type de crédit présente divers avantages :

- Pour le client : le crédit relais permet de combler une insuffisance structurelle de


trésorerie ou payer des dépenses d’investissement en attendant que l’entreprise

27
GUILLON. Jacques : « comment négocier avec ses banquiers » Edition Dunod, 1974, p 100-101
28
PIGET. Patrick : « gestion financier de l’entreprise » Edition Economica , Paris ,1995 P 530

21 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

négocie un emprunt à moyen terme ou procède éventuellement à une augmentation de


capital29 ;
- Le crédit relais est un crédit qui anticipe une rentrée des fonds, qui est une opération
étrangère à l’activité de l’entreprise qui assurera le remboursement de ces crédits ;
- Pour la banque : le crédit relais est un crédit facile, simple et n’entraîne pas des frais
généraux.

L’inconvénient de ce crédit est qu’il est très risqué, car si le bien tarde à être revendu,
le cout en devient très prohibitif, ces « crédits » sont accordés à des taux élevés par
conséquent les entreprises qui ont recours au crédit relais doivent supporter des agios élevés.
2.2.1.2 / Les crédits d’exploitation spécifique :

Les crédits d’exploitations spécifiques sont des crédits qui servent à financer certains
actifs circulants spécifiques, soit les stocks, soit les créances. Les crédits de cette nature les
plus sollicités sont :

- L’avance sur marchandises ;


- L’avance sur marchés ;
- L’escompte commercial ;
- L’avance sur facture ;
- Factoring.

A/L’avance sur marchandises ou stocks :

L’avance sur marchandises consiste à financer un stock et à appréhender une


contrepartie de ce financement des marchandises qui sont remises en gage au créancier.30

Parmi les avantages de ce crédit :

L’entreprises détient la marchandise en stock et demande à son banquier une avance


sur la marchandise, cette avance est garantie par les marchandises qui sera effectuée engage,
soit les locaux de l’entreprise ou ce qui est sûr dans les locaux appartenant à des tiers.

Parmi ses inconvénients la durée de l’utilisation est très courte.

29
POLLANDE-LUC. Bernet, Op.Cit, p112
30
BOUYACOUB. Farouk, Op.Cit, p237

22 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

B/L’avance sur les marchés :

Les marchés publics sont des contrats passés entre l’Etat, les collectivités publiques,
les établissements publics à caractère administratif et les entrepreneurs ou les fournisseurs en
vue de l’exécution de travaux ou la livraison de fournitures.31

- L’avantage que représente ce crédit :

Ces marchés se caractérisent par la certitude de paiement par l’Etat des créances dues
aux entreprises de travaux publics mais en même temps, par la lenteur des règlements de ces
derniers. Par conséquent, la réalisation de tels marchés sont marqués par des déséquilibres
certains entre les recettes et les dépenses engagées par l’entreprise effectuant les travaux.
Ceciamène souvent les entrepreneurs à solliciter le concours des banques sous forme d’avance
garantie par les nantissements de leur marché en faveur de ces derniers. Le financement d’un
marché important nécessite souvent la mise en œuvre de capitaux importants que l’entreprise
réalisatrice doit mobilier.

C/L’escompte commercial

« C’est l’opération par laquelle un banquier met à la disposition du porteur d’un effet
de commerce non échu le montant de cet effet (déduction faite des intérêts et des
commissions) contre le transfert à son profit de la propriété de la créance et de ces
accessoires. »32

L’escompte des effets de commerce présente des risques assez faibles, en raison
notamment :

- De la solidarité de tous les signataires (tireur, tiré, endosseurs) à la condition de


dresser un « porté » en cas de non-paiement ;
- De la possibilité de recueillir sur l’effet lui-même certaines garanties (avals) ;

- De l’obligation de payer le porteur de l’effet, sans que le tiré puisse opposer


d’exceptions telles qu’une livraison non conforme à la commande, la compensation
avec d’autres créances, etc.…. C’est ce que l’on appelle « la règle de l’inopposabilité
des exceptions » ;

31
BOUYACOUB. Farouk, Op.Cit, p237
32
Idem p ,241

23 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

- Du fait que le porteur de l’effet est propriétaire de la créance sur le tiré, même si le
tireur a fait faillite ;
- Du lien entre l’effet de commerce et une opération commerciale déterminée dont le
dénouement permettra de rembourser le porteur de l’effet, c’est-à-dire le banquier.
Les effets de commerce escomptés sont mobilisables sur le marché monétaire, à condition que
ces effets soient « bancables » c’est-à-dire :

- Qu’ils correspondent à des créances commerciales à trois mois d’échéance au plus ;


- Qu’ils portent au moins trois signatures notoirement solvables (la banque d’Algérie
peut écarter certaines signatures) ;
- Qu’ils ne présentent aucune mention limitant la responsabilité des signataires.

Le banquier doit cependant dépister le papier de complaisance et les tirages croisés. Il doit
pour cela prendre des précautions qui l’amènent notamment :

- À fixer, pour chaque entreprise, une ligne d’escompte calculée en fonction de son
chiffre d’affaires et du pourcentage dela clientèle qui règle pour traite ;

- À se réserver le doit de trier les effets et d’en éliminer certains :


- Les signatures sur la solvabilité desquels il a de mauvais renseignements ;
- Les effets de renouvellement lorsqu’ils cachent des traites de complaisance ;
- Les effets dont la durée n’est pas conforme aux usances

D/ L’avance sur facture :

« L’avance sur facture est un crédit par caisse consenti contre remise de factures visées
des administrations ou des entreprises publiques généralement domiciliées aux guichets de la
banque prêteuse ».33

Le montant de l’avance ne dépasse pas, généralement 70% du montant de chaque


facture

E/Factoring ou l’affacturage :

C’est une technique de financement qui fait prendre en charge de manière irrévocable
les créances d’une entreprise, par une société de factoring (le factor)

L’opération est formalisée par deux conditions :

33
BOUYACOUB. Farouk , OP.Cit, p236

24 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

- La signature d’un contrat de factoring entre les parties fixant la rémunération


d’acceptation des factures remises par le client ;
- Le paiement de la créance contre une quittance subrogative amenée à couvrir seul
l’insolvabilité, le facteur demande un dépôt de garantie de la part de l’entreprise.

2.2.2/ Les crédits par signature indirects :

- L’aval ;
- L’acceptation ;
- Les cautions ;
- Le crédit documentaire.

2.2.2.1/L’aval :

L’aval est « l’engagement par lequel un tiers se porte garant du paiement d’un effet.
L’avaliste est tenu de la même manière que celui dont il s’est porté garant ».34
En principe, l’aval indique pour le compte de qui il est donné. A défaut de cette
indication, il est réputé être donné :

- Pour le compte du tireur, s’il s’agit d’une lettre de change ou d’un chèque ;

-Pour le compte du souscripteur, s’il s’agit d’un billet à ordre.

2.2.2.2/ L’acceptation :

Le crédit par acceptation est avant tout un engagement par signature et s’éloigne du
crédit mobilisable qui appartient à la famille des crédits par caisse.

Ce crédit est utilisé beaucoup plus dans le commerce international et permet de


substituer la signature de banquier à celle de son client35.

2.2.2.3/ Le cautionnement :

La caution est une garantie de paiement demandée par le propriétaire. Il peut exiger
qu’un proche solvable ou un organisme s’engage, en cas de défaillance de la part du locataire,
à payer le loyer et les charges. En cas de dettes, cette caution permet au propriétaire de

34
BOUYACOUB. Farouk , OP.Cit p249
35
BENHALIMA, Ammour , Op. Cit , p120-121

25 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

réclamer le paiement à la personne ou à l’organisme qui a cautionné le locataire. Il sécurise


ainsi le paiement des loyers. L’acte de caution doit être annexé au bail.

2.2.2.4/ Le crédit documentaire :

C’est sans doute la forme du crédit la plus importante et la plus répandue en matière de
commerce international.

« C’est l’acte par lequel une banque s’engage, pour le compte de son mandant à payer
au bénéficiaire un montant déterminé en une monnaie convenue, si ce dernier présente, dans
les délais fixé, les document prescrits ».36

2.2.3/Les crédits aux particuliers :

2.2.3.1/Crédit à la consommation

Il existe deux grandes familles de crédits à la consommation : les crédits affectés et les
non affectés.37

- Les crédits affectés : financent un bien déterminé (l’achat d’une voiture neuve, d’un
produit électroménager) avec un taux fixe et un échéancier au bout duquel la dette est
apurée.
- Les crédits non affectés : se partageant entre les prêts personnels et le crédit revolving.
- Les prêts personnels sont destinés au financement de projets au montant indéterminé à
l’avance, comme des travaux ou un mariage, à taux fixe sur une durée déterminée.
- Crédit revolving, appelé aussi « réserve d’argent », est un produit plus complexe qui
sert d’outil de gestion de trésorerie à un ménage. C’est celui qui conduit le plus au
« mal endettement » c’est-à-dire qui ampute le niveau de vie de manière durable.

2.2.3.2/ Crédit immobilier :

« Le créditimmobilier est un prêt octroyé par une banque aux particuliers et aux
entreprises et est destiné à financer une opération immobilière (acquisition, construction
travaux….) ; le logement peut être affecté à une résidence principale, secondaire ou à un
investissement locatif. Les établissements prêteurs prennent, généralement une

36
BOUYACOUB. Farouk, Op. Cit,p 263
37
BRUNO Moschetto « le crédit à la consommation » Edition Puf, Paris, 1992, p05 ,06

26 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

hypothèque sur le bien acheté, se protégeant ainsi contre le non remboursement du


prêt ».38

2.3/ Objet du crédit bancaire :

Le domaine du crédit est extrêmement vaste. Il s’étale dans le temps, s’étend à


toute sorte d’activité, répond aux multiples besoins économiques. On peut expliquer le
crédit en fonction du besoin auquel il répond comme par exemple, le crédit qui est accordé
à l’entreprise pour alimenter sa trésorerie et lui donner les moyens d’assurer normalement
son cycle d’exploitation ou bien qui finance des investissements, un nouveau bâtiment,
etc.

38
PHILIPPE. N « banque et banque centrale dans la zone euro » 1er Edition, de bock université, Bruxelles, 2004
p50

27 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

Section 03 : Généralités sur l’investissement

Nous avons donné d’une manière générale les principales visions sur l’investissement.

3.1/Définition d’un investissement

L’investissement est une opération réalisée par les agents économiques afin d’obtenir
des biens de production (machines, bâtiment…). Pour l’entreprise, l’investissement est une
dépense destinée à maintenir ou accroitre son potentiel productif. Il ne faut donc pas
confondre un investissement et une consommation intermédiaire39.

Ainsi, l’investissement pour l’entreprise est une opération entrainant une affectation de
ressources pour un projet industriel ou financier dans l’espoir de créer une nouvelle valeur,
d’en retirer des flux de liquidité sur un certain nombre de périodes afin d’enrichir l’entreprise.
La notion de l’investissement est vaste.

3.1.1/ Définition économique de l’investissement

L’investissement est la réalisation ou l’acquisition d’un capital fixe, c’est--dire une


accumulation de facteur physique, principalement de production et de commercialisation. Ces
actifs augmentant le potentiel économique de l’entreprise et contribuent à son fonctionnement
sur plusieurs cycles de production successifs.40

3.1.2/Définition financier d’investissement

L’investissement s’analyse comme l’affectation de monnaie, l’acquisition d’actif


industriel ou financier. C’est une décision d’immobilisation des capitaux, c’est--dire engager
une dépense immédiate dans le but d’en réaliser un gain sur plusieurs périodes successives. 41

3.1.3/Définition comptable de l’investissement

Cette notion est rattachée à l’affectation de la dépense aux rubriques de l’actif


immobilisé, ces immobilisations sont des éléments soumis la procédure de l’amortissement et
choisis par rapportà la durée des effets des actions engagées.

39
CAPUL Jean-Yves « l’économie et les sciences sociale A a Z » ,Edition Paris, France, 2004 p 164
40
CONSO. Pierre et HEMICI. Farouk « gestion financier de l’entreprise »10eme Edition Paris, France, 2002,
P372
41
CONSO. Pierre et HEMICI. Farouk « OP.Cit » 372

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Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

3.2/ Les différents types investissements :

3.2.1/L’investissement matériel

L’investissement matériel correspond à la création ou à l’acquisition de biens de


production durables .On peut distinguer trois formes d’investissement matériel en fonction de
l’objectif de l’entreprise quand elle investit.42

3.2.1.1/L’investissement de remplacement

C’est l’acquisition de biens de production qui sont les même que les anciens

L’objectif est de remplacer les biens usés ou obsolètes. L’entreprise effectue dans ce
cas, un investissement de remplacement (ou de renouvellement).43

3.2.1.2/L’investissement de productivité :

Si l’entreprise veut améliorer sa productivité (qui est son efficacité mesurée par le
rapport entre la production obtenue et les facteurs de production mis en œuvre pour l’obtenir),
on dira qu’elle effectue un investissement de productivité ou de modernisation.44

3.2.1.3/L’investissement de capacité :

Si l’entrepreneur cherche simplement à augmenter son volume de production, on dira


qu’il réalise un investissement de capacité. L’achat d’une nouvelle machine lui permettra de
produire tout simplement plus. Si la demande que lui adressent ses clients augmente et si les
machines à coudre dont il dispose fonctionnent déjà à plein rendement, il va devoir en acheter
d’autres pour accroitre le nombre de pièces confectionnées. Il y aura une hausse de son capital
fixe. On dit également qu’il y aura augmentation de son parc productif.45

42
BOLUSSET. Carole « l’investissement »Edition Bréal, 2007, p13
43
Idem ,p14
44
Idem.
45
BOLUSSET. Carole « Op.Cit » p15

29 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

3.2.2/ L’investissement immatériel :

L’investissement immatériel peut être défini comme « toute dépense destinée à


produire des effets pendant plus d’un an et ne se concrétisant pas sous la forme d’un bien
physique » .Il existe cinq types d’investissements immatériels :46

3.2.2.1/ Recherche-développement et innovation :

L’investissement dans le domaine de la recherche-développement et innovation


concerne l’ensemble des travaux effectués par l’entreprise dans le but d’accroitre les
connaissances scientifiques et techniques de la ressource humaine dont elle dispose.

L’entreprise utilise aussi les résultats aboutis pour apporter des modifications aux
produits ou créer de nouveaux produits.

3.2.2.2/Les dépenses de formation :

L’entreprise a besoin d’un personnel formé. Ceci explique les dépenses engagées dans
le recrutement, la formation, l’intégration et le perfectionnement des ressources humaines.

L’objectif est d’assurer la maitrise de tâches et répondre par conséquent, aux besoins
de l’entreprise en ressources humaines compétentes.

3.2.2.3/Les achats de logiciels :

Comme dans tous les domaines, les entreprises sont tenues d’informatiser leurs
informations en utilisant des matériels et logiciels informatiques.

Selon C. bolusset (2007), les entreprises sont tenues de faire un gros effort
d’investissement non seulement en matériel informatique mais aussi en logiciels afin de
suivre le mouvement toujours rapide des modifications liées aux applications informatiques. 47

3.2.2.4/Les actions commerciales :

Les actions commerciales comportent, entre autres, les actions de publicité-marketing.


L’action commerciale rassemble toutes les dépenses liées à la politique de vente.

Selon C Bolusset (2007) « il s’agit des dépenses qui permettent à l’entreprise de


renforcer son potentiel commercial grâce à :

46
Carole Bolusset « l’investissement », Bréal, 2007, p16
47
Carole Bolusset «Op.Cit », p16

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Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

- Des études de marché ;


- L’anticipation des besoins ;
- D’es actions de communication et de promotion ;
- L’implantation commerciale.48

3.3/ Caractéristiques des investissements

3.3.1/ Les dépenses d’investissement :

Ils représentent le capital investi une ou plusieurs fois suivant la nature et la durée de
vie de l’investissement. La capitale investie est mesurée par les dépenses d’acquisition et de
construction y compris les dépenses annexes d’études préalables et d’essais ainsi que de tous
les frais accessoires.

Les dépenses d’investissement comprennent l’ensemble des couts afférents à la


réalisation de l’investissement. L’optique ici est strictement financière et non comptable.

Toutes ces dépenses sont retenues pour leurs montants hors taxes (sauf évidement si la
TVA ne peut être récupérée).49

3.3.2/Les recettes nettes (Cash-flows net) :

On attend de la mise en œuvre d’un investissement un excèdent des recettes sur les
dépenses qui peuvent être rattachées à cet investissement. Il faut donc entendre ici par cash-
flow le solde des encaissements et des décaissements qui interviennent pendant l’exploitation
de l’investissement.

Ces rentrées d’argent ou économies sont, traditionnellement, désignées par le terme de


« cash-flow ».50

Cash-flow = résultat net de l’exercice + dotations aux amortissements

48
Carole Bolusset «Op.Cit »,P18
49
AMELON. J.L « l’essentiel à connaitre en gestion financière »Edition Maxima, 2002, p209
50
BARREAU. J, DELAHAYE.J « gestion financière » Edition Dunod, Paris 2000, p 322

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Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

3.3.3/La durée de vie

La durée de vie d’un investissement « est la période durant laquelle on peut en attendre
des cash-flows nets, c’est un paramètre important pour les investissements dont la durée de
vie est moyenne, cette durée de vie économique peut être appréciée en fonction de l’usure
(durée de vie technique) et de la nature d’investissement qui peut être touché plus ou moins
rapidement par l’obsolescence. En revanche, pour les projets importants dont la durée de vie
est longue, le choix de la période est plus délicat ».51

3.3.4/ La valeur résiduelle de l’investissement (VRI) :

À l’issue de l’utilisation normale des investissements, certains ont encore une valeur
vénale résiduelle.

La prévision de cette valeur dépend de la durée de vie du projet. A la fin de sa durée


d’utilisation, « le bien » objet de l’investissement peut être cédé comme il est alors totalement
amorti, le produit de la cession constitue une plus-value généralement inférieure au total des
investissements pratiqués.

Le produit de la cession net d’importance doit être ajouté au dernier cash-flow.52

3.4/Les organismes d’Etat de soutien et de la promotion de l’investissement

En Algérie, c’est l’ensemble des agences nationales qui essayent de trouver des
solutions socioéconomiques par la création des organismes nationaux de promotion
d’investissement.

3.4.1/ Agence Nationale du Développement de l’Investissement (ANDI)

L’ANDI a pour mission principale le développement et le suivi des investissements. Elle


vise à faciliter l’accomplissement des formalités administratives au lancement des projets
de créations d’entreprise grâce à un guichet unique opérationnel. Parmi ces missions, on
trouve :

- L’assurance de la promotion du développement et le suivi des investissements


nationaux et étrangers ;

- L’octroi des avantages liés à l’investissement dans le cadre du dispositif en vigueur ;

51
CONOS. P « gestion financière »7 eme,Edition , DUNOD , paris 1985 p423
52
LASARY, « évaluation et financement de projets »édition Distribution « El dar El Othmania »,2007 , p70

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Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

- L’assurance de respect des engagements souscrits par les investisseurs durant la phase
d’exonération ;
- La gestion des fonds d’appui l’investissement ;
- Identification des obstacles qui entravent la réalisation des investissements propres
aux autorités concernant les mesures organisation.
3.4.2/Agence Nationale de Gestion du Micro Crédit (ANGMC)

ANGMC créée par le décret exécutif n04/14 du 22 janvier 2004, il représente un outil
de lutte contre le chômage et la précarité visant le développement des capacités individuelles
des personnes à auto entreprendre leur propre activité.

3.4.3/ La Caisse Nationale d’Assurance Chômage(CNAC)

En mai 1994, un décret législatif institue l’assurance chômage en faveur des salariés
susceptibles de perdre leur emploi de façon involontaire et pour raison économique, le mode
de financement dans cette agence est triangulaire et se compose de :

- 70% de crédit bancaire ;


- 20% ou 25 prêt non rémunéré CNAC ;
- 5% ou 10% d’apport personnel.
3.4.4/Agence Nationale pour le Soutien de l’Emploi des Jeunes(ANSEJ)

Est une agence de gouvernement d’aide la création d’entreprise présent sur l’ensemble
du territoire algérien à travers un réseau de 53 antennes, l’ANSEJ est devenue opérationnelle
depuis le deuxième semestre 1997 ; l’agence pour le soutien de l’emploi des jeunes est un
acteur incontournable du développement économique local en Algérie.

3.5/L’entreprise

3.5.1/Définition de l’entreprise

Selon HADJ SADOUK Tahar, « Il y a ENTREPRISE à partir du moment où un


individu ou un groupe d’individus disposent du capital monétaire nécessaire, accepte le risque
dans un projet économique, et ce dans le but de rendre maximale la différence entre les
sommes payées et les sommes encaissées. »53

53
HADJ SADOUK Tahar, Op.Cit, p04

33 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

Selon CAPUL Jean-Yves, « Une unité de production qui vend ses produits sur un
marché. Elle produit donc des biens et des services marchands. Une banque, une clinique, une
exploitation agricole, une boucherie, une cabine de chirurgien-dentiste sont ainsi des
entreprises. Il existe de nombreuses structures juridiques pour les entreprises déterminant,
pour chacune d’elles, la réparation de la propriété et des pouvoirs de direction. La principale
distinction concerne les entreprises individuelles et les sociétés. »54

3-5-2/ Les typologies de l’entreprise

En nous basant sur les définitions de l’entreprise avancées précédemment, nous


pouvons classer les différents types d’entreprises selon plusieurs critères : économiques,
juridiques…etc.

3.5.2.1/ Classification selon les critères économiques

Dans ce type, les entreprises sont classées économiquement selon la taille et la nature
d’activité.

A/Classification selon la taille (dimension) des entreprises :

La taille de l’entreprise est un critère fondamental, selon ce type de classification on se


base sur quelques indicateurs tels que le nombre d’employés, le chiffre d’affaires, les capitaux
propres, …etc. 55 On distingue :

- Les grandes entreprises : qui ont un effectif dépassant 500 personnes et qui
réalisent des chiffres d’affaires en milliards d’unités monétaires ;
- Les PME : Catégorie particulièrement hétérogène qui regroupe les petites et
moyennes entreprises allant de quelques salariés jusqu’à 500 personnes ;
- Les TPE : Très petites entreprises (pas ou très peu de salariés) qui sont
nombreuses et connaissent des problèmes de gestion spécifiques.

54
CAPUL Jean-Yves « l’économie et la science de A à Z » Edition Haltiere, Paris, France, 2005,p125
55
CHANTEL. B, MARTINE.P « économie et gestion de l’entreprise » 4eme Edition France 2006, p14

34 |
Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

B/ Classification selon la nature d’activité :

Dans ce type de classification, on peut distinguer56 :

- Les entreprises industrielles ;


- Les entreprises commerciales ;
- Les entreprises des services.
La nature d’activité définit aussi le processus technologique, l’importance du capital
économique, la forme du marché, le cycle économique. Cette classification rappellera sans
cesse qu’il faut toujours relativiser l’analyse de la fonction d’entreprise selon la nature
d’activité.

3.5.2.2/ La classification selon les critères juridiques :

Selon ce critère, les entreprises sont classées en deux (02) secteurs essentiels ; le
secteur public et le secteur privé.

A/ L’entreprise privée :

Comme son nom l’indique, c’est une entreprise qui appartient au privé dont on trouve
des entreprises individuelles, EURL, SARL et des entreprises en sociétés c’est--dire SPA et
d’autres.

B/L’entreprise publique :

Le capital de ce type d’entreprise revient à l’Etat, donc c’est l’Etat qui investit, qui
gère et c’est à lui d’encaisser les gains ou de supporter les pertes.

De plus, il existe des entreprises mixtes constitues des deux parties (Publique et privée).

3.5.3/L’importance des investissements pour les entreprises :

L’entreprise est une entité dont la fonction est de produire les biens et les services,
pour cela elle a besoin de l’investissement car elle le considère comme une décision
importante pour les raisons suivantes :

- Il constitue le moteur unique de croissance et de survie ;

56
CONSO. Pierre, Op.Cit, p16

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Chapitre 01 : Notions de base sur les banques, les crédits et l’investissement

- Détermine les ressources importantes et la notion d’inflation ;


- Il s’agit souvent d’un engagement moyen et de long terme irréversible ;
- Donner l’image de la marque de l’entreprise en raison de l’influence de
l’environnement économique et financier.
Des techniques de financement à moyen et long terme, permettront à celle-ci
d’acquérir des moyens de production qui seront une source de bénéfice pour l’entreprise. Les
bénéfices générés assureront ainsi le remboursement des capitaux prêtés par la banque. La
durée de financement sera fonction de l’importance de l’investissement projet, et aussi et
surtout de la rentabilité de l’entreprise. Une entreprise défaillante par exemple ne pourra pas
être à la hauteur d’honorer ses engagements vis-vis de la banque.

Conclusion :

La banque a un rôle important dans la croissance économique et cela vu son rôle qui
consiste en l’octroi des crédits pour les agents économiques afin de réaliser leurs projets. Les
crédits sont parmi les principales ressources des banques et le moteur de la création
monétaire.

Les crédits destinés aux agents économiques notamment le crédit d’investissement qui
permet la relance des projets d’investissements sert à générer de nouvelles sources pour la
banque en contrepartie de la satisfaction des besoins des agents économiques.

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Chapitre 02 :
Crédit
d’investissement, les
risques liés et les
garanties bancaires
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Introduction

Dans le monde actuel, le crédit représente le moyen de financement majeur des agents
économiques, puisque c’est le levier essentiel de toute opération liée à l’investissement et
donc la réalisation des gains, et sans lui les entreprises vont se trouver incapables de se
développer.

L’objet du crédit est donc de fournir aux entreprises des capitaux ou des liquidités dont
elles ont besoin pour une durée déterminée. La durée des prêts accordés aux entreprises, peut-
être à court terme (inférieur à deux ans), à moyen terme (deux ans à sept ans) et à long terme
(supérieur à sept ans).

Pour mesurer la capacité de remboursement du client, la banque exige à chaque


sollicitation de crédit la constitution d’un dossier plus ou moins étoffé lui permettant de
connaitre le demandeur de crédit et ses intentions futures.

Une demande de crédit présentée par l’entreprise donne lieu à la mise en place d’une
procédure assez longue, commençant par la constitution du dossier et s’achevant par la
décision finale, en passant par l’étude de tous les paramètres permettant d’évaluer les risques
et de déterminer les besoins réels.

S’il s’agit d’un crédit finançant un investissement, l’analyse porte particulièrement sur
les perspectives de développement de l’entreprise à la suite d’un programme
d’investissement.

Le Banquier cherche donc à apprécier la capacité de remboursement de l’entreprise en


se basant sur les cash-flows prévisionnels.

L’analyse se consacre tout particulièrement à la rentabilité du projet et de l’entreprise,


son marché et ses produits.

Ce deuxième chapitre est subdivisé en trois sections : la première comprendra la


définition et les types de crédit d’investissement, la deuxième se déroule sur le montage et
l’étude d’un dossier de crédit d’investissement, et une dernière sur les risques encourus et les
garanties.

37 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Section01 : Définition et typologie des crédits d’investissement

Dans cette section, on va essayer de définir ce qu’est un crédit d’investissement et ses


types.

1.1/ Définition de crédit d’investissement :

Les crédit d’investissements sont destinés à financier la partie haute du bilan , les
immobilisations et les outils de travail de l’entreprise , le remboursement de ces crédits est
assuré par des bénéfices dégagés par celles-ci.

Les crédits d’investissements se subdivisent en crédit à moyen terme et en crédit à


long terme. Il existe une autre forme de crédit permettant à l’entreprise de financer ses
investissements, c’est le crédit-bail ou « «leasing »

1.2/ Les typologies de crédit d’investissement :

Ces crédits sont des concours directs c'est-à-dire utilisables par le débit d’un compte,
leur durée de remboursement est au minimum de deux (02) ans. Ils peuvent être accordés à
long ou à moyen terme (CMLT). Parmi ces types de crédit d’investissement , on trouve
essentiellement les crédits suivants :

1.2.1/ Les crédits à moyen terme (CMT) :

« Le crédit à moyen terme d’investissement s’inscrit dans la fourchette de deux ans à sept
ans en termes de temps. Il est essentiellement accordé pour l’acquisition de biens
d’équipement amortissables entre huit et dix ans. »

Ce type de crédit permet, en fait, de financer non seulement le matériel et l’outillage, mais
aussi certaines constructions de faible cout dont ont besoin les sociétés industrielles.

L’octroi d’un crédit à moyen terme entraine le paiement de commissions d’engagements


au banquier, tandis que les intérêts sur le crédit ne sont décomptés qu’au fur et à mesure de
son utilisation.

Le crédit à moyen terme est généralement distribué par les banques de dépôts, les banques
d’affaires ou encore les banques de crédits à moyen et long terme.

38 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Dans notre pays, ce sont actuellement les banques de dépôts qui octroient des crédits à
moyen terme. Elles le font sur des ressources constituées en grande partie de dépôts à vue 1.

1.2.1.1/ Le crédit à moyen terme réescomptable :

Pour pouvoir financer des opérations de crédit d’une durée relativement longue avec
des dépôts essentiellement à court terme, il faut résoudre un double problème : celui de
donner aux banques de dépôts la possibilité de réescompter leurs crédits à moyen terme
auprès de la Banque d’Algérie tout en évitant que ce type de crédit n’entraine un recours trop
systématique aux ressources de l’Institut d’Emission et ne pèse donc exagérément sur la
monnaie2.

1.2.1.2/ Le crédit à moyen terme mobilisable :

Ce type de crédit devrait logiquement se substituer au crédit à moyen terme


réescomptable.

Pour récupérer la trésorerie engagée dans une opération de crédit à moyen terme, la
banque pourrait mobiliser sa créance sur le Marché Monétaire. Mais cette possibilité n’existe
pas encore en Algérie.

En France, cette mobilisation se fait par le biais d’une institution spécialisée, le Crédit
National, chargé de donner un accord prêtable, après étude d’un dossier complet déposé
auprès de ses services par la banque du demandeur. Cette institution permet d’autre part aux
pouvoirs publics d’orienter la distribution du crédit sur le plan économique3.

1.2.1.3/ Le crédit à moyen terme direct :

Le crédit à moyen terme est dit direct lorsqu’il est nourri par la banque sur sa propre
trésorerie.

Les billets à ordre créés en représentation d’un tel crédit deviennent des
reconnaissances de dettes et non des instruments de réescompte ou de mobilisation 4

1
BOUYACOUB. Farouk, Op.Cit, p252.
2
Idem.
3
Idem, pp 252-253
4
BOUYACOUB Farouk, Op.Cit, p253.

39 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

1.2.2/ Les crédits à long terme (CLT) :

Le crédit à long terme s’inscrit dans la fourchette huit (08) ans/ vingt ans. Il finance
des immobilisations lourdes, notamment des constructions.

Les crédits à long terme se distribuent généralement sous forme de prêts mis
intégralement à la disposition des emprunteurs par des établissements spécialisés : banque
d’affaires, banques de crédits à moyen et long terme, etc.… Le long terme est financé
essentiellement sur des ressources d’emprunts, provenant notamment d’émissions
obligataires5.

1.2.3/ Le crédit-bail ou leasing :

Le mot crédit-bail est en anglais « Leasing » et en arabe « IDJAR ». Ces termes


représentent des appellations différentes pour une même réalité économique : Mettre à la
disposition des investisseurs des biens moyennant le versement des loyers pour une durée
irrévocable. Le crédit-bail est souvent présenté d’une façon un peu réductrice comme « la
traduction française de leasing, on peut définir le crédit-bail commeune technique de
financement d’une immobilisation par laquelle une banque ou une société financière acquiert
un meuble ou immeuble pour le louer à une entreprise. Cette dernière ayant la possibilité de
racheter le bien loué pour une valeur résiduelle faible en fin du contrat »6 ; le crédit a des
avantages et des inconvénients, on citera :

1.2.3.1/ Les avantages :

- Le bailleur étant propriétaire du bien loué jusqu’à la réalisation éventuelle de la vente,


il est moins vulnérable qu’un créancier gagiste ;
- Le locataire (tout comme le bailleur) ne peut mettre fin au contrat durant la période de
location. Le banquier sera donc assuré de toucher sa rémunération (sauf défaillance du
locataire) ;
- L’entreprise trouve dans cette opération un financement intégral du bien ; d’ailleurs
aucun apport initial n’est exigé.

5
BOUYACOUB Farouk, Op.Cit, p253.
6
LUE bernet, « Principe de technique bancaire », Paris, France, 2007, P257

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Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

1.2.3.2/Les inconvénients :

- Dans le cas où le locataire serait défaillant, la revente du bien loué ne lui assurera pas
forcément une couverture totale de la perte subie ;
- Les biens loués peuvent être difficiles à récupérer, surtout s’ils ont été détruits ou
détériorés ;
- Toujours dans le cas de défaillance du débiteur, le bailleur risque de voir le bien
financé tomber en désuétude à cause une évolution technologique rapide. Ce cas est
particulièrement fréquent dans le cas de biens informatiques ;
- Le coût du crédit-bail est souvent très élevé, ce qui le rend difficile d’accès aux petites
entreprises.

Le crédit-bail adossé appelé aussi le crédit-bail fournisseur qui est l’opération par
laquelle une entreprise vend le matériel qu’elle fabrique à une société de leasing qui laisse à
sa disposition dans le cadre d’un contrat de crédit-bail.

1.2.4-Crédit d’investissement spécifique

Les crédits spéciaux sont des crédits d’investissement qui s’inscrivent dans le cadre
d’un programme de développement tracé par les autorités gouvernementales, parmi ces
crédits, nous citons :

1.2.4.1/ Crédit à l’emploi de jeunes :

Les crédits à l’emploi de jeunes sont des concours à moyen terme qui entrent dans le
cadre du dispositif de soutien à l’emploi des jeunes adopté et réglementé par le décret
présidentiel N. 96/234 du 02 juillet 1996 et les décrets exécutifs N. 96/296 et N. 96/297 du 08
septembre 1996. Ces concours ont pour objet le financement de création d’entreprises par les
jeunes investisseurs. Ce crédit fait bénéficier les jeunes entreprises inscrites à l’ANSEJ, d’une
structure de financement préférentielle sensée leur donner les moyens financiers les plus
favorables pour réussir leurs projets. La durée de ce crédit varie entre trois (03) ans et cinq
(05) ans avec un différé de paiement allant de six (06) mois à vingt-quatre (24) mois.

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Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

1.2.4.2/ Les crédits aux anciens moudjahidines et enfants de chouhadas :

Les projets d’investissements présentés par les moudjahidines et enfants de chouhadas,


sont financés par la banque, ils bénéficient d’une bonification du taux d’intérêt bancaire de
50%. Ainsi, le bénéficiaire du crédit supportera 50% de taux d’intérêt bancaire et le trésor
public prendra en charge les 50% restants, les projets éligibles à cette bonification concernant
la création ou l’extension des entreprises à caractère commercial, industriel, agricole et de
service.

1.2.4.3/ Le crédit chômeurs :


Est un crédit à court terme qui entre dans le cadre du dispositif de soutien à la création
d’activité par les chômeurs promoteurs âgés de 35 à 50 ans, adopté et réglementé par le décret
présidentiel N.03/514 du 30 décembre 2003, certains des projets d’intérêtéconomique
présentant une fiabilité et une rentabilité peuvent assurer leremboursement des concours
pourront faire l’objet d’un financement bancaire. La durée de crédit est entre trois (03) à cinq
(05) ans avec un différé allant de six (06) mois à une année lorsque l’activité le nécessite. Le
concours accordé par la banque varie entre deux(02) millions et cinq (05) millions de dinars
pour un financement à hauteur de70% maximum du coût global du projet présenté.

1.3/ Les caractéristiques d’un crédit d’investissement :

Le crédit d’investissement est la base de la création des banques et leurs


développements, nous pouvons affirmer que l’art du banquier consiste à faire confiance et
inspirer la confiance de ses clients et déposants, il étudie les risques. Les crédits se
caractérisent par la confiance, la durée, le risque et la rémunération qui sont définis comme
suit :

1.3.1- La durée :
Elle représente un décalage plus ou moins important entre la fourniture du crédit et son
remboursement. Le critère. « Temps » permet de distinguer entre crédit à court terme, moyen
et long terme pour une durée généralement entre deux (02) ans et vingt(20) ans, pour un
volume de crédit d’investissement inférieur ou égal à 70% du montant de l’investissement.

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Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

1.3.2- La confiance :
En matière de confiance, aussi bien qu’il soit possible au travers de la situation
passéed’une entreprise de porter un premier jugement sur sa valeur intrinsèque et sur celle de
ses dirigeants, c’est seulement avec le temps que le banquier sera véritablement fixé sur la
solidité de l’affaire ainsi que sur la compétence et la moralité de ceux qui la dirigent. C’est un
élément qui détermine toutes les manifestations de crédit qui naissent à l’occasion des
nombreux actes de la vie courante. Elle est nécessaire au long développement, elle est liée
étroitement à la notion de risque.

1.3.3/ Le risque :
L’expérience a maintes fois démontré qu’il n’y a pas de crédit totalement exempt de
risques, quelles que soient les garanties dont il est assorti. Le risque est pratiquement
inséparable du crédit, le banquier doit donc toujours craindre que son portefeuille ne soit pas
mobilisable auprès d’institut d’émission ou que son débiteur ne puisse faire face à ses
obligations dans les délais prévus. Les deux principaux risques sont :

1.3.3.1/ Le risque d’immobilisation :


Il est propre à la banque parce qu’elle est liée à la qualité de gestion des opérations de
la clientèle, de la trésorerie, des ressources et des emplois de la banque.
1.3.3.2/ Le risque de non remboursement :
Ce risque des crédits trouve quant à lui ses origines principalement dans le risque de
l’entreprise, qui est l’émanation des différents risques.

1.3.4/ Le taux d’intérêt


Certains prêts permettent de choisir entre différentes formes de taux d’intérêt, il existe
deux (02) formes de taux :

- Le taux fixe : Le taux d’intérêt est déterminé à la signature sur le contrat. Ce dernier
reste inchangé pendant la durée.
- Le taux variable : Il varie proportionnellement à un indice ou un taux de référence.

43 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Section 02 : Montage et étude d’un dossier de crédit d’investissement

Dans le cadre de l’obtention de différentes informations relatives au demandeur de


crédit, leurs consultations, ainsi que leurs actualisations, il est nécessaire de constituer un
dossier de crédit. Ce dernier aura pour but de mettre en évidence tous les risques potentiels
que comporte la relation entre le banquier et le demandeur du crédit ainsi que son
éclaircissement dont le but d’offrir des conditions de financements optimales.

2.1. Montage du dossier de crédit d’investissement :

Chaque demandeur de crédit d’investissement se trouve dans l’obligation de fournir un


dossier présenté en trois (3) exemplaires, le chargé de clientèle s’assure que le crédit sollicité
rentre dans le cadre des activités finançables par la banque et vérifie qu’il contient l’ensemble
des documents exigé à savoir7:

2.1.1- Demande d’étude d’un dossier de Crédit d’Investissement

Plusieurs documents sont exigés pour une demande d’un crédit d’investissement :

2.1.1.1/ Demande manuscrite : Cette demande sera signée par le gérant ou toutes autres
personnes mandatées en indiquant :

- La date d’introduction ;
- L’identification de la relation (raison sociale et siège social) ;
- L’activité principale ;
- L’objet de la demande de crédit ;
- Le montant et la durée des concours sollicités ;
- L’estimation de garanties proposées (estimation du client).

2.1.1.2/ Les documents administratifs et juridiques : Les documents administratifs et


juridiques sont8 :

- Copie dument légalisée des statuts (pour les personnes morales) ;


- Procès-Verbal (PV) de délibération désignant et autorisant le gestionnaire à
contracter des emprunts ;

7
Décision Réglementaire d’Approbation, la CNEP/Banque
8
Idem

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Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

- Copie dument légalisée du registre de commerce ou tous autres documents


justifiant l’autorisation d’exercice de l’activité projetée ou exercée (agrément,
autorisation d’exploitation, carte fellah, carte d’artisan, etc.);
- Copie dument légalisée de l’acte de propriété, de concession ou de bail de location
des locaux professionnels ;
- Copie dument légalisée du (Bulletin Officiel des Annonces Légales)BOAL.

2.1.1.3/ Les documents comptables et fiscaux : Les documents comptables et fiscaux sont9 :

- Bilan Tableau de Compte de Résultat (TCR) des trois (03) derniers exercices ;
- Rapport du commissaire aux comptes pour les entreprises concernées ;
- Bilan et TCR prévisionnels ;
- Plan de financement et/ou de trésorerie ;
- Situation fiscale et parafiscale récente.

2.1.1.4/ Les documents économiques et financiers : Les documents économiques et


financiers sont10 :

- Etude technico-économique (pour les demandes d’investissements);


- Facture pro forma, devis, contrats des équipements à acquérir ;
- Plan de charges, carnet de commandes, contrats et conventions.

2.1.2- L’étude technico-économique du projet d’investissement

L’étude de faisabilité technico-économique d’un projet et l’estimation prévisionnelle


de sa rentabilité constituent un outil indispensable pour pouvoir 11:

- En définir les principaux paramètres commerciaux (marchés cible) ;


- Objectifs quantitatifs par segment, tarifs, canaux de distribution), techniques
(choix technologiques, dimensionnement, planification) etfinanciers (couts
d’investissement, mode de financement) ;
- Comparer sur des bases rationnelles et chiffrées les solutions alternatives ;

9
Décision Réglementaire d’Approbation, la CNEP/Banque
10
Idem.
11
Idem

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Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

- Prendre la décision ou non de financer le projet ou en définir la planification dans


le temps.

2.1.2.1/ L’identification du promoteur

L’entreprise que le promoteur projette de réaliser peut-être une affaire personnelle, il


peut s’agir alors de donner un maximum d’informations sur le promoteur, et notamment sur
son passé et ses aptitudes professionnelles, ses compétences, ses relations antérieures avec
labanque et ses relations éventuelles avec d’autres banques. Le banquier s’efforce d’obtenir
unmaximum d’informations sur d’autres entreprises qui appartiennent, également, au
promoteurou dans lesquelles il a des participations.

Le banquier, doit notamment vérifier sur la base des statuts (de l’entreprise à
financer)qui lui sont remis, sa date de création, sa forme juridique, sa raison et son objet
social,l’adresse de son siège social, son capital social et sa répartition. Il s’assure que
l’entreprise a été inscrite au registre de commerce et que les personnes habilitées à engager la
société sont bien ses interlocuteurs. Il recueille, ensuite, des informations complètes et
précises sur le promoteur ou les principaux promoteurs.

S’il s’agit d’une extension d’activités ou d’une modernisation, il recueille un


maximum d’informations sur les activités antérieures de l’affaire. Après avoir reconstitué
l’historique de sa création, il s’intéresse aux moyens de production existants, à ses activités et
aux produits mis sur le marché, à la situation et à la santé financière de l’entreprise12.

2.1.2.2/ L’identification du projet

C’est la présentation du projet selon le cadre dans lequel il s’inscrit, sa finalité et ses
principales spécificités. Ces informations sont relatives aux éléments suivants 13:

- Présentation générale du promoteur, ses qualifications et éventuellement son


expérience dans le domaine ;
- Le lieu d’implantation du projet car c’est un point qui influence sur la distribution
et la commercialisation du produit ;

12
Décision Réglementaire d’Approbation, la CNEP/Banque
13
Idem

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Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

- L’impact du projet sur l’environnement et sur le plan social et économique


(création d’emplois, possibilités d’exportation ou de substitution aux
amortissements).

2.1.2.3/ L’étude du marché

C’est sans doute à ce niveau du montage et de l’étude du dossier que la démarche


dupromoteur et celle du banquier se rapprochent le plus. L’un et l’autre font de l’étude du
marché un élément fondamental, car c’est de cette étude que dépend la décision d’investir
oude ne pas investir. Comme l’a fait avant lui le promoteur le banquier détermine, lui aussi,
lemarché global théorique, apprécie la part du marché local visée par l’entreprise et examine
lespossibilités d’exportations. Il met en évidence les caractéristiques de la demande : volume
etprévisions d’évolution, types de clientèles, etc. Ainsi queles caractéristiques de l’offre
:volume et prévision d’évolution, principaux concurrents, capacité nationale
installée,production nationale, importations, exportations, etc. Il procède, ensuite, à une
étude minutieuse du produit, ses caractéristiques techniques, ses qualités, ses performances,
son utilité et son utilisation sont alors mises en évidence14.

2.1.2.4/ L’étude commerciale

Dans cette rubrique, le banquier étudie les éléments principaux de la politique


commerciale adoptée vis-à-vis du marché décrit précédemment. Il s’informe sur les objectifs
commerciaux fixés par l’entreprise, sur l’étendue du marché visé (local, régional et national),
sur la part qu’elle se propose de conquérir et son évolution sur les cinq (5 années) à venir, sur
les types de clientèles visés, sur la répartition des ventes par types de clientèles et sur les
éventuels contacts déjà établis avec les clients potentiels15.

2.1.2.5/ L’étude technique du projet

Cette rubrique détaillée étudie l’ensemble des moyens nécessaires pour assurer la
production correspondant aux objectifs commerciaux. Le banquier s’informe sur la politique
de recrutement de l’entreprise et ses besoins en personnel, sur l’effectif qui sera recruté pour
l’année de démarrage, les perspectives de recrutement pour les années suivantes et les salaires
bruts annuels correspondants. Il s’intéresse, également, aux moyens dont dispose l’entreprise

14
BOUYACOUB. Farouk, Op.Cit, P145.
15
Idem, P.145-146.

47 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

en matière de terrain et de constructions, aux sites d’implantations, aux surfaces utilisées, aux
contraintes éventuelles, aux possibilités d’agrandissements, etc. Le banquier détermine et
évalue le degré de dépendance de l’entreprise vis-à-vis de ses éventuels sous traitants, se fait
communiquer la quantité, la qualité et le prix des matières premières et des consommables,
ainsi que les conditions de règlement du chèque fournisseurs16.

2.1.3- Les Centrales des Risques, des Impayés et des Bilans

La Banque d'Algérie gère et organise trois centrales (des risques, des impayés et des
bilans) au niveau de sa Direction Générale du Crédit et de la Réglementation Bancaire
(DGCRB). Ces centrales constituent autant de bases de données que de centres d'informations
indispensables à une bonne et prudente conduite des politiques de crédits par les banques et
établissements financiers. Elles permettent, en outre, une gestion saine des instruments de
paiement et de crédit et une connaissance particulière des incidents de payement à même de
mettre en état de veille les banques et les établissements financiers 17.

2.1.3.1/ La Centrale des Risques

Depuis 1994, la Centrale des Risques de la Banque d'Algérie a évolué au rythme des
déclarations des crédits effectués par les banques et établissements financiers et s'est
développée, principalement, grâce à l'apport de l'informatique. Le seuil de déclaration, fixé à
deux (02) millions de dinars, concerne les crédits à court terme, les crédits à moyen terme, les
crédits à long terme et les crédits par signature. La centrale des risques informe les banques et
les établissements financiers déclarants sur les crédits contractés, éventuellement, par leurs
clientèles auprès de tout le système bancaire et financier. Cette information est à l'évidence
utile pour une banque qui détient un portefeuille composé notamment d'une clientèle
fortement endettées (risque de s'engager ou d'aider un client "surendetté"), la banque
demeurant souveraine quant à sa prise de décision devant ce type de risque. De plus, des
informations sont données et pour chaque banque et établissement financier sur la ventilation
des crédits déclarés :

- Par catégorie de crédits ;


- Par secteurs ou branches d'activité des bénéficiaires ;
- Par zones géographiques ;
16
BOUYACOUB. Farouk, Op.Cit, P.146-147.
17
www.bank-of-Algeria.dz.

48 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

- Par secteurs juridiques.

Ces informations réalisées, à l'issue de chaque centralisation (bimestrielle) et surbulletin


statistique, apportent un éclairage sur le portefeuille de chaque banque et établissement
financier. Elles sont, également, destinées à l'autorité de contrôle dans le cadre de la
surveillance prudentielle18.

2.1.3.2/ La Centrale des Impayés

La Centrale des Impayés (CI) est chargée de fournir aux banques et établissements
financiers et à l'autorité de contrôle des informations sur le nombre et la nature des incidents
de paiement, notamment ceux relatifs aux émissions de chèques pour l’absence ou
l’insuffisance de provisions. La centrale des impayés est chargée pour chaque instrument de
paiement et/ou de crédit :

- D'organiser et gérer un fichier central des incidents de paiement et des éventuelles


suites qui en découlent ;
- De diffuser, périodiquement, auprès des banques et établissements financiers et toute
autorité concernée la liste des incidents de paiements avec leurs éventuelles suites.

Au titre de la prévention, les banques et établissements financiers sont tenus de laconsulter


avant la délivrance d'un chéquier ; en ce qui concerne le concept de lutte, chaqueincident de
paiement (émission de chèque sans provision) déclaré à la centrale des impayésqui n'a pas été
régularisé dans les vingt (20) jours sera déclaré par la Banque tirée comme"interdit de
chéquier" pour une durée d'un (1) an et de deux (2) ans en cas de récidive.Ilconvient de
souligner que les banques et établissements financiers ne déclarent que, partiellement, les
incidents de paiement19.

2.1.3.3/ La Centrale des Bilans

Elle concerne l’'alimentation, la consultation et le développement des centrales ainsi


que sur les possibilités à venir de consultations sécurisées à distance. A fin 2003, une banque
effectue déjà des consultations on line. Néanmoins, le caractère non obligatoire d'y souscrire,

18
www.bank-of-Algeria.dz.
19
http//www.bank-of-Algeria.dz. consulté le 16/09/2019

49 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

malgré l'apport important de cette centrale de bilans en termes d'analyses de groupes, de


secteurs et autres paramètres économiques et ratio de gestion, risque de limiter son impact 20.

2.1.4/ Nécessité d’une étude approfondie des dossiers de crédit

Pour limiter le risque, le banquier trouve que le moyen le plus efficace dont il dispose
est l’étude de la situation passée, présente et future des entreprises qui sollicitent un crédit. Le
type de crédit sollicité qui va déterminer l’orientation des investigations du banquier et la
gamme d’instruments d’analyse à mettre en œuvre. D’une manière générale, lorsqu’ il s’agit
de financement sollicité par des entreprises en activités, c’est au travers de l’évolution dans
letemps des postes des trois (3) derniers bilans et compte de résultat que le banquier
apprécieleurs structures financières, leurs situations de trésorerie, leurs solvabilités et leurs
rentabilitéslui permettant de tirer les conclusions sur les politiques financières, industrielles et
commerciales et donc de se faire une idée du risque probable.

Cette étude doit, nécessairement, s’élargir aux facteurs économiques et humains qui
sont à l’origine des performances de l’entreprise. Les compétences techniques, commerciales
et humaines des dirigeants, la qualité de leurs gestions passées, le marché sur lequel ils
opèrent, les produits qu’ils offrent, sont autant d’éléments indispensables dans l’évaluation du
risque de crédit.21

2.2/ L’Analyse financière d’un crédit d’investissement :

L’analyse financière est un ensemble de concepts, méthodes et outils qui permettent de


traiter des informations internes et externes, en vue de formuler des recommandations
pertinentes concernant la situation d’un agent économique spécifique, le niveau et la qualité
de ses performances, ainsi que le degré de risque dans un environnement fortement
concurrentiel22.

2.2.1/ La Rentabilité d’un crédit d’Investissement

La rentabilité de l’entreprise correspond à sa capacité à réaliser, par son exploitation,


des résultats et les bénéfices. Elle se calcule à partir du compte de résultat et les soldes
intermédiaires de gestion, la capacité d’autofinancement, les ratios de rentabilités.

20
http//www.bank-of-Algeria.dz. consulté le 16/09/2019
21
BOUYACOUB F.,Op.Cit, P.25-26.
22
AND. D, « Manuel de gestion financière », Edition Marketing, volume 2, Paris, 1999, P.59.

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Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

2.2.1.1/ Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG) :

Les soldes intermédiaires de gestion permettent de comprendre la construction durésultat


en identifiant et mettant en valeur quelques indicateurs tels que la marge,l’exploitation. On
utilise, notamment, les indicateurs figurant dans les soldes intermédiairesdu secteur voir
directement à des concurrents, c’est également un bon outil pour analyser les variations par
rapport aux exercices précédents et pour calculer des ratios financiers,d’ailleurs il est un des
éléments composant le prévisionnel financier23.

- Le Chiffre d’Affaire (CA)

C’est le montant des ventes réalisées avec les tiers pendant l’exercice de
l’activitéprofessionnelle normale et courante de l’entreprise commerciale et industrielle 24.

Chiffre D’affaire (CA) = Vente de marchandise + Productions vendues.

- La Marge Commerciale ou la Marge de Production

Elle mesure le supplément de valeur apporté par l’entreprise au coût des


marchandisesvendues25.

- Le calcul de la marge commerciale (MC) :

La Marge Commerciale (MC) = Vente de marchandise - Coût d’achat de


marchandise vendues (achat de marchandise +/- Variation de stock de
marchandise).

- Le calcul de la marge de production (MP) :

La Marge de Production (MP) = Production de l’Exercice (production vendu +/-


Production stockée+ production immobilisée) - Cout d’achat des matières
premières consommées (Achats de matières +/- Variation de stocks de matières).

23
http//www.compta-facil.com.consulyté le 17/11/2019.
24
Idem
25
Idem. le 20/11/2019.

51 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

- La Production de l’Exercice (PE)

C’est l’indicateur de la capacité de production des unités industrielles, Il regroupe les


comptes relatifs à la production réalisées au cour d’un exercice qu’elle soit vendue, stockée,
consommée, ou d’une prestation réalisée. La production ne comprend ni la subvention
d’exploitation ni les redevances pour brevet.

La Production de l’Exercice (PE) = Production vendue + Production stockée +

Production de l’entreprise pour elle-même + Prestations fournies.

- La Valeur Ajoutée (VA)

La valeur ajouté mesure la richesse brute crée par l’entreprise dans le cadre de
sonactivité, la valeur ajouté est ensuite répartie entre les facteurs de production (le travail et
lecapital) et l’état à travers les impôts et taxes 26.

La Valeur Ajouté (VA) = Marge commerciale + Production de l’exercice –

Consommation de l’exercice en provenance de tiers.

- L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE)

L’excédent brut d’exploitation, EBE en abrégé, représente le flux potentiel de


trésorerie généré par l’activité principale de l’entreprise, Il permet de mettre en évidence un
résultat qui ne tient pas compte de la politique de financement et de l’investissement de
l’entreprise, ni des événements exceptionnels27.

L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) = Valeur ajoutées de l’entreprise +


subventions d’exploitation - impôt, taxes et versement assimilés-charges de
personnel.

26
http//www.compta-facil.com.
27
Idem.

52 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

- Résultat d’Exploitation (RE)

Le résultat d’exploitation mesure la capacité de l’entreprise à générer des ressources


avec son activité principale, sans prendre en compte les éléments financiers et exceptionnels.
Il met en avant la performance économique de l’entreprise. Il existe deux (2) calcules de
résultat d’exploitation28 :

La première 1ère méthode :

Résultat d’Exploitation (RE) = Excédent brut d’exploitation + Autres produits


d’exploitation – Dotations aux amortissements et provisions - Autres charges
d’exploitation.

La deuxième 2émme méthode :

Résultat d’Exploitation (RE) = Produits d’exploitation – Charges d’exploitation.

- Le Résultat Courant Avant Impôts (RCAI)

Le résultat courant avant impôt est constitué par la somme du résultat d’exploitation
etdu résultat financier, il permet donc de mesurer l’impact du politique financier
del’entreprise sur son résultat d’exploitation. La méthode de calcul de (RCAI) et la
suivante29 :

Résultat Courant Avant Impôt (RCAI) = Résultat d’exploitation +/- Résultat


financier (produits financiers-changes financières).

Le Résultat Net (RN)

Le résultat net caractérise l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise au


courd’une période considérée. Il est obtenu en faisant la différence entre le total des produits
et letotal des charges de cette période. C’est tout ou partie de ce résultat qui peut être
distribuésous forme de dividendes (dès lors qu’il est positif, qu’il n’y ait pas de pertes

28
http//www.compta-facil.com
29
Idem.

53 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

antérieures àperte et que la réserve légale soit dotée)30. La méthode de calcul du (RN) et la
suivante :

Résultat Net (RN)= Résultat courant avant impôt +/- Résultat exceptionnel – Impôt
sur les bénéfices – Participation des salaries - Ou Total des produits –Total des
charges.

2.2.1.2/ La Capacité d’Autofinancement (CAF)

Elle représente l’ensemble des ressources générées par l’entreprise au cours


del’exercice, du fait de ses opérations courantes. La capacité d’autofinancement représente
donc une ressource interne dégagée par l’entreprise au cours d’une période.

Schéma n°01 : La Capacité d’Autofinancement

Ressources Dégagées par CAF

Internes L’entreprise

Origine des Associés Apports

Ressources de Capital

L’entreprise Ressources Préteurs

Externes Emprunts

Etats D’investissement

Subventions

Source : Etabli par nos soins à partir de BRUSELERIE H., « Analyse financière »,
Edition DUNOD, 4émme édition, Paris, 2010.

- La capacité d’autofinancement se calcule soit à partir de résultat net de l’exercice


(méthode additive) ou bien de l’excédent brut d’exploitation (méthode soustractive)31 :

30
http//www.compta-facil.com
31
BRUSELERIE H., Op.Cit, P.176.

54 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

- La méthode additive :

Capacité D’autofinancement (CAF) = Résultat net de l’exercice + Dotation aux


amortissements et aux provisions et pertes de valeur - Reprises sur pertes de valeurs
et provision + Valeur comptable des d’investissement virées au résultat de
l’exercice.

- La méthode soustractive :

Capacité D’autofinancement (CAF) = EBE+Transfert des charges d’exploitation +


Autre produits d’exploitation – Autre charges d’exploitation + Quote-part
d’opération en commun + Produit financier - Charge financier + Produits
exceptionnels – Charges exceptionnelles - Participation des salariés – Impôt sur le
bénéfice (IBS).

Un ratio est un rapport entre deux grandeurs caractéristiques, financières ou


économiques, destiné à apprécier les différents aspects de la vie de l’entreprise 32. Selon les
éléments qui sont comparés, les ratios donneront une information susceptible de mettre en
valeur la rentabilité financière. Pour cela, on va démontrer les ratios de rentabilités et de
solvabilités comme suit :

- Les ratios de rentabilités

Les ratios de rentabilités mesurent la performance générale de l’entreprise et par conséquent


les résultats de différentes décisions prises par les gestionnaires33. Ces ratios intéressent,
particulièrement, les investisseurs et gestionnaires. Il existe trois (3) différents types de ratios
de rentabilité qui sont :

32
BEATRICE et FRANCIS. G., « Analyse financier », édition Gualino, 6 émme édition, Paris 2002, P.137.
33
CHIHA. K., « Gestion et stratégique financier », Edition Houma, 2 émme édition, Paris 2006, P.57.

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Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Tableau n°01 : Les ratios de rentabilités

Ce tableau va montrer les différents ratios de rentabilité que la banque calcule pour
l’évaluation de l’entreprise avant l’octroi du crédit pour cette dernière.

Nom de Ratio Formule Interprétation


Rentabilité Résultat net / chiffre Il mesure la capacité de l’entreprise à
commerciale d’affaire générer un bénéfice à partir du chiffre
d’affaires.
Rentabilité EBE /Capital engagé pour Il exprime la rentabilité mesurée par
économique l’exploitation rapport à l’actif économique utilisé par
l’entreprise pour produire
Rentabilité Résultat / capitaux Il mesure l’aptitude de l’entreprise à
financière propres rentabiliser des fonds apportés par les
associes

Source : Etabli par nos soins à partir de CHIHA K., « Gestion et stratégique financier », Edition Houma, 2 émme
édition, Paris 2006.

- Les ratios de solvabilités

La solvabilité est la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements, ce tableau va


démontrer les différents ratios de solvabilité que la banque calcule lors de son évaluation des
dossiers.

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Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Tableau n°02: Répartition des ratios de solvabilités

Nature Formule Interprétation


Autonomie Dettes à long moyen terme D’après la norme, les capitaux propres
financière doivent couvrir au minimum un tiers des
Capitaux permanent
dettes, plus ce ratio est élevé, plus
l’autonomie financière de l’entreprise est
grande.
Financement des Dettes à long moyen terme Il mesure la couverture des emplois
emplois stable Immobilisations stables par les ressources stables.
Indépendance Capitaux propres/Total Il mesure le degré d’autofinancement de
Financière passif l’entreprise.
Capacité de Dettes à long moyen Il nous renseigne sur la capacité de
Remboursement terme/CAF l’entreprise à honorer ses engagements.

Source : Etabli par nos soins à partir des documents de la CNEP/Banque.

2.2.2/ Les structures de financement :

La structure de bilan livre la définition des grandeurs significatives en matière de


financement, mais ces grandeurs, calculées à un moment donné, n’ont qu’une portée relative.
L’analyse dynamique à travers le tableau de financement, peut permettre de saisir le sens de
l’évolution de ces grandeurs de références.

2.2.2.1/ Les grandeurs significatives

La présentation fonctionnelle permet de définir les grandes masses du bilan regroupéespar


fonction (structure, exploitation et trésorerie) et l’indicateur de solvabilité (ressourcespropres).
Chacun de ces soldes revêt, dans la pratique une importance particulière.

57 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Tableau n°03 : Les grandes masses

Fonction Mode de calcul Solde

FR Capitaux propres - Actif immobilisé Fonds de roulement

BFR Emplois stable - Ressources stables Besoins en fond de


roulement

TN Fond de roulement – besoins en fond de Trésorerie nette


roulement

Source Etabli par nos soins à partir des documents de la CNEP/Banque.

A/ Le Fonds de Roulement Net Global (FRNG)

Le fonds de roulement correspond à l’ensemble des ressources mises à la disposition


de l’entreprise pour une durée assez longue pour associés ; des organismes de financement ;
des investissements ou créés grâce à l’exploitation de son activité et qui sont destinées à
financer; dans un premier temps les investissements en biens durables 34. Par différence, le
fonds de roulement mesure la qualité des ressources non utilisées par les actifs immobilisés
qui permettra de couvrir des dépenses d’exploitation de l’entreprise notés des encaissements
clients. Pratiquement, la détermination du fonds de roulement est assez simple, il suffit de
recenser et d’évaluer les ressources stables ainsi que les emplois durables et de les soustraire,
voici la formule de calcul du fond de roulement :

Le Fond de Roulement (FRNG) = Capitaux permanents-Actifs immobilises.

Pratiquement, on retrouve couramment la formule de calcule du fonds de roulement suivante :

Le Fond de Roulement (FRNG) = Ressources stables –Emplois durables.

- La méthode de calcule des Ressources Stables (RS) est la suivante :

34
http//www.compta-facil.com.

58 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Les Ressources Stables (RS) = Capital social + Réserves + Résultat + Comptes


courantes associés bloqués + Dettes financières supérieures à un an + Provisions
pour risques et changes + Amortissements.

Les Emplois Durables (ED) sont présentés comme suit :

Les Emplois Durables (ED) = Actif immobilisé Brut.

Les approches présentées ci-dessus s’appuient sur le haut du bilan comptable, il est également
possible de calculer un fonds de roulement en partant du bas du bilan :

Avec actifs à court terme = actifs circulants + disponibilités.

Avec Passifs à court terme = passifs circulants + autres dettes à court terme.

Lors du calcul du fonds de roulement net, l’analyste se trouve face à trois (03) cas à savoir 35 :

- FRNG Négatif : C’est la situation la plus critique pour l’entreprise : les


investissements durables ne sont pas intégralement financés par des ressources de la
même nature .La structure des financements est déséquilibrée et ; si le BFR ne se
traduit pas par une ressource en fonds de roulement, cela impacte la trésorerie nette et
la solvabilité de l’entreprise l’est sous capitalisée.

35
http//www.compta-facil.com.

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Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

- Schéma n°02: Le (FRNG) négatif

Emplois stables Ressources stables

FRNG

Actif circulant
Passif circulant

Source : Etabli par nos soins à partir de http//www.compta-facil.com. consulté le


19/12/2019

- FRNG Nul : Un fonds de roulement est nul, lorsque les ressources stables et les
emplois durables sont égaux. Ici, les ressources couvrent les emplois sans qu’un
excédent ne soit généré, l’entreprise devra financer son BFR avec un découvert
bancaire par exemple.

Schéma n°03: Le (FRNG) nul

Emplois stables Ressources stables

Actif circulant Passif circulant

Source : Etabli par nos soins à partir de www.compta-facil.com. consulté le 19/12/2019

- FRNG positif : un fonds de roulement est positif lorsque les ressources stables
excédent les emplois durables, dans ce cas, les ressources stables financent en
intégralité les emplois durables, l’excédent va financer le BFR (en totalité ou
partiellement) et le solde va contribuer à former la trésorerie nette de l’entreprise, celle
ci dispose d’un « matelas financier ».

60 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Schéma n°04 :Le( FRNG) positif

Emplois Stables Ressources

Stables
FRNG

Actif Circulant

Source : Etabli par nos soins à partir de http//www.compta-facil.com. consulté le 20/12/2019

B/ Le Besoin en Fond de Roulements (BFR)

Les Besoins en fonds de roulement sont les besoins de financement qui naissent à
l’occasion du cycle d’exploitation de l’entreprise. La méthode de calcul du besoin en fond de
roulement (BFR) et la suivante :

Le Besoin en Fond de Roulement BFR = Actif circulant hors disponibilités – Passif


hors trésorerie négative.

On distingue entre deux (2) différents types de besoins en fonds de roulement (BFR) qui sont
les suivants :

Le Besoin en Fond de Roulement BFR d’exploitation = Valeurs réalisables


d’exploitation – Dettes d’exploitation.

BFR hors exploitation= Valeurs réalisables hors exploitation – Dettes hors


exploitation.

61 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Et pour calculer le Besoin en Fonds de Roulement Total (BFR Total) on suit la règle
suivante:

Le Besoin en Fond de Roulement Total BFR Total = BFR D’exploitation + BFR hors
exploitation.

La comparaison entre le FR et le BFR permet d’apprécier l’équilibre global au sein de


l’entreprise, cet équilibre va se traduire par la trésorerie.

C/ La Trésorerie (TR)

La trésorerie exprime l’excédent ou l’insuffisance de fonds de roulement net


aprèsfinancement du besoin en fonds de roulement36. La trésorerie est donc le surplus du FR
sur le BFR, elle est définie aussi comme étant la différence entre les disponibilités et la
trésorerie du passif. Pour calculer la trésorerie, on a deux méthodes différentes qui sont
présentées comme suit:

La première 1ère méthode :

La Trésorerie = Trésorerie active – Trésorerie passive.

La deuxième 2eme méthode:

La Trésorerie = Fond de roulement – Besoin en fonds de roulement.

- Etude de la Trésorerie (TR)

La confrontation entre le FR, le BFR permet de dégager plusieurs situations d’équilibre :

- La TR négative : Malgré le fonds de roulement positif, l’entreprise ne peut pas


financer tous ses besoins en fonds de roulement. La situation n’est guère dramatique à

36
http//www.compta-facil.com.

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Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

condition que les concours bancaires ne soient pas élevés et que les besoins ne soient
structurels.

Schéma n°05 : La (TR) négative

FRNG

BFR

TN négative

Source : Etabli par nos soins à partir de www.compta-facil.com. Consulté le 21/12/2019

- La TR nulle : Cette situation est le résultat d’une gestion financière optimale dont
l’objectif d’une trésorerie zéro traduit une volonté d’utiliser au mieux les ressources de
l’entreprise.

Schéma n°06 : La (TR) nulle

BFR FRNG

Source : Etabli par nos soins à partir de http//www.compta-facil.com.Consulté le 21/12/2019

- La TR Positive : A Priori il s’agit d’un équilibre sain dans la mesure où l’entreprise


dispose de ressources suffisantes pour financer tous ses besoins et dégage un excédent
de trésorerie, mais cet équilibre doit être structurel pour pouvoir être considéré comme
sain.

63 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

- Schéma n°07 : La (TR) positive

BFR

FRNG

TN positive

Source : Etabli par nos soins à partir de http//www.compta-facil.comConsulté le


21/12/2019

2.2.3- Analyse de la rentabilité d’un crédit d’investissement

La décision d’investissement dans un quelconque projet se base, principalement, sur


l’évaluation de son intérêt économique et par conséquent, du calcul de sa rentabilité. Cette
dernière dépend des couts qu’il engendre et des gains qu’il procure.

2.2.3.1. Analyse de la rentabilité d’un investissement

L’étude de la rentabilité de projet, consiste à définir quelques concepts de financement relatifs


au projet notamment : la durée de vie de l’investissement et la nature des flux de trésorerie.

A/ La durée de vie de projet d’investissement

Pour déterminer les flux de liquidités relatifs au projet d’investissement, le décideur doit tout
d’abord sélectionner un horizon réaliste sur le quel vont porter ses prévisions, on retient
généralement la plus petite durées entre37.

- La durée de vie physique de l’investissement : C’est la période de dépréciation due à


l’usure du matériel, elle dépend de ses performances techniques et de son taux
d’actualisation.

- La durée de vie de la technologie : C’est la période, au terme de laquelle, il faudra


renouveler le matériel compte tenu de l’évolution technologique.

37
MARCHESNAY. M, « Mangement stratégique », Edition de l’Adreg, Paris, Mai 2004, P.84.

64 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

- La durée de vie du produit : C’est la période, pendant laquelle, le produit a un marché


suffisant pour être rentable. Cette durée est fonction de la courbe de vie du produit
(Lancement, développement, maturité et déclin).

Les phases de cycle de vie du produit sont les suivantes :

- Lancement : La première phase est celle de l’introduction d’un nouveau type de


produits, la croissance est généralement assez faible car l’innovation prend du temps à
se diffuser : phase de lancement.
- Développement : la deuxième étape est celle de la croissance du produit. Le nouveau
produit est mieux connu et attire rapidement de nouveaux clients, les volumes
augmentant sensiblement : phase de développement.
- Maturité : dans la troisième étape , qui est celle de la maturité , le produit cesse d’être
une innovation, il s’est largement diffusé et connait donc une croissance des ventes
beaucoup plus faible ,voire nulle .
- Déclin : dans une quatrième phase, le produit est dépassé par de nouvelles
innovations. Les ventes diminuent inexorablement ; phase de déclin

B/ La nature des flux

Il existe trois (3) types de flux relatifs à un projet d’investissement à savoir :

- Les flux de dépense d’investissements ;


- Les flux d’exploitations (les dépenses et les recettes d’exploitation) ;
- Les flux de désinvestissements (les cessions d’actifs à la fin du projet).

C/ La comparaison des flux de trésorerie

La détermination des flux de trésorerie se déroule en six (06) étapes :

- Elaboration de l’échéancier d’investissement : L’objectif est de construite un tableau


(le plan d’investissement) contenant année par année les investissements à réaliser au
cours de la durée de vie, ou d’étude) du projet, pour cela il est possible de faire appel à
une double classification, l’une est la présentation du plan comptable, l’autres est
financière38.

38
ROBERT .H, « évaluation financière des projets », Edition Economica, Paris, 1999, P.48.

65 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

- Echéancier d’amortissement : Cet échéancier nous permet de déterminer la somme des


amortissements et des investissements durant toute la vie de projet.
- Détermination de la Valeur Résiduelle de l’Investissement (VRI) :Cette démarche opte
pour une situation pessimiste pour la détermination de la rentabilité de
l’investissement. Ces valeurs résiduelles sont des valeurs comptables, elles
représentent la valeur comptable nette de l’investissement. La VRI est calculée à partir
du tableau d’amortissement.

La Valeur Résiduelle de l’Investissement (VRI) = Investissement initial – Montant déjà


amortis.

Détermination du Besoin en Fond de Roulement (BFR) et sa variation :Le cycle


d’exploitation de l’entreprise engendre des besoins de financement, le besoin en fond de
roulement39. Le besoin en fond de roulement représente le besoin de financement nécessité
par l’actif circulant qui n’est pas couvert par les dettes à court terme40.La variation du BFR
dépend donc la variation du niveau d’activité, plus l’activité est importante plus le BFR est
important.

La méthode de calcul du BFR et la suivante :

La Variation du Besoin en Fond de Roulement (Δ BFR) = Δ de Stocks + Δ de


Créance – Δ Dettes fournisseurs.

- Elaboration des comptes de résultat annuel (TCR) prévisionnels : L’élaboration de


compte de résultat permet de déterminer, annuellement, l’évolution du chiffre d’affaire
de l’entreprise, les consommations de matière premières, les soldes intermédiaires de
gestion dont le résultat net et la capacité d’autofinancement CAF et résultat de
l’exploitation, qui consiste l’une des ressources de l’entreprise.

39
BANCEL .F et RICHARD .A, « Le choix d’investissement », Edition Economica, Paris, 1995, P.67.
40
BRSSY. G. et KONKUYT. C., « ECONOMICA d’entreprise », Edition Dolloz, Paris, 2000, P.231.

66 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Tableau n°4 : TCR Prévisionnel

Année Année Année Année Année Année


Rubriques
n-1 n+1 n+2 n+ 3 n+ 4 n+5

Chiffre d’affaire (1)


/ / / / / /
Consommation de
/ / / / / /
l’exercice(2)

Valeur ajouté (1.2) / / / / / /


Frais du personnel
/ / / / / /
impôt et taxe
Excédent brut / / / / / /
d’exploitation (EBE)
Dotation aux / / / / / /
amortissements 3frais
divers
Résultat brut / / / / / /
d’exploitation (RBE)
Impôt sur le bénéfice / / / / / /
Résultat net (RN) / / / / / /
Capacité
d’autofinancement / / / / / /
(CAF)

Source : Etabli par nos soins à partir des documents de la banque, CNEP/Banque.

- Etablissement du tableau des flux s de trésorerie (FNT) tableau emploi ressource.

Ce tableau comprend l’ensemble des ressources et des emplois de l’entreprise, il


permet de déterminer les flux de trésorerie avant financement sur toute la durée de vie de
projet, cette dernière aide le banquier à faire un jugement sur la rentabilité du projet en lui
même, il se présente comme suit :

67 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Tableau n°5 : Emplois / Ressources

Rubrique Année Année Année Année Année Année


n-1 n+1 n+2 n+ 3 n+ 4 n+5
Ressources / / / / / /
- CAF / / / / / /
- VRI / / / / / /
- Récupération BFR / / / / / /
Total ressources (I) / / / / / /
Emplois / / / / / /
-Investissement initial / / / / / /
- Variation BFR / / / / / /
Total Emplois (II) / / / / / /
Flux trésorerie (I) – (II) / / / / / /
Cumul des flux trésorerie / / / / / /

Source : Etabli par nos soins à partir des documents remis par la banque, CNEP/Banque.

Dans ce tableau, nous avons horizontalement les périodes qui sont établies sur la durée
de l’investissement, et verticalement, les encaissements et décaissements, et pour trouver les
cash-flows, la banque fait appel aux différents critères pour savoir la rentabilité du projet
avant financement.

VAN = ?

I0 = L’investissement Initial

- Si la VAN et Positive

Le projet d’investissement est acceptable d’autre part, il permettait de récupérer la


dépense initiale tout en rémunérant le capital.

- Si la VAN et Négative

Le projet d’investissement n’est pas rentable.

68 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

E/ L’Indice de Profitabilité (IP)

Il permet de comparer entre deux (2) projets dont la mise de fond initiale est
différente, C’est un indicateur qui permet d’estimer le gain obtenu par unité monétaire
investie. La méthode de calcul de (IP) est la suivante :

Σ Cash-flow actualisés
L’Indice de Profitabilité (IP)=
I0

L’indice de profitabilité est un critère qui est venu pour pallier une des insuffisances
de la VAN qui ne pouvait être utilise comme critère de sélection entre deux projet dont la
durée de vie est égale mais avec en cout initiale différent.

F/ Taux de Rentabilité Interne (TRI)

Il s’agit du taux qui permet d’égaliser les cashs-flows CF actualisés au coût du projet.
C’est le taux maximal de rentabilité dégager par un projet au de-là de ce taux le projet n’est
pas rentable. La méthode de calcul du taux de rentabilité interne est la suivante :

ΣCashs-flows actualisés – I0 = 0 ΣCashs- flows actualisés = I0.

Avant d’entamer toute analyse financière, il ya lieu de procéder au reclassement et


retraitement des postes des bilans comptables. Pour faciliter l’étude de ses derniers d’une part,
et mettre en évidence le degré de liquidité des actifs et celui d’exigibilité du passif en fonction
du critère de durée d’autre part.

69 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

2.2.4-Les critères de rentabilité d’un projet d’investissement

Les Flux Net de Trésorerie FNT que nous avons calculés à partir du tableau
d’emploi/ressource, ce tableau doivent être analyses en vue de ressortir, la rentabilité propre
de l’investissement pour cela nous devons actualiser la notion d’actualisation qui consiste à
actualiser les flux au présent pour pouvoir les comparer, ensuite nous pourrons procéder au
calcule des indicateurs de la liquidité et de la rentabilité de l’investissement.

Parmi les nombreux critères de rentabilité, on peut mettre en exergue le Délai de


Récupération Actualisé (DRA), la Valeur Actuelle Nette (VAN), l’Indice de Profitabilité (IP),
le Taux de Rentabilité Interne (TRI).

2.2.4.1/ Le Délai de Récupération (DRA)

Le délai de récupération permet d'appréhender le délai nécessaire à la récupération


ducapital investi en le comparant aux flux cumulés de trésorerie. Le délai de récupération
estaussi la période de temps avant que la somme actualisée des bénéfices prévisionnels
n'atteignela capitalisation boursière de l'entreprise. Il permet dans ce cas de mesurer la cherté
relatived'une action.

Afin de calculer le (DRA) il faut passer par trois (3) étapes, essentielles, qui sont :

- 1ère étape : cumuler les flux de trésorerie ;


- 2émme étape : rapproché le montant de l’investissement avec le cumul des flux ;
- 3émme étape : déduire la durée nécessaire pour effectuer « le retour sur
investissement ».

La formule de calcul du délai de récupération actualisé est la suivante :

Le cash-flow cumulé de la 4émme année - I0


Délai de Récupération (DR) = 4ans + (5ans - 4ans)×
Le cash-flow cumulé de la 5émme année

70 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

2.2.4.2/ La Valeur Actuelle Nette (VAN)

La valeur actuelle nette appelée aussi bénéfice actualisé est la différence entre la somme
des cash-flows actualises et le capital investi.

La Valeur Actuelle Nette VAN= Σ Cash-flows actualisés – I0.

La méthode de calcul de la (VAN) et la suivante :

71 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Section 03 : Les risques liés au crédit d’investissement et les garanties

L’analyse d’un projet d’investissement telle que dj présente détaille toutes les
Operations de crédits qui représente un résultat probable pour la banque. De ce fait, l’étude de
dossier des crédits exige plusieurs documents dans la banque. Cette étude des dossiers ne peut
avoir lieu qu’avec l’application des règles et un recueil des risques et des garanties.
Précisément, il s’agit pour le banquier de découvrir la situation de l’entreprise partir d’une
analyse des risques et garanties.

3.1/Les risques liés au crédit d’investissement

Tout crédit d’investissement est lie des risques, nous allons donner une définition de
ces risques.

3.1.1/Définition d’un risque :

La notion de risque peut être définie comme un engagement portant une incertitude
dotée d’une probabilité de gain ou de préjudice, que celui-ci soit une dégradation ou une
perte.

« Le risque c’est l’incertitude du gain escompté, cette incertitude procède de


l’arbitrage entre une rentabilité future espérée et une sécurité immédiate certaine ».41

L’octroi d’un crédit à moyen et à long, terme comporte pour la banque des risques
importants du fait que l’engagement bancaire s’étend sur plusieurs années et que le
remboursement est lié à la capacité à dégager des bénéfices.

3.1.2-Les typologies de risque de crédit :

Plusieurs types de risques existent et chacun possède ses principes et ses méthodes de

Calcul.

41
GOIEIN. G, « les opérations bancaires et leurs fondements économique » Edition Dunod, Paris 1980 p99

72 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

3.1.2.1/Le risque de taux :

Le risque de taux trouve son origine dans la détention d’actif et passif taux fixe, qui est
différent en matière d’chances et de condition de rémunération. Il peut également découler la
détention d’actif et passif taux variable. Il est nécessaire de déterminer la position d’une
banque vis-à-vis du risque de taux (Position de taux)42.

- Mesure de risque de taux : Pour la mesure de risque de taux la banque utilise le profil
d’échéances. Ce dernier est considéré comme un tableau qui classe l’actif et le passif
selon la date laquelle leur taux d’intérêt est modifié, cette échéancier est différent de
la mesure de risque liquidité.
- Le calcul d’un indice de risque de taux : On peut calculer l’indice de risque partir du
profil d’chances ou par un ratio de sensibilité la variation de taux. Ce ratio se calcul
selon l’chance donne et sa formule est la suivante :
RST = Total Actif / Total Passif

Donc le risque de taux est égal une unit (01).

3.1.2.2/Le risque de change :

Cette position globale n’est pas un bon indicateur du risque support par la banque
puisque toutes les devises sont confondues, elle est n’est au moins calcul quand la
réglementation des changes interdit aux banques de prendre une position globale de change,
ce qui signifie que toutes les banques doivent avoir une position nulle.43

- Le calcul de risque de change : Ce risque est calcul comme suit :


RCH = Créances Indivise - Dettes Endives

3.1.2.3/ Le risque de non remboursement :

Ce risque n’est pas comme les risques précédents car il ne peut ter constitue que lorsque
toutes les voies de recours contre le débiteur défaillant sont puises, nous allons voir dans ce
risque qu’il Ya deux (02) procédures sensiblement différentes :

- Le crédit peut très accord par le banquier directement ;


- Le banquier peut accorder un simple crédit par signature.

42
DE COUSSERQUES Sylvie , « gestion bancaire » 2eme Edition ,Paris, France ,1996,p202
43
Idem, p 206

73 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

3.1.2.4-Le risque de liquidité

Le risque de liquidité se manifeste lorsque les emplois de la banque deviennent


supérieurs à celui de ses ressources.

Autrement dit c’est le risque pour la banque de ne pouvoir faire face à ses
engagements suivant leur échéance.

Ce risque peut prendre deux formes :

A/ le risque de liquidité immédiate :

Lorsque la banque se trouve dans une situation qui l’empêche de satisfaire une
demande de retrait immédiate d’un dépôt massif.

B/ le risque de transformation :

Lorsque la banque modifie la date d’échéances d’un prêt pour un client, cela signifie
pour la banque un allongement dans la liquidité des emplois, et une stagnation dans
l’exigibilité des ressources.44

3.1.2.5/Le risque d’immobilisation :

Ce risque d’immobilisation est lié au fait que le crédit bien que non douteux, ne puisse
être remboursable pour des raisons tenant des difficultés de trésorerie temporaires, ou des
éléments indépendant de sa volonté intransférabilité des devises étrangères dans laquelle sont
libellés les concours ou plus près de nous, refus de remboursement d’un crédit accord un
établissement public ou une collectivité local, ou garantie par eux 45. D’après cette définition
nous distinguons plusieurs plans chez le banquier, qui sont :

- Le concours immobilisé ne comporte pas en lui-même de risque de non


remboursement ;
- Le concours immobilisé accroit involontairement la dure des emplois de la banque.
Donc, la banque trouve sur le marché un refinancement supplémentaire qu’elle appelle un
risque. Puis, elle classe le crédit en créance immobilisé ou bien en créances douteuses. Enfin,
elle détermine les ratios de la banque (ratios de liquidités, ratios rentabilités…etc.).

44
ARMAUD De. Servigny « le risque de crédit »DUNOD,PARIS, 2003,p161
45
MON CHAN Eric « analyse bancaire de l’entreprise »Edition EconomicaA, Paris, France, 2001, p233

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Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

3.2/ Les garanties :

« La politique de garanties est la réponse traditionnelle de la banque lorsqu’il s’agit de


se prémunir d’un risque à l’occasion d’une opération de crédit ».46

D’après Michel Mathieu, il existe une définition économique des garanties, qui les
désigne comme servant à anticiper et à couvrir un risque futur possible de non recouvrement
du crédit.

Donc après l’octroi d’un crédit par la banque, cette dernière peut utiliser les garanties
pour couvrir les risques qui peuvent se produire.

Remarque :

La garantie est un élément accessoire et non préalable, mais qui constitue une assurance pour
la banque

On peut distinguer deux grandes catégories de garanties :

- les garanties personnelles


- les garanties réelles.

Mais il existe, également, des garanties complémentaires dites spécifique

3.2.1/ Les garanties personnelles

La garantie personnelle est constituée par l’engagement d’une ouplusieurspersonnes


physiques ou morales, au profit d’un créancier, de se substituer à un débiteur principale si
celui-ci faillit à ses obligations à échéance (il s’agit d’une opération de cautionnement).

La garantie personnelle peut prendre deux formes à savoir.47

3.2.1.1/ Le cautionnement :

C’est l’obligation par laquelle une personne appelée « caution » promet de payer si le
débiteur n’exécute et faillit à ses engagements. C’est également un engagement qui ne se
présume pas, il doit obligatoirement se concrétiser par un écrit sur lequel doivent ente définis
avec soin et précision les caractères de l’obligation.

46
Francçois Desmicht , « pratique de technique bancaires » Edition Dunod , paris , p51
47
Ammour Benhalima « principe de technique bancaire » ,Edition Dahleb , Algérie ,1997 ,p 183

75 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Nous pouvons distinguer deux types de cautionnement :

- la caution simple
- la caution solidaire.

A/Le cautionnement simple :

La caution simple jouit de deux avantages.

- le bénéfice de discussion :

Il permet à la caution de poursuivre par le créancier (la banque) de repousser toute


poursuite et de lui demander, sans l’obliger, de discuter d’abord les biens du débiteur
principale.

- le bénéfice de division :

En cas de pluralité des cautions, la dette est divisée entre les cautions, et le créancier
ne peut poursuivre chacune d’elle que pour sa part dans le cautionnement

B/Le cautionnement solidaire :

Contrairement à la caution simple, cette caution ne jouit ni du bénéfice de discussion


ni celui de division. Le créancier est en droit réclamer à la caution le paiement de totalité de la
créance garantie, sans avoir préalablement à mettre en cause le débiteur principal. Le débiteur
et la caution ne se trouvent pour ainsi dire au même rang.

Lors du recueil de caution, le banquier doit exiger la souscription d’actes de


cautionnement solidaires et indivisibles, car ce type de garanties personnelles a pour effet de
rendre les droits de discussion et de division inopposables aux créanciers.

3.2.1.2/ L’aval

L’article 407 du code de commerce stipule : L’aval est l’engagement d’une personne
de payer tout ou une partie d’un montant d’une créance, généralement, un effet commerce. Il
est exprimé par la mention bonne pour aval au recto de l’effet suivie de la signature de
l’avaliste. Il peut être donne sur un acte séparé, l’aval est un cautionnement solidaire.

Le recueil des garanties personnelles oblige le banquier prendre une panoplie de


précautions. Car la caution ou l’avaliste peut ne pas avoir la capacité nécessaire (personne

76 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

physique) ou les pouvoirs exigés pour se porter garant du débiteur principal. Il (l’avaliste ou
la caution) peut également garantir plusieurs personnes sans pour autant qu’il ait les moyens
suffisants.

3.2.2/ Les garanties réelles :

La garantie réelle consiste en l’affectation d’un bien meuble ou immeuble en garantie


d’une dette. Ce bien peut appartenir au débiteur lui-même ou être engagé par un tiers.48

Nous pouvons, alors scinder les garanties réelles en deux principales formes :

- l’hypothèque : dans le cas où le bien affecté en garantie est immeuble ;


- le nantissement : si le bien affecté en garantie est meuble.

3.2.2.1/ L’hypothèque :

L’hypothèque est un contrat par lequel un créancier peut, en cas de défaillance de se


faire rembourser sur la vente d’un immeuble sans pour autant en dessaisir immédiatement le
débiteur.

L’efficacité de l’hypothèque réside dans le fait que le banquier hypothécaire a le droit


de saisir et de vendre le bien hypothèque, s’il n’est pas payé à échéance, et d’exercer un droit
de suite et de préférence sur prix si le débiteur vend par anticipation l’immeuble en question.

L’hypothèque peut être constituée en vertu d’un acte authentique (hypothèque


conventionnelle), d’un jugement (hypothèque judicaire) ou de la loi (hypothèque légale) ainsi,
selon le mode de constituions.

Il existe trois (03) types d’hypothèques :

- L’hypothèque conventionnelle ;
- L’hypothèque judiciaire ;
- L’hypothèque légale.

48
Ammour Benhalima « principe de technique bancaire » ,Edition Dahleb , Algérie ,1997 ,p 183

77 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

A/l’hypothèque conventionnelle :
L’hypothèque conventionnelle est celle qui r résulte d’un contrat (une convention)
entre le débiteur et le créancier (la banque) cependant, pour être valide, celle-ci nécessite un
acte notarié.

B/ L’hypothèque légale :
Comme son nom l’indique, l’hypothèque légale est imposée par la loi , au profit de
certains créanciers ( banques et établissements financiers) jouissant d’une protection légale.

C/L’hypothèque judiciaire :
C’est une hypothèque qui découle d’une décision de justice, condamnant le débiteur,
elle est obtenue par un banquier ayant engagé une procédure judiciaire contre le débiteur dans
le but de recueillir une inscription d’hypothèque sur l’immeuble de celui-ci.
L’hypothèque présente l’avantage d’être la plus sure, car elle touche un droit
immobilier. Cependant, le banquier doit prendre les précautions suivantes :

- S’assurer que l’immeuble n’est pas grevé d’hypothèque antérieure ;


- Veiller l’inscription de l’hypothèque conformément aux dispositions légales ;
- Veiller au respect des délais de renouvellement ;
- Respecter et suivre avec rigueur les délais et la procédure impose pour la saisie et
la vente aux enchères publiques du bien.

3.2.2.2/ Le nantissement :

« Le nantissement est un contrat par lequel une personne s’oblige, pour la garantie de
sa dette ou celle d’un tiers, remettre au créancier ou une tierce personne choisie par les
parties, un objet sur lequel elle constitue, au profit du créancier, un droit réel en vertu duquel
celui-ci peut retenir, l’objet jusqu’au paiement de sa créance et peut se faire payer sur le prix
de cet objet en quelque main qu’il passe,. Par préférence aux créanciers chirographaires et aux
créanciers inférieures en rang ».

Le nantissement peut être constitué pour garantir une créance conditionnelle future,
éventuelle, un crédit ouvert ou l’ouverture d’un compte courant, à condition que le montant de
la créance garantie ou le maximum qu’elle pourrait atteindre soit déterminée par l’acte
constitutif.

78 |
Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

Le nantissement est, sauf disposition légale contraire inséparable de la créance qu’il


garantit. Il en dépend quant à sa validité et à son extinction.

Le nantissement est constitué par un contrat. Il est sauf disposition légale contraire,
inséparable de la créance qu’il garantit faute de quoi il serait nul et non avenu.

En effet le nantissement ne peut porter que sur les biens meubles qui relèvent de la
propriété du débiteur, et contrairement à l’hypothèque, il est exploité sous plusieurs formes
par les banques : nantissement avec, ou sans dépossession du débiteur du bien remis en gage
entre les mains de la banque.

A/ Nantissement du fonds de commerce :

Le nantissement est une garantie sans dépossession, consentie sur certains éléments
compris dans le fonds de commerce. Il est indispensable que l’acte précise les commerciales,
le droit au bail, la clientèle et l’achalandage.

Pour être valide, l’acte de nantissement doit être signé par le banquier et le débiteur,
enregistre Puis déposé au greffe du tribunal commerce.49

B/Nantissement du matériel de l’outillage :

« Le nantissement du matériel et de l’outillage est également un gage sans


dépossession du débiteur, constitué par acte authentique ou sous seing privé, sur l’outillage et
le matériel que le banquier a financé 50 ».

C/ Nantissement ou gage sur véhicule :

Il s’agit là aussi d’un gage qui se réalise sans dépossession, avec la particularité d’être
constaté par un acte sur registre spéciale ouvert à cet effet auprès de la direction ayant délivré
la carte d’immatriculation, communément appelée carte grise qui doit porter la mention
« véhicule gagé ».51

49
Hadj Sadok Tahar« les risques de l’entreprise et la banque « Edition Dahlaab , bousàada,2007 ,p 113
50
Hugert De La Bruslerie « analyse financière et risque de crédit « Edition Dunod ,paris , 1999 p350
51
Hugert de la Bruslerie « analyse financière et risque de crédit « Edition Dunod , Paris ,1999 , p 351

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Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liés et les garanties bancaires

D/Nantissement des actifs financiers :

Le nantissement des actifs financiers notamment des bons de caisse, est un contrat par
lequel, le débiteur d’un prêt remet en gage les titres qu’il détient entre les mains du créancier
ou d’un tiers, convenu entre les parties.52

Dans ce genre de nantissement, le banquier dépossède le débiteur et doit veillé à


rédiger un acte timbré et enregistrée en effet, ce type de nantissement peut être constitué selon
la nature juridique des titres.

- par acte authentique : s’il s’agit de bons de caisse nominatifs ;


- par acte sous seing privé : s’il s’agit de bons de caisse anonymes.

E/ Nantissement des marchés publics :

« Ce genre concède au banquier le droit de créance sur l’Etat, dans la mesure où la


sortie du crédit est assurée. Le marché est enregistré et anti par acre sous seing privé ».53

Conclusion

Dans ce chapitre nous avons pu voir que la constitution d’une demande de crédit
d’investissement est l’étape la plus importante l’ord de la mise en procédure du banquier au
traitement du dossier, ce qui va lui permettre de faire une analyse financière approfondie de
l’entreprise, l’évaluation de sa rentabilité ainsi que sa capacité de remboursement. Cette étape
va motiver la décision du banquier pour oui ou non d’accorder le crédit.

52
Hadj Sadok Tahar« les risques de l’entreprise et de la banque « Edition Dahlab , Boussaâda , 2007 p 113
53
Idem p114

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Chapitre 03 :
Etude de cas d’un
crédit d’investissement
au niveau de la
CNEP/Banque
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

Introduction :

La CNEP-Banque joue un rôle important dans la diversification, et dans le


financement des entreprises.

Depuis sa création, la CNEP-Banque n’a pas cessé de se développer, en diversifiant sa


gamme de produits et en offrant des services adaptés aux attentes de ses clients, grâce aux
multiples repositionnements stratégiques, et ce, malgré une forte concurrence par les banques
consœurs (publiques et privées).

Pour encourager l’utilisation des crédits d’investissement, la banque est en train de


baiser les taux d’intérêt pour pouvoir placer les excédents de trésorerie et rentabiliser
d’avantage son activité.

Toutefois ,chaque demande de crédit doit faire l’objet d’un montage de dossier pour
minimiser les risques que peux encourir la banque.

Ainsi, la banque a toujours assuré le financement des entreprises par le crédit


d’investissement, d’une manière active.

Dans ce chapitre, nous allons présenter la CNEP/Banque, son organisation et les


étapes à suivre pour l’octroi d’un crédit, et on finira par un cas d’un crédit octroyé par la
CNEP/Banque à une entreprise de Bâtiment.

Section01 : présentation générale de la CNEP/Banque

Dans cette section, on va commencer d’abord par l’historique de la CNEP/Banque et


puis son développement au fil du temps.

1.1/ Historique de la CNEP/Banque :

La caisse Nationale d’épargne et de prévoyance Banque, par abréviation « CNEP


Banque », est un établissement public doté de personnalité civile et d’une autonomie
financière. Elle a été créée par la loi N°64-227 du 10/08/1964 sur la base du réseau de la
Caisse de solidarité des départements et des communes d’Algérie (CSDCA). Son siège social
est à Alger.

Selon les termes de la loi N°64-227 du 10/08/1964, les missions dévolues à la CNEP
Banque sont :

- La collecte de l’épargne ;

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

- Le financement de l’habitat social.

La première agence de la CNEP Banque a officiellement ouvert ses portes le 1 er Mars


1967 à Tlémcen.

La CNEP Banque a connu plusieurs mutations dans un souci de redressement et


d’élargissement de son champ d’action, les principaux changements sont repris ci-après.

1.1.1/ Première période (1964-1970) : collecte de l’épargne

Cette période était celle de la mise en place du livret d’épargne. Les deux attributions
principales assignées à la Caisse d’épargne de l’époque étaient :

- La collecte de l’épargne ;
- L’octroi du crédit pour l’achat de logement (prêts sociaux).

1.1.2/ Seconde période (1971-1979) : encouragement du financement de l’habitat

Durant cette période, l’effort était surtout consacré à l’encouragement du financement


de l’habitat et au développement de la présence de la caisse sur le marché d’épargne.

Au mois d’avril 1971, une instruction a chargé la CNEP de financier les programmes
de réalisation de logements en utilisant les fonds du trésor public. Dès lors, l’épargne des
ménages va connaitre un essor prodigieux. A la fin de l’année 1975 furent vendus les
premiers logements au profit des titulaires de livrets d’épargne.

En 1979, le réseau de la CNEP complait quarante (46) agences et bureaux de collecte.

1.1.3/ La décennie 1980 : La CNEP au service de la promotion immobilière

De nouvelles tâches sont assignées à la CNEP. Il s’agit des crédits aux particuliers
pour la construction de logements et le financement de l’habitat promotionnel au profit
exclusif des épargnants. La CNEP entreprit une politique de diversification des crédits
accordés notamment en faveur des professions libérales, des travailleurs de la santé, des
coopératives de service et des transporteurs.

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

1.1.4/ La CNEP après 1997 :

A partir de 1997, la CNEP est passée du statut de caisse à celui de banque, sa nouvelle
dénomination est désormais la « CNEP Banque ». Cette dernière s’est vue élargir son champ
d’action aux produits autrefois l’apanage des banques primaires et ce par décision N°01/97 du
09/06/1997 émanant du ministère des finances.

Suite à cette décision ministérielle, la CNEP est érigée sous la forme d’une société par
Actions (SPA). Le capital social de la CNEP Banque est fixé à 14 milliards de dinar divisé en
14000 actions de 1000DA chacune. La CNEP Banque a été immatriculée au registre de
commerce en date du 24/12/2000 sous le numéro 00138291300, aussi tous les dirigeants ont
été agrées par le gouverneur de la banque d’Algérie.

Outre ses 209 Agences d’exploitation, la CNEP Banque a signé depuis longtemps une
convention avec les PTT (actuellement Algérie Poste) pour la distribution de ses produits via
le réseau postal.

1.1.5/ Le 31 Mai 2005 : financement des investissements dans l’immobilier

L’assemblée Générale extraordinaire a décidé, le 31/05/2005, de donner la possibilité à


la CNEP Banque de s’impliquer d’avantage dès le financement des infrastructures et activités
liées à la construction, notamment pour la réalisation de biens immobiliers à usage
professionnel, administratif, industriel ainsi que les infrastructures hôtelières, de santé,
éducatives et culturelles.

1.16/ Le 17 juillet 2008 : Repositionnement stratégique de la CNEP/Banque

L’assemblée générale ordinaire du 17 juillet 2008 relative au repositionnement stratégique


de la banque décide d’autoriser au titre des crédits aux particuliers :

- Les crédits hypothécaires prévus par les textes réglementaires en vigueur au sein de la
banque à l’exclusion des prêts pour l’achat, la construction, l’extension et
l’aménagement des locaux à usages commercial ou professionnel ;
- Pour le financement de la promotion immobilière, sont autorisés :
- Le financement des programmes immobiliers destinés à la vente ou à la
location, y compris ceux intégrant des locaux commerciaux ou professionnels ;
- Le financement de l’acquisition ou de l’aménagement des terrains destinés à la
réalisation de logements

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

- Le financement des entreprises

1.2/ L’organisation centrale de la CNEP/Banque

La CNEP/Banque est gérée par un conseil d’Administration qui comprend outre le


Président Directeur Général nommé par décret et choisi en fonction de sa compétence en
matière économique et financière, cinq administrateurs qui représentent les divers ministères
intéressés à sa gestion, soit :

- Le ministère de l’intérieur ;
- Le ministère de l’économie et des finances ;
- Le ministère des travaux publics ;
- Le ministère des affaires sociales ;
- Le ministère des postes et télécommunications.

Le conseil d’administration est investi des pouvoirs les plus étendus pour la gestion de
l’administration et de l’instruction dans le cadre des activités statutaires de cette dernière et
des plans financiers nationaux :

- Il décide de son organisation générale et arrête les règlements intérieurs sur


proposition du Président Directeur Général ;
- Il décide des actions judiciaires à introduire.

La gestion courante de la CNEP/Banque et l’exécution des décisions du conseil


d’administration sont confiées à un Président Directeur Général nommé par décret. Ce dernier
assure le fonctionnement de la CNEP/Banque comme il assure d’autres fonctions fixées au
préalable.

Le contrôle du fonctionnement de l’institution est assuré par un commissaire aux


comptes agrée par le ministère de l’économie et des finances. Les activités commerciales et
administratives de ses agences sont encadrées par quatorze Directions de Réseaux, à
compétence géographique déterminée sur la base d’un découpage du territoire national et
l’implantation des agences.

L’autorité de la Direction Générale s’exerce par l’intermédiaire de sept Directions


Générales adjointes (Crédit, administration, Recouvrement, système d’information,
développement, finance et comptabilité, contrôle) auxquelles sont rattachées des directions
centrales.

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

L’organigramme de la CNEP/Banque peut être représenté par le schéma suivant :

Figure N°01 : Organigramme du siège central

Président directeur générale


PDG

Audit Interne Secrétariat Général Inspection Générale Cellule


Communication

D.G.A D.G.A Ressources D.G.A D.G.A des Risques D.G.A D.G.A


Développement Humaines et Moyens Crédit Finances et Juridique et
commercial comptabilité contentieux

D. Administration
D. du D. du financement des
et moyen D. suivi Risques D. Etudes D. du Contentieux
Marketing promoteurs
Crédit économiques et
financière

D. du Réseau D. ressource D. du crédit aux D. suivi Risques D. Financière D. Etudes


Commercial humaine particuliers bancaires Juridique et de la
Réglementation

D. De la D. de la formation D. du financement D. suivi Risques D. Prévision et


Production des entreprises opérationnels Contrôlede
Bancaire Gestion

D. de l’organisation D. de la
D. des Méthode et qualité Comptabilité
opérations
immobilières
Source DR 1147/2008 du 27/05/2008
D. Système
d’information

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

Figure N°02 : Organigramme de la Direction Régionale de la CNEP/Banque

Direction du Réseaux
Cellule contrôle et Comité de sécurité
tableaux de bord

DPT personnel DPT DPT finance et DPT DPT DPT


et moyennes Financement Comptabilité Informatique Epargne Recouvrement

S. moyens S. S. S. S. S.
généraux Financement Comptabilité Exploitation Analyse Juridique

S. S. financement S. budget et S. assistance et S. S.


Sécurité particuliers trésorerie maintenance Commerciale Recouvrement

S. financement des
S. Personnel promotions

S. cellule technique
1
Source : http//www.cnepbanque.dz

La Direction du Réseau de TIZI OUZOU a été créé en 1993. Elle compte 15 Agences
réparties sur les territoires de 03 wilayas : Boumerdès (1agence), Tizi-Ouzou (09 agences),
Bouira (05 agences).

En termes d’effectif le Réseau compte près de 300 employés (siège Réseau et


Agences) dont 40% sont des cadres. L’effectif du réseau de Tizi-Ouzou est aussi jeune et plus
de 35% des cadres sont de formation universitaire.

S’agissant de la collecte e l’épargne, le Réseau de Tizi-Ouzou figure parmi les trois


premiers Réseaux à l’échelle Nationale alors que pour le placement des crédits il est à la 04ème
place.

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

La Direction du Réseau compte investir dans l’ouverture de nouvelles agences dans les
régions àforte densité de population et qui représentant un intérêt certain en matière de
collecte de l’épargne et de placement des crédits. C’est ainsi que dans le cadre du plan de
développement du réseau à moyen terme, l’ouverture d’agences dans les localités de Mekla,
Azzefoun, Tigzirt est prévue.

1.4/ Les agences de la CNEP/Banque et son organigramme :

La CNEP/Banque a plusieurs agences au niveau de territoire national. Ces agences on les


trouve classées en bas de l’organisation administrative de la CNEP/Banque, et sont en
contacte directe avec les clients c’est-à-dire ; c’est la première direction du client s’il veut
entrer en relation avec la CNEP/Banque.

Plusieurs opérations peut-on effectué au niveau de l’agence, parmi ces opérations :

- Versement’ virement (les dépôts) ;


- Les retraits d’argents ;
- L’ouverture d’un compte (domiciliation) ;
- Conseiller et accompagner le client ;
- Dépôt des dossiers de demande de crédits.

Les agences continentes plusieurs service : chargé de clientèle, compartiment Front


Office, Compartiment Back Office. L’organisation des agences est reprise dans
l’organigramme la page suivant :

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

Figure N°02 : L’organigramme de l’agence de la CNEP

Le Directeur d’agence

Secrétariat de Directeur
Direction Adjoint

Compartiment Front Compartiment Back


Office Office

Service Service opérations


Service
secrétariat bancaires
commerciale
D’engagement

Source : établie par nos études au niveau de la CNEP/Banque

1.5/ Les missions et opérations de la CNEP/Banque

La CNEP/BANQUE a plusieurs missions ainsi que des opérations, nous allons voir les
missions en 1er lieu et en 2eme lieu les opérations :

1.5.1/ les missions de la CNEP/Banque :

Les missions de la CNEP/Banque portent essentiellement sur :

- La collecte de l’épargne ;
- Le financement de l’habitat ;
- La promotion de l’immobilier.

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

1.5.1.1/ La collecte de l’épargne :

La collecte de l’épargne des ménages s’effectue par l’intermédiaire de deux Réseaux :

- Le Réseau propre à la CNEP/Banque réparti à travers tout le territoire national


- Le Réseau postal composé de 3204 points de collectes répartis sur les 48 wilayas.

Outre les livrets d’épargne (livret d’épargne Logement et livret d’épargne populaire), la
CNEP/Banque offre d’autres produits d’épargne à ses clients :

- Les dépôts à terme logements pour les personnes Morales ;


- Les Bons de caisse ;
- Les dépôts à terme banque pour les personnes physiques ;
- Les comptes chèques aux particuliers ;
- Les comptes courants ou commerciaux pour les commerçants.

1.5.1.2/ Le financement de l’habitat :

Les prêts accordés par la CNEP/Banque servent principalement à :

- La construction, l’extension, la surélévation ou l’aménagement d’un bien immobilier


(épargnant ou non épargnant) ;
- La construction par des tiers (promotion immobilière privée ou publique)
- L’achat, l’aménagement ou la construction de locaux à usage commercial ;
- L’acquisition de logements neufs auprès des promoteurs publics ou privés ;
- La cession de biens entre particuliers ;
- La location habitation ;
- L’acquisition de terrains destinés à la construction.

1.5.1.3/ La promotion immobilière :

Outre le financement des particuliers, la CNEP/Banque intervient aussi en amont dans le


cadre du financement des promoteurs immobiliers publics et privés ayant des projets et
destinés à la vente ou à la location. Elle intervient aussi dans le financement de l’acquisition
des terrains destinés à la promotion immobilière

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

1.5.2/ les opérations de la CNEP/Banque :

Aujourd’hui, la CNEP/Banque n’est plus une crise d’épargne. C’est une Banque à part
entière, cela suppose donc que les types d’opérations qu’elle accomplit sont ceux relevant de
son statut de banque de 1997 et qui consistent à :

- Recevoir et gérer des fonds quel que soit leur durée et leur forme ;
- Emettre des emprunts à court, moyen et long terme, sous toutes formes ;
- Consentir des prêts sous toutes formes dont ceux destinés au financement de l’habitat ;
- Participer à des emprunts ainsi qu’à toute souscription ;
- Donner tout acceptation, caution et garantie de toute nature ;
- Effectuer toutes les opérations sur les valeurs mobilières conformément aux conditions
légales et réglementaires ;
- Les crédits hypothécaires prévus par les textes réglementaires au sein de la banque

1.6/ Les produits de la CNEP/Banque :

Grâce à son propre réseau d’agences constitué de 210 agences, toutes informatisées, et
les 3.500 bureaux de poste, la CNEP/Banque offre à sa clientèle une large gamme de produits.
Son objectif étant, d’un côté, la satisfaction de leurs besoins, et de l’autre côté, de rivaliser ces
concurrents sur le marché bancaire algérien. Le large éventail de produits proposées par la
CNEP/Banque est constitué de :

1.6.1/ Les produits de l’épargne : les produits de placement offerts à la clientèle englobent :

LEL : livret épargne logement conférant à leur titulaire le droit d’accès à un crédit avec des
conditions privilégiées ;

LEP : livret épargne populaire ne donnant aucun droit à son titulaire ;

DAT : logement : dépôts à terme ;

DAT banque : dépôts à terme ;

Rasmali : compte d’épargne sans intérêt ;

Bon de caisse.

90 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

1.6.2/ Les crédits à la clientèle :

Afin de financer ses clients, la CNEO/Banque a mis en place un certain nombre de produits à
savoir :

1.6.2.1/ Les produits de l’habitant :

- Les entreprises : la CNEP/Banque finance les programmes de construction de


logements réalisés par les promoteurs publics ou privés y compris des programmes de
vente sur plan et des ensemble promotionnels immobiliers intégrés par acquisition de
terrains et des études de réalisation.
- Les particuliers : elle finance tous types d’habitant y compris : la construction de
logements individuels ou coopératifs, l’achat auprès d’un promoteur public ou privé
d’un logement neuf, l’achat auprès d’un particulier de logements neufs ou anciens,
l’achat de terrain pour la construction et enfin, l’aménagement ou extension de
logements.

1.6.2.2/ Les crédits hors habitant :

- Les entreprises : le financement des crédits d’investissement et d’exploitation est


une nouvelle activité de la CNEP/Banque.
- Les particuliers : offre des crédits d’équipement domestique (crédit confort)

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

Section 02 : processus de traitement d’un dossier de demande de crédit


d’investissement au niveau de l’Agence et au niveau de la Direction du
Réseau Commercial

Dans cette section, on va voir les étapes per lesquelles passent le dossier dés sa
réception au niveau de l’agence jusqu'à son arrivé à la direction du réseau commercial.

2.1/ Les acteurs chargés du dossier de crédit d’investissement au niveau de l’agence :

Le traitement du dossier au niveau de l’agence passe d’abord par le chargé de la


clientèle, et puis par le responsable Back-Office et par le responsable Front-Office, ensuite il
passe par l’analyste de crédit, et il revient chez le responsable Back-Office avant de le
transférer à la direction du réseau.

2.1.1/ Chargé de la clientèle :

Lorsque le client est présenté au niveau de l’agence domiciliaire, il doit être bien
accueilli et l’invité dans un bureau privatif ce qui va lui permettre d’être à ‘aise pour un bon
déroulement de l’entretien. Le but de cet entretien est de bien connaitre le client, identifier ses
besoins et lui proposer les meilleures solutions.

Le Chargé de la Clientèle Professionnels et Entreprises (le CCPE) doit apprécier


l’éligibilité de client au crédit accordé par la CNEP Banque et s’assurer qu’il a des
autorisations et agréments nécessaires, après il doit lui r les produits correspondants à ses
besoins et l’informer des conditions de banque, et puis le CCPE invite le client à ouvrir un
compte courant et domicilier son chiffre d’affaire, et avant la fin d’entretien le CCPE doit
conserver les coordonnées de ce client (téléphone, fax, Email,…) et lui communiquer les
siens.

A la fin de l’entretien, le client entre en relation avec la banque dès que l’ouverture de
son compte est faite, le CCPE doit lui remettre son relevé d’identité bancaire (RIP) et
s’assurer la validation de sa commande de chéquier et lui expliquer les modalités de
fonctionnement du compte ainsi que les instruments de paiement mis à sa disposition
(paiement par chèque, paiement par virements via la télécompensation…).

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

Cette relation reste en mouvement continu et cela par le suivi du compte client qui
permet de mettre à jour la fiche client (chiffre d’affaire confié…) et détecter les risques ou les
opportunités de proposer d’autres produits.

Après avoir eu les détails du client (ces besoins, son chiffre d’affaire, et le suivi de son
compte courant) et après avoir identifié le genre du produit qu’il convient, le CCPE doit lui
remettre la liste des documents nécessaires pour construire le dossier de crédit (annexe 1, 2, 3,
4) et lui expliquer chaque point de la liste des documents à fournir, et comment remplir
correctement chaque imprimé et assurer au client sa disponibilité pour l’accompagner dans la
préparation du dossier. Ce dernier doit être fourni en trois (03) exemplaires, et aussi il doit
établir un Procès-verbal d’entretien avec le client et le classer dans un fichier ouvert à cet
effet.

Dès la fin de construction de son dossier, le client remet sa demande accordée de tous
les documents nécessaires au CCPE, ce dernier va procéder au dépouillement du dossier et
s’assurer des agréments et des autorisations nécessaires à l’exercice de l’activité objet du
projet à financer, et vérifier l’authentification des documents, que chaque document doit être
une copie à l’original doit porter la mention conforme à l’original ainsi que sa griffe et
signature, et cocher la check-list en contrôlant les documents de dossier, et tout ça doit se faire
à la présentation du client. En cas d’insuffisances ou des pièces manquants le CCPE, remet le
dossier au client car aucun dossier incomplet ne doit être conservé au niveau de l’agence, et il
doit établir un Procès-verbal de dossier incomplet cosigné entre lui et le client en deux (02)
exemplaires, et recensant l’ensemble des insuffisances à compléter.

Une fois que le client a complété ses insuffisances, il doit payer les frais de gestion de
dossier et joindre une copie du reçu de paiement dans chaque exemplaire du dossier, et puis
son dépôt du dossier sera enregistré sur un registre ouvert à cet effet, du coup le CCPE lui
accorde le récépissé de dépôt (annexe 07), et le transfert au Responsable du Front-Office.

Le CCPE et l’analyste de crédit fixent un rendez-vous avec le client pour effectuer une
visite sur site.

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

2.1.2/ Responsable de Front-Office

Le responsable de front office, après avoir reçu le dossier de demande de crédit doit
opérer un contrôle de recevabilité du dossier et apposer sa griffe et signature. Ensuite, il va le
transmettre au responsable du Back-Office.

2.1.3/ Responsable du Back-Office

Le rôle du responsable de back-office dans cette partie est d’effectuer un second


contrôle de recevabilité et apposer sa griffe et sa signature, ensuite, il doit le transférer à
l’Analyste de crédit.

2.1.4/ L’Analyste de crédit

L’Analyste de créditvient dans cette étape pour effectuer son travail qui se résume au
niveau suivant :

- Procéder au dépouillement du dossier pour confirmer la recevabilité, en cochant la check-


list ;
- Consulter la centrale des risques des entreprises et des ménages CREM ;
- Consulter la centrale des impayés, via l’applicatif conçu à cet effet.

Et en attendant des réponses de ces examens, l’analyste de crédit passe à l’authentification


des documents fiscaux et parafiscaux et registre de commerce.

Si l’un des documents s’avère non authentique, le dossier de demande de crédit doit être
rejeté immédiatement.

Ensuite, il établit les lettres de demande d’authentification des documents fiscaux et


parafiscaux et les transmet aux administrations concernées (administration des impôts, CNAS,
CASNOS, CACOBATH).

Les documents que doit examiner l’analyste contiennent des dossiers administratifs et
juridiques, dossiers techniques et dossier financiers ;

2.1.3.1/ Modalité d’examen du dossier administratif et juridique :

- Examen de demande de financement en vérifiant son contenu ;


- Examiner les documents d’état ;
- Examiner le CV du gérant ;

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

- Examiner le statut de l’entreprise et identifier les actionnaires ou les associés ;


- Examiner le registre de commerce ;
- Examiner les dossiers fiscaux et parafiscaux ;
- Examiner la justification du siège social ;
- Examiner le certificat négatif d’hypothèque ;
- Examiner les autorisations agréments, leurs délais de validités et leurs conditions.

2.1.3.2/ Modalité d’examen du dossier technique :

- Examiner le permis de construire ; le certificat de classification et de qualification ;


- Examiner le rapport d’expertise établi par le bureau d’études ;
- Examiner le planning de réalisation arrêté par l’entreprise de réalisation dans le cas de
l’existence d’un marché de réalisation ;
- Copies de contrats signés avec l’entreprise de réalisation, le CTC et le bureau d’étude ;
- Toutes justifications des dépenses déjà réalisées dans le cadre du projet.

2.1.3.3/ Modalité d’examen du dossier financier :

- Examen de l’étude techno-économique ;


- Examen des états financiers de l’entreprise des trois derniers exercices ;
- Plan de charge (marchés, lettres de commandes) ;
- Justification des marchés réalisés ;
- Rapport du commissaire aux comptes ;
- Bilan d’ouverture pour les entreprises en démarrage ;
- Factures pro-forma et ou contrats commerciaux récents pour les équipements à acquérir.

Une fois terminés ses examens, l’analyste de crédit renvoie le dossier au responsable
Back-Office, ce dernier le passe au comité de crédit agence pour donner un avis sur la
recevabilité du projet, et l’opportunité commerciale qu’il présente. Une fois les avis du
président et des membres du CCA (comité de crédit agence) recueillis, l’analyste de crédit
établit le PV de réunion et le fait signer par l’ensemble des membres. Et par la suite ce dossier
sera transmis au réseau de rattachement avec un bordereau d’envoi détaillé, deux (02)
exemplaires du dossier de demande de crédit, accompagné du PV d’entretien client, du
compte rendu visite, le rapport commercial, de la fiche de synthèse agence, et du PV de
réunion CCA et aussi accompagnées des authentifications.

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

2.2/ Les opérateurs de traitement du dossier de demande de crédits au niveau de la


direction de réseau commercial

Le traitement du dossier au niveau de la direction du réseau commercial passe par les


étapes suivantes :

2.2.1/ La réception du dossier :

Le dossier de demande de crédit transmis par l’agence doit être accompagné des
documents et pièces conformes au bordereau de transmission, selon l’annexe 01.

Dès que sa réception, le Chef de Département Financement fait une analyse de crédit
pour s’assurer qu’il n’y a pas de manquements des documents et pièces, et de leur conformité
par rapport à la check-list et selon le bordereau de transmission.

Dans ce cas, l’analyse de crédit vise le bordereau et le remet au chef de département


financement pour accuser réception.

Dans le cas contraire, où il existe des documents manquants, un PV de constat de


document manquants sera établi par l’analyse de crédit et signer par le chef de département
financement pour l’adresser à l’agence domiciliaire du dossier, avec un délai de deux jours
(02) jours pour le compléter.

Si le dossier est complété dans le délai précisé, le chef de département accuse réception du
dossier sur le bordereau de transmission à la date du complément, sinon le dossier doit être
restitué à l’agence.

2.2.2/ L’Affectation du dossier :

Après avoir obtenu l’accusé de réception et après le contrôle d’usage, le dossier doit être
affecté à un analyste de crédit.

2.2.3/ L’analyse du dossier :

Cette étape commence juste après l’affectation du dossier, l’analyste de crédit prend en
considération l’étude de l’agence et continuera son examen en passant par les étapes
suivantes :

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

2.2.3.1/ L’analyse du risque juridique et technique :

- Examiner la demande de financement (voir son objet, le montant sollicité et les


garanties proposées) ;
- Examiner le statut de l’entreprise ;
- Examiner les documents d’état civil du gérant ;
- Examiner le registre du commerce, et les documents fiscaux et parafiscaux ;
- Examiner les autorisations et/ou agréments pour les activités réglementées ;
- Apprécier la réponse de la consultation de la centrale des impayés ;
- Examiner le titre de propriété ou de concession du bien immeuble ;
- Examiner le rapport d’entreprise (évaluation du taux d’avancement physique du
projet)
- Examiner les factures pro-forma et leur conformité, aussi les tarifs présentés sont les
mêmes avec les prix pratiqués sur le marché.

2.2.3.2/ L’analyse du risque management :

Dans cette analyse, on apprécie les qualifications et les compétences managériales et


les expériences dans ce domaine d’activité en examinant le curriculum vitae du gérant et
associés, et à travers les procès-verbaux d’entretiens client et les informations contenues dans
la fiche d’étude de l’agence et le compte rendu de visite.

2.2.3.3/ L’analyse du risque du marché :

Dans cette analyse, on fait une étude globale sur tous les éléments du marché (le
marché lui-même, les clients, fournisseurs, produits…) et très détaillée et cela se fait par :

- Déterminer la taille du marché cible, et les parts de marché déjà détenues par le
demandeur des crédits et apprécier la concurrence existante au niveau de ce
marché ;
- Déterminer la clientèle ciblée par le demandeur du crédit, le volume de ce segment
de clientèle et sa solvabilité ;
- Apprécier les fournisseurs du client (mono ou multiple fournisseurs), et la
disponibilité de la matière première ;
- Connaitre la gamme de produits commercialisés et sa qualité, et apprécier le mode
de distribution retenu (direct, circuit court ou long), en le comparant à celui de la
concurrence ;

97 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

- Apprécier le prix de vente appliqué, son positionnement par rapport à la


concurrence, et aux ressources financières de la clientèle ciblée, et préciser
l’existence ou pas d’un service après-vente.

2.2.3.4/ L’analyse financière :

Cette analyse permet l’appréciation des équilibres financiers de l’entreprise, son


efficacité et ses performances, ainsi que l’identification de ses besoins de financement.

La gestion financière et l’activité d’entreprise comprennent différents éléments et


indicateurs que doit apprécier une analyse de crédit, et cela se fait en passant des points
suivants :

- Comparer le chiffre d’affaire du client par rapport au mouvement de ses comptes auprès
des guichets de la CNEP Banque et ceux ouverts auprès des guichets de la concurrence ;
- Apprécier le plan de change présenté par le client ;
- Examiner la réponse de la consultation de la centrale des risques des ménages et
entreprise ;
- Calculer et apprécier les soldes intermédiaires de gestion (marge commerciale, EBIT,
EBITDA), BFR, FR…), les ratios de solvabilité et leurs solvabilités et leurs solvabilité
(CAF, Ratio d’endettement global…), les ratios de rentabilité et leurs évolutions
(rentabilité commerciale, rentabilité financière…), les cash-flows prévisionnels, et les
ratios de rentabilité intrinsèque du projet (VAN, TRI, DR…) ;
- Analyser la structure d’investissement et de financement du client, et comprendre son
business modèle proposé, et apprécier la constitution de son chiffre d’affaire, et établir un
scénario pessimiste.
-

2.2.3.5/ L’établissement de fiche d’étude du réseau :

A la lumière des éléments qui précèdent, l’analyste de crédit établit la fiche d’étude du
réseau, en veillant particulièrement à être factuel et exhaustif.

98 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

2.2.3.6/ Le comité de crédit régional :

- Examen du dossier par le Comité Crédit Régional « CCR » :

Le CCR reçoit une fiche d’étude par le chef département financement. Il doit donc statuer
sur l’opportunité commerciale que représentent l’entreprise, et les risques éventuels
soulevés. Deux avis peut être conclus :

Soit un avis favorable, et dans ce cas le CCR doit faire des propositions chiffrées sur le
montant à accorder, la durée du crédit et la période de chiffré ;

Soit un avis défavorable, dans les deux cas, le CCR doit les motiver.

- Etablissement du procès-verbal de réunion du CCR :

Une fois les avis du président et des membres du CCR recueillis, le secrétaire du comité
de crédit régional établit le procès-verbal de la réunion et le fait signer par l’ensemble des
membres.

2.2.3.7/ La transmission du dossier :

Le chef du département financement transmet à la Direction du Financement des


Entreprises, avec un bordereau de transmission détaillé, un (01) exemplaire du dossier de
demande de crédit, accompagné du compte rendu de visite, du rapport commercial, des fiches
d’étude du réseau et de l’agence, du PV de réunion CCA et du PV de réunion CCR.

2.2.3.8/ Réception de la Notification de la Décision du Comité Central de Crédit :

Après l’avis du CCR ; soit un accord ou bien un rejet du dossier ; le Département


financement de la direction du réseau commercial reçoit une notification de la décision prise
au niveau du comité.

Dans le cas d’un accord il doit :

- S’assurer de la réception par l’agence de la notification de la décision du comité du


crédit central, de la lettre d’autorisation de crédit ;
- S’assurer de la transmission, par l’agence, de la notification d’acceptation de crédit au
client ;
- Dans le cas d’une acceptation du client, établir les conventions de crédit, et les faire
signer par le client et le directeur du réseau commercial ;

99 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

- Procéder à l’enregistrement des conventions de crédit ;


- Assister l’agence pour l’engagement du dossier sur le système d’information ;
- D’assurer du recueil des garanties et assurances, et leur validation par la cellule
juridique du réseau commercial ;
- Assister l’agence dans la mise en place du crédit.

Dans le cas d’un rejet, le département financement de la direction du réseau commercial doit :

- S’assurer de la réception par l’agence de la notification de la décision du rejet du


comité de crédit central ;
- S’assurer de la transmission, par l’agence, de la notification du rejet au client.

2.2.3.9/ Le suivi du compte client :

Dans le cadre du suivi des crédits aux entreprises, le département financement doit veiller
à:

- Mettre en place un planning mensuel de consultation et d’analyse des comptes de ses


clients, et en assurer le suivi.
- Suivre les mobilisations du crédit, conformément à la réglementation en vigueur, et la
cadence d’avancement des travaux par rapport au planning prévisionnel de
réalisation ;
- Exploiter les rapports de visite trimestriel, en s’assurant que les travaux sont réalisés
en conformité avec le permis de construire, et que les fonds mobilisés ont été utilisés
conformément à leur destination initiale ;
- Faire recueillir pour chaque exercice fiscal, par l’agence, des états financiers des
clients financés, et ce, durant toute la durée du crédit.
- Assurer un suivi particulier du remboursement du crédit.

La présente note entre en vigueur à la date de sa signature. Et toute difficulté rencontrée


lors de l’application de la présente note doit être portée à la connaissance de la direction
centrale concernée (Direction du Financement des Promoteur et/ou Direction de financement
des Entreprises).

100 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

Section 03 : Fiche d’étude d’un projet d’investissement :

Dans cette section , on a résumé un cas d’un dossier de demande de crédit


d’investissement au niveau de la direction régionale de la CNEP/Banque de Tizi-Ouzou (les
documents traités, les différentes analyses qu’ils ont fait, et la présentation détaillée du
client...)

3.1/ Présentation de la relation

On va commencer donc par présenter la relation qui existe entre le client et sa banque

3.1.1/ Présentation du client

Raison sociale/Nom : R.Youcef

Date d’ouverture du compte : 09/04/2017

Frais du dossier : 59500 DA

Nom du client : X

NIF : 17854478169855

Immatriculation du RC : 15/00-6219455A18

Date de création : 27/03/2017

Domicile (siège principal) : Local n°05, RDC, Rue AKID, Amirouche, TiziGhenif, tiziOuzou

Propriété siège principal : Location, contrat de location signé avec Mr.X, le 26/03/2018 pour
une durée de 08 ans.

Nom du gérant : R.Youcef

3.1.1.1/ Situation fiscale et parafiscale :

Situation fiscale : Néant

Situation parafiscale : A jour

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Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

Centrale des risques : Non répertorié

Centrale des impayés : Ne figure pas

3.1.1.2/ Résultat de l’entreprise pour l’exercice de 2017 : L’entreprise a débuté son activité
le 27/03/2017 et a déclaré un chiffre d’affaires forfaitaire de 100 000,00 DA1.

3.1.2/ Relation bancaire

3.1.2.1/ Relation CNEP-BANQUE/ Client :

- Domiciliation : Agence BOGHNI (219) ;


- N° du compte : 219888749543264 ;
- Date d’ouverture : 09/04/2017
- Mouvement confié (Créditeur) : 84 013 947,08 DA ;
- Nombre d’opérations au crédit (du 01/01 au 14/05/2018) : 70 opérations ;
- Nombre d’opérations au débit : 68 opérations ;
- Le solde au 14/05/2018 : 160 106,21 DA.

3.1.2.2/ Comptes ouverts auprès des confrères (Tableau N°06) :

Entreprise Banque Agence Total des mouvements créditeurs Solde au


du 01/01/2018 au 30/06/2018 30/06/2018
R.Youcef BDL Boghni 23 414 761,00 DA 4 480,00 DA
ETB- TCE

Source : fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

3.1.3/ Aperçu sur l’activité de l’entreprise

L’ETB-TCE R.Youcef est une entreprise de travaux de bâtiments, crée par Mr. R.Youcef,
ayant une expérience dans le domaine du bâtiment à traves, essentiellement, l’entreprise
EURL x Promotion Immobilière.

1
Il s’agit d’une déclaration prévisionnelle de 11/12/2017

102 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

3.1.4/ Présentation du gérant

Nom et prénom : R.Youcef ;

Niveau scolaire : Niveau collège ;

Expérience professionnelle :

M. R.Youcef a créé 05 entreprises de travaux de bâtiment et de promotion immobilière dont il


est associé majoritaire et/ou unique.

3.1.4.1/ EURL « R » PROMOTION IMMOBILIERE :

- Activité : Entreprise de promotion immobilière ;


- Date de création : 10/05/2008 ;
- Capital social : 40 000 000,00 DA ;
- Quotte part de Mr « R » : Associé unique ;

- Résultats de l’entreprise durant les 03 derniers exercices (Tableau N°07) :

2015 2016 2017


Production de 120 996 599 148 717 966 257 954 859
l’exercice (DA)
Evolution 23% 73%
Chiffre d’affaires 56 892 811 132 734 458 34 964 802
133% -74%
Résultat net 5 965 102,00 1 904 042 432 075
Evolution -68% -77%

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

- La production de l’exercice connait une progression au cours des trois (03) derniers
exercices expliquée par l’avancement des travaux des projets que réalise l’entreprise.

103 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

Cependant, le chiffre d’affaires connait une baisse de l’exercice 2016 à 2017 expliqué par
la réalisation du projet 46 logements et la non commercialisation de ce dernier 2.
- Le résultat de l’exercice a baissé d’un exercice à un autre, du à l’augmentation des
consommations et de la rubriques sous- traitance générale.

A/ Relation CNEP-BANQUE/ EURL « R » Promotion Immobilière (Tableau N°08):

N° de compte Date Mouvement Nombre Nombre Solde au


d’ouverture confié d’opérations d’opérations 14/05/2018
(créditeur) au crédit au débit (DA)

21910000152886 08/12/2011 52 861 699,51 32 62 767 803,77

Source : Fiche d’étude remet par la CNEP/Banque

La relation a, également, bénéficié d’un crédit promotionnel destiné au financement de la


réalisation de 46 logements et 03 commerces à Boghni, détaillé comme suit :

Montant accordé : 118 980 000,00 DA ;

Convention de prêt signée le : 21/12/2016 ;

Durée de remboursement : 06 mois ;

Montant du crédit utilisé : 105 000 000,00 DA ;

Situation de recouvrement : Phase de mobilisation.

B/ Comptes ouverts auprès des confrères (Tableau N°09) :

Total des mouvements créditeurs du Solde au 30/05/2018


Banque Agence
01/01/2018 au 20/06/2018

BDL Boghni 1 113 000,00 DA 2 056,70 DA

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

2
La commercialisation n’interviendra qu’à l’achèvement du projet.

104 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

C/ Projets réalisés par l’EURL « R » PI (Tableau N°10) :

Projet Date début et fin des travaux Justificatifs remis

28 logements promotionnels Novembre 2008-avril 2010 Certificat de conformité des


et 11 locaux à boghni. travaux du 06/07/2010

15 logements promotionnels, Septembre 2010-décembre Certificat de conformité des


10 locaux et 03 services à 2012 travaux du 10/02/2015, vu
boghni, Rue KERDOUSSI . que le projet a été restructuré
en 15 logements

48 logements promotionnels Avril 2011-juin 2014 Certificat de conformité du


et 18 locaux à Azougar, 09/06/2014
Boghni.

63 logements promotionnels Juin 2012-octobre 2015 Certificat de conformité du


à la ROCADE, Boghni. 09/11/2015

08 logements promotionnels, Mars 2014-novembre 2015 Certificat de conformité du


04 locaux et 02 services à 10/09/2015
Boghni.

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

NB : une partie des acquéreurs de logements dans le cadre de ces projets ont été financés
par notre banque dans le cadre de la vente sur plan.

105 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

D/ Projet en cours de réalisation (Tableau N°11) :

Projet Taux d’avancement Entreprise de


réalisation

Projet de 46 logements promotionnels EURL «R » ETB-TCE


87,453
Lot VRD : SARL « X »
et 03 commerces à Boghni.
BATIMENT
EURL « R » ETB-TCE
42 logements promotionnels à Boghni. 73%
Lot VRD : SARL « Z »
BATIMENT

77 logements promotionnels avec 0,2% « R.Youcef » ETB-TCE


commerces à Boghni

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

3.1.4.2/ EURL « R » ETB-TCE

A/ Activité : -Entreprise de travaux de bâtiment TCE ;


-Entreprise des grands travaux publics et hydrauliques ;
Il s’agit de l’activité secondaire de l’EURL « R » Promotion Immobilière.

 Date de création : 05/02/2015 ;


 Quotte part de Mr « R » : Associé unique.
 Résultats de l’entreprise durant les 03 derniers exercices (Tableau N°12) :

2015 2016 2017

Chiffre d’affaires (Production 32 480 952,00 119 326 260,00 240 524 289,00
de l’exercice) (DA)

Evolution 267% 102%

Résultat net 1 030 535,00 1 632 238,00 395 951,00

Evolution 58% -76%

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

3
Selon le rapport d’évaluation par le BET conventionné ZERROUKI Amar, au 30/05/2018

106 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

B/ Relation CNEP-BANQUE/ EURL « R » ETB-TCE (Tableau N°13) :

N° de compte Date Mouvement Nombre Nombre Solde au


d’ouvertur confié d’opération d’opération 14/05/2018
e (créditeur) s au crédit s au débit (DA)

2191000016698 01/02/201 105 790 938,0 68 101 296087,84


7 7 2

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

C/ Compte ouverts auprès des confrères (Tableau N°14) :

Banque Agence Total des mouvements créditeurs du Solde au 30/05/2018


01/01/2018 au 26/06/2018

BDL Boghni 25 311 658,00 4 787,82

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

3.1.4.3/ SARL « Z » BATI- ETB

A/ Activité4 : -Entreprise de travaux de bâtiment TCE ;

-Entreprise des grands travaux publics et hydrauliques.

 Date de création : 11/05/2017 ;


 Capital social : 100 000,00 DA ;
 Quotte part de Mr. « R » : 99% du capital social ;
 Résultat de l’entreprise pour 2017 (Régime forfaitaire) : Néant.
 Relation CNEP-BANQUE/ SARL « Z » Bâtiment (Tableau N°15):

N° de compte Date Mouvement Nombre Nombre Solde au


d’ouvertur confié d’opération d’opération 14/05/2018 (DA)
e (créditeur) s au crédit s au débit

2191000020662 03/09/201 58 308 929,5 50 52 55 162,50


8 7 2

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

4
Selon le registre de commerce

107 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

B/ Comptes ouverts auprès des confrères (Tableau N°16):

Banque Agence Total des mouvements créditeurs du Solde au 30/05/2018


01/01/2018 au 20/06/2018

BDL Boghni 33 192 984,36 3 624,00

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

3.1.4.4/ SARL « X » BAT

 Activité : -Entreprise de travaux de bâtiment TCE ; -Entreprise des grands travaux


publics et hydrauliques ;
 Date de création : 16/03/2017 ;
 Quottepart de Mr. « R.Youcef »: 99% du capital social
 Résultat de l’entreprise pour 2017 (Régime forfaitaire):-chiffre d’affaires (2017):
90 000,00 DA ;

B/ Relation CNEP-BANQUE/ SARL « X » Bâtiment (Tableau N°17) :

N° de compte Date Mouvement Nombre Nombre Solde au


d’ouverture confié d’opération d’opération 14/05/2018
(créditeur) (DA) s au crédit s au débit (DA)

21910000301644 02/04/2017 61 087 972,87 59 56 76 772


,76

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

C/ Comptes ouverts auprès des confrères (Tableau N°18):

Banque Agence Total des mouvements créditeurs Solde au 30/05/2018


du 01/01/2018 au 20/06/2018

BDL Boghni 31 445 370,00 3 472,36

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

108 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

3.1.5/ Plan de charge de l’entreprise

Le plan de charge de l’entreprise est constitué des projets suivants que l’entreprise
réalise pour l’EURL « R » Promotion immobilière :

A/ Le projet de 77 logements situés à la ROCADE de Boghni ;

B/ VRD du projet 46 de logements à la rue MITICHE Boghni.

3.2/ Présentation du projet objet de financement :

3.2.1/ Généralités sur le projet

Le projet consiste en l’acquisition de matériel roulant (matériel de chantier) pour faire face
au plan de charge de l’entreprise.

 Cout global du projet : 34 490 302,72 DA


 Montant sollicité : 24 808 900,70 DA
 Equipements à acquérir :

Selon les factures pro-forma, les équipements à acquérir sont(Tableau N°19) :

Références de
Equipements Nombre Montant Marque Fournisseur
la facture
(DA/TTC)
pro-forma

Camion à 02 19 415 702,72 MAN EURL GM N°359/18 du


Benne 6*4 TRADE 09/04/2018

Tracteur 01 12 701 000,00 Actros, Algerian N° VN199913


routiers Mercedes Motors du 04/06/2018
Benz Services

Remorque 01 3 324 584,00 EURL GM N° 9971/18 du


plateau 03 TRADE 04/04/2018
essieux

Total 35 441 286,72

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

109 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

A/ Structure de coût et du financement du projet arrêté par la relation (Tableau N°20):

Intitulé Montant (Da) Crédit (DA) % Autofinancement %

Matériel roulant 35 441 286,72 24 808 900,70 70% 10 632 386,02 30%

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

B/ Structure du coût et du financement du projet arrêté par département financement


(Tableau N°21):

Intitulé Montant Crédit % Autofinancement %

Camion à Benne 19 415 702,72 13 590 991,90 70% 5 824 710,82 30%

Tracteur routiers 12 701 000,00 8 890 700,00 70% 3 810 300,00 30%

Remorque plateau 3 324 584,00 2 327 208,80 70% 997 375,20 30%

Total 35 441 286,72 24 808 900,70 70% 10 632 386,02 30%


U : DA
Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

3.2.2/ Etude du marché :

Le marché dans le quel active l’entreprise présente des perspectives avantageuses vu


l’importance des besoins dans le domaine de la promotion immobilière, de travaux publics et
de bâtiment.

Toutefois, la wilaya de Tizi-Ouzou présente un nombre important d’entreprises de


travaux de bâtiment qui font face à la demande incessante de réalisation, rénovation et
aménagement que connait la structure publique et la réalisation de programmes de promotion
immobilière privée et publique.

110 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

3.2.3/ Etude de la rentabilité du projet :

 Estimation du chiffre d’affaires prévisionnel par la relation :

Selon l’étude technico-économique, le chiffre d’affaires est estimé comme suit :

Tableau N°22 : L’estimation de chiffre d’affaire


U : DA

Année N N+1 N+2 N+3 N+4

CA 50 000 000,0 55 000 000,0 60 000 000,0 71 000 000,0 78 000 000,0
0 0 0 0 0

Evolution 10% 9% 18% 10%

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

 Estimation du chiffre d’affaires prévisionnel par le Réseau :

Dans leur étude, ils ont pris en considération le plan de charge de l’entreprise, comme
suit :

Plan de charge détaillé (Tableau N°23)

Projet Montant des Délai de Début des Taux


travaux réalisation travaux d’avancement
77logements 437 487 103,515 36 mois Mars 2018 0.2%
promotionnels avec
commerces à Boghni

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

5
Selon le marché des travaux signé le 22/03/2018

111 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

Le chiffre d’affaires (Tableau 24):

Tenant compte, de la durée et du planning de réalisation du plan de charge, ils ont


répartis son montant sur les 03 premières années comme suit :

Année N N+1 N+2


Chiffre d’affaires 154 931 320,51 179 027 009,54 103 528 773,30

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque


 Résultat et cash-flows dégagés par le projet :

Dans le souci de minimiser le risque, nous avons retenu le chiffre d’affaires estimé par
le client vu que son montant est beaucoup plus inférieur, représentant 32% du montant
estimé par leurs soins (scénario pessimiste).

Hypothèses retenues :

- Chiffre d’affaires de la première année : 50 000 000,00DA ;


- Augmentation annuelle du chiffre d’affaires : 5% ;
- Consommations de l’exercice : 78%.

L’étude de rentabilité prévisionnelle leur a permis d’obtenir les résultats suivants :

Tableau N°25 : Résultat de l’étude de rentabilité prévisionnelle

Rubrique N N+1 N+2 N+3 N+4

Chiffre 57 881 250,00 60 775 312,50


50 000 000,00 52 500 000,00 55 125 000,00
d’affaires

Valeur ajouté 18 796 357,13 19 736 174,98


11 237 000,00 17 048 850,00 17 901 292,50

Résultat net -6 825 193,42 -1 147 583,42 -45 239,30 844 113,36 1 754 736,98

CAF 263 063,93 5 940 673,93 7 043 018,05 7 932 370,71 8 842 994,32

CAF cumulée 21 179 126,61 30 022 120,93


263 063,93 6 203 737,86 13 246 755,90

Source : Fiche d’étude remise par la CNEP/Banque

112 |
Chapitre 03 : Etude de cas d’un crédit d’investissement au niveau de la CNEP Banque

On constate que le projet dégage des cash-flows permettant le remboursement du crédit sur
une durée de quatre (04) ans dont une (01) année de différé.

Avis du chargé du dossier :

Compte tenu de ce qui précède, notamment de la rentabilité prévisionnelle du projet de


l’expérience du promoteur dans le domaine du bâtiment et de l’ancienneté de la relation avec
notre banque nous sommes d’avis favorable pour participer au financement de ce projet selon
les conditions ci-après :

Financement proposé :

- Montant du crédit : 24 808 900,70DA soit 70,00% du coût total de l’investissement


- Durée de remboursement : 4 ans.
- Différé : 01 année.
- Taux d’intérêt : 5,25%

Garanties proposées par le client :

- Nantissement et/ou gage du matériel à acquérir.

Conclusion

D’après l’analyse de la situation financière de l’entreprise « R » ETB-TCE, nous


pouvons dire que ce projet est rentable, par conséquent la banque peut le financer, en lui
accordant un crédit d’investissement.

113 |
Conclusion
générale
Conclusion Générale :
Le cas que nous avons étudié nous a permis d’avoir une idée sur les modalités d’octroi
d’un crédit d’investissement, et de savoir que la banque n’octroie un crédit d’investissement
aux entreprises qu’après une analyse préalable et rigoureuse de la situation financière de
l’entreprise, qui permettra de s’assurer que cette dernière est solvable.

Un crédit d’investissement est contracté pour financer des fonds de roulement ou des
investissements matériels, immatériels ou financiers. Il s’agit d’un crédit à moyen ou long
terme qui a une durée fixe, déterminée. Le crédit est amorti selon un plan de remboursement
préalablement convenu.

Durant notre étude, nous avons constaté que la décision d’investissement est
importante pour l’entreprise, ainsi que pour la banque qui va la financer, à l’aide de ses
ressources, en lui accordant des crédits.

Pour demeurer compétitive, une entreprise est amenée à investir de façon régulière. Le
problème lié aux choix d'investissement est de ce fait placé au centre de toute gestion de
société. La décision d'investissement est donc une décision stratégique car elle engage le
devenir de l'entreprise sur le long terme. Or, une erreur dans ce domaine peut avoir des
conséquences graves pour l'avenir de l'entreprise tant sur le plan financier - le coût
d'investissement est souvent élevé- que sur le plan de la compétitivité car une erreur dans le
choix peut entraîner un retard par rapport aux concurrents difficile à combler.

La banque en accordant des crédits aux entreprises ou aux particuliers, exige des
garanties qui vont lui permettre de se couvrir contre les risques bancaires, et pendant toute la
durée du crédit, le banquier doit suivre de près les évolutions de l’activité de l’emprunteur
afin de minimiser ces risques.

Enfin à travers notre petite expérience, nous pouvons dire que la banque joue un rôle
fondamental dans la croissance de l’entreprise, et de là on peut dire qu’elle est le moteur de
l’économie.

114 |
Références
bibliographiques
Bibliographie :

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1999.

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France 2002.

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DUNOD, paris, 1999.

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116 |
Articles de lois et réglementation:

Article N°112, loi du 14 avril 1990 de la législation bancaire relative à la monnaie et au crédit

Décision Réglementaire d’approbation, la CNEP/Banque.

Jora, Régalement 86-12- du août 1986 portant sur le système bancaires article N°01.

Jora Réglementt 90-10 du 14 avril 1990.

Liste des banques et des établissements financiers de janvier 2017, tenue par le gouverneur de
la banque d’Algérie.

Loi du janvier 1988 article 2.

L’ordonnance N°03/11 du 26/02/2003.

117 |
Sites internet :
http//www.bank-of-Algeria.dz.

http//www.compta-Facil.com.

118 |
Liste des tableaux

Tableau n°1 : Les ratios de rentabilités ................................................................................p56

Tableau n°2 : Répartition des ratios de solvabilités………………………………………..p57

Tableau n°3 : Les grandes masses………………………………………………………….p58

Tableau n°4 : TCR prévisionnel……………………………………………………………p67

Tableau n°5 : Emplois/ Ressources………………………………………………………...p68

Tableau n°6 : Comptes auprès des confrères de l’entreprise EURL « R » PI………….…p102

Tableau n°7 : Résultats de l’entreprise durant les 3 derniers exercices…………………..p103

Tableau n°8 : Relation CNEP-BANQUE/ EURL « R » Promotion Immobilière …….….p104

Tableau n°9 : Comptes auprès des confrères de l’entreprise EURL « R » PI…………….p104

Tableau n°10 : Projets réalisés par l’EURL « R » PI……………………………………..p105

Tableau n°11 : Projet en cours de réalisation de l’EURL « R » PI………………………p106

Tableau n°12 : Résultats de l’entreprise durant les trois derniers


exercices……………………………………………………………………………………p106

Tableau n°13 : Relation CNEP/Banque-EURL « R » ETB-TCE………………...……….p107

Tableau n°14 : Comptes ouverts auprès des confrères de l’entreprise EURL « R »ETB-
TCE………………………………………………………………………………………...p107

Tableau n°15 : Relation CNEP/Banque-SARL « Z » Bâtiment…………………………..p107

Tableau n°16 : Comptes ouverts auprès des confrères de l’entreprise SARL « Z »


Bâtiment……………………………………………………………………………………p108

Tableau n°17 : Relation CNEP/Banque-SARL « X » Bâtiment………………………….p108

Tableau n°18 : Comptes ouvert auprès des confrères de l’entreprise SARL « X »


Bâtiment……………………………………………………………………………………p108

Tableau n°19 : Les équipements à acquérir au profit du client…………………………...p109

Tableau n°20 : Structure de cout et du financement du projet arrêté par la relation…...…p110

Tableau n°21 : Structure de cout et de finance du projet arrêté par département


financement………………………………………………………………………………..p110

119 |
Tableau n°22 : L’estimation de chiffre d’affaires………………………………………..p111

Tableau n°23 : Plan de charge d »taillé du chiffre d’affaire prévisionnel………………...p111

Tableau n°24 : Le chiffre d’affaire réalisé durant les trois premières années…………….p112

Tableau n°25 : l’étude de rentabilité prévisionnelle………………………………………p112

120 |
Liste des schémas

Schéma n°01 : La capacité d’autofinancement……………………………………………..p54

Schéma n°02 : Le (FRNG) négative………………………………………………………..p60

Schémas n°03 : Le (FRNG) nul………………………………………………………….…p60

Schémas n°04 : Le (FRNG) positive………………………………………………………..p61

Schémas n°05 : La (TR) négative…………………………………………………………..p63

Schémas n°06: La (TR) nulle……………………………………………………………….p63

Schémas n°07 : La (TR) positive…………………………………………………………...p64

121 |
Figures

Figure n°01 : Organisation du siège central………………………………………………...p85

Figure n°02 : Organisation de la direction régionale de la CNEP/Banque…………………p86

Figure n°03 : Organisation des agences…………………………………………………….p88

122 |
Table des matières
Table des matières
Introduction Générale……………………………………………………………………….p01

Chapitre 01 : Notion de base sur la banque, crédit, l’investissement

Introduction …………………………………………………………………………………p04

Section : 01 : Généralité sur les banques……………………………………………………P04

1-1/Définition de la banque………………………………………………………………….p04

1-1-1/Définition juridique…………………………………………………………………...p05

1-1-1-1/Donnée par la loi 86-12du19aoùt 1986……………………………………………..p05

1-1-1-2/Donnée par la loi du 12 janvier 1988………………………………….……………p05

1-1-1-3/Donnée par la loi 90-10du14avril 1990…………………………………………….p05

1-1-2/ Définition économique………………………………………………………………P06

1-1-3/Définition d’une banque selon le système bancaire algérien…………………………p06

1-2/Création du système bancaire algérien………………………………………………….p07

1-2-1/Le système bancaire algérien après la promulgation de la loi sur la monnaie et le


crédit…………………………………………………………………………………………p08

1-3/ Le rôle de la banque……………………………………………………………………p09

1-3-1/Les activités de la banque ….......................................................................................p09

1-3-1-1/Les activités d’intermédiations……………………………………………………..p09

A/ Dans le temps…………………………………………………………………………….p10

B/Dans l’espace……………………………………………………………………………...p10

1-3-1-2/ La collecte des ressources …………………………………………………………p10

1-3-1-3/ La distribution de crédit …………………………………………………………...p10

1-3-1-4/Une mission d’assurance……………………………………………………………p11

1-3-1-5//L’activité internationale……………………………………………………………p11

1-3-1-6/La prestation des services…………………………………………………………..p11

1-3-2/Le rôle politique………………………………………………………………………p12

1-4/Les ressources d’une banque…………………………………………………………p112

123 |
1-4-1/Les fonds propres …………………………………………………………………….p12

1-4-2/Les ressources clientèles…………………………………………………………….p12

1-4-21/Les dépôts……………………………………………………………………………p13

A/Les dépôts à vue………………………………………………………………………....p113

B/Les dépôts à terme………………………………………………………………………...p13

1-4-3/Les ressources de financement………………………………………………………..p13

1-5/ Les typologies de la banque……………………………………………………………P13

1-5-1/La banque centrale……………………………………………………………………P14

1-5-2/Les apporteurs des capitaux ………………………………………………………….P14

1-5-2-1/Les banques publique ……………………………………………………...............P14

1-5-2-2Les banques privées………...……………………………………………………….P14

1-5-2-3/Les banques mixtes…………………………………………………………………P15

1-5-3/L’extension de réseau…………………………………………………………………p15

1-5-4/Nature d’activité………………………………………………………...…………….P15

1-5-4-1/Banque d’épargne (banque de l’immobilier)……………………………………….P15

1-5-4-2/Banque de dépôts …………………………………………………………………..P16

1-5-4-3/Banque d’investissement (d’affaires)………………………………………………P16

1-5-4-4/Banque universelles………………………………………………………...............P16

15-4-5/Banque islamique……………………………………………………………………p16

Section 02 : Généralités sur crédit…………….....................................................................p17

2-1/Définition de crédit……………………………………………………………………...p17

2-1-1/Les trois supports de crédit…………………………………………………………....p17

2-1-1-1/Le temps…………………………………………………………………………….p17

A/La présentation du préteur…………………………………………………………...……p17

B/La présentation de l’emprunteur……………………………………………….................p17

2-1-1-2/La promesse………………………………………………………………………...p17

2-1-1-3/La confiance………………………………………………………………………...p18

124 |
2-1-2/Définition juridique…………………………………………………………...............p18

2-1-3/Définition économique……………………………………………………………......p18

2-1-4/La contrepartie de l’acte de crédit………………………………………………….....p18

2-2/Les différents types de crédits…………………………………………………..............p19

2-2-1/Les crédits d’exploitation……………………………………………………………..p19

2-2-1-1/Les crédits d’exploitation globaux (des crédits par caisse)…………………………p19

A/La facilité de caisse……………………………………………………………………….p19

B/Le découvert………………………………………………………………………………p20

C/Le crédit de compagne ou le crédit saisonnier……………………………………………p20

D/Le crédit relais…………………………………………………………………………….p21

2-2-1-2/Les crédits d’exploitation spécifique……………………………………………….p22

A/L’avance sur marchandises ou stocks………………………………………….................p22

B/L’avance sur marché……………………………………………………………………...p23

C/L’escompte commerciale…………………………………………………………………p23

D/L’avance sur facture ……………………………………………………………………...p24

2-2-2/Les crédits par signature indirects….............................................................................p24

2-2-2-1/L’aval……………………………………………………………………………….p25

2-2-2-2/L’acceptation………………………………………………………………………..p25

2-2-2-3/Le cautionnement…………………………………………………………………...p25

2-2-2-4/Le crédit documentaire……………………………………………………………...p26

2-2-3/Les crédits aux particuliers……………………………………………………………p26

2-2-3-1/Crédit à la consommation…………………………………………………………..p26

2-2-3-2/Crédit immobilier…………………………………………………………………...p26

2-3/Objet de crédit bancaire…………………………………………………………………p27

Section 03 : Généralités sur l’investissement……………………………………………….p28

3-1/Définition d’un investissement …………………………………………………………p28

3-1-1/Définition économique………………………………………………………………..p28

125 |
3-1-2/ Définition financière d’investissement……………………………………………….p28

3-2-1/Définition comptable d’investissement……………………………………………….p28

3-2/Les différents types d’investissements………………………………………………….p29

3-2-1/L’investissement immatériel………………………………………………………….p29

3-2-1-1/L’investissement de remplacement…………………………………………………p29

3-2-1-2/L’investissement de productivité…………………………………………………...p29

3-2-1-3/L’investissement de capacité……………………………………………………….p29

3-2-2/L’investissement matériel…………………………………………………………….p30

3-2-2-1/Recherche-développement et innovation…………………………………………...p30

3-2-2-2/Les dépenses de formations………………………………………………………...p30

3-2-2-3/Les achats de logiciels……………………………………………………………...p30

3-2-2-4/Les actions commerciales ………………………………………………………….p30

3-3/Caractéristiques des investissements…………………………………………………....p31

3-3-1/Les dépenses d’investissement………………………………………………………..p31

3-3-2/Les recettes nettes (cash-flows net)…………………………………………………...p31

3-3-3/La durée de la vie……………………………………………………………………..P32

3-3-4/La valeur résiduelle de l’investissement……………………………………………...P32

3-4/ Les organismes d’Etat de soutien et de la promotion de l’investissement……………..p32

3-4-1/Agence National du Développement de l’Investissement…………………………….p32

3-4-2/ Agence National de Gestion de Microcrédit…………………………………………p33

3-4-4/ Agence National pour le soutien l’emploi des jeunes………………………………..p33

3-4-3/ La Caisse Nationale d’Assurance Chômage………………………………………....p33

3-5/ L’entreprise……………………………………………………………………………..p33

3-5-1/ Définition de l’entreprise……………………………………………………………p33

3-5-2/ Les typologies de l’entreprise…………..……………………………………………p34

3-5-2-1/ Classification selon les critères économiques……………………………………...p34

A/ Classification selon la taille des entreprises……………………………………………...p34

126 |
B/ Classification selon la nature d’activité………………………………………………….p35

3-5-2-2/ La classification selon les critère juridiques……………………………………….p35

A/ L’entreprise privé…………………………………………………………………….......p35

B/ L’entreprise public……………………………………………………….………………p35

3-5-3/ L’importance des investissement pour les entreprises ………………………………p35

Conclusion ………………………………………………………………………………….p36

Chapitre 02 : Crédit d’investissement, les risques liées et les garanties bancaires

Introduction……………………………………………………………………..…………...p37

Section 01 : Définition et typologie de crédit d’investissement………………….................p38

1-1/Définition de crédit d’investissement…………………………………………………...p38

1-2Les typologies de crédits d’investissement………………………………………………p38

1-2-1/Les crédit à moyen terme(CMT)……………………………………………………...p38

1-2-1-1/Le crédit à moyen terme réescomptable……………………………………………p39

1-2-1-2/Le crédit à moyen terme mobilisable……………………………………………….p39

1-2-1-3/Le crédit à moyen terme direct……………………………………………………..p39

1-2-2/Les crédits à long terme(CLT)………………………………………………………..p40

1-2-3/Le crédit-bail ou leasing………………………………………………………………p40

1-2-3-1/Les avantages…………………………………………………………….................p40

1-2-3-2/Les inconvénients…………………………………………………………………...p41

1-2-4/Créditd’investissement spécifique…………………………………………………….p41

1-2-4-1/Crédit à l’emploi de jeunes………………………………………………………....p41

1-2-4-2/Les crédits aux anciens moudjahidineset enfants de chouhadas…………………....p42

1-2-4-3/Le crédit chômeurs………………………………………………………………….p42

1-3-/Les caractéristiques d’un crédit d’investissement…………………………………...…p42

1-3-1/La durée……………………………………………………………………………….p42

1-3-2/La confiance…………………………………………………………………………..p43

1-3-3/ Le risque……………………………………………………………………………...p43

127 |
1-3-3-1/ Le risque d’immobilisation………………………………………………………...p43

1-3-3-2/le risque de non remboursement …………………………………………………...p43

1-3-4/Le taux d’intérêt………………………………………………………………………p43

Section 02 : Montage et étude d’un dossier de crédit d’investissement………………….…p44

2-1-/Montage de dossier de crédit d’investissement………………………………………...p44

2-1-1/Demande d’étude d’un dossier de crédit d’investissement…………………………...p44

2-1-1-1/Demande manuscrite………………………………………………………………..p44

2-1-1-2/Les documents administratifs et juridiques…………………………………………p44

2-1-1-3/Les documents comptable et fiscaux……………………………………………….p45

2-1-1-4/Les documents économique et financiers…………………………………………..p45

2-1-2/L’étude techno-économique du projet d’investissement……………………………...p45

2-1-2-1/L’identification de promoteur………………………………………………………p46

2-1-2-2/L’identification du projet…………………………………………………………...p46

2-1-2-3/L’étude de marché ……………………………………………………………….....p47

2-1-2-4/L’étude commerciale………………………………………………………………..p47

2-1-2-5/L’étude technique du projet ……………………………………………………......p47

2-1-3/Les centrales des risques, des impayés et des bilans …………………………………p48

2-1-3-1/La centrale des risques……………………………………………………………...p48

2-1-3-2/la centrale des impayés……………………………………………………………..p49

2-1-3-3/la centrale des bilans………………………………………………………………..p49

2-1-4Ncéssite d’une étude approfondie des dossiers de crédit……………………………...p50

2-2-/L’analyse financière d’un crédit d’investissement……………………………………..p50

2-2-1/La rentabilité d’un crédit d’investissement…………………………………………...p50

2-2-1-1/Les soldes intermédiaires de gestion………………………………………………..p51

2-2-1-2/La capacité d’autofinancement……………………………………………………..p54

2-2-2/Les structures de financement…………………………………………………...……p57

2-2-2-1/Les grandeurs significatives………………………………………………………...p57

128 |
A/le fond de roulement net global…………………………………………………………...p58

B/le besoin en fond de roulements…………………………………………………………..p61

C/la trésorerie………………………………………………………………………………..p62

2-2-3/analyse de la rentabilité d’un crédit d’investissement………………………………...p64

2-2-3-1/analyse de la rentabilité d’un investissement……………………………………….p64

A/la durée de vie de projet d’investissement………………………………………………..p64

B/la nature des flux………………………………………………………………………….p65

C/la comparaison des flux de trésorerie……………………………………………………..p65

E/L’indice de profitabilité…………………………………………………………………...p69

F/Taux de rentabilité interne………………………………………………………………...p69

2-2-4/Les critères de rentabilité d’un projet d’investissement……………………………....p70

2-2-4-1/Le délai de récupération ……………………………………………………………p70

2-2-4-2/La valeur actuelle nette……………………………………………………………..p71

Section 03 : Les risques liés au crédit d’investissement et les garanties……………………p72

3-1/Les risques liés au crédit d’investissement……………………………………………...p72

3-1-1/Définition d’un risque………………………………………………………………...p72

3-1-2/Les typologies d’un risque de crédit………………………………………………….p72

3-1-2-1/Le risque de taux………………………………………………………....................p73

3-1-2-2/Le risque de change………………………………………………………………...p73

3-1-2-3/Le risque de non remboursement…………………………………………………...p73

3-1-2-4/Le risque de liquidité……………………………………………………………….p74

3-1-2-5/le risque d’immobilisation………………………………………………………….p74

3-2/Les garanties……………………………………………………………….....................p75

3-2-1/Les garanties personnelles…………………………………………………………….p75

3-2-1-1/Le cautionnement…………………………………………………………………...p75

A/ Le cautionnement simple………………………………………………………………...p76

B/Le cautionnement solidaires…………………………………..…………………………..p76

129 |
3-2-1-2/L’aval………………………………………….……………………………………p76

3-2-2/Les garanties réelles…………………….…………………………………………….p77

3-2-2-1/L’hypothèque……….………………………………………………………………p77

A/L’hypothèque conventionnelle………...………………………………………………….p78

B/L’hypothèque légale ...…………………………..………………………………………..p78

C/L’hypothèque judicaire…………………………………...………………………………p78

3-2-2-2/Le nantissement……………………………………………...……………………..p78

A/Nantissement de fonds de commerce……………………………………………………..p79

B/Nantissement du matériel de l’outillage…………………………………………………..p79

C/Nantissement ou gage de véhicule………………………………………………………..p79

D/Nantissement des actifs financiers……………………………………………………......p80

E/Nantissement des marchés publics……………………………………………………….p80

Conclusion ……………………………………………………………………………….....p80

Chapitre 03 : Etude d’un cas de crédits d’investissement au niveau du réseau commerciale de


la CNEP/Banque de Tizi-Ouzou

Introduction…………………………………………………………………….....................p81

Section 01 : Présentation générale de la CNEP/Banque…………………………………….p81

1-1/Historique de la CNEP/Banque………………………………………………….……...p81

1-1-1/première période (1964-1976) : collecte de l’épargne………………………………..p82

1-1-2/Seconde période (1971-1979) encouragement de financement de l’habitat………….p82

1-1-3/La décennie 1980 : La CNEP au service de la promotion immobilière……………....p82

1-1-4/La CNEP après 1997………………………………………………………………….p83

1-1-5/Le 31 Mai 2005 : financement des investissements dans l’immobilier………………p83

1-1-6/Le 17 juillet 2008 : Repositionnement stratégique de la CNEP/Banque……………..p83

1-2/L’organisation centrale de la CNEP/Banque …………………………………………...p84

1-3/ L’organisation de la Direction du Réseau …………………………………………..…p85

1-4/Les agences de la CNEP/Banque et son organigramme……………………………..…p87

130 |
1-5/Les missions et les opérations de la CNEP/Banque…………………………………….p88

1-5-1/Les missions de la CNEP/Banque…………………………………………………….p89

1-5-1-1/La collecte de l’épargne…………………………………………………………….p89

1-5-1-2/Le financement de l’habitat………………………………………………................p89

1-5-1-3/La promotion immobilière………………………………………………………….p89

1-5-2/Les opérations de la CNEP/Banque…………………………………………………..p90

1-6/Les produit de la CNEP/Banque………………………………………………...............p90

1-6-1/Les produit de l’épargne………………………………………………………………p90

1-6-2/Les crédits à la clientèle……………………………………………………………..p91

1-6-2-1/Les produits de l’habitant………………………………………………………….p91

1-6-2-2/Les crédits hors habitant………………………………………………………..…p91

Section02 : Processus de traitement d’un dossier de demande de crédit entreprise au niveau de


l’agence et au niveau de la direction du réseau commercial……………………….............p92

2-1/Les acteurs chargés du dossier de crédit d’investissement au niveau de l’agence…….p92

2-1-1/Chargé de la clientèle………………………………………………………………..p92

2-1-2/Responsable de font-office…………………………………………………………..p94

2-1-3/responsable de back-office…………………………………………………..............p94

2-1-4/ L’analyste de Crédit……………………………………………………………...…p94

2-1-3-1/Modalité d’examen du dossier administratif et juridique…………………………p94

2-1-3-2/Modalité d’examen de dossier technique………………………………………….p95

2-1-3-3/Modalité d’examen de dossier financier…………………………………………..p95

2-2/Les opérateurs de traitement du dossier de demande de crédit au niveau de la direction de


réseau commerciale…………………………………………………………………….…..p96

2-2-1/La réception de dossier…………………………………………………..………......p96

2-2-2/L’affectation du dossier……………………………………………………...............p96

2-2-3/L’analyse du dossier…………………………………………………………………p96

2-2-3-1/L’analyse du risque juridique et technique………………………………………..p97

2-2-3-2/L’analyse de dossier management………………………………………………...p97

131 |
2-2-3-3/L’analyse de risque marché………………………………………………..............p97

2-2-3-4/L’analyse financière……………………………………………………………….p98

2-2-3-5/L’établissement de fiche d’étude du réseau……………………………………….p98

2-2-3-6/Le comité de crédit régional………………………………………………….........p99

2-2-3-7/La transmission du dossier………………………………………………………...p99

2-2-3-8/Réception de la notification de la décision du comité centrale de crédit………….p99

2-2-3-9/Le suivi du compte client………………………………………………………….p100

Section03 : Fiche d’étude d’un projet d’investissement…………………………………...p101

3-1/Présentation de la relation………………………………………………………….......p101

3-1-1/présentation de client………………………………………………………………...p101

3-1-1-1/Situation fiscale et parafiscale……………………………………………….…….p101

3-1-1-2/Résultat de l’entreprise pour exercice 2017……………………………………….p102

3-1-2/Relation bancaire……………………………………………………...……………..p102

3-1-2-1/Relation CNEP-Banque/client…………………………………………….………p102

3-1-2-2/comptes ouvertsauprès de confrères………………………………………………p102

3-1-3/Aperçus sur l’activité de l’entreprise……………………………………………….p102

3-1-4/présentation de gérant……………………………………………………..…………p103

3-1-4-1/EURL « R » promotion immobilière……………………………………...............p103

A/Relation CNEP-Banque /EURL « R »promotion immobilière………………………….p104

B/Comtes ouverts auprès des confrères……………………………………………………p104

C/Projet réalisé par l’EURL « R »PI……………………………………………………….p105

D/Projet en cours de réalisation…………………………………………………………....p106

3-1-4-5 /EURL « R »ETB-TCE……………………………………………………………p106

A/Activité…………………………………………………………………………………..p106

B/relation CNEP-Banque/ EURL « R »ETB-TCE………………………………………...p107

C/Compte ouverts auprès des confrères……………………………………………………p107

3-1-4-3/SARL « Z »BATI-ETB……………………………………………………………p107

132 |
A/Activité…………………………………………………………………………………..p107

B/Comptes ouverts auprès des confrères…………………………………………………..p108

3-1-4-4/SARL »X » BAT………………………………………………………………….p108

A/Activité…………………………………………………………………………………..p108

B/relation CENP-Banque /Sar »y » bâtiment……………………………………………...p108

C/Compte ouverts auprèsdes confrères…………………………………………………….p108

3-1-5/Plan de charge de l’entreprise……………………………………………….............p109

3-2/Présentation du projet de financement………………………………………................p109

3-2-1/Généralité sur le projet………………………………………………………………p109

A/Structure de coût et de financement du projet arrêté par la relation…………………….p110

B/Structure de coût et de financement du projet arrêté par département de


financement.…………………………………………………………………...……….......p110

3-2-2/Etude de marché …………………………………………………………………….p110

3-2-3/Etude de la rentabilité du projet …………………………………………………….p111

Conclusion…………………………………………………………………………………p113

Conclusion Générale……………………………………………………………………….p114

Bibliographies……………………………………………………………………………...p115

Articles …………………………………………………………………………………….p117

Sites internet………………………………………………………………………………..p118

Liste des tableaux………………………………………………………………………….p119

Liste des schémas………………………………………………………………………….p121

Liste des figures……………………………………………………………………………p122

Table des matiers……………………………………………………………………...…...p123

133 |
Annexes
INVESTISSEUR :
PROJET :

DOSSIER JURIDIQUE:
 Demande de financement (modèle CNEP-Banque : signée et cachetée par la personne habilitée à engager la société)
 Copie de la pièce d’identité de la personne habilitée à engager la société
 Acte de naissance pour les personnes physiques (N°12)
 Qualifications et parcours professionnels du gérant (Copies des diplômes et attestations, le cas échéant)
 Statuts juridiques pour les personnes morales, précisant l’étendue des pouvoirs du gérant (et statuts modificatifs, le cas échéant)
 PV de délibération désignant le gestionnaire à contracter des emprunts bancaires si cette clause n’est pas prévue dans les statuts
 Copie du registre de commerce
 Copie de la carte d’immatriculation fiscale
 Certificat d’existence aux impôts pour les nouvelles entreprises
 Copie de la décision d’octroi d’avantages fiscaux et parafiscaux de l’ANDI, le cas échéant
 Titre de propriété ou de concession (publié et enregistré), ou contrat de location du bien immobilier abritant le projet et/ou du
siège social
 Justificatif original de la situation apurée vis-à-vis de l’administration fiscale et parafiscale (Impôts, CNAS, CASNOS, CACOBATH)
en cours de validité
 Certificat négatif d’hypothèque datant de moins de trois (03) mois
 Promesse de vente notariée ou une fiche de transaction immobilière sous seing privé signée par les deux parties (Imprimé CNEP-
Banque)
 Toute autorisation d’exploitation et/ou agrément d’exercice de l’activité délivrée par les autorités de tutelles pour les activités
réglementées
 Autorisation de consultation de la Centrale des Risques de la Banque d’Algérie
DOSSIER TECHNIQUE:
 Permis de construire en cours de validité pour les réalisations
 Permis de démolir pour l’acquisition du terrain avec bâtisse à démolir
 Certificat de classification et de qualification de l’entreprise (hôtellerie, BTPH…etc)
 Devis descriptif, quantitatif et estimatif des travaux, établi par un bureau d’études ou le marché de réalisation, le cas échéant
 Planning de réalisation étalé sur le délai prévu pour la réalisation

o La valeur vénale du bien immobilier……………………………………………………….


 Rapport d'évaluation o Estimation du coût du projet par rubrique………………………………………………
financière des biens o Travaux déjà réalisés, restant à réaliser et le taux d’avancement physique et
immobiliers et terrains établi financier ………………………………………………………………………………………………..
par un BET conventionné o Le délai prévisionnel d’achèvement…………………………………………………………
avec la CNEP-Banque faisant o Se prononcer par rapport la conformité des travaux éventuellement réalisés avec
ressortir: les plans visés par la DUCH et le permis de construire…………………………...
o Autres informations utiles………………………………………………………………………

 Copies des contrats signés avec l’entreprise de réalisation (précisant le planning de réalisation), le CTC et le bureau d’études et
de suivi
 Tout justificatif des dépenses déjà réalisées dans le cadre du projet (Situations de travaux déjà réalisés, factures : CTC, Etudes,
suivi...)
DOSSIER FINANCIER:
 Etude technico-économique détaillée (description du projet, analyse du marché, analyse commerciale, analyse technique,
analyse des coûts, étude de la rentabilité du projet et plan de financement)
 Etats financiers prévisionnels couvrant la durée du crédit, comportant la signature et le cachet des personnes habilitées
 Plan de charges (marchés, lettres de commandes, etc.), le cas échéant
 Justificatifs des marchés réalisés, le cas échéant
 Etats financiers des trois (03) exercices précédents dûment visés par l’administration fiscale, dans le cas d’une entreprise déjà en
activité
 Rapport du Commissaire aux Comptes des trois (03) derniers exercices (personnes morales)
 Bilan d’ouverture pour les entreprises en démarrage
 Factures Pro forma et/ou contrats commerciaux récents pour les équipements à acquérir
 Justificatif de paiement des frais d’étude de dossier
 Attestations de solvabilité pour les clients ayant des comptes auprès des banques de la place
 Présentation du patrimoine des gérants de la société, mouvements confiés auprès des confrères..
DEMANDE DE CREDIT AUX ENTREPRISES
ET/OU PROMOTEURS

I- Identification du signataire de la demande :

 Nom & Prénom : …………………………………..………………………………..


 Date & lieu de naissance : …………………………………………………...........
 Adresse :…………………….………………………………………………………..
 En qualité de : ……………………………………………………………………….
 Téléphone :…………………………………. Fax. :………………………………..
 e-mail :………………………………………………………………………………...

II- Identification du bénéficiaire du crédit demandé :

 Raison sociale :
 Siège social :
 Activité :

III- Crédits en cours en faveur du bénéficiaire du crédit demandé :

 A la CNEP-Banque :

Autorisation Encours Remboursement à jour


Nature du crédit Agence domiciliataire
(DA) (DA)
Oui Non
Crédits aux particuliers
Crédits d'investissement
Crédit d'exploitation
Crédits aux promoteurs
Crédits par signature
Autres

1/3
 Auprès d’autres banques :

Remboursement à
Nom de la Banque et Autorisation Encours jour
Nature du crédit
agence domiciliataire (DA) (DA)
Oui Non
Crédits aux particuliers
Crédits d'investissement
Crédit d'exploitation
Crédits aux promoteurs
Crédits par signature
Leasing
Autres

IV- Informations relatives au projet d’investissement :

 Intitulé du projet :
 Localisation du projet :
 Durée prévue de réalisation du projet :
 Coût global du projet :
 Nature de l'investissement/Projet :

Création  Extension  Autres 


à préciser : ………………………………

 Nature des biens à financer:

Terrain  Constructions  Equipements 

Autres  (à préciser)…………………………………………………………….…

V- Informations relatives au crédit sollicité :

 Montant du crédit (en DA) : ………………………………………


 Durée de remboursement du crédit : …………………….… mois
 Différé de remboursement :…………………………….…….mois

2/3
VI- Garanties proposées (*) :

1 : ………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………

2 : ………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………

3 : …………………………………………………………………………………………..........
……………………………………………………………………………………………………

(*) A indiquer la nature de la garantie proposée (hypothèque, nantissement, caution, …), ses
caractéristiques et ses références (superficie, déjà hypothéquée ou non, référence du titre foncier, …)
et sa valeur estimative.

Informations complémentaire

……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………

Je soussigné, atteste l’exactitude des informations portées ci-dessus et m'engage à


fournir à la CNEP-Banque les renseignements et justificatifs complémentaires jugés
utiles et/ou nécessaires.

Fait à ………………, le ………………….

Signature1

1
La demande doit être revêtue de la griffe du signataire et du cachet de la société

3/3
DIRECTION DU CONTROLE DES ENGAGEMENTS
AUTORISATION DE CONSULTATION DE LA CENTRALE DES RISQUES
Cadre réservé à la CNEP-Banque :

Structure: Code Structure Tél : Fax :

Date d’envoi :

Type Crédit sollicité : Durée sollicitée : (Mois)

Montant du Crédit : (DA)

Le chargé du crédit : Signature du Directeur :

Cadre réservé au demandeur de Crédit :

Je soussigné (e) M. Mme :

Né (e) le / / (jj/mm/aaaa) à :
(1)
Agissant au nom de la Société :

Créée le : / / (jj/mm/aaaa) à:

Agissant en qualité de (2) :

Forme juridique (3) :

Activité principale :

Adresse du siège social :

Clé Banque d’Algérie (4) :

(NIF) Numéro d’Identification Fiscale (5)


:

Registre du commerce N° :

Raison sociale, Nom(s) et Prénom(s) actionnaire (s) ou associé (s) (6)

A: Date de naissance : / / Lieu

B: Date de naissance : / / Lieu

Nom et Prénom Co-Gérant : Date de naissance : / / Lieu


Autorise la CNEP-Banque à consulter la Centrale des Risques de la Banque d’Algérie et autorise
celle-ci à lui communiquer les renseignements enregistrés à notre nom.
Fait à : le
(Cachet et signature et de l’entreprise)

(1) Indiquer la raison sociale / le sigle l’entreprise ou la mention « moi-même » pour une personne physique ;
(2) Indiquer la fonction du mandataire dans la société ;
(3) Forme juridique de l’entreprise (SARL, EURL, SNC, SPA….etc.)
(4) Matricule de l’Entreprise auprès de la Centrale des Risques (à indiquer s’il est connu).
(5) Numéro d’Identification Fiscale (15 caractères).
(6) Si existe (ent).
Annexe n°4

FICHE DE RENSEIGNEMENTS SUR UNE TRANSACTION IMMOBILIERE

LE VENDEUR

Nom et Prénom :
Né (e) le : / / à
Agissant au nom de la société :
Créée le : / / à
Agissant en qualité de1 :
Forme juridique de la société :
Activité principale :
Adresse du siège social :
Numéro d’Identification Fiscale :
Registre du commerce N° :

En vertu du mandat que lui est conféré par acte n° _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ établi par : _ _ _ _ _ __ _ _ _ _.
 Devant Maître _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _ _ Notaire _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ __ _ _ _ _ _.
 Les services consulaires d’Algérie en _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _.

L’ACHETEUR
Nom et Prénom :
Né (e) le : / / à
Agissant au nom de la société :
Créée le : / / à
Agissant en qualité de2 :
Forme juridique de la société :
Activité principale :
Adresse du siège social :
Numéro d’Identification Fiscale :
Registre du commerce N° :

DESIGNATION DU BIEN IMMOBILIER OBJET DE LA TRANSACTION

Type du bien (*) : Bâtiment Local Terrain


Consistance :
Adresse :
Commune : Wilaya :
Superficie Terrain : m².
Superficie Bâtie : m².
Autres accessoires du bien :
(*) Cochez la case correspondante.

LE PRIX
Le prix de cession fixé par les deux parties d’un commun accord est de :
La somme (en chiffres)
(en lettres)

Ce prix est ferme et non révisable pendant toute la durée de validité de cette offre.

1
Indiquer la fonction du mandataire dans la société.
2
Idem.

1/ 2
Annexe n°4

DUREE DE VALIDITE
La durée de validité de cette offre est de _ _ _ _ _ _ _ _ jours, à compter de la date de signature de la présente fiche.

ORIGINE DE LA PROPRIETE
Le bien sus désigné, objet de la présente fiche de renseignements, a été acquis en vertu d’un acte de propriété établi par
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ en date du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, publié à la conservation foncière de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ sous le numéro _ _ _ _

_ _ _ _ _ , volume _ _ _ _ _ _ _ _ _.

REALISATION DE LA VENTE
Le vendeur et l’acheteur s’obligent à concrétiser la vente par acte authentique, devant un notaire désigné par eux même.

DECLARATIONS COMMUNES
L’acheteur déclare qu’il a l’intention de contracter un prêt auprès de la CNEP-Banque, pour financer l’acquisition du
bien objet de la vente.

Le vendeur déclare :
1. Ne pas vendre le bien en question, à un tiers pendant toute la durée de validité de la présente offre.
2. Que l’état hypothécaire requis préalablement à la réalisation de la présente vente ne révèle pas d’inscription de
privilège ou d’hypothèque.

Fait à _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, le _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _.

LE VENDEUR L’ACHETEUR
Précédé par la mention manuscrite Précédé par la mention manuscrite
« Lu et approuvé » « Lu et approuvé »

Visa du Chargé de clientèle

2/ 2
Annexe n° 6

Caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance - Banque

Agence de ………………….…… Code……..

RECEPISSE DE DEPOT DU DOSSIER DE CREDIT


INVESTISSEMENT/PROMOTION IMMOBILIERE

N° :………….

Nom & Prénom ou Raison Sociale : ………………………..


…………………………..…………………………………...........
Objet du crédit sollicité :
……………………………………………………………………...
Montant du crédit sollicité :
……………………………………………………………………..
Date de dépôt :…………………………..………………………

Cachet et Visa de la structure concernée

Les frais d’études ne sont pas remboursables

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