LA LOCATION MEUBLEE - Cas Pratiques
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LA LOCATION MEUBLEE - Cas Pratiques
LA LOCATION MEUBLÉE
SEC267
Version du 28/06/2019
Cas pratiques
LA LOCATION MEUBLÉE
CAS PRATIQUES
1. Cas pratique n° 1
1.1. Enoncé
Monsieur G, salarié (rémunération annuelle de 30 000 €), achète un appartement à Grenoble en vue
de le donner en location meublée.
L’appartement est acheté en VEFA et le prix peut se décomposer comme suit :
Appartement ......................................................................................................................220 000 €
Frais divers (TPF….) .................................................................................................................8 000 €
Mobilier ................................................................................................................................12 000 €
TVA................................................................................................. 48 000 € (dt 2 400 € s/ meubles)
TOTAL..................................................................................................................................288 000 €
L’appartement sera donné en location meublée à une entreprise souhaitant exploiter l’immeuble
comme résidence para-hôtelière, fournissant le linge de maison, effectuant le nettoyage régulier des
locaux et prévoyant un service de réception pour accueillir la clientèle. Le loyer devrait s’élever à
environ 14 000 € HT/an à compter du 1er avril 2016.
L’acquisition sera financée par un emprunt de 200 000 euros sur 15 ans au taux de 3 % et par un apport
personnel de 40 000 euros, sachant que la banque accepterait un découvert bancaire court terme le
temps d’obtenir le remboursement du crédit de TVA.
Il vient vous consulter avant de signer l’acte d’acquisition et vous demande ce qu’il doit faire.
Micro Réel
Loyers 14 000 14 000
Charges de copro 0 1 000
Taxe foncière (après exo) 0 1 050
Frais financiers estimés 0 6 000
DAP (estimée) 0 6 200
Base imposable 7 000 - 250
Conclusion
La situation la plus pertinente se trouve être l’assujettissement des loyers à la TVA pour pouvoir
récupérer la TVA payée sur l’acquisition.
Au niveau des revenus, le choix sera fait de relever du régime réel d’imposition sur option puisque le
bien ne sera détenu que par Monsieur G.
L’activité de location sera exercée à titre non professionnel compte tenu de ses autres revenus
professionnels.
Voir annexe.
Non déduction des frais de compta et des frais d’adhésion au CGA en raison de l’application de la
réduction d’impôt.
Analyse de la déductibilité des frais financiers en fonction du solde du compte de l’exploitant et
des prélèvements.
Réintégration de la quote-part d’amortissement qui entraîne en partie le déficit fiscal. A titre de
simplification pour le cas pratique, il n’a pas été tenu compte de l’exclusion à opérer de la quote-
part de recettes et charges rattachables aux biens non amortissables.
Etablissement du tableau de suivi de ces amortissements non déduits.
Voir annexes.
2. Cas pratique n° 2
2.1. Enoncé
Monsieur G vend son immeuble le 30/12/2020 pour un prix de cession de 235 000 € à une personne
qui souhaite poursuivre le bail en cours avec l’exploitant en place.
La veille de la cession, il s’interroge quant aux impacts fiscaux d’une telle cession.
L’acquéreur poursuit l’activité de location soumise à TVA donc l’article 257 bis s’applique de plein droit.
Information à donner à l’acquéreur sur la TVA susceptible de devoir être régularisée par lui :
TVA sur l’immeuble : 45 600 * (20-5)/20 = ..............................................................................34 200
TVA sur biens meubles : 2 400 * (5-5)/5 = ....................................................................................... 0
TOTAL = ................................................................................................................................34 200 €.
Monsieur G ne remplit pas les conditions pour être qualifié de loueur en meublé professionnel.
La plus-value réalisée relève donc du régime des plus-values de particuliers.
Le bien est détenu depuis moins de 5 ans donc pas possible d’appliquer le forfait travaux de 15 %.
Calcul de la PV brute par le Notaire :
235 000 – 220 000 – 7,5% * 220 000 = - 1 500 donc moins-value brute !
3. Cas pratique n° 3
3.1. Enoncé
La SARL K est détenue par Monsieur & Madame K (50/50) et a opté pour le régime de l’article 239 bis
AA du CGI (SARL de famille).
Les époux K ont de faibles revenus salariaux (de l’ordre de 10 K€ chacun).
Loyers 80 000
Charges copro -5 050
Entretien et réparations -4 200
Honoraires agence -5 200
Honoraires comptables -1 800
Frais bancaires -500
CFE -550
Taxe foncière -11 000
Cotisations RSI (hors CSG non déd.) -1 550
DAP -56 000
Intérêts d'emprunt -35 000
Résultat net comptable -40 850
3.2. Solutions
Pas de réduction d’impôt pour frais de comptabilité puisque la SARL relève de plein droit d’un
régime réel d’imposition.
Réintégration des amortissements à hauteur de la différence entre les recettes et les charges
afférentes au bien loué, soit un montant de 36 450 €.
Le résultat fiscal est donc un déficit de 4 400 au titre de 2017.
Le tableau de suivi des amortissements non déduits devra indiquer un montant de 36 450 € de
plus au titre de 2017.
Même calcul du résultat fiscal dans la même situation mais avec les données chiffrées ci-dessous :
Loyers 80 000
Charges copro -5 050
Entretien et réparations 0
Honoraires agence -4 200
Honoraires comptables -1 800
Frais bancaires -500
CFE -550
Taxe foncière -6 000
Cotisations RSI (hors CSG non ded.) -1 550
DAP -56 000
Intérêts d'emprunt -5 000
Résultat net comptable - 650
3.4. Solutions
Il n'y aura pas de réduction d’impôt pour frais de comptabilité puisque la SARL relève de plein droit
d’un régime réel d’imposition.
Il faut calculer le montant d’amortissement devant être réintégré : 650 – 1550 – 550 – 500 – 1 800 = -
3750 € donc 0 (la différence entre les recettes de location meublée et les charges afférentes aux biens
loués est positive).
Le résultat fiscal est donc un déficit de - 650 au titre de 2017.
Le tableau de suivi des amortissements non déduits devra indiquer un montant de 0 € au titre de 2017.
Sachant que les amortissements réellement déduits par le passé sur ce bien s’élèvent à 44 000 €.
Quel est le montant de la plus-value et les prélèvements y afférents ?
3.6. Solutions
Les associés exercent une activité de location meublée à titre professionnel par l’intermédiaire de
la SARL de famille.
Il faut donc appliquer le régime des PV professionnelles. Le bien étant détenu depuis plus de 2
ans :
plus-value fiscale totale : 350 000 – (280 000 – 44 000) =114 000 €.
plus-value à court terme : 44 000 €.
plus-value long terme : 70 000 €.
Pour mémoire plus-value comptable : 350 000 – 216 000 = 134 000 €.