Adlimustapha Benamar Reda
Adlimustapha Benamar Reda
Adlimustapha Benamar Reda
Mr : N.Benamrouche Mr : M.Adli
Melle : L.Hassaine Mr : R.Benamar
Promotion 2008
Remerciements
le manuscrit.
Sommaire
Introduction générale………………………………………………………………………...1
Chapitre I : Généralités………………………………………………………………………3
Introduction………………………………………………………………..…………..……...37
II.1. Description d’un système photovoltaïque raccordé au réseau…………..…………..…..37
II-2-1 Le générateur photovoltaïque……………………………………………..…………...38
II-2-1-1 Principe……………………………………………………………………..………..38
II.2 .1.2. Constitution d’un générateur photovoltaïque (GPV)………………………….........40
II.2.1.3 Protections classiques d’un GPV……………………………………………….........41
II.2.1.3.1 Protection lors de la connexion en parallèle de plusieurs GPV…………….………41
II.2.1.3.2 Protection du GPV constituée de la mise en série d’un grand nombre de cellules
PV…………………………………………………………………………………….……….42
II.2.2 Le dispositif de conditionnement de puissance (DCP)………………………...............46
II.2.3 Les protections ou les éléments de mesure………………………………….………….47
II.2.4 Le réseau de distribution électrique basse tension……………………………………..47
II.3 Classifications des Centrales Photovoltaïques Connectées au Réseau……….…..............47
II.3.1 De petite taille avec des puissances allant de 1 à 10 kWc………………….…..............47
II.3.2 De taille moyenne avec des puissances allant de 10 kWc à quelques centaines de
kWc……………………………………………………………………………………….......47
II.3.3 De grande taille avec des puissances allant de 500kWc et plus (en générale 1 MWc en
PV)……………………………………………………………………………………..……..47
II.3.4 Les systèmes PV connectés au réseau sans batterie de stockage………………………47
II.3.5 Les systèmes PV connectés au réseau avec batterie……………………….…………...48
II.4 Capacité Photovoltaïque Connectée au Réseau dans le monde……………..……………49
II.5 Composants des centrales photovoltaïques connectées au réseau………….…………….50
II.5.1 Générateur photovoltaïque……………………………………………….……….........50
II.5.2 La poursuite du point de puissance maximale………………………….…………........52
II.5.2.1 Méthode de la dérivée de la puissance……………………………….…………........52
II.5.2.2 La méthode de la cellule pilote……………………………………….…………........53
II.5.3 L'onduleur……………………………………………………………..………………..54
II.5.3.1 Les caractéristiques principales d’un onduleur…………………….………...............55
II.6 Synoptique de la Centrale PV du CDER Connectée au Réseau……..………………….56
II.7 Le réseau de distribution en basse tension…………………….………………………...56
II.7.1 Différents réseaux de distribution en basse tension……………………………………57
II.7.1.1 Le réseau radial………………………………………………………………………57
II.7.1.2 Le réseau peigné………………………………………….…………………..............59
II.7.1.3 Le réseau bouclé………………………………………….…………………..............59
II.7.1.4 Le réseau maillé………………………………………………………………………60
II.7.2 Topologie de réseau de distribution algérien…………………………………………..62
Chapitre III : Commandes des onduleurs connectés au réseau.………………………….63
III-1.introduction……………………………………………………………………..............63
III.2.1 Les caractéristiques principales d’un onduleur………………………………………..63
III.2.2. Paramètres de performances d’un onduleur…………………………………………..64
III.2.3. Principe de fonctionnement des onduleurs…………………………………...............66
III.2.4. Commande des onduleurs…………………………………………………………….68
III.2.5. Onduleur d’une Centrale Photovoltaïque Connectée au Réseau……………...............71
III.2.5.1 Différents types d’onduleurs couplés au réseau……………..……………................72
III.2.5.2. Commandes des onduleurs connectés au réseau……………………………………73
III.4.3 La commande par la boucle à verrouillage de phase………………………………….79
III.3. Protections et considérations techniques de la connexion au réseau de la centrale
photovoltaïque………………………………………………………………………………...80
III.3.1. Protection différentielle……………………………………………………………….82
III.3.2. Protection générale du raccordement…………………………………………………82
III.3.3. Protection d’îlotage…………………………………………………………...............82
III.3.4. Perturbations en tension………………………………………………………………83
III.3.5. Perturbations en fréquence……………………………………………………………83
III.3.6. Déconnexion………………………………………………………………………….83
III.3.7. Reconnexion après les défaillances…………………………………………………...83
III.3.8. Protection contre l'injection de la composante continue dans le réseau……...............84
III.3.9. Mise à la terre…………………………………………………………………………84
III.3.10. Interférences électromagnétiques……………………………………………………85
III.3.11. Facteur de puissance………………………………………………………...............85
III.3.12. Normes en vigueur et caractéristiques de quelques onduleurs………………………85
III-4.conclusion……………………………………………………………………………….86
Conclusion générale…………………………………………………………………………95
Liste des figures
Figure I-2-1. Schéma explicatif du phénomène…………………………………………...…11
Figure I-2-2. Courant obtenu suite au dopage…………………………………………...…..12
FigureI-2-3. Systèmes indépendants…………………………………………………………14
FigureI-2-4. Schéma général d’un système de régulation de charge………………………...15
Figure I-2-5 : Modélisation d’un système utilisant les batteries……………………………..17
Figure I-2-6. Schéma général d’un système connecté à un réseau local……………………..17
FigureI-2-7. Système connecté au réseau public………………………………………….…18
FigureI-3-1. Répartition spectrale du rayonnement solaire hors atmosphère……….……….22
Figure I-3-2. Schématisation des mouvements de la Terre autour du Soleil…………..…….23
Figure I-3-3. Mouvement apparent du Soleil observé d’un point de latitude……………..…24
Figure I-3-4. Repérage de la position du Soleil…………………………………………..….24
FigureI-3-5. Décalage horaire par rapport au méridien de Greenwich…………………...….26
FigureI-3-6. Equation du temps ET et déclinaison δ en fonction du jour de l’année..............27
Figure I-3-7. Répartition spectrale du rayonnement solaire au niveau du sol terrestre…...…29
Figure I-3-8. Spectre du rayonnement atmosphérique………………………………………30
FigureI-3-.9. Irradiation globale moyenne en kWh.m 2 . j 1 …………………………………34
FigureI-3-10.Variation type de l’éclairement solaire au cours d’une journée non perturbée.36
Figure II-a : Schéma synoptique d’un système photovoltaïque……………………………..37
Figure II-b : Schéma d’une Centrale Photovoltaïque Connectées au Réseau…………….…38
Figure II-1 : coupure transversale d’une cellule PV typique…………………………...……39
FigureII-2 : caractéristique I (V) d’une cellule photovoltaïque…………………………...…39
Figure II-3 : schéma équivalent d’une cellule PV…………………………………………...40
Figure II-4 : schéma d’un GPV élémentaire avec diodes by-pass et diode anti-retour……...41
Figure II-5 : caractéristiques I-V d’une cellule solaire ensoleillée et dans l’obscurité……...42
Figure II-6 : caractéristique I-V des sous-réseaux A et B du module PV dans une situation
d’irradiation non homogène. (1 cellule sous-irradiée)………………………………………..43
Figure II-7 : caractéristique I-V résultante de la mise en série de deux sous réseaux de
cellules avec une cellule du sous-réseau A sous-irradiée et les deux demi-modules protégés
par diode by-pass………………………………………………………………………..……44
Figure IV.8 : Système PV connecté au réseau sans batterie de stockage……………………48
Figure II.9 : Système PV connecté au réseau avec batterie……………………………….…49
Figure II.10 : Capacité PV installée en CPCR dans le monde…………………………...….50
Figure II.11 : Courbe de la puissance en fonction de la tension et position du MPP……..…53
Figure II.12 : Schéma de principe de la méthode de la cellule pilote………………………..54
Figure II.13 : Synoptique de la Centrale PV du CDER Connectée au Réseau…………...…56
Figure II.14 : réseau de distribution basse tension…………………………………………..57
Figure II.15 : Réseau radial………………………………………………………….………58
Figure II.16 : Réseau peigné…………………………………………………………….…..59
Figure II.17 : Réseau bouclé……………………………………………………………..….60
Figure II.18 : Réseau maillé……………………………………………………………...….61
Figure II.19 : Topologie schématisée du réseau algérien ………………………………..…62
Figure III-1 : Onduleurs en demi-pont et en pont monophasé………………………….…..66
FigureIII-2 : Onduleur triphasé composé de trois onduleurs monophasés………………….67
Figure III-3: Système PV connecté au réseau avec onduleur à pont triphasé…………….…67
Figure III-4 : Onduleur triphasé avec trois onduleurs monophasés……………………..…..68
Figure III-5: Forme des ondes de référence, de la porteuse et de la sortie de l’onduleur…...70
FigureIII-6 : Différents types d’onduleurs couplés au réseau……………………….………72
Figure III-7 : Synoptique d'un onduleur connecté au réseau commandé par une PWM…….74
Figure III-8 : Modulation de largeur d’impulsion………………………………………...…76
Figure III.9 : Principe de la commande des onduleurs par MLI…………………………….76
FigureIII-10 : Synoptique d'un onduleur connecté au réseau commandé par hystérésis……77
Figure III.11 : Principe de la commande des onduleurs par hystérésis….78
Figure III-12: Commande de l'onduleur par des algorithmes de contrôle de la tension et du
courant………………………………………………………………………...………………78
Figure III-13 : Onduleur contrôlé à l'aide d'un DSP………………………………………...78
Figure III.14 : Schéma de commande d’une PLL…………………………………………...79
Figure III.15 : Principe de fonctionnement de La commande par la boucle à verrouillage de
phase……………………………………………………………………………………….….80
Figure IV-1 schéma bloc d’un onduleur connecté réseau …………………………………...89
Figure IV-2 courant I s injecté dans le réseau………………………………………………..90
FigureIV-3 : tension du réseau Vs …………………………………………………………..91
Introduction générale
Il y a seulement deux cents ans, les hommes n’utilisaient presque pas d’autres sources
d’énergies renouvelables. Le bois pour le chauffage et la traction animale pour le transport, le
vent et les chutes d’eau pour l’énergie mécanique. L’utilisation de l’énergie fossile et fissile
est un épiphénomène à l’échelle de l’histoire humaine ; elle apparaît à travers deux petits pics,
l’un au cours du 19éme siècle avec le charbon et la découverte des machines à vapeur, l’autre
au 20éme siècle avec le pétrole, le gaz et le nucléaire. La source de toutes les énergies
renouvelables est le soleil. L’un des plus développements industriels de la fin du siècle est
celui de la conversion directe de l’énergie lumineuse en électricité. Par l’étendue de ses
applications et la diversité des services rendus par des petites sources autonomes d’électricité,
le modèle photovoltaïque n’a pas fini de nous étonner.
Dans ce contexte général, notre étude s’intéresse à l’énergie photovoltaïque qui est
potentiellement une source d’énergie inépuisable et relativement plus acceptable pour notre
environnement. En outre, l’évolution des coûts à long terme, à la hausse pour les énergies non
renouvelables et à la baisse pour le photovoltaïque, en fera un partenaire concurrentiel pour
alimenter les réseaux dans quelques années.
Il n’en faut pas davantage pour que les autorités responsables et les organisations
professionnelles intéressées s’efforcent déjà de prévoir le développement de cette nouvelle
source d’énergie par des programmes d’encouragement et des cours de formation.
C’est dans ce cadre que se situe actuellement un marché pour une nouvelle forme de
générateurs photovoltaïques raccordés au réseau, qui sont la préfiguration des centrales
photovoltaïques de demain, et dont la puissance installée varie entre quelques kW et quelques
centaines de kW.
Actuellement, le rendement de conversion d’énergie solaire en énergie électrique est encore
faible (souvent inférieur à 12 ℅) et sous un ensoleillement nominal de 1000W m 2 ;12m 2 de
panneaux photovoltaïques sont nécessaire pour fournir 1kW. Ce qui induit un coût élevé de la
crête. Ce rendement faible ainsi que le coût élevé de la source ont incité les utilisateurs à
exploiter le maximum de puissance électrique disponible au niveau de générateur
photovoltaïque. Ce maximum est généralement obtenu en assurant une bonne adaptation entre
le générateur et le récepteur associé. Cette adaptation est effectuée à l’aide de convertisseurs
statiques contrôlés pour différents modes de fonctionnement.
1
Introduction générale
2
Chapitre I Généralités
3
Chapitre I Généralités
Tableau I-1-1 : les différentes sources renouvelables employées à des fins énergétiques [1]
4
Chapitre I Généralités
5
Chapitre I Généralités
I-1-2-3.L'éolien
Les aérogénérateurs convertissent la force du vent en électricité, précieuse pour alimenter les
sites isolés, mais aussi les grands réseaux nationaux. Les éoliennes modernes connaissent un
important succès, avec à la clef des progrès technologiques et économiques remarquables
depuis ces 20 dernières années. Les plus grands industriels sont danois et allemands. En 1999,
le marché mondial des grandes éoliennes reliées au réseau électrique a augmenté de 38 % (3
695 MW supplémentaires installés), la moyenne sur les quatre dernières années étant de 30 %.
L'électricité éolienne est la moins coûteuse des utilisations actuelles des énergies
renouvelables. Elle est "presque" compétitive, comparée à l'électricité issue des énergies
traditionnelles.
De petites éoliennes, mécaniques et non productrices de courant, sont également utilisées pour
pomper l'eau dans les pays en développement ou touchés par de faibles pluviométries.
6
Chapitre I Généralités
I-1-2-5. La biomasse
La biomasse est un terme qui réunit une grande quantité de matériaux, de nature extrêmement
hétérogène.
La biomasse utilisable à des fins énergétiques correspond à tous les matériaux organiques
pouvant être employés directement comme combustibles, soit transformés en autres
substances (solide, liquide ou gazeuse), d’utilisation plus facile dans les installations de
conversion. D’autres formes de biomasses peuvent également être constituées par des résidus
de cultures destinées à l’alimentation humaine ou animale (paille) ou de plantes cultivées seul
but énergétique. Les types de biomasse les plus importants sont les résidus forestiers, les
7
Chapitre I Généralités
restes d’industrie de transformation du bois, les restes des entreprises zootechniques, les restes
des marchés et les résidus ménagers solides.
La biomasse représente la forme la plus sophistiquée d’accumulation de l’énergie solaire.
Cela permet en effet aux plantes de convertir le CO2 atmosphérique en matière organique, à
travers le processus de photosynthèse, durant leur croissance. De cette manière, environ 2·1011
tonnes de carbone sont fixées globalement par an, avec un contenu énergétique de l’ordre de
70·10 3 Mtep.
L’utilisation des biomasses à des fins énergétiques ne contribue pas à l’effet de serre puisque
la quantité de CO2 relâché durant la décomposition, ou la conversion énergétique est
équivalente à celle absorbée durant la croissance de la biomasse même. Il n’y a donc aucune
contribution nette à l’augmentation du niveau de CO2 dans l’atmosphère.
Bois énergie : il s’agit de l’énergie renouvelable la plus utilisée dans le monde.
Essentiellement développées autour des usages thermiques, les applications utilisant le
bois comme combustible s’étendent des chaudières individuelles aux installations
collectives en passant par des chaufferies industrielles de plus de 15 MW de puissance
unitaire.
Biocarburants : le développement des biocarburants est souvent corrélé aux
cycles de variation des prix du baril de pétrole. Aujourd’hui éthanol (betterave, blé…)
et biodiesel (colza, tournesol…) offrent des avantages environnementaux appréciables
dans le contexte de la lutte contre l’effet de serre. L’Union européenne projette
d’atteindre une production de 17 millions de tonnes de biocarburant par an en 2010
par rapport au million produit actuellement.
Biogaz : véritablement située à la charnière des problèmes environnementaux
et énergétiques, l’exploitation du biogaz en Europe est devenu un secteur industriel à
part entière. Les déchets de l’agro-industrie, de l’agriculture, des décharges d’ordures
ménagères ou des boues provenant des eaux usées peuvent être mis à fermenter pour
produire chaleur et électricité. Le potentiel européen exploitable est estimé à 18
millions de tep par an d’ici à 2020.
8
Chapitre I Généralités
I-1-2-6. La géothermie
L’énergie géothermique est la forme d’énergie due à la chaleur endogène de la Terre. Les
volcans, sources thermales et geysers illustrent la présence de chaleur emmagasinée dans la
croûte terrestre et qui se dirige vers l’extérieur par le biais de fluides vecteurs tels que l’eau et
la vapeur.
La température, à l’intérieur de notre planète, augmente avec la profondeur selon un gradient
géothermique de 3°C par 100 m, même si des zones atteignent des gradients géothermiques
anormaux avec des flux de chaleur supérieurs (9-12°C par 100 m).
En moyenne, la chaleur terrestre calculée est égale à 0,06 W/m² donc, en considérant toute la
superficie, on arrive à des valeurs de 30 000 milliards de W. Cette énergie thermique, par
unité de temps et de surface constitue le flux géothermique et est exprimée en HFU (Heat
Flow Unit, soit une micro calorie par centimètre carré par seconde, ce qui équivaut à dire que
la terre, en une seconde, disperse une micro calorie par centimètre carré).
L’exploitation de l’énergie géothermique consiste en l’utilisation de la chaleur contenue dans
des roches relativement proche de la surface, où elle arrive en se propageant depuis des zones
plus profondes de la terre. Pour atteindre la superficie, la chaleur a besoin d’un vecteur fluide
(eau ou vapeur), naturel ou injecté, qui doit pouvoir s’infiltrer en grande quantité dans des
roches poreuses et perméables. Ces roches doivent être à leur tour protégées par des roches
imperméables qui empêchent ou limitent la dispersion des fluides et de la chaleur.
Dans un système géothermique, l’eau pénètre dans le sous-sol à travers des roches perméables
formant des nappes souterraines et, par effet de la chaleur transmise aux roches par une fonte
(une masse magmatique), elle se réchauffe jusqu’à atteindre des température de plusieurs
centaines de degrés. Le fluide (eau et/ou vapeur) dans ces conditions remonte le long des
failles et des fractures en donnant lieu aux manifestations géothermiques. Le fluide capté de
cette manière, après plusieurs traitements, est envoyé vers les installations d’utilisation
(production d’énergie électrique ou utilisations directes).
Une centrale géo thermoélectrique diffère de celle traditionnelle thermoélectrique par les
appareils nécessaires au traitement du fluide naturel provenant du sous-sol et par l’extraction
des gaz non condensables (surtout CO2) toujours présents dans la vapeur.
9
Chapitre I Généralités
I-2-1. Introduction
Sans énergie, notre monde ne pourrait fonctionner. En effet, l’homme, les machines et la
nature en ont tous besoin. La demande totale d’énergie dans le monde s’accroît
proportionnellement à la croissance démographique, à la disponibilité limitée des sources
d’énergie et aux coûts sociaux et environnementaux de l’approvisionnement d’énergie. Mais,
en principe, nous disposons de suffisamment d’énergie. Le soleil fournit une énergie
lumineuse colossale à la Terre (10.000 fois l’énergie nécessaire). Mais le problème réside en
ce que la forme sous laquelle nous recevons l’énergie n’est pas nécessairement celle sous
laquelle cette énergie est utilisable. C’est pourquoi, nous devons utiliser des processus de
conversion de l’énergie. Par exemple, les cellules solaires photovoltaïques permettent de
convertir l’énergie lumineuse du soleil en énergie électrique. L’appauvrissement des sources
énergétiques traditionnelles (pétrole...) due à une utilisation accrue de celles-ci et
l’augmentation considérable du prix du pétrole, ... entraînent que l’étude des énergies
renouvelables revêt une importance cruciale pour les années à venir. Les énergies
renouvelables utilisables actuellement sont l’énergie hydraulique, le chauffage solaire actif,
l’énergie éolienne, la géothermie, l’énergie photovoltaïque, la biomasse ...etc.
L’utilisation des cellules solaires débute dans les années quarante dans le domaine spatial. Les
recherches d’après guerre ont permis d’améliorer leurs performances et leur taille mais il
faudra attendre la crise énergétique des années septante pour que les gouvernements et les
industries investissent dans la technologie photovoltaïque et ses applications terrestres.
10
Chapitre I Généralités
11
Chapitre I Généralités
Lorsque l’on effectue deux dopages différents (type n et type p) de part et d’autre de la
cellule, il en résulte, après recombinaison des charges libres (électrons et trous), un champ
électrique constant créé par la présence d’ions fixes positifs et négatifs. Les charges
électriques générées par l’absorption du rayonnement pourront contribuer au courant de la
cellule photovoltaïque.
12
Chapitre I Généralités
Qu’elles soient, ces structures seront solidement ancrées pour résister aux éventuelles
tornades, ouragans, cyclones, ... etc.
13
Chapitre I Généralités
A titre d’exemple, il est intéressant de savoir qu’en Europe du Sud, 12.105 personnes vivent
sans électricité, que si l’on construit une maison en dehors d’une région desservie par le
réseau, le particulier doit souvent payer très cher le raccordement à celui-ci. On voit alors que
dans certains cas l’énergie photovoltaïque est de loin la solution la moins chère.
Charges Charges CA
DC /DC DC/AC
GPV
Unité de
régulation
Générateur CA
Générateur Support de
stockage
14
Chapitre I Généralités
Batterie
15
Chapitre I Généralités
Parmi les applications les plus courantes de systèmes de ce genre, on peut citer les
applications d’éclairage (bouées marines, éclairage public), capteurs d’environnement,
applications de télécommunications (stations relais), navigation électrique, habitations isolées.
Dans les pays en développement, de tels systèmes sont souvent la seule possibilité d’amener
un minimum d’approvisionnement en énergie à des régions isolées.
L’énergie photovoltaïque peut faire fonctionner une pompe pour les besoins en
eau dans une région isolée sans forcément avoir recours à une batterie de
stockage.
Une autre utilisation serait pour pomper l’eau d’une piscine.
On peut aussi relier des ventilateurs directement sur les panneaux PV si on se
contente des heures de soleil pour leur fonctionnement.
Une batterie s’impose, cependant dans la majorité des cas. Cette batterie aura pour rôle de
maintenir en service une charge en période de faible ensoleillement ou en l’absence
d’ensoleillement. Dans les systèmes nécessitant un stockage de l’énergie électrique, la batterie
électrochimique à accumulateur constituera souvent l’option la plus simple et la plus
adéquate. En effet, une batterie peut se connecter directement à un module photovoltaïque
sans la moindre conversion ni transformation La capacité nominale, C, d’une batterie
s’exprime en ampère-heure (Ah) au régime de C/10, c’est-à-dire la capacité pour un temps de
décharge de 10 heures. Ainsi une batterie de 100 Ah fournira idéalement un courant de 10 A
pendant 10 heures. Cependant, la capacité réellement disponible est en général inférieure à 80
% de la capacité nominale.
16
Chapitre I Généralités
Diode de blocage
Module
PV Batterie Charge
Charge
DC
Installation Unité de
PV DC/DC régulation DC/AC
Groupe de
batteries
17
Chapitre I Généralités
On remarque que les utilisateurs n’utilisent pas seulement des appareils à courant continu, et
c’est pourquoi un convertisseur DC/AC alimentera un réseau à courant alternatif à partir d’un
groupe de batteries. Pour obtenir
Réseau
local
Installation
PV DC/AC
18
Chapitre I Généralités
La technologie photovoltaïque présente des qualités sur le plan écologique car le produit
fini est non polluant, silencieux et n’entraîne aucune perturbation du milieu, si ce n’est par
l’occupation de l’espace pour les installations de grandes dimensions.
19
Chapitre I Généralités
I-2-2-6-2. Inconvénients
La fabrication du module photovoltaïque relève de la haute technologie et requiert des
investissements d’un coût élevé.
Le rendement réel de conversion d’un module est faible, de l’ordre de 10-15 % (soit entre
10 et 15 MW/km² par an pour le BENELUX) avec une limite théorique pour une cellule de
28%. · Les générateurs photovoltaïques ne sont compétitifs par rapport aux générateurs diesel
que pour des faibles demandes d’énergie en régions isolées.
Tributaire des conditions météorologiques.
Lorsque le stockage de l’énergie électrique sous forme chimique (batterie) est nécessaire, le
coût du générateur est accru.
Le stockage de l’énergie électrique pose encore de nombreux problèmes.
Le faible rendement des panneaux photovoltaïques s’explique par le fonctionnement même
des cellules. Pour arriver à déplacer un électron, il faut que l’énergie du rayonnement soit au
moins égale à 1 eV. Tous les rayons incidents ayant une énergie plus faible ne seront donc pas
transformés en électricité. De même, les rayons lumineux dont l’énergie est supérieure à 1 eV
perdront cette énergie, le reste sera dissipé sous forme de chaleur.
I-2-2-7.Conclusion
Malgré que le soleil nous fournisse une énergie lumineuse colossale, nous ne pouvons
actuellement pas en profiter pleinement suite à de nombreux problèmes liés à ce type
d’énergie. Citons notamment le faible rendement des cellules dû à la conversion en électricité,
les investissements importants, les conditions météorologiques, les problèmes de stockage, la
répartition non uniforme du rayonnement solaire tant au point de vue spatial (latitude,
présence d’une côte,...) que temporel (jour nuit), ...etc.
Néanmoins, l’énergie photovoltaïque peut être très utile dans certains cas énoncés tout au long
de ce chapitre. En effet, elle est de plus en plus employée et sera certainement nécessaire dans
l’avenir suite à l’appauvrissement total de nos sources énergétiques traditionnelles.
C’est en vue d’améliorer nos connaissances et les techniques en la matière que des projets
sont et seront indispensables.
20
Chapitre I Généralités
21
Chapitre I Généralités
appelée la constante solaire, elle vaut E0 = 1353 W.m-2. En première approximation, on peut
calculer la valeur de E en fonction du numéro du jour de l’année j par :
E E0 1 0.033COS (0.984 j ) (I-3-1)
On notera que 98% du rayonnement solaire est émis dans des longueurs d’onde inférieures à 4
μm. En première approximation, le rayonnement solaire peut être assimilé au rayonnement
d’un corps noir à une température de 5777°K.
22
Chapitre I Généralités
La Terre tourne également sur elle-même autour d’un axe appelé l’axe des pôles. Le plan
perpendiculaire à l’axe des pôles et passant par le centre de la Terre est appelé l’équateur.
L’axe des pôles n’est pas perpendiculaire à l’écliptique : l’équateur et l’écliptique font entre
eux un angle appelé inclinaison et qui vaut 23°27’. Les mouvements de la Terre autour de son
axe et autour du Soleil sont schématisés sur la figureI-3-2.
On appelle déclinaison δ l’angle formé par la direction du Soleil avec le plan équatorial. Elle
varie au cours de l’année entre -23,45° et +23,45°. Elle est nulle aux équinoxes (21 mars et 21
septembre), maximale au solstice d’été (21 juin) et minimale au solstice d’hiver (21
décembre). La valeur de la déclinaison peut être calculée par la relation :
23, 45o sin 0, 980( j 284)
23
Chapitre I Généralités
Figure I-3-3. Mouvement apparent du Soleil observé d’un point de latitude [3]
24
Chapitre I Généralités
25
Chapitre I Généralités
26
Chapitre I Généralités
TS TL C ET
1ref 1 (I-3-8)
15
La correction maximale due à l’équation du temps est de l’ordre de 16 mn, on peut ne pas en
tenir compte en première approximation. On trouvera les variations annuelles de la
déclinaison et de l’équation du temps sur la figure I-3-6.
27
Chapitre I Généralités
28
Chapitre I Généralités
Figure I-3-7. Répartition spectrale du rayonnement solaire au niveau du sol terrestre [3].
29
Chapitre I Généralités
Le flux W rayonné par le ciel et l’atmosphère vers la Terre peut être calculé par :
W Tciel 4 aTa 4 (I-3-11)
T
a 0, 787 0, 764 ln ra (I-3-14)
273
Où :
Tra Température de rosée de l’air en K
Ta Température de l’air en K
30
Chapitre I Généralités
Direct S*
Eclairement solaire
Flux instantané Diffus D* G* = S* + D*
W.m-2
Globale G*
Tableau I-3-1. Rayonnement solaire sur un plan horizontal : notations utilisées [3]
Le rayonnement direct reçu par une surface orientée en permanence vers le Soleil et qui reçoit
donc le rayonnement solaire sous une incidence normale est désigné par I. Nous désignerons
par :
- I l’énergie reçue (irradiation) en W.m-2.durée-1 ou kWh.m-2.durée-1
- I* le flux reçu (éclairement) en W.m-2
Nous avons la relation :
S * I *sin h (I-3-15)
cos cos 1
S* a b cos S (I-3-16)
24 1
sin 1 cos 1
180
Où : a = 0,409 + 0,502 sin (ωl – 60°)
b = 0,661 - 0,477 sin (ωl – 60°)
31
Chapitre I Généralités
G0 3, 795.10 4 cos L cos sin 1 1 cos 1 (I-3-18)
180
Où 1 est en degré et G0 G0 en kJ .m 2
D 0, 775 0, 00606 1 900 0,505 0, 00455 1 900 cos 115KT 103 G (I-3-19)
Et on est ramené au cas précédent.
A partir de la mesure du taux d’ensoleillement σ, on évalue G par :
32
Chapitre I Généralités
33
Chapitre I Généralités
Irradiation D
L’irradiation diffuse journalière D sur un plan horizontal peut être déterminé de plusieurs
manières en fonction des données disponibles :
α. Par mesure directe.
β. A partir de la mesure de l’irradiation globale G sur un plan horizontal : on évalue D.
χ. À partir de la mesure du taux d’ensoleillement σ, on évalue G et on est ramené au cas
précédent.
δ. Par intégration des valeurs de D* données par la corrélation en l’absence de toute donnée.
La valeur mensuelle moyenne de l’irradiation globale sur un plan horizontal subit également
des variations plus ou moins importantes au cours de l’année ainsi que l’indiquent les données
du tableau I-3-2.
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Chapitre I Généralités
Mois
Lieu 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Bangui 4,50 5,16 5,81 5,67 5,44 4,76 4,45 4,63 5,08 5,26 4,64 4,35
Dakar 5,20 5,93 6,99 7,02 6,95 6,51 5,78 5,10 5,40 5,50 5,00 4,87
Le Caire 3,36 4,40 5,83 6,76 7,20 7,58 7,43 6,96 6,13 4,86 3,58 3,08
Ouagadougou 5,61 6,36 6,28 6,31 6,22 6,06 5,81 5,47 5,94 5,83 5,75 5,19
TableauI-3-2. Valeurs mensuelles moyennes des irradiations journalières (en kWh.m-2. j-1) en
différents lieux [3].
La valeur du flux est élevée et sa valeur minimale est relativement importante en zone
tropicale ce qui peut permettre d’envisager des systèmes solaires autonomes sans stockage
d’énergie sur une longue période. En dehors de la zone tropicale, les écarts de la valeur de
l’irradiation entre le mois le plus ensoleillé et le mois le moins ensoleillé sont importants et il
faudra prévoir soit une stockage d’énergie soit une énergie d’appoint pour couvrir un besoin
énergétique donné (séchage de produits, production d’eau chaude sanitaire, pompage
d’eau,…).
I-3-3-3-2. Mensuelle
En zone tropicale, l’irradiation globale journalière moyenne G sur un plan horizontal varie
peu en saison sèche alors qu’elle subit des variations importantes en saison pluvieuse ainsi
que le montrent les valeurs de la station de Ouagadougou dans le tableau I-3-3.
Jour 11 12 13 14 15 16 17
Ceci pose le problème de la sécurité de fonctionnement des systèmes solaires : si l’on veut
assurer une couverture complète des besoins chaque jour de l’année, il faut une système de
stockage d’énergie permettant de pallier à une période de non ensoleillement limitée à 2 jours
en zone tropicale sèche. Dans les autres zones où les périodes d’ensoleillement peuvent être
de plus longue durée, il faut obligatoirement utiliser une autre source d’énergie en appoint.
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Chapitre I Généralités
Exemple : chauffe-eau électrosolaire où l’eau est chauffée dans un capteur solaire et par une
résistance électrique si la température atteinte est insuffisante.
I-3-3-3-3. Journalière
L’éclairement solaire reçu par un capteur varie typiquement de la manière représentée sur la
figure I-3-10 au cours d’une journée non perturbée : nul la nuit, il augmente dès le lever du
jour pour atteindre un maximum au midi solaire avant de décroître de nouveau jusqu’à
s’annuler à la tombée de la nuit.
FigureI-3-10. Variation type de l’éclairement solaire au cours d’une journée non perturbée.
L’utilisation de l’énergie solaire est donc bien adaptée aux applications dont les besoins
coïncident avec les heures d’ensoleillement maximum. Dans la plupart des cas, il existe un
décalage qui nécessite un stockage pour satisfaire les besoins de la période de non
ensoleillement : ballon d’eau chaude associée à un capteur solaire pour les besoins en eau
chaude en début de matinée, château d’eau associé à une pompe solaire pour les besoins
nocturnes en eau.
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CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
Charge DC
DC
GPV DC
DC Charge AC
Régulation AC
Système de
stockage
37
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
=
38
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
39
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
connexions.
40
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
Figure II.4 : schéma d’un GPV élémentaire avec diodes by-pass et diode anti-retour
41
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
Figure II.5 : caractéristiques I-V d’une cellule solaire ensoleillée et dans l’obscurité
Remarque : la présence d’une diode anti retour entre un GPV et la charge provoque la
dissipation d’une certaine quantité d’énergie due à la chute de tension à l’état passant de la
diode.
42
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
A et B. Le sous réseau A se trouvant sous condition d’irradiation nominale est représenté avec
un comportement normal (en rouge). Le sous réseau B a une cellule qui est soumise à un taux
d’ensoleillement inférieur aux 17 autres cellules formant ce sous réseau. La caractéristique I-
V résultante de ce sous réseau est représentée en couleur bleue. Nous avons représenté en noir
les caractéristiques I(V) de la cellule ombrée et des 17 autres cellules qui se trouvent sous
condition d’irradiation nominale
Figure II.6 : caractéristique I-V des sous-réseaux A et B du module PV dans une situation
d’irradiation non homogène. (1 cellule sous-irradiée)
43
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
Ainsi nous pouvons limiter la tension inverse maximale aux bornes de la cellule ombrée en
protégeant cette cellule de fonctionner en inverse. La figureII.7 montre en vert la
caractéristique résultante du module PV de la figureII.4 avec la protection des diodes by-pass.
Figure II.7 : caractéristique I-V résultante de la mise en série de deux sous réseaux de
cellules avec une cellule du sous-réseau A sous-irradiée et les deux demi-modules protégés
par diode by-pass.
De la caractéristique I (V) de la figureII.7, nous pouvons déduire qu’il existe alors deux
maximums de puissances quand le module se trouve soumis à une irradiation non homogène.
Caractéristique courant tension
Une cellule PV est souvent présentée comme un générateur de courant électrique dont le
comportement est équivalent à une source de courant shuntée par une diode.
I I ph I d I R sh (II-2)
I d : Courant de la diode
I : Courant de charge A
Avec : I ph K .
44
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
q (V Rs I )
Et I d I sat exp 1 (II-3)
mK BT
Où :
I sat : Courant de saturation inverse de la diode
q
: charge électrique de l’électron 1, 6.1019 Coulomb
KB
: Constante de Boltzmann 1, 381023 J / K
T : Température de la jonction ( 0 K )
m : facteur d’idéalité de la diode, valeur comprise entre 1 et 2
Rs : Résistance série
V Rs I
Et I Rsh
Rsh
q(V Rs I V Rs I
I K . I sat exp 1 (II-4)
mK B T Rsh
45
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
mK B T I ph
Vco ln 1 (II-8)
q I sat
Le rendement
C’est le rapport entre la puissance obtenue aux bornes de la cellule ( P ) et la puissance
incidente ( PO ).
P V .I
(II-9)
P0 S .
Le hacheur
Le hacheur est un convertisseur continu- continu, il a pour rôle de faire varier la valeur
moyenne d’une tension continu donné par les panneaux photovoltaïques.
L’onduleur
Il a pour rôle de convertir le courant continu des panneaux photovoltaïques en courant
alternatif. C’est un appareil électronique de haute technologie conçu pour répondre à toutes
les exigences du réseau, comme la qualité, la sécurité et la fiabilité, et pour permettre un
contrôle parfait du fonctionnement. Afin de limiter les pertes, il doit être placé le plus près
possible des panneaux photovoltaïques.
46
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
II.3.2 De taille moyenne avec des puissances allant de 10 kWc à quelques centaines de
kWc.
Ce type de système peut se trouver installé et intégré sur un édifice, sur un toit ou une façade.
Il peut être connecté à la basse ou à la moyenne tension du réseau de distribution électrique
selon sa taille.
II.3.3 De grande taille avec des puissances allant de 500kWc et plus (en générale 1 MWc
en PV).
Ce sont des systèmes centralisés et sont propriétés de compagnies d’électricité. On peut
également classer ces systèmes selon qu'ils soient munis de batteries de stockage ou non.
47
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
qualité de la tension et de la puissance exigées par le réseau, avec une possibilité d’arrêt
automatique quand le réseau n’est pas en fonctionnement.
Une interface bidirectionnelle est placée entre la sortie alternative du système PV et le réseau
constitué par un panneau de distribution. Cela permet de produire une puissance alternative à
partir du système PV soit en alimentant directement toutes les charges électriques, soit en
injectant le surplus d’électricité PV dans le réseau lorsque les besoins sont plus importants. La
nuit ou par faible ensoleillement durant les périodes où les besoins des consommateurs sont
supérieurs à la production PV, le réseau fournit l’appoint nécessaire, l’équilibre énergétique
peut être ainsi obtenu.
Lorsque le réseau est à l’arrêt, le système PV est automatiquement coupé et déconnecté du
réseau à partir du panneau de distribution. Ce facteur de sécurité supplémentaire est exigé
pour s’assurer que la centrale PV est coupé du réseau lorsque celui-ci est hors service pour
raison de maintenance ou autre (cette fonction est appelée îlotage ou islanding).
La maintenance des CPCR fonctionnant sans batterie, est particulièrement facile : Elle se
résume à la vérification de l’état de propreté des modules PV.
Charge AC
DCP
Champ PV Panneau de
Distribution
Réseau
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CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
Stockage Réseau
batteries
49
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
% d e la c a p a c ité
P V to ta le
120
C PC R
100 A U T O N O M E
80
60
40
20
0 p ay s
USA JPN D E U A U T C H E N L D A U S ESP
On peut observer que les systèmes autonomes sont suivis majoritairement, 93% du total, par
les CPCR, avec un accroissement notable de 29% du total par an.
50
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
Les chaînes de cellules sont encapsulées dans un plastique E.V.A. (Ethylène Vinyle Acétate)
pour les protéger des agressions extérieures (rayons U.V., humidité) et les isoler
électriquement. L'ensemble est protégé sur la surface avant par un verre trempé à haute
transmission et ayant une bonne résistance mécanique, et sur la face arrière par une feuille de
Tedlar ou de polyéthylène. Les différents composants sont soudés à haute température en un
laminé protégé de la majorité des agressions extérieures.
Le module est placé dans un cadre métallique rigide qui va lui donner une grande rigidité
mécanique. Ce cadre est généralement pourvu de moyens de fixation (trous oblongs, barre
profilée…). Les modules PV dépourvus de cadre et encapsulés dans une résine sont appelés
«laminate».
Pour éviter les problèmes de "Hot Spot" ou encore point chaud, qui se traduit par une
surchauffe due à l’occultation d’une ou plusieurs cellules (à l'ombrage ou à leur défaillance),
ces dernières deviennent des consommatrices de puissance et non des génératrices ce qui
cause des pertes d'énergie. Pour y remédier une diode en parallèle appelée diode by-pass est
placée dans la boîte de connexion. Ces diodes éviteront que le courant passe à travers les
cellules défaillantes lorsque leur tension tombe au-dessous de la tension de seuil de la diode.
Une diode série pour n modules en parallèle, sera montée pour éviter le retour de courant des
autres modules montés en parallèle lorsqu'un ou plusieurs modules se retrouvent à l'ombre ou
sont défaillants.
La puissance crête (exprimée en Wc) annoncée par les fabricants n'est qu'un point de
comparaison. Elle est basée sur les conditions standards, pour un éclairement solaire de 1000
W/m². La puissance utile maximale est en pratique un peu plus faible, et chute en cas de
mauvaises conditions.
En outre, comme l'orientation du module est généralement fixe, il n'est que quelques heures par
jour orienté de manière optimale vers le soleil. Pour un capteur fixe pour la latitude d'un site
dans l'hémisphère nord, l'orientation optimale est plein sud sud est avec une inclinaison de
l'ordre de 30° par rapport à l'horizontale.
Le module PV capte non seulement l'éclairement direct du soleil mais aussi le diffus en
provenance du reste du ciel. Il importe que le capteur soit bien dégagé des arbres et
constructions environnants. C'est pourquoi il est généralement placé en hauteur.
51
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
52
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
P dp
o Point de puissance
dv maximale
dp dp
0 0
dv dv
Vm V
lorsqu’on asservit le courant I opt produit par les modules par rapport au courant de court-
Les valeurs de la tension et du courant fournit par le générateur photovoltaïque sont alors
respectivement des multiple de la tension de circuit ouvert Vco et de courant de court circuit
I cc de la cellule pilote.
53
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
L’asservissement le plus utilisé est celui pris par rapport à la tension de circuit ouvert car
l’asservissement à l’aide du courant de court circuit entraîne l’échauffement de la cellule qui
par conséquent diffère de celle du générateur.
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CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
Tension d'entrée
C’est la gamme de la tension d'entrée Ve acceptable durant le fonctionnement nominal de
l'onduleur.
Le rendement
Le rendement de l'onduleur est défini comme le rapport de la valeur efficace de la puissance
de sortie sur la valeur de la puissance d'entrée continue et s'écrit :
PAC (II-10)
PDC
Le courant maximal :
En fonctionnement continu, il est nécessaire de connaître le courant maximal et celui pouvant
être débité pendant un temps très bref qui peut atteindre 2 à 10 fois le courant nominal d’une
charge telle que lors du démarrage d’un moteur.
55
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
connexion au réseau
Armoire AC2 KWh
Armoire de
Armoire DC2
Onduleur 2
KWh Phase2
Générateur 2
Compteur
phase2
Armoire AC3
Armoire DC3 Onduleur 3
KWh Phase3
Générateur 3
Neutre
Compteur phase3
Interrupteur
manuel, fusible
et varistance Interrupteur manuel, fusible,
disjoncteur différentiel, disjoncteur
magnétothermique
56
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
57
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
Poste
HT/M T
Disjoncteur
Géneral
Départ principaux
(niveau A)
A
C
C ircuit
térm ineaux
(niveau C)
Avantages
Ce réseau est facile à étudier et à construire.
l'exploitation est extrêmement facile à la suite d'un incident et pour la
réparation il suffit d'ouvrir l'appareil de protection placé en tête de ligne (disjoncteur
général).
faible courant de court circuit.
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CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
Inconvénients
pour une puissance donnée, cette solution provoque plus de chute de tension
que dans le cas des autres dispositions.
la mise en hors tension des abonnés à la suite d'un incident.
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CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
HT
MT
A Boucle
Dérivation Disjoncteur
géneral
D C
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CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
Avantages
grande continuité de service.
chute de tension réduite (faible écart de tension entre des abonnés placés entre
le point extrême du réseau).
Inconvénients
fort courant de court circuit.
réalisation coûteuse.
61
CHAPITR II Description des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
Transformateurs
MT/BT
Sectionneur
d’isolement
Sectionneur de
mise à la terre
Transformateur de courant
pour mesures
et protections
Disjoncteur
d’arrivée
Disjoncteur
de couplage
Départs MT
Poste source
Dorsale Poste DP
MT Ou
livraison
Dérivation MT Poste de
répartition
Départs BT
62
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
Tension d'entrée
C’est la gamme de la tension d'entrée Ve acceptable durant le fonctionnement nominal de
l'onduleur.
63
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
Le rendement
Le rendement de l'onduleur est défini comme le rapport de la valeur efficace de la puissance
de sortie sur la valeur de la puissance d'entrée continue et s'écrit :
PAC
PDC
L’onduleur doit avoir le rendement le plus élevé sur la plage du taux de charge ; il existe
plusieurs modèles de calcul de la caractéristique du rendement lorsque celle-ci n’est pas
donnée par le fabricant ; il est néanmoins nécessaire de disposer de quelques points de mesure
afin de déterminer les coefficients des différents modèles.
Le courant maximal
En fonctionnement continu, il est nécessaire de connaître le courant maximal et celui pouvant
être débité pendant un laps de temps très bref qui peut atteindre 2 à 10 fois le courant nominal
d’une charge tel que lors du démarrage d’un moteur
Nous pouvons brièvement rappeler que toute fonction périodique f (t), de période T, peut se
décomposer sous la forme suivante :
f (t) = A0 + A1 cos (2t/T + 1) + A2 cos (4t/T + 2) +…. + An cos (2nt/T + n) +... (III-
1)
Cette fonction est décomposée en série de Fourier, le coefficient A0 est la valeur moyenne de
la fonction, la fonction [A1 cos (2t/T + 1)] est le fondamental et les autres fonctions sont les
harmoniques.
Le coefficient An est l'amplitude du énième harmonique et l'angle n est sa phase initiale.
Une grandeur périodique est alternative si sa valeur moyenne A0 est nulle ; c'est le cas d'une
grandeur sinusoïdale. Une onde non sinusoïdale est appelée onde complexe ou composée.
64
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
Donc toute grandeur périodique est la somme d'une composante continue et de grandeurs
sinusoïdales de fréquences égales à des multiples entiers de l'onde fondamentale.
Les harmoniques présents dans le signal de sortie provoquent des pertes énergétiques et
l'échauffement des équipements alimentés, ceci pouvant entraîner leur destruction a long
terme.
La qualité de la tension de sortie de l'onduleur n’étant pas purement sinusoïdale amène à
définir des paramètres d’évaluation de cette tension qui permettront de quantifier les
performances de l'onduleur.
Sachant que le spectre en fréquence de cette tension inclut une onde fondamentale et des
ondes harmoniques d'amplitudes plus ou moins importantes, si on compare les performances
de chaque type d'onduleur au cas idéal, en calculant le spectre du signal généré, on cherchera
à diminuer le plus possible l'amplitude des harmoniques de rang faible car:
Les harmoniques de rang élevé sont faciles à filtrer : un onduleur est toujours suivi d'un
filtre passe-bas.
Sur charge inductive, ce sont les harmoniques de rang faible qui génèrent les courants les
plus importants.
Stabilité de la fréquence de l'onde de sortie
Cette stabilité est importante dans la mesure où certains équipements ne peuvent fonctionner
qu'avec une fréquence variant de plus ou moins 10% de la fréquence nominale alors que
d'autres ont une tolérance inférieure ou égale à 3%.
Où V1 est la valeur rms de la 1iere harmonique et Vn sont les valeurs efficaces des n autres
harmoniques.
Les concepteurs et fabricants d'onduleurs doivent répondre à une réglementation stricte et à
des standards des compagnies d'électricité et des associations publiques de sauvegarde du
consommateur qui les assignent et les restreignent à des limites de déviations et de distorsions
tolérables de fréquence et de tension par rapport aux valeurs nominales.
La qualité de l'onde de tension obtenue sera évaluée par le THD, ou taux d'harmonique
ramené au fondamental (THD idéal = 0%).
65
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
Actuellement, les meilleurs onduleurs existant sur le marché exhibent des niveaux de
distorsions harmoniques inférieures à 3% et un rendement de l'ordre de 90 à 96 %.
Pour commander un onduleur il est nécessaire de satisfaire les deux contraintes suivantes:
La réduction de la distorsion harmonique globale
Le réglage du fondamental de la tension de sortie.
Ces dernières années, le développement récent des interrupteurs pouvant fonctionner à des
fréquences suffisamment élevées (quelques centaines de kHz ) tels que les BJT, MOSFET,
IGBT et les MCT ainsi que l'introduction des microprocesseurs et les composants VLSI pour
l'élaboration de la commande et le contrôle dans le domaine de l'électronique de puissance , a
permis l'essor et l'élaboration de nouvelles stratégies de commande d'onduleurs en vue de
l'amélioration de la qualité de l'onde de sortie; c'est à dire la minimisation du taux
d'harmonique
E/2 + TRANSFORMATEUR
D1 L1
S1
Charge N
0
E FILTRE
RESEAU
V0 (t) S2
E/2
D2
ONDULEUR
66
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
Onduleur
u
monophasé1 Uun
Onduleur v
monophasé2 Uvn
w
Onduleur
monophasé Uwn
3
N
Dans le cas de la figure III-3, le champ PV est directement connecté au réseau de distribution
électrique à travers un onduleur et un transformateur.
Ce type d’onduleur est utilisé pour des charges triphasées équilibrées c'est-à-dire dans le cas
où les courants de chaque phase ont les mêmes valeurs
TRANSFORMATEUR
FILTRE L1
+ L1
E L2
L3
RESEAU
ONDULEUR
67
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
Dans le deuxième schéma (b) de la figure III-4, des thyristors sont utilisés comme composants
de commutation.
L1
+
Schéma (a)
E + L2
L3
N
TRANSFORMATEUR
R
L N
L1
+ L2
L3
E
Schéma (b)
68
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
en sortie répondant à des critères bien définies (taux d'harmoniques, valeur du terme
fondamentale,..) : c'est la commande dite explicite où la commande des interrupteurs peut
être analogique ou numérique telle que la technique de la Sortie Sinusoïdale Synthétisée ou
la Modulation Programmée.
Nous développerons la commande par SPWM car cette technique est la plus utilisé.
Caractéristique de la modulation
Si la référence est sinusoïdale, deux paramètres caractérisent la commande :
→ L'indice de modulation mi est égal au rapport des fréquences de modulation et de
référence : mi = fc / fr (III-3)
→ Le coefficient de réglage en tension r est égal au rapport de l'amplitude de la tension
de référence à la valeur de crête de l'onde de modulation : r = Ar / Atr (III-4)
69
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
Ac
Vc (t)
Ar
Vr (t)
2 t
v0 (t)
+E
2 t
αm δm
-E
p
2E
bn cos m cos n (m m )
n m 1
(III-7)
70
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
La majorité des onduleurs de petite ou moyenne puissance utilisés actuellement dans les
CPCR sont réalisés à l'aide d' IGBT, avec une fréquence de commutation entre 2 et 20 KHz et
de puissance nominale entre 1 et 50 kVA.
Ces dernières années est apparu un nouveau type d'onduleurs, basé sur la commutation de
transistors MOSFET et avec une puissance nominale de quelques centaines de watts, conçu
pour opérer directement adossé sur la partie postérieure du module photovoltaïque,
l’ensemble constituant ainsi ce qui est dénommé "module alternatif ou AC". Son principal
avantage réside dans sa simplicité d'installation et son principal inconvénient dans la difficulté
de contrôle qui suppose l'installation d'un nombre élevé de convertisseurs en différents
endroits difficiles d'accès. Ce type de convertisseurs est de nos jours encore en phase de
démonstration.
71
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
Onduleurs centralisés
Un onduleur centralisé de forte puissance transforme l'ensemble du courant continu produit
par un champ de modules en courant alternatif. Le champ PV est en règle générale, constitué
de plusieurs rangées connectées en parallèle. Chaque rangée est elle-même constitué de
plusieurs modules connectés en série. Pour éviter les pertes dans les câbles et obtenir un
rendement élevé, on connecte le plus possible de modules en série.
72
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
73
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
Idc Vdc
K2
K1
MPPT CT I0 L0 L1 IL1
CF
DC/DC
K1’
U0 Cf
uC VL
K2’
Vdc Vm
mesurée mesurée PWM + I0mesuré
Idc*
PI
mesurée
-
Sinusoïde
unitaire
Φ
Contrôleur
- +
MPPT PI X
T Amplitude
Vdcref
du courant
Figure III-7 : Synoptique d'un onduleur connecté au réseau commandé par une PWM [4]
Un transformateur de fréquence de ligne est parfois utilisé pour élever un niveau d’entrée
continue inférieur afin qu’il corresponde à la tension du réseau, et également fournir une
isolation.
La tension de sortie moyenne de l'onduleur suit l’amplitude et la fréquence du réseau avec
un décalage qui entraîne un flux de courant.
L’entrée est une onde de référence sinusoïdale dont l’amplitude est proportionnelle à la sortie
souhaitée et dotée de la même fréquence. La sortie est le courant IL1 qui est injecté dans le
réseau.
Les commutateurs de l’onduleur sont contrôlés par la méthode de modulation en PWM.
Pour l'élaboration de la PWM, la référence est comparée à un signal triangulaire dont la
fréquence est plus haute que la référence. Le signal PWM ainsi produit commande les
commutateurs dans le premier bras (K1 et K1’).
Lorsque la référence est supérieure à la triangulaire, le commutateur supérieur est activé.
Lorsque la référence est inférieure à la porteuse, le commutateur inférieur est activé.
Le signal du second bras est dérivé d'une référence déphasée de 180° et la sortie alternative
est la différence entre les deux phases.
L'inductance filtre les harmoniques haute fréquence, ce qui permet d'obtenir une sortie de
courant alternative sans distorsion.
74
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
75
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
Atr
Asin
Π 2Π
Π/2 Π
76
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
Idc Vdc
Com1
I0
MPPT CT L0 L1 IL1
CF
DC/DC
C
U0 uC
VL
-
Idc* Sinusoïde
mesurée unitaire
Φ MPPT +
controller
- PI
T Amplitude du courant
X
Vdc ref
FigureIII-10 : Synoptique d'un onduleur connecté au réseau commandé par hystérésis [4].
Pour fournir un courant de ligne d'une phase IL1 sinusoïdal, on peut utiliser un contrôle par
hystérésis du courant de sortie de l’onduleur.
Cela exige de définir une largeur d’hystérésis Hy autour du courant de référence qui va
dépendre de l’inductance du filtre L0, de la tension du générateur Vdc, de la fréquence de
commutation désirée fs et de la tension de la capacité de filtrage (figureIII-8).
La bande d’hystérésis et l’erreur du courant de sortie de l’onduleur sont données par le
modèle de contrôle.
La valeur fixée du courant de sortie de l’onduleur I0 est donnée par un contrôleur avec une
boucle de retour pour améliorer le comportement dynamique. Pour assurer l’adaptation de la
puissance du modèle de contrôle, on détermine des valeurs fixes convenables pour la
puissance DC disponible qui est donnée par un contrôleur de tension; ce contrôle dépend de la
poursuite du point de puissance maximale .
Le schéma de l’asservissement est donné par la figure suivante
77
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
78
Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
Les onduleurs les plus récents mis sur le marché intègrent un certain nombre de couche de
contrôle, telle que utilisée entre autre dans les deux exemples précédents, qui doivent être
mises en oeuvre dans une combinaison de circuits analogiques et numériques.
Etant donné le coût élevé des modules PV, il est important de mettre en place une conversion
optimale d'énergie afin d'en tirer le meilleur parti possible. C'est pour cette raison que des
algorithmes de conversion optimale d'énergie sont développés. Ces algorithmes se basent
généralement sur la connaissance des performances des cellules PV. C'est ainsi que le MPP
fournit une référence à la boucle de régulation de la tension continue, qui à son tour fournit
une référence à la boucle de régulation de puissance, qui enfin fournit une référence à la
comparaison sinus-triangle dans le cas de la commande par PWM.
Dans le cas des deux onduleurs de la figure III-12 et III-13, des algorithmes de contrôle sont
mis en œuvre pour extraire une énergie maximale du générateur et injecter celle-ci dans le
réseau sans distorsion indésirable susceptible d'interférer avec d'autres équipements connectés
à proximité. Des fonctionnalités sophistiquées de surveillance et de protection sont également
intégrées. Ces différents algorithmes sont en général implémentés sur un DSP (Digital Signal
Processor) qui est un microprocesseur destiné au traitement de signaux numériques, dont la
vitesse de traitement permet l'exécution de ces algorithmes et des calculs complexes grâce à
un langage de haut niveau tel que le langage C.
L'étage de puissance de ces onduleurs est en général constitué de transistors de puissance
IGBT.
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Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
Principe de fonctionnement :
Un oscillateur commandé en tension (VCO) (Voltage Controled Oscillator) délivre une
fréquence Fs dont la valeur dépend de la tension appliquée Vc sur son entrée de commande.
Le comparateur de phase donne en temps réel l’écart (erreur) de phase entre la source de
référence et le VCO.
Cette information est filtrée puis appliquée à l’entrée Vc de commande VCO. Ainsi, la
Avant de décider d'installer une CPCR, il faut recueillir les exigences techniques de
raccordement au réseau, faire une demande de contrat standard pour l’achat de l’électricité
produite par photovoltaïque et signer un contrat.
Des prescriptions techniques s'appliquant aux installations PV à raccorder sur le réseau BT
doivent être rédigées par le gestionnaire de réseau. Ce dernier établit les dispositions de
raccordement au réseau.
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Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
A titre d’exemple, nous pouvons citer deux standards développés aux Etats-Unis et en
Europe:
ANSI / IEEE std 929 – 1988 : guide pratique à l’usage des installateurs de systèmes PV
connectés au réseau et des utilisateurs de ces systèmes
IEEE std 929-2000 : IEEE recommandations pratiques à l’usage des utilisateurs des
systèmes PV connectés au réseau.
Nous allons passer en revue les problèmes les plus importants relatifs à l’interconnexion des
systèmes PV au réseau de distribution d’électricité conventionnelle.
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Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
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Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
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Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
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Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
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Chapitre III Commandes des onduleurs connectés au réseau
III-4.conclusion
Il existe un grand nombre de définitions de la qualité de l’électricité mais d’une façon
générale, on peut distinguer deux aspects : la fiabilité de l’alimentation et la qualité de
tension.
La fiabilité de l’alimentation se caractérise principalement par le nombre et la durée des
coupures.
La qualité de la tension, quant à elle, est liée aux distorsions de la forme d’onde,
autrement dit à l’écart par rapport à la forme sinusoïdale idéale de la tension (variations de
tension, creux de tension, harmoniques, flicker (papillotement) et transitoires) ainsi qu’au
déséquilibre et à la fréquence.
Le fournisseur d’énergie électrique doit assurer une tension toujours voisine de la tension
nominale avec une variation tolérable (10% d’amplitude), et de (1%) de la fréquence.
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Chapitre IV Simulation d’un système photovoltaïque connecté au réseau
IV.1. Simulation d’un système photovoltaïque connote au réseau monophasé sous PSIM
Nous allons dans ce paragraphe donner une simulation du système photovoltaïque connecté
au réseau basse tension
Le modèle comporte un générateur photovoltaïque, un onduleur monophasé qui sert la
connexion au réseau du GPV, le réseau basse tension modèle.
Les objectifs
Simuler et comparer les résultats de différentes stratégies de commande d'un onduleur
connecté au réseau.
Utiliser un logiciel de simulation PSIM.
Les simulations
Simuler le fonctionnement d'un onduleur de tension monophasé à commande MLI dont la
description en langage PSIM est rappelée figure IV-1. Le générateur photovoltaïque alimente
un onduleur de tension/redresseur de courant dont la commande MLI, définie par sa loi de
commande. L'asservissement de ce courant à une consigne (I1) ref = 10*sin (100*π*t) permet
un prélèvement de courant sur le réseau.
Paramètres de simulation : total time = 0.02 sec. ; Time step = 20 μsec. ; Time print = 0 puis
0.18 sec.
IV-1.2.Saisie du schéma
Une fois l'éditeur de schéma SIMCAD est lancé, il faut créer une nouvelle page.
Il suffit de cliquer sur : File – New et vous avez alors une page principale. C'est sur cette page
que vous rentrerez vos schémas pour la simulation.
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Chapitre IV Simulation d’un système photovoltaïque connecté au réseau
IV-1.3.la simulation :
Vérifications finales :
Avant de lancer toute simulation, il est nécessaire de vérifier les valeurs des
composants, les connections (lorsque un point est visible sur l’intersection de
plusieurs fils, ce là voudrait dire qu’ils sont au même potentiel).
N'oubliez pas la masse du montage.
Visualisation des résultats : Pour visualiser les résultats de la simulation cliquer sur
SUMULATE puis aller sur RUN SIMVIEW ou taper tout simplement Ctrl+F8. Une
fenêtre s'ouvre alors pour vous inviter à sélectionner les courbes à afficher sur l’écran.
Pour sélectionner ces courbes, il vous suffit d’un double clic sur le(s) nom(s) de(s)
l’appareil(s) de mesure. Si non sélectionner la courbe, appuyer sur ‘Add’ pour ajouter,
et ‘Remove’ pour supprimer une courbe.
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Chapitre IV Simulation d’un système photovoltaïque connecté au réseau
IV-2.Bloc de simulation
Paramètres de la simulation
Générateur de courant: le générateur de courant pour notre système est le générateur
photovoltaïque
Tension: 340 V
Onduleur: un onduleur monophasé en pont complet, il est conçu à l’aide de transistor de
puissance IGBT de fréquence de commutation qui varie entre 2 et 50 kHz
Paramètre de la commande:
La commande utilisée est une commande MLI unipolaire qui a les paramètres suivants
Triangulaire :
Amplitude Vtri = 2 V
Fréquence f=1500 Hz
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Chapitre IV Simulation d’un système photovoltaïque connecté au réseau
Référence :
Amplitude V1= 0,8 V
Fréquence f= 50Hz
Inductance de lissage L= 20 mH
Résistance symbolisant les pertes R=0,1 Ohm
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Chapitre IV Simulation d’un système photovoltaïque connecté au réseau
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Chapitre IV Simulation d’un système photovoltaïque connecté au réseau
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Chapitre IV Simulation d’un système photovoltaïque connecté au réseau
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Chapitre IV Simulation d’un système photovoltaïque connecté au réseau
Pour connecter deux sources différentes, Les deux sources doivent être en synchronisations
On remarque d’après les courbes que le courant est sinusoïdal donc il est susceptible a injecté
dans le réseau
La tension à la sortie de l’onduleur est une tension complexe donc décomposable en série de
Fourrier pour avoir une tension sinusoïdale comme celle du réseau
Le courant injecté au réseau est en synchronisation avec la tension du réseau donc le courant
est injecté dans la source de tension
IV-5.Conclusion
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Conclusion générale
Conclusion générale
L’intérêt porté aux énergies renouvelables ces dernières années dans le monde, nous a amené
à nous intéresser aux systèmes photovoltaïques comme centrale de production d’une énergie
décentralisée. Ces systèmes sont connectés au réseau grâce à des convertisseurs de
puissances qui en plus de leur fonction de conversion, sont spécifiquement conçus pour
assurer des conditions de protection et de sécurité drastiques, des charges couplées au réseau
et du personnel de maintenance lorsque ce dernier est en délestage. Ces convertisseurs
implémentent toutes les conditions de sécurité et de protection du réseau.
La connexion des deux sources (Le GPV et le Réseau) doit être synchronisée. L’énergie
injectée doit être en matière d’harmonique la plus propre possible pour ne pas polluer et
détruire les équipements.
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Conclusion générale
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Bibliographie
[13] :G.SEGUIER
«Les convertisseurs de l’électronique de puissance». 2éme édition : La conversion
Continu-Altérnatif. Lavoisier, 1995.