CARD SHARK

Joshua Jay présente

IINFERNOI
La carte nommée apparaît dans une boîte d’allumettes
Le magicien propose à trois spectateurs de brûler les 52 cartes
d’un jeu (imaginaire) par éliminations successives, chacun d’eux
choisissant un groupe particulier de cartes à jeter au feu - à
l’exception d’une seule, qui sera sauvée in extremis des flammes
par le dernier spectateur. Avant de commencer, il confie à l’un d’eux une boîte
d’allumettes. Les cartes sont donc brûlées en fonction des choix successifs des
spectateurs, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une seule, librement choisie par le
dernier spectateur. Celui-ci ouvre la boîte d’allumettes et en retire une carte pliée
en quatre, qu’il remet au magicien, qui la déplie : il s’agit de la carte sauvée des
flammes - de justesse, puisqu’elle est déjà bien roussie !

Le secret :
La méthode qui permet de réaliser cet effet de prédiction extrêmement
convaincant, grâce entre autres à la limpidité de son déroulement, repose sur la
combinaison de trois principes :
· la technique de l’équivoque, destinée à forcer les quatre reines avant le choix
final du troisième spectateur ; ce forçage classique, considérablement simplifié
et allégé dans le cadre de ce tour, contribue pour une grande part à la netteté de
l’effet d’ensemble ;
· l’utilisation de cartes ultrafines qui permet de plier ensemble quatre cartes en
un petit paquet qui semble n’être constitué que d’une seule carte ;
· et, pour la révélation finale de la carte dans la boîte d’allumettes, une
manipulation simple pour se débarrasser secrètement des trois reines qui n’ont
pas été choisies.

Matériel utilisé :
- La réalisation de ce tour nécessite la mise en œuvre des accessoires suivants,
tous fournis avec le DVD :
- Une boîte d’allumettes. Celle-ci est livrée en deux éléments aplatis : l’étui,
qu’il suffit de déplier pour qu’il soit prêt à recevoir le tiroir ; et le tiroir, à
monter soi-même en suivant les pliures marquées, aucun outil ou colle n’étant
nécessaire pour lui donner et lui faire conserver sa forme définitive.

SOCIÉTÉ D’EXPLOITATION Le copyright du texte français de l’explication de ce tour appartient à Magix Unlimited.
Toute reproduction, même partielle, des textes et illustrations figurant sur cette
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France – Tél. 03 88 84 94 21 réservés pour tous pays y compris la Russie et les pays scandinaves.
Magix – Inferno – suite 2/5

- Quatre cartes ultrafines avec des pliures intégrées pour faciliter leur pliage
ultérieur. Ces cartes représentent les quatre dames d’un jeu « normal » : pique,
cœur, trèfle et carreau. Elles ont été partiellement noircies et brûlées sur les
bords pour avoir l’aspect de cartes ayant été retirées des flammes d’extrême
justesse.
- Deux cartes à double index : une dame avec un coin-index de cœur et un autre
de carreau ; une dame avec un coin-index de pique et un autre de trèfle. Ces
deux cartes ne sont pas utilisées dans la version de base qui a été enregistrée
sur le DVD et que nous allons décrire ici ; elles permettent de conclure le tour
d’une manière un peu différente comme nous le verrons en détail à la fin de
cette notice.
- Un trombone.

Préparation :
Commencez par séparer les dames rouges des dames noires. Prenez les dames
rouges et pliez chacune en deux par le milieu, de haut en bas, de manière que
chaque figure soit à l’intérieur du pli ; maintenant, posez la dame de carreau pliée
sur la dame de cœur pliée, et pliez les deux cartes encore une fois par le milieu,
mais cette fois-ci de droite à gauche. Les deux dames rouges sont ainsi pliées en
quatre, et la dame de carreau est à l’intérieur de la dame de cœur.
Effectuez la même préparation avec les deux dames noires, de manière que, une fois
pliées en quatre, la dame de trèfle se retrouve à l’intérieur de la dame de pique.
Marquez le petit paquet composé des deux dames noires d’un point noir dans le
coin visible de la marge blanche du paquet.
Pour terminer, superposez les deux petits paquets ainsi constitués et maintenez-les
ensemble avec le trombone. Il ne vous reste plus qu’à mettre ce petit paquet très
compact dans le tiroir de la boîte d’allumettes, et trois allumettes (non fournies)
sur le tout. Refermez la boîte. Vous êtes prêt.

Le forçage des quatre dames :

Comme nous l’avons dit plus haut, les quatre dames sont forcées grâce à la
technique de l’équivoque, mise en œuvre dans le cadre de ce tour d’une manière
originale et extrêmement convaincante, puisque vous vous conformez toujours
strictement aux choix des spectateurs. Étant donné que ce forçage constitue l’une
des phases cruciales du déroulement du tour, nous allons le décrire en détail.
Contrairement à la plupart des méthodes fondées sur l’équivoque, celle qu’utilise
Joshua Jay est asymétrique ; autrement dit, il ne commence pas par éliminer la
moitié des cartes comme dans la technique traditionnelle, mais une portion
beaucoup plus importante du jeu. Ainsi, dans la méthode traditionnelle, le
magicien commence par donner au spectateur le choix entre les rouges et les
noires ; puis, une moitié du jeu ayant été éliminée, il demande au spectateur de
choisir entre les piques et les trèfles (dans le cas où il a choisi les noires lors du
choix précédent), et ainsi de suite jusqu’à ce que l’on aboutisse à la carte
prédéterminée. Pour la routine qui nous occupe, le magicien élimine d’abord
toutes les cartes à points, puis les rois et les valets ; il ne reste donc que les quatre
reines, parmi lesquelles une est librement choisie par le dernier spectateur. La
Magix – Inferno – suite 3/5

procédure est rapide, logique, fluide et, paradoxalement, ne semble jamais contenir
la moindre équivoque ! C’est pour cette raison qu’elle paraît tellement honnête et,
partant, convaincante : les spectateurs peuvent constater que leurs décisions sont
toujours scrupuleusement mises à exécution.
Dans cette procédure simplifiée, le magicien pose toujours les trois mêmes
questions pour aboutir à une reine, quels que soient les choix des spectateurs, à
savoir :
1. « Quelles cartes voulez-vous brûler d’abord : les cartes à points ou les
figures ? »
2. « Quelles cartes voulez-vous brûler maintenant : les hommes ou les femmes ? »
3. « Quelle reine voulez-vous sauver des flammes ? »
Voyons maintenant un déroulement possible de ce forçage.
Dites à vos trois assistants que vous allez jouer à un jeu dans lequel ce sont eux
qui prendront toutes les décisions. En même temps, retirez les trois allumettes de
la boîte, refermez celle-ci et confiez-la à un spectateur.
(L’utilisation de ces trois allumettes induit les spectateurs à penser, une fois la
procédure de choix terminée, que vous n’aviez effectivement prévu que trois
questions, une pour chacun, et donc que la procédure est invariable, quelles que
soient leurs réponses et, par conséquent, que s’ils avaient fait d’autres choix, la
carte finalement déterminée eût été complètement différente.)
Poursuivez en disant à vos assistants que le jeu consiste à brûler les 52 cartes d’un
jeu imaginaire en suivant leurs instructions, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une
seule, sauvée in extremis des flammes par la décision du dernier spectateur.
Adressez-vous au premier spectateur : « Un jeu de 52 cartes est composé de cartes
à points - les As, deux, trois, etc. jusqu’aux dix - et de cartes à figures - les valets,
les dames et les rois. Lesquelles voulez-vous que nous brûlions : les cartes à
points ou les figures ? »
Pendant que le spectateur réfléchit, frottez la première allumette, et laissez-la brûler
pendant que le spectateur fait son choix : elle fera naître des images de flammes
dans son esprit, les flammes qui vont consumer les cartes qu’il aura choisies.
Supposons que le spectateur réponde : « Les cartes à points. »
Dites alors : « Nous allons donc brûler tous les As, les deux, les trois, les quatre,
toutes les cartes à points. » Maintenant, éteignez l’allumette en soufflant dessus.
« Voilà, c’est fait. Il ne reste plus que les figures : les valets, les dames et les rois,
les hommes et les femmes. »
Ce jeu de scène avec l’allumette est répété avec les deux autres spectateurs.
Adressez-vous au deuxième spectateur : « Quelles cartes voulez-vous que nous
brûlions : les hommes ou les femmes ? »
Supposons que le spectateur réponde (comme dans la vidéo) « Les hommes. »
« Je brûle donc les valets et les rois. Il ne reste plus que les dames. »
Adressez-vous à votre troisième et dernier assistant : « Parmi les dames, laquelle
voulez-vous sauver des flammes : la dame de pique, la dame de cœur, la dame de
trèfle ou la dame de carreau ? »
Magix – Inferno – suite 4/5

Étant donné que vous êtes paré pour n’importe laquelle des dames, le choix du
dernier spectateur importe peu.
Voilà un exemple de déroulement possible. Comme vous pouvez le constater,
c’est clair et net, et il ne semble y avoir aucune équivoque possible à quelque
moment que ce soit. La procédure est toujours aussi convaincante, même si les
réponses des spectateurs sont différentes !
Revenons un peu en arrière et supposons qu’à la question que vous posez au
premier spectateur, celui-ci réponde : « Les figures », et non « Les cartes à
points » comme dans l’exemple ci-dessus.
Vous enchaîneriez alors aussitôt en disant : « Très bien. Nous allons donc brûler
les figures. Celles-ci sont composées d’hommes et de femmes : les valets et les rois
d’un côté et les dames de l’autre. Lesquelles voulez-vous que nous brûlions ? »
Et de poursuivre comme dans le premier exemple plus haut !
Autrement dit, si le spectateur choisit les cartes à points, vous les brûlez pour les
éliminer. S’il choisit les figures, ce sont elles que vous brûlez, et les cartes à points
sont éliminées ipso facto ! Ainsi, quel que soit le choix du premier spectateur,
seules les figures restent en jeu.
Il en va de même pour les choix des hommes ou des femmes : ou bien on brûle les
hommes pour les éliminer, et il ne reste que les dames pour le choix du dernier
spectateur ; ou bien on brûle les femmes, et dans ce cas vous dites au dernier
spectateur : « Parmi les femmes que nous allons brûler, vous allez en sauver une
en la retirant des flammes au dernier moment. Quelle dame voulez-vous faire
échapper aux flammes : la dame de pique, la dame de cœur, la dame de trèfle, ou
la dame de carreau ? »
Ainsi, quelles que soient les réponses successives des trois spectateurs aux
questions que vous leur posez, vous paraissez respecter leurs décisions, et non les
interpréter de la manière qui vous arrange, en fonction d’un dessein préétabli.
Voilà donc la procédure de choix équivoques permettant de forcer les reines.
Voyons maintenant comment révéler la prédiction.

La révélation :
Le dernier spectateur a choisi une reine parmi les quatre à sa disposition.
Supposons qu’il s’agisse de la dame de cœur.
Demandez au spectateur à qui vous avez confié la boîte d’allumettes de sortir le
tiroir de la boîte et d’en verser le contenu dans votre paume offerte. Un œil non
entraîné ne verra pas que le petit paquet maintenu ensemble par un trombone est
composé de plus d’une carte pliée.
Étant donné que c’est la dame de cœur qui a été choisie, il faut maintenant que
vous vous débarrassiez secrètement du paquet constitué des deux reines noires.
Vous le faites sous le couvert de retirer le trombone ; après avoir vérifié où était le
paquet des noires (vous l’avez marqué d’un point noir bien visible, mais à défaut,
les cartes elles-mêmes sont marquées dans la bordure qui entoure le dessin du
dos : H [Hearts] pour cœur, D [Diamonds] pour carreau, C [Clubs] pour trèfle et S
[Spades] pour pique), vous l’enlevez en même temps que le trombone, et vous
mettez le tout dans votre poche.
Magix – Inferno – suite 5/5

Il ne vous reste alors en main que le paquet des deux reines rouges pliées en
quatre, emboîtées l’une dans l’autre, et que les spectateurs prennent pour une seule
carte. Vous savez que la carte extérieure est la dame de cœur ; il ne vous reste
donc plus qu’à la déplier pendant que vous gardez l’autre carte (la dame de
carreau) à l’empalmage des doigts.
Si vous devez montrer la dame intérieure (la dame de carreau), le coin manquant
(brûlé) des cartes permet de la retirer sans difficulté d’entre les plis de la dame de
cœur, que vous gardez à l’empalmage des doigts pendant que vous dépliez la dame
de carreau. Et voilà ! Un effet qui semble impossible et qui restera longtemps
gravé dans la mémoire des spectateurs.

Utilisation des reines à double index :

Pour un final différent, vous pouvez utiliser les deux dames à double index au lieu
des quatre dames « normales ». L’avantage, c’est que le paquet retiré de la boîte
est moins épais, et que vous n’avez que deux cartes en main ; il suffit donc d’en
éliminer une sous le couvert de retirer le trombone, et de montrer l’autre en
cachant l’index qui ne doit pas être vu. L’inconvénient, de taille, c’est que la carte
qui vous reste alors en main ne peut pas être remise aux spectateurs.
À vous de voir la version qui vous convient le mieux ou celle qui vous semble être
la meilleure. Pour Joshua Jay, cela ne fait pas un pli : la meilleure méthode, et de
loin, est celle qui utilise les quatre cartes « normales ».
Quoi que vous fassiez, entraînez-vous avant de présenter la routine en public pour
que vous puissiez manipuler les cartes lors de la révélation finale sans hésitation ni
tâtonnements.
Bon succès !

Adaptation française : Richard Vollmer