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Premur DTU

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Avis Technique 1/04-812

Annule et remplace l’Avis Technique n°1/99-747

Mur à coffrage intégré


Incorporated shuttering wall PREMUR Courant
Wand mit integrierte Shalung Titulaire : SPURGIN LEONHART
Z.I. rue Louis Renault
F-68127 SAINTE CROIX EN PLAINE
Tél. : 03 89 20 90 95.
Fax : 03 89 20 90 97
Email : info@spurgin.fr
Usines : Même adresse
SPURGIN LEONHART
Allée des Noisetiers
Les Troussillières
Parc Industriel de la Plaine de l’AIN
F-01150 BLYES
Tél. : 04 74 46 50 91
Fax : 04 74 46 50 71
Email : info@spurgin.fr

Commission chargée de formuler des Avis Techniques


(arrêté du 2 décembre 1969)
Groupe Spécialisé n° 1
Béton moulé et fixations

Vu pour enregistrement le 17 février 2005

Secrétariat de la commission des Avis Techniques CSTB, 4, avenue du Recteur-Poincaré, F-75782 Paris Cedex 16
Tél. : 01 40 50 28 28 - Fax : 01 45 25 61 51 - Internet : www.cstb.fr

Les Avis Techniques sont publiés par le Secrétariat des Avis Techniques, assuré par le CSTB. Les versions authentifiées sont disponibles gratuitement sur le site internet du CSTB (http://www.cstb.fr)
© CSTB 2005
Le Groupe Spécialisé n° 1 de la Commission chargée de formuler des Avis Techniques a
examiné le 04 novembre 2004 le procédé de mur à coffrage intégré « PREMUR Courant »
exploité par la société SPURGIN LEONHART. Il a formulé sur ce procédé l'Avis Technique
ci-après. Cet Avis annule et remplace l’Avis Technique 1/99-747 qui visait ce même
procédé. Cet Avis a été formulé pour les utilisations en France Européenne.

ce point de vue. La vérification est à effectuer selon les « Règles Th-


U ».
1. Définition succincte
* Isolation acoustique
Procédé de mur à coffrage intégré constitué de deux parois minces
préfabriquées en béton armé, généralement sans acier en attente, A défaut de résultat expérimental, l'indice d'affaiblissement acoustique
maintenues espacées par des raidisseurs métalliques verticaux et d'un mur peut être estimé en appliquant la loi de masse à l'ensemble
servant de coffrage en œuvre à un béton prêt à l'emploi. des parois coffrantes et du béton coffré, considéré comme homogène
de ce point de vue ; la présence de joints entre parois coffrantes peut
Des aciers de liaison sont insérés en œuvre dans le béton coulé sur être considérée comme sans influence sur cet indice et, par consé-
place ; les panneaux de coffrage peuvent être associés à des éléments quent, leur décalage d'un parement à l'autre n’apporte aucun avantage
structuraux complémentaires coulés sur place ou préfabriqués aux- à cet égard.
quels ils peuvent être reliés par des aciers de continuité pour constituer
des poutres-voiles, poutres ou poteaux. En ce qui concerne l'isolement des façades vis à vis des bruits prove-
nant de l'espace extérieur, on estime que le mur de 20 cm de béton,
Les panneaux sont destinés à la réalisation de murs intérieurs et de dont l'indice d'affaiblissement acoustique peut être estimé à 54 dB pour
murs extérieurs complétés en œuvre soit par un système d'isolation un bruit de route, permet d’assurer les isolements prévus par la régle-
thermique par l'extérieur soit par un doublage intérieur isolant. mentation en vigueur.
Les menuiseries sont rapportées en œuvre. Les huisseries métalliques Pour l’application des « Exemples de solutions » destinés à faciliter
peuvent être incorporées. l’application de la NRA (Nouvelle Réglementation Acoustique) on
Revêtements assimilera ce mur à un mur homogène de même épaisseur en béton
coulé sur place.
• extérieur : couche de parement de l'ouvrage d'isolation extérieure
ou parement de la paroi extérieure en béton selon le cas. * Etanchéité des murs extérieurs
• intérieur : finitions classiques sur béton lisse ou finitions classiques Dans le cas de l’isolation par l’extérieur, elle peut être considérée
sur doublage isolant selon le cas. comme normalement assurée moyennant, grâce à un bétonnage très
soigneux (utilisation de goulottes de bétonnage notamment) en particu-
lier au voisinage des points singuliers (allèges, raccordements entre
2. Avis panneaux...) l'absence de tout vide entre parois coffrantes et une mise
en œuvre de l'ouvrage d'isolation extérieure conforme aux prescrip-
2.1 Domaine d'emploi accepté tions de l'Avis Technique spécifique ou du DTU dont il relève.
Murs de locaux d'habitation, bureaux, établissements recevant du Dans le cas d’isolation par l’intérieur, elle peut également être considé-
public, locaux industriels comportant un seul niveau de sous-sol (hau- rée comme normalement assurée moyennant les mêmes précautions
teur libre inférieure à 3 m) en situation non immergée et dont compte-tenu de la présence en parement extérieur d’une garniture de
l’utilisation ne rend pas obligatoire l’étanchéité de la paroi (sous-sol de mastic apte à assurer, au droit des joints, la continuité de l’étanchéité
deuxième catégorie au sens du DTU 20-1 partie 2 §6.3). de la paroi extérieure.
Possibilité d'emploi en zone sismique moyennant les dispositions * Risques de condensation superficielle
spécifiques définies dans le Dossier Technique et complétées par les Le système d'isolation thermique par l'extérieur, associé à ce procédé
prescriptions techniques correspondantes ci-après. dans les façades à isolation par l’extérieur, permet d'éviter les ponts
Les systèmes associés à ce procédé de mur, tels que les systèmes de thermiques courants ; les risques de condensation superficielle sur ces
planchers à prédalles en béton armé raidies par des raidisseurs métal- murs sont donc très limités.
liques, les systèmes d'enduits sur isolant et les systèmes de doublage Dans le cas d’isolation par l’intérieur, les façades ainsi réalisées com-
non traditionnels, qui relèvent d'Avis Techniques spécifiques, ne sont portent, à leur jonction avec un mur de refend et avec un plancher, les
pas visés par le présent Avis. mêmes ponts thermiques que les systèmes de murs traditionnels de
même configuration, qui risquent de favoriser l’apparition de condensa-
2.2 Appréciation sur le procédé tions.
2.21 Satisfaction aux lois et règlements en vigueur * Confort d'été
et autres qualités d'aptitude à l'emploi. Pour la détermination des classes d'inertie thermique quotidienne et
séquentielle des logements, qui constituent un facteur important du
* Stabilité confort d'été, pris en compte par ailleurs dans le calcul du coefficient
La stabilité des bâtiments à laquelle peuvent être associés, dans les de besoins de chauffage des logements les murs extérieurs de ce
limites résultant de l'application du Cahier des Prescriptions Techni- procédé appartiennent, dans la solution à isolation extérieure, à la
ques ci-après, les murs réalisés selon ce procédé, peut être normale- catégorie des parois lourdes revêtues d'un isolant extérieur, qui pré-
ment assurée. sente l'inertie thermique la plus élevée.
Pour la construction en zone sismique, la résistance aux efforts tan- Dans la solution à isolation intérieure, la paroi en béton des façades ne
gents des jonctions de rives de panneaux constituant des pans de peut pas être prise en compte dans le calcul de l’inertie thermique des
contreventement ne peut être prise en compte que moyennant l'ad- logements.
jonction en œuvre d'aciers de liaison. * Finitions-Aspect
* Sécurité au feu. Les finitions prévues sont à l'extérieur soit celles d'un enduit sur iso-
Les durées des critères d'exigence coupe-feu ou stabilité au feu d'un lant, soit les finitions classiques sur béton ; à l’intérieur on trouve, en
mur réalisé selon le procédé « PREMUR courant » peuvent être justi- correspondance, soit les finitions classiques sur béton soit les finitions
fiées par application des règles de calcul FB (DTU P 92-701) à l'en- du parement du doublage isolant. Leur comportement ne devrait pas
semble du mur considéré comme homogène de ce point de vue. poser de problème particulier si leurs conditions de mise en œuvre
satisfont au Cahier des Prescriptions Techniques ci-après. Il ne peut
* Prévention des accidents lors de la mise en œuvre et de
être cependant totalement exclu que, malgré la présence nécessaire
l'entretien. d'aciers de liaison, de fines fissures, sans autre inconvénient que leur
Le système permet de l’assurer normalement. aspect, se manifestent au droit de certains joints entre panneaux de
* Isolation thermique coffrage non revêtus.
Elle est apportée par le système d'isolation thermique, par l'extérieur
ou par l’intérieur, à l'Avis Technique duquel il y a lieu de se référer de

2 1/04-812
2.22 Durabilité-Entretien • ou de la façon suivante :
Moyennant les précautions de fabrication et de mise en œuvre, et les Les vérifications de calcul sous sollicitations normales seront effec-
limitations précisées dans le Cahier des Prescriptions Techniques, les tuées selon les méthodes de calcul CEB - CIB - UEAtc référencées
murs de ce procédé ne devraient pas poser de problème particulier de dans les Prescriptions Techniques Communes. L'effort limite ultime
durabilité. Il est entendu que, pour les ouvrages d’isolation associés, il Nu lim sera calculé ainsi :
y a lieu de se référer, cas par cas, soit à l'Avis Technique spécifique
dont ils relèvent lorsqu’ils ne sont pas traditionnels, soit au DTU les ( )
Nu lim = ϕ eo, λ Bfeq28
concernant lorsqu’ils sont traditionnels. En ce qui concerne la garniture
de mastic disposée dans les joints extérieurs des façades à isolation γ b
intérieure, sa réfection est à prévoir selon une périodicité de 15 à 20
ans lorsqu’elle est directement exposée et une périodicité un peu plus
longue lorsqu’elle est protégée par une garniture de mortier.
( ) : fonction de flambement (cf diagramme ci-joint).
ϕ eo, λ

2.23 Fabrication eo = 0,05 dans le cas de chargement conçu comme centré


Réalisée en usine fermée spécialement équipée, la fabrication des e
= 0,05 + dans le cas de chargement excentré,
panneaux de coffrage, qui fait appel aux techniques de la préfabrica- h
tion lourde bénéficie, pour la partie béton, de la précision que permet
une automatisation poussée. La pose et le maintien en place des "e" étant la valeur de l'excentricité de calcul à mi-hauteur de
armatures, effectuées manuellement, nécessitent une surveillance mur (calculée en tenant compte de la réduction de la section
attentive. d’appui sur plancher due à la présence des garnitures
d’étanchéité, le cas échéant).
2.24 Mise en œuvre lƒ
Effectuée par des entreprises agréées par le titulaire de l'Avis qui leur Elancement du mur : λ=
livre les panneaux de coffrage, elle présente d'importantes différences h α
par rapport aux méthodes traditionnelles définies dans le DTU n° 23.1,
entre autres : avec lƒ = longueur libre de flambement
• présence de raidisseurs segmentant le volume à bétonner ; h = épaisseur totale du mur
• épaisseur du béton de remplissage inférieure à 12 cm lorsque
l'épaisseur totale du mur est inférieure à 22 cm ; α = Eo
ƒ eq28
• absence de vibration du béton ;
Eo = module initial de déformabilité du béton
• limitation à l'épaisseur du seul voile coulé en œuvre des sections de
continuité en rives des panneaux ; ƒ eq28 = résistance caractéristique du béton
• relative difficulté de mise en place d'aciers de continuité dans les
jonctions verticales. B: section totale du mur composite
avec B = Bcof + Brem
• impossibilité d'observer la qualité du bétonnage.
Ces caractéristiques engendrent des limitations précisées dans le Bcof = section du béton de coffrage
Cahier des Prescriptions Techniques ; elles nécessitent en outre de Brem = section du béton de remplissage
l'entreprise de mise en œuvre des précautions particulières et un
entraînement des équipes de montage. Le titulaire de l'Avis fournira ƒ eq28 : résistance caractéristique équivalente du béton du compo-
aux entreprises un Cahier des charges de montage et mettra à leur
disposition, sur leur demande, des possibilités de formation du person- site
nel. Il leur diffusera le contenu du présent Avis Technique et notam-
f c cof B cof + 0,3 f c rem Brem
ment le domaine d’emploi accepté et les prescriptions techniques dont
il est assorti. f eq28 = [ ]
B
2.3 Cahier des Prescriptions Techniques. ƒc cof = résistance caractéristique du béton de coffrage
2.31 Prescriptions techniques communes aux ƒc rem = résistance caractéristique du béton de remplissage
procédés de mur ou de gros œuvre.
(cf. Cahier du C.S.T.B. n° 2159, livraison 279 référence 0).
γb = 1,5
Le paragraphe A1 "stabilité" est remplacé par le paragraphe 2.321 des 3- Dans le cas des murs de rives en sous-sol, sauf à rétablir par arma-
prescriptions techniques particulières ci-après. tures rapportées la continuité des raidisseurs, les jonctions horizonta-
les des panneaux sont à considérer comme articulées. Les armatures
2.32 Prescriptions techniques particulières au de flexion de ces murs doivent être incorporées dans le voile de cof-
frage tendu. Des poteaux verticaux, disposés à un espacement com-
procédé PREMUR COURANT patible avec un effet de plaque, peuvent utilement être utilisés en
2.321 Conditions de conception renfort, le cas échéant.
1- Les justifications de calcul de stabilité et de résistance des murs Compte tenu de ce que la contrainte maximale de compression est
doivent prendre en compte la présence des joints entre panneaux de localisée dans la paroi coffrante comprimée par la flexion, la vérifica-
coffrage et donc n'être arrêtées qu'après calepinage de l'ouvrage. tion de la sécurité à l’ELU peut être effectuée en combinant les
contraintes sur la paroi la plus comprimée provenant des charges
2- Pour évaluer la résistance en compression du mur composite consti- verticales appliquées à la section équivalente « Beq » déduite de la
tué par l'ensemble des panneaux de coffrage et du béton coulé en formule ci-avant de calcul de la résistance (soit Beq = Bcof + 0,3 Brem)
œuvre, on procédera :
et les contraintes de flexion engendrées sur cette même paroi par
• selon les vérifications décrites dans le DTU 23.1 avec l’effort de flexion (poussée des terres), la résistance caractéristique de
en partie courante feq28 résistance caractéristique équivalente du bé- cette paroi étant ƒc cof
ton du composite égale au minimum des valeurs fc.cof (résistance ca-
ractéristique du béton de coffrage) et fc. rem (résistance 4- Pour justifier la résistance et la déformabilité des murs aux efforts de
caractéristique du béton de remplissage), flexion, on ne doit prendre en compte que la continuité que peut assu-
rer le cas échéant la section de béton coulée en œuvre convenable-
au droit du joint horizontal en pied des poteaux et murs feq28 égale au ment complétée par l'adjonction d'armatures de continuité.
minimum des valeurs fc.cof , fc. rem et
5- En zone sismique, sauf justification (décrites dans le Dossier Tech-
fc,j = (0,67 x sp x fc.cof + sn x fc. rem ) / s nique au paragraphe 3.4) des jonctions entre prémurs (au cisaillement
avec « sp » section des parois coffrantes, « sn » section du noyau de et à la compression) et de la stabilité d’ensemble, les murs réalisés en
béton coulé sur place et « s » section totale du poteau ou mur, PREMUR COURANT participant au contreventement de l’ouvrage
doivent comporter au droit des jonctions verticales, des poteaux dans
lesquels sont incorporées des armatures horizontales de continuité

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ancrées au-delà des raidisseurs de rives dans le cas où l’on prend en
compte un diaphragme continu au droit de ces jonctions ; dans ce cas
les poteaux doivent comporter au moins une face accessible avant 10- Dans les joints verticaux exposés aux intempéries, on doit justifier
bétonnage et visible après décoffrage ; les prédalles de plancher la compatibilité entre la garniture d’aspect éventuelle en mortier plasti-
doivent être calepinées en conséquence et comporter une échancrure que et la garniture d’étanchéité en mastic élastomère.
pour le passage des aciers de continuité. 11- Les pointes de pignon non contreventées par ailleurs doivent être
6- On ne peut rapporter des armatures de poteau inaccessibles entre fixées à la charpente, qui doit être contreventée en conséquence.
panneaux de coffrage que lorsque l'épaisseur du béton coulé en œu- 12- Dans le cas de calfeutrement des joints de murs, tenir compte pour
vre est au moins de 14 cm. la justification des murs de la réduction de section de béton au droit de
7- On doit rapporter, dans la section de béton coulée en œuvre, pour ces joints.
les murs de façade comme pour les murs intérieurs, les armatures 13- Sauf justification explicite de la stabilité des panneaux, les joints
minimales de comportement définies pour le cas des murs intérieurs horizontaux entre panneaux doivent se situer au droit des planchers, et
dans le DTU 23.1 (cahier des clauses techniques). en aucun cas entre deux planchers.
8- Dans le cas de murs en béton armé, les armatures incorporées 2.322 Conditions de fabrication
dans les voiles de coffrage peuvent être prises en compte dans le
pourcentage minimal imposé par le DTU 23.1 pour les armatures Compte tenu de la minceur des voiles de coffrage, les raidisseurs
verticales et horizontales. métalliques doivent être fabriqués avec une grande précision pour
respecter les exigences d’enrobage minimal.
9- La hauteur maximale de chute libre du béton de remplissage des
murs n’excèdera pas les valeurs définies dans le tableau ci-après en L’enrobage minimal effectif des armatures dans les parois exposées
fonction de l’épaisseur minimale du voile de béton coffré. aux intempéries peut être réduit à 2 cm moyennant un dosage minimal
3
de 350 kg/m de ciment CEM I, une résistance caractéristique du béton
Lorsque les hauteurs de panneaux sont supérieures à cette hauteur fc28 de 40 MPa et un contrôle en usine, au moyen d’un pachomètre, de
maximale et ne permettent donc pas le bétonnage par le haut des l’enrobage effectif résultant.
panneaux, le bétonnage doit être réalisé par introduction d’un tube
souple dans le vide coffré (lorsque l’épaisseur du vide le permet) ou Le béton des panneaux de coffrage doit faire l'objet d'un contrôle
par une lumière pour trémie latérale respectant cette même hauteur régulier.
limite. De plus, dans ce cas, les lumières pour trémie latérales de
2.323 Conditions de mise en œuvre
bétonnage doivent être espacées d'au plus 3,50 m et l’on doit
s’assurer du bon remplissage des coffrages par l’examen des joints Le bétonnage en œuvre doit être réalisé en fonction de l’épaisseur et
verticaux entre panneaux, par le contrôle du volume du béton déversé de la hauteur des panneaux conformément aux dispositions définies
ainsi que par une observation directe par les ouvertures éventuelles dans le Dossier Technique et aux prescriptions du paragraphe
dans les panneaux. 2.3.2.1.9 ci avant. Avant de procéder au bétonnage, les parois coffran-
tes doivent être humidifiées, au jet d’eau par exemple ; tout excès
Pour les épaisseurs de panneaux intermédiaires, la hauteur de béton-
d’eau en pied de coffrage doit être évacué avant bétonnage. On doit
nage sera définie par interpolation.
s’assurer avant bétonnage, que les dispositifs d’étanchéité des coffra-
ges en rive basse et dans les joints verticaux ont été correctement mis
Epais. Mini 7 9 11 14 17 19 21 24 29 en place.
béton coffré Les joints non étanchés entre panneaux de coffrage et entre ceux-ci et
Hauteur maxi les planchers doivent être rebourrés avec soin au mortier.
3,5 4,0 5,0 5,2 5,5 5,5 5,5 5,5 5,5
de bétonnage Le désafleurement éventuel entre panneaux de coffrage doit être traité
en m avec un mortier de ragréage avant la mise en œuvre des revêtements.
h1 maxi sous Les systèmes d’isolation par l’extérieur et les systèmes d’isolation par
Trémie * 3,5 4,0 5,0 5,2 5,5 5,5 5,5 5,5 5,5
l’intérieur doivent être mis en œuvre conformément aux Avis Techni-
h2 maxi sous ques qui les concernent.
5,2 5,5 5,5 5,5 5,5 5,5
tube souple *
* Voir croquis ci-après

Conclusions
Appréciation globale
L'utilisation du procédé dans le domaine d'emploi visé est appré-
ciée favorablement.

Validité
Jusqu'au 30 novembre 2010

Pour le Groupe Spécialisé n° 1


Le Président

Ph. CUNIN

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3. Remarques complémentaires
du Groupe Spécialisé
Ce procédé, qui associe la préfabrication en usine et le bétonnage en
œuvre des murs, se différencie nettement de chacune de ces deux
techniques. C’est pourquoi l’Avis Technique attire l’attention sur les
précautions particulières à prendre, dans la conception des ouvrages
comme dans leur réalisation, pour laquelle le titulaire de l’Avis doit être
en mesure de fournir aux entreprises un Cahier des charges et des
possibilités de formation du personnel.
Les principales différences que présente le procédé par rapport aux
solutions traditionnelles de béton banché sont constituées essentielle-
ment par des difficultés spécifiques concernant la mise en place
d’armatures de continuité. Des dispositions spécifiques d’armatures
rapportées permettent de compenser dans une certaine mesure cette
discontinuité mais leur application, qui nécessite du soin, ne doit en
aucun cas être improvisée lors du montage des murs.
Le fournisseur des prémurs doit s'assurer de la compatibilité du calepi-
nage et de l'éclissage des joints avec le mode de fonctionnement du
voile béton substitué après avoir procédé au découpage des murs en
panneaux, la démarche inverse étant prohibée.
Ce sont les joints entre coffrages qui apparentent le plus ce procédé
aux systèmes de panneaux préfabriqués, particulièrement dans le cas
de murs de façade à isolation intérieure qui appellent un traitement
spécifique de ces joints du point de vue de leur étanchéité à l’eau. Il
est cependant noté qu’en raison de la fréquence des raidisseurs verti-
caux, les variations d’ouverture susceptibles d’affecter les joints tant
verticaux qu’horizontaux et donc de solliciter la garniture de mastic
correspondante ne peuvent être que très limitées dans des murs de
façades ainsi réalisés, ce qui est favorable à la durabilité de cette
garniture.
La présente révision incorpore des dispositions pour l’utilisation des
PREMURS en poutre-voiles, poutres et poteaux décrites dans le Dos-
sier Technique, ainsi qu’une méthode de justification des joints hori-
zontaux et verticaux sous différents types de sollicitation, et
notamment sous sollicitation sismique.
L’utilisation en murs de soutènement et plus généralement en murs
encastrés, n’est pas visée.

Le Rapporteur du Groupe Spécialisé n° 1

E. DAVID

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6 1/04-812
Dossier Technique
établi par le demandeur
• - pour des panneaux d’épaisseur totale inférieure ou égale à 20 cm :
microbéton avec un Dmax 8 ou un Dmax 10.
A Description • - pour des panneaux d’épaisseur totale supérieure ou égale à 20 cm
: Dmax 16.
1. Destination et principe Classe de consistance S4 ou S5 (affaissement au cône d’Abrams ≥
160 mm) selon la norme NF EN 206-1
Le procédé de mur à coffrage intégré « PREMUR COURANT» est
destiné à la réalisation de parois porteuses ou non porteuses en sous-
sol et en superstructure, de murs de refends, de façades, poutres La consistance fluide est obtenue par ajout d’un superplasti-
voiles, de poutres et de poteaux. fiant.
Ils sont utilisables en locaux d’habitation, bureaux, établissements
recevant du public ou autres locaux de type industriel. 2.3 Aciers
Les panneaux coffrants sont destinés à être remplis avec du béton FeE500 : acier en barres filantes ou façonnées intégrées aux prémurs.
coulé sur place et constitués de deux parois préfabriquées en béton TSHA FeE500 : panneaux de treillis soudés intégrés aux prémurs ou
armé d’une épaisseur de 4 à 7 cm selon le cas, reliées par des raidis- utilisés en acier de liaison.
seurs métalliques de section triangulaire ou carrée espacés de 60 cm
au maximum (cf. figure 1). FeE235 : Acier pour boucles et organes de levage ou manutention.
(Voir Art 7).
Les parois verticales du bâtiment ainsi réalisées sont associées à des
éléments de plancher, en général de type prédalles, pour constituer la Chaque paroi coffrante comprend au minimum :
partie porteuse du bâtiment. • 0,6 cm²/ml d’aciers verticaux
Les liaisons entre prémurs sont assurées par des armatures rappor- • 1,2 cm²/ml d’aciers horizontaux
tées disposées dans la partie coulée en oeuvre ou par des armatures
spécifiques intégrées au prémur, pour constituer des poteaux, poutres • espacement maximum dans les deux sens inférieur ou égal à 33 cm.
préfabriquées ou coulées en place. Enrobage des armatures :
Les huisseries, menuiseries, gaines (électriques, alimentation en eau L’enrobage des armatures est choisi en fonction de l’agressivité du
froide ou chaude...), boîtiers, platines, négatifs, goujons et autres milieu ambiant. Il sera au moins égal à 1 cm pour les parois qui sont
équipements peuvent être incorporés aux panneaux ou rapportés sur situées dans des locaux couverts clos et qui ne sont pas exposées aux
chantier dans des réservations prévues à cet effet. condensations.
Les murs de façade reçoivent une isolation thermique soit par un Les enrobages pour les faces exposées pourront être réduits moyen-
système d’isolation par l’extérieur soit par un système de doublage nant les dosages minimaux et les résistances caractéristiques minima-
intérieur. les visées à l’Art 2.1 :
• réduction de 3 cm à 2 cm pour les ouvrages exposés aux intempé-
2. Matériaux utilisés ries, ou en contact avec l’eau.
• réduction de 4 cm à 3 cm pour les ouvrages exposés aux embruns
2.1 Béton des parois préfabriquées et brouillards salins.
Le béton réalisé en usine est conforme à la norme NF EN 206-1 Des poutrelles métalliques espacées au plus de 60 cm assurent la
concernant les classes d’environnement. liaison entre les deux parois, elles peuvent être :
Granulométrie sable 0/3 gravillons 3/7 et 7/15 • de section triangulaire (type KAISER OMNIA KT 800 et KT 900 ou
Dosage minimum en ciment et résistance caractéristiques : équivalent), diagonales de diamètre 5, 6 ou 7 mm.
-classe d’exposition XF1 (et XC3, XC4, XD1) « Saturation modérée en • de section carrée, réalisées à façon par les ateliers SPURGIN (la
eau sans agent de déverglaçage, humidité modérée, alternance triangulation des cadres assure le raidissement de la poutrelle vis-à-
d’humidité et de séchage » vis du glissement).
• Ciment de type CEM I 52,5 : dosage minimum 300 kg La section des armatures hautes et basses des raidisseurs est prise en
compte dans la section mécanique des armatures parallèles aux rai-
• Classe de résistance : C40/50 (résistance caractéristique à 28 jours disseurs.
: 40 MPa)
Le choix du type de raidisseur se fera en fonction des critères sui-
• Type de béton utilisé : BCPE NF EN 206-1 XF1(F) Dmax16 S4 Cl vants :
0,40 (surfaces verticales de bétons exposées à la pluie et au gel,
bétons à l’intérieur de bâtiments où le taux d’humidité de l’air am- • hauteur de bétonnage du noyau
biant est moyen ou élevé, bétons extérieurs abrités de la pluie, sur- • sollicitations de cisaillement à l’interface
faces soumises au contact de l’eau). • épaisseur du prémur.
-classe d’exposition XA3 « Forte agressivité chimique »
• Ciment de type CEM III/A PMES ou CEM V/A PMES dosage mini- 2.4 Douilles
mum 405 kg Des douilles PVC type QUICKY ou équivalent sont scellées dans l’une
• Classe de résistance : C40/50 (résistance caractéristique à 28 jours des parois des panneaux. Elles assurent la liaison des parois du pré-
: 40 MPa) mur avec les étais tire-pousse pendant le montage et le bétonnage.
Elles sont utilisées en combinaison avec des tire-fonds. Elles sont à
• Type de béton utilisé : BPS NF EN 206-1 XA3(F) C40/50 Dmax16
usage unique (1 seul serrage-desserage)
S4 Cl 0,40 (Murs intérieurs ou extérieurs exposés à un environne-
ment à forte agressivité chimique gazeuse, liquide ou solide). Des douilles métalliques type PFEIFER ou équivalent peuvent être
imposées en substitution des douilles PVC pour la reprise d’efforts plus
2.2 Béton de remplissage importants.
Béton Prêt à l’Emploi, conforme au projet et à la norme NF EN 206-1 C’est le cas des prémurs de grande hauteur et de la fixation
et de résistance caractéristique minimale à 28 jours de 25 MPa (classe d’équipements de sécurité.
de résistance mini C25/30). Elles sont utilisées en combinaison avec des vis métalliques adaptées
(M16, M20,…). Elles sont à usage multiples (serrage-desserage)

1/04-812 7
2.5 Matériaux de jointoiement et d’étanchéité Les prémurs destinés à la réalisation de murs extérieurs sont compo-
sés de deux parois en béton armé d’épaisseur minimale 5 cm et main-
Selon la destination des murs (voir chapitre 4) : tenues espacées par des raidisseurs métalliques à entraxe de 60 cm.
• mortier riche de réparation sans retrait L’épaisseur minimale du prémur est de 16 cm, l’épaisseur minimale du
• mastic pour joints béton coulé en place est de 7 cm.
• bande autocollante bitumeuse Le ferraillage des réservations, des parois et du remplissage est fonc-
tion des sollicitations et des conditions aux limites. Il dépend de ma-
• fond de joint type Compriband, mousse polyuréthane ou cordon nière générale de l’étude de structure.
néoprène pour blocage de la laitance en phase de bétonnage.
L’enrobage des armatures est choisi en fonction de la nature agressive
La mise en œuvre de ces produits est réalisée conformément aux du milieu ambiant dans lequel est placé le mur. Pour les faces expo-
recommandations et cahier techniques dont ils font l’objet. sées, il est usuellement de 3 cm, mais peut être ramené à 2 cm mini-
Le fournisseur des produits employés justifiant leur compatibilité avec mum moyennant les dosages minimaux et les résistances
les environnements auxquels ils seront exposés. caractéristiques minimales visées à l’Art 2.1.
En tête des murs Les ouvertures et baies sont obtenues au moyen de mannequins fixés
• Chaperon béton sur les tables coffrantes. Elles sont renforcées par des armatures
périphériques intégrées aux parois, réalisées conformément aux pres-
• Couvertine métallique criptions du paragraphe 3.3.7 si les conditions du domaine d’emploi
• Un revêtement d’imperméabilisation type SIKATOP 107 sont respectées.
PROTECTION et une imprégnation époxydique type SIKADUR Murs inclinés
IMPREGNATION ou tout revêtement d’imperméabilisation à base de
liant hydraulique flexible, résistant au gel et imperméable à l’eau. Les prémurs courants ont une inclinaison maximale de 45° par rapport
à la verticale. Les dispositions de mise en œuvre restent identiques
2.6 Traitement du parement des murs (selon aux murs verticaux.

leur destination) Des dispositions particulières de blocage en pied de murs seront


prises en phase provisoire de montage et de remplissage pour
• Lasure s’opposer au déplacement horizontal (cales, équerres,…).
• Peinture (pour face apparente)
3.32 Poteau
• Résine
• Imperméabilisation de surface éventuelle par cristallisateur (Vandex 3.321 Définition
ou équivalent) La distinction avec le prémur utilisé comme voile se fera en fonction du
critère suivant :
• Membrane d’étanchéité (liner)
• Carrelage de parement

3. Conception du prémur suivant sa


destination
3.1 Généralités
Les prémurs sont dimensionnés selon les règles usuelles de la résis-
tance des matériaux et du béton armé en flexion simple ou composée • L>= 5h : analyse du prémur en voile selon les dispositions de l’art
avec le cas échéant vérification de la stabilité de forme. 3.3.1
Les liaisons doivent assurer la continuité mécanique • L<5h : analyse du prémur comme poteau
• entre la fondation et le prémur, 3.322 Méthode de vérification
• entre deux prémurs, L’analyse du poteau se fait selon les règles de calcul du béton armé
• entre le prémur et les ouvrages avoisinants. (BAEL Art 4.3.5 , 4.4 et B.8) avec les caractéristiques du béton le plus
faible constituant les parois du prémur et son béton de remplissage.
3.2 Valeur caractéristique de calculs Si la section de béton est surabondante et que le poteau ne doit pas
La résistance équivalente à la compression prise en compte pour être renforcé par des armatures en compression, le prémur poteau
l’épaisseur totale du mur correspond à : peut être ferraillé comme un prémur classique (voir Annexe 1).
fc.eq28=min(fc cof , fc rem) Si le poteau doit être renforcé par des armatures comprimées, le pré-
mur est ferraillé comme un poteau (voir annexe 1).
fc cof = résistance caractéristique du prémur, au minimum 40 MPa
L’espacement des lits d’armatures doit être supérieur à 15 cm pour
fc rem = résistance caractéristique du béton de remplissage, au minimum
permettre un bon remplissage du noyau du prémur.
25 MPa
Cette résistance est également prise en compte pour l’ensemble des
éléments intégrés dans le prémur (poteau, poutre, poutre voile).
15 15 15 15
3.3 Conception mini mini mini mini

3.31 Mur courant


Le dimensionnement des murs courants se fera sur la base des règles
usuelles du béton armé : DTU 23.1. Art 4.3.3 et BAEL.
Les joints de calepinage horizontaux et verticaux sont positionnés de
façon à ne pas réduire la raideur du voile.
Pour les murs ayant un fonctionnement principal vertical, les joints
horizontaux seront disposés en proximité immédiate des diaphragmes
La section d’armature mécanique est soit intégralement intégrée dans
(dalles, poutres, couvertures contreventées,…). Les joints verticaux
le prémur lors de se fabrication en usine, soit mise en œuvre sur chan-
sont sans incidence.
tier.
Pour les murs ayant un fonctionnement principal horizontal, les joints
verticaux seront disposés en proximité immédiate des raidisseurs 3.323 Faisabilité de montage des armatures
(refends, poteaux, goussets,…).Les joints horizontaux sont sans inci- La bonne mise en oeuvre de poteaux à base de prémur nécessite la
dence. prise en compte de trois paramètres :

8 1/04-812
• le respect de l’enrobage intérieur du cadre du poteau pour assurer la 3.332 Méthode de vérification
résistance du prémur lors du bétonnage pour les poteaux en prémur
Intégrité de la section
ne comportant pas de raidisseur,
Cette vérification consiste à s’assurer du monolithisme de l’ensemble
1,7 cm
de la section par la détermination des contraintes de cisaillement qui
mini
s’exercent à l’interface des parois préfabriquées et du béton coulé en
place, et par la mise en place d’aciers de couture calculés selon le
BAEL Art A.5.3.1 et A.5.3.2 (règle des coutures généralisées), soit :

• le respect de l’enrobage des armatures longitudinales,


∅l ∅t
eext
ep ∅l+∅t
eint

avec :
eint ≥ 1 cm
eext ≥ 2 cm
4 ≤ ep ≤ 7 cm
et Øl + Øt ≤ (ep – eint - eext)
Si cette dernière condition n’est pas respectée, la section longi-
tudinale peut être mise en œuvre dans la partie coulée en place
à condition de respecter les conditions ci-dessous.
• la limitation des sections d’éclissage en fonction des épaisseurs des
prémurs, la section maximale des armatures d’éclissage ou des ar-
matures en attente est fonction de l’épaisseur du prémur. Effort traversant le plan de cisaillement S1 (en kN/ml) :
Epaisseur du prémur (cm) Ø maxi (mm)
⎡ Vu . b 1 Vu . As 1 ⎤
F 1 = max ⎢ ; / 0 . 60
16 10
⎣ z .b z . As ⎥⎦
18 12
Effort traversant le plan de cisaillement S2 (en kN/ml) :
20 20
⎡ Vu .b 2 Vu . As 2 ⎤
22 20 F 2 = max ⎢ ; / 0 . 60
⎣ z .b z . As ⎥⎦
24 25
avec :
25 32
• Vu= effort tranchant maxi ELU en KN
≥ 30 32
• As=As1+As2 en cm²
Les dispositions du tableau ci-dessus permettent de préserver tou-
• Z=0,9xd en cm
tes tolérances confondues un espace de 2,5 cm minimum entre les
armatures d’éclissage et les parois du prémur afin de garantir le On en déduit la contrainte à l’interface (en MPa) :
bétonnage correct des zones d’éclissage.
max( F1 ; F2 )
τ uc = 10.
h
(h en cm)
Si τuc ≤ 0,35, les raidisseurs métalliques standard espacés de 60 cm
sont suffisants pour assurer l’intégrité de la section.
Si 0,35 < τuc ≤ 0,49, les raidisseurs métalliques standard sont suffisants
pour assurer l’intégrité de la section moyennant une diminution de
l’entraxe.
2,5 cm mini
L’espacement maximum entre raidisseurs (en cm) est déterminé en
fonction de τuc par la formule :
3.33 Poutre 60
e=
3.331 Définition 1 + 15(τ uc − 0.35)
Le calcul d’une poutre à base de prémur s’effectue selon les principes
τu [MPa]
usuels de calcul du béton armé. 0.50

La section mécanique est prise égale à la section complète de la Entre axes maxi en fct de τuc .
poutre à base de prémur. Les parties coulées en place et préfabri-
quées étant considérées comme monolithiques.
0.45
La totalité de la section mécanique de la poutre est intégrée en usine
pour les armatures de flexion en travée.
Deux vérifications complémentaires sont cependant nécessaires :
0.40
• vérification de l’intégrité de la section
• vérification des bielles d’about et ancrage pour les cas où les pou-
tres ne sont pas appuyées sur les meneaux
0.35
15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
e [cm]

1/04-812 9
Si 0,49 < τuc ≤ 0,2.fceq28 / γb, la règle des coutures généralisée est ∅l ∅t
appliquée et les raidisseurs métalliques sont substitués par des arma- eext
ep ∅l+∅t
tures de coutures type cadres, étrier ou épingles. Lorsque la fissuration eint
est jugée préjudiciable ou très préjudiciable, τuc doit être inférieur à
0,15.fceq28 / γb.
Les armatures de coutures doivent être disposées sur l’ensemble des
zones pour laquelle la contrainte de cisaillement dépasse 0,35 MPa.
Contraintes sur appui
Deux vérifications sont à faire : avec :
• Vérification de la contrainte de cisaillement sur appui eint ≥ 1 cm
Vu.red
τu = eext ≥ 2 cm
bo .d 4 ≤ ep ≤ 7 cm
• Vérification de la contrainte de compression dans la bielle d’about et Øl + Øt ≤ (ep – eint - eext)
2.Vu fceq 28 Si cette dernière condition n’est pas respectée, la section longitudi-
≤ 0,8. nale peut être mise en œuvre dans la partie coulée en place à condi-
bo .a γb tion de respecter les conditions ci-dessous.
avec : • la limitation des sections d’éclissage en fonction des épaisseurs des
• Vu.red effort tranchant réduit ELU prémurs, la section maximale des armatures d’éclissage ou des ar-
matures en attente est fonction de l’épaisseur du prémur.
• Vu effort tranchant ELU
Epaisseur du prémur (cm) Ø maxi (mm)
• d hauteur utile de la poutre
16 10
• a longueur d’appui de la bielle
18 12
• bo largeur du béton coulé sur place
20 16
Cas 1 : bo correspond à la largeur du noyau
22 20
24 25
25 25
≥ 30 32
Les dispositions du tableau ci-dessus permettent de préserver tou-
tes tolérances confondues un espace de 2,5 cm minimum entre les
armatures d’éclissage et les parois du prémur afin de garantir le
bétonnage correct des zones d’éclissage.

Cas 2 : bo correspond à la largeur du prémur moins l’épaisseur


de la paroi qui reste fermée

2,5 cm mini

3.34 Poutre voile


Ancrage Les poutres voiles réalisées tout ou partie en prémur sont dimension-
Les règles d’ancrages d’armatures sur appuis sont celles du BAEL (Art nées selon la méthode habituelle exposée en annexe E5 et E6.2.5 des
A.5.1.312 pour l’appui simple d’about et Art A.5.1.321 pour l’appui règles BAEL. Les vérifications portent sur les points suivants :
intermédiaire).
• La vérification de stabilité d’ensemble de la poutre-voile,
3.333 Faisabilité de montage des armatures • La vérification aux points singuliers (joints),
La bonne mise en oeuvre des poutres à base de prémur nécessite la • La vérification de la faisabilité de mise en œuvre des armatures.
prise en compte de trois paramètres :
Les cas de figures usuellement rencontrés sont énumérés en annexe 2
• le respect de l’enrobage intérieur du cadre de la poutre pour assurer
la résistance du prémur lors du bétonnage pour les poutres en pré- 3.341 Stabilité d’ensemble
mur ne comportant pas de raidisseur, Conformément à l’article E.5.3 du BAEL, il convient de calculer une
1,7 cm épaisseur minimale de la paroi afin d’assurer le non déversement des
mini poutre-voiles.
Dans le cas de la présence des joints, seule l’épaisseur du noyau
coulé en place pris en compte :
⎛ p ⎞
bo noyau ≥ ⎜⎜ 0,14.l.3 ⎟
⎝ fc 28 .h ⎟⎠
avec
• le respect de l’enrobage des armatures longitudinales,
• p charge ELU par unité de longueur
• l portée de calcul de la poutre voile
• h hauteur totale de la poutre voile

10 1/04-812
Si la condition n’est pas satisfaite, le noyau au droit des joints doit être Dans le cas des acrotères hauts, le prémur présentera une fenêtre
augmenté soit : permettant le bon éclissage des armatures de la partie continue de
• par l’épaississement de la poutre voile, l’acrotère et la partie supérieure sera fractionnée conformément aux
dispositions du DTU 20.12. (art. 7.2.4.1.2).
• par l’ouverture partielle ou complète des joints pour rétablir la conti-
nuité des aciers d’une ou des parois. 3.352 Autres cas de figures
Cette vérification n’est pas nécessaire dès lors que la poutre voile en L’acrotère peut être en partie intégré dans la continuité du prémur de
prémur est efficacement raidie par des nervures. façade. Seule la paroi extérieure du prémur est prolongée jusqu’en
partie haute de l’acrotère, la paroi intérieure est arrêtée dessous dalle.
3.342 Vérification au droit des joints
Les acrotères hauts doivent être réalisés de manière indépendante de
La vérification des joints consiste à s’assurer de leur aptitude à trans- la façade. Ils seront clavetés lors du coulage de la dalle de la toiture
mettre les efforts tranchants qui transitent dans la poutre voile vers les terrasse. La protection du relevé d’étanchéité est réalisée par un arrêt
appuis : de la face intérieure.
VEdi ≤ VRdi
3.353 Protection du faîtage
avec
Pour l’ensemble des cas de figures définis ci-dessus, le faîtage devra
• VEdi effort tranchant ELU maxi dans la poutre voile systématiquement être protégé des infiltrations d’eau entre les parois
• VRdi effort tranchant résistant du joint. du prémur et la partie coulée en place. Cette protection pourra être
réalisée conformément aux éléments définis au paragraphe 4.3.
Le calcul de la résistance et le choix du type de joint sont faits selon la
méthode décrite en annexe 5.
3.36 Stabilité au feu des structures
L’armature de liaison des joints est déterminée par le calcul de VRdi.
Les durées des critères d’exigence coupe-feu ou de stabilité au feu
Elle est au moins égale à la section d’armatures horizontales et verti-
d’un prémur sont justifiées par l’application des règles calcul FB (DTU
cales nécessaire pour la poutre voile, dont elle assure le recouvre-
P92-701), l’ensemble du prémur étant considéré comme homogène de
ment.
ce point de vue.
3.343 Faisabilité de montage des armatures
La continuité des armatures du tirant situées dans les parois doit être
3.37 Principes constructifs
rétablie au droit des joints verticaux par éclissage d’armatures com- Les renforcements des ouvertures et des bords libres usuellement
plémentaires dans le noyau. La section maximale des armatures prévus dans les voiles selon les dispositions du paragraphe 4.2.2.5 du
d’éclissage sera fonction de l’épaisseur du prémur. DTU 23.1 et les épingles de constructions utilisées pour les poutres et
les poteaux peuvent être réalisés dans les prémurs à l’aide des raidis-
Epaisseur du prémur (cm) φ maxi
seurs définis à l’art 2.3 et selon le tableau de correspondance ci après.
< 20 Non possible
20 14
22 16
24 16
25 20
≥ 30 25
Les dispositions du tableau ci-dessus permettent de préserver toutes équivalent
tolérances confondues un espace de 2,5 cm mini entre les armatures
d’éclissages et les parois du prémur afin de garantir le bétonnage
Equivalence
correcte du talon de la poutre voile.
Type
Mur Ø/
de raidisseur Section espacement
prémur
cm²/ml [cm]
ép.[cm]
Ø Ø Ø
6 8 10
16 KT 811 8-5-5 2,77 11 19 29
18 KT 813 8-5-5 2,75 11 19 29
KT 815 8-5-5 2,72 11 19 29
20
KTW 214 2,66 11 19 30
KT 817 8-5-5 2,69 11 19 30
22
Les recouvrements d’armatures dans le cas de l’éclissage de la sec- KTW 216 2,66 11 19 30
tion du tirant seront majorés de 20% afin de prendre en compte les
tolérances de positionnement des armatures dans le noyau. KT 819 8-5-5 2,65 11 19 30
24
Une attention particulière sera portée sur la vérification de la bonne KTW 218 2,65 11 19 30
mise en place de la section d’éclissage par contrôle visuel dans les KT 820 8-5-5 2,63 11 20 30
fenêtres de tirage avant bétonnage. 25
KTW 219 2,65 11 19 30
3.35 Acrotères KT 825 8-5-6 3,68 8 14 22
Sous condition de répondre aux prescriptions générales du DTU 20.12 30
KTW 225 3,52 9 15 23
et aux prescriptions particulières ci-après illustrées en annexe 3,
l’utilisation du prémur en prolongement de façade ou en pièce com- KT 830 8-5-6 3,58 8 15 22
plémentaire pour la réalisation des acrotères peut être envisagée. 35
KTW 230 3,44 9 15 23
3.351 Toitures terrasses non accessibles 40 KTW 235 3,36 9 15 24
L’acrotère peut être intégré dans la continuité du prémur de façade. La Nota : les types de raidisseur en fonction des épaisseurs de murs sont données
dalle de la toiture terrasse est suspendue au prémur. à titre indicatif. Elles sont sujettes à variation en fonction des enrobages des
La protection du relevé d’étanchéité est réalisée à l’aide d’une bande aciers du prémur.
de solin ou d’une couvertine.
Les joints entre prémurs sont complètement fermés sur la face inté-
rieure au dessus de la bande de solin pour empêcher toute infiltration
entre le prémur et le relevé d’étanchéité.

1/04-812 11
3.4 Dispositions parasismiques Mur de façade bruts de fabrication, peints ou lasurés
Les murs restant brut de décoffrage ou lasurés nécessitent le traite-
3.41 Principe de la méthode ment du fond de joint à l’aide d’un élastomère de première catégorie
Les dispositions suivantes ne concernent que les murs considérés type SIKAFLEX CONSTRUCTION ou tout autre mastic élastomère de
comme éléments principaux selon l’article 11.1.1 des règles PS 92. 1ère catégorie SNJF, mono composant à base de polyuréthane qui
polymérise sous l'action de l'humidité de l'air et prévu pour le traite-
Pour les voiles considérés comme éléments secondaires, les liaisons ment des joints de façades préfabriquées exposées.
entre panneaux sont similaires aux liaisons préconisées en dehors des
zones sismiques. Le chanfrein doit rester marqué.
On distingue deux modes de fonctionnement pour un mur réalisé avec Dans le tous les cas on veillera à la compatibilité du produit de traite-
plusieurs panneaux : ment du joint et de la lasure ou peinture utilisée.
• Comportement monolithique de l’ensemble du voile Mur de façade enduits
Les murs traités à l’aide d’un enduit hydraulique ou d’un enduit souple
épais type RPE ou équivalent doivent faire l’objet des mêmes traite-
ments de fond de joints que les murs restant bruts de décoffrage,
peints ou lasurés.
Transmission des efforts dans le plan des joints verticaux. Le chanfrein peut rester marqué.
• Comportement indépendant de chaque prémur S’il est recouvert par l’enduit, le joint doit être complètement fermé et
recouvert d’un entoilage pour garantir l’esthétique du joint.

4.112 Face intérieure


Pour les locaux ne présentant pas de contraintes particulières le trai-
tement du joint est réalisé à l’aide d’un enduit souple type KATAROC
Non transmission des efforts dans le plan des joints verticaux. Le PREDALLES ou tout mortier hydraulique de réparation à retrait com-
traitement du joint sera identique au traitement en zone non sismique. pensé.
Les tirants et chaînages adéquats issus du calcul seront intégrés dans
Le joint peut aussi rester non traité si ce dernier vient à être masqué
les prémurs.
par un bardage ou un doublage ou si les contraintes architecturales ne
Le choix entre les deux principes de fonctionnement doit être effectué nécessitent pas sa fermeture.
lors de la conception de l’ouvrage par le bureau d’étude de structure
en collaboration avec SPURGIN. 4.12 Murs courants en infrastructure
3.42 Domaine d’application 4.121 Face extérieure
Pour parer aux infiltrations provoquées par les eaux de ruissellements,
3.421 Stabilité d’ensemble
les joints verticaux et horizontaux en contact avec le remblai sont
Pour le calcul des raideurs des voiles, la présence des joints entre traités avec un mortier type SIKA MONOTOP 612 F ou un mortier de
panneaux est négligeable. La détermination des efforts induits par les réparation mono-(ou bi-) composant à base de ciment (et de résine) et
actions sismiques sur un voile réalisé en PREMUR se base une sec- complétés d’une bande bitumineuse auto-adhésive type SIKA
tion homogénéisée équivalente au voile banché substitué. MULTISEAL ou une bande bitumineuse auto-adhésive à froid, résis-
Dans le cas où le voile est libre sur l’un de ses côtés on pourra se tante à la déchirure et à l'eau, et apte à protéger le joint du contact
reporter à la vérification effectuée pour les poutres voiles (cf Art 3.341). direct des terres et des eaux de ruissellement.
Un drainage sera systématiquement mis en œuvre pour collecter les
3.422 Détermination des liaisons entre prémurs eaux de ruissellements.
Les liaisons entre prémurs doivent être vérifiés au cisaillement et à la Dans le cas où cette paroi n’est pas accessible, le traitement du joint
compression (bielle de compression) sur la base du noyau du prémur. extérieur se fera par la mise en œuvre au montage des prémurs d’un
L’effort tranchant sollicitant doit être comparé aux efforts tranchants joint GUTTA IMPIRMOUSSE sur le champs de la paroi extérieure, ou
résistants mobilisables en fonction du choix du type de liaisons (voir toute autre bande de mousse polyuréthane à cellules ouvertes impré-
annexe 5). gnée et autocollante. L’étanchéité du joint sera complétée par un
Les intersections de voiles nécessitent systématiquement la mise en bétonnage en continu dans la zone du joint vertical.
œuvre d’un chaînage vertical. Ce chaînage peut être incorporé dans le
prémur ou mis en œuvre par le biais des armatures de coutures. Le 4.122 Face intérieure
choix entre ces deux solutions sera fonction de la section du tirant, de La face intérieure sera traitée selon les mêmes critères que les pare-
l’épaisseur du prémur et des contraintes de mise en œuvre. ments intérieurs des murs en superstructure (Cf. Art 4.1.1.2)

4. Traitement des parois et des joints 4.2 Aspects des parements


Tous les panneaux présentent une surface brute de décoffrage.
Nota: Les produits de traitement des reprises de bétonnage et de
traitement des joints sont mis en œuvre conformément aux prescrip- 4.21 Etat de surface
tions des cahiers de charges des fournisseurs, tant pour la préparation
des supports que pour les dispositions propres de mise en œuvre. En L’état de surface courant correspond à une surface brute de décof-
particulier les supports sont préparés de manière à être plans, exempts frage contre moule. Dénomination E (3-3-0) d’après la norme NFP 18-
de laitance et secs. 503
Une des deux faces du prémur peut présenter un aspect structuré
4.1 Traitement des joints grâce à l’utilisation de matrice caoutchouc type REKLY ou équivalent.
Cependant la matrice doit être de forme régulière (permettant le rabou-
4.11 Murs courants en superstructure tage des matrices caoutchouc sur les tables de coffrages et permettant
Pour les murs courants en superstructure on distinguera la paroi exté- le calepinage de ces zones)
rieure soumise aux intempéries de la paroi intérieure.
4.22 Teinte
4.111 Face extérieure
L’homogénéité de la teinte des prémurs n’est pas un paramètre qui
Murs de façade revêtus peut faire l’objet d’une garantie. Lorsque le prémur doit être lasuré, un
Les murs isolés par l’extérieur ou revetus d’un bardage ne nécessitent homogénéisateur de teinte doit être appliqué afin de garantir l’aspect
pas de traitement particulier du joint entre les prémurs. Néanmoins une du parement.
bande d’arrêt en mousse type GUTTA IMPRIMOUSSE ou toute autre
bande de mousse polyuréthane à cellules ouvertes sera nécessaire 4.23 Préparation du support
uniquement pour assurer le blocage de la laitance lors du bétonnage. La forte compacité du béton des prémurs doit être pris en compte lors
du choix du type de revêtement qui sera appliqué sur le support (lasu-

12 1/04-812
res, peinture, imprégnation, plot de colle pour fixation des plaques de 5.3 Caractéristiques
placoplâtres…).
• Poids propre du PREMUR COURANT au m² de 200 à 310 kg/m² en
Les désafleurements éventuels au droit des joints font l’objet d’un fonction de l’épaisseur des parois et du ferraillage.
ragréage avant la mise en place des finitions qui comportent elles-
mêmes des travaux préparatoires habituels propres au type de finition • Dimensions maximales, hauteur x largeur ou largeur x hauteur : 3,70
retenu. x 12,50 m.
• Epaisseur courante de 16, 17, 18, 20, 22, 24, 25, 30, 36, 40, 45 et
4.3 Traitement de la tête des prémurs 50 cm.
Les têtes de murs exposées aux intempéries sont protégées contre les • Tolérance dimensionnelle
infiltrations d’eau le long des plans de reprise de bétonnage entre les
Classification P (3) d’après la norme NFP 18-503
parois et le béton coulé en place par :
• Largeur et longueur : ± 10 mm
• un chaperon béton
• Planéité de la face extérieure : 4 mm à la règle de 2 m
• une couvertine métallique
• Epaisseur du prémur : +5/-0 mm
• un revêtement d’imperméabilisation type SIKATOP 107
PROTECTION applique une imprégnation • Epaisseur des parois : +8/-0 mm
• époxydique type SIKADUR IMPREGNATION, ou tout revêtement • Rectitude des arêtes (bord de pièce) : ± 5 mm
d'imperméabilisation à base de liant hydraulique, flexible, résistant • Position des réservations : ± 10 mm
au gel, et imperméable à l'eau

6. Chronologie générale de la mise en


5. Fabrication des « PREMURS
oeuvre des murs
COURANTS»
6.1 Chronologie pour les prémurs courants
5.1 Fabrication
1. Réalisation des fondations.
Le panneau est réalisé en usine à l’aide d’un outil automatisé. Les
opérations se déroulent dans l’ordre suivant: 2. Implantation et traçage des murs.
1. Projection automatique d’un décoffrant 3. Déchargement du « PREMUR » à l’aide d’une grue, automotrice, à
tour, ou de tout autre moyen de levage compatible avec le poids du
2. Traçage automatique de la première face à fabriquer (position des « PREMUR ».
inserts, réservations et ouvertures)
4. Pose du «PREMUR» sur des cales d’épaisseur 1 à 2 cm.
3. Mise en place automatique des joues de coffrage de la première
plaque ainsi que des inserts, réservations et ouvertures. 5. Stabilisation des panneaux par deux étais tire pousses ou par un
système d’équerrage.
4. Fabrication et préparation sur site des armatures. Disposition des
armatures et des raidisseurs sur le moule. 6. Mise en place des aciers de continuité et chaînages éventuels.
5. Mise en place de canalisations diverses fixées aux armatures et des 7. Pose des prédalles, dalles alvéolées ou coffrage, sur étaiement
boîtiers collés au moule. adapté.
6. Fabrication du béton dans la centrale située sur le site. 8. Coulage du béton par banchées successives de 70 cm à partir du
niveau de la dalle. Une pause de 1 heure est respectée entre deux
7. Acheminement du béton. banchées. Le béton est conforme au paragraphe 2.2. Les hauteurs de
8. Coulage du béton à l’aide d’un répartiteur automatique qui garantit la chute du béton frais sont limitées suivant les prescriptions du § 6.3.
constance de l’épaisseur mise en place. 9. Le coulage de la dalle peut être effectué en même temps que la
9. Vibration automatique, programmée et adaptée pour ce type de dernière banchée des murs.
fabrication. 10. Finition des joints en fonction de la destination de l’ouvrage (Cf. Art
10. Durcissement à 28° C pendant 8 heures dans une chambre de 4)
durcissement.
- Opérations 1 à 8 identiques pour la deuxième face du PREMUR mais 6.2 Critères de bétonnage
sans mise en place des raidisseurs.
6.21 Hauteur de chute du béton
11. Transport et retournement de la première face sur la seconde avec
centrage et mise en appui sur des cales extérieures préréglées. La hauteur maximale de chute du béton des murs n’excèdera pas les
valeurs définies dans le tableau ci-après en fonction de l’épaisseur
12. Vibration automatique. minimale de béton coffré.
13. Enlèvement du moule supérieur. Lorsque les hauteurs de panneaux sont supérieures à cette hauteur
14. Entreposage dans la chambre de durcissement à 28° C pendant 8 maximale et ne permettent donc pas le bétonnage par le haut des
heures. panneaux, le bétonnage doit être réalisé par introduction d’un tube
15. Démoulage et stockage sur un conteneur métallique. souple dans le vide coffré (lorsque l’épaisseur du vide le permet) ou
par une lumière pour trémie latérale respectant cette même hauteur
5.2 Contrôles de fabrication limite. De plus, dans ce cas, les lumières pour trémie latérales de
bétonnage doivent être espacées d'au plus 3,50 m.
5.21 Contrôles des bétons Dans ce cas on doit s’assurer du bon remplissage des prémurs par
Les bétons utilisés pour la réalisation des parois du coffrage sont l’examen des joints verticaux entre panneaux, par le contrôle du vo-
réalisés dans la centrale SPURGIN, installée dans l’usine de préfabri- lume du béton déversé ainsi que par une observation directe par les
cation. ouvertures éventuelles dans les panneaux.
Les formulations des bétons sont établies par l’ingénieur responsable Pour les épaisseurs intermédiaires, la hauteur de bétonnage sera
de la qualité. définie par interpolation.
Le laboratoire installé route de Strasbourg à 67-SELESTAT contrôle la Tableau 1 : Détermination de l’épaisseur coulée en place en
production conformément à la norme NF EN 206-1 et au C.C.T.P. fonction de l’épaisseur du mur et des parois.

5.22 Contrôles de qualité Epaisseur


16 18 20 22 25 28 30 36 40 50
murs finis
La totalité de la production est contrôlée avant expédition.
Epaisseur 5 5 5 5 5 5 5 5 5
Le contrôleur vérifie les dimensions, la rectitude des parois, la localisa- des parois 4,5 à à à à à à à à à
tion et le dimensionnement des réservations, la nature et la quantité (cm)
des armatures sur la base des plans établis par le bureau d’études 5,5 6,5 7 7 7 7 7 7 7
SPURGIN et dans la limite des tolérances de fabrication définies ci- Epaisseur 7 7 7 10 13 15 21 25 35
après. de béton 7 à à à à à à à à à
coffré (cm)
8 10 12 15 18 20 26 30 40

1/04-812 13
tion doivent être compatibles avec la masse des panneaux à mettre en
œuvre.
Tableau 2 : Détermination de la hauteur de chute maximum du
béton en fonction de l’épaisseur de béton coffré. 7.1 Boucles de levages
Epais Les boucles de levage sont réalisées :
béton • soit à partir de ronds à béton en acier doux de nuance FeE 235 de
7 8 10 12 15 18 20 25 30 35
coffré
diamètre 10 mm minimum ancrés au droit des raidisseurs et ligatu-
(cm)
rés sur ces derniers,
Hauteur
maxi de • soit à partir d’organes spécifiques de levage garantis par le fournis-
3,5 3,8 4,5 5,1 5,3 5,5 5,5 5,5 5,5 5,5 seur et ayant fait l’objet d’un P.V. d’essais.
bétonnage
(m) La largeur et la position de la partie saillante des boucles sont telle que
H1 maxi le crochet de l’élingue ne porte pas sur les parois en tête de prémur.
sous 3,5 3,8 4,5 5,1 5,3 5,5 5,5 5,5 5,5 5,5
trémie Le dimensionnement de la longueur d’ancrage des boucles tient
compte de la résistance du béton en sortie d’étuve, de l’épaisseur des
H2 maxi
parois et de la masse des prémurs
sous tube 5,1 5,3 5,5 5,5 5,5 5,5 5,5
souple
7.2 Manutention avec palonnier
La manutention au palonnier permet de garder les élingues parallèles.
Cette disposition permet de mobiliser la charge admissible optimale
par boucle.
Diamètre (mm) 10 12 14 16 20
Charge admissible
(daN) par boucle 1500 2200 3000 4000 6000

7.3 Manutention sans palonnier


Le non parallélisme des élingues nécessite la majoration de la charge
réelle à reprendre par un coefficient multiplicateur.
Angle des brins 45° 60°
Coefficient 1,08 1,15
Si l’angle est compris entre deux valeurs du tableau, on prend le coef-
ficient correspondant à l’angle immédiatement supérieur.
6.22 Vitesse de bétonnage Si nécessaire les boucles de levage peuvent être inclinées afin de
La vitesse de bétonnage peut être adaptée en fonction des besoins du respecter la condition limite de 45° pour l’angle formé par le plan des
chantier en jouant sur le type et l’espacement des raidisseurs dans le boucles et l’axe de l’élingue.
prémur.
Le calcul de l’espacement des raidisseurs est basé sur l’abaque sui- 7.4 Conditions particulières
vant : Lorsque le nombre de boucles est supérieur à deux, les dispositions
v [m/h] doivent être prises de telle sorte que la répartition des efforts entre les
3.00m
boucles soit connue et compatible avec les prescriptions précédentes.
Vitesse de bétonnage v [m/h]
en fct de l'espacement des raidisseurs KTW200 Dans le cas contraire, l’hypothèse la plus défavorable est prise en
2.50m compte pour déterminer la charge à reprendre par la boucle.

2.00m Température du béton


7.5 Mise en place
T°=15° Après la pose du prémur, ce dernier est maintenu en position par des
1.50m
T°=10° étais tire-pousse fixés aux murs par l’intermédiaire de tire-fond et
T°=5° douilles PVC QUICKY ou de vis et de douille métallique pour les ou-
vrages exposés au vent dimensionnée par SPURGIN (les douilles
1.00m
étant mise en place lors de la fabrication des prémurs).
Le titulaire de l’avis technique propose des recommandations de mise
0.50m
30cm 35cm 40cm 45cm 50cm 55cm 60cm
en sécurité à la pose basées sur l’incorporation de douilles ou d’un
e [cm] système à base d’équerres embase de garde-corps ou de passerelles.
(Résultats issus d’essais réalisés à l’université de Karlsruhe au dépar- Il diffuse systématiquement auprès des utilisateurs un guide pose.
tement structure gros œuvre dirigé par le professeur Dr.-Ing J.EIBL)
Avec des raidisseurs de type KT800 et KT900, la vitesse de bétonnage
7.6 Transport et stockage
est invariablement limitée aux valeurs suivantes, quelque soit Les prémurs sont stockés verticalement en box, rack ou horizontale-
l’espacement des poutrelles : ment en palette en fonction des dimensions du prémur.
• T° du béton >15°C 70 cm/h Si la hauteur et la largeur sont supérieures à 2,5 m, transport en RACK
ou BOX.
• T° du béton =10°C 60 cm/h
Si la hauteur ou la largeur est inférieure à 2,5 m, Transport en palette.
• T° du béton =5°C 50 cm/h
Néanmoins pour des températures inférieures à 15° C, la vitesse de
bétonnage peut être maintenue à 70 cm/h à condition d’utiliser un 8. Divers
accélérateur de prise.
La validité des résultats ci-dessus est conditionnée par le respect d’un 8.1 Conditions d’exploitation du procédé
enrobage intérieur des armatures filantes des raidisseurs supérieur ou Calcul des structures :
égal à 1,7 cm. Il est fait par le Bureau d’Etudes Techniques de l’opération en tenant
compte du procédé. Le calepinage est effectué par SPURGIN SAS et
7. Manutention, Montage, Transport approuvé par le B.E.T.

Les panneaux sont manutentionnés avec des grues à tour ou auto-


motrices. Les caractéristiques de ces engins et éléments de manuten-

14 1/04-812
Fabrication :
Elle est réalisée dans les usines de la société SPURGIN LEONHART
PREFABRICATIONS

Commercialisation :
Elle est assurée par la société SPURGIN SAS
Rte de Strasbourg, BP 95
F-67 603 SELESTAT CEDEX
Tél : 03 88 58 88 30
Mise en œuvre :
Elle est réalisée par l’entreprise titulaire du marché.

8.2 Aide à la mise en œuvre


La société SPURGIN SAS fournit systématiquement au client une
documentation sur les spécificités de mise en œuvre des PREMURS
COURANTS.
De plus l’ensemble des clients utilisant pour la première fois une tech-
nologie de prémurs particulière seront assistés par un expert de la
société SPURGIN SAS lors de la préparation et de la mise en place
des premiers PREMURS COURANTS.
Cette démarche peut aussi être mise en place au cas par cas pour
l’ensemble des clients utilisateurs du PREMUR COURANT.

B. Résultats expérimentaux
Des essais de réalisation de poutres en prémurs ont été réalisés le 27
Novembre et le 8 Décembre 2003 au laboratoire du département
génie civil de l’IUT Robert Schuman d’Illkirch Grafenstaden. Le but de
ces essais était de valider par des tests les dispositions de conception
proposées pour la réalisation de poutres à l’aide de prémur.

C. Références de prémurs
courants
Depuis 1999, les surfaces de murs suivantes ont été mise en œuvre
selon ce procédé :
• environ 100 000 m² en 1999 et 2000
• environ 115 000 m² en 2001 et 2002
• environ 130 000 m² en 2003.
Exemples de références réalisées durant les trois dernières années :
• Collège de GRIGNY
Surface : 11 500 m²
Entreprise : LEVAUX
Bureau de contrôle : NORISKO Agence Ile de France EVRY
• Hôpital d’ARBOIS
Surface : 2250 m²
Entreprise : BATI 2000
Bureau de contrôle : SOCOTEC
• ARCHIVES CUS STRASBOURG
Surface : 2200 m²
Entreprise : DUMEZ
Bureau de contrôle : SOCOTEC STRASBOURG
• Cave viticole COGEVI EPERNAY
Surface : 4670 m²
Entreprise : SPARMACIENNE
Bureau de contrôle : SOCOTEC REIMS
• BATIMENT INDUSTRIEL RHENA
Surface : 2100 m²
Entreprise : DICKER
Bureau de contrôle : SOCOTEC STRASBOURG

1/04-812 15
Figures et tableaux du Dossier Technique

DESSINS TECHNIQUES

FIGURE 1
PERSPECTIVE PREMUR

16 1/04-812
FIGURE 2
POUTRELLES RAIDISSEURS

1/04-812 17
FIGURE 3
DETAIL / POSITION DES ACIERS

18 1/04-812
FIGURE 4
DOUILLES QUICKY EN PVC ET DOUILLES METAL

1/04-812 19
FIGURE 5
Coupes verticales sur prémur courant

20 1/04-812
FIGURE 6
Coupe sur allèges et murs inclinés

1/04-812 21
FIGURE 7
Coupe sur linteaux incorporés

22 1/04-812
FIGURE 8
Prémur sur pignon

1/04-812 23
FIGURE 9
Poteaux dans prémur

24 1/04-812
FIGURE 10
Liaison verticale entre prémurs ép. 16 à 18 cm

1/04-812 25
Liaisons avec aciers de liaison standards

Liaisons avec aciers de liaison en TS pliés

FIGURE 11
Liaison verticale entre prémurs ép. ≥ 20 cm

26 1/04-812
FIGURE 12
Liaison verticale entre prémurs ép. ≥ 20 cm (suite) et liaisons avec boite d’attentes

1/04-812 27
FIGURE 13
Liaisons horizontales courantes sur refend et en rive avec dalle

28 1/04-812
FIGURE 14
Liaisons horizontales courantes en rive avec dalle et sans dalle

1/04-812 29
FIGURE 15
Liaisons horizontales courantes avec dalle suspendue

30 1/04-812
JOINT INTERIEUR NON EXPOSE (Art 4.1.1.2)

JOINT EXTERIEUR EXPOSE (Art 4.1.1.1)

Mastic 1ère catégorie


type SIKAFLEX CONSTRUCTION

Mastic 1ère catégorie


type SIKAFLEX CONSTRUCTION

FIGURE 16
Traitement des joints (1ère planche)

1/04-812 31
JOINT EXTERIEUR ACCESSIBLE CONTRE TERRE (Art 4.1.2.1)

JOINT EXTERIEUR NON ACCESSIBLE CONTRE TERRE (Art 4.1.2.1)

Nota : L’utilisation du compribande en fond de joint ne joue un rôle qu’en phase provisoire. Sa présence n’est pas indispensable
en phase définitive pour garantir l’étanchéité du joint.

FIGURE 17
Traitement des joints (2e planche)

32 1/04-812
ANNEXE 1

Etude des poteaux et poutres à base de prémurs

Cas des poteaux

Poteaux traités comme un prémur Poteaux nécessitant un ferraillage complémentaire

15 15 15 15
mini mini mini mini

1/04-812 33
Cas des poutres
Principe de ferraillage mis en œuvre usuellement en fonction des cas de figures

Cas 1
Arrêt de la poutre prémur avant l’appui avec joint de 1 cm

Eclisses hautes, mises en Eclisses basses, mises en


place sur chantier dans la place sur chantier dans la
partie coulée en place partie coulée en place

Cas 2
Ouverture d’une face de la poutre prémur sur appui

Eclisses basses, mises en


Eclisses hautes, mises place sur chantier dans la
en place sur chantier partie coulée en place
dans la partie coulée en
place

Cas 3
Appui complet de toute l’épaisseur de la poutre prémur sur l’appui

Eclisses hautes, mises


en place sur chantier
dans la partie coulée en Aciers d’ancrage intégrés au
place prémurs (U à plat ou barres
droites)

34 1/04-812
ANNEXE 2

Cas type de poutres voiles en prémurs

Cas 1

• Poutre voile réalisée en un seul tenant, avec in-


tégration complète du tirant dans le prémur.
• Cette solution ne nécessite pas de vérifications
particulières étant donné l’absence de joints
hormis la vérification du déversement si néces-
saire.

Cas 2

• Poutre voile réalisée en plusieurs prémurs su-


perposés.
• Cette solution nécessite la vérification du joint à
l’effort tranchant
• Le type de liaison est choisi en fonction de
l’effort à reprendre parmi celles de l'annexe 5
tableau 1
• Observation : Ce type de configuration néces-
site la présence de raidisseurs aux extrémités
de la poutre voile.

Cas 3

• Poutre voile en plusieurs parties


• La zone du tirant est réalisée de manière tradi-
tionnelle ou à l’aide d’une pièce préfabriquée, la
zone supérieure est constituée de prémurs.
• Ce type de configuration nécessite la vérifica-
tion de la résistance des joints à l’effort tran-
chant.
• Le types de liaisons sont choisis en fonction de C1 : 0,25
l’effort à reprendre parmi celles de l'annexe 5
tableau 1 pour le joint horizontal et tableau 2
pour le joint vertical.

1/04-812 35
Cas 4

• Poutre voile reprenant la dalle inférieure.


• Le tirant de la poutre voile est disposé dans
l’épaisseur de la dalle ou dans la partie infé-
rieure du prémur.
• Ce type de configuration nécessite la vérifica-
tion de la résistance des joints à l’effort tran-
chant.
• Le types de liaisons sont choisis en fonction de
l’effort à reprendre parmi celles de l'annexe 5
tableau 1 pour le joint horizontal, tableau 2 pour
le joint vertical
C1 : 0,25

Cas 5

• Poutre voile réalisée en deux parties


• La partie inférieure est réalisée de manière traditionnelle,
la ou les parties supérieures sont réalisées à base de
prémurs.
• Ce type de configuration nécessite la vérification de la
résistance des joints à l’effort tranchant.
• Les types de liaisons sont choisis en fonction de l’effort à
reprendre parmi celles de l'annexe 5 tableau 1 pour le
joint horizontal, tableau 2 pour le joint vertical.

Cas 6
• Poutre voile réalisée entièrement en prémurs avec conti-
nuité sur une ou plusieurs travées
• Les tirants de la poutre voile sont intégrés en partie infé-
rieure et supérieure des prémurs, et éclissés au droit de
joints
• Une lumière en partie basse permet d’éclisser les filants
inférieurs au droit des joints
• Ce type de configuration nécessite la vérification de la
résistance des joints à l’effort tranchant.
• Les types de liaisons sont choisis en fonction de l’effort à
reprendre parmi celles du tableau 2 de l'annexe 5.
Variante :
• Le tirant supérieur peut être disposé entièrement dans la
partie coulée en place (dalle,…)
• Le tirant inférieur peut être disposé dans un élément pré-
fabriqué ou dans une dalle

36 1/04-812
ANNEXE 3

Principe constructif à base de prémurs en fonction des types d’acrotères

TOITURE TERRASSE NON ACCESSIBLE


CAS DES ACROTERES BAS

Fermeture complète du joint au dessus de la bande de solin avec élastomère 1ere catégorie

CAS DES ACROTERES HAUTS

Joint fractionné
ni acier de liaison, ni bétonnage

Zone du joint complétement fermé Zone coulée


avec Elastomère première catégorie après éclissage

Bande de solin

1/04-812 37
TOITURE TERRASSE ACCESSIBLE

CAS DES ACROTERES BAS

CAS DES ACROTERES HAUTS

38 1/04-812
ANNEXE 4

Dispositions constructives

Ferraillages constructifs autours d’ouvertures, portes et fenêtres


substitués par des raidisseurs

Les renforcements des ouvertures et des bords libres usuellement prévus dans les voiles selon les dispositions du paragraphe
4.2.2.5 du DTU 23.1, pourront être réalisés dans les prémurs à l’aide des raidisseurs définis à l’article 2.3.

SOLUTION TRADITIONNELLE

SOLUTION PREMUR

Les barres de chaînages périphériques sont intégrées dans les parois des prémurs. Les U de fermeture constructifs sont rem-
placés par des raidisseurs.

1/04-812 39
Ferraillages constructifs à l’aide d’épingles, de cadres ou d’étriers
substitués par des raidisseurs

Les ferraillages constructifs constitués de cadres, d’épingles ou d’étriers, pourront être réalisés dans les prémurs à l’aide des
raidisseurs définis à l’article 2.3.

SOLUTION TRADITIONNELLE SOLUTION PREMUR

Les filants sont soit intégrés en renforts dans les parois des prémurs, sont remplacés par les filants des raidisseurs si la section
est équivalente.

Les U, cadres, épingles et étriers constructifs sont remplacés par des raidisseurs.

40 1/04-812
ANNEXE 5

Principe de calcul des efforts résistant des joints entre prémur

La méthode d’approche est basée sur les critères définis dans l’EUROCODE prEN 1992-1-1 Art 6.2.5
L’effort résistant trouvé pour chaque type de liaison est à comparer à la valeur sollicitante définis par le BET pour un cas de figure
donné.

Dans le cas du prémur nous partirons sur les valeurs suivantes :


µ= 0,65
Pour une surface se situant à l’interface entre l’intérieur d’une paroi et la zone coulée en place :
Pour une section couturée c = 0,3
Pour une section non couturée c = 0,1
Pour une surface en zone courante
Pour une section couturée c=1
Pour une section non couturée c = 0,5

Exemples :
CONTREVENTEMENT
Cas 1 : reprise d’une charge ponctuelle horizontale sur un mur développant une bielle de compression.
Cas 2 : reprise d’une charge linéaire horizontale sur un mur développant n bielles de compression.
F

f
h

bi

F/h
el
le
de
co

(f x L) / (n x h)
h

m
pr
es
si
on

L
L

Cas 1 Cas 2
POUTRE VOILE

Charge q
h

F
l

V = q.l/2 = Vmaxi
F = V / min(h ;l)

1/04-812 41
TABLEAU 1 : LIAISONS HORIZONTALES

Cas JH-1
Effort résistant VRd de la liaison :

h
VRd = min(VRd1; VRd2) avec :

VRd1 : effort résistant le long du 1er plan de rupture

⎡ ft noyau ⎛ fe ⎞⎤
VRd1 = ⎢c1. + µ.⎜⎜ σn + ρ. ⎟⎥.S
⎢⎣ γc ⎝ γs ⎟⎠⎥ 1

VRd2 : effort résistant le long du 2eme plan de rupture

ft noyau
VRd2 = c 2 . .S 2
γc

µ = 0,65
c1 = 0,5 à l’ELU (non couturé)
c1 = 0,25 en Accidentel (séisme) l
c2 = 0,1 à l’ELU (non couturé)
c2 = 0,05 en Accidentel (séisme)

ftnoyau = contrainte de traction admissible du béton coulé en place


= ftctk,0.05 / c (ftctk,0.05 suivant Tableau 3.1 règles prEN 1992-1-1)
c = 1,5 à l’ELU,
= 1,2 en Accidentel (séisme)
s = 1,15 à l’ELU,
= 1,00 en Accidentel (séisme)

S1 = Surface du 1er plan de rupture = e2

2 2
S2 = Surface du 2eme plan de rupture = e 2 + 4.h

N
σn = contrainte normale sur le 1er plan de rupture =
e2

N = effort normal sur la liaison (N>0 en compression)


Ac
ρ =
e2

42 1/04-812
Cas JH-2
Effort résistant VRd de la liaison :

VRd = min(VRd1; VRd2) avec :

VRd1 : effort résistant le long du 1er plan de rupture

⎡ ftnoyau ⎛ fe ⎞⎤
VRd1 = ⎢c1. + µ.⎜⎜ σn + ρ. ⎟⎥.S
⎢⎣ γc ⎝ γs ⎟⎠⎥ 1

VRd2 : effort résistant le long du 2eme plan de rupture

ft noyau ftnoyau
' ''
VRd2 = c1. .S 2 + c 2 . .S 2
γc γc

µ = 0,65
c1 = 0,5 à l’ELU (non couturé)
c1 = 0,25 en Accidentel (séisme)
c2 = 0,1 à l’ELU (non couturé)
c2 = 0,05 en Accidentel (séisme)

ftnoyau = contrainte de traction admissible du béton coulé en place


c = 1,5 à l’ELU,
= 1,2 en Accidentel (séisme)
s = 1,15 à l’ELU,
= 1,00 en Accidentel (séisme)

S1 = Surface du 1er plan de rupture = e2

S2’ = Surface partielle du 2ème plan de rupture = e2


ème
S2’’ = Surface partielle du 2 plan de rupture = 2.h

N
σn = contrainte normale sur le 1er plan de rupture =
e2

N = effort normal sur la liaison (N>0 en compression)


Ac
ρ =
e2

Cas JH-3
Effort résistant VRd de la liaison :

⎡ ftnoyau ⎛ fe ⎞⎤
VRd = ⎢c . + µ.⎜⎜ σn + ρ. ⎟⎥.S avec :
⎢⎣ γc ⎝ γs ⎟⎠⎥

µ = 0,65
c = 1,0 à l’ELU (couturé)
c = 0,5 en Accidentel (séisme)

ftnoyau = contrainte de traction admissible du béton coulé en place


c = 1,5 à l’ELU,
= 1,2 en Accidentel (séisme)
s = 1,15 à l’ELU,
= 1,00 en Accidentel (séisme)

S = Surface du plan de rupture = e2

N
σn = contrainte normale sur le plan de rupture =
e2

N = effort normal sur la liaison (N>0 en compression)


Ac
ρ =
e2

1/04-812 43
Cas JH-4
Effort résistant VRd de la liaison :

⎡ ft noyau ⎛ fe ⎞⎤
VRd = ⎢c . + µ.⎜⎜ σn + ρ. ⎟⎥.S avec :
γs ⎟⎠⎥
⎣⎢ γc ⎝ ⎦

µ = 0,65
c = 1,0 à l’ELU (couturé)
c = 0,5 en Accidentel (séisme)

ftnoyau = contrainte de traction admissible du béton coulé en place


c = 1,5 à l’ELU,
= 1,2 en Accidentel (séisme)
s = 1,15 à l’ELU,
= 1,00 en Accidentel (séisme)

S = Surface du plan de rupture (


= e - e3 )

N
σn = contrainte normale sur le plan de rupture =
(e - e3 )
N = effort normal sur la liaison (N>0 en compression)
Ac
ρ =
(e - e3 )

44 1/04-812
TABLEAU 2 : LIAISONS VERTICALES

Cas JV-1
Effort résistant VRd de la liaison :

⎡ ftnoyau ⎤
VRd = ⎢c . ( )
+ µ. σn ⎥.S avec :
⎢⎣ γc ⎥⎦

µ = 0,65
c = 0,5 à l’ELU (non couturé)

ftnoyau = contrainte de traction admissible du béton coulé en place


c = 1,5 à l’ELU,

s = 1,15 à l’ELU,

S = Surface du plan de rupture = e2

N
σn = contrainte normale sur le plan de rupture =
e2

N = effort normal sur la liaison (N>0 en compression)

Cas JV-2
Effort résistant VRd de la liaison :

VRd = min(VRd1; VRd2) avec :

VRd1 : effort résistant le long du 1er plan de rupture

⎡ ft noyau ⎛ fe ⎞⎤
VRd1 = ⎢c1. + µ.⎜⎜ σn + ρ. ⎟⎥.S
γs ⎟⎠⎥ 1
⎣⎢ γc ⎝ ⎦
VRd2 : effort résistant le long du 2eme plan de rupture

ft noyau ft noyau
' ''
VRd2 = c1. .S 2 + c 2 . .S2
γc γc

µ = 0,65
c1 = 0,5 à l’ELU (non couturé)
c1 = 0,25 en Accidentel (séisme)
c2 = 0,1 à l’ELU (non couturé)
c2 = 0,05 en Accidentel (séisme)

ftnoyau = contrainte de traction admissible du béton coulé en place


c = 1,5 à l’ELU,
= 1,2 en Accidentel (séisme)
s = 1,15 à l’ELU,
= 1,00 en Accidentel (séisme)

S1 = Surface du 1er plan de rupture = e2

S2’ = Surface partielle du 2ème plan de rupture = e2

S2’’ = Surface partielle du 2ème plan de rupture = 2.h

1/04-812 45
Cas JV-3
Effort résistant VRd de la liaison :

⎡ ft noyau ⎛ fe ⎞⎤
VRd = ⎢c . + µ.⎜⎜ σn + ρ. ⎟⎥.S avec :
γs ⎟⎠⎥
⎣⎢ γc ⎝ ⎦

µ = 0,65
c = 1,0 à l’ELU (couturé)
c = 0,5 en Accidentel (séisme)

ftnoyau = contrainte de traction admissible du béton coulé en place


c = 1,5 à l’ELU,
= 1,2 en Accidentel (séisme)
s = 1,15 à l’ELU,
= 1,00 en Accidentel (séisme)

S = Surface du plan de rupture = e2

N
σn = contrainte normale sur le plan de rupture =
e2

N = effort normal sur la liaison (N>0 en compression)


Ac
ρ =
e2

Cas JV-4
Effort résistant VRd de la liaison :

⎡ ft noyau ⎛ fe ⎞⎤
VRd = ⎢c . + µ.⎜⎜ σn + ρ. ⎟⎥.S avec :
⎢⎣ γc ⎝ γs ⎟⎠⎥

µ = 0,65
c = 1,0 à l’ELU (couturé)
c = 0,5 en Accidentel (séisme)

ftnoyau = contrainte de traction admissible du béton coulé en place


c = 1,5 à l’ELU,
= 1,2 en Accidentel (séisme)
s = 1,15 à l’ELU,
= 1,00 en Accidentel (séisme)

S = Surface du plan de rupture = e2

N
σn = contrainte normale sur le plan de rupture =
e2

N = effort normal sur la liaison (N>0 en compression)


Ac
ρ =
e2

46 1/04-812
Cas JV-5
Effort résistant VRd de la liaison :

⎡ ft noyau ⎛ fe ⎞⎤
VRd = ⎢c . + µ.⎜⎜ σn + ρ. ⎟⎥.S avec :
γs ⎟⎠⎥
⎣⎢ γc ⎝ ⎦

µ = 0,65
c = 1,0 à l’ELU (couturé)
c = 0,5 en Accidentel (séisme)

ftnoyau = contrainte de traction admissible du béton coulé en place


c = 1,5 à l’ELU,
= 1,2 en Accidentel (séisme)
s = 1,15 à l’ELU,
= 1,00 en Accidentel (séisme)

S = Surface du plan de rupture (


= e - e3 )

N
σn = contrainte normale sur le plan de rupture =
(e - e3 )
N = effort normal sur la liaison (N>0 en compression)
Ac
ρ =
(e - e3 )

1/04-812 47
TABLEAU 3 : LIAISONS ENTRE VOILES

CAS 1

• Epaisseur minimale : 20cm.


• Bâtiments relevant des règles PS-MI 89.
• Section du tirant limité en fonction de la dimension de la partie
coulée en place : Ø filants ≤ min (d1;d2) / 10.
• Zone Ia : 4Ø8 ; Zone Ib : 4Ø10 ; Zone II : 4Ø12.
Mise en place des aciers de liaisons après pose des murs.
La cage d’aciers de liaison est descendue verticalement dans la partie • L’effort résistant de la liaison est déterminé selon la méthode du
à couler en place. CAS2-TABLEAU 2.

CAS 2

• Epaisseur minimale : 25cm.


• Bâtiments relevant des règles PS-92.
• Section du tirant limité en fonction de la dimension de la partie
Pose des murs avec aciers de liaisons insérés au préalable.
coulée en place : Ø filants ≤ min (d1;d2) / 10.
Tirage de l’acier de liaison dans le mur muni de fenêtres de tirage, • L’effort résistant de la liaison est déterminé selon la méthode du
puis introduction des filants verticaux du chaînage. CAS3-TABLEAU 2.
CAS 3

• Epaisseur minimale : 20cm.


• Bâtiments relevant des règles PS-92.
• Section du tirant limité en fonction de la dimension de la partie
coulée en place : Ø filants ≤ min (d1;d2) / 10.
• L’effort résistant de la liaison est déterminé selon la méthode du
Pose des murs avec aciers de liaisons insérés au préalable. CAS3-TABLEAU 2.
Tirage de l’acier de liaison dans le mur muni de fenêtres de tirage, puis
introduction des filants verticaux du chaînage

48 1/04-812
CAS 4

• Epaisseur minimale : 18cm.


• Bâtiments relevant des règles PS-92.
• Section du tirant limité en fonction de la dimension de la partie
coulée en place : Ø filants ≤ min (d1;d2) / 10.
• L’effort résistant de la liaison est déterminé selon la méthode du
CAS5 TABLEAU 2.
Pose des murs avec aciers de liaisons insérés au préalable.
Tirage de l’acier de liaison au travers de la lumière,
CAS 5

• Epaisseurs : 18cm.
• Bâtiments relevant des règles PS-MI 89.
• Ø filants ≤ 12mm.
Mise en place des aciers de liaisons après pose des murs. • Zone Ia : 4Ø8 ; Zone Ib : 4Ø10 ; Zone II : 4Ø12.
La cage d’aciers de liaison est descendue verticalement dans la partie
à couler en place.

LIAISONS en X ou en T

Les CAS 1 à 5 exposés ci-dessus sont valables et transposa-


bles pour toute jonction de deux murs faisant entre eux un
angle ≠ 90°, ou pour toute jonction de plus de deux murs.

Elles sont adaptées en conséquence en gardant l’esprit des


liaisons d’angles CAS 1 à 5 ci-dessus.

1/04-812 49
ANNEXE 6

Prémur de 16 cm d’épaisseur

Le prémur d’épaisseur 16 cm est basé sur le même concept que les prémurs courants. Le point de divergence re-
pose sur son mode de fabrication. Ce prémur a des épaisseurs de peaux réduites à 3,5 et 4,5 cm. Le ferraillage ver-
tical est réduit aux seules armatures filantes des poutrelles de liaison.
Etant donné la limitation sur l’enrobage de se type de prémur, son emploi n’est pas possible dans les zones nécessi-
tant un enrobage supérieur à 3 cm avec un béton classique type C25/30.

Pour le cas des prémurs présentant un enrobage inférieur à 1,7 cm de la partie inférieure du raidisseur, la vitesse de
bétonnage sera minorée de 30 % par rapport au cas classique soit 50 cm/h pour une T°>15°C.

Prémur de 16 pour les refends intérieurs Prémur de 16 cm pour les voiles extérieurs

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ANNEXE 7

Justification des renforts de prémur sous appui ponctuel de poutres


Cette justification est basée sur les principes de calcul de l’ANNEXE E.8 des règles BAEL 91.

Données :

Ru : Réaction d’appui pondérée ELU


fe : Limite élastique de l’acier
γs : coef. de sécurité pour l’acier = 1.15 à l’ELU
k: coef. géométrique
= 1.00 pour une réservation en rive de mur
= 1.50 pour une réservation au centre du mur

0.25 × R u 0.04 × R u
As1 = As2 = +
k × f e /γ s f e /γ s

As3 = acier de constructi on

Poutre positionnée avec jeu de pose muni d’un joint souple en sous-face pour éviter de charger uniquement la paroi

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