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Index - Leçons de Chimie

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Liens vers les programmes ......................................................................................................................................

LC01 : Evolution de quelques propriétés atomiques à partir du modèle quantique de l’atome (Autour de la
classification périodique) ........................................................................................................................................ 4

LC02 : Réactivité chimique d’une famille d’éléments (Autour de la classification périodique) ............................ 7

LC03 : Utilisation d’hétéroatomes en synthèse organique (O, N, halogènes exclus) (Autour de la classification
périodique) ............................................................................................................................................................ 11

LC04 : Diagramme d’OM de molécules diatomiques (Liaisons intramoléculaires) ............................................ 15

LC05 : Applications de la méthode de Hückel (Liaisons intramoléculaires) ....................................................... 20

LC06 : Méthode des fragmentations et applications (Liaisons intramoléculaires) ............................................... 24

LC07 : Interprétation et prévision des résultats expérimentaux à l’aide des orbitales frontières (Liaisons
intramoléculaires) ................................................................................................................................................. 39

LC08 : Modèle du champ de ligands et applications (Liaisons intramoléculaires) .............................................. 40

LC09 : Le modèle du cristal ionique parfait et ses limites (Phases condensées) .................................................. 43

LC10 : Solides métalliques (Phases condensées) ................................................................................................ 48

LC11 : Modèle des bandes (Phases condensées) .................................................................................................. 54

LC12 : La liaison chimique à l’état solide ; évolution dans la classification périodique (Phases condensées) .... 59

LC13 : Forces intermoléculaires et applications (Phases condensées) ................................................................. 62

LC14 : L’eau solvant (Phases condensées)........................................................................................................... 67

LC15 : Transferts de phase (Phases condensées) ................................................................................................. 70

LC16 : Utilisation du premier principe pour la détermination de grandeurs physico-chimiques (Principes de la


thermodynamique appliqués à la chimie) ............................................................................................................. 76

LC17 : Affinité chimique. Potentiel chimique en phase condensée (Principes de la thermodynamique appliqués à
la chimie) .............................................................................................................................................................. 79

LC18 : L’osmose ; principe et applications (Principes de la thermodynamique appliqués à la chimie) .............. 86

LC19 : Des résultats expérimentaux au mécanisme réactionnel (Aspects cinétiques de la réactivité en chimie) . 91

LC20 : Catalyse en synthèse organique (Aspects cinétiques de la réactivité en chimie) ...................................... 98

LC21 : Catalyse enzymatique (Aspects cinétiques de la réactivité en chimie) ................................................... 106

LC22 : Catalyse hétérogène (Aspects cinétiques de la réactivité en chimie) ...................................................... 114

LC23 : Contrôle thermodynamique / Contrôle cinétique (Complémentarité thermodynamique-cinétique) ....... 116

LC24 : Optimisation d’une synthèse industrielle (Complémentarité thermodynamique-cinétique) ................... 122

PAGE|1
LC25 : Détermination de la structure de composés organiques par des méthodes spectroscopiques (Méthodes
d’analyse en chimie) ........................................................................................................................................... 128

LC26 : Techniques de caractérisation de matériaux inorganiques (Méthodes d’analyse en chimie) .................. 130

LC27 : Titrages (Méthodes d’analyse en chimie) ............................................................................................... 132

LC28 : Distillations (Méthodes de séparation en chimie) ................................................................................... 133

LC29 : Chromatographies (Méthodes de séparation en chimie) ......................................................................... 137

LC30 : Dédoublement d’un racémique (Méthodes de séparation en chimie) ..................................................... 149

LC31 : Conversion d’énergie chimique en énergie électrique (Transfert d’électrons) ....................................... 152

LC32 : Conversion d’énergie électrique en énergie chimique (Transfert d’électrons) ....................................... 154

LC33 : Corrosion (Transfert d’électrons) ........................................................................................................... 155

LC34 : Oxydation et réduction en chimie organique (Transfert d’électrons) ..................................................... 157

LC35 : Oxydo-réduction dans la matière vivante (Transfert d’électrons) .......................................................... 162

LC36 : Construction du squelette carboné en chimie organique (Chimie moléculaire) ...................................... 165

LC37 : Aménagement fonctionnel en chimie organique (Chimie moléculaire).................................................. 168

LC38 : Synthèse totale et analyse rétrosynthétique (Chimie moléculaire).......................................................... 176

LC39 : Utilisation de groupes protecteurs en stratégie de synthèse (Chimie moléculaire) ................................. 179

LC40 : Régiosélectivité (Chimie moléculaire) .................................................................................................... 183

LC41 : Stéréosélectivité (Chimie moléculaire) ................................................................................................... 190

LC42 : Propriétés des complexes de métaux de transition (Chimie moléculaire) ............................................... 193

LC43 : L’élément fer dans la matière vivante (Chimie moléculaire) .................................................................. 202

LC44 : Activation moléculaire par absorption de photons ; exemples et applications (Chimie moléculaire)..... 203

LC45 : Synthèses de macromolécules (Chimie macromoléculaire) ................................................................... 208

LC46 : Caractérisation de macromolécules (Chimie macromoléculaire) ........................................................... 215

LC47 : Relations structure-propriétés des macromolécules (Chimie macromoléculaire) ................................... 220

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Liens vers les programmes
PCSI – Chimie

PC – Chimie

BCPST – 1ère année

BCPST – 2ème année

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LC01 : Evolution de quelques propriétés atomiques
à partir du modèle quantique de l’atome
(Autour de la classification périodique)

• Sources
• René DIDIER

Chapitre 3 : « l’atome polyélectronique », et chapitre 4 : « Classification périodique des éléments »

• Structure électronique des molécules – Yves Jean et François Volatron

Excellent pour la leçon dans sa globalité, partie « évolution des propriétés atomiques », page 58, puis
« relations avec les propriétés expérimentales » page 62

• Shriver Atkins

Bon schéma sur la périodicité du volume molaire en fonction de Z, figure 1-3, page 9.

Bon tableau de rayon ioniques tableau 1-5, page 25.

Première et deuxième ionisation tableau 1-6, page 27

Tableau affinité électronique 1-7 page 29

Tableau électronégativité de Pauling 1-8 page 31

• Prépas sciences CHIMIE – PCSI

Page 95, principe de Pauli, règle de Kechkowski, de Hung etc. Page 96 : conséquences sur les propriétés
des atomes. Les familles dans le tableau périodique, l’électronégativité (échelle de Pauling, caractère
oxydant ou réducteur, nombre de charge effectif, rayon atomique, rayon ionique.

Il y a une série d’exercices vraiment bien faits

• Principles of modern chemistry – Oxtoby, Gillis, Campion

Très bonne partie sur la structure électronique et le tableau périodique, pages 189 à 205

• Comprendre et approfondir la chimie, 2, Atomistique et structure de la matière


– Roger Barlet

Très bon pour tous les exemples expérimentaux

• Proposition de plan
• Niveau L1

• Prérequis

- Modèle quantique de l’atome

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• Contexte

Programme d’atomistique

Fondamental pour l’introduction à la chimie

Expliquer pourquoi c’est important d’avoir un tableau périodique

• Introduction

Mentionner la périodicité

Historique de la théorie sur l’atome et sur quelques propriétés déjà observées à l’époque

Et l’intérêt en chimie (Lewis ?)

On cherche à rationaliser les propriétés des atomes, par le modèle quantique de l’atome, en
construisant le tableau

I) Le tableau périodique
1) Historique
René Didier, chapitre 4

En mettant en jeu différentes méthodes d’analyse, les chimistes du milieu du 19e siècle avaient pu
isoler une soixantaine d’éléments.

Les chimistes ont essayé de classer ces éléments par masse molaire atomique croissante de façon à
faire apparaître dans un tableau, les similitudes entre propriétés de familles d’éléments.

En 1869, on connaissait 63 éléments, et Mendeleïev a classé ces éléments dans un tableau à 8 colonnes
de façon à trouver dans une même colonne, les éléments ayant des propriétés voisines. Le mérite de
Mendeleïev fut de prédire les propriétés d’éléments inconnus à ce moment comme le Gallium,
découvert quelques années plus tard.

Notons que la découverte des gaz nobles permit d’introduire une nouvelle colonne.

Purement empirique

2) Construction
Structure électronique des atomes (pauli, hund, klechkowski)

René Didier chapitre 4, « la classification actuelle »

Description de la construction du tableau

Construire le tableau, montrer les électrons de cœur et de valence

Ne parler QUE de la structure électronique

II) Evolution des propriétés atomiques


Systématiquement relier les propriétés présentées au modèle quantique de l’atome en revenant à
l’évolution dans le tableau à chaque fois.

PAGE|5
1) Energie d’ionisation
Selon une ligne, selon une période

Donne les exceptions, et permet de traiter le caractère particulier des lanthanides

Théorème de Koopmans ?

Spectroscopie photoélectronique

2) Rayon covalent (rayon ionique ?)


Selon une ligne, selon une période (ou autres rayons, choisir le plus sourcé)

3) Electronégativité, Affinité électronique


Selon une ligne, selon une période (Mulliken et Pauling). Conséquences sur les énergies des orbitales ?

Exemple : nombres d’oxydations minimum et maximum (azote, chlore, soufre)

Shriver Atkins

Attention aux exceptions

• Conclusion et ouverture

Retour sur Mendeleïev

Problème des éléments plus lourd, il y a trop de paramètres à prendre en compte

Liaison covalente : somme des EN forte, mais Δ faible

Liaison ionique : Δ𝐸𝑁 forte

Liaison métallique somme des EN forte mais Δ faible → molécules

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LC02 : Réactivité chimique d’une famille
d’éléments
(Autour de la classification périodique)

• Sources
• Shriver Atkins

Chapitre « halogènes et gaz rare », page 407

• Wikipédia page Halogènes

• Introduction à la chimie quantique – Nguyen Trong Anh

Pour la HSAB

• Proposition de plan
• Niveau L2

• Prérequis

- Théorie du champ cristallin, série spectrochimique


- Diagramme d’orbitales moléculaires

• Contexte

• Introduction

Les halogènes

Tous diatomiques

Le fluor forme des liaisons avec tous les autres éléments du tableau à l’exception de l’hélium et du
xénon.

L’astate appartient au groupe des halogènes, mais pas à la famille des halogènes, car il est plutôt
métalloides

« Halogène » signifie « engendrer », référence à leur grande réactivité avec les métaux.

Le plus souvent on les trouve sous forme de sels : NaCl, KBr, CaF2, etc… mais aussi sous forme X-X, ou
dans des molécules biologiques comme l’iode dans les hormones thyroïdiennes.

I) Evolutions des propriétés


1) Orbitalaires
Structure électronique : ns2np5 → degré d’oxydation courant : -1 = halogènures

Diagramme d’orbitales moléculaires Shriver Atkins page 409, de X-X

PAGE|7
On rencontre également +1 (ClO-)

𝐹2 presque incolore, 𝐶𝑙2 jaunâtre, 𝐵𝑟2 rouge-brun, 𝐼2 violet = lambda augmente, écart entre HO et BV
diminue plus on descend dans le tableau.

Commentaire sur la liaison X-X ? le fait que l’écart augmente veut dire que la 𝜋 ∗ augmente en énergie
énergies de liaisons dans le tableau

Source : Wikipédia

Montrer que le Fluor est une exception.

Comparaison : H-H : 436 kJ/mol

La rapidité de nombreuses réactions du fluor avec les autres éléments est due en partie à la faible
barrière cinétique due à la faiblesse de la liaison F-F.

Série spectrochimique :

𝐼 − < 𝐵𝑟 − < 𝐶𝑙 − < 𝐹 −


Couleurs de complexes

Ils sont 𝜋 donneurs

Schéma orbitalaire de la donation des électrons

2) Taille et électronégativité
Rayons ioniques, commentaires sur la conséquence sur les électrons ?

Dire que Cl, Br et I cristallisent tous dans un cristal de même symétrie, comparer les différents
paramètres de maille ?

Echelle de Pauling et de Mulliken, avec image d’un tableau périodique

Discuter des cristaux NaCl etc ?

Théorie HSAB

II) Réactivité
1) Halogénures d’hydrogènes
Couples HX/X-, HF = acides faibles

PAGE|8
2) Nucléophilie des halogénures
SN1, SN2 etc, HSAB : clayden page ~356

Source : Organic Chemistry, second edition, Clayden, page 356

3) Caractère de groupe partant


Article https://fr.wikipedia.org/wiki/Nucl%C3%A9ofuge

4) Propriétés oxydantes
• Potentiels des couples redox

Tableau de valeurs + diagrammes potentiel-pH, comparer avec ceux des métaux ?

Origines des valeurs d’un point de vue thermo

Le fluor peut être manipulé en contenants métallique à cause d’une couche passivante qui se forme
rapidement

• Méthodes d’obtention en industrie

F2 et Cl2 electrolyse

Br2 à partir d’une saumur de Br- : oxydation par le dichlore

Eau de Javel ? page 425 Shriver Atkins

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• Conclusion et ouverture

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LC03 : Utilisation d’hétéroatomes en synthèse
organique (O, N, halogènes exclus)
(Autour de la classification périodique)

• Sources
• Rabasso T2
• Clayden Chime organique
• OCP Synthèse organique : les rôles du bore et du silicium
• Beta-silicon effect Wikipedia
• Johnson–Corey–Chaykovsky reaction Wikipedia
• Carey Sundberg ?

• Proposition de plan
• Niveau : L3

• Prérequis

• Electronégativité, polarité
• Effets inductifs et mésomères
• SEAr
• Introduction à la chimie organométallique

• Introduction

Je place cette leçon dans un contexte de 3ème année de licence où les élèves sont familiarisés avec la
chimie organique dite "classique". Dans leur cursus, ils ont vu les notions d'électronégativité et de
polarisation ainsi que les effets inductifs et mésomères. Ils maitrisent les réactions de SEAr. Pour ce
qui concerne la chimie organométallique, une introduction leur a été faite pour voir les notions
d'addition oxydante, d'élimination réductrice, d'insertion et de transmétallation

Ce contexte va permettre d'aller piocher et de revoir des réactions abordées depuis le début de ce
cycle.

L'hétéroatome est atome appartenant à un autre élément que le carbone ou l'hydrogène dans un
composé organique. Un hétéroatome va donc permettre d'apporter des propriétés
nucléophile/électrophile ou oxydante/réductrice à une chaine carbonée.

I) Stabilisation des charges


1) Charge positive en β
OCP p49 et Wikipedia

Polarisation de la liaison Si-C

PAGE|11
Stabilisation : hyperconjugaison spéciale, recouvrement orbitalaire entre  de la C-Si et p du
carbocation (dans le même plan)

Rabasso p 103

-En position benzylique

-Sur le cycle aromatique

=> obtention de composés non obtenus par SEAr classique : composé métadibromé

composé métadisilylés obtenus par réaction du composé orthodisilylés (migration de SiMe3+ facile) lui
même obtenu ????

2) Charge négative en α
Silicium, soufre et phosphore stabilisent les charges négatives en alpha, les protons aux pieds de ces
atomes sont donc acides

Cette propriétés permet d'obtenir les ylures = espèces ayant une charge positive et une charge
négative sur des atomes voisins

Clayden p665 et Rabasso p74

Préparation des ylures de soufre et réaction sur les dérivés carbonylés => époxydation sélective Corey-
Chaykovsky

Rabasso p26

Préparation des ylures de phosphonium

Utilisation pour allonger une chaine carboné grâce à la réaction de Wittig

II) Allongement de la chaine carbonée


1) Réaction de Wittig
Rabasso p36

Clayden p237-689

Réaction guidée par affinité de P avec O : liaison P=O une des doubles liaisons les plus fortes

Possibilité moins classique : transformation de E en Z (Carey Sundberg)

2) Umpolung
Clayden p662 et Rabasso p78

Propriété du soufre qui rend acide les H en alpha permet de réaliser une inversion de polarité :
stabilisation de la charge moins en alpha (mécanisme par ajout d'un dithiol)

Changement de polarité permet d'allonger la chaine carbonée par SN

un aldéhyde peut devenir une cétone (exemple de réaction)

Inconvénient : sel de mercure pour précipiter un sulfure de mercure

PAGE|12
3) Réactions de couplage croisé
Clayden p1082-1089

Le couplage croisé est une réaction entre un réactif organométallique et un composé halogéné, cette
réaction se fait sur un catalyseur au Pd

Cycle cata projeté et commenté (cycle général du couplage)

Couplages nommés selon les partenaires organométalliques :

-Stille : utilisation de Stannanes Rabasso p174

-Suzuki : acide boronique, le plus utilisé Rabasso p158

-Hiyama : méthode "verte", utilisation du Si Rabasso 128

Mais liaison C-Si moins polarisée que C-Sn ou C-B donc couplage plus difficile il faut utiliser des
composés silylés activés (exemples)

Compte tenu des différents états d'oxydation de certains hétéroatomes, ils sont beaucoup utilisés dans
les réactions d'oxydation

III) Oxydation
1) Oxydation avec le DMSO
Rabasso p69 et Clayden p545, p667-668

Oxydation de Swern : DMSO activé par chlorure d'oxalyle ( S passe de no IV à no II)

Avantages : conditions douces et arrêt à l'aldéhyde et SMe2 gazeux

Inconvénients : réactifs toxiques et dégagement de CO + SMe2 odeur nauséabonde (barboter dans


solution oxydante)

Mieux que réactif de Sarret : résidus chromés

2) Elimination de sulfoxydes
Rabasso p86 et Clayden p685

Sulfoxydes utilisés pour préparer sélectivement les alcènes

Sulfoxydes voisins de groupements electroattracteurs ou conjugués sont instables au chauffage =>


elimination

Elimination encore plus facile avec selenium

Groupement PhSe introduit par ajout de PhSeCl à -78°C en présence de LDA et oxydé en selenoxyde
avec mCPBA à 0°C

Sélénoxyde rarement isolé, la β élimination très rapide à T°amb

Mais toxique, on peut contourner la toxicité du PhSeCl grâce à un réactif supporté, sous produit
supporté reste solide, le chimiste non exposé à la vapeur du réactif et pas d'extraction nécessaire, juste
filtration

• Conclusion

PAGE|13
Nous avons vu qques utilisations des hétéroatomes en synthèses organique. Pour continuer sur cette
voie, de nouvelles techniques sont de plus en plus développées en vue de la chimie verte, indium
permettant d'opérer dans l'eau ou la chimie des métallocènes.

PAGE|14
LC04 : Diagramme d’OM de molécules diatomiques
(Liaisons intramoléculaires)
• Sources
• Jean - Volatron Structure électronique des molécules T1 (+++)
• Paul Arnaud Chimie Physique
• Fosset Tout en un Chimie PC-PC*
• Hiberty - Trong Anh Introduction à la chimie quantique
• Casalot-Durupthy Chimie inorganique
• Jean - Volatron Orbitales moléculaires en chimie

• Proposition de plan
• Niveau : L2

(Permet d'éviter l'introduction des groupes de symétrie)

• Prérequis

• Résolution de l'équation de Schrödinger pour les hydrogénoïdes (Approximation de Born


Oppenheimer et orbitalaire connues )
• Densité de présence
• Notation bra, ket

• Intro pédagogique

Plusieurs faits non expliqués par le modèle de Lewis comme l'existence de H2+ et le paramagnétisme
de O2. Le modèle quantique complète le modèle de Lewis en introduisant le recouvrement des OA
pour former des OM. On s'intéresse donc à la construction du diagramme d'OM de molécules
diatomiques pour expliquer ces faits.

I) Modèle quantique de la liaison


1) Equation de Schrödinger
̂ Ψ = 𝐸Ψ
Ψ 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙 ′ é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛: 𝐻
Pour molécule à N noyaux et n électrons :
̂=𝑇
𝐻 ̂ ̂ ̂ ̂ ̂
𝑁 + 𝑇𝑒 + 𝑉𝑁𝑁 + 𝑉𝑒𝑒 + 𝑉𝑁𝑒

̂
𝑇𝑁 é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑐𝑖𝑛é𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑁 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥

𝑇̂𝑒 é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑐𝑖𝑛é𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑛 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠

𝑉̂
𝑁𝑁 é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑝𝑜𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥

𝑉̂
𝑒𝑒 é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑝𝑜𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠

PAGE|15
𝑉̂
𝑁𝑒 é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑝𝑜𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠 𝑒𝑡 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥

=> résolution très complexe

Simplification par approximation

2) Approximations
Jean Volatron p73-75

− Approximation de Born Oppenheimer, recherche de la fonction électronique 𝜙𝑒𝑙


− Approximation orbitalaire, fonction électronique écrite sous la forme de fonctions
monoélectroniques (électrons considérés comme indépendants)
𝜙𝑒𝑙 (𝑒1 , 𝑒2 , … , 𝑒𝑛 ) = 𝜑1 (𝑒1 ) ∗ 𝜑2 (𝑒2 ) ∗ … ∗ 𝜑𝑛 (𝑒𝑛 )
𝜑 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑛𝑜é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 = 𝑂𝑀 𝑑𝑢 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒
On peut retrouver la fonction électronique totale par le déterminant de Slater prenant en
compte l'indiscernabilité des électrons et le principe d'asymétrie

− Approximation LCAO : les OM peuvent s'écrire comme une combinaison linéaire d'OA
𝜑𝑖 = ∑ 𝑐𝑖𝑗 ∗ 𝜒𝑗 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑐𝑖𝑗 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑂𝐴 𝜒𝑗
𝑗

3) Interaction de deux OA identiques


Hiberty p27-28

Résolution la plus simple H2+ 2 noyaux et 1 électron

̂𝑒 = − 1 Δ𝑒 − 1 − 1
Hamiltonien électronique en unité atomique : 𝐻 2 𝑟 𝑟 𝑎 𝑏

Schéma 2 noyaux et 1 électron pour indiquer ra et rb

Chaque H apporte une orbitale atomique : 1s

Autant d'OM que d'OA => 2 OM de la forme :

𝜑 = 𝑐1 𝜒1 + 𝑐2 𝜒2
But : déterminer c1 et c2 pour connaître la forme relative des OM

Utilisation du théorème variationnel : l'énergie de la fonction d'essai est forcément supérieur à celle
de la fonction d'onde, on cherche les coefficients qui permettent d'obtenir la plus basse énergie pour
se rapprocher au maximum de la fonction exacte.
̂ 𝜑〉 = 𝐸𝜑〉
𝐻
̂ |𝜑⟩ = ⟨𝜑|𝐸|𝜑⟩
⟨𝜑|𝐻
̂ |𝜑⟩ = 𝐸⟨𝜑|𝜑⟩
⟨𝜑|𝐻
̂ |𝜑⟩
⟨𝜑|𝐻
𝐸=
⟨𝜑|𝜑⟩
̂ |𝑐1 𝜒1 + 𝑐2 𝜒2 ⟩
⟨𝑐1 𝜒1 + 𝑐2 𝜒2 |𝐻
𝐸=
⟨𝑐1 𝜒1 + 𝑐2 𝜒2 |𝑐1 𝜒1 + 𝑐2 𝜒2 ⟩

PAGE|16
̂ |𝜒𝑖 ⟩ < 0
Intégrale coulombienne : 𝐻𝑖𝑖 = ⟨𝜒𝑖 |𝐻

Pour 2 atomes identiques : 𝐻11 = 𝐻22 = 𝛼 avec α énergie de l'OA (approximation)


̂ |𝜒𝑗 ⟩ < 0
Intégrale d'interaction : 𝐻𝑖𝑗 = ⟨𝜒𝑖 |𝐻

Pour 2 atomes identiques : 𝐻12 = 𝐻21 = 𝛽

Intégrale de recouvrement : 𝑆𝑖𝑗 = ⟨𝜒𝑖 |𝜒𝑗 ⟩ = 𝑆 𝑎𝑣𝑒𝑐 − 1 < 𝑆𝑖𝑗 ≤ +1

avec 𝑆𝑖𝑖 = 1

𝑐12 𝛼 + 2𝑐1 𝑐2 𝛽 + 𝑐22 𝛼


𝐸=
𝑐12 + 2𝑐1 𝑐2 𝑆 + 𝑐22

E minimal si :
𝜕𝐸
= 0 = 𝑐1 (𝛼 − 𝐸) + 𝑐2 (𝛽 − 𝐸𝑆)
𝜕𝑐1
𝜕𝐸
= 0 = 𝑐1 (𝛽 − 𝐸𝑆) + 𝑐2 (𝛼 − 𝐸)
𝜕𝑐2
Déterminant séculaire :
𝛼−𝐸 𝛽 − 𝐸𝑆
| |=0
𝛽 − 𝐸𝑆 𝛼−𝐸
𝛼+𝛽 𝛼−𝛽
𝐸+ = 𝑒𝑡 𝐸− =
1+𝑆 1−𝑆
𝐸+ < 𝛼 𝑒𝑡 𝐸− > 𝛼

𝛼 + 𝛽 𝛼 + 𝛼𝑆 − 𝛼 + 𝛽 𝛼𝑆 + 𝛽
Δ𝐸+ = 𝛼 − = =
1+𝑆 1+𝑆 1+𝑆
𝛼−𝛽 𝛼 − 𝛽 − 𝛼 + 𝛼𝑆 𝛼𝑆 − 𝛽
Δ𝐸− = −𝛼 = =
1−𝑆 1−𝑆 1−𝑆
La stabilisation Δ𝐸+ est inférieure à la déstabilisation Δ𝐸−

A chaque Ei correspond une fonction d'onde 𝜑𝑖

𝑐1 (𝛼 − 𝐸) + 𝑐2 (𝛽 − 𝐸𝑆) = 0
Pour E=E+ : 𝑐+1 = 𝑐+2 = 𝑁+

𝜑+ = 𝑁+ (𝜒1 + 𝜒2 )
Pour E=E- : 𝑐−1 = −𝑐−2 = 𝑁−

𝜑− = 𝑁− (𝜒1 − 𝜒2 )

PAGE|17
Condition de normalisation : ⟨𝜑𝑖 |𝜑𝑖 ⟩ = 1

On obtient :
1
𝜑+ = (𝜒1 + 𝜒2 )
√2(1 + 𝑆)
1
𝜑− = (𝜒1 − 𝜒2 )
√2(1 − 𝑆)

Densité de probabilité : |𝜑𝑖 |2 => Graphiques (Paul Arnaud p 131 ou Fosset p461-462)

Lien avec orbitales liante et antiliante et leur énergie

Schéma Courbe de Morse/Diagramme (figure X-11 Casalot-Durupthy p118)

Diagrammes énergétiques de H2+, H2, He2

Calcul de l'ordre de liaison, énergie de liaison et longueur de liaison (Fosset p467)

II) Diagramme d'OM de molécules diatomiques


1) Principes de combinaison
On ne s'intéresse qu'aux OA de valence

Combinaison de 2 OA conduisent à 2 OM : une liante, une antiliante

Deux orbitales de recouvrement nul ne se combinent pas

Combinaison favorable si OA proches en énergie

Seules les orbitales de même symétrie (même comportement par rapport à des opérations de symétrie
: réflexion, rotation) se combinent, elles possèdent un recouvrement 𝑆 = ⟨𝜑1 |𝜑2 ⟩ non nul

2) Recouvrements et symétries
Fosset p470-471-472

III) Molécules diatomiques homonucléaires


1) Sans interaction
Molécule O2 : interaction faible sp, le ΔE entre s et p est trop grand pour que l'interaction change
l'ordre des orbitales

O : 1s2 2s2 2p4 3 OA de valence (2p à -14.8eV et 2s à -32.3eV)

=> 8 OM

Construction du diagramme énergétique, remplissage des électrons, ordre de liaison = 2, calcul du spin
= 1 paramagnétique

A savoir : énergies des orbitales déterminées par spectro UPS et XPS

2) Avec interaction
Molécule N2 : interaction sp

PAGE|18
N : 1s2 2s2 2p3 3 OA de valence (2p à -13.4eV et 2s à -26eV)

=> 8 OM

Construction du diagramme énergétique sans interaction puis le modifier en ajoutant les interactions,
remplissage des électrons, ordre de liaison =3, calcul du spin =0 diamagnétique

Synthèse des molécules diatomiques de la deuxième ligne :


2𝑒𝑉 𝐿𝑖 𝐵𝑒 𝐵 𝐶 𝑁 | 𝑂 𝐹 20𝑒𝑉 (Δ𝐸)

A projeter

El
X2 N(e-) configuration P ou D OL D (pm)
(kJ/mol)
Li2 2 (1)2 D 1 -104 267
Be2 4 (1)2 (1*)2 X 0 X X
B2 6 (1)2 (1*)2 (π)2 P 1 -288 159
C2 8 (1)2 (1*)2 (π)4 D 2 -599 124
(1)2 (1*)2 (2)2
N2 10 D 3 -941 110
(π)4
(1)2 (1*)2 (2)2
O2 12 P 2 -493 121
(π)4 (π*)2
(1)2 (1*)2 (2)2
F2 14 D 1 -156 142
(π)4 (π*)4
(1)2 (1*)2 (2)2
Ne2 16 X 0 X X
(π)4 (π*)4 (2*)2

El augmente quand OL augmente

d diminue quand OL augmente

Be2 et Ne2 n'existent pas => gaz monoatomique

• Conclusion

La théorie des OM permet d'avoir un bon aperçu au moins qualitatif des OM, les approximations sont
trop strictes pour obtenir des résultats quantitatifs exacts. Pour continuer cette leçon nous pourrons
voir la construction des diagrammes d'OM des molécules diatomiques hétéronucléaires. Ils existent
également des techniques permettant de déterminer les OM pour des molécules plus complexes :
méthode des fragments et théorie de Hückel.

PAGE|19
LC05 : Applications de la méthode de Hückel
(Liaisons intramoléculaires)
• Sources
• Chimie quantique, de l’atome à la théorie de Huckel – VIDAL

Pour l’ensemble de la leçon, tout se trouve dedans (partie applications). La partie sur les spectres se
trouve juste avant la partie applications

• Introduction à la chimie quantique – Nguyen Trong Anh

Juste pour la règle de Huckel

• Les orbitales moléculaires en chimie – Yves Jean et François Volatron

Pour les règles de Woodward Hoffmann

• Orbitales frontières, manuel pratique – Nguyen Trong Anh

Pour les calculs de molécules (faire plutôt les calculs à l’ordinateur en projetant) logiciel utilisé : Hückel
ou Hulis

• Cours en poly : Méthodes de Hückel – Nicolas Chéron

Pour les rappels sur la méthode

• Rivail

Les polyènes sont mieux traités, il y a la figure avec la corrélation entre le Δ𝑒𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙é et le Δ𝑒𝑒𝑥𝑝 . Il y a
l’explication de pourquoi la droite ne passe pas par 0

• Proposition de plan
• Niveau L3

• Prérequis

- Fondements de la méthode de Hückel


- Orbitales frontières
- Réactivité des dérivés aromatiques

• Contexte

Les étudiants ont vu l’importance des orbitales frontières en prédiction de réactivité. Ils ont aussi vu la
SEar

• Introduction

La méthode de Huckel est une méthode de calcul des orbitales moléculaires 𝜋 qui repose sur tout une
série d’approximations. Parmi elles, on néglige les intégrales de recouvrement, qui est une très

PAGE|20
mauvaise approximation, et cette méthode peut faire l’objet de critiques, cependant on va voir qu’elle
permet une rationalisation de résultats expérimentaux. De plus la méthode est très simple à appliquer.

I) Propriétés électroniques
Prises dans le Rivail, pages 228-229

1) Indice de liaison 𝜋
Calculs pour le butadiène et le benzène, montrer la concordance avec Lewis. Commenter le fait qu’on
trouve 1 et pas 2 pourtant c’est une double !

2) Règle de Hückel
Règle des 4n+2 électrons = stable et 4n = instable (benzène et cyclobutadiène) (dans ICQ, nguyen trong
anh)

3) Charge électronique 𝜋
𝑄𝑖 = 𝑁𝑖 − ∑ 𝑛𝑘 𝑐𝑖 2𝑘
𝑖

𝑁𝑖 = Nombre d’électrons apportés par l’atome i

𝑘 = Orbitale moléculaire

𝑛𝑘 = Nb d’électrons dans l’OM k

𝑐𝑖 𝑘 = Coef associé à l’atome i dans l’OM k

Permet de définir les sites d’attaque préférentielles au cours de réactions où interviennent des réactifs
chargés

Calcul pour le benzaldéhyde et l’acroléine → transition réactivité

II) Réactivité chimique


1) Attaque nucléophile
• Sur un C=O

A l’aide des deux calculs précédents

Attaque nucléophile sur le C=O du benzaldéhyde ! (Vérifier Clayden ? si mélange réactionnel avec 1eq
formaldéhyde, 1eq benzaldéhyde, 1 eq nucléophile dur, est-ce qu’il y a chimiosélectivité envers le
benzaldéhyde ?)

• Sur le butadiène

Densité d’électrons 𝜋 est la même sur tous les atomes, pourtant, attaque préférentielle en bout de
chaîne → montrer le calcul avec le logiciel (utilisation des orbitales frontières)

2) Substitution électrophile aromatique


Vidal page 292 (recalculer sois même les charges car ils n’utilisent pas les mêmes paramètres)

Calculs pour le benzaldéhyde et pour l’aniline

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Le benzaldéhyde a un noyau globalement positif (attracteur), il est peu sensible aux attaques
électrophiles, si une attaque se produit elle se fait en méta.

L’aniline a un noyau enrichi (globablement négatif, attracteur). Le noyau est activé pour la SEar, si elle
se produit, elle se fait préférentiellement en ortho para

Faire le mécanisme pour un noyau avec un groupement R, montrer les intermédiaires de wheland,
montrer qu’on retrouve le même résultat prédit par huckel

3) Cycloadditions
Réaction de Diels-Alder : règles de woodward hoffmann, Jean et Volatron, page 285 (les orbitales
moléculaires en chimie) : [4s+2s], [2s+2s]. supra supra etc

Diels Alder à demande inverse ?

Admettre les règles de Coulson ?

III) Spectroscopie d’absorption UV-visible


1) Utilisation d’une molécule référence
On peut utiliser l’éthylène par exemple
ℎ𝑐
Diagramme d’OM de l’éthylène (pi, pi*), Δ𝐸 = 𝜆
= (𝛼 − 𝛽) − (𝛼 + 𝛽) = −2𝛽

Rappeler que 𝛽 < 0

Permet de déterminer le 𝛽 expérimentalement. On observe une transition à 170 nm, ce qui donne un
𝛽 de 5,5 eV

2) Chaînes linéaires
Calculs pour le butadiène

Δ𝐸 = −1,24𝛽
En supposant que le beta est le même que pour l’éthylène, on peut calculer la transition homo-lumo

𝜆𝑏𝑢𝑡 = 274 𝑛𝑚
Calcul pour l’hexatriène

On fait la même chose, on trouve 𝜆ℎ𝑒𝑥𝑎 = 386 𝑛𝑚

Expérimentalement on observe :

𝜆 Calculé Expérimental
Butadiène 274 220
Hexatriène 380 270

Montrer que le résultat calculé est très mauvais

Puis projeter LC05_documents.pdf pour montrer que le modèle permet de très bien prédire les
évolutions = figure 9.5 du rivail

Montrer que plus il y a de C=C conjugués, plus on tend vers le visible puis rouge.

PAGE|22
= méthode semi quantitative

Dans le Rivail, page 227, ils donnent la valeur de 𝛽 = −290𝑘𝐽. 𝑚𝑜𝑙 −1 (pente = 1/𝛽)

3) Composés carbonylés (ne fonctionne pas ?)


Exemple du formaldéhyde, page 271 vidal

En reprenant la valeur du beta expérimental, on retrouve une valeur très proche.

Ne pas traiter ?

• Conclusion et ouverture

Plusieurs applications ont été vue : récap

La méthode a été appliquée dans bien des domaines depuis son établissement : comme en
pharmacologie. Elle est très utilisée aussi en prédiction de la réactivité en chimie organique, car elle
permet des calculs à la main très rapide.

Permet de décrire la structure orbitalaire des solides cristallin : théorie des bandes (vérifier)

Cependant aujourd’hui pour des calculs plus rigoureux elle a largement été remplacée par des calculs
par ordinateurs plus élaborés.

PAGE|23
LC06 : Méthode des fragmentations et applications
(Liaisons intramoléculaires)
• Sources
• Les orbitales moléculaires en chimie – Yves Jean, François Volatron

Chapitre 4, 5, 6, 7 sur la méthode des fragmentations

• Théorie des groupes en chimie – François Volatron

La molécule d’eau à l’aide de la fragmentation, exercice 1-5 (chapitre 1 exercice 5 avec corrigé) +
comparaison avec le méthylène. Exercice page 21 et solutions page 281

Chapitre 4, partie 3 : « utilisation de la méthode de fragmentation »

• Introduction à la chimie quantique

Bonne partie aussi mais pas utilisée

• Cours « la méthode des orbitales fragments » - V.Fritsch

Trouvable sur google en tapant orbitales fragments Fritsch mais pas utilisé

• Molecular Orbitals and chemical reactions – Fleming

(Pas utilisé, fait doublon avec le Yves jean et Volatron)

Bien pour vérifier les informations, mais les diagrammes sont difficiles à lire

• Molecular Quantum Mechanics – Atkins

Parfait pour revoir les définitions des approximations et les calculs détailles. N’utilise pas les
fragmentations par contre

• Proposition de plan (1)


• Niveau : L2

• Prérequis

- Approximation LCAO
- Théorie des groupes
- Diagrammes de Walsh

• Contexte

Leçon de niveau L2, permet d’introduire un outil simple de détermination de diagrammes d’OM.

Les étudiants sont à l’aise avec l’établissement de diagrammes d’OM de molécules diatomiques. Et ont
vu la théorie des groupes, cette leçon permet de l’appliquer

Ils ont déjà utilisé des diagrammes de Walsh pour comparer deux géométries ( ?)
PAGE|24
• Introduction

Nous avons vu comment l’interaction entre deux orbitales de deux atomes voisins conduisait à la
formation de deux orbitales moléculaires.

La plupart des molécules comportent plus de deux atomes, et il devient difficile de construire les
diagrammes d’OM, puisqu’on se retrouve à considérer les interactions de beaucoup d’orbitales à la
fois.

Une méthode très simple de dresser le diagramme d’OM de ce genre de molécules est la méthode des
fragmentations couplée à la théorie des groupes

I) La molécule AH2
1) La molécule d’eau
Traiter la molécule d’eau rigoureusement en théorie des groupes

Groupe C2v, Fragment H-H et O

PAGE|25
2) L’éthylène
Deux fragments CH2

II) La géométrie
1) De l’éthylène
2) Du méthane

• Proposition de plan (2)


• Niveau : L2

PAGE|26
• Prérequis

- Approximation de Born Oppenheimer


- Approximation Orbitalaire
- LCAO
- Diagramme d’OM de molécules diatomiques
- Recouvrement et symétries, diagramme de corrélation

• Contexte

Leçon de niveau L2, permet d’introduire un outil simple de détermination de diagrammes d’OM.
Permet de confronter simplement et rapidement le modèle de Lewis et la théorie VSEPR à
l’approximation orbitalaire.

Les étudiants sont à l’aise avec l’établissement de diagrammes d’OM de molécules diatomiques.

Ils ont déjà utilisé des diagrammes de corrélation, et ont déjà utiliser des arguments de recouvrement
et de symétries pour faire interagir deux orbitales ou plus.

• Introduction

Nous avons vu comment l’interaction entre deux orbitales de deux atomes voisins conduisait à la
formation de deux orbitales moléculaires.

La plupart des molécules comportent plus de deux atomes, et il devient difficile de construire les
diagrammes d’OM, puisqu’on se retrouve à considérer les interactions de beaucoup d’orbitales à la
fois.

Une méthode très simple de dresser le diagramme d’OM de ce genre de molécules est la méthode des
fragmentations que je présente ici.

I) La méthode
1) Les fondements
Lorsqu’on fait de la chimie, il est important de bien avoir en tête les différentes approximations que
l’on utilise pour effectuer les calculs, et c’est d’autant plus vrai en chimie quantique, où je le rappelle,
le système le plus compliqué résolu sans approximation est l’atome d’hydrogène.

- Approximation de Born Oppenheimer :

Les noyaux ayant une bien plus grande inertie que les électrons, on peut considérer que les électrons
s’adaptent immédiatement au mouvement des noyaux. Cela permet de considérer que les électrons
se déplacent dans le champ des noyaux immobiles. On peut aller séparer la fonction d’onde totale
(noyau + électrons), en un produit de la fonction d’onde qui dépend des noyaux et de celle dépendant
des électrons :

Ψ(𝑟, 𝑅) = Φ(𝑟)Χ(R)
Dans le cadre de cette approximation, on peut alors se contenter de rechercher Χ(𝑅). En pratique cela
permet de fixer la géométrie des noyaux, et de calculer l’énergie du système en fonction de cette
géométrie.

- Approximation orbitalaire

PAGE|27
On suppose que la fonction propre polyélectronique que l’on cherche, peut être décomposée en un
produit de fonctions d’onde monoélectroniques.

Φ(𝑒1 , 𝑒2 , … , 𝑒𝑁 ) = 𝜙1 (𝑒1 )𝜙2 (𝑒2 ) … 𝜙3 (𝑒𝑁 )


Ces fonctions monoélectroniques sont appelées orbitales atomiques.

- Approximation LCAO

On considère que les orbitales moléculaires sont une combinaison linéaire d’orbitales atomiques des
différents atomes qui composent la molécule.

𝜓𝑖 = ∑ 𝑐𝑖𝑗 𝜙𝑗
𝑗

(Passer rapidement sur les approximations en étant clair)

Le principe de la méthode des fragmentations est de décomposer une molécule « complexe » en deux
parties plus simples, dont les OM sont supposées connues. On reconstitue alors les orbitales de la
molécule entière en faisant interagir les orbitales des deux sous-systèmes.

Les fragments que l’on étudie n’ont pas besoin d’être réels, ils servent de base de calculs pour étudier
les molécules qui nous intéressent

2) Le fragment H4 plan carré


Pour construire le fragment H4, on fait interagir 2 fragments H2 dont on a établi le diagramme
d’orbitales moléculaires précédemment.

Il faut considérer 4 interactions possibles les 𝜎𝑔 entre elles, les 𝜎𝑢 entre elles, et entre 𝜎𝑔 et 𝜎𝑢

Source : Yves jean, orbitales moléculaires en chimie, page 108

Pour étudier les interactions en utilisant la symétrie, je ne considère ici qu’un seul élément de symétrie
P pour simplifier

PAGE|28
Les 𝜎𝑢 interagissent donc ensemble, et les 𝜎𝑔 ensemble.

Attention, la géométrie ici est différente de celle dans la molécule H2. Les distances entre les atomes
sont bien plus grandes, le recouvrement est donc plus faible (les niveaux moins éclatés)

Source : Yves jean, les orbitales moléculaires en chimie page 111

Les orbitales 𝜙2 et 𝜙3 sont dégénérées. Le diagramme qu’on a obtenu est très précis

On peut facilement déterminer les coefficients de chaque OA dans les OM, le résultat est le même que
pour la molécule d’H2, on avait obtenu (pour a et b, les indices des hydrogènes) :
1
𝜎𝑔 = 𝑁𝑔 (𝑠𝑎 + 𝑠𝑏 ) avec 𝑁𝑔 =
√2(1 + 𝑆)
1
𝜎𝑢 = 𝑁𝑢 (𝑠𝑎 − 𝑠𝑏 ) avec 𝑁𝑢 =
√2(1 − 𝑆)

De la même manière, on obtient pour H4

𝜙1 = 𝑁1 (𝑠𝑎 + 𝑠𝑏 + 𝑠𝑐 + 𝑠𝑑 )
𝜙2 = 𝑁2 (𝑠𝑎 + 𝑠𝑏 − 𝑠𝑐 − 𝑠𝑑 )

PAGE|29
𝜙3 = 𝑁3 (𝑠𝑎 − 𝑠𝑏 − 𝑠𝑐 + 𝑠𝑑 )
𝜙4 = 𝑁4 (𝑠𝑎 − 𝑠𝑏 + 𝑠𝑐 − 𝑠𝑑 )
Ne pas traiter toute la partie qui suit

En notant S, les intégrales de recouvrement de deux H directement voisins, et S’, les intégrales de
recouvrement de deux atomes voisins par la diagonale du carré, on a, d’après l’intégrale de
normalisation :

⟨𝜙1 |𝜙1 ⟩ = 1

𝑁1 ²⟨𝑠𝑎 + 𝑠𝑏 + 𝑠𝑐 + 𝑠𝑑 |𝑠𝑎 + 𝑠𝑏 + 𝑠𝑐 + 𝑠𝑑 ⟩ = 1

𝑁12 (4 + 8𝑆 + 4𝑆 ′ ) = 1
Soit :
1
𝑁1 =
2√1 + 2𝑆 + 𝑆 ′
De la même façon, pour 2, 3 et 4, on trouve :
1
𝑁2 = 𝑁3 =
2√1 − 𝑆 ′
1
𝑁4 =
2√1 − 2𝑆 + 𝑆 ′
Dans le cas d’un carré de 100 pm de côté, S = 0,469 et S’=0,263. On a alors

𝑁1 = 0,337
𝑁2 = 𝑁3 = 0,582
𝑁4 = 0,877
Fin de la partie à ne pas traiter

Notez que si on traite le cas du fragment H4 rectangulaire, les orbitales 𝜙2 et 𝜙3 ne sont plus
dégénérées → montrer sur le diagramme

Ce résultat est classique : diminution de la symétrie = levée de dégénérescence

3) Le fragment H4 tétraédrique
Intéressons-nous maintenant à un autre fragment qu’on pourra réutiliser, celui de H4 tétraédrique. Il
nous permettra de construire la molécule de CH4

Pour décrire facilement cette géométrie, il faut adopter une bonne représentation

PAGE|30
Utilisons directement les symétries, en faisant interagir les OM de même symétrie

En dessinant le diagramme d’OM, on fait interagir les SS entre elles. Les autres n’interagissent pas

Les orbitales 𝜙2 , 𝜙3 , et 𝜙4 sont dégénérées (vérifier par le calcul ?)

On a montré comment faire interagir deux fragments, pour en élaborer de plus gros. On va voir
comment construire d’autres molécules à partir de ces fragments

PAGE|31
II) Exemples d’applications
1) La molécule CH4
Pour établir le diagramme énergétique du méthane, on utilise le fragment H4 tétraédrique précédent,
et on le fait interagir avec un atome de carbone, (configuration électronique : 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝2 ).

On ne considère que les orbitales de valence du carbone 2𝑠 et 2𝑝

Projeter Yves-Jean page 148, figure 5-3, (document 1 pwp)

La notation utilisée correspond à la notation de la théorie des groupes que nous verrons plus tard

Ce modèle donne une interprétation conforme au modèle de Lewis puisque les 4 liaisons C-H sont
équivalentes.

Attention cependant, les OM n’ont pas tous la même énergie, et cela est confirmé par la spectroscopie
photoélectronique qui montre un Δ𝐸 = 10𝑒𝑉 entre 𝑎1 et 𝑡2

2) La molécule H2O
La molécule est coudée, nous allons utiliser la symétrie.

Il y a 3 éléments de symétrie :

PAGE|32
On décrit la symétrie selon ces éléments : 𝑃1 𝑃2 𝐶

On construit la molécule avec 2 fragments : un fragment H-H, et l’oxygène.

Je rappelle que le fragment H-H n’est pas tout à fait H2, car les hydrogènes y sont beaucoup plus
éloignés (les OM sont beaucoup plus proches en énergie)

Le diagramme est plus difficile à établir puisqu’on a une interaction à 3 orbitales

Projeter le diagramme Yves Jean p170 en décrivant les interactions (document 2 pwp)

PAGE|33
Projeter formes des orbitales Yves Jean p173 avec les commentaires suivants (document 3 pwp)

- La 𝑎1 est liante
- La 1𝑏1 est liante
- La 2𝑎1 est majoritairement non liante
- La 1𝑏1 est rigoureusement liante

Plusieurs commentaires peuvent être faits :

- Les liaison O-H sont très majoritairement caractérisées par les deux OM les plus basses. Il n’est
pas possible d’attribuer une OM à une liaison en particulier par les deux OM sont délocalisées.
→ Les deux liaisons sont équivalentes, mais pas les OM
- La 2𝑎1 peut représenter un doublet non liant
- La 𝑏1 représente l’autre doublet

PAGE|34
On retrouve donc la description donnée par le modèle de Lewis, cependant on voit que les doublets
ne sont pas équivalents. Ce résultat est retrouvé expérimentalement par la spectroscopie
électronique, qui montre un Δ𝐸 = 2,1𝑒𝑉 entre les deux OM

3) La molécule acétylène (ne pas traiter ?)


On utilise deux fragments C-H dont on doit d’abord construire le diagramme d’OM

On peut montrer que toutes les 𝜎 interagissent, cependant c’est trop compliqué à traiter, on néglige
donc les interactions entre OM d’énergie différentes

Projeter Yves-Jean page 209, figure 8-1 (document 4 pwp)

PAGE|35
Plusieurs remarques sont à faire :
+ −
- Si on regarde la liaison C=C, la somme des orbitales 𝜎𝐶𝐻 et 𝜎𝐶𝐻 donne 0. Ces orbitales ne
caractérisent que les liaisons C-H
- L’orbitale 𝜎𝐶𝐶 est surtout développée entre les deux carbones, elle caractérise une liaison 𝜎
entre ces deux carbones
- Les orbitales 𝜋𝐶𝐶 caractérisent la liaison 𝜋

On a donc un résultat cohérent avec le modèle de Lewis, avec une triple liaison (liaison 𝜎𝜋) entre les
deux carbones. Et les deux liaisons C-H sont équivalentes.

III) Détermination de la géométrie


Dans tout ce qui précède, la géométrie est supposée connue, et on dresse le diagramme d’om à partir
de cette géométrie

La méthode des fragments permet une étude relative de la stabilité entre 2 géométries possibles.

1) Conséquences énergétiques des interactions


On cherche à savoir si une interaction est stabilisante ou déstabilisante

Projeter Yves Jean page 260 (document 5 pwp)

- L’interaction à 2 électrons est stabilisante, puisqu’elle diminue l’énergie de la molécule du Δ𝐸


entre le niveau initial occupé, au niveau final occupé
- L’interaction à 4 électrons est toujours déstabilisante, puisque si on fait la somme des deux
niveaux occupés finaux, on obtient une valeur supérieure à la somme des deux niveaux

PAGE|36
initiaux. Cela est dû au fait que l’énergie de déstabilisation est plus grande que l’énergie de
stabilisation
- L’interaction à 0 électrons n’a pas de conséquences énergétiques

On va utiliser cette propriété pour différencier des géométries

2) Exemple du cation 𝐻3+


On considère deux géométries différentes : linéaire, et triangulaire, pour cela, on fait interagir
le fragment 𝐻 − 𝐻 avec le fragment 𝐻 +
- Triangulaire

Fait intervenir une interaction à deux électrons

- Linéaire

L’interaction à 0 électron n’a pas d’influence énergétique Il ne faut donc prendre en compte que
l’interaction entre la 1s et la 𝜎𝑔

Cette interaction est la même dans les deux cas, Il faut donc également prendre en compte l’effet du
recouvrement pour conclure.

Plus le recouvrement entre ces deux orbitales sera fort, plus l’interaction sera stabilisante. C’est donc
la géométrie triangulaire qui est la plus stable ici.

3) Exemple de l’anion 𝐻3−


On opère à la même étude, en utilisant le fragment 𝐻 − 𝐻 et le fragment 𝐻 −

PAGE|37
On a pour les deux géométries, une interaction à 4 électrons déstabilisante. Dans le cas triangulaire, le
recouvrement est le plus grand, l’interaction est donc encore plus déstabilisante.

De plus, dans la forme linéaire, on a en plus une interaction à 2 électrons stabilisante. On peu donc
conclure à une stabilité plus grande de la forme linéaire

• Conclusion et ouverture

On a vu une méthode de détermination de diagrammes d’OM. On a vu que par les orbitales


moléculaires, on retrouvait le modèle de Lewis, et qu’on expliquer même des faits expérimentaux
supplémentaires.

Cela nous a permis de voir l’importance de la symétrie, ce qui ouvre la voie à l’enseignement de la
théorie des groupes, une méthode plus rigoureuse et systématique pour déterminer les interactions
entre orbitales.

Ce cours ouvre la voie également à l’étude des orbitales frontières et à la prédiction de la réactivité

• Documents

- LC03_documents.pptx
- LC03_documents.pdf

PAGE|38
LC07 : Interprétation et prévision des résultats
expérimentaux à l’aide des orbitales frontières
(Liaisons intramoléculaires)

PAGE|39
LC08 : Modèle du champ de ligands et applications
(Liaisons intramoléculaires)
• Sources
• Shriver Atkins

La base à utiliser pour toute la leçon

• Astruc

Partie donation-rétrodonation

• Yves Jean – Orbitales moléculaires dans le s complexes

Pour la partie réactivité ?

• Théorie des groupes en chimie – François Volatron

Pour tous les calculs par la théorie des groupes

• Molecular Quantum Mechanics – Atkins

Modèle du champ des ligands, la théorie est bien traitée et les figures sont bonnes (mais aucune
application, et déborde sur le champ cristallin sans le mentionner)

• Chemical applications of group t heory – Cotton

Pas mal aussi pour la théorie des groupes, mais plus compliqué que le volatron.

• Proposition de plan
• Niveau L3

• Prérequis

- Méthode des fragments


- Théorie des groupes
- Termes spectroscopiques

• Contexte

Permet d’appliquer simplement la théorie des groupes, et le modèle des fragmentations.

• Introduction

- Champ cristallin dans les années 30, où les ligands sont décrits comme une perturbation des
orbitales d du métal sous forme d’un champ électrostatique. Le problème = pas d’informations
sur la nature de la liaison M-L (entre autres)
- 1957, article de Griffith et Orgel = théorie du champ de ligands
- C’est une approche orbitalaire

PAGE|40
I) Diagramme d’orbitales moléculaires
1) Interactions 𝜎
Traiter le L4 avec la théorie des groupes (passer la projection) puis considérer le fragment L6 prérequis

le jury demandera les formules de réduction et projection

• Rappels
1
Formule de réduction : 𝑎𝑖 = ⟨Γ|Γ𝑖 ⟩ = ∑𝑂𝑆 𝜒𝑘 × 𝜒𝑘𝑖

Formule de projection : 𝑃Γ𝑖 (𝑏𝑘 ) = ∑𝑖 χi (𝑂𝑆) × 𝑂𝑆(𝑏𝑘 )

Shriver Atkins, section 7-6, pages 236 à 240

Faire interagir un fragment avec un métal quelconque (les deux fragments)

Bien commenter la nature de la liaison

PAGE|41
2) Interactions 𝜋
Traiter un complexe MCl6
Halogènes etc

Série spectrochimique (néphéloxétique ?)

II) Réactivité
1) Donation-rétrodonation
Rétrodonation dans le Astruc ? spectres vibrationnels du C=O = confirmation expérimentale

2) Catalyse H2
Plan carré → H2 addition oxydante, montrer pourquoi Wilkinson fonctionne bien = d8 plan carré

PAGE|42
LC09 : Le modèle du cristal ionique parfait et ses
limites
(Phases condensées)

• Sources
• Bottin Mallet, tome 2

Tout provient du Bottin Mallet, sauf si un autre livre est explicité.

• Trinquier

Exemple de FeO

• BUP n° 658 (en documents)

Très important, calcul entropique

• Shriver Atkins

Chapitre « solides ioniques » page 44 (chapitre 2)

Gros catalogue de structures réunies dans le tableau 2.3

• H prépa matériaux inorganiques

Il y a le calcul entropique également, et bonne partie sur les défauts avec bonnes figures

Ils traitent l’exemple de FeO aussi, moins dans le détail, mais plus simple

• Marrucco

Peu utilisé

• Solid State Chemistry and its applications – West, sur scholar : taper le nom du
livre, et quand on le trouve, clique r sur le lien [PDF] academia.edu sur la dr oite.
(si le lien ne fonctionne pas)

https://s3.amazonaws.com/academia.edu.documents/52451698/Solid_State_Chemistry_and_its_Ap
plications_-_West__Anthony_R.pdf?response-content-
disposition=inline%3B%20filename%3DSolid_State_ChemiStry_and_itS_appliCatio.pdf&X-Amz-
Algorithm=AWS4-HMAC-SHA256&X-Amz-Credential=AKIAIWOWYYGZ2Y53UL3A%2F20190617%2Fus-
east-1%2Fs3%2Faws4_request&X-Amz-Date=20190617T121226Z&X-Amz-Expires=3600&X-Amz-
SignedHeaders=host&X-Amz-
Signature=04660d9dcc9a9657e16ee1a0da218da6392b836ec42f404a79b08bd1d51eb88e

• Proposition de plan
• Niveau L2

PAGE|43
• Prérequis

- Modèle du cristal métallique parfait


- Liaison ionique
- Entropie statistique
- Diagramme d’Ellingham

• Introduction

Bottin mallet tome 2

Par réaction avec le dioxygène O2, les métaux conduisent généralement à des oxydes métalliques, dont
on a étudié la stabilité thermodynamique dans le diagramme d’Ellingham. De même, les métaux
réduisent les halogènes, ce qui donne des halogénures métalliques : chlorure de sodium, chlorure de
potassium. On connait également d’autres composés de ce type, comme les sulfures, les carbures, les
nitrures, les hydrures.

Tous ces solides ont des propriétés en commun

- Ils présentent une bonne cohésion, c’est-à-dire une dureté élevée, des températures de
fusions supérieurs à celles des métaux
- En général incolores, isolants (à l’état solide, mais conducteurs à l’état liquide)
- Ils ont assez souvent solubles ans l’eau, moins dans les solvants organiques

Dans le modèle ionique, on considère le cristal comme un ensemble d’ions, en état d’interaction
électrostatique, assimilables à des charges ponctuelles.

I) Energétique du modèle ionique


1) Description
Les anions et les cations se disposent en optimisant leurs interactions électriques, et un ion Na + par
exemple s’entoure du maximum d’anions que possible (et réciproquement pour les anions).

Les ions sont modélisés par des sphères dures, impénétrables. Montrer pourquoi NaCl et CsCl ne
peuvent pas avoir la même structure cristalline en utilisant le rapport des rayons : shriver Atkins page
50, partie 2.10.b.

Discuter de la coordinance qui a un role important dans le modèle ionique

Exemples de structures réunies dans le tableau 2.3 du shriver atkins.

Développer un peu plus de cristallo ici ?

Dans le cadre du modèle ionique, le cristal est considéré comme un ensemble d’ions sphériques, de
charge uniformément répartie : il n’y a pas de directions privilégiées. L’interaction électrostatique doit
être calculée sur tout le cristal. Je vais montrer que cette énergie électrostatique constitue l’essentiel
de l’énergie cristalline.

2) Calcul de l’énergie électrostatique


(Bottin Mallet tome 2, chapitre 21)

L’énergie électrostatique d’un ensemble de charges ponctuelles est :

PAGE|44
1
𝐸𝐸 = ∑ 𝑞𝑖 𝑉𝑖
2
𝑖

(Facteur ½ car il y a des interactions redondantes dans la somme)

On peut développer cette somme :

1 1 𝑞𝑗 1 𝑞𝑗
𝐸𝐸 = [𝑞1 ∑ + 𝑞2 ∑ + ⋯]
2 4𝜋𝜖0 𝑟1𝑗 4𝜋𝜖0 𝑟2 𝐽
𝑗≠𝑖 𝑗≠𝑖

En prenant une mole de cristal 𝐴+ 𝐵− , on a 2N fois les termes dans les crochets
1 1 𝑞𝑗
𝐸𝐸 = 2𝑁𝑞1 ∑
2 4𝜋𝜖0 𝑟1𝑗
𝑗

(Si on néglige les effets de bords)

Il faut donc choisir un ion, puis évaluer l’action sur cet ion de tous les autres. On choisi par exemple
Na+ qui, dans NaCl, est au centre du cube (position a/2, a/2, a/2). Soit r la distance entre les deux ions
de charge opposée les plus proches.

L’ion Na+ choisi a 6 voisins Cl- à la distance r, 12 ions Na+ à la distance 𝑟√2 (milieu des arrêtes), 8 ions
Cl- à la distance 𝑟√3 (ceux des sommets), etc… (Projeter maille cubique NaCl)

L’énergie électrostatique est donc :

𝑁𝑒 2 12 8
𝐸𝐸 = − [6 − + −⋯+ ⋯]
4𝜋𝜖0 𝑟 √2 √3
Les interactions électrostatiques sont donc décrites par une suite numérique caractéristique du type
de réseau qui converge vers une somme que l’on peut calculer. On donne à cette limite le nom de
constante de Madelung 𝑴.

𝑁𝑒 2 𝑀
𝐸𝐸 = −
4𝜋𝜖0 𝑟
La constante M peut être trouvée rapidement. On prend en principe un volume assez grand (plus grand
qu’une simple maille exemple : cube de côté 2a, on trouve alors 𝑀 = 1,752). Par ordinateur on peut
également obtenir une valeur plus réaliste de cette constante

D’autres calculs dans le shriver Atkins page 55, tableau 2.5

NE PAS TRAITER la partie en dessous

Cette partie est trop longue pour pas grand-chose, on peut expliquer qu’il y a également un potentiel
de répulsion à prendre en compte, dû au principe d’exclusion de Pauli (vérifier ?), sans rentrer dans
les détails du calcul. Montrer qu’il y a une légère différence entre l’expérience et le calcul n’est pas
utile car les valeurs sont tout de même très proches. Montrer cependant que le modèle ionique est
assez bon

L’énergie électrostatique variant en 1/r, on ne peut pas avoir de position d’équilibre, il faut ajouter un
terme d’énergie répulsif pour que l’ensemble soit à la position d’équilibre 𝑟0

PAGE|45
L’énergie correspondant à 𝑟0 sera alors l’énergie récupérée, lorsqu’à 0K, à partir des ions séparés et
libres de toute interaction, le cristal s’est formé. On appelle cette énergie : énergie cristalline

On modélise cette interaction répulsive, par une énergie de type


𝐵
𝐸𝑅 =
𝑟𝑛
Avec n de l’ordre de 9 à 10, appelé exposant de Born

La constante 𝜌 est alors une constante caractéristique du cristal, homogène à une longueur

On peut alors exprimer l’énergie totale du système puis écrire qu’elle est minimale pour r = r0

1 𝑁𝑀𝑒 2 𝐵
𝐸=− + 𝑛
4𝜋𝜖0 𝑟 𝑟
En dérivant par rapport à n, avec cette dérivée = 0 quand r = r0, on trouve :
4𝜋𝜖0 𝑛𝐵
𝑟0𝑛−1 =
𝑁𝑀𝑒 2
On trouve alors

1 𝑁𝑀𝑒 2 1
𝐸𝑒𝑞 = − (1 − )
4𝜋𝜖0 𝑟0 𝑛
𝑎
Dans le cas du chlorure de sodium, 𝑟0 = 2 = 0,282 𝑛𝑚 → 𝑛 = 9,4

Application numérique du bottin mallet, 𝐸𝑒𝑞 = −768,4 𝑘𝐽. 𝑚𝑜𝑙 −1 ce qui classe cette interaction parmi
les liaisons fortes.

NE PAS TRAITER la partie juste au dessus

3) L’énergie réticulaire
L’énergie cristalline calculée plus haut n’est pas la seule forme d’énergie intervenant dans le solide
ionique. Il faut tenir compte du mouvement des ions, des vibrations autour des positions d’équilibre,
donc de la température, et des énergies électroniques.

On définit l’énergie réticulaire comme étant la variation d’énergie interne liée à la séparation à 0K
d’une mole de cristal en ses ions infiniment séparés et libres de toute interaction (à l’état gazeux).

C’est une grandeur positive donc (la formation du cristal s’accompagne d’une diminution d’énergie
interne)

C’est une grandeur purement expérimentale (elle n’utilise que des grandeurs expérimentales)

On utilise un cycle de Born Haber pour calculer cette grandeur

En calculant l’énergie réticulaire de NaCl on trouve 783 kJ/mol (montrer la différence de signe avec
l’énergie précédente, montrer que compte tenu des précisions de calculs, on peut voir que les valeurs
sont très proches, et que donc l’énergie réticulaire est grande partie attribuée à l’énergie cristalline du
modèle ionique), on dit que NaCl est un cristal bien décrit par le modèle.

PAGE|46
II) Les limites du modèle parfait
1) Nécessite entropique des défauts
Courbes Δ𝐺, Δ𝐻 et 𝑇Δ𝑆 en fonction de la concentration en défauts du H prépa chimie des matériaux
inorganiques, chapitre 3, page 80 (plutôt utiliser les figures du Shriver Atkins, page 616, partie 18.1
sur les défauts, figure 18.1). Montrer que le minimum de Δ𝐺 n’est pas à une concentration = 0, et que
cela est due à l’entropie

Calcul de l’entropie statistique : dans le BUP fourni, ou le H-prépa page 85 (le calcul du BUP est plus
simple)

2) Défauts ponctuels
Utiliser la nomenclature Kroger Vink ou non (pas obligatoire)

Dislocations (donner juste la définition rapidement)

Défauts de Frenkel, Schottky Utiliser comme base le Shriver Atkins page 618-619, partie 181

3) Centres colorés F
Ne pas traiter si trop long

4) Cristaux non stœchiométriques


Partie dans le Shriver Atkins pour avoir une définition générale, puis traiter un exercice complet sous
forme de leçon

Exemple de FeO, H prépa page 94-95 (c’est trop développé dans le bottin mallet, mais on peut le lire
si on a le temps)

• Conclusion et ouverture

Sur les semi-conducteurs et le dopage

• Documents

Article du BUP en PDF : « LC09_BUP658 »

PAGE|47
LC10 : Solides métalliques
(Phases condensées)
• Sources
• Kittel - Physique du solide

Chapitre 6

• https://lns.epfl.ch/wp-content/uploads/2018/08/Chapitre_2.pdf

• http://ilm-perso.univ-lyon1.fr/~cadessi/CM_phys -solide_2.pdf

• Marucco Chimie des Solides

• Alloul Physique des électrons dans les solides

• Proposition de plan
• Niveau : L3

• Prérequis

− Structures compactes HC, CFC


− Quantique : particule dans une boîte, LCOA, OM
− Thermodynamique statistique : ensembles de Gibbs, distribution de Fermi-Dirac

• Contexte/ Introduction

Cette leçon intervient en 3ème année de licence, les propriétés des métaux et leur explication peut
être expliqué d'un point de vue quantique et thermodynamique statistique a des étudiants connaissant
les problèmes de quantique tel que la particule dans une boîte et ayant vu les différents traitement
des ensembles de Gibbs ainsi que la statistique de Fermi Dirac. La structure des solides métalliques (
hexagonale compacte, cubique faces centrées) a été vu en première année, ce qui permettra de parler
essentiellement des propriétés des solides. Un nombre important de propriétés physiques des métaux
peut être expliqué par le modèle simple des électrons libres, on s'intéresse à un métal simple le sodium
mais peut être appliqué aux autres métaux.

Un métal est défini par certaines propriétés :

• bon conducteur de chaleur

• bon conducteur de l'électricité

• aspect brillant (fort pouvoir réflecteur de la lumière)

• ductile et malléable

Obj : terminer l'énergie du dernier niveau occupé pour retrouver et expliquer les propriétés

PAGE|48
I) Modèle de l'électron libre
1) Modèle de la liaison métallique
Dans ce modèle les électrons de valence deviennent des électrons de conduction

Structure électronique de Na : 1s2 2s2 2p6 3s1

1e de valence donc pour N atomes, N e de conduction et N cations

10 e remplissent les niveaux 1s, 2s et 2p

Représentation schématique du sodium, cation Na+ dans une mer d'e

Modèle de Drude (gaz traité comme particules classiques) : le sodium est considéré comme un
ensemble d'ions sodium Na+ fixes et situés aux noeuds d'un réseau cubique centré immergés dans un
gaz électronique

Métal traité comme un gaz d'électrons libres de Fermi => modèle de Sommerfeld repose sur le
traitement quantique

2) A 1 dimension
Solide linéaire avec N atomes Na distants les uns des autres d'une longueur a

L’idée de base est de considérer que les électrons sont totalement délocalisés et l’influence des noyaux
et des autres électrons est moyenné de telle sorte que le potentiel vu par par un électron est constant.
Par convention on prend V=0 pour 0<x<L => résolution d'une particule dans une boîte

ℏ2 𝑑2 Ψ
− ∗ = 𝐸Ψ(𝑥)
2𝑚 𝑑𝑥 2

2 𝜋
Ψ(𝑥) = √ sin 𝑘𝑥 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 = 𝑛 ∗ 𝑛 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟 𝑛𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑙 𝑛𝑜𝑛 𝑛𝑢𝑙
𝐿 𝐿

Valeurs propres de l'énergie :

ℏ2 𝑛𝜋 2
𝐸𝑛 = ( )
2𝑚 𝐿
Si maintenant métal infini => ajout de la périodicité : Ψ(x + L) = Ψ(x) cela revient à rendre mon système
circulaire
1 2𝜋
Ψ(𝑥) = 𝑒 𝑖𝑘𝑥 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 = 𝑛 ∗ 𝑛 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟 𝑟𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑓
√𝐿 𝐿
Valeurs propres :

ℏ2 𝑛 ∗ 2𝜋 2 2ℏ2 𝑛𝜋 2
𝐸𝑛 = ( ) = ( )
2𝑚 𝐿 𝑚 𝐿
3) A 3 dimensions
Passage à 3D, périodicité dans les 3 dimensions (cube de volume L3) : Ψ(x + L, y, z) = Ψ(x, y + L, z) = Ψ(x,
y, z + L) = Ψ(x, y, z)

PAGE|49
1 ⃗⃗
Ψk (𝑟⃗) = 𝑒 𝑖𝑘𝑟⃗
√𝑉
2𝜋 4𝜋
𝑘𝑥 = 0; ± 𝐿
;± 𝐿 …
2𝜋 4𝜋
vecteur d'onde : composantes de la forme 2nπ/L : 𝑘⃗⃗ 𝑘𝑦 = 0; ± 𝐿 ;± 𝐿 …
2𝜋 4𝜋
{ 𝑘𝑧 = 0; ± 𝐿 ;± 𝐿 …

Energie sous la forme :

ℏ2 2 ℏ2 2
𝐸𝑘 = ‖𝑘⃗⃗‖ = (𝑘 + 𝑘𝑦2 + 𝑘𝑧2 )
2𝑚 2𝑚 𝑥
Définition énergie de Fermi et sphère de Fermi : orbitales occupées représentées par des points
intérieurs à une sphère de l'espace k
ℏ2
Energie de la surface de la sphère est l'énergie de Fermi : 𝐸𝐹 = 2𝑚 𝑘𝐹2
4
Volume de la sphère de Fermi : 𝑉𝐹 = 3 𝜋 𝑘𝐹3
3 3
2𝜋 2 2𝜋 2 2𝜋 2 2
2𝜋 3 2
𝑘𝐹3 = (( ) 𝑛𝑥 2𝐹 + ( ) 𝑛𝑦 2𝐹 + ( ) 𝑛𝑧 2𝐹 ) = ( ) (𝑛𝑥 2𝐹 + 𝑛𝑦 2𝐹 + 𝑛𝑧 2𝐹 )
𝐿 𝐿 𝐿 𝐿
3 3
8𝜋 2
= (𝑛𝑥 2𝐹 + 𝑛𝑦 2𝐹 + 𝑛𝑧 2𝐹 )
𝑉
Le nombre d'états dont l'énergie est inférieure ou égale à EF compris dans la sphère de rayon 𝑅 =
4 34
√𝑛𝑥 2𝐹 + 𝑛𝑦 2𝐹 + 𝑛𝑧 2𝐹 en tenant compte du spin de l'électron est : 𝑁(𝐸𝐹 ) = 2 ∗ 3 𝜋𝑅 3 = 2 ∗ 3 𝜋𝑘𝐹 ∗
𝑉 𝑉 8𝜋 𝐿 3
8𝜋3
= 3𝜋2 ∗ 𝑘𝐹3 = 3
(2𝑚𝐸𝐹 )3/2 ∗ (ℎ)
1/3
3𝜋 2 𝑁
𝑘𝐹 = ( )
𝑉
2/3
ℏ2 3𝜋 2 𝑁
𝐸𝐹 = ( )
2𝑚 𝑉

Concentration en e : n=N/V
1/3
ℏ𝑘𝐹 ℏ 3𝜋2 𝑁
vitesse de Fermi : 𝑣𝐹 = 𝑚
= 𝑚( 𝑉
)

vitesse indépendante de T

Température de Fermi : 𝑇𝐹 = 𝐸𝐹 /𝑘 => Température à partir de laquelle les e décrits par statistique de
M-B (T° très élevée)

ex de valeurs Kittel p 126

La densité d'état est défini comme le nombre d'états compris entre les énergies ε et ε+dε (𝜖 = 𝐸𝐹 )

D(ε)=dN(ε)/dε

2m 3/2 1/2
En dérivant le nombre d'états on obtient : D(ε) = 4πV ( h2 ) ε

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=> Statistique de Fermi Dirac : probabilité pour une particule d'occuper un niveau d'énergie ε
1
𝑛(𝜀) = 𝜀−𝜇
𝑒 𝑘𝑇 +1
On suppose que 𝜇 indépendant de T

A T= 0K si ε>μ (potentiel chimique) n(ε) = 0

si ε<μ n(ε)=1

Tracer n(ε) en fonction de ε : niveau de Fermi qd 𝜀𝐹 = 𝜇 (p130 Kittel)

si µ ≫ 𝐸𝐹 => stat de MB

Revoir p130

II) Propriétés de conduction


1) Conductivité électrique
Kittel p 133-137

En intégrant on peut déterminer l'énergie des fermions à 0K :


3
𝜀𝐹 𝜀𝐹
2m 2 3
𝑈0 = ∑ 𝜀 = ∫ 𝐷(𝜀) ∗ 𝜀 ∗ 𝑑𝜀 = ∫ 4πV ( 2 ) ∗ ε2 ∗ 𝑑𝜀
0 0 h
3
8𝜋 𝑉 2m 2
Or le nombre d'états dont l'énergie est inférieur à μ est 𝑁 = 3
(2𝑚𝜇)3/2 ∗ ℎ3
donc 4πV ( h2 ) =
3 𝑁
on obtient :
2 𝜇3/2
𝜇
3 𝑁 3 3
𝑈0 = ∫ ∗ ε 2 ∗ 𝑑𝜀 = 𝑁𝜇
0 2 𝜇 3/2 5

Je veux obtenir l'énergie due aux propriétés électriques de mon métal

Il manque énergie vibrationnelle de mon système pour obtenir énergie totale

Pour T0 tracer n(ε) en fonction de ε : pente négative, états peuplés d'énergie supérieure au niveau
de Fermi. Un métal est conducteur pour une température supérieure à 0K.
𝜕𝑛(𝜀)
𝜕𝜀 𝜇
) est négative et inversement proportionnelle à la T, quand la température augmente, la pente
augmente.

Il faut qu'il y ait autant d'e dans un sens que dans un autre, l'ajout d'un petit champ électrostatique
décale le remplissage, il faut donc des niveaux vides proches du niveau de Fermi mais un ΔE inférieur
à l'énergie du champ appliqué

Expliquer différence de conductivité entre le sodium et le cuivre par exemple par rapport au nombre
d'e

Exemples

Al 36.9* 106 S/m

Cu 58.7 * 106 S/m

PAGE|51
Fe 10.1 * 106 S/m

expression de la résistance en fonction de la température, aug T aug vibration des noyeux donc aug
des chocs ce qui augmente la résistivité et diminue la conductivité mais le nombre d'electrons
augmente avec le peuplement on gagne quand meme en conductivité

2) Conductivité thermique
Kittel p133-137

Quand la température passe de 0 à τ, l'énergie interne du gaz de N électrons augmente :


∞ 𝜀𝐹
Δ𝑈 = 𝑈(𝜏) − 𝑈0 = ∫ 𝑛(𝜀)𝐷(𝜀) ∗ 𝜀 ∗ 𝑑𝜀 − ∫ 𝐷(𝜀) ∗ 𝜀 ∗ 𝑑𝜀
0 0

𝑈(𝜏) = ∫ 𝑛(𝜀)𝐷(𝜀) ∗ 𝜀 ∗ 𝑑𝜀
0

La chaleur spécifique électronique est obtenu en dérivant l'énergie interne par la T :

dU/dT =Cv

Par une intégration par parties et l'utilisation de fonctions, on obtient:

3𝜋² 𝑁 𝑇
𝐶𝑣 = ∗ 𝑘
4 𝑉 𝑇𝐹
Al 897 J/(kg.K)

Cu 385 J/(kg.K)

Fe 444 J/(kg.K)

Conductivité thermique (Kittel p147)

Les propriétés thermiques sont essentiellement due aux électrons et peu aux phonons

Conductivité thermique lié à la conductivité électrique par Loi de Wiedemann et Franz

III) Propriétés mécaniques


1) Déformation élastique
La déformation élastique correspond aux petits déplacements réversibles des atomes autour de leur
position d'équilibre. Généralement linéaire pour les métaux, elle est traduit par la loi de Hooke ;
Δl/l0=K*(F/S0)

K=1/E module d'élasticité

Exemples de valeur :

Al 70700 N/mm²

Cu 129800

Fe 211400

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2) Déformation plastique
Toute application d'un effort dépassant la limite d'élasticité engendre une déformation irréversible :
les atomes changent de position.

pq comportement plastique ? mer d'e écrante effets electrostatique : position des noyaux totalement
indépendante donc énergie indépendantes de la position des noyaux pas d'effet directionnel
(Attention modèle de l'e libre (modèle simple) permet de retrouver une grande partie des propriétés
des métaux à dire des le départ)

3) Rupture
La réalisation d'une déformation plastique de plus en plus forte conduit à la rupture.

• Conclusion

Les métaux sont très peu utilisés à l'état pur, il est plus intéressant vis à vis de leurs propriétés d'utiliser
des alliages des métaux, dans une future leçon nous pourront traiter du sujet et de la partie
thermodynamique des équilibres solide-liquide.

Modèle de l’électron quasi-libre

Modèle des bandes

• Commentaires généraux :

Expliquer pourquoi je fais ce développement : je veux obtenir l'énergie du dernier niveau occupé pour
retrouver les propriétés de mon système

Il faut qu'il y ait autant d'e dans un sens que dans un autre, l'ajout d'un petit champ électrostatique
décale le remplissage, il faut donc des niveaux vides proches du niveau de Fermi mais un ΔE inférieur
à l'énergie du champ appliqué

Expliquer différence de conductivité entre le sodium et le cuivre par exemple par rapport au nombre
d'e

on peut mettre la lecon plus phénoménologiques, lois empiriques pour les métaux et remonter par
rapport au modèle qu'on a

PAGE|53
LC11 : Modèle des bandes
(Phases condensées)
• Sources
• Description orbitalaire de la structure électronique des solides – Iung, Canadell
et Doublet

Le livre de base pour toute la leçon

• Cours Paul Fleurat-Lessard

http://perso.ens-lyon.fr/paul.fleurat-lessard/DocCours/Cours_SolideParfait_PFL.pdf

Page 20, toute l’approximation des liaisons fortes y est faite simplement.

• Rivail

Très concis, permet de savoir ce qu’on peut passer pour gagner du temps. Il reste très rigoureux et
donne plusieurs exemples

• Cours bien fait sur la spectroscopie

https://www.polymtl.ca/phys/lsmn/phs3210/c7p1.pdf

• Chimie physique – Atkins et De Paula

Dans la partie propriétés électriques des solides, page 724, il y est bien expliqué les deux
approximations : « électrons-libres » et « liaisons fortes ». C’est traité succinctement mais peut
permettre de comprendre le développement qui est fait dans Molecular Quantum Mechanics.

• Molecular Quantum Mechanics – Atkins

“The band theory of solids” page 278. Deux modèles sont traités : tight-binding approximation, et le
modèle de Kronig-Penney.

• Physique de l’état solide – Kittel

Page 153, petite citation de Bloch, puis bonne introduction. Les développements sont très détaillés.

Modèle de Kronig Penney

• Chimie inorganique – Shriver, Atkins

Page 104, partie « théorie des orbitales moléculaires des solides », avec une partie sur les supra
conducteurs. En introduction il y a pas mal de phénomènes expliqués par cette théorie.

Preuve de l’existence des bandes par les photoélectrons et rayons X.

• Théorie des groupes en chimie – François Volatron

Petite partie sur la théorie des bandes (1 page)

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• Proposition de plan
• Niveau L3

• Prérequis

- Méthode de Hückel
- Modèle de l’électron libre
- Puit de potentiel, effet tunnel
- Théorie du champ de ligands

• Contexte

Cette leçon suit la leçon sur les solides métalliques, où le modèle de l’électron libre a été établi en 1 et
3 dimensions. La conduction des métaux a été vue, avec notamment la démonstration de la loi d’Ohm.

• Introduction

Par l’expérience, on observe des bandes d’énergies, avec des ΔE entre ces bandes, où aucun niveau
d’énergie se retrouve (spectroscopie photoélectronique ?). Ces gaps ne sont pas expliqués par le
modèle de l’électron libre et il est nécessaire de prendre en compte la structure cristalline du solide.

I) Bandes interdites
1) Théorème de Bloch
Pour un solide périodique, la solution de l’équation de Schrödinger est une fonction d’onde Ψ𝑘
modulée par la périodicité du cristal (symétrie de translation)
⃗⃗
Ψ𝑘⃗⃗ (𝑟⃗) = 𝑢𝑘⃗⃗ (𝑟⃗)𝑒 𝑖𝑘.𝑟⃗

Avec 𝑢⃗𝑘⃗ (𝑟⃗) la périodicité du réseau.

A une dimension :

Ψ𝑘 (𝑥) = 𝑢𝑘 (𝑥)𝑒 𝑖𝑘𝑥


Condition de périodicité : 𝑢𝑘 (𝑥) = 𝑢𝑘 (𝑥 + 𝑚𝑎)

2) Modèle de Kronig-Penney
= extension du modèle de l’électron libre

Très bien expliqué sur wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Particule_dans_r%C3%A9seau_%C3%A0_une_dimension

Ajout d’un potentiel périodique, utilisation du théorème de Bloch. Ne pas faire le calcul mais montrer
à l’aide du molecular quantum mechanics, que plus le potentiel est important, plus les gaps entre les
bandes sont importants. (démonstration complète dans le Kittle, mais Molecular quantum mechanics
reste plus qualitatif, voir documents)

II) Approximation des liaisons fortes


Pour la démonstration, utiliser le cours de Mr Paul Fleurat-Lessard, ça donne une bonne idée ce qu’il
faut passer rapidement, et ce sur quoi il faut passer du temps.
PAGE|55
Il y a possibilité de passer très rapidement en utilisant les formules de Coulson

1) Modèle théorique
C’est une approche orbitalaire au problème. On utilise la LCAO. Les orbitales que l’on détermine sont
appelées orbitales cristallines OC, ce sont des fonctions d’onde monoélectroniques qui caractérisent
un électron dans le système périodique.

Il faut prendre en compte 𝑁0 orbitales par maille (exemple pour une chaîne d’atomes d’hydrogènes, il
y a une orbitale par maille) = orbitales atomiques ou orbitales de fragment.

On note (𝜙𝑗 )𝑚 l’orbitale de type 𝜙𝑗 dans la maille 𝑚 (exemple 1s dans la première maille, 1s dans la
deuxième, etc…)
𝑚
Cette orbitale (𝜙𝑗 )𝑚 est l’image de (𝜙𝑗 )0 par rapport à une rotation 𝐶𝑛𝑚 d’angle 𝜙𝑚 = 2𝜋 𝑛 .

Pour déterminer les orbitales cristallines, il faut :

- Commencer par prendre en compte la symétrie de rotation du système périodique, c’est-à-


dire qu’il faut construire les orbitales de Bloch.
- Puis faire interagir les orbitales de Bloch de même symétrie.

On considère un système périodique, unidimensionnel pour simplifier, engendré par une maille de
référence 𝑀0 et un vecteur translation 𝑎⃗

⃗⃗
Dessins mailles côte à côte, selon 𝒛

- 𝑟⃗ repère la position de la maille par rapport à 𝑀0 et 𝑟⃗ = 𝑚𝑎⃗ = 𝑚𝑎𝑧⃗

On pose 𝐿 = taille du cristal, et 𝐿 = 𝑛𝑎 avec 𝑛 très grand.

Comme pour le modèle de l’électron libre, on utilise les conditions aux limites périodiques pour éviter
les effets de bords, ce qui revient à représenter la chaîne 1 dimension sous forme d’un cercle

Représentation du cercle avec les mailles (Iung page 55) avec 𝒏′ = 𝒏/𝟐
𝐿 𝐿
Cela impose que les points d’abscise − 2 et 2 sont équivalents

On peut adopter une description par rapport à l’angle de rotation 𝜙𝑚 , on décrit alors le système à
l’aide de la théorie des groupes, en utilisant le groupe 𝐶𝑛 . Dans le cas d’une chaîne homonucléaire
simple, on pourrait utiliser le groupe 𝐷𝑛ℎ par exemple, mais rien ne nous empêche d’utiliser le groupe
𝑚
𝐶𝑛 de symétrie inférieure pour rester dans le cadre général. On a 𝜙𝑚 = 2𝜋 𝑛

Projeter la table des caractères Volatron, page 241

Attention, je n’utilise pas les mêmes notations.

On considère la base de représentation suivante :

Γ𝜙𝑗 = {(𝜙𝑗 )−𝑛′ +1 , (𝜙𝑗 )−𝑛′ +2 , (𝜙𝑗 )−𝑛′ +3 , … , (𝜙𝑗 )𝑛′ }

Exemple :

Γ1𝑠 = {(1𝑠)−𝑛′ +1 , (1𝑠)−𝑛′ +2 (1𝑠)−𝑛′ +3 , … , (1𝑠)𝑛′ }

PAGE|56
La décomposition en représentations irréductibles est facile, puisque le caractère vaut 𝑛 pour
l’identité, et 0 pour les autres éléments de symétrie, donc :
𝑛′

Γ𝜙𝐽 = ∑ Γ𝑙
𝑙=−𝑛′ +1

En projetant :

𝑃Γ0 = (ϕj ) + (𝜙𝑗 )1 + ⋯


0
2𝜋 𝑖4𝜋
𝑃Γ1 = (𝜙𝑗 )0 + 𝑒 𝑖 𝑛 (𝜙𝑗 )1 + 𝑒 𝑛 (𝜙𝑗 )2 + ⋯

Soit :
𝑛′
𝑚
𝑃Γ𝑙 (𝜙𝑙 ) = ∑ 𝑒 𝑖2𝜋𝑙 𝑛 (𝜙𝑗 )
𝑚
𝑚=−𝑛′ +1

Ce qui donne dans le cadre de la méthode de Hückel


𝑛′
1 𝑚
𝑂𝐵𝑗 (𝑙) = ∑ 𝑒 𝑖2𝜋𝑙 𝑛 (𝜙𝑗 )𝑚
√𝑛 𝑚=−𝑛′ +1

Maintenant que l’on a nos orbitales de Bloch, il ne reste plus qu’à les faire interagir pour former nos
orbitales cristallines. La symétrie étant donnée par l’indice 𝑙, seule les orbitales de Bloch de même 𝑙
peuvent interagir.
𝑁0

OC(𝑙) = ∑ 𝑐𝑗 (𝑙) × 𝑂𝐵𝑗 (𝑙)


𝑗=1

2𝜋𝑙 2𝜋𝑙
Par analogie avec le modèle de l’électron libre, on pose 𝑘 = 𝐿
= 𝑛𝑎
, et 𝑟𝑚 = 𝑚𝑎

𝑛′
1
OBj (𝑘) = ∑ 𝑒 𝑖𝑘𝑟𝑚 (𝜙𝑗 )𝑚
𝑛
√ 𝑚=−𝑛′ +1
𝑁0

𝑂𝐶(𝑘) = ∑ 𝑐𝑗 (𝑘) × 𝑂𝐵𝑗 (𝑘)


𝑗=1

On obtient les coefficients et l’énergie associée à la symétrie 𝑗 en imposant que cette fonction vérifie
l’équation de Schrödinger

ℎ̂𝑂𝐶(𝑘) = 𝐸(𝑘)OC(k)

2) Exemple de la chaîne d’hydrogène


On considère la chaîne d’hydrogènes, espacés d’une longueur 𝑎. Chaque hydrogène apporte une
orbitale 1𝑠. En utilisant le résultat précédent on a :
𝑛′
1
𝑂𝐶1𝑠 (𝑘) = OB1s (𝑘) = ∑ 𝑒 𝑖𝑘𝑟𝑚 (1𝑠)𝑚
√𝑛 𝑚=−𝑛′ +1

PAGE|57
En résolvant l’équation de Schrödinger dans le cadre de la méthode de Hückel, on retrouve la formule
de Coulson :

𝐸(𝑘) = 𝛼 + 2𝛽 cos(𝑘𝑎)
Tracé du diagramme de bandes (page 67 iung)

Montrer l’énergie de Fermi

Représenter les 2 niveaux extrêmes : complètement liant, complètement anti liant.

(Cas de 2 atomes par maille au lieu de 1 ? Dans ce cas, voir cours de Paul Fleurat-Lessard)

Chaîne d’hydrogènes dimérisés

A l’aide du cours de Fleurat-Lussard, montrer que des bandes interdites apparaissent.

III) Applications
Chimie physique Atkins

Bien développer cette partie avec plusieurs exemples

1) Allure des diagrammes de bandes

Source : Cours de Mr Fleurat-Lessard

• Conclusion et ouverture

• Documents
PDF : « LC11_documents.pdf »

WORD : « LC11_documents.docx »

PAGE|58
LC12 : La liaison chimique à l’état solide ; évolution
dans la classification périodique
(Phases condensées)

• Sources
• Leçon : http://agregationchimie.free.fr/tex/LG1.pdf

• Chimie Physique – Atkins et De Paula

Chapitre 18B « La liaisons dans les solides »

• Trinquier

• Kittel

H-prépa chimie des matériaux inorganiques

• Rivail

Pour le modèle des bandes, très concis

• Solid State Chemistry and its applications – West, sur scholar : taper le nom du
livre, et quand on le trouve, cliquer sur le lien [P DF] academia.edu sur la droite.
(si le lien ne fonctionne pas) PAGE 125

https://s3.amazonaws.com/academia.edu.documents/52451698/Solid_State_Chemistry_and_its_Ap
plications_-_West__Anthony_R.pdf?response-content-
disposition=inline%3B%20filename%3DSolid_State_ChemiStry_and_itS_appliCatio.pdf&X-Amz-
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• Proposition de plan
• Niveau L3

• Prérequis

- Théorie des bandes


- Modèle de l’électron libre
- Cristal ionique parfait
- Défauts

• Contexte

• Introduction

PAGE|59
L’évolution des propriétés dans le tableau périodique est vue en première année. Différents types de
liaisons ont été mentionnées depuis la L1 : la liaison covalente, la liaison ionique, la liaison métallique.
Cette leçon est l’occasion de revenir sur le concept de liaison chimique.

Parler également des liaisons faibles ?

I) Les différents modèles de cristaux


On appelle liaison chimique, toute interaction attractive, qui maintient des atomes à courte distance.
Elle peut être directionnelle ou non, forte ou faible.

Pour des exemples, Trinquier, page 67

1) Cristal covalent
Kittel pages 64-66, schéma concentration des électrons de la liaison Germanium-Germanium

Traiter le cas du diamant avec le iung ?

Directionnalité de la liaison covalente

2) Cristal ionique
Kittel page 60, carte densité électronique NaCl

3) Métal

4) Cristaux à liaisons H
Hydrogène : exemple protéines ? Trinquier, attention ils disent que c’est purement électrostatique.
D’après wikipédia 90% ionique. La définition donnée par l’IUPAC est donnée ici :

https://www.researchgate.net/profile/Joanna_Sadlej/publication/266144818_Definition_of_the_Hy
drogen_Bond_IUPAC_Recommendations_2011/links/542aa7350cf277d58e874f74/Definition-of-the-
Hydrogen-Bond-IUPAC-Recommendations-2011.pdf

La liaison hydrogène est une interaction attractive entre un atome d’hydrogène d’une molécule ou
d’un fragment moléculaire X-H, dans lequel X est plus électronégatif que H, et un atome ou un groupe
d’atome d’une autre molécule (ou de la même molécule).

Nature : électrostatique, mais aussi transfert de charge entre l’accepteur et le donneur, ce qui donne
un caractère partiellement covalent.

D’après l’IUPAC, « les liaisons hydrogène sont directionnelles, et influence la structure cristalline. Si
pas de liaison hydrogène : souvent empilement compacte, alors que si il y a des liaisons hydrogènes,
on sort de ce modèle

En général linéaire X-H---Y 180°

Trinquier, page 9

5) Cristaux de Van der Waals


Trinquier page 104, exemple de Br2

PAGE|60
II) Evolution dans la classification périodique
1) Caractère ionocovalents
Trinquier page 114 : caractère covalent des halogénures d’argent

Montrer la différence entre l’énergie calculée par le cycle de born haber et celle calculée par le modèle
ionique parfait

2) Caractère métallique
Evolution carbone, silicium, germanium, étain, plomb

PAGE|61
LC13 : Forces intermoléculaires et applications
(Phases condensées)
• Sources
• Durupty H Prépa Chimie PCSI
• Fosset Tout en un J'intègre MPSI, PTSI
• Paul Arnaud Chimie Physique
• Gerschel Liaisons intermoléculaires
• René Didier Chimie Générale
• Bottin Mallet Cours de Chimie T2 C16 p373
• Atkins- De Paula Chimie Physique

• Proposition de plan
• Niveau : L1

• Prérequis

• Electronégativité, polarité, polarisabilité


• Géométrie des molécules
• Oscillateur (physique)

• Introduction

Cette leçon est placée en première année de licence après avoir vu la polarité des molécules qui
dépend de leur géométrie. Les étudiants ont vu au cours de l'année la liaison chimique, ils savent
distinguer la liaison covalente de la liaison ionique et connaissent l'ordre de grandeur des énergies des
liaisons fortes. Les forces intermoléculaires seront présentées de telle sorte que les étudiants pourront
prévoir leurs effets sur les changements d'état et la solubilité puis en tirer avantages dans des
techniques de séparation.

I) Interactions intermoléculaires
1) Forces de Van der Waals
Forces de VdW se retrouvent dans tous les composés

Interactions de types électrostatique et attractives de faible énergie (<10kJ/mol) et de courte portée


(qques centaines de pm : même portée que les liaisons fortes) mais énergie des liaisons bcp plus
grande (centaine de kJ/mol)
𝐾
3 interactions de VdW dont l'énergie potentielle d'interaction sous la forme : 𝐸 = − 𝑟6 avec K
constante et r distance intermoléculaire

− entre dipôles permanents : molécules polaires => effet d'orientation appelé interaction de
Keesom

PAGE|62
𝐾𝐾
Energie potentielle 𝐸𝐾 = −
𝑑6

d : distance intermoléculaire, petit pour que l'énergie soit grande (puissance de 6 provient de la théorie
des perturbations)

Kk constante qui dépend de la température et du moment dipolaire => dépendance en 1/T (effet
d'orientation concurrencé par l'agitation thermique, à HT énergie faible) et en µ4 (plus la molécule est
polaire et plus l'interaction est forte)

− entre dipôles induit et permanent : molécule polaire A et molécule apolaire B => effet
d'induction appelé interaction de Debye
𝐾
Energie potentielle 𝐸𝐷 = − 𝑑𝐷6

d : distance intermoléculaire, petit pour que l'énergie soit grande

KD constante qui dépend de la polarisabilité de B et du moment dipolaire de A, indépendante de T

Plus la molécule B est polarisable et plus l'interaction est forte

− entre dipôles induits : molécules apolaires => création d'un dipôle instantané due à une
distribution asymétrique des électrons => effet de dispersion appelé interaction de London
𝐾𝐿
Energie potentielle 𝐸𝐿 = −
𝑑6

d : distance intermoléculaire, petit pour que l'énergie soit grande

KL constante qui dépend de la polarisabilité et de l'énergie de 1ère ionisation, indépendante de T

Plus les molécules sont polarisables et plus l'interaction est forte

Commenter l'influence de l'énergie de 1ère ionisation ???

Connaître les formules des énergies mais pas indispensable de les donner

T1 : Tableau de comparaison des forces (Durupthy p33)

Caractère important et constant des forces de dispersion

3premières : molécules non polaires, seulement forces de dispersion

HI,HBr,HCl : grosses molécules polaires, énergie de London + élevée

NH3, H2O : molécules polaires, forces de Keesom mais pas que !

==> liaison H

2) Force spécifique : liaisons H


Def liaison H

Schéma du cas particulier ou A est électronégatif

Liaison A-H plus longue si impliquée dans liaison H, liaison H-B environ deux fois plus grande qu'une
liaison B-H covalente (Gerschel p210)

Interaction de l'ordre d'une dizaine de kJ/mol

PAGE|63
Aspects structurels : énergie élevée si les 3 atomes sont alignés (tolérance sur l'angle)

Attention liaison H (électrostatique et covalente (recouvrement orbitalaire))

3) Aspect énergétique
𝐾 +𝐾 +𝐾
Energie d'attraction : 𝐸𝑉𝑑𝑊 = − 𝐾 𝑑𝐷6 𝐿

Energie de répulsion : lorsque deux molécules se rapprochent il y a des forces répulsives entre les
noyaux et entre nuages électroniques

A courte distance ses forces l'emportent sur les forces d'attraction


𝐾𝑟𝑒𝑝
Loi empirique de Lennard Jones : 𝐸𝑟𝑒𝑝 =
𝑑 12

Energie totale : graphe énergie en fonction de la distance (Durupthy p334)

Existe une distance ou Ep est minimale

Comparaison distance d d'interaction :

interaction de VdW

Cl2 : 360pm

CCl4 : 300pm

Liaison H (plus petit que la somme des rayons de VdW)

H-F : 163pm (somme des rayons de H et F : 285pm)

H2O : 180pm (somme des rayons O et H : 270pm)

Comparer à liaison covalence OH

II) Influences
1) Sur les changements d'états
T2 : différents états de la matière

Passage d'un état à l'autre éloigne les molécules les unes des autres

T°eb ou T°fus représentent énergie nécessaire à fournir pour vaincre les interactions entre molécules

T3 : T°eb et T°fus pour les gaz nobles

Atomes donc apolaires : forces de dispersion seulement => dépend de la polarisabilité

La polarisabilité augmente avec la taille de l'atome, les forces augmentent donc explication des T°eb
et T°fus

T4 : Si on s'intéresse à des alcanes de plus en plus grand, l'ajout de C augmente le volume de la


molécule, plus polarisable si plus volumineuse : Augmentation de la température d'eb avec le nombre
de C

Autre exemple : npentane (T°eb = 36.1°C) et néopentane (T°eb = 9.5 °C)

PAGE|64
Différents volumes, plus polarisable si plus volumineuse et ramification éloigne les molécules les unes
des autres, comme d augmente, l'énergie diminue donc explication T°

T5: Molécules polaires possédant à peu près le même nombre d'électrons (volume assez proches) on
ne prend en compte que les interactions de Keesom : plus le moment dipolaire est élevé plus l'énergie
sera élevée => explication T°

Mais si 2 isomères polaires : éthanol (µ=1.66D) et éther diméthylique (µ=1.30D) très grande différence
de T°eb : 78.3°C(351K) et -22°C(250K)

Pq ? alors que les forces de VdW assez semblables !

Une seule des deux présente des liaisons H , énergie d'interaction plus élevée donc augmentation
importante de la température de fusion

T6 : Composés hydrogénés d'une même colonne, un point ne respecte pas la tendance de la colonne
pour H2O, NH3 et HF

Cette non monotonie s'explique par la présence de liaisons H dans ces 3 molécules qui n'est pas
observée dans les autres composés hydrogénés (faible effet sur la période 3 H2S également ? )

2) Sur la spectroscopie IR
Lien avec l'oscillateur en physique : constante de force lié à la longueur de liaison

T7 : Conséquences de l'élongation de la liaison A-H : affaiblissement de la force de l'oscillateur et


déplacement vers les basses fréquences en IR (Gerschel p211/Durupthy p341-342)

3) Sur la solubilité
Soluté A soluble dans solvant S si interaction S-A au moins aussi forte que S-S ou A-A

Le diode est très peu soluble dans l'eau et très soluble dans le cyclohexane, c'est est un soluté apolaire,
il ne peut pas former de liaisons H avec l'eau, il est soluble dans un solvant apolaire comme lui ou les
interactions de London dominent.

L'anisole(formule) est peu soluble dans l'eau mais soluble dans l'acétone, c'est une molécule polaire
possédant un atome électronégatif avec doublet non liant. Cette molécule peut former des liaisons H
avec l'eau mais il n'y en a pas assez pour être stable par rapport aux liaisons H de l'eau. Molécule
polaire qui va être soluble dans un solvant polaire ou les forces de Keesom dominent

Le glucose (formule) est soluble dans l'eau, c'est un composé polaire possédant des groupement OH,
il va donc former des liaisons H avec l'eau qui explique la solubilité de ce sucre dans l'eau

Miscibilité : 2 composés sont miscibles s'ils présentent des structures moléculaires similaires qui
peuvent interagir

Par ex : eau et éthanol sont miscibles, formation de liaisons H mais eau et pentane non miscibles, pas
d'interactions entre les deux molécules, on a deux phases distinctes

Composé amphiphile : partie hydrophobe (pas d'interaction avec eau) et partie hydrophile (interaction
avec eau)

ex : acide heptanoïque

T7 : Solubilité des alcools

PAGE|65
EtOH et propanol totalement miscibles, prépondérance des liaisons H

puis la longueur de la chaine carbonée augmente, la molécule devient amphiphile, le caractère


hydrophobe augmente ce qui diminue la solubilité

Pour un nombre de carbone >7, l'alcool est insoluble à l'eau, la partie hydrophobe de la molécule est
prépondérante

III) Techniques de séparations


L'influence des forces intermoléculaire surla solubilité a une application très pratique, certaines
techniques de séparation comme l'extraction ou le chromatographie repose sur ce phénomène.

1) Extraction liquide-liquide
Transfert sélectif d'un soluté A contenu dans un solvant S vers un solvant S' non miscible à S donc
meilleures interactions entre S' et A qu'entre S et A
[𝐴]𝑒𝑞 𝑆′
On définit le coefficient de partage 𝐾 = [𝐴]𝑒𝑞 𝑆

Lorsque K>>1 extraction de A très efficace

Dans la pratique cette technique est utilisée dans une ampoule à décanter, le passage du soluté se fait
en agitant les 2 solvants

ex : I2 dans H2O (brun clair), ajout de cyclohexane, agitation, le diiode passe dans le cyclohexane(violet)
(photos ou manip)

2) Chromatographie sur couche mince


Autre technique la CCM : Chromatographie sur couche mince

Fondée sur la différence d'affinité entre les constituants d'un mélange, une phase solide et une phase
liquide

Schéma : A expliquer avec un vrai exemple (EXP Chimie physique expérimentale FOSSET p372)

Le solvant monte le long de la plaque par capillarité emmenant le mélange

La montée des constituants sera +/- rapide selon les interactions avec la phase solide et avec le solvant

Si le soluté possède des groupements polaires, il sera retenu par la plaque de silice polaire

Valable pour les chromato sur colonne

• Conclusion

Les interactions permettent d'expliquer certains faits expérimentaux tels que l'existence de solide
moléculaire comme I2 ou la capacité du lézard Gecko à escalader les murs. Pour terminer cette leçon,
nous pourrons mettre en pratique les techniques de séparation notamment la chromatographie sur
couche mince réalisable après une synthèse en TP.

PAGE|66
LC14 : L’eau solvant
(Phases condensées)
• Sources
• Gerschel Liaisons intermoléculaires
• Bottin - Mallet Cours de chimie T1
• Durupthy H Prépa Chimie PCSI
• Reichardt Effets de solvant en chimie organique
• Atkins Chimie Physique
• Huheey Chimie inorganique
• Bernard et Busnot Usuel de chimie générale et minérale
• Wikipédia (Enthalpies de dissolution, Solvatation)
• Fosset Tout en un J'intègre MPSI, PTSI
• René Didier Chimie Générale

• Proposition de plan
• Niveau : L1

• Prérequis

• Forces intermoléculaires
• Cristal ionique
• Thermochimie

I) L'eau liquide
1) Structure (Gerschel p210 et Bottin Mallet chap1)
Géométrie (angles et longueur), moment dipolaire,

liaison hydrogène structure tétraédrique (Gerschel p195-196)

comparé à d'autres solvants: moment dipolaire et constante diélectrique (HPrépa p479, Gershel p71)

2) Propriétés physiques
(Bottin-Mallet p9-15)

Constantes physiques de l'eau (Bernard-Busnot p165)

Teb et Tfus atypiques(liaison H) (Bottin Mallet p10)

enthalpie de vap, tension superficielle, viscosité, densité (Atkins p1016-1019)

Produit ionique de l'eau, autoprotolyse et conductivité

comparé aux deux autres états (solide densité faible et gaz)

PAGE|67
=> cohésion importante : 3 états atypiques

II) Dissolution
1) Composés ioniques
(Gerschel p80-100/Huheey p310-314/Reichardt p17-20)

EXP : 3 dissolutions NaOH (exothermique -44,5 kJ.mol-1), NaCl (athermique 3,8kJ.mol-1), KNO3
(endothermique 34,9kJ.mol-1)

==> enthalpies de dissolutions différentes !

Dissociation, ionisation (pouvoir ionisant de l'eau: permittivité relative élevée) puis solvatation des
ions : donner étapes exo et endo, expliquer les paramètres du solvant qui facilitent ces étapes

Energie de dissolution = énergie de solvatation (enthalpie d'hydratation) - énergie de cohésion


(enthalpie réticulaire)

exemple : énergie d'hydratation (solvatation) pour quelques ions (Bottin Mallet p20, Gerschel p85,
Bernard-Busnot p443) et enthalpie réticulaire (Bernard-Busnot p428-429) ==> retrouver énergie de
dissolution

Taille de l'ion solvaté ↔ entropie de solvatation (Gerschel p86-87, Bernard-Busnot p444)

La composante enthalpique se traduit par la chaleur de dissolution : bilan liaisons rompues (soluté-
soluté et solvant-solvant) et liaisons formées (soluté-solvant)

Le bilan enthalpique plus entropique se traduit par l'enthalpie libre de dissolution, c'est-à-dire la
solubilité, donc la quantité plus ou moins grande de soluté qui peut être dissous.

lien avec aspect micro : interactions ions dipoles, couche de solvatation (Gershel p89-90 et 94-95) et
nombre de solvatation (souvent 6)

2) Composés neutres (Gerschel p251-257/Bottin Mallet p21)


Soluté polaire (ex saccharose) soluble dans l'eau

Interaction hydrophobe (Reichardt p27)

effets entropiques vs liaison H

III) Propriétés des solutions aqueuses


1) Modification des propriétés physiques (Bottin Mallet p20-21)
Molécules d'eau solvatant non dispo pour liaison H

pression partielle en eau vapeur diminue

Teb augmente

Tfus diminue (ex : sel dans l'eau pour éviter la glace)

tension superficielle diminue (mise en solution d'un sel dans l'eau stoppe émulsion d'un savon)

propriétés électriques modifiées ==> conducti

PAGE|68
2) Mobilité et conductivité
(Bottin Mallet p22/HPrépa annexe 2 p657/ Atkins p761-768)

mobilité des ions dans l'eau

loi de Kholrausch

Mécanisme de Grothuss

3) Acido-basicité
exemple d’extraction pour laquelle vous passez en milieu basique et/ou acide : typiquement un
mélange amine/acide carboxylique à séparer par extraction L/L

PAGE|69
LC15 : Transferts de phase
(Phases condensées)
• Sources
• Le transfert de phase et son utilisation en chimie organique – Caubère

Bon pour exemples en chimie organique mais difficile à lire

• Bruckner

Les meilleurs schémas, dans la partie addition électrophile, et bien expliqué !

• Thermodynamique chimique – Guignard

Exemple de 𝐼2 , page 85

• Thermochimie – Christian Picard

• H-prépa MP-MP*, PT-PT*

Page 30 exercice d’application : partage d’un soluté entre 2 solvants

• Article Techniques de l’ingénieur – référence : J6630 v2

IMPORTANT pour les lanthanides. Peut-être aussi dans le Shriver Atkins ? il y a l’extraction par
chromato

• Usuel de chimie générale et minérale" Bernard et Busnot

Page 236 pour les valeurs de constantes

• Proposition de plan
• Niveau : L2

• Prérequis

- 1er et 2e principes de la thermochimie


- Potentiel chimique
- Extraction liquide-liquide
- SN1 et SN2
- Catalyse homogène
- Forces intermoléculaires

• Contexte

Les étudiants ont déjà expérimenté l’extraction liquide-liquide en TP, sans savoir pourquoi c’était
mieux de faire 3x30 mL plutôt qu’une fois 90 mL par exemple. Cette leçon donne l’occasion de
l’expliquer. Je montrerai également d’autres applications.

• Introduction
PAGE|70
La thermodynamique est la science des équilibres, et une des premières applications de ses concepts
est l’étude du transfert de soluté entre différentes phases. La thermo nous permet de connaître
l’équilibre entre les différentes phases, mais aussi le sens d’évolution (transferts)

I) Thermodynamique du transfert de phase


1) Equilibre de distribution
Considérons deux phases 𝛼 et 𝛽 qui peuvent échanger un constituant 𝑐. On cherche à exprimer la
condition d’équilibre du système. (Démonstration sur le Wikipédia du potentiel chimique

𝑐𝛼 ⇆ 𝑐𝛽
On a :

𝑑𝐺 𝛼 = 𝑉 𝛼 𝑑𝑝𝛼 − 𝑆 𝛼 𝑑𝑇 𝛼 + ∑ 𝜇𝑖𝛼 𝑑𝑛𝑖𝛼


𝑖

𝛽 𝛽
𝑑𝐺𝛽 = 𝑉𝛽 𝑑𝑝𝛽 − 𝑆𝛽 𝑑𝑇𝛽 + ∑ 𝜇𝑖 𝑑𝑛𝑖
𝑖

A pression constante et température constantes


𝛽 𝛽
𝑑𝐺 = 𝜇𝑐𝛼 𝑑𝑛𝑐𝛼 + 𝜇𝑐 𝑑𝑛𝑐
𝛽 𝛽
De plus, on sait que 𝑛𝑐𝛼 + 𝑛𝑐 = 𝐶𝑡𝑒, donc 𝑑𝑛𝑐𝛼 + 𝑑𝑛𝑐 = 0 et :

A l’équilibre, le système n’évolue plus, 𝑑𝐺 = 0


𝛽
𝜇𝑐𝛼 𝑑𝑛𝑐𝛼 − 𝜇𝑐 𝑑𝑛𝑐𝛼 = 0
𝛽
𝜇𝑐𝛼 = 𝜇𝑐

Dans la démonstration, on n’a pas compté le potentiel chimique du solvant, puisque

𝜇𝑠𝑜𝑙𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑛𝑠𝑜𝑙𝑣𝑎𝑛𝑡 = 0
Puisque 𝑑𝑛𝑠𝑜𝑙𝑣𝑎𝑛𝑡 = 0

On a montré que l’état d’équilibre correspondait à l’égalisation des potentiels chimiques. C’est un
résultat général, non limité au transfert de phase

(Passer toute cette partie et passer directement à la constante ?)

On peut généraliser pour N constituants


𝛽
𝜇1𝛼 = 𝜇1
𝛽
𝜇2𝛼 = 𝜇2
𝛼 𝛽
𝜇𝑁 = 𝜇𝑁

Attention

𝜇1𝛼 = 𝜇2𝛼

PAGE|71
2) Coefficient de partage
L’équilibre est déterminé par une constante comme tout autre équilibre
𝛽
𝑎𝑐
Δ𝑟 𝐺° = −𝑅𝑇 ln
𝑎𝑐𝛼
𝛽 𝛽
𝑎𝑐 𝐶𝑐
𝐾𝑝 = 𝛼 ≅ 𝛼
𝑎𝑐 𝐶𝑐
𝐾𝑝 est le coefficient de partage

Exemple :

Phénol en solvant orga dans ampoule à décanter + eau

On mesure la concentration après agitation et décantation, on trouve :

𝛼: [ϕOH]aq = 0,1013 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1

𝛽: [𝜙𝑂𝐻]𝑜𝑟𝑔𝑎 = 0,0705 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1

→ 𝐾 = 0,70

II) Applications
1) Extraction liquide-liquide
Déjà vu, mais pourquoi 3x petits volumes, plutôt qu’une fois gros volume ?

Exemple du 𝐼2

On verse 𝐼2 en phase aqueuse dans une ampoule à décanter contenant du cyclohexane. Après agitation
et décantation, on a 𝐼2 réparti en solution entre deux solutions : eau et cyclohexane, selon la constante
de partage : 𝐾𝑝 = 85, et on cherche à concentrer 𝐼2 dans la phase orga au maximum, et donc de
diminuer la concentration de 𝐼2 en phase aqueuse.
[𝐼2 ]𝑜𝑟𝑔
[𝐼2 ]𝑎𝑞 =
𝐾𝑝
𝑛1 𝑛0 − 𝑛1
=
𝑉𝑎𝑞 𝑉𝑜𝑟𝑔 𝐾𝑝

L’indice 1 indique la première extraction


𝑉𝑜𝑟𝑔 𝐾𝑝
𝑛1 + 𝑛1 = 𝑛0
𝑉𝑎𝑞

𝑉𝑜𝑟𝑔 𝐾𝑝
𝑛1 ( + 1) = 𝑛0
𝑉𝑎𝑞
𝑉𝑎𝑞
𝑛1 = 𝑛
𝑉𝑜𝑟𝑔 𝐾𝑝 + 𝑉𝑎𝑞 0

On peut passer en concentration, en remplaçant : 𝑛1 = [𝐼2 ]1 𝑉𝑎𝑞 , et 𝑛0 = [𝐼2 ]0 𝑉𝑎𝑞

PAGE|72
𝑉𝑎𝑞
[𝐼2 ]1 = [𝐼 ]
𝑉𝑜𝑟𝑔𝑎 𝐾𝑝 + 𝑉𝑎𝑞 2 0

Exemple :

Pour 𝑉𝑎𝑞 = 50 𝑚𝐿, 𝑛0 = 10−3 𝑚𝑜𝑙, 𝑉𝑜𝑟𝑔 = 50 𝑚𝐿

[𝐼2 ]1 = 1,26.10−5 𝑀

Si on fait un deuxième lavage,


2
𝑉𝑎𝑞 𝑉𝑎𝑞
[𝐼2 ]2 = [𝐼2 ]1 = ( ) [𝐼2 ]0
𝑉𝑜𝑟𝑔𝑎 𝐾𝑝 + 𝑉𝑎𝑞 𝑉𝑜𝑟𝑔𝑎 𝐾𝑝 + 𝑉𝑎𝑞

En généralisant pour N lavages :


𝑁
𝑉𝑎𝑞
[𝐼2 ]𝑁 = ( ) [𝐼2 ]0
𝑉𝑜𝑟𝑔𝑎 𝐾𝑝 + 𝑉𝑎𝑞

Exemple pour 5 × 10 𝑚𝐿

[𝐼2 ]5 = 5,29.10−10 𝑀

La concentration dans la phase aqueuse est beaucoup plus faible, on a concentré 𝐼2 dans la phase orga

2) Extraction d’ions métalliques


On utilise des chélateurs comme le 8-hydroxyquinoléine (pas soluble dans l’eau)

Cette molécule forme des chélates avec les métaux. Les métaux libres sont solubles dans l’eau mais
pas dans les solvants orga, alors que les chélates formés sont solubles en solvant orga mais pas en
solvant aqueux

Schéma de la réaction

[𝑀𝑄2 ]𝑜𝑟𝑔𝑎 [𝐻 + ]2𝑎𝑞


𝐾=
[𝐻𝑄]2𝑜𝑟𝑔𝑎 [𝑀2+ ]𝑎𝑞

En pratique, on place un large excès de HQ, [𝐻𝑄]2𝑜𝑟𝑔𝑎 est donc constante, on peut écrire :

[𝑀𝑄2 ]𝑜𝑟𝑔𝑎 [𝐻+ ]2𝑎𝑞


𝐾′ =
[𝑀2+ ]𝑎𝑞

K’ varie énormément entre les différents cations, et on a un paramètre sur lequel jouer pour
sélectionner le cation que l’on veut :

→ On fixe le pH avec une solution tampon pour fixer [𝐻 + ]

DEVELOPPER AVEC LE SITE TECHNIQUES DE L’INGENIEUR très important

III) Catalyse par transfert de phase


1) Bromure de tétra butyle ammonium
Une autre application très importante est la catalyse. Elle s’est énormément développée.

Elle implique un catalyseur qui sert à transporter le réactif vers la phase où le substrat se trouve.

PAGE|73
On étudie la réaction suivant :

C’est une substitution du brome sur le bromopropane, par le 4-méthyl phénolate.

On aimerait utiliser la soude pour arracher le proton de l’alcool du p-crésol, or, ce dernier est peu
soluble dans l’eau. Il faut transférer le 𝐻𝑂− de la phase aqueuse à la phase orga.

Pour cela on utilise le bromure de tétra butyle ammonium comme catalyseur, qui est soluble dans les
deux phases.

BIEN FAIRE APPARAITRE LE TRANSFERT DE PHASE, le schéma peut être pris dans le bruckner (voir
sources)

2) Utilisation d’un éther couronné


Dans le livre Caubière ? Il y un exemple possible aussi dans le Volhardt.

• Conclusion

Chimie verte, économie de solvant (l’eau est le meilleur solvant)

• Commentaires et questions

- TRAITER LA CHROMATO LIQUIDE LIQUIDE

PAGE|74
- Décrire les conditions expérimentales de l’extraction de cations, et expliquer pourquoi c’est
utilisé (lanthanides) : problème consommation de solvant (ouverture en conclusion sur la
chimie verte)
- Si on considère que l’activité = C/C° pour la phase aqueuse, est-ce qu’on peut considérer la
même chose pour la phase orga ?

Oui car les ions sont peu/pas solubles dans la phase orga, donc la force ionique est très très faible,
donc l’approximation est encore meilleure.

- Relation entre 𝐾𝑝 et la solubilité ?


𝑠𝛼
𝐾𝑝 =
𝑠𝛽

- Développer l’influence du pH en extraction liquide-liquide (extraction du phénol, il faut qu’on


soit en milieu acide pour éviter la formation du phénolate qui fausse tout + si on dose par la
soude par exemple, il faut que tout soit sous forme phénol pour déprotoner le H)
- Montrer plusieurs catalyseurs, et notamment des éthers couronnés, et expliquer comment ils
fonctionnent

PAGE|75
LC16 : Utilisation du premier principe pour la
détermination de grandeurs physico-chimiques
(Principes de la thermodynamique appliqués à la
chimie)

• Sources
• H-prépa Thermodynamique Chimique PC -PC*

Le plus important

• Shriver Atkins

Les tableaux de données sont à prendre ici, le cycle de born haber est bien expliqué également

• Skoog

Pas utilisé mais c’est probablement lui qu’il faut utiliser pour la calorimétrie

• Chimie Physique – Atkins, De Paula

Pour le schéma de la dsc

• THERMOCHIMIE – Christian Picard

Toute la partie calorimétrie est très bien amenée, et peut être suffisante pour la leçon

Déterminations calorimétriques de Δ𝑟 𝐻page 37, déterminations par la relation de Van’t Hoff (Chapitre
7), ou par les piles électrochimiques Chapitre 13

• Proposition de plan
Température d’une flamme (bien développer le modèle)

Grandeurs standards de formation

Energie réticulaire

Energie de liaisons

• Niveau : L1

• Prérequis

- Premier principe
- Enthalpie, capacité calorifique
- Loi de Hess

PAGE|76
• Contexte

Je place cette leçon a la fin de la première année de licence

Les étudiants ont été sensibilisés aux notions introduites par le premier principe de la
thermodynamique avec notamment la nécessité de définir l’énergie interne afin de rendre l’énergie
totale d’un système conservative. Ils ont vu la notion d’enthalpie et la capacité calorifique

I) Modélisation par un modèle théorique


1) Flamme
Bien développer le modèle

2) Explosion
H-prépa thermodynamique chimique, Application 3 du champitre 3 sur les grandeurs de réaction

II) Utilisation de grandeurs expérimentales


Choisir les grandeurs qu’on veut, calculs dans le H-prépa, thermodynamique chimique, chapitre
« grandeurs de réactions » juste avant les exercices.

1) Enthalpie standard d’ionisation


2) Energie de liaison
3) Energie de réticulation
La traiter impérativement

Cycle de born haber, shriver atkins, pages 52-53 et H-prépa

III) Calorimétrie
1) Mesures à volume constant
En laboratoire, un moyen très simple de mesurer un Δ𝑈 lors d’une réaction est de réaliser cette
réaction dans une enceinte fermée, indéformable.

On a alors : Δ𝑈 = 𝑄

mesurer des énergies de combustion et d’utiliser un appareil appelé Bombe calorimétrique. Il se


compose d’un récipient solide, d’un thermomètre, et d’un bain-marie. La première étape consiste à
calibrer le calorimètre, on peut pour cela, chauffer le calorimètre par une résistance chauffante, on a
alors :

𝑄 = 𝑉𝐼𝑡
Si on chauffe pendant 123 𝑠, avec un courant de 1,23 𝐴 issu d’une source de 12 𝑉, l’énergie fournie
au système est de 1,82 𝑘𝐽

12 × 1,23 × 123 = 1820 𝐽


Si la température du calorimètre s’élève de 4,47 𝐾, sachant que Δ𝑈 = 𝑄 = 𝐶𝑣 Δ𝑇
𝑄
La constante du calorimètre est alors 𝐶𝑣 = Δ𝑇 = 0,407 𝑘𝐽. 𝐾 −1 .

Pour mesurer La bombe est placée dans un bain marie contenant une grande quantité d’eau. L’échantil
PAGE|77
Ainsi, si une réaction se produisant dans le calorimètre, élève la température de 3,22 𝐾, on détermine
que l’énergie libérée par la réaction est de :

0,407 × 3,22 = 1,31 𝑘𝐽


Cette énergie correspond à la variation d’énergie interne lors de la réaction étudiée.

On peut faire le même genre de mesures pour la capacité calorifique d’une espèce, en échauffant celle-
ci dans un calorimètre

Physico chimie inorganique (mais pas terrible, prendre une autre source pour la bombe calorimétrique,
le Skoog ?)

2) Mesures à pression constante


Calorimètre classique, mesure de l’enthalpie de réaction acide-base. Prendre le mode op dans un
bouquin de TP type Cachau Acide Base

3) DSC
Prendre le chimie physique de Atkins, partie « premier principe » le fonctionnement est expliqué →
prendre le schéma de l’appareil

Le Skoog ? montrer une application à un polymère semi cristallin

• Conclusion et ouverture

Ouverture sur le second principe de la thermodynamique ?

PAGE|78
LC17 : Affinité chimique. Potentiel chimique en
phase condensée
(Principes de la thermodynamique appliqués à la
chimie)

• Sources
• Chimie Générale - René Didier

ch28-29

• Thermodynamique et cinétiques chimiques - Schuffenecker

Très bien pour le grand II p195-204

• Chimie tout en un PC-PC* - Brunot Fosset

ch2 équilibres chimiques

• Cours de chimie - Bottin Mallet T2

ch3

• H Prépa Thermodynamique chimique

• Thermodynamique chimique - Brénon-Audat

• Proposition de plan
• Niveau : L3

• Prérequis

− 1er et 2nd principes de la thermodynamique


− Fonctions d'état
− Equilibre chimique

• Contexte et introduction

I) Conditions d'évolution d'un système


1) Affinité chimique
Bottin Mallet p53

Pour un équilibre chimique : 𝜈1 𝐴1 + 𝜈2 𝐴2 + ⋯ ⇌ 𝜈𝑘 𝐴𝑘 + 𝜈𝑙 𝐴𝑙 + ⋯

On note :

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∂G
𝑑𝐺 = −𝑆𝑑𝑇 + 𝑉𝑑𝑃 + ( ) dξ
∂ξ T,P
∂G
Soit à T et P constants, (𝑑𝐺) 𝑇,𝑃 = ( ∂ξ ) dξ
T,P

On définit l'affinité chimique du milieu réactionnel :


∂G
𝐴(𝑇, 𝑃, 𝜉) = − ( )
∂ξ T,P

(𝑑𝐺) 𝑇,𝑃 = −𝐴𝑑𝜉

même raisonnement avec toutes les fonctions d'états

2) Critère d'évolution
Didier p785

Système fermé subissant une évolution infiniment lente mais irréversible

𝑑𝑈 = 𝛿𝑄 + 𝛿𝑊 = −𝑃𝑑𝑉 + 𝛿𝑄
𝛿𝑄
𝑑𝑆 = 𝛿𝑒 𝑆 + 𝛿𝑐 𝑆 = + 𝛿𝑐 𝑆
𝑇
⇒ 𝑑𝑈 = −𝑃𝑑𝑉 + 𝑇𝑑𝑆 − 𝑇𝛿𝑐 𝑆
Par comparaison : 𝑑𝑈 = −𝑃𝑑𝑉 + 𝑇𝑑𝑆 − 𝐴𝑑𝜉
𝐴
⇒ 𝛿𝑐 𝑆 = 𝑑𝜉
𝑇
La réaction va dans le sens ou l'entropie augmente : 𝛿𝑐 𝑆 ≥ 0

⇒ 𝐴𝑑𝜉 ≥ 0
Condition d'évolution : 𝐴𝑑𝜉 > 0

si 𝐴 > 0, 𝑑𝜉 > 0 ∶ évolution dans le sens direct

si 𝐴 < 0, 𝑑𝜉 < 0 ∶ évolution dans le sens indirect

Lorsque le système ne peut plus évoluer, condition d'équilibre : 𝐴𝑑𝜉 = 0

A projeter : tracé de G en fonction de ξ et tracé de A en fonction de ξ (Didier p787)

3) Potentiel chimique et constante d'équilibre


Potentiel chimique définit :
𝜕𝐺
µ𝑖 = ( )
𝜕𝑛𝑖 𝑇,𝑃,𝑛
𝑗≠𝑖

(𝑑𝐺) 𝑇,𝑃 = ∑ µ𝑖 𝑑𝑛𝑖 = ∑ 𝜈𝑖 µ𝑖 𝑑𝜉


𝑖 𝑖

Soit l'enthalpie de réaction :

PAGE|80
𝜕𝐺
Δ𝑟 𝐺 = ( ) = ∑ 𝜈𝑖 µ𝑖 = −𝐴
𝜕𝜉 𝑇,𝑃
𝑖

Fosset p88-89

Le potentiel chimique pour un corps en phase condensée est défini par : µ𝑖 = µ°𝑖 (𝑇) + 𝑅𝑇 ∗ ln(𝑎𝑖 )

avec ai l'activité du composé i et µi potentiel chimique standard

𝑎𝑖 = 1 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 𝑝𝑢𝑟𝑠, 𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒𝑠 𝑜𝑢 𝑠𝑜𝑙𝑣𝑎𝑛𝑡𝑠


𝑐𝑖
𝑎𝑖 = 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é𝑠
𝑐𝑟𝑒𝑓

𝜈
𝐴 = − ∑ 𝜈𝑖 µ𝑖 = − ∑ 𝜈𝑖 (µ°𝑖 + 𝑅𝑇 ln(𝑎𝑖 )) = − ∑ 𝜈𝑖 µ𝑖 ° − 𝑅𝑇 ln (∏ 𝑎𝑖 𝑖 )
𝑖 𝑖 𝑖 𝑖

On définit l'affinité chimique standard : 𝐴° = − ∑𝑖 𝜈𝑖 µ𝑖 °

𝜈
𝐴 = 𝐴° − 𝑅𝑇 ln (∏ 𝑎𝑖 𝑖 )
𝑖
𝜈
Quotient de réaction 𝑄 = ∏𝑖 𝑎𝑖 𝑖

A l'équilibre A=0

𝑒𝑞 𝜈
𝐴° = 𝑅𝑇 ln (∏(𝑎𝑖 ) 𝑖 )
𝑖

On définit l'enthalpie libre standard de réaction :

∆𝑟 𝐺 ° = −𝐴°

𝑒𝑞 𝜈
∆𝑟 𝐺 ° + 𝑅𝑇 ln (∏(𝑎𝑖 ) 𝑖 ) = 0
𝑖

𝑒𝑞 𝜈 ∆𝑟 𝐺 °
∏(𝑎𝑖 ) 𝑖 = exp (− )=𝐾
𝑅𝑇
𝑖

Par définition, K est un constante d'équilibre grandeur sans dimension associée à une réaction qui ne
dépend que de la T°

On retrouve une autre écriture de l'affinité :


𝐾
𝐴 = 𝑅𝑇 ln
𝑄
Q>K => A<0 sens indirect

Q<K => A>0 sens direct

Q=K => équilibre

PAGE|81
II) Evolution d'un système
1) Perturbation d'équilibre pour un système fermé
− Influence de la température (Pression constante) (Fosset p90-91)

Dissolution de I2 dans l'eau : 𝐼2 (𝑠) ⇌ 𝐼2 (𝑎𝑞)


[𝐼2 ]
𝐾=
𝑐𝑟𝑒𝑓

On remarque que plus on augmente la température et plus la quantité de I2 dissous augmente : (ex
Fosset p 91)

T (°C) 0 20 30 40
s (g.L-1) 0.165 0.296 0.400 0.550

Comment expliquer cette évolution ?


𝜕(𝐺⁄𝑇) 𝐻 Δ𝑟 𝐺 °
D'après la loi de Gibbs Helmhotz : ( 𝜕𝑇
) = − 𝑇 2 et ln 𝐾 = − 𝑅𝑇
𝑃

𝑑(ln 𝐾) Δ𝑟 𝐻 °
=
𝑑𝑇 𝑅𝑇 2
Relation de Van't Hoff : l'effet de la température sur la constante d'équilibre est donc lié au signe de
l'enthalpie standard de réaction.

Bottin Mallet p 72
𝐴 𝐾
= 𝑅 ln
𝑇 𝑄
𝐴
𝑑 (𝑇 ) = 𝑅 𝑑(ln 𝐾) car Q indépendant de T

𝐴 Δ𝑟 𝐻 ° Δ𝑟 𝐻 °
𝑑( ) = 𝑅 𝑑𝑇 = 𝑑𝑇
𝑇 𝑅𝑇 2 𝑇2
𝐴 𝑑𝐴 𝑑𝑇 𝑑𝐴
𝑑 (𝑇 ) = 𝑇
− 𝐴 𝑇2 = 𝑇
car à l'équilibre initialement A=0

Δ𝑟 𝐻 °
𝑑𝐴 = 𝑑𝑇
𝑇
Si la réaction est exothermique, Δ𝑟 𝐻 ° < 0 : dT >0 (T° augmente), dA <0 sens indirect et si dT<0 (T°
diminue), dA>0 sens direct

Si la réaction est endothermique, Δ𝑟 𝐻 ° > 0 : dT>0 (T° augmente), dA>0 direct et si dT<0 (T° diminue),
dA<0 indirect

Donc dissolution de I2 endothermique : Δ𝑟 𝐻 ° = 21.2 𝑘𝐽. 𝑚𝑜𝑙 −1

Si réaction athermique, la température n'est pas facteur d'équilibre

− Influence de la pression (T constante)

Brénon p163

PAGE|82
𝜕𝐴 𝜕µ𝑖
( ) = − ∑ 𝜈𝑖 ( )
𝜕𝑃 𝑇,𝑛𝑖 𝜕𝑃 𝑇,𝑛𝑖
𝑖

𝜕µ𝑖
avec ( ) = 𝑉𝑖 (volume molaire)
𝜕𝑃 𝑇,𝑛𝑖

𝑑𝐴 = −Δ𝑟 𝑉 𝑑𝑃
ex : Brénon p165

𝐶(𝑔𝑟𝑎𝑝ℎ𝑖𝑡𝑒) ⇌ 𝐶(𝑑𝑖𝑎𝑚𝑎𝑛𝑡)

Δ𝑟 𝑉 = 𝑉 ° (𝑑𝑖𝑎𝑚𝑎𝑛𝑡) − 𝑉 ° (𝑔𝑟𝑎𝑝ℎ𝑖𝑡𝑒) = −1.89 ∗ 10−6 𝑚3


Δ𝑟 𝑉 terme très faible, une faible variation de pression n'a pas un effet mesurable sur l'équilibre

Une très importante variation de pression, dA >0 donc dξ >0 peut entrainer la rupture avec
transformation du graphite en diamant (1955 chauffage de C à 2300K et 105 bar)

Pour les phases condensés qu'on considère incompressibles, la pression n'est pas un facteur
d'équilibre

2) Ajout d'un constituant

− Constituant actif (soluté) Brénon p171


− Constituant inactif (solvant) Brénon p174

Voir Schuffenecker et Didier (p824-828)

Osmose ??

2 compartiments séparés par une membrane semi perméable au solvant A, imperméable à un soluté
B

Etat initial : compartiments remplis de solvants de chaque côté

Condition d'équilibre fondamental : A = 0

− ∑ 𝜈𝑖 µ𝑖 = 0
𝑖

Soit un constituant A existant dans deux phases φ1 et φ2


𝜙 𝜙
−µ𝐴 𝜙1 + µ𝐴 2 = 0 soit µ𝐴 𝜙1 = µ𝐴 2 à l'équilibre

Si ajout d'un constituant dans compartiment 2 :


𝜙
µ𝐴 𝜙1 ≠ µ𝐴 2
𝜙
Compartiment 1 µ𝐴 1 = µ°𝐴 potentiel chimique du solvant pur

PAGE|83
𝜙
Compartiment 2 µ𝐴 2 = µ°𝐴 + 𝑅𝑇 ln 𝑥𝐴

Système évolue avec passage de molécules A dans compartiment 2 : osmose

Pour s'opposer à cette tendance et garder l'équilibre, on applique une pression supplémentaire Π sur
le compartiment 2
𝜙
µ𝐴 𝜙1 (𝑃) = µ𝐴 2 (𝑃 + Π)

µ𝐴 ° (𝑃) = µ°𝐴 (𝑃 + Π) + 𝑅𝑇 ln 𝑥𝐴

L'influence de la pression sur le potentiel chimique d'un liquide s'obtient en reprenant l'expression de
𝑃
l'énergie de Gibbs fonction de la pression : 𝐺(𝑃𝑓 ) = 𝐺(𝑃𝑖 ) + ∫𝑃 𝑓 𝑉. 𝑑𝑃
𝑖

Hypothèse : fluide incompressible donc VS constant


𝑃+Π
𝜇𝐴° (𝑃 + Π) = 𝜇𝐴° (𝑃) + ∫𝑃 𝑉𝐴 . 𝑑𝑃 = 𝜇𝐴° (𝑃) + Π ∗ 𝑉𝐴 avec VS volume molaire partiel du solvant

Condition d'équilibre : 𝜇𝐴° (𝑃) = 𝜇𝐴° (𝑃) + Π ∗ 𝑉𝐴 + 𝑅𝑇 ln 𝑥𝐴 donc Π ∗ 𝑉𝐴 = −𝑅𝑇 ln 𝑥𝐴

Or 𝑥𝐴 = 1 − 𝑥𝐵 Si on considère la solution très diluée : 𝑥𝐵 → 0 et lim (ln(1 − 𝑥𝐵 )) = −𝑥𝐵


𝑥𝐴 →0

𝑛𝐵 𝑛
On obtient donc Π ∗ 𝑉𝐴 ≈ 𝑅𝑇 ∗ 𝑥𝐵 or 𝑥𝐵 = 𝑛
≈ 𝑛𝐵 et 𝑛𝐴 ∗ 𝑉𝐴 ≈ 𝑉 volume total de la solution
𝐴

Π ∗ 𝑉 ≈ 𝑅𝑇 ∗ 𝑛𝐵 ou Π ≈ 𝑅𝑇 ∗ [𝐵] Relation de Van't Hoff (toutes les concentrations en soluté sont à


prendre en compte)

• Proposition de plan (2)


• Introduction

En chimie, nécessité d’introduire un nouveau paramètre : les quantités de matières

I) Potentiel chimique
1) Grandeur molaire partielle
Faire toutes les démonstrations avec le volume partiel : chimie physique Atkins et De Paula

Enthalpie libre molaire partielle = potentiel chimique

= grandeur intensive

2) L’activité
Définir l’activité

3) Grandeur de référence

II) Affinité chimique


1) Définition de l’affinité chimique

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Définition à partir du Δ𝑟 𝐺

Montrer qu’on retrouve A en fonction des autres fonctions thermo

2) Second principe de la thermochimie


Tracé G=f(𝜉)

Influence de T et P

Le Chatelier

3) Constante d’équilibre

III) Applications
1) Transfert de phase
2) Graphite et diamant
Rupture d’équilibre : glace à T >0 (tracé de G=f(𝜉))

PAGE|85
LC18 : L’osmose ; principe et applications
(Principes de la thermodynamique appliqués à la
chimie)

• Sources
• Atkins Chimie Physique
• Fosset Chimie Tout en un PC PC* (activité documentaire p58)
• Techniques de l'ingénieur : Osmométrie et Dessalement de l'eau de mer

• Proposition de plan
• Niveau : L3

• Prérequis

• Potentiel chimique, énergie de Gibbs


• Solutions idéales, solutions réelles
• Principes de la thermodynamique
• Polymères

• Introduction

Cette leçon intervient en 3ème année de licence, elle permet d'illustrer les notions vues par l'étudiant
en thermochimie telles que le potentiel chimique des solutions et l'application du premier et du second
principe. Elle fait suite aux autres propriétés colligatives telles que l'élévation de la température
d'ébullition et l'abaissement de la température de fusion lors de l'étude des solutions. L'osmométrie
est également une méthode utilisée pour caractériser des polymères, la leçon peut être placée dans
ce contexte et illustrée par un exemple de détermination de la masse moyenne en nombre d'un
polymère. L'osmose est un phénomène qui peut être étudiée en chimie industrielle (dessalement des
eaux de mer) ou en chimie du vivant (osmose dans les cellules végétales). L'osmose sera étudiée dans
le cas des solutions idéales, pour les solutions non idéales l'équation du viriel sera admise.

EXP introductive : pomme de terre avec 3 trous contenant eau (colorée), sel et sérum phy (l'eau
disparait, apparition d'eau dans le sel, pas de variation dans le sérum phy)

https://www.youtube.com/watch?v=QvddC9-AYqM

I) Osmose
1) Principe
Schéma de l'osmose (Atkins p139)

Phénomène d'osmose : passage du solvant pur vers la solution séparée par une membrane semi
perméable (attention aux questions). Elle laisse passer le solvant mais non le soluté. La membrane

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peut comporter des trous microscopiques pour laisser passer les molécules d'eau mais pas les ions ni
d'autres plus grosses molécules.

Phénomène découvert en 1826 par Henri Dutrochet

La pression osmotique correspond à la pression que l'on doit appliquer à la solution pour stopper
l'écoulement et que les deux compartiments soient en équilibre.

2) Condition d'équilibre
L'équilibre est atteint quand les potentiels du solvant s'égalisent entre les deux compartiments, il n'y
a plus d'écoulement :

Notations : S solvant et A soluté

𝜇𝑆 (𝑠𝑜𝑙𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 à 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑃 + Π) = 𝜇𝑆 (𝑠𝑜𝑙𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑝𝑢𝑟 à 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑃)


𝜇𝑆∗ (𝑃) potentiel chimique du solvant pur

𝜇𝑆 (𝑥𝑆 , 𝑃 + Π) = 𝜇𝑆∗ (𝑃 + Π) + 𝑅𝑇 ln 𝑥𝑆 potentiel chimique du solvant en solution

Condition d'équilibre 𝜇𝑆∗ (𝑃) = 𝜇𝑆 (𝑥𝑆 , 𝑃 + Π)

3) Loi de Van't Hoff


La condition d'équilibre permet d'établir l'équation de Van't Hoff qui relit la pression osmotique à la
concentration en soluté. Cette loi est établit selon une condition : pour des solutions suffisamment
diluées pour se comporter comme des solutions idéales.

L'influence de la pression sur le potentiel chimique d'un liquide s'obtient en reprenant l'expression de
𝑃
l'énergie de Gibbs fonction de la pression : 𝐺(𝑃𝑓 ) = 𝐺(𝑃𝑖 ) + ∫𝑃 𝑓 𝑉. 𝑑𝑃
𝑖

Hypothèse : fluide incompressible donc VS constant


𝑃+Π
𝜇𝑆∗ (𝑃 + Π) = 𝜇𝑆∗ (𝑃) + ∫𝑃 𝑉𝑆 . 𝑑𝑃 = 𝜇𝑆∗ (𝑃) + Π ∗ 𝑉𝑆 avec VS volume molaire partiel du solvant

Condition d'équilibre : 𝜇𝑆∗ (𝑃) = 𝜇𝑆∗ (𝑃) + Π ∗ 𝑉𝑆 + 𝑅𝑇 ln 𝑥𝑆 donc Π ∗ 𝑉𝑆 = −𝑅𝑇 ln 𝑥𝑆

Or 𝑥𝑆 = 1 − 𝑥𝐴 Si on considère la solution très diluée : 𝑥𝐴 → 0 et lim (ln(1 − 𝑥𝐴 )) = −𝑥𝐴


𝑥𝐴 →0

𝑛𝐴 𝑛𝐴
On obtient donc Π ∗ 𝑉𝑆 ≈ 𝑅𝑇 ∗ 𝑥𝐴 or 𝑥𝐴 = 𝑛
≈ 𝑛𝑆
et 𝑛𝑆 ∗ 𝑉𝑆 ≈ 𝑉 volume total de la solution

Π ∗ 𝑉 ≈ 𝑅𝑇 ∗ 𝑛𝐴 ou Π ≈ 𝑅𝑇 ∗ [𝐴] Relation de Van't Hoff (toutes les concentrations en soluté sont à


prendre en compte)

Une des applications les plus courantes : osmométrie qui permet de mesure masses molaires des
protéines et polymères.

II) Osmométrie : mesure des masses molaires


1) Ecart à l'idéalité
En raison de leur grande taille, la mise en solution des macromolécules déplace un volume de solvant
trop important pour que les solutions soient considérés comme idéales.

(ln(1 − 𝑥𝐴 )) ≠ −𝑥𝐴 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑠 é𝑙𝑒𝑣é𝑒𝑠

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Cet écart à l'idéalité est pris en compte en étendant l'équation de Van't Hoff par un développement
du viriel :

Π = [𝐴]𝑅𝑇(1 + 𝐵2 [𝐴] + ⋯ ) avec B2 coefficient du viriel

1 𝐵2 𝐶2
Π = 𝐶2 𝑅𝑇 ∗ ( + + ⋯)
𝑀𝑛 𝑀𝑛2

avec C2 concentration massique du polymère et Mn masse molaire en nombre


1
Π = 𝐶2 𝑅𝑇 ∗ ( + 𝐴2 𝐶2 + ⋯ )
𝑀𝑛
1
A2 coefficient du viriel proportionnel à (2 − 𝜒12 )

𝜒12 représente une mesure de l'interaction polymère solvant et permet de déterminer si un solvant
est bon ou mauvais

Attention détailler termes bon mauvais et théta

mauvais solvant A2<0 bon solvant A2>0

solvant intermédiaire : solvant θ pour lequel A2=0

2) Application directe
Exemple (Fosset p64)

Solutions de PMMA à 298 K dans deux solvants, mesure de la pression osmotique en fonction de la
concentration massique

c (g.dm-3) 5 10 20 30
Π(Benzène )(Pa) 110 252 610 1084
Π(Acétone )(Pa) 136 330 942 1854

La pression osmotique est donnée selon la formule :


1
Π = 𝑐𝑅𝑇 ∗ ( + 𝐴2 𝑐 + ⋯ )
𝑀𝑛
Π 1
= 𝑅𝑇 ∗ ( + 𝐴2 𝑐 + ⋯ )
c 𝑀𝑛
T1 : On trace donc Π/c en fonction de c pour déterminer Mn la masse molaire du polymère et l'efficacité
du solvant

PAGE|88
𝑅𝑇
𝑏1 = = 19.37 ⇒ 𝑀𝑛 1 = 127.8 𝑘𝑔. 𝑚𝑜𝑙 −1
𝑀𝑛 1

𝑅𝑇
𝑏2 = = 19.61 ⇒ 𝑀𝑛 2 = 126.3 𝑘𝑔. 𝑚𝑜𝑙 −1
𝑀𝑛 2

𝑀𝑛 = 127.1 𝑘𝑔. 𝑚𝑜𝑙 −1


Comparaison des A2 :

Pour acétone 1.394 et pour benzène 0.559, l'acétone est un meilleur solvant que le benzène pour le
PMMA

III) Osmose inverse : dessalement de l'eau de mer


Le procédé d'osmose inverse consiste à forcer le déplacement du solvant du compartiment le plus
concentré vers le moins concentré

Schéma : compartiment β le plus concentré et compartiment α le moins concentré

Flèches osmose et osmose inverse

Pour obtenir une osmose inverse il faut imposer : 𝜇(𝑃𝛽 ) > 𝜇(𝑃𝛼 )

𝜇∗ (𝑃𝛽 ) + 𝑅𝑇𝑙𝑛(𝑥𝛽 ) > 𝜇∗ (𝑃𝛼 ) + 𝑅𝑇𝑙𝑛(𝑥𝛼 )


𝑥𝛼
𝜇∗ (𝑃𝛽 ) − 𝜇∗ (𝑃𝛼 ) > 𝑅𝑇𝑙𝑛
𝑥𝛽
𝑥𝛼 𝑅𝑇 𝑥𝛼
𝑉𝑚 (𝑃𝛽 − 𝑃𝛼 ) > 𝑅𝑇𝑙𝑛 ⇒ 𝑃𝛽 − 𝑃𝛼 > 𝑙𝑛
𝑥𝛽 𝑉𝑚 𝑥𝛽
𝛽
Or 𝑥𝛼 = 1 − 𝑥𝐴𝛼 et 𝑥𝛽 = 1 − 𝑥𝐴

Pour une solution diluée :


1 − 𝑥𝐴𝛼 𝛽
𝑙𝑛 𝛽
≈ 𝑥𝐴 − 𝑥𝐴𝛼
1− 𝑥𝐴
𝑅𝑇 𝛽
𝑃𝛽 − 𝑃𝛼 > (𝑥 − 𝑥𝐴𝛼 )
𝑉𝑚 𝐴
𝑥𝐴 𝑛𝐴
≈ =𝑐
𝑉𝑚 𝑉

𝑃𝛽 − 𝑃𝛼 > 𝑅𝑇(𝑐 𝛽 − 𝑐 𝛼 )

Si la concentration dans le compartiment α est nulle, on retrouve la pression osmotique, la pression à


appliquer doit être supérieure à la pression osmotique pour déclencher l'osmose inverse.

PAGE|89
Ce principe est utilisé dans le dessalement des eaux de mer : 3 schémas, initialement, osmose et
osmose inverse

Salinité de l'eau de mer : 35g.L-1

M(NaCl) = 58.5 g.mol-1

Pression minimale à appliquer : ΔP = 29.6 hPa (correspond à la pression osmotique)

Dans la pratique application d'une pression de 50 à 80 bars

Comparaison avec autre procédé : 3,5 kWh par m3 contre 15kWh par m3 pour la distillation (site
connaissance des énergies) => Pas nécessaire de chauffer ! contrairement à la distillation

Energie dépensée dépend de la salinité de l'eau mais obtention d'une eau plus salée(500mg/L) qu'avec
la distillation (50mg/L)

Taux de conversion meilleur : environ 2m3 pour produire 1m3

Prétraitement pour augmenter la durée de vie de la membrane (chloration, filtration, antitartre et


déchloration)

• Documents

Documents à projeter « LC18_documents.pdf »

Feuille Excel « LC18.xlsx »

PAGE|90
LC19 : Des résultats expérimentaux au mécanisme
réactionnel
(Aspects cinétiques de la réactivité en chimie)

• Sources
• Clayden

Partie complète sur la détermination des mécanismes

• Guignard ?

• Picard ?

• Carey Sundberg ?

• Proposition de plan
• Niveau : L2

• PR

- Profils énergétiques des réactions

• Introduction

Le chimiste a des outils pour comprendre les réactions. Bien souvent dans l’histoire, le chimiste s’est
trompé sur la structure d’un réactif, celle-ci ayant été plus tard corrigée (ferrocène). Cependant
aujourd’hui avec toutes les techniques de sondage de la matière (spectroscopie vibrationnelle, RMN,
etc), les structures des réactifs et produits sont moins difficiles à deviner qu’auparavant.

La détermination du mécanisme réactionnel est-elle toujours plus compliquée, et bien que les
différentes techniques rendent cette étude plus facile qu’avant, elle demande un grand effort de mise
au point expérimental, et les mécanismes restent parfois inconnus.

I) Principes de l’étude de cinétique (changer voir


commentaires)
1) Formation d’esters : Intermédiaire tétraédrique
(Clayden page 258)

Si on essaye de former un ester en faisant réagir un alcoolate avec un chlorure d’acétyle, on obtient
l’équation de vitesse expérimentale suivante :

𝑣 = 𝑘[𝑀𝑒𝐶𝑂𝐶𝑙][𝑅𝑂− ]
Ce qui indique que le chlorure d’acyle et l’alcoolate réagissent lors de l’étape cinétiquement
déterminante. Le mécanisme a depuis longtemps été identifié comme étant le suivant :

PAGE|91
La première étape est l’étape cinétiquement déterminante. On a un ordre 1 pour les deux réactifs, soit
une réaction d’ordre 2. On obtient le diagramme d’énergie suivant, avec l’énergie de l’intermédiaire
réactionnel tétraédrique plus haut en énergie.

Diagramme d’énergie, Clayden page 259

2) Formation d’ester : intermédiaire acylium


Si on change un peu les conditions réactionnelles :

- On chauffe le mélange chlorure d’acyle + alcool en milieu neutre

Cette fois-ci, on observe une vitesse de réaction différente, d’ordre 1 :

𝑣 = 𝑘[𝑅𝐶𝑂𝐶𝑙]
La vitesse ne dépend plus de la concentration en alcool. Le mécanisme est le suivant :

Dans ce mécanisme, l’intermédiaire est le cation acylium, sa formation est l’étape cinétiquement
déterminante, la vitesse globale de la réaction ne dépend donc que de la concentration en chlorure
d’acyle.

Diagramme Clayden, page 260

3) Réactions d’ordre global supérieur à 2


Attention, on peut avoir un ordre global de 3 ou 4 pour d’autres réactions, comme l’hydrolyse des
amides par catalyse basique, ce qui ne veut pas dire que 3 ou 4 molécules interagissent dans l’état de
transition.

Exemple de l’hydrolyse des amides :

L’étape cinétiquement déterminante est le départ de 𝑁𝐻2−, c’est un très mauvais groupe partant, on
devrait observer :

PAGE|92
𝑣 = 𝑘1 [𝐷𝑖𝑎𝑛𝑖𝑜𝑛]
Or, [𝐷𝑖𝑎𝑛𝑖𝑜𝑛] = 𝐾2 [𝑀𝑜𝑛𝑜𝑎𝑛𝑖𝑜𝑛][𝐻𝑂− ], et [𝑀𝑜𝑛𝑜𝑎𝑛𝑖𝑜𝑛] = 𝐾1 [𝐴𝑚𝑖𝑑𝑒][𝐻𝑂− ]

Au final, on observe expérimentalement l’équation de vitesse :

𝑣 = 𝑘1 𝐾2 𝐾2 [𝐴𝑚𝑖𝑑𝑒][𝐻𝑂− ]2
Soit :

𝑣 = 𝑘𝑎𝑝𝑝 [𝐴𝑚𝑖𝑑𝑒][𝐻𝑂− ]2

Attention, obtenir ces lois de vitesses par l’expérience, n’est pas une preuve du mécanisme. On ne
peut jamais prouver qu’un mécanisme a lieu, on ne peut que prouver qu’il n’a pas lieu par ces
techniques.

Ainsi, lorsque l’on cherche trouver le mécanisme d’une réaction, on commence d’abord par en
proposer un, le but étant alors d’essayer de prouver qu’il est faux.

II) Réaction de Cannizzaro


Je propose d’illustrer mon propos avec la détermination du mécanisme de la réaction de Cannizzaro,
nous ferons plusieurs hypothèses de mécanismes et les confronteront aux observations
expérimentales

Réaction étudiée ici : Cannizzaro, un aldéhyde en milieu très basique, peut donner un 50% d’alcool, et
50% d’acide carboxylique. Il y a eu oxydation de 50% de l’aldéhyde, et réduction des autres 50%, c’est-
à-dire, une dismutation :

Au début on a supposé un mécanisme radicalaire, par réaction en chaîne. Dans ce type de mécanisme,
l’étape cinétiquement déterminante est la formation du premier radical, les radicaux étant des espèces
très réactives, elles réagissent ensuite très rapidement.

Or, par l’expérience, on a montré que l’ajout d’initiateurs de radicaux dans le milieu n’avait aucun effet
sur la vitesse de la réaction, cela indique donc que le mécanisme est incorrect.

1) Intermédiaire monoanion
Lorsqu’on réalise Cannizzaro sur le benzaldéhyde, on peut supposer le mécanisme suivant :

PAGE|93
On observe expérimentalement une loi de vitesse de type :

𝑣 = 𝑘1 [𝑃ℎ𝐶𝐻𝑂]2 [𝐻𝑂− ]
Cette loi est compatible avec le mécanisme proposé.

De plus, un nouvel outil peut être utilisé ici : le marquage isotopique

Si on réalise la réaction dans l’eau deutérée, on observe le bilan suivant par RMN :

Cela indique que l’hydrogène qui a réalisé la réduction vient de l’aldéhyde, ce qui est conforme avec
le mécanisme proposé.

2) Intermédiaire dimère
Le problème maintenant, est qu’un autre mécanisme serait conforme avec toutes ces observations

On sait que l’étape une ne peut pas être déterminante car si on réalise la réaction dans 𝐻2 𝑂18, on
constate par spectrométrie de masse, que la réaction :

PAGE|94
Se produit bien plus vite que la réaction de Cannizzaro.

C’est donc l’étape 2 ou 3 qui sont les étapes déterminantes. Or, dans les deux cas on obtiendrait la loi
de vitesse obtenue par l’expérience.

Un autre moyen de tester cette hypothèse est de changer de réactifs. La réaction de Cannizzaro
fonctionne également, si on utilise le méthanolate au lieu de 𝐻𝑂 − , dans le méthanol. Si le mécanisme
était correct, on aurait :

Ce qui est incorrect, car dans ces conditions, on observe également un alcool, et non un éther
benzylique. De plus, l’éther benzylique est stable dans ces conditions, et ne forme pas un alcool
benzylique. Le mécanisme est donc incorrect.

3) Mécanisme accepté
D’autres mécanismes ont été proposé, dont un qui a résisté pendant très longtemps et qui a fini par
être invalidé. Au final, seul le premier mécanisme ne peut être invalidé, et il est même conforté par
une nouvelle donnée expérimentale.

En effet, pour d’autres aldéhydes, comme le formaldéhyde, ou le furfural à très haute


concentration de base, on observe :

𝑣 = 𝑘2 [𝑅𝐶𝐻𝑂]2 [𝐻𝑂− ]2
Et pour de plus faibles concentrations de base, on a un mix des deux types

𝑣 = 𝑘3 [𝑅𝐶𝐻𝑂]2 [𝐻𝑂 − ] + 𝑘4 [𝑅𝐶𝐻𝑂]2 [𝐻𝑂 − ]2


Cet ordre 2 par rapport à 𝐻𝑂− a déjà été rencontré dans cette leçon, c’est le passage par un
intermédiaire dianion, ce qui nous donne 2 mécanismes qui peuvent se produire en fonction des
réactifs utilisés et de leur concentration

PAGE|95
• Conclusion et ouverture

- En fait, même cette dernière proposition trouve quelques contradictions expérimentales.

En effet, en réalisant la réaction en suivant par RPE, une technique qui permet de suivre les radicaux,
on observe l’apparition du radical, le mec que l’on obtiendrait en faisant la réduction par du sodium
métallique. La présence de ce radical n’indique pas forcément que le mécanisme est radicalaire
cependant, on observe en effet souvent des radicaux formés lors de mécanismes ioniques, et peu de
scientifiques aujourd’hui mettent en doute le mécanisme que l’on a proposé. Cependant, ce résultat
indique que la détermination d’un mécanisme peut toujours être mis en doute par de nouvelles
preuves expérimentales.

- L’étude de la réaction de Cannizzaro a peu donné place à l’utilisation du marquage isotopique,


cependant je pourrai revenir sur l’utilité de cette technique centrale en détermination de
mécanismes, en l’illustration par la détermination du mécanisme de la substitution
nucléophile aromatique

• Commentaires et questions

- Spectrométrie de masse : difficile en L2, pas prérequis ?


- 𝑆𝑁1 , 𝑆𝑁2 En prérequis ?
- Polarimétrie !
- Changer le plan
I) Techniques d’études ( ?)
1) Polarimétrie
2) Cinétique (ne traiter que l’exemple 3 dianion)
3) Isotopique (esterification)
- Pour Cannizzaro, dire que si il n’y a pas de H en alpha, pas d’énolisation IMPORTANT
- Mentionner le postulat de Hammond
- Inhibiteurs de radicaux pas initiateurs ! (dans l’étude cinétique cannizzaro au début)
- Prouver que les transferts de protons : acide base = très très rapide
- Il y a plusieurs mécanismes en compétition (rarement 100 % SN1 ou SN2)
- Donner des valeurs numériques

PAGE|96
- Passer plus de temps sur le mécanisme dimère et ajouter la version du mécanisme différente
traitée par le Clayden (?) attention à ce que ça ne soit pas trop long

PAGE|97
LC20 : Catalyse en synthèse organique
(Aspects cinétiques de la réactivité en chimie)
• Sources
• Chimie organométallique et catalyse – Astruc

Chapitre complet sur la catalyse en organique, bon pour l’introduction et l’ouverture

• Cinétique et catalyse – Scacchi, Bouchy, Foucaut, Zahraa, Fournet

Bon chapitre cinétique sur la catalyse acido-basique de brønsted et de Lewis. Etude cinétique sur la
catalyse négative lors de la pyrolyse d’hydrocarbures. Gros problème : pas d’exemples complet
(pas de calcul d’𝐸𝑎 , ni de Δ𝑟 𝐺, etc

• Clayden

Quelques exemples traités, mais la cinétique est rarement développée

• Shriver-Atkins

Cycle du procédé de Monsanto bien fait, et quelques chiffres de l’industrie

• Proposition de plan (1), à faire


I) Catalyse acido-basique
1) Brønsted
2) Lewis

II) Catalyse de coordination


1) Heck
2) Monsanto

III) Hydrogénation catalytique


• Ouverture sur la catalyse enzymatique

• Proposition de plan (2), faire plutôt (1)


• Niveau : L2

• PR :

- Aspects énergétiques de la catalyse homogène


- Grandeurs thermodynamiques
- Chimie organométallique

PAGE|98
• Contexte

Cours qui introduit la catalyse homogène en chimie organique. Permet d’ouvrir la voie à l’étude de la
chimie organométallique.

• Introduction

Catalyse = la catalyse modifie le chemin réactionnel, c’est-à-dire la cinétique. Le catalyseur ne joue pas
sur la thermodynamique. Il ne permet pas à une réaction thermodynamiquement impossible de se
produire

Restreint ici à la catalyse homogène = réactifs et catalyseurs dans la même phase

Il existe un très grand nombre de types de catalyse différents, on peut citer par exemple :

- Acido-basique
- Nucléophile
- Enzymatique
- Electrocatalyse
- …

Notons que la catalyse s’inscrit dans le contexte de la chimie verte dont les 12 principes, émis au début
des années 1990, sont destinés à rendre la chimie écologiquement acceptable et économiquement
avantageuse :

- Economie d’énergie : plus basses T° et pression


- Economie d’atome (processus non steochiométriques)

I) Catalyse acido-basique
1) Spécifique
Scacchi, Bouchy, Foucaut PAGE 297

Exemple pour illustrer : l’halogénation de l’acétone dans l’eau. Avec X = Br ou I (ça ne change rien à la
démonstration)

CH3 -CO-CH3 + 𝑋2 == CH3 -CO-CH2X + 𝐻𝑋


On constate par l’expérience que

- La réaction est d’ordre 1 par rapport à l’acétone


- La réaction est d’ordre 0 par rapport à X2
- Elle est catalysée par les ions H3O+ ou HO-

On a donc une loi de vitesse expérimentale : 𝑣 = 𝑘𝑎𝑝𝑝 [𝑎𝑐é𝑡𝑜𝑛𝑒]

En fait, on a : 𝑘𝑎𝑝𝑝 = 𝑘0 + 𝑘𝐻+ [𝐻3 𝑂+ ] + 𝑘𝐻𝑂− [𝐻𝑂− ]

Avec 𝑘0 la constante de vitesse de la réaction spontanée en milieu neutre

Sachant que 𝑘𝑎𝑝𝑝 admet un minimum en milieu neutre, et en exprimant le 𝐾𝑒, on a :

𝜕𝑘𝑎𝑝𝑝 𝑘𝐻𝑂−
+
= 0 = 𝑘𝐻 + − 𝐾𝑒
𝜕[𝐻3 𝑂 ] [𝐻3 𝑂+ ]2

PAGE|99
𝑘𝐻𝑂− 𝐾𝑒
[𝐻3 𝑂+ ]𝑚 = √
𝑘𝐻 +

En fait le mécanisme doit faire intervenir la forme énol de l’acétone

(Volhardt page 865 pour les valeurs de K et Δ𝐺°)

La catalyse acido-basique s’applique pour toutes sortes de réactions : exemple, isomérisation du but-
2-ène : (Clayden page 254)

Δ𝐺° = −𝑅𝑇 ln 𝐾
Δ𝐺°
𝐾 = 𝑒 − 𝑅𝑇 = 0,45
[𝑐𝑖𝑠]
Soit 𝐾 = [𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠] = 0,45 → [𝑐𝑖𝑠] = 0,45[𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠]

Soit un rapport de 2 tiers / 1 tiers en faveur du trans.

Cependant l’énergie d'activation pour passer du cis au trans est de 260 𝑘𝐽. 𝑚𝑜𝑙 −1, ce qui est énorme.
Le temps de demi vie du cis-but-2-ène serait alors de 1025 ans à température ambiante.

En milieu acide, l’alcène peut réagir :

PAGE|100
H+ est ici un catalyseur qui offre un autre chemin à la réaction d’isomérisation du but-2-ène. Le
diagramme d’énergie est le suivant :

(Document 1) Clayden, isomérisation du but-2-ène

L’isomérisation n’est pas souhaitée en synthèse organique, ici on a donc un exemple de catalyse
indésirable.

2) Généralisée
Le raisonnement a été fait sur la catalyse acido-basique dite « spécifique », c’est-à-dire utilisant un
acide ou une base forte. En fait on a aussi possibilité d’avoir une catalyse acido-basique, dite
« généralisée », c’est-à-dire utilisant un acide ou base faible.

PAGE|101
A première vue, l’acétate ne peut pas déprotoner l’alcool ROH, (pKa = 15 contre 4,7 pour AcOH). En
fait, l’acétate déprotone l’intermédiaire réactionnel (CLAYDEN, page 1057)

II) Nucléophile
Un exemple simple est la synthèse de sels de phosphonium.

Source : Clayden

L’ajout de 𝐿𝑖𝐼 donne :

PAGE|102
L’iode est un meilleur groupement partant que Br, et le remplacement de ce dernier a pour effet
d’améliorer considérablement la cinétique de la réaction.

Un autre exemple est l’addition sur l’anhydride précédente, en fait cette réaction est plus souvent faite
avec la pyridine

Source : Clayden

Le mécanisme est cependant plus subtil que ça, en effet le doublet du N de la pyridine est plus
nucléophile que le doublet du O de l’alcool, c’est donc la pyridine qui attaque l’anhydride une première
fois (Clayden, page 200).

III) Catalyse de coordination


Utilise la réactivité particulière des métaux de transition

Exemple : procédé Monsanto, synthèse de l’acide acétique. (Astruc, page 444)

PAGE|103
Dans la nature : bactéries aérobies qui transforment l’éthanol dilué en vinaigre. Cependant,
inexploitable à l’échelle industrielle

Le procédé Monsanto permet :

𝐶𝐻3 𝑂𝐻 + 𝐶𝑂 → 𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐻 (99 %)

Conditions : 180°C, 30 atm, HI, [𝑅ℎ𝐼3 , 𝑛𝐻2 𝑂](10−3 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1 )

Plus d’un million de tonnes d’acide acétique par an HI est un « co-catalyseur »

Réaction de formation du catalyseur :

[𝑅ℎ𝐼3 ] + 3 𝐶𝑂 + 𝐻2 𝑂 → [𝑅ℎ𝐼2 (𝐶𝑂)2 ]− + 𝐶𝑂2 + 2𝐻 + + 𝐼 −

Tout d’abord : 𝐶𝐻3 𝑂𝐻 + 𝐻𝐼 → 𝐶𝐻3 𝐼 + 𝐻2 𝑂

C’est une catalyse acide

Puis voir le cycle, HI est régénéré lors de la formation de l’acide acétique

𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝐼 + 𝐻2 𝑂 → 𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐻 + 𝐻𝐼

Source : Shriver Atkins

• Conclusion

On n’a qu’entre aperçu la catalyse en synthèse organique ici, on pourrait développer les cycles
catalytiques en chimie organométallique et voir des applications industrielles.

PAGE|104
Cette leçon ouvre la voie également à l’étude de la catalyse enzymatique, puis à la catalyse hétérogène.
Enfin, en licence 3, nous verrons les moyens en catalyse de contrôler la stéréosélectivité d’une
réaction.

• Commentaires et questions

- Catalyse à transfert de phase, catalyse supportée, enzymatique en ouverture


- Cinétique de la catalyse spécifique/générale bien faite dans le Carey Sundberg, tome 1, page
223
- Traiter l’iodation de la cyclohexanone ?
- Faire le calcul des 1025 ans
- Alcool + anhydride, pas besoin de catalyseur
- Donner des quantités !
- Sources supplémentaires : ICO introduction à la chimie organique, Astruc
- Autre proposition de plan
I) Acide/base
1) Bronsted
2) Lewis (friedel-crafts) avec la cinétique
II) Métaux de transitions
1) Homogène (monsanto, heck)
2) Hétérogène (hydrogénation catalytique)

PAGE|105
LC21 : Catalyse enzymatique
(Aspects cinétiques de la réactivité en chimie)
• Sources
• Chimie Physique – Atkins et De Paula

Très utile, simple, bon pour le plan, quelques exemples chiffrés (Energies d’activations et exemple du
virus du SIDA)

• Génie enzymatique – G. Goutouly

Un peu compliqué mais pour compléter le Atkins, il est parfait (les approx sont bien précisées)

• Chimie disséquée à l’usage des BIO – Coiffier, Verdier, Brice-Profeta

Le plan y est + exemple du début en mécanisme, attention le mécanisme n’y est pas tout à fait correct,
et l’interprétation du Km me parait mauvaise

• Chimie fondamentale tome 3 – Chottard

C’est le meilleur, au moins pour les mécanismes = triade catalytique page 246

• Biochemistry – Stryer

C’est la base en biochimie ! La partie cinétique est très bien développée (commencer par celui-là !)

• Harper

Il y a pas mal d’illustrations

• Clayden

Applications en orga, permet de traiter l’oxydoréduction

• Introduction à la chimie organique – Drouin

Page 639 Baeyer Villiger, page 670 Transamination industrielle, oxydoréduction stéréosélective
NAD+/NADH pages 570-541

• Proposition de plan
• Niveau L2

• Prérequis

- Catalyse homogène
- Cinétique formelle
- Introduction sur les peptides et les protéines

• Contexte

PAGE|106
Fin de L2, la cinétique formelle a déjà été pratiquée en TD

Les principes de la catalyse (notamment homogène).

Le cours ouvre la voie à la possibilité d’étudier des mécanismes réactionnels, en biochimie

• Introduction

Enzymes = protéines qui catalysent certaines réactions chimiques dans le métabolisme = catalyse
homogène, les enzymes sont solubles dans le milieu réactionnel

On connait plus de 1000 enzymes différentes

Une seule partie de la molécule, appelée site actif, réagie lors de la catalyse.

La catalyse enzymatique est extrêmement sélective,

Une enzyme = un substrat = une réaction

Parfois 1 seul stéréoisomère du substrat peut réagir

I) Caractères généraux
1) Sélectivité
Les 6 grandes classes : projeter Coiffier page 238 (document 1) (passer du temps sur chaque classe)

Exemple : Uréase = hydrolase

Autre exemple : catalase = oxydoréductase (atkins-de paula)

2𝐻2 𝑂2 → 𝑂2 + 2𝐻2 𝑂
𝐸𝑎 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑐𝑎𝑡𝑎𝑙𝑦𝑠𝑒 = 76𝑘𝐽. 𝑚𝑜𝑙 −1
𝐸𝑎 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑐𝑎𝑡𝑎𝑙𝑦𝑠𝑒 = 8𝑘𝐽. 𝑚𝑜𝑙 −1

A 298K, la vitesse de réaction est multipliée par 1015 (faire le calcul ?)

2) L’intermédiaire réactionnel
La catalyse enzymatique fait intervenir un intermédiaire réactionnel, appelé « complexe » en
biochimie (à ne pas confondre avec les complexes de métaux en chimie)

Le substrat « reconnait » le site actif et vient d’accrocher à l’enzyme afin d’y réagir (par le biais de
forces intermoléculaires, → décrire ces forces ?)

Peu de mécanismes sont connus car ils sont très compliqués à élucider, mais on connait l’hydrolyse
des amides par la chymotrypsine

D’équation bilan :

PAGE|107
Le mécanisme est le suivant (Chimie fondamentale Tome 3, Chottard, page 246)

PAGE|108
Source : Biochemistry – Stryer, page 221

La cinétique a été étudiée par beaucoup de chercheurs, le modèle le plus tilisé est celui de Michaelis
et Menten

II) Modèle de Michaelis et Menten


Leonor Michaelis = Allemand

Maud Menten = Canadienne

1) Cinétique
Cas d’un seul substrat S et une seule enzyme E

On fait intervenir qu’un seul complexe, noté ES

N prend en compte plusieurs informations :

- Pour [𝑆]0 données, la vitesse initiale est proportionnelle à [𝐸]0 → ordre 1 par rapport à E ?
- Pour [𝐸]0 données, de faibles valeurs de [𝑆]0 , la vitesse est proportionnelle à [𝑆]0

𝑣 = 𝑘[𝑆]𝛼
Avec 𝛼 = 1 puis diminue pour [𝑆]0 qui augmente

- Pour une valeur élevée de [𝐸]0 , et des valeurs élevées de [𝑆]0 , la vitesse devient rapidement
indépendante de [𝑆]0 , et atteint un maximum à 𝑣𝑚𝑎𝑥

𝑣 = 𝑘[𝐸]? ?

PAGE|109
Mécanisme :

1 : le complexe se forme

-1 : le complexe se décompose en E+S

Ou 2 : le complexe se décompose en P+E

C’est une réaction de catalyse, donc on considère que [𝐸]0 ≪ [𝑆]0

Et [𝑆]0 = [𝑆] car [𝑆] est très grand devant [𝐸]

On utilise la conservation de la matière :

[𝐸] = [𝐸]0 + [𝐸𝑆]

Donc

[𝐸𝑆] ≪ [𝑆]

On peut considérer que 𝑘2 ≫ 𝑘1 , donc AEQS à ES


𝑑[𝐸𝑆]
=0
𝑑𝑡
La vitesse de réaction est :
𝑑[𝑃]
𝑣= = 𝑘2 [𝐸𝑆]
𝑑𝑡
En utilisant l’AEQS, on exprime [𝐸𝑆]
𝑘2 [𝐸]0
Et on trouve : 𝑣 = 𝑘 +𝑘
1+ −1[𝑆] 2
𝑘1 0

2) Constante de Michaelis
𝑘−1 +𝑘2
On pose 𝐾𝑀 = 𝑘1

Plusieurs modèles permettent d’aboutir à ce résultat et la constante 𝐾𝑀 a une signification différente


en fonction du modèle (vérifier cette info ?)

Cependant, KM est caractéristique d’un couple Enzyme-Substrat

Ici, afficher des graph v=f([S]0)

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𝑣𝑚𝑎𝑥 = lim 𝑣
Quand [S]0 tend vers l’infini

𝑣𝑚𝑎𝑥 Correspond à la vitesse atteinte en conditions de substrat saturant. Dans ces conditions :

[𝐸𝑆] ≅ [𝐸]0

Donc 𝑣𝑚𝑎𝑥 = 𝑘2 [𝐸]0


𝑣𝑚𝑎𝑥
𝑣= 𝐾
1 + [𝑆]𝑀
0

Une signification de 𝐾𝑀 peut ressortir ici, 𝐾𝑀 ayant les dimensions d’une concentration, que signifierait
que 𝐾𝑀 = [𝑆]0 ?
𝑣𝑚𝑎𝑥
𝑣([𝑆]0 = 𝐾𝑀 ) =
2
Ici tracer le vmax/2 sur un graph

3) Méthodes de linéarisation
Il y a pleins de méthodes différentes, la plus utilisée est celle de lineweaver-Burke

→ démontrer l’équation de la droite à tracer, et montrer un exemple tiré du stryer ? (chercher dans
l’index = catalyse, ça doit se trouver vers la page 253)

Si le modèle de Michaelis et Menten est bon, on doit obtenir une droite

L’intérêt du modèle est qu’il peut être complété/complexifié.

On peut ajouter un substrat par exemple, ou faire intervenir plusieurs intermédiaires réactionnels. Ces
compléments sortent du cadre du cours, mais l’un d’entre eux est important :

III) Mécanisme d’inhibition


1) Modèle cinétique
(Ici, ne pas traiter tous les mécanismes d’inhibition ? ou alors faire la démonstration générale, mais ne
commenter qu’un seul type d’inhibition)

Certaines molécules peuvent jouer le rôle d’inhibiteurs (notés In)

Un inhibiteur ralentit la vitesse de réaction en liant à E, à ES ou aux deux à la fois.

Mécanisme général :

PAGE|111
(Ne pas présenter l’équilibre KB ? moi je trouve que ça n’ajoute pas de difficulté si on définit bien 𝛼 et
𝛽)

Plus KA et KB sont faibles, plus les inhibiteurs sont efficaces

On peut réexprimer la vitesse en fonction de KA et KB (faire la démonstration complète)

On trouve en développant :
𝑣𝑚𝑎𝑥
𝑣= 𝛽𝐾𝑀
𝛼+ [𝑆]0

[𝐼𝑛] [𝐼𝑛]
Avec 𝛼 = 1 + et 𝛽 = 1 +
𝐾𝐴 𝐾𝐵

En linéarisant selon lineweaver burk, on a plusieurs cas de figures (Stryer) → commenter

On fait apparaitre 3 modes d’inhibition

2) Exemple
Des inhibiteurs courants sont les métaux, 𝐻𝑔2+ , 𝐴𝑔+ , 𝐶𝑢2+ (donner un exemple ici ?).

Cependant l’étude des inhibiteurs ne sert pas qu’à accélérer les réactions

Une stratégie thérapeutique pour lutter contre le SIDA consiste à administrer au patient un inhibiteur
qui cible spécifiquement une protéase virale.

Cette protéase catalyse des réactions de formation de protéines qui forment l’enveloppe qui protège
le matériel génétique du virus VIH.

Sans cette enveloppe, le virus ne peut plus se répliquer (c’est un virion) (exemple tiré du Atkins et de
Paula) (chercher de meilleures sources pour développer cet exemple ?)

• Conclusion

On a vu le modèle cinétique le plus connu de la catalyse enzymatique, et quelques exemples

PAGE|112
La compréhension des mécanismes réactionnels du métabolisme est fondamentale pour le genre
humain, et le modèle simple de michaelis et menten est une bonne première approche dans cette
direction.

Aujourd’hui, des techniques modernes d’investigations permettent de renforcer nos connaissances


dans les mécanismes du métabolisme, avec notamment les calculs de chimie quantique, qui simplifient
considérablement les études en biochimie (trouver des infos sur ça pour les questions ? notamment
regarder quelles bases sont utilisés, quelles méthodes, dft etc)

Ce cours ouvre la voie à deux autres types de catalyse : par les métaux de transitions, et hétérogène.

• Commentaires et questions

- Traiter la partie des calculs d’inhibiteurs sur un powerpoint pour aller plus vite ?
- Ouverture sur la catalyse avec enzymes supportées
- Dans la conclusion, mentionner le cout des enzymes purifiées, et leur utilisation au labo et en
industrie
- Questions possibles sur la structure des protéines : primaire, secondaire, tertiaire et
quaternaire (le développer dans l’introduction si possible)
- Globalement, vérifier la démonstration de michaelis et Menten (le 𝑘−2 a été simplifié, préciser
pourquoi)
- 𝐾𝑀 reflète l’affinité E-S, insister sur ce point et donner des valeurs numériques
- Commenter l’influence de la température sur la cinétique

• Documents

Documents en pdf : « LC21_documents.pdf »

Documents en pwp : « LC21_documents.pptx »

PAGE|113
LC22 : Catalyse hétérogène
(Aspects cinétiques de la réactivité en chimie)
• Sources
• Cinétique et catalyse - Scacchi

Il y a tout ce qui est important

• Cinétique des réactions en catalyse hétérogène - Boudart

Pour la cinétique

• Chimie Physique - Atkins

Adsorption et Catalyse hétérogène p916

• Chimie des surfaces et catalyse - Somorjai

Très spécifique : Affaiblissement de la liaison H-H

• Proposition de plan
• Niveau : L2

• Prérequis

− Cinétique formelle
− Thermodynamique

• Introduction

Thermodynamique nous dis si une réaction est faisable, le problème est de contourner le blocage
cinétique

Ex H2 et O2

Sinon synthèse de l’ammoniac, on chauffe pour augmenter la vitesse, mais on diminue la thermo aussi,
d’où le catalyseur

I) Mécanisme réactionnel
2 mécanismes

- Toutes les molécules s’adsorbent et réagissent sur la surface


- Une molécule s’adsorbe et réagie avec une molécule phase gaz

1) Catalyse
5 étapes

Profil réactionnel

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2) Adsorption
Juste un mot sur la physisorption

Chimisorption (isotherme de Langmuir)

II) Cinétique
1) Modèle de Langmuir-Hinshelwood
Monomoléculaire et bimoléculaire (ou juste bimoléculaire)

Evoquer les autres modèles

2) Cinétique physique
A faire ???

Diffusion des molécules

(Régime diffusionnel, régime chimique ?) pas obligatoire

III) Applications industrielles


1) Caractéristiques d'un catalyseur
Bon catalyseur ? (activité - sélectivité - stabilité - prix)

Activité catalytique

Promoteurs

Empoisonnement

(Atkins)

2) Utilisations
Faire 1 ou 2 exemples

− Chimie lourde
− Pots catalytiques des voitures
− Pétrochimie
− Synthèse de l’ammoniac

Avant : arc électrique pour activer N2, puis catalyse hétérogène

• Conclusion

Homogène supportée pour avoir l’avantage des deux approches (sélectivité et modulable, pas de
catalyse hétérogène énantiosélective par exemple)

Chimie verte

PAGE|115
LC23 : Contrôle thermodynamique / Contrôle
cinétique
(Complémentarité thermodynamique-cinétique)

• Sources
• Durupty H Prépa Chimie Organique
• Fosset Chimie Tout en un PC PC*
• Clayden Chimie organique
• Carey Sundberg T1
• Bruckner
• Chaquin, Volatron Chimie organique une approche orbitalaire

• Proposition de plan
• Niveau : L2

• Prérequis

• Diagrammes énergétiques et postulat d'Hammond


• Réactivité des cétones, addition de Michael
• Stabilité : règles de Zaïtsev et de Markovnikov
• Cinétique et thermodynamique

• Introduction pédagogique + Introduction

La leçon va permettre à des étudiants de 2ème année de licence d'appliquer les notions de réactivité
vues en première année notamment les diagrammes énergétiques et le postulat d'Hammond. Cette
leçon interviendra après que les étudiants aient vu quelques mécanismes réactionnels en L2
notamment la réactivité des cétones, la réaction de Michael ainsi que la règle de Zaïtsev pour la
stabilité des alcènes et la règle de Markovnikov pour la stabilité des carbocations. Les étudiants auront
suivi les cours de cinétique et de thermodynamique de première année.

I) Compétition produits thermodynamique et cinétique


1) Vitesse vs Stabilité
2 réactions en parallèles

𝐵⇌𝐴⇌𝐶
𝑑[𝐵]
= 𝑘1 [𝐴] − 𝑘−1 [𝐵]
𝑑𝑡
𝑑[𝐶]
= 𝑘2 [𝐴] − 𝑘−2 [𝐶]
𝑑𝑡

PAGE|116
𝑑[𝐴]
= −(𝑘1 + 𝑘2 )[𝐴] + 𝑘−1 [𝐵] + 𝑘−2 [𝐶]
𝑑𝑡
Résolution analytique longue et complexe

2 cas :

− temps courts

On considère les réactions seulement dans le sens direct :


𝑑[𝐵]
= 𝑘1 [𝐴]
𝑑𝑡
𝑑[𝐶]
= 𝑘2 [𝐴]
𝑑𝑡
𝑑[𝐴]
= −(𝑘1 + 𝑘2 )[𝐴]
𝑑𝑡
𝑑[𝐵]
𝑑𝑡 [𝐵] 𝑘1
= =
𝑑[𝐶] [𝐶] 𝑘2
𝑑𝑡

Le rapport des concentrations des produits est dirigé par le rapport des constantes de vitesses

Aux temps courts, le produit ayant la constante de vitesse très élevée devant l'autre (k1>>k2) est en
plus grande proportion ([B]>>[C]), il est appelé produit cinétique

− temps longs

Tous les équilibres sont établis


[𝐵]
𝐴 ⇌ 𝐵 𝐾1 =
[𝐴]
[𝐶]
𝐴 ⇌ 𝐶 𝐾2 =
[𝐴]
[𝐵] 𝐾1
= =𝐾
[𝐶] 𝐾2

𝐵⇌𝐶
Le rapport des concentrations des produits est régit par le rapport des constantes d'équilibre

Aux temps longs, le produit ayant la constante d'équilibre la plus élevée donc le plus stable
thermodynamiquement est en plus grande proportion, il est appelé produit thermodynamique

PAGE|117
Source : Chimie Organique
PC, J Mesplède, Précis, p81

𝐸
Loi d'Arrhénius : 𝑘 = 𝐴 ∗ exp (− 𝑅𝑇𝑎 )

La réaction est sous contrôle cinétique si elle dépend des énergies des états de transition donc des
énergies d'activation : Comme Ea1<Ea2 obtention plus rapide B

La réaction est sous contrôle thermodynamique si elle dépend de la stabilité des produits soit de leur
énergie

Comme EB>EC obtention majoritaire de C aux temps longs

2) Alcène E vs Alcène Z
Exemple : Clayden p264-265

Source : Chimie Organique


Clayden, De Boeck, p264
Produit thermodynamique ? Alcène le plus stable : Z

Cinétique ? E

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Explication par le mécanisme : carbocation plan et linéaire sur le carbone adjacent du Ph (stabilisé),
attaque du Cl- coté H (E) ou coté CH3 (Z)

Attaque favorisée à l'opposé de CH3 correspondant à l'attaque la plus rapide : obtention de E dans les
temps courts

Mais obtention de Z aux temps longs


[𝑍]
𝐾= = 35
[𝐸]
Δ𝐺 = −𝑅𝑇𝑙𝑛(𝐾) = −8.8 𝑘𝐽. 𝑚𝑜𝑙 −1
Energie de l'alcène Z inférieure à l'énergie de l'alcène E, il existe un passage de E à Z

Source : Chimie Organique Clayden, De Boeck, p264

T1 : diagramme énergétique Clayden p265

Pour obtenir l'alcène E, changement de condition : BT sans laisser poursuivre la réaction jusque Z

Contrôle des conditions pour contrôler régiosélectivité

II) Addition en α d'un carbonyle


1) Formation d'énolates
Carey Sundberg T1 p210

Source : Chimie Organique avancée, Carey-Sundberg, De


Boeck, p210

Pour cétone dissymétrique, l'arrachement d'un H en α peut donner lieu à plusieurs énolates

Enolate le plus stable (le plus substitué) : produit thermo 2

Enolate cinétique 3

Comment choisir préférentiellement une voie ? car pKa environ le même (20-22)

- Base forte encombrée (ex : LDA, KHMDS) et solvant aprotique à BT (0°C)

PAGE|119
La base étant encombrée, elle va préférentiellement arracher les H en α du méthyle étant le plus
facilement disponible

De plus la base utilisée étant forte, la base conjuguée obtenue sera trop faible pour récupérer son
proton et donner le produit thermo

De la manière, aucun H ne doit être disponible sur le solvant

Obtention de l'énolate cinétique

- Solvant protique, base plus petite (ex: NaH,KH) et/ou plus faible (ex : soude, alcoolate)

L'énolate thermo sera favorisée par l'équilibre et un excès de cétone permettrait un échange de
protons entre cétone et énolate ce qui conduirait à l'équilibre

T2 : conditions expérimentales Carey-Sundberg p412

2) Réaction haloforme
L'halogénation d'une cétone passe par la formation d'un énolate

Si on s'intéresse aux cétones méthylées : (Clayden p462-463)

Formation de l'enolate cinétique aux temps courts, bromation de l'énol

H plus acide sur carbone bromé donc deuxième bromation, puis troisième et attaque du carbonyle par
OH-, obtention du carboxylate et de l'haloforme (précipité qui déplace équilibre vers la droite

En milieu acide : énolate thermo et monohalogénation

III) Contrôle de la régiosélectivité


1) Addition de Michael
Clayden p605

Directe : 1.2 → cinétique

Conjuguée : 1.4 → thermo

liaison Π C=O plus forte que la liaison C=C donc produit de l'addition conjuguée plus stable

Groupement C=O plus électrophile que l'extrémité de l'alcène, donc attaque du carbonyle plus rapide

Sélectivité controlée par le temps, la T° (cf plus haut), le nucléophile :

si très nucléophile (lithien, magnésien) 1.2

si moins nucléophile (amines, thiols, cuprates) 1.4

2) Sulfonation du naphtalène
Clayden p566

H Prépa ex6 p133

Sulfonation : réaction réversible

Produit cinétique : produit α (gêne stérique)

PAGE|120
Produit thermo : produit β

3) Cas des diènes


H Prépa ex4 p133

Tout en un Chimie PC p 623

Ajout de HBr sur le butadiène (règle de Markovnikov, on ne s'intéresse qu'au carbocation stabilisé)

Résultats suivant la durée et la température

Faire diagramme énergétique, même intermédiaire réactionnel (carbocation stabilisé par mésomérie),
deuxième étape différencie les deux contrôles

• Conclusion

Le chimiste cherche à contrôler la sélectivité des réactions. En L3, on pourra s'intéresser aux solutions
mises en place par le chimiste pour contrôler les différentes sélectivités et surtout la stéréosélectivité.

PAGE|121
LC24 : Optimisation d’une synthèse industrielle
(Complémentarité thermodynamique-cinétique)
• Sources
• Bottin Mallet

Synthèse de l’ammoniac

• La liaison chimique, le solide cristallisé, chimie minérale – Trinquier

Synthèse de l’ammoniac

• H-prépa Chimie MP-MP*, PT-PT*

Affinité chimique pour la synthèse de l’ammoniac page 59

Synthèse de dissociation de l’ammoniac page 72

Influence de la température page 82

• Shriver Atkins

Mécanisme de la catalyse hétérogène

• Site : techniques de l’ingénieur

- Article « L’ammoniac » dans la partie Fabrication des grands produits industriels en chimie et
pétrochimie
- Article « Calcul des réacteurs catalytiques – Synthèse de l’ammoniac » dans la partie réacteurs
chimiques = Le plus important, toutes les grandeurs y sont, permet de bien compléter le H-
prépa

• Proposition de plan
• Niveau L3

• Prérequis

- Thermochimie
- Cinétique formelle
- Catalyse hétérogène

• Contexte

Je propose de traiter cette leçon au niveau L2. Lors de cette année, il est possible de faire découvrir
aux étudiants qui connaissent la thermochimie et la cinétique, différents exemples d’ingénierie
chimique

Un bon moyen d’enseigner cet aspect est de prendre l’exemple d’une synthèse industrielle et de la
développer.

PAGE|122
La synthèse que j’ai choisie est celle de l’ammoniac et celle-ci nécessite de connaître également le
principe de la catalyse hétérogène.

• Introduction

- L’atmosphère contient 78,1% de N2, mais très grande inertie chimique


- Pourtant, N est indispensable à la vie

→ Constitution des protéines

→ Chlorophylle → Photosynthèse

I) L’ammoniac et sa synthèse
1) Historique
- La plante doit aller chercher l’azote sous forme 𝑁𝐻3 (𝑎𝑞) ou 𝑁𝐻4+ (𝑎𝑞) par exemple, issus de
dégradations animales ou végétales, dans le sol → principe des engrais = nécessiter d’être
capable de synthétiser NH3
- En 1900, le Chili produisait 2/3 de tous les engrais consommés sur la planète (sous forme de
guano).
- Mais à l’aube de la première guerre mondiale, un énorme besoin en nitrate pour fabriquer les
explosifs a forcé les pays du monde entier à trouver un moyen de fixer le diazote de l’air.
- Un procédé a été mis au point : Procédé Haber-Bosch, mis au point par Fritz Haber, et
industrialisé par Carl Bosch
- Utilisé initialement pour fabriquer des explosifs pur l’Allemagne lors de la première guerre
mondiale.
- Il a ensuite permis la fabrication d’engrais en très grandes quantités, ce qui est reconnu comme
ayant évité une famine mondiale, et est donc reconnue comme étant l’une des inventions les
plus importantes de la chimie.
- Fritz Haber reçu le Nobel pour ce procédé en 1918.
- En 2012, le procédé produisait 1 370 000 tonnes d’NH3 dans le monde.

2) La réaction de synthèse
Phase gaz

𝑁2 (𝑔) + 3𝐻2 (𝑔) ⇋ 2𝑁𝐻3 (𝑔)

Projet les tables thermodynamiques (document 1 du PWP, « LC24_documents.pptx)

Dans l’approximation d’Ellingham, on obtient, faire le calcul

Δ𝑟 𝐺°(298𝐾) = −92600°198,7𝑇
Calcul de l’entropie ?

- La variance est : 𝑣 = (𝑛 − 𝑟 − 𝑝) + 𝑘 − 𝜙

Faire le calcul complet plutôt que d’utiliser la formule

Avec : 𝑛 = 3 constituants

𝑟 = 1 réaction chimique

𝑝 = 0 pas de conditions imposées

PAGE|123
𝑘 = 2 pas au point triple, pas de changement d’état

𝜙 = 1 phase

Donc on a 𝑣 = 3

Le système est tri variant, il faut connaître 3 paramètres pour caractériser l’équilibre. Lors de la
synthèse on peut fixer aisément T et p, et on fixe le rapport molaire N2 – H2 en entrée du réacteur.

II) Optimisation de paramètres


1) De la température et la pression
La réaction impose une diminution du nombre de moles de gaz, d’après le principe de le Chatelier, il
faut augmenter la pression

Δ𝑟 𝐻° = −92,6 𝑘𝐽. 𝑚𝑜𝑙 −1


C’est une réaction exothermique, il faut donc diminuer la température pour augmenter le rendement.
Cependant, pour améliorer la cinétique, il faut aussi augmenter la température, il y a donc un
compromis à trouver.

Montrer l’influence de T et p par le calcul ?

Calcul de l’affinité chimique à deux pressions différentes, à 750K dans le H prépa, chapitre 3,
application 1

Calcul de la température d’inversion, K = 1, montrer déjà qu’il y a une température d’inversion en


disant que Δ𝑟 𝑆° et Δ𝑟 𝐻° ne sont pas de même signe.

Commenter : température relativement faible, car pour augmenter la cinétique, on veut augmenter
T°. Attention si on inverse le sens de la réaction ce n’est pas forcément un gros problème, il suffit
d’évacuer le NH3 pour déplacer l’équilibre.

T ne peut pas être trop haut à cause de la dilution, p ne peut pas être trop haut à cause du cout
d’installation.

2) De la composition initiale pour le rendement


Vérifier l’intérêt de cette optimisation ! (est-ce vraiment pour optimiser le rendement ?)

Si très grand excès de N2 ou H2, la réaction sera quasi-totale, cependant cela donne du NH3 très dilué,
et donc très difficile à extraire en pratique, on cherche plutôt les conditions optimales. On suppose
une mole de N2 initiale, et a moles de H2

→ tableau d’avancement

Sachant que 𝑥𝑁𝐻3 + 𝑥𝑁2 + 𝑥𝑁𝐻3 = 1

𝑥𝑁𝐻3 2𝜉𝑒𝑞
𝑥𝑁𝐻3 = =
𝑥𝑁𝐻3 + 𝑥𝐻2 + 𝑥𝑁2 2𝜉𝑒𝑞 + 𝑎 − 3𝜉𝑒𝑞 + 1 − 𝜉𝑒𝑞

2𝜉𝑒𝑞
𝑥𝑁𝐻3 =
(1 + 𝑎) − 2𝜉𝑒𝑞
𝑑𝑥𝑁𝐻3
On cherche la valeur de 𝑎 qui maximise 𝑥𝑁𝐻3 , c’est-à-dire 𝑑𝑎
=0

PAGE|124
𝑑𝑥𝑁𝐻3 𝑑𝑥𝑁𝐻3
→ + =0
𝑑𝑎 𝑑𝑎
De plus en partant de l’équilibre, on a
2
𝑥𝑁𝐻3
𝑝 2
=( ) 𝐾
𝑥𝑁2 𝑥𝐻22 𝑝°

Et en faisant la dérivée logarithmique par rapport à 𝑎, on trouve :


1 𝑑𝑥𝑁2 3 𝑑𝑥𝐻2
+ =0
𝑥𝑁2 𝑑𝑎 𝑥𝐻2 𝑑𝑎
𝑑𝑥𝐻2 𝑑𝑥𝑁2
En remplaçant 𝑑𝑎
par − 𝑑𝑎
à l’aide de la relation trouvée précédemment, on trouve

𝑥𝐻2
=3
𝑥𝑁2

Il faut 3 fois plus de H2 que de N2 en quantités initiales pour avoir 𝑥𝑁𝐻3 max, soit les quantités
steochiométriques.

3) De la composition initiale pour l’avancement


Voir bottin mallet (pas sûr, traiter d’autres optimisation ?)

On réinjecte H2 et N2 dans le réacteur, donc on se fiche que la réaction soit total = trucage du taux de
conversion

III) Mise en œuvre industrielle


1) Utilisation de catalyseurs

PAGE|125
2) Conditions industrielles
Trinquier et les articles

Température de fonctionnement ~ 723 K

On est au-dessus de la température d’inversion, on s’en fiche car N2 et H2 sont réintroduit dans le
réacteur s’ils n’ont pas réagi, et NH3 est évacué

Pression : ~200-300 bars

Plus p augmente, plus la consommation d’énergie augmente

Temps de séjour des gaz sur les catalyseurs : trinquier

Schéma industriel dans l’article, ou le trinquier, ou le bottin mallet (celui du bottin mallet est très bien
développé et commenté, il faut utiliser le deuxième schéma et pas le premier)

3) Caractéristiques de la synthèse
Rendement, taux de conversion, déchets, cout de l’installation

Utiliser les articles TI pour ça, et le bottin Mallet ( ?)

PAGE|126
• Conclusion et ouverture

Valorisation des déchets en industrie (chimie verte), utiliser l’article « l’ammoniac » pour ça

Ouverture sur la synthèse de la synthèse de l’acide nitrique : pourra être vue une prochaine leçon (se
renseigner avant dans le Bottin Mallet)

Et sur les engrais

PAGE|127
LC25 : Détermination de la structure de composés
organiques par des méthodes spectroscopiques
(Méthodes d’analyse en chimie)

• Sources
• Identification spectrométrique de composés organiques – Silverstein

Méthodes

• Méthodes d’analyse spectroscopiques en chimie organique PDF researchgate sur


google en libre accès

• Article du BUP vol 106, n°948, p1057 en document

Traiter l’exemple en entier ? permet de bien rentrer dans le détail, mais un peu simple

• Proposition de plan
I) Analyse du squelette
1) Infrarouge
C-C, C=C

2) RMN
Déblindage classique CH3, CH2, CH et couplage pour alcènes Z et E, protons d’un noyau aromatique,
RMN C13

3) MS
Fragmentation du toluène, exemple avec une molécule qui porte un fragment toluène ?

4) UV-visible
Conjugaison

II) Analyse des fonctions


1) Infrarouge
Exemple du carbonyle du BUP, pousser l’analyse (harmonique etc)

2) MS
Réarrangement de McLafferty

3) RMN
Exemple de l’aldéhyde du BUP ?

PAGE|128
III) Exemple d’investigation complète
Prendre un exemple et développer ? Si possible avec RMN du carbone et RMN 2D

• Proposition de plan (2)


Traiter un exemple complet, si possible avec MS, Infrarouge, RMN H, C et 2D, voire même UV-visible

I) Détermination de la formule brute


Nombre d’insaturations, MS, si beaucoup d’insaturations, essayer de savoir si conjugué par UV visible ?

II) Détermination des fonctions


Infrarouge, faire un calcul de fréquence ? (calcul dans le BUP)

RMN

III) Détermination du squelette


RMN, MS pour vérifier les fragmentations

PAGE|129
LC26 : Techniques de caractérisation de matériaux
inorganiques
(Méthodes d’analyse en chimie)

• Sources
• Article du BUP

http://bupdoc.udppc.asso.fr/consultation/article-bup.php?ID_fiche=14747

Pas mal pour l’aspect historique de la DRX, il y a 6 exemples, dont le ferrocène

• Solid state chemistry and its applications – West, trouvable sur scholar en libre
accès, cliquer sur le lien à droite : [PDF] academia.eu, ou suivre le lien :

https://s3.amazonaws.com/academia.edu.documents/52451698/Solid_State_Chemistry_and_its_Ap
plications_-_West__Anthony_R.pdf?response-content-
disposition=inline%3B%20filename%3DSolid_State_ChemiStry_and_itS_appliCatio.pdf&X-Amz-
Algorithm=AWS4-HMAC-SHA256&X-Amz-Credential=AKIAIWOWYYGZ2Y53UL3A%2F20190617%2Fus-
east-1%2Fs3%2Faws4_request&X-Amz-Date=20190617T121226Z&X-Amz-Expires=3600&X-Amz-
SignedHeaders=host&X-Amz-
Signature=04660d9dcc9a9657e16ee1a0da218da6392b836ec42f404a79b08bd1d51eb88e

Chapitre 5 : entièrement cristallo

Chapitre 6 : autres techniques, microscopie, spectroscopie, analyse thermique

Chapitre 7 : diagramme de phases

• Cours bien fait

https://www.polymtl.ca/phys/lsmn/phs3210/c7p1.pdf

• Cours sur les RX

https://cel.archives-ouvertes.fr/cel-00671294/document

• Proposition de plan
Possibilité de traiter :

- Caractérisation des métaux : électrochimie (pas hors sujet ?) (corrosion, courbes intensités
potentiel, diagrammes potentiel pH), analyse thermique, DRX, spectroscopie
photoélectronique

DSC, chimie physique atkins, Chapitre 2, topic 2C, page 87

Microscopie, techniques par ionisation, techniques par diffraction, page 940, 942

Cristallo page 737

PAGE|130
I) Détermination de la structure cristalline

II) Analyse thermique

PAGE|131
LC27 : Titrages
(Méthodes d’analyse en chimie)

PAGE|132
LC28 : Distillations
(Méthodes de séparation en chimie)
• Sources
• Chimie tout en un PC-PC* - Brunot Fosset

Ch3 équilibre et applications

• Chimie Générale - René Didier

ch30 distillation TP cours p865

• H Prépa Thermodynamique chimique

• https://eduscol.education.fr/rnchimie/gen_chim/triboulet/rtf/rectifications.pdf

• Proposition de plan
• Niveau : L2

• Prérequis :

− Diagrammes de phase liquide/vapeur

• Contexte/Introduction

Applications du diagramme de phases liquide/vapeur

Techniques de séparation

I) Distillation
1) Simple
Distillation repose sur la différence de T°eb => lien avec diagramme de phase

Distillation simple si ΔTeb très élevée

Théorème des moments chimiques Fosset p192

H Prépa schéma + diagramme p208 à projeter

Bonne explication de la distillation simple avec le diagramme

Pq ne pas chauffer plus haut ? => explications

2) Fractionnée
Suite de distillations simples via une colonne

Colonne sous forme de plateaux : à chaque plateau équilibre s'établit entre phase vapeur et liquide
(ex : toluène/benzène)

PAGE|133
HP p209

Le nombre de plateaux de la colonne permet de déterminer l'efficacité de la colonne, plus le nombre


de plateaux est grand est plus la fraction molaire de l'espèce recueilli sera grande et donc meilleure
sera la distillation (à montrer via le diagramme)

Pour colonne de labo(vigreux, à billes), pas de colonne à plateaux mais on garde la notion de plateaux
théoriques pour commenter efficacité de la colonne

Fosset p206-208

Pb : plus une colonne a de plateaux, plus elle est grande

Ex : en industrie colonne de 20 m avec 56 plateaux (MetalEurop Nord)

Comment définir le nombre de plateaux nécessaires pour obtenir une certaine pureté ?

Théorie : détermination du nombre équivalent de plateaux théoriques pour rectification à reflux total
par construction de Mc Cabe et Thiele

https://eduscol.education.fr/rnchimie/gen_chim/triboulet/rtf/rectifications.pdf

R: débit molaire total de reflux dans la colonne

V: débit molaire total de vapeur dans la colonne

D: débit molaire total de distillat

On admet que les débits R et V sont constants à chaque étage de la colonne. On définit également le
𝑅
taux de reflux r : 𝑟 = 𝐷

PAGE|134
Tracés de la courbe d'équilibre yi=f(xi) déduit du diagramme de phases et de la courbe opératoire
déduit de l'équation déterminée juste avant

Détermination graphique du nombre de plateaux théoriques à reflux total (pas d'intérêt exp car par
de distillat mais connaître le nombre de plateaux minimun) ou à reflux minimale (conditions optimales
mais nombre de plateaux infini

Si T°eb trop élevée (éviter dégradation thermique des composés) : distillation sous pression réduite
(HP p210)

Choix de la pression par les abaques

II) Pratique
1) Avec azéotrope
Azéotrope : revenir sur les diagrammes

− à maximun : distillat constituant du mélange (ex : eau/HCl, azéotrope à 80/20)


− à minimum : distillat mélange azéotropique (ex: eau/éthanol, azéotrope à 4/96 => explique
l'obtention de l'éthanol à 96% et non absolu, à savoir pour absolu distillation ternaire eau,
éthanol, benzène)

PAGE|135
Peuvent être différencier par le signe de l'enthalpie de mélange

Application de la distillation avec azéotrope (ex : estérification pour éliminer l'eau)

2) Liquides non miscibles


Didier p869-870 (chimie des parfums)

Hydrodistillation, entrainement à la vapeur

Applications industrielles à intégrer : pétrochimie (raffinage du zinc), distillation de l'air (production


d'azote)

• Conclusion

Application du diagramme solide/liquide (recristallisation) ou autre technique de séparation :


chromatographie

PAGE|136
LC29 : Chromatographies
(Méthodes de séparation en chimie)
• Sources
• Méthodes instrumentales d'analyse chimique et applications Burgot

• Analyse Chimique Rouessac

• Skoog Chimie analytique

• Skoog Principes d'analyse instrumentales

• Shriver Atkins ??

• Proposition de plan 1 (à privilégier)


Pour les questions et commentaires, voir le plan 2

• Niveau : L2

• Prérequis

• Forces intermoléculaires
• Equilibre, constantes thermodynamiques
• Gaussienne, écart type, variance

• Introduction pédagogique

Cette leçon illustre une partie des techniques de séparation utilisées au laboratoire, elle pourra venir
compléter la leçon sur les distillations. Les étudiants ont vu durant la première année, les équilibres en
thermodynamique et l'établissement de la constante d'équilibre, il a été vu l'existence des forces
intermoléculaire en hases condensées et les conséquences de ces dernières. Au niveau mathématique,
les étudiants ont des notions de probabilités et connaissent la distribution gaussienne. Ce cours a été
construit d'un point de vue théorique avec des applications plus courantes de la chromatographie.
L'appareillage sera donc vue en séance de TP.

• Introduction

La chromatographie a été inventé au début du 20ème siècle par le botaniste Mikhail Tswett pour
séparer des pigments végétaux tels que les chlorophylles, il remarqua que chaque pigment était
entrainé dans une colonne contenant du carbonate de calcium par un solvant avec des vitesses
différentes. Les espèces séparées se manifestaient sous forme de bandes colorées dans la colonne ce
qui explique l'origine du nom "chroma" pour couleur (Schéma de son expérience)

PAGE|137
I) Principes physiques
1) Elution
La chromatographie est définie comme un procédé physico chimique de séparation des constituants
d'un mélange homogène liquide ou gazeux (Rouessac p5)

Toutes les chromatographies ont en commun l'utilisation d'une phase mobile qui se déplace sur une
phase stationnaire en entrainant l'analyte avec elle.

Chromatographies distinguées par la nature de leur phase et le type d'équilibre existants entre les
phases (slide 1 Skoog p862)

L'élution est le processus au cours duquel les solutés sont entrainés à travers une phase stationnaire
par une phase mobile.

T2 : Colonne remplie de phase stationnaire qui peut être liquide ou solide, on dépose le mélange que
l'on veut analyser

On additionne continuellement un solvant frais pour que les constituants A et B avance dans la
colonne, les constituants se distribuent entre les deux phases.

Compte tenu des différences entre les deux molécules A et B, l'une sera plus retenue par la phase
stationnaire tandis que l'autre sera préférentiellement entrainé par le solvant. Cette différence va
provoquer la séparation des deux constituants.

Il faut utiliser suffisamment de solvant pour que les deux constituants soient élués et recueillis
séparément.

Un détecteur répondant à la concentration en soluté en fin de colonne va permettre d'enregistré un


signal en fonction du temps, on obtient donc un chromatogramme. Le chromatogramme va nous
permettre d'identifier les solutés et de mesurer leurs quantités.

Pour cela on a besoin de connaitre le temps de rétention du soluté et le temps mort du solvant (slide
3)

tM = Temps mort correspond au temps que va mettre la phase mobile à traverser la colonne étant
considéré comme non retenu par la phase stationnaire

tR = Temps de rétention correspond au temps que met le soluté à traverser la colonne

t'R = tR - tM temps de rétention réduit

T3 : on remarque que plus une colonne est grande et plus les constituants sont séparés mais les pics
seront également plus étalés, il faut donc utiliser une colonne assez grande pour séparer deux pics
mais pas trop pour que la séparation soit efficace !

(En revenant sur le T2, on montre qu’en divisant la taille par deux par exemple, les solutés sont moins
séparés)

2) Interactions
Exemples phases mobiles, phases stationnaires

Triangle d'interaction

EXP : chromato de pigments et prédiction ???

PAGE|138
II) Paramètres d'efficacité
1) Facteur de rétention
(Skoog p665)

Facteur de rétention permettant de décrire la progression des solutés dans la colonne ou facteur de
capacité de la colonne, il quantifie l'interaction entre la phase mobile et le soluté

Pour un soluté A, on pose :


𝑡𝑅 − 𝑡𝑀
𝑘𝐴′ =
𝑡𝑀
Si kA' → 0 le produit A sort très près de la phase mobile et on ne peut pas les distinguer

si kA' → ∞, le produit A sort très longtemps après la phase mobile et l'analyse dure très longtemps

Il faut donc avoir un k' intermédiaire

2) Théorie des plateaux

Méthode des plateaux permet de mesurer l'efficacité d'une colonne

A savoir : Référence à la distillation, à chaque plateau de distillation,


équilibre. Les anciennes colonnes à distillation, il y avait des vrais plateaux

Colonne découpée en plateaux, à chaque plateau équilibre entre phase


mobile et phase stationnaire : 𝐴𝑀 ⇌ 𝐴𝑆
𝐶
coefficient de distribution 𝐾 = 𝐶 𝑆
𝑀

CS concentration en soluté dans la phase stationnaire

CM concentration du soluté dans le phase mobile

Plus K est élevé plus le soluté est retenu dans la phase stationnaire
Δ𝐺°
Comme toute constante d'équilibre elle est dépendante de la température 𝐾 = exp −
𝑅𝑇

ΔG° est l'enthalpie libre d'équilibre en kJ/mol

On assimile la colonne à un empilement de plateaux théoriques d'hauteur h (N le nombre de plateaux


théoriques) : L=h*N

Dans chaque plateau on trouve un même volume de phase stationnaire dvS et un même volume de
phase mobile dv

On introduit le solvant de manière discontinue par fraction de petit volume dv

T4 : le soluté est représenté grisé

Le premier volume de solvant ajouté contient la quantité Q de soluté

A chaque fois que l'équilibre est atteint, on introduit une autre fraction dv

On note dvi la ième fraction de solvant ajouté

PAGE|139
A la Nième fraction dvN le volume dv0 sort de la colonne

A chaque élution puis équilibre, une fraction du soluté reste dans la phase stationnaire du plateau

A mesure que le soluté est élué dans la colonne, il occupe une zone s'élargissant (T5)

Cet élargissement au cours du temps lié à l écart type (en cm) de la gaussienne croit avec la distance
parcourue

Lorsque la distance parcourue est la longueur de la colonne on pose :

𝜎𝐿2 = 𝐿 ∗ ℎ

𝐿2 𝑡𝑅2
𝜎𝐿2 2
= =𝑣 ∗
𝑁 𝑁
v est la vitesse moyenne d'élution du soluté

L'écart type en seconde de la gaussienne du chromatogramme est relié par la vitesse à l'écart type en
cm
𝜎𝐿
𝜎=
𝑣
On obtient donc :

𝑡𝑅2
𝑁=
𝜎2
On peut relier l'écart type à la largeur du pic à la base  (=4)

𝑡𝑅 2
𝑁 = 16 ( )
𝜔
N expliqué avec les mains :

- si  est grand, la gaussienne est large et donc si deux pics sont proches ils peuvent se recouvrir, 
doit être petit. N est efficace s'il est grand donc il est inversement proportionnel à .

- si tR est grand, le produit reste plus longtemps dans la colonne donc l'efficacité de la colonne est
meilleure donc tR est proportionnel à N.

Formule le plus souvent utilisé, grâce au chromatogramme on peut déterminer le nombre de plateaux
théoriques et leur hauteur

Une colonne est efficace si le nombre de plateaux théoriques est très grand et la hauteur équivalente
à un plateau théorique est faible

h permet de comparer l'efficacité de colonnes de différentes tailles

A savoir : N intrinsèque au pic, il ne permet pas de savoir si la séparation est bonne

3) Résolution
à développer

PAGE|140
4) Facteur de sélectivité
(Skoog p666)

Ce paramètre important concerne la séparation de deux pics lorsque l'on doit séparer plusieurs solutés
𝐾
Facteur de sélectivité : 𝛼 = 𝐾𝐵 avec K coefficients de distribution respectifs avec B soluté le plus retenu
𝐴
par la colonne
𝑘𝐵′ 𝑡𝑅 𝐵 − 𝑡𝑀
𝛼= ′ =
𝑘𝐴 𝑡𝑅 𝐴 − 𝑡𝑀

Plus α est grand et plus la séparation des deux pics sera meilleure.

III) Analyse chimique


1) Identifier
Analyse qualitative : grâce au temps de rétention en le comparant à des temps de rétention d'étalon
obtenu dans les mêmes conditions on peut identifier les différents constituants d'un mélange

Exemple ???

2) Quantifier
L'aire sous la courbe d'un chromatogramme permet de remonter à la quantité initiale de soluté. Pour
cela, il faut connaitre la relation de proportionnalité entre l'air et la quantité, il faut également
connaitre le volume injecté par échantillon.

2 méthodes d'étalonnage :

− étalonnage externe : à développer


− étalonnage interne : ajout d'un étalon en solution dont la quantité est connu pour chaque
solution étalon et la solution inconnue
Droite d'étalonnage AT/AE en fonction de CT/CE, report de Aech/AE, lecture graphique de Cech/CE

• Conclusion et ouverture

Il existe énormément de chromatographies différentes qu'il est difficile d'en faire le tour. Autres
exemples d'utilisation : chromato échangeuse d'ions (permet d'adoucir l'eau ou de la déminéraliser),
chromato d'exclusion stérique (beaucoup utilisé pour déterminer les masses molaires de
macromolécules)

Lors de séances de TP, il sera possible de faire des chromatographies pour illustrer ce cours tels que la
séparation des pigments de l'herbe sur une chromatographie sur colonne, un dosage par HPLC en
utilisant l'étalon interne ou nous pourrions également voir les chromatographies planaires comme la
CCM que vous connaissez très bien.

• Documents

LC29_documents.pptx

LC29_documents.pdf

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• Proposition de plan 2 (à éviter)
Les commentaires et questions à la fin restent bon à prendre

• Niveau : L2

• Prérequis

- Forces intermoléculaires
- Equilibre, constantes thermodynamiques
- Gaussienne, écart type, variance

• Introduction

Cette leçon illustre une partie des techniques de séparation utilisées au laboratoire, elle pourra venir
compléter la leçon sur les distillations. Les étudiants ont vu durant la première année, les équilibres en
thermodynamique et l'établissement de la constante d'équilibre, il a été vu l'existence des forces
intermoléculaire en hases condensées et les conséquences de ces dernières. Au niveau mathématique,
les étudiants ont des notions de probabilités et connaissent la distribution gaussienne. Ce cours a été
construit d'un point de vue théorique avec des applications plus courantes de la chromatographie.
L'appareillage sera donc vue en séance de TP.

I) Chromatographie sur colonne


1) Historique
La chromatographie a été inventé au début du 20ème siècle par le botaniste Mikhail Tswett pour
séparer des pigments végétaux tels que les chlorophylles, il remarqua que chaque pigment était
entrainé dans une colonne contenant du carbonate de calcium par un solvant avec des vitesses
différentes. Les espèces séparées se manifestaient sous forme de bandes colorées dans la colonne ce
qui explique l'origine du nom "chroma" pour couleur (Document 1 : Schéma de son expérience)

La chromatographie est définie comme un procédé physico chimique de séparation des constituants
d'un mélange homogène liquide ou gazeux (Rouessac p5)

Toutes les chromatographies ont en commun l'utilisation d'une phase mobile qui se déplace sur une
phase stationnaire en entrainant l'analyte avec elle.

Chromatographies distinguées par la nature de leur phase et le type d'équilibre existants entre les
phases (slide 1 Skoog p862)

2) Séparation par élution


L'élution est le processus au cours duquel les solutés sont entrainés à travers une phase stationnaire
par une phase mobile.

Slide 2 : Colonne remplie de phase stationnaire qui peut être liquide ou solide, on dépose le mélange
que l'on veut analyser

On additionne continuellement un solvant frais pour que les constituants A et B avance dans la
colonne, les constituants se distribuent entre les deux phases.

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Compte tenu des différences entre les deux molécules A et B, l'une sera plus retenue par la phase
stationnaire tandis que l'autre sera préférentiellement entrainé par le solvant. Cette différence va
provoquer la séparation des deux constituants.

Il faut utiliser suffisamment de solvant pour que les deux constituants soient élués et recueillis
séparément.

Un détecteur répondant à la concentration en soluté en fin de colonne va


permettre d'enregistrer un signal en fonction du temps, on obtient donc un
chromatogramme. Le chromatogramme va nous permettre d'identifier les solutés
et de mesurer leurs quantités.

Pour cela on a besoin de connaitre le temps de rétention du soluté et le temps


mort du solvant (slide 3)

tM = Temps mort correspond au temps que va mettre le solvant à traverser la


colonne étant considéré comme non retenu par la phase stationnaire

tR = Temps de rétention correspond au temps que met le soluté à traverser la colonne

t'R = tR - tM temps de rétention réduit

Slide 3 : on remarque que plus une colonne est grande et plus les constituants sont séparés mais les
pics seront également plus étalés, il faut donc utiliser une colonne assez grande pour séparer deux pics
mais pas trop pour que la séparation soit efficace !

(En revenant sur le slide 2, on montre qu’en divisant la taille par deux par exemple, les solutés sont
moins séparés)

II) Paramètres d'efficacité


1) Théorie des plateaux
Méthode des plateaux permet de mesurer l'efficacité d'une colonne

Colonne découpée en plateaux, à chaque plateau équilibre entre phase mobile et phase stationnaire :
𝐴𝑀 ⇌ 𝐴𝑆
𝐶
Coefficient de distribution 𝐾 = 𝐶 𝑆
𝑀

CS concentration en soluté dans la phase stationnaire

CM concentration du soluté dans la phase mobile

Plus K est élevé plus le soluté est retenu dans la phase stationnaire
−Δ𝐺°
Comme toute constante d'équilibre elle est dépendante de la température 𝐾 = 𝑒 𝑅𝑇

On assimile la colonne à un empilement de plateaux théoriques d'hauteur h (N le nombre de plateaux


théoriques) : L=h*N

Dans chaque plateau on trouve un même volume de phase stationnaire dvS et un même volume de
phase mobile dv

On introduit le solvant de manière discontinue par fraction de petit volume dv

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Slide 4 : le soluté est représenté grisé

Le premier volume de solvant ajouté contient la quantité Q de soluté

A chaque fois que l'équilibre est atteint, on introduit une autre fraction dv

On note dvi la ième fraction de solvant ajouté

A la Nième fraction dvN le volume dv0 sort de la colonne

A chaque élution puis équilibre, une fraction du soluté reste dans la phase stationnaire du plateau

A mesure que le soluté est élué dans la colonne, il occupe une zone s'élargissant (slide 5)

Cet élargissement au cours du temps lié à l, écart type (en secondes de la gaussienne croit avec la
distance parcourue

Lorsque la distance parcourue est la longueur de la colonne on pose :

𝜎𝐿2 = 𝐿 × ℎ
𝐿
𝑣=
𝑡𝑅

𝐿2 𝑡𝑅2
𝜎𝐿2 = = 𝑣2 ×
𝑁 𝑁
ℎ Est donc déterminé comme étant la hauteur du plateau théorique.

𝑣 Est la vitesse moyenne d'élution du soluté

L'écart type en cm de la gaussienne du chromatogramme est relié par la vitesse à l'écart type en
seconde
𝜎
𝜎𝐿 =
𝑣
𝑡2
On obtient donc : 𝑁 = 𝜎𝑅2

On peut relier l'écart type à la largeur du pic à la base  (=4)

𝑡𝑅 2
𝑁 = 16 ( )
𝜔
Formule le plus souvent utilisé, grâce au chromatogramme on peut déterminer le nombre de plateaux
théoriques 𝑁 et leur hauteur ℎ

Une colonne est efficace si le nombre de plateaux théoriques est très grand et la hauteur équivalente
à un plateau théorique est faible

2) Facteur de rétention
(Skoog p665)

Facteur de capacité permettant de décrire la progression des solutés dans la colonne ou facteur de
rétention de la colonne
𝑄 𝐶 𝑉 𝑉
Pour un soluté A : 𝑘𝐴′ = 𝑄 𝑆 = 𝐶 𝑆 𝑉𝑆 = 𝐾𝐴 × 𝑉 𝑆
𝑀 𝑀 𝑀 𝑀

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𝑄𝑀
Or 𝑣 = 𝑢 ×
𝑄

v vitesse moyenne de déplacement du soluté et u vitesse moyenne des molécules de la phase mobile

Q quantité total de soluté et QM quantité de soluté dans la phase mobile


𝐿 𝐿
𝑣= 𝑒𝑡 𝑢 =
𝑡𝑅 𝑡𝑀
𝑄𝑀 𝐶𝑀 𝑉𝑀
=
𝑄 𝐶𝑀 𝑉𝑀 + 𝐶𝑆 𝑉𝑆
1 1 1
𝑣=𝑢× =𝑢× =𝑢×
1+
𝐶𝑆 𝑉𝑆
1+𝐾∗
𝑉𝑆 1 + 𝑘𝐴′
𝐶𝑀 𝑉𝑀 𝑉𝑀

𝐿 𝐿 1
= ×
𝑡𝑅 𝑡𝑀 1 + 𝑘𝐴′
𝑡𝑅 − 𝑡𝑀
𝑘𝐴′ =
𝑡𝑀

3) Facteur de sélectivité
(Skoog p666)

Le deuxième paramètre important concerne la séparation de deux pics lorsque l'on doit séparer
plusieurs solutés
𝐾
Facteur de sélectivité : 𝛼 = 𝐾𝐵 avec K coefficients de distribution respectifs avec B soluté le plus retenu
𝐴
par la colonne
𝑘𝐵′ 𝑡𝑅 𝐵 − 𝑡𝑀
𝛼= ′ =
𝑘𝐴 𝑡𝑅 𝐴 − 𝑡𝑀

III) Applications
1) Analyse chimique
En chimie analytique, la chromatographie est très utilisée de deux manières :

− (Document 2) Qualitativement, grâce au temps de rétention en le comparant à des temps de


rétention d'étalon obtenu dans les mêmes conditions on peut identifier les différents
constituants d'un mélange
− (Document 3) Quantitativement, l'aire sous la courbe d'un chromatogramme permet de
remonter à la quantité initiale de soluté. Pour cela, il faut connaitre la relation de
proportionnalité entre l'air et la quantité, il faut également connaitre le volume injecté par
échantillon. ==> étalonnage interne : ajout d'un étalon en solution dont la quantité est connu
pour chaque solution étalon et la solution inconnue
Droite d'étalonnage AT/AE en fonction de CT/CE, report de Aech/AE, lecture graphique de Cech/CE

2) Echangeuse d'ions
Phase stationnaire particulière : ayant la propriété d'échanger des ions avec la phase mobile

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Il existe des échangeurs anioniques qui échangent des cations souvent acides sulfoniques greffés sur
une résine styrène-divinylbenzène

R-SO3- H+

Il existe des échangeurs cationiques qui échangent des anions souvent hydroxydes d'ammoniums
quaternaires greffés sur une résine styrène-divinylbenzène

R-N+R3,OH-

Equilibre d'échange : R-SO3- H+ (résine) + Na+ (solution) ⇌ R-SO3- Na+ (résine) + H+ (solution)

Permet de doser les Na+, il suffit de doser les H+ dans la solution que l’on obtient.

R-N+R3,OH-(résine) + Cl- (solution) ⇌ R-N+R3,Cl-(résine) + OH- (solution)

Constante d'équilibre appelé facteur de séparation

Les ions sont mieux retenus si leur charge est élevée, l'affinité dans une même famille augmente avec
le numéro atomique

Permet de déminéraliser l'eau : échange des ions Na+ et Cl- de l'eau par des ions H+ et OH- (si les deux
types de résines sont dans la même colonne). Aucun des deux équilibres n'est quantitatif pour faire
une extraction totale mais en plaçant les résines dans la même colonne, la réaction H+ + OH- ⇌ H2O,
on obtient de l'eau très pure (application)

3) D'exclusion stérique
Une autre chromatographie consiste à réguler l'affinité des molécules avec la phase stationnaire par
leur taille et non des forces intermoléculaires entre le soluté et les phases

La phase stationnaire solide est poreuse, les molécules pouvant pénétrer dans les pores vont mettre
plus de temps à sortir de la colonne

Il est donc possible de relier la masse molaire du soluté au volume de rétention

Cette chromato est très utilisée dans la caractérisation des polymères ou d'autres macromolécules
permettant de mesure la masse molaire du soluté.

Conclusion : Il existe énormément de chromatographies différentes qu'il est difficile d'en faire le tour,
lors de séances de TP, il sera possible de faire des chromatographies pour illustrer ce cours et les
explications tels que la séparation des pigments de l'herbe sur une chromatographie sur colonne, un
dosage par HPLC en utilisant l'étalon interne ou nous pourrions également voir les chromatographies
planaires comme la CCM que vous connaissez très bien.

• Questions

- Interactions moléculaires : lesquelles ? ordres de grandeurs ?

→ 10aine de kJ/mol pour VanderWaals, jusqu’à 40 kJ/mol

- Définition du temps mort : rappeler


- Notion de temps mort en phase gaz ?

→ Il faut étendre la définition : temps de passage de la phase mobile

- Qu’est-ce que G ? unité de Δ𝐺° ?

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→ Enthalpie libre, kJ/mol

- Pourquoi on appelle ça « nombre de plateaux » ?

→ Références à la distillation, à chaque plateau de distillation, équilibre. Les anciennes colonnes à


distillation, il y avait des vrais plateaux.

- Pourquoi utiliser ℎ plutôt que le 𝑁 ?

→ Permet de comparer des colonnes qui n’ont pas la même taille

- Définition du N,

→ Décrit l’efficacité de la colonne, caractérise la possibilité de séparer (montrer que plus le 𝜔 de la


gaussienne est grand, plus N est petit)

- En quoi des pics fins c’est mieux que des larges.

→ Permet d’éviter que les pics se chevauchent. Plus t est grand, plus N est grand.

- Est-ce que N permet de savoir si on a une bonne séparation ?

→ Non car N est intrinsèque à un seul pic

- Définition du 𝑘′
(𝑡𝑟 −𝑡𝑀 )
→ 𝑘′ = Ça quantifie l’interaction entre le soluté et la phase stationnaire.
𝑡𝑀

- Quand on fait du quantitatif, est-ce obligatoire d’avoir un étalon interne ?

→ Non : étalon externe possible, c’est mieux interne car ça fonctionne pour n’importe quel volume, ce
qui permet de comparer 2 chromatogrammes, qui n’ont pas été fait avec le même volume.

- Chromatographie échangeuse d’ions, quels ions on élimine ?

→ Théoriquement tous, mais si la charge n’est pas la même, ça ne fonctionne pas bien

- Eau du robinet dans chromatographie échangeuse d’ions, quelque chose se passe, quoi ? dans
les adoucisseurs par exemple

→ On fixe les 𝐶𝑎2+ et 𝑀𝑔2+ , le carbonate est extrait aussi, → utile

- Interactions ions-dipôles : ordre de grandeurs ?

→ 100aine de kJ/mol et ion-ion, ~500

- Si pic non symétriques, ou non gaussien, est-ce que ça change la démonstration ?

→ Symétrique non gaussien c’est pareil, par contre les non symétriques c’est beaucoup plus compliqué
(si le pic traine ou s’il est en avance), les pics non symétriques sont de plus très courants.

• Commentaires

- Les démonstrations sont un peu superflues, car elle n’est pas entière, notamment pour le 𝑡𝑅
et le 𝑘′.
- Donner des valeurs numériques, notamment aux cas limites (valeurs trop faibles ou trop
fortes) exemple : si k’ trop grand, manip trop longue, si k’ trop court, les solutés sortent tous
au même endroit

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- Même si les forces intermoléculaires sont PR, il faut parler des Van Der Waals et liaisons
hydrogènes. (Triangle d’interaction phase stat – phase mobile – soluté)
- Essayer de séparer un peu dans le plan la chromato analytique et la chromato séparative.
- Montrer qu’on peut moduler les phases stat et phases mobiles
- Parler de la résolution
- Plan du prof : Les grandeurs caractéristiques de la plupart des techniques de chromato (peu
de démonstrations), possibilité de parler des détecteurs, partie à la fin quantitative avec étalon
externe et étalon interne (toute la partie injection de volume est importante) très important.
Présenter un protocole opératoire type (pour les deux méthodes étalon) ? Partie technique :
phase mobile, phase stationnaire, détecteur (montrer la modulation de polarité, très
important). Prédire les temps d’élution : effet de la température par exemple. Possibilité de
silyler si les liaisons H sont gênantes.
- Echangeuse d’ion pas forcément à traiter (car pas une séparation) (conclusion)
- Exclusion stérique pas forcément à traiter car tous les principes physiques sont différents
(conclusion)
- CPG : phase mobile = gaz parfait, on considère qu’il n’interagie pas

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LC30 : Dédoublement d’un racémique
(Méthodes de séparation en chimie)
• Sources
• Chimie organique – Clayden

Chapitre stéréochimie

• faidherbe.org – Gérard Dupuis

Enantiomérie ou Stéréochimie dynamique

• ICO – Drouin

Ch4 Stéréoisomérie (compléments sur le dédoublement)

• Proposition de plan
• Niveau : L3

• Prérequis

− Stéréochimie
− Chimie organique classique
− Contrôle cinétique et thermo

• Contexte

Etudiants de L3, autre moyen d'obtenir des énantiomères purs que la stéréosélectivité

• Introduction

Notre nez et notre bouche différencie les énantiomères

Odeur (ex limonène)

Gout (ex : aspargine)

Autre ex, médicament/poison (Thalidomide) : gros intérêt pharmaco de séparer des énantiomères

Mais énantiomères ont les mm propriétés physico chimiques sauf pouvoir rotatoire, on ne peut pas
les séparer grâce à ça mais réagissent différemment avec un composé chiral

I) Formation de diastéréoisomères
1) Estérification
Clayden p323

On souhaite séparer 2 alcools énantiomères (pentan-2-ol)

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Ajout d’un acide chiral (R)-mandélique pour estérification, obtention de deux diastéréoisomères
(propriétés physico-chimiques diffèrent) donc séparation physique par chromato possible

Hydrolyse de chaque diastéréoisomère pour récupérer l'alcool énantiomère et recyclage de l'acide

2) Sels diastéréoisomères
Clayden p325

Rapprochement de deux centres stérogènes par liaison ionique (précedemment liaison covalente)

Important de récupérer que le S-naproxène car seul énantiomère avec propriétés anti inflammatoires
du couple

Naproxène = acide carbo

Préparation d'un carboxylate d'amine énantiomériquement pure : obtention de deux sels, l'un est
soluble, l'autre cristallise donc séparation par filtration et récupération en milieu basique : sel de
sodium

Recyclage de l'amine

Si pas possible de former un diastéréoisomère : séparation des énantiomères pas chromato chirale

Faidherbe (Pasteur)

II) Chromatographie chirale


Analogie main-gant : gants indifférenciables, même poids, même matériaux mais en interaction avec
un environnement chiral on peut les différencier, par exemple une seule main correspond

Clayden p326

Phase stationnaire rendue chirale par ajout de composés énantiomériquement pur (ex : dérivé
d'aminoacide)

Séparation d'un analogue du Valium : l'un a une plus faible affinité avec la colonne que l'autre (colonne
= mains droites et passage de gants gauches et droits, seuls les droits sont retenus)

Faidherbe (cyclodextrine)

III) Dédoublement cinétique


1) Epoxydation de Sharpless
Faidherbe (Stéréochimie dynamique)

Dédoublement basé sur la différence de vitesse entre de réaction de chaque énantiomère vis à vis d'un
composé chiral

Epoxydation de Sharpless

(dans le Smith différenciation stérique bien expliqué)

2) Dédoublement enzymatique
Cas particulier du dédoublement cinétique car catalyseur = enzyme

Clayden p1150

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Réduction de l'acide pyruvique par NaBH4 : obtention de l'acide lactique racémique

Mais si réduction par NADH catalysée par l'alcool déshydrogénase de foie, obtention que d'un seul
énantiomère : acide (S)-(+)-lactique

ICO p690

Hydrolyse enzymatique d'ester : un seul des énantiomères s'hydrolyse assez rapidement =>
différenciation (bcp d'exemples)

• Conclusion et ouverture

Comparaison par rapport à la stéréosélectivité, dédoublement = perte de 50% de la matière sauf si


épimérisation possible

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LC31 : Conversion d’énergie chimique en énergie
électrique
(Transfert d’électrons)

• Sources
• Miomandre

• Proposition de plan
• Niveau L2

• Prérequis

- Courbes intensité potentiel


- Relation de Nernst

• Introduction

Autres conversion chimique → électrique que la pile, mais non utilisable, exemple corrosion ?, aspect
historique Volta etc, problématique actuelle

I) Aspects thermodynamiques de la pile


Suit le plan du Miomandre

1) La pile Daniell
2) Généralisation
3) Caractéristique d’une pile

II) Autres exemples de piles


1) La pile Leclanché
2) La pile alcaline
3) Pile au lithium

III) Piles à combustibles


(le développement thermo du Miomandre est léger)

1) Historique
2) Principe
3) Perspectives
https://www.ifpenergiesnouvelles.fr/enjeux-et-prospective/decryptages/energies-
renouvelables/tout-savoir-lhydrogene

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Source d’énergie très prometteuse : on stockerait le surplus d’électricité par hydrolyse de l’eau par
exemple ce qui donne de l’hydrogène, puis on réutilise cet hydrogène dans les piles à combustible

(voir rapport de l’agence internationale de l’énergie IEA)

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LC32 : Conversion d’énergie électrique en énergie
chimique
(Transfert d’électrons)

• Sources
• Miomandre

• Proposition de plan
• Prérequis

- Courbes intensité-pontentiel

I) Thermodynamique et cinétique de l’électrolyse


1) Apport d’un travail électrique à un système chimique
2) Cinétique de la réaction

II) Stockage de l’énergie chimique


1) Accumulateurs
2) L’hydrogène
Lorsqu’on produit de l’énergie solaire ou éolien, il peut y avoir un surplus, pour stocker :
accumulateurs, ou alors : électrolyse de l’eau pour donner de l’hydrogène = Un des avenirs de
l’énergie : rapport de l’IEA sur l’hydrogène

III) Utilisation en synthèse


1) Synthèse des peroxodisulfates
Faire toute la démonstration du TP = stockage de l’énergie chimique dans la liaison O-O ? (vérifier),
peut être comparer l’énergie de la liaison O-O et l’énergie électrique apportée par molécule ? (pas sûr
que ça soit faisable)

2) Synthèse industrielle du chlore


Montrer que c’est la seule (l’une des seules ?) manières de synthétiser Cl2 au niveau industriel. Shriver
atkins, partie sur les halogènes (miomandre)

• Conclusion et ouverture

Energies renouvelables, importance des accumulateurs pour voitures électriques, importance de


l’hydrogène pour les mix énergétiques futurs, carte de l’énergie electricitymap.org ? montrer les pays
qui utilisent énormément d’énergies renouvelables comme l’Allemagne ou les pays du nord ?

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LC33 : Corrosion
(Transfert d’électrons)
• Sources
• Electrochimie - Miomandre

A utiliser en priorité

• Chimie générale - René Didier

A utiliser en priorité

• Chimie générale - McQuarrie

Schéma de corrosion et de protection p 921-922

• Chimie Physique - Atkins

Quelques notions p 948-950

• H Prépa Matériaux inorganiques

Partie sur la corrosion : corrosion humide et méthodes de protection p197

• Bottin Mallet T2

Quelques notions p205

• Proposition de plan
• Niveau : L3

• Prérequis :

− Electrochimie : oxydoréduction, Buttler Volmer, droites de Tafel

• Contexte/Introduction

I) Nature de la corrosion
Didier p1037-1038

1) Définition
Corrosion = Oxydation d'un métal en Mn+

Corrosion sèche avec O2, Cl2

Corrosion humide => facteurs pour qu'il y ait corrosion

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2) Types de corrosion
Uniforme : surface parfaitement homogène, toute la surface attaqué de la même manière, pas de
circulation d'e- au sein du métal (ex : Fer emmergé dans eau acidulée parfaitement agitée = corrosion
chimique)

Différentielle : hétérogénéité, attaque différente sur 2 zones = corrosion électrochimique => micro
piles de corrosion (Schéma de la goutte d'eau p921 McQuarrie)

II) Etude thermodynamique


Diagrammes E-pH du fer et de l'eau

1) Diagramme potentiel-pH de l’eau


2) Diagramme potentiel-pH du fer

III) Etude cinétique


Butler Volmer → Tafel → Diagramme d'Evans

IV) Protection contre la corrosion


Revêtement protecteur

Métaux naturellement protégés

Anode sacrificielle

Protection cathodique

Protection anodique

Inhibiteurs de corrosion

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LC34 : Oxydation et réduction en chimie organique
(Transfert d’électrons)
• Sources
• Clayden

Pour les réactions simples et les tableaux récap

• Carey Sundberg, tome 2

C’est là qu’il y a les vrais exemples avec rendement et excès énantiomérique

• Bruckner

Les explications rentrent bien dans le détail

• Rabasso

Pour avoir un aperçu rapide de toutes les ox et red courantes pour préparer les questions

• Proposition de plan
• Niveau : L3

• Prérequis

Oxydation

- Des alcènes (O3, mCPBA, MnO4-)


- Des alcools, dérivés carbonylés, par le chrome VI (jones, collins, sarret)

Réduction

- Hydrogénation catalytique
- Dissolution des métaux
- Hydrures simples

• Contexte

C’est l’année où les étudiants apprennent la stratégie de synthèse. Le but de la leçon est de donner un
aperçu de l’étendue des outils à la disposition de l’organicien en laboratoire pour mettre au point sa
stratégie de synthèse

• Introduction

Le cours se concentre sur :

- Les alcools
- Les aldéhydes
- Les cétones
- Les esters

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- Les acides carboxyliques

Dèja vu : Cr VII, mais très toxique, suroxydation (difficile de s’arrêter à l’aldéhyde). MnO4-, pas sélectif,
et MnO2 pour oxyder les alcools allyliques et benzyliques.

I) Oxydation
1) Swern
Utilise le DMSO pour l’oxydation des alcools, il doit d’abord être activé par un électrophyle comme le
chlorure d’oxalyle (vraie réaction de swern)

Exemple d’utilisation sur une molécule sensible : (exemple du Carey Sundberg tome 2, page 1071,
réaction numéro 6 𝑓

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(J’ai oublié un doublet sur le souffre du diméthyle sulfure)

C’est une méthode très commode, qui offre des conditions très douces, le bilan est :

(mettre les nombres d’oxydations)

Cependant il y a des cas où ça ne fonctionne pas (exemple avec un groupement thiophenolate,


bruckner page 754, montrer que si on fait swern, on élimine le thiophénolate à cause de la base, sans
refaire le mécanisme)

Il faut utiliser une technique sans base → Dess-Martin

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2) Dess-Martin
Mécanisme du bruckner page 754, ne pas montrer la formation du periodinane de Dess-Martin.
Montrer tous les nombres d’oxydation

Ecrire les équations redox et le bilan

Evidemment il reste d’autres oxydants, comme des composés à l’osmium, ou au ruthénium qu’on
pourra voir en TD

On a vu comment oxyder les alcools, sélectivement en aldéhyde, cétone ou acide carboxylique. On va


voir l’opération inverse

II) Réduction
On connait l’hydrogénation catalytique, mais difficile si il y a des c=c, on a vu également l’utilisation
d’hydrures simples comme NaBH4 ou LiAlH4, voici un petit récapitulatif : (tableau du clayden page 534)

- LiAlH4 : est le plus puissant, il réduit presque tout, jusqu’aux esters, voir parfois les acides
carboxyliques, mais en général, il vaut mieux se placer dans les conditions les plus douces
possibles. De plus LiAlH4 est délicat, il prend feu à l’humidité par exemple.
- LiBH4 : est très similaire mais ne réduit pas les acides carboxyliques : meilleure
chimiosélectivité
- NaBH4 : en plus réduit très lentement les esters : meilleure chimiosélectivité
- BH3 réduit très mal les aldéhydes, esters et cétones mais très bien les acides carboxyliques

On a donc une série d’outils chimiosélectifs très efficaces, mais aussi des outils régiosélectifs avec le
DIBAL-H par exemple.

1) Wolf Kishner (pas si important, passer directement à la


stéréo ?)
2) Réductions énantiosélectives stœchiométriques
Un autre contrôle important lors d’une réduction est le stéréocontrôle, en effet, quand on oxyde, on
perd la stéréosélectivité

Il faut donc des outils de réduction qui orientent la stéréochimie

On peut utiliser des réactifs chiraux comme des alpines borane, ou chloroborane de Brown

Mécanisme bruckner page 423, exemples à projeter depuis le pwp (ou pdf) pour avoir des rendements

Ces réactions sont stœchiométriques, c’est-à-dire qu’un réactif borane réagit avec 1 substrat, or le
réactif est très cher, on s’oriente plutôt vers des réactions catalysées

3) Réduction énantiosélective catalytique


Réaction de Corey Itsuno, utilise l’oxazaborolidine comme catalyseur

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C’est une réduction d’une cétone par BH3 en présence d’un catalyseur chiral, c’est de la catalyse
asymétrique

Mécanisme :

Voir le bruckner page 425 et le clayden pages 1114 et 1115

Exemples de vraies synthèses dans le carey sundberg tome 2 page 278-279, et pages 281 (choisir une
de ces synthèses pour illustrer)

• Conclusion et ouverture

- Pratiquer en TD les mécanismes avec réactifs types alpines borane


- Noyauri qui demande un peu plus de temps (voir le mécanisme avant si on fait une ouverture
dessus !) attention, c’est une mauvaise ouverture, car c’est stœchiométrique, donc éviter
- Epoxydation de sharpless : revoir aussi avant

• Commentaires et questions

- CO est l’une des fonctions les plus importantes en chimie organique, d’où le choix de la leçon
- En recherche il y a presque 1 CO minimum par molécule
- Cette fonction est très facilement manœuvrable (attaque nucléophile par le o, le H en alpha
et en beta peuvent réagir, et attaque nucléophile sur le C du carbonyle
- Parler du périodinane supporté par un polymère
- Questions sur le test au 2,4DNPH
- Se renseigner sur la fabrication des alpines borane
- CBS : empêcher C=O de se mettre de l’autre côté → énantiomère, insister sur ce point
-

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LC35 : Oxydo-réduction dans la matière vivante
(Transfert d’électrons)
• Sources
• Stryer

Chapitre : « the light reactions of photosynthesis

• Chottard, tome 3

• Clayden

• Depesay

• Proposition de plan
• Niveau L3

• Prérequis

• Contexte

• Introduction

Récupérer les couples rédox dans le Stryer, attention H+/H2 est pas à 0V, car le pH standard est 7 en
biochimie

I) Réduction
1) Aldéhyde en alcool
• Depesay, pages 67, 165 : Comparaison avec NaBH4

• Clayden page 1385 : Utilisation du couple NAD+/NADH

Stéréosélectivité, marquage isotopique

2) Réduction d’une cétone


• Acide pyruvique → acide lactique Clayden page 1383

Stéréosélectivité

Participation de Ag+ pour chélater

Marquage isotopique

Modélisation au laboratoire

3) Amination réductrice
Clayden p1385, comparaison avec NaBH3CN

PAGE|162
Aminotransférase

II) Oxydation
1) Alcool en aldéhyde
Depesay p165

Alcool déshydrogénase

Sélectivité

2) Oxydation de thiols en disulfures


Clayden p1354

Cheveux, cystéine → cystine

Glutathion avec H2O2 → S-S

III) La photosynthèse
Siège de réactions redox

https://fr.wikipedia.org/wiki/Photosynth%C3%A8se

Donner équation bilan (intro du chapitre du stryer)

1) Structure de pigments
Chlorophylle A et B avec Ag2+

Caroténoïdes

Spectres d’absorption

La chlorophylle excitée peut se désexciter de plusieurs manières, elle peut perdre un électron et le
donner à un accepteur d’électrons.

2) En présence de lumière
𝑁𝐴𝐷 + + 2𝐻 + + 2𝑒 − → 𝑁𝐴𝐷𝐻
Puis photophosphorylation

𝐴𝐷𝑃 + 𝑃 → 𝐴𝑇𝑃 + 𝐻2 𝑂
Avec P = phosphate organique

3) Oxydation de l’eau, réduction du carbone


Stryer

2𝐻2 𝑂 → 𝑂2 + 2𝐻 + + 4𝑒 −
Avec participation de 𝑁𝐴𝐷 + /𝑁𝐴𝐷𝐻

𝐶𝑂2 + 4𝐻 + + 4𝑒 − → 𝐶𝐻2 𝑂 + 𝐻2 𝑂
Le O de O2 vient de H2O : marquage isotopique

PAGE|163
• Conclusion et ouverture

PAGE|164
LC36 : Construction du squelette carboné en
chimie organique
(Chimie moléculaire)

• Sources
• Chimie organique T1 - Rabasso

• Chimie organique - Vollhardt

• Chimie organique - Clayden

• Chimie organique avancée T2 - Carey Sundberg

• ICO -Drouin

• Chimie organique PC-PC* - Mesplède

• Proposition de plan
• Niveau : L2

• Prérequis :

− Polymérisation radicalaire
− SN, AN

• Contexte/Introduction

Début d'une synthèse : construction du squelette puis aménagement fonctionnel

I) Pétrochimie
Volhardt p86-89

1) Craquage
Craquage = pyrolyse du pétrole, une étape du raffinage

Raffinage du pétrole : 90% brûlé et 10% utilisé en chimie (besoin de chaînes beaucoup plus courtes)

Pyrolyse : chauffage à HT sans oxygène, obtention de radicaux très réactif

ex pyrolyse de l'hexane (p86) : plusieurs ruptures possibles, obtention de plusieurs radicaux

Recombinaison des radicaux : obtention d'alcanes (peu réactif en chimie organique)

Plus important : arrachement d'un hydrogène pour obtenir un alcène

2) Reformage
Obtention de cycles aromatiques par reformage (p89)

PAGE|165
Le reformage catalytique permet de modifier la structure d’une chaine carbonée avec conservation du
nombre d’atomes de carbone. (isomérisation, cyclisation)

3) Polyaddition
Polymère vinyliques (ICO p222)

Ex avec le polyéthylène => matière plastique la plus utilisée (moitié des emballages)

II) Utilisation d'organométalliques


1) Addition nucléophile
Clayden p184-192

Préparation des organométalliques

Addition nucléophile sur CO2 => un C supplémentaire

Plusieurs carbones supplémentaires : addition sur une cétone

Carey Sundberg T2 p449 : réaction sur les nitriles

(Rabasso T1 p243-244)

2) Substitution nucléophile
Wurtz (Rabasso p166)

Epoxyde (ICO p541 réaction 6) ouverture d'epoxyde par un organomagnésien

III) Création de doubles liaisons C=C


3) Wittig
Rabasso T1 p200

Clayden p689-693

4) Aldolisation-Crotonisation
Clayden p615-617

Mais aussi cyclisation => annélation de Robinson

IV) Cyclisation
1) Annélation de Robinson
Clayden p638-639

PAGE|166
2) Diels Alder
Chimie organique Mesplède p141 et Clayden 879-891

(réaction concertée)

• Conclusion

Chimie moderne chimie organométallique réaction de couplage (Suzuki), métathèse

PAGE|167
LC37 : Aménagement fonctionnel en chimie
organique
(Chimie moléculaire)
• Chimie organique T1 - Rabasso

• Introduction à la chimie organique - Drouin

• Chimie organique - Clayden

• Chimie organique PC-PC* - Jacques Mesplède

• Mécanismes réactionnels en chimie organique - Reinhard Bruckner

• Proposition de plan
• Niveau : L1/L2

• PR

- Site électrophile/nucléophile
- Polarité, électronégativité
- Réactivité des hydrocarbures (halogénation d'un alcène)

• Contexte / introduction

Accompagner cours sur construction du squelette carboné.

Aux cours des 2 premières années les deux thèmes sont abordés

En première année, l’aménagement fonctionnel est évoqué avec la SN ou attaque d'un


organomagnésien sur site électrophile.

En deuxième : SEAr, oxydation /réduction, insertion de fonctions intéressantes pour la synthèse


envisagée à partir de produits chimiques naturels ou faciles à synthétiser

L'obtention d'un dérivé halogéné est acquise par les étudiants

Polysubstitution et orientation d'une SEAr pas faite dans cette leçon

I) Ajout de fonction sur une chaîne linéaire


1) Chaine électrophile
Réactivité alcane faible réactivité à cause de la faible différence d'électronégativité : à partir d'un
alcène (Rabasso p103, ICO p231) homologue en nombre de C, on obtient un dérivé carbonylé =>
carbone attaché à l'halogène désormais électrophile

Attaque par un nucléophile possible, C va subir une substitution nucléophile : remplacer halogène par
Nu (Rabasso p151, Clayden p328)

Pour la substitution, 2 mécanismes suivant la cinétique et les conditions opératoires

PAGE|168
Doc 1 : SN1

Doc 2 : SN2

Parler de la stéréochimie selon les deux mécanismes

Exemple ion cyanure, doc 4 (Rabasso p 242)

Détailler mécanismes pour H2O et NH3 (pb avec NH3 plusieurs substitutions donc obtention sel
d'ammonium)

2) Chaine nucléophile
C rendu nucléophile en insérant un magnésium dans la liaison C-X

Electronégativité de Pauling pour C (2.5), Br (2.96), Mg (1.3)

Synthèse d’un magnésien, doc 6 (Clayden p183-184)

Préparation d'acides : Utilisation du magnésien, doc 7 (Clayden p190)

PAGE|169
Préparation d'alcools (Clayden p191)

Pour aldéhyde et cétone (projeter Clayden p192)

Plus simple d'ajouter un e fonction sur un cycle aromatique, il n'a pas besoin d'être activé, il est riche
en électrons et donc peut effectuer des SEAr

II) Ajout de fonction sur un aromatique


2 cas :

- électrophile sans carbone

- électrophile avec carbone

1) Nitration
Quel électrophile ?

Doc 9 : Préparation de l'électrophile (Clayden p476)

intermédiaire plus instable que le réactifs de départ mais intermédiaire stabilisé par les intermédiaires
de Wheland

PAGE|170
Conditions opératoires réelles Doc 10 (ICO p302)

proportions HNO3 (60)/H2SO4(25)/H2O(15)

2) Acylation
Clayden p477

Mesplède p213

Ajout d'une fonction cétone sur un aromatique

Préparation de l'électrophile à partir d'un dérivé carbonylé

Doc 11 :

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Rapprochement avec l'expérimental :

- Pas de solvant protique à cause de la réaction avec AlCl3 (manque dans le mécanisme du doc 11)

- Contrairement à l'alkylation de FC, AlCl3 n'est pas utilisé en quantité catalytique car l'O du carbonyle
retient un AlCl3 (hydrolyse obligatoire)

Autre réactif possible : anhydride acétique, intéressant si il est cyclique car insertion de deux
fonctions en une seule fois (exemple)

Mais désavantage : necessaire d'utiliser 2 équivalents d'AlCl3 pour une acylation

III) Modification de fonction


1) Oxydation
Clayden p194

Bruckner p494

Réactif de Jones : 𝐶𝑟𝑂3 avec 𝐻2 𝑂 → 𝐶𝑟2 𝑂72−

Exemples avec alcools primaire et secondaire

Donner les demi équations


(+𝑉𝐼)
𝐶𝑟2 𝑂72− + 14 𝐻 + + 6𝑒 − ⇌ 2𝐶𝑟 3+(+𝐼𝐼𝐼) + 7𝐻2 𝑂
(−𝐼)
𝐶𝐻3 𝐶𝐻2 𝐶𝐻2 𝑂𝐻 + 2𝐻2 𝑂 ⇌ 𝐶𝐻3 𝐶𝐻2 𝐶 (+𝐼𝐼𝐼) 𝑂𝑂𝐻 + 4𝑒 − + 4𝐻 +

Equation bilan :

2 𝐶𝑟2 𝑂72− + 16𝐻 + + 3𝐶𝐻3 𝐶𝐻2 𝐶𝐻2 𝑂𝐻 → 4𝐶𝑟 3+ + 8𝐻2 𝑂 + 3𝐶𝐻3 𝐶𝐻2 𝐶𝑂𝑂𝐻

PAGE|172
Donner les 2 E° des couples acide/aldéhyde et aldéhyde/alcool pour expliquer l'oxydation jusque
l'acide

Si on souhaite une fonction aldéhyde : 2 astuces

- distiller l'aldéhyde au fur et à mesure

- réactif de Sarret : 𝐶𝑟𝑂3 + 𝑝𝑦𝑟𝑖𝑑𝑖𝑛𝑒

𝐶𝑟 (+𝑉𝐼) 𝑂3 + 6 𝐻 + + 3𝑒 − ⇌ 𝐶𝑟 3+(+𝐼𝐼𝐼) + 3𝐻2 𝑂


(−𝐼)
𝐶𝐻3 𝐶𝐻2 𝐶𝐻2 𝑂𝐻 ⇌ 𝐶𝐻3 𝐶𝐻2 𝐶 (+𝐼) 𝐻𝑂 + 2𝑒 − + 2𝐻 +

𝐶𝐻3 𝐶𝐻2 𝐶𝐻2 𝑂𝐻 + 2𝐶𝑟𝑂3 + 6𝐻 + → 3𝐶𝐻3 𝐶𝐻2 𝐶𝐻𝑂 + 2𝐶𝑟 3+ + 3𝐻2 𝑂


Très toxique mais fonctionne très bien donc encore utilisé

Méthode alternative (à projeter) : ions hypochlorites réduits en Cl- (Clayden p195)

2) Réduction
Réductions des groupements nitro et cyano pour obtenir une amine primaire doc 15 (Mesplède p211,
Rabasso p 277)

Première voie de synthèse des amines aromatiques

Utilisation de Fe (oxydé en Fe3+) ou Sn (oxydé en Sn4+) ou Zn (oxydé en Zn2+)

𝑅 − 𝑁 (+𝐼𝐼𝐼) 𝑂2 + 6𝑒 − + 7𝐻 + ⇌ 𝑅 − 𝑁 (−𝐼𝐼𝐼) 𝐻3+ + 2𝐻2 𝑂

𝐹𝑒 (0) ⇌ 𝐹𝑒 3+(+𝐼𝐼𝐼) + 3𝑒 −

𝑅 − 𝑁𝑂2 + 2𝐹𝑒 + 7𝐻 + → 𝑅 − 𝑁𝐻3+ + 2𝐻2 𝑂 + 2𝐹𝑒 3+


Réduction par LiAlH4 du nitrile (Rabasso p276)

Mécanisme

Autres réducteurs ? H2 cata

PAGE|173
3) Réaction entre 2 fonctions
Faire réagir 2 fonctions entre elles

Cas le plus simple : estérification (Clayden p208)

Mécanisme, catalysée en milieu acide

Rendement faible, 2 solutions :

- élimination de l'eau avec un Dean Stark pour déplacer équilibre

- utilisation d'un dérivé d'acide => équation bilan (meilleur rendement)

De la même manière obtention d'un amide : mécanisme avec pyridine => chlorure de pyridinium pour
éviter le milieu acide qui peut toucher le substrat (Clayden p 726)

• Conclusion

Prochaine étape d'une synthèse : contrôle de la stéréochimie

• Commentaires

- Ne pas faire à moitié les mécanismes, soit on fait le mécanisme rigoureusement en entier, soit
on met juste le bilan (soit on projette)
- Justifier au maximum les procédures opératoires
- Mettre dans les prérequis : réactivité des hydrocarbures, alcane, alcène alcynes → synthèse
des dérivés halogénés déjà vu, ce qui permet d’éviter de dire qu’on admet la réaction
- Mieux détailler l’arrivée à Gabriel : montrer les mécanismes avec l’eau et avec l’amine, et
montrer qu’avec l’amine, on peut continuer les substitutions → Gabriel (si on garde Gabriel,
en L1/L2, il n’est pas facile, il faut le développer ou ne pas le faire)
- Attention, parler de la TNT fais qu’on doit parler de l’orientation des groupes
(polysubstitution), si on veut le dire, il faut dire que la réaction est régiosélective et qu’elle sera
vue dans une prochaine leçon
- Friedel Crafts : préciser les conditions opératoires : solvant, catalyseur et quantité à utiliser :
Alkylation : AlCl3 en catalytique, pour l’acylation : quantités steochiométrique car cétone :
base de Lewis, elle capture AlCl3, il faut une quantité steochiométrique → il faut hydrolyser,
alors que dans l’alkylation ce n’est pas le cas.
- Fridel Crafts : autre intérêt, si on utilise un anhydride d’acide, on peut obtenir la même chose,
mais le sous-produit est un carboxylate. Cette fois il faut 2eq d’AlCl3, mais si on utilise un
anhydride cyclique, on introduit 2 fonctions à la fois → important

PAGE|174
- Ne pas regarder ses feuilles quand on fait les bilans rédox
- Les hydrates de CO ne se font pas vraiment, à moins d’avoir deux groupements très attracteurs
(exemple : deux 𝐶𝐹3 ), pas facile à expliquer en L1/L2, en plus c’est qu’une hypothèse. Il vaut
mieux donner les E° des deux couples acide carbo/aldéhyde, aldéhyde/alcool.
- Ne pas parler de Dess martin et Swern (trop compliqué), parler des ions hypochlorites à la
place
- Bilans redox pour la réduction
- Dire qu’il y a d’autres réducteurs possibles que LiAlH4, sans rentrer dans le détail
- Esterification : il faut protoner pour faire le mécanisme : TRES important, catalysée par les
acides
- Conclusion : construction du squelette et aménagement fonctionnel → contrôler la
stéréochimie ! (important). La stéréosélectivité peut même être abordée si on enlève Gabriel,
notamment pour développer SN1 et SN2 (stéréosélectivité perdue dans SN1).

• Questions

- Quel est l’intérêt de la synthèse de Gabriel ? Ne permet d’obtenir que l’amine primaire ! si on
fait la réaction normalement par substitution, l’amine réagit plusieurs fois
- Gabriel : pourquoi on prend l’hydrazine à la fin et pas l’ammoniac ? car le produit final est
entièrement conjugué, ça aide la thermodynamique, et le produit précipite
- Intérêt de rajouter de la pyridine ? Permet d’éviter de se retrouver en milieu acide, si la
molécule a des doubles liaisons par exemple.

PAGE|175
LC38 : Synthèse totale et analyse rétrosynthétique
(Chimie moléculaire)
• Sources
• Clayden

Chapitre 30 ou 28 en fonction de l’édition (dans la leçon il est noté chapitre 28)

Le chapitre s’appelle : analyse rétrosynthétique. Si on ne le trouve pas → prendre une autre édition.

• Carey sundberg tome 2

Chapitre 13

• Article du BUP : Synthèse organique, une approche rétro – Foulon

http://bupdoc.udppc.asso.fr/consultation/article-bup.php?ID_fiche=2840

• Articles Wikipédia

Synthèse convergente : https://fr.wikipedia.org/wiki/Synth%C3%A8se_convergente

Synthèse divergente : https://fr.wikipedia.org/wiki/Synth%C3%A8se_divergente

• Proposition de plan
• Niveau L3

• Prérequis

- Protection et activation de fonctions

• Contexte

• Introduction

Ingéniosité, créativité → importance d’outils pour guider la créativité

I) Concepts de la rétrosynthèse
Tout est dans le BUP

1) Principe et définitions
Molécule cible

Analyse rétro

Coupure (être bref, on le développe après)

Synthon

Réactif

PAGE|176
Symbolisme : vague, double flèche, flèche simple

2) Coupure stratégique
Utiliser le Clayden, chapitre 28 (analyse rétrosynthétique)

3) Choix du donneur et de l’accepteur


Traiter directement les exemples suivants pour expliquer :

CH3CHO + EtMgBr

Diels Alder

Dans le BUP

Montrer que si on inverse donneur et accepteur, ça devient trop compliqué

II) Stratégie de synthèse


1) Synthèse convergente/divergente
Opposé à la synthèse linéaire → problème de rendement, prise en compte du solvant, de l’énergie
utilisée

Carey Sunberg tome 2 et BUP

L’article wikipédia est simple sur le sujet

Exemple : ne pas faire d’étape à faible rendement au début.

Ne pas faire une réaction qui utilise un réactif qui coute cher au début

2) Protection de fonction
Traiter un cas simple

= chimiosélectivité

Exemple : Ostrone dans le BUP

3) activation de fonctions
4) Défonctionalisation
Dans le BUP

III) Synthèse totale


Longifolène Carey Sundberg

Juvabione Carey Sundberg

ICI-D7114 Clayden chapitre 28 (analyse rétrosynthétique)

Choisir un des exemples et le développer dans les deux parties ci-dessous

1) Analyse rétrosynthétique
2) Stratégie de synthèse
• Conclusion

PAGE|177
→ Sur la stéréochimie

PAGE|178
LC39 : Utilisation de groupes protecteurs en
stratégie de synthèse
(Chimie moléculaire)

• Sources
• Chimie organique - Clayden

• Chimie organique avancée T2 - Carey Sundberg

• Protecting Groups - Kocienski

• Chimie organique - Vollhardt

• Proposition de plan
• Niveau : L3

• Prérequis :

− Chimie organique classique

• Contexte/Introduction

Stratégie de synthèse

I) Stratégie de synthèse
1) Chimiosélectivité
Définition de la chimiosélectivité

Réaction sur le groupement le plus réactif vis à vis de la réaction

ex : cétoester, cétone fonction la plus réactive vis à vis d'une attaque nucléophile (Clayden p548)

Le problème se pose si l'on veut que seul l'ester réagisse => stratégie : désactivation de la réactivité de
la cétone par un groupement protecteur

Ici protection avec un acétal, attaque de PhMgBr x2 pour obtenir un diol puis déprotection

2) Caractéristiques d'un groupe protecteur


Kocienski p2

Rendement de protection et déprotection proches de 100%

Déprotection : réaction de protection réversible dans des conditions spécifiques, produits de la


déprotection facilement séparés

doit résister aux réactions et aux conditions du milieu réactionnel

PAGE|179
Peu cher et disponible

Il faut donc choisir la protection d'une fonction en fonction de la synthèse mais également en fonction
des autres fonctions présentes

Si plusieurs protections, il faut une orthogonalité des protections : Deux groupements protecteurs sont
dits orthogonaux s’il est possible d’en déprotéger un sans affecter l’autre.

Exemple : composé possédant deux cétones, une protégée en acétal et l'autre en thio acétal

OH O OH
O O S S H S S

H2O

O OH
HgCl2 O O

H2O

rendement 93%

Mécanisme : (Kocienski p6)

PAGE|180
II) Principales protections
1) Protection d'alcool
Carey T2 p823

Clayden p549-550 + p669

Exemple de réaction : SN d'un dérivé halogéné possédant une fonction hydroxyle par un réactif de
Grignard

Pb : acidité du H de l'hydroxyle consomme un réactif de Grignard qui est une base forte

Protection résistante à des conditions basiques

3 protections :

− éthers silylés (ex : TBDMS, déprotection par F-) catalyse nucléophile de l'imidazole

(Kocienski)

− acétal (ex : THF, déprotection en milieu acide)

(Carey Sundberg T2)

− éther benzylique (Clayden p551) résiste aux conditions acides et basiques (orthogonale à THP
par ex) déprotection par hydrogénation ou anion nucléophile

2) protection de cétone

III) Utilisation en synthèse peptidique


Synthèse peptidique = couplage d'acide aminé par liaison peptidique (amide)

Ex : 2 AA Leucine Glycine peuvent se coupler de plusieurs façons :

− (H2N) Leu-Gly (COOH)


− (H2N) Gly-Leu (COOH)
− (H2N) Gly-Gly (COOH)
PAGE|181
− (H2N) Leu-Leu (COOH)

Mais on ne désire qu'un seul de ces couplages : Leu-Gly donc protection de la fonction alide de Leu et
de la fonction acide de Gly

1) Protection d'amines
Faire les exemples sur la leucine

Pas de protection des amines sous forme d'amides en synthèse peptidique

3 protections possibles sous la forme d'un carbamate

− Cbz (Clayden p556-557)


− Fmoc (Clayden p559-560)
− Boc (Clayden p558-559)

Résumé de l'orthogonalité des groupements protecteurs amines

2) Protection d'acides
Ex sur la glycine

Protection des acides sous forme d'ester t-butylique obtenu par ajout d'isobutène et acide sulfurique
(Clayden p556)

Résiste à l'hydrolyse basique mais déprotection par acide fort

3) Stratégie
Couplage Leu-Gly possible entre fonctions non protégés (acide activé par un agent de couplage sinon
réaction non favorisée)

Si l'on souhaite continuer le couplage avec d'autres acides aminés ?

ex : oxytocine (Clayden p555)

=> Protection temporaire et permanente : protection permanente de la fonction acide de la glycine


puis déprotection seule de la fonction amine de la leucine, ajout dans le milieu de la proline avec
fonction amine protégée (protections temporaires des fonctions amines)

Mais si la chaine latérale d'un AA est fonctionnelle elle doit être protégée de façon permanente !

ex : Tyr contient une fonction hydroxyle doit être protégé de façon orthogonale aux fonctions amines
(si Cbz, déprotégé par H2/Pd), Protection par THP possible

Merrifield : protection permanente de l'acide terminal par la résine et autres avantages (Volhardt
p1255)

• Conclusion et ouverture

Sur l’analyse rétro synthétique ?

PAGE|182
LC40 : Régiosélectivité
(Chimie moléculaire)
• Sources
• Clayden

Diels Alder, Additions conjuguées, Définitions générales, Hydratation en milieu acide

• Bruckner

Hydroboration, énols

• Introduction à la chimie quantique – Nguyen Trong Anh

C et O Alkylation, addition conjugées, Diels Alder, Huckel et OF

• Manuel pratique Nguyen Trong Anh

Même chose qu’au-dessus (utiliser plutôt celui la)

• Oxford chemistry primers : Le Bore et le Sillicium

Pas utilisé mais important pour compléter la leçon : hydroboration et protection des énolates par le
silicium.

• Volhardt

Pas utilisé (mauvaise définition de la régiosélectivité)

• Proposition de plan
Attention les livres se trompent parfois entre régiosélectivité et chimiosélectivité, il faut utiliser les
définitions du Clayden, chapitre chimiosélectivité et groupes protecteurs. Au début de ce chapitre c’est
bien expliqué que si une molécule peut réagir par sa fonction ester ou sa fonction cétone, c’est bien
de la chimiosélectivité, et non de la régiosélectivité (le Volhardt se trompe)

Sur le site Faidherbe de Monsieur Dupuis, la confusion s’y retrouve aussi ils réalisent l’époxydation
d’une molécule possédant deux alcènes différents. Seul l’alcène le plus substitué est époxydé, c’est
bien de la chimiosélectivité et non de la régiosélectivité.

Pour se défendre de la définition qu’on a choisi on peut utiliser l’argument suivant :

PAGE|183
• Niveau L2

• Prérequis

- Déshydratation des alcools


- Substitution nucléophile et élimination
- Loi d’Arrhénius
- Modèle de Hückel, Orbitales frontières

• Introduction

Définitions :

Chimiosélectivité : Quelle fonction réagit ?

Stéréosélectivité : Comment elle réagit ?

Régiosélectivité : Où elle réagit ? → implique une seule fonction, même si il y a deux fonctions de même
famille.

Exemple :

I) Approche cinétique et thermodynamique


1) Addition électrophile acide
Tout particulièrement : hydratation des alcènes en milieu acide.

Ila été vu l’hydratation des alcènes, le passage par le carbocation le plus stable

PAGE|184
On obtient l’alcool markovnikov, c’est-à-dire le plus substitué.

La réaction est régiosélective.

(Carbocation le plus stable = intermédiaire le plus stable = produit cinétique. Mais alcool le plus
substitué également = produit thermodynamique, les deux contrôles vont dans le même sens ?
vérifier)

Comment obtenir le composé anti-markovnikov ? On utilise l’hydroboration

2) Hydroboration
Nobel 1979, Herber Charles Brown (Britannique), pour ses travaux sur le bore

On utilise un borane, le bore est hybridé sp2

Le mécanisme implique une donation des électrons 𝜋 de l’alcène vers la p vide du bore → apparition
d’une charge 𝛿 + suivant les mêmes règles de stabilisation que les carbocations : on raisonne ici sur la
stabilité de l’état de transition

(Je n’ai plus la source de ce mécanisme, je pense que je l’avais inventé, le réactif de départ s’isomérise
probablement facilement en alcène le plus substitué → prendre un mécanisme dans le Clayden ?)

PAGE|185
En fait, il y a aussi une grande régiosélectivité due à la gêne stérique

Exemple du Bruckner : chapitre 3.3.3 , « electrophilic addition to the c=c double bond”, sous partie
“Regioselective hydroboration of unsymmetrical alkenes” permet d’introduire les alkyles boranes

On utilise un alkyne borane à la place de B2H6, le plus courant est le 9-BBN, on a au final 99,8% de
rendement : il crée une gêne stérique très importante ce qui montre l’importance de la gêne stérique

Problème de cet alkyne borane : on utilise un équivalent, et le réactif est cher.

= contrôle cinétique

Question possible : Qu’est ce qu’on obtient comme produit du borane ? Comment on fabrique l’alkyle
borane ?

3) Addition conjuguée, 𝛼-ènone


Exemple du clayden avec HCN et NaCN à différentes températures, chapitre 22 : addition conjuguée
et substitution nucléophile aromatique. Bien développée

PAGE|186
Ecrire les formes mésomères du réactif

Le produit 1-2 est celui formé le plus rapidement car le 𝛿 + sur le C en 2 reste le plus fort = produit
cinétique

Le produit 1-4 est celui forme le plus stable car on garde la liaison 𝜋 C=O qui est forte = produit
thermodynamique.

De plus (important) la réaction cinétique est réversible : montrer l’élimination du CN. 1-2 est le premier
formé, mais à terme, 1-4 est majoritaire.

En augmente T°, on augmente la vitesse de réaction

Il faut parfois chauffer fort si la cinétique est très défavorable

Exemple du clayden juste après l’exemple précédent, avec une cétone 𝛼 − 𝛽 − insaturée avec un
cyclohexyle (chauffage 160°C).

L’addition 1-4 est très bien décrite par la description orbitalaire

II) Approche orbitalaire


1) Réactivité de l’acroléine
OF : le carbonyle 𝛼 − 𝛽 joue le rôle d’électrophile, il réagit par sa BV, le nucléophile par sa HO.

Calcul des OM de l’acroléine avec un logiciel Huckel

Si addition 1-4 : contrôle orbitalaire

Si addition 1-2 contrôle de charge

Faire le calcul pour différents carbonyles : aldéhyde, cétone, ester (nguyen trong anh, manuel pratique,
chapitre IV, « réactivité relatives », « ordre de réactivité des composés carbonylés vis-à-vis d’un même
nucléophile » (attention à ne pas dévier sur la chimio)

PAGE|187
Parler de l’assistance électrophile ? (manuel pratique, chapitre régiosélectivité, partie réactions
nucléophiles)

2) Réactivité des énolates


Dessiner équilibre tautomérique

Bien insister sur l’aspect cinétique et thermo

(Bruckner, chapitre 13, isomérie Z-E, puis réactivité, énolate avec dissymétrie)

La forme cétone est majoritaire, pour faire apparaitre la forme enol, il faut passer en milieu acide ou
basique.

L’énolate réagit comme nucléophile, par sa HO

D’après la théorie des orbitales frontières, la HO du nucléophile réagit avec la BV de l’électrophile. On


parle de contrôle frontalier

Dans ce cas c’est une C-alkylation

Si l’écart entre les deux grandeurs : (EBV – E1) et (EBV – E2) ≅ 0 alors l’approx des OF n’est plus falable,
c’est le plus gros coef qui réagit → O-alkylation.

Montrer des exemples : oxford chemistry primers, role du B et du Si, exemple de protection des
énolates avec la silice)

Plus la BV est haute, plus la O-alkylation a lieu

PAGE|188
Exemple : si E+ est un carbonyle, plutôt une C-alkylation

Si le E+ est un RX, plutôt une O-alkylation

RI < RBr < RCl en % de O-alkylation (𝜒 𝑎𝑢𝑔𝑚𝑒𝑛𝑡𝑒, 𝐸𝐵𝑉 𝑎𝑢𝑔𝑚𝑒𝑛𝑡𝑒)

Parler de l’aldolisation ?

3) Réaction de Diels-Alder
Parler de la régiosélectivité de la réaction pour des réactifs dissymétriques : Clayden cycloadditions

• Conclusion

- L’opposition du contrôle thermodynamique au contrôle cinétique est importante pour prédire


la régiosélectivité des réactions en chimie organique
- Mais certaines réactions comme la réaction de Diels Alder ne peuvent s’expliquer sans faire
intervenir la théorie orbitalaire.
- De manière générale, une étude des orbitales frontières des réactifs permet toujours de
compléter les modèles en thermo et cinétique
- La régiosélectivité est importante, mais aujourd’hui on imagine plus une synthèse sans
stéréocontrôle, ce qui sera traité dans une prochaine leçon.

PAGE|189
LC41 : Stéréosélectivité
(Chimie moléculaire)
• Sources
• Chimie organique - Clayden

• Organic Mechanisms - Bruckner

• Advanced Organic Chemistry T1 - Carey Sundberg

• Orbitales frontières - Trong Anh

• Chimie organique T2 - Rabasso

• ICO -Drouin ??

• Chimie organique, une approche orbitalaire - Chaquin et Volatron

• Proposition de plan
• Niveau : L3

• Prérequis

− Réactivité des carbonyles et des alcènes


− Stéréochimie
− Théorie des orbitales frontières

• Contexte et introduction

Le but principal du chimiste est d'obtenir le produit désiré avec les bonnes propriétés physico-
chimiques et un bon rendement. Pour se faire il doit alors controler la stéréosélectivité de la réaction.

La réaction est dite diastéréosélective si un diastéréoisomère est obtenu majoritairement et


énantiosélective si un énantiomère est obtenu majoritairement. On parle de stéréospécificité quand
la stéréochimie du réactif détermine celle du produit obtenu. Un réactif peut avoir un centre prochiral
c-à-d un centre qui tend à devenir chiral.

Toutes ces notions vont être abordées pour comprendre comment le chimiste a pu observer et déduire
les facteurs qui influencent la stéréosélectivité et comment il a pu tirer avantage ces observations pour
aller jusqu'à obtenir un seul énantiomère grâce à une stratégie de synthèse.

L'étudiant de L3 mettra à profit ces connaissances sur la stéréochimie, la réactivité des carbonyles et
des alcènes ainsi que la théorie des orbitales frontières pour comprendre comment effectuer une
stratégie de synthèse prenant en compte la sélectivité.

I) Observations des facteurs influençant la stéréosélectivité


Titre du grand I) : « facteurs influençant la stéréosélectivité » ?

PAGE|190
1) Addition nucléophile sur un carbonyle
(Clayden p858)

T1 : addition nucléophile sur un carbonyle dont l'environnement est achiral avec un nucléophile non
chiral, pas de stéréosélectivité (mélange racémique)

Carbonyle avec carbone adjacent chiral : 3 substituants G, M, P (insister sur carbone adjacent et
expliquer pq : libre rotation des liaisons donne en moyenne la même réactivité des deux phases
diastéréotopiques)

2 conformères stabilisés en minimisant gène stérique (G perpendiculaire au carbonyle en


représentation de Newman)

Modèle de Felkin Anh (1976) considérations stérique et électronique : attaque du nucléophile avec un
angle de Bürgi-Dunitz (107°) donne un diastéréoisomère maj (exemple dans Carey-Sundberg T1 p681)
La diastéréosélectivité augmente quand R augmente avec P,M et G et Nu identiques (ex dans Chaquin
p172)

définitions exces énantiomérique et exces diastéréoisomérique

Modèle de Cram chélate : inversion de stéréosélectivité (exemple dans Clayden p863)

2) Epoxydation stéréosélective
(Clayden p865)

Modèle de Hook : conformère le plus stable en Z (représentation de Newman)

Epoxydation (exemple Clayden p866)

Si alcène trans (exemple Clayden p866)

Epoxydation dirigée avec liaisons H (exemple Clayden p867)

3) Cycloaddition de Diels Alder


T2 : règle de l'endo (changer l'exemple, plus simple dans H Prépa chimie organique PC)

Explication par les OF : interactions primaires identiques mais interactions secondaires favorisent le
composé endo (Trong Anh p116 et Clayden p884)

La stéréosélectivité peut s'expliquer par des considérations stériques et/ou électroniques, par la
stabilité des conformères ou des états de transition ou par le recouvrement des OF (Chaquin p136)

II) Contrôle de la stéréosélectivité par le chimiste


Titre du II) : « Contrôle par le chimiste » ?

1) Utilisation d'un auxiliaire chiral


Rien de chiral ; pas de stéréosélectivité

Réactif chiral : il faut une source de réactif énantiomériquement pur, pb de coût

Auxiliaire chiral : ajout d'une copule chirale sur le réactif de départ

Exemple (Rabasso p305) : copules d'Evans puis exemple avec Diels Alder (Clayden p1108)

PAGE|191
Attention diastéréosélection qui permet d'obtenir un énantiomère majoritaire quand on enlève la
copule

2) Catalyse asymétrique
Réactifs présentant une prochiralité influencés par un environnement chiral

➢ Oxazaborolidine de Corey

T3 : Première réduction stéréosélective hydrures chiraux de Noyori mais problème de coût : 1eq pour
une cétone (Bruckner p422)

On peut évoquer l'hydrogénation catalytique par rapport au ligand chiral ajouté (Binap)

T4 oxazaborolidine de Corey (Clayden p1114 et Bruckner p425) réduction d'une cétone prochirale

➢ Boranes chiraux

T5 (ICO p218-219)

➢ Epoxydation de Sharpless

T6 : alcène non chiral et réactif non chiral, il faut un environnement chiral : ajout d'un ligand chiral le
tartrate de diéthyle à un complexe de Ti

Epoxydation d'un alcool allylique énantiosélective (exemple avec L(-)DET Clayden p1120)

Utilisation du D(+)DET pour obtenir l'énantiomère correspondant

Le mécanisme connu permet de prévoir le résultat

• Conclusion

Plus aucune réaction n'est envisagée sans stéréocontrôle. Je vous ai présenté quelques réactions
permettant d'obtenir un stéréosiomère majoritaire mais les recherches autour des réactifs chiraux
explosent. La séparation des énantiomères étant difficile, il est donc plus simple de penser à contrôler
la stéréosélectivité avant d'effectuer la réaction.

PAGE|192
LC42 : Propriétés des complexes de métaux de
transition
(Chimie moléculaire)

• Sources
• Chimie inorganique - Shriver, Atkins

• Physico chimie inorganique - Kettle

• Chimie inorganique - Housecroft

Chap 21 : Spectro, magnétisme et aspects thermo traités

• Chimie générale - McQuarrie

Jolies photos

• Chimie inorganique - Casalot, Durupthy

Stabilité, oxydo-réduction, hydrolyse

• CAPES de sciences physique T2 Chimie

• Proposition de plan
• Niveau : L3

• Prérequis

− Théorie du champ cristallin


− Théorie des groupes
− Spectroscopie atomique

• Contexte et introduction

Leçon fin L3 (++)

Champ cristallin, ESCC et série spectrochimique en L2

Au cours de la L3, théorie des groupes et champ de ligands, spectroscopie atomique

Utilisation des groupes de symétrie acquise, pas de détails sur les calculs de caractères

Intérêt que pour la première ligne des métaux de transition : du Sc au Cu

Définitions des métaux de transition du bloc d et complexe

Propriétés chimiques (échanges de ligand, A/B, ox/red) et physiques (spectro, magnétisme)

PAGE|193
I) Propriétés chimiques
1) Stabilité d'un complexe
Casalot p288

CAPES p389

Constante de formation d'un complexe

Stabilité : thermodynamique

Inerte, labile : cinétique

ex : complexe haxaammine cobalt (III) instable en solution aqueuse (K=1025 pour échange avec H2O)
maic cpx inerte donc présent des jours après dans de l'eau pure

2) Energie d'hydratation
T1 : Enthalpies d'hydratation des des M2+

Forme avec deux bosses ?

L'énergie de stabilisation du champ de ligands ESCL est obtenue à partir de l'énergie de stabilisation
du champ cristallin ESCC déterminée par le remplissage des électrons dans les orbitales eg et t2g et
l'énergie d'appariement

T1 : énergie de stabilisation du champ de ligands pour les différentes configurations

On retrouve la forme "deux bosses"

Enthalpie d'hydratation (attention connaître couleurs des cations métalliques en solution) liée à l'ESCL

Housecroft 21.10 p 678

Shriver p 233

3) Propriétés d'oxydoréduction
La formation de complexes métalliques affecte les potentiels standard parce que l'aptitude du
complexe à accepter ou libérer des électrons est différente de celle de l'ion correspondant

[𝐹𝑒(𝐻2 𝑂)6 ]3+ (𝑎𝑞) + 𝑒 − → [𝐹𝑒(𝐻2 𝑂)6 ]2+ (𝑎𝑞) E°=+0.77V

[𝐹𝑒(𝐶𝑁)6 ]3− (𝑎𝑞) + 𝑒 − → [𝐹𝑒(𝐻2 𝑂)6 ]4− (𝑎𝑞) E°=+0.36V

Shriver p207

Casalot p292

4) Propriétés acido basiques


Casalot p294

Un complexe hexaaqua est acide, dans l'eau on retrouve une réaction acido-basique :

[𝑀(𝐻2 𝑂)𝑛 ]𝑝+ + 𝐻2 𝑂 ⇌ 𝐻3 𝑂+ + [𝑀(𝑂𝐻)(𝐻2 𝑂)𝑛−1 ](𝑝−1)+

On peut écrire la constante d'acidité :

PAGE|194
[𝐻3 𝑂+ ][[𝑀(𝑂𝐻)(𝐻2 𝑂)𝑛−1 ](𝑝−1)+ ]
𝐾𝑎 =
[[𝑀(𝐻2 𝑂]𝑛 ]𝑝+ ]

T2 : Quelques valeurs de pKa

On constate que le complexe est d'autant plus acide que la charge du cation est élevée

Les ions [𝑀(𝐻2 𝑂)6 ]3+ n'existent en tant que tels que dans des solutions très acides

Par ex [𝐹𝑒(𝐻2 𝑂)_6 ]3+ n'est stable qu'à pH = 0

II) Propriétés optiques


1) Termes spectroscopiques
Ion libre déjà traité en L3

pour un ion d2 (ex V3+), 45 µétats en 5 termes :


1
𝐺 (9 µé𝑡𝑎𝑡𝑠), 3𝐹 (21 µé𝑡𝑎𝑡𝑠), 1𝐷 (5 µé𝑡𝑎𝑡𝑠), 3𝑃(9 µé𝑡𝑎𝑡𝑠), 1𝑆(1 µé𝑡𝑎𝑡)
De la même manière, on peut ranger les micro états par terme pour l'ion complexé

D'après théorie du champ cristallin, levée de dégénérescence des orbitales d du métal à l'approche
des ligands dans un complexe octaédrique :

Paramètre
d'éclatement Δo

Source : Wikipédia Théorie du champ cristallin

Selon le remplissage plusieurs micro états possibles :

2 e- dans t2g : 15µétats

1e- dans t2g et 1 e- dans eg : 24 µétats

2 e- dans eg : 6 µétats

Termes spectro obtenus par la théorie des groupes en multipliant les symétries des orbitales contenant
un e-, on retrouve les représentations irréductibles correspondantes

T3 : Tableau résumé des différents termes pour 2 électrons et détermination des termes de l'ion
complexé

T4 : pour symétrie octa, corrélation entre ion libre et ion complexé peu importe le nombre d'e-

ex : diagramme d'énergie de d1 : terme 2D devient 2Eg et 2T2g

PAGE|195
Source : Housecroft - Chimie
inorganique p666

Source : Shriver, Atkins - Chimie


inorganique p495

Ces corrélations sont représentées pour toutes les configurations dans les diagrammes d'Orgel

2) Energie
Comment classer les termes d'un point de vue énergétique ?

Qualitativement : règles de Hund pour termes spectro de l'ion libre

- Terme de plus basse énergie avec multiplicité de spin la plus élevée

- Pour une même multiplicité, terme de plus basse énergie avec la valeur de L la plus élevée

Par ex, pour d2 : terme de plus basse énergie 3F

Quantitativement : énergie exprimée en fonction de 3 paramètres A B et C paramètres de Racah


(valeurs positives)

T5 : ex pour d2 des énergies des termes de l'ion libre exprimé en fonction des paramètres de Racah

Les paramètres de Racah résument les influences de répulsions interélectroniques sur les énergies des
termes

Si on s'intéresse aux énergies relatives, pas besoin de connaître A

𝐶~4𝐵 donc important de connaître le paramètre B

Les paramètres A B et C sont des valeurs empiriques déterminées par spectroscopie en phase gazeuse

Les paramètres de Racah évoluent avec la taille de l'ion : B et C augmentent à mesure que le rayon
ionique diminue

PAGE|196
Pour l'ion complexé :

Source : http://ressources.univ-
lemans.fr

Source : Shriver, Atkins - Chimie


inorganique p495

En imposant que 𝐸(𝑡𝑔2 ) = 0

Source : Shriver, Atkins - Chimie


inorganique p 495

Diagramme d'Orgel pour d2 prenant en compte les termes triplet : 3F et 3P

On retrouve les termes correspondant aux différentes configurations de l'ion complexé

A noter que le terme 3T1g corrélé avec le terme 3P est indépendant de la force du champ.

Un autre diagramme, appelé diagramme de Tanabe et Sugano permet de décrire l'évolution


énergétique des termes pour toute symétrie et toute force du champ quelque soit la configuration

Ce diagramme représente l'évolution des énergies des termes E/B en fonction de la force du champs
Δo/B

T6 : exemple de diagramme pour conf d2 pour un complexe octaédrique

PAGE|197
3) Spectre électronique et couleurs
L'application directe du diagramme est de comprendre les transitions électroniques possibles dans un
complexe pour en expliquer sa couleur.

Transition électronique guidée par des règles de sélection : transition permise si µ𝑓𝑖 = ∫ Ψ𝑓∗ µΨ𝑖 𝑑𝜏 ≠
0

− règle de spin : permise si Δ𝑆 = 0 pas de changement de spin


− règle de Laporte : permise si elle s'accompagne d'un changement de parité g → u ou u → g

Il est possible de passer à travers ces règles mais l'intensité des bandes devient plus faible :

− Si transition autorisée, 𝜖𝑚𝑎𝑥 = 1000 − 50000 𝐿. 𝑚𝑜𝑙 −1 . 𝑐𝑚−1


− Si transition interdite de spin, 𝜖𝑚𝑎𝑥 < 1 𝐿. 𝑚𝑜𝑙 −1 . 𝑐𝑚−1 (bandes totalement invisibles)
− Si transition interdite de Laporte (transitions d-d très répandues dans les complexes) : 𝜖𝑚𝑎𝑥 =
20 − 100 𝐿. 𝑚𝑜𝑙 −1 . 𝑐𝑚−1
Les transitions d-d sont tout de même observées car un complexe n'a jamais une symétrie parfaite ou
la vibration des molécules va détruire la symétrie du complexe.

Si on s'intéresse à un complexe d2 : le hexaaquavanadium (III)

(Housecroft p668-669 Kettle p157-160)

T7 : Ce complexe présente une couleur verte qui peut être expliqué par ces bandes d'absorptions : une
dans le violet (25600 cm-1 correspond à 390nm), l'autre dans le jaune (17200 cm-1 correspond à 580nm)

Connaissant le spectre électronique, on peut grâce au diagramme de Tanabe Sugano de configuration


d2 retrouver les transitions correspondantes et déterminer la force du champ des ligands H2O en
recherchant le paramètre d'éclatement Δ𝑜

𝐸1 = 25600 𝑐𝑚−1 3
𝑇1𝑔 (𝑃) → 3
𝑇1𝑔 (𝐹)

𝐸2 = 17200 𝑐𝑚−1 3
𝑇2𝑔 → 3
𝑇1𝑔
𝐸1
= 1.49
𝐸2
Δ𝑜
On retrouve graphiquement ce rapport pour 𝐵
= 29 (T8)

𝐸2 = 26.9𝐵 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝐵 = 640𝑐𝑚−1

𝐸1 = 40𝐵 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝐵 = 640𝑐𝑚−1

𝐵𝑚𝑜𝑦 = 640𝑐𝑚−1 𝑑𝑜𝑛𝑐 Δ𝑜 = 29 ∗ 𝐵 = 18600 𝑐𝑚−1

Ces bandes correspondent à des transitions dd et cela explique la couleur très pâle du complexe

Certains complexes ont des couleurs beaucoup plus intenses comme le permanganate MnO4-, elle sont
dues à des transferts de charges entre ligand et métal, ces transitions étant autorisées elles sont plus
intenses.

Une bande TC est facilement identifiable dans un spectre, premièrement elle est très intense et
deuxièmement elle présente une solvatochromie, la fréquence de transition va varier avec la
permittivité du solvant

PAGE|198
III) Propriétés magnétiques
1) Magnétisme classique
Kettle p187

Tout comme les molécules, les complexes vont présenter des propriétés magnétiques différentes
selon leur nombre d'électrons célibataire

Quand une substance est placée dans un champ magnétique H, l'induction magnétique totale dans la
⃗⃗ = µ0 (𝐻
substance est : 𝐵 ⃗⃗ + 𝑀
⃗⃗⃗)

µ0 perméabilité du vide (4π *10-7 H.m-1) et M aimantation de la substance


⃗⃗⃗‖
‖𝑀 𝑀
On définit la susceptibilité magnétique 𝜒 = ⃗⃗ ‖
= 𝐻
‖𝐻

𝐵
Utilisation des normes de vecteurs : 𝐻 = µ0 (1 + 𝜒)

Susceptibilité magnétique mesuré à l'aide d'une balance de Gouy

T9 : Attraction de l'échantillon dans le champ magnétique va être mesuré par la variation du poids
provoqué par le mouvement de l'échantillon qui est relié à la susceptibilité magnétique

Balance de Gouy Housecroft p670

On distingue deux magnétismes :

− Paramagnétisme, l'échantillon est attiré par le champ magnétique, le χ est positif et modéré
(10-3cm3.mol-1)
Le complexe possède des électrons célibataires

− Diamagnétisme, l'échantillon n'est pas attiré par le champ magnétique, le χ est négatif et faible
(-10-6 cm3.mol-1)
Tous les électrons sont appariés

La susceptibilité étant relié au moment magnétique, on peut comparer les valeurs expérimentales aux
valeurs théoriques

Plus le moment magnétique est grand et plus le paramagnétisme est important

Théoriquement, on considère la contribution du spin seul au moment magnétique :

µ = 2√𝑆(𝑆 + 1) ∗ µ𝐵

avec µ𝐵 magnéton de Bohr

Comme S=N/2

µ = √𝑁(𝑁 + 2) ∗ µ𝐵

N = nb d'électrons célibataires

Le complexe octaédrique [𝐶𝑟(𝑒𝑛)3 ]2+ présente expérimentalement un moment dipolaire µ𝑒𝑥𝑝 =


4.75 µ𝐵

PAGE|199
Ce complexe est un complexe d4 HS, il possède donc 4 électrons célibataires : µ𝑡ℎ = √4(4 + 2) ∗ µ𝐵 =
4.90 µ𝐵
La valeur théorique trouvée est une bonne approximation de la valeur expérimentale.

La distinction expérimentale entre complexe à champ fort et complexe à champ faible est fondée sur
la détermination des propriétés magnétiques. Si on ne connaissait pas la force du champ de ligand du
complexe proposé precédemment, on peut se poser la question et le vérifier par mesure
expérimentale du moment magnétique.

2) Champ fort/champ faible


On s'intéresse à deux complexes, l'un est diamagnétique [𝐹𝑒(𝐶𝑁)6 ]4− et l'autre est
paramagnétique [𝐹𝑒(𝐹)6 ]4−

Explication par les diagrammes énergétiques en symétrie octaédrique :

6 0
(𝑡2𝑔 ) (𝑒𝑔 ) ∶ µ = 0 complexe dia : [𝐹𝑒(𝐶𝑁)6 ]4− Δ𝑜 (𝐶𝑁 − ) > 𝑃
4 2
(𝑡2𝑔 ) (𝑒𝑔 ) ∶ µ = 5.66 µ𝐵 complexe para : [𝐹𝑒(𝐹)6 ]4− Δ𝑜 (𝐹 − ) < 𝑃

Mc Quarrie p 1013

On retrouve bien la force de champ par rapport au ligand attendue d'après la série spectrochimique :

La connaissance de la force de champ des ligands va également nous permettre de moduler les
propriétés d'un complexe :

Si on souhaite rendre le fer paramagnétique : ajout d'halogénures

Si on souhaite rendre le fer diamagnétique : ajout d'ions cyanures

• Conclusion

Ouverture sur la théorie du champ des ligands ?

• Documents

PAGE|200
« LC42_documents.pptx »

« LC_42_documents.pdf »

PAGE|201
LC43 : L’élément fer dans la matière vivante
(Chimie moléculaire)

PAGE|202
LC44 : Activation moléculaire par absorption de
photons ; exemples et applications
(Chimie moléculaire)

• Sources
• Photophysique et Photochimie, des fondements aux applications – Delaire

La base pour la leçon

• Structure électronique des molécules tome 2 – Yves Jean et François Volatron

Pour les réactions péricycliques, complément important au Delaire

• Introduction à la chimie quantique – Nguyen Trong Anh

• Orbitales frontières, manuel pratique – Nguyen Trong Anh

• Proposition de plan
• Niveau L3

• Prérequis

• Contexte

• Introduction

Intro sur l’addition radicalaire, photoexcitation génère des radicaux (hors sujet cependant)

Principe, absorption d’un photon, passage à l’état excité, quelles sont les propriétés de cet état ?

I) Propriétés physico-chimiques des états excités


Delaire, page 278…

1) Géométrie
Franck Condon → L’état excité formé initialement a la même géométrie que l’état initial.

Puis relaxation vibrationnelle très rapide, l’état excité peut avoir une géométrie différente de celle de
l’état fondamental.

Géométries difficiles à déterminer, car états très instables et ne se prêtent pas aux méthodes de
mesures. L’analyse des structures fine des spectres d’abs donne des informations sur la géométrie
(transitions vibronique ?).

Acétylène

Ethylene

Formaldéhyde
PAGE|203
2) Moments dipolaires
Transition électronique = redistribution des électrons, les moments dipolaires sont donc différents.
C’est surtout vrai pour les molécules qui possèdent un caractère de transfert de charge à l’état
fondamental entre un groupement donneur et un groupement attracteur situés de part et d’autre d’un
système 𝜋

Exemple de la para-nitroaniline

Dans le livre il y a tout une explication de comment mesurer la différence de moment dipolaire entre
l’état excité et l’état fondamental. En résumé : la molécule est placée en solution dans un champ
électrique. Ses niveaux d’énergie sont stabilisés d’une énergie −𝜇
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗
𝑓𝑜𝑛𝑑 𝐸 et −𝜇 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗
𝑒𝑥𝑐𝑖𝑡é 𝐸 . En mesurant
le spectre d’absorption, la bande se déplace en fonction de 𝐸⃗⃗ (bathochrome vers le rouge,
hypsochrome vers le bleu). Le déplacement est relié au Δ𝜇⃗ entre les deux états.

Cette démonstration est hors sujet à mon avis

Il y a également le même genre de technique en faisant tout simplement varier le moment dipolaire
du solvant : c’est le solvatochromisme (important pour les questions je pense)

3) Propriétés acido-basiques
Les états excités de certains acides et bases aromatiques ont des pKa différents à excité et à
fondamental.

Exemple du naphtol dans le livre, montrer que sur les spectres de fluorescence, on observe la forme
basique à pH 2,8 alors que le pKa est à 9,6, ce qui indique que le pKa à l’état excité est beaucoup plus
faible

Tableau exemples de pKa à l’état excité

4) Propriétés rédox
En général, excité = plus oxydant et plus réducteur que l’état fondamental.

II) Réactions péricycliques


1) Réactions électrocycliques concertées
Règles de Woodward-Hoffmann

Montrer avec le peuplement de la BV qui devient alors la HO par photochimie

Prédit la stéréochimie

Exemple du Delaire p376

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8gles_de_Woodward%E2%80%93Hoffmann

PAGE|204
Utiliser les dessins de wikipédia qui sont bien faits en les redessinant ? sinon utiliser le dessin du Delaire
page 380 pour passer rapidement

Puis énoncer les règles de Woodward-Hoffmann

Dire que ça permet d’orienter la stéréosélectivité si on trouve un exemple pour illustrer

Nombre d’e- 𝝅 Conrotatoire Disrotatoire


4n+2 Photochimique Thermique
4n Thermique Photochimique
Exemple du Clayden, synthèse de la vitamine D, dans le Clayden chapitre 35 (Pericyclic reactions 2 :
sigmatropic and electrocyclic reactions)

Il y a d’autres exemples également dans le Clayden

2) Cycloaddition
Dans le Delaire aussi mais peut-être un peu compliqué

Dans le Yves Jean, tome 2 mieux expliqué

Règles de Woodward-Hoffmann pour la cycloaddition (c’est la même origine)

supra-supra
Nombre d’e- 𝝅 supra-antara
antara-antara
4n+2 Thermique Photochimique
4n Photochimique Thermique
Donner un exemple

Synthèse d’une phéromone de cafard (cockroach), Clayden chapitre 35, pericyclic 2 aussi

PAGE|205
3) Réarrangements sigmatropiques
Bon récap de plusieurs réarrangements dans le Delaire, page 384 (Cope, Claisen, etc)

Il y a également les règles de Woodward Hoffmann pour transpositions [1, j] d’un H, et transpositions
d’un alkyle

Exemple dans le Delaire avec la longueur d’onde d’excitation page 386

III) Autres réactions photochimiques


1) Photoisomérisation des alcènes
Diagramme d’énergie page 393 du Delaire.

L’excitation du E l’amène à l’état excité S1, à cet état excité, après désexcitation vibrationnelle, il peut
se désexciter directement en fluoresçant, ou alors il peut franchir une Ea faible de 144,2 kJ/mol pour
atteindre l’intermédiaire avec les deux groupements à 90° (plus de Z ou E à cet état donc). Ensuite, par
désexcitation non radiative, il peut redevenir E ou devenir Z à l’état fondamental. La même chose peut
se produire pour le Z, lui n’ayant pas de Ea à fournir pour passer à 90°, il se désexcite directement par
un processus non radiatif (pas actif en fluorescence).

Il est possible d’exciter sélectivement le Z ou le E en tapant dans la bande d’absorption de l’isomère


qu’on veut faire disparaitre, on enrichit alors le milieu en l’autre isomère.

En fait ce mécanisme a été invalidé pour cette molécule.

Application : préparation de la forme tout-trans de la vitamine A page 398

Application : mécanisme de la vision, page 399

Application : traitement photochimique de la jaunisse du nouveau-né

(Pour les applications, scanner les réactions depuis le Delaire)

2) Photoréduction des cétones


Delaire page 421

Récap de plusieurs réactions possibles par photochimie avec les carbonyles page 412

Il y a des exemples, comme la réaction de Norrish type II page 427

Si on ne veut pas traiter cette partie : changer le II) en « Photochimie des alcènes » et y inclure la
photoisomérisation

IV) Phototransfert d’électrons (?)


Dans le Delaire, page 340

Synthèse organique :

Phototransfert d’électrons grâce à un sensibilisateur S accepteur d’électrons

= principe de la photosynthèse (vérifier)

Pas obligatoire ?

• Conclusion et ouverture
PAGE|206
= Chimie moderne : offre un fort contrôle stéréochimique

PAGE|207
LC45 : Synthèses de macromolécules
(Chimie macromoléculaire)
• Sources
• De la macromolécule au matériau polymère - Halary, Lauprêtre

Concis mais bien pour les schémas et graphiques

• Chimie organique et polymères - Pascal Frajman

Bien pour toute la leçon (ex 1 et ex 3 pour les cinétiques)

• L'indispensable en polymères - Christophe Chassanieux

Cinétique de polymérisation radicalaire

• Chimie Physique - Atkins

Cinétique p 285

• Polymer Chemistry An introduction - Stevens

Très bien pour les exemples de réactions

• Chimie et physico chimie des polymèr es - Fontanille, Gnanou

• Proposition de plan
• Niveau L2

• Prérequis

- Mécanisme d’addition-élimination
- Introduction à la chimie des polymères
- Cinétique formelle

• Contexte

Les étudiants de 2ème année ont déjà vu l’estérification, familiarisés avec le mécanisme d'addition-
e=élimination sur un carbonyle

Les notions de polymères et monomère sont connus, leur nomenclature, le calcul de la masse molaire
moyenne en nombre ou en masse ce qui donne accès à l'indice de polymolécularité. Ils connaissent la
cinétique formelle : savoir établir une loi de vitesse à partir d'un mécanisme d'étapes élémentaires.

Cette leçon concerne les macromolécules, j'ai choisi de traiter les polymères uniquement qui font
partie des macromolécules synthétiques très utilisés au quotidien

Intérêt pour deux voies de synthèse qui vont se différencier par leur mécanisme et donc leur cinétique

PAGE|208
I) Polycondensation
1) Polymères linéaires
Polycondensation = Polymérisation par étapes découlant de la réaction entre 2 fonctions A et B

Deux types de polycondensation

- 𝐴𝐴 + 𝐵𝐵
- 2 𝐴𝐵

Synthèse de polyesters :

AA + BB : formation du PET avec diméthyltéréphtalate et éthylène glycol (Stevens p 341) => utilisation
: bouteilles d'eau

2 AB : poly(4-hydroxybenzoate) (Stevens p 342)

"Isomères" mais propriétés totalement différentes (T°fus, élongation, résistance aux chocs)

T°fus : 610°C pour AB et 600°C pour AA+BB (Stevens p345)

Autres polymères issus de la polycondensation : nylons (textiles), polycarbonates (lunettes),


polyuréthanes (colles)

𝑓𝐴 = 𝑓𝐵
𝑓𝐴 , 𝑓𝐵 = 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝐴 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝐵
𝑛𝐴 °, 𝑛𝐵 ° = 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑜𝑚è𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝐴 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝐵
𝑛𝐴 °𝑓𝐴 + 𝑛𝐵 °𝑓𝐵 1 ∗ 2 + 1 ∗ 2
<𝑓 >= =
𝑛𝐴 ° + 𝑛𝐵 ° 1+1
fonctionnalité <f> = 2

On définit le degré d'avance dans ce cas :


𝑁0 − 𝑁𝑡
𝑝=
𝑁0
Formule de Carothers

𝑁0 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑙é𝑐𝑢𝑙𝑒𝑠 à 𝑡 = 0 (𝑞𝑢𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑜𝑚è𝑟𝑒𝑠)


𝑁𝑡 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑙é𝑐𝑢𝑙𝑒𝑠 à 𝑡 (𝑚𝑜𝑛𝑜𝑚è𝑟𝑒𝑠 + 𝑝𝑜𝑙𝑦𝑚è𝑟𝑒𝑠)
𝑁𝑡 = 𝑁0 (1 − 𝑝)
Degré de polymérisation :
𝑁0 1
̅̅̅̅
𝐷𝑃𝑛 = =
𝑁𝑡 1 − 𝑝
T1 : Pour polymères, ̅̅̅̅̅
𝐷𝑃𝑛 élevé, c'est le cas pour un p > 0.99

Donc déplacement des équilibres pour avoir une polymérisation

PAGE|209
Pour polyester : H2O donc chauffer fort pour éliminer eau

Idem pour le nylon : polyamide (cf usine de nylon, vapeur d'eau s'y échappe)

On définit également l’indice de polymolécularité (ou polydispersité) est :


̅̅̅̅̅
𝑀 𝑤
𝐼𝑝 = = 1+𝑝
̅̅̅̅
𝑀𝑛
Il permet de connaître la dispersion en masse molaire du polymère formé

Plus l'avancement est grand et plus l'échantillon est constitué de polymères de masses molaires
différentes, Ip proche de 2

2) Polymères tridimensionnels
Ces polymères sont obtenus à partir de monomères avec plus de 2 fonctions :

ex : même exemple que précedemment mais avec un triol, diméthyltéréphtalate avec glycérol

𝑛𝐴 °𝑓𝐴 + 𝑛𝐵 °𝑓𝐵 1 ∗ 2 + 1 ∗ 3
<𝑓 >= = = 2.5 > 2
𝑛𝐴 ° + 𝑛𝐵 ° 1+1
Si la fonctionnalité est supérieure à 2, on peut obtenir une ramification en 3D

Le degré d'avancement est défini :


2(𝑁0 − 𝑁𝑡 )
𝑝=
< 𝑓 > 𝑁0
Si <f> = 2 on retrouve le cas stoechiométrique (Carothers)
𝑝 ∗< 𝑓 >
𝑁𝑡 = 𝑁0 (1 − )
2
𝑁0 2
̅̅̅̅̅
𝐷𝑃𝑛 = =
𝑁𝑡 2 − 𝑝 < 𝑓 >
Il existe un avancement pour lequel le degré de polymolécularité tend vers l'infini appelé point de gel
:
2
𝑃𝑔 =
<𝑓>
T2 : viscosité en fonction de p

A un certain p, la viscosité du milieu augmente de façon hyperbolique, il n'y a plus qu'une seule
molécule 3D géante

Le pg est d'autant plus faible que <f> est élevé

Gros désavantage de la polycondensation est besoin d'avoir un avancement élevé.

Autre synthèse utilisant des centres actifs permet d'obtenir des polymères à avancement faible :
obtention de polymères vinyliques très commercialisés

PAGE|210
II) Polymérisation radicalaire
Intérêt : faibles avancements possible (exemple PVC)

1) Mécanisme
Le monomère doit être activé pour réagir, les monomères vont donc disparaître du milieu réactionnel
progressivement

1ère étape : amorçage pour générer des radicaux capables de réagir avec les monomères

Plusieurs types d'amorçage, ici amorçage chimique avec peroxydes et dérivés azotés très souvent
utilisés

Exemple avec le PS

Tous les radicaux ne vont pas réagir dur le monomères mais un certain pourcentage qu'on appelle
facteur d'efficacité noté 𝑓𝑎

2ème étape : propagation

3ème étape : terminaison avec 2 possibilités

2) Transfert
Mais problème avec les étapes de transferts

PAGE|211
Etape de transfert peut perturber la polymérisation

si T monomère ou solvant, terminaison d'un polymère aléatoire, Ip augmente

si T polymère, transfert inter ou intra, si intra ramification possible

si T agent de transfert ajouté volontairement, on peut limiter le degré d'avancement et avoir un


certain contrôle

3) Cinétique
Atkins p 837

Etape d’amorçage

𝑓𝐴 est le coefficient d’efficacité


𝑘𝑑 𝑑[𝐴] 1 𝑑[𝑅. ]
𝐴 → 2𝑅 . cinétiquement déterminante 𝑣𝑑 = − = = 𝑘𝑑 [𝐴]
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
𝑘𝑎 𝑑[𝑅. ]
𝑅 . + 𝑀 → 𝑀. très rapide 𝑣𝑎 = 𝑓𝑎 𝑑𝑡

La vitesse de formation des radicaux est :

𝑑[𝑀. ]
𝑅𝑖 = = 2𝑓𝐴 𝑘𝑑 [𝐴]
𝑑𝑡
Etape de terminaison
𝑘𝑡𝑐
𝑀𝑥. + 𝑀𝑦. → 𝑀𝑥+𝑦
𝑘𝑡𝑑
𝑀𝑥. + 𝑀𝑦. → 𝑀𝑥 + 𝑀𝑦

𝑣𝑡 = 𝑘𝑡 [𝑀. ]2
La vitesse de consommation des radicaux est :

𝑑[𝑀. ]
𝑅𝑡 = − = 2𝑘𝑡 [𝑀. ]2
𝑑𝑡
kt moyenne pondérée de ktc et ktd

Hypothèse : [𝑀. ] = 𝑐𝑡𝑒 (𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒)

donc 𝑅𝑖 = 𝑅𝑡

2𝑓𝐴 𝑘𝑑 [𝐴] = 2𝑘𝑡 [𝑀. ]2

PAGE|212
𝑓𝐴 𝑘𝑑 [𝐴]
[𝑀. ] = √
𝑘𝑡

Etape de propagation
𝑘𝑝
.
𝑀𝑥. + 𝑀 → 𝑀𝑥+1

Quelque soit x la vitesse reste la même donc kp identique


𝑑[𝑀]
𝑅𝑝 = − = 𝑘𝑝 [𝑀][𝑀. ]
𝑑𝑡

𝑓𝐴 𝑘𝑑 [𝐴]
𝑅𝑝 = 𝑘𝑝 [𝑀]√
𝑘𝑡

T3 : Rp diminue dans la quantité de monomère diminue

Mais dans la pratique pratique la viscosité du milieu augmente donc la mobilité des radicaux diminue
et leur probabilité de terminaison décroit => kt diminue donc Rp augmente

Cette phase d'autoaccélération est appelé l'effet Trommsdorff

On définit la longueur de chaîne cinétique moyenne comme le nombre de monomères polymérisés


par site réactif formé dans l'étape d'amorçage
𝑅𝑝 𝑅𝑝
𝜈̅ = =
𝑅𝑖 𝑅𝑡
𝑘𝑝 [𝑀][𝑀. ] 𝑘𝑝 [𝑀]
𝜈̅ = =
2𝑘𝑡 [𝑀. ]2 2𝑘𝑡 [𝑀. ]
𝑘𝑝 [𝑀]
𝜈̅ =
2√𝑓𝐴 𝑘𝑡 𝑘𝑑 [𝐴]

Dismutation :

𝜈̅ = ̅̅̅̅̅
𝐷𝑃𝑛
Combinaison :

2𝜈̅ = ̅̅̅̅̅
𝐷𝑃𝑛

Relation généralisée : (1 + 𝑎)𝜈̅ = ̅̅̅̅̅


𝐷𝑃𝑛

a définit comme la proportion de terminaison par combinaison

Problème, il existe des réactions de transfert qui peuvent modifier le ̅̅̅̅̅


𝐷𝑃𝑛 , il faut donc prendre en
compte la cinétique de ces réactions.

PAGE|213
• Conclusion

Problème de ces polymérisations : indice de dispersité n'est pas bon, il peut être supérieur à 5 pour le
PE basse densité.

Il faut donc utiliser une polymérisation vivante sans réaction de terminaison ou de transfert qui permet
d'obtenir un Ip proche de 1. C'est le cas pour la polyaddition anionique.

Procédé Ziegler Natta : également utilisé pour éviter réactions de transfert au polymère pour obtenir
un polymère linéaire

• Documents

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• Commentaires
- Attention on dit « polycondensation » au lieu de « polymérisation » pour les cas où c’est
possible
- Ouverture sur le transfert sans la traiter (intérêt de la polyaddition anionique)
- Changer l’exemple du lactame
- Attention au mécanisme, (apparition d’un 𝑂− , protonation du NH en 𝑁𝐻2+ alors que le doublet
est conjugué etc) il vaut mieux prendre un acide aminé linéaire.
- Il faut chauffer assez fort pour éliminer l’eau (exemple des usines de nylon, on voit la vapeur
partir)
- Attention le transfert avec T = polymère, donne des ramifications, pas une réticulation
- Traiter plutôt l’esterification qui est plus simple
- Ouverture également sur ziggler natta

PAGE|214
LC46 : Caractérisation de macromolécules
(Chimie macromoléculaire)
• Sources
• Polymer Chemistry - M P.Stevens

Partie pas très détaillé

• Chimie et physico chimie des polymères - Fontanille, Gnanou

• De la macromolécule au matériau polymère - Halary, Lauprêtre

• L'indispensable en polymères - Christophe Chassanieux

Osmométrie, viscosimétrie, chromatographie d'exclusion stérique

• Chimie Tout en un PC-PC* - Bruno Fosset

Exemple osmométrie

• Proposition de plan
• Niveau : L3

• Prérequis :

− Chimie des polymères : nomenclature, synthèses


− Osmose : relation de Van't Hoff
− Viscosité : notions et mesures
− Techniques chromatographiques
− RMN

• Contexte/Introduction

Caractériser un polymère revient à déterminer sa masse molaire M ou son degré de polymérisation DP

Important au contrôle qualité car les propriétés en dépendent

I) Détermination des masses molaires


1) Osmométrie
T1 : présentation de l'osmométrie, 2 compartiments

Relation de Van't Hoff : Π = 𝑅𝑇 ∗ [𝐴]

A soluté (ici le polymère)

En raison de leur grande taille, la mise en solution des macromolécules déplace un volume de solvant
trop important pour que les solutions soient considérés comme idéales.

PAGE|215
(ln(1 − 𝑥𝐴 )) ≠ −𝑥𝐴 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑠 é𝑙𝑒𝑣é𝑒𝑠
Cet écart à l'idéalité est pris en compte en étendant l'équation de Van't Hoff par un développement
du viriel :

Π = [𝐴]𝑅𝑇(1 + 𝐵2 [𝐴] + ⋯ ) avec B2 coefficient du viriel

1 𝐵2 𝐶2
Π = 𝐶2 𝑅𝑇 ∗ ( + + ⋯)
𝑀𝑛 𝑀𝑛2

avec C2 concentration massique du polymère et Mn masse molaire en nombre


1
Π = 𝐶2 𝑅𝑇 ∗ ( + 𝐴2 𝐶2 + ⋯ )
𝑀𝑛
1
A2 coefficient du viriel proportionnel à ( − 𝜒12 )
2

𝜒12 représente une mesure de l'interaction polymère solvant et permet de déterminer si un solvant
est bon ou mauvais

Bien définir bon et mauvais par rapport au gonflement du polymère

mauvais solvant A2<0 bon solvant A2>0

solvant intermédiaire : solvant θ pour lequel A2=0

Exemple (Fosset p64)

Solutions de PMMA à 298 K dans deux solvants, mesure de la pression osmotique en fonction de la
concentration massique

c (g.dm-3) 5 10 20 30
Π(Benzène )(Pa) 110 252 610 1084
Π(Acétone )(Pa) 136 330 942 1854

La pression osmotique est donnée selon la formule :


1
Π = 𝑐𝑅𝑇 ∗ ( + 𝐴2 𝑐 + ⋯ )
𝑀𝑛
Π 1
= 𝑅𝑇 ∗ ( + 𝐴2 𝑐 + ⋯ )
c 𝑀𝑛
T1 : On trace donc Π/c en fonction de c pour déterminer Mn la masse molaire du polymère et l'efficacité
du solvant
PAGE|216
𝑅𝑇
𝑏1 = = 19.37 ⇒ 𝑀𝑛 1 = 127.8 𝑘𝑔. 𝑚𝑜𝑙 −1
𝑀𝑛 1
𝑅𝑇
𝑏2 = = 19.61 ⇒ 𝑀𝑛 2 = 126.3 𝑘𝑔. 𝑚𝑜𝑙 −1
𝑀𝑛 2

𝑀𝑛 = 127.1 𝑘𝑔. 𝑚𝑜𝑙 −1


Comparaison des A2 :

Pour acétone 1.394 et pour benzène 0.559, l'acétone est un meilleur solvant que le benzène pour le
PMMA
̅̅̅̅̅
Une deuxième manière de caractériser un polymère est de mesure sa masse molaire en masse 𝑀 𝑤,
qui peut être déterminée par viscosimétrie.

2) Viscosimétrie
On s'intéresse à des solutions très diluées de polymères, ces solutions sont considérées comme
newtoniennes : la contrainte de cisaillement 𝜎 est donc proportionnelle à la vitesse de cisaillement
𝛾̇ avec un facteur égale à la viscosité 𝜂

𝜎 = 𝜂 ∗ 𝛾̇
On veut surtout comparer la viscosité de la solution par rapport à celle du solvant.

La viscosité peut être mesurée à l'aide d'un viscosimètre capillaire, elle est donc proportionnelle au
temps de passage du liquide dans le capillaire : 𝜂 ∝ 𝑡

On définit donc la viscosité relative :


𝜂
𝜂𝑟𝑒𝑙 =
𝜂1
la viscosité spécifique :
𝜂 − 𝜂1
𝜂𝑠𝑝 = = 𝜂𝑟𝑒𝑙 − 1
𝜂1
la viscosité réduite :
𝜂𝑠𝑝
𝜂𝑟𝑒𝑑 =
𝐶2
Avec C2 concentration en polymère

la viscosité inhérente :
ln(𝜂𝑟𝑒𝑙 )
𝜂𝑖𝑛ℎ =
𝐶2
T2 : Tracé de la viscosité réduite et de la viscosité inhérente en fonction de la concentration en
polymère

Par extrapolation on définit la viscosité intrinsèque :


𝜂𝑠𝑝
[𝜂] = ( ) = (𝜂𝑖𝑛ℎ ∗ 𝐶2 )𝐶2 →0
𝐶2 𝐶
2 →0

PAGE|217
La viscosité intrinsèque peut être reliée à la masse molaire par la loi de Mark Houwink :

[𝜂] = 𝐾𝑀𝑎

K et a coefficient dépendant du polymère, du solvant et de la température

a compris entre 0.5 et 1

a renseigne sur la qualité du solvant

(Source : L'indispensable en polymères, Chassanieux)

Si le polymère n'est pas isomoléculaire, on a :


𝜂𝑠𝑝 ∑ 𝜂𝑠𝑝𝑖
[𝜂] = =
𝐶 ∑ 𝐶𝑖
Or 𝜂𝑠𝑝𝑖 = 𝐶𝑖 [𝜂]𝑖 et [𝜂]𝑖 = 𝐾𝑀𝑖𝑎

𝐾 ∑ 𝐶𝑖 𝑀𝑖𝑎
[𝜂] =
∑ 𝐶𝑖

Or 𝐶𝑖 = 𝑁𝑖 ∗ 𝑀𝑖 , on définit la masse molaire moyenne viscosimétrique ̅̅̅̅


𝑀𝑣
1/𝑎
∑ 𝑁𝑖 𝑀𝑖1+𝑎
̅̅̅̅
𝑀𝑣 = ( )
∑ 𝑁𝑖 𝑀𝑖

Si a = 1, ̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
𝑀𝑣 = 𝑀 𝑤

Sinon ̅̅̅̅
𝑀𝑛 ≪ ̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
𝑀𝑣 < 𝑀 𝑤
𝑎
̅̅̅̅𝑣
[𝜂] = 𝐾𝑀

Encore beaucoup d'autres moyens de déterminations de la masse molaire moyenne : diffusion de la


lumière par ex (se renseigner un peu Fontanille p139)

II) Polymolécularité
Chromatographie d'exclusion stérique

Indispensable p92-94

Fontanille p176-179

Halary p87-88

III) Détermination de la tacticité


RMN (Stevens p? et Halary p94-102)

• Conclusion et ouverture

Sur les peptides ?

PAGE|218
• Documents

« LC46_documents.pptx »

PAGE|219
LC47 : Relations structure-propriétés des
macromolécules
(Chimie macromoléculaire)

Thermoplastique, élastomères, thermodurcissables, (Etienne, page27-28)

Amorphe, semi-cristallin

Page 35, partie méca (modules d’young)

Chapitre 3, élasticité entropique

• Sources
• Chimie organique et polymères PC -PC*

• Chimie et physico-chimie des polymères – Fontanille

• Introduction à la physique des polymères – Etienne

• Proposition de plan (1)


• Niveau L3

• Prérequis

- Forces intermoléculaires
- Synthèse des polymères
- Propriétés mécaniques des polymères
- Entropie statistique

• Introduction

Je ne traite que les polymères synthétiques

Les propriétés macroscopiques des polymères sont reliées à leur structure microscopique

I) Structure microscopique
Tout dans le « chimie organique et polymères PC-PC* »

1) Structure des chaînes


Monodimensionnelles : Linéaire, ramifiée, en étoile, en peigne

Tridimensionnelles : en réseau, réticulé ou non

PAGE|220
2) Conformations des chaînes
• En pelote statistique

= chaîne flexible, exemple polyéthylène

• En zigzag-plan

Exemple du kevlar, = rigidité de la chaîne

• Conformation en hélice

Polypropylène haute densité = plus cristallin que le basse densité, vérifier, livre fontanille ?

3) Température de fusion et de transition vitreuse


Transition du premier ordre = dérivée de la grandeur physique n’est pas continue

Transition du second ordre = dérivée de la grandeur physique est continue mais pas la dérivée seconde.

Globalement, les chaînes peuvent être ordonnées = cristallin. Les polymères ont alors une température
de fusion, comme les métaux par exemple. Exemple, PEhd, fond à 146°C

Ou désordonnées = amorphe. Les polymères ont alors une température de transition vitreuse Tg. Les
chaînes se regroupent en pelote statistique. Quand T<Tg : état vitreux, quand T>Tg état
caoutchoutique. Mais pas de température de fusion

En général, il y a un certain pourcentage de cristallinité = taux de cristallinité, le reste étant amorphe.

= image d’un polymère semi-cristallin

On observe alors les comportements suivants :

T < Tg = solide, rigide (dur)

Tg < T < Tf = solide souple, déformable

Tf < T = état caoutchoutique, puis liquide visqueux

4) (Description de la pelote statistique) ne pas traiter ?


Si on considère une chaîne polymère simple comme le polyéthylène, on peut le représenter de cette
manière :

Schéma chaine polymère avec 109°28 entre chaque liaison

PAGE|221
Liaison C-C l = 0.154 nm, theta = 109.29°

En fait, on n’observe jamais cette configuration hautement improbable, le polymère a plutôt tendance
à se rassembler en pelote statistique, décrie par la mécanique statistique.

On considère une chaine, de N segments de longueur l, aucune contrainte d’angles ou de rotation.

Les chaînes sont en quelques sorte des chaines « fantômes », livre de s’entrecroiser et d’occuper un
même élément de volume.

On cherche à déterminer 𝑟⃗, le vecteur qui relie une extrémité à l’autre.

Dessin chaîne (marche au hasard) avec les différents vecteurs

𝑟⃗ = ∑ ⃗𝑟⃗𝑖
𝑖

Le module de 𝑟⃗ est appelé « écart ».

Les systèmes fondu ou solutions sont soumis au mouvement Brownien, et 𝑟 tend vers 0.

On s’intéresse plutôt au carré de 𝑟⃗.


𝑛 𝑛

𝑟⃗. 𝑟⃗ = ∑ ⃗𝑟⃗𝑖 ∑ ⃗𝑟⃗𝑖


𝑖 𝑖
𝑛 𝑛−1 𝑛
2
= ∑ ⃗𝑟⃗𝑖 + 2 ∑ ∑ ⃗𝑟⃗𝑟
𝑖 ⃗𝑗⃗
𝑖 𝑖 𝑗=𝑖+1

2
En prenant la valeur moyenne, et en exprimant < ⃗𝑟⃗𝑟
𝑖 ⃗𝑗⃗ > = 𝑙 < cos 𝜃𝑖𝑗 >

𝑛−1 𝑛
2 2 2
< 𝑟 > = 𝑛𝑙 + 2𝑙 ∑ ∑ < cos 𝜃𝑖𝑗 >
𝑖 𝑗=𝑖+1

En sachant que la moyenne du cosinus pour un angle quelconque (aucune contrainte) vaut 0 :

< 𝑟 2 > = 𝑛𝑙 2
On peut utiliser des modèles plus élaborer, comme le modèle de la rotation libre
1 − cos 𝜃
⟨𝑟 2 ⟩ = 𝑛𝑙 2 ( )
1 + cos 𝜃
Passer plus rapidement ? c’est le modèle de la marche au hasard, donner < 𝒓𝟐 > = 𝒏𝒍𝟐 directement,
et la relation du modèle de la rotation libre

II) Propriétés thermiques


1) Influence de la tacticité
Polymère atactique = amorphe

Polymère stéréorégulier = semi-cristallin

Tg °C Isotactique Syndiotactique Atactique


PS 97 95 100

PAGE|222
PMMA 45 150 100
PP -35 -35
2) Influence de la nature chimique
Exemple polyéthylène : Tg = -100

Si on remplace un CH2 par un O : Tg = -50

Si on remplace le CH2 qui reste par un noyau aromatique : Tg = +85

Si substituants : Tg du PE = -100, Tg du PP = -10, Tg du PS = +100

Si substituants = chaînes longues…

Si existence de liaisons hydrogènes intermoléculaires

3) Autres paramètres
La masse molaire

La réticulation

III) Propriétés mécaniques


1) Analyse thermodynamique
La déformation de l’acier provoque un refroidissement de celui-ci. On dit que l’élasticité de l’acier est
d’origine enthalpique. A l’inverse, la déformation du caoutchouc force les segments de chaîne à
s’orienter dans la direction de la contrainte ce qui génère un supplément d’interactions molécules, ce
qui engendre une élévation de la température. De plus l’étirement de l’échantillon implique aussi une
diminution du nombre de conformations possibles des segments de chaînes. On parle d’élasticité
d’origine entropique

Les élastomères de manière générale, présente ces deux types de comportement, exprimons le
premier principe :

𝑑𝑈 = 𝛿𝑄 + 𝛿𝑊
Pour une transformation réversible

𝑑𝑈 = 𝑇𝑑𝑆 − 𝑝𝑑𝑉 + 𝑓𝑑𝑙


Avec 𝑓𝑑𝑙 le travail apporté par la déformation, et 𝑝𝑑𝑣 le travail des forces de pression. L’étirement A
pression constante :

En exprimant l’enthalpie libre :

𝑑𝐺 = 𝑑(𝐻 − 𝑇𝑆) = 𝑑(𝑈 + 𝑃𝑉 − 𝑇𝑆)


𝑑𝐺 = 𝑇𝑑𝑆 + 𝑓𝑑𝑙 − 𝑇𝑑𝑆 − 𝑆𝑑𝑇
𝑑𝐺 = 𝑓𝑑𝑙 − 𝑆𝑑𝑇
𝜕𝐺 𝜕𝐺
𝑑𝐺 = ( ) 𝑑𝑙 − ( ) 𝑑𝑇
𝜕𝑙 𝑇,𝑝 𝜕𝑇 𝑙,𝑝

Soit en utilisant les propriétés des différentielles totales exactes (vérifier les calculs !)

PAGE|223
𝜕 𝜕𝐺 𝜕 𝜕𝐺
[ ( ) ] =[ ( ) ]
𝜕𝑇 𝜕𝑙 𝑇,𝑝 𝑙,𝑝 𝜕𝑙 𝜕𝑇 𝑙,𝑝 𝑇,𝑝

𝜕𝐺
Avec ( 𝜕𝑙 ) qui correspond à la force 𝑓
𝑇,𝑝

𝜕𝐺 𝜕
𝑓 = ( ) = [ (𝐻 − 𝑇𝑆)]
𝜕𝑙 𝑇,𝑝 𝜕𝑙 𝑇,𝑝

𝜕𝐻 𝜕𝑆
𝑓 = ( ) −𝑇( )
𝜕𝑙 𝑇,𝑝 𝜕𝑙 𝑇,𝑝

On constate que la force comporte deux composantes, une enthalpique et une entropique

En utilisant le modèle de la marche au hasard pour décrire l’état amorphe d’un polymère, sous forme
de pelote, on peut déterminer la variation d’entropie associée à une déformation.

On considère une chaine polymère de polyéthylène unidimensionnelle. Cette chaine comprend 𝑁


segments de longueurs 𝑙, chaque segment peut se placer « vers la droite » ou vers la gauche »

Schéma chaine en 1 dimension.

On a alors la relation suivante :

𝑁 = 𝑁𝐷 + 𝑁𝐺
L’extension de la chaine s’effectue sur une longueur 𝑛𝑙, c’est-à-dire qu’elle occupe 𝑛 fois la longueur
𝑙.

Avec 𝑛 = 𝑁𝐷 − 𝑁𝐺

Ce qui donne :

𝑁𝐺 = 𝑁𝐷 − 𝑛
𝑁 = 𝑁𝐷 + 𝑁𝐷 − 𝑛
1
𝑁𝐷 = (𝑁 + 𝑛)
2
Et de même pour 𝑁𝐺
1
𝑁𝐺 = (𝑁 − 𝑛)
2
Le nombre de configurations microscopiques qui donnent une pelote étendue d’une longueur 𝑛𝑙 est
𝑁! 𝑁!
Ω𝑛𝑙 = = 1
𝑁𝐷 ! 𝑁𝐺 ! [ (𝑁 + 𝑛)] ! [1 (𝑁 − 𝑛)] !
2 2

On peut déterminer l’entropie de cette conformation à l’aide de la formule de Boltzmann dans le cadre
de l’approximation de Stirling, et de même, on peut déterminer l’entropie de la conformation qui
donne l’état le plus probable. La valeur moyenne de la position finale après une marche hasard étant
0, la configuration la plus probable est celle pour 𝑛 = 0. En faisant la différence entre les deux
expressions, on obtient la variation d’entropie lors de l’étirement ou de la contraction de la pelote

PAGE|224
1
Δ𝑆 = − 𝑘𝑁 ln[(1 + 𝜈)1+𝜈 (1 − 𝜈)1−𝜈 ]
2
Avec 𝜈 = 𝑛/𝑁 correspond à l’étirement/contraction du longueur 𝑛𝑙.

2) Force de rappel
Les polymères ont en général une courbe contrainte-déformation de type : (attention c’est surtout
pour un élastomère, prendre des figures plus générales)

Source : Atkins et De paula (9e édition) chapitre 18, page 665, figure 18-10

En reprenant l’expression de la force de rappel de tout à l’heure, en éliminant la partie enthalpique.


𝜕𝑆 𝑇 𝜕𝑆 𝑇 𝜕𝑆
𝑓 = −𝑇 ( ) =− ( ) = ( )
𝜕𝑥 𝑇 𝑙 𝜕𝑛 𝑇 𝑁𝑙 𝜕𝜈 𝑇
Soit en dérivant l’expression de l’entropie trouvée précédemment par rapport = 𝜈
𝑘𝑇 1+𝜈
𝑓= ln ( )
2𝑙 1−𝜈
Pour une extension de la pelote très faible 𝜈 ≪ 1

Donc
𝜈𝑘𝑇 𝑛𝑘𝑇
𝑓≅ =
𝑙 𝑁𝑙
C’est la force de rappel d’une chaîne polymère en pelote à une dimension, pour de faibles étirements.

Soit une force qui suit la loi de Hooke :

𝑁𝑙 2
𝑛𝑙 = ( )𝑓
𝑘𝑇
𝑁𝑙 2
Avec 𝑛𝑙 la déformation, ( 𝑘𝑇 ) le module d’Young, et 𝑓 la force de rappel.

On retrouve le comportement type Hooke pour des matériaux majoritairement amorphe.


PAGE|225
Dans ce modèle, la force de rappel apparait comme un simple retour à la conformation la plus
probable.

3) Classification des polymères


Thermoplastiques

Thermodurcissables

Elastomères (caoutchoucs)

4) Courbes tensions contraintes


Différentes courbes en fonction de la structure microscopique, du taux de cristallinité, de la
réticulation

• Conclusion

On a vu quelques conséquences sur les propriétés de la structure de polymères, les commentaires que
j’ai faits auraient pu s’appliquer également aux protéines.

Aujourd’hui, on cherche à moduler du mieux possible les propriétés des polymères, notamment afin
plus facilement recyclables par exemple.

Dans une prochaine leçon, on pourra s’intéresser aux mesures et à la caractérisation de matériaux
polymères

PAGE|226

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