Etude Impact R322
Etude Impact R322
Etude Impact R322
1 Introduction........................................................................................................................ 1
2 Objectif de l’étude ............................................................................................................... 1
3 Présentation et justification du projet .................................................................................... 1
4 Cadre politique, légal et administratif .................................................................................... 1
4.1 Réglementation environnementale au Maroc .................................................................. 1
4.2 Contexte institutionnel de l’environnement au Maroc ...................................................... 2
4.3 Accords internationaux................................................................................................. 2
4.4 Enquête publique......................................................................................................... 2
4.5 Consultation et participation du public ........................................................................... 2
5 Description du projet ........................................................................................................... 3
5.1 Etude des variantes de tracé ........................................................................................ 3
5.2 Caractérisation du tracé retenu ..................................................................................... 5
6 Description de l’environnement du projet............................................................................... 7
6.1 Milieu physique............................................................................................................ 7
6.1.1 Climat et géologie................................................................................................ 7
6.1.2 Ressources en eau............................................................................................... 7
Superficielles ........................................................................................................................ 7
Souterraines......................................................................................................................... 7
6.1.3 Topographie et sols ............................................................................................. 7
6.1.4 Environnement biologique .................................................................................... 8
Flore.................................................................................................................................... 8
Faune .................................................................................................................................. 8
6.1.5 Conditions socio-économiques .............................................................................. 8
Activités socio économiques................................................................................................... 8
7 Impacts potentiels du projet .................................................................................................. 9
7.1 Alternative sans projet ................................................................................................. 9
7.2 Alternative projet : Impacts positifs............................................................................... 9
7.3 Impacts négatifs........................................................................................................ 10
7.4 Impacts pendant la phase de travaux .......................................................................... 10
7.5 Pendant la phase d’exploitation:................................................................................. 12
8 Mesures de compensation et d’atténuation............................................................................ 12
8.1 Mesures en phase travaux .......................................................................................... 12
8.2 Mesures en phase exploitation .................................................................................... 13
8.3 Impacts résiduels ...................................................................................................... 14
8.4 Mise en œuvre des mesures recommandées ................................................................ 14
9 Plan de surveillance et de suivi de l’environnement ................................................................ 15
9.1 Suivi des ressources en eau........................................................................................ 15
9.2 Surveillance du milieu biologique................................................................................. 15
9.3 Surveillance des impacts sur l’agriculture ..................................................................... 15
9.4 Mise en œuvre de la procédure d’expropriation ............................................................ 15
9.5 Plan de gestion de l'environnement ............................................................................. 16
10 Conclusion .................................................................................................................... 16
2 OBJECTIF DE L’ÉTUDE
Cet aménagement permettrait de préserver la ville de Casablanca des Poids Lourds transitant entre le
port de Casablanca et la zone logistique de Zenata, à travers l’aménagement de 2x2 voies centrales
dédiés aux PL.
Au Maroc, plusieurs textes juridiques concernent ce genre de projets autoroutiers. Pour certaines Lois,
les décrets d’application de ne sont pas encore publiés dont :
• Loi n°12-2003 relative aux études d’impact sur l’environnement dont deux décrets sont
publiés (constitutions du CNEIE et des CREIE)
• Loi n°08-2001 relative aux carrières la réalisation d’une étude d’impact pour l’obtention
d’une autorisation d’ouverture de carrière dont le volume d’extraction est supérieur à
10.000m³ par an est recommandée.
• Loi n°10-1995 relative à l'eau, les rejets, les utilisations et la réutilisation des eaux usées sont
soumis à l’autorisation du directeur de l’agence de bassin concernée. Un décret, relatif à la
délimitation des zones de protection et des périmètres de sauvegarde et d’interdiction, a été
publié.
• Loi n°22-80 relative à la protection du patrimoine : Si une fouille entreprise dans un but non
archéologique met au jour des monuments, les autorités doivent être avisées de cette
découverte. Ces monuments ne doivent être ni dégradés, ni déplacés. Les objets d’art ou
d’antiquité mobiliers découverts, deviennent propriété de l’Etat.
• Dahir n°1-58-382 sur la conservation et l’exploitation des forêts: Aucun particulier ne peut
user du droit d’arracher ou de défricher ses bois qu’après en avoir fait la déclaration à
l’autorité locale de contrôle.
• Loi 28-00 sur la gestion des déchets publiée en juillet 2006 et dont le décret d’application sur
la classification des déchets a été publié ainsi que celui sur l’autorisation administrative de
construction des décharges.
Le Maroc affiche une volonté politique de protection et de gestion de l’environnement. Il a ratifié une
soixantaine de conventions internationales et régionales en matière d’environnement et il participe
activement à l’œuvre de codification du droit international de l’environnement.
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Etude d’impact sur l’environnement du projet d’autoroute Fès-Oujda Novembre 2006
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Etude d’impact sur l’environnement du projet d’autoroute Fès-Oujda Novembre 2006
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Novembre 2006
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7 IMPACTS POTENTIELS DU PROJET
Les principaux impacts positifs su projet d’autoroute Fès/Oujda concernent entre autre :
Les principaux impacts négatifs potentiels du projet les plus significatifs concernent:
• L’expropriation des propriétés bâties ainsi que des terres, situées dans l’emprise du projet
• Le déplacement des populations
• Les risques de pollution des oueds et points d’eau situés à proximité du projet.
• Les coupures temporaires des réseaux (routes, eau, électricité, voie ferrée,…)
• Les risques d’envasement des retenues,
• Le manque à gagner pour les commerçants implantés sur la route nationale R322
De façon plus détaillée, on distingue les impacts en phase travaux et ceux intervenant en phase
exploitation.
Milieu physique :
Pendant la phase de construction les impacts négatifs sur le milieu naturel sont en premier lieu les
impacts classiques d’un chantier de construction de route ou d’autoroute dont :
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Milieu biologique :
• Nuisances liées à la circulation des véhicules et des engins de chantier, au bruit, à l’émission
de poussières et de polluants,
• Perturbations liées à l’introduction d’une barrière terrestre,
• Destruction ou perturbation de sites favorables aux différentes espèces .
Milieu humain:
• Pendant la phase des travaux , Les bruits, les vibrations et les émissions constituent des
impacts qui pourraient avoir une influence sur la santé des riverains et des ouvriers.
• La circulation des camions et engins de chantier pourra également causer des accidents.
• De même, l’attractivité de la région augmente pour les gens à la recherche d’emplois, ce qui
pourrait perturber les structures socioculturelles existantes.
• Manque à gagner pour les agriculteurs dont les terrains sont concernés par les travaux,
• Impact visuel des chantiers et des bases vie.
7.5 Pendant la phase d’exploitation :
Milieu physique :
• Erosion, envasement des barrages, décapage des sols le long de l’emprise du tracé,
• Risques de pollution chronique (eaux de ruissellement de la chaussée), de pollution
saisonnière (herbicides pour entretien de l’autoroute) ou de pollution accidentelle,
• Recalibrage et artificialisation des cours d’eau, modification des bassins versants,
augmentation des risques d’inondation ;
Milieu biologique :
• Nuisances liées à la circulation des véhicules, introduction d’une barrière,
• Dégradation de la qualité des habitats de différentes espèces, disparition de certaines zones
écologiques sensibles (zones humides en vallées), diminution de la diversité écologique aux
points de franchissement des oueds, risque d’incendie ;
Milieu humain :
• Nuisances pour les riverains de l’autoroute (bruit, gêne respiratoire),
• Manque à gagner pour les commerçants implantés sur le réseau routier secondaire (RN6) et
pour les agriculteurs dont les terrains ont été morcelés ou réduits par le passage de
l’autoroute,
• Allongement des trajets des agriculteurs, prélèvements de surfaces de parcours sur de
longues distances, essentiellement entre Taza et Oujda,
• Risque d’accidents et de contamination des forages, puits ou adductions d’eau potable situés
à proximité de l’autoroute,
• Altération de la qualité, de la cohésion et/ou des devenirs des tissus urbains limitrophes,
risque de développements urbains non maîtrisés,
• Impact visuel.
Les impacts négatifs sur l’environnement susmentionnés pendant la phase des travaux peuvent être
anéantis ou/et réduits par l’observation et la mise en œuvre d’un certains nombre de mesures
concernant en premier lieu les atténuations relatives à l’installation et l’exploitation de chantiers, à
savoir à titre indicatif :
• le choix judicieux de l’emplacement des zones d’installation de chantier et des routes d’accès
qui doit porter sur des zones le plus loin possible des secteurs sensibles et d’habitations. Un
intérêt particulier doit être accordé à la traversée des rivières importantes (Sebou, Moulouya,
…) et à proximité des barrages. Au départ, les pistes des chantiers doivent être conçues pour
ne pas entraver l’écoulement des eaux et enfin des travaux, ces pistes doivent être remises en
état ou aménagées.Pour les ressources en eau souterraines, il y a lieu de prendre en
considération en particulier : la partie de la nappe phréatique Est de la plaine de Sais au
démarrage du projet (du PK00 au PK 20), les nappes de Taza et du couloir Taourirt - Oujda
(du PK00 au PK 15 et du PK55 au PK 70 du tronçon Taza - Oujda).
• le stockage des produits dangereux doit faire l’objet de dispositifs strictes et particulièrement
spécifiques dans le but de limiter au maximum possible les risques pour l’environnement ;
• des aires spécifiques doivent être réservés et aménagées pour l’entretien, le ravitaillement et
le nettoyage des engins utilisés et ce pour limiter les risques de contamination et de
dégradation de la qualité des eaux ;
• l’évacuation régulière vers un site de traitement ; la récupération et l’évacuation régulière des
déchets du chantier.
• l’utilisation d’engins aux normes en matière de bruit ; le réglage des moteurs des engins sera
surveillée afin de limiter la production de fumées, gaz ou odeurs désagréables etc.
• la mise en place de sanitaires raccordés à une fosse étanche ;
L’ensemble des mesures préconisées pour la prise en compte de l’environnement en phase travaux
doit être inclus dans les dossiers de consultation des entreprises de travaux. Les entreprises
adjudicataires doivent préciser dans le cadre de leur « Plan de Respect de l‘Environnement »
l’ensemble des engagements à respecter pour minimise les impacts négatifs sur l’environnement.
Aussi, le Maître d’œuvre sera garant du respect de ces prescriptions environnementales
Les principales mesures de compensation et d’atténuation en phase d’exploitation portent sur les
points suivants :
• Suivi de la remise en état des principales zones de dépôt (revégétalisation), des chantiers et
des bases vies.
• Retenue de véhicules dans l'emprise routière par des barrières de sécurité pour éviter tout
déversement en dehors de celle-ci ;
Certains impacts négatifs ne pourront pas faire l’objet de mesures d’atténuation ou de compensation.
Parmi ces impacts, on recense :
• L’artificialisation des oueds ;
• Le manque à gagner pour les commerçants installés sur le réseau routier secondaire et
notamment la RN6 ;
• L’impact sur les paysages.
La mise en œuvre de l’ensemble des mesures recommandées dans le présent rapport permettra
d’atténuer ou de compenser les impacts les plus significatifs du projet. Cette mise en œuvre est
conditionnée par des engagements en matière environnementale par les entreprises qui seront
adjudicataire des travaux, mais également par une bonne coordination entre le maître d’œuvre et
l’ensemble des services concernés.
Les Agences de Bassin Hydraulique, mises en place en 2000, manquent encore de moyens matériels
et humains. Afin d’assurer un suivi environnemental optimal du projet, un interlocuteur pourrait être
désigné au sein de chaque ABH concernée (Sebou et Moulouya), afin d’établir la coordination avec le
maître d’ouvrage. Une formation sur les techniques d’assainissement et de drainage des autoroutes et
sur le traitement des pollutions accidentelles pourrait être proposée.
De plus, des points de mesure de la qualité de l’eau supplémentaires pourraient également être
implantés, notamment :
- Pour les ressources en eau superficielles : sur les principaux oueds qui seront traversés par le
tracé, en aval du point de franchissement, et notamment sur les oueds suivants : Sebou, Bou
Zemlane, Matmata, Bou Hellou, Inaouène, Moulouya, Za et Bou Rdim ;
- Pour les ressources en eaux souterraines : un point de surveillance pourrait être implanté dans les
nappes situées sous la fin du tracé (plaine de Bouhria et surtout plaine d’Angad) et qui sont
exploitées par plusieurs forages, afin de surveiller son niveau et sa qualité.
Les DREF (Directions Régionales des Eaux et Forêts), qui dépendent du Haut Commissariat aux Eaux
et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification, sont notamment en charge du suivi de la faune et la
flore. Un responsable pourrait être désigné au sein chaque DREF concernée (Fès-Boulemane, Taza/Al
Hoceima/Taounate, et Oriental) afin de coordonner le suivi dans la zone du couloir du tracé
(notamment pour constater d’éventuelles zones de surmortalité de la faune, d’aggravation de l’érosion
et de dégradation du couvert végétal), ainsi que dans les zones sensibles situées à proximité (zones
humides le long des principaux oueds, et retenue du barrage Mohamed V notamment).
Comme prévu par la loi, la procédure d’expropriation est menée par une commission qui procède à
deux enquêtes publiques successives, afin de procéder à la déclaration d’utilité publique et cessibilité
(désignation des biens concernés) puis à l’expropriation et à la fixation des indemnités.
Des formations expliquant le déroulement de cette procédure pourraient être proposées afin
d’informer toutes les communes rurales concernées. Chaque commune serait alors chargée de
sensibiliser les habitants à l’importance de participer à la procédure et d’informer ces derniers sur les
modalités de la procédure.
Le plan de gestion de l'environnement établit quelles actions doivent être engagées dans chaque
phase du projet pour mettre en œuvre :
- les mesures d'atténuation ;
- les exigences de suivi ;
- l'exigence de gestion ;
- les besoins de formation ;
- la construction d'une capacité institutionnelle ;
- les activités complémentaires.
La mise en œuvre de ce PGE par l’ADM garantit la prise en compte des recommandations de l’Etude
d’Impact sur l’Environnement. Des moyens humains, matériels et financiers devront être affectés par
ADM pour la mise en œuvre du PGE.
10 CONCLUSION
L’autoroute Fès/Oujda, en prolongeant le tronçon Rabat/Meknès/Fès, s’intègre dans le réseau routier
national et constitue ainsi un axe structurant pour le développement économique et social du Maroc.
Cet impact positif majeur, ainsi que l’amélioration de la sécurité routière (économie de 1 850 vies, 4
600 blessés graves et 14 000 blessés légers), justifient à eux seuls le projet. Il existe néanmoins des
impacts négatifs significatifs, décrits plus haut, mais pour lesquels des mesures d’atténuation ou de
compensation existent.
Sur la base d’une comparaison des impacts positifs et des impacts négatifs du projet, et en
considérant les mesures environnementales et sociales d’accompagnement du projet (qui permettront
de réduire et compenser globalement les impacts négatifs) et que le Maître d’ouvrage ADM doit veiller
à leur application, il ressort que le projet d’autoroute Fès/Oujda est acceptable sur le plan
environnemental et social.