THÈME 46 7 Pages
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0.- INTRODUCTION
4.- La Terreur
IV.- CONCLUSION
Eddy towapo
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THÈME 46 :
LA CRISE DE L’ANCIEN RÉGIME. LA RÉVOLUTION FRANÇAISE. SON
INFLUENCE EXTÉRIEURE ET SES RÉPERCUSSIONS DANS L’ORGANISATION
SOCIALE ET POLITIQUE DE LA FRANCE CONTEMPORAINE
0.- INTRODUCTION
« Mais c’est une révolte ? — Non, Sire, c’est une révolution ! »
Réponse du duc de LA ROCHEFOUCAULD-LIANCOURT, à LOUIS XVI, réveillé le soir
du 14 juillet, à Versailles
1789 : Si l’on devait ne retenir qu’une date dans l’histoire de France ce serait celle-ci. En
quelques années les citoyens ont mis à bas ce que l’on appellera plus tard l’Ancien Régime
(société hiérarchisée et divisée en « ordres », existence des privilèges et pouvoir absolu détenu
par le roi).
La Révolution française est en effet l’un des moments les plus importants de l’histoire de
France. En l’espace d’une décennie (1789-1799), elle change totalement le paysage social,
politique et économique du pays. Ces événements extraordinaires et violents qui bouleversent
la France auront aussi une influence profonde sur le reste de l’Europe et du monde pour les
siècles à venir. Avec la Révolution, c’est soudain le peuple, le citoyen qui entrent en scène et
qui participent à la conduite du pays, mettant ainsi fin à des siècles d’un pouvoir absolu
détenu par l’aristocratie et le clergé.
Nous allons tenter d’expliquer pourquoi et comment l’Ancien Régime a-t-il pu
s’effondrer en un éclair alors que rien ne le présageait.
Nous verrons également en quoi la Révolution a influencé la politique mais aussi la société
actuelle en France.
Ajoutons que l’un des objectifs spécifique de la deuxième langue étrangère de l’arrêté du 14
juillet 2016, qui développe le curriculum de l’Éducation Secondaire Obligatoire en
Andalousie est de « connaître et valoriser les aspects culturels liés à la langue étrangère » ce
qui fait de ce thème un élément clé pour l’atteindre.
En 1786, Calonne, ministre des Finances de Louis XVI, promulgue une loi visant à faire
payer des impôts aux propriétaires fonciers pour renflouer les caisses de l’Etat vidées par la
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crise économique. Ceci est très mal accueilli par les détenteurs de privilèges concernés, qui
s’opposent violemment à cette loi. Face à cet échec, Louis XVI convoque en août 1788 les
Etats généraux, une assemblée très rarement sollicitée par le pouvoir royal et qui est censée
représenter le pays en trois tiers: la noblesse, le clergé et le peuple (le Tiers Etat).
Très vite, le tiers état conteste le vote par ordre. Sur la proposition de Sieyès, auteur de
Qu'est-ce que le tiers état ?, les députés du Tiers se proclament « Assemblée nationale » le
17 juin 1789. Ils affirment ainsi le principe de la souveraineté populaire, contre la monarchie
de droit divin. Le 20 juin 1789, les députés se rassemblent dans la salle du Jeu de paume et
décident de na pas se séparer avant d'avoir donné une constitution à la France : c'est le
serment du Jeu de paume (pas de pomme ).
Le 9 juillet, les députés du Tiers Etat obtinrent le vote par tête et non par ordre et se
proclament Assemblée constituante.
Le renvoi de Necker, responsable des désordres selon le roi, provoque la colère du peuple.
Celui-ci se rend le matin du 14 juillet 1789 aux Invalides, où il s’empare de 30 000 fusils et
de douze canons puis à la Bastille et prend d'assaut cette prison symbole de l'absolutisme. Le
roi cède et rappelle Necker. Puis il se rend à Paris où il accepte d'arborer la cocarde tricolore.
Pendant ce temps, Louis XVI prépare ses régiments pour écraser les rebelles.
En province, un sentiment de panique s'empare des paysans : c'est la Grande Peur, qui
culmine du 20 juillet au 6 août 1789. Des révoltes éclatent, les paysans s'en prennent aux
nobles. Pour tenter de rétablir le calme, les députés décident dans la nuit du 4 août la
suppression des privilèges : Juridiquement, c'est la fin de l'Ancien Régime. => La société
des 3 ordres a cessé d’exister. Le 26 août 1789 (rappelez-vous du 26 août mn anniv), la
Déclaration des droits de l'homme est adoptée ; elle définit les nouveaux principes de la
société.
Comme le roi refuse de signer ces décrets, la foule marche sur Versailles. Le roi doit accepter
les nouvelles mesures, et le peuple le contraint le 6 octobre 1789 à quitter Versailles pour
venir vivre à Paris.
Cette entente durera trois ans, elle reposera sur le principe d’un partage du pouvoir dans le
cadre d’une monarchie constitutionnelle. Le roi reste au sommet de l’Etat mais l’Assemblée
rédige les lois et exerce son influence sur l’exécutif. Nouveau drapeau français = entre le bleu
et le rouge qui sont les couleurs de la ville de Paris se place le blanc, qui représente la royauté.
Le clergé, parce qu’il a des biens, et que l’Etat a besoin d’argent, se voit privé de ceux-ci le 2
novembre 1789 et doté d’une constitution civile le 12 juillet 1790.
Affolée par les événements, la noblesse fuit en masse à l’étranger. Un an plus tard, le 14
juillet 1790, le premier jour anniversaire de la prise de la Bastille, c’est la fête de la
Fédération.
La Constituante, fidèle à son serment, prépare une constitution qui met en place une
monarchie constitutionnelle le 3 septembre 1791, caractérisée par la séparation des
pouvoirs et qui consacre la séparation des pouvoirs. Le pouvoir exécutif appartient au roi, qui
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doit prêter serment à la Nation ; il nomme les ministres, conduit la politique extérieure et peut
suspendre l'exécution d'une loi pendant un certain temps. Le pouvoir législatif appartient à
une Assemblée législative qui vote les lois. Les députés sont élus au suffrage censitaire. Seuls
les citoyens assez riches pour payer une contribution ont le droit d'élire ou d'être élus. Toutes
les anciennes impositions furent supprimées et remplacées par une contribution. Le pape
condamna cette Constitution.
Mais des difficultés surgissent. Retour en arrière…
Le problème financier est le plus préoccupant : pour y remédier, on décide la nationalisation
des biens du clergé. En contrepartie, le 12 juillet 1790, la Constitution civile du clergé fait des
ecclésiastiques des fonctionnaires salariés par l'Etat. Les prêtres doivent prêter serment à la
Nation et au roi. Certains refusent et très vite s'affrontent deux clergés : le clergé
constitutionnel et le clergé réfractaire, qui a la préférence de Louis XVI. Le roi accepte mal
ces nouvelles mesures.
Le 20 juin 1791, le roi et sa famille fuient la France, espérant obtenir l'aide des souverains
étrangers. Reconnu à Varennes, le roi est reconduit à Paris. Il perd toute sa crédibilité auprès
du peuple parisien, qui réclame son exécution. On privilégia la thèse d’un enlèvement pour
apaiser les esprits. Le régime perd la confiance du peuple mais le roi conserve son trône.
Les souverains étrangers s'inquiètent de l'évolution politique de la France. La protection
accordée par l'Autriche et la Prusse aux émigrés (les nobles enfuis) et à leur plan de
reconquête de la France entraîna la guerre déclarée par le roi le 20 avril 1792, sur proposition
de l'Assemblée. (Le roi voulait perdre la guerre pour récupérer son pouvoir par la suite). La
mauvaise préparation des soldats et la trahison des officiers appartenant à la noblesse
provoquent la défaite de l'armée française.
Le peuple de Paris suspecte le roi de complicité avec l'ennemi, et dans un contexte de grande
agitation, les Parisiens prennent d'assaut les Tuileries le 10 août 1792 (les plus radicaux,
les "sans-culottes"). L'assemblée vote la déchéance du roi : c'est la fin de la monarchie.
Le roi et sa famille sont alors enfermés dans la prison du Temple. Le 11 août, la Législative
cesse d’exister et se nomme la Convention. C'est la fin d'une monarchie millénaire !
Les Français inventent aussi à cette époque la politique, avec leurs débats autour des affiches,
des journaux qui se multiplient (L'Ami du peuple de Marat), des clubs politiques qui
prolifèrent (les Cordeliers, où figurent les premiers républicains, les Jacobins où intervient
Robespierre).
En septembre, le peuple exécute un millier de prisonniers royalistes : ce sont les « massacres
de septembre ». Le 20 septembre, les Prussiens affrontent les troupes françaises à Valmy.
Les Français sortent victorieux de cette bataille importante, grâce à leurs excellents canons et
surtout à la fougue des soldats révolutionnaires, conscients de défendre la patrie en danger.
Cette victoire provoque un nouvel élan de confiance populaire. La victoire de Valmy arrête
l'avancée ennemie. Le 22 septembre est déclaré premier jour de l'an I de la République.
4.- La Terreur
Déjà, l’Assemblée est divisée par des divergences au sein des députés sur la conduite de la
Révolution. Le parti des Girondins (car ils étaient originaires de Bordeaux en Gironde)
exerce le pouvoir mais il est vite remplacé par celui des Montagnards (ils siégeaient sur les
bancs les plus élevés de l'assemblée). Danton, Robespierre et Marat sont les chefs
emblématiques des Montagnards.
Malheureusement, ces républicains ne sont pas d'accord entre eux et les choses vont se
compliquer !
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En janvier 1793, Louis XVI est accusé d’avoir collaboré avec les forces anti-révolutionnaires
et est décapité le 21 sur la place de la Révolution (aujourd'hui place de la Concorde).
La reine Marie-Antoinette sera guillotinée le 16 octobre 1793. La Convention doit par ailleurs
faire face à une coalition de pays européens regroupant l’Angleterre, la Hollande, la Prusse,
l’Autriche et l’Espagne qui se sentent menacés par la république française régicide. En
réponse, la Convention décide la mobilisation de 300 000 hommes. A ce moment, la Vendée
se révolte en prenant partie contre la Révolution. En effet, en mars 1793, 20 000 royalistes
(les Chouans) combattent les armées républicaines.
Pour sauver la République, les Montagnards instaurent une terrible période, la Terreur (5
septembre) : On arrête, juge et guillotine de très nombreux suspects.
Juillet 1794 : La victoire des Français à Fleurus (Belgique) contre les autres pays d'Europe
met fin à la guerre. Elle délivre pour longtemps la France de la crainte d'une invasion.
28 juillet 1794 : Le Montagnard Robespierre est guillotiné après avoir été arrêté par d'autres
révolutionnaires qui n'étaient plus d'accord avec sa politique !
Rappelons que Robespierre avait fait guillotiner quelques semaines auparavant Danton, un
autre Montagnard qui voulait mettre fin à la terreur !
Après l'exécution de Robespierre, la Terreur prend fin.
L’année 1795 voit le retour à une certaine modération après le chaos des premières
années révolutionnaires (les grands chefs ont tous perdu la tête). Le mouvement radical est
maîtrisé.
Pour éviter une dictature, le 26 octobre, le pouvoir exécutif est confié à un Directoire de 5
membres, remplacés régulièrement (celui qui doit être remplacé est tiré au sort). Le
Directoire est aussi appelé « République des Meilleurs », c’est-à-dire gouvernée par les plus
riches, " les meilleurs" : le Directoire est une République de propriétaires.
Le Directoire doit faire face à de nombreux ennemis : les royalistes, par exemple, en
octobre 1795, Bonaparte, jeune général pas encore célèbre, fait échouer une insurrection
royaliste à Paris, devant la Convention.
Enfin, au sein même du gouvernement, l'instabilité est visible : en 1797, trois des cinq
Directeurs montent un coup d'État, qui échoue.
Au cours des quatre années d’existence du Directoire, largement dominées par les
combinaisons et les renversements d’alliances, l’influence de Bonaparte ne cessera pas de
grandir. Ce général né en Corse, se rend immensément célèbre par ses campagnes militaires
victorieuses en Italie et Autriche (1796-1797) ainsi qu'en Egypte (1798). A son retour en
France en 1799, il possède de solides appuis au sein du Directoire, avec Séyès notamment, qui
lui permettent de s’emparer du pouvoir en novembre, par un coup d’État (18 Brumaire). Le
Directoire est alors remplacé par le Consulat, un système comprenant trois consuls, dont l’un
est Bonaparte lui-même. La Révolution française s’achève ici, à la veille du XIXe siècle. Une
légende est sur le point de naître, celle de Napoléon…
Par son ampleur, la Révolution française a des répercussions dans le monde entier. Ses textes
fondateurs ont d'ailleurs une vocation universelle. La Révolution française se veut alors un
modèle pour l'Europe. Paradoxalement, elle le fera souvent par la force (Pays-Bas, Italie, etc.)
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Le libérateur devient vite oppresseur, comme en Espagne par exemple.
Ce que l’on peut détacher dans les pays d’influence française entre 1789 et 1815c’est :
- l'Ancien Régime est aboli, totalement ou partiellement.
-Très souvent des constitutions inspirées du modèle français sont mises en place.
- Le code civil (inventé par Napoléon)
- Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
On peut dire que la Révolution «invente la vie politique moderne». Le roi seul ne
détient plus le pouvoir, celui-ci est l'affaire de tous les citoyens; la nation est souveraine. On
instaura le régime démocratique du gouvernement du peuple (élections) par le peuple
(création d'une assemblée législative).
Toutefois le droit de vote n'est pas généralisé : il faudra attendre 1848 pour le suffrage
universel remplace le suffrage censitaire et 1945 pour que les femmes puissent exercer ce
droit. Les trois pouvoirs —législatif, exécutif et judiciaire— sont séparés et la liberté
personnelle et l'égalité devant la loi sont garanties.
Un des premiers acquis se trouve inscrit dans la devise de la France révolutionnaire : Liberté,
Egalité, Fraternité.
Les libertés et l’égalité : Il est incontestable de souligner l’avancée considérable des libertés :
La propriété privée, la liberté d’opinion et de presse, l’abolition de l’esclavage sont reconnues.
Le principe de l’Egalité est lui-même affirmé dans la Déclaration des droits de l’Homme : «
Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit »
La Révolution façonne la nouvelle société sous le signe de la bourgeoisie et du capitalisme.
En février 1793, la première Constitution démocratique d’Europe est proposée à l’adoption
par la Convention nationale. Condorcet en est l’auteur et le texte comporte de nombreuses
avancées. Trois d’entre elles restent d’actualité : l’éducation élémentaire obligatoire,
l’impôt progressif et la laïcité.
La Convention rénova l'enseignement secondaire par la création des Grandes Écoles et
d'une École centrale par département.
La Révolution contribua à uniformiser la nation, tout d'abord en créant une conscience
d'unité nationale: la France «une et indivisible » adopte le nouveau drapeau tricolore et le 14
juillet pour fête nationale. L'unification administrative est réalisée: quatre-vingt-trois
départements à territoire plus ou moins homogène remplacent l'enchevêtrement inextricable
des circonscriptions de l'Ancien Régime. L'unification juridique est mise en place en
remplaçant les coutumes, souvent très locales, par la loi qui représente le même droit appliqué
à tous dans tout le pays.
De cette façon la Révolution française a modelé la France contemporaine qui lui doit les
structures politiques, sociales et économiques mises en place à ce moment-là et qui sont
parvenues jusqu'à nous ; la Révolution a créé la France moderne.
La France gardera pour longtemps l'image de la patrie de la liberté dans la conscience
collective de nombreux peuples.
IV.- CONCLUSION
1789 est une date clé dans l’Histoire de France. L’ouverture des états généraux débouche sur
une révolution différente de toutes les émeutes antérieures. En seulement 4 mois, l’Ancien
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Régime s’effondre. Les privilèges sont abolis et l’égalité politique des citoyens est proclamée.
Les années qui suivirent marquèrent à tout jamais l’Histoire de France et consacrèrent
l’avènement de Napoléon.
1789, c’est sans conteste un bouleversement de l’Histoire de France mais aussi mondiale.
Pourtant, si la Révolution octroie principalement les principes d’égalité, de fraternité et de
liberté, la suite de l’Histoire laisse déjà présager des problèmes…
Ajoutons que d’un point de vue de l’interdisciplinarité, ce thème est important car il sera
abordé en classe d’histoire notamment mais aussi ensuite en baccalauréat en philosophie car
les philosophes ont influencé la pensée du siècle.
Enfin, ce thème permettra aussi de développer la compétence sociale et civique et
conscience et expressions culturelles.
Enfin ce thème permet d’acquérir aussi une connaissance du monde préconisée dans le Cadre
Européen Commun de Référence.
http://education.francetv.fr
http://www.weblettres.net/
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