AYADI Walid Abdelghani GUENOUNE Abdelmalek
AYADI Walid Abdelghani GUENOUNE Abdelmalek
AYADI Walid Abdelghani GUENOUNE Abdelmalek
Thème
GUENOUNE Abdelmalek
INTRODUCTION GENERALE……………………….………………….………..…....1
I . Etude Bibliographique
I.1. GENERALITE SUR LE BETON …………………………………………….…….3
1.1. INTRODUCTION…………………………………………………………………….......3
1.3.1. CIMENT………………………………………………………………………………...5
1.3.1.1. Définition
1.3.4. GRANULAT……………………………………………………………………….…...8
1.3.4.1. Définition……………………………………………………………………………...8
1.3.5. ADJUVANTS……………………………………………………………………...….22
1.3.5.1. Définition……………………………………………………………………….........22
2.3.1. La granularité…………………………………………………………………….…....43
CONCLUSION…………………………………………………….……………………..48
II . Etude Expérimentale
INTRODUCTION……………………………………………………………………......49
1.1.1. Ciment………………………………………………………………………………....50
1.1.3. Granulats…………………………………………………………………………...….53
1.1.3.1. Gravier……………………………………………………………………………...54
1.1.3.2. Sables ……………………………………………………………………………....58
Générale
Introduction Générale
INTRODUCTION GÉNERALE
Aujourd'hui le béton occupe une importante place dans le domaine de la construction son
intérêt réside de sa grande facilité de mise en œuvre, sa résistance en compression, sa
durabilité, son ouvrabilité et son coût acceptable, ont contribué à accroitre son utilisation pour
tous les ouvrages, comme des immeubles de bureaux ou d'habitation, des ponts, des routes,
des tunnels, d’aéroports, des barrages, et des ports…etc.
Le béton est un matériau composite et hétérogène résulte d’un mélange intime de ciment, de
granulats, d’eau, et présente des propriétés mécaniques qui peuvent être très supérieures à
celles des roches naturelles. Le sable est un élément essentiel entrant dans la composition du
béton. Son utilisation permet d’assurer une continuité granulaire nécessaire entre le ciment et
le gravier pour une meilleure cohésion du béton. La demande sans cesse croissante sur les
granulats a provoqué un épuisement rapide des sabliers et une exploitation anarchique des
sables de mer causant ainsi un grave préjudice à l’équilibre de l’environnement à proximité
des plages en ayant des répercussions directes sur les ressources naturelles, l’érosion des
berges d’oued et l’avancée de mer.
Les pratiques de l'industrie du béton sont conditionnées par les ressources locales et sont
relativement routinières. Cependant, l'industrie du béton est confrontée ces dernières années à
des changements importants : utilisation d'adjuvants de plus en plus performants,
développement de nouveaux bétons (bétons à hautes performances, béton auto-compactant).
En Algérie, la plupart des bétons courants sont actuellement fabriqués avec des granulats
siliceux alluvionnaires. Face à une demande fort croissante, les ressources potentielles en
alluvions, bien qu’importantes, sont épuisables et les gisements sont soumis à des contraintes
environnementales de plus en plus rigides faisant croître leur coût d’exploitation déjà élevé.
Malgré l'abondance de sable de dune dans le sud, ce matériau reste inconnu. Sa quantité se
chiffre en milliards de m3. Il est disponible dans près de 60% du territoire. Certaines de ses
caractéristiques physico-chimiques laissent penser qu’il pourrait être adopté en tant que
matériau de construction.
L’objectif de ce travail, est la valorisation des sables locaux dans la formulation de béton.
Trois types de sable algérien ont étés utilisés, un sable concassé résultant du concassage de
roche d’une pétrographie calcaire massif, proviennent de la carrière de KEDARA, d’un coût
de revient élevé, et deux types de sable de dune Algérien disponibles en grandes quantités
dans le marché, le 1er est un sable fin de la région de Oued-Souf, et le 2eme c’est un sable très
fin de la région de Boussaâda.
1
Introduction Générale
2
Chapitre I
Etude
Bibliographique
Chapitre I Etude Bibliographique
1.1. INTRODUCTION
Le béton est un matériau hétérogène multiphasique poreux dont les constituants présentent des
caractéristiques physico-chimiques et mécaniques différentes. Il est constitué d’un mélange de
granulats et d’une pâte (ciment, d’eau et éventuellement d’ajouts).
Les granulats sont des matériaux inertes qui, agglomérés par un liant, constituent le squelette
du béton, lui confèrent sa compacité, participent à sa résistance mécanique et atténuent les
variations volumiques lors du durcissement.
La pâte de ciment est le siège des réactions d’hydratation des constituants qui conduisent aux
processus de prise et de durcissement et la transforment en matrice liante.
Les adjuvants fournissent aux formulations de béton une gamme étendue, variée et nuancée de
possibilités pour faciliter la mise en œuvre des bétons, adapter leur fabrication au temps froid
ou au temps chaud, réduire les coûts de mise en œuvre, améliorer les propriétés du béton
durci, voire même lui conférer des propriétés nouvelles.
3
Chapitre I Etude Bibliographique
de cette quantité d’eau par l’emploi de défloculants, a conduit aux gains de résistance allant
jusqu'à 200 MPA et à une excellente durabilité.
De nos jours, l’étendue des exigences possibles a augmenté de façon spectaculaire. Par
exemple l’affaissement au cône d’Abrams varie de 0pour les bétons fermes à plus pour les
bétons autoplaçants, qui sont caractérisés ailleurs par des étalements. De même, les
résistances en compression à 28 jours peuvent variées de l’ordre de 10 MPA pour certains
bétons de masse, à des valeurs très élevées, supérieures à 200 MPA.
Air 1-6 -
Figure I.1: Constituants et ordre de grandeur des proportions des constituants d’un
Béton ordinaire [3].
Dans les bétons les plus simples, le squelette granulaire est composé de deux coupures
seulement, un sable et un gravier. Le ciment et l’eau de gâchage, dont les proportions relatives
en masse sont fixées par le rapport E/C, vont former, avec les adjuvants éventuels, la pâte de
ciment qui constituera le liant du béton. Ce rapport E/C joue un rôle primordial durant les
étapes de vie du béton, l’eau en excès le rend plus fluide à l’état frais mais diminue les
résistances du béton durci. Des additions minérales (cendres volantes, fumées de silice,
4
Chapitre I Etude Bibliographique
laitiers, fillers,..) peuvent être rajoutées dans le but de modifier les propriétés du béton.
L’utilisation de ces éléments fins est toujours combinée à l’emploi de superplastifiants
pouvant réduire ainsi la quantité d’eau nécessaire à l’atteinte d’une fluidité suffisante. Le
béton est donc un matériau hétérogène dont les constituants présentent des caractéristiques
physico-chimiques et mécaniques différentes et dans lequel chacun de ces composants joue un
rôle bien précis dans le mélange [3].
1.3.1. CIMENT
1.3.1.1. Définition
C’est un liant minéral obtenu par décarbonatation d’un calcaire et décomposition d’une argile
à une température avoisinant, les 1450 °C .Broyés sous forme d’une poudre fine souvent
d’une couleur grise, en contact avec l’eau forment des minéraux hydratés très stables.
Les travaux effectués [4] ont montré que les principaux composés du ciment portland sont :
Et d’autres éléments tels que les sulfates, les alcalins ... etc.
La pâte du ciment est le constituant à l’origine de la cohésion du béton, elle représente 20% à
50% du volume total, se caractérise par sa capacité à s’hydrater et à former une matrice solide
qui lie les granulats entre eux.
La pâte du ciment se constitue du ciment anhydre, d’eau et d’éventuels adjuvants additifs [5].
Le durcissement de la pâte de ciment est principalement dû à l'hydratation des silicates de
calcium. Dans les ciments, les aluminates peuvent également intervenir dans le processus de
durcissement. La somme des proportions de l’oxyde de calcium (CaO) et du dioxyde de
silicium (SiO2) réactifs doit être d’au moins 50 % en masse.
La norme européenne [6] donne 27 ciments courants, qui sont regroupés en cinq principaux
types à savoir :
5
Chapitre I Etude Bibliographique
►Laitier Granulé De Haut Fourneau : Obtenu par refroidissement rapide du laitier fondu
provenant de la fusion du minerai de fer dans un haut fourneau ; il contient au moins deux
tiers en masse de laitier vitreuse et présente des propriétés hydrauliques, après avoir subi une
activation convenable.
►Filler Calcaire : est un matériau très finement broyé, il a pour rôle de remplir les vides
entre les sables et les graviers, tout en présentant une certaine activité physico- chimique en
favorisant l’hydratation des silicates tricalciques [8].
►Fumée De Silice : provient de la réduction de quartz de grande pureté par du charbon dans
des fours. Elle est formée de particules sphériques contenant au moins 85 % en masse en
silice amorphe [9].
La norme européenne [10] classes les ciments courant d’après leur résistance à la compression
voir (Tableau I.1)
6
Chapitre I Etude Bibliographique
Classe de
résistance Résistance à court terme Résistance courante
L’eau est un des ingrédients essentiels du béton, elle intervient à toutes les étapes de la vie du
matériau par ses propriétés physico-chimiques et mécaniques. L’eau introduite dans le béton
lors de sa fabrication va remplir deux fonctions essentielles : une fonction physique qui
confère au béton frais des propriétés rhéologiques permettant son écoulement et son moulage
et une fonction chimique qui contribue au développement de la réaction d’hydratation.
L’aspect fondamental du dosage en eau reste celui de la recherche d’un optimum sur un
objectif contradictoire : une meilleure résistance obtenue en réduisant la quantité d’eau et une
amélioration de l’ouvrabilité en augmentant la teneur en eau. C’est lors de la recherche de cet
optimum que les adjuvants peuvent jouer un rôle [3].
Le rapport E/C est un critère important des études de béton ; c’est un paramètre essentiel de
l’ouvrabilité du béton et de ces performances : résistance à la compression, durabilité.
Toutes les eaux ne peuvent pas être utilisées pour gâcher le béton. Certes, l’eau potable
distribuée par le réseau du service public est toujours utilisable mais, de plus en plus souvent,
nous sommes placés devant la nécessité d’utiliser une eau non potable. La norme [11], a
permis de préciser à quelles conditions une eau est utilisable.
Différentes additions peuvent être mélangées au ciment pour modifier les propriétés du béton
frais et durci [12]. Les principales sont les fillers calcaires, la fumée de silice, la pouzzolane
naturelle le laitier de haut fourneau et les cendres volantes. Ces additions minérales confèrent
7
Chapitre I Etude Bibliographique
aux bétons frais de meilleures qualités de maniabilité, augmenter la cohésion et entrainent une
diminution du ressuage et de la ségrégation du béton [13]. D’un autre côté, les additions
minérales améliorent aussi l’imperméabilité et la ténacité aux attaques chimiques [14].
1.3.4. GRANULAIRE
1.3.4.1. Définition
La plupart des définitions relatives aux granulats sont empruntées du texte de la norme [15].
Un granulat est un ensemble de grains compris entre 0 et 125 mm, ci des matériaux pierreux
de petites dimensions, produits par l’érosion ou le broyage mécanique (concassage) des
roches. Ce sont des matériaux inertes entrant dans la composition des bétons et mortiers. Ils
constituent le squelette du béton et ils représentent, environ 80 % du poids total du béton. Ils
sont constitués de sables (Gros et Fin) et de gravier. Cependant, les granulats doivent satisfaire à
certaines exigences de qualité pour qu’ils soient utilisés dans le béton. Il y a deux Intérêts
d’utiliser des granulats dans le béton :
er
Le 1 économique : Diminution de la quantité de liant (ciment et addition) ;
Le 2eme technique : Limitent les variations dimensionnelles dans le béton
(les granulats sont plus rigides que la pâte de ciment) [16].
Ils n'ont subi que des opérations de transformation de type mécanique: concassage, criblage,
lavage...
On les distingue selon leur origine :
8
Chapitre I Etude Bibliographique
Parmi les granulats naturels, les plus utilisés pour le béton proviennent de roches
sédimentaires siliceuses ou calcaires, de roches métamorphiques telles que les quartzs et
quartzites, ou de roches éruptives telles que les basaltes, les granites, les porphyres.
Les granulats alluvionnaires, dits roulés : dont la forme a été acquise par l'érosion.
Ces granulats sont lavés pour éliminer les particules argileuses, nuisibles à la
résistance du béton et cribléton et criblés pour obtenir différentes classes de
dimension. Bien qu'on puisse trouver différentes roches selon la région d'origine, les
granulats utilisés pour le béton sont le plus souvent siliceux, calcaires ou silico-
calcaires [16].
Trois catégories de granulats roulés existent dans la nature :
Les granulats concassés (de carrière) : sont obtenus par abattage et concassage, ce
qui leur donnent des formes angulaires Une phase de pré criblage est indispensable à
l'obtention de granulats propres. Différentes phases de concassage aboutissent à
l'obtention des classes granulaires souhaitées. Les granulats concassés présentent des
caractéristiques qui dépendent d'un grand nombre de paramètres: origine de la roche,
régularité du banc, degré de concassage [17].
9
Chapitre I Etude Bibliographique
Ce type de granulats prouve une très bonne liaison avec la pâte de ciment à cause de leur
texture de surface et leur rugosité. D’autre part ils nécessitent plus d’eau pour une maniabilité
donnée et ceci est due à leurs angularités et donc à leurs surfaces spécifiques étendues [18].
On distingue :
Les plus employés sont le laitier cristallisé concassé et le laitier granulé de haut fourneau
obtenus par refroidissement à l'eau.
La masse volumique apparente est supérieure à 1250 kg/m3 pour le laitier cristallisé concassé,
800 kg/m3 pour le granulé [19].
Ces granulats [19], très utilisés dans de nombreux pays comme l'URSS ou les Etats- Unis,
n'ont pas eu en France le même développement, bien qu'ils aient des caractéristiques de
résistance, d'isolation et de poids très intéressants. Les plus usuels sont l'argile ou le schiste
expansé et le laitier expansé. D'une masse volumique variable entre 400 et 800 kg/m 3 selon le
10
Chapitre I Etude Bibliographique
type et la granularité, ils permettent de réaliser aussi bien des bétons de structure que des
bétons présentant une bonne isolation thermique. Les grains de poids intéressants puisque les
bétons réalisés ont une masse volumique comprise entre 1200 et 2000 kg/m 3.
Ils sont d'origine aussi bien végétale et organique que minérale (bois, polystyrène expansé).
3
Très légers (20 à 100 kg/m ), ils permettent de réaliser des bétons de masse volumique
comprise entre 300 et 600 kg/m3. On voit donc leur intérêt pour les bétons d'isolation, mais
également pour la réalisation d'éléments légers : blocs coffrants, blocs de remplissage, dalles,
ou rechargements sur planchers peu résistants [20].
Les granulats utilisés dans la construction doivent répondre à des impératifs de qualité et à
des caractéristiques propres à chaque usage. Les propriétés des granulats sont liées aux
caractéristiques intrinsèques des roches originales et aux caractéristiques de fabrication.
Le prélèvement d’un échantillon pour les caractérisations des granulats doit se faire
conformément aux normes [21,22] relatives au prélèvement par "échantillonneur" ou par
"quartage".
A. Caractéristiques géométriques
Les granulats sont classés en fonction de leurs grosseurs déterminées par criblage sur les tamis
à mailles dont la dimension intérieure est exprimée en millimètres (mm) [23].
Le terme granulat d/D est réservé aux granulats dont les dimensions s’étalent de d pour les
petits éléments à D pour les gros éléments. La norme expérimentale [24] précise les
appellations des différentes classes granulaires avec leurs caractéristiques dimensionnelles.
La norme [24] distingue quatre familles de granulats: les fillers, les sablons, les sables et les
gravillons, et également quatre catégories pour les granulats naturels A, B, C et D [23].
11
Chapitre I Etude Bibliographique
la classe des granulats est définie par tamisage au travers d’une série de tamis dont les mailles
ont les dimensions suivantes en (mm) : [23]
0.063 ; 0.08 ; 0.100 ; 0.125 ; 0.160 ; 0.200 ; 0.250 ; 0.315 ; 0.40 ; 0.50 ; 0.63 ; 0.80 ; 1.00 ;
1.25 ; 1.60 ; 2.00 ; 2.50 ; 3.15 ; 4.00 ; 5.00 ; 6.30 ; 8.00 ; 10.00 ; 12.50 ; 16.00 ; 20.00 ; 25.00 ;
31.50 ; 40.00 ; 50.00 ; 63.00 ; 80.00 ; 100.00 ; 125.00.
A.2. Granulométrie :
L'analyse granulométrique est régie par les normes [25,26]. Les granulats sont désignés par d
et D, ou d et D représentent la plus petite et la plus grande des dimensions demandées [27].
Les tamis sont définis par la norme [26]. Les ouvertures de mailles permettent un classement
granulaire. Les dimensions successives des mailles suivent des progressions
géométriques [27] :
Le module d’un tamis dans le cas de l’ancienne série française, est le produit par 10 du
logarithme décimal de l’ouverture exprimée en micron augmentée d’une unité.
12
Chapitre I Etude Bibliographique
En appelle tamisat la partie des granulats qui est passée à travers le tamis et refus la
partie qui est restée sur le tamis [27].
La figure suivant montre des exemples de fuseaux granulaires à l'intérieur desquels doivent se
trouver les fuseaux de fabrication de granulats.
13
Chapitre I Etude Bibliographique
Figure I.6 : Exemple de courbe granulaire des granulats pour béton [23].
MF = ∑
Tableau I.2 : Séries de tamis employés pour la détermination du module de finesse du sable.
Des recherches sur l’influence de la finesse des sables sur les diverses qualités du béton ont
conduit à délimiter certains fuseaux de granularités admissibles.
14
Chapitre I Etude Bibliographique
La partie central A (2.2 < MF < 2.8) convient bien pour obtenir une ouvrabilité
satisfaisante et une bonne résistance avec des risques de ségrégation limité [23].
La partie central B (1.8 < MF < 2.2) est à utiliser si l’on recherche particulièrement la
facilité de mise en œuvre au détriment probable de la résistance [23].
La partie central C (2.8 < MF < 3.2) correspond à des sables à utiliser pour la
recherche de résistance élevées, mais on aura, en général, une moins bonne ouvrabilité
et des risques de ségrégation [23].
Un bon sable à béton doit avoir un modèle de finesse d’environ 2.2 à 2.8 ; au-dessus, le sable
a une majorité d’éléments fins et très fins, ce qui nécessite une augmentation du dosage en
eau ; au-dessus, le sable manque de fines et le béton y perd en ouvrabilité [23].
Il n'est pas rare d'avoir un sable disponible présentant un "Mf" non satisfaisant. Une façon de
le rendre convenable consiste à le mélanger à un autre sable de telle sorte que la combinaison
des deux "Mf" permette l'obtention du "Mf" escompté. On utilise pour cela la méthode
d'ABRAMS. C'est une règle de mélange de granulats basée sur l'obtention d'un module de
finesse global à partir de la connaissance des modules de finesse des granulats à mélanger.
On dispose de deux sables "S1" et "S2" de module de finesse respective "Mf 1" et "MF2".
On désire obtenir un mélange granulaire "S" de module de finesse "Mf".
Les pourcentages de "S1" et "S2" nécessaires pour obtenir le mélange S sont tels :
La forme des granulats a une incidence sur la maniabilité du béton, la forme la plus
souhaitable se rapprochant de la sphère ; une mauvaise forme (aiguilles, plats) nécessite une
quantité d’eau plus élevée et peut provoquer des défauts d’aspect [23].
La forme d’un élément granulométrique est définie par ses trois caractéristiques
dimensionnelles principales, voir la figure (I.7) :
Sa longueur L ;
Son épaisseur E qui est le plus petit ; écartement d’un couple de plans tangents
parallèles ;
Sa grosseur G.
15
Chapitre I Etude Bibliographique
Le coefficient d’aplatissement caractérise donc la forme des granulats à partir de leur plus
grande dimension et de leur épaisseur est par définition le pourcentage d’éléments tels que
G/E > 1.58, [23]. (G représentant en fait la dimension de la maille carrée minimale au travers
de laquelle passe l’élément). Le coefficient A est déterminé selon la norme [31] par un double
tamisage. Puis par un second tamisage des refus retenus sur les différents tamis sur une série
de grilles à fentes parallèles, le rapport entre les dimensions des tamis et des grilles étant de
1.58. L’ancienne norme [P 18 541] spécifiait que la valeur du coefficient d’aplatissement doit
être A ≤ 30 % [23].
B. Caractéristiques physiques
16
Chapitre I Etude Bibliographique
Mvapp
L’essai de La Masse Volumique Apparente doit être réalisé selon la norme [32].
Mvabs
L’essai de La Masse Volumique Absolue doit être réalisé selon la norme [33].
17
Chapitre I Etude Bibliographique
La qualité des granulats utilisés dans les bétons est un facteur très important. Trois grandes
catégories d’impuretés peuvent être rencontrées dans les granulats: matières organiques, les
argiles et les matériaux fins (issues du concassage ou du broyage des roches). Leurs présence
à la surface des granulats interférant avec le processus d’hydratation du ciment et empêche la
bonne adhérence granulats-liants, entraînant ainsi une chute des résistances mécaniques et des
variations de propriétés rhéologiques des mélanges. De telles impuretés semblent être plus
courantes dans les sables que dans les gros granulats, plus facilement lavés [18].
B.3.1. Pour les cailloux et gravillons : c'est le pourcentage de passant au tamis de 0,5
mm ; le seuil est fixé à 2 % et 5 % pour des granulats concassés [16].
B.3.2. Pour un sable : la propreté est définie par l'essai d'équivalent de sable et l’essai au
bleu de méthylène [16].
L'équivalent de sable est un rapport conventionnel volumétrique multiplié par 100 entre les
éléments dits sableux et les éléments plus fins. Il existe deux types de mesures en fonction du
degré d’argilosité du matériau : l'essai visuel et l'essai au piston [27, 28]
Actuellement, trois textes réglementaires décrivent cet essai :
équivalent de sable [34] ;
équivalent de sable à 10% de fines [35] ;
évaluation des fines - équivalent de sable [36].
L’équivalent de sable est un rapport conventionnel volumique entre les grains fins et les
autres. Il permet donc de caractériser l’importance des fines par une valeur numérique [27].
Cet essai rend compte globalement de la quantité des éléments les plus fins contenus dans les
granulats, en exprimant un rapport conventionnel volumique entre les éléments dits sableux et
les éléments plus fins (ex argile). Les éléments sableux, éléments grenus et non floculables
qui sédimentent dans le fond de l’éprouvette. Les éléments fins, éléments formant le floculat,
qui restent en suspension dans la solution [27].
Plus l’équivalent de sable est élevé, moins le matériau contient d’éléments fins nuisibles. Il
s’applique asses bien aux sols faiblement plastiques et peut s’appliques à tous les matériaux
grenus. Il s’effectue sur les fractions inférieures à 5 mm [23].
18
Chapitre I Etude Bibliographique
Tableau I.3 : Valeurs préconisées pour l’équivalent de sable par G. DREUX [23].
19
Chapitre I Etude Bibliographique
Cet essai permet contrairement à l’ES de faire la distinction entre les différents types d’argile
contenus dans un sable. Le bleu de méthylène étant absorbé préférentiellement par les argiles
du type Montmorillonites (argiles gonflantes et les matières organiques. Les autres argiles
(kaolinites) sont peu sensibles au bleu [27].
L'essai au bleu de méthylène est pratiqué selon la norme [37] sur la fraction granulaire (0/2
mm) des sables courants (VB) ou sur les fillers (0/0,125 mm) contenus dans une sable filerie,
un gravillon ou un tout venant (VBF) [27]. La valeur limite selon les spécifications pour les
bétons hydraulique est égale à 01 [23].
Ce sont des essais importants pour les granulats routiers. En effet, le passage répété de
véhicules conduit à émousser, à polir progressivement les granulats et ainsi à diminuer
l’adhérence des pneumatiques sur la chaussée. Ces caractéristiques permettent également
d’estimer la qualité des granulats utilisés dans la confection de bétons.
Cet essai permet de mesure la résistance à l’usure par frottements entre les granulats et une
charge abrasive. Il consiste à mesurer la quantité d’élément inférieur à 1.6 mm produite dans
un broyeur, dans des conditions bien définies, à sec ou en présence d’eau. Plus le coefficient
20
Chapitre I Etude Bibliographique
micro-Deval est élevé, meilleur est le matériau [27]. Selon les normes [38,39], doit être 35%
pour les granulats naturels. Le coefficient micro-Deval (MDE) donne par la formule :
MDE = × 100
Cet essai permet de mesure les résistances combinées à la fragmentation par chocs et à l’usure
par frottements réciproques des éléments d’un granulat. Il consiste à mesure la quantité
d’éléments inférieurs à 1.6 mm produite en soumettant le matériau à une série de chocs et de
frottement dans la machine Los Angeles (LA). À un coefficient Los Angeles faibles
correspond un excellent matériau [27]. Selon les normes [40,41] Le coefficient Los Angeles
doit être ≤ 40 pour les granulats naturels type B.
LA =
L’essai Essai Los Angeles doit être réalisé selon la norme [41].
21
Chapitre I Etude Bibliographique
1.3.5. ADJUVANTS
1.3.5.1. Définition
Les adjuvants sont des produits chimiques qui, incorporés dans les bétons lors de leur
malaxage ou avant leur mise en œuvre à des doses inférieures à 5% du poids de ciment,
provoquent des modifications des propriétés ou du comportement de ceux-ci [42].
Un adjuvant n’est pas un palliatif. Il n’ ni pas pour mission ni pour effet de faire un bon béton
à partir d’un mauvais dosage ou d’une mise en œuvre défectueuse. Ce n’est pas un produit
capable de se substituer aux règles de la bonne technique [23].
Superplastifiants - Haut réducteurs d’eau : Ce sont des produits qui, sans modifier
la consistance, permettent de réduire fortement la teneur en eau du béton donné, ou qui,
sans modifier la teneur en eau, en augmentent Considérablement l’affaissement (ou
l’étalement), ou qui produisent les deux effets à la fois [46].
22
Chapitre I Etude Bibliographique
résistances initiales du béton, avec ou sans modification du temps de prise. Ils sont
préférentiellement utilisés par temps froid.
23
Chapitre I Etude Bibliographique
24
Chapitre I Etude Bibliographique
25
Chapitre I Etude Bibliographique
La propriété essentielle du béton frais est son ouvrabilité qui est la facilité offerte à la mise en
œuvre du béton pour le remplissage parfait du coffrage et l’enrobage complet du ferraillage
[58]. L’ouvrabilité doit être telle que le béton soit maniable et qu’il conserve son
homogénéité. Elle est caractérisée par une grandeur représentative de la consistance du béton
frais. Dans le cas de béton ordinaire elle est principalement influencée par :
C’est l’essai le plus couramment utilisé car il est très simple à mettre en œuvre au laboratoire
et au niveau des chantiers [61]. Il est utilisable tant que la dimension maximale des granulats
ne dépasse pas 40 mm. Il s’agit de constater l’affaissement d’un cône de béton sous l’effet de
son poids propre.
Selon la norme NF P 18 -451 l’essai consiste à remplir de béton un moule en tôle tronconique
(D = 20 cm, d = 10 cm, h = 30 cm), le remplissage s’effectue en trois couches tassées avec
une tige en acier de 16mm de diamètre et dont l’extrémité est arrondie, à raison de 25 coups
par couche (figure I.14). On soulève ensuite le moule avec précaution et on mesure
l’affaissement.
26
Chapitre I Etude Bibliographique
Ferme 0à4 1
Plastique 5à9 2
Très plastique 10 à 15
3
Fluide > 16
On mesure la masse volumique du béton frais à l’aide d’un récipient étanche à l’eau et
suffisamment rigide. Le béton est mis en place dans le récipient et vibré à l’aide d’une aiguille
vibrante, une table vibrante ou un serrage manuel en utilisant une barre ou tige de piquage,
après un arasement approprié. Le récipient et son contenu doivent être pesés afin de
déterminer la masse volumique qui sera calculée en utilisant la formule suivante :
Où
27
Chapitre I Etude Bibliographique
Lorsque le béton a durci, sa forme ne peut plus être modifiée mais ses caractéristiques
continuent d'évoluer pendant de nombreux mois, voire des années.
• La compacité d'un béton (ou sa faible porosité) est un avantage déterminant pour sa
durabilité.
• Une bonne résistance à la compression est la performance souvent recherchée pour le
béton durci.
• Les phénomènes de retrait sont une caractéristique prévisible dans l'évolution du béton.
• Les caractéristiques de déformations sous charge du béton sont connues et peuvent être
mesurées.
28
Chapitre I Etude Bibliographique
L’essai consiste à écraser un cylindre de béton placé suivant deux génératrices opposées entre
les deux plateaux de la presse. La résistance en traction par fendage est donnée par l’équation
suivante :
Fct =
Où :
29
Chapitre I Etude Bibliographique
Ft = 2
Où :
Ft : est la résistance en traction par fendage, en (MPA) ou en (N/mm2) ;
D=
Où :
D : est la masse volumique, en (kg /m3), pour un état de l’échantillon et une méthode de
détermination du volume donnes ;
M : est la masse de l’échantillon, en (kg), pour un état de l’échantillon donné ;
V : est le volume de l’échantillon, en (m3), déterminé selon la méthode choisie.
30
Chapitre I Etude Bibliographique
1.5.2.4. La Porosité
Une caractéristique essentielle du béton durci est sa porosité – rapport du volume des vides au
volume total. Les études de Féret avaient déjà établi le lien entre la porosité du béton et sa
résistance. L’importance de cette caractéristique sur la résistance du béton aux agents
agressifs, sur la carbonatation et sur la tenue au gel a été démontrée depuis. C’est donc un
facteur déterminant de la durabilité du béton.
V=
Où :
V : la vitesse de propagation en (m/s) ;
L : est la distance entre les transducteurs en (m) ;
t : est le temps de propagation en (seconde).
31
Chapitre I Etude Bibliographique
Figure I.21 : principe d'utilisation [69]. Figure I.23 : l’appareille Ultra Son (TICO).
Les résultats obtenus en appliquant la courbe de la RILEM (voir figure I.24) sont donnés dans
le cas où le béton testé est considéré connue. Les résistances ne correspondent pas toujours à
la résistance réelle du béton in situ.
Tableau I.6 : Classements qualitatifs du béton selon la vitesse de propagation [69].
32
Chapitre I Etude Bibliographique
Neville [72], a montré que la courbe qui représente la résistance en fonction du rapport E/C
avait l’allure d’une hyperbole. Le même auteur a montré que cette relation ne dépendait ni du
type des granulats utilisés ni de l’âge du béton. Ce résultat a aussi été trouvé par Boukli Hacene
[3] qui a montré aussi que cette relation dépend très peu du dosage en ciment (figure I.25).
Cependant d’autres auteurs ont montré que la relation était plutôt linéaire pour des valeurs du
rapport C/E compris entre 0.4 et 0.85 (figure I.26) [73].
33
Chapitre I Etude Bibliographique
Nielsen [74] a montré que la linéarité de la relation entre la résistance et le rapport (C/E) n'est
plus valable pour des rapports C/E supérieurs à 2,6, ce qui correspond à un rapport E/C égale
à 0,38. Comme on le voit sur la (figure I.27), pour des rapports C/E supérieurs à 2,6, la
relation avec la résistance est quelque peu différente même si elle demeure linéaire.
Figure I.27: Relation entre la résistance calculée d’une pate pure de ciment et le rapport C/E [74].
La (figure I.28) montre que la relation entre la résistance à la compression et le rapport C/E
d’après la formule de Bolomey est linéaire et croissante surtout dans l’intervalle de C/E entre
1,5 et 2,5 c’est-à-dire entre 0,4 et 0,66 pour E/C.
34
Chapitre I Etude Bibliographique
Figure I.28: La relation entre C/E et la résistance à la compression (fc) d’après la formule de
Bolomey [23].
Le rapport E/C conditionne aussi la porosité de la matrice cimentaire du béton durci, qui est
un paramètre qui influe beaucoup sur la durabilité du béton [75].
Pour un dosage en eau constant, l’augmentation du dosage en ciment du béton aura pour
conséquence de diminuer le rapport E/C du béton, ce qui se traduira nécessairement par une
augmentation de la résistance à court terme [76].
Figure I.29 : Influence du dosage en ciment sur la résistance à la compression au jeune âge
du béton [76].
35
Chapitre I Etude Bibliographique
La (figure I.29) montre l’influence du dosage en ciment sur les résistances à court terme et sur
le rapport E/C du béton [76].
Nombreux sont les textes réglementaires qui spécifient des dosages minimaux en ciment tel
que :
la norme P 18 011 sur la classification des environnements agressifs qui spécifie les
dosages suivants :
Baron et Ollivier [76] ont montré que l’augmentation du dosage en ciment amène à réduire le
rapport E/C pour obtenir le même affaissement. En effet, un béton dosé à 377 kg/m 3de ciment
a néssicité une teneur en eau de 192 l (soit E/C = 0,5) pour obtenir un affaissement de 7 cm.
Le même affaissement a été obtenu pour un béton dosé à 347 kg/m3 et un volume d’eau de
186 l (E/C = 0,53). Cela s’explique par une plus grande quantité de liant qui disperse les
granulats et améliore la fluidité.
La démarche de formulation d’un béton passe par le choix du type de ciment. Plus la classe de
résistance est élevée et plus la résistance à la compression est élevée, à toutes les échéances.
L’influence de ce paramètre sur la résistance à court terme est présentée sur la (figure I .30).
Figure I.29 : Influence du type de ciment sur la résistance à la compression à court terme
[76].
36
Chapitre I Etude Bibliographique
Cette figure montre que le choix d’un ciment CPA-CEM I 52,5 R développera à dosage
identique dans le béton des résistances à court terme considérablement supérieures à celles
d’un ciment CPJ-CEM II 32,5 R. De même, un CPA-CEM I 52,5 R développe des résistances
à court terme beaucoup plus rapidement qu’un CPA-CEM I 52,5N tout en présentant à 28
jours des résistances équivalentes [76].
Figure I.31 : Variation de la résistance en compression à 28 jours en fonction du rapport G/S [23].
L’ouvrabilité demandée
Les dimensions de l’ouvrage et l’épaisseur des pièces
L’espacement des armatures
L’enrobage des armatures
37
Chapitre I Etude Bibliographique
Une étude réalisée sur des bétons autoplaçants a fait ressortir que l’augmentation de la
fraction volumique granulaire avait une influence négative sur les propriétés rhéologiques des
bétons [77]. Cependant l’optimisation du squelette granulaire et par conséquent le paramètre
G/S est essentielle pour améliorer la fluidité du mélange [3].
38
Chapitre I Etude Bibliographique
L’étude de la composition d’un béton consiste à définir le mélange optimal des différents
composants (granulat, eau, ciment) afin de réaliser un béton dont les qualités soient celles
recherchées (résistance, consistance).
P=A + (100-A)√ ⁄
Où :
En 1942 Faury [23], proposa une nouvelle loi de granulation du type continu.
Il s’inspirait pour cela de la théorie de Caquot relative à la compacité d’un granulat de
dimension uniforme correspondant à un serrage moyen.
La loi de granulation qui en découle est une loi fonction de 5√d. La courbe granulométrique
idéale conduisant à la compacité maximale est alors théoriquement une droite ; cependant
Faury a distingué les grains fins et moyens (<D/2), des gros grains (>D/2) et la pente de la
droite n’est pas la même pour chacune de ces deux catégories.
On trace pour l’ensemble du mélange, ciment comprit une courbe granulométrique de
référence qui est composée de deux droites si l’on opère sur un graphique gradué, en
abscisse5√d.
L’abscisse du point de rencontre de ces deux droits est fixée à D/2 et son ordonnée Y est
donnée par la formule suivante :
Y= A 17 5√D +
39
Chapitre I Etude Bibliographique
Valette [23] a mis au point une méthode essentiellement expérimentale mais qui nécessite
certains nombres de calculs préparatoires. Cette méthode est souvent désignée par« dosage
des bétons à compacité maximale » ou « dosage des bétons à minimum des sables »ou
«dosage des bétons à granularité discontinue ».
On calcule d’abord le dosage de sable et de ciment devant donner en principe le mortier plein
avec un minimum de ciment. On ajoute ensuite, le maximum de gravier mouillé compatible
avec une ouvrabilité permettant un moulage correct et une mise en œuvre facile dans les
conditions du chantier. On obtient alors le béton plein à minimum de sable et le moins dosé en
ciment.
Cette méthode est de nature fondamentalement empirique. Dreux a mené une large enquête
pour recueillir des données sur des bétons satisfaisants. Sur la base d’une analyse statistique
de ce grand nombre de bétons et en combinant les courbes granulaires obtenues, ils ont pu
fonder une approche empirique pour déterminer une courbe granulaire de référence ayant la
forme de deux lignes droites dans un diagramme semi-logarithmique [78].
Elle est d’autre part très simple d’utilisation puisqu’elle ne demande que de connaitre les
courbes granulométriques des granulats utilisés.
40
Chapitre I Etude Bibliographique
En ordonnées : y=50-√ +K
2.1. INTRODUCTION
Le sable est un élément essentiel entrant dans la composition du béton. Son utilisation permet
d’assurer une continuité granulaire nécessaire entre le ciment et le gravier pour une meilleure
cohésion du béton. La demande sans cesse croissante sur les granulats a provoqué un
épuisement rapide des sabliers et une exploitation anarchique des sables de mer causant ainsi
un grave préjudice à l’équilibre de l’environnement à proximité des plages en ayant des
répercussions directes sur les ressources naturelles, l’érosion des berges d’oued et l’avancée
de mer [79].
Le terme sable est généralement utilisé pour désigner un mélange de grains meuble n’ayant
aucune cohésion et dont la dimension des grains est généralement comprise entre 0,062 et 5
mm. Du point de vue géologique, le terme sable recouvre deux aspects : un aspect
granulométrique (taille des grains) et un aspect minéralogique (nature minéralogique des
grains). Une particule individuelle est appelée grain de sable.
41
Chapitre I Etude Bibliographique
Le sable peut avoir une origine naturelle ou artificielle ; d’origine naturelle, il provient de la
désagrégation naturelle de roches au cours de leur processus d’érosion, artificiel, il est obtenu
par broyage de roches massives après des opérations de concassage et de criblage, il est
appelé aussi sable de carrière, il est caractérisé par des grains aux aspérités marquées. La
composition du sable varie d’un endroit à l’autre selon la nature des roches. Dans l’industrie
du verre, de la fonderie et d’autres domaines, le sable recherché est celui qui a une grande
teneur en silice un bon classement et des grains arrondis ou subarrondis : sont appelés sables
siliceux ou sables industriels.
2.2.1. Le silicium
Le silicium est un corps pur de symbole chimique Si, de numéro atomique 14, de poids
atomique 28,08 g/mol. Il ne se trouve jamais à l’état natif mais constitué sous forme de silice
et de silicate. C’est l’élément le plus abondant de l’écorce terrestre (environ 27,2 %) après
l’oxygène (environ 60%).
Le dioxyde de silicium ou silice occupe parmi les oxydes, une place exceptionnelle. Les
nombreuses applications industrielles (optique, électronique, production de matériaux
réfractaires, etc.).
Les silicates désignent une importante famille de minéraux dérivants de la silice (SiO2) car ils
constituent enivrant 97 % de la croûte terrestre. Ces minéraux dont le squelette est
essentiellement formé par des tétraèdres de silicium [SiO4] sont additionnés à d’autres
éléments tels l’aluminium, le magnésium, le fer, le calcium, le potassium, le sodium etc..
Les argiles regroupent l’ensemble des matériaux dont les particules n’excèdent pas 2 mm de
diamètre équivalent. Ils correspondent à des minéraux spécifiques que l’on ne rencontre
42
Chapitre I Etude Bibliographique
jamais en particule plus grosse. Ces minéraux sont des silicates d’aluminium hydratés, ils
appartiennent à la famille des phyllo silicates qui présentent une structure cristalline en
feuillet.
Les minerais de carbonate rencontrés le plus souvent dans les sols sont la Calcite CaCO 3, la
Dolomite [Ca Mg(CO3)2], la Nahcolite (NaHCO3), la Trona [Na3H(CO3)2 H2O] et la Soda
(Na2CO3 10H2O).
2.3.2. La propreté et la teneur en fines : elle est appréciée par la valeur de l’équivalent de
sable.
2.3.3. La nature minéralogique : En général, les sables peuvent être classés comme suit:
Sables siliceux ; Sables silico-calcaires ; Sables calcaires.
2.3.4. Leurs provenances : Selon leurs provenances [82], les sables peuvent être classés
comme suit :
Sable de rivière : il est obtenu par dragage des lits des cours d’eau. Il doit être dur et
propre pour qu’on puisse l’utiliser dans les bétons.
Sable de mer : il provient des côtes de la mer. Pour l’utiliser dans les bétons, il faut
qu’il ne soit pas trop fin et qu’il soit lavé de son sel.
Sable de carrière : Il contient souvent de l’argile qui enrobe les grains et les empêche
d’adhérer aux liants. Il est donc à proscrire.
Sable artificiel : il est obtenu par concassage des roches (calcaires durs, gré …). Il est
souvent plein de filler. Pour qu’il soit utilisable dans les bétons, il faut limiter le
pourcentage des fines.
Sable de dune : c’est une variété des sables de mer. Il est donc très fin. Les sables de
dune se trouvent dans les régions sud du pays. Ils sont situés en zone présaharienne.
43
Chapitre I Etude Bibliographique
Les sables retenus sont ceux issus des dunes continentales. Ces dunes sont constituées
des nombreux amas de sables fins accumulés dans certaines régions spécifiques du
Sahara.
La courbe granulométrique
La granulométrie mesure la dispersion de la taille des grains. Elle est décrite par un intervalle
0/X où X donne la valeur en millimètre pour laquelle 85% des grains ont un diamètre inférieur
ou égal à X. Plus X est petit plus le sable est considéré comme fin. La teneur en « fines » d’un
sable est aussi prise en compte. Il s’agit de la proportion de grains dont la taille est inférieure à
0,063mm. La teneur en fines affecte la manière dont le sable absorbe l’eau par capillarité. Les
sables de concassage, à moins d’être lavés, ont une teneur en fines élevée. À l’inverse, les
sables extraits de la mer ou de rivières ou les sables lavés en général ont une teneur en fines
plus faible car les fines sont entraînées avec l’eau.
La forme du grain
Suivant l’origine du sable, la forme du grain est différente. Ainsi, un grain rond améliore la
fluidité du sable et des mélanges auxquels il participe. À l’inverse, un grain anguleux favorise
la résistance du matériau dont il fait partie. Les sables marins ou naturels sont plus ronds.
Suivant leur origine les sables de rivière sont plus ou moins ronds. Les sables de concassage
sont anguleux.
44
Chapitre I Etude Bibliographique
L’argile étant rétenteur d’eau, une présence importante dans le sable affecte les dosages d’eau
dans des applications comme le béton ou le mortier. L’argile apporte aussi un composant
« gras » qui affecte, par exemple, la plasticité du sable.
Les bétons
Le béton est un mélange dont on désire qu’une fois durci il reproduise les qualités de
résistance de la pierre. Son utilisation est très importante dans la construction : il est utilisé
pour la fabrication de fondations et de chapes, de matériaux de constructions divers
(tuyauteries, poutres, etc.) [83]. Ce mélange est constitué de granulats, de sable, de ciment et
d’eau. Les graviers apportent les qualités de la roche. Le ciment combiné avec l’eau est le
liant des pierres. Le sable, granulat de petite taille, remplit les vides entre les éléments de plus
grande taille : il favorise donc la résistance du béton et diminue la quantité de liant nécessaire
au mélange.
Il existe de nombreuses variétés de béton avec leurs avantages et leurs utilisations propres.
Deux paramètres importants sont la résistance et l’ouvrabilité du mélange. Les qualités de
résistance du béton seront d’autant meilleures que la partie « granulats » sera importante
(c’est-à-dire que la partie « liant » est réduite autant que possible). Une combinaison
équilibrée des granulats de différente taille permet cela. Dès lors, un bétonnier utilisera une
combinaison de sables et de granulats de différentes tailles pour donner une courbe
granulométrique équilibrée à son produit.
L’ouvrabilité d’un béton est la capacité d’un mélange à être coulé. Un mélange plus fluide
permet une mise en œuvre plus facile. L’ajout d’eau en excès améliore l’ouvrabilité du
mélange mais provoque, outre une chute de résistance, des phénomènes de retrait et de
fissuration. La forme des granulats est un autre facteur qui peut améliorer l’ouvrabilité du
mélange. S’ils sont ronds ou presque arrondis, le mélange s’écoule plus facilement, suivant le
phénomène du roulement à billes. L’ajout d’adjuvants spéciaux permet également d’améliorer
l’ouvrabilité.
Maçonnerie et mortiers
Les sables sont essentiels dans la fabrication de mortiers et de mortiers de jointoiement de
façade. Typiquement, un mortier est un mélange de ciment, de sable et d’eau. Suivant les cas,
les qualités de mortiers diffèrent très fort. Ainsi, un particulier ou un petit entrepreneur réalise
son mortier à partir du sable maçon qu’il trouve chez un négociant en matériau. Par contre, les
45
Chapitre I Etude Bibliographique
mélanges sable et ciment pour mortiers préfabriqués vendus en sacs ou en silos ont une
composition plus pointue, avec plusieurs types de sables en général [83].
L’enrobé est le mélange le plus proche du béton. Outre le bitume, il est composé de fines, de
sable et de granulats. Il est utilisé principalement pour le revêtement de chaussées. Excepté
l’eau, les enjeux techniques sont les mêmes que pour le béton. L’ouvrabilité est assurée par la
température du mélange (200°C) avant mise en œuvre. La rondeur des granulats a un effet
favorable mais secondaire [83]. En comparaison de l’enrobé, l’asphalte coulé se caractérise
par une plus grande proportion de bitume et de fines. Les fines apportent de la consistance au
mélange. Une fois sèche, ce matériau possède une grande étanchéité.
L’industrie du verre
Le sable siliceux (naturel) est la principale matière première dans la fabrication du verre. La
silice est en effet l’élément vitrifiant qui donne au verre sa structure. Si la silice vitrifie, les
autres composants du sable tels les oxydes de fer et de manganèse sont des impuretés qui
diminuent les qualités transparentes du verre. Le sable recherché doit être aussi pur que
possible [83]. La granulométrie est aussi surveillée : la présence de fines n’est pas souhaitée
car elles génèrent des poussières et les grains trop gros ralentissent le processus de fusion.
Autres usages
Actuellement, le sable est largement utilisé dans le domaine de filtration, par exemple
filtration de l’eau et filtration des produits toxiques. Il est aussi utilisé pour les opérations à
hautes températures et qui nécessitent des matériaux réfractaires comme le moulage et les
fours. Dans le domaine optique, le sable est utilisé pour la production des verres de toutes
sortes. On le trouve aussi dans le domaine énergétique, électrique et électronique comme les
panneaux et les équipements d’énergie solaire. Le sable est la matière première pour
l’extraction de dioxyde de silicium (SiO2) qui est lui-même la source de silicium (Si) pur [79].
46
Chapitre I Etude Bibliographique
compactant) [81]. Dans notre pays, s'ajoute un bouleversement supplémentaire : l'emploi d'un
nouveau type de sable. Trois familles de sables se distinguent :
Dit ronds, sont issus d'un processus naturel d'érosion. En général, ils sont dragués dans les
Oueds. Leur usage est courant depuis des années et est même recommandé. Cependant, les
réserves disponibles sont proches de l'épuisement ou protégées par de nouvelles règles
environnementales en matière de dragage des Oueds. Ce matériau est donc devenu moins
intéressant économiquement.
47
Chapitre I Etude Bibliographique
CONCLUSION
Cette partie théorique nous permet de conclue que :
Le béton est un matériau hétérogène dont le choix des composants est en fonction des critères
qui lui sont recherchés. Ces critères sont essentiellement les résistances mécaniques et la
durabilité, elles dépendent de la porosité et de la qualité et des composants.
Le sable est un matériau indispensable pour la fabrication du béton. Il constitue environ 30% à
40% comme composant principal de toute la masse du béton. Sa disponibilité dans les régions
du sud du pays est très importante et indéfinie. Comme le sable ordinaire, qui est
généralement extrait soit de carrière d’oued ou de plage se fait très rare, il est nécessaire
d’adapter ce sable de dune dans le béton pour la réalisation de différentes constructions et
ouvrages.
48
Chapitre II
Etude
Expérimentale
Chapitre II Etude Expérimentale
INTRODUCTION
Dons le cadre de la valorisation des sables algériens dans les bétons de construction . Notre
étude expérimentale consiste à valoriser les sables locaux dans le béton, et cela suivant la
formulation de G. Dreux en modifiant le type de sable utilisé (selon la formule d’Abrams).
La première partie : nous allons dans un premier temps caractériser les matériaux employés
dans cette étude, en présentant leurs propriétés physiques, chimiques et mécaniques.
Dans un deuxième temps, nous expliquons la méthode de formulation utilisée, après avoir
défini les différentes compositions des bétons étudiées.
La deuxième partie : nous allons exposer les différents résultats obtenus à partir des nombreux
essais expérimentaux, réalisés sur les différentes formulations du béton à l’état frais et durci.
49
Chapitre II Etude Expérimentale
1.1.1. Ciment
Le ciment utilise dans notre étude est un ciment portland composé, dont les caractéristiques
physico mécaniques et chimiques satisfont aux exigences des ciments CPJ CEM II/A 42.5 R
selon la norme français [NF P 15-301].
L’analyse chimique des ciments déterminé selon la norme français [NF EN 196-2].
Le tableau (II.1), résumées Les compositions chimiques du ciment utilisé.
50
Chapitre II Etude Expérimentale
Les caractéristiques minéralogiques du ciment utilisé sont résumées dans le tableau (II.2).
CaOl 01
La consistance obtenue est conforme à la norme [NF EN 196-3] où les valeurs sont
généralement comprises entre 26 et 33%. De même, un temps de prise minimal de 60 minutes
est prescrit par la norme [NF P 15-301] pour les ciments de classe 42,5.
51
Chapitre II Etude Expérimentale
Les masses volumiques absolue du ciment utilisé, sont inclues dans l’intervalle imposé par la
norme Algérienne [NA 231], compris entre 2900 – 3150 kg/m3.
La Détermination des résistances mécaniques des ciments selon la norme français [NF EN
196-1]. Les caractéristiques mécaniques du ciment utilisé sont résumées dans le tableau II.4.
02 4.0 20.9
07 6.2 38.3
28 7.0 47.8
1.1.2. Adjuvant
L’adjuvant que nous avons utilisé pour la confection du béton est un superplastifiant
(structuro 311) de nouvelle génération avec un grand pouvoir réducteur d’eau.
52
Chapitre II Etude Expérimentale
PH 5.5 ± 1.0
1.1.3. Granulats
Les granulats est un ensemble de grains minéraux, de dimensions comprises entre 0 et 250
mm destinés à la confection des mortiers, et bétons.
Nous avons réalisé au l’laboratoire centrale de l’ENGOA – REGHAIA. Les analyses
suivantes :
Analyse granulométrique,
Masse volumique absolue,
Masse volumique apparente,
Essai Los Angeles,
Essai Micro-Deval.
Analyse granulométrique,
Equivalent de sable (ESP),
Masse volumique absolue,
Module de finesse.
53
Chapitre II Etude Expérimentale
1.1.3.1. Gravier
Dans notre travaille, ont utilisé trois types des gravies, résultant du concassage de roche d’une
pétrographie calcaire massif, proviennent de la carrière de Kadara.
Gravier (3 / 8)
Gravier (8 / 15)
Gravier (15/25)
L’analyse granulométrique des granulats déterminé selon la norme français [NF EN 933-1]. Il
est atteint par le tamisage d’un échantillon dans une série de tamis et de déterminer le
Pourcentage de passants et du refus sur chaque tamis. Les quantités tamisées sont :
2000 g (3/8) et 3500 g (8/15) et (15/25) 5000 g.
54
Chapitre II Etude Expérimentale
Graviers (3/8)
Selon l’analyse faite au laboratoire central de l’ENGOA, on a obtenu les résultats des passants
cumulés de gravie (3/8), représentés dans le tableau (II.6).
Gravier (3/8)
Tamis
(mm) Poids refus (g) Refus (%) Passant (%)
10 - - 100
Graviers (8/15)
Selon l’analyse faite au laboratoire central de l’ENGOA, on a obtenu les résultats des passants
cumulés de gravie (8/15), représentés dans le tableau II.7.
Gravier (8/15)
Tamis
(mm)
Poids refus (g) Refus (%) Passant (%)
16 - - 100
12.5 20.9 17.74 82.26
10 2487.5 71.07 28.92
8 3380.3 96.58 3.42
6.3 3484.3 99.55 0.45
5 3486.8 99.62 0.38
2.5 3491.9 99.76 0.24
F.T 3500 100 -
55
Chapitre II Etude Expérimentale
Graviers (15/25)
Selon l’analyse faite au laboratoire central de l’ENGOA, on a obtenu les résultats des passants
cumulés de gravie (15/25), représentés dans le tableau (II.8).
25 - - 100
20 1381.0 27.62 72.38
16 3570.9 71.42 28.58
12.5 4890.2 97.81 2.19
10 4975.0 99.50 0.50
8 4979.2 99.59 0.41
6.3 4980.2 99.61 0.39
F.T 5000 100 -
Les différentes courbes granulométriques des gravies utilisés sont montrées sur la figure II.3.
100
90
80
70
Tamisats (%)
60
50
40
30
20
10
0
0,08 0,16 0,315 0,63 1,25 2,5 5 6,3 8 10 12,5 16 20 25 31,5
Tamis (mm)
Gravier (3/8) Gravier (8/15) Gravier (15/25)
56
Chapitre II Etude Expérimentale
Les trois classes granulaires telles que 3/8 - 8/15 - 15/25, montre que les graviers sont à
granulométrie continue.
Les caractéristiques physiques des graviers, sont déterminées selon la norme européenne
[EN 1097-6]. Les différents résultats obtenus lors des essais de principales caractéristiques
physiques des graviers sont présentées dans le tableau (II.9).
Caractéristiques Graviers
physiques Gravier (3/8) Graviers (8/15) Graviers (15/25)
Les graviers de la carrière présentent des masses volumiques (apparente et absolue) qui
répondent aux spécifications de la norme européenne [EN 1097-6]. La masse volumique
apparente est comprise entre 1300 kg/m3 et 1600 kg/m3 et la masse volumique absolue est
nettement plus élevée et est comprise entre 2000 kg/m3 et 3000 kg/m3. Le coefficient
d’aplatissement des graviers réponde aux spécifications de L’ancienne norme [P 18 541]
spécifiait que la valeur du coefficient d’aplatissement doit être A ≤ 30 %.
Les caractéristiques mécaniques des graviers, sont déterminées selon la norme européenne
[EN 1097-6]. Les différents résultats obtenus lors des essais de caractérisation mécanique des
graviers .sont présentées dans le tableau (II.10).
57
Chapitre II Etude Expérimentale
Graviers
Caractéristiques
Mécaniques Gravier (3/8) Graviers (8/15) Graviers (15/25)
1.1.3.2. Sables
Dans notre travaille, on a utilisé 3 types de sable :
Caractéristiques Granulométrique
L’analyse granulométrique des granulats déterminé selon la norme français [NF EN 933-1]. Il
est atteint par le tamisage d’un échantillon dans une série de tamis et de déterminer le
Pourcentage de passants et du refus sur chaque tamis. La quantité tamisée est ; 1000 g.
D’après l’analyse faite au laboratoire central de l’ENGOA, on a obtenu les résultats des
passants cumulés de sable carrière, représentés dans le tableau (II.11).
58
Chapitre II Etude Expérimentale
Caractéristiques physiques
Les différents résultats obtenus lors des essais de principales caractéristiques physiques de
sable sont présentées dans le tableau (II.12).
Sable de carrière
91 2.61
Kadara
Les essais nous ont donné, un équivalent de sable de 91 %. La carrière de Kadara produise un
sable très propre, l’absence presque totale de fines argileuses. Qui répond aux exigences de la
norme française [XP P 18-598].
59
Chapitre II Etude Expérimentale
b) Sable Oued-Souf
Caractéristiques Granulométrique
D’après l’analyse faite au laboratoire central de l’ENGOA, on a obtenu les résultats des
passants cumulés sable d’Oued-Souf, représentés dans le tableau (II.13).
Sable d’Oued-Souf
Tamis
(mm) Module de
Poids Refus (g) Refus (%) Passant (%)
finesse
6.3 2.5 0.25 99.75
5 5.0 05 99.50
2 .5 20.1 2.01 97.99
1.25 89.5 8 .95 91.05
0.63 323.4 32.34 67.66 2.07
0.3 692.4 69.24 30.76
0.16 937.0 93.70 6.30
0.08 993.2 99.32 0.68
F.T 997 99.7 -
Caractéristiques physiques
Les différents résultats obtenus lors des essais de principales caractéristiques physiques de
sable Oued-Souf, sont présentées dans le tableau (II.14).
Les essais nous ont donné, un équivalent de sable de 82.06 %. Le sable d’Oued-Souf est un
sable très propre, l’absence presque totale de fines argileuses. Qui répond aux exigences de la
norme française [XP P 18-598].
60
Chapitre II Etude Expérimentale
c) Sable Boussaâda
Caractéristiques granulométriques
D’après l’analyse faite au laboratoire central de l’ENGOA, on a obtenu les résultats des
passants cumulés de sable Boussaâda, représentés dans le tableau (II.15).
Sable Boussaâda
Tamis
(mm) Module de
Poids refus (g) Refus (%) Passant(%)
finesse
1.25 - - 100
0.63 0.3 0.03 99.97
0.3 98.8 9.88 90.12
0.65
0.16 556.2 55.62 44.38
0.08 969 96.9 3.1
FT 997.8 99.78 -
Caractéristiques physiques
Les différents résultats obtenus lors des essais de principales caractéristiques physiques de
sable Boussaâda sont présentées dans le tableau (II.16).
Le pourcentage des fines de sable Boussaâda, un peu élevé et que l’équivalent de sable est
inférieur à 60% ; limite de la norme française [XP P 18-598]. Le sable Boussaâda et un sable
argileux, risque de retrait ou de gonflement, à rejeter pour des bétons de qualité, [23].
61
Chapitre II Etude Expérimentale
d) Mélange de sable
D’après les résultats de l’équivalant de sable, on constate que le sable Boussaâda est un sable
argileux, risque de retrait ou de gonflement, à rejeter pour des bétons de qualité. Nous avons
mélangé ce sable avec un sable très propre Oued-Souf, pour formules un sable légèrement
argileux de propreté admissible pour la formulation d’un béton de qualité. Le tableau (II.17),
montre les différents mélanges choisis et les valeurs de leurs équivalent de sable ES.
Mélange de sable Sable Boussaâda (%) Sable Oued-Souf (%) Equivalent de sable (%)
Mélange 1 50 50 56
Mélange 2 45 55 63
Mélange 3 40 60 67
D’après les résultats obtenue sur le tableau (II.17), le mélange choisie et le mélange (3), qui
présente un ES = 67%, qui répond aux exigences de la norme française [XP P 18-598].
Caractéristiques Granulométriques
D’après l’analyse faite au laboratoire central de l’ENGOA, on a obtenu les résultats des
passants cumulés de sable, représentés dans le tableau (II.18).
Mélange de sable
Tamis
(mm) Module de
Poids refus (g) Refus (%) Passant (%)
finesse
6.3 - - 100
5 0.7 0.07 99.93
2 .5 10.4 01.04 98.96
1.25 55.5 5.55 94.45
0.63 194.6 19.46 80.54
1.5
0.3 441.5 44.15 55.85
0.16 780.5 78.05 21.95
62
Chapitre II Etude Expérimentale
Caractéristiques physiques
Les différents résultats obtenus lors des essais de principales caractéristiques physiques de
sable sont présentées dans le tableau (II.19).
L’équivalent de sable montre que le mélange de sable de la composition (60% de sable Oued-
Souf et 40 % de sable Boussaâda), est un sable légèrement argileux de propreté admissible
pour béton de qualité selon la norme française [XP P 18-598].
La courbe granulométrique des sables utilisés sont montrée sur la figure II.5.
100
90
80
70
Tamisats (%)
60
50
40
30
20
10
0
0,08 0,16 0,315 0,63 1,25 2,5 5 6,3 8 10 12,5 16 20 25 31,5
Tamis (mm)
Sable carrière KEDARA Sable Oued-Souf Sable Boussaâda Sable mélange
63
Chapitre II Etude Expérimentale
Le béton témoin formules est un mélange ordinaire préparé à partir de sable de carrier Kadara
et trois classe séparées de graviers ; 3/8, 8/15 et 15/25 résultant du concassage de roche d’une
pétrographie calcaire massif, de ciment portland composé et l’eau et un dosage de 1% de
super plastifiant, la méthode de composition utilisée est la méthode DREUX GORISSE [23].
Critère de résistance
Le béton doit être formulé pour qu’à 28 jours sa résistance moyenne en compression atteigne
la valeur caractéristique ’28j.
Cette valeur doit, par mesure de sécurité, être supérieure de 15% à la résistance minimale en
28j = 27 MPA
La résistance moyenne visée pour le béton témoin à 28 jours :
’28j = 27 * 1.15
’28j = 31.05 MPA
Calcule dosage en ciment
64
Chapitre II Etude Expérimentale
D’où
= 2.27
Les granulats utilisés ont un diamètre de 25 mm et son bonne Qualité, d’où un coefficient
granulaire G = 0.5
65
Chapitre II Etude Expérimentale
Cette courbe correspondant au mélange des granulats (sable et gravier). Sur le même graphe
d’analyse granulométrique (pourcentage des tamisas en fonction du module ou diamètre des
tamis), déjà obtenu (voir figure II.7), on trace un courbe granulaire de référence OAB avec :
Point B {
En l’abscisse : D 25 X=
Pour le dosage en ciment de 400 kg/m3, et avec un granulat concassé et une vibration
normale et le module de finesse :
66
Chapitre II Etude Expérimentale
Mf = 3.02 est :
Ks = 6 Mf – 15 Kp=K+ (5 à 10)
Ks = 6 (3.02) – 15 Kp = 0
Ks = 3.12
Po int A {
100
90
80
70
Tamisats (%)
60
50
40
30
20
10
0
0,08 0,16 0,315 0,63 1,25 2,5 5 6,3 8 10 12,5 16 20 25 31,5
Tamis (mm)
Sable carriére KADARA Gravier (3/8) Gravier (8/15) Gravier (15/25)
La courbe granulaire de référence OAB doit être tracée sur le même graphe (Figure II.7) que
les courbes granulométriques des granulats composants. On trace alors les lignes de partage
entre chacun en joignant le point à 95% de la courbe granulaire du premier, au point à 5% de
la courbe du granulat suivant, et ainsi de suite.
67
Chapitre II Etude Expérimentale
On lira alors sur la courbe de référence au point de croisement avec la ou les droites de
partage le pourcentage en volume absolu de chacun des granulats S, G3/8, G8/15, G15/25.
On constate que le dosage des graviers est plus important par rapport au dosage de sable
(G/S = 3), on a procédé à la correction des dosages des granulats (G/S = 1.50). Les
pourcentages des granulats après la correction sont comme Suite :
Coefficient de compacité γ
D = 25
Béton plastique donc γ = 0.8275
Vibration normale
Ces valeurs sont convenables pour des granulats concassés sinon il conviendra d’apporter les
corrections suivantes :
sable et gravier concassé = - 0.03 ; Donc γ = 0.800 – 0.03 = 0.797
VC = ; VC = = 129 (l/m3)
Vg = 1000 γ VC
68
Chapitre II Etude Expérimentale
3
La densité théorique du béton frais = 2448 kg/m .
Graviers (kg/m3)
Sable
Béton Ciment Eau Adj
3 3 E/C G/S carrière
Témoin (kg/m ) (kg/m ) (kg/m3)
(kg/m3)
3/8 8/15 15/25
69
Chapitre II Etude Expérimentale
G%=
F%=
Où:
Les quantités des sables utilisés dans les compositions des bétons étudiés sont résumées dans
le tableau (II.22), suivant :
Tableau II.22 : Les quantités des sables utilisés dans les bétons étudiés.
BT 750 - -
B1 - - 750
B2 260 - 490
400 176 0.44 4 1.5 190 428 500
B3 555 195 -
70
Chapitre II Etude Expérimentale
Note :
Béton 1,(B1) : c’est un béton élaboré avec le sable d’Oued-Souf, de module de finesse
MF = 2.07
Béton 2, (B2) : c’est un béton élabore avec le sable de carrière Kadara et corrigé par le
sable d’Oued-Souf, (35 % sable de carrière Kadara + 65 % sable Oued-Souf).
Béton 3, (B3) : c’est un béton élabore avec le sable de carrière Kadara et corrigé par le
sable de Boussaâda, (74 % sable de carrière Kadara + 26 % sable Boussaâda).
Béton 4, (B4) : c’est un béton élabore avec le sable de carrière Kadara et corrigé par le
mélange de sable, (60 % sable de carrière Kadara + 40 % mélange de sable).
71
Chapitre II Etude Expérimentale
L’organigramme suivant regroupe les différents constituants des bétons étudiés leurs notation
et compositions, ainsi que les essais réalises.
Caractérisation
Formulation
Essais réalisés
Essais mécaniques:
R. à la Compression
Essai d’affaissement R. à la Traction par fendage
Masse volumique R. à la Traction par flexion
Vitesse de propagation des ondes ultrasoniques
Porosité
Masse volumique
72
Chapitre II Etude Expérimentale
Dans la partie précédente, nous avons exposé les caractéristiques des matériaux utilisés, ainsi
que la formulation des bétons qui doivent être étudiés.
Cette partie portera sur la présentation et la discussion des résultats des essais expérimentaux
obtenus sur les différents bétons testés, à savoir les essais à l’état frais : affaissement au cône
d'Abrams et masse volumique, ainsi qu’à l’état durci : résistance mécanique à la compression,
à la traction par fendage et t par flexion, masse volumique de béton durci, porosité et vitesse
de propagation des ondes ultrasonique.
BT B1
B2 B3 B4
Figure II.8 : Essai d'affaissement au cône d'Abrams sur les différents bétons étudiés.
73
Chapitre II Etude Expérimentale
T=0
19 21 22.5 18 21
Affaissement (min)
(cm) T = 30
19 21 22 14 18
(min)
24
22
Affaissement (cm)
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
T0 min T30 min
Temps (min)
BT B1 B2 B3 B4
La figure (II.9) montre la variation de l'affaissement des bétons étudiés. D’après les résultats
obtenus on peut conclue que:
Tous les bétons étudiés dans ce travail sont classés comme des bétons très fluides
(classe S4 : affaissement supérieur à 16 cm), conformément aux prescriptions de la norme
français [NF EN 206-1].
L’utilisation de sable de Oued-Souf dans les bétons (B1, B2 et B4), améliore légèrement
l’affaissement par rapport au béton témoin, cette amélioration est due aux caractérisations
géométriques de sable d’Oued-Souf, qui présente un fuseau de granularité admissible (1.8 <
MF < 2.2), et une forme du grain le plus souhaitable qui se rapproche de la sphère, influe
positivement sur la maniabilité, et facilite la mise en œuvre de béton.
74
Chapitre II Etude Expérimentale
Masse volumique
2430 2430 2480 2460 2470
(kg/m3)
75
Chapitre II Etude Expérimentale
2500
La figure (II.11), montre la variation de la masse volumique des bétons étudiés à l’état frais.
D’après les résultats obtenus on remarque que :
Tous les bétons étudiés présentent presque la même valeur de masse volumique à l’état frais.
Ceci s’explique par l’utilisation des sables de même densité par rapport à celle de sable utilisé
dans le béton de référence.
76
Chapitre II Etude Expérimentale
Rc 1 Rc 2 Rc 3 Rc M Rc 1 Rc 2 Rc 3 Rc M
BT 29 28 31 29 53 53 52 52
B1 23 25 25 25 45 44 46 45
B2 35 35 35 35 50 50 53 51
B3 33 35 32 33 47 46 46 46
B4 31 28 30 29 45 43 42 43
Resistance à la compression (MPA)
60
50
40
30
20
10
0
7 jour 28 jour Age (Jour)
BT B1 B2 B3 B4
Le béton (B1) à base de sable Oued-Souf, présente une diminution de la résistance mécanique
à la compression à 28 jours de l’ordre de (17%) par rapport au béton de référence. Cela est dû
à la différence de propreté (ES) des deux sables, ainsi que la forme des grains de sable
d’Oued-Souf qui présente une forme arrondis (sphérique) qui provoque une augmentation de
la porosité de béton et une chute des résistances mécaniques.
77
Chapitre II Etude Expérimentale
La correction de sable de Kadara par le sable d’Oued-Souf dans le béton (B2), diminue
légèrement la résistance à la compression à 28 jours, cette diminution est de l’ordre de 4%.
Les différents bétons (B3, B4) contenant le sable de Boussaâda, présente une chute de
résistance à la compression à 28 jour jusqu’à 22 %. Cela et due à la mauvaise propreté de
sable Boussaâda (ES=33%), ce sable contient un pourcentage élevé des fines argileuses, ces
fines empêchent la cohésion des granulats et provoquent une chute des résistances
mécaniques
Par fendage
L’essai mécanique à la traction par fendage est déterminé selon la norme française
[NF 12390-6.] sur des éprouvettes [12390-1]. Nous avons procédé à trois mesures (essais)
pour chaque formulation, les résultats obtenus sont consignés dans le tableau (II.26).
Figure II.14 : Exemple d'essai à la traction par fendage sur éprouvette 16*16*32 (cm).
Tableau II.26 : Résultats de l’essais de traction par fendage sur les bétons étudiés à 28 jour.
BT 3 3 2 2.5
B2 3 2.5 2 2.5
B3 2 2 3 2.4
78
Chapitre II Etude Expérimentale
2,5
1,5
0,5
0
BT B1 B2 B3 B4
Figure II.15 : Evolution de la résistance mécanique à la traction par fendage des bétons
étudiés à 28 jours.
Par flexion
L’essai mécanique à la traction par flexion déterminé selon la norme français [NF 12390-
5] sur des éprouvettes 7*7*28 cm [NF 12390-1]. Nous avons procédé à trois mesures (essais),
pour chaque formulation, les résultats obtenus sont consignés dans le tableau (II.27).
Figure II.16: Exemple d'essai à la traction par flexion sur éprouvette 7*7*28 (cm).
79
Chapitre II Etude Expérimentale
Tableau II.27 : Résultats de l’essai de traction par flexion des bétons étudiés à 28 jours.
3
Résistance par flexion à 28 j (MPA)
2,5
1,5
0,5
0
BT B1 B2 B3 B4
Figure II.17 : Evolution de la résistance à la traction par flexion des bétons étudiés à 28
jours.
Les figures (II.15 et 17), montrent la variation des résistances mécaniques à la traction par
fendage et par flexion des bétons étudiées à 28 jours, respectivement. D’après les résultats
obtenus on remarque que :
Tous les bétons étudiés présentent des valeurs de résistances à la traction par fendage et par
flexion proches à celle de béton de référence celui à base de sable de Kadara. Donc on peut
dire que l’influence de dosage et de type de sable est négligeable sur les résistances à la
traction.
80
Chapitre II Etude Expérimentale
Masse volumique
2410 2420 2450 2440 2450
(kg/m3)
2500
Masse volumique à 28 j (kg/m3)
2450
2400
2350
2300
2250
2200
2150
2100
2050
2000
BT B1 B2 B3 B4
81
Chapitre II Etude Expérimentale
La figure (II.19), montre la variation de la masse volumique des bétons étudiés à l’état frais.
D’après les résultats obtenus on remarque que :
Tous les bétons étudiés présentent presque la même valeur de masse volumique à l’état durci.
Ceci s’explique par l’utilisation des sables de même densité par rapport à celle de sable utilisé
dans le béton de référence.
La valorisation des sables locaux étudiés dans notre travail confirme les valeurs de la masse
volumique à l’état durci exigée par la norme française [NF 12390-7]. Pour les bétons
normales, (la masse volumique à l’état durci à supérieur à 2000 kg/m3 et inférieure à 2600
avec une tolérance de 100 kg/m3).
3,5
3
Porosité à 28 j (%)
2,5
1,5
0,5
0
BT B1 B2 B3 B4
82
Chapitre II Etude Expérimentale
La figure (II.20), montre la variation de la porosité dans les bétons étudiés à 28 jours. D’après
les résultats obtenus on remarque que :
83
Chapitre II Etude Expérimentale
4500
4000
3500
3000
BT B1 B2 B3 B4
Figure II.22 : Evolution de la vitesse de propagation des ondes ultrasons dans les bétons
étudiés à 28 jours.
La figure (II.22), montre la variation de la vitesse de propagation des ondes ultrasons dans les
bétons étudiés à 28 jours. D’après les résultats obtenus on remarque que:
Tous les bétons étudiés présent des valeurs de vitesse de propagation sonique supérieurs à
4200 m/s, ce qui correspond à un béton de bonne qualité, sachant que le classement qualitatif
exigée par la norme français [EN 1250-4] est comme suit :
84
Conclusion
Générale
Conclusion Générale
CONCLUSION GÉNERALE
Ce travail nous a permis de mettre en valeur l’utilisation des sables locaux dans la formulation
des bétons ordinaires qui sont plus utilisés dans le domaine de la construction.
Enfin on peut dire que les sables de Oued souf et Boussaâda, peuvent être utilisées avec le
sable de carrière Kadara pour la formulation des bétons de qualités, qui vérifiés les critères de
maniabilité et de résistances mécaniques, surtout avec le problème d’épuisement en
ressources naturelles que fait face le marché des granulats.
85
Références
Bibliographiques
Bibliographie
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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