Blues
Blues
Blues
1 2
Le blues [bluz] (de l'anglais :[bluːz] ) est un genre musical,
vocal et instrumental dérivé des chants de travail des Blues
populations afro-américaines subissant la ségrégation raciale
aux États-Unis. Le blues est apparu dans le sud des États-Unis Origines Musique africaine, chant de
au cours du XIXe siècle. C'est un style où le chanteur exprime sa stylistiques travail, negro spiritual
tristesse et ses déboires. Origines Courant XIXe siècle ; Sud des
culturelles États-Unis
Instruments Guitare, batterie, chant,
Sommaire typiques contrebasse, guitare basse,
harmonica, piano, saxophone,
Étymologie trombone, trompette
Histoire
Scènes Monde entier, principalement
Les premiers enregistrements régionales aux États-Unis
Blues urbain d'après guerre
Années 1960 et 1970 Sous-genres
Depuis les années 1980 Blues traditionnel, Kansas City blues, delta blues, Chicago
Caractéristiques blues, Texas blues, New York blues, british blues boom,
Rythme blues rock, blues français, memphis blues, West coast blues
Harmonie
Mélodie Genres associés
Instruments
Country, jazz, rhythm and blues, rock 'n' roll
Timbre
Vibrato
Actualité locale, nationale ou mondiale
Genre musical
Influence
Musique classique
Country Blues · Chanson française · Drum
Rock and bass · Easy listening ·
En France Electronic dance music ·
Electronica · Funk · Gospel ·
Dans le cinéma
Heavy metal · Jazz · Musique
Principaux artistes
classique · Musique country ·
Bibliographie Musique électronique · Musique
Films expérimentale · Musique folk ·
Notes et références Musique instrumentale · Musique
Voir aussi latine · Musique soul · Musiques
Genres dérivés du monde · New age · Pop · Rap ·
Reggae · RnB contemporain ·
Rock · Dubstep · Liste de genres
Étymologie Voir aussi
Portail de la musique
Le terme blues vient de l'abréviation de l'expression anglaise blue devils
2
([blu ˈdɛvəlz] « diables bleus »), qui signifie « idées noires ». Le terme blue d'où le blues est aussi dérivé de l'ancien français
et signifie « l'histoire personnelle » (il reste dans la langue française actuelle le terme bluette, qui est, pour tous les bluesmen
2
[bluːzmæn] , la signification du blues, une chanson à la première personne du singulier).
Le blues provient de nombreuses influences folkloriques (africaines, asiatiques via les Amérindiens, irlandaises, etc). L'utilisation
e
de l'expression dans la musique noire américaine remonte au début du XX siècle dans le Music Hall Américain (vaudeville) et
e
était couramment employée dès le XIX siècle dans les pièces de théâtre qui mettaient en scène des Noirs du Sud des États-Unis (cf
dans Americana, chez Fayard). W.C. Handy l'a en quelque sorte officialisée dans son Memphis Blues en 1912.
Histoire
Trente ans après l'abolition de l'esclavage, les negro-spirituals et les chants de travail se fondent dans ses douze mesures. Dans le
Mississippi, en Géorgie , au Texas, la musique bat au rythme des récoltes, dans l'ombre des nuits de danse. La célébrité des as de
l'harmonica ou de la guitare se cantonne encore à la plantation. Au même moment, à la Nouvelle-Orléans ou à Memphis
apparaissent les minstrel shows, spectacle itinérants qui regroupent des chanteurs, des chanteuses, des musiciens et des acteurs
noirs.
e e
Les plus anciennes formes de blues proviennent du Sud des États-Unis, à la fin du XIX siècle et au début du XX siècle. Ces
formes étaient le plus souvent orales, accompagnées parfois par un rythme donné par des instruments rudimentaires. C'est
principalement dans les champs de coton de la région du delta du Mississippi (entre Senatobia et Clarksdale) que ces formes
prennent des tours plus complexes. L'une des formes antérieures au blues est le Fife and Drums joué dans la région Hill Country
du Mississippi (il s'agit d'un ensemble de percussions guidé par un fifre en bambou, instrument que jouait le maître en la matière,
Othar Turner).
Il y eut d'autres formes de blues avec des instruments rudimentaires, le diddley bow, une corde fixée sur une planche, le jug,
cruchon en terre dans lequel on soufflait. Puis le blues a évolué avec des instruments simples, tels que la guitare acoustique, le
piano et l'harmonica. La légende raconte que l'un des guitaristes bluesmen, Robert Johnson, aurait signé un pacte avec le diable ce
qui lui aurait permis de devenir un virtuose du blues (blue devils : c'est une musique liée aux forces maléfiques qui était fuie et
rejetée par beaucoup de personnes aux États-Unis). Cependant, Robert Johnson ne serait pas le premier à avoir raconté cette
histoire, c'est un autre bluesman, auteur du morceau Canned heat Tommy Johnson, qui en serait à l'origine.
W. C. Handy fut l'un des premiers musiciens à reprendre des airs de blues, à les arranger et les faire interpréter par des chanteurs
avec orchestres. Il fut également l'auteur de morceaux parmi les plus célèbres, tel le fameux Saint Louis Blues. Du point de vue
e
des textes, les premiers blues consistaient souvent à répéter un même vers quatre fois. Au début du XX siècle, la structure s'est
standardisée sous sa forme la plus commune : "E/A/B" (Mi/La/Si). Dans cette structure, un vers est chanté sur les quatre
premières mesures "E"(Mi), puis répété sur les quatre suivantes "A"(La), enfin, un second vers est chanté sur les quatre dernières
mesures "B"(Si), comme dans l'exemple suivant : « Woke up this morning with the Blues down in my soul / Woke up this morning
with the Blues down in my soul / My baby gone and left me, got a heart as black as coal ».
Vers la fin des années 1940 et pendant les années 1950, les Noirs américains ont
migré du Sud vers les villes industrialisées du Nord comme Chicago et Détroit,
pour y trouver du travail. Dans les villes comme Chicago, Détroit et Kansas
City, un nouveau style de blues « électrique » apparut. Il utilisait la voix, la
guitare électrique, la basse électrique, la batterie et l'harmonica amplifié avec un
micro et une amplification. J.T. Brown, qui jouait avec les groupes d'Elmore
James et J.B. Lenoir a également utilisé le saxophone, mais plutôt comme
instrument d'accompagnement qu'instrument soliste.
Concert de Blues à Chicago, 2007. Le style de blues urbain de Chicago, ou Chicago blues, fut ainsi influencé par le
blues du Mississippi d'où étaient venus des musiciens comme Howlin' Wolf,
Muddy Waters, Willie Dixon, et Jimmy Reed. Les harmonicistes comme Little
Walter et Sonny Boy Williamson (Rice Miller), originaires du Sud, étaient les plus connus dans les clubs de blues de Chicago et
exerçaient leur influence. D'autres joueurs d'harmonica, comme Big Walter Horton, Snooky Pryor et John Lee Sonny Boy
WilliamsonI, avaient aussi beaucoup d'influence. Muddy Waters, Elmore James et Homesick James jouaient de la guitare
électrique avec un « slide » ou « bottle neck » ; l'exercice consiste à jouer les notes sur le manche en posant un bout de métal ou
un goulot de bouteille sur les cordes. B. B. King et Freddie King de leur côté n'utilisaient pas le « slide » mais inaugurèrent
l'usage de la guitare comme instrument solo. Les chanteurs Howlin' Wolf et Muddy Waters marquèrent le Chicago blues de leurs
voix rauques et fortes. Enfin, le contrebassiste, compositeur prolifique, et decouvreur de talents Willie Dixon eu un grand impact
sur le Chicago blues. Des chansons comme Hoochie Coochie Man, I Just Want to Make Love to You (écrites toutes deux pour
Muddy Waters), Wang Dang Doodle (écrite pour Koko Taylor), ou Back Door Man (écrite pour Howlin' Wolf) sont devenus des
« standards » de blues. Nombres d'artistes de Blues enregistrèrent leurs disques sur les labels de Chicago Chess Records, Checker
Records, ou d'autres labels locaux tels Vee Jay et Cobra Records.
Ce style de blues urbain du Chicago des années 1950 eu finalement un grand impact sur la musique plus populaire de musiciens
comme Bo Diddley ou Chuck Berry, - dont le style s'éloigna de la mélancolie du blues du Sud et s'apparenta au Rock'n'roll -,
aussi bien que sur d'autres styles comme celui de la Louisiane nommé zydeco, représenté entre autres par Clifton Chenier et bien
d'autres encore.
Le swamp blues se développe, également en Louisiane, dans les années 50, autour de Bâton-Rouge avec des artistes comme Slim
Harpo, Lazy Lester, Sam Myers et Jerry McCain. Influencé par le style de Jimmy Reed, le swamp blues est plus lent, avec un
style d'harmonica moins complexe que dans le Chicago Blues. Les chansons du style les plus connues sont Scratch my Back,
She's Tough et King Bee.
Sur la côte Ouest, des musiciens comme T-Bone Walker (originaire de Dallas) créent le West coast blues en Californie, style plus
policé et plus sophistiqué que le Chicago blues, dont les Charles Brown's Three Blazers sont le combo qui illustre le mieux cette
tendance au milieu des années 1940.
Les blues d'artistes comme John Lee Hooker, interprétés seuls ou avec de plus petites formations que le style de Chicago blues,
donnent eux naissance, à la fin des années 1950, au style Guitar boogie.
Le jump blues est un autre développement du blues de cette période qui a influencé la musique populaire. Le jump blues était un
hybride populaire du swing et du blues, mettant en vedette des chansons "up-tempo" orchestrées pour des big bands. Le musicien
de ce genre qui a le plus influencé la musique populaire est Big Joe Turner, qui a enregistré la version originale de "Shake, Rattle,
and Roll". Pensons aussi à Tiny Grimes, Ruth Brown, et LaVern Baker ("Tweedle Dee").
Dans les années 1960, une génération d'enthousiastes du blues apparaît ainsi en
Europe et en particulier en Angleterre. Les principaux acteurs de ce que l'on
appelle alors le British blues boom sont Alexis Korner, les Bluesbreakers menés
par John Mayall, Fleetwood Mac (1re période avec Peter Green), Chicken Shack,
Savoy Brown, The Animals, The Yardbirds, The Rolling Stones, The Pretty
Things, Taste, etc et incluent de nombreuses stars anglaises de la pop et du rock
à venir dont Jimmy Page, Eric Clapton ou Jeff Beck (tous trois membres
successivement des Yardbirds), Rory Gallagher, etc qui intègrent à leur musique
Bob Dylan, 1963.
des influences psychédéliques et pop.
Du côté des musiciens noirs américains, le style ''West Side Blues'' est créé à
Chicago à la fin des années 1960 par des artistes comme Magic Sam, Magic Slim, Junior Wells, Earl Hooker, Otis Rush, Buddy
Guy, Luther Allison, etc., caractérisé par une guitare électrique suramplifiée. Par ailleurs, les guitaristes et chanteurs B. B. King,
John Lee Hooker, et Muddy Waters inspirent une nouvelle génération de musiciens, comme le New-Yorkais Taj Mahal. Enfin,
l'ère des combats pour les droits civiques des noirs du Sud des années 1950 et 1960 rend un auditoire au blues traditionnels, et des
festivals tels que le Newport Folk Festival programment des prestations de « grands » du blues des débuts comme Son House,
Mississippi John Hurt, Skip James, Big Joe Williams ou le Reverend Gary Davis, pendant que d'autres plus jeunes comme J.B.
Lenoir enregistrent des chansons qui touchent aux thèmes du racisme ou de la guerre du Viêt Nam. Des artistes et groupes
américains blancs comme Bob Dylan, Janis Joplin, Canned Heat, Hot Tuna, Allman Brothers, Jimi Hendrix, etc., tous influencés
à la fois par le blues traditionnel et le blues électrique, font découvrir cette musique au jeune public de l'époque. L'interprétation
que les artistes de cette génération donnent au blues a une influence très forte sur le développement de la musique rock
proprement dite.
Le style Texas blues rock blanc, fortement influencé par les Blues-Rockers
anglais (comme John Mayall) apparaît dans les années 1970, qui utilise guitares
solo et d'accompagnement en même temps et évolue depuis cette époque. Parmi
les artistes importants de ce style: Johnny Winter, The Allman Brothers, The
Fabulous Thunderbirds, ZZ Top, et Stevie Ray Vaughan, qui révolutionna le
style dans les années 1980, Point Blank, etc.
Pendant les années 1990, John Lee Hooker retrouve une popularité, grâce à son
album The Healer dans lequel il collabore avec Carlos Santana, et d'autres dans
lesquels on retrouve Miles Davis, Robert Cray, Bonnie Raitt, etc. Eric Clapton
(anciennement des Bluesbreakers et du groupe Cream) redevient populaire avec Taj Mahal au Festival de Glastonbury
son album pour MTV Unplugged, dans lequel il joue quelques chansons en 2005.
traditionnelles, entre autres succès, sur une guitare acoustique. C'est le début
pour lui d'un retour au blues tant acoustique qu'électrique, ce en quoi il est suivi
par des artistes comme Gary Moore, Leslie West, etc.
Le blues connaît ainsi un regain de popularité et, pendant ces années 1990, des revues de blues sont créées partout aux États-Unis,
au Canada, et en Europe. Le succès de ces publications s'accompagne de la création de sociétés de blues, de festivals de blues, et
de salles où est joué du blues.
Depuis le début des années 2000, ce sont, à nouveau, à la fois des anciens et une nouvelle génération de musiciens qui continuent
de faire vivre et évoluer le blues. Entre autres: de grands anciens comme Jessie Mae Hemphill, R. L. Burnside, Junior
Kimbrough, etc ravivent le style "North Mississippi Hill Country Blues". De nouveaux artistes émergent, dont les plus connus en
France sont Ben Harper, Popa Chubby, Joe Bonamassa, John Mayer, Samantha Fish, Joanna Connor, Larkin Poe, etc
Caractéristiques
D'un point de vue technique, le blues repose sur trois éléments : un rythme souvent ternaire syncopé, l'harmonie en I-IV-V (c'est-
à-dire les degrés principaux dans l'harmonie tonale), et la mélodie qui utilise la gamme blues et les notes bleues. Le blues a eu
une influence sur une très large variété de styles musicaux, qui intégrèrent dans des proportions variables l'un ou plusieurs de ces
éléments. Si l'on ne peut alors plus parler de blues on utilise fréquemment le qualificatif bluesy (en Anglais : rythmique) pour
indiquer cette coloration particulière. Au-delà de stricts canons techniques, le blues se caractérise souvent - mais pas toujours -
par une humeur teintée d'une certaine langueur ou mélancolie.
Rythme
Le rythme le plus employé du blues repose sur une division ternaire de chaque temps appelée Shuffle où chaque temps est divisé
en trois croches dont on ne marque que la première et la troisième. Pour des raisons pratiques, la métrique est donc le 12/8 la
plupart du temps. (8 étant le symbole de la mesure à la croche, et le 12 le nombre de croches par mesure). C'est une mesure
ternaire, chaque temps ayant une valeur de noire pointée, donc de trois croches. On crée ainsi une impression de décalage quant à
l'emplacement "naturel" des notes. Les temps forts, comme dans la majorité des musiques issues du blues, sont le "2" et le "4",
contrairement à la musique traditionnelle européenne. Le terme de shuffle est souvent employé pour désigner ce rythme quand il
est joué à un tempo rapide. Le blues est plutôt synonyme de tempo medium voire lent.
Harmonie
Initialement assez libre, la structure harmonique du blues se fixe progressivement pour aboutir à une forme de base articulée
autour de trois accords, généralement sur 8, 12 ou 16 mesures. La forme en douze mesure est — de loin — la plus commune ; on
parle de « twelve bar Blues » (Blues de douze mesures). Ces trois accords, désignés par les chiffres romains I-IV-V, représentant
les premier, quatrième et cinquième degrés (c.-à-d. tonique, sous-dominante et dominante) de la gamme majeure correspondant à
la tonalité du morceau. ex. : Do/Fa/Sol ("Blues en Do"), Fa/Si bémol/Do ("Blues en Fa"), Mi bémol/La bémol/Si bémol ("Blues
en Mi bémol"), etc. Les accords de base comportent le plus souvent la septième (mineure). Dans les formes plus élaborées, les
3
musiciens recourent fréquemment à des accords de neuvième, ainsi qu'à différentes altérations. Dans le jazz , à partir des années
1940 (bebop), des musiciens comme Charlie Parker ont poussé la sophistication harmonique (et mélodique) de la forme blues à
un degré élevé, qui contraste avec les enchaînements rudimentaires du blues originel ("early blues"). Dans "Blues for Alice",
Charlie Parker multiplie les accords de passage et altérations au point que, malgré les 12 mesures caractéristiques, il est parfois
difficile pour des oreilles novices de "détecter" la forme (harmonique) du blues.
Suite d'accords de base (Blues en Fa) : Suite d'accords de "Blues for Alice" :
Mi min 7
Ré min 7 / Do min 7 /
Si Fa7 bémol 5 / La
Fa7 Fa7 Fa7 Sol 7 Fa7
bémol 7 7
Si Si Si bémol min
Fa7 Fa7 La min 7 / Lab min 7 /
bémol 7 bémol 7 Sib7 7 / Mi bémol
Ré7 Ré bémol 7
7
Si
Do7 Fa7 Do7
bémol 7 Sol min 7 /
Sol min 7 Do7 Fa7 / Ré7
Do7
Mélodie
Les mélodies blues classiques sont fréquemment basées sur la gamme pentatonique mineure à laquelle on a ajouté une note. C'est
cette dernière (la quarte augmentée), ajoutée à la superposition d'une gamme mineure sur la grille d'accords majeurs, qui donne
partie la couleur blues au morceau, d'où son nom de blue note (note bleue). Elle n'est pas systématiquement utilisée, et parfois
seulement comme note de passage, ou bien, à la guitare par un tiré de corde d'un demi-ton au lieu d'un ton au-dessus de la quarte,
ce qui produit une tension. Certains auteurs, notamment LeRoi Jones dans son livre Le Peuple Blues, avancent la théorie que ce
serait là une tentative d'adaptation d'une gamme propre à la musique traditionnelle africaine. D'autres relient cela aux musiques
amérindiennes, notamment Cherokees, qui proviennent très largement des musiques de l'Asie du Sud Est.
Ainsi, la plupart des Blues sont basés sur une grille d'accords majeurs (accords septième de dominante) pour l'accompagnement
alors que la mélodie est chantée sur la gamme pentatonique mineure avec -souvent, mais pas toujours- la note bleue. L'autre
gamme fréquemment utilisée en Blues est la diatonique majeure (très utilisée par exemple par BB King), qui produit des mélodies
plus enjouées.
Il existe également de fameux Blues "mineurs" par exemple : As the Years Go Passing By par Albert King, dont la grille est
similaire à celle du blues "classique", mais utilisant des accords mineurs (le I IV V devenant un i iv v ; par exemple, en La :
Lam7, Rém7, Mim7, le turnaround devant parfois Fa7/Mi79+). Cette variété a donné lieu à moins de créations, en particulier car
elle ouvre à moins de possibilités mélodiques.
Il faut enfin noter que toutes ces caractéristiques techniques sont essentiellement une base de composition, mais pas
nécessairement applicables à l'ensemble des blues joués dans l'histoire. Et il faut encore souligner qu'aucun des grands créateurs
du blues, lorsqu'on a pu les interviewer, n'a jamais défini le blues comme un ensemble de notations musicologiques (il est vrai le
plus souvent simpliste et donc réducteur). À la question "Qu'est le blues ?", la réponse était le plus souvent du genre : "The blues
ain't nothing but a good man feelin' bad".
Instruments
Bien que le blues puisse être interprété sur tout type d'instrument, certains sont traditionnellement plus utilisés que d'autres :
la guitare : guitare acoustique, pour le blues traditionnel ou, à partir des années 1930 guitare à résonateur et
guitare électrique, branchée à un amplificateur qui ajoute des caractéristiques tonales comme la distorsion (à
partir des années 1950).
l'harmonica - diatonique principalement - joué acoustique ou utilisé avec un microphone et un amplificateur.
Pour la guitare électrique, l'utilisation d'un amplificateur à lampes (ou tubes), est de loin la plus répandue,
depuis les premiers amplificateurs, car les lampes apportent une chaleur supplémentaire et un grain au son de
la guitare, caractéristique que le transistor n'a point.
le piano et autres instruments à clavier comme l'orgue Hammond (dès les années 1960 et 1970) ou le piano
électrique (à partir des années 1970).
La batterie, dont le rythme doit être lent et précis.
la washboard (planche à laver), utilisée comme instrument de percussion, frappée par les doigts coiffés de dés
à coudre. Utilisée telle quelle ou agrémentée d'une cymbale, d'un wood-block, d'une cloche, etc. ; parfois
remplacée par une tôle finement ondulée portée en plastron.
Timbre
Au sens large, le timbre est la « couleur » du son : même s'ils jouent les mêmes notes, une guitare ou un saxophone se distinguent
par leur timbre. Cela est également vrai d'un être humain à l'autre. On a coutume de dire que les chanteurs classiques essaient
d'imiter les instruments, alors que les instruments de blues essaient d'imiter la voix humaine (ou parfois celle de Donald Duck,
d'un bombardier ou d'une mitraillette).
Les bluesmen ont beaucoup exploré le timbre : ils ont notamment été les premiers, pendant les 1950, à employer des
amplificateurs pour la guitare et l'harmonica. Les voix fortes et graves de chanteurs comme Howlin' Wolf et Muddy Waters jouent
également beaucoup sur le timbre. La technologie et les effets de mode ont plus tard ajouté d'autres éléments au son blues,
comme les guitares dirty et saturées des Rolling Stones ou d'Eric Clapton ou les effets psychédéliques employés, entre autres, par
Jimi Hendrix : le feedback (effet Larsen contrôlé), la distorsion style « Fuzz », la pédale Wha-Wha et des effets plus étranges
encore comme « l'effet Leslie ou UniVibe », constitué d'un haut-parleur en rotation.
Vibrato
Le vibrato est un effet appliqué à une note de musique. Très employé notamment par les musiciens de blues, cet effet consiste à
provoquer une variation rapide de la hauteur de la note. Comme tous les effets de nuance, le vibrato apporte une expressivité
particulière selon la façon dont il est effectué : vite ou lentement, de façon fluide ou saccadée. Le vibrato est un élément essentiel
du son blues, que cela soit pour les voix ou sur des instruments tels que la guitare ou l'harmonica. Pour cette dernière, divers
moyens ont été utilisés depuis B. B. King, surtout les moyens mécaniques qui modifient légèrement la longueur de la corde
vibrante. Plusieurs techniques existent donc, qui donnent chacune des effets sonores légèrement différents : faire vibrer les doigts
de la main gauche, ou le manche de la guitare lui-même, ou encore grâce aux différents systèmes de cordier vibrato.
Plus récemment, les musiciens de blues ont commencé à utiliser des techniques numériques pour créer du vibrato, comme les
boîtiers programmables équipés de processeurs de traitement du signal, qui permettent de paramétrer aussi bien le timbre que
l'attaque ou le vibrato. Les instruments principaux sont les instruments à cordes (la basse, la guitare, steel guitare, la contrebasse,
le violoncelle, l'alto, le violon) mais également le saxophone, l'harmonica, la batterie, lap steel, le bottleneck et le piano.
Un bluesman peut donc être amené à parler de l'actualité nationale. Une anecdote montre le second degré des bluesmen et
l'utilisation d'un langage propre. Dans Sweet home, Chicago, Robert Johnson rêvait d'aller « back to the land of California, to my
sweet home, Chicago » ; en 1980, les Blues Brothers corrigeront cette erreur « back to that good old place, sweet home,
Chicago » croyant que Johnson avait fait une erreur géographique. En fait la Californie dans l'imaginaire blues signifie pays de
richesse, de la ruée vers l'or, ce que représentait Chicago à l'époque pour les bluesmen pauvres du Mississippi. Enfin l'horizon ne
manquera pas de s'élargir au globe avec la participation de certains appelés à la Seconde Guerre mondiale, au mur de Berlin, à la
guerre du Viêt Nam. On retrouve tout ceci dans des blues comme ceux de J.B. Lenoir. Mais avant tout, le blues est le moyen
d'expression musical le plus direct concernant la détresse de l'âme, ainsi, le thème de la dépression (Hard Time Killing Floor
Blues, de Skip James), ou bien encore ce thème qui revient souvent dans les standards, celui de la femme quittant son homme.
(How long, How long Blues, de Leroy Carr & Scrappy Blackwell).
Un aspect à ne pas négliger est la dimension politique, revendicative, anti-ségrégationniste (dans les années 1960), de certains
textes. De nombreux titres sont à double sens: un sens littéral, fréquemment connoté sexuellement, et un deuxième niveau,
clairement politique. Ainsi un titre aussi célèbre que I'm a man a deux niveaux : je suis un homme, classique chanson plus ou
moins d'amour, et je suis un homme, non pas un demi homme, je veux ma place dans la société, etc. Le thème de la dépression
dans les années 1930 ou de la crise depuis des années est naturellement politique.
Cet aspect est bien entendu amoindri lorsque les titres sont chantés par des Britanniques ou des Américains blancs. Notons
toutefois que le thème de l'amour, amour bien entendu perdu, est nettement plus fréquent, même si on pourrait se hasarder à faire
une métaphore de la femme perdue : femme = dignité, honneur… Enfin les allusions sexuelles, voire salaces, les calembours, sont
fréquents : un des exemples typiques pourrait être Dust my broom dont le début est : je me lève le matin et je nettoie (j'épousette)
mon balai… la métaphore est claire.
Influence
Musique classique
On peut voir l'influence des blues dans la musique de Maurice Ravel (en particulier dans sa Sonate pour violon et piano), George
Gershwin (son Rhapsody in Blue, le Concerto en fa majeur, et Porgy and Bess) dans la musique d'Arthur Honegger (Pacific 231).
[réf. nécessaire] ainsi que dans certaines pièces d'Erwin Schulhoff (Cinq pièces de jazz).
Country
Plus qu'une influence du blues sur la musique country, réelle, il faut parler plutôt d'interinfluence tant ces deux genres qui
représentent les deux facettes (pauvres blancs, pauvres noirs) du sous-prolétariat sudiste sont à la fois issus des mêmes racines
(musique des plantations, des migrants en Amérique) et se sont fécondées l'une l'autre tout au long de leur histoire. Une forme de
Hillbilly blues (comme l'a finement baptisé l'auteur anglais Tony Russell) a existé dès les années 1920, véritable premier blues
blanc (Jimmie Rodgers, Cliff Carlisle, Gene Autry, Jimmie Davis…). Le blues en tant que tel est resté alors un élément important
de toute la Country Music, particulièrement avec le Western Swing puis le Honky Tonk, personnalisé par Hank Williams.
Rock
Le blues est d'abord l'élément principal du « mariage » avec la musique country qui a donné naissance au rock 'n' roll, aux États-
4
Unis, au milieu des années 1950 . Ensuite, on retrouve facilement des racines blues dans nombre de groupe britanniques de rock
et de hard rock : les débuts des Rolling Stones, des Beatles de Uriah Heep, ou même la chanson Smoke On The Water de Deep
Purple, doivent beaucoup au blues. Même un groupe progressif comme Pink Floyd (dont le nom lui-même vient de l'association
des prénoms des bluesmen Pink Anderson et Floyd Council), a fait appel à plusieurs reprises à la forme blues, non seulement à
ses débuts avec Syd Barrett, grand admirateur de Bo Diddley, mais également par la suite, au milieu de morceaux plus
psychédéliques (Biding My Time, Seamus, Money, Dogs Of War sont des blues plus ou moins camouflés). Des artistes comme
Chris Rea,Snowy White et Gary Moore ou un groupe comme The Doors revendiquent l'influence que le blues a sur leur création.
En fait, il n'est guère de groupes ou d'artistes pop rock qui, un jour ou l'autre, ne se soit pas inspiré du blues, allant jusqu'à générer
une prise de conscience musicale en Angleterre pendant la deuxième partie des années 1960, avec le British blues boom,
représenté notamment par Alexis Korner puis par John Mayall, Eric Clapton, Cream, Fleetwood Mac, Chicken Shack, Savoy
Brown et Rory Gallagher (Irlande). Aux États-Unis, plusieurs artistes blancs ont également bâti l'essentiel de leur œuvre sur le
blues, tels The Allman Brothers Band, Mike Bloomfield, le Blues Project, Paul Butterfield, Roy Buchanan, Canned Heat, The
Doors, Jeff Healey (Canada), John Hammond, Janis Joplin, Charlie Musselwhite ou encore Johnny Winter.
En France
En France, des artistes comme Alain Giroux, Benoit Blue Boy, Patrick Verbeke, Bill Deraime, ou Paul Personne incarnent une
vision francophone du blues, mais très influencée par la musique américaine. Côté instrumental, l'harmoniciste Jean-Jacques
Milteau est un musicien de session et un performer internationalement apprécié depuis les années 1970, ayant enregistré plusieurs
albums qui font référence. Plus récemment, d'autres harmonicistes, Nico Wayne Toussaint, Vincent Bucher et Greg Zlap ne sont
pas en reste et tournent inlassablement dans les meilleurs festivals.
Depuis les années 1980 de nombreuses individualités ou formations continuent de faire vivre le blues hexagonal, comme en
témoigne régulièrement les revues Soul Bag, Blues Magazine, Blues & Co et BCR La Revue (toutes trimestrielles). En parallèle,
l'augmentation très significative des émissions de radios spécialisées a contribué à offrir une nouvelle vitrine au blues hexagonal.
Le Collectif des radios blues (CRB), créé en 2003, réunit de nombreux animateurs en France, Belgique, Québec. Il réalise chaque
mois le PowerBlues, classement des meilleurs sorties CD blues et l'Airplay, regroupement des albums les plus diffusés par les
radios. Enfin le Collectif délivre chaque année son label « Sélection du CRBl » à quelques-unes des meilleures sorties CD.
Le Tremplin Blues sur Seine, créé en 2000, a révélé la plupart des nouveaux artistes français de ce style musical (Roland
Tchakounté, Charles Pasi, Nina Attal, Stringers in the night, Shake Your Hips!, Olivier Gotti, etc) En janvier 2011, plusieurs
membres de la communauté blues française ont créé l'association France Blues. Elle vise à promouvoir le blues français et leurs
acteurs, notamment à l'échelle internationale. La chanteuse Nina Van Horn, qui raconte depuis quelques années les histoires des
femmes du Blues sur W3 Blues Radio, a été à l'origine d'une trilogie sur ces femmes qui contribuèrent si fort au blues tout en
traitant de sujets d'actualité (drogue, sexe, prohibition, ségrégation et droits des femmes). Elle leur a d'abord rendu hommage sur
CD, puis a écrit un livre Hell of a Woman (Société des écrivains) décrivant leurs incroyables vies ; elle vient de sortir un double
album (CD/DVD) d'une de ses tournées en Inde. Elle voyage inlassablement depuis 2011 pour contribuer à faire connaître « ses »
pionnières du blues dans plus de 18 pays.
Dans le cinéma
Le blues a également influencé le cinéma, surtout aux États-Unis. Le film Crossroads (Walter Hill) (1986) montre le mythe
sulfureux du pacte avec le diable. Bande son de Ry Cooder et duel mythique entre le héros du film Ralph Macchio et Steve Vai en
personne. Le pacte de Tommy Johnson (plus tard repris et rendu célèbre par Robert Johnson) est évoqué dans le film O'Brother,
de Joel Coen. Les deux films de John Landis, The Blues Brothers (1980) et Blues Brothers 2000 (1998), qui dressent un
panorama de différents styles et mettant en scène une pléthore de vedettes, ont eu une importante influence sur l'image du blues.
En 2003, déclarée « année du blues » aux États-Unis, Martin Scorsese produit une série de sept films documentaires sur le blues
5
intitulée The Blues, a Musical Journey :
1. The Soul of a Man, de Wim Wenders, à propos de Skip James, Blind Willie Johnson et J.B. Lenoir,
2. La Route de Memphis (The Road to Memphis), de Richard Pearce, qui traite plus particulièrement de B. B. King
(titre français La Route de Memphis),
3. Du Mali au Mississippi (Feel Like Going Home), de Martin Scorsese, sur les origines africaines du blues (titre
français Du Mali au Mississippi),
4. Devil's Fire (Warming by the Devil's Fire), de Charles Burnett, une fiction sur le conflit du blues et du gospel,
5. Red, White and Blues, de Mike Figgis, sur le blues britannique (Tom Jones, Van Morrison),
6. Godfathers and Sons, de Marc Levin, sur le Chicago Blues et le hip hop,
7. Piano Blues, de Clint Eastwood, sur les pianistes de blues (Ray Charles, Dr. John).
6
Le film 24 mesures , de Jalil Lespert, avec Archie Shepp, est librement inspiré des mélodie du blues et du free jazz.
Principaux artistes
Musiciens : Voir la catégorie musicien de blues et la Liste de musiciens de blues par style.
Chanteuses : Voir la catégorie chanteuse de blues.
Chanteurs : Voir la catégorie chanteur de blues.
Bibliographie
David Ausseil, Charles-Henry Contamine, Denis Chapoullie, La Route du blues, éd. Barthélémy, 1995
Patrick Bard et Patrick Raynal, Blues Mississippi Mud, éd. La Martinière, 1993
Philippe Bas-Raberin, Les Incontournables du blues, éd. Filipacchi, 1994
Philippe Bas-Raberin, Le Blues moderne, 1945-79, éd. Albin Michel, 1979-86
Big Bill Broonzy et Yannick Bruynoghe, Big Bill blues, éd. Ludd, 1987
Larry Cohn, Nothing but the blues, éd. Abbeville, 1993 (traduction)
Sebastian Danchin, B.B. King, éd.Limon, 1993
Jacques Demètre et Marcel Chauvard, Voyage au pays du blues, éd. CLARB, 1995
Gérard Herzhaft, John Lee Hooker, éd. Limon, 1991
David et Gérard Herzhaft, Le Livre de l'harmonica, éd. Fayard, 2008
Gérard Herzhaft, La Grande encyclopédie du blues, éd. Fayard, 1997-2008
Gérard Herzhaft, Le Blues, éd. PUF, coll. Que sais-je ?, 1981-2008
Gérard Herzhaft, La Country music, éd. PUF., coll. Que sais-je ?, 1985-2009
Francis Hofstein, Le Rhythm & blues, éd. PUF, coll. Que sais-je ? no 2619, 1991
Francis Hofstein, Muddy Waters, éd. Actes-Sud, 1996
Stéphane Kœchlin, Le Blues, fleur africaine? éd. Hachette, coll. Qui, quand, quoi?, 1996
Jean-paul Levet, Talking That Talk : Le langage du blues, du jazz et du rap, Soul Bag/CLARB, 1986-Hatier,
1992-Kargo, 2003-Outre Mesure, 2010
Jean-Paul Levet, Rire pour ne pas pleurer : le Noir dans l'Amérique blanche / Laughin' Just to Keep from
Cryin': Blacks in White America, éd. Parenthèses, 2002
Alan Lomax, Le pays où naquit le blues, traduction de Jacques Vassal, Les fondeurs de briques, Saint-Sulpice-
La-Pointe, 2012
Robert Sacré, Les Negro spirituals et les gospel songs, éd. PUF, coll. Que sais-je ? no 2791, 1993
Robert Sacré, Musiques cajun, créole et zydeco, éd. PUF, coll., Que sais-je ? no 3010, 1995
Robert Springer, Les Fonctions sociales du blues, éd. Parenthèses, 1999
André Vasset, La Vie et l'œuvre de Big Bill Broonzy, chez l'auteur, 1996
David Baerst, Hexagone Blues Tome 1 et Hexagone Blues Tome 2, éd. Camion Blanc, 2015
Films
You See Me Laughin, documentaire sur les bluesmen Junior Kimbrough, RL Burnside, etc.
Celebration of Blues, réalisé par Antoine Fuqua et produit par Martin Scorsese. Filmé au Radio City Music Hall
à New York le 7 février 2003.
Black Snake Moan (2006) réalisé par Craig Brewer. Avec Samuel L. Jackson, Christina Ricci et Justin
Timberlake
Cadillac Records réalisé par Darnell Martin, sorti en 2008, avec Beyoncé Knowles, Mos Def, Cedric the
Entertainer et Adrien Brody.
Crossroads,
Crossroads, la route du Blues (gratuit (domaine public)) ; en anglais, sous-titré en français sur
https://archive.org).
Notes et références
1. Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
2. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
3. Siron, Jacques, 1949-, La partition intérieure : jazz, musiques improvisées, Outre Mesure, 1992
(ISBN 2907891030, OCLC 422845909 (http://worldcat.org/oclc/422845909&lang=fr), lire en ligne (https://www.wor
ldcat.org/oclc/422845909)).
4. Cf Muddy Waters dans The Blues Had A Baby And They Named It Rock And Roll, sur son album Hard Again
(1977)
5. The Blues, A Musical Journey, la fiche dans Allociné (http://www.allocine.fr/film/saga_gen_csaga=106.html)
6. 24 Mesures (http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=114864&nopub=1.html), fiche sur Allociné.
Voir aussi
Blues traditionnel
Delta blues
British blues boom
Blues français
Forme blues
Chronologie du blues
Genres dérivés
Boogie-woogie
Rock'n'Roll
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Blues&oldid=161225016 ».
Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes
conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que
les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et
mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le
paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.