Cours de Droit Fiscal N-1
Cours de Droit Fiscal N-1
Cours de Droit Fiscal N-1
LICENCE
On peut définir le droit fiscal comme l'ensemble des règles de droit relatives à l'impôt.
Il importe donc de préciser la notion d'impôt avant de bien la distinguer de notions
voisines. Enfin il faudra préciser comment l'on classe les différents impôts.
1. Définition de l'impôt
L'impôt est un prélèvement pécuniaire subi par les contribuables : les individus et les
sociétés (personnes physiques et morales).
► Ce prélèvement est obligatoire : l'obligation résulte de la loi ; des sanctions
s'appliquent en cas de non-paiement ou de retard.
► Ce prélèvement est opéré à titre définitif : l'impôt diffère de l'emprunt public, il
n'est pas remboursé.
La fiscalité est l'ensemble des pratiques relatives à la perception des impôts et autres
prélèvements obligatoires qui permettent de financer les besoins des Etats et des
collectivités territoriales. Elle est à l'heure actuelle un système complexe visant en
réalité divers objectifs.
L’impôt a deux fonctions :
La fonction fiscale
Il permet de lutter contre l’inflation. Ainsi, l’Etat peut procéder à une augmentation
de l’impôt pour réduire les disponibilités des citoyens et des entreprises en vue de
diminuer la demande globale et de limiter ainsi les achats à l’étranger qui
déséquilibrent la balance commerciale.
En revanche, pour contrecarrer les tensions déflationnistes, l’Etat peut procéder à
une baisse du niveau de l’impôt, relançant ainsi la consommation, en créant un
contexte favorable à la réduction du sous-emploi.
L’impôt, est un moyen d’incitation à l’épargne et l’investissement :
L’Etat peut procéder à une modulation, c'est-à-dire faire varier le poids relatif de
l’impôt entre les citoyens et les entreprises de façon à orienter leurs activités dans un
sens jugé favorable pour l’économie nationale.
L’Etat peut procéder à une amputation discriminée des ressources de manière à faire
des prélèvements plus élevé pour les titulaires de hauts revenus et moins élevé pour
les catégories sociales modestes (IRPP).
En outre, par le biais de la redistribution, les recettes fiscales servent à financer les
prestations sociales.
Ex : les allocations familiales, les aides aux démunis, aux sinistrés à la suite d’une
catastrophe naturelle.
L’impôt joue aussi un rôle de moralisation sociale. C’est le cas des droits élevés qui
frappent la consommation de l’alcool et du tabac.
3. La liquidation de l'impôt
La liquidation de l'impôt est le calcul de la somme exigible. On applique le plus
souvent à la base imposable (l'assiette) :
- un taux (calcul de la TVA, de l'impôt sur les sociétés) ;
- un barème en cas d'impôt progressif (calcul de l'impôt sur le revenu...) un tarif
(calcul de certains droits d'enregistrement...).
4. Le recouvrement de l'impôt
Le recouvrement de l'impôt est l'encaissement des sommes par le Trésor public. Il est
réalisé :
- soit par versement spontané des redevables (c'est le cas des impôts dont ils
ont eux-mêmes calculé le montant : impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu des
personnes physiques, TVA...) ;
- soit après émission par le Trésor d'un avis d'imposition établi à partir des «
rôles » administratifs (impôts fonciers, taxe professionnelle...) ;
- soit par retenue effectuée à la source pour le compte du Trésor sur un revenu
payé au contribuable réel (revenus des capitaux mobiliers, retenue sur les loyers...).
I. Définitions
Dans le souci de coordonner les activités relatives aux impôts sur le plan national, il
a été créé sous l’autorité du Ministère de l’Économie et des Finances, la Direction
Générale des Impôts. Ceci à travers le décret N°85-2 du 10 Janvier 1985 portant
création, attribution et organisation de la DGI. Depuis 2006, le Ministère de
l’Economie et des Finances a procédé à plusieurs aménagements dans le
fonctionnement de la Direction Générale des impôts et ceci, dans le cadre général des
réformes des finances publiques au Togo.
1. Le Bureau
→ L’Assistant administratif
→ la Secrétaire
→ la division de l’immatriculation
→ le service chargé des programmes, procédures et suivi
Direction de l’Informatique ;
Direction de l’Administration, de l’Organisation et des Services d’Appui
Taxe : La taxe est une contribution fixée par la puissance publique et perçue des
usagers effectifs ou potentiels à l’occasion d’un service public qui leur est rendu et
dont le produit est affecté.
Prescription : Délai au terme duquel l'action publique ne peut plus être entreprise.
Obligation : Titre de créance négociable productif d'intérêts, émis par une société ou
une collectivité publique, en contrepartie d'un prêt.
Impôt : L’impôt est une prestation pécuniaire requise des personnes physiques ou
morales, de droit privé ou de droit public, dans le respect de la loi d’après leurs
Joseph kodzo SIPOTOU juriste d’affaires – expert fiscal agrée
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facultés contributives par voie d’autorité à titre définitive, sans contrepartie directe et
immédiate déterminée en vue de la couverture des charges publiques ou comme
moyen d’intervention de la puissance publique dans le domaine économique et
social.
Imposable : Désigne la situation fiscale d'une personne ou d'une opération qui, par
son activité ou sa nature, entre dans le champ d'application de l'impôt.
Foyer fiscal : Le foyer fiscal est le lieu où un contribuable habite normalement, c'est-
à-dire le lieu de la résidence habituelle, à condition que cette résidence (en Côte
d'Ivoire) ait un caractère permanent
Exonération : L’exonération fiscale est une dispense de payer l’impôt. Elle consiste à
exclure exceptionnellement, en totalité ou en partie, pour une durée limitée ou
permanente, des opérations, des éléments ou tout simplement des personnes du
paiement d’un impôt ou d’une taxe.
Exigibilité : Droit que le Trésor public peut faire valoir, à partir d'un moment donné,
auprès du débiteur de l'impôt pour obtenir le paiement de cet impôt.
Avoir fiscal : Fraction de l'impôt sur les sociétés déjà payée par une société à raison
des bénéfices mis en distribution.
Avis d'imposition : Document administratif sur lequel figurent les éléments servant
de base au calcul de l'impôt, le montant des sommes à payer, les conditions de leur
exigibilité et la date de leur mise en recouvrement.
Avis à tiers détenteur (ATD) : C’est un acte par lequel, le comptable public ou le
receveur demande à un ou des tiers débiteurs ou dépositaire de deniers appartenant
à un contribuable, de verser dans ses caisses, les sommes qu’il détient à concurrence
du montant de la dette fiscale de ce contribuable.
Avis : Document envoyé au contribuable par l’Administration pour lui signifier une
étape importante de procédure. Ainsi, il existe des avis d’imposition, avis de mise en
demeure, avis de mise en recouvrement, avis de passage, avis de vérification etc.
Acte sous seing privé : Acte écrit rédigé par un particulier et comportant la
signature manuscrite des parties.
Ce cours va s’articuler autour de deux parties : les impôts directs et les impôts
indirects.
Dans le cadre de ce cours, nous passerons d’abord les impositions de l’entreprise qui
passera par sa création (1èmee partie), sa vie à travers l’imposition de son chiffre
d’affaire (3ème partie) et de son résultat (2 ème partie) ainsi que celle d’un acteur
principal, et l’imposition de revenu au titre de l’IRPP (4ème).
Dans le cadre de la fiscalité des entreprises, les droits d’enregistrement sont payés
par l’entreprise lors de sa création et lors d’un évènement important lié à sa vie
(augmentation de capital, réduction de capital, Amortissement de capital, fusion,
dissolution de l’entreprise…).
Les droits d’enregistrement sont payés par toutes les entreprises à caractère
commerciale à l’exception des sociétés d’état, des sociétés à économies mixtes, les
sociétés mutualistes
Cette formalité consiste à analyser sur un registre public l’acte présenté au bureau
d’enregistrement. Le droit d’enregistrement désigne la perception à laquelle cette
formalité donne lieu. De façon générale, les droits d’enregistrement portent sur des
mouvements de patrimoine. Les auteurs les rangent parmi les impôts sur le capital.
- Le droit fixe
- Le droit proportionnel
- Le droit progressif
A- LE DROIT PROPORTIONNEL
Aux termes de l’article 404 CGI, il est établi un droit proportionnel pour les
obligations, libéralités et pour les transmissions de propriété d’usufruit ou de
jouissance de biens meubles soit entre vifs par décès… ainsi que pour les actes
constatant un apport en mariage, un apport en société, un partage.
B- LE DROIT FIXE
Il est prévu à l’article 403 de CGI aux termes duquel le droit fixe s’applique aux actes
qui ne constatent ni transmission de propriété, d’usufruit ou de jouissance de biens
meubles ou immeubles… ni apport en mariage ni apport en société.
On peut dire que le droit fixe s’applique à tous les actes qui ne sont assujettis au
droit proportionnel.
Le droit fixe qui frappe la cession de créance est de 6000. Soulignons que ce droit
fixe n’est même pas perceptible en vertu du principe du non- cumul des droits fixes
et des droits proportionnels.
Il est prévu par les articles 607 et suiv. du CGI. Le droit de timbre est une forme
particulière de droit d’enregistrement. Il est analysé comme un impôt de
consommation dont la perception est assurée soit par la fourniture de papiers
Le droit de timbre n’ajoute rien à la valeur probante de l’acte. Il n’est exigible que
dans les cas énumérés par la loi.
L’enregistrement concerne à la fois les actes et les mutations. Les actes sont soumis
à l’enregistrement en raison de l’existence d’un titre juridique. Ici, il s’agit donc d’un
écrit qui constate et prouve une opération juridique. Ex : les statuts
Les actes soumis à l’enregistrement en raison de leur forme (les actes notariés, actes
huissier, actes judiciaires : jugement…)
Les actes soumis à l’enregistrement en raison de leur objet. Ce sont les actes de
l’autorité administrative et les actes sous seing privé portant transmission de
propriété ou d’usufruit de biens meubles ou immeubles. Il peut s’agir également de
bail, de partage, d’inventaire… Les particuliers ont la faculté de présenter à
l’enregistrement n’importe quel acte en vue de bénéficier des effets qui y sont
attachés.
1. La validité
Le principe est posé par la Jurisprudence de la Cour de Cassation dans un vieil arrêt
du 13 décembre 1900. Selon cet arrêt « l’enregistrement d’un acte est étranger à
sa substance. Il n’est qu’une formalité extrinsèque dont l’irrégularité ou
l’omission ne peut rendre l’acte nul » (Crim. 13 décembre 1900, S. 1904,
1.431).
2. La publicité
3. La date (certaine)
S’agissant d’un acte par un officier ministériel, l’enregistrement n’a aucun effet quant
à la date parce que celle-ci fait foi jusqu’à inscription de faux.
L’enregistrement des actes sous seing privé leur confère date certaine. La date
certaine étant celle qui ne peut être contestée par les tiers.
Les parties peuvent se prévaloir de la date d’enregistrement contre les tiers (article
1328 C.Civ). Cette date fait foi jusqu’à preuve du contraire (article 400 al. 4 CGI).
Cependant, la mention d’acte sous seing dans un autre acte ne confère pas date
certaine au premier acte sous seing privé.
Selon les dispositions des articles 1205 et s. du CGI, les officiers ministériels et les
autorités administratives sont tenus d’acquitter les droits afférents aux actes dressés
par eux. Habituellement, les officiers, ministériels avancent le montant des droits et
le récupèrent auprès de leurs clients.
S’agissant des actes sous-seing privé, les droits incombent aux parties qui sont
solidaires vis-à-vis du trésor pour le paiement des droits et les pénalités exigibles.
Selon l’article 1211 CGI, les actes emportant translation de propriété, de jouissance
ou d’usufruit de meubles ou d’immeubles sont supportés par les nouveaux
possesseurs.
Bien souvent, la fiscalité se présente comme un jeu subtil d’options prévues par le
législateur lui-même. Il est souvent certain qu’un bon père de famille diligent et
En droit fiscal togolais, la procédure de répression des abus de droit est prévue par
l’article 919 CGI.
Sous couvert de société, une donation est consentie. L’administration est en droit de
restituer comme le précise l’article 919 al. 2 son véritable caractère à l’opération
litigieuse parce que selon le même texte, les actes qui dissimulent la portée véritable
d’un contrat ou d’une convention à l’aide de clause donnant ouverture à des droits
d’enregistrement moins élevés ne peuvent être opposés à l’administration.
B- LA DECLARATION CONTROLEE
En matière de société, il arrive souvent que l’acte indique une valeur inférieure à la
valeur du bien en matière d’apport. L’administration, sur le fondement de l’article
885 CGI peut rectifier le prix ou l’évaluation d’un bien ayant servi de base à la
perception d’un droit d’enregistrement lorsque cette évaluation paraît inférieure à la
valeur réelle des biens.
DEFINITION
CARACTERES
Le droit fiscal s’éloigne du droit commun en distinguant les apports purs et simples,
les apports à titre onéreux et une catégorie intermédiaire appelée apport mixe.
Les apports sont purs et simples lorsqu’ils sont exclusivement rémunérés par des
droits sociaux correspondants à la valeur des apports. Les apports purs et simples
donnent droit à une part du bénéfice et sont exposés aux aléas de l’entreprise.
Les apports sont à titre onéreux lorsque l’apporteur reçoit une rémunération autre
que les droits sociaux. L’apporteur reçoit une contrepartie indépendante des risques
de l’entreprise.
Ces apports sont de faux apports qui s’analysent comme une cession faite par
l’apporteur à une société. La société acquiert un bien ou un droit qu’elle ne rémunère
pas par la remise des droits sociaux mais par la prise en charge d’un passif.
Il peut arriver que l’apport soit pur et simple pour partie et onéreux pour partie.
Exemple:
Jusqu’en 2017, à l’occasion de cette formalité, il était notamment perçu des droits
d’apport de 2% sur les apports en numéraire et sur les apports de biens meubles, et
A l’article 592 du CGI traitant du droit d’apport sur les apports immobiliers ou de
fonds de commerce, le nouvel alinéa prévoit que : « Cette disposition ne s’applique
pas aux actes de formation de société ».
La loi de finances, gestion 2018 consacre une réduction de trois (3) points sur le taux
des droits d’enregistrement dus au titre des adjudications, ventes, reventes, cessions,
rétrocessions, les retraits exercés après expiration des délais convenus par les
contrats de vente sous faculté de réméré, et tous autres actes civils et judiciaires
translatifs de propriété ou d’usufruit de biens immeubles à titre onéreux. Désormais,
ces droits sont réduits de 5 à 2% suivant les nouvelles dispositions de l’article
598 du CGI.
Les droits lors de l’augmentation du capital par nouvel apport se calcul comme à la
création, à la seule différence qu’il faut tenir compte du capital ancien ayant déjà
supporté les droits d’enregistrements. Les ATO sont taxé comme à la constitution.
La fusion est l’opération par laquelle une ou plusieurs sociétés transmettent leurs
patrimoines à une société existante ou à une nouvelle société.
Les membres des sociétés apporteuses reçoivent des titres de la société absorbante et
sont soumis aux aléas sociaux.
- Par absorption
Cette opération est la plus courante. En cas de fusion par absorption l’une des
sociétés survit et absorbe les autres qui disparaissent
La fusion consiste alors en apport global de la totalité des éléments actifs et passifs
du patrimoine des sociétés absorbées ou qui disparaissent.
Pour l’application des droits il faut savoir distinctement la partie de l’apport qui est
rémunérée en actions ou en part sociale c'est-à-dire à caractère d’un apport pur et
simple et celle qui est rémunérée d’une autre manière notamment par la prise en
charge du passif de la société absorbée et qui a le caractère d’un apport à titre
onéreux.
La partie de l’apport rémunérée par des actions ou des part sociales et qui est
pratiquement l’actif net apporté est soumise à un droit d’apport réglé à un taux
réduit de 1 % et la partie de l’actif net qui excède le capital appelé non remboursé est
réglé au taux de 5 % appelé la prime de fusion.
S'il y a retour, le droit sur ce qui en est l'objet, est perçu au taux réglé pour les
ventes conformément à l'article 586.
Les retours de partages de biens meubles sont assujettis au droit de 7 francs par
100 francs. Les retours de partages de biens immeubles sont assujettis au droit de
mutation immobilière à titre onéreux.
Ce principe signifie que l’entrée d’un bien dans le patrimoine de l’entreprise doit être
constatée au cout historique, c’est-à-dire au cout auquel on l’a acheté. On tient compte ici de la
valeur nominale sans tenir compte du pouvoir d’achat. Le bien acquis à titre onéreux sera
enregistré à leur cout d’acquisition (prix d’achat + frais accessoires).
Les biens qui sont produits par l’entreprise sont évalués à leur cout de production
Cette théorie comporte l’inconvénient de ne pas traduire la valeur réelle des éléments
composants l’actif immobilisé. Pour éviter cet inconvénient la loi autorise spécialement (à
l’occasion) l’entreprise à procéder) une réévaluation des éléments de l’actif. Cette réévaluation
va générer des plus-values qui, en principe doivent être imposées. Très souvent, le législateur,
lorsqu’il autorise la réévaluation du bilan, exonère les plus-values ainsi dégagées.
4. principe de la conformité à l’intérêt de l’entreprise
Par la théorie de l’acte anormal de gestion, le droit fiscal tend à protéger l’intérêt de
l’entreprise. L’administration prétend que l’acte est contraire à l’intérêt de l’entreprise et que
de ce fait, cet acte ne lui est pas opposable pour le calcul de l’impôt.
En principe, les dirigeants de la société sont les maitres de sa gestion. Cela interdit à
l’administration fiscale de critiquer la politique suivie par l’entreprise quand bien même le
résultat définit aura été désastreux. C’est le principe de la non-immixtion auquel la théorie de
l’acte anormal de gestion représente l’exception.
L’acte anormal de gestion peut être défini comme l’acte étranger à l’entreprise. Il est fait dans
l’intérêt d’un tiers ou d’un membre de l’entreprise. Il en résulte une absence de contrepartie
pour l’entreprise ou un déséquilibre manifeste .Il en est ainsi des libéralités, d’avances ou
d’avantages accordés par l’entreprise à des tiers sans contrepartie.
L’acte anomal de gestion ne se confond pas avec l’acte illicite. Il n’est pas non plus forcément
constitutif d’un abus de biens sociaux dans la mesure où le juge pénal, dans l’appréciation de
l’abus tient compte de l’intérêt du groupe alors qu’en droit fiscale, l’intérêt du groupe n’est
pas pris en considération
En principe, la preuve incombe à l’administration. En pratique, il y a une présomption
d’anormalité. Les actes seront suspectés par l’administration.
Cela s’applique si l’acte s’est traduit en comptabilité par l’écriture portant sur des créances de
tiers, des amortissements, des provisions ou des frais généraux lesquels viennent tout en
déduction de bénéfice net. C’est au contribuable de justifier dans son principe et dans son
montant de l’exactitude de l’écriture comptable. Ce faisant, il renverse la présomption.
L’acte anormal de gestion va être réprimé pour réparer le préjudice subi par le fisc. Le fisc
calculera l’impôt en faisant abstraction des charges abusives ou en retenant à l’inverse des
resettes irrégulièrement omises.
La répression a également pour but de punir le contribuable qui a transgressé la morale des
affaires. Le bénéficiaire de l’acte anormal de gestion sera imposé sur la valeur de l’avantage
qui lui a été consenti.
5. L’abus de droit
Bien souvent, la fiscalité se présente comme un jeu subtil d’options prévues par le législateur
lui-même. Il est souvent certain qu’un bon père de famille diligent et soigneux placé devant
deux options l’une plus onéreuse et l’autre moins, choisirait l’option la moins onéreuse.
L’habilité du contribuable ne peut pas être considérée comme un vice de nature à justifier un
redressement. Cela à condition que l’opération ainsi faite n’ait pas un caractère fictif ou
frauduleux.
La théorie de l’abus de droit va être invoquée pour limiter la liberté du contribuable dans ses
choix parce que cette liberté ne peut être exercée dans le but d’éluder l’impôt
En droit fiscal togolais, la procédure de répression des abus de droit est prévue par l’article
919 CGI.
Le contrôle de l’administration fiscale dans le cadre de cette répression de l’abus de droit va
s’exercer sur la réalité de l’acte et sur la réalité de la valeur déclarée.
L’acte apparaît dissimulé sous la convention réelle.
Sous couvert de société, une donation est consentie. L’administration est en droit de restituer
comme le précise l’article 919 al. 2 son véritable caractère à l’opération litigieuse parce que
selon le même texte, les actes qui dissimulent la portée véritable d’un contrat ou d’une
En matière de société, il arrive souvent que l’acte indique une valeur inférieure à la valeur du
bien en cas d’évaluation d’apport.
L’administration, sur le fondement de l’article 885 CGI peut rectifier le prix ou l’évaluation
d’un bien ayant servi de base à la perception d’un droit d’enregistrement lorsque cette
évaluation paraît inférieure à la valeur réelle des biens.
Ce droit de reprise de l’administration s’exerce jusqu’à l’expiration de la 4 ème année suivant
celle de l’enregistrement de l’acte ou de l’accomplissement de cette formalité.
Les décisions de gestions traduisent l’exercice d’un choix pour l’entreprise entre plusieurs
options également licites. Pour un exploitant individuel, le fait d’inscrire un bien à l’actif du
bilan ou de la garder dans son patrimoine personnel constitue un acte de gestion.
Les erreurs de gestion naissent du défaut de respect d’une prescription fiscale obligatoire. Par
exemple, erreur d’évaluation de stocks ou défaut d’enregistrement d’une recette ;
On distingue l’erreur de fait et l’erreur de droit.
L’erreur de fait porte sur l’existence, la nature, la consistance ou la valeur des éléments du
patrimoine ou des opérations que la comptabilité a la tâche d’enregistrer.
L’erreur de droit concerne le mode d’enregistrement comptable des opérations dont la nature
n’est pas contestée quand la loi fiscale impose une imputation comptable déterminée.
Ex. une immobilisation est imputée en charge alors que l’immobilisation ne constitue pas une
charge. C’est l’amortissement qui constitue la charge.
Des décisions de gestion régulières sont opposables au contribuable. Le droit de corriger les
erreurs de gestion irrégulières appartient à l’administration, mais le contribuable a le droit
d’agir par voie de réclamation.
En vertu du principe de la liberté d’affection, l’exploitant est libre de faire figurer ou non au
bilan certain bien lui appartenant. C’est ainsi qu’un exploitant est libre d’inscrire ou non sa
maison d’habitation à l’actif du bilan de l’exploitation.
Certains biens sont compris obligatoirement dans l’actif professionnel même s’ils ne sont pas
inscrits dans le bilan.
Ex. droit au bail ou fonds de commerce.
L’article 91 nouveau du CGI (art. 137) dispose que : « II est établi un impôt annuel
sur l'ensemble des bénéfices ou revenus réalisés par les sociétés et autres personnes
Aux termes de l’article 92 – 1 nouveau du CGI (article 138) sont passibles de l'impôt
sur les sociétés quel que soit leur objet, les sociétés anonymes, les sociétés anonymes
unipersonnelles, les sociétés par action simplifiées, les sociétés à responsabilité
limitée, les entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée lorsque l'associé
unique est une personne morale.
a- les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple, les sociétés par
action simplifiées, les sociétés en participation, les sociétés de fait, les groupements
d'intérêt économique ;
b- les sociétés coopératives, les groupements et leurs unions et fédérations, ainsi que
les confédérations des sociétés coopératives et des groupements ; quelle que soit leur
activité ;
c- les personnes morales et sociétés se livrant à des opérations d'intermédiaires pour
l'achat ou la vente d'immeubles ou de fonds de commerce ou qui habituellement,
achètent en leur nom les mêmes biens en vue de les revendre, et les sociétés de
crédit foncier ;
d- les personnes morales et sociétés qui procèdent au lotissement et à la vente des
terrains leur appartenant ;
e- les personnes morales et sociétés qui donnent en location un établissement
commercial ou industriel muni du mobilier et du matériel nécessaire à son
exploitation, que la location comprenne ou non tout ou partie des éléments
incorporels du fonds de commerce ou d'industrie.
f- les adjudicataires, concessionnaires et fermiers de droits communaux ;
g- les sociétés d'assurances et de réassurances, quelle que soit leur forme ;
h- les banques et établissements financiers ;
i- les loueurs d'appartements meublés ;
j- les établissements publics, les organismes de l'Etat ou des collectivités
décentralisées qui jouissent de l'autonomie financière et qui se livrent à une activité à
caractère industriel ou commercial ;
k- toutes autres personnes morales se livrant à une exploitation ou à des opérations
à caractère lucratif, y compris les sociétés et autres entités non-résidentes disposant
d'un établissement stable au Togo.
3 - Les associés ou membres des sociétés en nom collectif, des sociétés en
commandite simple, des sociétés en participation, des sociétés de fait, les
groupements d'intérêt économique ; des sociétés civiles professionnelles l'associé
unique, personne physique, de la société à responsabilité limitée, peuvent opter pour
le régime de l'impôt sur le revenu.
Paragraphe 2 - : Exonérations
- les sociétés coopératives à forme civile et leurs unions à forme civile également, de
production, de transformation, de conservation et de vente de produits agricoles sauf
pour certaines opérations à caractère commercial telles que : les ventes effectuées
dans un magasin de détail distinct de l'établissement principal, les opérations de
transformation de produits ou sous-produits autres que ceux destinés à l'alimentation
humaine ou animale ou pouvant être utilisés comme matière première dans l'agriculture
ou l'industrie et les opérations effectuées avec des non sociétaires ;
- les sociétés coopératives et syndicats agricoles d'approvisionnement et
d'achat fonctionnant conformément aux dispositions qui les régissent ;
- les sociétés coopératives de consommation qui se bornent à grouper les
commandes de leurs adhérents et à distribuer dans leurs magasins de dépôt, les
denrées, produits ou marchandises qui ont fait l'objet de ces commandes ;
- les collectivités locales, les syndicats de communes ainsi que leurs régies de services
publics ;
- les chambres de commerce, d'industrie, d'artisanat et d'agriculture et des métiers
lorsqu'elles ne se livrent pas à des activités de nature commerciale ;
- les clubs et cercles privés pour leurs activités autres que le bar, la restauration et les
jeux ;
Paragraphe 3 : Territorialité
L’article 95 nouveau du CGI ( art.141) dispose que: L'impôt sur les sociétés est dû
en tenant compte uniquement des bénéfices réalisés dans les entreprises exploitées
au Togo ainsi que de ceux dont l'imposition est attribuée au Togo par une convention
internationale relative aux doubles impositions.
4) Une personne agissant au Togo pour le compte d'une entreprise non résidente au
Togo, autre qu'un agent jouissant d'un statut indépendant visé au point 7 ci-après,
est considérée comme établissement stable :
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a) si elle dispose au Togo de pouvoirs généraux qu'elle y exerce habituellement lui
permettant de négocier et de conclure des contrats au nom ou pour le compte de
l'entreprise ;
b) si elle conserve habituellement au Togo un stock de marchandises sur
lequel elle prélève régulièrement des marchandises aux fins de livraison au nom ou
pour le compte de l'entreprise.
Paragraphe 1 : Principes
Conformément à l’article 96 Nouveau du CGI: L'impôt est établi chaque année sur les
bénéfices réalisés l'année précédente.
Les contribuables sont tenus d'arrêter chaque année leurs comptes à la date du 31
décembre, sauf en cas de cession ou de cessation d'activités en cours d'année.
Les sociétés nouvelles, créées antérieurement au 30 juin, sont tenues d'arrêter leur
premier exercice comptable au 31 décembre de la même année. Celles créées
postérieurement au 30 juin sont autorisées à arrêter leur premier exercice comptable
au 31 décembre de l'année suivante. L'impôt est établi sur les bénéfices réalisés au
cours de cette période.
1-Le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d'après les résultats
d'ensemble des opérations de toute nature effectuées par les entreprises, y compris
notamment, les produits accessoires, les produits financiers, les plus-values de
cessions d'éléments quelconques de l'actif soit en cours, soit en fin d'exploitation et
2-Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l'actif net à
la clôture et à l'ouverture de la période dont les résultats servent de base à l'impôt,
diminuée des suppléments d'apports et augmentée des prélèvements effectués au
cours de cette période par le ou les associés. L'actif net s'entend de l'excédent des
valeurs d'actif sur le total formé au passif par les créances des tiers, les
amortissements et les provisions justifiés.
Pour l'application des alinéas ci-dessus, les produits correspondant à des créances
sur la clientèle ou à des versements reçus à l'avance en paiement du prix, sont
rattachés à l'exercice au cours duquel intervient la livraison des biens pour les ventes
ou opérations assimilées et l'achèvement des prestations pour les fournitures de
services.
- pour les prestations continues rémunérées notamment par des intérêts ou des
loyers et pour les prestations discontinues, mais à échéances successives échelonnées
sur plusieurs exercices, au fur et à mesure de l'exécution ;
- pour les travaux d'entreprise donnant lieu à réception complète ou partielle, à
la date de cette réception même si elle est seulement provisoire ou faite avec réserves,
ou à celle de la mise à disposition du maître de l'ouvrage si elle est antérieure.
Pour l'application des dispositions du présent article, les stocks sont évalués au prix
de revient ou au cours du jour de la clôture de l'exercice si ce cours est inférieur au
prix de revient.
Les bénéfices passibles de l'impôt sur les sociétés sont déterminés d'après les règles
fixées ci-après.
A. Les Ventes
Ce sont toutes les sommes perçues, les créances acquises en rémunération des
marchandises vendues ou des services rendus au cours de l’exercice. Seuls sont pris
en considération les produits qui correspondent aux opérations ayant donné
naissance aux créances acquises au cours de la période d’imposition. On peut hésiter
entre 3 dates : celle de la commande, celle de la livraison et celle du paiement.
C. Les Stocks
Selon l’art 38-4 du CGI (97 nouveau du CGI), les stocks sont évalués au prix de
revient ou au cours du jour de la clôture de l’exercice si ce cours est inférieur au prix
de revient.
- pour les produits semi-ouvrés, les produits finis et les emballages commerciaux
fabriqués, par le coût d’achat des matières premières augmenté de toutes les charges
directes ou indirectes de production.
Le cours du jour est la valeur que l’entreprise retirerait de la vente effectuée dans les
conditions normales à la date de l’inventaire des produits pour lesquels ce mode
d’évaluation est retenu. En aucun cas, le cours du jour ne doit signifier le prix que
l’entreprise devait payer pour acquérir ces produits.
De façon générale, il convient de retenir que le bénéfice brut (appelé chiffre d’affaires
s’il s’agit de société de prestation de service) représente la différence, pour une période
déterminée (exercice), entre les recettes et les achats majorée ou diminuée de la
variation positive ou négative des stocks.
L’article 98 nouveau du CGI (art 39)dispose que : Le bénéfice est établi sous
déduction de toutes les charges remplissant les conditions suivantes :
- être comprises dans les charges de l'exercice au cours duquel elles ont été
engagées ;
2. Frais du personnel
b) L'indemnité légale pour congés payés revêt, d'un point de vue fiscal, le caractère
d'un salaire de substitution qui constitue une charge normale de l'exercice au cours
duquel le salarié prend le congé correspondant.
c) Les rémunérations allouées aux dirigeants des sociétés anonymes, des sociétés
à responsabilité limitée, des sociétés par actions simplifiées, des sociétés de
personnes, des sociétés civiles, sont admises en déduction des résultats dans la
mesure où elles correspondent à un travail effectif et ne sont pas excessives eu égard
à l'importance du service rendu.
- que l'entreprise déclare à la fin de chaque année civile sur un état modèle
spécial fourni par l'Administration fiscale, la liste des bénéficiaires avec indication de
leurs nom, prénoms, adresse et du montant total payé à chacun ;
- qu'elle acquitte sur le total de ces frais les cotisations patronales de sécurité
sociale y afférentes.
Ainsi,
Charges sociales déductibles
- Part patronale cotisation CNSS
- cotisation à la chambre du commerce
- cotisation au titre de membre à un organisme professionnel (Ex. association
Togolaise des banques et établissements financiers)
- dans les sociétés anonymes et les sociétés par actions simplifiées, du président
du conseil d'administration, du directeur général, de l'administrateur provisoirement
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33
délégué, des membres du directoire et de tout administrateur ou membre du conseil
de surveillance chargé de fonctions spéciales.
Il en résulte que le loyer y compris les charges locatives et les dépenses accessoires
mis à la charge du preneur par le contrat afférant aux terrains, locaux et matériels
affectés à l’exploitation et n’appartenant pas à l’entreprise sont déductibles du
résultat imposable.
Une difficulté peut apparaître lorsqu’il est réclamé une somme supplémentaire au
nouveau locataire à l’entrée dans les lieux loués. Dans ce cas, il convient de
distinguer 2 hypothèses :
- le loyer stipulé au contrat est un loyer normal qui correspond à la valeur locative des
locaux. Le droit d’entrée représente alors le prix d’acquisition d’un droit de propriété
commerciale (droit au bail) d’un élément incorporel : le droit au bail. Il n’est donc pas
déductible puisqu’il constitue une immobilisation.
- Le loyer est anormalement bas. Le supplément exigé à l’entrée est traité comme un
loyer payé à l’avance donc c’est une charge déductible qui sera répartie sur la durée
de bail.
2ème : la somme supplémentaire est réclamée par l’ancien locataire (ancien locataire
titulaire du droit au bail). On considère que c’est le prix de cession du droit au bail
c'est-à-dire qu’il y a acquisition d’un droit incorporel (immobilisation) non déductible.
Il en va ainsi notamment des droits d’entrée, pas de porte, les cautions et les
garanties.
En outre, les primes d'assurances versées à des compagnies agréées au Togo dans le
cadre d'un contrat de groupe d'épargne et de retraite souscrit en faveur du personnel
salarié de l'entreprise, sont déductibles pour l'assiette de l'impôt.
1) Les frais d'assistance technique et la quote-part des frais de siège incombant aux
sociétés résidentes au Togo ne peuvent dépasser 10% du bénéfice imposable
desdites sociétés avant déduction des frais en cause.
Les intérêts des emprunts réalisés par les sociétés auprès de personnes physiques ou
morales étrangères domiciliées ou résidentes hors du Togo autres que les banques et
établissements financiers sont déductibles, à condition que ces emprunts soient
justifiés et ce, dans la limite du taux d'intérêt légal.
Cette déduction est subordonnée à la condition que le capital de la société ait été
entièrement libéré, qu'il s'agisse de constitution de société ou d'augmentation de
capital.
Toutefois, le montant total des intérêts déductibles ne peut pas excéder trente
pour cent (30 %) de l'excédent brut d'exploitation ; cette disposition ne s'applique
pas aux banques et aux établissements financiers.
La liste desdits Etats et territoires est fixée par arrêté du ministre chargé des finances.
B - Les amortissements
Conformément à l’art. 100 Nouveau du CGI (art.39-2), Les amortissements sont soit
linéaires, dégressifs ou accélérés.
Les entreprises ont la possibilité de comprendre dans leurs charges déductibles pour
la détermination de leur bénéfice imposable, le prix d'acquisition :
- du petit outillage et petit matériel, lorsque la valeur unitaire hors taxes n'excède
pas cent mille (100 000) francs CFA ;
Les entreprises bénéficiant d'un agrément dans le cadre des dispositions d'un code
des investissements peuvent pratiquer des amortissements dits accélérés sur les
matériels et outillages neufs remplissant simultanément la triple condition :
Les biens donnés en location sont amortis sur leur durée normale d'utilisation quelle
que soit la durée de la location.
L'amortissement des biens loués, ne peut excéder la différence entre le montant des
loyers perçus pendant l'exercice considéré et le montant des autres charges afférentes
au bien donné en location. Ces mêmes dispositions sont applicables aux biens mis
par une entreprise à la disposition de l'un de ses dirigeants ou d'un membre de son
personnel.
Dans ce cas, le loyer versé par l'intéressé est augmenté s'il y a lieu de la valeur
déclarée à l'Administration fiscale au titre de l'avantage en nature accordé à celui-ci.
L'amortissement des constructions et aménagements édifiés sur sol d'autrui doit être
réparti :
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38
- sur la durée normale d'utilisation de chaque élément lorsque le transfert a
lieu contre une indemnité ou lorsque la durée de location est
supérieure à celle d'utilisation de l'immobilisation ;
Les biens donnés en location dans le cadre d'une opération de crédit-bail sont
amortissables sur la durée de location prévue dans le contrat de crédit-bail.
Par contre, lorsque l'option est levée, l'amortissement du bien déjà immobilisé est
poursuivi jusqu'à son terme et chacune des dotations comptabilisées est fiscalement
déductible.
Les amortissements ainsi exclus des charges déductibles sont néanmoins pris en
compte pour le calcul des plus-values réalisées ou des moins-values subies lors de la
cession ultérieure de l'élément correspondant.
Toutefois, les amortissements exagérés qui ont été réintégrés dans les bénéfices
imposables d'un exercice peuvent être admis en déduction des bénéfices imposables
des exercices suivants au cours desquels l'entreprise a pratiqué des amortissements
inférieurs à ceux auxquels elle pouvait prétendre ou même pour lesquels elle a cessé
tout amortissement, sans pour autant enfreindre la règle d'amortissement minimum
obligatoire résultant de l'application des dispositions ci-avant.
L'imputation des déficits reportables sur les exercices ultérieurs s'opère, sauf
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39
option de l'entreprise, après celle de l'amortissement de l'exercice et avant le
report des amortissements réputés différés antérieurs. Les déficits
correspondant aux amortissements réputés différés doivent, comme les déficits
ordinaires, être obligatoirement imputés sur les résultats du ou des premiers
exercices qui laissent apparaître un bénéfice fiscal suffisant.
Les terrains, les œuvres d'art, les objets antiques, les bijoux et les autres actifs qui ne
sont pas sujets à détérioration et à l'obsolescence ne sont pas amortissables.
1. Le calcul de l’amortissement
L’amortissement ne tient pas compte de la valeur du bien à amortir. Le bien doit être
amorti même si exceptionnellement, il a pris de la valeur ou a perdu plus qu’il ne doit.
Dans ce dernier cas, on doit procéder à un amortissement exceptionnel.
a. Le prix de revient
C’est le prix d’achat augmenté des frais accessoires (transport, droit de douane, droit
d’assurance, frais d’installation)
- L’amortissement linéaire
C’est une technique qui correspond au minimum obligatoire. L’annuité est constante.
Elle se détermine en divisant la valeur d’origine par la durée probable d’utilisation. Le
taux d’amortissement s’exprime en pourcentage en fonction de la durée.
- L’amortissement dégressif
Cas Pratique :
- L’amortissement accéléré
Il est prévu par l’art 100 Nouveau du CGI. Selon ce texte, les entreprises bénéficiant
d’un agrément dans le cadre des dispositions du code des investissements peuvent
pratiquer des amortissements dits accélérés sur les matériels et outillage neufs
remplissant la triple condition.
Cas pratique :
Par hypothèse, une entreprise acquiert matériel d’élevage d’une valeur de 5 000 000
F. Elle bénéficie d’un agrément avant l’acquisition. Le matériel est amortissable sur
10 ans et est acquis en 2002.
Par ailleurs par la décision N° 484 du 25 juillet 1981, il est autorisé la détermination
sur la base taxable à l’impôt sur le BIC, la déduction d’amortissement exceptionnel
portant sur les immeubles destinés au logement du personnel des entreprises
industrielle et commerciale. Ces immeubles font l’objet d’un 1 er amortissement à
raison de 40% de leur prix de revient.
- L’amortissement différé
L’art 100 Nouveau du CGI (art.39-2) fait obligation aux entreprises de pratiquer un
amortissement minimum même en période difficile à la clôture de chaque exercice. La
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41
somme des amortissements effectivement pratiqués depuis la création ou l’acquisition
d’un élément donné ne peut être inférieure au montant des amortissements calculés
suivant le mode linéaire et réparti sur la durée normale d’utilisation.
Ce texte de l’art 39-2 crée une véritable obligation pour les entreprises de constater
un amortissement minimal. Faute de respecter l’obligation de l’art 39-2, l’entreprise
perd définitivement le droit de déduire la fraction d’amortissement différé en
infraction aux dispositions de ce texte. On parle alors d’amortissement
irrégulièrement différé.
Cette possibilité n’existe que lorsque les résultats sont déficitaires. Cela s’explique par
le fait qu’en période déficitaire le fait de pratiquer l’amortissement minimum
obligatoire ne fait qu’augmenter le déficit.
Cas pratique :
Un bien est acquis le 1er mars 2016 avec une durée de vie de 5 ans. Le prix est de
15 000 000F. L’entreprise pratique le mode d’amortissement dégressif. En 2017,
l’entreprise omet de pratiquer l’amortissement. La question est de savoir si l’annuité
2017 est régulièrement différée.
Cette rubrique est composée de 3 choses : les biens somptuaires, les véhicules autos
et les biens donnés en location
Le régime des biens somptuaires est fondé sur le principe énoncé par l’art 39-1q
(article 103 nouveau du CGI)selon lequel les charges relatives aux biens
somptuaires ne sont pas déductibles (avion personnel, matériel de chasse, de pêche,
résidence secondaire …). En conséquence, les amortissements qui s’y rapportent ne
peuvent pas être déductibles du bénéfice imposable.
L'amortissement des biens loués, ne peut excéder la différence entre le montant des
loyers perçus pendant l'exercice considéré et le montant des autres charges afférentes
au bien donné en location. Ces mêmes dispositions sont applicables aux biens mis
par une entreprise à la disposition de l'un de ses dirigeants ou d'un membre de son
personnel.
Ils sont amortis sur leur durée normale d’utilisation quel que soit la durée de la
location. Le montant de l’annuité ne peut excéder la différence entre le montant des
loyers perçus pendant l’exercice et le montant des autres charges afférentes aux biens
(frais d’entretien, d’assurance et de gestion).
Cas pratique :
Soit un immeuble d’une valeur de 50 000 000 F dont la durée est de 50 ans donné en
location à la société X pour un montant de 1 400 000 F annuel. Pendant l’exercice,
l’entreprise a supporté des frais de gérance, d’entretien et de gestion d’un montant
total de 500 000 F. Calculer l’amortissement déductible.
Taux = 2%
C. Déficit
Le solde du déficit est reporté sur les exercices suivants sans limitation de durée dans
le temps sous les conditions définies à l'alinéa précédent.
D. Les provisions
Toutefois, la déduction de ces provisions ne peut être cumulable avec celle de toute
autre provision déterminée forfaitairement. La déductibilité des provisions prévue aux
alinéas 2 et 3 ne préjudicie pas à l'exercice par l'administration fiscale du droit de
communication et du droit de contrôle vis-à-vis des banques et établissements
financiers.
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43
Les provisions qui, en tout ou en partie, reçoivent un emploi non conforme à leur
destination ou deviennent sans objet au cours d'un exercice ultérieur sont rapportées
aux résultats dudit exercice sauf dispositions réglementaires contraires. Lorsque le
rapport n'a pas été effectué par l'entreprise elle-même, l'Administration fiscale peut
procéder aux redressements nécessaires dès qu'elle constate que les provisions sont
devenues sans objet.
Dans ce cas les provisions sont, s'il y a lieu, rapportées aux résultats du plus ancien
des exercices soumis à vérification.
En tout état de cause et quel que soit son objet, une provision constituée en vue de
faire face à une perte, à une charge ou à un risque divers, n'est admise en déduction
des résultats que si les pertes ou charges prévues sont :
- nettement précisées ;
L’amortissement est obligatoire alors que la provision est une simple faculté.
Il existe une grande variété de provision que l’on range habituellement dans 2
catégories principales : d’une part les provisions pour dépréciation et provision pour
charge et risque d’autre part.
Elles ont pour objet de constater la dépréciation d’un élément d’actif résultant des
causes dont les effets ne sont pas jugés irréversibles.
Ces provisions ont pour effet la diminution de la valeur brute des éléments d’actif
traduisant ainsi une application du principe de la prudence.
Les éléments concernés sont les immobilisations, le stock et les valeurs réalisables et
disponibles (VRD).
- Les immobilisations
Une entreprise acquiert un terrain à bâtir au prix de 10 000 000 f qui par la suite a
été déclaré non constructible. Il s’en est suivi une diminution de valeur, le prix étant
désormais fixé à 6 000 000 F, l’entreprise devra constater cette diminution de valeur
en constituant une provision équivalente à la perte de valeur
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44
- Les stocks
Ex : la créance douteuse, la créance irrécouvrable (la créance doit être certain, liquide
et exigible).
Ces conditions sont contenues dans l’art 39-3 al.1 (art102 Nouveau du CGI) selon
lequel sont déductibles également les provisions constituées en vue de faire face à des
pertes ou charges nettement précisées et que des évènements en cours rendent
probable à condition qu’elles aient été effectivement constatées dans l’exercice et
figurent dans le relevé des provisions prévues à l’art 49 ancien. Le texte de l’art 39-3
al 1 soumet la déductibilité à des conditions de fond et de forme.
b) les jetons de présence et les tantièmes ordinaires alloués par les sociétés
anonymes aux administrateurs et aux membres du conseil de surveillance, es
qualités ainsi que les jetons de présence et tantièmes spéciaux alloués aux
administrateurs membres du comité d'études sont considérés comme des
distributions de bénéfices imposables au nom des bénéficiaires à l'impôt sur le revenu
du capital ;
d) les provisions que constitue une entreprise en vue de faire face au versement
d'allocations
en raison du départ à la retraite ou préretraite des membres de son personnel ;
Le montant des bénéfices imposables établi par une entreprise qui effectue une ou
plusieurs transactions commerciales ou financières avec une entreprise associée
respecte le principe de pleine concurrence si les conditions de ces transactions ne
diffèrent pas de celles qui seraient convenues entre des entreprises indépendantes
pour des transactions comparables dans des circonstances comparables.
Paragraphe 2 : Définitions
3- Des entreprises indépendantes sont des entreprises qui ne sont pas associées
l'une à l'autre.
4- Une transaction contrôlée est une transaction entre des entreprises associées.
5- Une transaction sur le marché libre est une transaction entre des entreprises
qui sont indépendantes.
Les contribuables doivent réunir des informations et mener des analyses suffisantes
pour s'assurer que les conditions de leurs transactions avec des entreprises associées
sont conformes aux dispositions de l'article 104 du présent code. Ces informations et
analyses doivent être communiquées à l'Administration fiscale dans les conditions
fixées par l'article 206 du livre de procédures fiscales.
Les produits bruts des participations d'une société mère dans le capital d'une société
filiale sont retranchés du bénéfice net total défalcation faite d'une quote-part
représentative de frais et charges. Cette quote-part est fixée uniformément à 5 % du
produit total des participations mais elle ne peut excéder, pour chaque période
d'imposition, le montant total des frais et charges de toute nature exposés par la
société participante au cours de ladite période.
En cas d'absorption par une tierce société d'une société détenant une participation
satisfaisant aux conditions exigées par le présent article, le bénéfice des sociétés
mères est transporté de plein droit de la société absorbée à la société absorbante ou
nouvelle.
Le régime fiscal des sociétés mères n'est pas applicable aux actions à dividende
prioritaire sans droit de vote qui ne sont pas considérées comme des titres de
participation.
Les plus-values autres que celles réalisées sur les marchandises, résultant de
l'attribution gratuite d'actions ou de parts sociales à la suite de fusions, scissions,
apport partiel d'actif par des sociétés par actions ou à responsabilité limitée sont
exonérées de l'impôt sur les sociétés.
2 - l'apport ait été préalablement agréé par le ministre chargé des finances.
Les dispositions des articles 107 et 108 ci-dessus s'appliquent aux opérations
auxquelles participent exclusivement des personnes morales ou organismes passibles
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48
de l'impôt sur les sociétés.
Elles ne sont applicables, dans tous les cas, que lorsque les opérations en cause ont
été préalablement agréées par le ministre chargé des finances et s'il s'agit d'apports
faits à des personnes morales étrangères par des personnes morales togolaises, après
avis du ministre chargé de la planification.
Personnes morales dont le siège est situé hors du Togo et disposant de propriétés
immobilières situées au Togo et cas des rémunérations perçues par une personne
morale ayant son siège hors du Togo.
1- Si une personne morale dont le siège est situé hors du Togo à la disposition d'une ou
de plusieurs propriétés immobilières situées au Togo ou en concède la jouissance
gratuitement ou moyennant un loyer inférieur à la valeur locative réelle, elle est
soumise à l'impôt sur les sociétés sur une base qui ne peut être inférieure à trois (03)
fois la valeur locative réelle de cette ou de ces propriétés. Lorsque l'occupant à son
domicile fiscal au Togo, il est solidairement responsable du paiement de cette
imposition.
Ces dispositions ne sont toutefois pas applicables aux organismes à but non lucratif
qui exercent une activité désintéressée de caractère social ou philanthropique,
éducatif ou culturel et qui établissent que l'exercice de cette activité au Togo, justifie
la possession ou la disposition des propriétés immobilières en cause.
2 - Nonobstant toute disposition contraire, les sommes perçues par une société ou
une autre personne morale ayant son siège hors du Togo en rémunération des
services rendus à une ou plusieurs personnes domiciliées au Togo sont imposables au
nom de ces dernières à l'impôt sur le revenu :
Pour l'application du présent article, les gérants qui n'ont pas personnellement la
propriété des parts sociales sont considérés comme associés si leur conjoint ou leurs
enfants non émancipés ont la qualité d'associés.
Dans ce cas, comme dans celui où le gérant est associé, les parts appartenant en
toute propriété ou en usufruit au conjoint et aux enfants non émancipés du gérant
sont considérées comme possédées par ce dernier.
L'impôt sur les sociétés est établi sous une cote unique au nom de la personne morale
ou association pour l'ensemble de ses activités imposables au Togo au lieu de son
principal établissement.
Les personnes morales exerçant des activités au Togo ou y possédant des biens sans
y avoir leur siège social, sont imposables au lieu de leur direction effective telle que
stipulée à l'article 11 du livre de procédures fiscales.
L’article 1 Nouveau CGI (article 1)dispose que : il est établi un impôt annuel sur le
revenu des personnes physiques désigné sous le nom d'impôt sur le revenu, assis sur
les revenus nets catégoriels ci-après :
- revenus fonciers ;
Les revenus nets catégoriels sont déterminés conformément aux dispositions des
articles 14 à 68 nouveaux du CGI.
A. Personnes imposables
L’article 2 : 1 nouveau du CGI (art. 2) dispose que Sous réserve de l'application des
conventions fiscales internationales relatives aux doubles impositions, sont passibles
de l'impôt sur le revenu :
- les personnes physiques togolaises ou étrangères qui ont au Togo leur domicile
fiscal à raison de l'ensemble de leurs revenus qu'ils soient de source togolaise ou de
source étrangère ;
- les personnes physiques de nationalité togolaise ou étrangère qui n'ont pas au
Togo leur domicile fiscal, à raison de leurs revenus de source togolaise ou si elles
disposent au Togo d'une ou plusieurs habitations.
L’article 3 nouveau du CGI (art. 3) dispose que : Sont considérés comme ayant leur
domicile fiscal au Togo au sens de l'article 2 du présent code:
a) les personnes qui ont au Togo leur foyer ou le lieu de leur séjour principal ;
b) les personnes qui exercent au Togo une activité professionnelle salariée ou non,
à moins qu'elles ne justifient que cette activité y est exercée à titre accessoire ;
d) les agents de l'Etat qui exercent leurs fonctions ou sont chargés de mission
dans un pays étranger et qui ne sont pas soumis dans ce pays à un impôt personnel
sur l'ensemble de leurs revenus.
C. Exemptions
L’article 4 nouveau du CGI (art. 4) dispose que: Sont affranchis de l'impôt sur le
revenu :
L’article 5nouveau du CGI dispose que: L'impôt sur le revenu est établi sur
l'ensemble des ressources personnelles du contribuable. Les enfants mineurs
lorsqu'ils tirent un revenu de leur propre travail ou d'une fortune doivent déclarer
eux-mêmes leurs propres revenus.
En cas de décès du contribuable, l'impôt afférent aux bénéfices ou revenus non taxés
est établi au nom du défunt. L'imposition est établie au nom du défunt par ses
héritiers.(L’article 8nouveau du CGI)
Il en est de même :
1 - des membres de sociétés civiles qui ne revêtent pas en droit ou en fait l'une
des formes des sociétés
A. Lieu d'imposition
Pour les contribuables domiciliés au Togo, l'impôt est établi au lieu de leur résidence,
s'ils ont une résidence unique au Togo. En cas de pluralité de résidence au Togo,
l'impôt est établi au lieu où le contribuable est réputé posséder son principal
établissement.
B. Revenu imposable
L'impôt sur le revenu est dû chaque année à raison des bénéfices ou revenus de
source togolaise ou étrangère que le contribuable réalise ou dont il dispose au cours
de la même année.
Pour l'application du premier alinéa du présent article, il est fait état le cas échéant
du montant des bénéfices correspondant aux droits que le contribuable ou les
personnes définies à l'article 5 du présent code possèdent en tant qu'associés ou
membres de sociétés indiquées à l'article 9 du présent code.
Section 7 : Détermination du revenu net des catégories de l’impôt sur le Revenu
des personnes physiques
Sont compris dans la catégorie des revenus fonciers lorsqu'ils ne sont pas inclus dans
les bénéfices d'une entreprise industrielle, commerciale ou artisanale, d'une
exploitation agricole ou d'une profession non commerciale :
1- les revenus des propriétés bâties telles que maisons, usines, magasins ou bureaux,
ainsi que les revenus :
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54
a) de l'outillage des établissements industriels considéré comme immeuble par
nature ou par destination au sens du code civil ou reposant sur des fondations
spéciales faisant corps avec l'immeuble ;
2- les revenus des propriétés non bâties de toute nature y compris ceux des terrains
occupés par les carrières, les mines, les étangs, les salines et les marais salant3- les
revenus provenant de la location du droit de chasse, de pêche, de cueillette,
d'affichage, de la concession du droit d'exploitation des carrières, de redevances
tréfoncières ou d'autres redevances analogues ayant leur origine dans le droit de
propriété ou d'usufruit.
II - Exonérations
Ne sont pas compris dans les revenus imposables à l'impôt sur le revenu des
personnes physiques :
Le revenu net foncier est égal à la différence entre le montant du revenu brut et le
total des charges de la propriété.
Le revenu brut est constitué par le montant des recettes brutes perçues chaque année
par le propriétaire y compris le cas échéant les recettes accessoires, augmenté du
montant des dépenses qui lui incombent normalement et qui sont mises par
convention à la charge des locataires et diminué du montant des dépenses supportées
par le propriétaire pour le compte de ses locataires.
La détermination du revenu net compte tenu des règles ci-dessus exposées est
effectuée pour chacune des propriétés appartenant au contribuable.
Sont aussi considérés comme des salaires, les gains réalisés par les travailleurs à
domicile qui exécutent moyennant une rémunération forfaitaire et avec les concours
de leur(s) conjoint(s), de leurs enfants mineurs pouvant être considérés comme étant
en apprentissage, de leurs enfants majeurs poursuivant leurs études ou infirmes ou
malades chroniques dans l'impossibilité permanente de se livrer à une activité
salariée et d'un auxiliaire, un travail confié par un ou plusieurs établissements
industriels, artisanaux, non commerciaux ou agricoles.(article 18 nouveau du CGI)
7- les prestations en espèces versées aux femmes enceintes bénéficiant d'un congé
de maternité ;
Ces rémunérations consistent dans la concession gratuite au salarié d'un bien dont
l'employeur est propriétaire ou locataire ou dans la fourniture de services.
Toutefois, la valeur des avantages en nature perçus par des employés au pair ne
recevant, ni rémunérations en espèces, ni allocation représentative de frais, est
négligée pour l'assiette de l'impôt. Sont constitutifs d'avantages en nature le logement,
la domesticité, l'eau, l'électricité, le téléphone, la mise à disposition d'un véhicule, la
prise en charge des frais de voyage et de séjour-congé et la nourriture.
Les avantages en nature sont pris en compte pour leur montant réel.
En ce qui concerne la mise à disposition d'un logement, la valeur retenue est le loyer
ou la valeur locative cadastrale.
En ce qui concerne la mise à disposition d'un véhicule, la valeur retenue est de 10%
du salaire brut taxable.
II- Exonérations
3) les rentes viagères, les pensions de retraite ainsi que les majorations de retraite
ou de pension pour charge de famille dont le montant total annuel n'excède pas deux
millions quatre cent mille (2 400 000) francs CFA ;
6) les pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre ainsi que la retraite
et les retraites mutualistes du combattant et des victimes de guerre ;
A - Revenus d'emplois
Le revenu d'emploi inclut tout paiement en espèces ou avantage en nature reçu par
Le montant net du revenu imposable est déterminé en déduisant du montant brut des
sommes payées et des avantages en espèces ou en nature accordés :
5 - les intérêts des dix (10) premières annuités des emprunts contractés pour
la construction,
6 - les intérêts des emprunts contractés pour faire un apport en capital à une
entreprise industrielle ou commerciale ou à une exploitation agricole togolaise ;
Le cas échéant, peuvent être déduites de ce revenu brut, les cotisations à caractère
social incombant obligatoirement au pensionné ou au rentier.
- 25% lorsque le montant annuel est compris entre deux millions quatre cent
mille (2 400 000) et trois millions six cent mille (3 600 000) francs CFA ;
- 50% lorsque le montant annuel excède trois millions six cent mille (3 600 000)
francs CFA.
Le revenu net ainsi déterminé est pris en compte pour le calcul de l'impôt à raison de
son montant total sans abattement d'aucune sorte.
Les revenus d'affaires incluent les produits de toute vente et location d'actifs et tous
produits dont l'origine est incertaine.
II-Exonérations
Les bénéfices réalisés par des personnes physiques et provenant de l'exercice
d'une profession agréée dans le cadre des dispositions d'un code des
investissements sont exonérés de l'impôt sur le revenu dans les conditions
fixées par ledit code.
Les revenus agricoles provenant de cultures vivrières sur une surface inférieure à
vingt-cinq (25) hectares sont exonérés.
Sont également exclus, les gains retirés de la pratique des jeux de hasard et
régulièrement justifiés.
III. Détermination du revenu imposable
Le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d'après les résultats d'ensemble
des opérations de toute nature effectuées par les entreprises, y compris notamment,
les produits accessoires, les produits financiers, les plus-values de cessions
d'éléments quelconques de l'actif soit en cours, soit en fin d'exploitation et les plus-
values de réévaluation libre des bilans.
2 - Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l'actif net à
la clôture et à l'ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à
l'impôt, diminuée des suppléments d'apport et augmentée des prélèvements effectués
au cours de cette période par l'exploitant ou par les associés. L'actif net s'entend de
l'excédent des valeurs d'actif sur le total formé au passif par les créances des tiers,
les amortissements et les provisions justifiés.
3 - Pour l'application des alinéas 1 et 2 du présent article, les produits
correspondant à des créances sur la clientèle ou à des versements reçus à l'avance
en paiement du prix, sont rattachés à l'exercice au cours duquel intervient la
livraison des biens pour les ventes ou opérations assimilées et l'achèvement des
prestations pour les fournitures de services.
4 - La plus-value du fonds de commerce, éléments corporels et incorporels,
constatée à l'occasion du décès de l'exploitant n'est pas comprise dans le bénéfice
imposable lorsque l'exploitation est continuée soit par un ou plusieurs héritiers ou
successibles en ligne directe ou par le conjoint survivant, soit par une société en nom
collectif ou en commandite simple constituée exclusivement, soit entre lesdits
Pour les produits de placements à revenus variables, les taux de la retenue sont fixés
comme suit :
Personne morale
13% du montant des revenus distribués ;
7% du montant des dividendes distribués par les sociétés cotées sur une bourse des
valeurs agréées par le Conseil Régional de l'Épargne Publique et des Marchés
Financiers (CREPMF) au sein de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine
(UEMOA) ;
Personne physique
13% du montant des revenus distribués ;
3% du montant des dividendes distribués par les sociétés cotées sur une bourse des
valeurs agréées par le Conseil Régional de l'Épargne Publique et des Marchés
Financiers (CREPMF) au sein de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine
(UEMOA).
Pour les personnes physiques, ces retenues sont libératoires de l'impôt sur le revenu
pour les produits auxquels la retenue est appliquée.
Joseph kodzo SIPOTOU juriste d’affaires – expert fiscal agrée
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B. les produits de placements à revenus fixes
En vertu de l’article 80 Nouveau du CGI: Pour les produits de placements à
revenus fixes les taux de la retenue sont fixés comme suit :
Personne morale
- 6% pour les lots payés aux créanciers ;
- 6% pour les revenus des obligations quel que soit l'émetteur desdites
obligations ;
- 3% pour les revenus des obligations émises par les collectivités publiques et
par leurs
démembrements lorsque leur durée est comprise entre cinq (05) et dix (10) ans ;
- 0% pour les revenus des obligations émises par les collectivités publiques et
par leurs
démembrements lorsque leur durée est supérieure à dix (10) ans ;
- 3% pour les plus-values de cession des obligations ;
- 6% pour les autres revenus.
Personne physique
13% libératoire de l'impôt sur le revenu pour les produits auxquels la retenue est
appliquée.
Section 13 : Obligations et sanctions
En vertu de l’article 81 Nouveau du CGI : Les obligations déclaratives et de
paiement, le régime des sanctions et les procédures contentieuses et de
recouvrement sont ceux prévus par le livre de procédures fiscales.
- les ventes ;
- les expropriations pour cause d'utilité publique ;
- les échanges ;
- les apports en société à titre onéreux ;
- toutes autres opérations assimilées.
- la vente ;
- l'échange ;
- l'apport en société ;
- la distribution de titres ;
- les donations et les successions.
Section 2 : Exonérations
L’article 84 du CGI nouveau dispose que: Sont exonérées, les plus-values résultant
de la cession :
- d'actifs autres que les titres miniers et les licences d'exploitations délivrés au
Togo, consentie par les sociétés passibles de l'impôt sur les sociétés ;
- de l'immeuble constituant la résidence principale du contribuable lorsqu'il
s'agit d'une première mutation ;
- d'immeubles autres et de droits immobiliers dont le prix de cession n'excède
pas la somme de deux millions (2 000 000) de francs CFA ;
- de terrains agricoles ou destinés à la culture ;
- des biens immobiliers inscrits dans le patrimoine d'exploitation des personnes
physiques soumises à l'impôt sur les revenus catégoriels relevant des bénéfices
industriels, commerciaux et agricoles ou non commerciaux.
Pour les immeubles, la plus-value est intégralement taxable dès lors que le bien est
cédé moins de cinq (05) ans après son acquisition ; et pour les biens actions et parts
sociales, moins de deux (02) ans après leur acquisition.
Le prix de cession à retenir est le prix réel tel qu'il est stipulé dans l'acte, majoré de
toutes les charges et indemnités que le contrat impose à l'acquéreur.
a) Le prix d'acquisition est le prix effectivement payé par le cédant tel qu'il a été
stipulé dans l'acte, majoré le cas échéant, de toutes les charges et indemnités.
b) Lorsque le bien a été acquis à titre gratuit, la valeur vénale du bien est celle du
jour de la mutation à titre gratuit.
Section 4 : Taux
Joseph kodzo SIPOTOU juriste d’affaires – expert fiscal agrée
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L’article 90 du CGI nouveau dispose que: Le taux de la taxe est fixé à :
II est institué au profit du budget de l'Etat une taxe dénommée Taxe sur les
véhicules à moteur (TVM).
Section 1 : Champ d'application
L’article 155 du CGI nouveau dispose que : La taxe sur les véhicules à moteur est
due pour tous les véhicules à moteur à l'exception de ceux visés à l'article 157 du
présent code immatriculés au Togo.
Pour l'application des dispositions qui précèdent, le groupe de mots « véhicules à
moteur » désigne, sous réserve des exemptions prévues à l'article 157 du CGI, les
véhicules automobiles, les camions, les camionnettes, les tracteurs routiers ainsi que
les motocyclettes.
Section 2 : Exemptions
L’article 157 du CGI nouveau dispose que : Sont exemptés de la taxe sur les
véhicules à moteur :
1) les véhicules dont les propriétaires bénéficient du privilège diplomatique ou
consulaire ;
2) les véhicules des Forces Armées, de la Gendarmerie, de la Police et des
sapeurs-pompiers ;
3) les véhicules d'essai des maisons concessionnaires ;
4) les véhicules en transit ;
5) les ambulances ou véhicules spéciaux de transport des malades ;
6) les véhicules spéciaux des personnes à mobilité réduite ;
7) les engins à usage agricole ;
8) les motocyclettes de 125 cm3 et moins.
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II est créé une taxe spéciale dénommée taxe sur les activités financières (TAF),
perçue au profit du budget général.
Section 1 : Champ d'application
Paragraphe 1 : Opérations et personnes imposables
L’article 214 du CGI nouveau dispose que: Les opérations qui se rattachent
aux activités bancaires, financières et d'une manière générale au commerce des
valeurs et de l'argent sont soumises à la taxe sur les activités financières.
Les activités bancaires ou financières s'entendent des activités exercées par les
banquiers, les établissements financiers, les agents de change, les changeurs,
escompteurs et remisiers.
Les opérations se rattachant aux activités énumérées à l'article 214 ci-dessus et
réalisées par des personnes non visées audit article sont également passibles de
la taxe sur les activités financières lorsqu'elles constituent l'activité principale
de ces personnes.
Paragraphe 2 : Exonérations
Sont exonérées de la taxe sur les activités financières, les opérations bancaires
suivantes :
1 - l'octroi et la négociation des crédits ci-après énumérés ainsi que la
gestion de ces mêmes crédits par celui qui les a octroyés :
- crédits accordés au Trésor Public et aux collectivités locales ;
- les opérations de prêts consentis par les banques aux entreprises de
constructions de logements économiques agréées comme tel et dont les prix de
référence sont fixés par les pouvoirs publics ;
- les opérations de prêts consentis par les banques aux personnes
physiques pour la construction ou l'acquisition de la première maison ou du
premier appartement destiné à leur habitation principale dont le montant
n'excède pas quinze millions (15 000 000) de francs CFA ;
- prêts directement liés à une émission d'obligations et qui sont accordés
dans les mêmes conditions d'intérêts, de durée et d'amortissement que
l'emprunt dont ils sont issus ;
2 - la négociation et la prise en charge d'engagements, de cautionnements
et d'autres sûretés et garanties de crédits visés au 1 ci-dessus ainsi que la
gestion de garanties des mêmes crédits effectuée par celui qui a octroyé ces
crédits ;
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II est institué au profit des budgets de l'Etat et des collectivités locales une taxe
foncière due sur les propriétés bâties et non bâties.
Section 1 : Champ d'application
Paragraphe 1 : Propriétés bâties
L’article 258 : Sont imposables à la taxe :
1 - les propriétés bâties sises au Togo ;
2 - les installations destinées à abriter des personnes ou des biens et
assimilées à des constructions telles que : ateliers, hangars et bâtiments
industriels de toute nature ;
3 - les installations de stockage telles que : réservoirs, cuves, silos, trémies,
gazomètres ou châteaux d'eau à l'exclusion des matériels de stockage qui, en
raison de leurs dimensions et des conditions de leur assemblage, peuvent être
déplacés sans faire appel à des moyens de levage exceptionnels.
Par contre, les outillages fixes ou mobiles et autres installations et moyens
matériels d'exploitation des établissements industriels restent en dehors du
champ d'application de la taxe ;
4 - les ouvrages d'art et les voies de communication à usage privé ou des
établissements industriels ;
5 - les bateaux utilisés en un point fixe et aménagés pour l'habitation, le
commerce ou l'industrie même s'ils sont seulement retenus par des amarres ;
6 - les sols des bâtiments de toute nature et les terrains formant une
dépendance indispensable et immédiate de ces constructions ;
7 - les terrains non cultivés employés à un usage commercial ou industriel
tels que chantiers, lieux de dépôt de marchandises et autres emplacements de
même nature, soit que le propriétaire les occupe, soit qu'il les fasse occuper par
d'autres à titre gratuit ou onéreux ;
8 - les terrains sur lesquels sont édifiées des installations n'entrant pas
dans le champ d'application de la taxe ;
9 - les terrains cultivés ou non, utilisés pour la publicité commerciale ou
industrielle par panneaux - réclame, affiches-écrans ou affiches sur portatif
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11 à 20 Tonnes 11000
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