Ba - Planchers Et Poutres
Ba - Planchers Et Poutres
Ba - Planchers Et Poutres
XI.11. Définition :
Un plancher est une aire généralement plane, destinée à limiter les étages et à
supporter les revêtements de sols.
Les planchers rencontrés dans les bâtiments de destinations diverses ou dans les
constructions industrielles se classent en trois grandes catégories :
- les planchers constitués d’une dalle associée à des poutres secondaires et
principales
- les planchers à poutrelles préfabriquées
- les planchers champignons et les planchers dalles.
Les planchers dalles sont constitués d’une dalle pleine reposant sur des points
d’appuis isolés, constitués par des poteaux. Lorsque que ces derniers ont la tête
évasée on appelle cette structure plancher champignon.
Les prédalles sont des dalles préfabriquées de faible épaisseur (4 à 5 cm) destinées
à former la partie inférieure armée d’une dalle pleine, la dalle ainsi constituée
présentant en phase finale un comportement monolithique.
Les entrevous en terre cuite ou en béton prennent appui sur les poutrelles afin
d’obtenir un plafond uni à l’étage inférieur.
87
Nous étudierons dans ce chapitre les planchers avec dalles, poutres secondaires
(poutrelles) et poutres principales.
Les planchers visés dans ce chapitre sont constitués d’une dalle horizontale
associée à un système de poutres formant nervures.
14.00
P1 P2 P3 P4
20
2.40
2.10
5 20x60
7 20x60
4.90
4.70
9 20x30
2 20x60
3 20x60
20
10.00
20
P5 P6 P7 P8
7.60
7.50
8 20x60
1 20x60
4 20x60
6 20x60
a b c
4.70
16 16 16 4.90
20
Les planchers les plus courants pour les bâtiments industriels sont constitués :
- d’une dalle ou hourdis d’épaisseur généralement comprise entre 8 et 12 cm,
- de poutrelles espacés généralement de 1,5 à 2,5 m,
- et de poutres généralement espacées de 5 à 6 m.
25
25 2.25 25x45 25x45
25x45 25x45
30x60
30x60
30x60
25 2.25
25x45 25x45
25 2.25
10
25x45 25x45
30
30 6.30 30 6.30
Les valeurs de ces charges sont au plus égales à deux fois celles des charges
permanentes ou à 5000 N/m2.
Les valeurs de ces charges sont supérieures à deux fois celles des charges
permanentes ou à 5000 N/m2.
XI.21. Définition :
Dans les structures des bâtiments, il est fréquent de rencontrer des poutres
continues, c’est-à-dire reposant sur plus de deux appuis (poteaux ou murs).
Une telle poutre est dite hyperstatique car les équations de la statique ne suffisent
pas à la détermination de toutes les actions de contact.
La méthode classique qui permet de résoudre le cas des poutres continues est la
méthode des trois moments.
NOTATIONS :
P2 Pi
P1 Pi+1
Pn
0 1 2 i- i i+1 n
1
travée 1 travée 2 travée i travée i+1 travée n
l1 l2 li li+1 ln
90
En effet :
- le nombre d’inconnues (actions de liaison) est de 1 par appui soit n+1
inconnues,
- le nombre d’équations est 2 : 1 projection sur y et 1 équation de moment,
donc le degré d’hyperstaticité de la poutre est :
(n+1)-2 = n-1
Les moments sur appuis sont les inconnues hyperstatiques et M0(x) est le moment
dans la travée isostatique équivalente.
Le calcul des inconnues hyperstatiques (moments sur appui) peut-être résolu par
l’équation des trois moments (voir cours RDM 1ère année).
(M i − M i −1 )
Moment de flexion : M(x) = M0(x) + Mi-1 + x
li
(M i − M i −1 )
Effort tranchant : V(x) = V0(x) +
li
Cette méthode ne donne pas de bons résultats en béton armé car elle suppose
notamment que le matériau est homogène et elle ne prend pas en compte la
variation de la largeur de la table des poutres en « té ».
L’expérience montre que cette méthode de continuité théorique donne des mo-
ments trop forts sur appuis et trop faibles en travées.
Le règlement BAEL prévoit donc deux méthodes de résolution pour des systèmes
de poutres continues :
- la méthode forfaitaire
- la méthode de CAQUOT.
Dans le cas où l’une de ces trois conditions complémentaires n’est pas satisfaite,
nous appliquerons la méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
relativement élevée définie en XI.4.
Ligne de fermeture
Me
Mw
Moment en travée
Moment isostatique
Mt
Mo
Soit :
- M0 la valeur maximale du moment de flexion dans la travée de comparaison
ou moment isostatique.
- Mw et Me respectivement les valeurs absolues des moments sur appuis de
gauche et de droite qui sont pris en compte dans les calculs de la travée
considérée.
- Mt le moment maximal dans la travée considérée
92
- α est le rapport des charges d’exploitation à la somme des charges perma-
nentes et d’exploitation :
QB
α=
G + QB
Les valeurs de Mt, Mw et Me doivent vérifier les conditions suivantes :
Mw + Me
1. M t + ≥ Max[1,05M 0 ; (1 + 0,3α )M 0 ]
2
1 + 0,3α
M 0 dans le cas d’une travée intermédiaire ;
2
1,2 + 0,3α
M 0 dans le cas d’une travée de rive.
2
A B C
Mt1
Mt2
Travée 1 Travée 2
93
A C D E
B
Mt2 Mt3
Mt1 Mt4
1er cas :
- La charge d’exploitation est au plus égale à la charge permanente : QB ≤ G
- Les charges appliquées peuvent être considérées comme uniformément
réparties.
l1 l2 l3
REMARQUES :
- Dans une poutre continue comportant des travées inégales ou inégalement char-
gées, les chapeaux doivent s’étendre dans les travées les plus courtes et les
moins chargées sur une longueur plus grande que dans les travées les plus
longues et les plus chargées.
- En règle générale, dans le cas des planchers, des armatures supérieures doivent
être disposées sur appuis pour équilibrer un moment égal au moins à 0,15 M0
même dans l’hypothèse d’un calcul sur appuis simples.
En effet, le moment sur appui est pris égal à 0 pour la détermination des sollici-
tations de la travée de rive mais nous placerons néanmoins des armatures
capables d’équilibrer un moment pris forfaitairement à 0,15 M0.
2ème cas :
Nous ne pouvons plus procéder à un arrêt des barres forfaitaire. Dans ce cas, il
faut tracer la courbe enveloppe des moments fléchissants correspondante aux
différentes combinaisons d’actions (voir méthode de CAQUOT).
bielle bielle
d
bo
a
95
2.Vu f cj
σ bc = ≤ 0,8.
b0 .a γb
Il faut :
3,75.Vu
≤ a ≤ 0,9d
b. f cj
Ru
Contrainte moyenne σ mb = ≤ 0,867. f cj
b0 .a
bielle
comprimée
Mu
Nc Ns
V
u
Armature
inférieure
Asi
Mu
Effort de compression égal à Nbc = au niveau de Asi
z
La section sur appui est soumise aux sollicitations :
Mu : moment sur appui généralement négatif
Vu : effort tranchant
Mu Mu
Nbc = =
z 0,9.d
Ai-1 Ai Ai+1
li li+1
Ai
l'w l'e
97
La poutre continue est assimilée pour le calcul des moments à une succession de
poutres à deux travées de part et d’autre de l’appui étudié. Dans ce schéma, il n’y
a pas de moments sur les appuis en amont et en aval de l’appui étudié, ce qui
n’est pas conforme aux hypothèses de la continuité.
La méthode de CAQUOT tient compte de cela en remplaçant les portées réelles par
des portées fictives l’.
l’w = 0,8 li
l’w = li
l’e = li+1
Mi
Pe
Pw
Mw Me
l'w l'e
Mi-1 = Mw = 0 et Mi+1 = Me = 0
Pw l '3w + Pe l '3e
( )
2 l w' + l e' M i = −
4
Pw l '3w + Pe l '3e
Mi = −
8(l ' w +l ' e )
1.35G + 1.5QB
travée i
travée i
1.35G + 1.5QB
1.35G 1.35G
travée i
1.35G
travée i
En conclusion :
- Pour obtenir le moment maxi sur appui, il faut charger les travées qui
encadrent l’appui ;
- Pour obtenir le moment maxi en travée, il faut charger uniquement la travée
considérée ;
- Pour obtenir le moment mini en travée, il faut charger les travées adjacentes
et décharger la travée considérée.
Pour obtenir les efforts tranchants maximaux sur un appui, il faut uniquement
charger les travées qui encadrent l’appui considéré :
1.35G + 1.5QB
1.35G
travée i
Poutres à moments d’inertie égaux dans les différentes travées et non solidaires
des poteaux : cas d’une charge uniformément répartie.
Pw l '3w + Pe l '3e
Mi = −
8,5(l ' w +l ' e )
Mi-1 Mi
P
Travée i
RAi-1 RAi
Posons :
Mw = Mi-1
Me = Mi
P.1.x P.x 2 (M w − M e )
M(x) = − − Mw + x
2 2 1
P.l 2 (M w − M e )
Mc = − Mw +
8 2
P.l 2 (M w − M e )
Mc = −
8 2
P.l M − Me
V(x) = − p.x + w
2 1
1 (M w − M e )
Section d’effort tranchant nul pour x0 = + d ' où :
2 p.l
M w + M e (M w − M e )
2
Mt = M0 - +
2 2 p.l 2
(M w − M e )2
Mt = Mc +
2 p.l 2
pl M w − M e
En Ai : Vu(e) = − +
2 1
Mw − Me
V(x) = V0(x) +
1
P.l M − Me
V(x) = − p.x + w
2 1
Vu(w)
Ai-1 Ai Ai+1
Travée i Travée i+1
Vu(e)
XI.451. Principe :
Me
Mw
102
Dans le cas des planchers uniquement sollicités par des charges permanentes et
par des charges d’exploitation les combinaisons à considérer ont été indiquées en
XI.43. Les différentes hypothèses concernent le chargement des travées (travées
chargées et travées déchargées).
- Par point :
Demi-portée
4
3
Moment de flexion
I
Mw E
Me
N
Mo
Xt
Mc Mt
N'
O
C
P
P'
O'
I’ I’