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Ba - Planchers Et Poutres

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86

CHAPITRE XI – PLANCHERS ET POUTRES

XI.1. LES PLANCHERS :

XI.11. Définition :

Un plancher est une aire généralement plane, destinée à limiter les étages et à
supporter les revêtements de sols.

Ces deux principales fonctions sont :


- une fonction de résistance mécanique, il doit supporter son poids propre et
les surcharges.
- une fonction d’isolation acoustique et thermique qui peut être assurée
complémentairement par un faux plafond ou un revêtement de sol approprié.

XI.12. Différents types :

Les planchers rencontrés dans les bâtiments de destinations diverses ou dans les
constructions industrielles se classent en trois grandes catégories :
- les planchers constitués d’une dalle associée à des poutres secondaires et
principales
- les planchers à poutrelles préfabriquées
- les planchers champignons et les planchers dalles.
Les planchers dalles sont constitués d’une dalle pleine reposant sur des points
d’appuis isolés, constitués par des poteaux. Lorsque que ces derniers ont la tête
évasée on appelle cette structure plancher champignon.

Les planchers à poutrelles (planchers mixtes) sont constitués d’une dalle de


compression coulée sur place sur des poutrelles préfabriquées en béton armé ou
précontraint ou sur une charpente métallique. Le coffrage est obtenu par des
prédalles ou des corps creux (entrevous en béton ou en terre cuite).

Les prédalles sont des dalles préfabriquées de faible épaisseur (4 à 5 cm) destinées
à former la partie inférieure armée d’une dalle pleine, la dalle ainsi constituée
présentant en phase finale un comportement monolithique.

Les entrevous en terre cuite ou en béton prennent appui sur les poutrelles afin
d’obtenir un plafond uni à l’étage inférieur.
87

Nous étudierons dans ce chapitre les planchers avec dalles, poutres secondaires
(poutrelles) et poutres principales.

XI.13. Planchers constitués d’une dalle associée à des poutres secondaires et


principales :

Les planchers visés dans ce chapitre sont constitués d’une dalle horizontale
associée à un système de poutres formant nervures.

Les planchers de bâtiments d’habitation sont généralement constitués d’une dalle


reposant sur un réseau de poutres parallèles.

14.00

3.90 5.00 5.00


20 3.60 20 4.80 20 4.80 20
20

P1 P2 P3 P4

20
2.40

2.10

5 20x60

7 20x60

4.90
4.70
9 20x30
2 20x60

3 20x60
20

10.00
20
P5 P6 P7 P8
7.60

7.50

8 20x60
1 20x60

4 20x60

6 20x60

a b c

4.70

16 16 16 4.90
20

P10 P11 P12


P9

Plan de coffrage. Plancher haut du rez-de-chaussée.

Les planchers les plus courants pour les bâtiments industriels sont constitués :
- d’une dalle ou hourdis d’épaisseur généralement comprise entre 8 et 12 cm,
- de poutrelles espacés généralement de 1,5 à 2,5 m,
- et de poutres généralement espacées de 5 à 6 m.

Les panneaux de la dalle reçoivent les charges statiques et dynamiques et les


transmettent aux poutrelles et aux poutres qui reçoivent en outre ponctuellement
les actions des poutrelles. L’ensemble des efforts est finalement repris par des
poteaux ou des murs de refend porteurs.
88

25
25 2.25 25x45 25x45

25x45 25x45

30x60

30x60
30x60
25 2.25

25x45 25x45
25 2.25

10

25x45 25x45

30
30 6.30 30 6.30

Le règlement BAEL distingue deux types de planchers en fonction de l’importance


des charges d’exploitation :
- les planchers à charge d’exploitation modérée
- les planchers à charge d’exploitation élevée.

XI.14. Planchers à charge d’exploitation modérée :

Il s’agit des planchers des « constructions courantes » où les charges d’exploitation


sont modérées.

Les valeurs de ces charges sont au plus égales à deux fois celles des charges
permanentes ou à 5000 N/m2.

Qb ≤ Max {2G ; 5000 N/m2 }

Entrent normalement dans cette catégorie :


- les bâtiments à usage d’habitation et d’hébergement,
- les bâtiments à usage de bureaux,
- les constructions scolaires,
- les constructions hospitalières.
et le plus souvent :
- les bâtiments à usage commercial (magasins, boutiques), à l’exclusion des
bâtiments de stockage,
- les salles de spectacle.

XI.15. Planchers à charge d’exploitation relativement élevée :


89
Il s’agit des planchers des « constructions industrielles » où les charges
d’exploitation sont relativement élevées.

Les valeurs de ces charges sont supérieures à deux fois celles des charges
permanentes ou à 5000 N/m2.

Qb > 2G ou Qb > 5000 N/m2

Entrent normalement dans cette catégorie :


- les bâtiments industriels (usines, ateliers),
- les entrepôts.

XI.2. POUTRES CONTINUES :

XI.21. Définition :

Dans les structures des bâtiments, il est fréquent de rencontrer des poutres
continues, c’est-à-dire reposant sur plus de deux appuis (poteaux ou murs).

Ces poutres sont généralement de section rectangulaire ou en « té ». Dans ce cas,


la largeur de la table est définie par les critères définis en X.2.

Les poutres se raccordent continûment aux poteaux, à d’autres poutres ou à des


murs. Le calcul doit tenir compte de la continuité.

Une telle poutre est dite hyperstatique car les équations de la statique ne suffisent
pas à la détermination de toutes les actions de contact.

En fonction des charges et surcharges appliquées, le règlement définit les


combinaisons d’action à considérer dans chaque travée.

Le dimensionnement des sections passe par la recherche des courbes enveloppes


des moments qui permettent de déterminer :
- les moments maximaux sur appuis et en travées
- la longueur des chapeaux (aciers supérieurs) sur appuis et les arrêts de
barres.

Ces courbes enveloppes sont déterminées en envisageant les différents cas de


charge pour les diverses combinaisons d’actions définies par le règlement (chap II).

XI.22. Méthodes de calcul des poutres continues :

La résistance des matériaux propose des solutions aux problèmes hyperstatiques


dans les cas de matériaux homogènes.

La méthode classique qui permet de résoudre le cas des poutres continues est la
méthode des trois moments.

NOTATIONS :

P2 Pi
P1 Pi+1
Pn

0 1 2 i- i i+1 n
1
travée 1 travée 2 travée i travée i+1 travée n

l1 l2 li li+1 ln
90

Cette poutre de section constante soumise uniquement à des charges verticales


reposant sur (n+1) appuis est hyperstatique de degré (n+1).

En effet :
- le nombre d’inconnues (actions de liaison) est de 1 par appui soit n+1
inconnues,
- le nombre d’équations est 2 : 1 projection sur y et 1 équation de moment,
donc le degré d’hyperstaticité de la poutre est :

(n+1)-2 = n-1

Les moments sur appuis sont les inconnues hyperstatiques et M0(x) est le moment
dans la travée isostatique équivalente.

Le calcul des inconnues hyperstatiques (moments sur appui) peut-être résolu par
l’équation des trois moments (voir cours RDM 1ère année).

Dans le cas d’une charge uniformément répartie :

Pi +1l i3+1 + Pi li3


LiMi-1 + 2 Mi (li+li+1) + Mi+1li+1 = −
4

Expression des efforts internes dans une travée i :

(M i − M i −1 )
Moment de flexion : M(x) = M0(x) + Mi-1 + x
li

(M i − M i −1 )
Effort tranchant : V(x) = V0(x) +
li

Remarque : M(x)Max = Mt pour V(x) = 0

Cette méthode ne donne pas de bons résultats en béton armé car elle suppose
notamment que le matériau est homogène et elle ne prend pas en compte la
variation de la largeur de la table des poutres en « té ».

L’expérience montre que cette méthode de continuité théorique donne des mo-
ments trop forts sur appuis et trop faibles en travées.

Le règlement BAEL prévoit donc deux méthodes de résolution pour des systèmes
de poutres continues :
- la méthode forfaitaire
- la méthode de CAQUOT.

XI.3. METHODE FORFAITAIRE :

XI.31. Domaine d’application :


91
Cette méthode est applicable aux planchers à charge d’exploitation modérée, c’est-
à-dire aux « constructions courantes ».

Elle ne s’applique qu’aux éléments fléchis (poutres ou dalles) remplissant les


conditions suivantes :
- les moments quadratiques des sections transversales sont les mêmes dans
les différentes travées en continuité.
- les portées successives sont dans un rapport entre 0,8 et 1,25
- la fissuration est considérée comme non préjudiciable.

Dans le cas où l’une de ces trois conditions complémentaires n’est pas satisfaite,
nous appliquerons la méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
relativement élevée définie en XI.4.

XI.32. Principe de la méthode :

La méthode consiste à évaluer les valeurs maximales des moments en travée et


des moments sur appuis à des fractions, fixées forfaitairement, de la valeur
maximale du moment fléchissant M0 dans la « travée de comparaison ».

La « travée de comparaison » est la travée indépendante de même portée libre que


la travée considérée et soumise aux mêmes charges.

Les valeurs forfaitaires adoptées doivent avoir reçu la sanction de l’expérience.

Ligne de fermeture
Me

Mw

Moment en travée

Moment isostatique
Mt

Mo

XI.33. Valeurs des coefficients :

Soit :
- M0 la valeur maximale du moment de flexion dans la travée de comparaison
ou moment isostatique.
- Mw et Me respectivement les valeurs absolues des moments sur appuis de
gauche et de droite qui sont pris en compte dans les calculs de la travée
considérée.
- Mt le moment maximal dans la travée considérée
92
- α est le rapport des charges d’exploitation à la somme des charges perma-
nentes et d’exploitation :

QB
α=
G + QB
Les valeurs de Mt, Mw et Me doivent vérifier les conditions suivantes :

Mw + Me
1. M t + ≥ Max[1,05M 0 ; (1 + 0,3α )M 0 ]
2

2. Le moment maximal en travée Mt n’est pas inférieur à :

1 + 0,3α
M 0 dans le cas d’une travée intermédiaire ;
2

1,2 + 0,3α
M 0 dans le cas d’une travée de rive.
2

3. La valeur absolue de chaque moment sur appui intermédiaire n’est pas


inférieure à :
- 0,60 M0 dans le cas d’une poutre à deux travées ;
- 0,5 M0 dans le cas des appuis voisins des appuis de rive d’une poutre à
plus de deux travées ;
- 0,4 M0 dans le cas des autres appuis intermédiaires d’une poutre à plus
de trois travées.
De part et d’autre de chaque appui intermédiaire, on retient pour la vérification
des sections la plus grande des valeurs absolues des moments évalués à gauche et
à droite de l’appui considéré.

Poutre à deux travées :

A B C

Mt1

Mt2
Travée 1 Travée 2
93

Poutre à plus de deux travées :

A C D E
B

Mt2 Mt3
Mt1 Mt4

Travée 1 Travée 2 Travée 3 Travée 4

XI.34. Détermination de la longueur des chapeaux et arrêts de barres


inférieures de second lit :

1er cas :
- La charge d’exploitation est au plus égale à la charge permanente : QB ≤ G
- Les charges appliquées peuvent être considérées comme uniformément
réparties.

Dans ce cas, nous pouvons procéder à un arrêt des barres forfaitaire.

l'1 l'1 l'1 l'2 l'2

≤l1/10 ≤l1/10 ≤l2/10 ≤l2/10 ≤l3/10

l1 l2 l3

appui appui voisin Appui intermédiaire


de rive d'un appui de rive
94

REMARQUES :

- La moitié au moins de la section des armatures inférieures nécessaires en travée


est prolongée jusqu’aux appuis et les armatures de second lit sont arrêtées à une
distance des appuis inférieure ou égale à 1/10 de la portée.

- Dans une poutre continue comportant des travées inégales ou inégalement char-
gées, les chapeaux doivent s’étendre dans les travées les plus courtes et les
moins chargées sur une longueur plus grande que dans les travées les plus
longues et les plus chargées.

- En règle générale, dans le cas des planchers, des armatures supérieures doivent
être disposées sur appuis pour équilibrer un moment égal au moins à 0,15 M0
même dans l’hypothèse d’un calcul sur appuis simples.

En effet, le moment sur appui est pris égal à 0 pour la détermination des sollici-
tations de la travée de rive mais nous placerons néanmoins des armatures
capables d’équilibrer un moment pris forfaitairement à 0,15 M0.

2ème cas :

La charge d’exploitation est supérieure à la charge permanente : Q > G.

Nous ne pouvons plus procéder à un arrêt des barres forfaitaire. Dans ce cas, il
faut tracer la courbe enveloppe des moments fléchissants correspondante aux
différentes combinaisons d’actions (voir méthode de CAQUOT).

XI.35. Effort tranchant :

Les efforts tranchants peuvent être déterminés en admettant la discontinuité des


différents éléments, à condition de majorer les efforts tranchants calculés pour
une travée indépendante :
- de 15 % pour l’appui intermédiaire d’une poutre à deux travées,
- de 10 % pour les appuis intermédiaires les plus proches des appuis de rive
dans le cas d’une poutre comportant au moins trois travées.

Il est toujours possible de calculer les efforts tranchants en prenant en compte la


continuité des poutres et par suite les moments adoptés sur appui par la méthode
de CAQUOT.

XI.36. Justification sur les appuis intermédiaires d’une poutre continue :

XI.361. Vérification de la contrainte de compression du béton dans


chacune des bielles :

bielle bielle
d
bo

a
95

Nous vérifions pour chacune des travées adjacentes :

2.Vu f cj
σ bc = ≤ 0,8.
b0 .a γb

Vu prend la valeur Vugà gauche de l’appui


Vu prend la valeur Vud à droite de l’appui

Il faut :
3,75.Vu
≤ a ≤ 0,9d
b. f cj

XI.362. Contrainte moyenne de compression de l’aire d’appui :

Effort normal de compression sur l’appui : Ru = Vug+ Vud

Ru
Contrainte moyenne σ mb = ≤ 0,867. f cj
b0 .a

XI.363. Vérification de la section des armatures inférieures sur l’appui


intermédiaire :

Armature supérieure tendue

bielle
comprimée
Mu

Nc Ns

V
u
Armature
inférieure
Asi

Mu
Effort de compression égal à Nbc = au niveau de Asi
z
La section sur appui est soumise aux sollicitations :
Mu : moment sur appui généralement négatif
Vu : effort tranchant

Au niveau des armatures inférieures :


La bielle d’appui exerce sur l’armature Asi un effort de traction Ns = Vu.
Le moment Mu exerce sur l’armature Asi un effort de compression évalué à :
96

Mu Mu
Nbc = =
z 0,9.d

L’effort dans les armatures longitudinales inférieures est (Ns + Nc).

La section d’armatures longitudinales inférieures doit équilibrer l’effort


Mu
Vu + =
0,9.d
Le moment Mu est pris avec son signe (Mu < 0).
Mu
- Si Vu + = <0 ⇒ pas de vérification de la section Asi
0,9.d
Mu γs  Mu 
- Si Vu + = >0 ⇒ il faut satisfaire Asi ≥  Vu +
0,9.d fe  0,9.d 

XI.4. METHODE DE CAQUOT :

XI.41. Domaine d’application :

La méthode s’applique essentiellement aux planchers des « constructions


industrielles » tels qu’ils sont définis précédemment.

Elle s’applique également aux planchers à charge d’exploitation modérée si l’une


des trois conditions complémentaires (XI.221.) n’est pas remplie.

XI.42. Principe de la méthode :

La méthode consiste à calculer le moment sur chaque appui d’une poutre


continue en considérant uniquement les travées qui encadrent l’appui considéré.

C’est une méthode de continuité simplifiée : le moment fléchissant sur un appui


ne dépend que des charges sur les travées adjacentes de cet appui.

Ai-1 Ai Ai+1

li li+1

Ai

l'w l'e
97

La poutre continue est assimilée pour le calcul des moments à une succession de
poutres à deux travées de part et d’autre de l’appui étudié. Dans ce schéma, il n’y
a pas de moments sur les appuis en amont et en aval de l’appui étudié, ce qui
n’est pas conforme aux hypothèses de la continuité.

La méthode de CAQUOT tient compte de cela en remplaçant les portées réelles par
des portées fictives l’.

l’w = 0,8 li

l’e = 0,8 li+1

Pour les travées de rive :

l’w = li

l’e = li+1

Reprenons la formule des trois moments (XI.23) :

Mi

Pe
Pw

Mw Me

l'w l'e

Mi-1 = Mw = 0 et Mi+1 = Me = 0

Pw l '3w + Pe l '3e
( )
2 l w' + l e' M i = −
4

Pw l '3w + Pe l '3e
Mi = −
8(l ' w +l ' e )

La formule de CAQUOT apporte des corrections à la méthode de continuité théo-


rique pour atténuer les moments sur appuis : le coefficient de 8 est remplacé 8,5.

XI.43. Combinaisons d’actions et cas de chargement :

XI.431. Combinaisons d’action dans le cas des planchers uniquement


soumis aux actions des charges permanentes et des charges
d’exploitation :
98
Pour les éléments de planchers soumis uniquement aux actions des charges
permanentes et des charges d’exploitation, à l’exclusion des charges climatiques,
les seules combinaisons à considérer sont :

Travées sans consoles :

Combinaisons Travées chargées Travées déchargées


ELU 1,35G + 1,5QB 1,35G
ELS G + QB G

Travées prolongées par des consoles :

Combinaisons ELU Travées chargées Travées déchargées


1° 1,35G + 1,5QB 1,35G
2° G + 1,5QB G

Combinaisons ELS Travées chargées Travées déchargées


1° G + QB G

XI.432. Cas de chargement à envisager pour le calcul des moments :

Etudions les cas de chargement à envisager pour une travée intermédiaire i :

1.35G + 1.5QB

travée i

appui i-1 appui i

Nous obtenons les valeurs maxi sur les appuis.

1.35G + 1.5QB 1.35G + 1.5QB


1.35G

travée i

appui i-1 appui i

Nous obtenons la valeur mini du moment en travée

1.35G + 1.5QB
1.35G 1.35G

travée i

appui i-1 appui i


99

Nous obtenons la valeur maxi du moment en travée i

1.35G

travée i

appui i-1 appui i

Nous déterminons la longueur des chapeaux des appuis.

En conclusion :

- Pour obtenir le moment maxi sur appui, il faut charger les travées qui
encadrent l’appui ;
- Pour obtenir le moment maxi en travée, il faut charger uniquement la travée
considérée ;
- Pour obtenir le moment mini en travée, il faut charger les travées adjacentes
et décharger la travée considérée.

XI.433. Cas de chargement à envisager pour le calcul des efforts


tranchants maximaux :

Pour obtenir les efforts tranchants maximaux sur un appui, il faut uniquement
charger les travées qui encadrent l’appui considéré :

1.35G + 1.5QB
1.35G

travée i

appui i-1 appui i

Nous obtenons l’effort tranchant maxi sur l’appui i.

XI.44. Evaluation des sollicitations :


100

Poutres à moments d’inertie égaux dans les différentes travées et non solidaires
des poteaux : cas d’une charge uniformément répartie.

XI.441. Moments sur appuis :

Le moment sur appui est égal en valeur absolue à :

Pw l '3w + Pe l '3e
Mi = −
8,5(l ' w +l ' e )

XI.442. Moments en travée :

Mi-1 Mi
P

Travée i
RAi-1 RAi

Moment d’appui en Ai-1 : Mi-1


Moment d’appui en Ai : Mi

Posons :

Mw = Mi-1

Me = Mi

Moment de flexion en travée :


(M w − M e )
M(x) = M0(x) – Mw + x
1

P.1.x P.x 2 (M w − M e )
M(x) = − − Mw + x
2 2 1

Moment au centre Mc pour x = ½ :

P.l 2 (M w − M e )
Mc = − Mw +
8 2

P.l 2 (M w − M e )
Mc = −
8 2

Moment maxi en travée : Mt pour v(x) = 0 :


101
Mw − Me
V(x) = V0(x) +
1

P.l M − Me
V(x) = − p.x + w
2 1
1 (M w − M e )
Section d’effort tranchant nul pour x0 = + d ' où :
2 p.l

 M w + M e   (M w − M e ) 
2

Mt = M0 -  + 
 2   2 p.l 2 

 (M w − M e )2 
Mt = Mc +  
 2 p.l 2 

XI.443. Efforts tranchants :

Effort tranchant aux appuis :


pl M w − M e
En Ai-1 : Vu(w) = +
2 1

pl M w − M e
En Ai : Vu(e) = − +
2 1

Effort tranchant en travée :

Mw − Me
V(x) = V0(x) +
1
P.l M − Me
V(x) = − p.x + w
2 1

Actions des appuis :

- Appui de rive (Appui A0) : RA0 = Vu(x)


- Appui intermédiaire (Appui Ai) : Rai = somme des valeurs absolue des efforts
tranchants à gauche et à droite de l’appui considéré.

Vu(w)

Ai-1 Ai Ai+1
Travée i Travée i+1
Vu(e)

XI.45. Tracé des courbes enveloppes :

XI.451. Principe :
Me

Mw
102

Diagramme enveloppe des moments de flexion.

Les courbes enveloppes des sollicitations de calcul s’obtiennent en considérant les


divers cas de charge pour les diverses combinaisons d’action.

Dans le cas des planchers uniquement sollicités par des charges permanentes et
par des charges d’exploitation les combinaisons à considérer ont été indiquées en
XI.43. Les différentes hypothèses concernent le chargement des travées (travées
chargées et travées déchargées).

XI.452. Tracée d’une parabole :

- Par point :

Demi-portée
4

3
Moment de flexion

4' 3' 2' 1'


Tracé d'une parabole par points
103

- Connaissant Mw, Me, Mc et Mt


104

I
Mw E

Me

N
Mo
Xt

Mc Mt
N'

O
C
P
P'
O'

I’ I’

Les tangentes en X et E passent par I’ symétrique de I par rapport à C (moment au


centre).

La tangente en C est parallèle à la ligne de fermeture WE.


La parabole est tangente aux droites NP et N’P’.
N : milieu du segment OW ; P : milieu de 0C
N’ : milieu du segment 0’E ; P’ milieu de 0’C.

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