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Memoire-Sage femme-2018-LE CABEC - Aurélia

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Satisfaction des femmes dans le cadre de la préparation

à l’accouchement par hypnose. Étude qualitative


effectuée auprès de neuf femmes dans le Finistère et
dans le Cher, réalisée de juin à octobre 2017
Aurélia Le Cabec

To cite this version:


Aurélia Le Cabec. Satisfaction des femmes dans le cadre de la préparation à l’accouchement par
hypnose. Étude qualitative effectuée auprès de neuf femmes dans le Finistère et dans le Cher, réalisée
de juin à octobre 2017. Sciences du Vivant [q-bio]. 2018. �dumas-01844327�

HAL Id: dumas-01844327


https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01844327
Submitted on 19 Jul 2018

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entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de
teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires
abroad, or from public or private research centers. publics ou privés.

Distributed under a Creative Commons Attribution - NonCommercial - NoDerivatives| 4.0


International License
ÉCOLE DE SAGES-FEMMES

UFR de Médecine et des Sciences de la Santé

BREST

MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES

DIPLÔME D’ÉTAT DE SAGE-FEMME

Année 2018

Satisfaction des
Satisfaction des femmes
femmes dans
dans le
le cadre
cadre de
de la
la préparation
préparation àà l’accouchement
l’accouchement par
par
hypnose
hypnose

Étude
Étude qualitative
qualitative effectuée
effectuée auprès
auprès de
de neuf
neuf femmes
femmes dans
dans le
le Finistère
Finistère et
et dans
dans le
le Cher,
Cher,
réalisée
réalisée de
de Juin
Juin àà Octobre
Octobre 2017
2017

Présenté et soutenu par Aurélia LE CABEC née le 14 Décembre 1994

Directrice de Mémoire : Madame Valentine CHÂTEAU


ENGAGEMENT DE NON PLAGIAT

Je soussignée Aurélia LE CABEC assure avoir pris connaissance de la charte anti-


plagiat de l’université de Bretagne occidentale.

Je déclare être pleinement consciente que le plagiat total ou partiel de documents


publiés sous différentes formes, y compris sur Internet, constitue une violation des droits
d’auteur ainsi qu’une fraude caractérisée.

Je m’engage à citer toutes les sources que j’ai utilisées pour rédiger ce travail.

Aurélia LE CABEC

2
REMERCIEMENTS

Merci à toutes ces femmes qui ont accepté de répondre à mes questions ainsi qu'aux
sages-femmes libérales sans qui ce travail n'aurait pas vu le jour.

Merci à Mme Lochin-Le Gallais pour vos encouragements, votre attention et votre
disponibilité qui m'ont grandement aidé tout au long de la construction de ce mémoire.

Merci à Mme Château ma directrice de mémoire ainsi qu’à Mme Dargentas et Mr


Hérin pour vos conseils et vos relectures.

Merci à mes amies de promotion : Mélanie, Fanny, Caroline, Emilie, Laura, Anaëlle,
Pauline. Merci pour tout ce que vous m'avez apporté durant ces 4 ans et pour ce que vous
m’apporterez dans le futur.

Merci à mes amies de longue date, pour la fidélité de votre amitié, qui est si
importante à mes yeux. Cécile, Lola, Anne, Marina, Charline, Adeline, Fanny. Merci pour
votre contribution à mon travail.

Merci à ma famille et à Cédric pour leur soutien et leur amour.

Merci à mes parents, pour leur aide précieuse de tous les jours et sans qui je n’aurais
pas pu faire ces études.

Merci à Mickaël d'être à mes côtés, tout simplement.

3
SOMMAIRE

1 INTRODUCTION .......................................................................................................................... 5

2 METHODOLOGIE ........................................................................................................................ 7

2.1 TYPE D’ETUDE .................................................................................................................... 7


2.2 LIEU ET DUREE DE REALISATION................................................................................. 7
2.3 POPULATION ....................................................................................................................... 7
2.4 METHODE ............................................................................................................................. 7
2.5 OUTILS .................................................................................................................................. 8
3 RÉSULTATS ................................................................................................................................. 8

3.1 DESCRIPTION DE LA POPULATION .............................................................................. 8


3.2 PRÉSENTATION DE LA GRILLE D’ANALYSE ............................................................... 9
4 DISCUSSION .............................................................................................................................. 14

5 CONCLUSION ............................................................................................................................ 18

ANNEXES .............................................................................................................................................. 1

ANNEXE I : Lettre aux sages-femmes .......................................................................................... 1


ANNEXE II : Document d’informations .......................................................................................... 2
ANNEXE III : Formulaire de recueil de consentement................................................................ 3
ANNEXE IV : Guide d’entretien ...................................................................................................... 4
ANNEXE V : Grille d’analyse par thématique ............................................................................ 26
RESUME .............................................................................................................................................. 28

4
1 INTRODUCTION

D’après la définition officielle de l’association internationale pour l’étude de la douleur


(International Association for the Study of Pain : IASP), "la douleur est une expérience
sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou
potentielle, ou décrite dans ces termes"(1). Les professionnels de santé se doivent d’évaluer
et de prendre en charge la douleur. « Tout établissement [de santé] doit se doter des
moyens propres à organiser la prise en charge de la douleur, des personnes qu’il accueille »
d’après la charte du patient hospitalisé(2).
La Loi du 4 Mars 2002 (Loi relative au droit des malades et à la qualité du système de soin)
notifie que la douleur « doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et
traitée »(3).
Enfin le plan d’amélioration de la prise en charge de la douleur 2006-2010 encourage
l’utilisation de traitements non-médicamenteux délivrés par des professionnels de santé
qualifiés, comme des méthodes comportementales notamment : l’hypnose (4,5).

Etymologiquement, hypnose vient du grec hypno «le sommeil». L’état hypnotique se


caractérise par un état différent du sommeil et de l état de veille. L’état hypnotique est un
état modifié de conscience naturel, il n’est ni un état de vigilance, ni un état de sommeil (6,7).
L’association américaine de psychologie (APA) définit l’hypnose comme “A state of
consciousness involving focused attention and reduced peripheral awareness characterized
by an enhanced capacity for response to suggestion.” (Elkins, Barabasz et al.). La traduction
peut correspondre à “un état de conscience impliquant une attention focalisée et une
moindre sensibilité à l’environnement, caractérisé par une capacité accrue de réponse à la
suggestion.” (Haag, Vinot-Coubetergues et al. 2014) (7)

L’hypnose a démontré son efficacité en médecine, avec la diminution de la perception


de la douleur et de l’anxiété (8–13) (14–16) concernant les patients mais également l’équipe
soignante (17,18). Les techniques d’imagerie moderne (PET scanner et IRM fonctionnelle)
ont mis en évidence des modifications de l’activité cérébrale corticale de certaines régions
cérébrales lors de suggestions chez un sujet sous hypnose (6,19–23). Cette technique a
également démontré son utilité en obstétrique (24–27), avec son application durant la mise
en place de l’analgésie péridurale (25,28,29) ou bien encore pendant le travail (24,26,29–
32). Une étude réalisée en 2002 a également mis en évidence la diminution de crises
d’herpès génital chez les personnes utilisant l’hypnose en comparaison avec un groupe
contrôle (33). L’hypnose permet de renforcer son système immunitaire (34). Elle peut
également réduire la consommation d’antalgiques (7) tels les anti-inflammatoires non

5
stéroïdiens contre indiqués dès 24 semaines d’aménorrhée. Elle a un rôle à jouer dans la
diminution du stress que peut provoquer une grossesse, l’accouchement, l’hospitalisation ou
les soins (34,35).

La grossesse est un état particulièrement propice à l’hypnose. Elle est l’occasion pour
la femme d’un réaménagement complet physique, psychologique et social, parfois source de
stress et de troubles divers. L’hypnose peut alors être une aide précieuse pour les femmes
afin qu’elles puissent retrouver un équilibre. Selon Bydlowski, la grossesse est le moment
d’un état psychique particulier, un état de susceptibilité, de transparence psychique où des
fragments de l’inconscient viennent à la conscience (36). Pour Winnicott, elle est le moment
où l’inconscient est à fleur de conscience. L’atteinte de l’état hypnotique devient plus aisée.
L’hypnose est un outil, parmi d’autres, qui permet de pallier aux nombreuses contre-
indications médicamenteuses de la grossesse (37,38).

Lors d’une étude randomisée américaine réalisée en 2013, de l’ocytocine a été


administré à un groupe témoin et un placebo au groupe contrôle. Les résultats montrant que
le groupe ayant reçu de l’ocytocine est significativement plus susceptible de réagir à
l’hypnose (41).
Une autre étude de cohorte cette fois-ci, réalisée de Janvier 2006 à Janvier 2007, incluant 37
femmes, met en évidence une augmentation de l'échelle d'imagination créative durant la
grossesse (40,42). Ceci signifie que l’état de grossesse diminue le seuil de réceptivité à
l’hypnose chez les femmes. La grossesse est donc un moment propice à l’utilisation de
l’hypnose.

Ainsi, face à un public en désir d’autonomie et de méthodes alternatives, l’hypnose


parait être adaptée à l’évolution de l’obstétrique en France permettant ainsi une meilleure
prévention, promotion et préservation de la santé. La place de la sage-femme dans ce
domaine est clairement établie dans le référentiel métier et compétence de la sage-femme
(43). Son rôle dans la prévention et la promotion de la santé des femmes est présentée
comme étant une compétence transversale au cœur de toutes ses missions. Plus
particulièrement, la situation 2 du référentiel métier précise les missions de la sage-femme
quant à la préparation à la naissance et à la parentalité. Elle doit rechercher les pratiques
optimales pour répondre aux besoins de la femme. Il existe de nombreux types de
préparation à la naissance et à la parentalité : nous nous intéresserons à l’hypnose (44).

Notre étude recherche le degré de satisfaction des patientes pratiquant l’hypnose


dans le cadre de la préparation à l’accouchement. Nous nous interrogeons également sur les

6
raisons pour lesquelles elles ont choisi l’hypnose et sur leur motivation quant à son utilisation
en période per-partum.

2 METHODOLOGIE

2.1 TYPE D’ETUDE

Il s’agit d’une étude qualitative. Cette méthodologie a été choisie afin de recueillir les
motivations et connaitre la satisfaction des patientes concernant l’hypnose. Notre volonté
était de leur laisser une parole libre, afin qu’elles puissent exprimer ouvertement leurs
opinions.

2.2 LIEU ET DUREE DE REALISATION

L’étude s’est déroulée dans le Finistère et le Cher : lieux d’exercice des sages-femmes
libérales. Les entretiens ont été réalisés de Juin à Octobre 2017.

2.3 POPULATION

Nous avons choisi d’inclure dans notre étude des femmes :

- Majeures, pour faciliter l’obtention du consentement


- Parlant français, afin de faciliter la communication
- Ayant accouché, pour connaitre quelle a été leur utilisation de l’hypnose lors du
travail et/ou de l’accouchement
- Etant accessible au cours des deux mois du post-partum pour l’entretien, afin que les
patientes gardent un souvenir détaillé de leur accouchement

2.4 METHODE

Nous avons recruté nos patientes en sollicitant les cinq sages-femmes ayant suivi le
Diplôme Universitaire (DU) d’Hypnose médicale de Brest (exerçant dans le Finistère et les
Côtes d’Armor), par courriel (Annexe I). Nous avons obtenu deux réponses (une des sages-
femmes ayant déménagé dans le Cher avant le début de la réalisation des entretiens). Nous
avons décidé d’intégrer une autre sage-femme, non titulaire du DU d’hypnose médical de
Brest mais ayant suivi deux formations en hypnose (une de vingt jours avec l’institut français
d’hypnose et une autre de cinq jours avec ADCO : Ateliers pour le Développement des
Connaissances Obstétricales) ceci dans l’objectif d’obtenir une meilleure représentativité de
notre échantillon de patientes par rapport à la population.

7
Trois sages-femmes libérales ont distribué, un document informant des objectifs de
notre travail (Annexe II), selon les critères d’inclusion, à leurs patientes lors de la prise de
rendez-vous d’hypnose. Nous avons recueilli le consentement libre et éclairé par écrit des
patientes volontaires (Annexe III).

Les deux premiers entretiens ont été réalisés en face à face. Par la suite, nous avons
procédé à des entretiens téléphoniques, à la demande des patientes. Tous les entretiens ont
été enregistrés. Nous les avons ensuite intégralement retranscrits en les anonymisant avec
attribution d’un faux prénom à chacune des patientes. Neuf entretiens ont été réalisés.

Les thèmes abordés au cours des entretiens concernaient : l’hypnose et son


utilisation lors du travail, de l’accouchement et du post-partum ainsi que des données socio-
démographiques.

2.5 OUTILS

Nous avons utilisé un guide semi-directif (Annexe IV) pour réaliser les entretiens.
Pour commencer, une brève explication de l’objet de l’étude permettait d’introduire le sujet
de l’entretien.

Le guide était composé d’un groupe de questions sur les motivations et les a priori
des femmes sur l’hypnose, puis de leur ressenti après les séances d’hypnose et enfin d’un
ensemble de questions sur leur utilisation de l’hypnose pendant le travail et pendant
l’accouchement.

Après le premier entretien, nous avons ajouté la question sur la comparaison entre
les accouchements pour les multipares, car il nous semblait important de pouvoir évaluer la
différence que leur apportait l’hypnose sur le vécu d’accouchement par rapport à leur
premier accouchement. Nous avons retiré la question sur la péridurale, car nous nous
sommes aperçus que les patientes l’évoquaient de façon systématique. Cependant, la
question a pu être posée si les patientes n’en parlaient pas spontanément.

Après une lecture approfondie des entretiens, une étude de contenu par
catégorisation sémantique a été élaborée, avec l’aide de l’ouvrage « L’analyse de contenu »
de Bardin(45). Une grille d’analyse a été construite (Annexe V) à partir des mots clés,
thèmes communs entre les entretiens.

3 RÉSULTATS

3.1 DESCRIPTION DE LA POPULATION

8
Tableau I : Caractéristiques de la population

(en minutes)
Préparation Nombres

d’entretien
Age (en
années)

à la de

Durée
Parité
Milieu Voie
Femmes Profession naissance séances APD
de vie d’accouchement
en plus de d’hypnose
l’hypnose réalisées

Léa 33 2 Urbain Infirmière Classique 3 Oui Voie basse 7


Contrôleur Classique +
Chloé 34 2 Urbain 3 Non Voie basse 13
aérien acupuncture
Responsable
Classique +
Rose 33 2 Rural ressource 4 Non Voie basse 18
yoga
humaine
Classique +
Ambre 33 2 Urbain Coiffeuse 2 Oui Voie basse 14
piscine
Anouk 40 1 Urbain Vendeuse Sophrologie 4 Oui Voie basse 16
Aide-
Clara 30 1 Rural Classique 4 Oui Césarienne 28
soignante
Créatrice de
Eva 35 1 Urbain Aucune 5 Non Voie basse 21
bijoux
Classique +
Ines 36 2 Urbain Infirmière 1 Autre* Césarienne 16
acupuncture
Nelly 39 2 Urbain Journaliste Classique 4 Oui Voie basse 19
*rachianesthésie
APD : Analgésie péridurale

Neuf patientes, entre 33 et 40 ans, ont été incluses dans cette étude, entre un mois et
deux mois du post-partum. L’échantillon est composé de trois primipares et de six
multipares. Sept d’entre elles ont accouché par voie basse et deux par césarienne. Ces
femmes exercent toutes un emploi, allant d’un niveau d’étude brevet jusque BAC + 5. Elles
viennent majoritairement d’un milieu urbain, deux d’entre elles sont originaires d’un milieu
rural.
Une seule patiente n’a pas réalisé de préparation à la naissance en dehors de
l’hypnose. Les patientes ont réalisé en moyenne 3,3 séances d’hypnose. Deux patientes ont
réalisé respectivement 1 et 2 séances d’hypnose, venant s'ajouter à : une préparation
classique, en piscine et en acupuncture. Les sept autres ont réalisé entre 3 et 5 séances
d’hypnose. Sept femmes ont réalisé une préparation dite « classique » et théorique en plus
de l’hypnose et cinq patientes ont souhaité participer à des séances de yoga, acupuncture
ou piscine.
Les entretiens ont duré entre 7 et 28 minutes, avec une moyenne de 17 minutes.

3.2 PRÉSENTATION DE LA GRILLE D’ANALYSE

9
La grille d’analyse a été construite à partir des thématiques issues des entretiens.
Ces thématiques ont été classées en quatre catégories : l’hypnose, le travail,
l’accouchement et le post-partum. L’ensemble de la grille est disponible en annexe V.

3.2.1 L’hypnose

Les patientes ont choisi principalement de suivre des séances d’hypnose après
concertation avec des professionnels de santé, des membres de leur famille, leurs
connaissances, ou par l’intermédiaire des médias. Cinq patientes ont entendu parler de
l’hypnose par un professionnel de santé : trois par leur sage-femme, une à l’hôpital et une
autre par son gynécologue. Trois patientes se sont renseignées auprès de leurs familles et
amis. Deux patientes ont utilisé les médias (internet et reportages télévisés) pour faire leurs
recherches. Nous pouvons remarquer que les patientes utilisaient généralement plusieurs
sources d’informations sur la préparation à la naissance avant de suivre les séances
d’hypnose.

Leurs motivations générales quant à l’utilisation de l’hypnose étaient : la volonté de


pouvoir gérer la douleur et la recherche de relaxation. Sept patientes ont évoqué le fait
d’apprendre à mieux gérer les contractions dans le but d’éviter ou en attendant la péridurale.
Rose nous explique : «Je cherchais une méthode alternative, simplement à un
accouchement sans péridurale […] afin de mieux gérer la douleur et de m’aider à me passer
d’une péridurale… » Quatre patientes souhaitaient pouvoir se détendre, diminuer
l’appréhension et le stress. Ambre attendait son deuxième enfant et se demandait comment :
« ne pas délaisser la grande et avoir assez de temps pour cajoler le bébé…» Deux patientes
ont fait ressortir qu’elles souhaitaient faire quelque chose de différent, elles cherchaient une
« méthode alternative » à la préparation à la naissance classique.

Avant de commencer les séances, sept patientes avaient des pensées positives sur
l’hypnose, elles utilisaient des qualificatifs tels que : « fascinant », « incroyable », « semblait
efficace et intéressant », « que du bien ». Deux patientes n’avaient pas vraiment d’avis, elles
étaient curieuses de découvrir cette méthode, elles « attendaient de voir ».

Après avoir suivi les séances, elles utilisaient toutes des termes positifs pour qualifier
l’hypnose. Nous les avons regroupés en thèmes qui sont : le relâchement, l’envoûtement, la
puissance, le contrôle, l’écoute, le ressenti, l’éloignement de la réalité, une méthode
alternative.

10
Les sages-femmes utilisent toutes pour la mise en hypnose, une méthode qui
consiste à visualiser des lieux (le lieu ressource) ou des objets. Les patientes arrivent toutes
à bien visualiser les images. Cela leur apporte de la détente. Elles observent : « Un bien-être
intense, le sentiment d’être très relaxée, apaisée… » Inès a utilisé l’hypnose afin de pouvoir
faire du tri dans ses idées : « Mme … me demandait de classer des choses qui pouvaient
être néfastes […] ça m’a permis de me dire oui effectivement si là, ça va pas, c’est lié à ca et
à ça, donc ça m’a permis de m’orienter ; ça a été un bon point après, sur le moment ça m’a
vachement détendue, le jour même.» Parfois les sages-femmes utilisaient comme méthode
d’induction des lieux, objets, activités, sports, chers aux patientes, ce qu’elles ont toutes
trouvé efficace. Nelly nous en parle : « Bah c’était bien parce que notamment elle me
proposait de choisir moi-même les lieux dans lesquels je voulais m’imaginer, ça permettait
de se sentir forcément bien, parce que c’était nous qui choisissions les lieux et ce qu’elle me
suggérait, c’était bien aussi. »

Après les séances, les patientes ont toutes été satisfaites. Cependant, une femme
aurait souhaité une séance de plus. Une autre s’attendait à entrer dans un état de
conscience très différent, « la réalité est différente par rapport à l’imaginaire ». Une dernière
patiente aurait souhaité plus de lâcher-prise, c’était trop « dans le contrôle » pour elle.

Sept femmes ont pu remarquer des changements positifs directement à la suite des
séances d’hypnose. Elles se sentaient plus apaisées, relâchées : Anouk affirme qu’elle se
trouvait « plus détendue, plus à l’aise avec les douleurs, les inconfortables de la
grossesse ». D’après Ambre : « Je trouve que ça m’apaise à chaque fois que j’ai fais de
l’hypnose […] j’étais plus apaisée qu’avant, j’ai tendance à stresser un peu pour un oui ou
pour un non, ça me détend et ça me permet de relativiser… » Cependant, une des patientes
indique que le quotidien reprend vite le dessus, ce qui suppose la nécessité de pratiquer
régulièrement l’hypnose. Deux patientes n’ont pas remarqué de changements immédiat à la
suite des séances, l’une d’entre elles nous indiquait tout de même que les séances « étaient
aidantes pour l’accouchement ».

Six patientes ont réussi à pratiquer l’autohypnose mais avec une certaine difficulté.
Trois femmes n’ont pas pratiqué l’autohypnose en dehors des séances avec les sages-
femmes, une des patientes ne pense pas pouvoir le faire seule et une autre n’a pas trouvé le
temps, mais souhaite essayer.

11
3.2.2 Le travail

Six patientes ont utilisé l’hypnose pendant le travail, cela leur a permis de diminuer en
moyenne de 3 points leur évaluation de la douleur sur l’échelle numérique : cotée entre 0
(absence de douleur) et 10 (douleur maximale). D’après Rose : « Pendant presque tout le
travail, j’avais vraiment les sensations de beaucoup mieux gérer mon corps, ma douleur […]
j’avais l’impression d’être beaucoup mieux relaxée et de beaucoup mieux respirer, de
beaucoup mieux visualiser les choses […] j’ai pas mal utilisé la respiration, le fait de souffler
doucement […] l’hypnose, j’ai essayé justement de me remémorer, de rentrer à nouveau
dans les images qu’on avait préparé avec … et du coup ça m’aidait à me relâcher, à me
détendre et, à voilà, mieux maitriser les choses. »

Cependant, les patientes avaient parfois des discours différents quant à la diminution
de la douleur par l’hypnose. Rose trouvait que l’hypnose change la manière dont on
appréhende la douleur. Clara remarquait que l’hypnose diminuait le temps douloureux.
Nelly : « ça permet de se détendre et de ne plus se focaliser sur la douleur, disons enfin ça
permet […] de dévier notre attention. »

Trois patientes n’ont pas eu recours à la péridurale mais ont pratiqué l’hypnose
pendant le travail. A l’inverse, deux patientes n’ont pas utilisé l’hypnose pendant le travail,
mais ont eu recours à l’anesthésie péridurale. Trois autres patientes ont utilisé l’hypnose en
attendant la péridurale. La dernière femme a eu une césarienne programmée et n’a pas
utilisé l’hypnose avant ou pendant sa césarienne.

3.2.3 L’accouchement

Seule une des patientes, Eva, a pu utiliser l’hypnose pendant l’accouchement, elle
n’a pas eu recours à l’anesthésie péridurale. Elle disait se trouver dans sa bulle, elle se
mettait en hypnose presque automatiquement. Elle témoigne : « ça c’est fait un peu
inconsciemment je pense […] j’ai vraiment eu l’impression d’avoir été dans un état de
conscience différent pendant l’accouchement […] j’étais ailleurs, dans ma bulle […] ça c’est
fait tout seul […] j’étais un peu coupée du monde et plutôt relax… ». « Je considère que ça a
quand même accéléré le travail, ça a quand même réduit de moitié ce qui est envisagé pour
une première grossesse habituellement.» La relaxation profonde que lui a apportée
l’hypnose, lui a permis de détendre ses tissus, son utérus entre les contractions et a facilité
la dilatation de son col de l’utérus.

12
Les femmes qui étaient sous analgésie péridurale n’éprouvaient pas forcément le
besoin d’utiliser l’hypnose, car leur douleur était suffisamment diminuée. D’autre part, une
aide extérieure semblerait nécessaire pour que les patientes puissent utiliser l’hypnose
pendant l’accouchement et la dernière phase de travail. Nelly : « Pendant la dernière heure,
au moment où les contractions sont les plus intenses, non j’ai pas réussi […] j’ai vraiment
pas du tout pu, ni même pensé, tout simplement. »

3.2.4 Le Post-partum

Pour les multipares, elles se trouvaient mieux préparées pour leur deuxième
accouchement, en ayant réalisé la préparation à la naissance avec hypnose. Comme nous
l’indique Chloé : « J’étais beaucoup mieux armée que pour le premier, j’avais des outils, je
savais que j’avais des solutions théoriques et déjà ça, ça me déstressait par rapport au
premier où j’étais allongée et que je subissais mes contractions que je n’arrivais pas à
gérer.» Elles se trouvaient généralement apaisées, heureuses après leur accouchement.
Une d’entre elles a réutilisé l’hypnose en post-partum pour soulager sa douleur due à une
déchirure, et à l’allaitement. D’après Anouk : « Je pense que ça a été très important parce
que comme je vous dis avant l’accouchement, ça m’a servi pour gérer mon quotidien, et
après l’accouchement comme j’avais pas de traitement pour la douleur, ça m’a servi aussi
pour essayer de me détendre parce que j’ai passé quinze jours avec beaucoup de douleurs
avec la déchirure. » De la même manière qu’Anouk, Rose a pu se réapproprier ses séances
afin d’utiliser l’hypnose dans sa vie quotidienne : «Un lieu ressource […] qui me détende et
qui me fasse du bien dans les situations de colère ou de stress […] ça me permettait de
m’apaiser […] c’était pas spécifiquement pour la grossesse. »

Pour toutes les patientes, l’hypnose leur a apporté quelque chose, de plus ou moins
important selon les femmes, l’utilisant quelque soit la situation : pendant la grossesse, dans
leur vie quotidienne, en per-partum ou en post-partum. Pour huit d’entre elles, cet outil a pris
une place fondamentale dans la naissance de leur enfant. Clara s’exprime fièrement : «Je
suis hyper fière de moi, je sais que quand même j’ai tenu de cinq heures du matin jusqu’à
minuit donc c’est énorme […] J’ai géré la douleur toute seule, je suis hyper fière de moi […]
c’est aussi important dans la naissance de ma fille, qu’il y ait eu une césarienne et une
péridurale, aussi important.[…] sans l’hypnose j’aurais pas pu le faire, je suis contente
d’avoir su faire. »

13
4 DISCUSSION

Notre étude prend place au cœur de l’actualité en s’intéressant à une demande


croissante et à la nécessité pour les professionnels de santé d’accompagner de façon
globale les femmes. D’après l’enquête nationale périnatale de 2016, « 12 % des femmes ne
sont pas satisfaites des méthodes reçues pour gérer la douleur ». Les recommandations de
Décembre 2017, sur l’accouchement normal, publiées par la HAS (Haute autorité de santé)
indiquent « qu’il faut faire bénéficier à toutes les femmes un soutien continu, individuel et
personnalisé, adapté à leur demande et accompagner les femmes dans leur choix en termes
de moyens non médicamenteux souhaités (immersion, relaxation, acupuncture, hypnose ou
massages) pour prendre en charge la douleur. »

Notre objectif de travail était de déterminer quel est le degré de satisfaction quant à
l’utilisation de l’hypnose principalement en période per-partum et quelles sont les motivations
des patientes pratiquant l’hypnose dans le cadre de la préparation à l’accouchement.

La méthodologie qualitative est la meilleure manière d’apprécier le ressenti des


femmes. Cette méthode permet aux patientes de nous éclairer sur leurs expériences. Nous
pouvons également souligner la diversité des profils en terme de lieu de vie, parité et
profession. Ceci a pu être obtenu grâce au recrutement réalisé par trois sages-femmes
différentes. Nous pouvons également remarquer que nous sommes dans une moyenne
d’âge plutôt élevée d’environ 35 ans. De plus, les patientes ont cherché majoritairement à
suivre plusieurs méthodes de préparation à la naissance. Ceci peut laisser supposer que ces
patientes plus matures ouvrent leurs champs de possibilité et cherchent des méthodes de
préparation à la naissance plus spécifiques, alternatives. Elles ne se restreignent pas à la
seule préparation dite « classique » et ont peut-être plus de connaissances que des
patientes plus jeunes.

Cependant, nous pouvons nous demander, s’il n’y a pas un biais de sélection par le
recrutement via les sages-femmes libérales. La population consultant en libérale présente
des caractéristiques sociales particulières : vie en couple, classe sociale moyenne ou
supérieure, attrait pour les médecines parallèles et valeurs écologistes (46). Le fait que les
entretiens aient été réalisés par téléphone peut être une limite à la parole car la relance est
plus difficile. Trois entretiens ont une durée inférieure à 15 minutes. Etant donné qu’une
seule des patientes a réutilisé l’hypnose pendant son accouchement, nos résultats sont
pauvres concernant l’item « accouchement ». De même, peu de patientes ont réutilisé
l’hypnose en post-partum, sans doute car elles n’avaient pas l’idée que l’hypnose pouvait
également être un outil intéressant pour elles durant cette période. En effet, elles cherchaient

14
à se préparer à l’accouchement, via l’hypnose. Les items « accouchement » et « post-
partum » sont donc plus réduits en comparaison avec les autres items. Néanmoins, notre
objectif de travail portait essentiellement sur la période pré et per-partum, ce qui explique
que le discours soit plus restreint concernant le post-partum. Nous n’avons donc pas obtenu
la saturation des données concernant le post-partum mais nous avons aboutis à saturation
concernant nos objectifs principaux à savoir : le degré de satisfaction des patientes et leurs
motivations.

Nos patientes souhaitaient utiliser l’hypnose essentiellement afin de réduire la


douleur provoquée par les contractions et pour faciliter la détente. Certaines l’ont utilisé pour
éviter la péridurale et d’autres en attendant d’avoir une analgésie. Deux patientes n’ont pas
utilisé l’hypnose pendant le travail car elles ont eu recours à la péridurale. Sachant qu’elles
ne ressentaient presque, ou plus aucune douleur, nous pensons qu’elles ne voyaient donc
plus l’utilité de se servir de l’hypnose. Trois autres patientes ont utilisé l’hypnose jusqu’à ce
qu’elles obtiennent une anesthésie péridurale. Or l’hypnose peut être utilisée en alliance
avec la péridurale et n’est pas forcément une alternative à l’anesthésie. Ce point mérite peut-
être d’être précisé aux patientes lors de la préparation à la naissance. Six patientes au total
ont pratiqué l’hypnose mais avec difficulté. Cela nous indique qu’un entrainement régulier est
nécessaire afin de faciliter ensuite la mise en hypnose.

Deux patientes ont eu une césarienne, pour l’une programmée et pour l’autre en
urgence. D’après Inès : « Ca m’a permis de me détendre avant l’accouchement et de mener
à terme sereinement ma grossesse, ça m’a permis d’arriver jusqu’au bout détendue, sereine,
pas à me poser de questions pas de stress. » Clara nous indique : « Ma fille est née par
césarienne d’urgence parce qu’elle était en position postérieure […] et l’hypnose m’a bien
aidé à gérer la douleur quoi. » L’auto-hypnose permet de vivre une césarienne de la manière
la plus sereine possible dans le but d’atténuer l’anxiété liée à la médicalisation. L’hypnose
prépare donc à toutes les voies d’accouchement. Plus généralement l’hypnose trouve sa
place dans plusieurs domaines en obstétrique comme dans le soulagement des
vomissements gravidiques, les menaces d’accouchement prématuré, la gestion du stress ou
d’une hospitalisation. Mais les sages-femmes peuvent également l’utiliser lors de leur
consultation gynécologique comme lors de la pose d’un moyen de contraception : implant ou
dispositif intra-utérin. L’hypnose est un outil dont les femmes peuvent s’approprier l’usage,
aussi bien avant, pendant et après la grossesse et l’accouchement. Elles peuvent l’utiliser
dans leur vie quotidienne, professionnelle, dans les moments difficiles mais aussi pour le
plaisir, la détente. Pour certaines de nos patientes, il s’agit d’un outil qui permet de faire face
aux événements de leur vie future. Rose nous explique : « on a fait une séance sur un lieu

15
ressource qui me détende et qui me fasse du bien dans les situations de colère ou de stress,
ça m’a aidé aussi dans les moments ou j’étais bien fatiguée. »

L’hypnose permet de valoriser les femmes et de favoriser la prise de confiance en soi


comme Clara qui se disait être très fière d’elle d’avoir pu gérer toute seule la douleur. Ambre
a également combattu son appréhension de délaisser son ainée après avoir accueilli son
deuxième enfant grâce à cette méthode. L’hypnose est une méthode qui s’inscrit dans un
accompagnement global du corps et de l’esprit.

Toutes nos patientes ont ressenti une diminution de la douleur suite à l’utilisation de
l’hypnose pendant le travail. Cela va dans le même sens qu’une méta-analyse réalisée par
Smith Caroline, à l’aide de la Cochrane database réalisée en 2003 et revue en 2006 sur les
thérapies alternatives pour le traitement de la douleur lors du travail. 14 études incluent 1448
femmes, avec des protocoles de traitement de la douleur différents : acupuncture,
audioanalgésie, aromathérapie, massage, relaxation, acupression, hypnose. Pour les
femmes qui ont bénéficié d’hypnose, il est observé une diminution des besoins en
antalgiques, médicamenteux, une diminution du recours à l’analgésie péridurale et elles ont
été plus satisfaites pour la prise en charge de leur douleur en comparaison avec le groupe
contrôle. En conclusion de cette méta-analyse : « l’hypnose […] peut être bénéfique dans la
gestion de la douleur durant le travail. »(31) La suggestion hypnotique réduit l’activité de
certaines zones cérébrales lors d’acte de soin douloureux. Elle agit sur la composante
affectivo-émotionnelle de la douleur, diminue son caractère désagréable et la perception de
son intensité.(47)

D’après Eva, l’hypnose a diminué la durée de son travail ; selon une étude menée par
R.BRANN et Sally A. GUZVICA en 1987, l’utilisation de l’hypnose permettait une réduction
du temps de travail, soit de 98 minutes chez les primipares et de 40 minutes chez les
multipares.

Par ailleurs, une seule patiente a utilisé l’hypnose pendant l’accouchement, c'est-à-
dire pendant les efforts expulsifs. Le travail obstétrical est lui-même une transe hypnotique.
La transe hypnotique est un plateau de conscience très élevée vers l'intérieur de soi-même,
accompagnée d'une atténuation de la vigilance externe, ou un état détendu de
concentration. On constate dans cette situation que le patient a une attitude différente de
celle qu'il aurait en dehors de la transe : le regard fixe, une tendance à prendre tout ce qui
est dit au premier degré, et surtout une suggestibilité accrue. (48) Les femmes ont des
mouvements répétitifs, se balancent, se renferment sur elles. L’hypnose permet de maintenir
cette transe et de favoriser des idées positives ou d’inverser la transe négative

16
d’enfermement dans la souffrance. Certaines patientes n’ont donc pas besoin d’utiliser
l’hypnose, le travail en hypnose se fait surtout en amont de l’accouchement.

Le fait d'initier les futurs pères à l'hypnose pourrait être une aide pour leur conjointe.
En effet, ils sont parmi les personnes qui connaissent le mieux les futures mamans. Ils
seraient donc à même de pouvoir choisir les bons mots. Cela nécessite qu'ils soient formés
pendant la grossesse avec les futures mamans. Ils pourraient ainsi être de bons
« hypnothérapeute » car ils savent ce que veulent et ce dont leur conjointe ont besoin.

Différentes techniques ont pu être utilisées par les femmes, telles que la bulle de
dissociation notamment utilisée par Eva lors de son accouchement. Cette méthode permet à
la patiente de s’extraire de l’environnement médicalisé en modifiant ses perceptions. Elle est
ainsi moins sensible aux variations extérieures (bruits, lumière, odeur) ce qui préserve sa
libération naturelle d’ocytocine et lui permet d’avoir un travail harmonieux « Dans tous les
cas, la pénombre, le lieu familier, l’absence d’observateurs sont plus importants que
jamais. »(49) d’après Michel Odent, tiré de son ouvrage Le bébé est un mammifère. La
distorsion du temps également couramment utiliser permet de raccourcir le temps
douloureux et d’allonger le temps entre les contractions. « En fait … m’a appris à modifier la
notion de temps pendant les pics de douleur, en fait essayer d’optimiser le plus possible les
moments où il y avait pas de douleur. » L’inconscient des femmes a souvent été sollicité afin
qu’elles se projettent dans un autre endroit où elles se sentent bien, accompagnées de
sensations, images rassurantes parfois odeurs, bruits agréables. C’est l’outil dit de « la safe
place ». Anouk nous explique : « On est déconnecté, on part en voyage en fait, on est
transporté à un endroit magnifique, où on peut se détendre et après revenir toute détendue,
relâchée. » Jean-Michel Hérin, anesthésiste, nous explique dans son livre Hypnose et
acupuncture en anesthésie: « Les techniques de lieux de sécurité permettent au patient de
se situer dans un lieu où il se sent confortable, protégé, en sécurité, bien à l’abri. […] Il peut
s’agir aussi d’un lieu de sécurité temporel, c'est-à-dire une période passée ou future, où il
ressent les mêmes sensations bénéfices. » (50) La technique de l’analgésie semble être plus
difficile à mettre en place pendant le travail. C’est une technique qui permet « d’endormir » la
main en modifiant les perceptions liées au toucher, pour ensuite transmettre cette absence
de sensation à une autre partie du corps comme l’utérus lors des contractions. Cette
méthode étant couramment utilisée en chirurgie, il est probable qu’elle soit plus indiquée
pour les poses de cathéter et autres gestes techniques que pour la gestion des contractions.
Cependant, elle permet aux femmes de constater l’effet de l’analgésie hypnotique. Les
techniques hypnotiques proposées par les sages-femmes sont adaptées à la femme
enceinte et à ses besoins spécifiques.

17
Dans d’autres maternités, des travaux similaires au notre ont pu être réalisés,
notamment à Paris (35) ou à Strasbourg (44), les résultats de ces trois études sont
concordant et tendent vers un retour très positif des patientes sur l’hypnose. Une étude
publiée en Décembre 2017, dans la revue Sage-femme, va dans le même sens que notre
travail. L’objectif de cette étude pilote est de mettre en évidence et de mesurer la contribution
de séances d’hypnose Ericksonienne sur le niveau d’anxiété prénatale d’une femme
primigeste, au cours du dernier trimestre de grossesse. L’analyse montre clairement que la
phase hypnotique a eu un effet bénéfique statistiquement significatif sur le niveau anxieux
rapporté par le sujet durant la semaine de traitement hypnotique. En revanche, l’analyse
montre également que le retrait de l’hypnose dans le suivi de la patiente induit des effets
négatifs sur son degré d’anxiété (51).

5 CONCLUSION

Les sages-femmes sont au cœur de la préparation à la naissance et à la parentalité.


L’hypnose permet d’élargir l’offre de soin dans ce domaine. Nous pouvons remarquer ces
dernières années un retour vers des méthodes dites « plus naturelles » dans la sphère de la
natalité. L’hypnose est un bon moyen pour répondre à cette demande importante.

Le ressenti des femmes sur la préparation à la naissance par l’hypnose est positif, les
femmes sont satisfaites. Elles recherchent via cette pratique une meilleure gestion des
contractions pendant le travail, l’accouchement et une plus grande relaxation. Toutes nos
patientes ont ressenti une diminution de la douleur suite à l’utilisation de l’hypnose pendant
le travail avec une diminution de trois points sur l’échelle numérique de la douleur.

La pratique de l’hypnose permet de préparer les patientes à toutes les voies


d’accouchement. Elle permet aux femmes de mieux gérer les contractions utérines durant
plusieurs heures en attendant l’analgésie péridurale ou pour éviter son utilisation. Cela
permet une prise de confiance en leurs compétences de pouvoir mettre au monde leur
enfant dans les meilleures conditions possibles, avec une préparation à la naissance qui leur
convient et leur correspond.

Afin de profiter de tous ces bénéfices au moment de la naissance, l'hypnose


demande une implication personnelle des patientes notamment pendant la grossesse, mais
aussi de l'équipe médicale pour favoriser la mise en œuvre de leur projet. La grossesse est
une période privilégiée à l’utilisation de l’hypnose, cette technique a sa place dans beaucoup
de domaines en obstétrique. Les femmes possèdent un outil qu’elles peuvent réutiliser dans
de multiples applications y compris, dans leur quotidien, avant et après la grossesse.

18
Notre travail permet d’ouvrir sur d’autres questionnements qu’il serait intéressant
d’explorer : nous nous sommes aperçu que les patientes avaient peu utilisé l’hypnose
pendant la période du post-partum. Or, cet outil peut sembler intéressant pour soulager les
douleurs liées à l’allaitement, aux épisiotomies, déchirures du périnée mais également aider
à surmonter un baby-blues ou une dépression du post-partum. Notre étude pourrait servir de
base pour d’autres études à plus grande échelle par exemple sur l’usage de l’hypnose avec
péridurale en comparaison avec un groupe sans péridurale. Il pourrait être intéressant
notamment d’évaluer les différentes techniques hypnotiques utilisables en obstétrique. Bien
d’autres domaines concernant l’hypnose n’ont pas encore été explorés.

19
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23
ANNEXES

ANNEXE I : Lettre aux sages-femmes


Objet : Mémoire de fin d’études

Le 07 Mars 2017

Madame,Monsieur,

Je m’appelle Aurélia Le Cabec et suis actuellement en 4ème année à l’école de sage-


femme de Brest. Je souhaite réaliser mon mémoire de fin d'étude sur le thème de l’hypnose
chez les femmes enceintes. J’aimerais aborder les raisons pour lesquelles les patientes ont
choisis l’hypnose et en connaître leur perception. Mon thème a été validé par le conseil
scientifique de l'école de sage-femme et j'ai déjà réalisé une 1ère recherche bibliographique
sur l'hypnose et son utilisation en obstétrique.

J’aimerais travailler avec des sages-femmes libérales possédant le diplôme


universitaire d’hypnose afin de pouvoir assister à une séance d’hypnose (concernant la
préparation à la naissance ou autres…) puis mener un entretien avec la patiente afin
d'observer son ressenti. Dans le cas où, l’hypnose serait utilisée dans la préparation à la
naissance, je proposerai un second entretien dans les 10 à 15 jours suivant la naissance, à
la patiente afin de pouvoir évaluer quel a été l’utilisation de l’hypnose par la patiente et le
vécu de son accouchement.
Mon souhait est de travailler avec plusieurs sages-femmes afin d'additionner
plusieurs techniques différentes.
Pour la réalisation de mon travail, votre aide m’est nécessaire. Lorsque vous
proposerez une séance d’hypnose à vos patientes : il s’agira pour vous,
 D’aborder avec elles mon étude
 De leur demander si elles acceptent que je sois présente à l’une des séances
 Si oui, de leur transmettre une enveloppe contenant une explication de ma démarche.
 Enfin, de me transmettre la date et l'heure du rendez-vous fixé.

Pour mener à bien mon étude, un échantillon minimal de 5 patientes est nécessaire.
A l’issue de mon travail je serai heureuse de vous transmettre mon mémoire pour
vous apporter ce retour d’expérience.
Toutes mes retranscriptions d’entretiens seront totalement anonymisées concernant
le professionnel de santé ainsi que la patiente. Un document de recueil de consentement
sera remis à la patiente.

Mon étude peut débuter à partir de début Mai jusqu’à fin Octobre 2017.

Dans l'attente, de votre accord pour participer à mon étude. Je reste à votre disposition pour
d'éventuelles informations complémentaires et je vous remercie pour l’attention que vous
porterez à ma demande.

Aurélia Le Cabec
ANNEXE II : Document d’informations
Votre avis m'intéresse :

L'hypnose réalisée dans le cadre du suivi obstétrical et gynécologique


Mémoire de fin d’études

Actuellement étudiante à l’école de sage-femme de Brest, je réalise dans le cadre de mon


mémoire de fin de cursus une étude concernant les patientes ayant suivi des consultations
d’hypnose par des sages-femmes.

 De quoi s’agit-il exactement ?

L’étude se déroulera sous forme d’entretien d’une durée de 20 jusqu'à 30 minutes maximum
au cours duquel nous aborderons les raisons pour lesquelles vous souhaitez utiliser
l’hypnose ainsi que votre ressenti pendant et après ces consultations.

 Pourquoi cette étude ?

L'utilisation de l'hypnose en Médecine ainsi qu'en Obstétrique est encore récente. Son
efficacité a été démontrée dans plusieurs études, mais cela reste un sujet controversé. Dans
le cadre de votre grossesse ou de votre suivi gynécologique de prévention, je m’intéresse
donc à votre ressenti et à ce que vous pensez de l'hypnose.

 Concrètement, comment cela va-t-il se passer ?

Si vous acceptez de participer à mon étude :


• Votre séance d'hypnose intervient dans le cadre de la préparation à la naissance :
nous réaliserons un entretien après la naissance de votre enfant. L'objectif de cet entretien
est de pouvoir observer votre ressenti en salle d'accouchement et quelle a été votre
utilisation de l'hypnose dans ce contexte.
• Pour la réalisation de l'entretien nous conviendrons d'un rendez-vous à la date et au
lieu qui vous conviendront.

L’ensemble des informations échangées seront rendues anonyme.

Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire cette plaquette, n’hésitez pas à me contacter
pour plus de renseignements.

Une fois soutenu, si cela vous intéresse, je vous ferai parvenir mon mémoire.

Aurélia LE CABEC
Etudiante à l’école de sage-femme de Brest

Mail : aurelia.lecabec@etudiant.univ-brest.fr
ANNEXE III : Formulaire de recueil de consentement

Formulaire de recueil de consentement

Mme Aurélia Le CABEC, étudiante sage-femme m’a proposé de participer à la recherche sur
« l’hypnose réalisée chez les femmes enceintes » dans le cadre de son mémoire de fin
d’études.

J’ai pris connaissance de la plaquette explicative détaillant l’étude. J’ai pu poser toutes les
questions que je voulais, j’ai reçu des réponses claires et précises. J’ai noté que l’entretien
sera enregistré et que les données recueillies lors de cette recherche demeureront
totalement confidentielles.

J’accepte que soit effectuée une analyse des données nominatives me concernant en
conformité avec les dispositions de la loi n°2004-801 du 6 août 2004 relative à la protection
des personnes et modifiant la loi n°78-17 du 6 Janvier 1978 relative à l’informatique, aux
fichiers et aux libertés (traitement informatisé des données nominatives). J’ai noté que je
pourrai exercer mon droit d’accès et de rectification garanti par les articles 39 et 40 de cette
loi.

J’ai compris que je pouvais refuser de participer à cette étude sans conséquence pour moi,
et que je pourrai retirer mon consentement à tout moment (avant et en cours d’étude) sans
avoir à me justifier et sans conséquence.

Compte tenu des informations qui m’ont été transmises, j’accepte librement et
volontairement de participer à cette étude.

Paraphe

Mon consentement ne décharge pas le responsable de la recherche de ses responsabilités à


mon égard.

Fait à
…………………………………………………………..le……………………………………………
………. En deux exemplaires originaux

Responsable de la recherche Nom, prénom : LE CABEC Aurélia

Signature :

Participant à la recherche Nom, prénom :

Signature (précédée de la mention: lu, compris et approuvé)


ANNEXE IV : Guide d’entretien

Je vous remercie d'avoir accepté de participer à cette étude. Je suis en 5ème année à
l'école de sage-femme de Brest. Cet entretien sera intégré à mon mémoire de fin d'étude
portant sur le thème de l'hypnose réalisé dans le cadre de la préparation à la naissance.
L'objectif de mon travail est de connaître le ressenti des femmes après une séance
d'hypnose et ce que l'hypnose peut vous apporter selon vous. Je vous assisterai tout au long
de cet entretien.

Cet entretien est strictement anonyme et sera enregistré si vous n'y voyez pas
d'inconvénients. Avez-vous des questions avant de commencer ?

Ressenti avant la séance sur l'hypnose


1. Comment avez-vous entendu parler d’hypnose ? Dans quelles circonstances avez-
vous choisis d’être soignée par l’hypnose ?
2. Pourquoi avoir choisi l'hypnose ?
3. Que pensiez-vous de l’hypnose avant de débuter la séance ? Aviez-vous des
appréhensions ?
4. Qu’est ce que l’hypnose pouvait vous apportez selon vous ? Quelles étaient vos
attentes avant de commencer ?
5. Pouvez-vous me citer 3 qualificatifs pour définir l'hypnose ?

Ressenti juste après la séance


1. Avez-vous perçu des modifications, des changements à la suite des séances ou dans
les jours qui ont suivi ?
2. Les thèmes qui ont été abordés sont-ils pertinents pour vous ?
3. Qu'avez-vous éprouvés concernant la visualisation des images ?
4. Vos attentes ont-elles été réalisées ?
5. Autohypnose : Pensez-vous pouvoir reproduire cette méthode sur vous-même ?

Pendant le travail :
1. A combien coteriez-vous la douleur sur une échelle entre 0 et 10 ? Sachant que 0
représente l’absence de douleur et 10 la pire douleur que vous puissiez imaginer.
2. Pendant le travail, comment vous sentiez-vous ?
3. Pendant le travail, comment avez-vous utilisé votre préparation à l’accouchement ?
4. Pendant le travail, avez-vous utilisé l’hypnose ?
5. Si oui, Comment avez-vous pu réutiliser l’enseignement en hypnose que vous avez
reçu ?
6. Après avoir utilisé cette technique : à combien coteriez-vous la douleur toujours sur
une échelle entre 0 et 10 ?

L’accouchement :
1. A combien coteriez-vous la douleur sur une échelle entre 0 et 10 ? Sachant que 0
représente l’absence de douleur et 10 la pire douleur que vous puissiez imaginer.
2. Pendant l’accouchement, comment vous sentiez-vous ?
3. Pendant l’accouchement, avez-vous utilisé l’hypnose ?
4. Si oui, comment ? Comment avez-vous pu réutiliser l’enseignement en hypnose que
vous avez reçu ?
5. Après avoir utilisé cette technique : à combien coteriez-vous la douleur toujours sur
une échelle entre 0 et 10 ?
Après l’accouchement :
1. Que ressentiez-vous après l’accouchement ?
2. Comparaison entre les deux accouchements (pour les deuxièmes pares)
3. Quel est la place de l'hypnose dans votre vécu d’accouchement ?
ANNEXE V : Grille d’analyse par thématique

CATEGORIES THEMES SOUS-THEMES PRECISIONS


Hypnose Moyens de - Professionnels de santé - Sage-femme, hôpital, gynécologue, infirmier
connaissances de - Connaissances - Collègues, amis, cousin
l’hypnose - Médias - Livres, internet
Raison du choix - Gestion de la douleur - En attendant la péridurale, gérer les contractions
de l’hypnose - Relaxation - Diminuer l’appréhension et le stress, se détendre
- Méthode alternative - Autre chose que la préparation classique
- Proposition par la Sage-femme
Représentation de - Bonne technique - Peut faire du bien, fascinant, incroyable, « que du bien »,
l’hypnose avant - Relaxation, détente positif
d’avoir suivi les - Curiosité - Semble efficace, intéressant, pense que ça peut marcher
séances - Gestion de la douleur - Auto-gestion
- Pas vraiment d’idées - Pas d’avis, pas de préjugés
Attentes - Gestion de la douleur - Gestion de la douleur des contractions, en attendant la
- Lâcher-prise péridurale
- Détente - Diminuer le stress
- Gestion des cycles de sommeil
- Auto-hypnose
Qualificatifs - Relâchement - Relaxation, déstressant, détente, repos, sommeil
- Envoutant - Fascinant
- Puissance - Rapidité
- Contrôle - Respiration
- Ecoute
- Ressentis - Bien-être, forme
- Eloignement de la réalité Voyage, état-second, méditatif, anti-douleur, inconscient
- Alternative
Images - Facilité de la visualisation - Image clairement vue
- Images imprégnées
- Lieux choisis - Réutilisation des choses venant de la patiente, forcément
- Emotions rassurants
- Eclaircir ses idées - Détente, bien-être, évasion
Changements - Pas de modifications
après les séances - Détente immédiate - Moins de stress, apaisement, détendue le jour même
- Détente sur le long terme - Dédramatiser, plus à l’aise avec les inconfortables de la
grossesse, donne confiance
Attentes réalisées - Oui
- Oui mitigé - Pas assez de séances, s’attendait à entrer dans un état de
conscience différent, aurait préféré plus de lâcher-prise
Autohypnose - Oui
- Oui mitigé - Avec difficultés, « ça c’est déclenché tout seul »
- Non - Pas le temps mais volonté d’essayer, ne pense pas pouvoir
le faire seule
Travail Sensations - Stress
- Gestion de la douleur - Respiration, penser à l’hypnose
- Concentration - Relaxation
- Douleur - Contraction
- Bien-être
Préparation à - Hypnose - Bulle de ressourcement, visualisation, état de conscience
l’accouchement - Position différent, techniques
- Respiration - Ballon
Utilisation de - Utilisation - Diminution de la douleur, meilleure gestion du corps,
l’hypnose - Non utilisation visualisation, respiration, « petit coin de paradis »,
endormissement, relaxation, force, puissance, outils
Accouchement Sensations - Détendue
- Bien-être
- Fatigue
Comparaison des - Meilleure préparation - Outils en plus, déstressée, actrice de son accouchement
2 accouchements - Similaire - Bons souvenirs, pas traumatisant
(uniquement pour - Préférence pour le deuxième - Plus consciente, plus présente
les deuxième
pares)
Utilisation de - Utilisation - Dans une bulle
l’hypnose - Non-utilisation
Post-partum Etat d’esprit - Bonheur - Contentement, apaisée
- Douleur - Déchirure
- Difficulté - Baisse de morale, pleurs
Place de l’hypnose - Grande importance - « aussi important que la naissance »
dans le vécu - Apport de sérénité - Moins de stress, détente
- Outils en plus - Pas une place fondamentale, efficace, avant et après
l’accouchement
RESUME

Objectif : Les motivations des patientes pratiquant l’hypnose dans le cadre de la préparation
à l’accouchement. Nous nous interrogeons sur les raisons pour lesquelles elles ont choisi
l’hypnose, et sur leur degré de satisfaction quant à l’utilisation de l’hypnose en période per-
partum.

Matériel et méthode : Cette étude qualitative a eu lieu dans le Finistère et dans le Cher, de
Juin à Octobre 2017. Trois sages-femmes libérales ont permis le recrutement des patientes,
selon les critères d’inclusion. Un formulaire de recueil de consentement leur a été remis.
Nous avons réalisé des entretiens semi-directifs, qui ont ensuite été intégralement
retranscrits en les anonymisant. Une étude de contenu par catégorisation sémantique a été
élaborée. Les thèmes abordés au cours des entretiens concernaient : l’hypnose et son
utilisation lors du travail, de l’accouchement et du post-partum ainsi que des données socio-
démographiques.

Résultats : Leurs motivations générales quant à l’utilisation de l’hypnose étaient : la volonté


de pouvoir gérer la douleur et la recherche de relaxation. Après avoir suivi les séances, elles
utilisaient toutes des termes positifs pour qualifier l’hypnose. Nous les avons regroupés en
thèmes qui sont : le relâchement, l’envoûtement, la puissance, le contrôle, l’écoute, le
ressenti, l’éloignement de la réalité, une méthode alternative. Six patientes ont utilisé
l’hypnose pendant le travail, cela leur a permis de diminuer en moyenne de 3 points leur
évaluation de la douleur sur l’échelle numérique.

Conclusion : Le ressenti des femmes sur la préparation à la naissance par l’hypnose est
positif, les femmes sont satisfaites. L’hypnose permet une prise de confiance en leurs
compétences de pouvoir mettre au monde leur enfant dans les meilleures conditions
possibles, avec une préparation à la naissance qui leur convient et leur correspond. Notre
étude pourrait servir de base pour d’autres études à plus grande échelle notamment des
études quantitatives.

Mots-clés : hypnose ; préparation à la naissance ; accouchement ; outil ; détente

Titre : Satisfaction des femmes dans le cadre de la préparation à l’accouchement par


hypnose. Étude qualitative effectuée auprès de neuf femmes dans le Finistère et dans le
Cher, réalisée de Juin à Octobre 2017

Aurélia Le Cabec Diplôme d’Etat de sage-femme, Brest, 2018

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