Memoire-Sage femme-2018-LE CABEC - Aurélia
Memoire-Sage femme-2018-LE CABEC - Aurélia
Memoire-Sage femme-2018-LE CABEC - Aurélia
BREST
Année 2018
Satisfaction des
Satisfaction des femmes
femmes dans
dans le
le cadre
cadre de
de la
la préparation
préparation àà l’accouchement
l’accouchement par
par
hypnose
hypnose
Étude
Étude qualitative
qualitative effectuée
effectuée auprès
auprès de
de neuf
neuf femmes
femmes dans
dans le
le Finistère
Finistère et
et dans
dans le
le Cher,
Cher,
réalisée
réalisée de
de Juin
Juin àà Octobre
Octobre 2017
2017
Je m’engage à citer toutes les sources que j’ai utilisées pour rédiger ce travail.
Aurélia LE CABEC
2
REMERCIEMENTS
Merci à toutes ces femmes qui ont accepté de répondre à mes questions ainsi qu'aux
sages-femmes libérales sans qui ce travail n'aurait pas vu le jour.
Merci à Mme Lochin-Le Gallais pour vos encouragements, votre attention et votre
disponibilité qui m'ont grandement aidé tout au long de la construction de ce mémoire.
Merci à mes amies de promotion : Mélanie, Fanny, Caroline, Emilie, Laura, Anaëlle,
Pauline. Merci pour tout ce que vous m'avez apporté durant ces 4 ans et pour ce que vous
m’apporterez dans le futur.
Merci à mes amies de longue date, pour la fidélité de votre amitié, qui est si
importante à mes yeux. Cécile, Lola, Anne, Marina, Charline, Adeline, Fanny. Merci pour
votre contribution à mon travail.
Merci à mes parents, pour leur aide précieuse de tous les jours et sans qui je n’aurais
pas pu faire ces études.
3
SOMMAIRE
1 INTRODUCTION .......................................................................................................................... 5
2 METHODOLOGIE ........................................................................................................................ 7
5 CONCLUSION ............................................................................................................................ 18
ANNEXES .............................................................................................................................................. 1
4
1 INTRODUCTION
5
stéroïdiens contre indiqués dès 24 semaines d’aménorrhée. Elle a un rôle à jouer dans la
diminution du stress que peut provoquer une grossesse, l’accouchement, l’hospitalisation ou
les soins (34,35).
La grossesse est un état particulièrement propice à l’hypnose. Elle est l’occasion pour
la femme d’un réaménagement complet physique, psychologique et social, parfois source de
stress et de troubles divers. L’hypnose peut alors être une aide précieuse pour les femmes
afin qu’elles puissent retrouver un équilibre. Selon Bydlowski, la grossesse est le moment
d’un état psychique particulier, un état de susceptibilité, de transparence psychique où des
fragments de l’inconscient viennent à la conscience (36). Pour Winnicott, elle est le moment
où l’inconscient est à fleur de conscience. L’atteinte de l’état hypnotique devient plus aisée.
L’hypnose est un outil, parmi d’autres, qui permet de pallier aux nombreuses contre-
indications médicamenteuses de la grossesse (37,38).
6
raisons pour lesquelles elles ont choisi l’hypnose et sur leur motivation quant à son utilisation
en période per-partum.
2 METHODOLOGIE
Il s’agit d’une étude qualitative. Cette méthodologie a été choisie afin de recueillir les
motivations et connaitre la satisfaction des patientes concernant l’hypnose. Notre volonté
était de leur laisser une parole libre, afin qu’elles puissent exprimer ouvertement leurs
opinions.
L’étude s’est déroulée dans le Finistère et le Cher : lieux d’exercice des sages-femmes
libérales. Les entretiens ont été réalisés de Juin à Octobre 2017.
2.3 POPULATION
2.4 METHODE
Nous avons recruté nos patientes en sollicitant les cinq sages-femmes ayant suivi le
Diplôme Universitaire (DU) d’Hypnose médicale de Brest (exerçant dans le Finistère et les
Côtes d’Armor), par courriel (Annexe I). Nous avons obtenu deux réponses (une des sages-
femmes ayant déménagé dans le Cher avant le début de la réalisation des entretiens). Nous
avons décidé d’intégrer une autre sage-femme, non titulaire du DU d’hypnose médical de
Brest mais ayant suivi deux formations en hypnose (une de vingt jours avec l’institut français
d’hypnose et une autre de cinq jours avec ADCO : Ateliers pour le Développement des
Connaissances Obstétricales) ceci dans l’objectif d’obtenir une meilleure représentativité de
notre échantillon de patientes par rapport à la population.
7
Trois sages-femmes libérales ont distribué, un document informant des objectifs de
notre travail (Annexe II), selon les critères d’inclusion, à leurs patientes lors de la prise de
rendez-vous d’hypnose. Nous avons recueilli le consentement libre et éclairé par écrit des
patientes volontaires (Annexe III).
Les deux premiers entretiens ont été réalisés en face à face. Par la suite, nous avons
procédé à des entretiens téléphoniques, à la demande des patientes. Tous les entretiens ont
été enregistrés. Nous les avons ensuite intégralement retranscrits en les anonymisant avec
attribution d’un faux prénom à chacune des patientes. Neuf entretiens ont été réalisés.
2.5 OUTILS
Nous avons utilisé un guide semi-directif (Annexe IV) pour réaliser les entretiens.
Pour commencer, une brève explication de l’objet de l’étude permettait d’introduire le sujet
de l’entretien.
Le guide était composé d’un groupe de questions sur les motivations et les a priori
des femmes sur l’hypnose, puis de leur ressenti après les séances d’hypnose et enfin d’un
ensemble de questions sur leur utilisation de l’hypnose pendant le travail et pendant
l’accouchement.
Après le premier entretien, nous avons ajouté la question sur la comparaison entre
les accouchements pour les multipares, car il nous semblait important de pouvoir évaluer la
différence que leur apportait l’hypnose sur le vécu d’accouchement par rapport à leur
premier accouchement. Nous avons retiré la question sur la péridurale, car nous nous
sommes aperçus que les patientes l’évoquaient de façon systématique. Cependant, la
question a pu être posée si les patientes n’en parlaient pas spontanément.
Après une lecture approfondie des entretiens, une étude de contenu par
catégorisation sémantique a été élaborée, avec l’aide de l’ouvrage « L’analyse de contenu »
de Bardin(45). Une grille d’analyse a été construite (Annexe V) à partir des mots clés,
thèmes communs entre les entretiens.
3 RÉSULTATS
8
Tableau I : Caractéristiques de la population
(en minutes)
Préparation Nombres
d’entretien
Age (en
années)
à la de
Durée
Parité
Milieu Voie
Femmes Profession naissance séances APD
de vie d’accouchement
en plus de d’hypnose
l’hypnose réalisées
Neuf patientes, entre 33 et 40 ans, ont été incluses dans cette étude, entre un mois et
deux mois du post-partum. L’échantillon est composé de trois primipares et de six
multipares. Sept d’entre elles ont accouché par voie basse et deux par césarienne. Ces
femmes exercent toutes un emploi, allant d’un niveau d’étude brevet jusque BAC + 5. Elles
viennent majoritairement d’un milieu urbain, deux d’entre elles sont originaires d’un milieu
rural.
Une seule patiente n’a pas réalisé de préparation à la naissance en dehors de
l’hypnose. Les patientes ont réalisé en moyenne 3,3 séances d’hypnose. Deux patientes ont
réalisé respectivement 1 et 2 séances d’hypnose, venant s'ajouter à : une préparation
classique, en piscine et en acupuncture. Les sept autres ont réalisé entre 3 et 5 séances
d’hypnose. Sept femmes ont réalisé une préparation dite « classique » et théorique en plus
de l’hypnose et cinq patientes ont souhaité participer à des séances de yoga, acupuncture
ou piscine.
Les entretiens ont duré entre 7 et 28 minutes, avec une moyenne de 17 minutes.
9
La grille d’analyse a été construite à partir des thématiques issues des entretiens.
Ces thématiques ont été classées en quatre catégories : l’hypnose, le travail,
l’accouchement et le post-partum. L’ensemble de la grille est disponible en annexe V.
3.2.1 L’hypnose
Les patientes ont choisi principalement de suivre des séances d’hypnose après
concertation avec des professionnels de santé, des membres de leur famille, leurs
connaissances, ou par l’intermédiaire des médias. Cinq patientes ont entendu parler de
l’hypnose par un professionnel de santé : trois par leur sage-femme, une à l’hôpital et une
autre par son gynécologue. Trois patientes se sont renseignées auprès de leurs familles et
amis. Deux patientes ont utilisé les médias (internet et reportages télévisés) pour faire leurs
recherches. Nous pouvons remarquer que les patientes utilisaient généralement plusieurs
sources d’informations sur la préparation à la naissance avant de suivre les séances
d’hypnose.
Avant de commencer les séances, sept patientes avaient des pensées positives sur
l’hypnose, elles utilisaient des qualificatifs tels que : « fascinant », « incroyable », « semblait
efficace et intéressant », « que du bien ». Deux patientes n’avaient pas vraiment d’avis, elles
étaient curieuses de découvrir cette méthode, elles « attendaient de voir ».
Après avoir suivi les séances, elles utilisaient toutes des termes positifs pour qualifier
l’hypnose. Nous les avons regroupés en thèmes qui sont : le relâchement, l’envoûtement, la
puissance, le contrôle, l’écoute, le ressenti, l’éloignement de la réalité, une méthode
alternative.
10
Les sages-femmes utilisent toutes pour la mise en hypnose, une méthode qui
consiste à visualiser des lieux (le lieu ressource) ou des objets. Les patientes arrivent toutes
à bien visualiser les images. Cela leur apporte de la détente. Elles observent : « Un bien-être
intense, le sentiment d’être très relaxée, apaisée… » Inès a utilisé l’hypnose afin de pouvoir
faire du tri dans ses idées : « Mme … me demandait de classer des choses qui pouvaient
être néfastes […] ça m’a permis de me dire oui effectivement si là, ça va pas, c’est lié à ca et
à ça, donc ça m’a permis de m’orienter ; ça a été un bon point après, sur le moment ça m’a
vachement détendue, le jour même.» Parfois les sages-femmes utilisaient comme méthode
d’induction des lieux, objets, activités, sports, chers aux patientes, ce qu’elles ont toutes
trouvé efficace. Nelly nous en parle : « Bah c’était bien parce que notamment elle me
proposait de choisir moi-même les lieux dans lesquels je voulais m’imaginer, ça permettait
de se sentir forcément bien, parce que c’était nous qui choisissions les lieux et ce qu’elle me
suggérait, c’était bien aussi. »
Après les séances, les patientes ont toutes été satisfaites. Cependant, une femme
aurait souhaité une séance de plus. Une autre s’attendait à entrer dans un état de
conscience très différent, « la réalité est différente par rapport à l’imaginaire ». Une dernière
patiente aurait souhaité plus de lâcher-prise, c’était trop « dans le contrôle » pour elle.
Sept femmes ont pu remarquer des changements positifs directement à la suite des
séances d’hypnose. Elles se sentaient plus apaisées, relâchées : Anouk affirme qu’elle se
trouvait « plus détendue, plus à l’aise avec les douleurs, les inconfortables de la
grossesse ». D’après Ambre : « Je trouve que ça m’apaise à chaque fois que j’ai fais de
l’hypnose […] j’étais plus apaisée qu’avant, j’ai tendance à stresser un peu pour un oui ou
pour un non, ça me détend et ça me permet de relativiser… » Cependant, une des patientes
indique que le quotidien reprend vite le dessus, ce qui suppose la nécessité de pratiquer
régulièrement l’hypnose. Deux patientes n’ont pas remarqué de changements immédiat à la
suite des séances, l’une d’entre elles nous indiquait tout de même que les séances « étaient
aidantes pour l’accouchement ».
Six patientes ont réussi à pratiquer l’autohypnose mais avec une certaine difficulté.
Trois femmes n’ont pas pratiqué l’autohypnose en dehors des séances avec les sages-
femmes, une des patientes ne pense pas pouvoir le faire seule et une autre n’a pas trouvé le
temps, mais souhaite essayer.
11
3.2.2 Le travail
Six patientes ont utilisé l’hypnose pendant le travail, cela leur a permis de diminuer en
moyenne de 3 points leur évaluation de la douleur sur l’échelle numérique : cotée entre 0
(absence de douleur) et 10 (douleur maximale). D’après Rose : « Pendant presque tout le
travail, j’avais vraiment les sensations de beaucoup mieux gérer mon corps, ma douleur […]
j’avais l’impression d’être beaucoup mieux relaxée et de beaucoup mieux respirer, de
beaucoup mieux visualiser les choses […] j’ai pas mal utilisé la respiration, le fait de souffler
doucement […] l’hypnose, j’ai essayé justement de me remémorer, de rentrer à nouveau
dans les images qu’on avait préparé avec … et du coup ça m’aidait à me relâcher, à me
détendre et, à voilà, mieux maitriser les choses. »
Cependant, les patientes avaient parfois des discours différents quant à la diminution
de la douleur par l’hypnose. Rose trouvait que l’hypnose change la manière dont on
appréhende la douleur. Clara remarquait que l’hypnose diminuait le temps douloureux.
Nelly : « ça permet de se détendre et de ne plus se focaliser sur la douleur, disons enfin ça
permet […] de dévier notre attention. »
Trois patientes n’ont pas eu recours à la péridurale mais ont pratiqué l’hypnose
pendant le travail. A l’inverse, deux patientes n’ont pas utilisé l’hypnose pendant le travail,
mais ont eu recours à l’anesthésie péridurale. Trois autres patientes ont utilisé l’hypnose en
attendant la péridurale. La dernière femme a eu une césarienne programmée et n’a pas
utilisé l’hypnose avant ou pendant sa césarienne.
3.2.3 L’accouchement
Seule une des patientes, Eva, a pu utiliser l’hypnose pendant l’accouchement, elle
n’a pas eu recours à l’anesthésie péridurale. Elle disait se trouver dans sa bulle, elle se
mettait en hypnose presque automatiquement. Elle témoigne : « ça c’est fait un peu
inconsciemment je pense […] j’ai vraiment eu l’impression d’avoir été dans un état de
conscience différent pendant l’accouchement […] j’étais ailleurs, dans ma bulle […] ça c’est
fait tout seul […] j’étais un peu coupée du monde et plutôt relax… ». « Je considère que ça a
quand même accéléré le travail, ça a quand même réduit de moitié ce qui est envisagé pour
une première grossesse habituellement.» La relaxation profonde que lui a apportée
l’hypnose, lui a permis de détendre ses tissus, son utérus entre les contractions et a facilité
la dilatation de son col de l’utérus.
12
Les femmes qui étaient sous analgésie péridurale n’éprouvaient pas forcément le
besoin d’utiliser l’hypnose, car leur douleur était suffisamment diminuée. D’autre part, une
aide extérieure semblerait nécessaire pour que les patientes puissent utiliser l’hypnose
pendant l’accouchement et la dernière phase de travail. Nelly : « Pendant la dernière heure,
au moment où les contractions sont les plus intenses, non j’ai pas réussi […] j’ai vraiment
pas du tout pu, ni même pensé, tout simplement. »
3.2.4 Le Post-partum
Pour les multipares, elles se trouvaient mieux préparées pour leur deuxième
accouchement, en ayant réalisé la préparation à la naissance avec hypnose. Comme nous
l’indique Chloé : « J’étais beaucoup mieux armée que pour le premier, j’avais des outils, je
savais que j’avais des solutions théoriques et déjà ça, ça me déstressait par rapport au
premier où j’étais allongée et que je subissais mes contractions que je n’arrivais pas à
gérer.» Elles se trouvaient généralement apaisées, heureuses après leur accouchement.
Une d’entre elles a réutilisé l’hypnose en post-partum pour soulager sa douleur due à une
déchirure, et à l’allaitement. D’après Anouk : « Je pense que ça a été très important parce
que comme je vous dis avant l’accouchement, ça m’a servi pour gérer mon quotidien, et
après l’accouchement comme j’avais pas de traitement pour la douleur, ça m’a servi aussi
pour essayer de me détendre parce que j’ai passé quinze jours avec beaucoup de douleurs
avec la déchirure. » De la même manière qu’Anouk, Rose a pu se réapproprier ses séances
afin d’utiliser l’hypnose dans sa vie quotidienne : «Un lieu ressource […] qui me détende et
qui me fasse du bien dans les situations de colère ou de stress […] ça me permettait de
m’apaiser […] c’était pas spécifiquement pour la grossesse. »
Pour toutes les patientes, l’hypnose leur a apporté quelque chose, de plus ou moins
important selon les femmes, l’utilisant quelque soit la situation : pendant la grossesse, dans
leur vie quotidienne, en per-partum ou en post-partum. Pour huit d’entre elles, cet outil a pris
une place fondamentale dans la naissance de leur enfant. Clara s’exprime fièrement : «Je
suis hyper fière de moi, je sais que quand même j’ai tenu de cinq heures du matin jusqu’à
minuit donc c’est énorme […] J’ai géré la douleur toute seule, je suis hyper fière de moi […]
c’est aussi important dans la naissance de ma fille, qu’il y ait eu une césarienne et une
péridurale, aussi important.[…] sans l’hypnose j’aurais pas pu le faire, je suis contente
d’avoir su faire. »
13
4 DISCUSSION
Notre objectif de travail était de déterminer quel est le degré de satisfaction quant à
l’utilisation de l’hypnose principalement en période per-partum et quelles sont les motivations
des patientes pratiquant l’hypnose dans le cadre de la préparation à l’accouchement.
Cependant, nous pouvons nous demander, s’il n’y a pas un biais de sélection par le
recrutement via les sages-femmes libérales. La population consultant en libérale présente
des caractéristiques sociales particulières : vie en couple, classe sociale moyenne ou
supérieure, attrait pour les médecines parallèles et valeurs écologistes (46). Le fait que les
entretiens aient été réalisés par téléphone peut être une limite à la parole car la relance est
plus difficile. Trois entretiens ont une durée inférieure à 15 minutes. Etant donné qu’une
seule des patientes a réutilisé l’hypnose pendant son accouchement, nos résultats sont
pauvres concernant l’item « accouchement ». De même, peu de patientes ont réutilisé
l’hypnose en post-partum, sans doute car elles n’avaient pas l’idée que l’hypnose pouvait
également être un outil intéressant pour elles durant cette période. En effet, elles cherchaient
14
à se préparer à l’accouchement, via l’hypnose. Les items « accouchement » et « post-
partum » sont donc plus réduits en comparaison avec les autres items. Néanmoins, notre
objectif de travail portait essentiellement sur la période pré et per-partum, ce qui explique
que le discours soit plus restreint concernant le post-partum. Nous n’avons donc pas obtenu
la saturation des données concernant le post-partum mais nous avons aboutis à saturation
concernant nos objectifs principaux à savoir : le degré de satisfaction des patientes et leurs
motivations.
Deux patientes ont eu une césarienne, pour l’une programmée et pour l’autre en
urgence. D’après Inès : « Ca m’a permis de me détendre avant l’accouchement et de mener
à terme sereinement ma grossesse, ça m’a permis d’arriver jusqu’au bout détendue, sereine,
pas à me poser de questions pas de stress. » Clara nous indique : « Ma fille est née par
césarienne d’urgence parce qu’elle était en position postérieure […] et l’hypnose m’a bien
aidé à gérer la douleur quoi. » L’auto-hypnose permet de vivre une césarienne de la manière
la plus sereine possible dans le but d’atténuer l’anxiété liée à la médicalisation. L’hypnose
prépare donc à toutes les voies d’accouchement. Plus généralement l’hypnose trouve sa
place dans plusieurs domaines en obstétrique comme dans le soulagement des
vomissements gravidiques, les menaces d’accouchement prématuré, la gestion du stress ou
d’une hospitalisation. Mais les sages-femmes peuvent également l’utiliser lors de leur
consultation gynécologique comme lors de la pose d’un moyen de contraception : implant ou
dispositif intra-utérin. L’hypnose est un outil dont les femmes peuvent s’approprier l’usage,
aussi bien avant, pendant et après la grossesse et l’accouchement. Elles peuvent l’utiliser
dans leur vie quotidienne, professionnelle, dans les moments difficiles mais aussi pour le
plaisir, la détente. Pour certaines de nos patientes, il s’agit d’un outil qui permet de faire face
aux événements de leur vie future. Rose nous explique : « on a fait une séance sur un lieu
15
ressource qui me détende et qui me fasse du bien dans les situations de colère ou de stress,
ça m’a aidé aussi dans les moments ou j’étais bien fatiguée. »
Toutes nos patientes ont ressenti une diminution de la douleur suite à l’utilisation de
l’hypnose pendant le travail. Cela va dans le même sens qu’une méta-analyse réalisée par
Smith Caroline, à l’aide de la Cochrane database réalisée en 2003 et revue en 2006 sur les
thérapies alternatives pour le traitement de la douleur lors du travail. 14 études incluent 1448
femmes, avec des protocoles de traitement de la douleur différents : acupuncture,
audioanalgésie, aromathérapie, massage, relaxation, acupression, hypnose. Pour les
femmes qui ont bénéficié d’hypnose, il est observé une diminution des besoins en
antalgiques, médicamenteux, une diminution du recours à l’analgésie péridurale et elles ont
été plus satisfaites pour la prise en charge de leur douleur en comparaison avec le groupe
contrôle. En conclusion de cette méta-analyse : « l’hypnose […] peut être bénéfique dans la
gestion de la douleur durant le travail. »(31) La suggestion hypnotique réduit l’activité de
certaines zones cérébrales lors d’acte de soin douloureux. Elle agit sur la composante
affectivo-émotionnelle de la douleur, diminue son caractère désagréable et la perception de
son intensité.(47)
D’après Eva, l’hypnose a diminué la durée de son travail ; selon une étude menée par
R.BRANN et Sally A. GUZVICA en 1987, l’utilisation de l’hypnose permettait une réduction
du temps de travail, soit de 98 minutes chez les primipares et de 40 minutes chez les
multipares.
Par ailleurs, une seule patiente a utilisé l’hypnose pendant l’accouchement, c'est-à-
dire pendant les efforts expulsifs. Le travail obstétrical est lui-même une transe hypnotique.
La transe hypnotique est un plateau de conscience très élevée vers l'intérieur de soi-même,
accompagnée d'une atténuation de la vigilance externe, ou un état détendu de
concentration. On constate dans cette situation que le patient a une attitude différente de
celle qu'il aurait en dehors de la transe : le regard fixe, une tendance à prendre tout ce qui
est dit au premier degré, et surtout une suggestibilité accrue. (48) Les femmes ont des
mouvements répétitifs, se balancent, se renferment sur elles. L’hypnose permet de maintenir
cette transe et de favoriser des idées positives ou d’inverser la transe négative
16
d’enfermement dans la souffrance. Certaines patientes n’ont donc pas besoin d’utiliser
l’hypnose, le travail en hypnose se fait surtout en amont de l’accouchement.
Le fait d'initier les futurs pères à l'hypnose pourrait être une aide pour leur conjointe.
En effet, ils sont parmi les personnes qui connaissent le mieux les futures mamans. Ils
seraient donc à même de pouvoir choisir les bons mots. Cela nécessite qu'ils soient formés
pendant la grossesse avec les futures mamans. Ils pourraient ainsi être de bons
« hypnothérapeute » car ils savent ce que veulent et ce dont leur conjointe ont besoin.
Différentes techniques ont pu être utilisées par les femmes, telles que la bulle de
dissociation notamment utilisée par Eva lors de son accouchement. Cette méthode permet à
la patiente de s’extraire de l’environnement médicalisé en modifiant ses perceptions. Elle est
ainsi moins sensible aux variations extérieures (bruits, lumière, odeur) ce qui préserve sa
libération naturelle d’ocytocine et lui permet d’avoir un travail harmonieux « Dans tous les
cas, la pénombre, le lieu familier, l’absence d’observateurs sont plus importants que
jamais. »(49) d’après Michel Odent, tiré de son ouvrage Le bébé est un mammifère. La
distorsion du temps également couramment utiliser permet de raccourcir le temps
douloureux et d’allonger le temps entre les contractions. « En fait … m’a appris à modifier la
notion de temps pendant les pics de douleur, en fait essayer d’optimiser le plus possible les
moments où il y avait pas de douleur. » L’inconscient des femmes a souvent été sollicité afin
qu’elles se projettent dans un autre endroit où elles se sentent bien, accompagnées de
sensations, images rassurantes parfois odeurs, bruits agréables. C’est l’outil dit de « la safe
place ». Anouk nous explique : « On est déconnecté, on part en voyage en fait, on est
transporté à un endroit magnifique, où on peut se détendre et après revenir toute détendue,
relâchée. » Jean-Michel Hérin, anesthésiste, nous explique dans son livre Hypnose et
acupuncture en anesthésie: « Les techniques de lieux de sécurité permettent au patient de
se situer dans un lieu où il se sent confortable, protégé, en sécurité, bien à l’abri. […] Il peut
s’agir aussi d’un lieu de sécurité temporel, c'est-à-dire une période passée ou future, où il
ressent les mêmes sensations bénéfices. » (50) La technique de l’analgésie semble être plus
difficile à mettre en place pendant le travail. C’est une technique qui permet « d’endormir » la
main en modifiant les perceptions liées au toucher, pour ensuite transmettre cette absence
de sensation à une autre partie du corps comme l’utérus lors des contractions. Cette
méthode étant couramment utilisée en chirurgie, il est probable qu’elle soit plus indiquée
pour les poses de cathéter et autres gestes techniques que pour la gestion des contractions.
Cependant, elle permet aux femmes de constater l’effet de l’analgésie hypnotique. Les
techniques hypnotiques proposées par les sages-femmes sont adaptées à la femme
enceinte et à ses besoins spécifiques.
17
Dans d’autres maternités, des travaux similaires au notre ont pu être réalisés,
notamment à Paris (35) ou à Strasbourg (44), les résultats de ces trois études sont
concordant et tendent vers un retour très positif des patientes sur l’hypnose. Une étude
publiée en Décembre 2017, dans la revue Sage-femme, va dans le même sens que notre
travail. L’objectif de cette étude pilote est de mettre en évidence et de mesurer la contribution
de séances d’hypnose Ericksonienne sur le niveau d’anxiété prénatale d’une femme
primigeste, au cours du dernier trimestre de grossesse. L’analyse montre clairement que la
phase hypnotique a eu un effet bénéfique statistiquement significatif sur le niveau anxieux
rapporté par le sujet durant la semaine de traitement hypnotique. En revanche, l’analyse
montre également que le retrait de l’hypnose dans le suivi de la patiente induit des effets
négatifs sur son degré d’anxiété (51).
5 CONCLUSION
Le ressenti des femmes sur la préparation à la naissance par l’hypnose est positif, les
femmes sont satisfaites. Elles recherchent via cette pratique une meilleure gestion des
contractions pendant le travail, l’accouchement et une plus grande relaxation. Toutes nos
patientes ont ressenti une diminution de la douleur suite à l’utilisation de l’hypnose pendant
le travail avec une diminution de trois points sur l’échelle numérique de la douleur.
18
Notre travail permet d’ouvrir sur d’autres questionnements qu’il serait intéressant
d’explorer : nous nous sommes aperçu que les patientes avaient peu utilisé l’hypnose
pendant la période du post-partum. Or, cet outil peut sembler intéressant pour soulager les
douleurs liées à l’allaitement, aux épisiotomies, déchirures du périnée mais également aider
à surmonter un baby-blues ou une dépression du post-partum. Notre étude pourrait servir de
base pour d’autres études à plus grande échelle par exemple sur l’usage de l’hypnose avec
péridurale en comparaison avec un groupe sans péridurale. Il pourrait être intéressant
notamment d’évaluer les différentes techniques hypnotiques utilisables en obstétrique. Bien
d’autres domaines concernant l’hypnose n’ont pas encore été explorés.
19
REFERENCES
3. LOI n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de
santé. 2002-303 mars 4, 2002.
4. Enjeu de santé publique et critère de qualité et d’évolution d’un système de santé, la lutte
contre la douleur répond avant tout à un objectif humaniste, éthique et de dignité de
l’homme : la douleur et la souffrance morale ressenties à tous les âges de -
Plan_d_amelioration_de_la_prise_en_charge_de_la_douleur_2006-2010_.pdf [Internet]. [cité
16 oct 2016]. Disponible sur: http://social-
sante.gouv.fr/IMG/pdf/Plan_d_amelioration_de_la_prise_en_charge_de_la_douleur_2006-
2010_.pdf
8. Jensen MP, Patterson DR. Hypnotic approaches for chronic pain management: clinical
implications of recent research findings. Am Psychol. mars 2014;69(2):167‑77.
9. Jensen MP. The neurophysiology of pain perception and hypnotic analgesia: implications for
clinical practice. Am J Clin Hypn. oct 2008;51(2):123‑48.
10. Osdoit S, Bagny K, Amour V, Yvin J-L. Intérêt de l’hypnose dans les gestes douloureux en
dermatologie. Ann Dermatol Vénéréologie. déc 2014;141(12, Supplement):S329.
11. Jugé C, Tubert-Jeannin S. Effets de l’hypnose lors des soins dentaires. Presse Médicale. avr
2013;42(4, Part 1):e114‑24.
12. Lang EV, Rosen MP. Cost Analysis of Adjunct Hypnosis with Sedation during Outpatient
Interventional Radiologic Procedures. Radiology. 1 févr 2002;222(2):375‑82.
13. Berger MM, Davadant M, Marin C, Wasserfallen J-B, Pinget C, Maravic P, et al. Impact of a pain
protocol including hypnosis in major burns. Burns J Int Soc Burn Inj. août 2010;36(5):639‑46.
20
14. Jensen M, Patterson DR. Hypnotic treatment of chronic pain. J Behav Med. févr
2006;29(1):95‑124.
15. De Pascalis V, Varriale V, Cacace I. Pain modulation in waking and hypnosis in women: event-
related potentials and sources of cortical activity. PloS One. 2015;10(6):e0128474.
16. Chen P-Y, Liu Y-M, Chen M-L. The Effect of Hypnosis on Anxiety in Patients With Cancer: A
Meta-Analysis. Worldviews Evid Based Nurs. 7 mars 2017;
17. Netgen. L’hypnose intégrée aux soins de patients brûlés : impact sur le niveau de stress de
l’équipe soignante [Internet]. Revue Médicale Suisse. [cité 9 nov 2016]. Disponible sur:
http://www.revmed.ch/RMS/2013/RMS-N-397/L-hypnose-integree-aux-soins-de-patients-
brules-impact-sur-le-niveau-de-stress-de-l-equipe-soignante
19. Pain and non-pain processing during hypnosis: A thulium-YAG event-related fMRI study -
vanhaudenhuyse_hypnosis_NeuroImage2009.pdf [Internet]. [cité 26 oct 2016]. Disponible sur:
http://www.coma.ulg.ac.be/papers/hypnose/vanhaudenhuyse_hypnosis_NeuroImage2009.pdf
21. Vanhaudenhuyse A, Boveroux P, Boly M, Schnakers C, Bruno M-A, Kirsch M, et al. Hypnose et
perception de la douleur. Rev Médicale Liège [Internet]. 2008 [cité 26 oct 2016];63(5‑6).
Disponible sur: http://orbi.ulg.ac.be/handle/2268/2394
22. Functional neuroanatomy of hypnotic state [Internet]. [cité 9 nov 2016]. Disponible sur:
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0006322397005465
23. Rainville P, Hofbauer RK, Bushnell MC, Duncan GH, Price DD. Hypnosis Modulates Activity in
Brain Structures Involved in the Regulation of Consciousness. J Cogn Neurosci. août
2002;14(6):887‑901.
25. Werner A, Uldbjerg N, Zachariae R, Wu CS, Nohr EA. Antenatal hypnosis training and childbirth
experience: a randomized controlled trial. Birth Berkeley Calif. déc 2013;40(4):272‑80.
26. Beevi Z, Low WY, Hassan J. Impact of Hypnosis Intervention in Alleviating Psychological and
Physical Symptoms During Pregnancy. Am J Clin Hypn. avr 2016;58(4):368‑82.
27. Ducloy-Bouthors AS, Hamdani A, Richart P, Ducloy JC, Bernard F, Cottencin O. Hypnose en
anesthésie et analgésie en obstétrique et en gynécologie. Rev Médecine Périnatale. 1 sept
2012;4(3):114‑8.
28. Camann W, Cyna AM. Perceived pain during neuraxial anaesthetic insertion; is this influenced
by the words used? Anaesth Intensive Care. nov 2011;39(6):1151.
21
29. Waisblat V, Langholz B, Bernard FJ, Arnould M, Benassi A, Ginsbourger F, et al. Impact of a
Hypnotically-Based Intervention on Pain and Fear in Women Undergoing Labor. Int J Clin Exp
Hypn. 2 janv 2017;65(1):64‑85.
31. Smith CA, Collins CT, Cyna AM, Crowther CA. Complementary and alternative therapies for pain
management in labour. Cochrane Database Syst Rev. 18 oct 2006;(4):CD003521.
33. Gruzelier JH. A review of the impact of hypnosis, relaxation, guided imagery and individual
differences on aspects of immunity and health. Stress Amst Neth. juin 2002;5(2):147‑63.
34. Kiecolt-Glaser JK, Marucha PT, Atkinson C, Glaser R. Hypnosis as a modulator of cellular
immune dysregulation during acute stress. J Consult Clin Psychol. août 2001;69(4):674‑82.
35. Bienvenu M, Roger L, Andreu-Gallien J, Thiollier A-F, Ignace I, Oury J-F, et al. L’hypnose pour
accompagner la grossesse et l’accouchement : travail hospitalier de préparation à la naissance.
Douleurs Eval - Diagn - Trait. oct 2013;14(5):250‑4.
36. Bydlowski M. Introduction à la cinquième édition. Fil Rouge. 14 août 2014;6e éd.:VII‑VIII.
38. Castro É. Hypnose en Obstétrique: enquète auprés des professionnels formés à cette pratique.
[Lilles]: Lilles; 2006.
40. Detoc A. L’hypnose perçue par les patientes lors de la pose de l’analgésie péridurale : étude
descriptive dans une maternité de niveau 2 en Bretagne du 17 septembre 2012 au 6 octobre
2012. 8 avr 2013;58.
41. Bryant RA, Hung L. Oxytocin Enhances Social Persuasion during Hypnosis. PLOS ONE. 5 avr
2013;8(4):e60711.
42. Alexander B, Turnbull D, Cyna A. The effect of pregnancy on hypnotizability. Am J Clin Hypn. juill
2009;52(1):13‑22.
43. Conseil national de l’ordre des sages-femmes. Référentiel métier et compétences des sages-
femmes [Internet]. [cité 7 janv 2018]. Disponible sur: www.ordre-sages-femmes.fr/wp-
content/uploads/2015/10/REFERENTIELSAGES-FEMMES.pdf
45. Bardin L. L’ analyse de contenu [Internet]. Paris: Presses Universitaires de France; 2013. 296 p.
(Quadrige). Disponible sur: https://www.cairn.info/l-analyse-de-contenu--9782130627906.htm
22
46. B. Bobenrieth. Profil sociologique des femmes effectuant un suivi prénatal chez une sage-
femme libérale. 2012.
48. Sophie Rongvaux. Place de l’hypnose dans la prise en charge de la douleur de l’accouchement
[Mémoire]. [Nancy]: Ecole de Sages-femmes; 2004.
50. Jean-michel Hérin. Hypnose et acupuncture en anesthésie. Satas. 2015. (Le germe).
23
ANNEXES
Le 07 Mars 2017
Madame,Monsieur,
Pour mener à bien mon étude, un échantillon minimal de 5 patientes est nécessaire.
A l’issue de mon travail je serai heureuse de vous transmettre mon mémoire pour
vous apporter ce retour d’expérience.
Toutes mes retranscriptions d’entretiens seront totalement anonymisées concernant
le professionnel de santé ainsi que la patiente. Un document de recueil de consentement
sera remis à la patiente.
Mon étude peut débuter à partir de début Mai jusqu’à fin Octobre 2017.
Dans l'attente, de votre accord pour participer à mon étude. Je reste à votre disposition pour
d'éventuelles informations complémentaires et je vous remercie pour l’attention que vous
porterez à ma demande.
Aurélia Le Cabec
ANNEXE II : Document d’informations
Votre avis m'intéresse :
L’étude se déroulera sous forme d’entretien d’une durée de 20 jusqu'à 30 minutes maximum
au cours duquel nous aborderons les raisons pour lesquelles vous souhaitez utiliser
l’hypnose ainsi que votre ressenti pendant et après ces consultations.
L'utilisation de l'hypnose en Médecine ainsi qu'en Obstétrique est encore récente. Son
efficacité a été démontrée dans plusieurs études, mais cela reste un sujet controversé. Dans
le cadre de votre grossesse ou de votre suivi gynécologique de prévention, je m’intéresse
donc à votre ressenti et à ce que vous pensez de l'hypnose.
Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire cette plaquette, n’hésitez pas à me contacter
pour plus de renseignements.
Une fois soutenu, si cela vous intéresse, je vous ferai parvenir mon mémoire.
Aurélia LE CABEC
Etudiante à l’école de sage-femme de Brest
Mail : aurelia.lecabec@etudiant.univ-brest.fr
ANNEXE III : Formulaire de recueil de consentement
Mme Aurélia Le CABEC, étudiante sage-femme m’a proposé de participer à la recherche sur
« l’hypnose réalisée chez les femmes enceintes » dans le cadre de son mémoire de fin
d’études.
J’ai pris connaissance de la plaquette explicative détaillant l’étude. J’ai pu poser toutes les
questions que je voulais, j’ai reçu des réponses claires et précises. J’ai noté que l’entretien
sera enregistré et que les données recueillies lors de cette recherche demeureront
totalement confidentielles.
J’accepte que soit effectuée une analyse des données nominatives me concernant en
conformité avec les dispositions de la loi n°2004-801 du 6 août 2004 relative à la protection
des personnes et modifiant la loi n°78-17 du 6 Janvier 1978 relative à l’informatique, aux
fichiers et aux libertés (traitement informatisé des données nominatives). J’ai noté que je
pourrai exercer mon droit d’accès et de rectification garanti par les articles 39 et 40 de cette
loi.
J’ai compris que je pouvais refuser de participer à cette étude sans conséquence pour moi,
et que je pourrai retirer mon consentement à tout moment (avant et en cours d’étude) sans
avoir à me justifier et sans conséquence.
Compte tenu des informations qui m’ont été transmises, j’accepte librement et
volontairement de participer à cette étude.
Paraphe
Fait à
…………………………………………………………..le……………………………………………
………. En deux exemplaires originaux
Signature :
Je vous remercie d'avoir accepté de participer à cette étude. Je suis en 5ème année à
l'école de sage-femme de Brest. Cet entretien sera intégré à mon mémoire de fin d'étude
portant sur le thème de l'hypnose réalisé dans le cadre de la préparation à la naissance.
L'objectif de mon travail est de connaître le ressenti des femmes après une séance
d'hypnose et ce que l'hypnose peut vous apporter selon vous. Je vous assisterai tout au long
de cet entretien.
Cet entretien est strictement anonyme et sera enregistré si vous n'y voyez pas
d'inconvénients. Avez-vous des questions avant de commencer ?
Pendant le travail :
1. A combien coteriez-vous la douleur sur une échelle entre 0 et 10 ? Sachant que 0
représente l’absence de douleur et 10 la pire douleur que vous puissiez imaginer.
2. Pendant le travail, comment vous sentiez-vous ?
3. Pendant le travail, comment avez-vous utilisé votre préparation à l’accouchement ?
4. Pendant le travail, avez-vous utilisé l’hypnose ?
5. Si oui, Comment avez-vous pu réutiliser l’enseignement en hypnose que vous avez
reçu ?
6. Après avoir utilisé cette technique : à combien coteriez-vous la douleur toujours sur
une échelle entre 0 et 10 ?
L’accouchement :
1. A combien coteriez-vous la douleur sur une échelle entre 0 et 10 ? Sachant que 0
représente l’absence de douleur et 10 la pire douleur que vous puissiez imaginer.
2. Pendant l’accouchement, comment vous sentiez-vous ?
3. Pendant l’accouchement, avez-vous utilisé l’hypnose ?
4. Si oui, comment ? Comment avez-vous pu réutiliser l’enseignement en hypnose que
vous avez reçu ?
5. Après avoir utilisé cette technique : à combien coteriez-vous la douleur toujours sur
une échelle entre 0 et 10 ?
Après l’accouchement :
1. Que ressentiez-vous après l’accouchement ?
2. Comparaison entre les deux accouchements (pour les deuxièmes pares)
3. Quel est la place de l'hypnose dans votre vécu d’accouchement ?
ANNEXE V : Grille d’analyse par thématique
Objectif : Les motivations des patientes pratiquant l’hypnose dans le cadre de la préparation
à l’accouchement. Nous nous interrogeons sur les raisons pour lesquelles elles ont choisi
l’hypnose, et sur leur degré de satisfaction quant à l’utilisation de l’hypnose en période per-
partum.
Matériel et méthode : Cette étude qualitative a eu lieu dans le Finistère et dans le Cher, de
Juin à Octobre 2017. Trois sages-femmes libérales ont permis le recrutement des patientes,
selon les critères d’inclusion. Un formulaire de recueil de consentement leur a été remis.
Nous avons réalisé des entretiens semi-directifs, qui ont ensuite été intégralement
retranscrits en les anonymisant. Une étude de contenu par catégorisation sémantique a été
élaborée. Les thèmes abordés au cours des entretiens concernaient : l’hypnose et son
utilisation lors du travail, de l’accouchement et du post-partum ainsi que des données socio-
démographiques.
Conclusion : Le ressenti des femmes sur la préparation à la naissance par l’hypnose est
positif, les femmes sont satisfaites. L’hypnose permet une prise de confiance en leurs
compétences de pouvoir mettre au monde leur enfant dans les meilleures conditions
possibles, avec une préparation à la naissance qui leur convient et leur correspond. Notre
étude pourrait servir de base pour d’autres études à plus grande échelle notamment des
études quantitatives.