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Amélioration de La Qualité Des Fourrages

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UNIVERSITÉ DE DAKAR

,nr:-21
tCoLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MtDEelNE vtTtRINAIRES
( E.I. S. M. ~ )

ANNIE "81 N° 21

AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ . PES


FOURRAGES LIGNO - CELLULOSIQU}~S . . . ." .

DESTINÉS A L'ALIMENTATION DES


\RUMINANTS DOMESTIQ~ES·
TRAITEMENT DE LA PAILLE DE RIZ .PAR . LES CHAMPIGNONS
ECOLE: INTER·E'TAlS
DES SCIENCES ET MEDEC~Ne
VETERINAlqE~ DE :JAi<.Ai'I

THE5E
Présentée et soutenue publiquement le 9 Juillet 1982
devant la Faculté de Médecine et de Pharmacie de DAKAR
pour obt~nÎ1' le ,rade de Docteur Vétirinal!"e
(Diplôme D'ttat)
Par
Ib'lIhl.,. NIANS
n6 le 10 Aoftt 19S5 à St - Lo~is .' ( Sénégal)

Président du Jury: M. Il11u,ol. DIENB Professeur à la Faculté


de Médecine et de Pharmacie de DAKAR

Rapporteur M. Ahmlldou iBm/ns NDIAYE Professeur à l'B. I. S. M. V.

Membres Mo Ad,illl DIOP Professeur à la Faculté de Médecine et de


Pharmacie de 0 A KA R

Mo AI...... SERE Professeur à l' B. 1. S. M. V.


- A '"
ECOLE INTER-ETATS
DSS SCIENCES ET MEDECINE
VETERINAIRES DE DAKAR
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT
POUR L'ANNEE UNIVERSITAIRE 1981-f:2

I.- ••
PERSONNEL A PLEIN:-::::.,:::.
=1:.=_======-=====;:::-::':: TEMPS
. : : =:;': =~.';.":

1.- PHARMACIE - TOXICOLOGIE


N • - - - - - - - - - - - - - '- _ - - - .. - .. - - - - - - - - - - Professeur
François Adébayo ABlaLA---·.---------- Assistant

2.- PHYSIQUE MEDICALE - CHIMIE BIOLOGIQUE :


N. - --- ---- --- .. -.- --' - -- - -- - _-- - -- Professeur
Germain JérÔme SA \V ADOGO- -- -- --- ---- Assistant

3. - ANATOMIE - HIS TOLOi';i.E .- EMBRYOLOGIE


N. - - - - - - - -- -. - - .. - - .. - - - -.- '-'- -- - _ - -.. Professeur
Charles Kondi AGBA···· _ -..•. - .. _.... _.. - - - -- - Maître-Assistant
François LAMARQUE·~------ --- -- ---- .. --- V oS ~ No
Nouréni GANYOU ..·.. ".. -- - -- -- _o. - .. - -- -- __ o. Moniteur
Jean- Jacques SANZHIE-BOKALLy··----··-- Moniteur
Amadou ADAMOU---- -- - ""-'. -- --- - _.. --_.. Moniteur

4. - PHYSIOLOGIE - PHARMACODYNAMIE - THERAPEUTIQUE


Alassane SERE--··-------···.-.---- .. ------ Maî'tre de Confé-
rences
Algor THIAM-- -- .. -- - -- .. --- -- ---- -- .. Moniteur

5.- PARASITOLOGIE - lv1.ALADIES PARASITAIRES - ZOOLOGIE


N. ------------- .. --------------------- Professeur
Joseph VERCRUySSE----- --- ------ ---- Assistant
Louis Joseph PANGUI- -_ ----- - --- --- Assistant
Sacca LAFIA-- - .. _-- - -.- - -- - -- - -- --- - --- Moniteur

6. - HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES D'ORIGINE ANIMALE


N. ----------- .. - ..... ---- .. -- ------------ Professeur
Malang S EYDI-- .... --- .... _- .. -- -- -- .. ----- Maître -As sistant
Peter SCHANDEVYL- -.- .. ------- .. ------ .. Assistant
Eugène BIADJA - -_. -_ ...... - -- --- - --- -- - --- Moniteur

.. / ..
- B -

7.- MEDECINE - ANATOMIE PATHOLOGIQUE -


CLINIQUE AMBULANTE
N. ------------------------------------ Professeur
Roger PARENT------------------------- Assistant
Théodore ALOGNINOUW A-- ------- ------- Assistant

8.- REPRODUCTION ET CHIRURGIE


N. ------------------------------------ Professeur
Papa El Hassan DIOP------------------- Martre-Assistant
Jean GUILLOTON----------------------- V.S.N.
Christophe LEPETIT-------------------- V.S .N.
Fidèle Molélé MBAINDINGATOLOUM----- Moniteur

9.- MICROBIOLOGIE - PATHOLOGIE GENERALE


MALADIES CONTAGIEUSES ET LEGISLATION SANITAIR~
N. ------------------------------------ Professeur
Justin Ayayi AKAKPO------------------- Martre-As sistant
Françu FUMOUX-- ----------------- ---- Assistant
Pierre BORNAREL- --------------------- Assistant de
Recherches

10.- ZOOTECHNIE - ALIMENTATION- DROIT - ECONOMIE


Ahmadou Lamine NDIAYE------- --------- Professeur
Oumarou DAWA- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- Assistant
Rémi BESS IN---------- --- -- ----------- Moniteur

Il.- PERSONNEL VACATAIRE:


e=Ba=a_=~.=zs=====c======

BIOPHYSIQUE
René NDOYE--- --- --- -------------Maître de Conférences
Faculté de Médecine et
Pharmacie
Univer sité de DAKAR

Alain LECOMPTE--- ------------ Chef de Travaux


Faculté de Médecine et
de Pharmacie
Université de DAKAR

•• 1••
- C -

PHARMACIE - TOXICOLOGIE
Mamadou BADIANE------- ------- Docteur en pharmacie

BIOCHIMIE PHARMACEUTIQUE
Mme Elisabeth DUTRUGUE------ Martre-Assistant
Faculté de Médecine et
de Pharmacie
Université de DAKAR

Amadou DIOP------- - -- -------- Assistant


Faculté de Médecine et
de Pharmacie
Université de DAKAR

AGRONOMIE
Simon BARRETO--------------- Martre de Recherches -
O.R.S.T.O.M.

BOTANIQUE
Guy MAyNART---------------- Martre-Assistant
Faculté de Médecine et
de Pharmacie
Université de DAKAR

DROIT ET ECONOMIE RURALE


Mamadou NIANG---------------- Chercheur à 1'1. F .A. N.
Université de Dakar

ECONOMIE GENERALE
Oumar BERTE----------------- Assistant
Faculté des Sciences juridi-
ques et économiques
Université de DAKAR

GENETIQUE
Jean Pierre DENI3 - --- - -- - -- --- Docteur Vétérinaire
Inspecteur Vétérinaire
1. N •E • R •V. de Hann

RATIONNEMENT
lMi4gli:. MBAYE---------------- Docteur Vétérinai re
L.N.E.R.B. Hann

.. / ..
- D -
METHODES DE REPRODUCTION
Philippe LHOST E---- -- - --- --- -- --- ---- Chercheur zootech-
nicien
LoNoEoRoVo de hann

AGROSTOLOGIE
Jean VALENZA------------------ Docteur Vétérinaire
Inspecteur en Chef
LoNoEoRoV o de Hann

Ill.- PERSONNEL EN MISSION (Prévu pour 19C1-19A2)


_=.a==':=e==e=====a==a=a_
ANATOMIE PlI.THOLOGIQUE GENERALE
Michel MORIN----------------- Professeur
Faculté de Médecine
Véte~'t.re
Saint Hyacinthe - QUEBEC

ANATOMIE PATHOLOGIQUE SPECIALE


Ernest TEUSCHER------------- Professeur
Faculté de Médecine
Vétérinaire
Saint Hyacinthe - QUEBEC

BIOCHIMIE VETERINAIRE
François ANDRE-------------- Professeur
E.N.V. - NANTES

CHIRURGIE
J.P. GENEVOIS-------------- Maître de conférences
E.N.V. - TOULOUSE

PATHOLOGIE DE LA REPRODUCTION - OBSTETRIQUE


Jean FERNEY - --- --- ------ --- Professeur
E.N.V. - TOULOUSE

PATHOLOGIE DES EQUIDES


Jean Louis POUCHELON------ Mai'tre de conférences
E.NoV 0 -ALFORT

.. / ..
- E -

PATHOLOGIE BOVINE
Jean LECOANET -- ---- ------ ------ Professeur
E.N.V. - NANTES

PATHOLOGIE GENERALE - MICROBIOLOGIE


IMMUNOLOGIE
Jean OUDAR---------------------- Professeur
E • N. V. - LYON

PATHOLOGIE INFECTIEUS E
Jean CHANT AL-------------------- Professeur
E.N.V. - TOULOUSE

PARASITOLOGIE
Jean BUSSIERAS------------------ Professeur
E.N.V. - ALFORT
A NOS MAITRES ET JUGES·

- A Monsieur François DIENG


Pour l'honneur que vous nous faites en acceptant de
pr~sider ce jury de thèse. Merci.

- A Monsieur Ahmadou Lamine NDIAYE


Pour votre esprit de m~thode et de c1art~. Vos multiples
charges ne vous ont pas emp~ch~s d 'être le rapporteur
de cette thèse. Merci.

- A Monsieur Adrien DIOP


Vous neus faites hcnne:lr en acceptant d'être parmi
nos juges Merci
0 0

- A Monsieur Alassm1e SERE


Pour les riches enseignements que vous nous prodiguez
à 1t~cole et pour votre disponibilit~ de toujours. Merci.

"',

- A Monsieur Ndiaga MBAYE


Pour avoir accept~ de diriger ce travail.
Mes humbles reconnaissances.

Nos hommages respectuecx et tO'.lte notre reconnaissance.


A MON PEUPLE.
,.

- A mon Père Moctar NIANG - Ma haute reconnaissance pour votre


soutien moral et votre sens de l'éducation.

- A ma Mère Maguette FALL - Ma reconnaissance pour votre


totale affection.

- A mes Frères et sœurs pour un bonheur familial.

- A mon Oncle Abdoulaye NIANG pour votre soutien de toujours.

- A ma Grand-mère Ndiouck KEBE

- A toute ma F amine

A tous mes amis

A tous me s copains

- A toute la promotion "BESSIN" pour les années passées ensemble

- A tous les étudiants de l'E.I.S.M.V.

- A tout le personnel enseignant et technique de l'E.I.S.M.V.

- A tout le personnel du laboratoire de Dakar-Hann :


pour votre sincère collaboration •

••• JE DEDIE CE TRAVAIL

.. / ..
"Par délibération, la Faculté et l'Ecole ont décidé que les

opinions émises dans les dissertations qui leur seront présentées, doivent

@tre considérées comme propres à leurs auteurs et qu'elles n'entendent

leur donner aucune approbation ni improbation".


- 1 -

INTRODUCTION
.=._=D•••• c~~_an.qaDaa=D._

L'un des problèmes cruciaux du tiers monde demeure la faim


et la malnutritio:1o L'intensification des pï..~oductlons animales doit être une
des prlorités pour faire face à ce déficit alimentail'èo

Au Sénégal sur les 6.1050000 têtes de bétail, les ruminants


domestiques, occup=.:nt u".e b,rge p1.é'_ce ~ 5,,427.000 soit e8,89 pour 100( 9 )&
La satisfaction d~ leuTs besoins alimentaires a toujours été difficile.

Ces difncuJ:~és Dont en majeure partie d'ordre climatique. Le


déficit fourrager cst én('1'lne d-.:. fait de 9 mois sur 12 de saison sèche. A
cela s'ajoute plus d 'un'~ dêcen.."lie de sécheresse"

A ces facte'-=-l'~ :i(~fê,yor.llbles four une bonne nutrition animale,


s'ajoutent lL"1e crise éIH~l.~gét1q1!.e sans pr'écédent qui alourdit les frais de
la fabricatioll è.'aliment et une mc;},té~ 3e.ns cesse croissant du prix des
céréales ..

L'exploitation optimale des ressources végétales largement dis.


penibles en l'occurence les pailles demeure plus qu'une nécessité.

Notre é·Î.uà.c pc,rte sur la paille de riz du fait de sa disponibilité


mais elle aurait pu s'adresser à d'autres types de fourrages pauvres.

Le disponible théorique en pailles de céréales qui est de 3,1


millions de tm'mes dont 620918 tonnes pour le riz( 9 ) est sous utilisé.
Elles devraien't dO:1C ~tre revalorisées par une utilisation plus grande dans
l'alimentation arJ.male 0

La p::üU~ de riz est de faible valeur alimentaire du fait de sa


richesse en ligrJ.ne et de sa pauvreté en matières azotées.

Son in3,:~st~b:.:1:~~ f~t sa digestibilité faibles attestent aussi de sa


médiocre valeur allmeU.:ii 't'e"

.. / ..
- 2 ~

Cependant la paille de riz est un excellent aliment énergétique


pour les ruminants et son. utilisation comme aliment du bétail nécessite un
apport supplémentaire d'azote, de minéraux et de vitamines.

Le but du traitement d.es pailles est d'améliorer leur ingestibili-


té et leur digestibilité en apportaut aux microorganismes du rumen les
nutriments nécessaires à leur activité digestive.

Notre tentati ve d'utiltser les champignons pour améliorer la va-


leur de la paille de riz s'insère dans le cadre d'un programme de recher ...
ches scientifiques du laboratoire de Dakar-Hann à savoir : "Mise au point
de techniques nouvelles pour l'alimentation des ruminants". Les microorga-
nismes utilisés sont des moisissures blanches qui dégradent davantage la
lignine que la cellulose en lais sant un résidu contenant moins de lignine
que la substance initialeC 11+10

Dans une première partie bibliographique nous étudierons d'abord


la composition chimique des pai.lles qui permettra de comprendre dans le
second chapitre leur utilisation digestive. Nous aborderons ensuite le pro-
blème de la valeur alimentaire des pailles qui introduira le quatrième cha-
pitre sur les différentes formes de traitement.

Dans une seconde partie nous décrivons le travail effectué dans


le cadre de cette thèse .. Nous présenterons d'abord les conditions de trai-
tement puis les méthodes de digestibilité aussi bien "in vivo"que in vitro"
ainsi que les différentes analyses chimiques effectuées. Nous présenterons
ensuite les résultats expérimentaux obtenus avant de tirer les conclusions,,-

.. / ..
.. 3 ..

PREMIERE PARTIE

GENERALITES
- 4 -

CHA PIT~ •R
• __ . _ . __ •
• •a
E l_ •

COMPOS ITIaN CHIMIQUE DES PAILLES.

Selon VAN SOEST,( zf'. ) la matière sèche de.s pailles se ré-


partit en deux fractions :
- Le contenu cellulaire composé de lipides, de protéines, d 'hy-
drates de carbone et d'autres substances solubles dans l'eau ..

- La membrane cellulaire ou couche protectrice encore appelée


paroi formée de cellulose, c1'ï~icellulose et de Ugnine.

La première fraction est digestible donc utiUsable par le bétail


alors que l'utlltsation digestive de la seconde est faible voire nulle du fait
de la présence de Ugnocellulose.

Ils forment la presque totalité de la matière organique des


pailles (f6,6 pour 100).

11 existe quatre constituants fondamentaux de la membrane qui


!5ont la cellulose, l 'hémicellulose, la lignine et les substances pectiques.

a) La cellulose :
La seule méthode de dosage universellement reconnue est celle
de la statlon agronomique de Weende. La cellulose est un glucosane formé
d'un polymère de c:h.aines linéatres de glucose liées en 1-4 avec la cello-
btose comme unité aUmentaire. Son poids moléculaire peut atteindre .106 .
Elle est hydrolysée par les acides forts in vitro alors qu'elle est dégradée
in vivo par les cellulases des bactéries du rumen.

La cellulose est surtout caractérisée par sa s:ructure cristalline


qui joue le rtne principal dans la rigidité des plantes.

b) l 'hémicellulose :
Les hémicelluloses sont très abondantes et sont définies par les

.. / ..
~ 5 -

critères chimiques suiTants


- insolubilit~ dans l'eau bouillante
.. solubilit~ dans les alcalis dilués
- hydrolysables à chaud par les acides dUu~ .•

Ce sont des polyholosides complexes dont l'hydrolyse libère


des pentosanes, des hexosanes et de l'acide uranique. Parmi les pentosa~

nes, la xylose prédomine 0/3 de la membrane des pailles) alors que par-
mi les hexosanes on a le mannose, le glucose et le galactose.

Les pentosanes constituent la plus grande partie des hémicellu-


loses.

c) ~es substances pectigues.


Les matières pectiques se trouvent surtout au niveau de la
membrane des feuilles de:~ légwnineuses. Elles sont rares chez les gra-
minées, 2 pour 100 des membranes des feuilles(2).

Elles sont en majeure partie constituées par de la protopect1l1e


et à un degr~ moindre de pectine, de pectates et d'acides pert1ques.

Ce sont des hétéro-polysaccharides à multiples chaines latérales

cI) La lignine.
La ligmne est un composé non gluctdique constitué par une
grande proportion de noyau aromatique. Selon RIVIERE( 25 ), la teneur
en lignine de la paille de riz varie de 12 à 16 pour 100, ce taux augmen-
tant avec la maturation de la plante.

La lignine est indigestible. Elle entrave la dégradation de la


cellulose et de l 'hémicellulose en leur assurant une protection contre les
microorganismes. GUGGOLZ et coll.( 11) considèrent qu'elle agit comme
une barrière entre le contenu cellulaire et les enzymes digestifs. Le
noyau phénoliqûla aurait une action antiseptique et limiterait l'action diges-
tive des bactéries, CRAMPTON et Coll. cités par MBODJ( 24 ) •

•• 1••
- 6 -

Le taux de Ugnine est en corrélation négative avec ta digestibi-


lité des hydrates de carbone insolubles et de la matière sèche totale.

Ils sont quantitativement plus faibles que les constituants mem-


brannaires qui forment 80 à 90 pour 100 des pailles( 2 }. Ce sont :
- les sucres solubles : O,f.'.± 0,37 pour 100 de la matière
sèche (M.S.)

- les matières grasses: 2,3 ± 0,77 pour 100 de la M.S.


- une partie des cendres
- une partie des matières azotées.

Tableau N'l : Teneur des pailles de céréales en membrane


(AUDALBERT, 1979).
____ • •• ._. ._. " __ • 2 ••• • __ • __ • • • _.

% de Matière sèche: % membrane


1----------------------------:--------------------:------------------!
1 Substances pectiques 1,43 1,9
l----------------------------------------------------~
---------------1
1 Hemicellulose 23,3 31,76
l-~--------~------~-------------------" ~-" ~-----~-_~ !
1 Cellulose 35,9 : 4e,85
!------------.------------------------.-------.----------------------1
1 Lignine 12,8 17,42
l-----~-----------------------------------------------
---------------!
TOTAL : 73,5 100

•• 1••
- 7 -

Tableau N D 2 Variation de la composition moyenne de~

pailles en % de la matière organique


(AUDALBERT, 1979).

% de la matière organique
!~--~-~---------------------~:-------------~---------------I
1 Matière azot~e totale 3,6 + 1,23 (30)

I-----~-----------------------------------------------
-----1
1 sucres solubles 0,e6 ±. 0,4 (l0)

I---~-------------------------------------------------
-----1
! substances pectiques 1,4 ±. 0,36
I----------~----------------------------------------~-
-----1
1 Lignine 9,8 ±. 2,5 (32)
I--~---------------------------~--------------------------~I
! H~m1cellulose : 27,2 ±. 4,4 (46)
1---------------------.----------------------"-------------1
1 cellulose : 43,7 ±. e,1 (40)

!-------~-----------._-----~--------------------------
-----!
! Membrane : e6,6.± 3,34 (32)

.. / ..
... 8 -

CHA PIT R E II •
•••••••••••••••••••••

UTILISATION DIGESTNE DES PAILLES :

La digestion des pailles dépend de la digestibilité des membra-


nes qui doivent être dégradées dans le rumen par les enzymes des micro
organismes. La barrière RSl0-cellulosique doit être rompue. Il faut que
l'environnement ruminaI soit favorable à une activité microbienne normale
et que les conditions de nutrition dt's' m1.cro-œ-ganLsme!. ao1.ent assurées.

Il.I.I. ~~I~.. 2-~J. . EE-~.r~_~!g~~~.~!!.


Le rumen est une véritable cuve à fermentation. La microflore
est plus forte en densité et est constituée en moyenne de 1010 bactéries
par millilitre de jus de rumen. Quant à la microfaune, elle contient 105 à
106 protozoaires par mil1ilitre( 15 ).

Ces microorganismes ont un r&le très important dans la nutri-


Uon des ruminants dont la panse est dépourvue d 'enzymes cellulolY'"~qc;c.e8 •
C'est l'activité microbienne qui assure la dégradation et la transformatl.on
de la cellulose en hydrates de carbone simples immédiatement utt.1t.sables.
A parUr de cette dégradation alimentaire, la micropopulation va tirer
l'énergt.e et les nutriments nécessaires pour son entreU'en, sa croissance
et sa prolifération. Ainsi le régime alimentaire va déterminer le fa C;1 ès
microbien par l'intermédiaire de la quantité et de la nature des substrats
fermentesctbles qu'il apporte et par les condiUons de milieu qu'U crk( 15 )

a) Condition de nutrition.
Le liquide du rmœn contient 10 à 15 pour 100 de matlères sè-
ches. L'environnement ruminaI se trouve en état d'anaèrobiose.

C'est un miUeu réduit dont la température oscille entre 3e et


4D' C et peut m~me atteindre 41 0 C lors des fermentations excessives.

Le pH varie dans la marge étroite de 5,5 à 7,3. Cette valeur

•• 1••
ECOLE: IN (LI~' . ;:
5 SCIENCES ET MEDEt':ll<:t.
ulé AKAf4
- 9 - \/ETERINAlflES DE D
~IRU01YEOUf
du pH est conditionnée par l'action tampon de la salive qui apporte les
ions phosphates et bicarbonates, par la production dIacides gras yolatll.
qui tend à la diminuer et par la production d'ammoniac qui tend vers la
basicité.

La baisse du pH est défavorable aux bactéries cellulolytlques


(zone de p~o. 6,5).

b) R8le des protozoaires.


Les protozoaires sont classés en deux groupes :
- les holotriches
- les oUgotriches ..

Les premiers peuvent absorber des sucres solubles et les


stocker sous forme de sucres insolubles comme les amylopeet1nes dont
l 'hydrolyse acide Ubère le glucoseo

Quant aux oUgotrtches ils sont constitués de deux genres qui ~.


sont : Entodinium et Ophyoscolex .. Ce dernier peut attaquer la cellulose
et la stocker sous forme dlamylopeetine alors que le genre entodin1um est
le principal agent de la digestlon de l 'amidon A

Pour la couverture de leurs besoins nutritifs, les protozoaires


utll1sent les fragments végétaux et des quantités considérables de bactéries.

Cette microfaune tempère donc les fermentations en réduisant


une partie des gluctdes rapidement fermentesdbles disponibles pour la
population bactérienne mais elle oonntbue aussi à augmenter le taux
d'ammoniac du Uquide du rumen en restituant une partie de l'azote ingérée.

c) R&le des bactéries ..


Les bactéries sont responsables en majeure parUe de la dégra-
dation des aliments dans le rumen.

c.l. Classification
- 10 -

Les bact~ries sont class~es suivant l 'actlv1t~ qu'elles exercent.


On distingue alors les bact~ries amylolyt1ques, les protéolytiques. les
l1polytlques. les celluiolytiques, HUNGATE, 1966, ctt~S par N. MBAYE(23).

Les bact~ries
cellulolytiques pr~dominent et les espèces les
plus rencontr~es sont : Bact~riot'"des sucdnogenes J Ruminoc:oc:c:us albus,
Ruminococ:c:us fiave-fadens et Butyrivibrio ftbrisolvens (BRYANT,
HUNGATE, KISTNER, cit~ par N. MBAYE{ 2.3 ).

c.2. Cellulolyse :
La cellulose est d~grad~e par c:es bact~ries en acides gras vo-
1atlls~·· (A.G. V.) qui sont absorb~s à travers la paroi du rumen pour
constituer la principale source de nutriments ~nerg~tlques des ruminants.

Le sch~ma de d~gradation de la cellulose est repr~senté par


le tableau suivant.

L'enzyme responsable de la. cellulolyse est constltu~ de deux


entit~s :
-- un facteur Cl responsable de l 'affintt~ pour la mol~c:ule de
cellulose.

- un fac:teur Cx ' actlf et assurant l'hydrolyse.

L 'effl.cac:tt~ de l 'enzyme d~pend de la longueur de la chaine de


la cellulose et de sa c:oncentratlon dans le milleu{ 23 ).

c.3. Nutrition :
Les bact~ries couvrent leurs besoins énerg~tlques nécessaires
à leur entretlen, leurs croissance et prolif~rat1on à partlr des a11ments
ing~rés par l'animal. Les bact~r1es cellulolyt1ques ont un besoin absolu
en ammoniac et pour atteindre une croissanc:e maXimale, elles utUisent
l'isobutyrate. le 2 - m~thyl-butyrate et l 'isoval~r1anate synth~tis~s par
d'autres espèces bactériennes. Ce ph~nomène de symbiose concerne aussi
l'utilisation de la vitamin~ B.{ 15 ).

..1••
Ce.lIuloSL

Am~l4lS~ 4)tJ
• 1\ m~l, ,,&c.h'ne.
mie,".. bë.. r'/

A<-O]r~'~=4C==::::;7 Ac. $~rU~;9.e

Ac.. O1Qti,~ Ac.. lt1cJi~ue.

Ac..
JIFumtlr'i'14t A-c.
Ji
acr'jl;~u!

/le- ff S<.I" i n;,,,< L ,. Il-.Jr ~rDrjoni,u

".D~SrA)p.TioN l>t~ H'JhR.ATfl .bE" cAft8.0~e- l)A~J J.e:' fttJH'AJ

~~~:. (eif)
f
- 12 ...

11 faut noter que les bact~ri.es


interviennent aussi dans le m~ ..
tabolisme azot~ en synth~tisant des protéines qui ont un coeff\dent d,'utt.-
lisation digestive et une valeur biologique ~lev~s (74 à 85) J 1.N.R.A.,
1978( 15 >.

Il.1.2. R8le de l'azote •


.... ------------
La dégradatior.. de l'azote protéique et de l'azote non protéique
aboutit essentiellement à la formation de l'ammoniac.

Au cours de la digestion rumina1e, l'azote va jouer un r&le im-


portant dans la synthèse des protéines microbiennes et dans l'amélioration
de l'activité cellulolytique des bactéries de la panse.

La quantité de prot~ines synth~'tl.oées par la micropopulation ru-


minale est déterminée par la densité et la vitesse de croissance de celle-
ct et par le rendement avec lequel elle utilise les substrats, surtout l'éner-
gie disponible. Cette synthèse s'effectue à partir des p rotétnes et peptides
ainsi qu'à partir de l'ammoniac qui provient de l'azote non protéique.

Pour ce qui est du mécanisme de synthèse, le radical .. NHS


provtent de l'urée J le squelette carboné des AoG.V. (surtout l'acétate
pour 95 pour 100), des protéines, des actdesamméa et du glucose à un
degré moindre ; le gaz carbonique internent aus si dans la synthèse de ces
protéines en grande quant1.té •.

L'améUoration da l'activité cellulolytique par un apport d'azote


a été démontrée lors de travaux de plusieurs auteurs. Pour HEMPEL et
Coll.( 13 >,
cette am~l1orat1on serait conséeut1.ve à la prolifération micro..
Menne : ils dénombrent 42,6 10 4 protozoaires/cm3 de liquide de rumen
chez des moutons castrés nourris avec des régbœs paille + urée.

HODEN(1972), pense que des augmentations de 50 à 170 pour 100


de la quantité d'azote protéique dans la panse seraient les conséquences
d'un accroissement de la populati01'" n-J ~robienne favorisé par la présence
d'azote non protéique.

..1••
- 13 -

CALVET et Cull.( 6 ) ont ob8ervé.~·tlvec un compl~ment azo-


té constitué de 8 pour 100 de tourteau d'arachide, le taux de matières
sèches du jus de rumen passe de 5,27 gll à 5,80 gll soit une augmenta-
tion de 9 pour 100 e Ce fait souligne que le facteur limitant de la. paille
de riz est l'azote. Ce dernier apporté par le tourteau entrathe une acti-
vation de la flore bactérienne se traduisant par une meilleure dégradation
de la cellulose source essentielle d 'A.G. V ..

Dans le m~me temps le taux d'ammoniac du jus de rumen qui ens.


t8J.t à l'état de traces avec le régime à base de paille seule passait à
79 mg/l.

Ainsi l'activité cellulolytique des bactéries est d'autant plus


~1evée que le taux d '1'.11f3 augme'lte. Cependant il existe des taux limites
la. croissance microbienr",e est optimale avec un minimum de 5 mg d'NH3
par 100 ml de jus de rumen ..

11.1.3. ~~!!_~!_sl'!.~~~~o
Les glucides apportent aux microorganismes l'énergle néces8a1~
à leur entretien, leur croissance et leur prolifération. Pour qu'Us solent
bien utll1sés il faut l'apport des vitamines BI' PP, H et B qui accélè-
2
rent la dégradation de la. cellulose par la microflore. Cependant il faudra
tenir compte de deux facteurs :
- l'effet du niveau énergétique de la ration
- la nature et l'origine de l 'énergte ..

L'amidon a un effet dépressif sur la ceUulolyse : MULHOLLAND


et CoU. (1976) estiment qu'avec 10 pour 100 d'amidon, la digestibilité d~
la cellulose est de 37,2 pour 100 alors qu'ayec 30 à 40 pour 100 d'amidon.
elle df.minue de 25,5 pour 100.

La plupart des espèces cellulolytiques tirent leur énergte des


polysaccharides membranatres c'est pourquoi les rations riches en fourra-
ges favorisent une fort(' ?!"cductior. rl ' .. -:ide acétique •

Les régimes riches en aliments concentrés (céréales) provoquent


•• 1••
c.~.t t~.M~&'S

LACTOSE1 Gtl.AI~ J tlt- ~ \ 1


p.~~
e,Of~ ~
AC\1)E~ GaAS
SUCRE,) ri /
--,.
C0"''' TE~ (02,
_--1--""':;';"-'" ,.,.....

c"tfAINES

F\.~. v.
~
.c::-
MOM.A~OM­

CfUL.L€TTf
Prt>te.in-s

UMi<"~ RE~\nlJe;:,

11 Il. A-
~

ANf: ~dtf. ...q rro~'~~' RET IC.ULO rtUMEN

S ':}S 1 t. ME "!)\ GE. ')Tl f 1) U BOY', N.


.. 16 -

b) L'ammoniac (NH;r
L 'NH provient de la digestion de l'azote protéique et non. pro.
3
téique ainsi que du recyclage de l'urée endogène par l'intermédiaire de la
saUve et de la paroi du tube digestif. Son taux dans le rumen est témoin
de l'intensité des synthèses microbiennes.

D'après SATTER et Coll. citéspar GUERIN( 12 ), cette activité


microbienne augmente proportionnellement avec la teneur en azote ammonia-
cal jusqu'à une concentration de 2 mg par 100 ml ; au delà, on· observe
début d'accumulation d 'NH
\Dl
3 dans le jus de rumen et une augmentation
de l'urémte et de l'azote urinaireo A partir de 5 ml d 'NH par 100 ml,
3
toute augmentation de la concentration est sans effet sur la synthèse pro-
téique et n'améliore pas la nutrition azotée de l'animal.Ainsi l'exc4J d'azote
non protéique est eXCE'"~é dans les urines et les fécés.

L 'NH peut avoir troiS destinées : une partie est utllis~ par
3
les bactéries pour la synthèse de leurs constituants cellulaires, une au..
tre peut traverser la paroi du rumen et pénétrer par la veine porte dans
la circulation sanguine ; enfin la dernière partie peut quitter le rumen
par la voie digestive.

L'NBs
qlÙ diffuse à travers le rumen arrive au foie où se pro-
duit un recyclage en ur~ dont une partie est éliminée par l'urine, alors
que l'autre revient au rumen par la vole salivaire.

En résumé il faut noter que le facteur limitant de l'aetl..-lté


cellulolytique des bactéries est la concentratlon du liquide du rumen en
NH
3 et· que cette activité est optimale à des taux minimum de 5 mg d 'NH
3
p1\r 100 ml

La digestl.b1Uté des pailles est faible. Dans cette mauvaise uti-


lisation. 11 faut attacher une importance particulière à la lignine. La pré-
sence de cutine, de silice, ainsi que la structure crtstal11ne de la cellu-
lose sont aussi des facteurs défavorables pour une bonne digestlon des
pailles.
.. 17 -

Toutefois le facteur limitant prtnc1pal demeure l'indigence de


ces fourrages en matières azotées digestibles et en DÙnéraux.

Les pailles S011t digérées lentement car l'action des m1cro~ge..


nismes est inhibée par la lignine et la structure de la membrane.

Cette digestion induit un pH assez élevé dans le jus de rumen,


une concentration en A.G.V. faible et une teneur en NH., insufflsante pour
v
couvrir les besoins des bactéries ce11ulolytiques.

II.2.1. ~~_~~;~~!~!~_~~!_f~ll~!_!~~!~~.
a) La digestibiUté :
Dans ce cas l'essentiel des nutriments est constitué de gluddes
membranaires na cellulose peut constituer jusqu'à 40 pour 100 de la ma-
tl~re s~che).

La cellulose associée à la lignine forment une barrl~re l1gnocel.


lulosique contre les enzymes des micro organismes.

La digestibilité cie la mati~re s~che (M.S. varie de 48 pour 100


pour HBlllEN(1973) à 54,4 pour 100 pour CALVET et co11.(5).

La digestibiUté de la mati~re organique varie selon les auteurs t


32,01 pour 100 pour SIA (1978) ; 62,6 pour 100 pour CALVET et co11.(5).

L'utiUsation digestive de la matière azotée est pratlquemellt nulle ..


Le bilan azoté est négatif et se traduit par des pertes fécales supérieures
à 70 g d'azote par jour; ceci prouve que la total1té de l'azote est indi.
gestible et s'éUmine dans les fèces ; il en résulte une perte de polds de
7 à 12 kg en 15 jours( 5 ) ..

De même le bilan <:alctque est négatif et la majeure partie du


calcium de la paille ingérée se retrouve dans les urines sous forme d 'oxa..
late. C'est ainsi que les ammaux nourris par des rations à base de paille
sont sujets à des troubles osseux se manifestant par une décaldftcatlon du
squelette.
..1••
- 18 -

Cependant·-les--pa.1l1eL.conetUuern-~-4I1m."'~-~
~ gr!ce à une bonne digestibilité de la cellulose brute et de l'extrac:tU
non azoté qui constituent les nutriments essentiels de ces fourrages.

b) Variation de la digestibilité des pailles :


Elle peut varier en fonction de l'espèce, de la forme physique
de la paille ou du mode de récolte.

- L'espèce O'ableau n°4).


En ce qui concerne les niminants CALVET et œlL(4 ) ont com-
paré la variation de la digesttbilité de la pallIe de riz entre les bovins et
les mns et ont constaté que les premiers cl( géraient nettement mieux la
cetlulose (71 pour 100) que l'espèce ovine (61,9 pour 100).

Tableau n04 Comparaison de la digestibilité de la paille de


riz entre bovi.ns et ovins.
_ . _ . _ • • • • • _ . _ . _ • • • • _ ~ _ _ ~Q=Q ~ a • _ _ • _ _• • _ • • • • •

Digestibilité en pour 100


Es p è ces ! ------- ..------ ------: ...- ...... ----------....... 1
1 Mato cellulosique : ExtratU non azoté 1
I.---... ---------~--------------------: ---... -~- ... --~_~ __ - __ I
Bovins 71 ··: 59,1

I-.-----------------------------------~-
1 :
. .-----------..---1
Ovins ~ 61,9 : 58,1
1•••_._•• a 1
__ a . _ a ~ __ • __ Q_~_aD · • • •••• l
Source :(4)

BLANCHARD et Coll. cités par GUERIN( 12 ) ont comparé l'utf-


Usa1ion digesUve de la cellulose brute entre ovins et caprins t Us ont
constaté des valeurs identiques entre les deux espèces pour ce qui est des
m8.tl~res organique sèche et azotée, mais que les caprins u1iUsalent mieux

la cellulose brute <59 pour 100) que les ovins (54 pour 100).

.. F orme phy~iQue de la paille"


Les pailles hachées en particules yossières ont un cœflldent

•• 1••
.. 19 ..

d'utilisation digestive supérieur de 50 pour 100 à celui des pailles intactes.


( 14 ). Cependant lorsque le broyage est trop fln nous avons une action
dépressive sur la digestibilité des polyholosides membranaires.

~ ~ode de récoUe.
Les feuilles sont plus digestibles que les tiges. La digestibilité
varie selon la hauteur de coupe. La paille récoltée directement après la
moisson a un œeffid.ent è.'utlUsation dig~stiYe supérieur de 2 points à
celui de la paille laissée sur place pendant un certain temps (perte de
feuilles, lessivage par la pluie ••• )( 14 ).

II. 2. 2. ç~~~~_~~_l-:._1l2~~!~1:.s..~-'~t.!Y.~!i~~_4.i$~.:'~~~.
Une partie de la membrane des pailles contenant des polyholo-
sides, potentiellement digesttbl~, est re:-~due indigestible par la lignlnê 4~S

qu'une autre partie totalement ir..d::'ge~·:;.'hll?, e st constituée unlquement de


lignine.

D'Autres causes peuvent inte~ren1r dans cette mauvaise utilisa-


tion digestive à savoir : la. présence évent".:.elle de silice, la cutine ainsi
que la structure cristalline de la cellulose ..

a) Rele de la l1JID1ne :
Une fraction de la matière sèche des pailles de cér&1les envi.
ron 12 à 15 pour 100 formée de cutine, de protéines dénaturées en plus
de la lignine est complètement indigestible :

Cette dernière agtt comme un bouclier en association avec la


cellulose pour donner un complexe li 6Jlocellulostque indigestible.

Pour GUGGOLZ et coll,,( 11 ), les 3/4 des pailles sont formées


de cellulose et d 'hémtœllulose rendues indigestibles par la seule présence
de lignine. L'action de cettE: d.::rn!èrf'\ est surtout nette chez les plantes
~gées.

../ ..
... 20 ..

b) Rele de la silice :
La. teneur en silice de la. paille de riz peut aller jusqu'à 13
pour 100 J SHARMA c1t~ par AUDALBERT( 2 )- Une partie de la sUt..
ee se dissout dans le tube digestif, 30 pour 100 selon ABDEL KOMAR( 1'7>.
alors qu 'lDle autre partie se d~pose sous forme d 'agr~gats pour être ~li­
mln~s dans les urines.

La silice a une action d~pressive sur la digestibil1 t~ : en effet


MBODJ( 24 ) estime qu 'une un1t~ de silice fait diminuer la digestibilit~ de
3 points chez les gram1n~s <>

Cependant la pr~senœ de sillce dans les pailles n'est pas


slgnal~e par beaucoup d'auteurs mais, si elle ~xiste, son taux dans la
plante est inversement proportionnel à celui de la lignine : en effet l'ap-
titude de la plante à synt.h~t1.5er la lignine est en corrélation négative avec
la richesse du sol en silice ; autrement dit, plus le sol est riche en si..
Uce, plus les plantes qui s 'y développent sont pauvres en lignlne( 24 ).

c> r~le de la cutine :


Elle aurait un raIe contr.vers~. La cutine reste dans le r~sldu
d~Ugn1f1~ avec la méthode de Van Soest.

Pour HAN et ANDERSON dt~ par AUDALBERT( 2 ) la cutine


reste dans la. partie externe du végétal donc n'a aucune influence n~gatlve
sur la d1gestibilit~. Par contre WILKINS( 29 ) pense que la cutine peut
diminuer la dige8tibi1tt~ mais du fait de sem faible taux dans la p1aJlte son
action devient n~gligeabIe 0

d) ROle de la crtstalUn1t~ de la cellulose :


Le degr~
de crtstallinlt~ est inversement proporttonnel k la vi.
tesse de d~gradation de la cellulose.

En résum~ il faut retenir que la lignine est le facteur priac:lpal


sinon le seul défavorable à cette mauvaise utilisation digestive des pailles •

•• 1••
• 21 •

II.2.3 • .fa!:~~.?.!"!!!.i~~_9!s~~!'-.!~_~~_~!!.J!.:':
La digestibilité des pailles dépend avant tout de celle des poly-

i~~s~:;;::r:::e::.~~"':stced:g~::rl:.,~::~~:e~:::;:
btennes. Les vitesses de et. gestton et de transit jouent un rele très impor-
:::...
tant dans l'util1sation digestive de cette cellulose o

Ainsi donc la caractéristique digestive des pailles se résume à


une vitesse de digestion très lente et à un hmg séjour dans le tube diges-
tlf.

a) Vites se de digestion :
Les pailles sent digérées très lentement( 1 ). Leur vitesse
de digestion dépend de celle de la croissance microbienne laquelle est
limitée par la structure de 1:1 membrane, Nc".ls avons une Ubération lente
de l'énergie contenue dans les parois c Il fat:.! noter aussi que la vitesse
de dégradation des membranes dim."':::lue au fux>. et à mesure que la plante
vieillit et que la proportion de tissus lignifiés augmente( 15 ).

b) Vitesse de transit :
Les pailles transitent lentement du fait de leur lai. ble niveau
d'ingestion et de leur lente digestion.Ce s~:JC''::::rallongé dans le tube diges-
tif va compenser en partie la faible vitesse de digestion.

En effet le temps de séjour moyen d'un fourrage augmente res-


pectivement de 8 à 15h eures quand sa digestibiUté diminue de 10 points ou
quand le8 'qua.n1tt~Q" ingérées diminuent de 10 g par kilo de polds méta-
boUque.

Il faut noter aussi que le mode de distrtbutlon de la ra110n


(ad libitum ou restriction') influE:nce la vites se de transit : avec ta restrb:..
tlon a.limentaire, les qua.ntités consommées sont limitées ce qui entrathe
une vltE;sse da tranlf1t plus lente se traduisant par une meille~ digestibilité ..

Il.2.4• .f.i,!l!!!.q,~E;._bj.~~!l!!!l!g~~_~~=_F~!.11~! :
a) Acides gras volatile (A .. G.V (J
••1••
- 22 -

Avec les rations à base de paille, la teneur du jus de rumen


en A.G.V. devient faible. Cet état biochimique est du à la pauvreté de
ces fourrages grossiers en matières organiques et à leur vitesse de di~
aest10n très lente.

En 1974 CALVET et coll .. (4) ont entrepris des études sur le


métabolisme du rumen che z les bovins tropicaux. Le résultat des analy.
ses effectuées sur une moyenne de 30 échantillons de jus de rumen pré.
levés chez la Ndama ont confirmé le taux faible des A.G.V. induit dans
la. panse par ces rations (62,04 ±. 1,97 mg/l de jus de rumen>.

Il existe une différence entre le zébu et la race Ndama, puis.


que la teneur en A.G. V 0 observée chez cette dernière était supérieure
de 1,23 g/l.

L'étude de la proportion de ces A.G. V. révèle une teneur plus


élevée d'actde acétique allant de pair avec des teneurs faibles en acides
butyrique et propionique.

Le tableau n06 donnant les proportions des A.G.V. r"èle que


l'adde acétlque occupe E3 pour 100 du volume total contre 13,8 pour 100
pour l'acide propionique, la proportion d'actde butyrique étant plus faible;
3,9 pour 100.

Les concentrations faibles en acide acétique sont la marque


d'une faible digestibilité. De telles rations peuvent seulement assurer
l'entretien des animaux.

b) Les matières sèches :


Avec une ration à base de paille de riz uniquement. la teneur
du jus du rumen en matières sèches s'élève à 4,74 pour 100. Cette quan.
tité de matières sèches est faible car dans les conditions normales le
liquide ruminaI doit en contenir 10 à 15 pour 100.

../ ..
- 23 -

Tableau N°S: Taux des A.G.V. totaux du liquide du rumen •


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ._ ••• aa.ca. • • • • • • • • __• __• • • •

Horaire de pr~lèvement : Paille de riz


1------------------------------------ :---------------------------!
8 h 30 : n. 10 sr, 9 .±. 6,12
1-----------------_.. --------------------------------------------- !
Il h : n. 10 64,4 ± 4,24
!----------------------------------------------------------------!
16 h : n- 10 62,04.±.. 1,97
1----------------------------------------------------------------1
MOYENNE : n. 30 62,04.±. 1,97
1•• 3 ••••••••••••••••••••: •••••••••••••••••••••••••••••• ••••••• 1
Source : (4).

Tableau n06 : Proportion des A.G"V .. du liquide du rumen •


• • • • • • • • • • • • __ . _• • • • • • _ • • • • _ • • • __ • • • _D• • • _a ~ _ .
: Acide ac~ti.que : Acide propir:\ ~ : Acide butyrique
Raille de :-----------------:----------------:---------------------'
: :pol00 des: :p.,l00 : p.100 des
riz : mg/l Ac. :
: mg/l des Ac,,: mg/l Ac.
t totaux totaux totaux
!--... _----- :----.-- :.. -------- : -------: ----_ ... -
.. -------:--------_...
8,6
.: 51,6 83 13,8 1,9
. 3,2
!•••••••••• = ••••••••••• : . o• • • • • • • • • • • • =••=.=••• c • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Source (4) 0

Tableau N° 7 : Taux d 'NH 3 du liquide du rumen (mg/n •


• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • a • • • a . a • • • • • • • •a • • • • • • am • • • •
Horaire de pr~lèvement Paille de riz
1---------------------------:-------------------1
1 8 h. 30 : n-10 P1,e.±18,10 !
!-- ...-- - --- -- --- ---- -- --- --- - -- --- --- .. --- -- - --- - 1
1 Il h. : n.l0 96 ,4±.20, 76 1
I-----------------------------------------------!
1 16 h. : n-10 46,15+15,02!
1---------------------------------------~-~~----!
1 MOYENNE : n.30 74, 7~ 17,96 !
I•••_•••••••_•• =••••• ~-~~~_==P~~N~----~~~~-~a~__ '
Source : (4).
••• 1•••
- 24 •

c) Le pH 1

-- ....... Le pH varie en sena inverse Mlec---t.e-ta..ux..-4!.ad.de.-pas yolat:U6


~~.denier~-fll faible quantité dans le liqu1d&-"",1Ml,
le pH prend nécessairement des valeurs relatlvement élevées avec les ra.
tlons li base de pallle seule. 11 est de 6,7 1:. 0,07 chez le zébu et devient
un peu plus faible chez la Ndama : 6,5.:t O,04C 6). Chez les races euro-
péennes la valeur du PH est du m3me ordre (supérieur li 6,5 : HORTON
d.té par AUDALBERT( 2 ).

d> L'ammODiac 1
L'ammoniac figure li l'état de traces dau le jus de rumen des
bowlns Boum. par de la paille uniquement 1 en moyemte 2,5 mg par
100 ml de ju. de rumen. Cette faible teneur est due li l'indigence des
pallle. en matlàres organiques digestibles en partl.cu1ler en matl.àres azo-
t&. dtgeatible.. La digestion de l'azote a1lmentat.re aboutit ta. la formation
d'NH lequel est utili.é par les microbes de la panse pour leur croI.SMnce.
3
Or la COIlcentratlon en NH du liquide du rumen est ltm1tante pour l'aet1Tl- -
3
t4! micro'blemte lorsqu'eUe e8t inférieure li 5 mg/100 ml •

. La paiUe de riz à elle seule ne couvre pas les besotaa azot4!.


des mlcroorgamsmes.

C'est ainsi que tes animaux llourns par ces fourraaes sost
obltg~. d'em~tc" li leur cycle d'urée endogène par cataboUsation. tis.
su1alre d'où l'amalgrlssemeat observé lorsque la pallle n'est pa. .uppl~.
ment4!e e, azote.

D'al1teurs lorsflu'el1e est assodée li Ulle source azotée (Tour.


tedU ou urée), le taux d'~3 dans le rumen augmente rapldemeat apràs
l'admllll.atratton du repas et peut atteindre 79 mg/l chez le zébu( 4 ).
Cec:t prouve que l'acUYité ~ .. bactéries du rumen est d'abord protéolyU.
que et que leur fonction cellulolytlque se falsant avec un certain décalage
et paraissant d'autant plus efficace que le taux d'NH est plus élevé.
3
• 25 ..

CHA PIT R E
.....................n
III e

VALEUR ALIMENT AIRE DES PAILLES :

La valeur aUmenta1re d'un fourrage est fonctlon.. de.. ·-qu,a.ntlt~s


lngér~e8 et de sa d1gestlbi1tt~. Cettè dernière comme nous l'avons slgna..-
1
1& cs..deSSu.s est faible. Les pailles sont 1ng~r~es en petite qUAntlt~ ce
qui nous am~e à. dire qu'elles sont de faible valeur aUmentalre.

IV .1. ~!..~!'.!1~.J!~!'~~~.
Les quantit~s ing~r~es sont très importantes à. d~termbier aAn
de pouvolr caractériser la valeur alimentaire des aliments. Le niveau de
COIl.ommatkm d~pend de la capadt~ d'ingestion de l'animal et de l 'lngestl-
1It11~ du fourrage.

Cette capadt~ d'ingestion, selon CONRAD et Coll.(1976). pour


te. fourrages de d1gestlbt1it~ inf~rieure à 67 pour 100 (donc les pailles)..
&tt r~gle par des m~canismes "physiques SI Celle ct est fonction de la
f)

.t.tesse de disparition des dt.gestats entre deux repas. Donc l'ammal ingère
plus Ylte lorsque la vitesse de digestion est plus rapide ce qui n'est pas
le cas avec les pailles.

L 'tngestl.bl1tt~ du fourrage lui même dépend de ses caract~ristl­


~s physlque. et bioc:him1ques. Plus les composants solubles sont ~1evés
par papport aux composants membranaires, plus la vitesse de digestion
est raplde et plus l'animal mange.

Le Biveau d'Ingestion de la paUle de riz est de 26,5 il de ma-


tl~pes sèches par kg. pO,75 (17). En zone troplcale il est plus ~ley~
(m@me s '11 reste encore faible) : 57 s de M. S. par kgP. 0.,75 chez le
moutOll et 84 g de M.S. par kg Po O ,75 chez les bovins (moyenne de 4
essais r Rapport alUluei Labo Dakar Hann 1981)0

Ces chUfres rapportés au poids ytf don:lent 2.433 S/I00 kg de


f ,V. pour les ovins et 2.115 gll00 kg de fi chez les bOVins •
C' ••. [..,

•• 1••
.. 26 ..

La paille de riz ne couvre- pas les besoins d'entretlen des ani-


maux II elle seule.

-.....-....
La valeur nutritive •
lII.2. .......

lII.2.1. '!~!':.'!.x:._~~1Jl~t!g~~.
Les pallIes sont très riches en gluddes membranalres .urtout
en cellulose ce qui leur confère u.."1e valeur énergétique appr~d.able (0,4
ut pour kg de M.S.) J d'autant plus que la digestibilité de la cellulose
et de l'ectracttf non azoté est bonne.

Cette valeur énergétique peut être calculée II partir de deux


m~hodes :
- La formule de Breirem
uF Ikg de M.S • 2,:::.;6 MOD - 1,20 MOND
lQ6~o

(uF • lDÛté fourragère J MOD • matière organique digestible ,


MOND • matière organique non digestible).

Cette formule qui fait intervenir la quantité de MOND


sous estime la valeur nutritive des pailles 0

- La formule classique (LEROY, 1954).


uF/kg de M.S •• (MAD + (MGD x 2,2E;CBD+ENAD) x3,65.MS
• 83
(MAD • mat. azotées digestibles J MGD • mat. gra8.es digesti-
bles 1 CBD • cellulose brute digestible ; ENAD • extractif non azoté di-
gestib1.e). Avec cette formule les érreurs sont Importantes dans le cas d••
fourragea pIl1lYT4U1 5 à 20 %.

St l'on considère que la quantité d'A.G.V. apparus lors de.


fermentations reflète la valeur énergétique, onpeut classer les 5 fourrages
d.dessous dans l'ordre suivant :

••1••
- 27 '"

Tableau n08 : Valeur nutrlti.ve tnt::d.l'.I..séque des aUments •

..---.--------------_.--.....
1
--------------~
: Taux AoGcV..
.....: ----------
uF/KgM.S
..----._--
1 ALI MEN T : (mg/D : 1
I.----~-~------~-~---------:--------------------:-----~-------------I
Herbe verte : 2300 à 2600 : 0,4 à 0,5 1
1 (jeune g r a m i n é ) : : 1
I--~--------.--------------------~----~---~-~-----------------~-----I
1 Paille de riz : 1800 à 2100 0,35 à 0,40
r ·· .
I••• -------.---._---------------------~---------------
------.-------!
1 PaUle d'arachide : 1250 à 1500
1
I_._~ __ ~
• · • ._ . --------------1
1 Coque d'arac.hide •• 600 à 700 .• 0,05
1
I_~. ~ ·· . ~- ----~~ l

1 Paille sèche, : 600 à 700 01, à 0,15


1l__•
(qualité._•••_.
inférie
• u r e ) : a~Q~ __ :
~~~~no~~.~o~~~_~._~~_ ••••••••••••••• J
Source: (18)

111.2.2. Valeur azO"tée.


------~--~_ .. -
Selon DULPHY dté par ABDEl.. KOMAR( 17 ), la matière sèche
doit contenir au moins 8 pour 100 di; proté:l~e3 b~tes pour assurer un
fonctionnement nouaal du rumen alors que les pailles n'en contiennent que
3,4 pour 100.

Cette teneur en matlèrE9 azotées varie d'une année à l'autre.


Ainsi les chercheurs du LnN E" R '" V de Daka.r cons tatB.ient au Sénégal un
<) 0

taux moyen de 2,1 pour 100 en 1963 ; 3,1 pour 100 en 1970 et 6,4 pour
100 en 1973. Malgré cette augmerJ.tation qui est due à un enrlch1ssement
du sol en engrais, ce fourrage demeure toujours pauvre en azote. Les
animaux nourris par des rations à base de paUle de riz seule accusent
des pertes d'azote endogène et maigrissentJ

Ill.2.3. Valeur minérale"


. .~---------~---
Les pailles renf~r.m'2nt 1 ?GU..- lY> de phosphore et 4 pour 100
de calcium qui est sous form~ d'C"Y..s~i'1t("· 10 )0 Cette teneur phosphocalctque
est insuffisante pour couvr'h' Le~ ~e",:cini:- ·"_:.~r""-tt~!'~ des bovins qui s'élè-
vent à 8 à 2 g de <ra par Kg de Mc S et 6 à 2 g de P par Kg de M.S •
CI

••1••
... 28 -

Le calcium qui existe sous forme d'oxalate non assimilable se


retrouve dans les urines et les fèces en totalité. Les animaux alimentés
par ces fourrages sont abUgés de tirer sur leur réserve squeletU.que
pour palUer à cette déf1d.ence minérale : on observe des pertes de 2 g
de Ca par jour et 600 mg de P par jour. chez la Ndama d'après CALVET
et coll.( 5 ); c'est ainsi que les animaux sont exposés à des troubles
d 'obstéomalacte à long terme.

En résumé il faut noter que le niveau dingestion de la paille


de riz est faible. C'est un excellent fourrage énergétique mais sa valeur
azotée pratiquement inextstente et sa carence minérale limitent son utili ...
sation en alimentation animale.

Four rationaliser son emploi comme aliment du bétail il faudrait


lui apporter des sources azotées et minérale. A cet effet des essais de
complémentat!on de ce fourrage ont été tentés en zone tropicale.

Du fait que les pailles renferment des pu_ddes membranaires


dont l'utilisation est limitée par la lignine, il faut les assoder à des
glUCides rapidement fermentescibles. Il faut aussi en même temps leur
apporter de l'azote (urée, tourteau). Une complémentatton minérale et
vitaminique demeure plus que nécessaire.

D'ailleurs CALVET et Coll.( 6 ) ont tiré les conclusions sui-


vantes de leurs travaux : ~'La paille -de -1!i~·c.orrèctement· ""llpplémentée en
azote et un minéraux peut constituer 30 à 70 pour 100 de l'apport énergé-
tique des rations d'embouche capables de produire 400 à roo g de crort
journalier.

Le taux de concentré ~ansla ration ne cloU pas dépasser les 30


pour 100.A des niveal.K supérieurs nous observons une diminution de la
consommation de la paiUe au profit du concentré.

..1 ..
TABLELJ Ne 10 Teneur en min~raux de la paille de riz seule et compl~mentée•

• _=_-==a_=__=aaaaa== ._. a_a • ._a•••_ •• ~ ••_._•• __ ••• __ ••


~ _ . ~ __ •• _Da_••• _._•• •••••c. __

essai
N' :
Ca p Mg K Na Co
:------~:-------:-------:_-_--_-:---_-_-:--_---_:
: Cu Zn : Mn
__ -__--:-------:-------:-------1
Fe

•• en g/kg. MeS. : en mg/Kg. M.S.


176 : paille de riz ;--3----:--f;6--:--r;g--:--f6---:--4;~--:--6;qs-:-6;4---:-~---:--6~--:--93J-

172 : 77 i~ ~.lllle
de riz
: 23 % tourt.d'arachide 8,7 3,4 2,3 14 4,4 0,56 8,5 51 729 898
.•
174 el % paille de riz : :
19 %dI aine de coton 2,0 1,7 2,2 15 4,2 0,54 : 5,8 43 623 1186
0'1
N
177
·· 65 % p-..ille d{ riz . .
: 35 % farine base ·
: de riz 3,1 3,5 3,9 13 1,9 0,74 10,5 47 627 : 1095
·:• 65 % p"lille ·
173 de riz : :
45 % P~rin(. bas se 2,1 8,2 4,5 16 2,9 0,62 7,7 40 549 839
: de riz : : : : :
__ =aQ=ag=~~=_g=_D=~C_~~ • - ~~ ~ -_~ __ ~~ ~_~~_~~_~~_~ ~~ __c!

Source : (22)
- 30 -

Ceci a été vérifié chez des taurillons et des bouvillons nour-


ris par une ration à base de paille de riz et un concentré composé de
90 pour 100 de glucides (mélasse+ farine de riz + son deméÜs), 5 pour
100 d'azote (ourteau d'arachide + perlurée) et de 5 pour 100 de complé ...
ment minéral et vitaminique ; le poids des carcasses obtenues après 126
jours était inférieur à 200 kg et l'indice de consommation était trop éle-
vé.

Cette mauvaise utilisation de la ration est due au fait que les


bactéries du rwnen ont préféré les glucides du concentré à la cellulose
de la paille.

De même la complémentation avec 45 pour 100 de farine basse


(le riz donne une ration très énergétique (0,60 uF /~ de M.S.) mais la
digestibilité de la matière organique diminue de 3 points.

Ainsi l'apport d'azote à des niveaux convenables permettra une


utilisation optimale de l'énergie de la cellulose laquelle est l'élément bon
marché de la ration.

Ill.3. 2. _Ç,~~l?!.~~~~!.B;.~~__ ~~~!~e..o


Lorsque la teneur en matières azotées est portée à 8,4 + 2,6
pour 100, la digestibilité de la matière sèche augmente de 6,5 points.
L'azote doit être sous forme soluble afin de permettre une utilisation opti-
mum de l'énergie digestible par les microorganismes.

b.1. Avec le tourteau d'arachide.


Le tourteau d'arachide a des effets contradictoires sur la diges-
tibilité de la paille de riz suivant le niveau de la complémentation : avec
23 pour 100 de tourteau la digestibilité de la matière organique s'élève à
35,2 pour 100 et la valeur énergétique très faible: 0,24 uF/kg de M.S.

Alors qu'à un taux plus bas (16 pour 100 de tourteau) les ré-
sultàts obtenus sont Sr,l pour 100 pour la matière organique et 0,47 uF/
Kg de M.S. ; mais les quantités ingérées demeurent faibles (2, Il kg de
M.S • / 100 kg de P.V. chez les bo'\1.ns( 22 ).
..1 ..
Tableau 11 : Faille de riz seule ou complémentée.
=a~a~=C.Da==_===D= •• a.~.D=.Da ••• =.=.=.a.=DD=.Rm.=~Da=~m==a====~===aD ••=m•• ===ca=~==.==~~=RD~a.==D===

: Composition : Ilgestibilité: uF : Ingestibilitt? M.S.V .1. ~


M.S chimique : de la mat. : /kg MAD: en g/M.S !

essai REGIME
en
g/kg.
:----------------: orge M.S
:-----------:
g/ :-----------------------!
M.S: Par Kg. : Par 100 kg!
: MO :MAT : CB : RO:- : Paille: : P.0,75 P.V !
:tion :---------- :-----------!
iNin :Bovin :Ovin : Bovin!
------ :- - - - - - - - - - - - - - - - - :- - - - - - - - - :- - - - :- - - - - :- - - - - :- - - - - :- - - - - :- - - - - :- - - - - :- - - - - :- - - - - :- - - - - :- - - - -

17 Paille de riz 1385


·
;811 62 340 :55,3 :0,39 24 54
:
81 : 2300 : 2040
:

.
1""')' 77 % paille de riz:
16 % tourt.d'arch: 864
·;e63 163 264 · 24·
47 , 7:35 , 2 :0-;- 102 57 84 :2430 :2110
.....
1
! 17/:
·: 81% paille de riz
M
1 : 19',f graisse coton P30 :~10 66 296 52,7:53,0 :0,42 25 65 91 :2770 :2290
! ·:0,40
· .
1 1Î7 :65% paille de riz 890 :902 8P 196 52,5:39,5 41 63 P9 :2690 :2240
! :35% farine basse
1
1 173 :55% paille <k! ri z 873
·;833 84 : 166
·
:59,4 ·:48,8- 44 69 95 : 2940 : 2390
! :45% farine basse
1 de riz
1
1 126 :7 P% paille de riz 872 :~18 116 345 65,3:60,7 0,57: Po P.6 110 :3670 :2770
1 : 20% mélasse
1 1,5 % urée
1
Ic=a._=a~=
· .
... . . .
__ =D.==•• c_~a_aa_~.~~a._c_=•• ~G._•• a_.z __c._=._=_.=__ =~_=m •• =D==_==a=c.~._=__
.. .. .. . .. . ..
& • • =_aa=_=mc~

~ ource :( 22)
- 32 -

Le tourteau d'arachide améliorerait la digestibilité de la


paille de riz de façon maximale à des taux voisins de 10 pour 100 de la
ration. Dans ces conditions les matières protéiques brutes du tO\rteau
compensent les pertes en azote endo~ène enregistrées lors J'une alimen-
tation à base de paille de riz seule.

A ries niveaux de complémentation de 8 pour 100 nous avons


une amélioration de l'activité de la flore cellulolytique d'où une meilleure
dégradation de la cellulose ce qui entraine une augmen tation du. taux
d'A.G.V. dans le rumeel1 ; la propoYtton d'acide acétique va diminuer
au profit des acides proponique et butyrique ce qui est un critère d'une
ration de production, d'après CALVET et ~ol1. en 1974( 6 ).

b.2. Avec l'urée :


Le traitement de la paille de riz avec 2 pour 100d'.urée, après
un temps de contact de 6 heures puis séchagè, n'a pas d'effet bénéfique.
Dans ce cas, bien que la quantité de matières azotées du fourrage aug-
mente et que l'indice de consommation èiminue, ce procédé diminue l'ap-
pétence de la paille n'indice des quantités ingérées passe de 85 à 50).

Ces résultats sont en désaccord avec ceux de HODEN( 1973> :


une complémentation par l'urée de 4 à 8 pour 100 de la matière azotée
totale permet d'augmenter l'ingestion jusqu'à plus de 30 pour 100.

Les meilleurs résultats avec les tentatives de complémentation


ont été obtenus avec le mélange composé de 78 pour l00çlePaille de riz
20 pour 100 de mélas se de canne à sucre et d.e 1,5 pour 100 cl 'urée.
C'est la ration la mieux digérée et la plus appétée.

..1 ..
- 33-

___ a= __ .Da= __
CHAFITRE =~_m •
N.

LE TRAITEMENT DES PAILLES

Le traitement des pailles est envisagé dans le but d'améliorer


leur valeur alimentaire. Différentes méthodes de traitement sont étudiées
physique, chimique, biologique.

Le traitement physique modifie la forme physique, la présenta..


tion et la digestibilité de la paille.

La méthode chimique qui utilise le plus souvent les alcalis (soude


+ ammoniac) agit sur la composition chimique en augmentant la quantité
de constituants solubles ; elle alI"éliore aussi la digestibilité de la ma-
tière or ganique •

Le traitement biologique en est encore à ses débuts en Afrique.

Le hachage des fou rrages secs en parti cules grossiers entrai-


ne une augmentation des quantités ingérées et de la digestibilité de la ma-
tière organique.

L'énergie digestible est améliorée de 50 pour lOO( 14 ).

Ce hachage en plus rlu traitement aux alcalis entrafuent des


effets complémentaires, FERNANDEZ et coll. cités par JACKSON( 14 ).

Cependant un broyage fin peut avoir des effets dépressifs sur


la digestibilité des polyholosides membranaires. Ceci s'explique par une
diminution du temps de séjour dans le rwnen et par une réduction du
temps de mastication (donc de salivation) d'où un pH faible défavorable à
l'activité cellulolytique.

Deux méthorles sont en général utilisées, celle utilisant la


seu ~e (Na OH) et le procédé employant l'ammoniac (NH
3).
- 34 ..

IV .2.1. ~':._t':!i~!.':.~~~!._~}~}~1l3.
En plus de son action chimique J l'NHest une source d'azote
3
non protéique pour le ruminant. L'utilisation de ce produit se justifie dans
la mesure où le facteur limitant des pailles est leur faible teneur en ma- .
tières azotées.

a) Méthode s :
Les méthodes de traitement varient selon les auteurs. TAIBA( 21>
a utilisé un taux d 'NH" de 5 POUl 100 pendant 8 semaines et à une tem-
.:J
pérature de ~oC. JOUANY( 16) a utilisé 3 à 4 kg d'NH par 100 kg de
3
paille pendant 2 à 8 semaines mais à la température ambiante car il es-
time que la chaleur n'aurait aucun effet sur le traitement.

b) Influence du traitement à l'NHa :


b. 1) sur la composition chimigue:
Selon TAIBA ( 27 ) le traitement améliore à la fOie le taux de
matières azotées totales de 65 g par kg de M.S. et la te:leur en azote
soluble de 30 g par kg de M.S. Four STAGNOLD et coll. cité:! par le
même auteur J l'augmentation de matières azotées totales est de 3 à 12 pour
100.

b.2.) s~r l'ingestibilité :


a une influence positive sur l 'apr.ét~tiité
Le traitement à l 'NH
3
des pailles. Des différences de 2eS à 324 g par jour ont été observées
avec des agneaux de 20 à 30 kg par OJI et cou. cités par T AIBA(27).

b.3.) surfa ':1igestibilité :


L 'NH améliore l'utilis"ltion digestive de la paille. La digesti-
3
bilité du fourrage traité augmente de 10 à 20 points par rapport à la
paille initiale.

b.4.) sur la biochimie :


Cette méthode ne modifie pas le pH ruminal( 27 ). La concentra..
tion du rumen en NH
3 bienque légèrement supérieure à celle de la paille
normale demeure toujours faible et favorable à une activité microbienne
normale. Aucune variation concernant la proportion des différents i\..G.V.
n'a été constatée.
..1 ..
- 35 -

c> Complémentation des pailles traitées à l 'NH •


3
L'apport de concentré au taux de 27 pour 100 ne modifie pas la
teneur en azote ni la digestibilité( 27 ). Lorsque le niveau de concentré
dépasse 60 pour 100 ~ 1(' traitement n'a plu5 d'effet sur l'utilisation diges-
tive de la paille de riz.

En rés'IDlé 'le traitement des paille3 par l'JlH est un procédé


3
facile à mettre en œuvre. Il se traduit par une fixation d'azote non pro-
téique par le fourrage et une amélioration de l'ingestion.

11.2. 2. ,!::~~t!~t:.~t_.P!i':_~_:~~~.
L'utilisation de la sou.de est intéressante dans la mesure où
elle peut solubiliser une partie des silicates, de la lignine et des hém1-
celluloses contribuant ainsi à favoriser l'activité cellulolytique des bacté-
ries du rumen.

Les méthodes de traitement sont fonction de la quantité d'eau


utilisée et de la teneur en sonde. C'est ainsi que l'on peut distinguer :
La voie humide qui utilise- 4 à 5 kg de Na OH dissous dans 10 litres
d'eau par kg de paille et la voie sèche : 0,1 à 0,3 1 par kg de paille.
Il existe aussi une voie intermédiaire entre les deux premières.

a) Les méthodes de traitement :

a.!.) Voie hwnide (BECKMAN, 1923).


Cette méthode utilise 50 kg de paille que l'on trempe dans 400
litres de NaOH à 3 pour 100 en poids. Après 3 heures de contact, le
substrat est lavé à l'eau froide ensuite pressé puis séché. A cet effet,
les pailles longues mises en balle sont plu.s faciles à manipuler que celles
qui sont hachées.

Il faut des doses optimales de 12 kg de sou.de par 100 kg de


substrat pour obtenir une digestibilité maximale.

- Avantage de la voie humide.


Ce procédé nous donne des produits de haute diges~bilité (+ 14
à + 27 points). Ensuite l'excédent de NaOH est évacué par lavage •
•• 1••
- 36 -

- Inconvénients de la voie humide.


• Forte consommation d'cau
• Perte de matière sèche : 20 à 25 kgl100 kg de M.S. initiale
• Pollution des cours d'eau
• La paille devient lourde (P.O pour 100 d'eau) doit ~tre préparée
tous les jours •

a.2.) La voie sèche :


Elle utilise de petites quantités de NaOH, pas plus de 5 kg par
100 kg de paille car le produit en excés n'est pas évacué.

Il existe des procédés qui utilisent 30 ml de NaOH/1oo kg de


substrat : la solution est pulvérisée sur la paille afin d'éviter de gros-
ses quantitées d'eau et des pertes de composés solubles.

a.3.) La voie intermédiaire :


Cette méthode a été mise au point par CALVET et coll. en
1977{ 19 ).. Elle consiste à mélanger la paille avec de l'eau sodée dans
les proportions suivantes

- eau ••••••••••••••• 2,5 ml


- Paille de mil...... 1 kg
- NaOH ••••••••••••• 30 à 60 g.
Le tem?s de contact varie de 24 à 36 heures.

Avec cette technique, la digestibilité et la teneur en matière


sèche augmentent sensiblement.

b) Influence du traitement par la soude.


Les effets sont bénéfiques pour la composition chimique, pour
la digestibilité et l'ingestibiUté du fourrage.

b.l.) Sur la composition chimique :


La soude solubilise les silicates, une partie de la lignine et des
hémicelluloses( 17 ). La structure cristalline de la cellulose est détruite
et nous avons un gonflement de cette dernière ce qui favortse la digestion •

•• 1••
- 37 -

Cependant la perte de matières sèches enregistrées dans le pro-


cédé humide est un facteur défavorable qui peut ~tre allégé par l'utilisa-
tion de la voie sèche.

b.2.) Sur la digestibilité :


Selon JACKSON( 14 ), le traitement aux alkalis entrafne une
augmentation de la digestibilité de la matière organique de lE'· à 30 points
(voie humide) et de 8 à 20 points par les voies sèche et semi-humide.

La digestibilité des membranes peut dépasser eO pour 100


d'après HOGAN en 1971 cité par AUDALBERT( 2 ) alors que celle de la
cellulose dépasse 70 pour 100.

CALVET et Coli.( 19 ) ont constaté avec la voie intermédiaire


une nette amélioration de la. digestibilité de la matière sèche (étude faite
sur la paille de mil ; voir tableau n' 12 suivant).

Tableau nO 12 : Coefficients de digestibilité (en %) de la


paille traitée par la soude.

! Teneur en soude: Digestibilité (en %)


! g/kg de paille : de la M.S. (DMS)
1----------------- :---------------------
: dM5 vitro: dMS vivo
!- .. --------------- :---------- :----------
! 0 : 53 ,5 : 52 , 1
t---------------------------------------l
1 40 : 60,3 : 59,1 !
!__ .~~_=_.= __ a.__ aa=c_c __ ~a.~_._=.=_~œDa!

Source : (19)

L'effet positif du traitement par la soude se manifeste par une


[augmentation de la vitesse de digestion laquelle s'effectue en 4e heures au
\lieU de 120 heures ; REXEN cité par ABDEL KOMAR( 17 ). La vitesse
de transit augmente aussi.

b.3. Sur la biochimie :


Le pH augmente (ce qui est normal car la soude est un alcalin)
et passe de 5,91 à 6,A5 pour la paille brute à 6,15-7 ,O( 2 ). Cependant

•• 1••
- 38 ~

ces valeurs du pH diminuent avec i 'augmentation du taux de concentré dans


la ration.

Le taux d'A.G. V. dans le rumen s'élève et passe de 4.3 à


20,3 m.M/1 dans les 12 premières heures. Cependant la proportion des
différents acides n'est pas affectée et la fermentation demeure toujours à
prédominance acétique ce qui est favorable à une digestion cellulolyttque.

b.4~ Sur l 'lngestibilité :


Le traitement à la soude améliore l'appétabilité des pailles.
C'est ainsi qu'avec la paille de riz traitée avec 5 pour 100 de bTaOH,
les quantités ingérées passent de 26,5 à 33,75 g de M.S~ par kg. pO,75
( 17) et de 44 à 47 g de M.S/kg pO.75 (Calvet et Coll.( 18 ) ; Ta-
bleau nO 14).
Tableau N° 13: Effet du traitement chimique SUT la
composition de la paille de riz.

! : C.M. : Hemicel-: Cellulose: A. D. L: Silice


! Paille de riz
: : lulose : : !
1-------------------- :------ :--------- :--------- :------- :----_ ... _-
! : : :
! Non traitée : 79,0 : 26,0 : 33,0 : 6,5 : 13
1----------------------------------------------------------------
! : : :
! Traitée (voie humide). 56 : 11 : 32,0 4,9: 7,0
!
!_= m __ m_~~.=m_.-
:
• • __ •
:
._aaKa
:
sa
: :
• __ sm __ a _ . _ _ aa B _

Source : (2)

Tableau N° 14 : Consommation de la paille de mil traitée


par la soude.

Lot 1 Lot 2 !
: Paille traitée : Paille non traitée!
!------------------------------- :-------------------~------------------1
! Cons. moy. g M.S. / A/J : 2.~5 : 2.443
!.------------.--------------------------------------------------------1
! Poids vif moy. du Lot : 202,3 : 208,6 !
!--------------------------~-----~-------------------- -----------------!
! Foids métabolique : 53 ,64 : 54,28 !
1----------------------------------------------------------------------1
! Cons. g./kg, pO,75 : 47 : 44 !
l_. __
~_.aDa_~D a~m_a=_a__ ~~_ac_• • __ a _ a __ a __ ~~aa __ a _ _ =_-a a_n__ l

Source : (18) •• 1••


- 39 -

cl COIn?lémentation des pailles traitées par la soude :


Les fourrages traités 'he peuvent être intéressants en alimenta-
tion animale que lorsque l'on corrige leur déficience par un complément
azoté. C'est pourquoi en Asie du Sud Est des essais ont été entrepris
sur des bœufs et buffles et des gains de poids deux fois supérieurs aux
performances du troupeau traditionnel ont été obtenus.

Des essais ont été tentés au Laboratoire de Dakar-Hann mais


les résultats n'ont pas été concluants jilsqu'à présent car la soude bien
qu'elle ait amélioré le taux de M.S. de la paille, aurait un effet dépres-
sif sur les animaux d'où l'on a préconisé de s'orienter vers le traitement
biologique.

- Certaines moisissures appelées "pourritures blanches" possè-


dent des lignases qui dégradent la lignine des fourrages améliorant ainsi
la digestibilité de la cellulose. Les enzymes sont plus efficaces qùe les
délignifiants chimiques et sont non toxiques r d'après HIGUCHI en 1954-5r
cité par le G.R.E. T( 10).

- A Dakar Hann CALVET et GOU! 19 ) ont mis au point un pro-


cédé biologique à base de solution salée assurant ainsi une préfermentatlon
de la paille afin de favoriser l'action des microorganismes du tube digestif.
Le milieu de culture s'établit comme suit :

- Paille de mil : 40 kg
- Eau bouillie 30 litres
- Nacl 0,5 kg.

Le trempage s'effectue pendant 4~ heures dans un récipient clos


ensuite la paille est séchée et donnée aux animaux.

Ces rations se C1omposent :


- Paille de mil 1,25 kg
- Eau salée 2,25 litres
- Son de blé 0,375 kg
- C.M.V. : 20 g.
Elles ont été estlmées à 0,40 uf.
- 40 -

_PARTIE
••• __._.__=.EXPERIMENTALE:
_~. .~_•. •• =g.=__ • __
~.= a __

TRAITEMENT DES PAILLES PAR LES


CHAMPIGNONS.
- 41 -

INTRODUCTION
••• =a_=_a=.a= •• a ••••• =••••

La paille de riz est un fourrage pauvre defaible valeur alimen-


taire. L'amélioration de la (Ugestibilité de la cellulose peut ~tre une pos-
sibilité de valoriser ce fourrage.

L'ut11hatf.on des champignons microscropiques dans la prépara-


tion de ces fourrages trouve sa justificati.on.

Ces microorganismes ont la possibilité d'hydrolyser et d'uti.li-


ser la cellulose comme source de carbone.

Lorsque ce s moisissures sont cultivées sur des substrats vé-


gétaux humides riches en. cellulase t en dehors des enzymes qu'elles pro-
duisent (Lignase, cellulase, hémicellulase) t elles peuvent synthétiser des
vitamines t des protéines t des graisses et des glucides.

Les travaux effectués sur la paille de riz dont nous présentons


les résultats ci-dessous ont été réalisés au Laboratoire de Dakar-Hann à
parti.r des souches de micromycètes en provenance du Laboratoire de
cryptogamie de Lyon (France). Il s'aglt des souches suivantes :

- Fusariurn oxysporurn
- Fusarium monoUforme.

Ces travaux. ont comporté successivement : la culture du cham-


pignon sur la paille de riz ; des analyses bromatologiques t des études
de digestibiUté in Ti: tro et in vivo t de Bilan azoté t des analyses de jus
de rumen.

../ ..
- 42 ...

1.- MATERIEL - METHODES :

Méthode de tra1t~ment.
Il 1. aG=D•• ~=m.=.D=_•• a
Les champignons utilisés sont des souches de micromycetes
du genre Fusadum. Ce sont :

- Fusarium _OXysporum (F.O.)

- Fusarium monoliforme (F .M.)

Le traitement comporte 3 étapes :

1 culture sur milieu de conservation appelée milieu P. D .A.


(potatu-dextrose ..a g'u)

2 culture sur milieu spécial liquide de WAN-ITERSON

3 Trempage de la paille avec le milieu liqUide.

1.1.1. Milieu de culture :


----------------
a) ~ü1ieu de c':mservation.
Il s'agit du milieu P.D.A. qui est à base de gélose de pomme
de terre et de glucose.

a.1. Formule en Sil


- Infusions· de pomme -le terre. 200
- Glucose..... ~. • • • ••••••••• 20
- Gélose 1••••••••••• ;, ••• • •• • • 15
pH final : 5,6.

a.2. préparation.
Les 200 grammes de pomme de terre sont épluchées puis trans-
formées en p&te. Ensuite on procède à l'ébullution avec SOO ml d'eau
Q·istillée pendant 10 mn à l'issue desquelles on filtre la solution.

Le glucose est dissout rians SOO ml d'eau distillée à pari puis


la solution glucosée est mélangée avec le filtrat de p-omme de terre •

•• 1••
- 43 -

La poudre de gélose est ajoutée à la préparation en dernier


lieu puis une nouvelle ébullution est effectuée pour faire fondre la gélose.

La préparation est ensuite filtr~ et répartie dans des tubes à


l'aide d 'un entonnoir~ Les tubes sont bouchés avec du coton puis stérili-
sés pendant 15 minutes à 120 C à l'autoclave.
0

b) Milieu spécial de culture.


C'est un milieu liquide appelé milieu de WAN -lTERSON. 11 est
à base de "urate d'ammoniuOl (NH NOJ et de phosphate bipotassique
3
CX2H POJ. La composition est la suivante :

- NH
3N04 : 0,5 g
- K 2H P0 0,5 g
4
- H 20 •••• q s p. 1000ml

Le milieu a été stérilisé à 120 0 C pendant 15 minutes puis ré-


parti dans des bidons plastiques déjà stérilisés.

1.1.2. Le substrat.

La paille de riz fragmentée au gyrobroyeur type F .A.O a été


utilisé comme substrat. Elle est issue de la région rizicole du Fleuve
Sébégal.

1.1. 3. !~~È:!l!g~~_~~_!.r:~i!~IE-~!1!.
Elle comporte 3 étapes :
- culture sur P.D.A. pendant 5 - 6 jours
- Réensemencement sur milieu spécial durant 6 jours

- Trempage de la paille de riz pendant 7 jours.

a) Culture sur milieu P. D.A.


n consiste dans un premier temps à verser 3 à 4 ml de serum
physiologique à l'aide d'une pipette pasteur dans les tubes pyrëx contenant
les souches de moisissures afin d'humidifier le milieu de culture et de fa-
ciliter le prélèvement.

../ ..
\
- 44 -
Après 5 minutes de contact, les plages blanches de culture
sont· mdées à l'aide d'une pipette coudée (éviter de labourer la gélose).
Le serum physiologique qui était limpide au départ prend alors un aspect
trouble. Ce liquide qui contientles champignons en suspension sera prélevé
ensuite pour ensemencer les différents tubes contenant le milieu P. D.A.
lesquels sont marqués F.O. ou F.M. pour différencier les souches.

Ce mili( u p, D. A est conçu pour la conservation des moisissu-


res et permet de les multipliertoutes les semaines.

Le tempS de culture est de 5 à 6 jours à la température am-


biante.

Après 24 à 4~ heures les moi&iSsures apparaissent par petites


plages blanches à la surface de la gélose ; vers le 6ème jour toute la
surface du milieu P. D. A. se recouvre d'une couche blanche de moisis sure.

Les conditions de traitement sont très importantes notamment


une manipulation avec le maximum d'aseptie. C'est ainsi que l'on doit tra-
vailler auprès d'une flamme et que le matériel (pipette, tube) doit être
stérilisé avant toute manipulation. Après l'ensemencement de chaque mi-
lieu la pipette doit être flambée et refroidie avant d'être utilisée de nou-
veau pour éviter de polluer la culture. L'opérateur doit se trouver dans
une enceinte en l'absence de tout courant d'air pour éviter les germes
banales.

Au 6ème jour ces microorganismes seront prélevés pour être


cultiver de nouveall dans le milieu spécial liquide.

b) Culture sur milieu spécial liqu.i.de.


Le milieu est réparti dans des bidons plastiqœs marqués du
nom de la souche et de la date d'ensemencement.

Les cmmp:.gnons en culture sont mis en suspension dans du


serum physiologique comme précédemment ensuite auprès de la flamme,
le li,qulde ries tubes est transvasé directement dans les bidons contenant
le milieu spécial.
- 45 -

La culture est exposée pendant 6 jours à la. température am-


biante à l'issue desquels on effectue le trempage de la paille de riz.

c) Trempage de la paille de riz.


Le trempage s'effectue à raison de deux litres de mlieu pour
1 kilo de paille 0 Le substrat est réparti dans des f11ts en plastique. Un
malaxage est effectué jusqu 'à ce que la paille absorbe entièrement le li-
qu.~de de culture. Ensuite la préparation est fermée et laissée dans le f\lt
pendant 7 jours.

La paille est séchée au soleil. Des échantillons sont prélevés


pour analyse et le fourrage ainsi traité peut être distribué aux animaux.

Au cours des séries de traitement qui ont été effectuées, 75 kg


de paille de riz ont été traitées pour chacune des souches de moisissure
soit 150 kg de paille au total afin de pouvoir effectuer un essai de diges-
tibilité in vivo sur mouton"

1.2. c=r_==-=======
Digestibilités.

Le principe consiste à maintenir dans des cages spéciales per-


mettant la mesure précise des quantités ingérées et excrétées par les
animaux d'expérience pendant 17 jours, onze jours pour l'adaptation au
régime et six jours pour la période expérimentale. Durant cette dernière
période, les excrétats (urine + fé'ces) et les ingestats seront rigoureuse-
ment mesurés.

Le coefficient de digestibilité (C. U. D.) de chaque élément de


la ration est calculé par la formule :

Ingéré - F éce s
C.U.D.- Ingéré X 100

Cette méthode utilise des moutons plut8t que des bovins car ils
sont plus faciles à manipuler et se comportent mieux dans les cages.
D'autre part nous avons la possibilité de tester une ration avec des quan-
tités d'aliment 10 fois plœs' petites
.. / ..
0
46 --

a) Les animaux.
Ils sont au nombre je 15 moutons dO.it les 12 ont été mis en
cage pour l'expérience de digestibilité proprement dite alors que les 3
autres sont fistulés et ont servi uniquement au prélèvement du jus de ru-
men. C'est un mélange de moutons maure et de peul-peul ; ce sont des
mâles entiers dont l'âge varie entre l. et 3 ans. Les poids oscillent entre
17 et 29 kg. Ils scat répartis en 3 lots de 4 moutons chacun, les animaux
fistulés étant mis à part.

Les cages sont représentées par les lettres suivantes

- Lot 1 A.D.
- Lot 2 B.E. J .M.

- Lot 3

Trois animaux dont deux dans le second lot (E et J) et un .


autre dans le lot 3 eN) ont été atteints de diarrhée et ont reçu un traite-
ment symptomatique à base de sulfamide (veto-antldiar N <> Do). A cet effet
un traitement préventif à base de Terramycine a été effeclu~ S1l1' l'Cllc;ew
ble des moutons p0ur éviter toute complication ..

L 'ai.~;nL:i ; ~::.. :0: ~_ ~:.2 s 'es·~ j?:lS remis de la diarrhée et a été


remplacé par un autre qt;.i n'a passé que 7 jours d'adaptation.

b) L~ mdtérieL

- Les cages à métabolisme sont en métal. Elles ont un mètre


de long 5ur quarante six centimètres de large et sont disposées en batte-
ries sur un support qui les maintient à soixante-dix centimètres du solo
Sur la face antérieure, les cag~s sont pourvues de collier pour mainte-
nir la tête de l'animal dans l'auge. Ce collier permet aussi de limiter le.c
déplacements <> Le plancher en lattes de bois est monté sur glissière. Sur
une deuxième glissière située en dessous de la première nous avons deux
bacs métallique 5 , 1 'lm pour collecter les féces et le deuxième muni d'une
goulotte Sert à récupérer les urines pour les mesures de bilan azoté ..

11 existe des l'lages simples au sol servant à la mesure des


quantités ingérées pendant la période d'adaptation.
~./ ..
- 47 -

- les animaux sont pesés par une bascule d'une capacité de


100 kg graduée par 100 g. Les rations sont pesées à l'aide d'une balance
de portée maXimale égale à 7.000 g et d'une précision de 0,1 g.

- L'étuve est réglée à une température de séchage de eOo C.

c) Les rations.
Les animaux sont alimentés quotidiennement selon le plan sui-
vant Ge numéro de.s rations correspond à celui des lots) :

- Ration 1 paille de riz non traitée

- Ration 2 paille de riz traitée par Fusarium oxysporurn. CF .0)

- Ration 2 : paille de riz traitée par Fusarium monoliforme (F.rv1>

Les rations sont distribuées deux fois par jour, le premier re-
pas à e heures et le deuxième à 13 heures. Les quantités offertes sont
ajustées de façon à obtenir des refus de 10 pour 100 pour éviter un trie
trop important de la part des animaux.

Pendant toute l'expérimentation, chaque aJÙmal reçoit en plus


60 g de tourteau d'arachide. Durant les 11 premiers jours d'adaptation
un complément minéral (CM 1) est distribué à raison de 20 g par animal
et par jour.

La composition du complément minéral est la suivante :

CM 1 pour 102 kg :

- 85 g phosphate bicalcique
- 14 g chlorure de sodium
- 3 kg sels d'oligoéléments.

Le CM1 n'est pas donné pendant les 6 derniers jours d'expé-


rience de peur qu'il n'influence le s résultats d'analyse chimique des refus.

Les 3 animaux ftsœl.f~ ont été aliment~ par de la paille de riz


seule pendant 15 jours puis pendant J5 autres jours selon le schéma sui-
vant :
.. / ..
, I~ -

Mouton nO 1 paille de riz + 60 g de tourteau

Mouton nO 2 paille de riz traitée F.O. + 60 g de tourteau

Mouton nO 3 paille de riz traitée F cM.+ 60 g de tourteau 0

Après chaque période, des prélèvements de jus de rumen sont


effectués.

d) Les mesures.
Ces mesures sont effectuées sur les quantités de fourrage ingé"
rées et sur celles dœ féces et d'urine excrétéetl.

d.l. Les quantités ingérées


Chaque matin les refus individuels sont pesés avant la premi èr<'
distribution de repas. Les quantités offertes pour chaqu'? animal sont dé-
terminées pour ~tre distribuées ensuite en deux repas à 8 heures et à
13 heures.

Dans chaque lot de mouton, il est prélevé un échantillon de


refus et un échantillon de fourrage offert~

Ceux-ci sont mis à l'étuve à 80<1 C pendant 24 heures afin de


déterminer leur teneur en matière sèche puis ils sont ccnservés dans
des sacs plastiques étiquetés ctu numéro et du nom de l'animal correspon-
dant.

A la fin de l'expérience, pour chaque lot de mouton, les


échantillons secs des refus cumulés seront mélangés, homogénéi st5e . puis
finement broyés et envcyés au labo pour analyse 0 Le m~me procédé seré.t.
effectué sur les échantillons de fourrage offert~

d.2. Les quantités excrétées.


Les échantillons de féces sont individuels .. Tous les matins,
les féces sont collectés puis pesés' au gramme prés afin de déterminer
la quantité totale de matières fécales émises lors des 24 heures précé-
dentes.
- 49 -

Leur teneur en mati.ère sèche est déterminée sur le tiers du


total émis ensuite la conservation se fait en sac plastique.

Les volume ~e' urlne-s ~t pr~sicé chaque jour et un échantillon


indiViduel est prélevé quotidiennement sur le dizième de la quantité totale
d 'urine eXér~hée. A la fin nous effectuons un échantillon moyen d'urine de
chaque mouton après avoir mélangé puis homogméisé les différents prélè-
vements des six jours.

En définitive nous avons :


- 3 échantillons de refus (l par lot)
- 3 échantillons de fourrage offert (l par loù
-12 échantillons de fécQS
-12 échantillons d ·urine.

Le dosage a été effectué sur les . urines pour les études de


bilan alors que les autres échantillons ont fait l'objet d'analyse bromato-
logique.

N.B. L~s résultats de la digestibilité in vivo pourront ~tre


compares à ceux eff€'c+néc; a'lafl. t . notre essai sur la même paille de riz
non traitée en février 19P2 •

1.2. 2. P!g~!!iJ>lli.!~_!.~_':l.!!~.
La méthode utilisée est celle de TISSERAND et ZELTER qui
consiste en une digestion cellulolytique en présence de jus de rumen et
de salive artificielle pcts une digestion protéolytique en présence de pep-
sUIe chlorydrtque.

a) Digestion cellulolytlQue :
Elle s'effectue dans des tubes de fermentation spéciaux qui
contiennent la prise d'essai (0,5 ~, l'inoculum constitué par du juS de
rumen (10 mIl et une solution tampon représentée par la salive artifi-
d.elle (40 ml>. Le jus de rumen provient d ·une vache nourrie de façon
constante par un aliment qui est à base de céréale et de complément mi-
néral et Vitaminique. La partie supérieure des tubes est remplie de gaz
carbonique apporté par un réfrigérant.
..1 .•
- 50 -

La fermautation se fdt donc e1\ ana~robi.ose ; le jus de rumen


apporte les bactértes cellulol'ytiques qui vont attaquer le substrat tandis
que la salive artiiicielie iournit les bases qui vont neutraliser les at:ides
produits au cours de la fermentation.

Cette première incubation se faU à 39' C dans urt bain-marie


pendant 413 heures avec un pH de 6,P.

cl) Digestion protéolytique ~


Au bout de 48 heures, il est ajouté ~ ml d 'Hel à 20 pour 100
dans les tubes de fermentation et 5 ml de solution de pepsine. L'actde
chlorydrlque bloq~ atnsi l'activité bactérienne, solubiUse certains sels
minéraux et assure un pH favorable à l'activité de la pepsine laquelle
attaque les protéines.

Les tubes SO:lt remis de nouveau en incubation pelleta..t 48


. heures.

Après cette digestion. protéolytique, nous déterminons la di-


gestlbllité de la matière sèche et celle de la matière organique.

Sept éd~&!'..t::lv:ï:""', :: Lcaités par F.O. t 3 traités par F.M. et


un témoln constitué par de la paille normale ont été analysés in vitro.

1.3.1. ~~~ll~~.~~~~~~!~~~!:
Des échantiUC'.J.s de pailles traitées ont été dosés pour juger
l'effet du traitement sur la composition chimique. Les éléments suivants
ont été analysés.

a) Matières sèch~s :
La teneur en matière.:: ~èches est détermin~ conventionnelle-
ment par la pesée du résidu sec après desstcatlon. Cette dessication
est faite dans une étu'/e à la pression atmosphérique.

../ ..
- 51 -

b) Matières minérales :
La teneur en matière~ minérales est le rûidu obtenu après cal-
eluti01\ à 550° C pendant 6 à 8 heures.

c> Le Caldum
Après minéralisation du prodult par vole sèche on, précipite le
c:aldum sous fonne d'oxalate de calcium. Après séparation et lavage du
précipite', on dose l'acide oxalique formé, en milieu sulfurique, ptr une
solutlon titrée de permanganate de potassium.

dl Phosphore :
Après minéralisation du produit, on combine le phosphore sous
forose d'un .c:omplexe jaune, le phosphovoa:r.B4o..mcn,t>lIate.- j
'c.. d'a.mmonium
(r~ae:tion de Misson) et l'intensité de la coloration obtenue est proportion-
lle.lle à la quantité de phosphore se trouvant dans la solution.

e) L'insoluble chlorydrigue 1
On procède à l'indnération. du produit en milieu chlorydrique.
Ensuite on insolubilise la silice puis oiIu'Cibi..-olYe tOùs les éléments solubles;
après Altration et calcination ,on proc~de à la dessica.tion jusqu'à poids
coastant.

f) Cellulose brute:
Elle est dosée par la méthode WEENDE : les matières cellu-
losiques constituent le résidu organique obtenu après deux hydrolyses
successives, l'une en milieu acide. l'autre en milieu alcalin.

g} Matières azotées :
L'azote total est dosé par la méthode de k.jeidah1 : on minéra-
lise le prodult par l'acide sulfurique en présence d'un catalyseur J l'azote
orpniC[ue est transformé en azote ammoniacal : on déplace l'ammoniac par
la sow:le .. on le dose après l'avoir reçu dans une solution titrée d'a.cide
suUurique.

h> Matières grasses :


Les matières grasf'es sont extraites par l'éther à l'aide du
sodilet. Après distillation l'extrait est séché dans une étuve à 100° C Cl
à 2 heures) puis refroidi dans un dessicateur.
..1 ..
- 52 -

L'extraetU' non azoté et les matière. organiques -..8OI1t d4§term1-


.~. par dUférence o

Au total 7 échantillons ont été analysés pour chaque fourrage


traité ainsi qu'un écha.ntillon de paille de riz normale. Lac:omposiUon
bromatologique des a.l1ments . offerts, refusés et des féces est d4§termtn4e
pour pouvoir calœ.1er le coefficient de digestlbiUté de chaque _prlnclpe
de l'aliment.

1.3. 2. ~!l!i}l!!_~~_1l!~_~_~!~.
Les jus de rumen sont prélevés à la fin de chaque période et
sur deux jours. Les prélèvements ont eu Ueu li 8 heures (ava1'lt la distri-
1
butiOD. du repas>. 9 h, 10 h, 11 h et 12 heures. Le jus de rumen est
rkuPér.s par une crépine filtrante placée dallS 1A.paue de l'animal par
UDe fistule permanente.

Le pH, le taux d 'NH du jus de rumen ~t été déterminés ,


3
le pH est dosé par le pH mètre alors que l'NH e~t déplac~ en cellule
3
de CONW Ay par le carbonate de Potassium ; ItNH Ubéré est fixé par
3
U1'le solutiOll d'acide borlque et dosé c:olorimétrtquement par le réa.cUl de
NESSLER.

........._......
11. RESULTATSo
ll. -
II.1. Le trait-ement •
• • • • • • • • • • &1 . . . .

L'évolution des cultures : Après 24 à 48 heures, les molsissu-


res œmmencent à pousser <> Le Genre Fusarium oxXSporum donne une cul-
ture plus dense et couvre toute la surface de la gélose en l'appaœ de 6
jours. Fusarium monoliforme donne une culture plus clairsemée.

Les colonies sont blanches mais peuvent avoir un fond violacé


en fin de culture.

Les filaments ont un aspect duveteux plus volumineux en sur-


face mais devi.ennent plus minces sur les bordures de la culture. Après
lU' délai de 7 jours le mycel1um s'incruste dans la. ~tJ.seet dev1ent
difficile li prtilever
•• 1••
- 53 -

....•...-.--...
11.2. Analvse bromatolomaue
_~._ ..
..
Les résultats d'analyse font l'objet du tableau nOl4 les moyen-
nes ~nt été effectuées sur 7 échant111ons.

- Les pailles traitées enregistrent une perte de matières


sèches (M.S.) plus net te avec F.M. Nous avons 952 g de M.S. pour
le ~moin ; 932 :t. 19,76. g pour la paille traitée F.O. et 931 ±. 5,65
1 pour la paUle traitée F. M.

La diminution de M.S. au niveau de la paille F.M. est sip1-


Ilcative au seuil de 2 pour 100 tes: de student).

- Par contre le traitement entrarne une augmentation des ma-


tl~re8 minérale. (MM) plus nette encore avec F.M. Les taux abtenus
s'élèvent à 198 g/kg de M.S. pour le témoin; 217.± 7,33 pour F.O.
(différence non significative) et 213.± 8,35 pour F.M.

La différence due à F.M est significative à mieux que 0,1 % •

L'augmentation du taux de M.M. des pailles traitées s'expli-


que par une augmentation du taux de l'insoluble chlorydrtque.

- La teneur en matières organiques des pailles traitées dimi-


nue : elle passe de 802 g par kg de M.S. pour le témoin li. 783 :t. 7,09 g
par kg de M.S. pour la paille F.O. et à 787 ±. 8,59 g par kg de M.S.
pour la paille F. M.

Cependant la diminution observée est significative uniquement


avec F.M.

..1 .•
- 54 -

Tableau nO 14 : Composttion bromatologLque des pailles


traitées et non traitées •

............... -.. . .
:
--
: Pailles traitées
- -._-_._-_ ..... -

: Paille : -- ..--------------.-...-............ - .. -.!


Composants analysés : normale : Fusarium 1 Fusarium --1-_.

g/kg de M.S. : : oxysporum : monoUforme!


: : (F .0> : (F .M.> !
1---------------------------:------------:------------:------------!
! Matières sèches : 952 : 932±19,76 : 931±.5,65
!----------------------------------------------------- ------------~!
198
! Matières minérales
· • : 213±8,35 : 217+7,33
1-----------------------------------------------------
---.---------~
: 783±.7,09 : 7 87..t 8 ,59
! Matières organiques
·

1-----------------------------------------------------
------------~':
! Matières grasses : 13 : 13+0,99
I--------------------------- ~ -------------1
! Matières cellulosiques · 329
I....------.-..-.-................----------.-.-.-......- .......
: 318.±10,22 : 328.tll,3S
........._......~ __..._ ... ..._ 1.
! Matières protéiques
·
• :
1 (N X &__ 25> ·
!------------------------ ·
33 : 38+2,64 : 37..t 2 ,79
-------------1
! Insoluble Chlorhydrique
- 154
: 166±.9,05
!------------------------------------------------------------------1
: 174+7,90

! Phosphore
·• 1,02 : : 7,19tP,19 1,1~0,13

1------------------------------------------------------------------1
1,e2 : 2,1Q!O,A2 : 2,1~0,19
! Caldum
·•
1------------------------------------------------------------------1
! 'Extratif non azot! ••
4,27 : 417..t14,04 : 412.±6,76
!•••- •• __• __ ._.~_ ••••••••••••••_•••••••••••••••-._-.-----•••••- •••• ~

.. / ..
- 55 •

- Le taux de cellulose baisse lésàrem.ent avec la paille traitée


par F.O.

- Il Y a une l~gère diminution en ce q111 cOncerne i -extractif


non azoté alors que le taux de matières prot~ques ne varie pas.

••
Il.3. ~~.s q.~.m1t.é.s.!~B§!~!~.t
'Nous avons consid~r~ la consommation en deux ~tapes d 'abord
la p~riode pr~expérimentale ou les animaux'~~daptatl.on aux différents
régimes alimentaires puis la période expérimentale demesure.

Les quantit~s consommées en globa.Ut~ (Paille + tourteau) sont


présent~s puis celles de la paille seule.

Les résultats sont ensuite compar~s à ceux obtenus sur la


pallIe de riz en février 1982 au laboratOire de Mann. al était effectué un
essai de digestibilité en vivo sur la m~me paille de riz non traitée avec
6 moutons).

a) phase d'adaptation (Tableau. Ne 15). •


Les quantités consomm~es sont faibles. St nous considérons
l'ingestion en fonction du polds métabolique, c'est la paille de riz traitée
par F.O. qui est légèrement supérieure.

b) phase expérimentale ÇI'ableaux n e t6aet 16 b)


La consommation moyenne des différents lots s'élève à :

• Paille de riz plus 60 g de tourteau : 50 g par Kg de P.O, 75 de M.S.


- Paille de riz FO + 60 g tb'urteau : 62 g par Kg de P.O, 7S
• Paille de riz FM + 60 g tourteau: 53 g par Kg de P.0,75 de MIOS.

Les deux fourrages traités ont un avantage en valeur absolue


surtout net avec F.O. par rapport à la paille non traitée. Mais du fait
des variations indUrt:duelles il est difficile de fa.ire une Interpr~tatlon
statistique.
La consommation des rations sans tourteau s'établit comme sui.~~
~,S7 et 48 g de M.S par Kg. P.O,75 pour successivement la paille non
traitée, paille FO et paille FM (Tableau Ne t6 bl.
Tableau N·15 : Moye1'llle des consommations pendant l'adaptation
en g de M.slJ et en g par Kg de 1'.0,75

• • • • • • • • • •__ • __ • • • • • • • • __ • • • • • • • • • • • • • • • • • • • __ • • • __ • __ • • __• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • DG • • • • • •

•J : Ration 1 t
:----------.-~---------:.-------------------.:---_._
Ration 2 : Ration 3
.._... _-~._--------~--I
1
CONSOMMATION : Paine de : dOllt pai1~ :dont paille : : dont paille
1 F.O. + •• F.M. +
: riz +60 g de rf~ : : de riz : traitée F.M.
1 : .,urteau : seule : MNrteau : waitt!e FO: tourteau :
t -----.------------ : -----------: ---....... ---: -- __ • : : -------- ...: ---------.. -----..1
"f

.~
1 g de 1 .S.II : 515 : 461 •• 477 : 423 •• 463 ·• A09 !
1
• t------.------------------------.----
•• ••
·• ~--_--
·• •• :
..
!
1
1 g par Kg p.O,75
· 40 , 35 : 43 •• 39 ·• 42
·• 37
1
I.=.. a.* __ ·• •• :
_
·• ·
ec•• __••••••••••
· a __ •• v.!
- 57 -

Tableau N°16 a : Consommation des différents lots :


Paille plus tourteau
(pé!"i::;~~ e~,?ériIr.è~ntale)
• • • • • • • • • • • • • • - - • • • - - • • - - _ • • __ • • • a • • • a • • • • • • • ~_.~~_~

! : poids moyen: IngestibUité M.S. V .1.


1 : an. cOurs : Var-Laticn : en g/M.S. par
i
! ALI MEN T
essais
:------------: poids
de
: Par an : 100 kg: Kg
:---------------------------1
1 : Poids: Kg,,: !Jour: P.V. : P.O,75
1 : vif : P oMo : : : :
1----,.. -~----- .. ---~-: ------: --~- .• - ~ ..... _- -----: ~ .. __ : : _
1 PaUle de riz + : :
1 60 g tourteau
1
I----~-
: 29,1 :12,6 : - 1,7
· .
.. .
. . . . --- --.--.....----_ -----__ -_--_-__ -
. --636: 2185 50
.~_ -
.
.. . -__ ,-._
t
t
Paille de riz F ~O
+ :
:
:
·: ··
1 60 g tourteau
1
: 23,51:10,6
·
- 0,75
. 658 . 2798
.. 62
.·•
1··-----------------_._------------------------------------------
1 Paille de riz F.M: :
~~,~
:
! + : 25,36:11,3 - 2,1 . 539 : 2361 · 53
1 60 g tourteau : .• : · .
1
1..- ••__••_••• ·•
•••• .
•• . ..
.
••
=._.
_._=a.~:=.-':I=aC':I:= r_=C2~=CI~=_• • _ . _ . . SlZJ.~:":.,·

Tableau nO 16 b : Ccnsor.ni"il.at~on des différents lots : paille


sans tourteau (Période expérimentale).

ALI MEN T :: Ingestibilité


__ MeS"V
..~
GI. en g/M.S par :
~" l
: AnIJour : lOO/kg. PoVo Kg P.0,75 1
1-------------------:-----------:---------------:---------------1
1 Paille de riz : :
! seule 580 · 46
.._------------------ -----------!
!-_._---------~-----------------_
1.993
1 Paille de riz : 1
1 traitée F.O. !
1 seule : 602 : 2~560 : 57 !
I-------------~---------------~----------------------- ----------!
1 Paille de r i z : : :
1 trait~ F.M.
1 seule
: 543
:
:
:
2.141 ·
1••_.__ ••••• _.e_'••
_._e_.~a~D .. =~=~a.~._~~=~aa~.a_a_=_ • •...•.... 1
-68-
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o o
II'
-0
- 61 -

En lévrler-198~la-..c:oIn.s<~11aJ:1orlL-UllOYemJe
.• 'est ~1evée à
50.6 a de M.S. par kg de p"O,75.

P'neure.

R.emarque :
- Dans l 'ensem.ble12s Bnimaux---accusentune perte de poids de
0,7S 11 2,1 kg pendant les 6 jours d'expérience.

- Les variations individuelles observées sur les animaux ont


rendu dUfld.1e l'interprétation des résultats :

Le graphique n' 2 montre que la conaommat1oa de l·anjma.l..a~~


... - _ ratée pendAnt tou.te-l'expérl.enca. en. deuous des SOC> 1 par Jour ce
4Ui elt tout li. fait le contraire chez le mouton E qui ft une meilleure in-
gestlbUtté.

Le graphique n' 3 met en reUef la faible consommation pendant


l'adaptatioll et la .nette~lioratlon·pendant les denWu's jours d'expé-
rience ..

De façon :lénérale nous constatons lDle chute de consommation


d~1 l'e1ltrH en cage (11 li 13è jour sur les graphiques).

11.4.1. !?!S!!!lÈ!!t!~_!.I!::~~!~
Les moyennes des digestibilités de la matière sèc:he (dMS) et
de la matière organique Cd MO) figurent au tableau u· 17.

Le traitement par Fusarium exysporum n'a pas d'influence sur


la dM5 et la dMO in vltro de la paille de riz.

Cependant Fusarium monoliforme a une l~lère action dépressive


.ur dMS et dMO de la paille : nous avons pour la dMS 34,56 :!:. 1,35 pour
100 COIltre 37,2 pour 100 (paiUe non traitée) alors que la dMO passe de --
38,1 à 34,9 ±. 2,03 pour 100.
..1••
- 62 -

TABLEAU N e 17 : Digestibilité de la matière sèche (d.M.~


et de la matière organique (d. M.O,)
in vitro •

........................................................ _._..-.-.-.
! : DIGESTIBILITE IN VITRO
f NATURE :~----_._------------------------------l
! ALIMENT : d.M.S. •• d.M.O.
I------------~-------------:-------------------:---~-------------~~l
! PaUle de riz •
·• 37,2 •
·• 38,1
1 • ·
1.----------------------------------------------------------------~
1
·•• 37, le :!:. 1,6 ••• 38,2.± 3,33
1 PallIe de riz F.O.
·• •

· ••

I~----._----------------------------------------------
------------!
1
·• 34,56 :!:. 1,35 • 34,9 + 2,03
• :
1 PaUle de riz F.M.
1
· •
• •
1 •••••••• __•••••••••••••• _._._._._--!
- 63 -

Avec le test statistique de stu.dent.ces. diff~renee,a. Re 40Iû pa.A


significatives.

11.4. 2. P!B!!!i.!>!~!~_!.~ _vJ.y~.!


Il Y a eu de grande variation entre les animaux (surtout dans
les lots 1 et 3). Pour des raisons techniques nous n'avons pas pu ob-.m,r
les résultats d'analyses de la matière grasse qui sont toujours en cours.
Nous discuterons donc de la digestibilité des matières sèches (M.S), or-
ganique (M.O), azotée (M.A) et cellulosique (M.C).

a) Digestibilité unitaire de la paille de riz :


Les résultats obtenus en Février sur la même paille font l'ob-
jet du tableau suivant :
Tableau nO 18 : Digestibilité de la paille seule.
..
_ -._._._------~_.---.-_._-_.- .._....._.._..
t Digestibilité Paille de riz en pour 100
1---------------------~---------------------!
M.S : M.O. :
·• M.C.
M.A.
~---------:----------:----------:----------~
4~,7 : 59,48 : 12,37 ·• 65,01
.• .• ·

1•••__••••••••• 1
m ••••••••••••••••••••m •••••••

La digestibilité de la matière azotée est faible (l~:f37 pour 1.00)


Elle est en majeure partie excr.étée dans les matières fécales. Par.... aUleurs
nous remarquons la bonne digestibilité de la cellulose qui est la source
prindpale d'addes gras volatils chez les ruminants.

b) Digestibilité différentielle.
Nous considérons la digestibilité des rations mixtes (paille +
tourteau) puis par différence nous déterminons celle de la paille.

b.l. digestibilité des rations globales.


voir Tableau nO 21
Ces résultats concernent les rations suivantes :

•• 1••
- 64 -

Ration 1 : paille de ri z + 60 g tourteau.


- Ration 2 paille de riz F.O. + 60 g de tourteau.
- Ration 3 paille de riz F.M. + 60 g de tourteau.

Les moyennes suivantes obtenues ont été dans l'ordre des -3


rations:
L)igestibilUé de la M.O.: 62,75 - 66,94 - 56,41-
Digestibilité de la M.A.: 64,27 - 61,41 - 54,91.

(
1

•• 1••
- 65 -

Tableau N° 21 : Dige.3tibilité des rations mixtes •


..! N°__ Animal ..----------
._---_.-~--- ... -----~---.,.-------- ..... -----_.-_._...... _--------.-._-----
M.S.
·
• : M.OM.C.
J------------ :------------ :------------ :------------ :----------------
M.A
J
1 A : 4f'.,56 : 56,6~ : 65,53 : 54,?1 !
J--------------------------------------------------------------------J
! D : 62,77 : 6?,09 : 70,76 : 65,72 !
J--------------------------------------------------------------------!
! 1 : 46,ee : 53,24 : 55,52 : 72,10 !
1--------------------------------------------------------------------1
L : 69,23 : 72,99 : 65,28 : 76,02
!--------------------------------------------------------------------!
: 5P,~6+17,34: 62,75+14,71: 64,27+10,11: 67,16+14,74
1
!
X
._. __ .z__.c.==:=__ •. _.=.;•• =._=•• c... =.....__ .=1!
._.=a.=~::._=._

Ration 1 : Paille de riz + 60 g de tourteau.

Ration 2 : Digestibilité ration paille de riz traitée Fusarium oxysJ?C?,rwn(F .0)


+ 60 g de tourteau
! N° Animal · M.S. M.O.
· M.A.
·
• M.C.
1------------:------------:------------:------------:----------------1
B : 60,93 : 67,60 : 66,54 : 76,79
1--------------------------------------------------------------------1
E : 5~,42 : 66,61 : 59,36 : 73,71
!--------------------------------------------------------------------!
J : 64,62 : 71,73 : 62,94 : 76,77
!--------------------------------------------------------------------!
M : 54,37 : 61,P2 : 56, eo : 70,41
~-----------------------------------------------------
- • 1
: 59,5~+6,~5 : 66,94t 6 ,47 : 61,41±.6,75 : 74,42.±4,f3
J
!••••• =_.... =•• x•• =•• = •• m.__ m_g~D==.=._=_.S=.c •• _=.:._ = • • • • • • • • • • • • • 8!.
X

Ration 3 : Digesti.biUt~ ration paille de riz traitée par fusarium monditorme


CF .M) + 60 g tourteau •
• s ••••• = •• a_ • • • • • • • = • • : • • • • • _ • • • _ • • • • • • _ • • • • • • • g ••• - - •• _._

M.A.
N° Animal
· • M.S.
· · M.O.
------------:------------:------------:------------:----------------,
• • M.C.
C : 64,25 : 69,92 : f',7,46 : 77,44
--------------------------------------------------------------------
F : 45, e6 : 55 , 51 : 51,35 : 72 ,42
K : 41,71 : 50,49 : 47,74 : 56,22
!--------------------------------------------------------------------
N : 35,00 : 45,75 : 53,11 : 51,30
!--------------------------------------------------------------------
X : 46,70+19,92: 56,41+14,efl: 54,91+ : 64,34+19,97
!••••••••••• a~s=.=••;c.=•• =.D==aa:a=••: ••• D•••:=••c••• _.D••: •••••••• ~!

•• 1••
- 66 -

En valeur absolue la paille traitœ F.O a la digestibilité de la


matière organique qui augmente de 4 points et celle de la cellulose de
plus de 7 points.

Cependant la paille F. M a des coeftficients légèrement inférieu-


r,s- à ceux des deux autres rations ce qui confirme les résultats enregls-
trés in-vitro.

Une répétition de l'essai sur un nombre plus important d'ani-


maux, permettrait de tester le degré de signification des différences ob-
servées.

b.2. Digestibilité de la paille (tableau nO 22).


La digestibilité de la matière azotée de la ration 3 (F .M) est nulle.
Il n 'ya pas de différence entre la digestibilité unitaire de la paille de riz
(tableau nO 1~) et celle obtenue par différence des rations mixtes (tableau
nO 22, ration 1).

Il faut noter encore que la paille traitée par F.O. a en valeur


absolue un coefficient d'utilisation digestive de la cellulose qui est plus
élevé: 73,71 pour 100 contre 65,52 et 62,59 pour les deux autres régi-
mes.

cl ConcluSion :
Les résultats confirment la bonne digestibilité de la cellulose
de la paille de riz. Avec la paille traitée par Fusarium oxysporum (F .0)
où le lot de mouton est plus homogène, elle est supérieure à 70 pour 100.

L'amélioration de la digestion de l'azote dans les rations mixtes


est due uniquement au tourteau.

II.5. Bilan azoté. (tableau nO 23).


:a • • • • • =••.:.

Le bilan est positif dans l'ensemble. Les moyennes suivantes


ont été enregistrées :
- Ration 1 + 110,5
- Ration 2 + 111,25
- R, tion 3 + 53 , 25.
Les résultats des deux prenders lots sont assez proches •
•• 1••
_ 6'7 _

Tableau nO 22 : Digestibilité différentielle.


Ration 1. digestibilité différentielle : Paille de riz.

! N° Animal M.S. M.O. M.A. M.C.


!- - - - - - - - - - - - :- - - - - - - - - - - - :- - - - - - - - - - - - : - - - - - - - - - - - : - - - - - - - - - - - - - - - -
A : 44,44 : 52,27 0 : 52,02
1---------------------------------------------------------------.----
D : 60,41 : 62,45 : 32,25 : 64,05
!--------------------------------------------------------------.-----
1 : 43,29 : 49,53 2,83 : 70,57
!--------------------------------_._-------------------------------_.
L : 6e,14 : 69,42 : 35,P2 : 75,44 11
1-----------------------------------------------------.-----------•.-
X" : 54,07+19,41: 5~,41..±14,62:
!_•••• a__ =••• _==_D==~_.=__==.a=a=.a=._.__=._==_==.=a•••• s
l7,72..±30,1 : 65,52±.16,12
••••••••••• lt
Ration 2. digestibilité différentielle : Paille de riz traitée F.O.
1
t
! N° Animal: M.S. : M.O. M.A.: M.C.
1
'- ----- --- --- :-- ----- -- --- :- --- -- ---- -- : --- - -- -- ---- : ---- - . t
B : 64,62 10,41 : 76,30
1
E : 64,46
---_.----.--~------------~------------~------------~--
---.--
19,29 : 73,00
. •
J : 63,13 : 6 P,77 : 27,43 : 76,31
-------------------------------------------------------------
M : 51,19 : 58,13 :- 5,08 : 69,23
.
.-----~-----------------.----------------------------.
---- .. - .
!
X
•••• _.a•. ==_Q.a_~_=._. __.. _=.===.~._. __=a_.=_=._a__.__ .=......•..
: 57,1f'+7,PO : 63,99+6,9 8 : 13,01 +22,13: 73,71+5,35

Ration 3. digestibilité différentielle : Paille de riz traitée F.M.

! N° Animal lv.• S. M.O. M.A. M.C.


,------------ :------------~------------:-----------.:----------_.-.--
C : 62,51 : 67,92 : 33,96 : 76,P6
----------------------------------------------------------------
: 5],97 :- ],27 : 71,44
....
F : 42,46
----------------------------------------------------------------.-.-
: 37,29 :-17,91
K : 45,78
: 54,22
-----------------------------------------------------------------.--
N : 27,92 : 3R,37 :-2f',E'6 : 47,89
---------------------------------------------------.----------------
X : 42,54+23,27: 51,01±.19,99:- 3,52±,43,63: 62,591:.21 ,91
t_.~ •• s_.=__.a.=_===_=._•• _=••• a_a •• = • __ ••• _= __ z __ =_= =~_=_.=_. =_

.. / ..
- 6$ -

Tableau nO 23 Bilan Azoté.

N° Animal .A• D. L. L.
!------------- :------ :------ :------ :------ :---------
! Azo~ ingéré : 296 303: 321 367
1---------------------------------------------------
1 Azoté féees 122 88 141 126
!----------~----------------------------------------
! A zoté urine 84: 89 100 95
!---------------------------------------------------
! Bilan : +90 : 126 : qo : 146 : + 110,5
!_••• =._a••a=.==Dza_.m_._••• •• =._.=_=_.=_.. =
_a=.=m~=
Paille de riz + 60 g de tourteau.

Paille de riz traitée F.O + 60 g tourteau.

N° Animal B. . E. J. M• x
-------------:------:------:------:------:---------!
A zoté ingéré : 277 : 356 34f! 300 1
---------------------------------------------------1
Azoté féees 91: 141 126 127 !
---------------------------------------------------1
Azoté urine 63: 104 101 83 !
---------------------------------------------------1
Bilan 123 111 121 90 111 ,25 !
._••m._=D._._=Q.=a•• _.=_.m __••a••D==.R_.=•• =.a~ ••=ca!

Paille de riz trait~e F.M + 60 g tourteau •


...__ ..
._~ ~_.==.= .•. =_.a_=•••=.==_=cma=_=.a=.=cD_=••=
N° Animal C. F. K. N. X
------------- :------ :------ :------ :------ :---------
Azoté ingéré 335 337 : 303 255
-----------------------------------------------._--
Azote féees 109 163 162
---------------------------------------------------
Azote urine ISe flJI 101 108
.----------------.---------------------------------
1 Bilan
!••••••
: 68 : 86
_._._.m=_..a._a__..__.. 40: 19
_._D....._.._..53,25 ••
=._~_

..1 ..
- 69 -

Par contre le traitement par F.Nt semble avoir un effet dé-


pressif sur la r.étention azotée laquelle est plus faible par rapport aux
deux premiers lots d'animaux.

CALVET et Coll.( 5 ) avaient constaté que le bilan azoté avec


la paille de riz était fortement négatif. Ici puisqu'il n'y a pas de diffé-
rence entre les deux premières rations on peut dire que le traitement n ta
pas amélioré le bilan azoté. Le fait que celui-ci soit positif est du au
tourteau d'arachide qui apporte de l'azote non protéique.

La valeur fourragère est donnée par la formule de Breirem


qui fait intervenir les matières OrganiqUes1è~;8-!>b~se t non digestibles
(M.O. N. D). La formule est la suivante :

u F Ikg M.S •• 2,36 MOD - 1,20 MOND


1.650
Les différentes valeurs figurent dans le tableau suivant

Tableau nO 24 : valeur fourragère des pailles traitées et non traitées.

Paille de .. Rations mixtes


riz seule :-------------------------------------------!
: Paille de riz : Paille de riz : Paille FM + 1
: + 60 g. tour-: traitée par F.O 60 g !
: : teau :+60g tourteau : tourteau !
,. .
!------------ :----------- : --------------: --------------: -------------!
, uF Ikg M.S : 0,46 0,48 0,55 0,38
! : : : :
•••a.=....•••. =a.==!
!•• _~ •• c••••• ~_a===.=.C._s_Bs=.a===s.=.a==.=.==a.=

La valeur énergétique ne diffère pas entre les 3 rations mixtes


d'une part et la paille de riz seule d'autre part. La ration 2 (F .0) est
plus énergétique que la ration 3 (F .M).

Ces résultats confirment la bonne valeur énergétique de la


paille de riz. En valeur absolue la paille de riz traitée F.O. a une va-
leur énergétique plus élevée.
..1 ..
- 70 -

Les analyses de variance ont montré qu'il n'exisult pas de dif-


férence en fonction des heures de prélèvement mais que les variations
individuelles étaient hautement significatives.

Les 3 mOl·tons utilisés sont nourris par de la paille normale


puis chacun a reçu une des 3 rations mixtes. Du fait des variations in-
dividuelles nous ne pouvons analyser que l'effet d'une ration mixte et
celui de la paille seule sur un même animal.

Il.7.1. Le pH.
a) Paille normale (tableau nO 25).
Les moyennes obtenues sont 7,16 ; 7,34 ; 7,JO.

Avec les régimes à base de paille seule le pH est assez élevé


et demeure donc favorable à la digestion cellulolytique.

b) rations mixtes

b.l. ration 1. (tableau nO 26- graphique nO 4).


La moyenne des 5 heures est de 7,10 + 0,10 contre 7,16 pour
la paille normale avec le même animal. Cette différence de 0,06 unité pH
n'est pas significative.

b.2. ration 2. (tableau nO 26- graphique nO 5)


Le pH moyen s'élève à 6,94 ±. 0, 11 contre 7,34 ± 0,05 pour
la paille normale. C~tte basse de pH de 0,4 unité est significative.

b.3. ration 3. (tableau n026- graphique n06)


Le pH diminue de façon significative et passe de 7,34.± 0,05
(paille normale) à 7,09.±.. 0,05 soit une baisse de 0,25 unité pH.

d Conclusion :
Le pH varie de façon signifi ca tif sur un même animal entre
les régimes à base de paille normale et les rations mixtes traitées, dans
le sens d'une diminution.

Cependant la valeur du pH demeure toujQurs favorable à une


activité cellulolytique.
..1 ..
71

Tableau nO 25 Paille de riz normale évolution du pH.

~~=ca=.a=aa===========.a===aD=======Q=====ac========== =e==_aacac=====

! ~Ho-
! N° "~aire: 8 h 9 h 10 h llh 12 h Moyenne
! Animal" :
!---------~:--------:--------:--------:--------:------ --:----------,
!
! 1 7,17 7,09 7,15 7,11 7,28 7,16
!-------------------------------------------------------------------
!
! 2 7,31 7,39 7,2e 7,37 7,38 :7,34+0,05
!-------------------------------------------------------------------
!
! 3 : 7,31 7,2e: 7,35 7,3P': 7,3f :7,34+0,05
!.=m===_.=_==c=~======D==a========~_~===DC=D=====.==~=
=a==_=a_=:a=CD

Tableau nO 26.
Rcltion$ mixtes évolution du pH.

! N° Animal Horaires de Prélèvement


! et Ra- :-------------------------------------------------~
! Ration tions : 8 h 9h 10 h: 1 1 h 1 2h Moyenne !
! -----------:-------:------:------:------:------:------:--------------!
! : Paille
! 1 :de riz+ 7,04 7,05 7,25 7,08 7,1 : 7,10+0,10
! 60 g.
! : tourteau:
,---------------------------------------------------------------------
: Paille 6,85
2 :deriz 6,93 7,10 6,95 6,90 · 6,94 z 0,05
F.O.+ :
60 g. ··
·
de
: tourteau:'
---------------------------------------------------------------------.
: Paille
:de riz
···
3 : F .M.+ 7,02 7,09 7,13 7,12 7,13 7,09 + 0,05
60 g.
: tourteau:
·:·
.. / ..
EVOLUTION .YU rN .uv JV.) ve f\Vllr;;/V
-72-
rQill~ J€ rl'~ nortn..le

~I'II, k "J ~ .."i\t~ 1=0 + 'D~ t-Odrtc~

G,f c...p"i'JlAf nt'e j AI'l'n't«/r'I!t..


P tI k ~! r'~
Q non tnti~'<'

l-
~,

~ .-_--,4
~--
- 73 -

11.7. 2. _~~~~~ (NH3)'


a) Paille de riz normale. (TatIen";.? :i.°27- Graph1.gue 6)

Les taux moyens d 'NH obtenu.s sur les 3 moutons sont :


3
20,4 mail , 35 mg/l , 100 mg/l. (Le dernier chiffre est trop ~1evé).

A ces taux inférlel.'..rs è. 50 mg/1 la concentration du jus de ru-


men en NH3 est limitant pour le développement microbien.

b) Rations mixt'25 (Tableau nO 28- Graphique 6).


bAl. rat~.o·:1. 1..
La ccnc.entration moye:me de 103, m
mg/l est suffisante pour
un bon dheloppement micro'0ien<>

La complémentatlJ1u azotée a i.nd'~..:i.t ,on~ a'U-g:::entation significa-


tive du taux d'NH3 de 83,4 mg!l ..

b.2. rat!.on 2,
Le taux moyen s'élève à 99,4 mg/l contre 35 mgll pour la
palile normale sur le même arJ.mal.

bo3. ratl~n 3_"


Il n'y.a pas dê variation s~r..srb1.e entre le taux d'NH indult
3
par la ration 3 et celui d~ la paille normale.

c) Conclusion :
La paille de ri:?: seule est insuffisante pour apporter les nutri-
ments n~œssaires à l'actl.lIi.té microb~enne. Avec. les deux premi~res ra-
tions mixtes le taux d '1."H n'est plus limitant pour cette ae:tivtt~ micro-
3
ble1Ule. En ralson des ,"arlat:'ons indhiduelles ccnstatées 11 est difft.dle
d'attribuer l'augmentation. du taux d 'NH du jus de rumen au traitement ou
3
ou tourteau.

Cependant neus t-·r2~SCn.~: l'cffet du tourteau puisque le traite-


ment par !es champigncm.3 n'a p35 cu d'effet bénéfique ni sur le taux de
matlàres azotœs de la paille de riz IIi sur la digestibilité de celles-de

.. / ..
- 74 -

Tableau nO 27 : Paille normale : taux de NH du Uqulde


3
du rumen en mg/l.
~. __• .-=·_··-•• • • • "'.""""." •••• e . . . .
1: Horaire : : 1
1 N° : 8 h : 9 h 10 h Il h 12 h Moyeftlle 1
1A n l m a l : 1
1------------ .-------:------- ------- ----~-- ------- --------....1
1
1 1 ·: 14 ·: 5
• •
46 23 14 ,4 3)

1-----------------------------------------------------------------1
2 ··•• 37 ·: 13 ·•: 49 ·:• 47 :•• 33 ••: 35
1-----------------------------------------------------..----------1
3
:
: 100 ·

: 125
••
: 89 ·

: 89 ·

: 106
••
: 100
!••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 1

Tableau nO 28 : Rations mixtes : taux de NH du 1tqutde


du rumen mg/le 3

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
1 Type de : Horaire : 8 h : 9 h : 10 h : Il h 1 12 Il : 1
1 PallIe
1
:-----------:------ :------ :---_•• 1- •••• -
: N° Animal : : : : :
a-._--- 1 Moyellfte
1
!
J
I------------c-----------: : 1 : : t 1
1 Paille: : : : : 1 : t
1 normale +: 1 1AO: 71 : 110 : 102 : 95 : 103,6 !
t tourteau: : : : : : : 1
I----------------------------------.~.~ ..-._--.----_...·.·.·_---..·..
. 1t
! F.O. +
t Tourteau

··
2
·• •
·1 •
· •
: 86 : 105 : 121 : 90 : 92 : 99,4 · t
1 : : : : : 1 : t
I.--.-.--.--·-------.-----.-.--.---.---~- ..-_..-_..-.-._-_ --_.1
! F.O. :
·· · · •• •
; 138· 1
! +
1 Tourteau •
3 •
·
73 •
• • • • • •
76
· : 95 1 152 : 102,8
.
J••••••_"._=ft~mm~~~~~~__ .~_ •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 1

.. / ..

Uo

A"iM"\ fit" (p.."I~ l .. ~\.~ ...r ....i" + "'~


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60

A,,,-,,,,.1 "1(1 l p".ll( W\o,.-",.It)


Atll'm.t t\: of. ll'.illt ",,.,,,.It.)
HorAl't'&s .,f&
~1(Vtmc"t

..
- 76 -

Ill. - Conclusion :
Les différentes aaalyses chimiques n'oat pas rhélé de <tillé.
rences significatives dues au traitement biof6gtque sauf au niveau de la
bromatologie où la paille traitée par F.M. a une augmentatiOil du taux
de matières minérales et dOilc une diminutlOil de 14 teneur en matières
orpniques.

Le taux de matière prot~que ne varte pas aiasi que la dises.


tlbillté in vitro des matières sèches et organiques.

La digeet1bUité in vivo a doIml des résu1tata dont 1'ftrtcrpc-~


e.t dlfftdle du lait des vartaUODa iDdivtd1leUa& ~. entre les ani-
maux. Cependant en valeur absolue la paille traitée par Funrtum oxys-
porwn a des coefft.clents d'utilisation digestive supérieurs ainsi que
pour la valeur énergétique.

La période d'adaptatiOil doit Itre allongée.

11 serait ln~ressant de poursuivre les essai. pour préc:lser


les cOilditions de traitement et l'aetlon cellulosique de ces mieroorganls.
mes car les valeurs du pH sont toujours favorables Il une actl:Ylté micro.
biemae.

•.1.,
- 77 -
CONCLUSIONS
•••••• ._ GENERALES
_ • •_a __ • • •

Les pailles sont surtout constituéesde membrane. La pr4se1lce


de 11gn11le. de eutt.ne et la. structure a1.8,talline de la, cellulose sont au-
tant de facteurs qui expliquent leur mauvaise utilisation digestive. Le
facteur limitant prindpal de leur valeur alimentaire est leur p6.UYret4! ell
IIUltl~res azot4§es et en mineraux.

Si la totalit~ des r~sidus et sous produits agro induatrlels


(dont les 3/4 sont Constitu~8 de paille> était disponible pour les rumi-
1l4Ilt&. elle repr~senterait plus de 3 kg de matière sèches par UIllté-Wtail-
troplcal eu .B. T.> et par jour.(26)

Un traitement appropri~ peut am~liorer la digest1bil1t~ de ces


types de fourrage.

Dalls notre essai' de traitement bt.,logique effectu~ dans ce


sells il serait pr~matur~ de tirer des conclusions d~ft.nitlves.

Les différences constatées au niveau de l'analyse bromatologl-


q_ perde.nt leur stgn1f1.cation avec les essais de digestibil1t4!.

Les mesures de consommation ont rev~lé de grande variation.


entre les animaux si bien qu'il faudrait allonger la période d tadaptatiOft
pour pouvoir tester correctement les rations à base de pallle de l'iz.

Les tentatives de revaloriser ces pailles doivent être une


'preuve de longue haleine J en ce sens le traitement . biologique doit
être poarsuivi.

La méthode de digestibilité in vivo avec ses contraintes d'or-


dre économique ne peut 3tre essayéeà tout moment. Il serait don.c sou-
haitable de procéder à plusieurs séries de traitement in vitro pour pré-
Ciser davantage les conditions de traitement avant de procéder à un es-
sai d'alimentation de grande enverg'.J.re"

.. / ..
- ï8 ~

La poursuite des investigatiO'Ls sur d'autres méthodes de


traltemeftt (8D:lde, urée) s'impose afin d'effectuer une étude comparative
ultérieurement et de choisir la meHle'U.re au;~ plans t~chnique8 et écofto-
mlques, C'est une méthode qui po".lrrait être intéressante dans les ex-
ploitations enc:adr~s.

Cette expérimentation a cepend.ant cOi~i.rŒ.é la. bonne digestibi-


lité de la cellulose et la valeur énergétiqu~ de la'. paUle de riz.

Qu'elles soient traitées ou non, les pailles doivent être cor-


rectement complémentées par une source azotée appropriée et en miné-
raux.

Le programme d'amé1i~ratf.o!l de la valeur nutritive des four-


rage- l1gn.ocellulosiques cor.:!:iu'..'.e d'~tt'e exécc:té au LoNoE.R.V. de
Dakar. Un essai de digest:i.1.:;,Ll.i.té et è~a:~.:.::~eI~t;"lîi..:ia avec è.2S tiges de mil
traitées à l'urée est en CO'.lrs 0

L'Ecole Inter-Etats des S~oËnces et Médedne Vétérinaires par


le biais d'une thèse (Bessin 1982} vie:l! C:e t2n:rl:'ler un essai d'embou_
che avec de la paille de riz trattée à la sc'Uà~ .. Ces expérimentations
entrent dans le cadre d'une strat~gte d'uti.üsa"é.on accrue des sous pro-
duits agricoles, conformément aux rccommandati.cns du séminaire FAO!
l.L.C.A. tenu à Dakar en septe:llbra 1981"

Il faut cependant signaler que les coets de transport et de


traitement risquent de compromettre les bénÉfices que l'on pourrait tirer
de telles actions.
- 79 -

•..•• ••_._..••
BIBLIOGRAPHIE _u.~.~=_

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octobre 1977.

..1••
- 82 -

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- 83 -
TABLE
•••• =~
DES MATIERES.
Page. ••
INTRODUCTION :
••••••••••=•••• •••••••••••• e •••••••••••••••••• 1

~!lA'f!!~.!.I.. : COMPOSITION CHIMIQUE DES PAILLES.


1.1. Les constituants membranaires •••••••••••••••••••••••• 4
a) La oelluloseo . 4
b) L 'h~micelluloseo o • • • 0 ••• 0 . ••••••••• 4
c) Substances pecti~~eso~ . 5
d) La llgrline. ft • n () t:' 0 • • • • • 00 0 ,'" 0 0 , • • • • • • ••••••••••• 5
1.2. Les constituantssolubles. o•••••••••••••••••••••••••••• 6

CHAPITRE II : UTILISATION DIGESTWE DES PAILLES ••


•••••••••••••
Il.1. Digestion dans le ru...~e;'l)""" e "." 0.,..... e
II.1.1. RÔle des rr;.icr,Jorgar..!:3Ir..~s.. o •• CI....... • •••• 8
a) Cond:.ti,::":.: ciQ r..u'~rit~on<,.,,,,, 0 0 0"" • • • • • • • • • • • • • ~

b) raIe des prctozoa~re3~ c " .. " o . 9


c) raIe des bactérl~5 " . 9
Il.1.2. r~le de l~azote o ••••••••••••••••••• 12
11.1.3. R~le des (lu.cldes. o ••••••••••••••••
fi 0 .. • 14
11.1.4. Les produits de la digestion ..... CI •.•.•.•••••• 15
a) les acides gras volatils •••••••••••••••••••• 15
b) l 'ammoni.ac 0. 0 CI ".•.•.•••••• 16

Il.2. Utilisation digestl::ie des pailles.


11.2.1. La digestibilité des pailles seules ••••••••••• 17
a) la digestibilité " ,•••• 17
b) variation de la digestibiUt~••••••••••••••••• 1R

II.2.2. Cause de la mauvaise utilisation digestive •••• 19


a) r~le de la lignine •••••••••••••••••••••••••• 19
b) r&le de l.'i silice o ••••••••••••••••••••
l1li • • • & • ~

cl r~le d'a la c~tlne40.0.eftG.c'•••••••••••••••• ~

d) rCk .. -
.:I~
20
••1••
- 84 -

11.2.3. Caractéristiques digestives des J?!i:lles •••• ~ .. 21


1

a) vitesse de digestion ••••••••••••••••• ~ ••••• 21


. b) vitesse de transit •••••••••••••• ~ ••••••• , ••• 21
11.2.4. Cinétique biochimique des pailles.
a) Acides gras volatils ••••••••••• ~ ••••••••••• 21
b) Matières sèches. 4 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 22
24
pH ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Ammonia c. • • • • • • ~. • ••••••••••• ........ ..
1:
_ 24

~liA'f!!!-.~.U! t VALEUR ALIMENT AIRE DE LA PA~LLE


OE RIZ ••••••• ~ •••••••• ~~ •• J~.~.; .• !~, ... 25
111.1. Les 9uantit~s ingérées ••••••••••••••••••••••••••••••• 25
111.2. Valeur nutritive ••••••••• c •••••••••••• .......... . 26
111.2.1. Valeur éne r gétique. • • .. •• • • • • • • •• •••••• • ••• 26
111.2.2. Valeur azotée ••••••••••••••••••••••••••••••• 27
111.2.3. Valeur mdnérale •••••••••••• ••••••••••••••• 27
111.3. Complémentation........................... • •••••••• 28
111.3.1. énergétique •••••••••••••• ••••••••••••••••• 2e
111.3.1. azotée •••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 30

CHAPITRE IV : LE TRAITEMENT DES PAILLES ••••••••••


•••••••••••••
33
IV.1. Traitement physi9ue •••••••••••••••••••••••••••••••• 33
IV.2. Traitement chimigue ••••••••••••••••••••••••••••••••• 33
IV.2.1. Traitement par l'ammoniac •••••••••••••••••• 34
a) Méthodes ••••••••••••••••••• •••••••••••••• 34
b) Influence du traitement •••••••••••••• • •••••• 34
c) Complémentation. • • • • • • • • • • • • • • • •• • •••••••••• 35
f· IV. 2. 2. Traitement par la soude ••••••••••••••••••••• 35
a) Méthodes •••••••••••••••••••••••••••••••••••• 35
b) Influence du traitement ••••••••••••••••••••••• 36
c) Complémentation ••••••••••••••••••••••••••••• 39

..1••
85 -
/
IV.3. Trattément
;
bt 010 pi9ue 0 .0 0 .. 0 0 • (1 . 39

PARTIE EXPERIMEl'D:' ALE (1 (1 . . . . . G .0. " •• 0 .. 0 .. 0 • 0 ••••••••••••

TRAITEMENT DES PAIL LES PAR LES CHAMPIGNONS


INTROIYDCTtJN 0 .. (1 0 • o • • • • • • • • • • • • • oe • • • • • • • • • • • • • • 41
1.- MATERIEL METHODES

1.1. Méthodes de . . t:·q.~tê:~:~!!:.'!~ 0 • 0 . 0 0 0 . 0 • • • • • • • • It • • • • • • • • • • • 42


1. 1. 1. !,1iJ.:.eu d'-= c\!.lt~~.re 01 " • 0 0 •• co . 42
1.1.20 L,'2, !:u:,z~~at,':I CI a o • .0 ft 41 • • • • 0 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 43
1.1 .. 3., TecL4Icp,:c.è de traitement .. (1 . 43
a) cr~:.~,~·::'~"'::~ S1J.r ~ilie'1 PoD.A •••••••••••••••••• 43
b) C1..3.'lt'l.:"C .G"'~_r ï:~·~.Iie"~ s,éctalc ••••••••••••••••• 44
c) "~rehr;Kj,g~,:; C.,,e Il p3.7.~~e 0 0 .0 . 0 • • 0 •••••••••••••• 45
1.2. Digesti1?.n~:~~o 4S
--
.0 " 0 ," 0 "" , r

1.2.10 Dig:;.S1.~·t,,:_L,~é in ...~.L.


:' .. --'

a) 1':3 ti.:-J.k~!..:l·':~. .: { ~ co e Cl t' 0 C .. , 0 c C 04 • 0 ••••••••••••••• 46


b) l~ ma.té!i·.-~lo C "0 n 0 4 0 . CI C • 13 o •••• 00 • • • • • • • • • • •
g,
c) 1~5 r''':' tiJ~"l.s 0 0 • '" 0 a a 0 (1 ., 0 • (1 0 • CIl " ••••••••••••••• 47
d) L;:J r.11.~ ~~~S () iD • 0 • Cl • • • 0 ••• 0 •••••••••••••••• 48
1.2.1 .. Digs:tH:::LHté in- 'i.trOOf' . 49
a) Di.~ésti~n ceTI\llol:y-tlque .. 0 CI." O •••••••• 49
b) Dr.gestion pr'0téolytLqu.e o 0 .
50
Analyses ••••••••• 50
1.3 .. 1. 50
A:'1(llysc nunen<;> ..... CI • • 0 • " ••••••••• 52
Il. RESULTATS o 0 C' "" 0 (,} ~!; loJ () Q 0 0 <" a 0 'J • • o. o • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 52
Il.1. Le trait€m.e:"'..t . ~ () C:. n ('J. 0 <"0" '" 0 . · . 0 . () ,., 0 0 0 . 0 • • ft • • • • • • • • • • • • • • 52
Il.2. ~(:10.e.OO •••••••• d •••••••••••• 53
1I.3. Les qU3.:1.{:~w2S i.~~3~r"é~:s.'l eo " :;) 0 0'" 0 0 • • 0 o . " • • • • • • • • • • • • • • • • • 55
Il.4. Digestibilité 0,' " GO • • • • • • • • • • •
•••• 61
II.4.10 17.1 '\'2'.tr,!·" . . t:,,:.()o",~on~oCJ(;~O.,D ••• a.(J.o........... 61
1104020 ~.11 ·~·LV:}',:,f. -:J:"'04.J4r.-,.-, ... ~ .... c~~f'>~O'OC01l60.~............ 63
•• 1••
- 86 -

a) Digestibilité umitaire.......................... 63
b) Digestibilité différentielle o • • • • • CI.. •...... •• •••• 63
c) Conclusion.... ••••••••••••••••••••• • •• • • •• • • • 66
11.5. Bilan azoté o • • • • • e • • • o.
0 0 • ft • • • • • • • • • • • o ••••••••••••••• 66
11.6. Valeur fourragèreco •• o . •• 0 •••••••• 69
11.7. Analyse de jus de rumen ••• ~ . 70
Le 'OH" 0"" ...... ••••••••••••••• •••••••••••••• 70
a) paille normale
b) ration rnix'te
c) conduzion

11.7.2. L'ammonj.~c.....••• •• ••• •••••• •••••••••••••• 73


a) paiUe n;.>rmale
b) rations mix"','es
c) c:::n::lusion

111. •CONCLUS IO~~ ....


• • a::.u ..... _=ac...,=
o • • ,..o • • • • • o • • • ~ 000 . 0 • • • • • • • • • • • • • • • • • 76

CONCLUSIONS
. . . . . . ._ . __ GENERALES..................................
DD.CQa=wuz~a.=~_
77

BIBLIOGRAPHIE
•••••••• = •• =-.=.
••• •••• 0 ••••••••••• 0 ••••••••••••••••••• ••• • 79

TABLE
••••••••DES MATIERESC) .. eo . . . . . . . • •• ••• ••• •• •• ••• ••• •• •••
ag=u~=~~~~~~~~==
83
LE CANDIDAT

VU :
LE DIRECTEUR LE PROFESSEUR RESPONSABLE
rie l'Ecole Inter-Etats les Sciences de l'Ecole Inter..Etats des Sciences
et Médei:ine Vétérinaires et Médecine Vétérinaires

VU
LE DOYEN
LE PRESIDENT DU JURY
rie la Faculté de Médecine
et de Pharmacie

VU et permis d'imprimer •••••••••••••••••••••••


DAKAR, le .••...••••.•.•.•...•

LE RECTEUR PRESIDENT DU CONSEIL PROVISOIRE DE L 'UNNERSITE


DE DAKAR.
SERMENT DES VETERINAIRES
__ =a.aa_=._e
a=a==_=_a~~_= __ DIPLOMES
__ DE DAKAR.
~_.s.D.a.=_.~ =_.=._=.. =.
ltFidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT,
fondateur de l'enseignement vétérinaire dans le monde, je promet et je
jure devant mes martres et mes atnés :

- D'avoir en tous moment en tous lieux le souci de la


dignité et de l'honneur de la profession vétérin!lire.

- D'observer en toutes circonstances les principes de


correction et de droiture fixés par le code déontolo-
gique de mon pays.

- De prouver par ma conduite, ma conviction, que la


fortune cO:'1.siste moins dans le bien que l'on a, que
clans celui que l'on peut faire.

- De ne point mettre à trop haut prix le savoir


que je dois à la générosité ne ma patrie et à la
sollicitude de tous ceux qui m'ont permis de
réaliser ma vocation.

QUE TOUTE CONFIANCE ME SOIT RETIREE S'IL ADVIENNE QUE

JE ME PARJURE".

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