Ds 5 Sujet
Ds 5 Sujet
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a) Montrer que si q est congru à 3 modulo 4, alors P q−1 est congru à 1 et à −1 modulo q.
b) En déduire qu’il existe une infinité de nombres premiers congrus à 1 modulo 4.
Exercice 5 : (Autour des polynômes à coefficients entiers, 120 minutes)
Pour tout sous anneau A de R, on note A[X] l’ensemble des polynômes P ∈ R[X] dont tous les
coefficients sont en fait dans A. Ceci vaut en particulier pour Z[X] et Q[X]. Pour tout polynôme
non nul P := dk=0 ak Xk à coefficients dans Z, on notera γ(P ), appelé contenu de Gauss, le plus
P
grand commun diviseur de ses coefficients :
γ(P ) := a0 ∧ a1 ∧ · · · ∧ ad .
1. Montrer que si A est un sous anneau de R, A[X] est un sous anneau de R[X]. En particulier
cela prouve qu’il s’agit d’un anneau, ce qu’on était censé ignorer au vu du programme.
2. On va ici montrer que pour tous polynômes non nuls P = +∞
P i
P+∞ j
i=0 ai X et Q = j=0 bj X à
coefficients dans Z, tels que γ(P ) = γ(Q) = 1, alors γ(P Q) = 1. On procède par l’absurde et
on suppose qu’il existe un nombre premier p qui divise γ(P Q).
a) Montrer que les ensembles suivants admettent des plus petits éléments, qu’on notera res-
pectivement k et l :
{i ∈ N tq p ne divise pas ai } et {j ∈ N tq p ne divise pas bj } .
b) En déduire que le coefficient de Xk+l de P Q n’est pas divisible par p, puis conclure que
γ(P Q) = 1.
3. Soient P et Q deux polynômes non nuls à coefficients dans Z. Montrer que γ(P Q) = γ(P )γ(Q)
en se ramenant au cas précédent.
4. Soient P et Q deux polynômes unitaires à coefficients dans Q tels que P Q est à coefficients
dans Z. Montrer que P et Q sont à coefficients dans Z — on pourra chasser les dénominateurs
et se ramener à des polynômes à coefficients dans Z pour faire bon usage de leur contenu.
5. Soient P et Q deux polynômes unitaires à coefficients dans Z. Montrer que leur plus grand
commun diviseur dans R[X] est en fait dans Q[X] et même dans Z[X].
6. Soient P et Q deux polynômes unitaires à coefficients dans Z et n un entier naturel non racine
commune à P et Q. Montrer que l’entier (P ∧ Q) (n) divise l’entier P (n) ∧ Q(n). Montrer qu’en
général, P (n) ∧ Q(n) ne divise pas (P ∧ Q) (n).
7. On veut maintenant établir l’existence, dans Q[X], de polynômes irréductibles de degrés arbi-
trairement grands. On fixe p un nombre premier et on suppose, par l’absurde, qu’il existe A et
Pp−1
B dans Q[X] de degré supérieur à 1 tels que AB = k=0 Xk .
p
X p k−1
a) En déduire qu’il existe C et D dans Z[X] de degré supérieur à 1 tels que CD = X .
k=1
k
b) Montrer qu’alors p divise le coefficient constant de l’un d’entre eux exactement, disons C.
c) En déduire que p divise γ(C) et aboutir à une contradiction.