Tema 2. Théories Sur L'apprentissage Et Sur L'acquisition D'une Langue Étrangère. Le Concept D'interlangue. Le Traitement de L'erreur
Tema 2. Théories Sur L'apprentissage Et Sur L'acquisition D'une Langue Étrangère. Le Concept D'interlangue. Le Traitement de L'erreur
Tema 2. Théories Sur L'apprentissage Et Sur L'acquisition D'une Langue Étrangère. Le Concept D'interlangue. Le Traitement de L'erreur
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Tema 2.
Théories sur l’apprentissage et sur l’acquisition d’une langue
étrangère. Le concept d’interlangue. Le traitement de l’erreur
Introduction
Les enjeux théoriques que nous allons présenter sont liés en grande partie à la
spécificité de l’objet d’apprentissage auquel nous nous intéressons : la langue. En effet,
c’est la conception que chacune des théories se fait de la langue et du rôle de l’apprenant
dans le processus d’apprentissage qui va déterminer l’évolution d’une conception ancrée
sur l’apprentissage comme acquisition passive d’un certain objet langue, conçu comme
« code », vers une conception de l’apprentissage comme construction active par
l’apprenant d’un certain système intermédiaire ou interlangue évoluant selon ses
besoins de communication. Cette évolution est également liée aux transformations de la
linguistique qui cesse d’appréhender la langue comme système immanent pour la considérer
un outil de communication, un moyen pour accomplir un certain nombre d’actes de langage.
Enfin, c’est cette double évolution qui va déterminer la nouvelle voie dans laquelle va
s’engager la didactique des langues étrangères, celle des approches communicatives.
La théorie behavioriste, telle qu’elle a été exposée par Skinner1, prend comme point de
départ l’associationnisme. Issue de la philosophie empiriste, cette théorie peut se résumer par
la loi de contiguïté : des associations sont plus facilement formées entre des expériences du
sujet, entre des tâches effectuées par le sujet, entre des stimulations perçues par le sujet, ou
encore entre des réponses fournies par le sujet, lorsque ces éléments sont proches les uns des
autres dans le temps ou dans l’espace.
1
B.F. Skinner, The Behavior of Organisms : an Experimental analysis,1938.
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l’action » (réactions motrices). L’apprentissage relie une réponse à une situation, et deux lois
permettent de rendre compte de ce phénomène :
— la loi de l’exercice : les connexions entre situation et réponse sont renforcées par
l’exercice, la probabilité d’apparition de la réponse s’accroît avec le nombre d’essais
effectués ;
— la loi de l’effet : une connexion est renforcée ou affaiblie par l’effet de ses
conséquences ; si elle est suivie d’un état de satisfaction, elle est renforcée, sinon, elle est
affaiblie.
— en présence d’un stimulus donné, le sujet est censé produire une réponse ;
— le renforcement accroît la probabilité de réapparition de cette même réponse
devant le même stimulus. Autrement dit, le renforcement répété parvient à rendre
la réponse capacité acquise.
Tout apprentissage se fonde sur des réponses existant déjà dans le répertoire du sujet,
des réponses nouvelles pouvant apparaître par la combinaison de réponses existantes
(renforcement simultané de réponses proches) ou par la modification de certains aspects des
réponses existantes. L’ensemble des comportements acquis seront donc sous la dépendance
des stimulations (circonstances de production de tel ou tel comportement) et des
renforcements (conséquences environnementales de ce comportement).
Nous pouvons citer, comme application de cette théorie au domaine des langues
étrangères, la méthode audio-orale. Les techniques de base en sont :
— présentation orale des contenus à travers des dialogues, exercices intensifs et
élimination de la grammaire.
— la méthode doit conduire l’élève à produire des comportements de langue qui soient
les plus proches possibles de situations réelles, d’où l’utilisation de dialogues,
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Des contradictions internes au sein du behaviorisme, ainsi que des critiques venant de
l’extérieur amènent à décentrer l’attention de l’objet « langue » et à mettre en valeur l’activité
du sujet apprenant en dépit de l’automatisme prôné par le behaviorisme. Le sujet apprenant ne
sera plus un simple sujet passif soumis à la qualité de l’enseignement qu’il reçoit, il devient
désormais le centre même de l’opération d’apprentissage car c’est lui en fait qui construit son
système de représentations et qui le fait évoluer.
Or, malgré les critiques adressées à cette conception, il ne faudrait pas en conclure que
le behaviorisme ait été entièrement rejeté. S’il est vrai que la conception de l’apprentissage
comme une activité d’acquisition d’automatismes linguistiques n’exigeant aucune
participation du sujet a été tout à fait déplacée, il n’en reste pas moins que l’apprentissage
conserve encore certains caractères behavioristes (emploi des exercices structuraux, par
exemple).
D’après Chomsky, la grammaire d’une langue est un dispositif capable d’engendrer une
infinité de phrases pouvant être considérées comme appartenant à cette langue. Ce n’est donc
pas tant l’aspect formel qui est essentiel dans une telle grammaire, mais plutôt l’aspect créatif.
La théorie chomskyenne assimile la grammaire à une connaissance dont dispose le sujet et qui
préside à la réalisation de tout acte de langage. Cette distinction entre connaissance et
réalisation renvoie à la dichotomie chomskyenne entre « compétence » et « performance » : la
compétence est un savoir implicite, n‘apparaissant pas nécessairement au plan
comportemental; la performance est la mise en oeuvre de cette compétence dans des situations
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concrètes. Les connaissances implicites de tout locuteur sont des règles de grammaire d’une
très grande puissance permettant d’engendrer un nombre infini de phrases.
Or, ces connaissances implicites ne relèvent pas de l’apprentissage, tel qu’il est conçu
dans la théorie behavioriste : « certaines réalisations intellectuelles, comme l’apprentissage du
langage relèvent strictement d’une capacité déterminée. Nous sommes spécialement conçus
pour ces activités au point que nous développons des structures cognitives complexes et
intéressantes, rapidement et sans effort conscient ou presque ». Il existe donc des principes
innés de différentes sortes, qui déterminent la « forme » de la connaissance acquise. Ces
mécanismes innés sont activés quand des stimulations appropriées se présentent au sujet.
Chomsky se réfère là à la thèse de Humboldt, selon lequel on ne peut enseigner une langue,
mais seulement faire en sorte que se présentent les conditions sous lesquelles elle se
développera, à sa façon, de manière spontanée. Autrement dit, ce qui compte ce n’est plus
l’enseignement, mais les circonstances qui favorisent l’apprentissage.
On doit noter aussi l’impact qu’a pu avoir la théorie chomskyenne sur les conceptions
relatives aux rapports entre langue maternelle et langue étrangère : on ne peut plus
considérer la langue maternelle, lors de l’apprentissage d’une langue étrangère, sous l’angle
essentiellement négatif des interférences. Ce point de vue suppose au contraire qu’un
enseignement de la languie maternelle bien conçu doit mener à des connaissances générales
sur le fonctionnement de n’importe quelle langue. Développer, à propos de la langue
maternelle, des concepts valables pour toutes les langues est susceptible de favoriser
grandement l’acquisition d’une langue étrangère.
La théorie de Piaget est en fait peu éloignée de celle défendue par Chomsky quant au
problème des acquisitions : l’accent est mis sur l’existence de structures qui rendent
l’acquisition possible de par le rôle qu’elles jouent dans l’interaction avec le milieu. Celui-
2 ?
F. Van Passel, L’enseignement des langues aux adultes. 1970
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sur le monde extérieur. Il cherche alors à rétablir l’équilibre. Pour ce faire, il va intégrer dans
son répertoire de nouvelles connaissances, de nouveaux modes de faire. Mais cet équilibre est
dynamique. La curiosité va pousser l’enfant à faire d’autres expériences. D’autres
déséquilibres vont encore apparaître, car il va rencontrer des choses inconnues, il va avoir
besoin de compétences qu’il n’avait pas encore et ainsi le processus se reproduit infiniment.
Deux concepts clé en découlent :
Si l’on aborde la théorie de Piaget à travers la notion de stade, on peut dire que la
langue se développe à travers des systèmes successifs, dont chacun possède une cohérence et
des règles de fonctionnement qui s’intègrent progressivement dans le suivant. Chaque stade
constitue un système d’opérations à partir duquel l’état ultérieur est construit. C’est ce que
l’on que l’on connaît sous le nom d’interlangue.
2. L’interlangue
L’interlangue peut être définie comme étant le système langagier qui permet à un
apprenant d’utiliser la langue seconde. Il s’agit d’un système qui possède sa propre
cohérence, qui est en évolution constante et qui est distinct à la fois de la langue
maternelle (LM) et de la langue étrangère (LE). Lorsqu’un apprenant de français dit [je sui],
cela ne correspond pas encore à la prononciation de la langue étrangère [ ], mais cela ne
correspond plus à celle de sa langue maternelle [ ].
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1.— filtre phonologique : tout système phonologique d’une langue est semblable au
crible à travers lequel passe tout ce qui est dit, mais le système de cribles est différemment
construit dans chaque langue. Le crible de la langue maternelle doit être modifié
ultérieurement en fonction de l’apprentissage de celui ou de ceux des autres langues, aussi
bien en ce qui concerne la perception-audition des sons de la langue étrangère 3, qu’en ce qui
concerne la production de ces sons (modification des habitudes articulatoires).
2.— filtre psychoaffectif : pour Krashen, ce filtre contrôle trois aspects des
comportements des apprenants : la facilité ou disposition positive envers l’apprentissage, le
degré de motivation et la capacité de désinhibition. Il est évident que la motivation de
l’apprenant sera plus grande, sa timidité sera moindre et donc sa disposition, positive si l’on
part d’une analyse de ses besoins pour adapter les objectifs, les contenus, les tâches et les
activités aux motivations objectives et subjectives du groupe classe.
1.— les processus qui se fondent sur la langue maternelle : lors de la période des
MAV, il était interdit au professeur de prononcer un seul mot en langue maternelle, ressentie
comme un obstacle à l’acquisition de la langue seconde, d’autant plus que l’on considérait que
la plupart des fautes commises par les apprenants semblaient relever d’un transfert de la
langue maternelle. Or, Dulay, Brut et Krashen4 ont montré que cette impression était fausse :
en étudiant soigneusement la production spontanée de plusieurs groupes d’apprenants de
langues maternelles différentes, ils en sont venus à la conclusion que la majorité des erreurs
est due au développement insuffisant du système de l’interlangue et non à l’influence négative
de la langue maternelle.
En effet, le transfert de la langue première vers la langue étrangère peut être considéré
comme une aide très efficace dans la compréhension et l’expression. Les langues possèdent
entre elles beaucoup plus de ressemblances que de différences : toutes les langues connues ont
3
À partir des expériences de Troubetzkoy et de Guberina (années 1960) on constate que, quant à l’oreille,
« l’adolescent ou l’adulte qui apprend une langue étrangère se comporte, à peu près, comme le dur d’oreille et
commet des erreurs parce qu’il n’entend pas les sons différents ».
4
H. Dulay, M. Burt et S. Krashen, Language Two, 1982.
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des catégories grammaticales, toutes expriment les relations qui peuvent exister entre les mots
à l’aide de deux stratégies (ordre des mots et morphologie), toutes construisent leurs phrases
autour des verbes, et seules certaines transformations en nombre restreint peuvent être
appliquées à ces derniers. Dans cette perspective, l’apprenant qui aborde une langue étrangère
possède déjà un bagage linguistique qui va lui être très utile, une connaissance, parfois même
inconsciente, qui va l’aider dans la découverte de la nouvelle langue. La langue maternelle
doit être considérée à ce moment comme un facteur de progrès dans l’apprentissage et non
comme un obstacle.
2.— les processus utilisant des éléments de la langue seconde qui ont été déjà appris
et appliqués : réinvestissement des connaissances acquises.
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Nous avons déjà remarqué que c’est le déséquilibre entre ce que l’apprenant voudrait
pouvoir comprendre et exprimer et ce que ses connaissances lui permettent de faire, qui
encourage son acquisition : pour compenser ce déséquilibre, l’apprenant est amené à élargir
son répertoire linguistique, d’où l’évolution constante de son interlangue. Il y a fossilisation
lorsqu’il n’y a plus de déséquilibre entre le désir de communiquer et les moyens dont on
dispose. Dans le cas de l’adulte en milieu naturel, cela peut être dû au fait que sa compétence
suffit largement à ses besoins. En effet, on fait rarement remarquer à quelqu’un qu’il fait des
fautes si l’on comprend ce qu’il a voulu dire, on s’abstient de toute correction. Mais dans le
cas de l’apprenant, ce ne sont pas les corrections qui manquent, mais tout simplement le désir
de communiquer. Il sait que s’il a quelque chose de vraiment important à communiquer il
pourra toujours avoir recours à sa langue maternelle.
Nous entrons ici avec cette remarque dans le domaine de la motivation et des facteurs
affectifs. C’est la deuxième piste que nous suivrons pour comprendre ce qui fait évoluer
l’interlangue. L’apprenant reçoit deux types d’information en retour chaque fois qu’ils
s’expriment en langue étrangère :
— feedback d’ordre cognitif : il s’agit des réponses qu’on donne à l’apprenant pour
lui signifier que l’on a compris ou non son message. Il peut s’agir d’expansions, de
demandes d’éclaircissements, de reformulations.
— feedback d’ordre affectif, il sert à signifier l’approbation du fond, sinon de la
forme, du message, par un énoncé, par des gestes, par une expression du visage,
etc. Si l’apprenant sent qu’on n’approuve pas ce qu’il dit, il ne sera pas en état de
profiter des corrections. Par contre, s’il se trouve dans un climat affectueux positif,
il sera ouvert à ce qu’on lui fera parvenir sur le plan cognitif.
Nous signalerons enfin que puisque ce sont en général les erreurs commises par les
apprenants qui permettent de mesurer l’état d’évolution du système de l’interlangue, aucune
analyse de ce système ne saurait être complète si elle n’envisageait en même temps le
traitement de l’erreur.
3. Le traitement de l’erreur
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traditionnelles vis-à-vis des erreurs des apprenants. Selon la première, leur apparition est le
signe d’un enseignement inadéquat : avec une méthode et un enseignement parfaits, il n’y
aurait jamais des erreurs (c’est par exemple le point de vue des théories behavioristes). La
deuxième, fataliste, y voit un phénomène inéluctable : rien n’est parfait, et même si
l’enseignant tente de les combattre, il faudra toujours s’attendre aux erreurs.
Il existe cependant une troisième attitude qui consiste à voir dans l’erreur une
manifestation naturelle et nécessaire des processus d’apprentissage : c’est en se trompant que
l’on apprend. A cet égard, les recherches sur l’apprentissage des LE ont contribué à
réexaminer le concept de l’erreur à l’intérieur de la théorie de l’apprentissage, et à donner un
certain prestige à des pratiques telles que l’analyse des erreurs et la pédagogie des « fautes ».
Corder propose une hypothèse générale de grande portée lorsqu’il rejette le caractère
aléatoire des erreurs. La position behavioriste voulait qu’une bonne méthode mène à un
apprentissage sans erreurs. Si des erreurs apparaissent, c’est que la méthode n’est pas
correctement conçue, ou que des circonstances particulières liées à l’apprenant (inattention,
fatigue...) conduisent à une acquisition imparfaite. L’objectif de Corder est de prendre en
compte les hypothèses de Chomsky sur l’acquisition de la langue maternelle et d’en examiner
la pertinence éventuelle en ce qui concerne l’acquisition d’une langue étrangère. Bien que les
conditions soient différentes, notamment en ce qui concerne la motivation, reste latente chez
l’adulte une capacité d’acquisition, de même nature que la prédisposition innée qui, dans la
théorie chomskyenne, est la base de l’acquisition de la langue maternelle par l’enfant. Le
point central est que les erreurs linguistiques de l’enfant en langue maternelle sont considérés
comme des indices d’un processus actif d’acquisition : elles sont une manifestation d’un état
du développement langagier de l’enfant et permettent, à ce titre, de décrire la connaissance de
la langue par l’enfant à un stade donné. Cela implique que ce ne sont pas les données
linguistiques en elles-mêmes qui sont le facteur déterminant de l’apprentissage, mais le
matériau linguistique mis à la disposition de l’apprenant et contrôlé par celui-ci sous l’effet
d’un programme interne. Dès lors le caractère systématique de certaines erreurs en langue
étrangère, d’ailleurs très souvent proches des erreurs relevées chez les enfants en langue
maternelle, doit être lié à la présence d’un système, d’une compétence transitoire, différente
de celle du locuteur natif : l’interlangue. Le relevé et l’analyse des erreurs doivent permettre
à l’enseignant de déterminer où en est l’élève, mais aussi de connaître les stratégies et les
processus qui sont à l’origine de tels systèmes.
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quantité et la gravité de leurs erreurs, miroir qui lui renvoie une certaine image de son
enseignement.
Une fois l’erreur identifiée, il s’agit de décider de la traiter ou non, puisqu’il n’est
généralement pas possible en classe de corriger toutes les erreurs, surtout si l’on encourage
l’expression spontanée. Un choix s’impose, déterminé par divers facteurs :
Ces facteurs, dont l’inventaire aide à mieux comprendre l’impossibilité d’une méthode
simple et unique de traitement, déterminent non seulement la décision d’intervenir ou non,
mais aussi la façon de le faire. Si l’enseignant décide d’intervenir, trois options se présentent
à lui : l’immédiat, le court terme ou le « plus tard », les délais variant selon qu’il s’agit d’oral
ou d’écrit, d’apprentissage ou de contrôle et selon le temps disponible.
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Quant aux phases du traitement proprement dit, la première consiste à faire prendre
conscience aux apprenants de l’erreur, ce qui peut se faire de diverses façons, éventuellement
consécutives :
La deuxième étape consiste à décider qui intervient alors : soit l’apprenant lui-même
(autocorrection), soit les autres apprenants (intercorrection), soit enfin l’enseignant
(correction), et à combiner ces diverses options.
La troisième étape consiste pour l’enseignant à structurer son intervention
éventuelle, soit de façon ponctuelle (traitement isolé de l’erreur), soit de façon développée
(l’erreur ou une série d’erreurs servant de point de repère pour un travail élargi sur un aspect
jugé important). Dans ce dernier cas, on dépasse la stricte correction individuelle, puisque
l’activité pédagogique suscitée par l’erreur constitue une nouvelle étape de la progression
d’apprentissage.
Conclusion
L’évolution des théories de l’apprentissage a mis en évidence qu’il est impossible, voire
inutile, de développer des « méthodes d’enseignement » si l’on ne s’interroge pas d’abord sur
les conditions de l’apprentissage. Ceci revient à placer l’apprenant, avec ses aptitudes, ses
motivations, ses besoins, au centre même de la réflexion didactique : comprendre comment on
apprend pour encourager l’apprentissage autonome. En ce qui concerne la didactique des
langues étrangères, l’approche cognitive a aidé à développer des principes essentiels :
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3. — la prise en compte des divers stades de l’apprentissage qui résultent d’une succession
d’équilibres et déséquilibres a permis de valoriser les productions des apprenants comme
formant un système cohérent et en évolution permanente, l’interlangue et de s’interroger sur
les facteurs qui déterminent son évolution (filtres, motivations, etc.). De là découle également
une nouvelle perspective face à l’erreur
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