5.agenesies Et ODF
5.agenesies Et ODF
5.agenesies Et ODF
Le Traitement des
Agénésies dentaires
Dr. Y. TOUATI
2018-2019
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Agénésies dentaires
1. Définition de l’agénésie :
Les agénésies les plus fréquemment rencontrées concernent d’abord les dents de sagesse, puis les
secondes prémolaires inférieures et enfin les incisives latérales supérieures
(8inf8sup5inf2sup7sup1infinc sup, 3, 4, 6 et 7inf (rare)).
A une situation d’agénésies multiples s’associent le plus souvent une réduction des diamètres M-D
de toutes les dents présentes et un retard d’éruption généralisé. On retrouve très souvent une classe
III associée et une agénésie d’une incisive latérale maxillaire provoque une réduction de la flèche du
prémaxillaire.
2. Etiologies :
Générales : syndromes entrainant une perturbation de la lame dentaire (Christ Siemens, Touraine,
Franceschetti, Crouzon et Appert, FLAP) et l’évolution de l’espèce : surtout les dents « fin de série »,
traduction d’une tendance à la réduction du matériel dentaire.
Les agénésies sont mises en évidence lors de l’entretien clinique, de l’observation clinique
(persistance de dent temporaire après la date normale d’éruption de la dent permanente) ou de
l’examen radiologique.
Le diagnostic différentiel doit se faire avec une extraction, un retard d’évolution, une dent ectopique
ou retenue ou encore avec une avulsion traumatique.
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-occlusales : rupture de la continuité de l’arcade qui provoque des mouvements secondaires variés
(versions, rotations,…) et des interférences occlusales lors des excursions mandibulaires.
-fonctionnelles : pb de mastication, de phonation, et de déglutition. La langue s’étale favorisant la
persistance de la déglutition primaire.
Ils dépendent des conséquences esthétiques et fonctionnelles ainsi que du type de dyspmorphose
engendrées par la ou les agénésies.
a) L’abstention.
Pour MONTEIL : « chaque fois que l’espace laissé libre par une ou deux dents absentes a été réparti
naturellement après la chute de la DT, il est préférable de s’abstenir ». Il semblerait que cette
attitude doit être réservée à de rares cas particulièrement favorables (espaces harmonieusement
répartis en l’absence de préjudice esthétique et avec une occlusion stable) ou particulièrement
défavorables à la conduite d’un traitement orthodontique ou prothétique (hygiène, motivation,
coopération). C’est le cas également lorsque la DT est en place mais de multiples raisons
(morphologie inadaptée à la denture définitive, réingression fréquente, résorption ralentie mais
inexorable…) font que l’occlusion s’établira de telle sorte que toute solution ultérieure orthodontique
ou prothétique s’en trouvera compliquée.
La restauration prothétique peut parfois être indiquée seule, lorsqu’il existe un diastème suffisant et
qu’il n’existe aucune autre anomalie.
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Remarque : le déplacement mésial de la canine à la place d’une latérale manquante s’accompagne
du déplacement de la bosse canine. Ceci a pour effet de modifier le soutien de la lèvre supérieure,
l’effacement su sillon naso-génien et entraîne une perturbation de l’aspect esthétique de la gencive à
ce niveau. Là encore, une augmentation du torque corono-vestibulaire peut apporter une
amélioration esthétique. De plus, il n’existe pas une bosse comparable au niveau de la prémolaire ce
qui crée une situation de bosse négative qui peut être compensée partiellement par une modification
du torque de la prémolaire.
*le parodonte : le déplacement mésial des dents des secteurs latéraux va créer une
dysharmonie dento-parodontale. En effet, une agénésie provoque une hypoplasie alvéolaire. Lors
d’une mésialisation, le problème parodontal, s’il existe, se traduit par une finesse du parodonte
superficiel, une table osseuse externe peu épaisse et éventuellement une déhiscence, qui
contribuent à diminuer le potentiel de défense de la gencive marginale face à des agressions
physiques et microbiennes. Mais dans le cadre de forces continues et adaptées lors de la
mésialisation, les dents se déplacent avec leur environnement parodontal. Il faut donc effectuer une
évaluation de l’environnement parodontal avant tout traitement orthodontique.
*l’occlusion : La mésialisation des secteurs postérieurs à une agénésie (notamment en cas
d’agénésie d’inc latérale) aboutie à la création de schémas occlusaux atypiques dont il convient
d’examiner la valeur fonctionnelle tant sur le plan statique que dynamique. Il faut cependant
distinguer les traitements basés sur la seule fermeture des espaces de ceux comportant des
extractions à l’arcade antagoniste.
Il est donc indispensable d’établir un bilan occlusal (montage sur articulateur et set up) et articulaire
avant de prendre une décision thérapeutique. Le bilan parodontal permettra d’estimer si les
structures de soutien et particulièrement l’os alvéolaire peuvent supporter des racines dont le
diamètre est plus important que celui des racines.
On peut estimer que l’extraction de dents mandibulaires, dans les cas de fermeture d’espace dû à
l’agénésie d’incisives latérales maxillaire aboutit à un schéma occlusal fonctionnellement satisfaisant.
i. Les implants.
L’utilisation d’implants comme base prothétique constitue une solution satisfaisante à plus d’un titre,
mais la réussite d’un tel traitement réside dans l’observation rigoureuse des indications et contre-
indications. Il faut notamment effectuer une observation rigoureuse de l’état général (attention aux
médications !!) et psychique, de l’état du complexe neuromusculaire, articulaire et parodontal du
patient.
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L’orthodontiste devra non seulement ouvrir l’espace au niveau des couronnes mais veiller également
à ménager un espace suffisant entre les racines des dents adjacentes.
Avantages : en cas d’échec (non ostéointégration de l’implant ou fracture de l’implant), facilité de
dépose et absence de gène pour réalisation d’un autre type de restauration prothétique ; aspect
esthétique+++ surtout en cas de diastème ; préservation des dents adjacentes.
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2ème Solution :
Canines à la place des incisives latérales et fermeture des diastèmes antérieurs avec
extractions de deux PM à l’arcade mandibulaire.
Conséquences occlusales :
Classe II canine;
Classe I molaire;
Protection groupe en latéralité.
ème
3 Solution :
Canines à la place des incisives latérales et fermeture des diastèmes antérieurs avec
extractions de deux incisives à l’arcade mandibulaire.
Conséquences occlusales :
Classe I canine;
Classe I molaire;
Protection groupe en latéralité.
Il existe deux éventualités selon que l’on décide de conserver ou non l’incisive latérale homologue :
Si la latérale homologue présente une anomalie justifiant son extraction, dans ce cas
l’extraire précocement et continuer le traitement en choisissant l’une des solutions
précédemment décrites.
Si la latérale homologue figure sur l’arcade sans anomalie, dans ce cas le traitement
dépend des relations molaires initiales et de la symétrie de l’arcade :
avec une des solutions précédentes unilatéralement.
Classe I avec DDM : Extraction bimaxillaire.
Classe II : Extraction uni-maxillaire.
Classe I sans DDM : conserver la latérale
Classe III : conserver la latérale avec extraction des 34/44 ou extraction de la latérale avec
extraction 36/46.
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Les différentes solutions thérapeutiques (sans extraction)
1ère Solution :
Conservation ou augmentation de l’espace pour les incisives latérales.
Remplacement prothétique des incisives latérales (PPA, bridge fixé ou collé, prothèse
implanto-portée…)
Conséquences occlusales :
Classe I canine;
Classe I molaire;
Protection canine en latéralité.
ème
2 Solution :
Report postérieur des espaces antérieurs.
Remplacement prothétique par une troisième PM (PPA, bridge fixé ou collé, prothèse
implanto-portée…)
Conséquences occlusales :
Classe II canine;
Classe I molaire;
Protection groupe en latéralité.
Conséquences : légères relations de classe II molaire (la 85 est plus large que la 45).
A long terme, réaliser un bridge, après rhizalyse des racines des dents temporaires, ces dents
persistant assez longuement.
germectomie des deuxièmes prémolaires supérieures, si les germes des dents de sagesse
sont visibles,
en denture adulte, traitement en technique fixe multi-attaches, pour la correction des axes et
la fermeture des espaces ;
cas de classe III : extraction des molaires temporaire et mise en place d’un dispositif fixe
complet ;
Agénésies multiples:
elles s’inscrivent dans le schémas global de certains syndromes ( Christ Siemens, Touraine,
Franceschetti, Crouzon et Appert, FLAP).