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Chapitre 3

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Cours : Organisation et Management des Systèmes d’information Chapitre 3

Chapitre 3 : Management des systèmes d’information.


I. Définition de l’entreprise:

I.1 Définition classique : Une entreprise est un agent économique à comportement rationnel
mettant en œuvre une fonction de production qui combine des facteurs dans le but de
maximiser le profit.

I.2 Définition systémique :

 L'entreprise peut être en effet considérée comme une organisation, une coordination
dirigée (elle est en effet une structure sociale et un centre de production).
 L'entreprise est un système concret (ensemble de machines, d'hommes) et abstrait
(développement de la notion de culture d'entreprise).
 L'entreprise est un système ouvert (elle est en relation constante avec son
environnement, elle en puise les ressources et subit les contraintes).
 L'entreprise présente une diversité d'états possibles puisqu'elle est en perpétuelle
mutation.
 L'entreprise est un système finalisé, qu'il y ait un objectif (maximisation du profit ou
du chiffre d'affaire) ou plusieurs (parts de marché, pénétration, maximisation....).
 L'entreprise est un système régulé qui s'adapte en permanence aussi bien aux chocs
internes qu'externes. Cette régulation peut prendre trois formes (régulation par
anticipation, par alerte, par erreur).
 L'entreprise est un système organisé.
 L’entreprise est un système complexe, composé lui-même de sous-systèmes.

II. Les sous-systèmes de l’entreprise :

Il n'existe pas de liste exhaustive des sous-systèmes de l'entreprise, néanmoins certaines


grandes décompositions sont fréquemment utilisées. Nous retiendrons trois sous-systèmes :
Le système de décision (pilotage), le système d’information (SI) et le système opérant (ou
productif, physique). (Fig1.)

Figure1. Les sous-systèmes de l’entreprise.

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On remarque que la notion de système d’information apparaît naturellement comme étant un


lien indispensable entre un « système opérant » et un « système de décision ».

Cette décomposition fait appel à l’idée de la pyramide de la décision (Fig2.) :

Figure 2. Pyramide de la décision.

III. Le système d’information au sein de l’entreprise :

La vocation du système d’information (SI) est « d'assurer le couplage entre le système


d'opération et le système de pilotage : il instrumente la production des informations
génériques (ou primaires) par lesquelles l'entreprise se représente ses activités physique. Sa
fonction est de produire et de mémoriser les informations, représenter l'activité du système
physique puis de les mettre à disposition du système de pilotage ». (Fig.3)

Figure 3. Fonctions du système d’information au sein de l’entreprise.

IV. Système d’information (SI), système d’information automatisé et système


informatique :

Depuis les années 60, suivant l’usage américain, les informaticiens utilisent le vocable «
système d’information (si) » pour désigner les systèmes automatisés de traitements de
l’information.
Le périmètre de ces systèmes ne porte que sur un sous-ensemble des informations de
l’entreprise, caractérisé comme : « l'ensemble des informations formalisables circulant dans
l'entreprise et caractérisées par des liens de dépendance, ainsi que des procédures et des
moyens nécessaires pour les définir, les rechercher, les formaliser, les conserver et les
distribuer ».

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Les moyens de traitements sont appelés systèmes informatique. Les systèmes informatiques
sont une interconnexion complexe de nombreux composants matériels et logiciels, qui sont
essentiellement des systèmes formels déterministes dans la mesure où cette entrée spécifique
donne toujours la même sortie.

IV.1 Les composantes du système d’information automatisé (si) :

 Le codage et le décodage des informations. Il s’appuie pour cela sur un référentiel qui
contient les règles syntaxiques pour bâtir les représentations de l’information.
 Le stockage et la restitution des représentations. Il s’agit des méthodes d’accès, des
procédures de persistance et de maintenance des représentations. (Fig.4)

Figure 4. Les composantes du (si)

 Initialement, on ne parlait pas de système d’information, mais d’applications.


 Chaque application, dédiée à une fonction de l’entreprise, assiste les utilisateurs dans
l’exécution des tâches relevant de cette fonction.
 Aujourd’hui, les concepts d’urbanisme et les technologies permettant de distribuer les
traitements sur un réseau de postes de travail, font émerger une vision unifiée du
système d’information de l’entreprise. En reprenant le modèle des couches, on peut
décrire les composants du système d’information de la manière suivante :
- Les postes de travail.
- L’urbanisme et les modèles.
- Les systèmes de communication.
- Les applications.
- Les plateformes.
- Les référentiels.

IV.2 Les voies d’évolution des systèmes d’information automatisés (si) :


Outre les avancées proprement techniques, susceptibles d’améliorer leurs performances,
l’évolution des systèmes d’information va suivre les voies suivantes :
 L'automatisation des traitements et des contrôles de l'information :
Les systèmes d’informations cherchent à traiter plus efficacement les informations non
structurées ainsi que les modalités audio et vidéo. Avec la capacité de traitement de nouvelles

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formes d’informations, vont apparaître de nouveaux modèles qui vont produire de nouveaux
concepts d’urbanisme.
Enfin, les nouvelles informations permettront d’améliorer les interfaces hommes/machine, et
de coupler davantage les systèmes et les organisations.

 La déduction et l'analyse :
Les avancées de la statistique et de théorie de la décision vont produire des méthodes qui
permettront de déduire davantage d’informations de meilleure qualité, à partir des données
brutes. La capacité des systèmes informatiques va permettre d’accroître le nombre des
données traitées. De nouvelles méthodes d’organisation des données et de nouveaux
algorithmes d’analyse vont apparaître et accroître l’efficacité du Datamining.

IV.3 Les tendances des systèmes d’information automatisés (si) :


Le (si) mis en œuvre une base d’informations partagée (système de collecte, d’analyse et de
diffusion des données de l’organisation). Il faut insister sur la nécessité de mettre en œuvre un
système de tableaux de bord opérationnel. Deux tendances vont dans ce sens : la création de
Data Warehouse et la mise en place de logiciels intégrés type ERP.

IV.3.1 Les systèmes d’information intégrés (ERP: Enterprise Resource Planning ou PGI :
Progiciel de Gestion Intégré) :
Est un ensemble d’applications paramétrables, organisées en modules partageant une BDD
unique. Proposés par des entreprises de logiciels, parmi les ERPs les plus connus: SAP AG.
Conçus à l’origine pour améliorer le processus CPL (Commande/Production/Livraison) des
entreprises. Il est un outil de pilotage stratégique de l’entreprise. (Fig. 5)

Figure 5. Organisation d’un système intégré de type ERP

Les différentes applications opérationnelles (gestion des achats, stocks, gestion


commerciale…) prennent en charge les différents processus de décisions. Il existe des
applications transversales (outils bureautiques, messagerie…) partagées par l’ensemble du
système. Les données sont partagées et gérées de façon centralisée. Enfin les utilisateurs ont
accès à l’ensemble des informations en fonction des autorisations définies (Chaque membre
est identifié par un code d’accès via internet).

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Avantages :

 L’ERP offre une vision globale et structurante de l’activité de l’entreprise. La mise en


place d’un ERP relève des équipes informatiques, des directions métiers, et suppose des
coûts ainsi qu’une réflexion quant à l’évolution de l’entreprise.
 Les ERP sont ouverts lorsqu’ils permettent une intégration des activités du donneur
d’ordre aux différents intervenants (équipementiers, sous-traitants,…). Cela couvre
différents additifs fonctionnels tels que CRM (Customer Relationship Management),
portails, plate-forme, e-business.
 Il est un facteur d’amélioration de l’efficacité, de la performance, de la productivité.
Cependant, il implique des investissements, de la maintenance, des actions de formation
et un temps de mise en place.

IV.3.2 Le Data Warehouse (Entrepôt de données) :


Désigne « une ou plusieurs données décisionnelles allant collecter des informations dans
l’ensemble des systèmes opérationnels (Exemple : ERP) et les mettant à la disposition du
management à des fins d’analyse, de synthèse, de simulation ». (Fig.6)

Reporting

Data mining

OnLine Analytics
Processus
(OLAP)

Figure 6. Organisation d’un entrepôt de données.

Le Data Warehouse permet à la fois, d’extraire à fréquence régulière des données venant des
bases de production et de modéliser ces données afin de les analyser sous forme de tableaux
croisés.

V. Catégories des systèmes d’information automatisés

Différents types de systèmes d'information doivent être développés pour répondre à


l'ensemble des besoins d'information d'une entreprise : systèmes de traitement des
transactions, systèmes d'information de gestion et systèmes d'aide à la décision (Fig. 7)

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Systèmes
d’aide à la décision

Systèmes d’information de
gestion (MIS)

Systèmes de traitement de transaction (TPS)

Figure 7. Catégories des systèmes d’information.

V.1 Systèmes de traitement de transaction


En anglais, Transaction Processing Systems (TPS), cette catégorie des systèmes
d’information est au niveau opératif de l’entreprise (Fig. 7), elle permet d’automatiser des
activités qui ont les caractéristiques communes suivantes :
- Ces opérations se répètent de nombreuses fois dans les entreprises.
- La manière dont ces transactions sont effectuées est très similaire dans toutes les
entreprises.
- Les activités peuvent être séparées en étapes bien comprises (procédures) peuvent être
décrites en détail. Il existe très peu d'exceptions aux procédures standards.
Les systèmes de traitement des transactions sont plus rapides et plus précis que les procédures
manuelles utilisées pour effectuer les mêmes activités de routine. Un système de traitement
des transactions remplace les procédures manuelles par des procédures informatisées pour
effectuer des tâches de routine bien structurées.
Les sorties de cette catégorie des systèmes d’information automatisés sont des documents de
transaction, ces documents sont de deux types : les documents d’action, et les documents
d’information.
Un document d’action indique qu’une action est prise, comme le ticket de la caisse qui
indique qu’une vente est réalisée. Le document d’information informe sur une ou plusieurs
actions prises, comme le relevé de compte courant postal sur une période donné.

V.2 Systèmes d’information de gestion


En anglais, Management Information Systems (MIS), ceux-ci peuvent être définis comme des
systèmes d'information automatisés qui fournissent des informations aux utilisateurs
gestionnaires, au niveau plus supérieur du niveau opératif de l’entreprise (Fig.7). L'objectif
principal des systèmes d'information de gestion est d’assister ces utilisateurs dans leurs tâches
de gestion. Un exemple d’un système d’information de gestion est le système de gestion des
ressources humaines.
Les sorties de cette catégorie des systèmes d’information sont des documents administratives
établis par la machine à partir de bases de données opérationnelles. Aussi, des rapports
structurés dans des formats précis qui aident les gestionnaires à avoir une vision claire sur
l’activité de l’entreprise. L’ERP (Enterprise Resource Planning) est la solution idéale pour
mettre en place un système d’information de gestion.

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Le résultat des systèmes d’information de gestion, doit être une information pertinente
envoyée de la bonne manière à la bonne personne au bon moment. Ces informations doivent
être soigneusement sélectionnées pour aider les processus de prise de décision aux niveaux
stratégique, technique et opérationnel. Cette sortie est utilisée par les personnes chargées de
résoudre les problèmes de l'entreprise.

V.3 Systèmes d’aide à la décision


En anglais, Decision Support Systems (DSS), sont des systèmes d'information interactifs qui
aident le décideur à traiter des problèmes peu structurés, en offrant des modèles analytiques
pour des informations collectées dans ce but. Le système d’information d’aide à la décision
est un système automatisé au niveau stratégique de l’entreprise (Fig. 7).
Les systèmes d’aide à la décision ont été expressément développés pour soutenir la prise de
décision. Ces systèmes facilitent le dialogue avec l'utilisateur lorsqu'il il ou elle envisage des
solutions alternatives à un problème, et le système fournit un accès à la base de données et des
modèles construits pour présenter les informations.
Les systèmes d’entrepôts de données et de datamining sont une solution pour construire un
système d’aide à la décision pour l’entreprise. Ils font appelle aussi à des techniques du
domaine de l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique, …etc.
Un exemple d’un problème qui nécessite un système d’aide à la décision est la décision pour
une banque d’installer ou non un guichet automatique (GAB). La banque doit calculer le coût
des services manuels et automatiques, le degré d'acceptation des clients, la réponse de leurs
concurrents, etc.

VI. Le management des (si) :

Qu’est-ce que le management des (si)

 L’art du management est le talent d’organiser et de conduire les ressources internes et


externes de l’entreprise afin de réaliser les objectifs qu’elle s’est fixés. L’objectif
ultime du management est la survie de l’entreprise.
 Le management des (si) doit se donner comme objectif de fournir à chaque instant une
fonction système d’information permettant à l’entreprise de mener sa stratégie.

Qui doit manager le (si)

 Le système s’information de l’entreprise (si) est basé sur l’informatique. Une fonction
aussi vitale doit être gérée au niveau de décision le plus haut, la direction générale.
 Le rôle des Directions des Systèmes d’Information et de Communication (DISC) est le
management délégué d’une partie du système d’information, notamment pour ce qui
touche aux systèmes techniques plutôt qu’aux procédures et aux informations.

Le problème central à résoudre

 Les entreprises ont réalisé d’énormes investissements pour bâtir leurs systèmes
d’information.

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 Après la phase d’investissement, les entreprises doivent montrer qu’elles savent tirer
le meilleur parti de ces nouvelles technologies. L’enjeu central concerne le savoir-
faire à utiliser l’informatique de la manière la plus efficiente.

Comment

 D’abord en réussissant la gestion des travailleurs du savoir que sont les


informaticiens : Les résultats du travail du savoir se mesurent mal par des quantités.
L’opportunité d’avoir la bonne compétence au bon moment pour débloquer une
situation, ou pour faciliter la mise en place d’un nouveau système informatique est
difficilement mesurable, mais diablement utile. D’autre part, le savoir étant
périssable, une partie de plus en plus importante de ces travailleurs du savoir
interviennent comme sous-traitants, ils ne font donc pas partie du personnel de
l’entreprise. Les DSIC doivent adapter leur management des ressources à cet état de
fait.

 Bien évaluer le (si) : Il est nécessaire que l’entreprise ne reste pas au stade de la
simple évaluation des coûts informatiques, mais sache évaluer la valeur que lui
apporte son système d’information. Aujourd’hui, les entreprises butent sur
l’évaluation précise de l’emploi de l’informatique. Les DSIC doivent franchir
l’obstacle, et se centrer sur l’évaluation de la valeur du système d’information.

 Le fond du management c’est d’acquérir et de garder le client : Les clients des


DSIC sont les utilisateurs internes, les clients et les fournisseurs, ce que l’on appelle
les partenaires dans le cadre de la vision étendue de l’entreprise. La DSIC doit
connaître ses clients, leurs métiers et leurs enjeux. C’est cette connaissance qui mène
à la conception et à la fourniture d’un service efficace et efficient. Pourtant, sous la
pression budgétaire, les DSIC se cantonnent souvent à un rôle essentiellement de
gestionnaire technique, et restreignent leur mission au rôle de management du système
informatique.

 Les DSIC doivent savoir gérer l’accès aux différents Marchés : les Marchés du
travail, les Marchés des fournisseurs de services et de solutions. Le savoir étant une
denrée hautement périssable, la gestion du savoir ne peut se faire qu’avec des
partenaires, en réseau. Les partenaires apportent des informations et des savoirs au
sujet des différents Marchés et améliorent l’efficacité des DSIC à se fournir.
Apprendre à créer et à gérer un réseau de partenaires donne davantage d’opportunités
d’avoir accès aux meilleures compétences, au meilleur coût et au meilleur moment.

 La DSIC doit maîtriser le processus de projet et la gestion des portefeuilles de


projet : C’est traditionnellement un point fort des DSIC sur lequel elles doivent
s’appuyer pour prendre le leadership. En effet, la principale caractéristique des
stratégies d’entreprise étant la gestion du changement en continu, celle-ci affecte
directement les DSIC. Le moteur du changement, c’est le processus de projet. En
excellent dans ce domaine, les DSIC se place au cœur des stratégies des entreprises et
deviennent des acteurs incontournables.

Quelle organisation ?

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 La direction générale doit présider un comité de pilotage des systèmes d’information


constitué de représentants de chaque direction afin de prendre les décisions
importantes.

 Chaque direction doit être engagée dans la gestion des sous-ensembles du système
d’information qui la concerne.

 Elle doit être impliquée bien évidemment pour les projets d’acquisition et de
renouvellement, mais également pour la maintenance et le suivi des performances.

VII Maitrise d’ouvrage :

Est-ce que le niveau d’engagement des directions doit aller jusqu’au pilotage des
projets ? Cela rejoint le débat au sujet de la fonction de Maîtrise d’Ouvrage. La Maîtrise
d’Ouvrage est une réponse organisationnelle à la question du management des systèmes
d’information.
La maitrise d’ouvrage est la fonction de la personne morale (client) qui décide de la
construction d’un projet, en assure le financement et le confie à un maitre d’œuvre
(fournisseur).
Elle implique une formalisation importante de la relation contractuelle avec les Maîtrises
d’œuvre. Cette organisation a prouvé son efficacité lors de grands projets de développement
Des applications informatiques, pour lesquelles les études informatiques travaillaient à
proximité des services de production.

VIII. Urbanisation des systèmes d’information (si) :

Pourquoi urbaniser ?
Une entreprise accumule au cours des années des milliers de documents, dans des bases de
donnée éparses avec parfois des redondances. Plus globalement, il existe généralement des
données stratégiques éparpillées dans le système d'information de l'entreprise dont l'ensemble
du personnel de la direction, ignore l'existence.

Qu’est-ce qu’urbanisation des (si)


La démarche d'urbanisation du (si) consiste dans un premier temps à étudier les différents
secteurs fonctionnels d'une entreprise (production, administration, ventes, etc.), afin d'être en
mesure d'en réaliser une cartographie, puis d'étudier de la même manière son système
d'information.

D’où vient le terme ?


Le terme « urbanisation » est utilisé par analogie avec les travaux d'architecture et
d'urbanisme dans une ville en comparant une entreprise avec une ville et ses différents
quartiers, zones et blocs.

Comment ?
Une telle démarche commence par le recensement et la capitalisation de l'ensemble des
informations sur le système d'information de l'entreprise (bases de données, applications,
services, etc.), en relation avec leur fonction, afin de les rationnaliser et de permettre de
valoriser le capital informationnel de l'entreprise.

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Dans quel objectif ?


L'objectif d'une démarche d'urbanisation est donc d'aboutir à une structuration du système
d'information permettant d'en améliorer ses performances et son évolutivité. Elle permet ainsi
de donner les moyens à l'entreprise de faire évoluer son système d'information en
connaissance de cause.

Conclusion

Le management des systèmes d’information doit être au cœur du management des


entreprises sous la responsabilité de la Direction Générale. La DSIC en tant qu’organe de
management délégué doit en assurer le leadership en fournissant aux directions l’assistance
nécessaire à exercer leur pouvoir de décision, en maîtrisant le processus de projet qui permet
la mise en œuvre réussie du changement.

Référence

- Jérôme CAPIROSSI, Une Introduction au management des systèmes d’information, Août


2002.
- Diemer Arnaud, ECONOMIE D’ENTREPRISE, IUFM d’Auvergne.
- Jean-François PILLOU, Urbanisation des systèmes d’information, Septembre 2015.
- Alain Lopes, Cours gestion de projet, IUT ORSAY, année 2007-2008.
- Y. Barreau, dimensions des SI, Fiche synthèse.
- RL. ALCAMI, CD. CARAÑANA, Introduction to management information systems,
Université de JAUME, 2012.

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