Plycopié TP - Électronique
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Plycopié TP - Électronique
Électronique de base
Table des matières
1 Diodes et applications I 2
1.1 Rappel de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.1 Courbe caractéristique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 Modèle électrique équivalent à la diode en direct . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.3 Modèle de la diode Zener . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.4 Diodes électroluminescentes (LED) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Applications des diodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.1 Écrêteurs-limiteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.2 Circuits restaurateurs DC à diode à jonction PN . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.3 Doubleur de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3 Manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.1 Caractéristique I-V . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.2 Écrêteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.3.3 Restaurateur DC à diode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.3.4 Doubleur de tension à diodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2 Diodes et applications II 24
2.1 Rappel de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.1.1 Stabilisateur de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.1.2 Redressement de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.1.3 Redressement double alternance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.1.4 Composante DC, valeur efficace et facteur de forme du signal périodique 29
2.1.5 Détecteur de pic (redresseur + filtre) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.2 Manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.2.1 Régulation de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.3 Redressement de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.3.1 Redresseur mono alternance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.3.2 Redresseur double alternance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
iii
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES
3 Ampli EC 42
3.1 Rappel de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.1.1 Transistor bipolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.2 Amplificateur émetteur commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.3 Manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.3.1 Caractéristiques du transistor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.3.2 Amplificateur émetteur commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
5 Amplificateur CC-Darlington 66
5.1 Paramètres hybrides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
5.2 Étude en statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
5.3 Étude En dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
5.4 Manipulation 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
5.5 Manipulation 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
5.6 Manipulation 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
6 Circuits RC-CR 79
6.1 Analyse transitoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
6.2 Analyse fréquentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
6.2.1 Fonctions de transfert des circuits R-C et C-R . . . . . . . . . . . . . . . 80
6.2.2 Diagramme de Bode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
6.3 Manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
6.3.1 Analyse transitoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
6.3.2 Analyse fréquentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
2
1.1. RAPPEL DE COURS LAB 1. DIODES ET APPLICATIONS I
VD
ID = Is exp( )−1 (1.1)
nVT
La diode est dite polarisée en direct lorsque la tension VD est positive. Dans ce cas, la
croissance exponentielle du courant est fortement marquée par la tension de seuil VD0 (cf.
Fig. 1.2). Pour la jonction au silicium, la tension seuil VD0 s’établit environ entre 0.6V et 0.7V .
Pour une tension appliquée VD < 0, la diode est polarisée en inverse. Le courant traver-
sant la diode de la cathode vers l’anode est extrêmement faible et croît rapidement avec la
température ; il vaut Is . On considère que la diode est bloquée.
— Diode à Jonction PN
Lorsque la tension inverse |VD | augmente jusqu’à atteindre une tension |VBR | dite de cla-
quage, le courant augmente rapidement dans la diode entraînant sa destruction.
— Diode Zener
Le courant ID est négligeable tant que |VD | < |VBR | = |VZ | (tension Zener). Au-delà, le
courant ID croît très rapidement et VD = Vz . Pour éviter la destruction de la diode Zener, le
constructeur spécifie le courant maximal. |VZ | varie selon le type de la diode entre quelques
volts et plusieurs dizaines de volts.
Pour étudier les structures électroniques, on est conduit dans un but de simplification à
linéariser la fonction ID = f (VD ) en direct. En fonction du problème à traiter, différentes
hypothèses peuvent être envisagées (voir Fig. 1.3) :
— Diode idéale
Si VD < 0, le courant ID = 0.
Si ID > 0, la tension VD = 0.
La diode est équivalente à un interrupteur (Cf. Fig. 1.4) A désigne l’anode et K la cathode.
— Diode parfaite
Si VD < VD0 , le courant ID = 0.
Si ID > 0, la tension VD = VD0 .
La diode est équivalente soit à un circuit ouvert, soit à une source de tension parfaite de
f.é.m VD0 .
— Diode réelle
Si VD < VD0 , le courant ID = 0.
Si ID > 0, la tension VD = VD0 + RD IA→K .
La diode est équivalente soit à un circuit ouvert, soit à une source de tension de f.é.m VD0 et
de résistance interne RD (voir Fig. 1.5).
Notons que le cas de diode parfaite est obtenu en remplaçant la résistance RD par un
court-circuit.
vD = VDQ + vd (1.2)
|{z}
Composante AC
vD
iD ' Is exp( )
nVT
VDQ vd
= Is exp( ) exp( )
nV nVT
| {z T }
IDQ
vd vd
' IDQ (1 + ),
nVT nVT 1 (1.3)
| {z }
Faible signal
Il s’ensuit que :
IDQ
id = iD − IDQ ' vd
nVT
|{z}
1/rd
Figure 1.7 – Schéma petits signaux de la diode.Cd est la somme des capacités de diffusion et de
jonction.
Table 1.1 – Longueurs d’onde et matériaux pour les LEDs rouge, bleue et jaune.
Le tableau ci-dessous montre les matériaux et les longueurs d’ondes associées pour les
LEDs rouge, verte et bleue.
Les valeurs nominales de tension directe dans la plupart des LEDs sont de 1V à 3V et la
plage de courant direct de 20mA à 100mA. Afin que le courant traversant la LED ne dépasse
pas la valeur de sécurité, une résistance Rs est connectée en série avec celle-ci.
Le spectre d’émission d’une diode LED est relativement étroit. La figure 1.10 représente
le spectre d’une LED rouge. Le maximum d’émission est obtenu pour une longueur d’onde de
λ = 625nm.
1.2.1 Écrêteurs-limiteurs
Le limiteur à diode est appelé aussi écrêteurs car il sert à limiter la tension d’entrée. Un
circuit limiteur à diode de base est composé d’une diode et d’une résistance. En fonction de
la configuration et de la polarisation du circuit, le circuit peut écrêter ou éliminer une partie
de la forme d’onde d’entrée. Il limite la tension de sortie à une valeur spécifique. Les circuits
représentés sur la figure 1 illustrent des circuits limiteurs typiques à une seule diode.
La diode D devient bloquée et la tension à ses bornes est maintenue à s(t) = Vm sin(ωt) + Vm
à condition de choisir la constante de temps RC suffisamment grande pour ne pas produire
la décharge de la capacité.
Principe de fonctionnement
Supposons pour simplicité que les diodes D1 et D2 sont idéales. Pendant l’alternance
négative, la diode D2 est conductrice et la capacité C2 se charge pour atteindre à
t = T /2 la tension Vm de polarité + du côté de D1. Pour t > T /2, la diode D2 se
1.3 Manipulation
Liste du matériel
Quantité
Plaque d’essai 1
Fils pour plaque d’essai 12
Alimentation DC 1
Multimètre 1
GBF 1
Oscilloscope 1
Valeur Quantité
Résistances 1kΩ 2
330Ω 1
Capacité 1µF 2
LED Rouge 5mm 1
1N4007 2
1N4732 1
Potentiomètre 1kΩ 1
Diode 1N4007
— Réaliser les montages a) et b) de la figure 1.15. La diode considérée est 1N4007
et la résistance vaut R = 1kΩ.
La réalisation sur platine d’essai permettant la mesure de la tension aux bornes
de la diode et le courant qui la traverse pour les polarisations directe et inverse
est illustrée Fig. 1.16 a, b, c et d.
— Remplir le tableau ci-dessous en effectuant les mesures spécifiées Fig. 1.16 pour
une variation de la tension E.
— Tracer la caractéristique I-V et déduire la résistance statique RD , la résistance
dynamique rD pour ID = 7mA à partir du graphe ainsi que la tension seuil VD0 .
Quel est le type de la diode ? Ge ou Si.
LED Rouge
c- Reporter les courbes CH1 et CH2 sur la figure 1.18 en spécifiant les valeurs
maximales et minimales et les calibres (base de temps et tensions). Déduire
la valeur de la tension seuil VD0,LED . CH1 et CH2 devraient être en mode DC.
Diode Zener
— Réaliser le montage de la Fig. 1.20 (1.21).
— Ajuster l’amplitude du signal sinusoïdal du GBF à la fréquence 1kHz et son
amplitude à 8V. La résistance vaut R = 1kΩ. La diode D est 1N4007.
— Visualiser les signaux CH1 et CH2 puis éliminer la base de temps (Mode XY) et
inverser CH2. Reproduire la caractéristique ainsi obtenue à la figure 1.22.
— Déduire la valeur de Vz .
1.3.2 Écrêteur
Figure 1.16 – Montages pour la mesure de la tension aux bornes de la diode et du courant qui la
traverse pour les polarisations directe et inverse.
Figure 1.18 – Courbes CH1 et CH2 des tensions aux bornes du dipôle LED-DIODE 1N4007 en
dérivation et aux bornes de la résistance respectivement.
a) b)
Figure 1.21 – Schéma sur platine d’essai pour visualiser la caractéristique de la diode Zener.
a) b)
c) d)
Figure 1.24 – Caractéristique de l’écrêteur a) tension vs1, b) tension vs2, c) caractéristique vs1=f(e)
et d) caractéristique vs2=g(e).
— Visualiser sur CH1 et CH2 la tension d’entrée et celle aux bornes de la capacité,
puis reproduire ces tensions sur la figure 1.28. Relever sur la même figure la
tension v0 .
— Expliquer le fonctionnement du circuit et déduire la valeur de la tension seuil
VD0 des diodes en supposant que celles-ci admettent les mêmes valeurs.
Les diodes Zener sont idéales pour stabiliser des tensions continues ayant une on-
dulation résiduelle non négligeable (cas des tensions redressées filtrées). Le montage
de la figure est un régulateur de tension. Il permet de maintenir une tension quasi
constante aux bornes de la charge RL lorsque le courant IL varie entre 0 et IL max et/ou
la tension d’entrée vi varie entre vi min et vi max (tension non régulée : tension à la sortie
d’un redresseur de tension après filtrage par exemple).
Pour que le circuit Fig. 2.1 fonctionne en régulateur, il faut que la diode Zener soit
24
2.1. RAPPEL DE COURS LAB 2. DIODES ET APPLICATIONS II
polarisée en inverse. Le courant Iz doit donc être supérieur à Iz min spécifié dans la fiche
signalétique du composant. D’autre part, le courant Iz doit être inférieur à Iz max dicté
par la puissance maximale Pz admissible de la diode. On peut donc écrire :
Vi − Vz
Iz = − IL (2.2)
Rs
Vi max − Vz
Iz max = − IL min (2.3)
Rs min
En supposant IL min = 0A , on obtient :
Vi max − Vz
Rs min =
Iz max
Vi max − Vz
= VZ (2.4)
Pz
De plus,
Vi min − Vz
Iz min = − IL max
Rs max
vi min − Vz
Rs max = (2.5)
IL max + Iz min
Coefficients de régulation
La tension de sortie VL du montage Fig. 2.1 va varier lorsque la tension d’entrée et /
ou la charge vont varier. On distingue deux coefficients :
Les redresseurs sont des circuits qui permettent de transformer l’alternatif en DC. On
distingue deux types de redresseurs : mono alternance et double alternance. Le principe
est décrit dans la figure 2.2.
On suppose dans ce qui va suivre que les diodes sont caractérisées par une résistance
directe RD nulle.
Si i > 0, la diode idéale est un court-circuit. La loi des mailles s’écrit : vi − VD0 = và =
Ri > 0. Donc, si :
Figure 2.6 – Schéma équivalent du pont pour l’alternance positive et pour l’alternance négative.
Si vi < −2VD0 , les diodes idéales D2i et D4i sont équivalentes à des courts circuits, la
tension de sortie vaut donc : vo = vi + 2VD0 .
La caractéristique de transfert et le signal de sortie v0 du redresseur double alternance
sont illustrés Fig. 2.7.
√ Sef f ,ac
r= F2 − 1 = (2.12)
SDC
Sef f
F= (2.13)
Smoy
Vm
Vo,DC = (2.14)
π
Vm
Vo,ef f = (2.15)
2
π 2π
F= signal d’entrée vi = Vm sin( t) (2.16)
2 T
2Vm
Vo,DC = (2.17)
π
Vm
Vo,ef f = √ (2.18)
2
π
F= √ (2.19)
2 2
Dans le cas où la les diodes ne sont pas idéales, la composante Vo,DC vaut : 2(Vm −2V
π
D0 )
.
La figure 2.8 montre la position de la valeur moyenne d’un signal redressé double
alternance par rapport à la valeur crête (cas idéal).
Figure 2.8 – Valeur moyenne du signal de sortie du redresseur double alternance dans le cas où
VD0 = 0V .
Le circuit le plus simple d’un détecteur de pic est représenté à la figure 2.9. Il s’agit
du redresseur mono alternance auquel une capacité en dérivation avec la résistance a
été introduite.
La loi des nœuds au nœud de potentiel vo entraîne :
vo dvo
iD = +C (2.20)
R dt
La tension de sortie du détecteur de pic est représentée Fig.2.10. Elle présente des
ondulations d’amplitude vr .
Lorsque la diode est passante, le condensateur se charge et vo = vi − VD0 . À l’instant
t1 , la diode se bloque et le condensateur se décharge avec une constante de temps
τ = RC :
t − t1
vo (t) = (Vm − VD0 ) exp(− )
τ
T − ∆t
vo (t1 + T − ∆t) = (Vm − VD0 ) exp(− )
τ
T
' (Vm − VD0 ) exp(− ), τ T (2.21)
τ
T
' (Vm − VD0 )(1 − )
τ
_
L’amplitude vr des ondulations vaut donc :
T
vr = (Vm − VD0 ) − (Vm − VD0 )(1 − )
τ
T
= (Vm − VD0 ) (2.22)
τ
Dans le cas d’un détecteur de pic à base d’un redresseur double alternance, l’amplitude
des ondulations est donnée par :
T
vr = (Vm − 2VD0 )
2τ
2.2 Manipulation
Liste de Materiel
Platine d’essai 1
Fils pour platine d’essai 12
Alimentation DC 1
Générateur basses fréquences 1
(GBF)
Multimètre 2
Oscilloscope 1
Valeur Quantité
1kΩ 1
Résistances
330Ω 1
100Ω 1
potentiomètre 10kΩ 1
Capacité 1µF 1
Diode 1N4007 4
Diode Zener 1N4732 1
Régulation Amont
1 2 3 4 4,5 5 6 7
E(V)
8 9 10 11 12 13
IL (mA)
VL (V)
Iz (mA)
Figure 2.14 – Schémas pour la mesure de : a) Is : courant dans Rs , b) VL : tension aux bornes de
RL , c) Iz : Courant dans D2.
Régulation aval
— Visualiser la tension d’entrée sur CH1 et la tension de sortie sur CH2. Choisir
les mêmes calibres (Calibre 1V) pour CH1 et CH2. Reporter l’oscillogramme sur
la Fig. 2.20 a).
— Mesurer la tension seuil de la diode VD0 à partir des tensions des canaux CH1
et CH2.
— Éliminer la base de temps et reporter la fonction de transfert v0 fonction de vi
sur la figure 2.20 b).
— Compléter le tableau 2.5 en utilisant les mesures correspondantes par le multi-
mètre.
où V0,ac est la valeur efficace de la tension de sortie (multimètre en mode AC) et
V0,DC est la valeur moyenne du signal de sortie (multimètre en mode DC). Comparer le
résultat avec la valeur théorique.
— Insérer la capacité C = 1µF en dérivation (Shunt) avec la résistance de charge
RL qui est un potentiomètre de 10kΩ (Voir Fig. 2.21 ).
— Ajuster l’amplitude Vm du signal sinusoïdal vi à Vm = 3V et la fréquence à
f = 0.5kHz. En utilisant le multimètre, fixer la valeur de RL à 1kΩ. Visualiser
les signaux d’entrée et de sortie sur CH1 et CH2 de l’oscilloscope.
En assimilant le signal ondulé en sortie à un signal périodique en dents de scie (ou
a) b)
Vr v0,max − vo,min
V0,ac = √ = √ (2.23)
2 3 2 3
v0,max + v0,min
V0,DC = (2.24)
2
Le transistor est constitué de deux jonctions, placées en série, très proches l’une de
l’autre et de polarités opposées. On distingue le transistor NPN et le transistor PNP
dont voici les symboles, les conventions et les caractéristiques (Fig. 3.1) :
Avec les conventions de la Fig. 3.1 :
Figure 3.1 – Convention, symbole (du NPN et PNP) et caractéristiques du transistor NPN.
42
3.1. RAPPEL DE COURS LAB 3. AMPLI EC
En mode normal, le transistor ajuste le courant collecteur de sorte qu’il soit une version
amplifiée du courant base avec une constante d’amplification β :
ic = βib , ie = ic + ib = (β + 1)ib
Le modèle du transistor dans cette région est représenté à la figure 3.2. Le courant de
saturation Is ' 10nA.
Si on injecte un signal de faible amplitude ∆vBE au niveau de la base autour du point
de fonctionnement Q(IBQ , VBEQ ), on aura en entrée et en sortie des grandeurs de faibles
amplitudes ∆iB , ∆iC et ∆vC E : Le courant base comporte une composante DC et une
Figure 3.3 – Application d’un signal de faible amplitude autour du point de fonctionnement Q
caractérisé par VBEQ , IBQ , IC Q et VC EQ .
IBQ
= IBQ + ∆vBE
VT
IC Q IC Q
= IBQ + ∆vBE → ∆iB = ∆vBE
βVT βVT
|{z} |{z}
1/rπ 1/rπ
26β
rπ ' (Ω), IC Q en (mA) (3.2)
IC Q
iC = IC Q + ∆iC (3.3)
1
' IC Q (1 + ∆vBE )
VT
z}|{
IC Q IC Q
→ ∆iC = β ∆vBE = β∆iB = ∆vBE
βVT VT
|{z} |{z}
1/rπ gm =β/rπ
Compte tenu des relations (3.1) et (3.3), on peut représenter le transistor, vis à vis des
signaux de faibles amplitudes (petits signaux 1 ), par le schéma équivalent de la figure
3.4.
Les paramètres hije désignent les paramètres hybrides du transistor monté en émetteur
commun. h12e est très faible de l’ordre de 10−4 (négligeable). La résistance de sortie ρ
est souvent négligée.
Av = −gm RC (3.4)
Ri = rπ (3.5)
R0 = RC (3.6)
de sortie R0 deviennent :
βRC g m RC
Av = − '− (3.7)
(β + 1)RE + rπ 1 + gm RE
Ri = rπ + (β + 1)RE (3.8)
R0 ' RC (3.9)
3.3 Manipulation
Caractéristique de sortie IC − VC E
VBE (V)
VCE (V) RBmes RCmes VRC (V) VRB (V) IC (mA) IB (µA) β
2.2
2.5
3
Estimation du gain β
v0,C −C
vin,C −C v0,C −C Av = vi,C −C Av,th
Avec CE
Sans
CE (CE = 0)
Gain en tension
Figure 3.15 – Schéma sur platine d’essai pour la mesure de résistance d’entrée Ri .
Le transistor FET est un transistor à effet de champ dont la grille n’est pas isolée. Il
est constitué d’un barreau semi-conducteur généralement au silicium, du type N ou
P faiblement dopé (canal) placé entre deux couches de semi-conducteur de dopage
opposé et reliées entre elles pour former l’électrode que l’on nomme la grille. Les
extrémités du canal forment deux autres électrodes nommées le drain et la source. La
figure 4.1résume les principales caractéristiques du JFET.
Le modèle basse fréquence du JFET est représenté à la figure 4.2. La transconductance
gm du transistor est donnée par la relation suivante, évaluée au point de repos Q (ID ,
VGS ) :
IDSS VGS
gm = −2 1− (4.1)
Vp Vp
gm varie de 0.1 à 10mA/V . RDS est la résistance de sortie du transistor monté en source
commune.
La figure 4.3 illustre le schéma d’un amplificateur source commune à polarisation par
pont.
54
4.1. RAPPEL DE COURS LAB 4. AMPLIFICATEUR SOURCE COMMUNE
avec :
R1
ET = VDD (4.3)
R2 + R1
IDSS
ID = k(VGS − Vp )2 , k = (4.4)
Vp2
où Vp est la tension de pincement qui est négative pour le JFET canal N et IDSS est le
courant de saturation maximal (correspondant à VGS = 0V ).
En reportant la relation 4.4 dans l’équation 4.2, on obtient :
2
− ET + VGS + RD k VGS − Vp =0 (4.5)
2 1 ET
VGS + VGS − 2Vp + Vp2 − =0 (4.6)
kRD kRD
La tension VGS est la racine de l’équation 4.6 qui vérifie l’inégalité suivante :
Le courant ID est déterminé en reportant la racine VGS dans la relation 4.4. Finalement,
la tension VDS est donnée par :
Caractéristiques en dynamique
— Gain en tension
v0
Av = (4.11)
vi
= −gm RD ||Rds ||Ru
w −gm RD ||Ru , pour Rds RD ||Ru
— Résistance de sortie
v0
Av =
vi
RL ||Ru gm
=− (4.14)
1 + Rs gm
— Résistance de sortie ( effet de Rds négligé)
R0 = RD (4.15)
4.2 Manipulation
Mesure de IDSS
ID (mA)
0.5 1 2 3 4 5 6 7
VDS (V)
8 9 10 11 12
ID (mA)
— Réaliser le montage de la figure 4.8. Le montage sur platine d’essai est repré-
senté Fig 4.9.
Ajuster l’alimentation DC à ±E = ±15V . Les résistances sont : R1 = 1.5kΩ,
R2 = 2.2kΩ, R est un potentiomètre de 10kΩ et RG = 1MΩ.
— Varier le potentiomètre R de sorte que la tension VGS = −0.5V . Maintenir cette
tension jusqu’à la fin du relevé de la caractéristique ID − VDS .
— Compléter le tableau 4.2 en variant le potentiomètre RD pour fixer VDS , puis
mesurer ID . Tracer la caractéristique ID − VDS .
Compte tenu du fait que les résistances émetteur-collecteur des transistors sont sup-
posées infinies, on a :
66
5.1. PARAMÈTRES HYBRIDES LAB 5. AMPLIFICATEUR CC-DARLINGTON
Figure 5.2 – Schéma petits signaux de la paire Darlington. Les résistances r01 et r02 sont négligées.
La paire Darlington de la figure 5.2 peut donc être représentée par le transistor équi-
valent de paramètres rπ,D et βD (Cf. Fig. 5.3). En comparant le gain en courant βD de
la paire Darlington et le gain en courant β1 (β2 ) du transistor Q1 (Q2), on constate
que le gain en courant de la paire Darlington est très grand (Cf. 5.7). D’autre part, la
résistance rπ,D rπ1 , rπ2 (Cf. 5.4). En conséquence, la paire Darlington introduit un fort
gain en courant et une forte résistance d’entrée.
R2
ET = VCC (5.9)
R1 + R2
−1
R2 R1 1 1
RT = = + (5.10)
R1 + R2 R1 R2
IC 1
− ET RT + VBE1 + VBE2 + RE IE2 = 0, IE2 ' IC 1 , β2 1 (5.11)
β1
D’autre part, on a :
IC 2
IE1 ' IC 1 ' , β1 1 (5.12)
β2
ET −VBE1 −VBE2
IC 1 ' RT
β1 +RE β2
(5.13)
IC 2 = ET −VBE1 −VBE2
RT , βD = β1 β2
β +RE
D
Soit :
VC E2 = VCC − RE IE2 ' VCC − β2 RE IC 2 (5.15)
− VC E1 + VC B2 = 0 (5.16)
VC E1 = VC B2 = VC E2 − VBE2 (5.17)
' VCC − β2 RE IC 2 (5.18)
— Gain en tension
Le gain en tension de l’amplificateur CC Darlington est donné par :
v0
Av = (5.19)
vi
En utilisant le rapport des deux expressions (5.20) et (5.22), on déduit donc le gain en
tension :
RE (βD + 1)
Av = (5.23)
rπ,D + (βD + 1)RE
Le gain est de l’ordre de l’unité.
— Résistance d’entrée
Elle est définie par :
vi
Ri = (5.24)
ii
vi
= RT || (5.25)
ibD
= RT || rπ,D + (βD + 1) RE (5.26)
— Résistance de sortie
La résistance de sortie est définie par (voir schéma Fig. 5.6) :
e0
R0 = (5.27)
i0
D’autre part, on a :
e0
i0 = − (βD + 1)ibD (5.28)
RE
e0 βD + 1
= + e0 (5.29)
RE rπ,D
!
1 1
= e0 + rπ,D (5.30)
RE 1+βD
RB VCE IC IB
160kΩ
170kΩ
180kΩ
190kΩ
5.4 Manipulation 1
Mesure de β1 et β2
Figure 5.8 – Circuit de mesure du gain β d’un transistor sur platine d’essai.
5.5 Manipulation 2
Figure 5.9 – Amplificateur CC Darlington de la Fig. 5.1. Le schéma est réalisé moyennant le logiciel
Fritzing (version beta).
Av RREi
— En utilisant la relation (5.31), estimez la valeur de la résistance de sortie de
l’amplificateur de la figure 1.
5.6 Manipulation 3
Travail préliminaire
puis déterminer
— la résistance d’entrée Ri (pour chaque cas)
— le gain en tension Av
— le gain en courant Ai
Manipulation
— Réaliser le montage de la figure 5.11 (voir la version platine d’essai à la Fig.
5.12).
— Afficher sur CH1 et CH2 les tension d’entrée et de sortie respectivement dans
les deux cas (avec/sans bootstrap). Mesurer les gains en tension Av,sans (CB = 0,
capacité équivalente à un circuit ouvert) et Av,avec en utilisant le multimètre en
mode AC.
— Pour mesurer le gain en courant, on va exploiter la relation liant ce gain à celui
en tension via la formule :
Ri
Ai = Av (5.33)
RE
On mesurera donc la résistance d’entrée dans les deux cas (avec et sans le
bootstrap) afin de ressortir l’effet du ‘bootstrap’ sur la résistance d’entrée et par
la suite sur le gain en courant. Comme indiqué à la relation (5.33), le gain en
courant est proportionnel à la résistance d’entrée. Plus celle-ci est grande, plus
le gain est plus grand aussi.
En introduisant un potentiomètre Rs = 500kΩ juste après le GBF comme in-
diqué Fig. 5.13. Relever sur CH1 la tension produite par le GBF et sur CH2 la
tension après Rs . Choisir CH1 de calibre le double de celui de CH2 et ajuster la
résistance Rs de sorte que les deux signaux soient confondus. Débrancher Rs et
mesurer à l’aide du multimètre la résistance d’entrée Ri avec et sans bootstrap.
Remplir le tableau 5.2 :
— Conclure.
t
vC (t) = E(1 − e− τ )u(t)
t
vR (t) = Ee− τ u(t)
79
6.2. ANALYSE FRÉQUENTIELLE LAB 6. CIRCUITS RC-CR
VC (jω)
G(jω) =
E(jω)
1
C jω
= 1
C jω
+R
1 1 1
= , ω0 = = , j 2 = −1
1 + j ωω0 RC τ
où VC (jω) et E(jω) sont les amplitudes complexes en RSP (phaseurs) associées aux
tensions respectives vc (t) et e(t).
La quantité G(jω) est complexe. Elle peut donc s’écrire :
avec :
1 ω
|G(jω)| = q , φ = − arctan
2 ω0
1 + ωω0
Pour le circuit C-R de la figure 1c, le gain en tension en RSP est donné par :
VR (jω)
T (jω) =
E(jω)
R
= 1
C jω
+R
1 1 1
= , ω0 = = , j 2 = −1
1 − j ωω0 RC τ
Circuit R-C
GdB = 20 log(|G(jω)|)
1
= 20 log q
ω 2
1+ ω0
2 !
ω
= − 10 log 1 +
ω0
ω
φ = − arctan( )
ω0
- si ω ω0
ω
GdB ' − 20 log
ω0
= −20 (log(ω) − log(ω0 ))
φ ' −90◦
- si ω = ω0
- si ω ω0
GdB ' 0
φ'0
ω0 est appelée pulsation de coupure du filtre R-C. La courbe du gain en dB est repré-
sentée à la figure 6.2.
D’après la figure 6.2, les fréquences basses correspondent à un maximum de gain.
D’autre part, pour des fréquences supérieures à la fréquence de coupure f0 = 2π ω0
, le
gain est atténué. Le circuit R-C est alors un filtre passe bas. La courbe de phase du
circuit R-C est illustrée à la figure 6.3.
Circuit C-R
Le gain en tension en dB et la phase φ s’expriment ainsi :
- si ω ω0
ω0
TdB ' − 20 log
ω
= 20 (log(ω) − log(ω0 ))
φ ' 90◦
- si ω = ω0
- si ω ω0
GdB ' 0
◦
φ'0
ω0 est appelée pulsation de coupure du filtre C-R. La courbe du gain en dB est illustrée
à la figure 6.4.
Cette fois, les fréquences hautes correspondent à un maximum de gain. Le gain est
atténué pour les fréquences basses en dessous de la fréquence de coupure. Le circuit
C-R est appelé filtre passe haut. La figure 6.5 montre la variation de la phase en
fonction de la pulsation normalisée ω/ω0 .
6.3 Manipulation
Réponse à l’échelon
où ec−c désigne la tension d’entrée crête à crête et vC ,c−c celle de sortie crête à crête.
Déduire la fréquence de coupure.
∆t
φ= × 360◦
T
L’oscilloscope : permet de visualiser une tension, ainsi que son évolution au cours du
temps. L’écran possède deux réglages, le réglage de l’axe horizontal, appelé axe des
temps est opéré avec le bouton "durée de balayage" (9), celui de l’axe vertical est appelé
axe des tensions est effectué avec le bouton "sensibilité verticale". L’oscilloscope que
nous utilisons dispose de 2 canaux (CH1 et CH2), nous avons donc 2 boutons "sensibilité
verticale" (7) et (8).
Principales fonctions :
90
ANNEXE A. NOTICES DES APPAREILS UTILISÉS EN TP
trous entre eux. La connexion au milieu est coupée pour pouvoir connecter les compo-
sants qui ont deux rangées de pattes.