COURS EOE Tle - Fiche de Cours N°1
COURS EOE Tle - Fiche de Cours N°1
COURS EOE Tle - Fiche de Cours N°1
: L’ENTREPRISE ET L’HOMME
Au terme de ce module, je serais initié aux principaux concepts, aux méthodes et aux pratiques les plus courantes de
la GRH. Je serais en mesure de :
- Identifier les principales activités et de la prise de décision en matière de ressources humaines.
- Diagnostiquer et résoudre des problèmes simples de GRH.
- Identifier les informations nécessaires en vue de résoudre certains problèmes particuliers et les méthodes adéquates
pour les recueillir.
1-1- Définition
La « gestion des ressources humaines » est l’ensemble des politiques et pratiques qu’une organisation met en place
pour disposer d’un personnel compétent.
La GRH se divise en deux grandes catégories d’activités : l’administration du personnel et le développement des
ressources humaines.
Ceci est illustré dans le schéma ci-dessous :
Lorsque le superviseur constate qu’un poste doit être comblé dans son service à la suite d’une réorganisation, d’une
démission, d’une promotion ou encore de la création d’un nouveau poste, il remplit une réquisition de personnel qu’il fait
parvenir au service des ressources humaines afin d’ obtenir de son supérieur immédiat l’ autorisation d’entreprendre les
démarches visant à trouver un candidat qualifié et compétent.
2-1- Définition
Le recrutement c’est l’ ensemble des activités de recherche de main d’ œuvre qui consiste à informer les candidats
potentiels, à l’ interne ou à l’ externe, qu’un poste est vacant en vue de les inciter à offrir leurs services en posant leur
candidature.
Le recrutement est, également, l’ensemble des opérations qui précèdent et préparent l’embauche. C’est un processus
qui consiste à choisir entre divers candidats en vue d’occuper un poste de travail qu’on a jugé utile de créer, de maintenir ou
de transformer.
2-2- Les objectifs du recrutement
Déterminer les besoins actuels et futurs de l’entreprise en matière de recrutement, en collaboration avec les
responsables de la planification des ressources humaines et de l’analyse de besoins ;
Augmenter la réserve de candidats potentiels en minimisant les coûts ;
Assurer le succès du processus de sélection en réduisant le nombre de candidats sous- qualifiés ou sur qualifiés ;
Réduire les risques de départs hâtifs des candidats sélectionnés et embauchés par l’organisation.
2.3- Les sources de recrutement
On distingue principalement deux sources : externe et interne
2.4.1- Les sources internes
a- Les modes ou types de recrutement interne
Elles comprennent les employés actuels, les anciens employés et les anciens candidats.
Les promotions, la rotation des postes, le rappel d’un employé mis à pied ou même licencié, les rétrogradations et les
mutations constituent également des sources appréciables de candidatures à l’intérieur de l’entreprise.
b- Les techniques de recrutement interne
L’organigramme prévisionnel et les dossiers des employés sont des sources de recrutement auxquels l’entreprise peut
faire appel si elle désire entrer en contact elle même avec un candidat intéressant. Par contre, lorsqu’elle souhaite que
l’employé fasse les premiers pas, l’affichage des postes et la recommandation par les employés (la cooptation directe) sont
les techniques les plus utilisées.
2.4.2- Les sources externes du recrutement
Le recrutement interne n’apporte pas toujours le nombre de candidats souhaités surtout si l’entreprise a un besoin urgent
de combler les postes vacants. En d’autres termes, les entreprises font du recrutement externe lorsqu’elles ne trouvent pas
parmi leurs employés le candidat désiré pour combler un poste. Le recrutement externe consiste à rechercher de candidats à
l’extérieur de l’organisation, à les encourager à déposer leur candidature et à accepter les emplois offerts. Le recrutement
externe permet à l'entreprise de s'ouvrir au marché du travail (sang neuf).
1.5.5- Les modes ou types de recrutement interne
On peut parler de candidatures spontanées (ou non sollicitées), Les bureaux de placement publics, Les agences
privées de placement, Les agences de placement temporaire
1.5.6- Les techniques de recrutement interne
Les médias comme la radio, la télévision, ou toute autre forme d’affichage sont des techniques de recrutement
souvent utilisées pour combler des besoins urgents de l’entreprise, mais ils sont généralement coûteux. Les autres médias,
tels les quotidiens et les magazines spécialisés, ont l’avantage d’attirer l’attention de nombreux candidats à un coût
raisonnable. C’est d’ailleurs une technique traditionnelle de recrutement. Les magazines spécialisés s’adressent à un groupe
plus restreint de candidats potentiels, mais les lecteurs correspondent mieux à la cible visée si le choix du magazine est
pertinent.
De nos jours les entreprises découvrent les avantages d’utiliser le réseau Internet pour se faire connaître ou vendre
leurs produits ou services. D’autres parts plusieurs chercheurs d’emploi diffusent également depuis longtemps leurs CV
dans leur propre page Web.
L’administration du personnel concerne, comme son nom l’indique, les aspects administratifs : administration de
la paie, contrats de travail, règlement des cotisations patronales, gestion des dossiers du personnel, gestion des congés et des
absences, etc.
Ainsi, toute organisation qui emploie du personnel doit mettre en place une gestion administrative du personnel pour
être en conformité avec la réglementation du travail locale. L’administration du personnel est donc une fonction de support
dans une organisation.
3.1- La formation
Occuper un poste de travail dan une organisation implique que l’employé exécute le travail de façon à répondre aux
exigences de l’employeur. Il existe donc une relation très étroite entre la formation d’un employé et son rendement au
travail. Or il est rare que la formation initiale d’une personne la prépare directement à exercer toutes les responsabilités de
son poste, et qu’elle possède effectivement toutes les caractéristiques nécessaires pour fournir le niveau de rendement
attendu.
3.1.1- Définition et objectifs
a- Définition
La formation peut être définie comme : « l’ensemble des dispositifs (pédagogiques) proposés aux salariés afin e leur
permettre de s’adapter aux changements structurels et aux modifications de l’organisation du travail impliqués par les
évolutions technologiques et économiques, et de favoriser leur évolution professionnelle. »
b- Objectifs
Les objectifs visés par la formation dans les organisations sont essentiellement l’amélioration du rendement et
l’amélioration du développement des employés et de l’organisation.
Pour l’employé
- Les activités de formation visent à l’intégrer à l’organisation en lui permettant de maintenir ou d’améliorer son
rendement au travail pour éventuellement accéder à de fonctions exigeant plus de responsabilités ;
- La formation permet, en outre, aux travailleurs victimes de licenciements de se reconvertir, à ceux que
menacent les évolutions techniques d’en prévenir les conséquences et aux jeunes dépourvus de préparation de
recevoir un apprentissage ;
Pour l’employeur
- Elle constitue un investissement dans ses ressources humaines ;
- En améliorant la productivité de sa main d’œuvre, l’organisation favorise l’optimisation de ressources humaines
mises à sa disposition, ce qui contribue à sa rentabilité à court et moyen terme ;
- C’est un outil de changement indispensable dans le contexte où le travail et les valeurs liés au travail
changent rapidement. Elle doit recycler constamment son personnel et s’occuper des nouveaux venus qui
sont en général plus scolarisés et mieux formés.
Pour l’entreprise
- L’accroissement de la productivité ; Le développement de l’employé ;
- Le soutien au gestionnaire ; Le développement des carrières professionnelles ; Le développement organisationnel.
Pour l’Etat et/ou l’économie
- Augmente le stock du capital humain ; Assure la transition entre la connaissance théorique et pratique ;
- Développe et exploitent nos talents et nos compétences ;
- C’est une clé pour faire face aux changements et répondre à la problématique d’adaptation.
3.1.2- Les types ou méthode de formation
Pour ce faire, on peut utiliser plusieurs méthodes et techniques suivant les objectifs poursuivis, les contenus des
cours à dispenser, le temps disponible et la capacité d’apprendre des employés. C’est pourquoi les formateurs font souvent
appel à une combinaison de plusieurs méthodes et techniques de formation.
On regroupe généralement les méthodes en deux grandes catégories :
Les méthodes axées sur la pratique ou sur les habilités et les comportements ;
Les méthodes axées sur le développement de la personne, l’acquisition de connaissances et d’habilités plus
théoriques.
a- Les Méthodes axées sur la pratique
Ce groupe de méthodes tente en général de développer des habilités pour la manipulation de matériel ou d’objets et la
maîtrise des tâches à réaliser. Il s’agit en général des méthodes suivantes :
- L’intégration au poste de travail (ou formation sur le tas) : elle consiste à former le personnel pendant qu’ils
accomplissent le travail ;
- Le système de l’apprenti (ou le « coaching ») : l’employé apprend son travail avec un supérieur hiérarchique ou
un employé plus expérimenté que lui pendant une certaine période ;
- La corbeille d’entrée (ou corbeille du gestionnaire) : l’employé est placé à un bureau où il doit travailler avec
des documents typiques du poste occupé (lettres, notes de services,…). Le stagiaire doit établir des priorités et
résoudre les problèmes liés à ce poste. Il sera évalué par des formateurs sur la qualité des décisions prises.
- La rotation de postes : Cette méthode est surtout utilisée pour les cadres et pour les employés qui présentent le
potentiel nécessaire pour accéder à des postes de niveau supérieur qui exigent plus de connaissances et
impliquent plus de responsabilités.
- La formation en atelier école : cette méthode reproduit le travail avec un matériel semblable à celui qui sera
utilisé dans une situation réelle par l’organisation.
b- Les Méthodes axées sur l’apprentissage du savoir ou formation théorique
Ces méthodes visent surtout à permettre l’apprentissage de connaissances et des habilités intellectuelles ou de
comportement (savoirs et savoir être). Ici aussi plusieurs méthodes favorisent ces apprentissages et sont les suivantes :
- Le cours magistral : il s’agit d’un processus de communication à sens unique où une personne s’adresse à un
auditoire qui peut être très nombreux et qui reste passif.
- Les cours programmés : le cours est divisé en modules qui suivent une séquence logique. Il faut que chaque
composante soit bien maîtrisée avant de passer à un nouveau module.
- La discussion de groupe : les groupes sont généralement composés de trois à trente personnes, subdivisés en
sous groupes pour donner la chance à tout le monde de participer à la discussion.
- L’étude de cas : cette méthode permet de créer une situation réaliste à travers l’exposé d’un problème et de
placer la discussion dans un contexte précis, surtout lorsqu’il s’agit de mettre au point une solution à un
problème.
- Les jeux de rôle ou des simulations : elle ressemble à la méthode des cas, mais cette fois on ne demande pas de
résoudre simplement le problème mais de jouer le rôle d’un des personnages.
3.2- La rémunération
3.2.1- Définition et objectifs
a- Définition
La rente : est le revenu perçu sans aucun effort déployé;
La rétribution : est le terme le plus général pour désigner une récompense dans travail ;
La rémunération : est le gain monétaire que l'on a tiré d'un travail ;
Les appointements : sont une rémunération en espèces fixe, mensuelle et rattachée à un emploi.
La rémunération globale est l’ensemble des compensations financières et non financières consenties aux employés. En plus
du salaire de base de l’employé, la rémunération globale comprend les avantages sociaux accordés par l’employeur.
Le salaire : est la rémunération de l'ouvrier.
La commission : est la rémunération des intermédiaires…Etc.
b- Objectifs d’une politique de rémunération
- Attirer et recruter des candidats répondant aux besoins de l'organisation ;
- Démontrer de la reconnaissance aux employés en leur versant une rétribution juste ;
- Respecter l'équité interne ;
- Être compétitif par rapport au marché (équité externe) ;
- Contrôler les coûts liés à la masse salariale.
3.2.2- Les qualités d’un bon système de rémunération
- Rémunérer les employés selon les exigences de leurs emplois ;
- Offrir une rémunération concurrentielle afin de retenir les employés susceptibles d’être attirés ailleurs par une
rémunération plus avantageuse ;
- Élaborer une structure salariale non discriminatoire ;
- Offrir une rémunération qui reconnaît la qualification des employés et qui récompense leurs efforts.
À travail égal, salaire égal : le salaire est établi selon les exigences du poste.
À travail équivalent, salaire égal : il s’agit de procéder à un ajustement salarial des emplois à prédominance féminine, pourvu
qu’ils soient de même valeur ou de valeur comparable dans l’entreprise.
À compétences égales, salaire égal : le salaire est établi en fonction des compétences de l’employé plutôt qu’uniquement en
fonction des exigences et de la valeur du poste qu’il occupe.
À performance égale, salaire égal : le salaire est établi en fonction des résultats de travail de l’employé.
Au terme de ce module, je serais initié aux principaux concepts, aux méthodes et aux pratiques les plus courantes
des relations humaines. Je serais en mesure de :
- D’appliquer les principales théories des relations humaines et de la motivation ;
- Connaitre les différents styles de commandements ;
- Donner le rôle et l’importance de la communication dans l’entreprise ;
- Etre capable d’établir les conditions de bonnes relations humaines dans l’entreprise.
Chaque individu accorde une valeur plus ou moins élevée à différents types de rétribution ou de contribution. La justice
et l’équité perçues proviennent aussi de la comparaison que fait l’individu entre sa contribution et sa rétribution personnelles
et celles de ses collègues ou de salariés d’autres entreprises. Si l’individu juge que, à contribution égale, un de ses collègues
reçoit une rétribution supérieure, cela est facteur de démotivation. De même, s’il juge qu’un collègue reçoit une rétribution
équivalente à la sienne alors que la contribution du collègue est inférieure, il sera enclin à se démotiver.
6.2.4- La théorie de la fixation des objectifs
Les travaux de John Locke (1968) établissent qu’un individu est motivé quand on lui fixe des objectifs clairs et
qu’on lui fournit un feedback approprié sur sa capacité à les atteindre. Non seulement le fait de travailler pour atteindre un
objectif est une source majeure de motivation, mais cela permet d’améliorer les performances de l’individu : des objectifs
bien définis et difficiles à atteindre conduisent à une meilleure performance que des objectifs vagues ou aisés à atteindre.
L’individu est stimulé par la recherche d’un accomplissement. Il a le sentiment de développer ainsi ses capacités
professionnelles, son expertise.
Plus tard, Locke et Latham (1990) précisèrent les conditions pour qu’un objectif soit effectivement motivant pour un
individu :
Clarté de l’objectif :
Les objectifs doivent être clairs (non ambigus) et mesurables (ex. : atteindre 10% de croissance, faire moins de 2%
d’erreur).
Challenge de l’objectif :
L’objectif doit représenter un challenge, une forme de difficulté, pour que l’individu anticipe le sentiment
d’accomplissement qu’il retirera de l’atteinte de cet objectif. La motivation est renforcée lorsque l’individu comprend la
signification de l’atteinte de l’objectif ; ainsi, une forme de rétribution/ récompense liée à l’atteinte de l’objectif est
susceptible d’améliorer encore la motivation. La difficulté de l’objectif n’est plus motivante lorsque l’objectif est trop
ambitieux pour être atteint. L’enjeu est donc de déterminer le juste niveau de complexité, qui va permettre à l’individu
d’améliorer sa performance et non le décourager.
Engagement pour l’objectif :
Il est plus probable qu’un individu déploie des efforts pour atteindre un objectif s’il est convaincu de la
pertinence de cet objectif. L’individu sera particulièrement engagé à atteindre l’objectif s’il a participé à le fixer. Le
management participatif se base sur cette idée que l’individu doit être impliqué dans la prise de décisions. Plus l’objectif est
difficile à atteindre, plus l’engagement doit être fort.
Feedback
Un feedback régulier et approprié est indispensable pour maintenir la motivation. Le feedback permet de renforcer
les comportements performants.
Synthèse sur les leçons 5 et 6
Même s’il existe une grande variété de théories sur la motivation, il est possible de tirer de cette présentation très synthétique
des enseignements concrets pour la GRH.
Tout d’abord, contrairement à certaines idées reçues, la rémunération n’est ni la seule ni la principale source de
motivation.
o Si l’on suit la théorie de Maslow, la rémunération est un facteur de motivation pour les personnes à qui elle
permet de satisfaire des besoins physiologiques (s’alimenter, se vêtir) qu’elles ne satisfaisaient pas auparavant.
Donc, à ce titre, la rémunération n’est motivante que pour les bas salaires.
o Herzberg classe la rémunération dans les facteurs d’hygiène qui n’ont pas d’impact sur la motivation.
o La rémunération devient un facteur de motivation quand elle est liée à d’autres facteurs de motivation : la
rémunération peut être perçue comme une reconnaissance du travail fourni (cf. Maslow : estime des autres),
comme une réponse à une expectation (cf. théorie EIV) ou comme un signe d’un traitement juste et équitable (cf.
Adams). Dans tous ces cas, le montant de la rémunération n’est pas important en soi, mais par rapport à autre
chose.
Ensuite, les principaux facteurs ou processus de la motivation sont d’ordre psychologique ; ils sont liés à la relation
aux autres et à la relation à soi-même
o Relation aux autres : estime des autres (Maslow), reconnaissance de l’accomplissement (Herzberg), justice et
équité par rapport à ses pairs (Adams), feedback (théorie de la fixation des objectifs) ;
o Relation à soi-même : estime de soi (Maslow), sentiment d’accomplissement, progression individuelle et
responsabilité (Herzberg), sentiment d’autodétermination (théorie de l’autodétermination), perception du résultat
atteint grâce à l’effort fourni (théorie EIV).
En conséquence, pour stimuler la motivation, les processus clés de la gestion des ressources humaines sont :
l’évaluation, le développement des compétences et la gestion des carrières.
o L’évaluation permet de développer l’estime de soi et de témoigner de l’estime des autres. Elle est un outil de
feedback.
o Le développement des compétences permet à l’individu d’améliorer sa performance, de développer ses capacités
professionnelles, son expertise et par conséquent son estime de lui-même ainsi que l’estime des autres. Ainsi,
développer les compétences du personnel est positif à la fois pour l’organisation (amélioration de la compétence
et de la performance du personnel) et pour les individus.
o Enfin, la gestion des carrières conduit, par les opportunités professionnelles offertes aux salariés
compétents/performants, de motiver par l’estime de soi, par la reconnaissance de l’accomplissement, par
l’accroissement du sentiment d’autodétermination, etc.
La motivation dépend largement du management. Le manager fixe les objectifs, évalue le travail, fournit le feedback, fait parfois
évoluer le contenu d’un poste et joue ainsi un rôle clé dans la motivation de ses subordonnés. Bien que lié à plusieurs égards à la
gestion des ressources humaines, le management n’appartient pas à la gestion des ressources humaines.
La manière de diriger le personnel varie d’une entreprise à l’autre. Cela dépend certes de la personnalité du dirigeant
mais aussi d’un certain nombre de facteurs liés à l’entreprise elle-même, son environnement, son personnel, etc. Les
différents styles de commandement ont été étudiés par plusieurs auteurs au cours du temps.
7.1- quelques définitions
Le pouvoir est le fait d’obtenir l’obéissance de quelqu’un souvent grâce à des moyens coercitifs.
Exemple : un chef d’atelier a le pouvoir d’exercer le contrôle et de donner des ordres. Un ouvrier ne peut refuser d’exécuter
un ordre normal dans le cadre de son travail sans encourir une sanction (mise à pied, par exemple).
L’autorité est le fait d’obtenir l’obéissance volontaire d’une personne. La personnalité ou l’expertise font que les
ordres sont exécutés sans être discutés.
Exemple : le médecin qui prescrit un médicament sera écouté par le patient car il a l’autorité liée à son expertise.
De cette différence entre pouvoir et autorité, M. Weber a déterminé la notion de chef charismatique. Un chef
charismatique est une personne dont les qualités, la personnalité et l’autorité naturelle sont tels qu’ils suscitent l’adhésion de
son personnel sans discussion.
Exemple : De chefs charismatiques : Bill Gates (Microsoft), Steve Jobs (Apple).
A ce titre, Weber relève 3 types d’autorité :
L’autorité traditionnelle : qui a pour fondement la croyance en la vertu des traditions et en la légitimité de
ceux qui sont appelés au pouvoir par la coutume.
L’autorité charismatique : qui est fondée sur la présence d’un leader qui démontre des qualités
exceptionnelles.
L’autorité rationnelle -légale : repose sur la légitimité des chefs désignés conformément à la loi
7.2- Le fondement de l’autorité
L’autorité légale (fondée sur le statut dans l'entreprise)
o L'autorité fondée sur le droit de propriété.
La participation financière dans une entreprise comporte un risque.
Les porteurs de capitaux ont un pouvoir de décision proportionnel à ce risque.
o L'autorité fondée sur la délégation des pouvoirs (=transmission des pouvoirs)
Les propriétaires délèguent une partie de leur pouvoir à un dirigeant.
les dirigeants délèguent des pouvoirs de décision aux cadres
L’autorité naturelle
o L'autorité fondée sur des qualités professionnelles (une expérience, des compétences techniques)
o L'autorité fondée sur des qualités personnelles (charisme=capacité à convaincre, influence).
7.3- Moyens et sources du pouvoir
7.3.1- Les moyens d’exercice du pouvoir
Les moyens formels :
Pour French et Raven, les moyens formels sont :
- Le contrôle des ressources productives et financières de l’entreprise ;
- L’autorité formelle (position hiérarchique) ;
- La coercition (menace de sanctions) ;
- La récompense (monétaire ou symbolique) ;
- L’information.
Les moyens informels : exemple de moyens informels :
- La maîtrise d’une zone d’incertitude (Crozier et Friedberg) c’est-à-dire d’une faille dans le règlement ou
l’organisation de l’entreprise.
- Mintzberg parle de fonction « critique ou stratégique » lorsqu’un individu occupe une fonction dont
dépend le fonctionnement de l’entreprise tout entière.
7.3.2- Les sources du pouvoir
Les sources du pouvoir peuvent être en fonction :
de la possession d’un capital : actionnaires ont un pouvoir de décision en assemblée générale.
de la fonction exercée et la place dans l’organigramme : les cadres ont de fait un pouvoir hiérarchique.
de la compétence.
du charisme (ou leadership) donne à un individu un pouvoir.
la possession d’information est enfin une source de pouvoir.
b- Deuxième courant : Remis Likert (1967) Likert qui distingue 4 styles de direction :
- Despotique : caractérisé par une forte centralisation du pouvoir ; style où les sanctions jouent un rôle important ;
- Bienveillant : dans lequel le pouvoir est paternaliste, protecteur et où l’on a recours à un système de récompense ;
- Consultatif : style où l’on accorde aux subordonnés la possibilité d’exprimer leur avis sans que celui joue un rôle
effectif dans les décisions ;
- Participatif : les membres de l’organisation participent à la prise de décision, à la définition des objectifs, et à la
résolution des conflits.
Constat : Le dernier, le type participatif, est préféré par Likert car il permet à chacun des membres de l’organisation de
se sentir responsable dans la réalisation des objectifs.
c- Troisième courant : Douglas Mc Gregor (1971) : Il élabore 2 théories :
- La théorie X :
Théorie pessimiste qui repose sur une conception négative de l’homme dans le sens où ce dernier est naturellement peu
enclin à travailler et à en faire le moins possible (tire au flanc). Dans la théorie X le style de direction est autocratique.
- La théorie Y :
Théorie optimiste où l’homme est naturellement disposé au travail. Dans la théorie Y le style de management est
participatif.
Constat : Pour Mc Gregor, c’est la théorie Y qui prévaut ce qui a pour conséquence de donner des responsabilités et de
l’autonomie aux travailleurs dans la réalisation de leurs tâches.
d- Quatrième courant : La grille managériale de Blake et Mouton (1969) :
Blake et Mouton identifient 5 styles de direction à partir du croisement de 2 variables : d’une part, le degré d’intérêt
porté à la production, aux tâches (souci porté aux activités, aux décisions, aux structures, aux procédures et aux méthodes
qui permettent d'atteindre les objectifs visés) et d’autre part, le degré d’intérêt porté aux hommes (prise en compte des
besoins, attentes et personnalités des collaborateurs).
En croisant ces deux dimensions, on peut identifier cinq grands styles de management :
Le style 1.1 : il suffit de faire un effort minimum pour obtenir un rendement adéquat et une loyauté satisfaisante.
C’est un leader laisser-faire et permissif.
Le style 1.9 : l’attention qu’on accorde à la satisfaction des besoins humains et à la création de bonnes relations
engendre une atmosphère agréable et un rythme de travail confortable. C’est un leader social et associatif.
Le style 5.5 : il est possible d’obtenir un bon rendement de l’entreprise en équilibrant la nécessité d’effectuer le
travail avec le maintien d’un bon moral. C’est leader compromis.
Le style 9.1 : l’efficacité des opérations dépend d’un arrangement des conditions de travail tel que les questions de
relations humaines interviennent le moins possible. C’est un leader autocrate et transmissif.
Le style 9.9 : le travail est accompli par des individus dévoués à leur tâche ; l’interdépendance causée par le
dévouement à un objectif commun crée des relations basées sur la confiance et le respect. C’est leader intégrateur et
incitatif.
Constat : Le style pratiqué est en général un mélange de plusieurs styles types, mais l'un d'entre eux est dominant. Il
convient de distinguer les styles 'de façade' et les styles réels. Les tendances d'évolution à long terme favorisent le
développement du style 9,9.
e- Cinquième courant : Tannenbaum et Schmidt (11976)
Tannenbaum et Schmidt qui se sont demandés si un leader devait être démocratique, autoritaire ou quelque chose d’autre
entre les deux. Pour ces auteurs, les dirigeants peuvent opter pour l’un ou l’autre des sept styles de leadership décrits dans la
figure suivante.
Sept (07) différents styles de direction possibles qui s’échelonnent en fonction d’une part, du degré d’autorité du
supérieur et d’autre part, de la liberté d’action donnée au subordonné :
Si, comme l’affirment Tannenbaum et Schmidt, les dirigeants peuvent choisir un style de leadership à partir d’un large
éventail d’options, ils doivent cependant fonder ce choix à partir des trois groupes de facteurs que sont (1) les forces propres
au dirigeant ; (2) les forces propres aux subordonnés et (3) les caractéristiques de la situation. D’abord, le dirigeant fera son
choix en fonction de son système de valeurs, de son degré de confiance dans ses subordonnés, de son inclinaison naturelle
pour un style donné et de son degré de tolérance face à l’incertitude. Puis, tenant compte des forces propres de ses
subordonnées, il fera son choix en fonction de la personnalité, des compétences, des habiletés, des valeurs et des attentes de
ses subordonnés. Enfin, le dirigeant prendra en considération des facteurs situationnels, notamment le type d’organisation
dans laquelle il œuvre, l’efficacité des groupes qu’il coordonne, la nature du problème à résoudre et le temps disponible pour
le résoudre.
f- Sixième courant : Ouchi William (1981)
William prolonge la théorie X et Y de Mc Gregor avec une théorie Z. La théorie Z repose sur la prise de décision en
commun et l’autonomie des travailleurs. Elle comporte l’implication, l’adhésion et l’existence d’une culture d’entreprise.
h- Septième courant : Stora (1987) il distingue 4 types de dirigeants selon une approche relationnelle :
- Le narcissique : créateur d’entreprise qui se positionne comme le centre névralgique de l’entreprise
(incontournable).
- Le séducteur : il fascine et séduit son entourage par son éloquence (s’exprime bien).
- Le possessif : il considère ses subordonnés comme des objets interchangeables et manipulables qui doivent se
soumettre à sa vision du monde.
- Le bienveillant : paternaliste, protecteur.