Machine Thermique
Machine Thermique
Machine Thermique
TECHNOLOGIES ET
MAINTENANCE DES
MACHINES THERMIQUES
b) Organes fixes :
il est appelé "super-carré".La tendance actuelle est aux moteurs ayant une course supérieure à
l'alésage.
c) Cylindrée
Le volume engendré par le déplacement du piston entre ses points morts (PMH - PMB) s'appelle
la cylindrée unitaire. La cylindrée unitaire multipliée par le nombre de cylindres donne la
cylindrée du moteur. Elle varie de 3 à 17 litres. En raison du développement de la
suralimentation, les cylindrées moyennes des moteurs modernes sont en diminution.
V – NOTION DE PUISSANCE, DE COUPLE :
a) La puissance
C'est le travail fourni par une machine divisé par le temps mis pour le réaliser. Le calcul est le
suivant P = W / T è (P = puissance, W = travail), T = temps). Pour un moteur, on calcule la
puissance développée en fonction du nombre de tours/minute. L'unité de puissance est le watt
avec pour multiple le kilowatt (KW) qui équivaut à 1000 watts. La puissance peut également
s'exprimer en chevaux (CH Din) sachant qu'un cheval est égal à 736 watts.
b) Le couple
Par définition, le couple est un ensemble de deux forces F, parallèles, opposées, de même
intensité et distinctes d'un bras de levier. Dans un moteur à combustion interne, le couple moteur
est essentiellement la force F fournie par la combustion qui donne une pression P sur la surface
du piston S, d'où F = P X S
C/ LA DISTRIBUTION
I – ROLE :
Les organes de distribution permettent d'obtenir l'ouverture et la fermeture des orifices
d'admission et d'échappement de chaque cylindre.
II – ORGANISATION :
c) Des culbuteurs
Le culbuteur est un petit levier oscillant monté sur un axe solidaire de la culasse. Il est actionné
par la tige du culbuteur et commande par un mouvement de bascule l'ouverture de la soupape.
Un jeu de fonctionnement entre le culbuteur et la tige de soupape est fixé par le constructeur
pour tenir compte de la dilatation, due à la chaleur, de cette dernière.
Ce jeu varie de 0,15 mm à 0,20 mm pour les soupapes d'admission et peut atteindre 0,40 mm
pour les soupapes d'échappement.
Le recalage des culbuteurs s'effectue très facilement à l'aide d'un jeu de cales.
d) Des soupapes
La soupape présente trois parties distinctes
La tête de forme cylindrique Tronconique, elle repose sur un siège et assure l'étanchéité parfaite
du cylindre dont dépend le rendement du moteur. Le collet raccorde la tête à la tige.
La tige de forme cylindrique, elle coulisse à l'intérieur d'un guide et monte dans la culasse ; elle
reçoit la poussée du culbuteur. Son extrémité est usinée pour recevoir les deux demi bagues
coniques (qui bloquent de bas en haut la coupelle d'appui des ressorts de rappel de la soupape sur
son siège).
Le rôle de la soupape est d'ouvrir ou de fermer le passage des gaz frais par la soupape
d’admission et des gaz brûlés par la soupape d'échappement.
Les moteurs à 4 temps comportent généralement deux soupapes par cylindre (une soupape
d’admission et une soupape d'échappement. Cependant certains moteurs de grosse cylindrée
comportent deux soupapes d'admission et deux soupapes d'échappement).
II – PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT :
L'arbre à cames entraîné par le vilebrequin commande, par l'intermédiaire des cames, poussoirs,
tiges de culbuteurs et culbuteurs, l'ouverture des soupapes d'admission lors du temps "admission"
et des soupapes d’échappement lors du temps "échappement" du cycle à 4 temps. La fermeture
des soupapes est assurée par des ressorts de rappel lorsque les cames libèrent les poussoirs.
Le cycle à 4 temps impose une ouverture et une fermeture des soupapes de chaque cylindre tous
les deux tours de vilebrequin. L'arbre à cames tourne donc deux fois moins vite que le moteur.
Ce résultat est obtenu par montage sur l'arbre à cames d'un pignon ayant un diamètre deux fois
supérieur à celui du vilebrequin.
e) PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Quand le moteur fonctionne, il émet une certaine quantité de gaz sous pression (gaz
d’échappement). La pression de ces gaz varie avec la vitesse du moteur. C'est ce flux de gaz
d'échappement qui entraîne la première turbine. La deuxième turbine, entraînée par la première
par l'intermédiaire de l'arbre de liaison, comprime l'air dans la pipe d'admission. Il y a donc un
meilleur remplissage des cylindres.
Cette limitation résulte d’une action sur la commande d'accélération pilotée par un calculateur
électronique préalablement réglé à une vitesse déterminée du véhicule.
b) LE REGULATEUR DE REGIME
Emplacement
Sur la pompe d'injection.
Rôle
Régime ralenti : Le régulateur permet de maintenir le régime moteur à une vitesse minimum en
dessous de Laquelle le cycle ne se produirait pas correctement et où il y aurait risque de calage.
Régime maximal : Le régulateur doit limiter le régime du moteur à une vitesse maximale au-delà
de laquelle les organes seraient soumis à des efforts trop importants, d'où risque de rupture ou
d'usure prématurée.
Le moteur diesel fonctionnant avec un excès d'air, il est nécessaire de limiter mécaniquement sa
vitesse de rotation.
F/ LA SURALIMENTATION ET LE REFROIDISSEMENT
INTERMEDIAIRE
I - L’ECHANGEUR DE TEMPERATURE AIR/AIR ET AIR/EAU
a) GENERALITES
Une forte pression de suralimentation signifie une compression importante de l'air admis dans le
cylindre. Il en résulte une élévation de température qui aura pour conséquences
- D'élever le niveau thermique du moteur,
- D'augmenter moins qu'on le souhaiterait le taux de suralimentation en air du fait de La
dilatation provoquée par l'élévation de température.
- En conséquence, il est nécessaire de prévoir un refroidissement de l'air d'admission en cas de
suralimentation importante.
b) ROLE
L'échangeur de température a pour rôle de ramener la température de l'air comprimé admis de
140°C aux environs de 500°C par l'échangeur air/air, et seulement aux environs de 80°C lorsque
l'on utilise l'eau du circuit de refroidissement (système air/eau très peu utilisé)
La présence de l'échangeur permet ainsi
- D’augmenter la masse d'air introduite dans le cylindre.
- D’abaisser le niveau thermique du moteur.
- De moins solliciter les organes mécaniques.
- De diminuer la consommation spécifique.
- De réduire le taux d'oxyde d'azote à l'échappement.
L'huile agit comme lubrifiant; le film d'huile qui s'entrepose entre deux pièces en mouvement
réduit le frottement, l'usure, évite l'oxydation et le grippage.
Un manque accidentel d'huile de graissage entraîne très rapidement la destruction du moteur.
L'huile améliore l'étanchéité; la fine pellicule d'huile qui recouvre le cylindre joue le rôle de joint
entre les segments et le cylindre. Les fuites de gaz s'en trouvent réduites et la compression
améliorée.
L'huile contribue au refroidissement des organes internes en arrosant la face interne des pistons:
elle se charge de calories avant de retomber dans le carter.
L'huile détergente maintient la propreté du moteur en évitant la formation de dépôts charbonneux
(calamine). Les huiles dites détergentes s'oxydent lentement et protègent de la corrosion les
organes internes du moteur.
H/ LE REFROIDISSEMENT
I- L'ECHANGEUR THERMIQUE :
Il a pour rôle de maintenir sensiblement constante la température de l'huile et l'empêcher de
perdre ses qualités lubrifiantes.
Il est constitué par un faisceau de tubes en cuivre placés dans un carter à l'intérieur duquel circule
l'eau de refroidissement du moteur.
Au contact de cette canalisation et suivant sa température, l'huile s'échauffe ou se refroidit.
I/ L'ALIMENTATION EN CARBURANT
I - ROLE :
a) Circuit basse pression
Acheminer et filtrer le combustible entre le réservoir et la pompe d'injection.
b) Le circuit d'injection
Pulvériser une quantité déterminée de carburant à haute pression à un moment précis dans la
chambre de combustion.
II - ORGANISATION :
a) Circuit basse pression
Un ou deux réservoirs de stockage du combustible.
Un réchauffeur éventuellement évitant le figeage du gas-oil à basse température.
Un préfiltre servant à retenir les plus grosses impuretés et les gouttes d'eau.
Une pompe d'alimentation dont le rôle est d'aspirer le gas-oil jusqu'au réservoir et de le refouler
vers la pompe d'injection.
Un ou deux filtres principaux servant à retenir les très fines impuretés (de l'ordre du micron)
susceptibles de détériorer la pompe d'injection ou les injecteurs.
Des tubulures d'aspiration et de refoulement assurant la liaison entre le réservoir et la pompe
d'alimentation pour les tubulures d'aspiration, et entre la pompe d'alimentation et la pompe
d'injection pour les tubulures de refoulement.
b) Circuit d'injection
Une pompe d'injection servant à distribuer sous pression au moment opportun le combustible
aux injecteurs. La quantité est fonction de la position de la pédale d'accélération.
Des tuyauteries d'alimentation des injecteurs très résistantes reliant la pompe à injection aux
injecteurs.
Des injecteurs qui pulvérisent et dirigent le combustible dans la chambre ou préchambre de
combustion.
Un circuit de retour du combustible au réservoir en cas d'excédent.
La Turbine à gaz
I – Introduction:
Une turbine à gaz (dénomination historique), appelée aussi turbine à combustion ou
parfois turbine à gaz de combustion (dénomination la plus précise), est une machine tournante
thermodynamique appartenant à la famille des moteurs à combustion interne dont le rôle est de
produire de l'énergie mécanique sous la forme de la rotation d'un arbre, directement à partir de
l'énergie cinétique des gaz produits par la combustion d'un hydrocarbure (fuel, gaz
combustible...) qui subissent une détente dans une turbine. Le carburant, le plus souvent de l'air
ambiant, est généralement comprimé avant de pénétrer dans la chambre de combustion, en
utilisant un compresseur rotatif entraîné par le même arbre que la turbine.
Le mot « gaz » dans l'ancienne dénomination « turbine à gaz » (longtemps la plus
employée) fait référence au caractère gazeux des produits de combustion, par opposition aux
turbines à vapeur dans lesquelles le fluide moteur (de la vapeur d'eau) se condense en liquide.
Le turboréacteur est une turbine à gaz particulière qui utilise le principe de la réaction
pour propulser certains types d'avions rapides.
II – Principe de fonctionnement :
La turbine à gaz est un moteur thermique réalisant les différentes phases de son cycle
thermodynamique dans une succession d’organes traversés par un fluide moteur gazeux en
écoulement continu. C’est une différence fondamentale par rapport aux moteurs à pistons qui
réalisent une succession temporelle des phases dans un même organe (généralement un cylindre).
Dans sa forme la plus simple, la turbine à gaz fonctionne selon le cycle dit de Joule
comprenant successivement:
* Principes
Le compresseur (repère C), constitué d'un ensemble de roues munies d'ailettes, comprime
l'air extérieur (rep. E), simplement filtré, jusqu'à 10 à 15 bars, voire 30 bars pour certains
modèles.
Du gaz (rep. G), ou un combustible liquide atomisé, est injecté dans la chambre de
combustion (rep. Ch) où il se mélange à l'air comprimé et s'enflamme. Les gaz chauds se
détendent en traversant la turbine (rep. T), où l'énergie thermique des gaz chauds est transformée
en énergie mécanique. La turbine est constituée d'une ou plusieurs roues également munies
d'ailettes Les gaz de combustion s'échappent par la cheminée (rep. Ec) à travers un diffuseur. Le
mouvement de rotation de la turbine est communiqué à l'arbre A qui actionne d'une part le
compresseur, d'autre part une charge qui n'est autre qu'un appareil (machine) récepteur (pompe,
alternateur...) accouplé à son extrémité droite. Pour la mise en route, on utilise un moteur de
lancement (rep. M) qui joue le rôle de démarreur. Le réglage de la puissance et de la vitesse de
rotation est possible en agissant sur le débit de l'air en entrée et sur l'injection du carburant.
III – Rendement
Le rendement faible de la turbine à gaz (25 à 35 %) est dû au fait que l'énergie fournie par
le combustible est détournée par le compresseur ou perdue sous forme de chaleur dans les gaz
d'échappement. Il est possible d'améliorer légèrement le rendement en augmentant la température
dans la chambre de combustion (plus de 1 200 °C) mais on se heurte au problème de tenue des
matériaux utilisés pour la réalisation de la partie turbine. C'est en récupérant la chaleur des gaz
IV – Réalisation pratique
La phase de compression est réalisée par un compresseur d’air axial ou centrifuge. Le
travail de compression peut être réduit par pulvérisation d’eau à l’admission. L’air comprimé est
réparti en trois flux :
- une alimentation stœchiométrique vers le brûleur alimenté en carburant ;
- un flux refroidissant la paroi de la chambre de combustion et mélangé aux produits de
combustion du brûleur ;
- un flux destiné au refroidissement de la turbine.
Contrairement au moteur à piston, la combustion d'une turbine a gaz est continue et il faut
donc limiter la température à une valeur acceptable pour les matériaux par un large excès d’air
1 300 °C en nominal avec 2 000 °C en courte pointe).
La turbine généralement de type axial comprend un ou plusieurs étages de détente.
Contrairement aux turbines à vapeur, il s’agit toujours de turbines à réaction. Deux grands types
de turbines à gaz sont à distinguer :
- simple arbre : le compresseur et l’ensemble des étages de détente sont regroupés sur le
même arbre entrainant également l’organe récepteur ;
- double arbre : le compresseur est sur le même arbre que les étages de turbine strictement
nécessaires à son entrainement, les autres étages de turbine étant groupés sur un second arbre
solidaire de la machine entrainée.
VI – Turbocompresseur
Le terme turbocompresseur a deux significations :
1- un compresseur (centrifuge en général) entraîné par une turbine (à gaz en général) ;
2- une turbine entraînée par les gaz d'échappement qui comprime de l'air pour l’injecter
dans le moteur (appelé couramment « turbo » dans le domaine automobile).
Le turbo désigne une turbine actionnée par les gaz d’échappement d’un moteur à pistons
et dont le travail sert à comprimer l’air admis dans le moteur. Ce dispositif représente une
amélioration importante du moteur classique notamment sur les points suivants :
- augmentation de la puissance massique et volumique par une puissance supérieure à
cylindrée égale. Afin de maximiser cet effet, il est nécessaire de refroidir l’air comprimé par un
échangeur (intercooler) ;
VII- Propulsion
C'est grâce à leur puissance massique et puissance volumique élevées que de petites
turbines sont utilisées pour motoriser les hélicoptères. Des trains (Turbotrain) RTG et ETG, mais
aussi des chars d'assaut, des navires... sont propulsés par des turbines à gaz de puissance
moyenne. Les turboréacteurs et les turbopropulseurs sont des turbines à gaz utilisées en
aéronautique pour propulser des aéronefs modernes et rapides.
IX- Conclusion
La turbine à gaz contribue dans une large mesure aux motorisations actuelles. Leur
avantage de légèreté en impose l’usage dans l’aéronautique, tandis que dans le domaine des
fortes puissances (production d’électricité) elles se démarquent par leur adaptation à des cycles
combinés ou de cogénérations très performantes. Les moteurs à explosion eux ont leur puissance
limitée à environ 10 MW pour des raisons de masse et d’encombrement.
La Turbine à vapeur
I – Définition et Principe de fonctionnement:
La turbine à vapeur est un moteur thermique à combustion externe, fonctionnant selon le
cycle thermodynamique dit de Clausius-Rankine. Ce cycle se distingue par le changement d’état
affectant le fluide moteur qui est en général de la vapeur d'eau.
Ce cycle comprend au moins les étapes suivantes :
Mohamed Kaffel -30-
Technologies et maintenance des machines thermiques ISET
- L’eau liquide est mise en pression par une pompe et envoyée vers la chaudière,
- L’eau est chauffée, vaporisée et surchauffée,
- La vapeur se détend et refroidit dans la turbine en fournissant de l’énergie mécanique,
- La vapeur détendue est condensée au contact de la source froide sous vide partiel.
Le principe est donc le même que celui de la machine à vapeur à pistons. La turbine en
constitue une évolution exploitant les principaux avantages des turbomachines à savoir :
Puissance massique et puissance volumique élevée et rendement amélioré par la multiplication
des étages de détente.
Figure 27. Turbine à vapeur inventé par Charles Algernon Parsons en 1887
II – Réalisation pratique
Une turbine est constituée d’un rotor comprenant un arbre sur lequel sont fixées des
aubes et, d’un stator constitué d’un carter portant des déflecteurs fixes, généralement constitué de
deux parties assemblées selon un plan axial. Elle comprend en outre un tore d’admission
segmenté et un divergent d’échappement dirigé vers le condenseur. La fonction des déflecteurs
fixes est d’assurer tout ou partie de la détente en formant un réseau de tuyères et de modifier la
direction de l’écoulement sortant de l’étage précédent.
Une turbine à vapeur comprend un ou plusieurs étages assurant chacun deux fonctions :
- La détente de la vapeur qui correspond à la conversion de l’énergie potentielle en énergie
cinétique,
- La conversion de l’énergie cinétique en couple de rotation de la machine par le biais des
aubages mobiles.
Les turbines à vapeur se classent en deux grandes catégories souvent combinées dans une
même machine :
- Les turbines à action dans lesquelles la détente se fait uniquement dans les aubages fixes. Elles
sont bien adaptées aux étages à forte pression et se prêtent mieux à la régulation de débit. Leur
construction est plus coûteuse et réserve leur emploi aux premiers étages de la turbine.
- Les turbines à réaction dans lesquelles la détente est répartie entre les aubages fixes et mobiles.
Le degré de réaction est défini par la répartition de la détente entre les aubages. Elles se prêtent
mieux aux étages à basse pression et leur coût est plus faible.
La réalisation des turbines nécessite le recours à des aciers fortement alliés (Cr-Ni-Va)
pour résister aux contraintes thermiques, mécaniques (force centrifuge) et chimique (corrosion
par la vapeur). Les deux premières contraintes limitent le diamètre et donc le débit capable des
derniers étages. Ainsi des aubes de plus d’un mètre de longueur posent déjà de sérieux
problèmes de réalisation. De plus, l’hétérogénéité radiale des vitesses impose une incidence
variable de l’aube qui présente alors une forme gauche dont l’usinage est complexe.
En pratique la température est limitée à 550 ou 580 °C et le maximum mis en œuvre est de
650 °C. La pression est de l’ordre de 180 bars et atteint 250 bars pour les installations
supercritiques.
De ce fait, les turbines de forte puissance comprennent généralement sur un même axe
(disposition tandem compound) :
- Une turbine haute pression,
- Plusieurs (2 ou 3) turbines basse pression avec soutirages.
Il est ainsi possible d’atteindre des puissances de plus de 1000 MW avec un rendement dépassant
légèrement 40%.
À l’autre extrémité, les plus petites turbines ont des puissances de quelques dizaines de kW.
Elles comprennent généralement un seul étage et servent à l’entraînement de machines dans
l’industrie ou sur des navires. Entre les deux, existe toute une palette de turbines plus ou moins
complexes et adaptées à des usages industriels spécifiques (à soutirage, à contrepression, etc.).
IV – Rendement
Le rendement croît avec la pression de la vapeur et avec la température de surchauffe.
Cependant, l’augmentation de ces caractéristiques est limitée par la teneur en eau de la vapeur en
fin de détente. En effet, la courbe de détente peut atteindre la courbe de saturation avec
formation de gouttelettes qui nuisent à l’efficacité des derniers étages de détente. La teneur en
eau liquide du mélange doit être limitée à 15 ou 20%. In fine, c’est la pression dans le
condenseur qui fixe de ce fait les pressions et température limites admissibles.
Ce cycle est intrinsèquement inférieur au cycle théorique idéal de Carnot. Des améliorations ont
donc été imaginées pour tendre vers celui-ci. Ainsi, le réchauffage de l’eau entre le condenseur et
la chaudière par de la vapeur soutirée à différents étages de la turbine permet de faire tendre la
phase de chauffage isobare vers une transformation équivalente sur le plan thermodynamique à
une isotherme. L’efficacité du dispositif mais également son coût croissent avec le nombre
d’étages de soutirage et d’échangeurs associés. Ce nombre dépasse rarement sept unités. Le gain
de rendement est de l’ordre de 5%. Ce dispositif impose de plus l’installation d’un réchauffeur
d’air sur la chaudière.
AB : détente isotherme
BC : détente adiabatique
CD : compression isotherme
DA : compression adiabatique
V – Génération électrique
Du fait de leurs caractéristiques, les turbines à vapeur sont très employées dans les
centrales thermiques de moyenne et forte puissance, y compris nucléaires. Dans la gamme de
puissance de 1 à 10 MW environ, elles sont utilisées dans les applications de cogénération
(incinérateur de déchets et chauffage urbain, process industriel). Il faut également signaler leur
usage dans les cycles combinés où elles permettent de valoriser en électricité la chaleur
d’échappement des turbines à gaz.
Les turbines à vapeur sont également employées dans le domaine de la propulsion navale,
notamment pour les plus gros vaisseaux (pétroliers, porte-avions et sous-marins nucléaires) mais
sont de plus en plus souvent remplacées par des moteurs diesel ou des turbines à gaz. La fonction
d’entraînement de machines est également en voie de disparition au profit des moteurs
électriques.