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1 Note de Presentation Generale Du Projet-V3

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PROJET DʼIMPLANTATION DʼUNE


CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL
Société« ARMORIRIS »

Commune de Parves & Nattages

Note de présentation générale du projet

1
 
 

SOMMAIRE

INTRODUCTION page 2

ARTICLE 1 : NOTE DE PRESENTATION page 3

1.1 PRESENTATION DU DEMANDEUR page 3


1.2 OBJET DE L’ENQUETE page 5
1.3 SITUATION DE L’INSTALLATION page 5
1.4 PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU PROJET page 6
1.5 CHOIX DES MODULES PHOTOVOLTAIQUE page 7
1.6 PHASE TRVAUX page 8
1.7 PHASE D’EXPLOITATION DE LA CENTRALE page 8
1.8 PHASE DE DEMANTELEMENT DE LA CENTRALE page 8
1.9 COMPATIBILITE DES DOCUMENTS D’URBANISMES page 11
1.10 JUSTIFICATION DU CHOIX D’IMPLANTATION page 13

ARTICLE 2 TEXTES REGISSANT L’ENQUÊTE PUBLIQUE


& INTEGRATION A LA PROCEDURE GLOBALE page 14
2.1. TEXTES REGISSANT L’ENQUETE page 14
2.2 REGLEMENTATION APPLICABLE AU CENTRALE PV page 15
2.3 L’ENQUETE PUBLIQUE page 17

ARTICLE 3 : AVIS EMIS SUR LE PROJET page 23

ARTICLE 4 : BILAN DES PROCEDURES CONCERTATION page 22


4.1. ACTIONS DE COMMUNICATION page 22
4.2 ACTIONS DE CONCERTATION page 23

ARTICLE 5 : AUTRES AUTORISATIONS NECESSAIRES


POUR LA REALISATION DU PROJET page 23
5.1 AUTORISATION DE DEFRICHEMENT page 23
5.2 DEMANDE DE DEROGATION ESPECES PROTEGEES page 24

2
 
 

INTRODUCTION
La présente note d’information concerne le projet d’une centrale solaire photovoltaïque au
sol, située sur une ancienne carrière, sur la commune Parves-et-Nattages dans l’Ain.

Le projet est développé dans le cadre


d’une réponse à l’appel d’offres de la
CRE (Commission de Régulation de
l’Energie) portant sur la réalisation et
l’exploitation des centrales solaires
photovoltaïques au sol d’une puissance
supérieure à 500 kWc. Il s’inscrit également
dans les objectifs du plan d’action de la
France, qui prévoit de porter à 23 % la part
des énergies renouvelables dans la
consommation d’énergie d’ici 2020.

L’implantation de modules photovoltaïques pour la production d’énergie renouvelable permet


la reconversion et la valorisation de l’ancienne carrière marbrière.

Le projet de centrale solaire au sol a été initié en 2015 par la commune de Parves-et-
Nattages, afin d’optimiser une réserve foncière de la commune. La valorisation d’un terrain
inexploité par une production d’énergie renouvelable et par une gestion environnementale du
site correspond aux principes soutenus par ARMORIRIS. Dans ce cadre, un permis de construire
a été déposé.

Les projets de parc photovoltaïques sont principalement régis par le code de l’urbanisme et le
code de l’environnement.

ARTICLE 1 NOTE DE PRESENTATION

1.1. DEMANDEUR

Le projet est porté par la Société ARMORIRIS. Elle est uniquement dédiée aux phases
d’investissement, de construction et d’exploitation de la centrale photovoltaïque de Parves-et-
Nattages. Elle est possédée par un groupement d’actionnaires composé de la foncière du
Groupe LEGENDRE (ARMORGREEN) et la société IRISOLARIS.

ARMORIRIS / IRISOLARIS
553, avenue des Chasséens - ZI de l'Avon - 13120 Gardanne
Représentant : Monsieur RONAN CADIC
Responsable Développement
Tél : +33 4 84 49 23 65 – Mobile : 06 43 29 10 83
Mail : ronan.cadic@irisolaris.com
3
 
 

ARMORGREEN est une société bretonne, présente sur tout le territoire et sur le plan
international, spécialisée dans le domaine des Énergies Renouvelables et adossée au GROUPE
LEGENDRE. Ce dernier est l’un des leaders du BTP dans le Grand Ouest (450 millions d’euros
de CA en 2015, pour un effectif de 1460 salariés) et présent dans tous les métiers du Bâtiment,
du Gros Œuvre à la Promotion Immobilière.

Dès l’étude de faisabilité, ARMORGREEN a mis en place un processus de concertation avec les
élus concernés afin d’informer les usagers du territoire du potentiel de celui-ci. L’objectif est
d’élaborer un projet de qualité et durable. ARMORGREEN propose alors les solutions techniques
les plus adaptées au territoire. La société monte les dossiers juridiques et financiers et assure la
réalisation du chantier jusqu’à la mise en service de la centrale.

Un dispositif assure le suivi et la maintenance dès le début de l’exploitation par la société dédiée.

Fondée en 2008 par la volonté de trois ingénieurs à participer activement au développement


durable, IRISOLARIS fait partie des entreprises majeures en France dans le domaine des énergies
renouvelables. En 2013, IRISOLARIS intègre le Groupe ALTERGIS, lui-même racheté en 2015 par
Veolia. Très récemment, la société a convenu, d'un commun accord avec Veolia, de se séparer
du groupe afin de reprendre son indépendance.

IRISOLARIS, dont l'activité historique est de développer des projets photovoltaïques, assure
l'ensemble des prestations de l'ingénierie commerciale et technique, à l'installation et la
maintenance. Elle a désormais pour ambition d’assoir son positionnement en tant que
producteur indépendant d’énergie renouvelable et d’acteur incontournable de l’efficacité
énergétique et des réseaux intelligents.

EN 2016, IRISOLARIS réalise un CA de 6 850 K€ et emploie 20 salariés.

Dès le début du projet, ARMORGREEN et IRISOLARIS ont mis en place un processus de


concertation avec les élus, les habitants ainsi que toutes les collectivités concernées, afin
d’informer les usagers du territoire de l’évolution que ce dernier va connaitre. L’objectif
est également de prendre en considérations leurs avis et remarques en amont, afin
d’élaborer un projet de qualité et durable. ARMORGREEN et IRISOLAIRS proposent alors
les solutions techniques les plus adaptées au territoire. Ensemble, ils montent les dossiers
juridiques et financiers et assurent la réalisation du chantier jusqu’à la mise en service de
la centrale. Un dispositif assure le suivi et la maintenance dès le début de l’exploitation.

4
 
 

1.2. OBJET DE L’ENQUETE

La procédure d’enquête publique est prévue par l’article L123-1 du code de l’environnement :
« L'enquête publique a pour objet d'assurer l'information et la participation du public ainsi
que la prise en compte des intérêts des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles
d'affecter l'environnement mentionnées à l'article L. 123-2. Les observations et propositions
recueillies au cours de l'enquête sont prises en considération par le maître d'ouvrage et par
l'autorité compétente pour prendre la décision.
NOTA: Ces dispositions s'appliquent aux projets, plans, programmes ou autres documents
de planification pour lesquels l'arrêté d'ouverture et d'organisation de l'enquête publique est
publié à compter du premier jour du sixième mois après la publication du décret en Conseil
d'Etat prévu à l'article L. 123-19 du code de l'environnement. »

L’Enquête publique est réalisée dans le cadre de l’étude d’impact nécessaire à l’obtention
du permis de construire d’une centrale photovoltaïque au sol

1.3. SITUATION DE L’INSTALLATION

Le projet de centrale photovoltaïque se situe sur la commune de Parves et Nattages (AIN, 01),
Lieudit « Le Rocheret ». Parcelles 391-392-394-395 Section F – superficie totale des parcelles :
29ha 00a 93ca – Surface utilisée par la centrale : 16.5 ha

Les coordonnées de l’aménagement sont les suivantes :

Latitude / Longitude : 45° 43' 55.12" N, 05° 44' 6.82" E

5
 
 

1.4. PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU PROJET

Le projet s’implante sur la partie d’une ancienne carrière de pierre marbrière appartenant à la
commune de Parves-et-Nattages. Une station de transit et de traitement des matériaux utilisera
partiellement le site afin d’évacuer les pierres résultant de l’ancienne activité de carrière. La
partie n’appartenant pas à la commune, reste sous la responsabilité de l’ancien exploitant de la
carrière.

L’optimisation de l’utilisation du foncier communal se fera par l’implantation d’une centrale


photovoltaïque au sol, sur des parcelles initialement destinées à être exploitées comme
carrière. Le choix s’est porté sur l’ancienne carrière côté Nattages, ainsi que sur une partie du
boisement à l’Ouest de la carrière ouverte, initialement réservé à l’extension de l’exploitation de
carrière. Ces parcelles appartiennent à la mairie.

1.4.1 Accord foncier

Par délibération en date du 07 janvier 2016, le Conseil Municipal de Parves & Nattages a
donné un avis favorable à l’implantation du projet photovoltaïque sur le site de la carrière du
Rocheret et a autorisé Madame Claude COMET à signer une promesse de bail avec
ARMORIRIS afin d’accomplir toute démarche nécessaire au soutien du projet, aux différents
stades du processus d’appel d’offres, devant les instances en charge de l’instruction du dossier.

1.4.2 Présentation technique

La centrale solaire, d’une


surface clôturée d’environ
165 000 m², est constituée
de modules
photovoltaïques

(1727 tables de 20
modules) d’une puissance
unitaire attendue de
270Wc.

Les supports sont disposés


en lignes continues,
parallèles et espacées de
manière à optimiser la

6
 
 

La centrale solaire nécessite la pose de 9 postes transfo-onduleurs et 1 poste de


livraison. La disposition de ces éléments a été étudiée de manière à améliorer l’insertion dans le
paysage, notamment en fonction des différents points de vue sur le site. Le raccordement de
l’installation vers le réseau électrique de distribution se fait par l’intermédiaire de câbles
permettant l’évacuation de l’énergie produite.

L’électricité produite par la centrale photovoltaïque sera acheminée en basse tension (BT)
jusqu’aux sous-stations de distribution (onduleurs / transformateurs) où la tension continue sera
transformée en tension alternative (rôle de l’onduleur) puis élevée au niveau de tension requis
par ERDF (rôle du transformateur).

Afin de minimiser les pertes d’énergie liées au transport de l’électricité, 6 sous-stations de


distribution seront à l’intérieur du parc.

Une fois élevée au niveau de la tension du réseau public de distribution, l’énergie sera collectée
depuis les sous-stations de distribution vers le poste de livraison en limite de propriété afin de
garantir l’accès au personnel exploitant. Là, l’énergie est comptée puis injectée sur le réseau
public grâce à un câble reliant la centrale photovoltaïque au poste source ERDF / RTE.

La production annuelle prévue est d’environ 11 567 MWh soit l’équivalent


de la consommation annuelle d’électricité d’approximativement 4 627
foyers.

1.5. CHOIX DES MODULES PHOTOVOLTAIQUE

A ce stade de développement, le choix du fournisseur de modules n’a pas encore été fait. Ce
choix se décide sur plusieurs critères :

 Le prix du module
 La provenance du module pour garantir un bon bilan carbone
 L’approvisionnement des modules en quantité suffisante au moment voulu

Afin d’obtenir la note maximale à l’offre CRE il est donc essentiel de présenter des modules
Français, voir Européens afin de garantir un bon « bilan carbone » . Ce critère étant
déterminant dans la sélection des candidats.

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1.6. PHASE TRAVAUX

La construction à proprement parler d’un parc photovoltaïque comporte deux grandes phases
comportant elle-même plusieurs sous-phases :

 La préparation du site : implantation de la base de vie (1 mois), génie-civil/nivellement (3


semaines), sécurisation d site (2 semaines).
 La pose des structures, des modules solaires et des composants électriques
o Implantations des fondations (pieux battus ou forés privilégiés – 5 semaines),
o Installation des câbles électriques (5 semaines), pose des structures et des modules
(5 semaines), pose des équipements électriques (4 semaines) et végétalisation des
secteurs remaniés (4 semaines).

1.7. PHASE D’EXPLOITATION DE LA CENTRALE

L’installation photovoltaïque est prévue pour être exploitée sur une durée de 30 ans Le parc
photovoltaïque de Parves & Nattages sera ajouté à la plateforme informatique de supervision
des installations d’ARMORIRIS en cours d’exploitation pour :

 contrôler en temps réel la production de l’installation,


 suivre à distance les incidents,
 gérer les pannes et les indisponibilités (découplage du réseau, défauts électriques…),
 planifier les interventions de maintenance,
 contrôler la sécurité du parc (sécurité technique, intrusions)

1.8. PHASE DE DEMANTELEMENT DE LA CENTRALE EN FIN DE


PERIODE D’EXPLOITATION

1.8.1 Démantèlement de la centrale

ARMORIRIS s’engage, en fin de bail, à faire démanteler l’ensemble de l’installation et à recycler


tous les éléments qui peuvent l’être, dans les conditions réglementaires en vigueur ou à venir.

Le démantèlement d’une centrale photovoltaïque, de par les matériaux qui la constituent et sa


configuration, n’est pas complexe. D’autre part, l’ensemble des matériaux mis en œuvre (Acier,
Aluminium, Cuivre) est recyclable. La centrale ne comporte peu de béton (longrines, dalles ou
autres), seul les pieds de poteau de clôture sont à prendre en compte. Aucun solvant ni produit
de traitement de sol n’est utilisé.

8
 
 

Le démantèlement de la centrale commencera dès la fin de la période d’exploitation. Les


principales opérations sont reprises ci‐après :

 Les clôtures, modules photovoltaïques, et structures seront orientés vers les filières de
recyclage via les systèmes de collecte appropriés ou récupérés en vue de valorisation
 Les massifs en béton des clôtures seront enlevés à la pelle et les ancrages également
 Les câbles seront extraits des tranchées, les postes envoyés au fournisseur du matériel
électrique qui se chargera de leur recyclage avec notamment la prise en charge du gaz SF6
des cellules et l’huile des transformateurs ;
 Les aménagements seront supprimés avec raclement des matériaux déposés pour les pistes,
 Dans ces zones d’aménagement, le nivellement initial sera reproduit avec l’apport d’une
couche de terre végétale lorsque si cela est requis ;
 Une fois tous les éléments démantelés, ils seront reconditionnés en colis afin de réaliser le
transport jusqu’aux lieux de collectes pour être recyclés.
 
1.8.2 Recyclage des éléments constitutifs de la centrale

Recyclage des modules

Le recyclage des modules à base de silicium cristallin consiste en un simple traitement thermique
servant à séparer et récupérer les composants dont les métaux précieux (aluminium, cuivre et
argent). Le plastique comme le film en face arrière des modules, la colle, les joints, les gaines de
câble et la boite de connexion sont également brulés.

Une fois ces opérations terminées 84% de la masse du produit est revendue, tandis que les
polymères plastiques sont réemployés pour la fabrication

Une fois séparées des modules, les cellules subissent un traitement chimique qui permet
d’extirper les composants métalliques. Ces plaquettes recyclées sont alors :

 Soit intégrées dans le processus de fabrication de cellules et utilisées pour la fabrication de


nouveaux modules,
 Soit fondues et intégrées dans le processus de fabrication des lingots de silicium.

Le recyclage en fin de vie des panneaux photovoltaïques est devenu obligatoire en France
depuis Août 2014.

La refonte de la directive DEEE – 2002/96/CE a abouti à la publication d’une nouvelle


version où les panneaux photovoltaïques en fin de vie sont désormais considérés comme
des déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) et entrent dans le
processus de valorisation des DEEE.

9
 
 

Les principes :

 Responsabilité du producteur (fabricant/importateur) : les opérations de collecte et de


recyclage ainsi que leur financement, incombent aux fabricants ou à leurs importateurs
établis sur le territoire français, soit individuellement soit par le biais de systèmes collectifs.
 Gratuité de la collecte et du recyclage pour l'utilisateur final ou le détenteur d'équipements
en fin de vie.
 Enregistrement des fabricants et importateurs opérant en UE.
 Mise en place d'une garantie financière pour les opérations futures de collecte et de
recyclage lors de la mise sur le marché d'un produit.

En France c’est l’association européenne PV CYCLE, via sa filiale française qui est
chargée de collecter cette taxe et d’organiser le recyclage des modules en fin de vie.

Fondée en 2007, PV CYCLE est une association européenne à but non lucratif, créée pour
mettre en œuvre l’engagement des professionnels du photovoltaïque sur la création d’une filière
de recyclage des modules en fin de vie.

Aujourd’hui elle gère un système complètement opérationnel de collecte et de recyclage pour


les panneaux photovoltaïques en fin de vie dans toute l’Europe.

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La collecte des modules en silicium cristallin et des couches minces s’organisent selon trois
procédés :

 Containers installés auprès de centaines de points de collecte pour des petites quantités,
 Service de collecte sur mesure pour les grandes quantités,
 Transport des panneaux collectés auprès de partenaires de recyclage assuré par des
entreprises certifiées.

Les modules collectés sont alors démontés et recyclés dans des usines spécifiques, puis
réutilisés dans la fabrication de nouveaux produits.

Recyclage des onduleurs

La directive européenne n° 2002/96/CE (DEEE ou D3E) modifiée par la directive européenne


n°2012/19/UE, portant sur les déchets d’équipements électriques et électroniques, a été adoptée
au sein de l’Union Européenne en 2002.

Elle oblige depuis 2005, les fabricants d’appareils électroniques, et donc les fabricants
d’onduleurs, à réaliser à leurs frais la collecte et le recyclage de leurs produits.

Recyclage des autres matériaux

Les autres matériaux issus du démantèlement des installations (béton, acier) suivront les filières
de recyclage classiques. Les pièces métalliques facilement recyclables, seront valorisées en
matière première. Les déchets inertes (grave) seront réutilisés comme remblai pour de nouvelles
voiries ou des fondations.

1.9. COMPATIBILITE DES DOCUMENTS D’URBANISMES

Mise en conformité du POS

La demande de permis de construire pour l’implantation de la centrale photovoltaïque a été


déposée le 23 décembre 2016 par la société IRISOLARIS.

Au préalable, afin de mettre en œuvre ce projet, il était nécessaire de mettre en conformité le


document d’urbanisme en vigueur, à savoir un Plan d’Occupation des Sols (POS) datant de 1993.

La Commune a donc procéder à la modification simplifiée du POS, prescrite par l’arrêté


municipal du 28 octobre 2016. Cette modification a pour objet de créer une zone NCsc au
sein de la zone règlementaire NCc existante et d’y autoriser explicitement l’exploitation de
ressource du sous-sol et solaire.

11
Depuis le POS est devenu caduque en l’absence de Plan Local d’Urbanisme (PLU) prescrit au 27
mars 2017, selon les dispositions de la loi ALUR du 27 mars 2014. C’est désormais le règlement
Nationale d’urbanisme qui s’applique sur le territoire de Parves et Nattages.
C'est la raison pour laquelle un certificat d'urbanisme a été demandé et validé par les services de
l’État le 22 mars 2017 . Ce certificat précise que le projet dépend du POS modifié (zone NCsc) et
que le terrain objet de la demande peut être utilisé pour la réalisation de l'opération envisagée. Ce
certificat est valable 18 mois à compter de la date d'émission.

Ce certificat fige les règles d'urbanisme en vigueur au moment de sa demande. Par conséquent, il
peut uniquement garantir que les règles d'urbanisme applicables au terrain, les limitations
administratives au droit de propriété et taxes exigibles ne seront pas remises en cause. En tout
état de cause il n'exonère pas le porteur du projet de la procédure de demande de permis de
construire.

Integration du projet dans le futur PLU

La commune a toutefois lancé l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme (PLU) en 2016, suite à
la fusion des deux communes de Parves et de Nattages. Le Projet d’Aménagement et de
Développement Durable (PADD) a été approuvé le 3 juillet 2017 et l’élaboration se poursuit
en intégrant l'implantation de la centrale dans les différentes pièces qui le constitue.

La finalisation du PLU est prévue pour le printemps 2018 et l’approbation est attendue pour le
dernier trimestre de cette même année.

Sur la carte de synthèse du PADD de Parves-et-Nattages (ci-dessous) on constate que la


centrale photovoltaïque est bien prise en compte. Elle participe aux objectifs de
développement durable du territoire en tant qu’activité économique de l’enjeu «
Pérenniser l’agriculture et favoriser les activités économiques et touristiques ».

12
 
 

1.10. JUSTIFICATION ET RAISON DU CHOIX DU PROJET

Les sociétés ARMORGREEN et IRISOLARIS ont travaillé, au niveau de la Communauté de


communes de Bugey Sud et notamment au niveau de la commune de Parves-et-Nattages, à la
recherche de terrains pouvant accueillir des unités de production d’énergie renouvelable.

La recherche d’optimisation de la production et l’évitement des milieux sensibles ont prévalu


lors des réflexions menées la conception du projet et les accès, en fonction des critères
techniques et environnementaux ressortis des études spécialisées. Trois variantes ont été
étudiées, le maintien de la fonctionnalité écologique du site, le respect des risques miniers, le
respect de l’urbanisme et une bonne intégration paysagère ayant été le fil conducteur pour sa
conception.

Dans le cadre de ce travail, leurs équipes ont identifié le potentiel du site du lieu-dit « Le Rocheret
», présentant une superficie disponible permettant d’optimiser l’implantation d’une centrale
photovoltaïque et des possibilités de raccordement a priori confortables. Par ailleurs, la région
bénéficie d’un ensoleillement important qui constitue une ressource pérenne et considérable
d’énergie.

Les parcelles, situées sur une carrière de pierre marbrière, ont fait l’objet d’une cessation
d’activité en août 2013 par l’entreprise GUINET-DERRIAZ. D’après la doctrine régionale
en matière d’installations photovoltaïques de grande ampleur, d’une manière générale,
l’état encourage en premier lieu les projets en zones artificialisées telles que les carrières.

De plus, l’implantation d’une centrale photovoltaïque sur le site du lieu-dit « Le Rocheret »


représentait un projet qui disposait de nombreux atouts au regard du cahier des charges de
l’appel d’offres de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) portant sur la réalisation et
l’exploitation d’installations de production d’électricité à partir de l’énergie solaire. Afin de
préserver les espaces boisés et agricoles et de minimiser l’impact des projets, la CRE
encourage vivement les porteurs de projets à implanter une centrale photovoltaïque sur
un site dégradé ; et notamment lorsque le site dégradé est une carrière (sauf lorsque la
remise en état agricole ou forestier a
été prescrite).

Par ailleurs, l’implantation d’une centrale


photovoltaïque sur le site du lieu-dit « Le
Rocheret » ne portait pas atteinte à la
préservation des espaces agricoles.
D’après la circulaire MEEDDM du 18
décembre 2009 relative au
développement et au contrôle des
centrales photovoltaïques au sol « les
projets de centrales au sol n’ont pas
vocation à être installés en zones
agricoles, notamment cultivées ou
utilisées pour des troupeaux d’élevage

13 
 
 

».

Le projet de centrale photovoltaïque au sol sur la carrière du lieu-dit « Le Rocheret » de


la commune de Parves-et-Nattages disposait donc de nombreux atouts et les sociétés
ARMORGREEN et IRISOLARIS ont notamment été convaincues par l’engouement des
acteurs locaux.

ARTICLE 2 : TEXTES REGISSANT L’ENQUÊTE PUBLIQUE &


INTEGRATION A LA PROCEDURE GLOBALE

2.1. TEXTES REGISSANT L’ENQUETE PROCEDURE ADMINISTRATIVE


DANS LAQUELLE S’INSERE L’ENQUETE

Ce présent chapitre résume les principales procédures applicables au projet et indique comment
la présente enquête publique s’inscrit dans le cadre de ces procédures.

Le Permis de Construire déposé le 23 décembre 2016 par la société IRISOLARIS –


PCN° 001 286 16 C0015 porte sur la réalisation d’une centrale photovoltaïque au sol, soumise
à enquête publique.

La procédure applicable au titre de l’urbanisme dépend de la puissance électrique du projet.


Ainsi, les installations de puissance supérieure à 250 KWc sont soumises à un permis de
construire selon les articles L 421-1, R 421-1 et R 421-2).

De son côté, le code de l’environnement, en application des dispositions de l’article R 123-1


soumets à enquête publique les dossiers de demande de permis de construire concernant
l’implantation d’une centrale photovoltaïque.

L'article R. 123-8 du code de l'environnement prévoit que le dossier soumis à enquête publique
comprend notamment «la mention des textes qui régissent l'enquête publique en cause et
l'indication de la façon dont cette enquête s'insère dans la procédure administrative relative au
projet, plan ou programme considéré, ainsi que la ou les décisions pouvant être adoptées au
terme de l'enquête et les autorités compétentes pour prendre la décision d'autorisation ou
d'approbation».

L’article R. 122-8 du code de l'environnement prévoit que sont soumis à la procédure d'étude
d'impact quel que soit le coût de leur réalisation les « travaux d'installation d'ouvrages de
production d'électricité à partir de l'énergie solaire installés sur le sol dont la puissance crête est
supérieure à deux cent cinquante kilowatts ».

L'article R. 423-1 du code de l'urbanisme dispose que les installations photovoltaïques installées
au sol d’une puissance installée supérieure à 250 kWc sont soumises a permis de construire.
 

14 
 
 

L'article R. 123-1 du code de l'environnement prévoit la réalisation d'une enquête publique pour
les « travaux d'installation d'ouvrages de production d'électricité à partir de l'énergie solaire
installés sur le sol dont la puissance crête est supérieure à deux cent cinquante kilowatts ».

L'organisation de l'enquête publique est un préalable à la décision prise sur la demande


de permis de construire du projet en question.

La décision sur la demande de permis de construire du projet photovoltaïque, relève de la


compétence du Préfet du département de l’Ain en application des dispositions de l'article R.
422-2 du code de l'urbanisme, s’agissant d’un ouvrage de production électrique.

Le décret n°2011-2018 du 29 décembre 2011 portant réforme de l’enquête publique relative


aux opérations susceptibles d’affecter l’environnement précise la procédure ainsi que le
déroulement de l’enquête publique prévue par le Code de l’environnement.

L'article R. 423-20 du code de l'urbanisme prévoit que « lorsque le permis ne peut être délivré
qu'après enquête publique, le délai d'instruction d'un dossier complet [le dossier de permis de
construire en l’espèce] part de la réception par l'autorité compétente du rapport du commissaire
enquêteur ou de la commission d'enquête ».

L'article R. 423-32 du code de l'urbanisme prévoit que « le délai d'instruction est de deux mois
à compter de la réception par l'autorité compétente du rapport du commissaire enquêteur ou
de la commission d'enquête ». Ce délai est porté à 7 mois lorsque le projet doit faire l’objet, en
application des articles L. 311-1 et L. 312-1 du code forestier, d’une autorisation de défrichement.
En application des articles précités, le permis de construire ne peut pas être délivré avant
l’obtention de l’autorisation de défrichement s’il y est soumis.

L'article R. 424-2 du code de l'urbanisme prévoit que lorsque le projet est soumis à enquête
publique en application des articles R. 123-7 à R. 123-23 du code de l'environnement, le défaut
de notification d'une décision expresse dans le délai d'instruction vaut décision implicite de rejet.

2.2. REGLEMENTATION APPLICABLE POUR L’IMPLANTATION D’UNE


CENTRALE PHOTOVOLTAIQUE

L’installation de dispositifs photovoltaïques est soumise à plusieurs réglementations (code de


l’urbanisme, de la construction, de l’environnement, droit électrique...) et nécessite d’effectuer
un certain nombre de démarches préalables suivant le type de l’installation. Pour les
installations de puissance inférieure à 3 kWc une simplification des démarches
administratives a été mise en place en 2009. A l’opposé, depuis 2009, les installations
au sol de puissance supérieure à 250 kWc sont soumises à des procédures contraignantes
afin de s’assurer qu’elles présentent un impact paysager, environnemental et
urbanistique le plus faible possible.

15 
 
 

2.2.1 Démarches au titre de l’urbanisme

Note préalable : l’implantation d’un dispositif photovoltaïque se doit d’être compatible avec le
règlement d’urbanisme en vigueur (POS, PLU, règlement d’urbanisme national). En cas
d’incompatibilité, il convient de faire modifier ces documents.

Permis de construire pour toute centrale supérieur à 250 KWc

2.2.2 Démarches au titre de l’environnement

Suivant sa taille et sa localisation, une installation photovoltaïque est soumise à plusieurs


démarchés au titre de l’environnement :

Etude d’impact environnemental : les installations au sol de puissance supérieure à 250 kWc
sont soumises à étude d’impact environnemental (Textes de référence : décret 2009-1414 du
19 novembre 2009, articles R122-8 du code de l’environnement).

Enquête publique : les installations au sol de puissance supérieure à 250 kWc sont soumises à
enquête publique dans le cadre de la procédure du permis de construire (Textes de référence :
décret 2009-1414 du 19 novembre 2009, article R.123 du code de l’environnement).
Interlocuteurs : Direction Régionale de l’Ecologie de l’Aménagement et du Logement (DREAL)
du lieu d’implantation (Texte de référence : circulaire du 18 décembre 2009 cadrant les
exigences à respecter pour les centrales au sol).

2.2.3 Démarches au titre de l’électricité

La procédure

Pour obtenir le droit de réaliser et d’exploiter une centrale photovoltaïque, le candidat doit suivre
la procédure « d’appel d’offre » de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE). Dans ce
cadre, ce sont les candidats qui proposent un "prix d’achat" en €/kWh. Les modalités de
sélection des dossiers et des engagements du candidat sont précisées dans les cahiers des
charges. Cet appel d’offres est établi en application du Code de l’Energie :

 La section 3 du chapitre 1er du livre III de la partie législative


 La section 2 du chapitre 1er du livre III de la partie règlementaire.

L’appel d’offre CRE

La mise en place en 2016 d’un nouveau cadre de soutien apparait suite à la loi sur la transition
énergétique et pour répondre à des normes européennes. La soumission du dossier en appel
d’offres et la qualification de « Lauréat » sont les 2 conditions essentielles pour obtenir un tarif
d’achat et obtenir l’autorisation de construire et d’exploiter la centrale.

16 
 
 

La fréquence

Les appels d’offres sont lancé pour 3 ans au premier trimestre 2017, avec notamment un volume
cible de 800 MW en 2016 , 1450 MW en 2017 et autant en 2018.

Les critères de notation

Le prix « d’achat » demandé par ARMORIRIS compte pour 65% de la note finale. L’impact
carbone, calculé en fonction de la provenance des modules compte pour 25%. Le choix du site
(pollué ou à revaloriser) compte pour 10%.

2.3. ENQUETE PUBLIQUE

L’enquête publique a pour objet encadre la durée de l’enquête, facilite le


d’assurer l’information et la participation regroupement d’enquêtes en une enquête
du public ainsi que la prise en compte des unique en cas de pluralité de maîtres
intérêts des tiers lors de l’élaboration des d’ouvrage ou de réglementations distinctes.
décisions susceptibles d’affecter Il précise la composition du dossier
l’environnement. Les observations et d’enquête ainsi que les conditions
propositions recueillies au cours de l’enquête d’organisation, les modalités de publicité
et les conclusions du commissaire enquêteur d’enquête et les moyens dont dispose le
sont prises en considération par le maître public pour formuler ses observations en
d’ouvrage et l’autorité compétente pour permettant, le cas échéant, le recours aux
prendre la décision. La loi portant nouvelles technologies de l’information et de
Engagement National pour l’Environnement la communication. De plus, il facilite le
(ENE dite loi Grenelle 2) simplifie et réforme règlement des situations nées de
les enquêtes publiques ; au-delà, elle l’insuffisance ou du défaut de motivation des
procède à une réforme de l’ensemble des conclusions du commissaire enquêteur,
procédures d’information et de participation améliore la prise en considération des
du public aux décisions « susceptibles observations du public et des
d’affecter l’environnement ». recommandations du commissaire-
enquêteur par de nouvelles procédures de
suspension d’enquête ou d’enquête
La loi Grenelle 2 (en son chapitre III)
complémentaire. Il définit enfin les
rationalise les enquêtes publiques et
conditions d’indemnisation des
redéfinit leur champ d’application dans
commissaires-enquêteurs et introduit un
l’objectif de limiter les risques de recours
recours administratif préalable obligatoire à
contentieux.
la contestation d’une ordonnance
d’indemnisation d’un commissaire
Le décret n°2011-2018 du 29 décembre
enquêteur.
2011 portant réforme de l’enquête
publique relative aux opérations
susceptibles d’affecter l’environnement
précise la procédure ainsi que le
déroulement de l’enquête publique prévue
par le Code de l’environnement. À ce titre, il

17 
 
 

2.3.1 Contenu du dossier de l’enquête

L’article R.123-8 du Code de l’environnement précise le contenu du dossier de l’enquête


publique. Il comprend les pièces et avis exigés par les législations et réglementations applicables
au projet, plan ou programme. Il comprend au moins :

 Lorsqu’ils sont requis, l’étude d’impact et son résumé non technique ou l’évaluation
environnementale et son résumé non technique, et le cas échéant, la décision d’examen au
cas par cas de l’autorité administrative de l’État compétente en matière d’environnement
ainsi que son avis ;
 En l’absence d’étude d’impact ou d’évaluation environnementale, une note présentant
notamment l’objet de l’enquête, les caractéristiques les plus importantes du projet, plan ou
programme, un résumé des raisons pour lesquelles le projet, plan ou programme a été retenu
du point de l’environnement ;
 La mention des textes qui régissent l’enquête publique et la façon dont cette enquête
s’insère dans la procédure administrative relative au projet, plan ou programme [...], des
autorités compétentes pour prendre la décision d’autorisation ou d’approbation ;
 S’ils sont rendus obligatoires par un texte législatif ou réglementaire préalablement à
l’ouverture de l’enquête, les avis émis sur le projet, plan ou programme. Dans les cas d’avis
très volumineux, une consultation peut être organisée par voie électronique dans les locaux
de consultation du dossier ;
 Le bilan de la procédure de débat public ou de la concertation ou toute autre procédure
permettant au public de participer effectivement au processus de décision. Lorsqu’aucune
concertation préalable n’a eu lieu, le dossier le mentionne.

2.3.2 Les dispositions de la réforme du 29 décembre 2011

 Prolongation de l’enquête (R123-6) : le commissaire enquêteur aura la possibilité d’étendre


la durée de l’enquête jusqu’à deux mois au total (un mois d’enquête + 1 mois de prolongation)
contre un mois avec une possibilité de prolongation de quinze jours auparavant.
 Regroupements d’enquêtes en une enquête unique : regroupement d’enquêtes en une
enquête unique en cas de pluralité de maîtres d’ouvrage ou de réglementations distinctes.
 Contenu du dossier d’enquête publique (R123-8) : est précisé, notamment en ce qu’il doit
contenir les avis obligatoirement émis avant l’enquête et non ceux qui pourraient être émis
après suivant les impératifs procéduraux.
 Avis de l’autorité environnementale (R123-8) : insertion de l’avis de l’autorité
environnementale dans le dossier d’enquête dans le cas d’une étude d’impact réalisée ; dans
le cadre de la procédure « au cas par cas », il est également pré- vu d’insérer la décision de
l’autorité environnementale rendue dans le cadre de cette procédure (décret n°2011-2019 du
29 décembre 2011 portant réforme des études d’impact, des projets de travaux, d’ouvrages
ou d’aménagement
 du dossier complet au public (R123-9) : possibilité pour le public d’obtenir une copie du
dossier complet au cours de l’enquête.
 
 

18 
 

 Observations du public (R123-13) : la portée des observations du public est renforcée. «


Pendant la durée de l’enquête le public peut consigner ses observations, propositions et
contre-propositions sur le registre d’enquête », ou les adresser « par correspondance au
commissaire enquêteur » mais aussi par voie électronique (adresse indiquée dans l’arrêté
d’ouverture d’enquête). Elles sont tenues à la disposition du public au siège de l’enquête,
elles sont consultables et communicables.
 Les procédures de suspension d’enquête (art. R123-22) et d’enquête complémentaire (R123-
23) : la durée de l’enquête peut être prorogée d’une durée mini- male de trente jours (en cas
de reprise après suspension) ou de quinze jours (enquête complémentaire).

2.3.3 Déroulement de l’enquête publique

L’enquête publique se déroulera dans les formes prévues par le chapitre III du titre II du livre Ier
du Code l’environnement (articles L123-1 à L123-19 du code de l’environnement) et notamment
en application de son article L 123-6 qui permet de réaliser une en- quête publique unique
lorsque la réalisation d’une opération est soumise à l’organisation de plusieurs enquêtes
publiques. L’enquête publique est ouverte par arrêté préfectoral. Le préfet joue ainsi un rôle
extrêmement important dans l’organisation de l’enquête ainsi que dans l’information au public
sur son déroulement.

Ouverture de l’enquête publique

L’arrêté mentionne la date à laquelle elle sera ouverte et sa durée, celle-ci ne pouvant être
inférieure à 1 mois et excéder 2 mois, sauf prorogation de 15 jours décidée par le commissaire
enquêteur ou la commission d’enquête.

L’arrêté fixe également les lieux, ainsi que les jours et heures où le public pourra consulter le
dossier d’enquête et présenter ses observations sur le registre d’enquête, ainsi que les jours de
présence du commissaire enquêteur. Afin de garantir la participation la plus large de la
population concernée, les jours et heures où le public pourra consulter le dossier et présenter
ses observations tiennent compte notamment des horaires de travail et peuvent comprendre
des demi-journées prises parmi les samedis, di- manches et jours fériés. Pour informer
pleinement le public sur le projet faisant l’objet de l’enquête, l’arrêté indique également l’identité
du commissaire enquêteur ou des membres de la commission d’enquête, de la personne
responsable du projet et de l’autorité compétente pour autoriser ou approuver le projet.

Afin que la portée informative de l’enquête prenne tout son sens, il convient de s’assurer au
préalable que le public est bien informé de la tenue et de la nature de l’enquête publique. Ainsi,
quinze jours au moins avant l’ouverture de l’enquête et dans les huit premiers jours l’enquête, le
préfet informe le public en publiant les informations contenues dans l’arrêté d’ouverture par tous
moyens appropriés comme l’affichage en Mairie, la publication au sein de journaux locaux ou
encore par voie électronique. Cette publication doit se faire au minimum dans toutes les
communes sur le territoire desquelles l’opération doit avoir lieu. Le maître d’ouvrage doit
également et dans les mêmes conditions de lieu et de durée publier l’avis sur les lieux des
aménagements projetés et visible de la voie publique. On peut voir que le législateur attache
une importance à la bonne information du public sur la tenue de l’enquête.

19
 
 

2.3.4 Les documents support de l’enquête publique

Constitution du dossier de l’enquête publique par le pétitionnaire

Le contenu du dossier d’enquête est explicité à l’Article R 123-8 du Code de l’environnement.


Le dossier soumis à l’enquête va permettre de conférer à l’enquête publique tout son sens en
matière d’information, puisque le public pourra consulter de nombreux documents relatifs au
projet.

Tout d’abord une notice explicative présente l’objet de l’enquête, les caractéristiques les plus
importantes de l’opération soumise à enquête et lorsque l’étude d’impact n’est pas, les raisons
pour lesquelles, notamment du point de vue de l’environnement, parmi les partis envisagés par
le maître de l’ouvrage, le projet soumis à enquête a été retenu.

Ensuite, deux types de plans sont joints au dossier pour permettre de visualiser le projet dans
son ensemble (plan de situation et plan général du projet) et le maître d’ouvrage doit présenter
les caractéristiques principales des ouvrages les plus importants.

Le dossier doit également mentionner les textes qui régissent l’enquête publique en cause et
contenir les avis émis par une autorité administrative sur le projet d’opération, lorsque ceux-ci
sont requis.

Si le projet a fait l’objet d’une concertation (article L121-16 C. Env.) ou d’un lien interne débat
public (articles L121-8 à L 121-15 C. Env.) le dossier d’enquête publique comporte le bilan de cette
procédure.

Le dossier est sensiblement différent selon que l’opération est soumise ou non à décision
d’autorisation ou d’approbation. Tout simplement, si l’opération est soumise à une telle
décision, le contenu du dossier est le même que celui du dossier de demande présenté
par le pétitionnaire à l’autorité compétente pour prendre la décision (ex : dossier de
demande de permis de construire), auquel sont ajoutés l’étude d’impact ou la notice
d’impact lorsque l’une ou l’autre est requise, la mention des textes régissant l’enquête
publique, ainsi que les avis des autorités administratives sur le projet lorsqu’ils sont
requis comme c’est le cas sur le projet de Parves & Nattages.

Le dossier est soumis à une demande d’autorisation loi sur l’eau, le dossier d’enquête est ainsi
présenté conjointement au dossier loi sur l’eau – Le projet présenté dans le cadre de cette
enquête publique n’est pas soumis à l’autorisation loi sur l’eau.

Il convient de souligner qu’un exemplaire du dossier soumis à enquête est adressé pour
information au maire de chaque commune sur le territoire de laquelle l’opération doit être
exécutée et dont la mairie n’a pas été désignée comme lieu d’enquête. Dans le projet présenté
les dossiers seront disponibles à la Mairie de Parves et celles de Nattages.

20
 
Le registre d’enquête publique

Aux jours, lieux et heures fixés par l’arrêté d’ouverture de l’enquête publique, les appréciations,
suggestions et contre-propositions du public peuvent être consignées sur le registre d’enquête
tenu à disposition. Ce registre matérialise donc la participation du public à l’enquête publique.
Le commissaire enquêteur, garant de l’effectivité de cette participation, est responsable du
registre. Ainsi, le registre d’enquête sur feuillets non mobiles est coté et paraphé par le
commissaire enquêteur.

Les observations peuvent également être adressées au commissaire enquêteur par


correspondance, et la Loi Grenelle 2 portant engagement national pour l’environnement a ouvert
la possibilité d’utiliser la voie électronique (Article R123-13 du Code de l’environnement). Les
modalités seront précisées dans l’arrêté d’ouverture de l’enquête.

Il faudra préciser dans le sujet du message l’objet de l’enquête publique, le nom du porteur de
projet et la commune concernée. Seules pourront être annexées au registre d’enquête les
observations déposées pendant la durée d’ouverture de l’enquête publique concernée.

2.3.5 L’organisation spatio-temporelle de l’enquête publique

Le déroulement spatio-temporel de l’enquête publique est déterminé au préalable par l’arrêté


préfectoral d’ouverture - comme il l’a déjà été précisé - mais également pendant l’enquête, il
peut être amené à évoluer à l’initiative du commissaire enquêteur.

La durée de l'enquête publique est fixée par l'autorité compétente pour ouvrir et organiser
l'enquête. Cette durée ne peut être inférieure à trente jours et ne peut excéder deux mois, sauf
le cas où les dispositions des articles R. 123-22 ou R. 123-23 sont mises en œuvre.

Toutefois, par décision motivée, le commissaire enquêteur ou le président de la commission


d'enquête peut, après information de l'autorité compétente pour ouvrir et organiser l'enquête,
prolonger celle-ci pour une durée maximale de trente jours, notamment lorsqu'il décide
d'organiser une réunion d'information et d'échange avec le public durant cette période de
prolongation de l'enquête.

2.3.6 Décisions pouvant être adoptées au terme de l’enquête

Clôture et rédaction du rapport d’enquête

Après le déroulement de l’enquête, le commissaire enquêteur / la commission d’enquête


examine les observations consignées et rédige un rapport et des conclusions motivées
en précisant si elles sont :
1) favorables, 2) favorables avec réserves, 3) favorables avec recommandations, 4)
défavorables à l’opération.

21
L’ensemble du dossier sera transmis au Préfet de l’Ain dans un délai d’un mois à compter de la
clôture de l’enquête. Ce dernier transmettra une copie du rapport au Président du Tribunal
Administratif compétent (Tribunal Administratif de Lyon) et au Maître d’Ouvrage
(ARMORIRIS).

Le rapport et les conclusions de commissaire enquêteur/ de la commission d’enquête


resteront à la disposition du public à la préfecture de l’Ain durant un an à compter de la
clôture de l’enquête.

2.3.7 Autorités compétentes pour prendre la décision d’approbation

L’autorité compétente pour approuver le dossier est la préfecture de l’AIN.

ARTICLE 3  : AVIS EMIS SUR LE PROJET

Les avis seront insérés par les services de l’Etat après instruction.

ARTICLE 4 : BILAN DES PROCEDURES CONCERTATION

Plusieurs actions de sensibilisation ont été effectuée afin de faire connaître ce projet au plus
grand nombre. Que ce soit lors des vœux de Madame le Maire, ou lors d’une visite du site de
la Madame la Députée Olga Givernet en juillet dernier, la Commune de Parves et Nattages et
ARMORIRIS ont toujours pris le soin de convoqué la presse dans un soucis d’information du
public.

4.1. ACTIONS DE COMMUNICATIONS

 Article du progrès le 21 janvier 2017 – présentation des vœux – et annonce du projet


http://www.leprogres.fr/ain/2016/01/21/bientot-une-centrale-photovoltaique

 Article du progrès le 15 Juillet 2017 – présentation du projet et avancement du permis de


construire suite à la visite du site de Madame, la Députée Olga Givernet

 Article du Progrès du 07 octobre 2017 - présentation des projets sur l’ensemble du Buggey

22
 

4.2. ACTIONS DE CONCERTATIONS

Une réunion de concertation et d’information avec les habitants, les élus a été conjointement
organisé par la Commune, IRISOLARIS et ARMORGREEN.

Des affiches ont été installés en Mairie et sur la commune – Un article est paru dans le bulletin
municipale (Lettr’info Mars N°13). Les élus et IRISOLARIS ont également réalisé une distribution
massive d’un courrier invitant les habitants à participer à cette réunion

Bilan de la concertation

La réunion s’est tenu en Mairie le 30 mars 2017 et a regroupé une cinquantaine de citoyens.
Cette opportunité a permis aux équipes d’IRISOLARIS de répondre aux différentes questions
sur le choix de l’implantation du projet, des phases de développement et, au terme de la
rencontre, de recueillir le soutien partagé par une large majorité des membres présents.

ARTICLE 5 : AUTRES AUTORISATIONS NECESSAIRES POUR


LA REALISATION DU PROJET

5.1. AUTORISATION DE DEFRICHEMENT

En parallèle de la demande de
permis de construire, le projet la
centrale au sol a obtenu une
autorisation de défrichement de bois
sur la commune de Parves et
Nattages.

La demande concernée le
déboisement de 8.05ha de bois. Il
s’agit d’une extension de
défrichement, le site avait déjà fait
l’objet d’une autorisation de
défrichement de 4,42 ha de bois le 3
septembre 1998.

L’autorisation de défrichement a été


délivrée à la société ARMORIRIS le 16
février 2017, suite à la consultation
publique qui s’est tenue du 9 janvier
au 24 janvier 2017.

Des mesures de compensation


seront effectués dans le cadre de
cette autorisation à savoir le
reboisement de parcelles sur une
23
surface de 8,05ha
 
 

5.1. DEMANDE DE DEROGATION ESPECES PROTEGEES

Suite à l’autorisation de défrichement et l’avis de l’Autorité Environnementale un dossier est en


cours de préparation pour répondre à l’instruction d’une demande de dérogation à la protection
des espèces dans le cadre de ce projet, qui concerne pour une part une zone forestière (cf.
autorisation de défrichement pour une superficie de 8 ha), dans un secteur comportant des
milieux naturels connus comme sensibles.

S'agissant de réglementations indépendantes, outre la délivrance de cette autorisation de


défrichement et du permis de construire à venir, celle de la dérogation à la protection des
espèces (qui nécessiterait dans ce cas un avis du Conseil National de la Protection de la Nature)
constituera un préalable indispensable à tout début de réalisation du projet.

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