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Cours Pédologie L2GM

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Sol, premier patrimoine du monde agricole

Sol, support de la vie sur terre


Dr Doamba W. Sabine Marie Flore
Email: doambaflore@yahoo.fr
Pédogenèse et formation
des sols
Conditions générales

Entendons-nous
Participation active de tous! Possibilité d’avoir des +1
Objectifs du module.

• Donner une formation de base sur la


connaissance des sols en montrant qu’il
s’agit d’un système organisé, vivant et
dynamique, dont la compréhension est
indispensable à toute utilisation soutenue
réversible et respectueuse de l’environnent.
Dégradation des sols
Production agricole
Bibliographie

GOBAT, ARAGNO et MATTHEY : Le sol vivant de pédologie – biologie des sols.


3ème édition revue et augmenté (livre)
PHILIPPE DUCHAUFOUR : Introduction à la science du sol (Livre)
ABREGE DE PEDOLOGIE. Sol, végétation, environnement, 5ème édition (Livre)
FAO : World Reference Base for Soil Classification
BUNASOLS : Manuel d’évaluation des terres
Introduction - Le sol et ses interactions dans l'environnement

Première partie - Pédogenèse, morphologie et classification


Chap. 1. Facteurs de formation du sol
Chap. 2. Le profil de sol
Chap. 3. Notion de Classification des sols

Seconde partie - Les constituants du sol


Chap. 4. Constituants minéraux et constituants organiques
Chap. 5. Méthodes d'identification et de quantification des constituants
Chap.6. L'eau du sol
Chap.7. Aération et température du sol
Chap.8. Biologie du sol

Troisième partie - Les propriétés du sol


Chap. 9. Le complexe adsorbant du sol, propriétés physiques, chimiques et
biologiques du sol

Chap. 10. Notion de fertilité des sols

Conclusion: Evolution des sols dans le temps et espace


Introduction - Le sol et ses
interactions dans l'environnement
Sol: définitions
• Le sol est l’épiderme, la couche superficielle
de la Terre, épaisse de quelques millimètres à
plusieurs dizaines de mètres. Il recouvre les
deux tiers des terres émergées mais seules
22% de ces dernières sont cultivables (soit
seulement 5,5% de la surface totale de la
planète).
• Le sol est la partie superficielle de l’écorce terrestre

présentant une double variabilité spatiale et

temporelle.

• Le sol est le résultat d’une interaction dynamique

entre le milieu physique lithosphère et le milieu

biologique biosphère. On retrouve aussi plusieurs

définitions suivants le contexte.


• Support mécanique: pour l’homme, engins bâtiments.

• Définition agronomique : support des plantes et cultures

en relation l’alimentation de l’homme ,liée aussi aux

civilisations.

• Définition pédologique: le sol provient de l’altération des

roches colonisées par la biosphère.

• Def.ecologique: milieu tri phasique au carrefour de la

biosphère et de la lithosphère.
Conception actuelle:-le sol est un milieu poreux

avec des caractéristiques variable dans l’espace et

dans le temps. C’est un système ouvert c’est-à-dire

que le sol représente un volume qui du point de vue

thermodynamique est ouvert. Il existe des échanges

de matière et d’énergie entre ce volume et son

environnement.
atmosphère

hydrosphère
sol

biosphère

lithosphère
Figure : l’épaisseur du sol et celle de l’épisome humifère comparées au globe terrestre
Les fonctions du sol.
• Fonctions écologiques:
production de biomasse, permanence de
biodiversité.
• Fonction épuratrice et régulatrice:
le sol à un rôle de filtre, de tampon entre
l’atmosphère et la lithosphère, de réaction
chimique permettant les échanges .c’est une
fonction essentielle à la protection de
l’environnement, à la gestion des déchets et
à la qualité des nappes d’eau.
• Fonctions techniques-socio économiques et
culturelles:
• Le sol est la base spatiale du développement et de
l’évolution des sociétés.
• Source de matériaux bruts :argile ,sable …
• Le sol est un héritage géogénique et culturel formant
le socle du paysage dans lequel nous vivons,
mémoire de notre histoire (archéologie)
Approche patrimonial: attachement des peuples à la terre,
religions et civilisations.

Le sol est aussi un support de l’application de la politique


d’aménagement

Support de l’activité agricole: le sol est une ressource


fragile. L’agriculture traditionnelle à permis de sédentariser.
les agriculteurs toujours respectueux du sol en tant que
ressource.
Pédologie: définitions

Etymologiquement, le terme pédologie dérive de

(PEDON = sol) science du sol. La pédologie est la

science qui étudie les sols, leur évolution et leur

répartition.

La pédologie a commencé avec le chercheur Soviétique

DOKOUCHAEV.
Connaissances générales

Agro-pédologie: Science qui étudie l'application des

données de la pédologie à l'agriculture

Sciences du sol:
Sol-plante-atmosphère
Interactions (relations) entre sol-Environnement
Première partie - Pédogenèse, morphologie
et classification
Chap. 1. Facteurs de formation du sol
Formation d’un sol
Altération de la roche mère: processus physique

(pénétration des racines) chimiques (action de l’eau,

dissolve le calcaire et hydrolyse les minéraux silicatés pour

engendrer des complexes d’altération (argile, oxydes de fer,

sels, etc) cimentant les grains résultant de la précédente

fragmentation;
Incorporation de la matière organique par
minéralisation et humification;
Différenciation des horizons
Dégradation physique et altération
biogéochimique

Le sol est une formation naturelle résultant de la


transformation des roches soumises aux
conditions de surface;

Ces conditions sont: climatiques (eau, air,


température); activités biologiques (colonisation
des matériaux altérés par les végétaux, animaux
etc.).
Dégradation physique les agents climatiques tels que le
vent, le gel, l’eau ainsi que les glaciers fractionnent la roche
en morceau de plus en plus petites tout en conservant la
composition minéralogique de départ;

La vitesse de transformation est accélérée en climats


contrastés;
La zone rocheuse superficielle, une fois ameublie, peut évoluer sur
place sous l’influence de la végétation et de ses produits de
dégradation (humus notamment). Il se forme alors un sol dont
l’aspect varie en fonction de la RM (Roche Mère) et du climat.
Désagrégation physique

Elle aboutit à une fragmentation de la roche en fonction de


la structure (disjonction) ou de la texture (désagrégation
granulaire).
Fragmentation
La fragmentation affecte les roches en fonction de leur structure.
Elle est la conséquence de l’action du gel, de la foudre et des
racines des végétaux.

Les racines des végétaux suivent de préférence les points de


stratification ou les diaclases. Elles agissent à la fois
mécaniquement et chimiquement par des exsudations d’acides.
La foudre n’a qu’une action destructive épisodique, toutefois,
l’impact de l’éclair dans le sable provoque la fusion de la silice
et la transformation de roches cylindriques creuses appelées
fulgurites.

Le gel exerce une grande puissance destructive : l’eau qui gèle


dans les fissures exerce une pression de 14 kg par cm2 qui
provoque des ruptures au dégel. Les roches ont alors tendance
à se fragmenter en conformité avec leur structure.
Demolon et Bastisse (in Soltner, 2007) avaient calculé
qu’un bloc de gneiss de 20 cm de diamètre transporté
par un torrent sur une pente de 2% est transformé en
graines de 2 cm au bout de 6 km et 2 mm au bout de 12
km.
L’altération biogéochimique qui fait intervenir l’eau associé
ou non à O2, le CO2 ou autres gaz organiques suit 5
voies:
1. l’hydratation : altères toutes les roches ferrugineuses et
alter légèrement la qualité minéralogique par
l’incorporation des molécules d’eau qui les fragilisent ;

2. la dissolution: processus par lequel l’eau et les


substances qu’elle contient altèrent les roches.

3. l’oxydation : permet la libération sous forme ferrique FE


(III) de fer présent à l’état Fe (II) dans les réseaux
cristallins des certains silicates qu’elle déstabilise ;
la réduction: solubilise le Fe (II) à partir d’oxyde et
d’hydroxydes de fer (III) présent par exemple dans les
ciments ferrugineux des certains grès. Elle se passe dans les
milieux asphyxiants;

hydrolyse: provoque une dénaturation de la roche mère par


une réorganisation fondamentale du réseau cristallin. Elle
dépend des conditions climatiques favorisées par les
températures et une humidité élevées.
La désagrégation physique et l’altération biochimique
produisent un mélange de constituants de taille et qualités
minéralogiques variées, qui peuvent être classées comme
suit :

Catégorie Limites (cm)

Blocs > 2O

Pierres 5 - 20

Cailloux 2-5

Graviers 0,2 - 2
Catégorie Limites (µm)

Sable 50 - 200

Limon 2 – 50

Agriles 2
Matière organique

La décomposition de la matière organique se fait

de la manière suivante :
Débris
Minéralisation
Végétaux
NO3, PO4-, CO2, SO4--

Minérali
Produits sation Minéralisation lente ou déshumification
transitoires

Humification

Humus

L’humus est un colloïde électronégatif comme l’argile et les charges négatives


proviennent des radicaux
L’humus a une capacité de rétention cationique supérieure à l’argile à cause des
charges négatives.
Chap. 2. Profil de sol
Profil et horizons
Le sol après divers processus altération, humification et
différenciation se présente sous la forme d’une succession de
couches superposées plus ou moins distinctes selon son état
d’évolution;
Chaque couche correspond à un horizon et l’ensemble des
horizons forme le profil d’un sol
Sol: résultat d’une évolution lente au cours de laquelle le climat, le relief et
les organismes ont participé à le façonner en altérant la roche mère et la
faisant interagir avec la matière vivante;

(le sol se différencie de la croûte terreste par la présence de vie)


Description des sols

Observation simple à la tarière;

Ouverture d’un profil pédologique


Un profil pédologique est un type de profil de
terrain montrant une coupe verticale d'un sol depuis
sa surface jusqu'à atteindre du matériau
relativement peu altéré. Autrement exprimé, il est
une coupe verticale d'un sol qui met en évidence
l'épaisseur et la succession des différents horizons.
Horizon O: Horizon organique (humus);

Horizon A: Matière organique et minérale;

Horizon B: C'est un horizon enrichi en


divers constituants minéraux ou
organiques: argile, fer, matière organique,
carbonate de calcium,

Horizon C: C'est un horizon d'altération de


la roche mère sous-jacente;

Horizon R ou M: est la roche mère, on


distingue les roches en fonction de leur
dureté. R pour les roches dures (granites,
grès, calcaires) et M pour les roches
meubles (sables, marnes,
tarière,
bêche avec un long fer, pelle, pioche,
couteau pointu à lame épaisse (solidité),
mètre,
marteau du géologue pour casser les cailloux,
acide chlorhydrique HCl (acide du commerce à 30 % dilué 1/3),
clinomètre (éventuellement pour mesurer la pente),
boussole (éventuellement pour mesurer l'exposition),
charte de couleur « Munsel » (éventuellement).
Les dimensions de la fosse varient suivant l’objectif
et suivant les moyens disponibles (manuels ou
mécaniques) :
longueur : 150 cm,
largeur : 75 cm,
profondeur :

• 60-80 cm pour un profil cultural


(observation du travail de sol),

• jusque dans la roche-mère pour un profil


pédologique (50 cm, 100 cm, ou plus).
Un petit profil rapide à la bêche (P = 50 cm, L = 40
cm, l = 40 cm) permet de faire déjà beaucoup
d’observations, en 30 à 60 minutes.

Une fosse n’ayant pas atteint la roche sous-jacente


peut être complétée par un sondage à la tarière
encâblure

TP:
Ouverture et description d’un profil pédologique sur une
parcelle
Au sein de l’Université de Fada N’Gourma

Faire un rapport détaillé du TP à remettre dans une


semaine à partir de la fin du TP par mail
Séance Vidéo sur la formation des
sols (5-10mn)
Chap. 3. Notion de Classification des sols
La classification est conçue comme un système de référence qui
permet d’ordonner les sols décrits dans une étude et les unités
cartographiques suivant un plan bien connu;

C’est en même temps un ensemble définissant un langage;

Les termes utilisés doivent permettre de désigner avec un


minimum de mots les sols qui ont fait l’objet de description ou
d’analyse complète. Cette conception est celle de la
Commission de Pédologie et de Cartographie des Sols
(CPCS).
La plupart des classifications modernes mettent l’accent sur des
caractères intrinsèques des sols.

Ils sont choisis et hiérarchisés dans la mesure où ils traduisent


au mieux un ou plusieurs processus évolutifs de base qui sont
eux-mêmes conditionnés par le milieu.

Il existe plusieurs classifications dont les concepts sont fonction


des écoles des différents pays.
Classification CPCS (1967) AU BURKINA FASO

La couverture pédologique du Burkina Faso est


constituée de neuf (09) classes de sols.

L’hétérogénéité de cette couverture pédologique est


intimement liée à la diversité géologique et à la longue
évolution géomorphologique.
Un exemple:

1. Classe des sols minéraux bruts (SMB)


Elle regroupe les sols de profil A, C ou AR ou R ne contenant que des traces de MO dans
les 20 premiers centimètres. La matière minérale subit une dégradation et une
fragmentation mécanique plus ou moins poussée mais l’altération chimique reste
insensible. Les sols minéraux bruts s’observent sur les roches ou formations
superficielles qui n’ont pas encore subi ou ne peuvent subir une évolution pédologique.
Une sous-classes est représentée au Burkina:
Sous-classe des SMB non climatiques

Ce sont des sols non évolués sur matériau minéral récemment érodé
ou mis en place. Au Burkina, elle comprend le groupe et les sous-
groupes suivants :
Groupe: SMB d’érosion
Sous-groupes: lithosols (roche dure) et régosols (roche meuble).
Les lithosols sur roches durs et les régosols ont une aptitude
agronomique quasi nulle.
Ils représentent 3 % de la superficie totale du Burkina.
Lithosol sur roche
Régosol sur roche meuble

Lithosol sur cuirasse ferrugineuse


Sol ferrugineux tropical Sol ferrugineux tropical lessivé à
lessivé modal taches et concrétions
Classification américaine ou Soil Taxonomy
Elle est basée sur l’identification précise d’horizons diagnostiques
soigneusement hiérarchisés et définis par un ensemble de caractères
physiques, morphologiques et chimiques décrits et chiffrés avec une
grande précision.
Classification russe
Elle est basée sur la zonation climatique. Elle a conservé son cadre
écologique primitif. A l’intérieur des classes zonales, une place est
faite aux sols à évolution conditionnées par les matériaux (lithogènes)
ou par hydromorphie (biohydrogène). Les processus évolutifs sont
pris en considération pour définir les unités inférieures (Rozov et
Ivanova, 1968).
World Reference Base for soil ressouces (WRB)
Elle dérive de la Légende FAO (1980) basée sur des horizons
diagnostiques. La dernière édition est de 2006.

Extrait d’un article scientifique sur la description du sol de la région


CARTOGRAPHIE ET MISE EN
VALEUR DES SOLS

Les travaux cartographiques réalisés au Burkina Faso permettent de


distinguer 6 groupes de cartes sur la base de leur échelle.
Carte des sols du Burkina selon la CPCS (1967)
Seconde partie - Les constituants du sol
Chap. 4. Constituants minéraux et
constituants organiques
1) Fraction solide

Eléments minéraux (altération de la


roche mère (pierre, graviers, sables
grossiers ou fins, de limons,
Air d’argiles, de calcaire ou d’oxyde de
fer);

Eléments organiques, ou la
matière organique du sol (MOS);

2) Fraction liquide ou “solution du


sol”: Eau contenue dans le sol

3) Fraction gazeuse ou
“l’atmosphère du sol” est composé
des mêmes gaz que l’air auxquels
s’ajoutent certains gaz provenant de
la décomposition des MOS
(méthane et ammoniac)
Structure du sol

Forme, taille et disposition des agrégats caractérisent la


structure du sol;
Notion de complexe argilo-humique (CAH): terre fine
soudée par l’humus forment des agrégats remplis d’air et
d’eau; en présence de calcium confère au sol une structure
stable;
Elle conditionne une propriété, la porosité, qui est un
facteur important de la perméabilité.
Texture du sol:
proportions relatives en argile, limon, sable fin, sable
grossier.
Ces particules plus ou moins fines interviennent sur les
propriétés physiques du sol.
On dit d'un sol qu'il est plus ou moins lourd ou léger, selon
qu'il se compacte facilement (il colle en cas de pluie) ou
qu'il se délite.
Il existe trois catégories de particules : sable, limon et
argile (communément appelée glaise). On les distingue par
leur taille.

Sable 0,05 mm à 2 mm
Limon 0,002 mm à 0,05 mm
Argile 0,002 mm et moins
•Texture sableuse: sol bien aéré, facile à travailler, pauvre en
réserve d'eau, pauvre en éléments nutritifs, faible capacité
d'échange anionique et cationique.

•Texture limoneuse: l'excès de limon et l'insuffisance d'argile


peuvent provoquer la formation d'une structure massive,
accompagnée de mauvaises propriétés physiques. Cette
tendance est corrigée par une teneur suffisante
en humus et calcium.

•Texture argileuse: sol chimiquement riche, mais à piètres


propriétés physiques; milieu imperméable et mal aéré, formant
obstacle à la pénétration des racines; travail du sol difficile, en
raison de la forte plasticité (état humide), ou de la compacité
(sol sec). Une bonne structure favorisée par l'humification
corrige en partie ces propriétés défavorables.
•Texture équilibrée: elle correspond à l'optimum, dans la
mesure où elle présente la plupart des qualités des trois
types précédents, sans en avoir les défauts.

Exemple de granulométrie favorable à la culture : 15 à 25 %


d'argile, 30 à 35 % de limons, 40 à 50 % de sables.
Relation texture et structure
L’argile joue un rôle dans la formation de structure en jouant le rôle
de ciment qui est composé d’argile et d’humus. Cette relation
texture-structure dépend de la nature des argiles.
L’argile influe également sur la stabilité en fonction de sa nature et
de sa proportion. Cela va dépendre également des particules
associées et des cations du sol (Ca2+, Mg2+, Na+, K+).
Tarrière
manuelle
Les résultats des analyses granulométrique sont souvent présentés par un
graphique.
Les sables
Les sables sont généralement siliceux, formés
de grain de quartz très résistants et subsistent
longtemps même en cas d’acidification intense
du sol. Les sables carbonatés, vite altérés sont
rares et limités à certains sols peu évolués
Les limons
Ils proviennent de la dégradation physique des roches. Il
contient les éléments suivants :
- Du quartz pratiquement inaltérable,
- D’autres silicates altérables lentement et constituent
des réserves nutritives à long terme, comme les
pyroxènes, les amphiboles, les micas ou les feldspaths.
- Des minéraux carbonatés, altérables rapidement par
l’eau chargé de CO2 et fournissant le calcium et le
magnésium au complexe absorbant.
Les agriles

Elles sont formées en majorité d’argiles


minéralogiques mais contiennent aussi des oxydes
métalliques ou des gels colloïdaux.
Autres minéraux importants du sol

Les minéraux contenants du fer, l’aluminium, le carbone et


le sodium jouent un rôle important dans le processus de la
pédogénèse. A ce titre ils sont considérés comme faisant
partie des éléments clés du sol.
- Minéraux contenant de l’Aluminium
- L’ensemble des argiles
- La gibbsite Al(OH), le minéral contenant l’aluminium le plus commun
dans les sols, fréquent dans les sols ferralitiques où ils forment par
transformation en kaolinites,
- La boehmite (AlOOH), un oxyhydroxydeisostructural à la lépidocrocite,
beaucoup moins fréquent,

Minéraux contenant du carbone


- La calcite CaCO3 et la dolomite CaMg (CO3)2 sont les plus rependus comme
constituants majeurs respectivement des calcaires et des dolomies.
- Le gypse CaSO42H2O formé par oxydation des
sulfures dans des roches sédimentaires et qui
précipite dans certains sols des régions chaudes
(Gypsosols).
- La pyrite (FeS2)
- Les chlorures de NaCl, KCl, MgCl2, etc.
Les constituants organiques du sol

De la litière à la matière organique humifiée : les cadavres


des êtres vivants, leur déchets et sécrétions apportent au sol
sa matière organique qualifié de fraîche avant qu’elle ne se
transforme en humus.
Litière dans le sens le plus restreint
Minéralisation de la MO
Chap.6. L'eau du sol
Chap.7. Aération et température du sol
Solution du sol : ensemble constitué de l’eau du sol et les
substances qui y sont dissoutes
Rôle
La fraction liquide du sol ou solution du sol est un carrefour
fonctionnel, important grâce à capacité de transporter les
substances entre par exemple, la fraction solide et les
radicelles des plantes. Elle assure la lixiviation des cations
pendant la pédogénèse. Elle est le siège de nombreux
processus de solubilisation et d’insolubilisassions. Elle reflète
le fonctionnement actuel du sol.
L’eau se présente sous trois états principaux dans le sol et il n’est
toujours pas aisé d’y retrouver la solution du sol.
La teneur globale de l’eau est soumise à des changements très rapides.
Cela en fonction de la précipitation, de l’évaporation, de
l’évapotranspiration et des remontées capillaires.
De même une eau libre de la nappe a souvent des compositions
chimiques différentes que celle fortement retenue par le sol.
Les formes de l’eau dans le sol
Par sa grande labilité dans le temps et dans l’espace, la solution du
sol influence les êtres vivants à des échelles variées.
Au niveau des végétaux : c’est dans la solution du sol que les
plantes prélèvent l’eau et les nutriments indispensables à leur
fonctionnement. La teneur en ion de la solution du sol dicte le pH
du sol
A une autre échelle : la solution du sol régule les échanges
nutritifs de tous les organismes unicellulaires qui y vivent de
manière incluse comme les bactéries ou protistes.
L’Air du sol
Si la solution du sol est parfois difficile à isoler que
dire de l’atmosphère du sol. En effet, le simple fait
d’aménager une ouverture pour un prélèvement en
modifie déjà sa composition.

Dans le sol, l’aire occupe les pores abandonnés par


l’eau lors de son retrait ; d’abord les plus grossiers
puis les plus fins. Sa quantité dépend alors de la
combinaison entre la texture, la structure et la teneur
en eau
La composition de l’air connait des fluctuations en fonction des
activités biologiques du sol :
la respiration des racines, la pédofaune du sol, les micro-
organismes aérobies consomment de l’oxygène et libèrent du
CO2.
La fixation de l’azote, (processus particulier de formation
bactérienne d’azote N2 vient de l’anaérobic ammonium
oxidation) et dénitrification bactérienne modifiant la
concentration en azote réactif. Des gaz comme le méthane ,
l’éthylène, du protoxyde d’azote (N2O) peuvent être produits ou
consommés.
La production moyenne de CO2 dans le sol est
estimée à 15t/ha/an, les 2/3 provenant des activités
microbiennes. Si le sol est aérée, cette production ne
s’accumule pas car l’air se renouvelle par diffusion
avec l’extérieur au gré des variations de
concentration
L’Air du sol et les êtres vivants
L’atmosphère du sol agit directement ou indirectement
sur les êtres vivants du sol.
Chap.8. Biologie du sol
Combien d’espèces d’animaux du sol?
Organismes Nombre approximatif Biomasse moyenne
g/m2 de sol sec / m2 En Kg/ha prof. 20 En % (sans les
cm racines

Bactéries 108-1010 1012-1015 1500 25


Champignons nd nd 3500 59
Algues 1000- 105 108-109 10-1000 Traces
Protozoaires 104-106 109-1014 250 4
Faune du sol (sans 0,1-1000 selon les 10-5.106selon les 1-5000 selon les 12
protozoaire) groupes groupes groupes

Racines nd nd 6000 -
Total nd nd Env. 12000 100
Faune du sol
Rôle de la faune du sol
Troisième partie - Les propriétés du sol
Chap. 9. Le complexe adsorbant du sol, propriétés
physiques, chimiques et biologiques du sol
Les constituants du sol interagissent pour lui conférer
ses propriétés.

Leurs proportions, leur variabilité spatio-temporelle, la


vitesse des flux qui les relient influencent le
fonctionnement du système
Le complexe argilo-humique propriété exclusive du sol
Le complexe argilo-humique est une structure
formée d'argile et d'humus. L'humus est la
fraction "stable" de la matière organique du
sol, c'est-à-dire qu'elle est peu sujette à la
minéralisation, mais participe davantage à la
structuration du sol. Les particules d'argiles et
d'humus étant tous deux chargés
négativement, ils retiennent les cations (Ca2+,
Mg2+, K+, Na+...), éléments essentiels à la
plante. Des échanges de cations ont lieu entre
le complexe argilo-humique et la solution du
sol, ce qu'on appelle la capacité d'échange
cationique (CEC).
Mais comment deux structures chargées
négativement, alors qu'elles devraient se
repousser, peuvent-elle être si étroitement
liées ?

Par l'intermédiaire de ponts cationiques chargés positivement et de « colles


biologiques » :
Rôle du complexe argilo-humique

Les propriétés adsorbantes de ces


complexes sont agronomiquement
intéressantes et même vitales, car seuls
ces complexes sont capables de fixer
dans le sol des cations qui sont des
nutriments pour les plantes, qui seraient
sans cela mobiles dans le sol, voire dans
l'air ou la pluie : Mg2+, Ca2+, K+,
protons H+ qui peuvent alors attirer des
anions ou groupements anioniques :
Adsorption d'ions par le phosphate PO43-.Cependant, la
complexe argilo-humique
capacité d’adsorption de CAH est
fortement influencée par selon le climat,
le pH du sol et la qualité des argiles et
des humus en présence.
LA TEXTURE A LA BASE DE (PRESQUE) TOUT

La texture reflète la base des constituants triés selon leur


taille. On distingue la texture minérale qui est la
composition de sable, limon et argile, mesurées par
l’analyse granulométrique; et la texture organique qui
représente la proportion de fibres et de matériels fin
microagrégé dans les matériaux holorganiques.
Rôles

Minérale ou organique, la texture conditionne directement la


structure du sol et donc la porosité et le régime hydrique. En
particulier la proportion d’argile qui influence la formation du
complexe argilo-humique, la capacité d’échange, la fertilité et
la profondeur d’enracinement. La texture est une propriété
stable, ne variant qu’en fonction de l’évolution à long terme du
sol, pour laquelle elle est une bonne indicatrice.
Rôle de la structure du sol
La structure du sol joue un rôle clef dans la
circulation de l’eau et de l’air dans le sol.

Un sol bien structurée permet également une bonne


pénétration des racines avec pour conséquence un
bon développement des racines.

A titre d’exemple, la circulation de l’eau est rapide


dans les sols à structure granulaire et particulaire;
nulle dans les sols compacts.
Porosités du sol

L’agencement des agrégats du sol laissent entre


eux des lacunes de taille et dimensions variable
appelées porosités. En fonction du niveau
d’humidité du sol, ces lacunes sont remplies
d’eau ou d’air. Selon la taille, on distingue
différents types de porosité
Types de porosité Tailles
Macroporosité > 50 µm Dépendant de la structure
Elles sont représentées par des grosses crevasses déterminant la
structure, les crevasses de 2ème ordre délimitant les agrégats, des
fissures fines représentant les sous structures, les canalicules de faibles
diamètre, de grosses lacunes traversant les agrégats, les lacunes
tubulaires creusées par les lombrics.
Les macroporosités sont le lieu de stockage de l’eau de gravité qui est
très vite drainée après une pluie ou une irrigation.

mésoporosité 50 – 0,2 µm Elles dépendent fortement de la texture.


Elles sont représentées par les capillaires d’où son nom de porosité
capillaire.
Elles retiennent l’eau utilisable par les plantes

microporosité < 0,2 µm Elles contiennent l’eau inutilisable par les plantes.
La porosité est mesurée sur un échantillon de sol de volume
connu, prélevé sans modification de la structure et pesé après
séchage à 105°C pendant 24 heures. La porosité totale P est alors
définie selon la formule suivante :

P= 100[%]

d = densité réelle des constituants solides = 2,65 dans un sol


moyen, 2, 4 dans les sols calcaires, 2,0 dans les sols humifères et
1,5 dans les sols tourbeux

La masse volumique a= avec m= masse de l’échantillon de sol


après dessiccation, V le volume de sol prélevé
La porosité varie de 30% dans les sols à texture très fines à 80%
dans les tourbes.
Rôle de la porosité

La porosité du sol joue un rôle déterminant sur la


distribution et la circulation de l’eau et de l’air dans le sol.
Comme signalé précédemment, les pores sont remplis
d’eau ou d’aire en fonction de l’humidité du sol.

Cependant, le flux de l’eau et de l’air dans le sol ne


dépend pas uniquement que de la porosité. En effet,
l’orientation des pores et leur nature influence sur le flux
de ces deux matières dans le sol.
Chap. 10. Notion de fertilité des sols
La fertilité du sol

1. Aptitude des sols à fournir (en quantité optimale et


au moment opportun) aux plantes cultivées tous les
facteurs nécessaires à leur croissance et à leur
production);

Combinaison de toutes les propriétés physiques,


chimiques et biologiques des sols qui conditionnent la
croissance des plantes en général, et des cultures en
particulier.
2. Aptitude d’un sol à produire des récoltes en
fonction de ses qualités intrinsèques et des
techniques culturales utilisées (Agboh, 1994)

3. Capacité d’un milieu à satisfaire durablement les


besoins de la population au travers des systèmes de
production et d’aménagement qu’elles mettent en
place (Pichot, 1995).

4. Système dont les productions résultent des


interactions entre trois constituants fondamentaux: le
milieu humain, le milieu naturel (climat, sol, plantes,
animaux) et le milieu technique ou mode de gestion
des espaces ruraux (Pieri, 1990)
Fertilité chimique:
Fertilité physique:
Elle se définit par la plus ou moins grande facilité à
créer et à maintenir un état physique du sol favorable
à un système de culture (Monnier et al, 1981).

Les éléments constitutifs de la fraction « terre fine »


soudés par l’humus forment des agrégats qui
ménagent entre eux des espaces lacunaires remplis
d’air et d’eau. C’est le complexe argilo-humique qui
floculé par la présence de calcium confère au sol une
structure stable.
Fertilité physique:
Fertilité biologique:

Aptitude des sols à apporter les éléments


essentiels (azote, phosphore et potassium
principalement) à la croissance des végétaux par
l’action des organismes vivants (animaux, insectes,
champignons, parasites) ayant des inter-relations
complexes et qui se nourrissent de débris végétaux
ou animaux;

L’ensemble de ces organismes contribuent à la


dégradation de la matière organique qui entraîne la
libération des éléments nutritifs nécessaires à la
plante.
MERCI!

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