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ORS TOM

INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE


POUR LE DEVELOPPEMENT EN COOPERATION

ELEMENTS DE REFLEXION SUR LA DYNAMIOUE DU SECTEUR INFORMEL" AU


SENEGAL DANS LE CONTEXTE DE L'AJUSTEMENT STRUCTUREL

Omar Saïp SY
Dakar
Avril 1991
1
1
-1 PLAN

1 1) PROBLEMATIQUE GENERALE DU PROGRAMME DE RECHERCHE


Il : Historique et évolution du concept de secteur infor-

1 mel
111 le secteur informel dans la theorie du d~ve-

loppement
1 112 les définitions du secteur- informel
113 Portée et limites des céfiniticns
1 Qu'est-ce ~ue le secteur informel à 83kar~

Sources j'information sur le secteur

1 14 Objectifs et méthodologie de l'ètuae

1 II) CONTEXTE DE L'ETUDE

1 21 : De l'inaécendance aux aéséquilibres


:11 la politique agricole
la oolitiaue industrielle
1 l'ajustement structurel
22 Caractéristiques socio-économiques je Da~ar et "20-

1
221 DaKar

1 23
222 Kaolack
l'Etat et l'Informel

1 231 la réglementation
la fiscalité

1 233 politique artisanale, structures de cromotion


et réformes
234 le secteur informel et les ONG
1
1 III) ELEMENTS DE REFLEXIONS
31 Formation et apprentissage

1 ,311
3 12
Impo r L:wce de l' aop rent i ssage
Nat ure '0 e l ' a p pre n t i s s age

1 313 Mutations et perspectives


1
3
1
32 La problématique du crédit dans le secteur informel
1 321
322
Problématique
Le financement informel

1 323 Les perspectives du crédit dans le secteur in-


formel

1 33 Organisation et auto organisation


331 L'organisation des art·isans et l'avenement des

1 332
CDM

Qui sont les adhérents?


333 L'auto organisation
1 34 Concurrence et evolution des activitÉs
341 La concurrence interne
1 342 La concurrence externe

1 CONCLUSION

1 318LIC~RAPHIE

1 ANNEXES: Questionnnaires
Feuilles de chiffrement
1 Liste des 3ctivites artisanales reconnues

1
1
1
1
1
1
1
1
1 4

1 INTRODUCTION

1 Depuis la publication du rapport Kenya en 1972 sous l'égide du


BIT, il y a eu une multitude d'études et d'analyses sur le
1 secteur informel dans le pays en développement. Cependant,
force est de constater que malgré l'engouement des chercheurs,
1 des zones d'ombres subsistent quant au fonctionnement. et
quant aux types de politiques économiques à adopter vis-à-vis

1 de ce '3ec teu r.
Cette étude est. une mooeste contribution destinee à mleux

1 comprendre
ainsi oue
le
le
fonctionne::oent
rôle qu' il joue
du
dans
secteur
un
informel
conte><te marqué
3U Sénégal
depuis

1 plus
d'ajustement
(j'une aécennie
stnJc:urel.
par la
Ce
mise
r 3.PpO r t
en oeuvre
est un
de Drogrammes
document de
tr-,;,.vai:. '-eSUilie l'ét.z,t d'avancemen::. ce nos travdUX un :,n
1
qUi

après. dans le cadre d'une thèse de SClences economiques. Il


resume ainsi ~.es conclusions provisoires auxquelles nous
1 '::ommes P3 rven'.Jes à ce staae du crogramme de recherche. L'étude
est aivisee en troi~ Ch3pit~es

1 ~e.

infor:rel.
8re~ler~ ~- appe II e ;:onceot
je ,jeve l oopeme nt
secteur
et

1 les 'J i

l i mit es.
:= f é r e n tes dé f ::.. ,', i tic il 5
Lee :l3. pit i' e ~ 3. 1:'
a i n s :.
l e p 0 i r. t
que
SUr
~ eu r- 5
les
:. n t è r ê t set
è tu des e t e n q u è tes
leu r- s

1 dejà realisees sur


objec:ifs de l'étuae.
le su~et et presente la me:.hodologie et les

Le jeu>~iè:ce ch30itre est consacre a un bref '-appel des


1 polit:'cues eC::;i1ornicues C:Jl ont ::Jrecipité le Sénè'~3.1 c'iU debut
des années 80 dans une crise economlque et financièr-e sans

1 précedent.
principales
Jans
villes
le même
du
temps
Sénégal
il situe
en
l'étude
precisant
dans deux
les

1 c3r-ac::éristiaues '30c:'o-culturelles de
l'environnement juridico-institutionnel
c~acune.

dans
Enfin il
lequel
décrit
évoluent

1 les entreprises du
politiques sectorielles
secteur informel
en matière
ainsi que
d'artisanat
l'évolution des
depuis

1 l'indépendance.
Le troixième chapitre concerne l'e>oloitat.ion et l'analyse
de mo"ographies .C<. t:--3ver'S des thèmes oouvar,t d'or-es et déjà
1 être presentes comr:le de<:::. r-ésul téiIS et revèle les enjeux liés

1
1
5

1 à l'intégration du secteur informel dans les stratégIes de

1 développement économique et social.

1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
6
1
I) PROBLEMATIQUE GENERALE DU PROGRAMME DE RECHERCHE

1 Le Sénégal traverse une crise économique et sociale sans

1 précédent depuis son accession à


situation, vieille de plus d'une décennie est particulièrement
l'indépendance. Cette

1 marquée
vaines
par
tentatives
les politiques
de
d'ajustement
restructuration du
structurel
système
et
productif
les

sénégalais.
1 Pour la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International,
qui sont les principaux partenaires du Sénégal (avec la Caisse
1 Centrale de Coopération Economique) dans la mise en place du
dispositif d'assainissement de l'économie, les déséquilibres

1 proviennent essentiellement
par raoport au Produit Intérieur Brut.
d'un excès de la demande finale

1 L'endettement de l'Etat vis-à-vis de l'extérieur et du système


bancaire national a été accentué par un déficit chronique des
filières agricoles et une mauvaise gestion des entreprises du
1 secteur para public. Après 1984 les mesures d'ajustement se
traduisent par une compression de la masse des revenus
1 distribués et un effet déflationniste sur le nlveau de la
demande et de l'activité. En effet, selon le FMI, l'équilibr-e
1 des finances publiques
et une politique monétaire plus
passe par une réduction de
restrictive. Dans
la demande
le contexte

1 socio
annihilent
économique
toute <'possibilité
actuel, des
de
contraintes
croissance à court
structurelles
terme de

1 l'économie.
Ce sont essentiellement
la croissance démographique et l'accélération de
1 l'urbanisation = l'étude prospective réalisée par le Ministère
du Plan sur la configuration du Sénégal en l'an 2015 prévoit
1 un renversement des tendances démographiques actuelles avec =

* une domination des citadins 9 millions contre 7 millions


1 de ruraux
* une prédominance de Dakar avec 5 millions d'habitants contre

1 1,5 millions en 1988.


- la faible productivité des entreprises du secteur moderne

1 -
-
l'infléchissement de l'intervention de l'Etat
le poids de la dette extérieure "
- la détérioration des termes de l'échange.
1
1
1 7

Face à tous ces aspects négatifs de l'économie sénégalaise, -on


1 assiste à l'essor des micro entreprises en milieu urbain
depuis plus d'une dizaine d'années. Les micro entreprises du

1 secteur informel
d'organisation des
témoignent
ressources
du
humaines
dynamisme
au
et
Sénégal.
de la capaci té
Ce constat

1 a amené
mettre en
la Banque
oeuvre
Mondiale
des
à inciter
programmes. qui
les pouvoirs
valoriseraient
publics à
les

1 ressources
l'ajustement
humaines
structurel
dans le cadre de
car une
la
partie
dimension sociale
de' ces
de
micro

1 entreprises peuvent se
ainsi un secteur "intermédiaire" formateur,
développer, s'organiser et
créateur d'emplois
constituer

et de revenus.
1
11) Historiaue et évolution du concept de secteur informel

1 11.1.) Le secteur informel dans les théories du

1 Après
développement
la deuxième guerre mondiale, on disposait de deux

1 visions du sous-développement.
Pour les uns, le sous-développement est la résultante de
deux facteurs l'intégration des nations pauvres dans
1 l'économie mondiale et le développement du capitalisme, basé
sur un échange inégal, qui fut à l'origine de l'extraversion
1 des économies des pays pauvres.
","
- Pour d'autres, le sous-développement est un retard résultant

1 de
de
la survivance des
relation entre
structures précapitalistes
le secteur moderne et
par
le
l'absence
secteur

1 traditionnel au plan économique.


Les modèles élaborés à cette époque s'inspirent largement de
cette vision dichotomique Les activités artisanales, pourtant
partie intégrante de l'économie urbaine, ont été négligées
dans l'analyse. Dans les statistiques officielles la
1 contribution de l'artisanat ne figurait pas.
Après les indépendances des pays africains, l'artisanat se
1 révèle trop important pour être ignoré. Depuis lors les
modèles ont été reformulés afin de mleux appréhender la

1 réalité
bonne partie
des économies
de l'économie
urbaines.
urbaine
Partant
est menée
du constat
en Afrique
qu'une
par

1 des micro entreprises n'appartenant ni au secteur moderne, ni


1 8

1 au secteur traditionnel, les experts du BIT ont défini le


concept de secteur non structuré. En fait c'est Hart qui lance
1 le terme car il distingue au sein de l'économie ghaneenne des
activités "formelles" où l'emploi est salarié et des activités
1 non
informel
formelles"
et non
dominées
structuré
par
etant
l'auto
en fait
emploi.
des
Les termes
traductions

1 approximatives qu terme informal.


Le rapport Kenya de 1972 vulgarise le concept le secteur non

1 structuré est un secteur


et qui utilise des ressources locales
ni màderne, nl rural, d'accès
les entreprises qui le
facile
.
composent sont en général de type familial et mènent des·
1 activités de petite dimension ces activités sont
utilisatrices d'une forte intensité de main d'oeuvre et de
1 technologie intermédiaire les compétences sont acquises en
dehors du système scolaire officiel et les marchés bien que
1 compétitifs, ne sont pas réglementés.
Depuis 1972, les mentalités et les attitudes à l'égard du

1 secteur ont
incapable d'absorber
changé car le secteur moderne
le surplus de main d'oeuvre contrairement
se révélait

1 à ce
"chômage
qu'ir'"ldiquait
apparent"
le modèle
n'augmentait
de Lewis.
pas
Il
malgré
est apparu
les
que
arrivées
le

massives des migrants dans les villes d'une part, et la


1 stagnation de l'emploi salarié dans le secteur moderne d'autre
part. Dès lors on co~mençait à comprendre que c'est le secteur
1 non structuré qui absorbait la main d'oe~yre dans le villes en
pl.eine explosion démographique. Le secteur informel fut

1 l'objet de deux types


multicritères et les définitions fonctionnelles.
de définitions les définitions

1 11.2) Les définitions


Les définitions multicritères

1 C'est
auteurs
une approche
définissent
néoclassique
le secteur
du secteur
informel en
informel.
fonction
Les
de
critères liés à la nature et à la taille du local, le nombre
1 d'emplois, le capital ... Pour ces auteurs, le secteur informel
et le secteur moderne coexistent dans l'économie urbaine dans
1 une situation d'économie de marché segmentée. La plus célèbre
des définitions multicritères est celle du BIT dans le rapport

1 Kenya de 1972.
Les définitions fonctionnelles

1
1
9
1
D'obédience marxiste, cette approche a pour principale
1 préoccupation les
le secteur informel
inter-relations entre le secteur moderne et
le secteurinfrirmel étant considéré comme

1 une réserve de main d'oeuvre caractérisée par de


à la disposition et à la subordination du secteur moderne.
bas revenus,
On

1 peut distinguer au niveau de cette approche trois thèses :


celle de la marginalité créée pour rendre compte de

1 l'impact de l'industrialisation en Amérique Latine,


se refère à la non participation des habi tar{fs des
ce concept
"favellas"
au processus d' accumu la t ion. Notons qu'en Af r ique le sec teu r
1 informel occupe une part importante de la main d'oeuvre non
agricole pour être considérée comme marginale. De même que les
1 migrants restent
leur village d'origine.
très attachés socialement et culturellement à

1 - celle de la survivance
secteur informel est le
pour les tenants de cette thèse
prolongement d'un mode de production
le

1 ancien et
aujourd'hui
traditionnel
de conceVOir
appelé à disparaître.
dans les villes
Il
africaines
est difficile
que ces

1 activités
soient en
soient
train
transitoires.
de se multiplier
Il
et
semble
tendent
plutôt
à devenir
qu'elles
une
composante structurelle de l'évolution de l'économie urbaine.
1 celle de la déoendance selon ce concept le secteur
informel est composé d'ensembles de productions articulés au
1 made de production capitaliste.
Miras, Gerry, Lebrun) s'interrogent
Les tenants de cette thèse (De
sur la nature du surplus

1 économique et indiquent quelles


d'accumulation du capital. Cette thèse de la dépendance a deux
sont les conditions

1 composantes
l'accumulation (1).
celle de la surexploitation et celle de

11.3) Portée et enjeux des définitions


1 A la suite des modèles dualistes ont succédé des modèles
trialistes qui distinguent un secteur non structu ré
1 traditionnel et secteur non structuré moderne (Nihan), un
secteur non localisé et un secteur localisé (Charmes), un
1 (1) - De Miras, en étudiant l'activité de la menuiserie bois à
Abidjan, décèle une interdépendance entre le volume de la
1 production et les conditions d'accumulation.
- Ch. Gerry dans san étude à Dakar ainsi que O. Lebrun;
arrivent aux mêmes conclusions : dépendance du secteur
1 informel/secteur moderne .
1
10
1
secteur évolutif et un secteur involutif (Lachaud), un secteur
1 résiduel et un secteur intermédiai re (Steel), un secteur de
transition et un secteur de subsistance (De Miras).

1 Les termes involutif,


de subsistance renvoient
non localisé,
à des
traditionnel,
activités qui
résiduel
ne peuvent
et

1 dégager
ont des
de surplus
productivités
à des 'fins
nulles
d'accumulation.
car le salariat
Ces
est
activités
presque
apprenti~,' des
1 inexistant les
ruraux ou des descolarisés du primaire,
employés sont des
appartenant au
jeunes
cercle
familial. Il n'y a pas de barrière à l'entrée car
1 l'investissement initial est faible et est en général financé
par l'épargne personnelle.
1 Les termes localisé. moderne ou de transition renvoient à des
activités capables de dégager un surplus, car la productivité

1 marginale
possèdent des
du travail
barrières à
est proche
l'entrée que
de zéro.
son t
Ces
le capital
activités
ou la

1 formation professionnelle
s'effectuer soit de façon
leurs
interne (personnelle,
financements
amis,
peuvent
famille)

1 ou externe (structure de crédits spécifiques).


- Les définitions fonctionnelles ont évolué car l'approche par
la régulation india:;e que les "activités informelles sont des
1 modes de reproduction spécifiques". Ainsi, l'économie
informelle devient indissociable de l'organisation sociale.
1 La critiaue
multicritères
qu'on
c'est
peut
qu'on
faire
obtient
à l'encontre
autant
des définitions
de définitions

1 suivant le type
Sénégal des entreprises enregistrées
de combinaisons. En effet, il
dans le secteur informel
existe au

1 si l'on
"classables"
considère
dans le
le
secteur
critère
de
de
transition
l'enregistrement
ou le secteur
et

1 moderne au regard des actifs immobilisés ou des emplois (2).


Ces définitions multicritères et fonctionnelles sont par
ailleurs des définitions ex post. En général lors des enquêtes
1 les chercheurs préfèrent utiliser des cri tères qui ont
l'avantage de la simplici té comme l'enregistrement. Comme le
1 conçoit X.
des services
Oudin dans sa typologie "Si l'entreprise est connue
statistiques, c'est qu'elle répond à d'autres

1 critères d'enregistrement tenuee d'une comptabilité,

(2) On ne sait pas au Sénégal où finit l'entreprise artisanale


1 et où commence l'entreprise industrielle type PMI .
1
11

1 paiement de l'impôt sur le bénéfice, inscri:::'tion au registre

1 de comme rce" (3).


Donc nous préférons le critère enregistrement qui suppose que
! t

1 l'entrepreneur
imposé sur ses bénéfices
soit soumis à
ce qui
la patente par
suppose qu'il dispose d'une
voie de rôle et

comptabilité conforme au plan comptable national. Toute


1 entreprise répondant àce critère est exclue de notre champ.
Au cours de nos investigations nous aurons des artisans

1 appartenant ainsi
de transition
~ien

les
au
premiers
secteur de suosistance qu'au secr.eur
soumis 3. la patente et ~u

1 forfait,
En ce
les autres à la patente et autres taxes municipales.
qui concerne les scenari d'évol~tion du secr.eur

1 informel
transformation des
certains auteurs
entrepr-ises du
pensent G~e

secr.eur
les
in~ormel
possibilités
en petites
de

1 entreprises
d'une croissance
sont l imi tées
autonome.
car elles
L'30proc;,e
ne peu\'ent
néç::'ige ~es
bénéficier
aspects
internes de transformation pouvant se :) rodu i r-e au ~.e ln de
1 peti tes acr.ivités. Pou r d'autres 3ctions de
promotion doivent s appuyer le ~ec~eu~ inr.ermédiaire,
1 transitoire. évolutif ou moderne. Ce!:t230~~::che -§limine les
activités de subsistance. invclut::'--.. es et traditionnelles.

1 Pourtant c'est l'approche


reconnait les potentialités contenues cans le
que nous
~ecteur
car
informel
elle

1 ainsi
préconise
que
en
les fonctions
conséquence la
assurées
mise en ;:>lace
ce
ae
dernier.
S t rat é g i es
Elle
d c;:

1 développement capables de les integrer.


12) Qu'est-ce que le secteur infcrm~l "'~k~

Il n'existe pas de système de SU1Vl oes act':'vités du secteur


1 informel au Sénégal. Les répertoires des Chambres de Métier ou
des Chambres de Commerce ne donnent même pas une idée

1 approximative
description
de
d'ensemble
l'importance
est une
secteur
étude
in-:'ormel.
réalisée en
La
1988
seule
par

1 l'USAID
recensement
Sénégal
a
(4) .
permis
Les
de
résl) l ta ts
dénombrer
son t
=9639
édifiants
entreprises
le
ou

1 exploitations individuelles. Ces unités recensées employent

(3) X. Oudin:"Les activités non structurées er::: l'emploi en

1 Côt.e d'Ivoire:définitions et mesure" P 54.


(4) USAID Sénégal étude du secteur informel je Dakar et de
ses environs. Phase III rapport final. Résumé et conclusions

1 août 1989 .
1 12

1 57413 personnes. Toujours selon l'étude USAID, les artisfîns

1 représentent 54 % des actifs du secteur informel enquêtés. '


Même si le recensement a délibéremment écarté certaines
activités et certains quartiers, la preuve est là. On comprend
1 aisément le changement d'attitude des pouvoirs publics et des
organismes interna tionaux naguère ref ractai res par rapport au
1 secteur informel. D'après l'enquête main-d'oeuvre, migration
(5) J. Charmes évalue l'pmploi informel à 70 % des emplois non

1 agricoles
n'est pas
au Sénégal
seulement
(6).
un
Cela
ensemble
dit, le
hétérogène
sec~eur inform,el
d'e~oloit;tions
ce

1 individuelles, formateur,
de production adaptés aux
créateur de biens de consommation et
revenus des popu la tions c'est un

1 ensemble
religieuses,
de structures
innovant et
économi~ues,

dynamiaue,
sociales.
doté de 'eSe3l.X
politiques
integrés
et

et fonctionnels c'est aussi une capaci te financement


1 malheureusement craintive à l'égard des -ne t r,o;jes de
mobilisation inadéquates de "1'éo3rgne (7).
1
13) Sources d'information sur le ~ecteur infç--el

1 On
sur
a dé j à
le secteur
a e plo rel a
informel
f a i b l esse
au Senega1.
des s t 3.

Cecend~~.n:
t i s : - i :;: u ,~s
i ..
:: i~ p 0 niD les
-'"ut noter

1 que
anClennes
des enquêtes
ou si elles
ont éte
ne
effectuees
fournissent
méme
que ces
Sl elles
i~formations
sont

1 parcellaires
d'années, des
su r
enquêtes
la question.
menées au
Ai ns i ,
Sénégal
dep'.J i
per-mettent
5 U ~e dizaine
0.2 faire
des estimations sur la situation de l. 'emploi dans ~e secteur
1 informel et dans l ' él.ïtisanat en particulier_
- L'enquête population ~ain-d'oeuyre migration
1 C'est la source la plus exhaustive pour mesurer l'emploi dans
le secteur informel au Sénégal. Au cou rs ce l'enquête, le

1 secteur
n'appartiennent
informel
ni
est
au
composé
secteur
de
moderne
toutes
(entreorise
acti··jités
utilisant
qui

1 plus de 10 salariés et faisant un chiffre d'3tfaire supérieur

(5) Direction de la Statistique: méthodologies et principaux


1 résultats de l'enquête main d'oeuvre migration "u Senegal
1979-80 1982.
( 6) J. Cha r mes "E con 0 mie non e n reg i s t r e e, sec: e '..1 r i n for' me l e t

1 Comptabilité ~dtionale au Sénégal 1977-88". Direction de la


Statistique PAGD 1989, P 33.
(7) Cf Omar Saïp SY mémoire DESS sur "le ràle :::es mourides
dans le déve loppemen t des PME ... " Un i ve rs i té de R.ennes l 1988.
1
1
13
1
à 5 millions de F CFA) ni au secteur agricole ni aux

1 professions libérales. Selon


représenterait 10,9 % de la population active totale et 40,3 %
l'enquête, l'emploi informel

1 de la population active non agricole en 1979-80.

1 - Enquête sur
en milieu urbain 1973-75
les structures et l'exploitation de l'artisanat

L'enquête a été réalisée en 1975 pa~ la Direction de l .~

1 Statistique et portait sur les 7 capitales régionales


J.C\

de
l'époque Dakar, Kaolack, Ziguinchor, Diour:Jel, Saint-Louis,
1 Thiès et Tambacounda. Les unites à 3taient .les
ateliers ou exploitations artisanales defiries C8mme :ou t

1 endroit
exercer

leurs
se sont
metier-s,
installés un
produire Cles
ou pl,-,sieur:::
ocjets C:..J
,3.rri'=:.ans
des
pcur-
:::H-est~tions
y

1 de façon artisanale".
employant plus de 15
L'enquête devait exclure
personnes (apprentis
les
non
entr-e;:::.r-:'ses
ccmpris) et

1 celles dont
Ce dernier
le chiffre
cri tère n'a
d'affaire exceae
pas été utilise
15 millions de
car les
F

en';'... J è t eu r- s

ava.ient des difficultes pour connaitre le ::lcntant cï,:~'frc-:'

1
·JU

j'affaires.
L'enquête a r-ecense 13649 entreprises repart:es dâns 58 corps

1 de metiers agrégés en artisanat de production (6b o


'0 des
entreprises et 69 0;; des employés), artisanat de ser'/ice 2.c.,?ô

1 des entreprises et
des ent rep r ises et
19 % des employés) et
12 des personnes
arti~anat

emp l o'_.èes ) _
d'art
couture
(i8 %

1 et la
entreprises
menuiserie
de
ébénisterie
l'artisanat
regroupaient
de prOduction
:Jlus de
tandis
70
que
~.

1 réparation automobile (mécanique générale et


représentait 26 % des entreprises de l'artisanat de serVlce.
:ôlerie peinture)

0_
concentrai t 57 des entreprises
1 La région
artisanales contre
de Dakar
47 % pour les 6 villes
'0

restantes. L'enquète
a permis de dénombrer 35458 emplois. La structure de l'emploi
1 révèlait 40, 7 % de pe rsonnes emp l oyées, 36 % d'apprentis,
17,6 % de salariés, 3,5 % d'aides familiaux et

1 d'associés. Il faut noter


de 5 employes et 47 % ne comptent qu'une seule personne.
que 88 9ô des entre:Jrises ont mOlns

1 Rec;:nsement ae 1976 les résultats publiés ne permettent

1 pas d'estimer l'emploi non salarié non agricole, la


1
14

1 nomenclature n'est pas précise et il n'y a pas de tableau

1 croisant la profession avec la situation dans la profession.

1 - Etude du secteur informel de Dakar et de ses environs 1988


Réalisée en septembre 1988 par l'USAID Sénégal, l'étude
fou rni t les résultats les plus complets sur le secteur
1 informel à l'échelle de Dakar. Les critères utilisés pour
l'identification des personnes et des micro entreprises
1 étaient les suivantes
- "absence de comptabilité

1 - taille des locaux ou absence de locaux


- emploi non salarié au sens de l'article 1 du code du travail

1 utilisation
cons ti tuée en
d'une
major i té
main d'oeuvre
d' app renti s
peu
appar tenan t
ou pas
ou
renumérée,
non à la

1 famille du propriétaire de la micro entreprise ou de l'artisan


- faible utilisation de la force motrice ou de l'énergie".
Pour 24 quartiers de Dakar et de ses environs, le recensement
1 a permis de dénombrer 29639 micro entreprises du secteur
informel employant au total 57413 personnes dont 27774

1 apprentis
secteurs et
et travailleurs
regroupe 85
qualifiés.
activités et
L'enquête
sous
distingue
activités.
5
Les

1 secteurs
transport.
sont
La production
production, bâtiment,
représenterai t
services,
selon l'étude
commerce,
15 % du

1 nombre
population
total
du
d'unités
secteur
mais
informel.
emploie
Les
36
branches
% du total
d'activité
de la
sur
lesquelles portent nos recherches sont de loin les plus
1 importantes. Couture, menuiserie bois et menuiserie métallique
représentent 66 % des unités de production du secteur informel
1 et emploient 72 % des effectifs. La réparation automobile
regroupe 23 % des unités de service du secteur informel de
1 Dakar
l'enquête
et emploie
a
52
délibérement
% des
omis
effectifs
quelques quartiers
des services.
et
Même
quelques
si

1 activi tés,
constituent
ses
une
résul tats
source de
par
données
activi té
incontournables
et par quartier
pour une

1 étude du secteur informel au Sénégal.

- Le recensement général de la population et de l'habitat en


1
1
1 15

1 Les résultats disponibles d'après les résultats définitifs de

1 janvier 1990 par région ne


l'emploi du secteur informel dans la population active.
permettent pas d'identifier

1 - Le recensement national des artisans


Démarré en octobre-novembre 1990 par la Direction de
1 l'Artisanat, c'est un recensement qui couvre l'ensemble du
territoire national. L'enquê1::e s'est malheureusement heurtée
1 dès le départ à
on l'espère, n'au ront
"
des problèmes -logistiques et financi.ers
pas de conséquences néf as tes su r
qui,
ses

1 résultats.
les
Elle est en cours d'exécution.
enquêteurs sont en milieu rural.
Après les communes,
En comparaison avec

1 l'enquête de 1973 elle fournirait des éléments d'appréciation


importants sur l'évolution des structures et de l'emploi dans
l'artisanat sénégalais.
1 D'autres enquêtes plus légères et plus ponctuelles' ont été
menées sur le secteur informel en milieu urbain au Sénégal. On
1 citera par exemple
- L'étude de Meine Peter Van Djik (8) réalisée à Dakar en 1977
1 sur le secteur informel dans le cadre des travaux du BIT.
avait pour objet la connaissance du potentiel de développement
Elle

1 des petites entreprises du secteur informel dans les capitales


africaines. Cette enquête par sondage avait pour critère le

1 statut
statut
juridique
;légal et
des
les
entreprises
travailleurs ne
"l'entreprise
touchent pas
n'a
le
pas
SMIG".
de

Cette étude révèle l'importance de la couture et de la


1 menuiserie en termes d'unités de production et d'emplois dans
le secteur artisanal du Sénégal. L'auteur s'est livré à
1 l'étude de l'évolution des activi tés du secteur informel à
Dakar en comparaison avec celles de Ouagadougou.
1 Le
urbaines:
travail d'Alain Morice (9) sur
réalisé en 1980-1981 à partir de deux études de cas
les petites activités

1 (les vélos taxis et les travaiileurs du métal).


pour mission d'apprécier les potentialités du secteur informel
L'auteur avait

1
(8) M.P. Van DJIK "le secteur informel de Dakar" 1 'Harmattan.

1 1986.
(9) Alain Morice "les
partir de deux études
petites activités ùrbaines. Réflexions à
de cas : les vélos taxis et les
travailleurs du métal de Kaolack (Sénégal) (1981).
1
1
1 16

1 et l'apport d'une contribution


des formes de production en milieu urbain.
empirique sur l'articulation

L'enquête d'Olivier Lebrun en 1973 (10) portait sur la


1 problématique de l'éducation-formation dans les zones urbaines
d'Afrique. Réalisée sur Il activités à Grand-Yoff, Grand-Dakar
1 et la Médina, l'étude évaluait la possibilité d'absorption
. qu'off r.~ le 'secteu r urbain artisanal et les besoins
1 d'éducation
capitaliste n'a
et de
pas
formation.
intérêt à
Lebrun
la
oonclut
dissolution de
que le secteur
l~artisanat.
" ,

1 il le conserve et se le subordonne. 1·

1 - Dans le même sens Chris Gerry (11) a


1974 portant sur les
réalisé une enquête en
relations entre le secteur moderne et le
secteur informel. Il a concentré son enquête sur les
1 menuisiers, les coordonniers, la couture et la réparation
automobile. Selon Gerry le secteur informel est totalement
1 dépendant du secteur moderne en ce qui concerne l'acquisition
d'inputs. Il conclut sur la totale domination du secteur

1 informel par le secteur moderne.


- Plus récemment l'USAID (12) a fait réaliser une étude sur le

1 secteur
cabinet
informel
Aziz Dièye.
de Dakar
Elle
par
a porté
Coopers et
sur 114
Lybrand
entreprises
associé au
dans

1 plusieurs
porté sur
villes
les
du Sénégal.
condi tions de
Ce sont des
production des
interviews
entreprises
qui ont
par
rapport à leur environnement.
1
14) Objectifs et méthodologie de l'étude
1 141°) Objectifs et limites
1411°) Objectifs

1 L'étude
fonctionnement
tente d'apporter
du secteur
une contribution
informel ainsi
sur le
que
rôle et
sur
le
les

1 possibili tés de
stratégies de
poli tiques de
développement.
promotion adaptées
Elle porte sur
au
les
sein des
quatre

1 (10) O. Le Brun "Mécanisme de dissolution conservation du


développement de l'artisanat et problématique de l'éducation
1 formation dans les zones urbaines d'Afrique".
(11) Chris Gerry "Petty producers and the urban economy : a
cas of study of Dakar" 1974.
1 (12) USAID Sénégal: enquête sur le secteur privé informel au
Sénégal. Document pour discussions nov. 1990 .
1
1 17

branches d'activités les plus importantes en nombre d'unités


1 de production et en nombres
.bois,d'emplois du secteu r informel à
savoir la menuiserié la menuiserie métallique, la
1 confection et la réparation automobile.
unités sur lesquelles portent l'étude appartiennent aussi bien
Rappelons que les

1 au secteur informel "traditionnel"


"moderne" _ L'étude se déroule dans un contexte caractérisé par
qu'au secteur informel

1 les conséquences économiques et sociales de la mise en oeuvre


de poli tique d'ajustement structurel. Même si une évaluation
des effets de ces politiques s'avère hors de notre portée, les
1 monographies nous permettront de mieux comprendre les
conséquences indu i tes de ces pol i tiques d' ajus temen t su r les
1 activités informelles en milieu urbain. Ainsi plusieurs thèmes
seront étudiés au cours de ces monographies :
1 les profils des entrepreneurs,
d'échec
les facteurs de réussite et

1 - la formation, l'apprentissage et le perfectionnement


- la problématique du financement informel

1 l'organisation et l'auta organisation: buts et enjeux


13 concurrence et l'évolution des entreprises et des

1 activités
les relations entre le secteur moderne et le secteur
informel
1 - le salariat, la mobilité et .1.'la pluriactivité
- la gestion de la production et les problèmes de
1 l'accumulation.
Ces thèmes, traités lors des monographies d'une part, et

1 l'enquête statistique d'autre


l'importance et les fonctions du secteur informel
part, permettront de préciser
(en terme de

1 création
distribués)
d'emplois,
et les
valeur
modalités
ajoutée
d'intégration
dégagée
de
et
la
revenus
dimension
informelle de l'économie dans les stratégies de développement
1 économique et social.

1 1412) Limites
Pour des raisons de temps et de moyens, l'étude portera
1 uniquement sur quatre branches d'activités.
pendant la phase des monographies dans deux villes principales
Elle se déroulera
,

1 du Sénégal où les artisanats de production de biens et


1
18
1
services sont les plus importants. L'enquête statistique

1 portera sur la ville de Dakar uniquement.


142) Méthodologie·

1 Le programme de recherche est divisé en 6 phases.


Phase de recherche bibliographique elle a permis de

1 répertorier
effectuées
la
sur
plupart
le
des
secteur
études
informel
et enquêtes
en milieu
qui ont
urbain
été
au
Sénégal. Des rencontres et d,es échanges ont eu lieu avec les
1 dirigeants des structures gouvernementales ~t non
gouvernementales intervenant sur le secteur informel au
1 Sénégal.
- Enquêtes monographiques : 96 monographies ont été effectuées

1 à Dakar et à Kaolack chez des entrepreneurs choisis parmi plus


de 150. Ces recueils de monographies constituent un apport

1 sociologique majeur pour l'élaboration des questionnaires pour


l'enquête statistique. Toutes les monographies ont été

1 effectuées
entreprises,
en
qui
woloff
du
et se
reste,
sont
ont
déroulées
été
à
choisies
l'intérieur
de façon
des

diversifiée afin d'obtenir le maximum d'informations au seln


1 de la branche étudiée. Les questions ont porte sur
l'entrepreneur (sa trajectoire professionnelle, les conditions
1 de création de l'entreprise, l'évolution de l'entreprise
depuis l'installation ainsi que l'organisation actuelle), sur

1 l'entreprise
et sur
(les
l'environnement
conditions de
(conditions
production
juridiques,
et
.'
les
·c
résultats)
fiscales et

1 institutionnelles
l'environnement socio culturel).
ainsi que l'auto organisation et

1 Transcription et analyse des monographies


recueillies sur des cassettes ont été transcrites en français.
les interviews

L'analyse et l'exploitation des monographies se réfèrent à la


1 structure du guide d'entretien. On a pu ainsi identifer les
thèmes initialement prévus (cités dans les objectifs de
1 l'étude) mais aussi des thèmes nouveaux portant sur la
spécificité de telle branche ou telle entreprise. A noter que

1 j'ai effectué moi-même


l'exploitation des monographies.
le recueil, la transcription et

1 Elaboration du questionnaire
l'exploitation des monographies nous a permis de confectionner
et échantillonnage

1
1
1 19

1 deux types de questionnaire


et la menuiserie métallique
(13)
qui sont
un pour la menuiserie bois
des activi tés dont les

1 consommations intermédiaires
représentent la composante
(notamment en
principale du chi ff re d' aff ai re et
matière première)

un autre pour la confection et la réparation automobile, qui


1 sont pou r la plupart composés d'entreprises travaillant su r
commandes au Cours desquelles, la matière première est fournie
1 par le
prestation
client
de
(14)
service
ou bien
(ne
l'activité
nécessi tant
se
pas
réduit
une
à
vale,ur
une

1 importante
sondage nous
des intrants)
allons caler
(15).
la
En
structure
l'absence
de notre
d'une base
échantillon
de

1 sur celle
d~
des entreprises
l'USAID en 1988.
décomptées au cours du Recensement

1 - L'enquête statistique
Dakar et sa banlieue,
elle porte sur 250 entreprises dans
soit plus de 50 entreprises par branche
d'activité. Nous avons recruté à cette occasion 10 enquêteurs
1 bien introduits dans le secteur informel et habitant des
quartiers différents. A chacun il ec:~ recommandé d'effectuer
1 des -enquêtes au niveau des artisans du quartier par le biais
des relations amicales ou familiales. On a préféré recruter

1 plusieurs enquêteurs afin d'équilibrer


des monographies nous ont montré que
les biais.
les artisans
L'expérience
refusent

1 systématiquement de
activités sauf si
se livrer à
l'enquêteur est bien
des enquêtes concernant
introduit et
leurs
.. fiable'i....

1 La représentativité est recherchée à


non à partir des entreprises. Ainsi
travers les enquêteurs et
les enquêteurs entrent en
contact avec les artisans, dressent une liste d'entreprises
1 qui peuvent être enquêtées, et nous établissons ensuite une
liste définitive d'entreprises à voir. La première partie
1 s'est déroulée du 25 mars au 23 avril et la seconde phase est
prévue pour la mi-mai.

1 L'exploitation
recueillis au fur
des
et à
données
mesure, on
grâce
remplit
aux
des
questionnaires
feuilles de
chiffrement. Cette opération permet en même temps de vérifier
la cohérence des données collectées. Ensuite ces feuilles
seront
.... saisies sur un Système de Gestion de Base de Donnée

(13) Cf. questionnaires en Annexe.


1 (14) Cas de beaucoup d'entreprises de confection.
(15) Cas de la réparation automobile .
1
1 20

DBase et le trai tement statistique se fera avec le Système


1 d'Analyse Statistique (SAS) qui permet une conversion directe
des fichiers DBass.
1 143) Difficultés rencontrées
Au cours des monographies, nous avons eu des difficultés pour

1 entrer en
Surtout à
contact
Dakar où
avec des
les entrepreneurs
entrepreneurs
ont
choisis
manifesté de
au hasard.
vives

1 réticences arguant du fait


effectuées sur leurs activités sans pour autant améliorer leur
'que' beaucoup d'enquêtes sont

1 situation.
précendentes enquêtes,
En effet il
qu on
est
leur
arrivé
ai
selon
promis une
eux,lors
aide qui
de
ne
s'est jamais manifestée (16). D'autres artisans assimilent
1 souvent les enquêteurs à des agents ayant des liaisons avec
les Services des Impôts. Enfin la dernière difficulté réside
1 dans le fait que les sénégalais ont des difficultés pour
révéler à leu r compa triote leu rs revenus. Pou r ces rai sons,

1 les monographies
en réalité
ini tialement
duré presque 6 mois.
programmées pour
En majorité ceux qui ont été
trois mois ont

1 interview$s
autorités
nous
des Chambres de
ont été présentés
Métiers, les
ou recommandés
dirigeants
par
de projets
les

1 intervenant
profesionnels ( G.E.S.)
sur le secteur,
(17)
les représentants
par des amis ou par des parents.
de syndicats

La durée des enquêtes monographiques a varié souvent en


1 fonction de la disponibilité de l'entrepreneur, de la taille
de l'entreprise et enfin de la volonté de collaboration
1 manifestée à l'égard de l'objet de recherche. Les enquêtes se
sont déroulées à l'intérieur des entreprises et quelquefois

1 d'autres personnes
à telle ou telle
travaillant avec le patron sont intervenues
phase pour apporter une contribution non

1 négligeable.
plusieurs
Pour
passages.
certaines entreprises
Cela étant, eu
il
égard
a fallu
à
effectuer
toutes les

1 di ff icul tés
données exactes et
mentionnées,
irréfutables,
nous ne prétendons
mais seulement
pas fourni r
apporter
des
une
modeste contribution à la connaissance du secteur informel
1 sénégalais.

1 (16) La phase d'étude monographique chevauchait celle du


Recensement National des artisans: ce qui justifiait la

1 lassitude manifestée par certains artisans.


(17) Groupements économiques sénégalais .
1 21

1 II) CONTEXTE DE L-ETUDE

1 La première partie de ce chapitre rappelle brièvement la


politique économique de l'Etat depuis l'indépendance et les
1 déséquilibres survenus à la fin des années 70 qui ont justifié
la mise en place d'un dispositif d'assainissement de
1 l'économie sénégalaise. La deuxième précise les condi tions et
caractéristiques des villes dans lesquelles sont localisées

1 les entreprises
évoquera les
choisies
efforts
lors des
déployés
monographies.
par les
La 3è partie
structures

1 gouvernementales
secteur informel.
et non gouvernementales pou r promouvoi r : le

1 21) De l'indépendance aux déséauilibres

1 211) politique agricole


Après l'indépendance, le Sénégal est héritier d'une économie
1 basée sur une culture principale de rente l'arachide. Sur-
1.850.000 ha emblavés 49 % sont consacrées à la culture

1 arachidière.
représentaient
A
87
ce
%
. moment
des recettes
les produits
d'exportation
arachidiers
soit 28

1 milliards de F CFA en 1960.


un important dispositif pour
De 1960 à
promouvoir
1973 l'Etat met en place
le monde rural. C'est

1 la période
d'encadrement.
et l'apogée des coopératives et des sociétés

- L'OCAS qui se charge de la commercialisation sera remplacée


1 par l'ONCAD en 1971.
La CFDT s'occupe du coton et sera relayée par la SODEFITEX
1 en 1974.
- La SERAS est chargée d'exploiter les ressources animales dès

1 1962.
- La SODEVA remplace la SATEC en 1968 et se fixe sur le bassin

1 arachidier.
La création de la SOMIVAC en Casamance, de la SAED au

1 Fleuve.
Le financement du développement rural est assuré par la
BNDS.
1 - La création de ,. la Caisse de Péréquation et de Stabilisation
des Prix (C.P.S.P.) achève le dispositif de commercialisation.
1
1
22
1
En terme d'engagement financier, de 1965 à 1973 le soutien de
1 l'Etat passe de 1,7 millions de F CFA à 2270 millions en 1973
et 10 milliards de F CFA en 1980 (l8). Plusieurs éléments

1 viendront bouleverser la politique agricole


- les sècheresses de 1969 et de 1973

1 - la dégradation des termes de l'échange


- la faible croissance de la production encore inférieure à la

1 croissance démographique car la recherche n'a pas produit les


effets escomptés
- le recul de la production vivrière au profit des cultures'de
1 rente
- l'échec des coopératives
1 la mauvaise gestion des structures d'encadrement qui auront
en 1978 un déficit de 5 milliards en 1978 et 12 milliards en

1 1982 pendant que le déficit


PNB soit 90 milliards de F CFA (19).
de l'ONCAD est évalué à 10 % du

1 De l'échec de la poli tique agricole durant les deux premières


décennies post indépendance résultera un élément qu i sera

1 déterminant pour l'évolution du


l'économie urbaine dans les villes "secondaires" et dans Dakar
secteu r informel et de

en particulier. Comme le souligne René Dumont "la poussée


1 urbaine dans les villes du Tiers Monde est le résultat de
longues années voi re des siècles de poli tique agricole qUl
1 aboutissent à la débandade rurale". La nouvelle politique
agricole intervient en 1984 et se fixe comme objectifs, entre

1 autres :
- la restructuration des sociétés d'encadrement

1 - la résorption du déficit alimentaire par la diversification


de la production agricole

1 - mise en place d'un système coopératif performant et création


du crédit agricole
- la responsabilisation "imposée" aux ruraux
1 la mise en place d'un système de prlX compétitif et
privatisation de certaines activités.
1
212) La politique industrielle

1 (18) Vlllè plan de développement économique et social.


(19) Cf. Jacquemot Pierre .... Le Désengagement de l'Etat en
1 matière économique au Sénégal" in :"Au delà de l'ajustement" .
1
23
1 Le processus d'industrialisation était déjà enclenché bien

1 avant
l'absence
l' indépendance
promoteurs
du Sénégal.
privés
Ap rès,
nationaux,
l' E ta t,
met
en
en
rai son de
place une

1 industrie
fil ières déjà
de substitution
exi s tantes
aux
( texti les,
importations,
phosphates,
renforce
pêche ... )
les
et
enfin pour subvenir aux besoins de la politique agricole, crée
1 des industries destinées à alimenter le monde rural en
. équipements, intrants agricoles· et produi ts phytosani tai res.
1 Grâce aux disponibilités -financières sur les marchés
internationaux et l'augmentation des cours du phosphate e,t' de

1 l'arachide après
dans le secteur industriel.
1970, l'Etat
Cependant
multiplie
les
ses investissements
industries mises en

1 place
amont
étaient
matières
fortement
premières,
dépendantes de
équipements....
l'extérieur
qu'en
tant
aval
en

1 débouchés extérieurs.
regard des résultats
L'Etat sénégalais
qui ont été
a
relativement
beaucoup investi
faibles malgré
au

la forte protection établie depuis l'indépendance pour


1 protéger l'industrie naissante. Ainsi:
la production industrielle n'a augmenté que de 0,8 ~ par an
1 il n' y a pas eu l' économ i e de dev ises escomp tée avec les
industries de substitution aux importations

1 -
C'est
la croissance de la productivité était faible.
pourquoi en 1986 la nouvelle politique industrielle

1 inaugure un
mises en place depuis 1960.
modèle différent qui rompt avec les politiques

1 213) L'ajustement structurel


Globalement des facteurs exogènes mais aussi des politiques
1 économiques inadaptées ont précipité le Sénégal dans la crislj:!..
économique et financière dans laquelle il entrait à la fin des
1 années 70. L'Etat a eu recours à un endettement intérieur et
extérieur sans précédent pour se doter des moyens de sa

1 politique
les mesures
de
de
développement.
redressement
C'est
de
pourquoi
l'économie
le diagnostic
proposée au début
et

1 des années 80 par les bailleurs de fonds est sans équivoque.


rl faut réduire le déficit de la balance des paiements et

1 des finances publiques


- désétatiser l'économie
- réduire les distorsions de prix
1
1
24
1
- développer l'épargne.
1 Le mémorandum de la Banque Mondiale tourne autour de ces idées
principales. Les conséquences au niveau urbain seront

1 fracassantes dans la mise en place des réformes.

1 2131) Au niveau de l'agriculture


La NPA sera à l'origine de la baisse du pouvoir d'achat des
populations en zone urbaine due à l'augmenta~ion des prix: le
1 pouvoir d'achat du SMIG comme celui du salaire moyen baisse
d'environ 15 % (20). En 1987 on assiste à la suppression de
1 2700 emplois de sociétés d'encadrement (21).

1 La NPI,
2132) Au niveau industriel
présentée comme un mal nécessaire, a pour objectif de

1 "restructurer l'industrie afin


la restauration des équilibres macro économiques" (22).
qu'elle contribue davantage à

1 Depuis le début de la mise en oeuvre de


jours, plus de 5000 pertes d'emplois ont été enregistrées dans
la NPI jusqu'à nos

le secteur moderne. Les mesures d'accompagnement préconisées


1 lors de la mise en place de la NPI, afin de compenser pour les
industriels locaux les inconvénients liés à la libéralisation,
1 tardent à se concrétiser pour certains alors que pour d'autres
on note de timides débuts d'application.
1 La désétatisation
~
impliquerait
stabilisation des effectifs des entreprises para publiques et
une réduction et une

1 de l'administration
institutions de
centrale
Brettons Woods.
jugés
En
pléthoriques
janvier 1991,
par
2700
les

1 fonctionnaires ont été admis au départ


retrai te anticipée tandis que 2200 autres sont en instance de
volontaire et à la

départ.
1 A ces pertes d'emplois massives s'ajoutent celles
(heureusement moins importantes) liées à la restructuration du
1 système bancaire sénégalais qui a abouti à la fusion de la
BNDS, la SON AGA et la SOFISEDIT en une seule structure: le
1
(20) Gilles Duruflé "Ajustement structurel en Afrique" 1988,
1 p.36.
(21) Jacquemot Pierre: op cit. '
(22) Alain Valette: "emploi et NPI au Sénégal" in cahiers
1 Pratique Sociale et travail en milieu urbain DRSTOM 1990 .
1
25
1
Crédi t National Sénégalais qui jusqu'ici, n'a pas démarré ses
1 activités.
- En plus de pertes d'emplois, le programme d'ajustement, dans

1 ses composantes
particulièrement
industrielle
les classes
et
les
agricole
plus
a affecté
défavorisées
plus
de

1 l'économie urbaine,
Même si des améliorations
renforcant ainsi
ont pu
les
être
inégalités sociales.
observées pour le

1 rétablissement
programmes d'ajustement
des équilibres
structurel
macro
s'avèrent
écono~iques,

incapables
les
de
juguler la crise comme en témoignent la plupart qes
1 indicateurs sociaux.
Parallèlement à ces programmes, des mesures spécifiques
1 destinées à atténuer les tensions sociales ont été mises en
place :

1 - création d'un "programme d'aide à des activités génératrices


de revenus pour les jeunes et les chômeurs" piloté par

1 l'AGETIP (Agence d'exécution des travaux d'intérêt public)


la creation d'un "fonds de réinsertion pour les

1 fonctionnaires
licenciés' gere
et les
par la
travailleurs
DIRE (Délégation
du secteur
à
manufacturier
l'Insertion, à la
Réinsertion· et à l'Emploi). Cet organisme fut créé en 1987
1 pour gérer un programme visant à améliorer la si tuation. en
matière d'emploi. Ainsi de 1987 à jU,in 1990,.448 projets ont
1 été financés pour un montant global de 2,064 milliards de FCFA
(!

avec 3388 emplois créés directement.

1 Dans ce contexte de crise généralisée,


grâce à son dynamisme et son adaptabilité compense les effets
le secteur informel,

1 négatifs à court terme


des emplois et en distribuant des revenus.
des politiques d'ajustement en créant

1 22) Caractéristiques socio économiques de pakar et Kaolack


Au regard de l'urbanisation, de la concentration des activités
1 et du rôle dans l'économie nationale, d'importantes
différences existent entre Dakar et Kaolack.
1 221) pakar
- La région est composée de 3 départements : Dakar, Pikine et

1 Rufisque.
km2) et
Elle représente 0,3
regroupe 22 % de la population sénégalaise
% du territoire national
(1.500.000
(550
,.

1 habitants) soit une densité de 2730 habitants/km2. Dakar a un


1
1 26

taux d'urbanisation de 96 % contre 36 % de moyenne nation~le.

1 Le taux de croissance de la population y est de 4 %.


- En 1981, 242 entreprises industrielles y sont localisées sur
1 les 270 existantes au Sénégal soit près de 90 % . La région de
Dakar doit cette forte concentration d'activités à l'existence

1 d'un marché de consommation important par


pays, une proximité du port,
rapport au
de l'aéroport et de divers autres
reste du

1 services
pourquoi
nécessaires
le secteur
à
tertiaire
la production
est très
industrielle.
important à Dakar.
c'est
Il

1 existait en
Sénégal concentrés dans
1982 plus de 60
la seule
% des guichets
région de Dakar.
bancairei
Le secteur
du

public emploie à Dakar quelques 30.000 personnes. Dans le Vllè


1 Plan de Développement Economique et Social, 1985-1992, 28,4 %
du total des investissements étaient alloués à la région de
1 Dakar. Plus précisément dans le secteur secondaire, plus de 56
milliards étaient prévus pour Dakar, soit 35 % des

1 investissements du secteur.
222) Kaolack

1 - La région couvre unesucerficie de 16010 km2,' soit 8 % de la


superficie totale du Sénegal et compte 816.410 hbts, soit 12 %

1 de la population totale.
Kaffrine et Kaolack,
Composée de trois départements Nioro,
elle est délimitée au sud par la
République de Gambie. La structure démographique de la région
1 est proche de celle du Sénégal 51 % de la pop~lation sont
des jeunes de moins de 20 ans. Le taux d'urbanisation est de
1 22 % alors que le taux d'occupation y est de 93,2 %.
Kaolack était après l'indépendance un des poumons de

1 l'économie
d'arachide et
sénégalaise
un important
grâce
centre
à sa production
d'échanges. Au
de sel
niveau
et
des

1 infrastructures industrielles
présence de l'industrie
existantes,
extractive
on pouvai t
(les salins),
noter la
l'agro
industrie (la SONACOS Lyndiane), la société de décorticage de
1 noix d'anacarde (SODEMAS) la société industrielle du sac
(SISAC) l'industrie du montage (ISENCY) la société de
1 textile de Kaolack (SOTEXKA) et la société sénégalaise
d'emballage (SENEMBAL).
1 Le reste du tissu productif était composé d'entreprises du
secteur informel allant des micro entreprisès aux PMI.

1 Aujourd'hui la plupart des grandes entreprises précitées sont


1
1 27

1 en liquidation (rSENCY, SrSAC, SENEMBAL) ou on fait l'objet de


restructuration (SOTEXKA, SONACOS, Salins). Les facteurs
d'échec des industries à Kaolack sont imputables soit à des
1 facteurs exogènes (produits dont les prix sont tributaires des
cours mondiaux et les aléas de la production liés à la
1 pluviomètrie
d'organisation
pour
ou
les
de
agroindustries)
gestion
soit
(surdimensionnement
des problèmes
des

1 infrastructures pour la SrSAC, étro{tesse du.marché ciblé pour


ISENCY, probèmes de trésorerie pour la SOTEXKA). Le secteur

1 informel
jours l'essentiel
et les entreprises
du tissu
artisanales
productif.
constituent
Au cours du Vlrè
de
plan,
nos

1. la part de
investissements prévus.
Kaolack s'élevait à 3.9 ~ du total des

1 23) l'Etat sénégalais et l'informel


On ne peut pas dire que les politiques mises en place par
1 l'Etat pour le secteur informel n'ont concerné que l'artisanat
(23). En effet le secteur commercial et le transport du

1 secteu r
d'importants
informel
financements
ont bénéf icié
de la pârt
dans
des
les
banques
années
nationales·
1970

1 (SONAGA. BNDS).
encourager
Cette politique de
l'émergence de
l'Etat senégalais visait à
promoteurs sénégalais.
Malheureusement ceux qui ont bénéficié des financements et
1 réussi dans le secteur transport et commerce n'ont pas répondu c

aux attentes de l'Etat qui espérait les voir réinvestir dans


1 le secteur secondaire moderne. Ils sont restés dans le secteur
informel et ont de rares fois investi dans le tertiaire
1 (assurance). Ces hommes
pivots des circuits de financement
d'affaires sont surtout
informels au Sénégal
devenus
grâce
les

1 à leur
transport.
réussite
Pour
au
les
niveau
activités
du commerce
de
import-export
production du
et· du
secteur

1 informel,
artisanale.
la politique publique s'est
Ainsi nous verrons
limitée à
successivement
une politique
la
réglementation et la fiscalité, le rappel des politiques
1 artisanales et les réformes entreprises avant de répertorier
le dispositif d'encadrement du ministère de tutuelle.
1 ,.

1 (23) Comme l'affirme Charbel Zarour .


1
1 28

"-
231) Réglementation
1 2311) Le statut de l'entreprise artisanale
Il est défini par le decret n° 87-1275 du 10 octobre 1987
1 relatif
qualification.
au statut d'entreprise artisanale et aux titres de

1 - La nature de l'activité et l'effectif employé sont les deux


critères qui définissent le statut de l'entreprise artisanale.

1 Selon
des activités
l'article 2 "les
de production,
activi tés
de
artisanales
transformation,
reconnues
de réparation
sont

1 ou
agricoles,
de service,
de
à
pêche,
l'exception
de transport
toutefois
et
des
des
activités
activités
exclusivement commerciales ou spécifiquement intellectuelles".
1 - Au terme de l'article 3 du décret on ne tient pas compte
pour apprécier le nombre d'employés "du conjoint du chef
1 d'entreprise, ses descendants,
alliés jusqu'au 3è degré inclus etles apprentis".
ascendants, collatéraux ou

1 L'utilisation
jours consécutifs ou non.
des travailleurs temporaires est limité à 90

1 ~ Selon
ne
l'article 4 "l'exercice de plusieurs types a'activités
s'oppose pas à l'attribution du statut d'entrepr-ise

1 artisanale à condition que l'activité principale entre dans la


liste prévue à l'article 2".
- L'article 4 autorise le commerce comme support à l'activité
1 de production.
C'est la commission du répertoire qui est compétente pour
1 délivrer le statut d'entreprise artisanale.
Pour être immatriculé au répertoire des métiers tenu par la

1 chambre, l'entrepreneur fournit


les nom, prénom, date et lieu de naissance pour les

1 personnes physiques
la raison sociale, dénomination et le sigle pour les

1 personnes morales
- l'enseigne commerciale
- la nationalité
1 - la forme juridique
- l'adresse de correspondance
1 - les àdresses d...·exercice de l' activi té
<
- la date de création

1 - la nature de l'établissement
1
29
1
- la catégorie de l'établissement

1 - le mode d'exploitation
- la situation (actif et passif)

1 - l'activité principale
- le chiffre d'affaire.

1 Au terme de l'arrêté n° 05550 du 10 mai 88 qui abroge l'arrêté


n° 4015 du 11/04/84 qui fournit la liste des métiers, les
activités artisanales sont classées en 3 sections
1 .
Artisanat de production si l'activité principale ~onsiste

à fabriquer des biens.


1 Artisanat de service pour les activités de réparation et
d'entretien.

1 - Artisanat d'art
usage décoratif.
pour la fabrication d'articles d'art ou à

1 Ainsi l1J1 activités artisanales sont ainsi


pouvoirs publics(24).
reconnues par les

1 Au
2312) Les titres de qualification
niveau de chaque Chambre de Métier, il existe une
commission de qualification composée de 6 membres, qui délivre
1 les titres d'artisan, maître artisan et compagnon.
Seuls les chefs d'entreprise dont les entreprises sont
1 immatriculées au répertoire des Chambres de Métier ont droi t
au titre d'artisan et de maître artisan s'ils justifient leur

1 qualification professionnelle devant la commission.


Le titre de compagnon est attribué aux emoloyés qualifiés

1 qui tavaillent dans une entreprise artisanale.


Tous les titulaires de carte d'artisan, de maître artisan et

1 de compagnon sont. inscrits


métiers. Pour accéder à ce titre,
au répertoire des
la demande comprend
chambres des

- une fiche de renseignements remplie par l'intéressé


1 - pièces justificatives de l'expérience professionnelle ou de
.diplôme
1 - une demande
un reçu de versement de 5500 F (représentant les frais

1 d'établissement de la carte)
- carte nationale d'identité ou carte consulaire (copie) pour

1 les étrangers

1 (24) Cf. annexe .


1
30
1
- 2 photos.
1 D'après le texte on ne sait pas quelle est la frontière entre
l'entreprise industrielle et l'entreprise artisanale.

1 Certaines activités sont


comme dans l'artisanat de production.
classables dans l'artisanat d'àrt

1 232) Fiscalité du secteur informel

1 Depuis l'indépendance il n'y a eu aucune tentative précise de


fiscalisation pour le secteur informel. L'Etat se cont'entait
des patentes payées par les entrepreneurs. Les années 70 et 80
1 ont vu émerger une nouvelle classe d'hommes d'affaires
sénégalais opérant en majori té dans le commerce import-export
1 et le transport. Les autori tés se sont rendu compte du fai t
que la concurrence déloyale introduite par des activités

1 illégales d'importation ou le
l'informel est un facteur qui pénalise le secteur moderne.
comportement de refuge dans

1 - Le premier argument qui justifie la fiscalisation du secteur


informel, selon les pouvoirs publics, est le manque à gagner

1 fiscal. En effet compte


des ressources extérieures,
tenu
de
des difficultés de
l'inexistence d'emprunt public
mobilisation

interne et de l'absence de marché financier, il faut que


1 l'Etat puisse mobiliser des ressources internes indépendantes
et l'impôt reste l'unique ressource. Ce manque à gagner fiscal
1 f:
est évalué à 50 milliards par le Ministère des Finances soit
le quart des recettes fiscales sénégalaises en 1988.

1 - Le second argument des pouvoirs publics,


justice fiscale entre les contribuables
c'est
la TVA
le souci
en est
de
la

1 meilleure illustration car seules


moderne reversent la TVA payée par le consommateur.
les entreprises du secteur

1
2321) Réglementation
1 Au Sénégal pour acquérir une existence juridique, toutes les
entreprises doivent être immatriculées au Registre de
1 Commerce. Depuis quelques années les formalités ont été
allégées. Il suffit de présenter:

1 une pièce d'identité


- 1 certificat de résidence

1 - 1 demande d'immatriculation
1
l' 31

Les droits d'immatriculation s'élèvent à 10.000 F CFA environ.


1 La loi 90-01 du 02/01/1990 a int rodui t deux innova tions en
matière de fiscalité:
1 - l'instauration d'un impôt unique sur le revenu des personnes
physiques lRPP et l'impôt sur la société

1 - la création d'une patente forfaitaire due pour les activités


exercées par· les assujettis non soumis au régime d'imposition

1 d'après
général).
le bénéfïce
La loi
réel
90-01,
(operateurs du
en ce qui
secteur
concerne
informel
la patente,
en

1 introduit une réforme importante


étend la procédure de paiement par anticipation.
qui revise les tarifs et

2322) Démarche des pouvoirs publics


1 Du mois de novembre jusqu'à la fin du mois de mars de l'année
d'imposition, les agents d'assiette effectuent des tournées
1 afin de recenser les opérateurs économiques. C'est à
l'occasion de ce recensement que s'effectuent les paiements

1 par anticipation,
recensement les agents codifient
pour les patentes et les licences.
les éléments d'assiette pour
Après le

1 établir
Division des
des fiches
Rôles et
d'imposition
Statistiques,
qui
qui
sont
en
envoyées
relation avec
à la
la

1 DTAl, procède au
établir les rôles. Ces rôles émis,
traitement informatique
il
des
revient au percepteur du
données pour

Trésor de recouvrir les impôts mis à sa c~arge sous .la


1 direction du trésorier Général.
Les entrepreneurs du secteur informel doivent payer la patente
1 par anticipation car ils sont en général exclus des émissions
par voie de rôle selon les disposi tions 258 et 290 du code

1 général des impôts.


est dû par "toute
La patente est un impôt professionnel qui
personne exerçant au Sénégal un commerce,

1 une industrie
nationali té" .
ou une . profession, quelle que soi t sa

1 Depuis la réforme introduite par la loi 76-93 du 21 août 1976


instituant un Code Général des Impôts, les patentes sont
perçues au profit des collectivités locales. Ainsi les
1 patentes occupent une place très importante dans les budgets
des communes.
1 Les patentes représentent pour la ville de Kaolack par rapport
.
au montant total des émissions 53,8 % en 1987/1988, 55,6 % en

1 1988/89 et 59,4 % en 1989/90. A l'heure actuelle même si on


1
1 32

connaît le montant global des contributions des patentes on ne


1 peut classer ces montants par secteur d'activité.
L'enregistrement présente des avantages possibilité
1 d'obtention des marchés publics et avantages fiscaux
concernant la contribution des patentes et d'impôt minimum

1 fiscal
particuliers
les artisans
seuls ou
qui
avec
travaillent
un ouvrier
chez
en
eux
sont
ou chez
exemptés.
les

1 Cependant dans
restent souvent
la pratique
non fiscalisées
les entreprises
pendant une
non enregistrées
période assez
longue.
1
233) politique artisanale. structure de promotion et réformes
1 Après 1960 l'Etat sénégalais définit une stratégie de
politique artisanale qui restera invariable au cours des six
1 premiers plans de développement économique et social. Avec la
mise en place des programmes d'ajustement structurel la

1 politique
recommandations
artisanale
issues
met
des
en place
conseils
des réformes
interministériels
grâce aux
de

1 décembre 1983, ~~i 1987'et février 1991.


2331) Période 1960-1981: objectifs de la politique artisanale

1 et dispositif de promotion

Les objectifs sont clairement définis mais restent invariables


1 sur la période:
4;'

- il faut promouvoir la production artisanale


1 - il est nécessaire de favoriser l'auto organisation.
Pour atteindre les objectifs fixés il était nécessaire

1 - d'identifier les matières premières et équipements adaptés à


la production artisanale

1 - remplacer les équipements et outils


- rationnaliser l'organisation de la production
- organiser les artisans en groupements professionnels ou en
1 coopératives
- faciliter l'accès aux marchés
1 - améliorer la qualité des produits
recenser les artisans, compagnons et apprentis afin
1 d'établir les besoins en formation
,.
- négocier la politique d'intervention sur le secteur.

1
1 33

1 Le dispositif mis en place par l'Etat à cette époque est le

1 suivant :
1963: l'Office Sénégalais de l'Artisanat. Créé par la loi 63~

34 du 10 juin 1963 l'OSA est un établissement public à


1 caractère industriel et commercial. Il a pour objet de :
promouvoir la formation et le perfectionnement
1 - reçenser et coordonner les diverses activités artisanales
~ssurer leur développement et leur extension en leur

1 fournissant l'encadrement
moyens financiers adéquats
technique approprié ainsi que les

1 rechercher de nouveaux
commercialisation des produits artisanaux".
débouchés et assurer· "la

1 L'Etat s'attendait à ce que cet organe


politique artisanale puisse s'autofinancer. Malheureusement ce
de promotion de la

ne fut pas le cas, l'organisme fut dissout et remplacé en 1975


1 par la SOSEPRA et la SONEPI Artisanat.
'1975 la Société Sénégalaise de promotion de l'Artisanat
1 d'Art SQSEPRA. La société naquit du dépérissement de l'OSA.
Elle était chargée de la promotion de l'artisanat d'art

1 d'art·
encadrement, formation et perfectionnement des artisans

1 - recherche de nouvelles créations d'articles artisanaux


l'acquisition des matières premières pour le compte des

1 artisans
- l'obtention de crédits d'équipements ~

l'institution d'un label de qualité pour les produits


1 artisanaux
- la mise en place de supports pour la distribution.
1 1976 SONEpr Artisanat. Issue de la dissolution de l'OSA, la
SONEPI Artisanat devait remplir les mêmes missions que la

1 SOSEPRA au niveau de l'artisanat de production et de service.


Parmi les programmes mis en place au cours de cette période on

1 ,peut noter :
l'encadrement des artisans

1 - l'apprentissage et le perfectionnement artisanal


- amélioration des conditions d'accès au crédit
création des centres régionaux d'artisanat et de zone
1 artisanale
- amélioration des débouchés.
1
1
34
I~
1978 : la pirection de l'Artisanat. La division de l'artipanat

1 rattachée à
de l'Artisanat.
la Direction
Elle est chargée de
de l'Industrie devient
proposer et
la Direction
de mettre en

1 oeuvre la politique artisanale en liaison avec les structures


de promotion.
1981 : Union nationale des chambres de métiers (UNCM) et les
1 chambres de métiers. Ces établissements publics à caractère
. professionnel sont créés par la loi 77-92 du 10 août 1977.
1 "Chargés d'assurer la représentation de l'artisanat .auprès des
pouvoirs publics" ils sont supportés pour leur budget fde

1 fonctionnement à 98 % par l'Etat.

1 2132) Periode
Interyentions ciblées.
1982-1990 désengagement de l'Etat et

1 Au début des années 80, l'Etat affecté par des difficultés


structurelles qui ont justifié la mise en place d'un plan
1 d'ajustement affiche une volonté particulière de soutenir
l'artisanat sénégalais. Ainsi après le premier conseil
1 interministèriel de décembre 1983 plusieurs actions ont été
réalisées.

1 21321) Aménagement

1 64
Assainies
"cantines" (25) attribuées aux artisans des
~
Parcelles

1 - une zone artisanale de 20 ha a été attribuée à


métier de Diourbel
la chambre de

- une zone artisanale à Saint-Louis


1 - 0,54 ha attribuées aux artisans de Mbour.
21322) Matières premières.
1 Un comptoir d'achat de matières premières pour
l'approvisionnement des artisans fonctionne depuis 1982 sur

1 financement du Budget National d'Equipement (BNE)


la SONEPI, grâce à une ligne de crédit du Fonds allemand

1 pour financer
disposant de bons de
l'achat de matières premières pour
commande. a pu financer pour
les artisans
un montant

1 de 7.815.000 F CFA.

1 (25) Locaux à usage professionnel .


1
35
1 21323) Equipement

1 - Le Ministère de l'Economie et des Finances a exonéré de tous


droi ts et taxes un lot d'équipement de près de 150 tonnes

1 collectées par l'association "Artisans sans frontières"


- un lot d'équipement de 30 millions de francs a été distribué

1 à des coopératives et à quelques


remboursement de ces équipements devrait se transformer en un
Chambres de Métier. Le

fonds revolving afin d'en faire bénéficier plusieurs artisans


1 - le projet PNUD-BIT a financé l'achat d'équipements à Louga,
Tambacounda, Diourbel et Ziguinchor
1 des Uni tés de Production et
(UPPA) sont équipées et implantées à Louga, Diourbel, Kaolack,
de Perfectionnement Artisanal

1 Tambacounda et Ziguinchor pour


auto, de menuiserie ébénisterie, de menuiserie métallique ...
les activités de mécanique

1 un
21324) Crédit
fonds de garantie de 60 mi 11 ions a été mi s en place,

1 financé
Economique.
par le
La SONEP·I
BNEet
a
la Caisse
pu signer un protocole
Centrale de Coopération
d'accord avec
la Sonabanque qui a accepté de financer 8. projets sur ses
1 fonds propres pour un montant de 41.169.J90 F CFA. La
Sonabanque a accepté par la sui te de baisser la garantie de
1 75% à 50 % du crédit sollicité, ce qui a multiplié par 2 la
capacité d'intervention du fonds de garantie.

1 une
cotisations
société
ont
de
été
caution
domicil iées
mutuelle
à
a
l'USe,
été
les
créée et
principaux
les

1 actionnaires étaient
de F CFA.
les CDM qui ont pu mobiliser 8 millions

1 21325) Formation et oerfectionnement


l'étude des possibilités de faire accéder les artisans dans
les établissements publics et privés à caractère professionnel
1 ou technique n'a pas abouti à des résultats positifs
d'autres formes plus simples ont été expérimentées comme les
1 VPPA.
- Des bourses de formation à l'étranger ont été offertes par

1 l'Italie, l'Indonésie, la Corée.


L'idée de création de centres de formation artisanale

1 s'autofinafi'çant
rechange a résidé dans les UPPA.
n'a pas été concrétisée, la solution de

1 21326) Commercialisation
1
36
1 - Grâce à l'encadrement de la SOSEPRA et du crCES pltJ"sieurs

1 artisans ont participé à des manifestations internationales.


- Des foires régionales ont été organisées.

1 En ce qui concerne
commission n'a pas fait de proposition.
l'accès aux marchés publics , la

2133) Réformes de la politique artisanale


1 Elles ont plus porté sur les structures de promotion. Avec la
création de la SOSEPRA en 1975, de la SONEpr Artisanat en 1976
1 et
actions
la mise
de
en place
promotion
des Chambres
étaient
de
dispersées
Métier
entre
en 1981. les
plusieur~

1
"

structures ayant des compétences similaires. Conformément à la


politique générale de dépérissement des sociétés d'encadrement

1 issue du plan d'ajustement économique et financier à moyen et


long terme arrêté en décembre 1984. l'Etat réalise une

1 restructuration des organismes de promotion de


1885. Au cours de 1986 les attributions de
l'artisanat en
la SOSEPRA et la
SONEPI Artisanat sont transférés aux Chambres des Métiers avec
1 les moyens financiers et humains. La Direction de l'Artisanat
se charge de la supervision des programmes de promotion
1 réalisés
interministériel
par les
de
Chambres
mai 87
de Métiers.
les constats
Après
suivants
le conseil
sont

1 effectués :
les Chambres de Métier ne rassemblent pas les artisans,

1 elles jouent un rôle de figurant dans la vie active du secteur


à défaut de compétence réelle dans les circuits de formation

1 et de financement.
sont devenues
Aujourd'hui
passives voire
nombre de Chamores de Métiers
paralysées. Même celles qui
résistent aux dérapages de la mauvaise gestion ou ont su rvécu
1 aux luttes de clans ou guerres d'intérêt n'ont pas atteint
leur objectif: Dans toutes les capitales régionales du Sénégal
1 les
C'est
présidents
pourquoi
des
le
Chambres
conseil
restent
interministériel
pourtant
de
innamovibles.
février 91

1 statuera sur la réforme des Chambres de Métiers annoncé des le


VIIlè plan.

1 -
sont
La Direction de
sans commune
l'Artisanat a par ailleurs des missions qui
mesure avec la modicité de ses moyens

1 matériels. humains et financiers.


- Il devra être ,envisagé une collaboration étroi te entre les
Chambres de Métiers et les ONG d'une part et les Chambres de
1
1
37
I-
Métiers et les structures stratégiques dans les politiques de

I l'emploi au Sénégal: la DIRE et l'AGETIP.


2134) Le secteur informel et les ONG au Sénégal

1 Les ONG sont les partenaires


artisanale au Sénégal. La partie de la subvention accordée aux
privilégiés de la politique

Chambres de Métier pour les crédits actions (40 millions) est


1 dérisoire par rapport aux 185 millions (26) consacrés à la
. masse salariale et .d~s dépenses de fonctionnement (véhicule,
1 carburant, . frais
i ntervi.ennent dans
de missiori ... ).
di fférents
Ainsi
domai nes.
grâce
.

les
"

~ux

Chambres
ONG qui
~ de
"
1 Métiers ont à leu r acti f quelques
cette collaboration tant souhaitée par les Chambres de Métiers
réal isa tions. Cependa'rlt

1 se fait de façon timide car les ONG connaissant les pesanteurs


existant au niveau des Chambres et préférent intervenir seules

1 dans leur
remarquable avec
zone. Pourtant
les Chambres
certaines ONG
de Métier
ont fait
en mettant en place
un travail

des projets intéressants. Par exemple:


1
Le Dro jet pou r la promotion de l'artisanat (ppe) de la
1 Fondation Frederich Ebert
Démarré en 1988, la fondation a travaillé en étroite

1 collaboration
Na tionale des
avec
Chambres
la Direction
de Métiers,
de l'Artisanat,
les groupements
l'Union
et

1 associations
pe'tfectionnement de
d'artisans, elle a organisé
courte durée pour 2210 artisans dans
103 séminaires
les
de

1 10 régions du Sénégal, elle


artisanaux par le fonds des frais des séminaires alimenté par
a financé des équipements

la participation des séminaristes aux coûts.


1 Le pro jet promotion artisans métal Sénégal basé à Thiès
depuis plus d'un an, ce projet a pour objectif la promotion de
1 la fabrication
d'équipements
et
agricoles,
de la
agro
commercialisation
alimentaires, hydrauliques,
de gamme
en

1 réponse aux besoins


secteur métal au Sénégal.
du monde rural,
Ce projet est financé
par les artisans
par le Fonds
du

1 d'Aide et de Coopération et il est actuellement piloté par ie


GRET (27) avec la participation d'ENDA Tiers-Monde.

1 - Le projet Kora Sénégal

(26) Exercice 1987/88.

1 (27) Groupe de Recherche et d'Echanges Technologiques .


"1
1 38

En collaboration avec la CNCA. la chambre des métiers de


1 Tambacounda le MIA et d'autres ONG, ce projet implanté depuis
un anà Tambacounda essaie de promouvoir un développement
1 régional
l'organisation et
de l'artisanat
à l'insertion
en
des
apportant
projets dans
son
le
appui
milieu.
à

1 Certaines ONG. sans la collaboration des chambres, participent


au développement de l'artisanat surtout dans le domaine de la

1 formation:
AFVP appuyée par la mission française de coopération
- USE au centre de Bopp
1 ITALTEKA basée à Saint-Louis dépend de l'Ambassade de
l'Italie
1 - CHODAK de l'ENDA basée à Grand Yoff
- CON GAD opère dans toutes les régions

1 - Terre des Hommes.


D'autres projets travaillent sur le secteur informel en

1 général
artisanales.
mais s'intéressent néanmoins aux activités

1 - Le projet de développement des collectivités locales et de


l'entreprise privée en milieu rural: financé par l'USAID et
managé par une ONG américaine, le projet avai t pour cible le
1 développement des micro entreprises dans la région de Kaolack.
La création d'activité était exclue du programme qui ne
1 finançait que des
(,'
entreprises existantes. Plafonné à un
maximum de 3.000.000 F CFA les prêts sont consentis pour une

1 période maximum
(dégressif) de 24 %.
de douze mois selon
Sur 1500 prêts octroyés pour un montant
un taux d'intérêt

1 de
96,5
1,3 milliards
% (28) Ce
de F CFA,
volet
le
crédit
taux
du
de remboursement
programme des
est de
petites

1 entreprises a fait l'objet d'une extension à Mbour et à Dakar


sous le sigle ACEP (Agence de Crédit pour l'Entreprise
Privée) .
1 - Le projet Régional de Gestion Financière au sahel : c'est un
projet de développement à but non lucratif financé par l'USAID
1 et géré par Experience Inc. L'objectif du projet est de

1 (28) Chiffres communiqués par le Directeur de l'agence de


crédit lors du séminaire sur les ONG intervenant dans
l'artisanat sénégalais tenu le 31 janvier et le 1er février
1 1991 au Novotel de Dakar .
1
39
1 développer des systèmes de gestion adaptés par secteu r

1 d'activité dans les entreprises au niveau du Sahel.


1983. le projet a organisé plus de vingt deux
Débuté en
séminaires de

1 formation auxquels plus de 500 personnes ont participé.

1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 40

1 III) QUELQUES ELEMENTS DE REFLEXION


Les thèmes traités ici résultent de l'analyse et .de
1 1 'exploi tation de 96 monographies
quatre branches d'activité ciblées par l'enquête qualitative à
transcri tes concernant les

1 Dakar et Kaolack.
31) Formation et apprentissage dans le secteur informel

1 Le secteur
concerne la
informel
forma tion
joue
de la
un
mai n
rôle fondamental
d'oeuvre dans
en
les
ce
pays
qui
en

1 développement
l'urbanisation croissante.
en général: Cette importance est
la crise qui affecte l'évolution du
accentuée par

secteur moderne et l'inadaptation du système éducatif ,


1 sénégalais. Nous allons voir l'importance de l'apprentissage
'.

dans le secteur informel à travers les enquêtes (enquête sur


1 la structure et l'exploitation de l'artisanat en milieu urbain
1975-76) enquête USAID 1988 sur le secteur informel de Dakar

1 et de son environ),
l'apprentissage avant d'exposer les
préciser les modali tés et
opinions exprimes par
le contenu
les
de

1 entr-epreneurs
mutations et
lors
les
des monographies
perspectives de
en ce
l'apprentissage
qui concerne
dans
les
le

1 ·secteur informel dans les années à venlr.


311) :~RQrtance de l'apprentissage
Selon l'enquête sur les structures et l'exploitation de
1 l'artisanat urbain de 1973-75, les apprentis et aides-
familiaux représentaient 39,3 9" de l'emploi total du secteur
1 artisanal évalué à 35.458
c..'
travailleurs. Pour la ville de
Dakar. les apprentis et aides-familiaux constituaient 39,6 %

1 de l'emploi
sur Je secteur
total artisanal.
informel de
De même
Dakar donne
l'enquête USAID de
les indications
1988
ci-

1 dessous
- dans les micro entreprises de production, de services et de

1 commerce recensées sur questionnaires simplifiés, au nombre de


3467, on dénombre 18.621 personnes dont 12.689 apprentis et
aides-familiaux soit 68,1 % (29)
1 312) Nature de l'apprentissage
L'apprentissage fait rarement l'objet d'un accord écri t.
1 Parmi les chefs d'entreprise enquêtés aucun n a jamais passé
de contrat ni avec son maître, ni avec ses apprentis. Le

1 "
(29) Etude USAID phase III consolidation globale p3. p4.

1
41
1
contrat d'apprentissage est un acte par lequel un chef
1 d'entreprise s'oblige à donner une formation professionnelle à
une autre personne, tenue de se conformer aux instructions de

1 son
timbre
maître.
ni
Ce contrat
d'enregistrement.
ne fait pas
Pourtant
l'objet
selon
de paiement
l'Inspection
de

1 Régiona le
enregistrés
du
de
t ravai l
1969 à
de
1989.
Kaolack,
Ces
36
contrats
con t ra ts
qui
on t é t é
sont des
exceptions sont demandés par des parents désirant bénéficier
1 d'une allocation auprès de la Caisse de Sécurité Sociale en
vertu de l'article 22 de la loi 73-37 du 31/07/1973 portant
1 code de la sécurité sociale. '.~.

Les apprentis sont en général recrutés sur une base


1 parentale, ethnique ou confrériaue. Il arrive rarement qu'un
apprenti se fasse recruter s'il se présente seul sans

1 recommandantion.
plus sélectives car
Les conditions
la demande est
de recrutement
importante.
sont
Tous
devenues
les chefs

1 d'entreprises ont déjà rejeté


s'installe, on t'apporte aussitôt les enfants qui ne vont plus
des candidatures "quand on

1 à l'école.
le recommandent.
Ce sont en général des parents ou des amis qui nous
Je ne prends jamais un gosse qUl vient seul
ou qui quitte un autre atelier pour le mien, c'est en général
1 un mauvais élément" (30).
En général l'apprenti ne paye pas pour sa formation et
1 aucune règle ne fixe la durée de l'apprentissage dans le
secteur informel. Notons que pour la b'"'ranche habillement il

1 existe une
tarifs varient
formation
en fonction
payante dans
des villes
le secteur
de 2.000
informel.
F à 10.000 F
Les

1 par mois et par personne.


formation représente une part importante du chiffre d'affaires
Pour certaines couturières, la

mensuel .. je dispose de 5 machines à coudre, j'ai 23 élèves


1 couturières qUl ne sont pas malheureusement toutes assidues.
En général elles s'absentent à cause des travaux domestiques.
1 D'autres s'absentent quand elles n'ont pas tout leur matériel.
Ces absences entraînent une baisse sur mon chiffre d'affaires.
1 Je ne peux faire de bilan exact à la fin du mois car il y en a
toujours 4 ou 5 qui n'arrivent pas à payer, l'apprentissage en

1
1 (30) Interview menuisier métallique Kaolack .
1
42

1 broderie coûte 2500 F et l'apprentissage en" èouture 2000"

1 (31).
- Dans le secteur informel l'apprentissage est essentiellement
basé sur les capacités de l'apprenti à regarder et apprendre à
1 reproduire les instructions du patron la méthode est
essentie llement empi ris te. La majeu re pa rtie des ent rep reneu rs
1 ont commencé tôt leur apprentissage et ceux qui n'ont jamais
été à "l'école so~t restés longtemps dans la situation

1 d'apprenti
ma formation,
comme le rappell'e ce menuisier
je suis resté avec mon patron pour parfaire',rnes
"quand j'ai fini

,
1
"

connaissances. Je ne l'ai quitté qu'après 18 ans d'exeréîce


pendant lesquels je n'ai jamais été salarié permanent" (32).

1 Les
moderne
travailleurs,
y restaient
apprentis
toute
dans
la durée
les entreprises
necessaire pour
du secteur
se faire
embaucher.
1 313) Mutations et perspectives de l'apprentissage
3131) Mutations
1 Les entrepreneurs sont unanimes les condi tions
d'apprentissage sont mOlns dures qu'auparavant,

1 l'apprentissage a
années.
subi des mutations au cours de ces dernières

1 Les
général
apprentis
un niveau
ne sont plus
d'instruction
motivés
supérieur
car la
à
plupart
celui de
ont
leur
en

1 patron
d'apprentissage ni
ils n'ont aucune
dans le secteur moderne,
perspec~ive d'embauche
ni dans
en
le~secteur
fin

informel. Selon ce garagiste quand les apprentis ont bien


1 assimilé le travail, je leur remets un certificat de travail
pour qu'ils partent car je ne peux les embaucher. Pourtant
1 souvent ils restent un an ou deux avant de partir. Avant les
apprentis en fin de formation, avec un certificat de travail

1 d'ouvrier
trouver du
de la
travail
4è ou 5è catégorie,
dans des entreprises comme Maurel et
pouvaient facilement
Prom,

1 Citroën et
ne leur reste
Peyrissac.
qu'une
Aujourd'hui
seule
ces
alternative
garages
se
sont
mettre
fermés
à leur
il

1 comp te" (33).

1 .,...
(31) Interview couturière du village artisanal de Kaolack.
(32) Intervlèw menuisier bois.
(33) Interview d'un garagiste à KaolaCK.
1
1
43

1 La rigueur
l'apprentissage
et
n'existent
la discipline
plus de nos
qUl
jours
caractérisaient
car pour ce
garagiste "les enfants ne veulent pas fournir autant d'efforts
1 que nous quand nous étions apprentis. 0' abord ils ne sont pas
attentifs à leur travail et peut être se sentent-ils frustés
1 d'avoir été rejetés par le système éducatif occidental".
Les entrepreneurs. du secteur informel, face à la demande

1 croïssante
pour les
de formation
recrutements
deviennent
ils

privilégient
plus en' plus sélecti fs
,
les parents 'et les

1 amis les plus proches.


leur rôle de formateur
Ils sont de plus en plus conscients 'de
et vont même jusqu'à demander à l'Etat

1 de prendre en charge une partie de la formation des apprentis.


En effet de l'avis de ce menu isier métall ique "j'ai adopté une
politique de formation conséquente qui consiste à former dans
1 mon métier en priorité mes enfants. Je fais d'une pierre deux
coups: je leur apprends le métier et je n'ai pas à payer pour
1 rénumérer la main d'oeuvre ... Quand on mettait en place les
chambres de métier j'avais émis a l'époa~e une idée en

1 présence
industriel
des
et de
autorités
l'artisanat
du ministere
pau~aUOl
<::::..; développement'
nous, artisans,

1 formateurs, ne
pouvoirs publics alors
recevons nous pas de
que les autres
subventio~s

SiJUctu,-es
je
~e
la part des
formation

1 peuvent
placés en
en bénéficier
apprentissage chaque
? Dieu sait
année
c~mble~

on les
~'~~f3nts

eduque, on
sont
les
nourrit, on les sOlgne et on en fôit Jes encÎepreneurs
1 uniquement à cause des relations qUl ~OU5 lient à leurs
parents. Je n'ai jamais reçu de réponse de la part des
1 représentants des pouvoirs publics" (34).
Cette revendication se retrouve dans d'autres branches

1 d'activité.
écoles privées,
Cet entrepreneur de
les parents paient pour
Kaolack pense que
la formation de
"Dans
leurs
les

1 enfants. Chez
sont entretenus
nous
en
non
plus.
seulement
On arrivera
ils ne
à un
paient
stade
pas

malS
tous
ils
les

1 artisans
jusqu'à ce que
vont se mobiliser
l'Etat prenne des
pour ne plus
mesures
recevoir-
pour nous
d'apprentis
aider car

1 "
-
tous ces enfants auraient dû être formés par- l'Etat" (35). Au

(34) Interview menuisier métallique à la zone artisanale de


1 Dakar,
(35) Interview garagiste à Kaolack .
1 44

1 niveau de la formation une discrimination est observée au


niveau pédagogique comme en témoigne le cas de ce garagiste
1 "Il y a 20 apprentis qui travaillent pour moi dans l'atelier.
Il faut distinguer les apprentis qui sont mes proches parents,
1 qui sont huit et les autres qui viennent de l'extérieur. Je
forme uniquement les grands qui sont mes parents. Ils se

1 chargeront de former les autres au fur et à mesure".


Avant, beaucoup davantages étaient accordés aux apprentis

1 pendant leur formation,


rebuts des matières ou
des
des
repas gratuits,
revenus tirés
"des mandats",
de petits travaux
des


1 sans compter
exceptionnellement
les
le
ordonnances
logement
pour
pour
les
les
soins
migrants
médicaux
en général.
et

De nos jours les entrepreneurs exigent des parents la prise en


1 charge de l'entretien quotidien de l'apprenti. Ils ne sont
plus tenus de leur fournir les avantages qu'ils avaient
1 aupa ravant.
De leur côté les apprentis n'attendent plus d'obtenir- le

1 certificat de travail
quitter l'entreprise quand l'occasion se présente.
ou même l'autorisation du patron pour

1 L'autre
essentiellement
grande
a la
mutation
libéralisation
de l'apprentissage
de l'économie
est
nationale
liée

1 qui entraine
réparation automobile
des conséquences
et confection.
au niveau
La
des
libéralisation
branches
se
traduit par une baisse de la demande de certains produits pour
1 la confection et de certaines prestations pour la réparation
automobile entrainant une baisse de qualification de jeunes
1 apprentis. Cette baisse est causée par les importations
massives de fripperie et de pièces détachées d'occasion en

1 provenance
Désormais selon
de Paris
plusieurs
ou de
garagistes
Bruxelles
les
pour
apprentis
l'essentiel.
ne savent

1 plus
d'assiter
que monter
à la
et démonter.
réparation
Ils
d'une
ont
pièce
rarement
défectueuse.
l'occasion
Ce

1 garagiste
enlever un
se
pont
rappelle
arrière,
"quand
faire
j'étais
descendre
apprenti
la
je
boîte,
pouvais
la
détailler, changer les pièces usées du pont, les joints,
1 remonter le couvercle de la boîte, faire rouler le véhicule à
140 km/h sans le plus petit bruit anormal. Pour le moteur
1 également,
r
je pouvais démonter, mettre lees coussinets d'un
côté, rectifier le vilbrequin, refaire le palais, nettoyer les

1
1 45

1 bielles, changer les bagues et trouver les bons ~egments et

1 remonter le tout. Aujourd'hui


faire ça correctement à cause des "venants de France".
les apprentis ne savent plus

3132) perspectives
1 Le secteur informel est appelé à jouer un rôle de plus en plus
important en ce qui concerne la formation et l'apprentissage
1 malgré l'existence à Dakar de plus d'une dizaine de centres de
formation publics et privés. Ce sont pour l'essentiel

1 - le Centre National de Qualific~tion ·P~ofes~ionnel


- le Centre d'Enseignement Technique

1 - le Centre de Formation Professionnel et Technique


- l'Institut de Couture, de Coupe et de Mode

1 - le Centre de Formation et de Promotion des Jeunes


- le Centre d'Enseignement Technique Féminin de Ouakam
- le Centre de Formation de l'ASAFIN
1 - Terre des Hommes
- le Centre de Formation de la Chambre des Métiers de Dakar.
1 Certains centres n'ont pas de moyens humains et matériels pour
mener à bien des actions de formation en continu. D'autres,

1 disposant de moyens conséquen ts,


de sélection inadaptés pour
on t en géné ra l
les entrepreneurs et apprentis
des cri tè res
dU

1 secteur
le CM2.
informel dont le niveau d'instruction excède rarement

1 Les offres
secteur moderne.
de ces centres
Les petits patrons,
s'adressent
grâce à
aux entreprises
des projets mis
du

en place par les ONG, peuvent bénéficier de stages de


1 perfectionnement dans les centres pour une courte durée. Ainsi
le projet pour la promotion de l'artisanat de la fondation
1 Frederich Ebert a
métier, 103
pu organiser,
séminaires de formation
avec l'appui
dans
des chambres
des centres
de
de

1 formation technique ou au niveau


auxquels ont participé 2210 artisans organisés en groupements,
des chambres de métiers

1 associations et coopératives artisanales.


type de formation n'est pas accessible pour les apprentis qui
Malheureusement ce

1 constituent
informel.
la majorité de la main
L'importance de l'apprentissage dans la formation de
d'oeuvre du secteur

la main d'oeuvré au niveau


....du secteur informel n'est pas une
1
1
•I- 46

nouveauté ni une exception en Afrique au sud du Sahara:· (36).

I En avril
Mondiale
1990 une étude de l'ONFP (37)
faisai t une évaluation des
financée par la Banque
besoins en formation du

1 secteur informel.
C'est donc dire que les pouvoirs publics sont de plus en plus

1 conscients du rôle
enfants ne dépassent pas
de l'apprentissage car
le stade des études primaires et
plus de 50 % des
le
budget de l'enseignement technique professionnel ne r~présente
1 que 4 % du budget du ministère de l'Education Nationale et ne
prend en charge qu'une infime partie des jeunes.
1 En cette période d'ajustement structurel et de désengagement
de l'Etat une concertation entre ONG, Chambres de Métiers et

1 centres de
pour la
formation
formation des
serait
acteurs
utile pour
du
définir
secteur
une stratégie
informel. Cette

1 stratégie sera basée sur une


ONG dans un cadre adapté
cohérence
pour le
des interventions des
secteur informel afin

1 d'atteindre un niveau appréciable d'efficacité.

32) La problématique du crédit dans le secteur informel:


1 problématique. évolution et perspectives
321) problématique du crédit
1 Le système bancaire et financier institutionnel sénégalais est
l'héritage d'un modèle occidental, fonctionnant sur la base de

1 critères
CSes règles
d'une
et ses
économie de
pratiques sont
marche intégrée
inadaptées aux
et transparente.
financements

1 des activités
système
informelles qui
financier formel.
se
Les
retrouvent ainsi
banques de
exclues
développement,
du

1 aujourd'hui
gros projets
en
et
restructuration,
les banques
ont toujours
commerciales
privilégié
ont
les
quelquefois
manifesté un intérêt particulier pour des opérateurs du
1 secteur informel en particulier les commerçants et les

1 (36) Des études à Abidjan, Accra et Yaoundé démontraient


l'importance du phénomène dans les années 70. Ainsi W. Steel
dans son étude sur l'artisanat à Accra et Yaoundé affirmait
1 qu'à Accra les apprentis représentaient 72,6 % de travailleurs
non salariés et travailleurs familiaux 21,6 %. dans .
"L'artisanat un moribond qui se porte bien à Accra et à
1 Yaoundé" in "Vivre et survivre dans les villes
africaines".1982.
(37) Office National de la Formation Professionnelle.
1
1
47
I~

transporteurs. Par contre elles n'ont jamais tenté de mettre


1 en place un système de petits prêts pour les micro
producteurs. Devant cette situation l'Etat a essayé de mettre

1 en place des éléments d'une politique de crédit artisanal


1961 à 1985 et de 1986 à 1990.
de

1 L'Office Sénégalais de
matières premières pour
l'Artisanat
les entrepreneurs
préfinançait
adjudicataires
l'achat de
de

1 marchés (le bon de travail ou de commande'servpnt de garantie)


et se faisai t rembourser au moment du réglement des travaux.
Ces opérations permettaient de régler les problèmes de fonds
1 de roulement mais n'apportaient pas de solutions pour l'achat
d'équipement. Malheureusement l'OSA mit fin à cette expérience
1 quelques années plus tard.
- Durant cette période fut constitué un fonds de garantie pour

1 l'artisanat.
permIS de
L'existence
convaincre les
de
banques,
ce fonds
excepté
de garantie
le groupe
n a
public
pas

1 Sonaga-Sonabanque où
millions a été constitué depuis
un fonds de garantie d'une. valeur de
1976. Le groupe a accepté de
60

financer projets jusqu'à


1 concurrence
des
du montant de
artisanaux
ce fonds.
mais
Seule
seulement
une quinzaine qe
projets ont été financés. Actuellement le fonds de garantie
1 s'élève à 102 millions de F CFA qui ne sont pas encore
récupé rés car la Sonaga es t en res truc tu ra tion. Des contacts
1 sont pris pour transférer
t:'
Crédit Agricole (CNCA) dès sa récupération.
ce fonds à la Caisse Nationale de

1 Après
l'Etat
1985,
met en
en
place
ce qui
les
concerne
UPPA
le
(Unité
crédit à
de Production
l'équipement,
et de

1 Perfectionnement Artisanal) au cours du Vllè plan.


est un projet productif qui associe l'investissement
Chaque UPPA
et la
formation afin de mettre en place un réseau de petites
1 entreprises qui se distinguent par l'équipement et
l'organisation de la production. Les équipements des UPPA
1 placés au niveau des chambres de métiers devaient faire
l'objet de remboursement à des condi tions douces pour les
1 artisans désireux d'améliorer
UPPA furent financés par
leurs outils de production.
le budget de l'équipement de l'Etat
Ces

'1 et les bailleùrs de fonds internationaux.


été menées pour améliorer les outils
D'autres actions ont
de "
production des

1 artisans par des ONG ou des projets (PNUD-8IT). En général les


1
1 48

équipements étaient livrés aux chambres de métiers et llfur


1 remboursement devai t f ai re l'objet d'un fonds revo l v ing
destiné à en faire bénéficier à un grand nombe. Ces actions
1 ont été des échecs à cause du clientélisme et de l'absence de
suivi. Les bénéficiaires n'ont jamais remboursé Quoi que ce

1 soit, sans être inquiété outre mesure.


les micro producteurs du secteur informel
Tout cela pour dire Que
n'ont eu recours en

1 cas de besoin Qu'au finan~ement inform~l.

322) Le financement informel


Ainsi s'est développé, petit petit, un circuit de
1 financement informel comme substitut
à
aux défaillances du
système financier formel. Chaudarvakar défini t le financement
1 informel comme un ensemble d'opérations légales mais non
réglementées et non enregistrées par les institutions
1 financières officielles. A cet égard, on se rend compte Que le
. secteur financier informel est aisément délimitable par

1 opposition au secteur financier formel.


3221) L'installation

1 L'autofinancement
financer l'installation
est la
de
modalité
l'artisan
la
pour
plus
les
répandue
ex-employés
pour,

salariés du secteur moderne dans les branches réparation auto,


1 menuiserie métallique et menuiserie bois. Les fonds
proviennent de l'épargne prélevée sur le salaire. Pour les ex-
1 apprentis qui n'ont jamais eu l'ocfasion d'exercer en tant que
salarié, les gains tirés des peti ts travaux ont permis
1 d'acheter
gains tirés
du matériel.
dans
En
l'activité
effet,
informelle
pour ces travailleurs
augmentent avec
les
le

1 niveau
profession.
de responsabilité
Ainsi Quand
dans
l'apprenti
l'entreprise
arrive à. un
et
niveau
dans la
élevé

1 (comme 2è
commandes
patron
pour
par
son
exemple)
propre
il
compte.
lui arrive
Dans les
d'exécuter
branches
des

l'investissement initial est élevé comme dans la menuiserie
1 métallique, ce sont les ex travailleurs émigrés et en général
les ex-salariés du secteur moderne Qui sont les plus nombreux.
1 Selon cet entrepreneur "je n ai fai t Que trois années
d'apprentissage ensuite je suis allé travailler en Lybie
1 pendant 1 an et demi. Je suis rentré car mon objecti f
atteint parce Que j'étais parti à l'étranger pour avoir un peu
étai t
"

1
1
I- 49

de moyens avec lesquels je pourrais ouvrir un atelier ... A mon


I installation j'avais un capital de 400.000 F CFA" (38).
Certains apprentis ont émigré et continuent d'émigrer dans

1 l'espoir de se faire de l'expérience


d'amasser un petit capital pour se mettre à leur compte à leur
à l'extérieur et

1· retou r au pays.
à 1977,
"J'ai séjou rné en F rance pendant 5 ans de 1972
j'ai travaillé à Renault comme soudeur. Etant donné la
rudesse du travail, j'avais démissionné pour rejoindre une
1 autre entreprise à Palaiseau et cela pendant 3 ans . . Entre
temps je me suis payé un poste de soudure, une cintreuse, 'une
1 chignole, un poste ébaïbeur et d'autres accessoires. Pour moi
c'était suffisant pour rentrer au Sénégal. Une fois rentré,
1 j'ai ouvert mon atelier" (39).
L'aide de la famille vient en deuxième place pour

1 l' acquisi tion de matériel lors


dans des branches comme la confection où l'outil de production
de l'installation. En effet

1 ne peut s'acquérir progressivement


mécanicien) les parents aident
(comme la boite à
le futur- entrepreneur
outil du
à

1 disposer d'une machine.


cadeau chez les filles
Cette aide .peut prendre la forme
en général, d'un prêt gratuit ou d'une
d'un

location vente. "Déjà à 6 ans je commençais à coudre avec la


1 machine de ma mère qui m'expliquait certaines choses quand
j'avais des problèmes... Quand j'étais en classe de 3è au
1 lycée j'ai reçu une machine comme
mes examens. C'est avec cette machine que j'ai débuté et comme
cadeau quand
Ct
j'ai réussi à

1 ça rapportait,
d'occasion" (40).
j'achetais au fur et à mesure d'autres machines

1 "Mon oncle me recommande de me mettre à


en relation avec des amis ... Je louais une machine à coudre à
mon compte et me mit

1 15.000 F/mois pendant


machine Bernina à 30.000 F CFA" (41).
6 mois avant d'acheter ma première

"En ouvrant l'atelier je ne disposais de rien ... C'est ma


1 soeur qui m'avait prêté sa machine que j'ai rachetée plus tard
à 30.000 F CFA". Paradoxalement la machine à coudre semble
1 être difficile à acquérir d'un coup pour les apprentis et

1 (38)
(39)
Interview
Interview
menuisier métallique.
menuisier métallique.
(40) Interview d'une couturière à Dakar.
1 (41) Interview d'un tailleur à Dakar .
1
.. 50
1 pourtant elle est en général dis'ponible dans presque toutes

1 les maisons
lors des mariages.
car c'est une composante essentielle de la dét

1 Il arrive des fois que le


matériel à un apprenti dévoué quand ce dernier est autorisé à
patron (parent ou non) cède du

se mettre à son compte. En général l'aide est sous forme


1 d'outils d'occasion qui représentent l'essentiel du matériel
mais qui ne coOte~tpas chers. L'apprenti pourra le rembourser
1 quand il aura "décollé". D'autres patrons qui s'exilent cèdent
leur matériel en totalité à crédit à leur homme de confiance

1 dans l'atelier.
une machine 50
"Cuand je me suis mis à mon compte,
F/jour. Mon patron m'avait cédé
je louais
une petite

1 place à
patron
l'entrée
partit pour
de
la
l'entreprise.
Côte d'Ivoire
C'est
qu'il
seulement
se décida
quand
à
mon
me

1 vendre la cantine à 300.000


l'atelier grâce à mes économies propres" (42).
F CFA. J'ai pu acheter et payer

Il faut noter le cas de ce tailleur de Kaolack qui a pu


1 acheter sa machine grâce aux produi ts de la récol te
d'arachides à Kaolack. Notons que pour l'installation, ii
1 arrive exceptionnellement de rencontrer des entrepreneurs avec
du matériel neuf, ils achètent en général du matériel
1 d'occasion
moment, un
en bon
financement
état. Nous
externe
n'avons
direct lors
rencontré,
de cette
à aucun
phase

1 d'installation
clandestin ou usurier.
provenant d'un commerçant. d'un banquier

1 3222) L'investissement additionnel et le financement du fonds


de roulement
1 Les investissements addi tionnels et les besoins en fonds de
roulement sont financés en général par l'épargne et les
1 accomptes perçus sur les commandes. Il arrive que des prêts
issus du secteur financier informel soient utilisés.

1 Dans
produisent
la
que sur
branche couture,
mesure,
pour
l'accomp'te est
les tailleurs
établi en fonction
qui ne

1 de
sert à
l'importance du
préfinancer
coOt
la
de confection
confection mais
de l' habi t.
consti tue
L' accompte
une garantie

1 car iJ.. arrive que les clients fassent des commandes, qu'ils

1 . (42) Interview d'un tailleur à Kaolack .


1
51
I~
retirent trop tard, ou même jamais, faute de moyens pour

1 payer. Cette conception de l'accompte est aussi


tous les travaux commandés dans les branches de la Menuiserie
valable pour

1 Bois, Menuiserie Métallique et Réparation Automobile.


- Dans les branches comme la Menuiserie Bois-Ebénisterie et la
Menuiserie Métallique où l'exposition des articles présente
1 des avantages considérables pour les débouchés surtout à la
veille des fêtes religieuses, Jes entrepreneurs puisent dans
1 leur épargne pour préfinancer les
quand les entrepreneurs
travaux.
reçoivent des
. . de même
Il en est
commandes .des

1 administrations.
secteur informel,
Sinon ils font appel à
qui sont en général des transporteurs ou des
des financiers du

1 commerçants,
d'affaire.
qu'ils connaissent en dehors de ces relations

1 Les revendeurs,
menuisiers bois pour
en général
la
des
fabrication
libanais,
des lits
sollicitent
"cadre simple".
les

Ils fournissent les matières premières et paient la main


1 d'oeuvre à la pièce. Ils emploient en général des apprentis
qualifiés qu'ils installent à l'arrière cour de leurs
1 boutiques. Ce phénomène prend de l'ampleur surtout à la veille
de la traite de l'arachide. Il est très répandu à Kaolack.

1 Dans la branche
fournit les pièces de rechange et
réparation auto, en général
rémunère uniquement
le client
la main

1 d'oeuvre.
administration
C'est
ou
seulement
une entreprise
lorsque
que
le client
l'entrepreneur
est
fourni t
une

1 lui-même les intrants pour se faire


suite. C'est pourquoi les entrepreneurs qui
payer globalement par
n'ont pas certains
la

moyens ni certaines relations ne peuvent accéder à certains


1 travaux faute de moyens pour se préfinancer.
3223) Les financiers du secteur financier informel
1 C'est une
essentiellement
minorité
de
d'agents
transporteu rs,
économiques
de commerçants
composée
et

1 quelquefois
financières
de marabou ts.
importantes
Ils
recyclées
disposent
en majeur
de
partie
ressou rces
dans le

1 secteur informel grâce à


et sociales, politiques et
l'existence de structures économiques
religieuses intégrées. Ils ont en

1 général accès au
d'épargne, dans les
cré.dit
banques
institutionnel
sénégalaises.
mais
Ils
disposent
sont
de
réticents
peu

vis-à-vis du système bancaire local, méfiants à l'égard de


1
1
52
t l'administration et sceptiques pour effectuer des
I~ investissements dans le secteur secondaire moderne. Ils
participent néanmoins au développement du secteur tertiaire

1 mode rne.
d'asssurance,
Ils sont
de
ainsi
transport
actionnaires
aérien et
dans
maritime,
des sociétés
immobilières
etc ...
1 Le dynamisme et l'évolution du système de crédit informel sont
le fruit d'efforts indi~iduels et collectifs à l'intérieur de
1 groupes caractérisés par la solidarité et la discipl·ine. Ces
financiers ont des fonctions socio culturelles bien établies
1 au sein d'entités hiérarchisées avec
spécifiques. Hugon a raison quand il écrit que selon certaines
des règles de' jeu

1 théories "le circuit du


logiques sociales
financement informel obéit plus à des
qu'économiques. Il co r respond à des

1 mécanismes redist ribu ti fs


commu nau tai res" (43); 1e cas
et
des
à des
hommes
transferts
d' affai res
intra
mourides
est assez édifiant à ce propos (44).
1 3224) L'apport du circuit financier formel
Chez les ent rep reneu rs enquêtés, les rares ayan t bérréf icié de
1 crédits en provenance du secteur fo-rmel exerçaient dans "des
activi tés urbaines micro industrielles quasi informelles" _ Ce

1 sont les entrepreneurs classés dans le "secteur


moderne" selon la terminologie du BIT. S'ils
non structuré
n'ont jamais

1 bénéficié
programmes
des
UPPA,
projets
ils ont
mis en
bénéficié
oeuvre
de
dans
pr-êts
le
en
cadre
provenance
des

1 d'ONG comme le cas rencontré à Kaolack


crédit pour l'entreprise privée devenue ACEP (Agence de
avec le programme de
c~édit

pour l'entreprise privée), le projet artisan metal de Thiès ...


1 Ces entrepreneurs appartiennent en général à des groupements
ou associations qu'ils dirigent la plupart du temps.
1 En juin 1990 la CNCA à Kaolack a accepté de participer à des
opérations de crédit pour le secteur informel. Grâce au fonds

1 de garantie de la chambre de métiers d'une valeur de 5.000.000


de F CrA, 41 artisans ont pu bénéfier de la somme de 4.059.000

1
1 (43) P. Hugon "Impact des politiques d'ajustement sur les
circuits finaciers informels africans" in Revue Tiers-Monde
n0122 Avril-Juin 1990.

1 (44) Cf. Omar Saïp Sy : op cit .


1
I~ 53

F CFA remboursables en quatre mois. Seule la moitié des prêts


1 a été remboursée le reste est en recouvrement.
Paradoxalement les tontines, qui sont très répandues en
1 Afrique et au Maghreb sous forme d'associations rotatives
d'épargne et de crédit, sont apparues rarement comme forme de

1 financement externe.

1 323) Les perspectives du crédit dans le secteur informel


Tous les systèmes de crédits revolving destinés à aider les

1 artisans à améliorer leurs outils de production ainsi


tentative de mise en place d'une société nationale de caution
que 'la

mutuelle ont échoué. Pourtant, à côté, certains projets


1 réussissent à avoir des taux de remboursements supérieurs à
90%. D'autres ONG interviennent directement pour octroyer des
1 crédits et y réussissent. Tout ceci laisse penser qu'il faut
une méthodologie d'approche adéquate ,pour le secteur informel

1 et surtout
récupérer
qu'un
les sommes
encadrement
prêtées.
intensif
Avec la
est nécessaire
restructuration
pour
et

1 l'assainissement des
commerciales, les
banques
ressources
de
du
développement et
circuit financier
des banques
informel

1 sont de plus en plus


mettre en place par
rares. Il
le biais de projets
est plus que jamais urgent de
ini tiés par les ONG
des stratégies pour permettre à ces entrepreneurs d'accéder au
1 crédit institutionnel.
~ ,
Les solutions locales et décentralisées
semblent plus "gérables" en ce qui concerne les sociétés de
1 caution mutuelle. Il est
expériences mutualistes des autres pays africains pour essayer
nécessaire de s'inspirer des

1 d'avoir une mobilisation plus adéquate de


compte des initiatives collectives existantes.
l'épargne en tenant

1 33) Organisatioo et auto organisation dans le secteur informel

1 Les artisans sénégalais sont


tentatives menées ça et là pour les organiser. Nous avons déjà
très individualistes malgré les

vu que les pouvoirs publics faisaient des Chambres de Métiers


1 la fer de lance de la politique artisanale. Nous allons
montrer pourquoi et comment les Chambres ont été mises en
1 'place et ce qui explique l'échec de la mission-qui leur avait
été assignée par l'Etat sénégalais.

1 331) L'organisation
1
S4

1 Avant l'avènement des Chambres de Métiers, les artisanp


sénégalais étaient reg roupés dans les Chambres de Comme rce,

1 d'Industrie et d'Artisanat.
pour s'exprimer, les
Ne
artisans
trouvant pas le cadre approprié
ont commencé à créer des

1 syndicats
propre et
professionnels.
autonome, l'Etat
Pou r
crée
leur
en
donner
1979 les
une
Chambres
structure
de

1 Métiers et
parmi les artisans.
place à la tête les membres
Les Chambres avaient une double vocation:
les plus influE::nts

promouvoir l'artisanat sénégalais suivant les directives


1 définies par les pouvoirs publics
- responsabiliser les artisans.

1 Une décennie après,


Metiers sont plutôt
les
m~diocres
resultats obtenus
pour plusieurs
par-
~aisons
les Chambres
:
de

1 peu
elles
de
son~

moyens
peu
ce
attrayantes
qui fait que
en effet
les résultats
elles beneficient
obtenus dans
de
la

1 formation
intervenant
sont
sur
à
le
mettre
secteur-
au credit
artisanal
des ONG
ce <JUl
ou des
justifie
projets
la
déception de leurs membres "j'appartiens ,:" L:; Chambr-e de
1 Metiers depuis sa creation mais comme elle ne :epond pas a nos
attentes, Je me SU1S retire" (45) un membre
1 fondateur. Un au t re se pose des questions sur l'utilité des
Chambres "j'ai acheté la carte professionnelle à plus de 5000

1 F mais cela ne sert à rien"


Lest: efforts de vulgarisation et d'information
(46).
n'ont pas été

1 à la hauteur des objectifs ce


dans les villes secondaires.
qui justifie le manque d'impact
Certains artisans se sont sentis
, .
1 exclus
Métiers car
dès le dépar t "je
les autorités choissisent qui
n al pas adhéré à la
ils veulent pour
Chambre de
les
mettre aux postes clés. Ils ne nous informent pas, ne
1 demandent pas notre aV1S donc, nous aussi on ne peut pas ·les
suivre comme des moutons (47).
·1 - L'organisation des Chambres en sections Productions, Arts et
Services pose le problème de la représentativi té des élus et

1 plus
inamovibles.
particulièrement
En effet,
des
il
Présidents
existe dans
qUl

des
sont
Chambres,
quasiment
des

1
1 (45) Interview d'un garagiste à Dakar.
(46) Interview d'un menuisier bois à Dakar.
(47) Interview d'un menuisier bois à Dakar .
1
55

Présidents appartenant à des corps de métiers minori ta·i res,

1 qui grâce à leur influences s'imposent grâce au clientélisme.


L'inadaptation de la structure pose également problème càr

1 en tant
d'Etablissement
qu'outil de
Public
la
à
promotion
Caractère
artisanale,
Professionnel
leur
ne
statut
leur
permet pas de mener certaines actions (notamment dans le
1 domaine financier).
332) Qui sont donc les adhérents?
1 Théoriquement l'adhésion aux Chambres de Métiers confère
plusieurs avantages

1 l'accès à des marchés publics ou prives


l'accès à des séminaires de formation et de Derfectionnement

1 - des supports de vente lors des foires et aux manifestations


dans une moindre mesure. le crédit.

1 En réalité peu d'ar~isans

existent ce sont essentiellement les artisans


profitent de ces avantages car s'ils
regroupés autour
du président de la Chamore qUl en benéficient. Ce sont en
1 général des artisans âgés de plus de 40 ans qUl gèrent des
entreprises appartenant au secteu r informel moderne. Les
1 autres adhérents sont la plupart du te::lOs tenus .3. l'écart.'
Un autre facteur de l'éChec de mobilisation est la crainte de
1 l'évaluation des
de la carte professionnelle (48).
compétences effectuee lors de la délivrance

1 333) L'auto orgaoisatioo


Les ONG et les projets intervenant sur le secteur informel au

1 Sénégal,
Métiers,
a l ' intérieur
ont toujours
comme
proposé
à l'exterieur
aux artisans
des
de se
Chamores
regrouper
de

afin de bénéficier de leur intervention. Ainsi des


1 coopératives, des groupements et des associations ont vu le
jour dans les Chambres de Métiers et à l'extérieur. La Chambre
1 de Métiers de Kaolack a mis en place deDuis sa création
plusieurs types d'organisations

1 des groupements
construction métallique, de tailleurs ...
de couturières. d'entrepreneurs de

1
1 (48t C'est le cas de beaucoup d'apprentis qui ont démissionné
encours de formation pour se mettre à leur compte. Ils
représentent une part très importante du secteur de

1 subsistance .
1 56
I~
Des coopératives de mécaniciens, tôliers et électriciens

1 automobiles.
Elles ont en général toutes bénéficié de stages de formation
et de perfectionnement, de matériels d'équipement offerts ou
1 mis à leur disposition, et quelquefois, de petits crédits de
court terme. L'inconvénient, c'est que toutes ces tentatives
1 d'auto organisation ne résultent point d'un volontariat à la
base",mais plutôt d'une tentative des Chambres' de Métiers ou

1 des
l'extérieur
ONG de
des
mieux
Chambres
"structu'rer"
des Métiers.
le secteur
des non
informel.
adhérents
A
ont

1 mis en place des groupements ayant


un des promoteurs d'un groupement
les mêmes objectifs.
de réparation automObile
Selon

1 "Nous avons monté ce groupement afin


allons monter une salle de peinture avec un compresseur au 'on
d'unir nos forces. Nous

va loue r et qu i va nous se rv i r en même temps. Le groupement


1 compte 47 personnes mécaniciens. tô lie r- s . électriciens,
peintres, tapissiers. vulcanisateurs ete ... le groupement nous
1 permettra d'accéder aux crédits des banaues, à des
emplacements bien localisés et viabilisés" (49).

1 A côté
professionnels
de ces associations.
dont le plus
subsistent
important est
d'autres
le G(oupemen~
syndicats
des

1 Artisans du Sénégal.
Economiaues Sénégalais qui,. à
Ce groupement fait
notre avis,
partie des Groupements
est la structure la

1 plus représentative du
1958 cette organisation syndicale et économique
secteur informel au Senégal. Nee
composée de 9
en

fédérations et corporations comptait membres à travers


1 le Sénégal en 1989 (50). Elle a pour but:
15000

la défense des intérêts professionnels et matér-iels de ses


1 adhérents
la création et la gestion d'établissements en vue de

1 promouvoir
artisanales
des activités commerciales, industrielles et

1 -
ainsi
la création et
que le
le maintien .d'une solidarité entre adhérents
renforcement et la coordination des activités

1 dans le cadre de leurs organisations professionnelles.


La réorganisation des Chambres de Métiers est impérative.
Outre la nécessité d'organiser l'artisanat en corps de métiers
1 "'.

(49) Interview d'un chef de garage mécanicien à Dakar.


(50) D'après un représentant des GES interviewé à Dakar.
1
1
57
I-
(pour régler définitivement le problème de la représentativité

I des élus), il importe de doter


autonomie afin de limiter les abus dont ils font l'objet.
des services techniques d'une
Leur

1 statut d'Etablissement Public à


s'avère difficile à concilier avec ceux de syndicat et d'outil
Caractère Professionnel

de promotion de l'artisanat. Avec la baisse progressive de


1 leurs ressources financières, elles seront de moins en moins
attrayantes. En effet les ateliers se ~ultiplient à une allure
1 vertigineuse alors que les répertoires n'enregistrent
pratiquement pas de nouvelles immatriculations. Réorganisées,

1 les Chambres
d'interface entre ONG,
de Métiers pourraient
projets et artisans.
devenir des
On peut cependant
l i.. eux

1 se poser la question comme d'autres


la tentative "d'organiser" le secteur
auteurs
informel
l'ont déjà
ne risque
fait:
t-

1 elle pas de donner un coup de frein à son dynamisme?

34) Concurrence. libéralisation et évolutiQ;] des entreprises


1 du secteur informel
341) La concurrence interne
1 Hugon. se basant sur des travaux de Charr'es en 1980 (SI)
écrit: "Pour se conserver. l'artisanat forge les armes de sa

1 dissolution
productivité,
face
les
à
ateliers
la concurrence
artisanaux
des
réduisent
unités
leurs
à forte
coûts.

1 allongent la durée de l'apprentissage et accroissent le nombre


des apprentis ceux-ci ne trouvent pas à s'embaucher.

1 multiplient
et
les
concurrencent
ateliers
les
clandestins
ateliers" (52).
entrent dans
Cette citation
la branche
résume
très précisément la situation des entreprises du secteur
1 informel "moderne" actuellement au Sénégal. Nous avons déjà
évoqué l'impact de la restructuration industrielle dans ses
1 deux composantes. libéralisation du commerce extérieur et
amélioration des performances des entreprises du secteur

1 moderne, sur l'emploi.


trouver un emploi salarié comme
Les apprentis.
jadis
ne pouvant plus espérer
leurs patrons à la fin

1 (51) J. Charmes: "Contradictions du développement du secteur


non structuré" in Revue Tiers-Monde n° 82 Avril-Juin 1980.
1 p.330.
(52) P. Hugon "Apqroche pour l'étude du secteur informel (dans
le contexte africain)" in Nouvelles approches du secteur

1 informel OCDE 1990, p. 88 .


1 58

de l'apprentissage. n'ont plus qu'une seule alternative se


mettre à leur compte. Selon ce garagiste : "De façon générale. ..
1 l'apprenti. après 6 ou 7 ans de formation dans l'atelier.
connait bien le travail. Il acquiert des compétences et
1 s'installe à 300 mètres du garage de son patron .... Il te mène
alors une concurrence farouche ... Normal. nous n'avons pas les

1 mêmes charges. ni à
obligé de réduire
la maison.
au maximum
ni dans l'atelier. On est alors
nos prix sinon on risque de

1 perdre toute notre clientèle 'car la vie est dure et les gens
n'ont plus les mêmes moyens qu·avant .... Dans ce même quartier

1 il y a cinq de mes apprentis qui ont ouvert des garages" (53).


Cet te si tua tion de concu r rence sauvage se mani fes te dans; les
i

quatre secteurs d'activités étudiés. Cependant elle est


1 moindre dans la branche menuiserie métallique oùl 'équipement
de base est assez coûteux ou dans certains métiers de la
1 branche réparation automobile qui nécessitent de solides
compétences (électricité auto). Les patrons n'ont aucun moyen

1 de dissuation
lors Qu'ils
(54)
ont acquis
sur les
les
apprentis
rudiments
qui
du
démissionnent.
metier et peuvent
dès

1 disposer d'un minimum de capital pour se mettre à


(su rtou t pour la mécanique auto et la coutu re).
leur propre
Cette

1 multiplication des
l 'exis tence de non professionnels
ateliers artisanaux
c'est
est aussi
le cas des
due
libanais
à

commerçants qui concurrencent ainsi les menuisiers bois. Selon


1 l~s interviews "Les commerçants libanais trouvent largement
leur compte dans la vente de mobilier car ils recrutent des
1 apprentis journalièrement. qui leur fabriquent des meubles à
très bon marché" (55) ou bien "Aujourd'hui les libanais

1 achètent
apprentis ou
des machines
des artisans
performantes
désoeuvrés
et
qui
font
viennent
appel à
travailler
des

1 pour eux.
On aurait
Les salaires
pu comprendre
sont
si
fonction
les menuisiers
du nombre
les
d·articles ...
obligeaient à

1 venir commander des


autorités sont au courant mais elles
articles dont ils
ne font
ont besoin.
rien (56) .
Les
Les
artisans surtout ceux du secteur informel moderne ne se font
1 (53) Interview d'un garagiste à Kaolack.
(54) Sauf le refus de leur octroyer un certificat de fin
1 d'apprentissage. ,~
(55) Interview d'un menuisier bois à Dakar.
(56) Interview d'un menuisier bois à Kaolack.
1
1
59
I-
point d'illusions, ils savent que cette situation ira de mal

I en pis,
d'absorber
tant
une
qu'il
partie
n'y
de
aura
ces
pas
apprentis
de
en
structure
fin de
capable
formation
,
,
:.,

1 d'autant plus que,


départ car ils
ces artisans préfèrent l'emploi salarié au
ont des difficultés pour acquérir une
clientèle. Selon un menuisier métallique "Pendant mes deux
1 premières années de démarrage, je ne fabriquais que des moules
pour les bijout~ers,. je n'ai eu aucun marché de menuiserie
1 métallique
n'avaient pas
peut être
conf iance
parce
pour
que
me
j'étais
donner des
jeune,
travaux...
les clients
Il a

1 fallu que j'économise de


première afin de fabriquer des grilles.
l'argent pou r acheter de
portes et fenêtres qui
la matière
..,

1 étaient ensuite exposés pour convaincre la clientèle" (57).


342) La concurrence externe

1 Au cours des entretiens effectués


seules deux sont touchées par la concurrence externe.
dans les quatre branches,
Elle se
manifeste non pas par une concurrence du secteur moderne mais
1 plutôt à travers les importations (58). Dans la branche
couture, les entreprises spécialisées dans la coupe moderne
1 sont en effet pénalisées selon ce
nous pénal ise. .. Tenez, on ne peu t
tailleur
plus
"la libéralisation
f ai re de robes pou r

1 les fillettes
porter qui
car cela
vient d'Asie
coûte moins
ou du Maroc ou
cher d'acheter
bien carrément de
du prêt à
la

1 fripperie
importations de
pour les
f~ipperie
ménages les plus démunis"
sont officiellement évaluées à 6000
(59) . Ces

1 Tian (60).
On note les mêmes réactions dans la branche automobile la
libéralisation des importations de véhicules d'occasion de
1 France ou de Belgique est intéressante pour les consommateurs
car seuls de rares sénégalais peuvent se payer le luxe
1 d'acheter des voi tu res neuves. Pa r cont re l' impo r ta tion des

(57) Interview d'un jeune menuisier métallique de 26 ans à


1 Kaolack.
(58) A Kaolack, lors des monographies, aucun tailleur n'a
mentionné les importations des produits de la SOTEXKA en vente
1 dans le marché central à des prix très compétitifs même si la
majeure partie de la production de l'usine est destinée à
l'exportation.
1 (59) Interview d'un tailleur au marché de Kaolack.
(60) D. Logeay "l'industrie sénégalaise: ses perspectives
aprè~ la NPI (cas des conserverie de thon et du t~xtile CCCE

1 Paris 1990, p. 37 .
1
60

pièces détachées d'occasion pose des problèmes car "maintenant

1 les
pièces
clients,
et
une
changent
fois
celles
leur panne
défectueuses.
identifiée,
On ne
achètent
répare
des
plus
rien. Notre revenu est amputé d'autant plus qu'avant nous
1 bénéficions, en plus de la main d'oeuvre, de remises de
l'ordre de 25 % sur la valeur totale des pièces neuves
1 achetées" (61).
On ne peut pas dire qu'il existe une véritable concurrence
1 entre
réparation
secteur formel
automobile
et
d'autant
secteur
plus
informel
qu'il
dans
n'existe
la branche
plus que

1 peu d'entreprises
branche(62). La
du
concurrence
secteur
est
moderne
essentiellement
opérant
interne.
dans ~a

On
\

1 peut
d'autres
noter outre
conséquences
la baisse
de la
des revenus
libéralisation
des entrepreneurs,
des pièces de
rechange d'occasion
1 une baisse de qualification de la main d'oeuvre car
l'essentiel du processus d'apprentissage consiste à apprendre
1 a monter ou démonter des pièces et non à réparer des pièces
défectueuses
1 elle
a.pprentis
favorise
ne sont
la
plus
multiplication
tenus de rester
des
dans
ateliers
les
car
entreprises
les

1 pendant des
moteur ou une portière.
années pour apprendre à monter et démonter un

1 Selon
bénéficierait
le rapport
de la
Berg le
libéraiisation
secteur
des
informel
intrants
sénégalais
(b3). Nous
n"avons rencontré aucun entrepreneur àu cours de cette étude
1 qUI a .....
.;+- fait mention de cet avantage. Mieux certains trouvent
que les prix des matières premières ont augmenté depuis. Cela
1 est peut être causé par le fait que le secteur moderne
principal fournisseur du secteur informel pour certains types

1 de matières premières n'a pas


les avantages liés à la
répercuté sur les prix de vente
libéralisation. Cette situation ce

1 concurrence
secteur informel
interne
est
et externe
exacerbée
au
par
niveau
la baisse
des entreprises
de la demande
du

1 (61) Interview d'un garagiste à Dakar.


(62) A Kaolack de grands garages comme Citroên ont fermé avant

1 1970.
(63) E. Berg et Associés : Ajustement Ajourné : réforme de la
politique économique du Sénégal dans les années 80 oct 1990,'
p. 19 .
1
1
61

globale. Les artisans sont unanimes les activités ont

1 fortement
Zarour écrivent:
baissé depuis
"La
deux
crise économique
ans. Harrold Lubell
des années
et
80 a
Charbel
ouvert

1 les yeux
structuré
su r
de
la capaci té
corriger
qu'a
certains
en pu i ssance,
effets
le
négatifs
secteu r
sur
non
la
production et l'emploi que la baisse de l'activité a entraîné
1 dans le secteur structuré ... L'emploi indépendant et les micro
entreprises ont absorbé non seulement les travailleurs du
1 secteur structuré qui avaient perdu leurs emplois mais surtout
de jeunes citadins qui entraient dans la vie active" (64). Il
1 importe de préciser que lors des
entreprises appartenant au secteur informel de subsistance ont
monographies, seules des

1 reconnu
deux années
avoir vu leurs
précédentes.
activités
Pa r
augmenter
contre les
par rapport
entrepreneurs
aux
du

1 secteur
ils font
informel
l'objet
moderne,
de la
malgré
par t des
toutes
ONG,
les
des
attentions
projets et
dont
des
Chambres de Métiers, ont des résultats bien médiocres. Cela
1 nous mène en porte à faux avec les prévisions de Serageldin
qui pensait que "} 'effet de l'ajustement sur les revenus du
1 secteur urbai'n est moins évident. Le ralentissement de la
croissance de la production et des revenus du secteur urbain
1 structuré lui
en partie par
sera préjudiciable mais ceci
la demande croissante des
peut être compensé
services et des

1 produits
rurales.
du
En
secteur
outre la
non
plupart
structuré
des
de
produits
la
du
part
SNS
des
sont
zones
des

1 substituts aux importations dont la demande sera accrue par le


processus d'ajustement" (65). En réalité la conception de base
des programmes d'ajustement dans leur composante agricole n'a
1 pas eu les effets escomptés. La désorganisa tian dans le monde
rural résultant de la mise en· place de la NPA aurait freiné
1 toutes possibilités de croissance des revenus des ruraux
pouvant créer une demande addi tionnelle sur les produi ts et

1 services du secteur informel en milieu urbain. Les artisans de

1
(64) H. Lubell et C. Zarour "le secteur informel sénégalais
1 résiste bien à la crise" in Revue Internationale du Travail
1990, pp. 423-432.
(65) 1. Serageldin : "Pauvreté, Ajustement et Croissance en

1 Afrique" Banque Mondiale 1989, p. 55 .


1
62

Kaolack sont unanimes "depuis quatre ou cinq ans "la traite"


1 (66) n'est plus ce qu'elle était".

1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 (66) Période au cours de laquelle les paysans vendent les
produits de leur récolte et viennent acheter en ville des
1 biens de consommation et d'équipement .
1 63
I- CONCLUSION

I Depuis deux décennies le secteur informel a évolué, tant au


niveau de la mentalité des chercheurs et des planificateurs
1 qu'au niveau de la configuration de l'économie urbaine des
pays en développement. Ainsi le terme secteur informel et ses
1 synonymes ont fini par être adoptés à cause de leur caractère
p·édagogique et didactique malgré les débats hou leux dont ils

1 furent l'objet.
importance et ses avantages durant
-·Le secteur informel-' qui
la crise du
a révélé
secteur
son
form~l

1 apparait dorénavant
l'économie sénégalaise.
comme une composante structurelle de

1 Les plans de développement mis


l'ont toujours relégué au second
en place
rang car
depuis
les
l'indépendance
moyens mis en
place pour promouvoir l'artisanat sénegalais n'ont jamais été
1 à la hauteur des objectifs visés. Les structures de promotion,
en l'occurence les Chambres de Métiers se sont révélées
1 inadaptées et n'ont par conséquent jamais pu répondre aux
attentes des artisans. Les politiaues sectorielles de ces dix

1 dernières années,
BIT, ont ciblé le
inspirées pour
secteur informel
la plupart par les t.ravaux du
moderne dans l'espoir de

1 voir les unités


transformer en PME et PMI.
performantes du secteur informel moderne se

1 Sans discuter du bien fondé de


peut constater qu'elle est en contradiction avec
cette stratégie d'écrémage,
la politiqt.<:e
on

de promotion de l'emploi à court terme illustrée par les


1 programmes de travaux à forte intensité de main d'oeuvre de
l'AGETIP et les actions de la DIRE. En effet promouvoir le
1 passage des unités performantes du secteur informel vers le
secteur moderne suppose, entre autres, une réglementation

1 concernant
définitivement
la
le
concurrence
secteur
sauvage
informel de
qui
subsistance
liquiderait
en

1 exacerbant par la même occasion les tensions sociales.


On ne voi t pas non plus comment ces actions de promotion

1 peuvent aboutir
demande. Si
dans
Hugon pense que
ce contexte
le
de
secteur
baisse généralisée de
informel ne peut être
la

une panacée, ni constituer la base d'un modèle alternatif de


1 développement" il reste qu'il constitue une solution
transitoire.
1
1
.. 64

1 Au Sénégal comme dans les autres pays africains au sud du

1 Sahara, on
conventionnelles
ne peut
qu i ont
plus
tou tes
compter
échouées.
sur
Pou r
les
que
solutions
Cl' au t res

1 soient
clairement
crédibles,
définis
il convient
par les pouvoirs
dans le cadre
publics, de
d' objecti fs
mettre en
place des stratégies alternatives intégrant le secteur
1 informel, dans ses composantes tradi tionnelle et moderne,
comme moyen de lutte contre la pauvreté afin d'aboutir à une
1 meilleure effièacité des réformes sectorielles et macro
économiques entreprises depuis le début des années 80.

1
1
1
1
1
1
1 .
'

1
1
1
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1
1
1
1
1
1
1
1
I~
·70

1
1
1
1
1
1
1 A N N E X E S

1
1
1
1
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1
1
1
1

1
1
1"
1 N' d'entreprise

1
1
1
1 PROGRAMME ORSTOM SUR LE SECTEUR
INFORMEL AU SENEGAL

1 1990-1991

1
1 Couture broderie - Réparation automobiles

1
1
Omar Saïp SY \.
1
1
1 rL8S informations recueillies dans ce document sont confidentielles)

1
Nom de l'enquêteur
1
1
1
1
1
I-
N° d'entreprise
I ,. ,

1
1
1
PROGRAMME ORSTOM SUR LE SECTEUR
1 INFORMEL AU SENEGAL

1990-1991

1
1
1 Menuiserie bois - Menuiserie métallique

1
1 Omar Sa.ïp SY

1
1
1 (Les informations recueillies dans ce document sont confidentielles)

1
1 Nom de l'enquêteur

1
1
1
1 1


1 l 1 - IDENTIFICATION

1 Nom et Prénom :

et:ou raison sociale (enseigne)


1 :idresse :

1 ~.

1 Guartier

r~cti 'Ji té

1 C~te de création de l'antreprise

~fJ:,.:..rlotion au .eoertoire des métiers


1 (OUl = 1) (non = 2)

1 r·:=leohone
( ou l ~ 1.)

(oui = 1) (non
Illon ::;

=
2)

2)

1 (oui = 1) (non = 2:

1
1
1
r'/pe de comp tabi l i té
1 rien du tout (1)

1 cahier de recette et ventes (2)

Comptabilité complète (3)

1
1
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Any,ep.s F = 2 A'Jt"c é Monta .... t
Age SeMe Lieu de Ethnie Contré. Niveau ForMd- ILiens de Situat. Rythme Fonction Mod. de par p*- R*num*r.t
nais- rel i - 1 .... &- tian IParenté matrimo activit* du lient paiement riod. annu.lle
sance gieuse truct. protes. patron niale
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• l'-- .L.. ...L.. •...L •.• .' . ._ _ . ______. ....... l- L... .L.. ----J
1
3
I~
..
1 Evaluer les avantages (logement. nourriture,

transport)
1 DepulS la création de l'atelier combien avez vous
fOI·.né d' apprentis en dehors des présents ?

1 ~cmb~en sont partls en cours d'apprentissage?

1 Combien avez vous libéré ?

~ue 3~nt devenus les apprentis libérés?

1 installés a leur comote

Dartis à l'étranger
1 changé de métier

1 travaillant comme salarié

ne sai t pas

1 \~"I ':"d.tlcns saisonnières

Qu~nd est ce Que l'dctivité est plus imoortante. moins


1 ill,D~)1t-.1nte Pdr , .:.ppor l a la période normale
,.JC,"",Ei Jes .U~(jices )

1 I---:-~

1 J! 1
1

1 1 M
f--
1 1

,..'
.1

1 J coefficient de variation saisonnière =


coefficient du m~is d'enquête =

1
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V

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1
1 .1 .
._ ._.J._

1 S
--- ~
:
i
1
-.&-
E...'en19men ts Karité: le 27 avril
fabashi: le ~-4 juillet
11 l'
.. Magal le 8 septembre
1 1
. ! ~,... - Rentlée des classes le 8 octobre
Noe! : 25 décembre 1 janvier

1
1

1 4

1 III) - Emplois temporaires

1 Si l'activité est plus importante ouelle solution?

embauche de saisonniers (1)

1 sous traitance (2)

- ~ccroissement des délais (3)


1 Si embauche de saisonniers combien ?

Pendant combien de jours chacun?


1 (tin déduire nbre de jours travaillés par
Les saisonnier,:: l
1 ~aût total de la main d'oeuvre temooraire

1 .::..nnuelle : F CFA

Durée activité
1
1 '-Iombre de jours fer mes par an :

1 !Vl - Charges diver~e5

1 :0ésionation
i .
C~)..l rçes ji v,,:; rses Montant Période Total annuel
!,Eau
1 IElectricité (:

1 !! R,eparatlcn
1

;Patente
. entretetien

1 l~;utres impôts et taxes


i
iLccatlon
.
1 r
jautres charges

1
1
1
1
1 - Quelles f:.JrE'nt '.'os principales sources de financement de
départ (en. pourcentage) ?
I- épargne personne~l~

aide familiale
I tontine

1 emprunt à un prêteur

l'aide de votre ax patron

1 .'i',J tre

- Souhaite! ~~~s ~n prdt bancaire (oui: l, non = 2)


1 Si c:J~ C:<:l~',~ ';",; ~~el des domaines suivants est il.?

1 le plu'5

~chat de
~li,CCT .....:F:

n~tle-8~
t de 1" obteni r ..,

cremières ou de pièces de rechange (1)

1 ·.cnat ce m,:;.::cric:'.!. e: d"éQuipement (2 )

( ..3)
1 '.constructil.:.n C': ~gra~jissement de l'atelier (4)

1 (9)

- Ave: \'OL:~ ~é Ja 855aYA (1' ob ten i r un PIE' t d" une banque


ou d'~n ser~~ce de l'E:at (oui = 1. non = 21
1 - Si oui ll~ ~i-ê' a-t-il. été obter:u ~ (ou~ = 1. non = 2) l...-J

1 cl
'.,'CU:::>
c;;,.use:e
d','''::.z:
.
e~~.JVt j'o~t3nir' le prêt ::3.ns succès est ce

1 la
le
procédur~ ~iff~cile
ma~oue
Je garantie à offrir (2)
(l )

imoos5ibilité~ Je s2tisfaiôe les condition5 reouises (3tL--l

1 ..' .utres (pr'(:r:~ser)

Vous n'avez 03S


(9)

essayé parce Que vous estimez que

1 la prccéd~~e ~st difficile


les gaïar.:ics cont vous disposez sont insuff isantes
(1)
(2)
vous aV3Z ~2~r de vo~s endetter (3)
1 les taux d'inte~êts sc~t élevés
vous mar.Que~ d' infcrm~tions
(4)
(5)
autre (9 )

1
1
1
1
1
I- 6

VI) - CLIENTELES - DEBOUCHES


I Comment recherchez vous de nouveaux clients?

1 an attendant chez vous


par publicité d'autres clients
par la famille, les amis, voisins
(1)
(2)
(3)

1 dutre (préciser) (4)

Vos clients sont composés en majorité


1 de païticuliers (1)
de revendeurs (2 )
1 de 1 "ddministration ou assimilé ( 3)
d"artisans ou entreorises modernes ( 4 )

1 les clients particuliers sont ils?

des citadins (1)


des ruraux (:)
1 les deux (3)

1 Si vous avez déjà effectué des travaux pour l'administration


pendant l'année écoulée:

1 Date
Administration
Désigndtion
'-- ......1 F CFA
1 Montant

Si vous avez effectué des travaux pour un revendeur pendant


l'année écoulée
1 DaLe
Nom du revendeur
1 Désignation
Montant 1--..-------.1' F CFA

1 Si vou~ avez effectué des travaux Dour une entreprise ou


un autre artisan

Oate
1 Nom
Désignation
f10n tant F CFA

1 Difficultés oue vous rencontrez avec la clientèle

1 .Contestations sur les prix· (1)


Contestations sur les délais (2)
Contestation sur la qu~lité (3)
Autre
1
(9)

1
1
1 7

1 Comment a évolué l'activité de l'entreprise au cours de ces


deux dernières années ?

1 à la hausse
a la baisse
(1)
(2)
en stagnation (3)
1 Si stagnation ou baisse de l'activité pour quelles raisons

1 baisse du pouvoir d'achat des clients


concurrence sauvage dans la branche
(1)
(2)
des problèmes internes de l'atelier (3)
1 autre

Si concurrence sauvage pour quels motifs?


(9)

1 ils cassent les prix (1)


font du mauvais travail (2)
autres (3)
1 VII) - HDMINI5TRATION

1
Connaisse~ vous la procédure à suivre pour ~btenir
une carte d'artisan? (oui = 1. non = 2)
1 Connaissez vous le rôle des chambres de mètiers ?
(oui = 1. non = 2)
1
1
1
1
1
1
1
1 ,.

1
1 8
1
1 VIII) - Libéralisation du commerce Extérieur (tailleurs -
garage)

1 Vous sentez vous pénalisé par les importations des pièces


détachées d'occasion (garage) .

1 importation de fripperie (tailleurs)


(oui = 1. non = 2)
1 Quels effets ces importations ont sur votre activité?

Réduisent ils le niveau de oualification des ....-

1 c:1pprentis

Réduisent ils les revenus tirés de l'activité


( 1)

(2)

1 Augmentent ils le volume d'activité de l'atelier (3) L-...J

NouS obligent ils à reche:cher de nouveaux créneaux (4)


1 ~iu t r es ( prée iSd r ) ( 9)

1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 9

I-
IX) - EQUIPements T3illeurs
I
Investissement d"installation Valeur
1 A)

- terrain
- construction
1 - Aménagements divers
, TOTAL 1 1

1 18 )
.,
Invest~s dp. PI'od Fab. Pe'rson Neuf Occ,. Va·l achat Val rev

'1
1 1
1

1 Machlnes a coudre

1 1
1
1 Machlnes a broder 1

t=ers a repasser
1 1

1 Tables couture
1
.
1

1 1 Tables coupe
1
r'epasser
1
1 fables a

1 1
1
1
1
Mannequins
1
1

1 Autres ou tlls 1
,

1 1

Régle~. cm, dés


1
1
1

1
1

1 Equerre. cadre à
broC2er ~
1
1
,
I- 1
-
-
1
\
-

I 1-
1
~OTAL lnvest. ! 1

1
1
1
1 "

1
1
IX) - EQUIPEMents Garages Auto
.1-
AI lnve~t~ssement d'in~tallat~on Valeur

1 - terrain
- constructi.or
- Aménagement~ aivars
1 fOTAL

B) Investis ds ~rod!Fab. Person Neuf Occ. Val achat Val ~ev


1
1 Bùute~lle oxygèr.e
8outeJ.lle gaL
(.;har-]eur elecl.~'iQue
1 Pos te soudu r e
Compiesseur de peln
ture
1 Pistolet
Ct"ligncle
~ pe~nture

ChaLLl/lleau
1 Enclume
Etau
Meules polisseuses

1 IAléseuse
SCles
Perceuses
Table ét.:iU
1 Cric
Cintreuse
MasQue a sC'.Jde r

1 \LUnettes dp.
la~tIllages dIvers
~ouaure

i
1
1 1
i
~OTAL inves t.

1
1
1
1
1
,1
1,'';'; 1 - Production garages - tailleurs

1) Services rendus: montant des recettes (1)

.
1 ~
l)enollli na tion rélr if unit Nbre unités vend. Val. to t. annuel.

Sem der Mois der

1i,
1

11

1
!

11
i
1
,

1
,
1i, 1
.'.

11
11
1

,
!

1!
1•
1

1r
1
1
1
,
Montd.nt annuel des recet.t.es 1
'CFA
f

1
J) Services rendus montant moyen des recettes

1 pdr semal.ne F CfA

mois
1 par F CfA

1
1
choix entre A et B

1
1
1
1. 8
1

1.
1 . IX) - Equipement Menuisier Métallique

1 Investissement
1. d' installation VALEUR
Terrain
1. Constructions
Aménagements divers
fOTAl 1 1

1. investissement de
Production
Fab. Person- Neuf Occ. Valeur
nelle achat
Valeur
revente

1. .,Poste·de soud~re

11 Cintreuse
1. lt
'éables
1
1. jMeule
1
1Ebarbeuses

I~
i 1

lL:isailles
~
;._ hi gnoies
,
l' 1

;Perceuses
1
!

1. :Enclume
1
i
!(tau j
;

1. i
1
lChalumeau
1 c
[Burin
1. !IScJ.es
. .
1. ITable et supports
1 C;u i llotine
1 -
1

1 !Autres outils man


i
1

1. 1
!
1
t
-
-
1 -
1. 1 TOTAL inves t.
~ L.-l

1
1.
1 9 /

I-
IX) - eQuipements menuIsiers bois
I
A) Investissement
1 d'installation
Terrain
VALEUR

1 Constructions
Aménagements divers
TOTAL
, r

1 Bl Investissement
da Production
Fab. Person- Neuf Gcc.
nelle
Valeur
.lcha t
Valeur
revent

1 IMachine combin8e
1électriQue ,

1 1
Raboteuse

Mor td.isseuse

1 ,
Dégauchisseuse
:Scles 1
1 Chignole
1

1
1

1 Irour
1 .
1
IVarlope
1 1
IBurin 1
1 1
1

Centimètre
1 Trétaux
. 1

1 1

1 (~u tres ou tils man 1 1

-
-
1 -
-
TOTAL inves t.
1
1
1
1
1
1

1 lu

1- \";' 1 - Productl.on menuislers bois - menuisiers métalliQue.

1 .) Prlncipaux produits fabriqués

, -, .
1 !u:slgnt.
.-
P.L'. vente Production ann. Product annuelle Pourcen-
en quantité en valeur tage
i

1 1 ~'l
1
~ 1)2

il .,j'
1
:
....)

,!
1?4
1 i
1

~ue représentent ee~ produits/activité


1 1 en pou rcentage)

~) Montant des recettes mOlS dernier


1 F CFA

1 . :; 1 PI" inClP.Jux intl-allts pour les principaux produi ts

.
1

1 1
ùésignation matières Pl P2 P3 P4

, Matières premières
1
1 Autre C.1.
1 !

1 rOTAl C. I- ! 1
!

1 ,jfrvauJ<
donnes a façon

lLocation de machine
1 i
!Transport matière

Coût.s uni tai r-est"


1 produi ts
1

coe"ff ieient tech


1
1
1
1 " .....

1
1
l' VO~ fournisseurs sont-ils?

des grossistes (1)


1 des revendeurs (2)

1 les deux (3)

~tockez vous de la matière première?


1 oui = (1)

1 non faute d'~rgent (2)

non faute de plac2 (3)

1 autre (9)

,_-,.o1tndr 1er 1 étl-ospectl f des achats sur- une année


1
ûeSJ.gnatlon V41eur des achats
1
. _'ernier acnat

1 ! '~chat précedent

1 1
1-
t

1 1
1_

1
1
1 1-

:0chat
, effectue il y a un an
1 ; ;o~cll ann~el des dchats III

1 F CFA

, ~) peut être calculé par extrapolation


1
1
1
1
l'
1
1
1
1
1
1 FEUILLE DE CHIFFREMENT

1
1
1.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
l
1
1"
1 N° d'entreprise 01 ·
1
Acthitê 02 ·
Année création 03 · ·
Régistre métier 04
1 Compte banca ire 05
Tél éphor'.e 06
1 Régistre commerce
Statut juridique
07
08
1 Comptabilité 09 ·· ·

1 :A :

1
1
1
1
.1 Ct

1
1
1
1
.--
1
1 ."
.,..

1
• -------------- ----- la 11 12 13 14
II - EMPLOIS PERMANENTS

15 16 '17 18 19 20
~

21 22 23 24

.,
. ' .
. .
AGE SEXE LIEU :ETHNIE: CONF :NIVEAU:FORMT :LIENS :SITUAT: RYTHME: FONC-: MODE REM MONTANT: REMUNERATION
NAIS RELI :INSTR :PROF. :PAREN :MATRIM:ACTIV TIaN PAIE /PERIODE ANNUELLE
-----------:------------:------:------:------:------:------:------:------:------:------:------:------:--------------:-------------
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•• ......
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1< Emploi total


Rêmunération totale
25
26
.
:-:-:- :-:-:-:- F.CFA
1 Avantages en nature 27 -:-:- :-:-:-:- F.CFA
Nombre Apprentis formés 30 -··-
1 Nombre Apprentis démissionnés 31
-··-
Nombre Apprentis libérés 32 -··-
1 Installés à leur compte 33
-··-
Parti~ à l'étranger 34 -·-
1 Changé de métier
Salarié
35
36
-·-
-·-
1 Ne sait pas 37 -·-

1 VARIATIONS SAISONNIERES
Coefficient de variation saisonnière 40 -·-.-
Coefficient du mois d'enqu@te 41 -·-..-
1
EMPLOIS TEMPORAIRES
1 Nombre de saisonniers
Total jours
50
51
-··-.
---
1 Total salaires saisonniers 52 · . . . .
- - - .-.-.-

1 CHARGES DIVERSES
Eau - Electricité 60 -:-:- :-:-:- F. CFA

1 Réparation - Entretien 61 -:-:- :-:-:- F.CFA


Patente (162 -:-:- :-:-:- F. CFA
Autres imp6ts et taxes 63 -:-:- :-:-:- F.CFA
1 Location 64 :-.:-:- :-:
-:- F.CFA
Autres charges 65 -:-:- :-:-:- F. CFA
1
FINANCEMENT
1 Epargne personnelle 70 ··-.-.-
Aide famille 71 -··-..-
1 Tontine 72 -··-..-
Emprunt à un pr@teur 73 -·-.-
1 Aide de l'ex patron 74
-···-...-
Autre 75 -·- -
1 :8 :
... / ...
1
,- 4
1
'

I~
Souhaitez-vous pr!t bancaire 76
Si oui. pourquoi faire
1 Avez-vous déjà essayé
77
78
. 1

Si oui. avez-vous obtenu 79 · .


I~ Essai sans succès, pourquoi 80
Non essai, pourquoi 81
1
CLIENTRE - DEBOUCHES
1 Recherche nouveaux clients
Composition clientèle
90
91

1 Origine clientèle de particuliers 92 ·· .


lx effectués pour adm, Ent. ou revendeur 93 · . . . . .
- - - -.- -.-
1 Evolution activité
Raisons baisse ou stagnation
94
95
Motifs concurrence sauvage 96
1
AIIU NISTRATI ON
1 Connaiss. procèdure obtention carte artisan 100
Connaiss. rOle chambre de métier 101 · ..
1 LIBERAliSATION

1 Etes-vous pénalisé par l'importation


Effets de ces importations sur vos activités
110
111

1 EQUIPEMENT

1 Valeur totale investissement d'installation 120 -:-:-:-:-:-:- F. CFA


Valeur totale investissement de production 121 -:-:-:-:-:-:- F. CFA

1 PRODUCTION M.BOIS M.METALLIQlIE


Valeur annuelle Pl 130 .:
-:-:-:-:-:-:- F. CFA
1 Valeur annuelle P2 131 -:-:-:-:-:-:- F. CFA
Valeur annuelle P3 132 -:-:-:-:-:-:- F.CFA
1 Pourcentage / recette tota le· 133 -·-.-
Cl déclaration directe par les produits 134 -:-:-:-:-:-:- F. CFA
1 C2 à partir de la période
C3 à partir des achats de M.P.
135
136
-:-:-:-:-:-:- F.CFA
-:-:-:-:-:-:- F.CFA
1·- :C :

1
1 1·
,

l,·
'f-- .:{

ACHAT INTRANTS ET COOTS UNITAIRE


· . . . .
-·-.-.-.-.-
1 Pl total consommations intermédiaires
Pl travaux a façon
140
141 ··-.-.-.-
F.CFi
FoCFi

1 Pl location machine 142 -·-..-.- F.CFi


Pl transport 143 -··-..-.- F.CFi
Pl Cout unitaire de production 144 · . . . .
- - - - - .- F.CFl
1 Pl coefficient technique 145 -·.-. . . .
P2·total consommations int . 146 ··- - - .- - - F.CFJ
1 P2 travaux a façon 147 . ·-..-..-..- F.CFJ
P2 location machine 148 -··-.-..- F.Cf'i
1 P2 transport 149 · . .
-·-.-.- F. CFJ
P2 cout unitaire de production 150 · . . . . .
-·- - - -.-. F.CFJ

1 P2 coefficient technique 151 -···- . . . .


P3 total consommation interne . 152
- -.-.- - - F.CFi

1 P3 travaux a façon 153 -··-..-..- . F. CF i


P3 Location machine 154 -··-..-..- F.CFi
P3 transport 155 · . .
-·-.-.- F. CFi
1 P3 cout unitaire de production 156 · . . . .
-·- - - .-.- F.CF .
P3 coefficient technique de production 157 -·-
1 Nature fournisseur 158
Stockage intrants 159
1 · . . . . . . .
Valeur totale achats annuels 160
-·-.-.-.-.-.-.-.- F. CF J

1 PRODUCTION BARAGES - TAILLEURS


· . . . . . . .
Montant annuel de recette 170
- -.-.- -.- - - -
1 COMPTE D'EXPlOITATION DE L'ENTREPRISE
Chiffre d1affaire 180 - ·- -
.
· .. .. .. .. .. . .. F.CFI
1 Consommation intermédiaire 181
------.
· . . . . . . .
-··-.-...-...-..-'...-..-...- F. CFt
Autres consommation intermédiaire 182 F.CFi
1 Valeur ajoutée 183
-··-..-..-..-..-..-.-..- F.CFi
Salaires 184
-··-..-..-..-..-..-..-..- F. CFI
-··-.-.-..-..- - - -
1 ImpOts et taxes 185 -·-.-.- .-.- F.CFJ
Autres 186 -·-.-.- .- .- F.CFi
· . . . . . . .
1 Résultat Brut dlExploitation 187
-·-.-.-.-.-.-.-.- F.CFJ

1 ,.
.... :D :

1
' .....
o~- ~~ .
i.. '_ t

..:
0 •

.
R'publlque du Sén'gal
---------_ .....---
~ .. .;stàre du a)év~l.oppement Industriel
• et de PArt Isanat ,
----~ ... _---- ....... Dakar, le 10 tiAI
1 Olrectlon de PArtls~nat

Arr8té nO
1 fixant Je liste des activités
artisanales.

1 LE MINiSTRE Ou ùEV~LOPFEMENT IN:.JUSTRJEL

1..
"
'ET .JE L'ARTI S,~... AT

Vu 1a con st i tut Ion ;


1 /
1
Vu la loI n077-92 du
\
10 Août lS77 portant créëltion des Chümbre,
de Mé t 1ers e t deI' Union Na t Ion ale des Cha m b r e s d e Mé t i 13 r ~
•• V'u
1 le décret n066-002 du 2 ""anvler 1986 portant répartitioi1.
services de l'Etat et du contrôle des Etablissements FuSli::::~
~L~'.

1 ~esSOciété5 Nationales et des Sociétés d'Economie


tre la Présidence de la République et les Ministères
l\.:ixt~
j
c,'-

1 Vu le décret n006-57 du
règles d'organisation et de fonctionnernen t,
13 "'anvier 1~6G fixant le siège,le-:;
les attrî::>ution:

1 et les ressources des Chambres de Métiers et de l'L!nion ,',':.-


t i on ale des Che mb r es de Mât 1ers ;
Vu 1 e d éc r e t n ° 0 G- 1~ 7 2 du ION v e in b r e l ~ a 6 p r tan t r 9 an i s:l t i 0
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du MI n i s t ère du") é ve 10 !J p e me n tIn dus tri e f e t dei' o~ r t i s::..n


0 0

~ t ;
:;

Vu le d~cret il °87-127!; du lQ Cctob re lS67 re lat if au statut


1 d 1 entrepriseartis3nale et aux titres de qualification arti:;a-
n a le ;
1 Vu la .;J6.cret nOOe-;jC r du 5 Avril 1~'G3 ·port.:ln l nomination des;
;.;1 n i s tOr c s 'fi t ' S ~::: r- J t .3 ire 5 ~ 1 Et .:l t •
1 Vu l'arrêté Intermin istériel n0401S/,...tJIA/MEN/MEF/MFP~Tdu 11
a v r i 1 198 4 f i x an t 1a 1 i ste des d i f f ér e n t s m é t 1ers a,.. tisa n a u ~~ il

1 - ', ARRETE :-

1 Artic·le Jer_:La IIste.des activités artisanales reCQ1nues est


fl)( ée c ornme su 1t :

1 -1 - FabricaLl2.o d~..e..rodu i~~~.!Ul.!.~es et de bO~.2!l~

- ~0 u 1an g e rie - Fa t i s se rie


1 - Fabrication de-vin de palme
<'

_11- do lait, beurre, yaourt, fromage


1 - _11- de beignets, g!teaux
/~. 2./-

Fabr-Icati-on de boisson (Jus de fru It. liqueur)


1 _ - Il _ de confiture
-_oC u 1sr ne à empo rt e r
1 .:. Conseorverfe
Olstllierie
1 skhage et fumage de poison.

1 - Con f e c t 1 0" etc ou tu r e


1 Broderie
Teinturerie

1 Fila t ure e
Tricotage
t t i s sa 9 e

1 Fabrication d1artlcles divers en tissu


Tannage

1 Ma roqu ine rie


C oordonnerle
T api sse rie - g a rn 1ssa 9 e
1
~ ~!:1.~U2.D~o u Yr ~~~~~.2J.Lo u _~!'L2'.ll1.~~~
1 v e 9"ét.!lti.
Me nui s e rie ~ b é n i st e rie - "'~ nui s e rie b â l i:n en t

1 Vannerie
Rot ln °

1 Fa b r i c a t ion den a t tes


Fa b r f c a t i on de cal e b a 5 se

1 Sculpture sur bols


- Corderie

1 - Charpenterie en bois
Abattage etequarlssage des arbres

1 Sciage du bols

1 Travail du papier - carton


Reliure
1 E; roc hage

1 ... / ...

. ,
;~

3./-

s Fa b r i c ,a t i 0 n,. d e r od u i t s chi m i gu~


1 0

FabrIcation de cosmétique s, d'articles d'hygiène

1 Fabr-'catlon de thérapeutiques

6
1 E",a i lia g e
.- Fo ter 1e • f, a Te n ce, p 0 r cel a in e, c é ra:n i qu e
1 Travail du marbre
.

Taillage et gravagede pierre


1 Zrlquette rie
Fremière transformation des produits de mines et
1 carrières.

1 7
Fonderie

1 Lamin age

6 Fa br i sat i2n d' u v ra 9 es en :n é tau x, . de mé!.E...!:!.!.u...tt.~~~:.


1
0

!!!!.lér~

1 Men u i se rie rn ét ail i qu e


Forgeage
Travail du cuivre
1 TrMilerie
(t

2ilouterie
.1 C hau d r on n e rie
Orfévrerie
1 Fe r ron ri e rie
Serrurerie
1 Fabrication d'outils et de machines agricoles
Fa b r i c a t Ion de p 1è ces de. r e cha n 9 e e t d e pet i t s
1. outillages Industriels.
Fabrication de clefs.

1 9 sgt
.. i;nen t - Travaux Fub 1 ic s
---.--.-.-.-----_-....- .........
1 ~.açonn

Planberle
e rie
.-
1n st a Il a t 1on é 1e c tri qu e
1 Fa b r i c a t 1on d e pro d u i t s r e f ra c t air es.
e t t 0 us ma t é ria u )( de c an st r u c lion
- Couverture

1 - VitrerIe
Peinture, décoratIon

1 - Carrelage
Fa b r ( c a t Ion de cas e sen pa ( Ile e t de paIls sa cl e s

1 10 Se rv Ic ft0e ré.e.!L:! t f on

Mécan (que auto - Electricité auto -CarrosserIe


1 au tomobll e
Entretien et réparatIon des cycles et vélomoteur~
1 _"- des appareils radio-télévIsIon
_u_ des refrigérateurs
1 - Il _ des ven t lia t eu r set cil ma t i s eu r s
_"- des horloges, mon t res
1 _11-

- Il _
de lunettes
des ma chi n e set bure a u

1 _11_
- Il _
odes machines mécanographiques
de ma tel a 5

1 _11-

- "-
de récha ud's
de t a x i mè t r e 5

1 MécanIque de précision
Vulcan Isation

1 Rec hapa ge

1 Boucherie, charcuterie
Meunerie
1 Foi 55 on ne rie
Coiffure - tressage
1 Nettoyage des locaux
Elan chi s se rie
1 Flast fffcat fon
- Ai gu 1sage

1 Vldan ge
Vern 1ssage

1 12 - ~vers

1 Imp rime rie


Fa b r i c a t Ion d e cha r bon de bol s
J
/" 5./-
~;
• Fa b r 1c a t Ion de Jeux et Jouets
1 - Fa b r 1c a t Ion d'In st ruments de musique
Tapisserie
1 "'" Pyrogravure
- FrotheSse dentaire

1 Mécanicien orthopédiste
Bandagiste

1 Fa b r i c a t Ion de p e r ru qu e
Travail du verre - optique

1 - Photographie
FabrIcation de brQsses, balaI
5eSrigraphie
1 5 cul p tu r e , I v 0 1r e, b r 0 n ze, pie r re , "e tc •••.
- Peinture d'art
1 ùoru ra
Taxidermie
1 - Fabrication de filets de pSche
- Chapellerie
1 - Fa b ri ca t Ion de valls e s
- Fo ra 9 e des pu 1 t 5

1 - Fab r icat i on de chape 1ets


- Li t ho 9 ra ph 1e

1 Article 2_: Le classement dtts entreprises dans l'une des


-t roi 5 se ct ions pro duc t 1on, art 0 use r vic e 10 r 5 que l' a ct; vit .~
1 qu'elles exercent relè"ve de plus d'une de ces catégorlec:
fait en fmction de l'activité principale de l'entreprise.
1 Pour les activiteSs relevant à la fols de l'arti~~ ...

1 n a t d e pro duc t ion e t dia r t , l' en t r e p r 1se est c 1a ss ée :

- dans l'artisanat de production, si son activité 0.

1 con sis tep r f n c 1pal e men t à f ab r 1que r des pro d u 1t 5


utilitaires;

·1 - dans l'artisanat d'art, si son activlteS consiste p .... !:-


clpa'ement à fabriquer des articles d'art ou à usa~"

1 décoratif.
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--1 Four les activités relevant lia fols de l'artisanat de


productIon e~ de servfce,. l'entreprIs. est class•• d.ans l'ar::-·
sanat de service sr son act fvl~", con s!ste principalement en
.. ou de réparatlon~
activités d'entretlen

1 Article 3 : Le pr~sent ar'rêté abroge l'arr3té n04015/MùIA/~;Ë... :


- .' -"
ME F / ~PE T du. 11 a v r U 19 8" f 1x an t 1a Il 5 t e des d If f é r en t s mé-
1 ·tlersa.... tlsanaux·.: ....

Article 4 : "Le ùlr~teur de l'ArtIsanat. le Président de


"1 f"1(Jnlon NatIonale desChambres de Métiers et les Présidents
des C harnbres de Métiers, sont charg~ chacun en cequf lez
1. c 01 cern e , deI' ex écu t 10'1 du pré sen t arr 3 t é qui se ra pub 1; :
par t 0 u a 00 b e 5 a 1n se r a ~ /-
1
1 Le Ministre du ~év.eloppe~.:·.:

dut r «tt« e t d e' 11 Ar t i san :. t


1
1 Famara Ibra" J

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