Chemin de Fer
Chemin de Fer
Chemin de Fer
Chapitre 0 : GENERALITES
1. Introduction
On désigne d’une façon générale sous le nom de chemin de fer des voies munies de
rails sur lesquelles circulent des trains remorqués par des locomotives. On définit
aussi le chemin de fer comme un service public créé pour la satisfaction des
besoins du public et des structures industrielles. C’est un système de transport
collectif guidé de personnes et de marchandises. Il constitue une alternative à la
voiture, aux camions et à la congestion des portes des grandes agglomérations. Il
permet des déplacements efficaces et reste en pratique le mode de transport
terrestre dominant dans plusieurs pays. Le chemin de fer englobe le métro, le
tramway et la voie ferrée.
2. Généralité
2.1. Invention
Leur invention remonte au commencement du XIX ème siècle mais déjà, avant cette
époque, on avait utilisé la diminution de résistance au roulement qui orne les
surfaces métalliques. On employa d’abord des rails plats munis d’un rebord, puis
des rails en saillie ; la traction se fit soit au moyen de chevaux, soit au moyen de
machines fixes. C’est en 1811 que Georges Stephenson, ingénieur des houillères de
Killingworth, construisit la première locomotive pour le service de ces mines. C’est
seulement en 1829, à la suite d’un concours ouvert par les administrateurs du
chemin de fer de Liverpool à Manchester, que Stephenson produisit et fit adopter
pour l’exploitation de cette ligne la fameuse Fusée qui est la mère des locomotives
actuelles. Elle pesait quatre tonnes, pouvait remorquer en palier une charge de 13
tonnes à la vitesse de 22 kilomètres et atteindre sans charge la vitesse de 45km/h :
ce qui était considérable pour cette époque.
2.2. Avantages
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Le contact métal sur métal limite a une faible valeur la résistance au roulement. Ce
qui permet ainsi le remorquage des charges élevées avec une puissance et un
personnel de bord souvent réduit à un homme. En contrepartie, ce contact métal
sur métal augmente les distances de freinage ;
Le chemin de fer est un transport guidé qui n’offre aux véhicules qu’un seul degré
de liberté en avant et en arrière. Les changements de voie ne peuvent se faire
qu’aux aiguillages, le dépassement est impossible. Ceci constitue une sécurité vis-
à-vis des accidents ;
La circulation des wagons ne se fait pas isolément comme sur la route mais en
convoi ;
Le débit d’une voie ferrée est supérieur à celui d’une autoroute à 4 voies ;
Le coût moyen du kilomètre d’une voie ferrée à deux voies est moins cher que celui
d’une autoroute à deux fois deux voies dans les mêmes conditions
Il présente un faible degré de pollution
A égalité de kilomètres parcourus moins de carburant à la tonne transportée qu’un
camion lourd.
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Le chemin de fer en RDC est actuellement organisé en 4 réseaux : une ligne (de 366
kilomètres) permettant de relier ; un réseau plus étendu en liaison avec la Zambie,
l'Angola et le lac Tanganyika ; avec Lubumbashi comme point central,
Il existe par ailleurs des projets de prolongement des lignes existantes, dont une
liaison entre Kinshasa et Ilebo, ce qui permettrait de joindre les deux réseaux les
plus importants
Les rails sont des poutres de répartition des charges de roues dans le sens vertical,
transversal et longitudinal et servent pour le guidage et le maintien de la stabilité de
l’essieu. Le contact acier-acier entre roue-rail a pour avantages de limiter la
résistance à l’avancement par une surface réduite de contact et de faire le transfert
des charges aux traverses via le système d’attaches.
Les traverses sont des éléments fondamentaux de la voie ferrée. Ce sont des pièces
posées en travers de la voie, sous les rails, pour en maintenir l’écartement et
l’inclinaison, et transmettre au ballast les charges des véhicules circulant sur les
rails.
3.3. Le ballast
Les appareils de voie sont un moyen de franchissement ou de passage d’un train (de
voyageur ou de marchandise) d’une voie principale à une voie de service ou de
franchissement d’une voie de croisement.
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- le ballast,
- les traverses,
- les rails
- et leurs accessoires.
Enfin, les transbordeurs permettent le transfert des véhicules d'une voie sur une
autre voie parallèle.
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Les rails sont fixés aux traverses qui reposent sur le ballast. Celui-ci s'étale
horizontalement extérieurement aux rails sur une longueur d'environ un mètre.
Lors de la construction d'un chemin de fer, on se borne à l'origine à établir une ligne
à simple voie ; mais, même dans ce cas, si l'on entrevoit que, dans l'avenir, le trafic
sera très important, on achète dès le début une bande de terrain assez large pour
pouvoir recevoir ultérieurement la deuxième voie.
Les ouvrages d'art (tunnels, ponts en maçonnerie) sont construits dès l'origine pour
deux voies. Quant aux ponts métalliques, on construit dès le début les piles et
culées pour deux voies, réservant à plus tard la pose des tabliers de la deuxième
voie.
La plateforme des terrassements présente, de part et d'autre de son axe, une pente
transversale d'au moins 3 centimètres par mètre pour assurer l'écoulement des eaux
qui traversent la couche de ballast.
A l'extérieur des voies, on ménage des fossés d'assèchement ainsi que des pistes
pour la circulation du personnel d'entretien et de surveillance. Pour faciliter la
circulation des engins mécaniques d'entretien, la largeur de ces pistes a été portée à
0,80 m.
L'espacement entre les voies doit permettre à deux trains de se croiser sans se
frôler, même dans le cas où une portière de voiture viendrait à s'ouvrir. En pleine
voie, la largeur de l'entrevoie ne peut être inférieure à 2 mètres. En France, en
Hollande, en Allemagne et aux États-Unis la tendance est de porter la largeur de
l'entrevoie à 2,50 m. Dans les gares, on donne à l'entrevoie une largeur de 3 mètres
au moins.
1. Le Ballast
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Mais le ballast ne doit pas seulement assurer aux traverses une position stable
dans le sens vertical (maintien du nivellement de la voie), mais aussi dans le plan
même de la voie, en résistant aux efforts transversaux qui tendent à déformer le
tracé (maintien du dressage de la voie) et aux efforts longitudinaux qui tendent à
faire cheminer les rails et les traverses (séparément et conjointement) et à fermer les
joints de dilatation.
Elle dépend de la charge des essieux, car il s'agit de répartir celle-ci sur une surface
d'autant plus grande que la charge sera plus élevée (fig. 3). Pour une charge
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pas former sous les traverses une masse compacte, comprimée sous le poids des
trains et ne « revenant » pas lorsque la charge a disparu. Solidité. Le ballast doit
être assez dur pour résister aux chocs provoqués par les charges roulantes
(broiement) et pour supporter l'action destructrice des outils de bourrage
(émiettement). Un ballast tendre ou poreux se désagrège rapidement, il absorbe
l'humidité qui retient les poussières et les corps étrangers. Toutes choses égales, le
ballast pourra être d'autant plus fin qu'il sera plus dur. Etant fixés sur les qualités
que doit offrir le ballast, recherchons quels sont les matériaux qui les possèdent.
Parmi les produits naturels, nous rencontrons les pierres concassées, les graviers,
le sable ; parmi les produits artificiels, les laitiers, les scories, les cendrées (d'usines
ou de dépôts de locomotives). Pierres concassées. Leurs qualités et leurs défauts
dérivent des caractères des roches dont elles sont extraites. Les roches éruptives,
compactes, massives, exemptes de porosité, non gélives et dépourvues de
stratification ou de joints de clivage, résistent parfaitement aux agents
atmosphériques (ex. granit, basalte, diorite).
Le gravier doit être propre, c'est-à-dire exempt d'argile qui lui enlèverait sa grande
perméabilité. Mais il peut contenir un peu de sable qui l'empêche d'être trop roulant.
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Par suite de la forme arrondie des galets, le bourrage d'un ballast de gravier est plus
difficile.
Le ballast de gravier, trop mobile, ne convient guère pour les lignes sur lesquelles
circulent des trains rapides ou des trains remorqués par des locomotives à essieux
fortement chargés
Le ballast, constituant le support commun des traverses, le choix à faire entre les
qualités diverses a une très grande importance. Ce choix est conditionné par :
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On emploie la terre ordinaire ou la terre sablonneuse que l'on trouve sur les à-
côtés de la voie.
On utilise :
Le ballast, constituant la fondation de la voie, est caractérisé par ce que l'on appelle
le coefficient de ballast.
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Les chemins de fer japonais estiment que la valeur de C est égale à 5 pour une
plateforme médiocre et à 13 pour une bonne plateforme.
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1.7. Le désherbage.
Les plantes, obstruant les intervalles du ballast, contrarient l'écoulement des eaux
de pluie. En pourrissant, les plantes forment de l'humus qui favorise la végétation à
la saison suivante.
La plateforme devient humide, les traverses finissent par danser dans la boue qui
remonte à la surface du ballast.
2. Les Traverses
2.1. Rôle des traverses.
Le rôle des traverses est de maintenir les rails à l'écartement normal et de répartir la
charge que les rails reçoivent des essieux sur une étendue suffisante de ballast pour
ne pas dépasser une certaine charge unitaire.
1. Que par leurs dimensions en longueur et en largeur, elles fournissent une surface
d'appui suffisante pour que la pression unitaire reste dans certaines limites ;
2. Que leur épaisseur leur donne la rigidité nécessaire tout en leur laissant une
certaine élasticité. Il convient encore :
1. Que leur longueur soit telle qu'elle contribue à la stabilité de la voie ;
2. Que par leur forme, les traverses s'opposent efficacement aux déplacements
longitudinaux et transversaux ;
3. qu'elles résistent aux agents atmosphériques ;
4. qu'elles se prêtent au « bourrage » de la voie ;
5. qu'elles permettent l'emploi d'un système d'attaches du rail qui soit solide sans
toutefois être trop rigide ;
6. qu'elles donnent éventuellement l'inclinaison de 1/20 aux rails.
En ce qui concerne la longueur des traverses remarquons que l'écartement des rails
(points d'application de la charge) étant invariable,
une traverse trop longue a une tendance à se cintrer vers le bas et son milieu
vient porter sur le ballast en la rendant dangereuse ;
une traverse trop courte tend à se cintrer vers le haut et ses deux extrémités,
ayant une surface d'appui insuffisante, ont tendance à s'enfoncer.
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2.2.1. Dimensions
L'écartement courant d'axe en axe des traverses est de 0,65 m, voire 0,60 m sur les
voies très chargées. D’autre fois ce sont des considérations de vitesse qui définissent
le travelage à adopter en voies principales :
2.2.3.Forme
2.2.4.Essences
Pour des voies parcourues par des trains nombreux, rapides ou à essieux
lourdement chargés, on donnera la préférence aux bois durs qui sont plus résistants
mais qui coûtent plus cher. Par leur dureté et leur cohésion, ils résistent mieux aux
efforts verticaux qui tendent soit à rompre les traverses, soit à endommager la
surface d'appui des rails ; de même, ils résistent mieux aux efforts horizontaux qui
tendent à ébranler les attaches.
Les essences tendres, à bon marché, seront réservées aux voies secondaires sur
lesquelles ne circulent que des trains peu fréquents, de vitesse réduite ou à faible
charge par essieu. Parmi les bois durs, le chêne et le hêtre sont les plus employés ;
parmi les essences tendres, le sapin, le pin et le mélèze.
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1°) Généralités
Les traverses, partiellement enfouies dans le ballast, sont exposées aux intempéries.
La pourriture du bois est due essentiellement à l'action de champignons qui le
détruisent. Or, pour rendre les bois imputrescibles, il faut donc supprimer les
conditions nécessaires à la croissance des champignons. . Dans ce but, on imprègne
les traverses d'un produit chimique qui fait du bois un produit toxique pour les
champignons.
Les procédés d'imprégnation des traverses diffèrent les uns des autres, soit par la
nature de la substance employée, soit par les moyens mis en œuvre pour la faire
pénétrer dans le bois.
Les antiseptiques les plus courants sont : la créosote, les solutions de chlorure de
zinc (ZnCl2) ou de sulfate de cuivre (CuSO4).
La créosote est certainement le plus efficace, mais elle coûte cher. C'est un mélange
d'huiles lourdes provenant de la distillation, du goudron de houille. La créosote
étant insoluble dans l'eau, il se conçoit que l'imprégnation par ce produit soit
beaucoup plus durable que celle résultant de l'emploi des antiseptiques salins
(ZnCl2, CuSO4, etc.).
Ces sels ne sont pas fixés d'une manière indélébile par le bois. Étant solubles dans
l'eau, ils sont délavés par les eaux de pluie et, au bout d'un certain temps, perdent
leurs propriétés protectrices.
Le chlorure de zinc prolonge efficacement la durée de service des traverses dans les
climats secs, mais dans les régions où les pluies sont abondantes et l'atmosphère
humide, le traitement au chlorure est influencé défavorablement par l'action de
l'eau. Dans les traverses traitées au chlorure de zinc, on remarque ordinairement
une roussissure de la fibre, roussissure qui varie avec les différentes espèces de
bois. Les traverses présentent alors une apparence de dessèchement et, avec le
temps, les couches concentriques annuelles se séparent et les fibres de chaque
couche se disloquent. Il en résulte que la durée de résistance de la traverse aux
agents mécaniques diminue et que l'antiseptique est délavé plus rapidement.
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La durée dans la voie d'une traverse en chêne, non créosotée, est de 10 à 12 ans,
tandis qu'imprégnée, elle dure pendant 20 ans en voie principale et de 20 à 25 ans
en voie accessoire.
La durée des traverses en hêtre, non préparées, n'est que d'environ 8 ans ; après
imprégnation, la durée est de 15 à 20 ans.
Quant aux traverses en sapin, non préparées, leur durée n'est que de 5 ans environ
; imprégnées, elles durent de 8 à 12 ans. Toutefois, on constate un déchet
important après le séjour en voie principale, déchet dû à l'usure mécanique.
Les traverses fraîchement débitées contiennent une certaine quantité d'eau, or,
pour obtenir une bonne imprégnation, il ne peut y rester que 30 % d'eau. Les
traverses doivent donc préalablement être séchées.
La dessiccation des traverses est plus prompte si elles proviennent d'arbres qui,
après abattage et écorçage, ont été flottés. En peu de temps, l'eau remplace la sève
et, après le retrait des arbres de l'eau, la dessiccation s'opère rapidement en plein
air.
Du fait que la partie extérieure de la traverse sèche plus vite que les couches
intérieures, les traverses ont une tendance à se fendiller dans le sens rayonnant.
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Dans le cas des traverses très fendues, on prend soin, pendant le serrage de l'écrou
du boulon, de maintenir les lèvres de la fente fermées au moyen d'un serre-joint.
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Après pose, les fentes qui se produisent facilitent l'introduction de l'air, de l'eau, des
poussières et des matières terreuses et, par suite, le développement des
champignons destructeurs du bois.
Aujourd'hui, par suite de la rareté des traverses en bois et de leur prix élevé, on
cherche à prolonger leur vie par le frettage.
Le frettage est effectué soit sur place dans la voie, soit dans les chantiers de
régénération des traverses. La fente est d'abord fermée à la presse et la frette est
ensuite placée au moyen d'un tendeur approprié.
Pour éviter l'écrasement des fibres du bois, il faut que le rail pose sur la traverse par
une surface suffisante, d'où la nécessité de pratiquer une entaille dans les traverses
demi-rondes (fig.5).
Pour les traverses voisines des joints de rail, la longueur d'appui est supérieure et
fixée, à la
Sans entaille, les efforts transversaux en question finiraient par écarter les rails, les
têtes des tirefonds intérieurs pourraient ne plus porter sur le patin du rail et celui-
ci pourrait se renverser ; enfin, les tirefonds extérieurs seraient exposés au
déversement et les trous s'ovaliseraient.
2.2.7.Les attaches
Les rails à patin sont fixés aux traverses en bois par des crampons ou par des
tirefonds avec ou sans interposition d'une selle métallique.
a. Le crampon n'est plus guère utilisé que dans les voies industrielles. C'est un
clou en fer de section carrée ou octogonale (fig. 12 et 13).
b. Le tire fond est une grosse vis à bois, fig. 14 et 15, que l'on met en place au
moyen d'une clé à moufle. A cet effet, la tête se termine par un prisme carré.
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Du moment :
1. que la surface d'appui est suffisante et, ici, l'élément déterminant est la largeur
du patin du rail,
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Avec les selles anciennes, minces, légères et sans rebords (fig. 16), fixées à la
traverse par les mêmes crampons ou tirefonds qui retenaient le patin du rail, la
forme du patin du rail s'imprimait dans la plaque. Celle-ci se pliait fréquemment de
part et d'autre de l'arrête du patin. Des fissures s'amorçaient aux angles des trous
de passage des crampons.
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Les rebords retiennent le patin des rails lorsque ceux-ci sont sollicités par des efforts
transversaux.
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Il s'agit en l'espèce de selles dont le rebord extérieur est remplacé par un crochet
retenant l'une des ailes du patin (fig. 20). De ce côté, le tirefond ne sert donc plus
qu'à fixer la selle.
Dans les voies modernes, on est arrivé à séparer nettement les deux fonctions :
fixation de la selle sur la traverse, attache du rail à la selle.
Des tirefonds fixent la selle sur la traverse tandis que d'autres tirefonds
maintiennent le rail
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Les traverses métalliques actuellement employées rappellent par leur forme celle
d'une auge renversée (fig.25 et 28).
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Remarquons d'ailleurs que, pour des raisons économiques, les traverses avec trous
pour le passage des attaches sont toujours utilisées sur les chemins de fer du
Congo belge (fig. 29 et 30). Ces traverses, posées dans la voie à l'écartement de
1,067 m, mesurent 2 m de longueur et pèsent 42 kg.
1. dans le premier, le rail est posé directement sur la traverse. Exemple : système
rhénan (fig. 29 et 30);
2. dans le second, une selle est interposée entre le patin du rail et la traverse.
Exemple : système Haarmann (fig. 31).
Le patin du rail est maintenu par deux crapauds C1C2serrés par des boulons à tête
plate B1B2
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Les crapauds, portant contre les bords des trous, supportent directement les efforts
transversaux subis par les rails. Dans ces conditions, les boulons de fixation ne sont
pas soumis à des efforts de cisaillement.
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Société d'Angleur-Athus.
Le système de fixation des rails sur les traverses au moyen de cales est très ancien.
Les Indes
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Ce système remonte à 1928. Ici encore tout le dispositif d'attache est reporté au-
dessus de la table de la traverse (fig. 35 et 36), mais la selle soudée porte des
nervures entre lesquelles le patin du rail est encastré de manière à lutter contre les
efforts transversaux.
Les nervures de la selle présentent une encoche dans laquelle se loge la tête plate du
boulon de fixation (fig. 64 à 67).
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Le crapaud s'appuie d'un côté sur la selle, de l'autre sur le patin du rail.
L'assemblage se caractérise par une certaine élasticité.
Le rail est donc maintenu d'une part par les nervures qui s'opposent au glissement
vers l'extérieur et par les crapauds qui empêchent son renversement.
• dans les tranchées profondes et humides, où la voie est peu ou pas atteinte par le
soleil à moins que l'orientation soit Nord-Sud,
• sur les lignes à ballast en cendrées, celles-ci sont moins bien drainées et plus ou
moins sulfureuses, les traverses métalliques y sont très attaquées par la rouille et
leur épaisseur se réduit très fortement de ce chef,
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• dans les parages des usines ou des fabriques de produits chimiques dégageant
des vapeurs acides,
• sur les lignes équipées au block automatique à circuits de voie afin d'assurer
l'isolement des circuits électriques.
Raisons économiques.
Les réseaux qui ne trouvent pas sur le marché national la quantité de bois dur
suffisante pour leurs besoins annuels et qui doivent acheter une partie de ce bois à
l'étranger, peuvent indifféremment employer des traverses en bois ou des traverses
métalliques.
Dans les mêmes conditions d'approvisionnement difficile en bois dur mais si le pays
possède une industrie sidérurgique développée, l'utilisation des traverses
métalliques devient intéressante par le soutien qu'elle donne à l'industrie nationale
et par le trafic qu'elle apporte au chemin de fer lui-même.
2.4.1. Généralités
C'est vers 1907 que commencèrent des essais sérieux de traverses en béton armé,
notamment en France, en Italie et en Suisse. Ces essais furent provoqués par la
difficulté de se procurer en quantité suffisante des traverses en bois dur ou par le
coût élevé atteint par les traverses métalliques.
2.4.2- Types
Les très nombreux types peuvent se rattacher à trois conceptions bien distinctes :
La traverse est une poutre qui rappelle par sa forme la traverse prismatique en bois.
Ce sont les traverses Calot, Orion, etc. (fig. 41 à 46).
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Cette traverse, mise à l'essai en 1946, est constituée de 2 blochets armés, réunis par
une entretoise, en béton également. Les 3 pièces sont serrées ensemble par une tige
d'acier mangano-siliceux filetée et tendue par le serrage des écrous d'extrémité.
Il serait téméraire de donner une réponse à cette question, car seule une expérience
de quelque 25 ans pourrait en fournir les éléments. La traverse mixte offre une
bonne solution théorique du problème de la traverse en béton armé ordinaire mais
rien ne dit que des traverses prismatiques rationnellement conçues, notamment de
manière à éviter de façon certaine la réaction du ballast en leur milieu, ne donneront
pas de bons résultats.
Cependant, si l'on se reporte aux échanges de vue qui eurent lieu entre spécialistes
lors du
Congrès international des chemins de fer en juin 1949 à Lisbonne, les constatations
suivantes se dégagent.
L'emploi des traverses en béton armé classique est encore très limité. Leur
comportement sur les lignes à trafic lourd et rapide n'a pas été satisfaisant. Pour
cette raison, sur certains réseaux, leur emploi a été limité aux lignes secondaires à
trafic faible ou aux voies de garage.
Compte tenu des résultats réalisés lors des essais en laboratoire, on peut espérer
que les traverses précontraintes donneront des résultats satisfaisants sur les lignes
à trafic lourd et rapide, surtout si elles sont équipées d'attaches élastiques.
Enfin, pour que l'emploi des traverses en béton armé, précontraint ou non, puisse
présenter de réels avantages économiques par rapport à celui des traverses en bois
et métalliques, il est nécessaire que leur coût de fabrication subisse une réduction
importante par rapport au prix actuel.
3. Les Rails
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3.1. Généralités
Le rail supporte et guide la roue du matériel roulant, c'est donc l'élément essentiel
de la sécurité de la voie.
Les rails reçoivent directement les efforts qui s'exercent sur la voie, ces efforts sont
verticaux, transversaux et longitudinaux (fig. 55).
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Le rail à patin est d'un usage pour ainsi dire mondial et à l'heure actuelle, même
l'Angleterre et les parties du réseau français, ont renoncé au rail à double bourrelet
qu'elles utilisaient jusqu'en ces dernières années.
Le rail, incliné généralement au 1/20 sur la verticale, offre à la roue une surface de
roulement légèrement bombée.
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Du côté extérieur, en AB, l'inclinaison du bandage est plus forte (1/10) pour éviter
qu'il se produise un bourrelet en cet endroit.
Mais si, au contraire, la charge verticale de la roue était trop faible ou si l'inclinaison
était notablement moindre que 60°, le déraillement pourrait se produire par simple
escalade du rail.
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L'expérience a montré que l'inclinaison de 60° était celle qui donnait le maximum de
garantie.
Une inclinaison plus raide, 80° par exemple, donnerait plus de sécurité contre le
déraillement en se plaçant du point de vue que nous venons d'envisager ; mais, par
contre, le profil du bandage s'accommoderait alors moins bien de toute irrégularité
dans l'alignement des rails, aux joints (fig. 62).
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En courbe, lorsque l'usure d'un côté du rail a atteint la limite admise et, pour autant
que la largeur à la surface de roulement du bourrelet le permette encore, on peut
retourner le rail bout pour bout, lui donner le cintrage inverse et le maintenir en
service jusqu'au moment où le côté intact offert à l'usure a atteint, à son tour, la
limite réglementaire.
Remarque
A l'origine, ce profil, constitué de deux bourrelets reliés par une âme, était tout à fait
symétrique. Cette conception s'inspirait du souci de pouvoir retourner le rail sens
dessus dessous et de doubler ainsi sa durée. Mais, à l'expérience, on a constaté que
le bourrelet inférieur se creusait au contact du coussinet et que sa réutilisation était
illusoire.
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Les rails à double bourrelet sont fixés dans des coussinets au moyen de coins en
bois dur ou en acier. Les coins métalliques sont constitués d'une lame repliée
formant ressort. Les figures 65 et 66 représentent le coin en acier David.
b. à la partie inférieure, une surface de contact avec le support suffisante pour que
la pression unitaire ne soit pas trop élevée.
d. Le mode de fixation par coins permet de remplacer les rails avec facilité et
rapidité puisqu'il suffit de faire sauter les coins. En outre, le coussinet restant en
place, on ne touche pas à la traverse, ce qui maintient les qualités de stabilité et
d'élasticité que la voie n'acquiert qu'à la longue sous l'action des charges roulantes.
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f. Le coin constitue un tampon absorbant une partie de la force vive des efforts
transversaux et contribue à donner de la douceur au roulement des trains.
g. Quant à la sécurité, elle est comparable pour les deux types de voie pour autant
que la voie soit établie dans les conditions techniques qui répondent au trafic qu'elle
doit supporter.
a. le rail Vignole est plus économique par suite de la réduction certaine des frais
d'entretien;
Il a été étudié pour la pose en pavage et sur traverses. Comme on le voit, le profil est
très développé en hauteur (175 mm à cause du pavage) tout en réservant au patin
une bonne largeur (145 mm). Il existe un profil renforcé (le type U.V.F. 3R) (fig. 68)
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
43
de 49,454 kg/m pour les voies en courbe. Actuellement, les Tramways Bruxellois
utilisent ce profil d'une façon générale aussi bien en voie droite qu'en courbe.
Dans les agglomérations, tous les rails de voies courantes sont normalement soudés
; les éclissages ne sont utilisés qu'exceptionnellement, par exemple, dans les
jonctions avec des appareils de voies provisoires ou non soudables (appareils au
Manganèse).
Remarque. - Les rails à gorge sont mal équilibrés du point de vue de la répartition
des masses.
II y a un très grand intérêt à utiliser des rails de la plus grande longueur possible
puisqu'ainsi on diminue le nombre de joints. Car les joints :
• constituent des points faibles dans la voie et des points coûteux à cause des
organes de consolidation qu'ils nécessitent ; 30
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
44
1°) La difficulté d'obtenir normalement des laminoirs des barres de grande longueur
et exemptes de défauts.
2°) Les longs rails sont d'un transport plus difficile du chef de leur longueur et d'une
manipulation plus malaisée dans la voie à cause de leur poids ; pratiquement, on
compte qu'il faut un homme par mètre de longueur de rail.
L'obligation de laisser un joint de dilatation entre deux rails consécutifs, fixe une
limite à la longueur car ce joint ne peut guère dépasser 20 mm. Au-delà de 20 mm,
les roues s'enfoncent trop profondément dans la lacune, le roulement devient dur,
les chocs sur l'extrémité du rail d'aval deviennent trop importants, la tendance au
cheminement s'accentue et le martèlement des roues peut produire à la longue une
déformation du rail ainsi que la possibilité d'amorces de fissures autour des trous
d'éclissage.
Mais la raison essentielle semble résider dans les perfectionnements apportés dans
les systèmes d'attache des rails aux traverses.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
45
Remarque. - Sur les ponts métalliques, on a, de tout temps, posé des rails longs en
vue d'éviter le plus possible les chocs. Ces ouvrages, reposant sur des appuis à
dilatation, s'allongent ou se contractent dans la même mesure que les rails.
Pour ce qui est de la pose à l'air libre, le Congrès international de Rome (25
septembre - 4 octobre 1950) déclare dans ses conclusions : « L'expérience est
acquise qu'il est possible de poser d'une manière courante, à l'air libre en voie
principale, des barres d'une longueur atteignant 90 m, sans dispositifs de dilatation
aux joints ».
Ligne de Tramways.
En principe, là où les rails à ornière ne sont pas soudés, les joints de dilatation
n'existent pas en pavage.
La région Nord des chemins de fer français a posé en tunnel, près de Boulogne, des
rails de 288 m.
Les chemins de fer allemands ont réalisé, sous tunnel, une voie entièrement
continue de rails soudés de 2.000 m de longueur.
Les chemins de fer yougoslaves et danois ont atteint 1200 et 1300 m dans les
mêmes conditions.
En Belgique, dans la pose des rails en tunnel, on n'a pas dépassé 216 m.
Le « New York, New Haven et Hartford Railroad » a récemment installé dans sa gare
de voyageurs de Hartford des rails soudés de 244 m en vue de réduire le bruit sur
un viaduc en acier et dans un passage souterrain pour voyageurs.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
46
3.4. Le Métal
Parmi les matériaux de la voie, le rail est l'élément essentiel de la sécurité, le bris
d'un rail pouvant avoir les conséquences les plus graves. Les traverses et le ballast
ne servent qu'à attacher le rail et à le supporter.
L'acier à rails doit être sain, non fragile et résistant à l'usure. Sain, cela veut dire
exempt des défectuosités provenant de retassures, ségrégation sou inclusions des
lingots, causes principales des détériorations rapides par fêlure.
On utilise en général pour la fabrication des rails, des aciers durs ordinaires au
carbone (0,4 à 0,5 %) pour lesquels on exige un « calmage » complet, capable de leur
assurer une homogénéité aussi grande que possible.
Le double but que l'on poursuit est d'obtenir un métal sain offrant dans son
ensemble des caractéristiques uniformes et régulières en même temps qu'une bonne
résistance à l'usure.
- le carbone,
- Le manganèse,
- Le silicium
- Le soufre et
- Le phosphore.
Le carbone est l'élément durcissant qui forme avec le fer les constituants
primordiaux des aciers ordinaires ; la teneur en carbone est forcément limitée par la
fragilité qui augmente rapidement avec elle.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
47
3.5.1. Généralités
1°) Usure verticale. - Les limites d'usure varient avec le profil du rail. Cependant,
l'usure verticale n'est généralement pas la cause déterminante du retrait du rail de
la voie.
Un rail usé, retiré des voies principales, peut être réemployé dans les voies
secondaires où il peut rester encore en service pendant quelque 25 ans.
2°) Usure latérale. - L'usure est également forte dans les courbes de petit rayon
mais en l'espèce, c'est surtout une usure latérale. C'est tantôt au rail extérieur,
tantôt au rail intérieur que l'usure est la plus grande selon qu'il y a trop peu ou trop
de dévers eu égard à la vitesse moyenne des trains. L'usure latérale se manifeste
surtout sur le rail extérieur par suite du frottement du mentonnet des roues sur la
face latérale intérieure du bourrelet du rail. Cette usure est d'autant plus forte que
le rayon des courbes est plus petit, que l'empattement rigide des véhicules est plus
grand et que le dévers est moindre.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
48
Dans les tunnels, l'usure est plus rapide qu'à ciel ouvert, par suite de l'humidité
permanente et des gaz sulfureux rejetés par les locomotives dont le charbon contient
des pyrites (FeS).
L'usure des rails peut donc se manifester sous trois formes différentes :
Notons encore que les hautes teneurs en carbone présentent souvent le grave
danger de déclencher dans la masse, pendant le refroidissement, des fissures de
retrait (appelées aussi fissures transversales). Ces fissures constituent des amorces
de rupture par fatigue.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
49
Les rails ainsi élaborés peuvent être utilisés concurremment aux rails traités
thermiquement dans les endroits où l'usure se manifeste de façon particulièrement
rapide et là où les rails en acier ordinaire de la nuance se montrent déficients du
point de vue usure.
La gamme des variations des propriétés physiques qu'il est possible d'obtenir par
traitement thermique est plus étendue que celle qu'on peut réaliser en faisant varier
simplement la composition chimique.
Le but essentiel poursuivi dans le cas d'application du traitement aux rails est
d'obtenir dans la partie traitée (bourrelet) un accroissement des propriétés
mécaniques du métal, susceptible d'augmenter la résistance à l'usure sans accroître
la fragilité et mieux encore en diminuant celle-ci.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
50
Dans les tunnels humides où l'oxydation est la plus forte, certains réseaux ont mis à
l'essai des rails en acier au cuivre (± 0,4 % de Cu), mais il n'est pas apparu jusqu'ici
que cette ajoute de cuivre soit suffisamment efficace pour protéger les rails contre
l'oxydation.
D'autres chemins de fer se sont bornés dans les mêmes circonstances à utiliser un
profil renforcé.
3.6. Le joint
3.6.1Conception du joint
Par suite de son imperfection et par le vide qui existe entre les rails, il provoque des
chocs au passage des trains. Ces chocs eux-mêmes augmentent la résistance au
roulement des trains, favorisent le cheminement des rails, fléchissent et détériorent
les abouts des rails et, enfin, déterminent l'écrasement du ballast.
On peut se faire une idée assez exacte de la nuisance du joint si l'on considère que
l'entretien d'un joint (2 files de rails) exige 2 heures de main-d'œuvre alors que le
nivellement de la voie courante ne demande qu'une demi-heure par mètre.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
51
On rapproche, en outre, les deux traverses de joint ainsi que les traverses voisines
de ces dernières afin que le rail soit mieux supporté en cet endroit.
- Les éclisses
On rencontre :
On y parvient :
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
52
La soudure est appliquée non seulement aux rails neufs mais encore aux rails
usagés et même à des rails de profils différents lors de la fabrication des rails de
raccord.
Sur les réseaux européens, on rencontre les cinq conceptions suivantes mais que
l'on ne désigne pas toujours sous la même appellation :
1. le joint appuyé
b. sur traverse double métallique ou sur traverse double en bois. La traverse double
en bois est, dans ce cas, constituée de deux traverses ordinaires assemblées par
boulons ;
2. le joint suspendu, dans lequel les traverses de contre - joint sont rapprochées
sensiblement jusqu'au contact (fig. 71) ;
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
53
3. le joint en porte à faux supporté par des traverses de contre - joint placées à
l'écartement normal ou à tin écartement quelque peu réduit ;
3.6.4. Position relative des joints dans les deux files de rails
Les joints sont dits concordants quand ils sont placés exactement au droit l'un de
l'autre (fig.74).
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
54
Si l'on se place du point de vue des chocs transmis de la voie au matériel roulant
(wagons et voitures), on peut dire :
• avec les joints concordants (fig. 74), au passage du joint affaissé, l'essieu tombe
des deux roues eu même temps et le véhicule a une tendance à piquer du nez,
• avec les joints alternés (fig. 75), les véhicules qui portent sur quatre roues,
restent suspendus sur trois roues au passage du joint affaissé. S'il y a choc, celui-ci
est moins
Le dispositif des joints chevauchés (fig.76) atténue les inconvénients des joints
concordants.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
55
Le cheminement des rails est le déplacement longitudinal et parallèle des rails sur
les traverses. Le cheminement des rails entraîne parfois celui des traverses sur le
ballast.
Il arrive qu'un rail, généralement celui de gauche, chemine plus que l'autre, ce
phénomène s'appelle chevauchement ou cheminement différentiel. Dans ce cas, si
les traverses sont entraînées, elles prennent une position oblique qui rétrécit la
largeur de la voie. Le cheminement différentiel est donc plus grave que le
cheminement ordinaire.
Si le cheminement est un fait, autre chose est d'en déterminer exactement les
causes. Pour analyser le phénomène qui se manifeste de façons très variables sur
une même ligne, il faut considérer séparément les lignes à double voie, celles à
simple voie, les courbes et les déclivités.
1°) Les chocs successifs des roues sur les abouts des rails d'aval.
On a traduit cette idée sous une forme imagée : au passage d'un train, la partie du
rail qui se trouve directement au-dessous d'une roue et des deux côtés, prend une
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
56
forme qui peut être comparée aux creux d'une vague ; la roue a toujours devant elle
une légère obstruction, assimilable à une rampe en miniature que, dans un certain
sens elle ne réussit jamais à gravir, mais qu'elle chasse devant elle.
Le cheminement est d'autant plus grand que les roues sont plus chargées, que le
trafic (tonnage) est plus grand et que la vitesse est plus grande.
Sur une ligne à double voie, le cheminement est le plus accentué sur la voie la plus
chargée.
Courbes. - Dans les courbes, le cheminement est plus accusé sur la file de rails où
la charge est la plus élevée. Si le dévers est établi pour les grandes vitesses, la file de
rails du petit rayon de la courbe supporte des charges plus lourdes que celle du
grand rayon, c'est alors le rail intérieur de la courbe qui doit cheminer le plus et
c'est ce que l'on observe.
Si, au contraire, le surhaussement du rail extérieur est insuffisant, c'est celui-ci qui
aurait tendance à prendre de l'avance sur le rail intérieur.
Déclivités. - Sur les lignes fortement déclives, plus de 15 mm/m, les effets de la
dilatation s'ajoutent au cheminement provoqué par la circulation et le freinage. Le
rail s'allonge dans le sens de la pente lors d'une hausse de la température et, à
cause de la gravité, ne remonte pas lors de la contraction due au refroidissement
ultérieur.
Sur les lignes à voie unique, parcourues dans les deux sens, le cheminement ne
s'observe guère. S'il se produit, c'est alors dans le sens de circulation des trains les
plus lourds et les plus rapides ou dans le sens des pentes ou encore dans les
sections courbes.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
57
Parfois un rail d'une voie unique chemine plus que l'autre ou bien il chemine en
sens contraire de l'autre sans qu'il soit possible d'expliquer ce fait.
Sur une ligne à voie unique aboutissant à une gare en impasse, l'effet des freinages
à l'arrivée et celui des démarrages au départ (pour repartir en sens inverse) peuvent
s'ajouter pour provoquer un cheminement dans la direction du heurtoir.
Le cheminement tend à fermer les joints de dilatation dans le voisinage des points
fixes vers l'aval (en voies principales : aiguillage, bifurcation, traversée, cuvette entre
pente et rampe ; en voies accessoires : les ponts tournants, les ponts à peser). Ce
resserrement des joints, en aval est naturellement accompagné d'une augmentation
correspondante de l'ouverture des joints en amont.
Tout cheminement qui n'est pas atténué suffisamment, exerce un grand effort sur
tout obstacle en aval. Il y a alors de grands risques de « flambement » de la voie dans
son ensemble lorsque survient une brusque élévation de température. Ce
flambement est accompagné d'un élargissement ou d'un rétrécissement de
l'entrevoie.
Si les traverses cheminent, elles se placent en porte à faux sur leurs moules et
tendent à s'incliner.
Le cheminement n'est pas toujours le même pour les deux files de rails d'une même
voie, même en alignement droit. Les traverses se disposent obliquement et
l'écartement des rails diminue.
Le rail du côté de l'accotement avance plus vite que celui du côté de l'entrevoie,
c'est-à-dire que, sur les réseaux où les trains prennent la gauche, le rail de gauche
chevauche sur le rail de droite.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
58
Diverses raisons ont été mises en avant pour expliquer ce phénomène sans que l'on
soit parvenu à élucider complètement la question.
Il ne se produit pas de cheminement pour les rails à ornière. Les raisons sont les
suivantes :
2. Les charges par essieu sont plus faibles et partant les efforts dynamiques sont
moindres.
Il en découle que le premier remède contre le cheminement est d'avoir une voie bien
entretenue et une plateforme bien drainée. Evidemment, l'entretien de la voie ne
peut s'opposer qu'au cheminement et non à sa cause : l'action dynamique des
véhicules, mais l'effet de celle-ci augmente avec le défaut d'entretien.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
59
Enfin, le rail lui-même est solidaire d'un plus grand nombre de traverses et par
conséquent le cheminement des traverses sur le ballast est plus efficacement
combattu.
4. Appareils de la Voie
4.1. Introduction.
1°/- Les appareils qui servent à faire traverser une voie par une autre voie, ce sont
les traversées qui peuvent être rectangulaires ou obliques (fig. 77 et 78).
2°/- Les appareils qui permettent le passage des véhicules d'une voie sur une autre
voie. On rencontre ici deux catégories d'appareils :
a) ceux qui permettent le passage continu des véhicules, ce sont les branchements
(fig. 79) ;
b) les dispositifs qui exigent l'arrêt du train et, leplus souvent, ne permettent le
passage que des véhicules un à un, ce sont :
• les transbordeurs.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
60
On retrouve donc dans les traversées et les branchements une partie analogue : le
croisement.
Les aiguilles aa', bb'(fig. 81) sont manœuvrées autour des talons a', b'; ce sont les
pointes a, b qui se déplacent.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
61
Les files intérieures comprennent les parties mobiles aa', bb' qu'on appelle les
aiguilles parce que ce sont des tronçons de rails dont les extrémités sont effilées. Les
pointes des aiguilles peuvent ainsi venir s'appuyer, sans former de saillie sensible,
contre les rails extérieurs aux points a et b.
Généralement, les deux aiguilles se déplacent ensemble. Elles sont reliées entre elles
par une ou deux tringles d'écartement t articulées de telle manière que le
parallélogramme puisse se déformer quand les aiguilles se déplacent.
A l'endroit du croisement cdes rails intérieurs, des ornières sont ménagées pour le
passage des mentonnets des roues.
4.2.2.Types d'aiguillages
à deux directions,
à trois directions ;
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
62
commande à la main,
commande par transmission mécanique rigide ou flexible,
commande par transmission par fluide (transmission électrique ou
pneumatique ou hydraulique).
4.2.3.Forme des aiguilles
On utilise :
Le plus souvent, la voie principale est la voie directe, c'est-à-dire qu'elle se présente
en alignement droit (voir fig. 81). Dans ces conditions, l'aiguille bb' donnant accès à
la voie directe est une aiguille droite, mais l'aiguille aa' donnant accès à la voie
déviée peut être une aiguille droite ou une aiguille courbe.
Les aiguilles droites sont simples, résistantes à la pointe et moins coûteuses. Elles
simplifient les approvisionnements qui ne comportent que deux modèles pour les
déviations à droite et à gauche alors qu'il en faut quatre avec les aiguilles courbes.
4.2.4.Talonnabilité
Si le train arrive de B et se dirige vers A, il prend les aiguilles par le talon et trouve la
voie ouverte si l'appareil est disposé normalement comme le montre la figure 81.
a) Branchements simples. - Sur les plans, les branchements (fig. 82) sont
généralement représentés comme l'indique le croquis fig. 83, les axes des deux voies
faisant entre eux l'angle α du croisement.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
63
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
64
L'angle formé par les deux voies se définit par sa tangente, exprimée en fraction
décimale comme en France (0,09 - 0,11 - 0,125, etc.) ou, ce qui est plus commode
pour le tracé des plans, en fraction ordinaire comme en Allemagne (1/11 - 1/9 -
1/8, etc). En Belgique, l'angle de croisement est exprimé en degrés, minutes,
secondes et dessiné à l'aide de la tangente ( = 5°1'24", tg = 0,087.898 ou 1/11,3 ; =
6°11'55", tg = 0,108.610 ou 1/9,2 ; = 7°7'30", tg = 0,125.000 ou 1/8 ; etc).
1. Pour permettre de donner aux voies des stations le maximum de longueur utile
et de tirer ainsi tout le parti possible de la superficie disponible.
2. Les appareils courts peuvent être groupés sur une étendue réduite d'où facilité
de manœuvre et de surveillance.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
65
Dans les gares, les voies parcourues par des trains complets ne peuvent présenter
des rayons inférieurs à 180 mètres.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
66
Sur certains réseaux, les barres soudées de grande longueur et les rails des
extrémités des ponts métalliques se prolongent par un dispositif à aiguille et rail
contre-aiguille (fig. 87 à 91). C'est une aiguille ordinaire mais qui ne se détache
jamais du rail. Les trous des boulons d'assemblage sont elliptiques ou en forme de
boutonnières de manière à permettre la dilatation.
4.3. Croisement
Dans l'ensemble MNPQ (fig. 92), l'appareil de croisement que l'on retrouve à la fois
dans les branchements et dans les traversées s'insère sur une longueur de 3 à 5
mètres dans les deux
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
67
Au centre de l'appareil, pour le passage des mentonnets des roues, les rails sont
interrompus par des lacunes Ep, Fp, qui constituent de toute évidence un point
faible dans la voie.
Si l'on se bornait à pratiquer ces lacunes comme le montre la figure 93, une roue
venant de B (ou de C) pourrait heurter les pointes E (ou F) et la roue aurait à
franchir une lacune importante. On remédie à ces inconvénients, en prolongeant le
rail R1E (fig. 94), parallèlement au rail R2R2, jusqu'en r1; de même, le rail R2 F
jusqu'en r2. Les extrémités r1 et r2 de ces contrerails sont légèrement recourbées afin
de donner de l'entrée et de ramener la roue si elle s'était écartée. Les tronçons Er 1,
Fr2s'appellent pattes de lièvre. La pointe p est désignée sous le nom de pointe de
cœur.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
68
En fait, au passage du croisement, la roue roulant sur le rail R1R1 (fig. 96) suivra le
chemin abc, elle sera donc supportée :
Remarquons encore que, par suite de la conicité de son bandage, la roue circulant
par exemple de A vers C (fig. 94) roule sur un diamètre de plus en plus petit aussi
longtemps qu'elle porte sur le rail coudé Er 1; le cercle de roulement recule de a vers
b (fig. 97) et la roue tend à s'abaisser de h, ce qui exige aussi que la pointe de cœur
soit infléchie pour être soustraite au contact prématuré de la roue.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
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4.4. Traversées
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
70
Une traversée oblique comporte : 1. deux croisements ordinaires C1et C2aux angles
aigus de l'intersection des voies (fig.98) ; 2. la traversée proprement dite, constituée
par les appareils T1et T2situés aux angles obtus.
Pour le passage des mentonnets des roues, les rails intérieurs doivent être
interrompus en a, b, c et d. Ces rails, terminés en biseau, sont munis d'un petit
contrerail évasé f pour éviter que les roues ne les heurtent à la pointe a.
Ici, comme dans le croisement aigu, on a recours au contrerail pour guider la roue
au passage de la lacune, mais alors que le contrerail constituait, en général, une
protection tout à fait efficace dans le croisement aigu, cette protection n'est
qu'incomplète pour les croisements obtus des traversées.
En effet, si vis-à-vis des lacunes y et y' (fig. 99), nous plaçons respectivement des
contrerails AC, BC, nous voyons que ces contrerails ne peuvent dépasser la
diagonale 00', pour ne pas empiéter sur le passage qui doit être laissé libre pour le
mentonnet. La préservation de l'une des lacunes empêche donc la préservation
complète de l'autre.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
71
1ercas. - Les deux voies qui se coupent sont l'une et l'autre de peu d'importance.
Dans ce cas, on interrompt les rails des deux voies pour le passage des mentonnets
des roues (fig. 100). On installe des contrerails pour éviter les chocs contre les bouts
des rails sectionnés.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
72
Les contrerails font complètement défaut en regard des lacunes, mais la longueur de
celles-ci n'est que de l'ordre de 40 mm alors que dans les croisements, on atteint
jusqu'à 630 mm.
2mecas. - Si l'une des voies est importante et parcourue par des trains rapides,
tandis que l'autre est une voie vicinale ou une voie de tramway, on sacrifie la voie
secondaire en conservant la continuité des rails de la voie la plus importante (fig.
101 et 102). Comme les mentonnets des véhicules de la ligne secondaire doivent
passer au-dessus des rails de la voie principale, la voie de la ligne secondaire est
relevée par des plans inclinés ménagés de part et d'autre de la voie principale et les
roues roulent sur leurs mentonnets. Les rails de la voie secondaire doivent
présenter une ornière de largeur suffisante pour laisser passer, non seulement les
mentonnets des roues de la voie principale, mais la largeur du bandage lui-même.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
73
Si la vitesse est faible, on fait usage du type représenté fig. 100, soit en rails
assemblés, soit en acier au manganèse. Si la vitesse est grande, on crée un saut de
mouton.
Les croisements et les traversées se font en rails assemblés (fig. 103) ou bien ces
appareils sont coulés en acier spécial au manganèse.
Les appareils en acier moulé sont d'un coût beaucoup plus élevé que ceux en rails
assemblés, mais ils sont beaucoup plus résistants à l'usure.
Quand la manœuvre des aiguilles se fait sur place, la tringle de connexion t (fig.
104) qui réunit les deux pointes est prolongée par une tringle de manœuvre reliée
elle-même au levier de manœuvre OA (fig. 105). Un régulateur de connexion permet
de régler la longueur de la connexion de manière que les aiguilles s'appliquent bien
contre les rails contre-aiguilles. C'est un simple manchon dont les extrémités sont
taraudées en sens inverse et dans lesquelles viennent s'engager les filets des tringles
de connexion.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
74
A. - Le levier à simple action (fig. 105) n'a qu'une position d'équilibre OA ; amené
dans sa position renversée OB, il revient dans sa position normale dès qu'on
l'abandonne à lui-même.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
75
La manœuvre du levier à simple action ainsi conçu n'est pas sans danger ; en effet,
pour donner la position renversée, l'agent doit exercer un effort continu et fatigant
pour tenir le contrepoids relevé et cela, pendant tout le temps du passage de tous les
véhicules (un train de marchandises peut comporter 60 wagons, plus le fourgon et
plus la ou les locomotives). Pour peu qu'il relâche son effort, l'aiguille s'entrebâille et
les véhicules qui l'abordent reprennent la voie normale alors que les premiers ont
pris l'autre voie, d'où déraillement.
On l'utilise notamment pour la manœuvre des aiguillages en voie principale pris par
le talon par des trains en marche.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
76
La manœuvre des aiguilles sur place n'est pas possible dans les gares importantes
où le nombre des aiguilles est considérable. Les aiguilleurs devraient courir d'une
aiguille à l'autre pour les placer successivement dans la position convenable. Ces
agents devraient être nombreux et seraient continuellement exposés aux dangers
graves de la circulation à travers les voies.
Mais la solution complète du problème consiste à réunir dans une cabine le plus
grand nombre possible de leviers d'aiguilles. On y concentre aussi les leviers de
manœuvre des signaux qui commandent ou protègent la circulation des trains ou
des manœuvres dans la gare.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
77
Cette concentration des leviers d'aiguilles et des leviers de signaux dans un même
poste permet d'établir entre eux les solidarités ou enclenchements nécessaires pour
garantir la sécurité.
Mais quel que soit le système employé, il est indispensable que l'agent du poste
central de manœuvre ait la certitude que les aiguilles en campagne suivent bien le
mouvement des leviers en cabine et qu'elles sont parfaitement appliquées contre les
rails contre-aiguilles. Il importe encore que l'aiguilleur soit mis dans l'impossibilité
de déplacer les aiguilles pendant qu'elles sont parcourues par les trains. Pour
satisfaire à ces conditions, l'appareillage central de la manœuvre doit donc
comporter, non seulement des transmissions, mais encore ce que l'on appelle des «
sécurités».
Généralités
La manœuvre à distance des aiguillages quand ils sont abordés par la pointe
comporte nécessairement des dispositifs de sécurité.
En effet, l'aiguilleur en cabine, éloigné des appareils qu'il manœuvre, est dans
l'incertitude sur la position réellement occupée par les aiguilles du changement de
voie.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
78
Les dispositifs de sécurité sont les verrous de calage des aiguilles, les détecteurs de
pointe et les pédales de calage.
Le verrou n'a aucune relation avec le signal, il est intercalé dans la transmission de
commande de l'aiguillage ou bien il est manœuvré par une transmission
indépendante. En somme, le verrou n'a qu'un rôle : bloquer l'aiguillage.
Le fait que l'on peut engager un verrou de calage constitue déjà une détection, mais
ce n'est qu'une détection élémentaire car l'aiguilleur ignore de quel côté l'aiguille est
collée.
C'est l'appareil détecteur qui renseigne l'aiguilleur sur la position réelle de l'aiguille
(collée à droite ou à gauche ou dans une position intermédiaire).
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
79
Les plaques tournantes servent à faire passer les véhicules d'une voie sur une autre,
que ces voies soient convergentes ou parallèles. Elles ne permettent que le passage
d'un véhicule à la fois. Si on les subit dans les installations anciennes, on tend de
plus en plus à les remplacer par des liaisons par aiguillages et on ne les emploie
plus guère que dans les installations étriquées, aux abords des magasins, des
ateliers ou dans les raccordements industriels.
La plaque tournante se compose d'un plateau mobile sur un pivot centra let
soutenu à la circonférence par des galets qui roulent sur un chemin circulaire en
acier. L'ensemble repose dans une cuve cylindrique encastrée dans la fondation.
Le plateau mobile est formé de quatre poutres disposées en croix, reliées entre elles
et supportant les rails ; les intervalles sont remplis par un plancher en bois ou en
tôle.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
80
Quand les plaques sont placées à l'intersection des voies et des traversées
rectangulaires (fig. 109), elles portent deux voies à angle droit, de manière que ni la
voie ni la traversée ne soient jamais interrompues.
Des verrous immobilisent la plaque quand elle est abordée par les véhicules.
Parvenues au point terminus de leur parcours, les locomotives doivent être virées
bout pour bout pour reprendre la remorque, cheminée en avant, d'un autre train
circulant en sens inverse.
a)La raquette
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
81
La place occupée par cette solution est très considérable car si l'on s'impose, par
exemple, que le rayon R ne peut descendre au-dessous de 150 mètres, on aura :
L = 409 mètres
l = 300 mètres.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
82
Il suppose que, d'une part, l'installation soit établie sur la voie principale AB et,
d'autre part, que la locomotive virée puisse repartir de B sans devoir revenir au
point de départ A. Il comporte deux arcs de cercle de rayon R et un cul de sac CD
dont la longueur l est déterminée par celle du véhicule ou de la rame à tourner bout
pour bout.
Le triangle de virage ABC comporte deux rebroussements, d'où pertes de temps pour
arrêts et
remises en marche.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
83
Sans doute cet encombrement est encore sérieux, mais il ne faut pas perdre de vue
que le triangle de virage ne doit pas nécessairement se trouver au centre des
installations mais qu'il peut être refoulé à un endroit propice.
L'aiguille, manœuvrée par un levier à simple action, est prise par le talon dans un
sens et revient d'elle-même dans la position convenable pour l'autre sens. Le
chauffeur de la locomotive peut, par ailleurs, s'assurer de la bonne position de
l'aiguille et éventuellement la manœuvrer.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
84
Dans la pratique, il y a souvent une dimension pour laquelle on n'est pas gêné et la
difficulté n'existe que pour la dimension perpendiculaire. Or celle-ci peut être
sensiblement réduite dans le cas du triangle curviligne en adoptant la forme de
fleuron.
Avec les figures étoilées, plus grand sera le nombre de sommets, plus réduit sera
l'encombrement. Mais pratiquement, on ne peut songer à dépasser le pentagone
étoilé (fig.114) lequel comporte trois rebroussements.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
85
Dans ce système, la charge porte entièrement sur le pivot central et les galets
d'extrémité ne sont là que pour s'opposer au basculement du pont au moment où la
locomotive l'aborde ou le quitte.
La longueur des locomotives et par suite leur poids augmentant sans cesse, les
ponts tournants sont toujours, à l'heure actuelle, équipés d'un tracteur électrique
suffisamment lourd pour que son adhérence sur le rail circulaire, placé à la
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
86
périphérie de la fosse, suffise pour entraîner le pont tournant. Le diamètre des ponts
tournants modernes varie de 22 à 30 mètres ; il en existe même en Amérique qui 41
mètres pour le virage de locomotives de 537 tonnes. On se rend compte de
l'importance que prennent les fondations du pivot des ponts tournants servant au
virage des lourdes locomotives modernes.
Remarque. - Comparés aux circuits de virage, les ponts tournants sont des ouvrages
d'art coûteux soumis à des fatigues considérables et exigeant des fondations
exceptionnelles.
N'insistons pas sur la gravité d'une chute éventuelle de la locomotive dans la fosse
par suite de négligence dans le verrouillage du pont.
5.3. Transbordeurs
On construit :
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
87
En dehors des cas signalés ci-dessus, les transbordeurs sont surtout utilisés dans
les remises à locomotives et dans les ateliers de réparation du matériel roulant.
2. Géométrie du tracé
2.1. Généralités
Les paramètres de tracé de voie pour les tronçons de ligne à réaliser sont :
− La gamme de vitesse ;
Les vitesses apparaissant dans le tableau ci-dessous sont celles d’une voie conçue
pour accueillir un trafic mixte voyageurs et fret :
Parmi les paramètres définissant la géométrie du tracé, certains ont été limités afin
de respecter les exigences de sécurité, de confort pour les voyageurs et de tenue de
la voie.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
89
− La valeur limite normale: valeur à ne pas dépasser pour les circulations roulant
aux vitesses maximales ou minimales admissibles.
− La valeur limite exceptionnelle: c’est une valeur plus défavorable que la valeur
limite normale, qui peut être utilisée dans des circonstances exceptionnelles.
La marge exceptionnelle d’un paramètre est la différence qui existe entre les valeurs
limites exceptionnelles et normales.
− Il est recommandé qu’un paramètre ne dépasse pas plus d’une fois la valeur
limite normale sur un tronçon de 20km de long.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
90
Le plan de l’axe du tracé correspondra à l’axe de la voie dans le cas de voie unique,
et à l’axe de la plate-forme dans le cas de voie double.
− Eviter le franchissement des ouvrages d’arts et cela pour des raisons économiques
;
Les longueurs minimales des alignements et des pleines courbes, entre milieux de
doucines, doivent respecter les valeurs exprimées en mètres ci-après (la vitesse V est
exprimée en km/h) :
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
91
La valeur du rayon minimum admissible est limitée pour assurer, en fonction des
vitesses de circulation, le confort des voyageurs et éviter que les efforts transversaux
sur la voie ne soient trop importants.
Remarque:
− Pour la vitesse minimale de circulation des trains (trains lents), l’excès de dévers
(E) devra être inférieur à la valeur maximum admissible.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
92
La valeur minimale normale du rayon en voie principale est de 200m. Dans des
situations particulièrement contraignantes, le rayon limite exceptionnel peut être
abaissé jusqu’à 150 m moyennant l’adoption de dispositions particulières
éventuelles (pose de contre-rail, graissage des rails, suivi particulier de la géométrie,
…). Ces cas doivent faire l’objet d’études dans le cadre de l’instruction d’une
demande de dérogation.
Le profil en long de la voie est constitué de pentes uniformes reliées entre elles par
des courbes circulaires.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
93
Les valeurs des rayons minima admissibles en profil en long sont limitées pour tenir
compte des considérations suivantes :
Cette accélération doit être limitée afin de ne pas perturber le confort des passagers.
Il en résulte ci-dessous les limites des valeurs des rayons de raccordement en profil,
exprimés en mètres, à respecter (la vitesse V est exprimée en km/h) :
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
94
Entre deux accélérations verticales brutales, un temps assez long doit s’écouler afin
de permettre à la suspension d’amortir le choc et d’éviter les effets conjugués de
plusieurs accélérations rapprochées, sources d’oscillations importantes du véhicule.
Les zones de changement de phase d’alimentation électrique ainsi que les points de
changement de voies impliquent des contraintes de profil en long.
1.6.2. Dévers
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
95
Le dévers sera obtenu en surélevant le rail extérieur par rapport au rail intérieur. La
variation du dévers à l’entrée et à la sortie d’une courbe sera continue tout au long
de la courbe de transition.
- Dévers théorique (dv) Formule pratique dv= 11,8V²/R (avec d en mm, V en km/h,
R en m)
Ce dévers donné à la voie est appelé dévers prescrit, est en général compris entre
0,4dvet 0,6dv.
Le dévers maximum est limité afin de ne pas perturber le confort des voyageurs et
d’éviter le déplacement de marchandises lors de l’arrêt impromptu du train fret dans
une courbe.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
96
a: l’écartement de la voie
g: l’accélération de la pesanteur
L’excès de dévers est limité pour éviter l’usure prématurée du rail intérieur dans les
courbes. Les valeurs maximales admissibles sont les suivantes :
Du fait de la variation du dévers dans les courbes de transition, les deux rails
forment un « gauche » qui nuit à la stabilité des véhicules.
La vitesse de montée ou de descente d’un rail par rapport à l’autre pour un véhicule
est : 50mm/s (maxi 60mm/s).
Afin d’éviter que les surcharges et les délestages puissent déstabiliser les
circulations et les faire dérailler, la longueur des courbes de transition sera fonction
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
97
2. Entraxes et gabarits
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
98
Ils seront étudiées sur base d’une piste de 70cm de largeur au minimum pour le
personnel.
La hauteur minimale à été fixée à 6,35 m, sauf cas particuliers qui feront l’objet
d’études spécifiques telles que :
Cette distance sera mesurée dans l’axe de la voie à partir du niveau du plan de
roulement de la voie considérée et dans les conditions les plus défavorables. Cette
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
99
2.2.4.Entrevoies
Dans les raccordements des lignes classiques, on adoptera un entraxe de 3,67m dès
lors que celui-ci sera parcouru à une vitesse inférieure à 160km/h.
Pour les voies à grande vitesse, quelle que soit la vitesse sur la voie principale,
l’entraxe minimum entre les voies les plus proches sera de 6,50m. Cette valeur
permettra l’implantation d’une piste ou des poteaux caténaires. Elle est à majorer en
fonction de la taille des obstacles et de l’existence simultanée de poteaux caténaires
et de pistes.
Sur les voies à l’air libre, un passage permettant la circulation du personnel a été
prévu latéralement pour chaque côté en double voies et d’un seul côté pour les
plates-formes de voie unique.
L’axe des poteaux caténaires sera situé au minimum à 3,25m de l’axe de la voie.
Remarque
Les dispositions prises en compte pour les études sont les suivantes :
− Le calage du point P par rapport aux rails sera déterminé à partir de la hauteur
de ballast, mesurée entre la partie inférieure de la traverse et la plate-forme, à la
verticale du rail dans les conditions les plus défavorables permettant d’obtenir
l’épaisseur de ballast souhaitée.
Il faudra tenir compte du fait que le profil longitudinal défini par le point P sera
influencé par les variations de la pente transversale de la plate-forme.
Il y aura lieu de vérifier le profil en long des rails qui reste la référence
incontournable dans l’étude de tracé après la définition du profil longitudinal de la
plate-forme (donnée par le point P).
4. Appareils de voie
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
101
Les appareils de voie seront implantés en déclivité constante. Ils seront aussi
implantés en alignement droit, mais pourront exceptionnellement être posés en
courbe dans les zones particulièrement difficiles notamment dans les zones de
raccordement entre la ligne nouvelle et la ligne existante.
D’autre part, dans les zones situées à proximité d’un ouvrage d’art, les appareils de
voie devront être situés à des distances minimales qui sont fonction de la longueur L
de celui-ci :
− En pointe
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
102
La longueur minimale d’alignement (L1) devra être égale à Vd/2, Vd étant la vitesse
exprimée en km/h de franchissement en voie déviée.
Dans le cas de deux appareils disposés pointe à pointe, la valeur minimale pour « L »
doit tenir compte:
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
103
En profil en long, les appareils de voie ne doivent pas se situer à moins de 100m
d’un raccordement ou d’un point de changement de déclivité.
5- Appareils de dilatation
Sur les lignes à grande vitesse, les appareils de dilatation sont destinés à des
ouvrages d’art très longs. Ils ne sont nécessaires que sur des tabliers d’un certain
type et d’une certaine longueur. Il est nécessaire de mener une étude spécifique sur
ces tabliers en se basant sur les critères du cahier de prescriptions (type, longueur,
disposition des tabliers).
Règles d’implantation
Les appareils de dilatation seront distants les uns des autres de 300m au minimum.
Les appareils de dilatation ne devront jamais être situés en double courbure (en
plan et en profil).
Dans les zones où seront implantés les appareils de dilatation, le rayon en plan ne
devra pas être inférieur à 3000m et le profil en long ne devra pas comporter de
courbe circulaire de raccordement de rayon inférieur à 16000m
1. Généralité
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
104
2. Couche de ballast
Le ballast est un granulat utilisé dans la construction de voies ferrées et dont 100%
de la surface des grains est entièrement concassée.
2.1- Rôle
• La transmission des efforts engendrés par le passage des trains au sol, sans que
celui-ci ne se déforme par tassement.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
105
• Le rôle du ballast est aussi de fixer les traverses afin d’assurer une résistance aux
déformations longitudinales, particulièrement importante pour la technique des
longs rails soudés. 2
2.2. Matériau
Les éléments du ballast doivent s’imbriquer de façon à former une masse compacte,
mais perméable.
Le ballast utilisé en chemin de fer doit avoir au moins les qualités suivantes :
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
106
2.3. Contrainte
3. Sous-couche
Elle comprend, du haut vers le bas, une couche « sous ballast » en grave propre bien
gradué (0/31,5) puis une couche de fondation dans le cas de mauvais sol et enfin,
s’il y a lieu une couche anti-contaminatrice complétée par des feuilles de géotextile
ou géo-membrane.
4. Plate-forme
4.1. Définition
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
108
La couche supérieure du sol considéré est hors de toute nappe naturelle (niveau
de cette dernière mesuré avant toute opération de rabattement complémentaire et
en période climatique défavorable) ;
La plate-forme n’est pas le siège des infiltrations (pénétrations lentes des eaux de
pluies (éventuellement polluées) dans le sol) naturelles transversales,
longitudinales ou verticales nocives ;
Les eaux de pluie sont évacuées correctement de la plate-forme et les dispositifs
longitudinaux de drainage sont en bon état de fonctionnement.
Si l’une au moins de ces trois conditions n’est pas remplie, les conditions
hydrogéologiques et hydrologiques sont réputées mauvaises.
• Qs1: Sols médiocres acceptables tels quels, dont on doit toujours se préoccuper
du bon drainage. Ces sols peuvent, éventuellement, être transformés en sols de
meilleure qualité par un traitement approprié (traitement auxliants).
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
109
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
110
On peut distinguer, en fonction des paramètres ci-dessus les trois classes suivantes
de plates-formes en fonction de la qualité de leur portance :
• P1 : Plate-forme médiocre
• P2 : Plate-forme moyenne
• P3 : plate-forme bonne
Les méthodes pour effectuer ce classement sont diverses. Une de ces méthodes est
donnée ci-après :
(a) Le CBR sur échantillon inaltéré lorsqu’il s’agit du terrain naturel, et sur
échantillon remoulé et compacté quand il s’agit du cœur du remblai (les échantillons
doivent être saturé durant l’essai).
(b) Le CBR sur échantillon remoulé et compacté (les échantillons doivent être
saturés durant l’essai)
E=E+a+b+c+d+f
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
112
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
113
L’Union Internationale des chemins de fer (UIC) a établi une classification des lignes
en fonction des charges de trafic supportées par l’infrastructure ainsi que du type de
trafic.
Le groupe UIC 1 correspond à des lignes très chargées et, à l’opposé, le groupe UIC 9
correspond à des lignes très faiblement chargées.
Ainsi que les grandes lignes du réseau ferré appartiennent en principe aux :
• Ligne de groupes (UIC 1, UIC 2, UIC 3 et UIC 4). Ce sont des lignes à grande
vitesse supportant un trafic important.
• Ligne de groupes (UIC 5 et UIC 6). Ce sont des lignes à moyenne vitesse
supportant un trafic moyen.
• Les lignes faiblement chargées des groupes (UIC 7, UIC 8 et UIC 9) correspondent
en général au réseau capillaire, généralement régional, dont le trafic est faible.
5. Application
1 Généralité
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
114
Les opérations de maintenance sont conduites en fonctions des trois paramètres ci-
après :
• De distinguer les zones selon les fréquences des interventions nécessaires sur
nivellement, à cet égare, la SNCF a définit une notion de « coefficient d’entretien
d’assise » ;
2. Facteurs déterminants
• Par la qualité mécanique de chacune des couches identifiée par des essais
appropriés, la qualité de sol QSiet le degré de pollution des couches ;
Pour palier à une insuffisance notoire de qualité des couches d’assise, il est possible
soit :
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
115
• Bien entendu, il faut faire en sorte que, lors d’un renouvellement de ballast, la
couche éventuelle interposée entre ballast et plate-forme soit maintenue dans son
intégralité et non dangereusement amincie (amoindrie), voire même supprimée.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
116
• Une rigidité trop forte (par exemple par traitement au ciment) peut provoquer pour
des charges d’essieu et pour des vitesses élevées une destruction plus rapide du
ballast et la réduction du confort.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
117
Ces mesures, pour être durables, doivent s’accompagner d’une mise en état ou de la
création s’il y a lieu, de dispositifs longitudinaux de drainage.
Il n’y a pas de différence de principe avec les lignes nouvelles. Cependant, les
possibilités réelles d’excavation peuvent nécessiter une minimisation des épaisseurs.
A cet égard, les épaisseurs « ballast+sous-couche » peuvent être réduites dans une
certaine mesure.
• Utilisation de grave-ciment
Mais cette méthode s’est relevée peu concluante sur des voies fortement chargées :
des fissures sont apparues dans la grave-ciment accompagnées d’un phénomène de
pompage.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
118
3.2. Drainage
- Eaux souterraines
- Eaux de surface
Il est important d’évacuer au plus vite les eaux susceptibles d’arriver sur la plate-
forme. Pour cela, il est nécessaire :
• Que la plate-forme ait une pente transversale orientée vers les dispositifs
longitudinaux de drainage (dans les déblais) ou vers l’extérieur (dans les remblais)
tant en alignement qu’en courbe. La pente transversale doit être comprise entre 3 et
5%.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
119
Cependant dans certaines parties en dévers, on peut être amené à concevoir des
plates-formes de double voie à pente unique transversale.
Ceux-ci doivent évacuer les débits apportés lors des orages importants.
- Epuration du ballast
L’épuration du ballast pollué suffit dans le cas où les couches sous-jacentes ne sont
pas incriminées
- Remplacement de la sous-couche
- Relèvement de la voie
Cette possibilité de relever la voie est cependant limitée (dans les cas des déclivités,
ponts, tunnels et caténaires).
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
120
Le développement de la végétation vers les voies est réduit par le désherbage sur une
bande d’environ 3m de part et d’autre des voies. On peut également empêcher la
formation de végétation en réduisant les substances nutritives à proximité des voies
ferrées.
Pour une catégorie de trafic donnée et sur un réseau donné, il est possible d’évaluer
statistiquement le nombre moyen annuel (Im) d’interventions sur le nivellement en
fonction de l’âge (N) de la voie.
Sur un tronçon particulier de voie, le nombre d’interventions (I) pour un âge donné
(N) peut différer de la valeur moyenne (Im). Il est commode à cet égard (figure ci-
dessous) de définir un facteur k appelé coefficient d’entretien d’assise et tel que :
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
121
Ce coefficient vaut par définition 1 dans le cas moyen, mais peut atteindre une
valeur de 10 (et même plus) dans le cas d’une fondation très mauvaise. A noter que
lorsque I dépasse un certain seuil Is la qualité géométrique de la voie ne peu plus
être en toute rigueur assurée pour des raisons diverses (impossibilité d’intervenir en
période de chaleur sur zones en longs rails soudés par exemple) il ya alors la
nécessité d’effectuer certains travaux autres que les seules interventions sur le
nivellement, de façon à tenter de réduire la valeur de k.
Lorsque l’épaisseur « ballast+ sous couche » est faible, on constante voir figure
suivante une relation entre l’épaisseur « ballast + sous couche » et « le coefficient
d’entretien d’assise.
Définition 1 dans le cas moyen, mais peut atteindre une valeur de 10 (et même plus)
dans le cas d’une fondation très mauvaise.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
122
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
123
5.3. Méthodologie des études de maintenance des couches d’assise sur les
lignes importantes (lignes à renouvellement systématique)
Cette valeur est déterminante, ainsi que les observations faites d’autre part lors des
tournées, (plages boueuses, fonctionnement des dispositifs de drainage et de
collecte) pour ce qui concerne les dispositions à prendre :
- En entretien courant,
- En renouvellement.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
125
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
126
1.1. Généralités
Il faut entendre par point dangereux, tout endroit qui, dépassé dans certaines
circonstances, sera le lieu d'une prise en écharpe, d'une collision, d'un déraillement,
etc.;
2. de lui indiquer, à temps et d'une façon positive, si cet endroit peut - ou ne peut
pas - être franchi sans danger.
Si l'on considère le cas simple de deux voies convergentes (fig. 1), le point dangereux
A, indiqué sur le sol par une traverse en bois, peinte en blanc, marque la limite
extrême que peuvent atteindre des véhicules circulant sur chacune de ces voies et se
dirigeant simultanément vers le point de convergence.
Tout point dangereux (convergence de voies, traversée, pont tournant, etc.) doit être
couvert par un signal d'arrêt absolu tel que s
Pour leur représentation graphique, on suppose les signaux rabattus sur le plan de
la voie dans le sens de la marche des trains (fig. 1). Un petit trait transversal bc
terminé par un crochet indique la voie à laquelle le signal se rapporte.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
127
Les indications du signal s, appelé signal rapproché, sont répétées à une certaine
distance L par un signal à distance avertisseur a(fig. 2). Cette distance, qui était
primitivement de 800 mètres, a été portée à 1.000 mètres aux endroits où la vitesse
est supérieure à 100 km/h et à 1.200 mètres aux endroits où cette vitesse peut
dépasser 120 km/h.
Les longueurs indiquées sont les distances normales en palier, elles varient avec la
déclivité de la voie; ainsi, la longueur de 800 mètres peut être réduite jusqu'à 600
mètres en rampe et portée jusqu'à 1.000 mètres en pente, selon des règles qui
tiennent compte, en outre, des courbes et des conditions de visibilité.
Les signaux avertisseurs doivent être visibles à 300 mètres au moins, de sorte que,
normalement, le mécanicien est averti à 1.100 mètres au moins de la position du
signal d'arrêt absolu quand la vitesse est inférieure à 100 km/h et, à 1.500 mètres,
pour les vitesses supérieures à 120 km/h.
Le signal avertisseur est nécessaire pour pouvoir réaliser, avec sécurité, des vitesses
élevées.
Sans lui, le mécanicien ne pourrait jamais adopter qu'une vitesse de marche telle
qu'il puisse, dès l'apparition d'un signal d'arrêt absolu, arrêter son train avant
d'atteindre l'obstacle couvert par ce signal.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
128
Ces balises sont espacées de 50 m. Elles sont placées de telle façon qu'elles se
présentent convenablement dans le champ de vue du mécanicien et de manière
qu'elles soient éclairées suffisamment la nuit par le fanal de la locomotive.
Construites en béton et peintes en blanc, elles sont numérotées par des traits
obliques noirs en relief. La 1rebalise en amont porte le n°5, la dernière, c'est-à-dire
la plus proche du signal, porte le n° 1 ; il s'ensuit que la dernière balise donne une
indication qui ne peut prêter à confusion puisqu'elle ne porte qu'un seul trait.
Des deux signaux, on doit admettre que c'est le signal avertisseur qui est le plus
important, car c'est à partir du moment où le mécanicien a aperçu la position du
signal avertisseur qu'il prend ses dispositions pour respecter le signal d'arrêt absolu.
C'est pour cette raison que, seul, le signal avertisseur est précédé de balises qui en
facilitent le repérage en temps de brouillard.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
129
La palette est rectangulaire mais terminée par une partie arrondie en forme de
disque (fig. 6).
La face avant est peinte en rouge avec une raie transversale blanche. La face arrière
est blanche avec une raie transversale noire.
b) Signal avertisseur
Sa face avant est peinte en jaune, porte un chevron et un cercle noirs. La face
arrière est blanche et porte une raie transversale noire.
• la position horizontale (la nuit, feu jaune) signifie que le signal suivant est à l'arrêt
ou au passage vers une voie déviée (ralentissement) ;
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130
• la position relevée à 45° (la nuit, feu vert) signifie que le signal est au passage
pour une voie non déviée.
Remarque. - La voie directe (non déviée) n'est pas nécessairement la voie principale.
Si les circonstances sont telles qu'à l'endroit A(fig. 10) prévu pour un signal d'arrêt
absolu s1, il faille installer également un signal avertisseur pour le signal d'arrêt
absolu s2rencontré vers l'aval - (ce sera le cas lorsque la distance L'qui sépare les
deux signaux d'arrêt absolu est égale ou un peu supérieure à la distance L prescrite
entre un signal d'arrêt absolu et son avertisseur) - l'avertisseur a2 du second signal
s2 sera placé sur le mât du premier signal d'arrêt s1.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
131
La palette est rectangulaire et coupée carrément. La face avant est rouge avec une
raie transversale blanche. La face arrière est blanche avec une raie transversale
noire (fig. 14).
La position horizontale est toujours celle qui commande l'arrêt (la nuit, feu rouge)
(fig. 15).
La position à 45° signifie passage mais arrêt au signal suivant (la nuit, feu jaune).
Enfin, la position autorisant le passage à vitesse normale est la position verticale (la
nuit, feu vert).
b) Signal avertisseur
La face avant est jaune et porte un chevron noir ; la face arrière est blanche et porte
une raie transversale noire.
1. position horizontale (la nuit, feu jaune), passage mais arrêt au signal suivant.
2. position relevée à 45° (la nuit, double feu jaune-vert) (fig. 17), passage avec
attention.
Cette indication annonce au mécanicien qu'il doit commencer à ralentir car le signal
suivant qui est au passage donne une indication de ralentissement.
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132
Grâce à la position relevée à 45° de la palette ordinaire, celle-ci pourra jouer le rôle
de palette avertisseur pour un signal d'arrêt situé en aval. Ce sera le cas où deux
signaux d'arrêt absolu se suivent à une distance L'égale ou peu supérieure à la
distance prescrite entre un signal d'arrêt et son avertisseur. Exemple : fig. 18 à 20.
Cette palette unique s1, fig. 18, remplace les deux palettes a2 et s1 de la figure 10.
Remarque. - Le levier de manœuvre d'un signal avertisseur est enclenché avec celui
du signal d'arrêt absolu correspondant de manière que le signal avertisseur soit
toujours fermé avant le signal d'arrêt absolu et toujours ouvert après lui ; car les
indications de ces deux signaux ne peuvent pas être contradictoires.
Les endroits d'une ligne qui ne peuvent être franchis à la vitesse normale autorisée
sur cette ligne, sont signalés par des indicateurs de vitesse (fig. 21 à 24).
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
133
La fin du ralentissement est marquée par un voyant triangulaire à fond vert, bordé
d'une bande blanche et pointé vers le haut. Il indique, en chiffres blancs à bords
noirs, la vitesse en km/h qui peut être atteinte à partir de ce point (fig. 22).
Nous retrouvons ici les couleurs de base : le jaune, pour le ralentissement ; le vert,
pour la circulation à vitesse normale.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
134
Mais lorsqu'il s'agit de ralentissements temporaires d'une durée assez longue pour
permettre l'installation d'indicateurs fixes, on emploie les mêmes voyants que pour
les ralentissements permanents. Toutefois, pour attirer davantage l'attention des
mécaniciens sur ces signaux temporaires, on double ces voyants la nuit de deux
feux jaunes ou de deux feux verts selon qu'il s'agit du voyant d'origine du
ralentissement ou du voyant de fin du ralentissement (fig. 23 et 24). Ces 2 feux sont
placés sur la même horizontale.
Fig. 25. - Signal d'arrêt absolu lumineux correspondant à la palette d'arrêt absolu à
deux positions 0° - 90°;
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
135
0° - 90° ;
Fig. 27. - Signal d'arrêt absolu lumineux correspondant à une palette d'arrêt absolu
à deux positions 0° - 45° ;
Fig. 28.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
136
Fig. 29. -Signal d'arrêt absolu lumineux correspondant à une palette d'arrêt absolu
à trois positions ;
Fig. 30.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
137
Ces feux, portés par des panneaux circulaires, reproduisent selon leur alignement
les trois positions que peut prendre une aile de signalisation.
Lorsque les feux se présentent suivant une ligne horizontale (fig. 31, a), c'est le
signal d'arrêt absolu.
Quand ils apparaissent suivant une diagonale (fig. 31, b), cela signifie : «Attention !
le signal suivant est à l'arrêt».
Enfin, lorsqu'ils s'alignent suivant une verticale(fig. 31, c), ils donnent l'indication
de voie libre.
Les feux de position suppriment l'inconvénient de la confusion des couleurs pour les
daltoniens, à la condition que ceux-ci aient une perception parfaite de la couleur
choisie, le blanc lunaire ou le jaune par exemple.
La sécurité des trains repose pour une grande part sur la vigilance du mécanicien
dans l'observation des signaux de la voie. Que cette vigilance soit en défaut,
l'accident devient possible.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
139
Les chemins de fer ont hésité longtemps à s'engager dans cette voie parce que :
• sur les lignes à simple voie, que les trains soient couverts à l'avant et à l'arrière ;
• sur les lignes à double voie, que les trains soient couverts à l'arrière seulement.
Chaque voie n'étant parcourue que par des trains circulant dans le même sens, la
couverture à l'avant n'est pas à prévoir.
Le système d'exploitation le plus simple consiste à prescrire qu'un train n° 2 (fig. 32)
ne peut quitter une gare A avant que le train précédent n° 1, roulant dans le même
sens, ne soit parvenu à la gare suivante B ; on est ainsi certain que le second train
ne rattrapera pas le premier train en cours de route.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
140
Ce système n'est plus possible dès que la circulation sur la ligne est quelque peu
intense ou dès que la distance qui sépare les gares est grande.
Pour accélérer la circulation, on peut convenir qu'un second train pourra quitter la
gare A un certain temps après le départ du premier.
Aux stations, l'intervalle de temps est maintenu par les signaux fixes de couverture.
En pleine voie, l'espacement entre les trains est maintenu par les agents de la voie
(gardes-barrières, éventuellement par les gardes-route) qui donnent, si besoin en
est, le signal de ralentissement ou le signal d'arrêt au second train.
L'intervalle de temps est calculé de manière qu'en cas de détresse du premier train,
celui-ci puisse, avant l'arrivée du train suivant, être couvert à l'arrière par le
personnel du train au moyen de signaux mobiles. Cette couverture devant, pour
être efficace, se faire à 800 m environ à l'arrière du train arrêté, exige une dizaine de
minutes.
Cet intervalle peut varier avec la nature des trains qui se succèdent sur la ligne,
c'est ainsi que l'intervalle de 10 minutes pourra, par exemple, être réduit à 5
minutes, voire à 2 minutes si un train de marchandises à marche lente suit un
train de voyageurs ou si les deux trains n'ont à parcourir la même voie que sur
quelques kilomètres seulement.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
141
que le mécanicien du train n'ait pas tenu compte des signaux de ralentissement
présentés.
Au surplus, ce mode d'exploitation limite trop vite le nombre possible de trains par
heure
Mieux vaut, au lieu d'un intervalle de temps minimum entre deux trains, prescrire le
maintien entre eux d'une distance suffisante.
Pour cela, on divise la ligne en un certain nombre de sections (ou cantons) AB, BC ...
et on ne laisse un train s'engager sur une section que lorsque le train précédent a
entièrement dégagé cette section, c'est le mode d'exploitation connu sous le nom de
block-system ou parfois aussi d'exploitation par cantonnement.
«Deux trains ne peuvent jamais se trouver en même temps dans une même section
de block».
Pour satisfaire à cette condition, un train n° 2 ne peut être admis dans une section
de block AB (fig. 33) que lorsque le signaleur du poste A à la certitude que le train
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
142
c. l'annonce de section libre peut encore être faite par l'emploi d'appareils de
correspondance mécano-électriques spéciaux enclenchés avec les signaux du poste.
C'est le système qui offre le maximum de garanties, car, à l’encontre des systèmes
précédents, les postes contigus sont sous la dépendance matérielle l'un de l'autre et
les indications données par les signaux ne peuvent être en contradiction avec les
communications échangées par les signaleurs.
Remarque
Dans l'un ou l'autre de ces trois systèmes, on peut concevoir deux modalités :
Dans le premier cas, sections ouvertes, les signaux sont normalement à voie libre et
ne sont tenus fermés que si la section qu'ils couvrent est occupée.
Dans le second cas, sections fermées, les signaux sont normalement à l'arrêt, ils ne
sont ouverts que lorsqu'il est permis d'admettre un train dans la section et sont
immédiatement refermés dès que le train est entré dans la section.
Si l'on pouvait être absolument certain que les instructions seront rigoureusement
appliquées, le premier système serait aussi sûr que le second, mais comme il faut,
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
143
Dans le système à sections ouvertes, l'on peut dire que «la porte est normalement
ouverte», alors qu'avec le système à sections fermées, «la porte n'est ouverte que sur
demande».
Par ailleurs, le système de la voie fermée ne nuit en rien à l'expédition rapide des
trains.
L'espacement minimum entre les postes de block est la longueur L nécessaire pour
qu'un train arrêté devant le signal B d'un poste soit efficacement couvert par le
signal A du poste précédent, soit de 1.000 à 1.200 mètres (fig. 34).
Les lignes étant le plus souvent parcourues également par des trains de
marchandises dont la
Il est clair que l'espacement des postes de block doit être d'autant plus petit que le
trafic est plus intense.
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144
Si sa vitesse est grande, la section sera rapidement libérée, l'espacement des postes
de block peut donc être d'autant plus grand que la vitesse des trains est elle-même
plus grande. Par ailleurs, comme la vitesse est, toutes choses égales, fonction du
profil en long, il s'ensuit que les rampes et les pentes réagissent sur la longueur des
sections.
Aux approches des gares, comme au départ de celles-ci, les trains roulant plus
lentement, on rapproche d'ordinaire les postes de block.
Remarquons qu'il est souvent possible d'accroître le débit d'une ligne rien qu'en
raccourcissant les sections de block.
Sur les lignes à simple voie la sécurité exige que les trains soient couverts à l'avant
et à l'arrière.
• l'exploitation en navette,
• le pilotage,
• le bâton pilote,
• le block-system.
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145
Sur les lignes secondaires de faible longueur et sur lesquelles le nombre des trains
est assez réduit pour permettre l'exploitation sans croisement, la sécurité sera tout
naturellement assurée si le service est fait en navette par une seule locomotive .
Une seconde locomotive ne peut pénétrer sur la ligne qu'en cas de détresse de la
première.
Là où l'intensité du trafic le justifie, la voie unique est dédoublée dans les gares pour
permettre les croisements.
Pour que la sécurité soit assurée, le train n° 2 avant de s'engager dans la section B A
(fig. 35) doit attendre que le train n" 1 circulant en sens contraire soit arrivé au point
de croisement B.
On sera sûr que les choses se passeront bien ainsi si, sur la section A B, le train n°
1 est accompagné d'un agent pilote qui reviendra avec le train n° 2 (un pilote unique
évidemment).
Avec ce système, si l'on veut donner une priorité à un train, par exemple, si après le
train n° 1 l'on veut expédier le train n° 3 avant d'admettre le train n° 2 dans la
section A B, le pilote doit revenir de Ben A(à pied, en vélo) pour accompagner le train
n° 3 jusqu'en B.
On peut aussi décider dans ce dernier cas, que le train n° 1 sera expédié sans pilote,
mais avec un ordre écrit délivré par celui-ci. Le pilote suivra par le train n° 3 et
reviendra avec le train n° 2.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
146
Si l'on désire faire passer successivement plusieurs trains dans le même sens,
chacun d'eux emportera un ordre écrit sauf le dernier train qui emmènera le pilote.
Il est plus simple de remplacer le pilote par un bâton unique, le bâton pilote.
Le bâton pilote (train staff) est une pièce de bois ou de fer (fig. 36) sur laquelle sont
gravés ou peints les noms A et B des deux gares ou postes terminus de la section de
ligne à voie unique.
Tout mécanicien soit d'un train, soit d'une locomotive isolée, qui circule sur la
section à voie unique et dans quelque sens que ce soit, doit être en possession du
bâton pilote unique.
Le bâton est affecté exclusivement à l'intervalle compris entre ces deux gares. Quand
le mécanicien remet le bâton à la première gare destinataire, il en reçoit un autre (de
couleur différente) pour continuer sa marche sur la section à voie unique suivante.
Par ailleurs, comme il n'y a plus de pilote, le système du ticket porté par le premier
train et délivré par le pilote lui-même n'est plus possible dans ce cas-ci et il faut
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
147
C'est le mécanicien du dernier des trains circulant en rafale dans le même sens A
B qui est porteur du bâton pilote.
Les mécaniciens des trains précédents reçoivent chacun un ticket. Ces tickets
numérotés sont extraits d'un carnet à souches et remplis par l'agent qualifié de la
gare qui les remet aux mécaniciens.
Le livre à souche lui-même est fixé à l'intérieur d'une boîte spéciale, fermée par un
verrou qui ne peut être ouvert qu'au moyen du bâton pilote dont une extrémité est
terminée en forme de clé (fig. 37). Il est donc impossible à l'agent qualifié de A
d'expédier un train s'il n'est pas en possession du bâton pilote et, c'est pour cela que
le bâton pilote ne part qu'avec le dernier train circulant dans le même sens.
Pour éviter que la boîte ne reste ouverte après le départ d'un train dont le
mécanicien emporte le bâton pilote, la serrure de la boîte est combinée de telle sorte
que la clé, faisant corps avec le bâton, ne puisse être dégagée que pour autant que
la boîte ait été fermée et verrouillée.
Enfin, l'agent qui remet un ticket à un mécanicien, lui montre toujours le bâton
pilote. Ce qui veut dire: «les tickets sont dans la boîte, j'ai fermé celle-ci à clé. Je
possède le bâton et nul autre que moi ne peut délivrer un ticket».
Chaque ticket n'est employé qu'une seule fois ; à la fin du parcours, le mécanicien le
remet à l'agent qualifié, qui l'annule. Les tickets sont envoyés périodiquement au
chef de district qui s'assure de leur emploi régulier.
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148
Chapitre I : GENERALITES
1. Introduction
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149
Le mot anglais a été ensuite repris par Marc Seguin au moment de la construction
de la ligne de chemin de fer Saint-Etienne-Lyon.
Aucun tunnel digne de ce nom n’a existé avant 1825.Auparavant, les tunnels se
nommaient galeries ou mines, selon leur destination. Les définitions suivantes sont
empruntées au petit dictionnaire Robert, pour qui le tunnel est une galerie
souterraine destinée au passage d’une voie de communication.
Sont apparentés aux tunnels par leur mode de construction les grands ouvrages
hydrauliques souterrains (tels que les aqueducs, les collecteurs) destinés soit à
amener l’eau potable ou à évacuer les eaux usées.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
150
Les tunnels peuvent être creusés dans différents types de matériaux, depuis l'argile
jusqu'aux roches les plus dures, et les techniques d'excavation dépendent de la
nature du terrain.
Les tunnels peu profonds sont souvent des tranchées couvertes, alors que les
tunnels profonds sont excavés, souvent à l'aide de ce qu'on appelle un tunnelier.
Pour les profondeurs intermédiaires, les deux méthodes peuvent être utilisées.
La construction d'une tranchée couverte est assez simple et peut s'appliquer aux
tunnels peu profonds. Un fossé est excavé puis recouvert. Il peut être nécessaire de
mettre en œuvre des procédés permettant d'assurer la stabilité des talus de
l'excavation pendant les travaux : clouage des parois, murs ou parois provisoires
(parois moulées, palplanches,…).
Après achèvement, le soutènement d’un tunnel est constitué soit de ces ancrages
associés ou non à du béton projeté, soit d’anneaux de béton ou métalliques qui
constituent ainsi une coque.
• les zones humides : il convient de s'écarter des fonds de thalwegs ou des zones de
sources dont la proximité peut être gênante (instabilité des talus de déblais,
assèchement de captages, entraînement des coulis d'injection ou de frigories en cas
de congélation, etc.) ;
- Rechercher:
• les zones où les terrains de bonne tenue sont les moins profonds ;
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152
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154
• D'une manière générale, il faut les éviter ou si ce n'est pas possible, chercher à les
franchir perpendiculairement au plus court.
e) La présence d'eau :
Il faut d'une manière générale éviter les zones aquifères, et au contraire, rechercher
les terrains secs ou imperméables.
• Dans les sols, il convient de se tenir si possible à une cote supérieure à celle du
toit de la nappe pour éviter les surcoûts de réalisation induits par la mise en œuvre
de dispositions constructives spécifiques telles que : traitement de terrain par
injections ou congélation, pompage et rabattement de nappe, exécution d'écrans
d'étanchéité, dimensionnement du revêtement pour résister aux sous-pressions.
Une forte rampe facilite l'exhaure si les débits à évacuer sont importants. En règle
générale, et même si les débits prévisibles sont très faibles, il est adopté un profil en
long présentant une rampe d'une valeur minimale de 0,5 %, l'attaque se faisant en
montant ; pour les tunnels de grande longueur nécessitant deux attaques le profil
en long le plus courant est un profil en "toit" permettant deux attaques montantes.
Il faut souligner toutefois que cette optimisation de la géométrie, basée sur la prise
en compte des facteurs évoqués ci dessus, n'est possible que lorsque le projeteur
dispose d'une grande liberté quant à l'implantation de l'ouvrage ; or de plus en plus
souvent, les contraintes imposées par le bâti de surface, par le respect de
l'environnement et par les limites d'emprises réservées au plan d'aménagement font
que les possibilités de modification de la géométrie sont très réduites.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
156
sur une longueur assez courte, il vaudra mieux renforcer très fortement (augmenter
l'épaisseur du revêtement, ferrailler le béton, mettre en place un radier contre-
voûté...) le profil courant non circulaire, plutôt que d'appliquer sur toute la longueur
de l'ouvrage la forme circulaire.
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158
1- Objectifs
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159
Cette coupe doit faire apparaître toutes les unités géologiques concernées par le
creusement ainsi que leurs relations géométriques et si possible cinématiques.
Au sein de chaque unité doit être représentée chacune des formations constitutives.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
160
Suivant l'état d'avancement des études, cette coupe géologique prévisionnelle établie
à une échelle variant du 1/500 pour les tunnels courts (de l'ordre de quelques
centaines de mètres) au 1/1000 pour les tunnels très longs (de l'ordre de plusieurs
kilomètres) est à compléter par des coupes de détail exécutées au 1/200 sur les
points particuliers : accidents, zones de têtes, attaque intermédiaire, puits de
ventilation ou(et) par des coupes réalisées perpendiculairement au tracé
susceptibles d'aider à la compréhension des structures géologiques.
• résistance à la compression,
• résistance à la traction,
• caractéristiques de cisaillement C et ,
• module de déformabilité,
• coefficient de Poisson,
• fracturation du massif,
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
161
• sensibilité à l'eau,
• dureté et abrasivité,
• fluage,
• porosité,
• injectabilité.
2. Etude géologique
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
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2.1.2. Hydrogéologie :
De même que pour l'étude géologique, il faut se préoccuper, dès le premier stade de
l'étude, de recueillir tous les renseignements possibles relatifs à :
• indications sur les nappes et les caractéristiques hydrauliques des sols d'unités
sédimentaires bien connues analogues à celle étudiée (thèses, résultats des
sondages, d'essais de pompage),
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
163
• Des visites de ces grottes peuvent apporter au géologue des précisions sur la
stratigraphie et la tectonique en même temps que sur l'hydrogéologie.
Effectué avec le plus grand soin, il doit permettre d'implanter des prospections plus
coûteuses là où c'est nécessaire et de parvenir à une interprétation plus complète
des investigations ultérieures.
2.2.1.Etendue à lever :
La zone à lever, de toute façon très large au départ, peut avoir, une fois la solution
optimale définie, une extension variable selon la complexité de la géologie régionale.
• Dans chaque cas cependant, plus l'ouvrage projeté est profond plus la superficie à
lever en surface est grande, car le volume de la masse rocheuse directement
concernée par le creusement dépend bien sûr de la profondeur.
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164
2.2.2.Contenu du levé :
- glissements,
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
165
- des mesures et contrôles divers (jaugeage des sources, essais de débits de puits,
contrôle de trajets par traceurs...). Les mesures de débit sont à répéter plusieurs fois
de manière à appréhender les variations saisonnières et à les comparer
éventuellement à des données plus anciennes.
L'étude doit en outre attirer l'attention sur les difficultés spécifiquement attribuables
à l'eau (présence, localisation et caractéristiques des nappes, risque de rencontre de
rivières souterraines, risque d'eau sous pression provoquant la boulance des
terrains peu consolidés ou peu cohérents).
• l'interprétation de la morphologie ;
• carte géologique dont l'échelle dépendra de la précision qu'il est possible d'obtenir,
et de l'importance du projet (1/10 000 en site montagneux pour un grand projet,
1/5 000 ou 1/2 000 pour un tunnel court en site accessible avec nombreux
affleurements),
Lorsque l'élaboration de ces documents ne peut pas être précise du fait des
difficultés de procéder à un levé géologique de surface (zones urbaines), il y a lieu
d'entreprendre, dès le premier stade des études et après examen des documents et
ouvrages existants, les prospections indiquées ci-dessous en 2.3.2.
L'attention doit être attirée de nouveau sur la nécessité d'engager ces études le plus
tôt possible :
Sans pouvoir donner de chiffre précis, on peut dire, d'une manière générale, que la
durée du levé de terrain croît très rapidement avec la longueur, la profondeur du
tunnel, et la complexité de la géologie. A titre indicatif, le levé géologique détaillé
d'un tunnel de 3 km de longueur, dans des conditions topographiques et
tectoniques complexes, exige six mois de travail.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
167
2.3.1.Photogéologie :
En premier lieu, doit être citée la photogéologie (ou photo interprétation) qui consiste
en un examen puis une interprétation des photographies aériennes ou spatiales du
site concerné par l'étude. Cette interprétation, basée sur l'analyse des tonalités et
des couleurs, sur l'analyse des structures et sur l'analyse des formes, permet de
reconnaître les ensembles lithologiques constituant les paysages, d'apprécier la
fracturation et de localiser les grands accidents structuraux, et de procéder ainsi à
une première approche du schéma tectonique et de détecter les zones singulières.
Cette étude nécessite bien sûr une vérification, même partielle, à conduire sur le
terrain pour confirmer les principales options retenues lors de l'interprétation.
• les sondages
3. Etude hydrogéologique
Les problèmes posés par la présence d'eau ont en général des conséquences très
importantes pour le maître d'œuvre.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
168
Les venues d'eau abondantes en pluie dans une roche très fracturée peuvent
constituer une gêne importante pour la bonne marche du chantier. Des phénomènes
de débourrage risquant de remblayer la galerie peuvent se produire dans les zones
broyées qui accompagnent les grandes failles.
Des circulations de type karstique sont dangereuses par le risque de venues d'eau
brutales à fort débit qu'elles comportent. Il en résulte un double problème de
sécurité du chantier et d'exhaure qui peut conduire à ne retenir qu'une seule
attaque montante.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
169
• certaines roches qui peuvent être franchies par des moyens courants si elles sont
sèches (calcaires ou grès broyés...) nécessitent en présence d'eau des soutènements
importants et même des traitements spéciaux avant creusement (drainage,
injections).
Enfin demeure très souvent le risque d'assécher des sources et (ou) puits existants
et de devoir à postériori réparer le préjudice causé aux riverains.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
170
• des débits,
• de la nature chimique des eaux pour juger de leur nocivité : corrosion des
armatures ou du béton, dégagement de gaz nocifs, mais aussi de leur possible
réemploi par captage ou pompage des eaux d'exhaure pour les besoins du chantier.
3.2.1.Pose de piézomètres :
Les sondages de reconnaissance peuvent être utilisés pour poser des piézomètres
dont le bon fonctionnement doit être vérifié périodiquement.
Il convient d'agir ainsi de façon systématique dans les sols, la localisation des
niveaux aquifères et la forme de la nappe devant impérativement être connues.
• toit et mur des nappes dans les terrains traversés par le tunnel,
• niveau piézométrique de l'eau captive dans les terrains perméables au sein des
sols imperméables traversés par le projet.
Le relevé des niveaux d'eau dans les piézomètres doit être effectué régulièrement et
pendant une période d'au moins un an, en relation avec les données
pluviométriques.
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171
Les piézomètres posés pour l'étude du projet peuvent être utilisés pendant et après
le chantier pour contrôler les modifications hydrauliques apportées par le
creusement.
Une surveillance étroite des sondages de reconnaissance permet le plus souvent des
observations très utiles pour préciser certaines données hydrogéologiques:
b) Essais in situ :
L'étude quantitative des nappes nécessite des essais in situ destinés à préciser les
caractéristiques hydrauliques des terrains intéressés (perméabilité) et celles de la
nappe (extension, coefficient d'emmagasinement).
Des relations débit-rabattement il est possible de déduire le rayon d'action des puits,
les débits à prévoir lors de l'exécution des travaux, le nombre de puits nécessaires
pour réaliser des rabattements.
• l'essai LEFRANC,
• l'essai LUGEON,
• et l'essai de pompage.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
172
L'essai LEFRANC s'applique plutôt au cas des sols alors que l'essai LUGEON est
réservé au cas du rocher fracturé. L'essai de pompage constitue une opération
lourde à mettre en œuvre mais aussi le seul moyen d'accéder à la détermination des
paramètres quantitatifs de l'aquifère étudié.
Les observations dans les galeries sont les plus précieuses car directement
utilisables et permettent d'apprécier pour chaque formation traversée :
• les débits,
La nature pétrographique des terrains traversés peut déjà renseigner sur la nature
chimique des sels dissous dans l'eau (les eaux du Trias sont presque toujours
sulfatées ; les eaux des terrains cristallins sont très pures donc légèrement acides et
agressives ; les eaux très douces sont aussi particulièrement agressives).
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
173
Des prélèvements peuvent être effectués dans les sondages et les galeries de
reconnaissance et soumis à une analyse chimique permettant de définir les
possibilités de corrosion du béton, et éventuellement des métaux, et les conditions
de réutilisation des débits d'exhaure.
Leur étude est difficile et une attention toute particulière doit leur être apportée.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
174
• risque de trancher des cavités importantes, sans les déceler d'où possibilité
d'effondrements de la paroi excavée (dangereux principalement en voûte et en
radier).
• la gravimétrie dans les limites de ses possibilités, c'est-à-dire pour des cavités
superficielles ou en galerie, avec des difficultés d'interprétation particulières dans ce
dernier cas,
Pendant les travaux, on repère les principales circulations et les cavités les plus
importantes :
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
175
Il faut noter que des études très poussées et des essais correctement réalisés ne
permettent pas toujours d'obtenir des réponses précises aux questions posées. Des
chantiers expérimentaux contribuent alors à accroître la précision des estimations
et à choisir les méthodes d'exécution avant la passation des marchés.
4. Etude géotechnique
4.1. Objectifs
La nature et la disposition des terrains traversés par le tunnel sont décelés par
l'étude géologique qui permet une première décomposition en tronçons homogènes
du point de vue lithologique et(ou) structural.
Les sols indurés et les roches tendres, fréquemment rencontrés dans les tunnels peu
profonds, peuvent poser des problèmes relevant du cas des sols ou de celui des
roches.
Les principaux problèmes posés par la réalisation des ouvrages dans les sols sont
liés :
Les argiles gonflantes ou sur consolidées peuvent également poser des problèmes
importants.
5. Etudes spécifiques
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
177
5.1. Tassements
5.2. Gonflement
• soit ultérieurement, bien après la mise en service, sous forme de pressions très
élevées s'exerçant sur le revêtement rigide, le plus souvent en radier mais aussi
dans certains cas (zones tectoniques altérées) sur tout le contour du revêtement.
Les dispositions techniques à adopter pour réduire les effets du gonflement sont
d'autant moins coûteuses qu'elles sont préventives et mises en œuvre préalablement
aux manifestations du phénomène.
Aussi convient-il dans le cadre d'un projet de tunnel en milieu susceptible d'induire
du gonflement :
5.3. Sismicité
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
178
Les têtes de tunnels constituent des zones particulières où les techniques à mettre
en œuvre peuvent être très diverses selon la configuration géométrique et
l'environnement géologique et où très souvent les difficultés d'exécution sont
grandes pour peu que le site nécessite des terrassements importants avant d'entrer
en souterrain.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
179
Pour s'assurer au niveau des entrées en terre d'une bonne adéquation du projet aux
conditions de terrain, il est souvent nécessaire de disposer d'un degré de précision
plus élevé qu'en section courante dans la connaissance du contexte géologique.
Pour ce faire le maillage des reconnaissances est plus serré dans ces zones afin de
réduire le plus possible le domaine d'incertitude.
Ainsi il sera procédé à des prospections géophysiques étalonnées par des sondages
carottés ou des sondages à la pelle mécanique et éventuellement complétées par des
sondages destructifs également étalonnés :
• pour préciser les contacts entre les divers niveaux de formations : couverture
végétale, sol ou éboulis, tranche de rocher altéré, rocher sain etc;
Il faut bien sûr pouvoir identifier les instabilités éventuelles du versant naturel.
• dans le cas d'une entrée en terre dans des formations meubles ou de faibles
caractéristiques mécaniques, une identification et une caractérisation mécanique
complètes des matériaux.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
180
Enfin dans les cas où au droit de la tête il est prévu une station de ventilation et (ou)
des bâtiments d'exploitation, il faut s'être assuré, au moyen de sondages
pressiométriques le plus souvent, de la capacité portante du sol amené à supporter
les fondations de ces constructions.
5.4.2.Etudes particulières :
Selon les conclusions de cette étude il doit être défini des dispositions permettant de
supprimer ce risque au moyen de ancrages, pose de filets de protection,
construction de d'ouvrage de protection, etc.
L'objectif dans ce cas est d'être en mesure de décider si, tout en restant dans des
conditions économiques acceptables, le terrain constituant l'encaissant du tunnel
peut être excavé mécaniquement au moyen d'une machine foreuse à attaque
ponctuelle ou en pleine section.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
181
Pour pouvoir fixer les limitations des charges unitaires à imposer pour respecter les
valeurs de seuils de vibration lors de l'exécution des tirs, il convient de déterminer la
loi de propagation au moyen "d'essais de tirs".
Du point de vue des conditions géomécaniques, il peut être distingué deux facteurs
essentiels : la résistance du terrain et les conditions hydrogéologiques participant
directement à la faisabilité, et plusieurs facteurs secondaires n'intervenant que dans
le choix du type de tunnelier à mettre en œuvre.
Choix du type :
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
182
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
183
Lorsqu'il est envisagé d'avoir recours à des injections, les études préalables visent
dans un premier temps à juger de l'insécabilité du terrain et ensuite à préciser les
valeurs des paramètres intervenant directement dans la définition du programme
d'injection.
Les moyens mis en œuvre et les techniques utilisées pour atteindre ces résultats
sont présentés en détail dans l'étude hydrogéologique au paragraphe 4.
• et pour les sols une étude physique du matériau : granulométrie, porosité, densité
en place, résistance, déformabilité.
1. Le soutènement
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
184
1.1. Rôle
Celui-ci peut être inexistant dans les cas les plus favorables (galerie forée dans une
roche résistante homogène et peu fracturée) ou aller jusqu'à l'exécution d'un pré
soutènement en avant du front de taille, voire jusqu'à l'utilisation d'un bouclier à
front pressurisé en très mauvais terrain.
• d'assurer la stabilité des parois de celle-ci dès la phase d'abattage du terrain et, si
nécessaire, d'en limiter les déformations,
1.2. Fonctionnement
1.2.1. Principes
Lorsque le terrain est de bonne qualité (rocher sain peu fracturé), le rôle du
soutènement peut se limiter à la maîtrise d'instabilités locales (blocs isolés découpés
par le réseau de discontinuités).
Finalement, on peut dire qu'un soutènement bien conçu doit opposer au terrain une
pression de confinement dès que ce dernier tend à se déformer et doit tendre à
conserver autant que possible les caractéristiques de résistance du massif autour du
tunnel. Pour jouer ce rôle, le soutènement doit, dans certains cas, assurer une
fermeture complète de la section excavée, par exemple au moyen d'un radier
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
186
provisoire en béton projeté mis en place le plus près possible du front de taille. A
l'extrême, le soutènement peut même conduire à une amélioration de la résistance
du terrain.
Types de soutènement
• la résistance de la roche,
• les discontinuités,
• l'altérabilité,
Pour chacun de ces critères, une classification du terrain est opérée et des
indications sont données pour orienter le choix du type de soutènement.
• barres foncées.
• cintres lourds,
• cintres légers,
• voussoirs en béton,
• boucliers.
• injection de consolidation,
• air comprimé,
• congélation.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
188
2. Les Revêtements
Les matériaux les plus couramment utilisés pour la constitution des revêtements
sont :
- le béton coffré non armé pour les tunnels réalisés de manière séquentielle, le
revêtement étant alors exécuté indépendamment des opérations d’excavation et de
soutènement.
- les voussoirs préfabriqués en béton armé, qui sont utilisés en cas de réalisation
d’un tunnel circulaire à l’aide d’un tunnelier. Une variante consiste à employer des
voussoirs métalliques ou du béton extrudé.
Le béton projeté est rarement utilisé dans les ouvrages neufs mais contribue
beaucoup à la réparation ou à la constitution des revêtements des tunnels anciens.
La maçonnerie de moellons doit être citée pour mémoire, elle n’est plus utilisée dans
les ouvrages actuels.
Le guide du béton coffré en tunnel publié par le CETU en 1983 précise les règles de
formulation et les conditions de mise en œuvre d’untel béton. Le béton utilisé est le
plus souvent de classe B28 à B32.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
189
- à l’espace confiné que le béton doit remplir complètement en étant mis légèrement
en pression,
La recherche d’une bonne maniabilité du béton frais est nécessaire pour obtenir un
bon remplissage du coffrage.
En cas de mise en œuvre d’une étanchéité par feuille - ce qui est quasiment la règle-
il faut veiller à ce que cette feuille soit bien plaquée au soutènement lors du
bétonnage et ne conduise pas à des défauts qui peuvent être graves de
conséquences pour la pérennité de l’ouvrage : déchirure de la feuille, feuille tendue
conduisant à un amincissement local du revêtement, replis de la feuille au sein du
béton...
Dès lors que l’on accepte une certaine fissuration du béton, les caractéristiques
mécaniques exigées pour assurer la stabilité à long terme de l’ouvrage n’imposent
pas de spécifications spécialement contraignantes.
La recherche de ces diverses qualités impose des études élaborées, une fabrication
du type industriel, c’est-à-dire aussi régulière que possible et l’établissement d’un
programme de bétonnage précis afin d’éviter toute improvisation sur le chantier.
Par ailleurs, surtout pour les ouvrages de grandes dimensions, le coffrage des voûtes
(figure 1) est un outil très particulier qu’il n’est pas toujours facile de maîtriser s’il
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
190
est mal conçu ou mal utilisé. Même s’il n’est considéré que comme un moyen de
l’entreprise, sa conception et sa mise en œuvre doivent retenir toute l’attention du
maître d’œuvre.
Les revêtements en béton coffré armé sont tout à fait exceptionnels ; on se contente
parfois d’armer localement certaines zones du revêtement lorsque les calculs
laissent prévoir des contraintes de traction ou de cisaillement notables.
C’est ainsi que, très généralement, seuls les ouvrages possédant un radier
comportent des armatures et souvent uniquement à la jonction radier-piédroits
(figure 2) qui est une zone de fort changement de courbure et de reprise de
bétonnage.
L’exécution de béton armé en voûte est toujours délicate, à plus forte raison en
présence d’une feuille d’étanchéité. Les anneaux armés complets sont réservés au
franchissement d’accidents ou de zones singulières (gonflement, trop faible
couverture...).
On distingue :
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
191
Le retrait est certainement accentué dans les tunnels routiers modernes du fait de
l’accélération du séchage liée à la ventilation et de l’étanchement par une feuille
d’étanchéité placée à l’extrados du revêtement.
Cette feuille constitue en outre une surface de décollement qui facilite le retrait.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
192
Dans la solution dite "à voussoirs universels", ces anneaux sont légèrement pincés
parallèlement à l’axe du tunnel (c’est-à-dire que leur longueur - de l’ordre de 1 à 2
mètres - est légèrement variable de façon à permettre de suivre le tracé imposé au
tunnel dans toutes les directions, par rotation de la position des voussoirs d’un
anneau au suivant (figure 3).
Le vide subsistant entre voussoirs et terrain doit bien sûr être soigneusement
rempli par un produit de bourrage, dont la composition est fonction des objectifs
fixés ; il peut s’agir d’un coulis actif (faisant prise) ou d’un coulis "inerte".
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
193
Le béton extrudé armé de fibres d'acier a notamment été utilisé sur le chantier de la
ligne D du métro de LYON pour réaliser en continu derrière le bouclier un anneau
assurant le soutènement de l'excavation. Cet anneau a ensuite été doublé par un
anneau de revêtement intérieur.
Le revêtement définitif des tunnels neufs en béton projeté ne constitue une solution
susceptible d'être retenue que dans des cas particuliers où ne se pose aucun
problème lié à la stabilité de l'ouvrage, à son étanchéité ou à son confort
d'utilisation. Pour les tunnels routiers, il ne peut donc s'agir que d'ouvrages assez
peu circulés, réalisés dans un rocher de bonne qualité.
En revanche le béton projeté est largement utilisé lors des travaux de rénovation
des tunnels anciens :
- soit pour la réalisation de coques minces non adhérentes, supportant une feuille
d'étanchéité.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
194
• d'améliorer le confort.
• d'améliorer le confort.
• d'améliorer le confort et
Il faut être conscient du fait que la présence de l’habillage interdit l’examen des
parois du tunnel.
Le confort, suivant le genre de tunnel, peut être nettement amélioré grâce à la mise
en place d'habillages en piédroits, destinés à :
− faire découvrir par anticipation la géométrie du tunnel, par création d'un guidage
latéral dynamique,
Ces habillages vont des traitements de surface avec des peintures, carrelages, etc.
aux bardages en tôles (métalliques ou autres), panneaux préfabriqués, revêtus et
accrochés aux piédroits.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
196
- les coques auto stables non accrochées à la voûte et reposant sur des piédroits
bétonnés (figure 5demiprofil G).
L'un des problèmes à régler dans ce cas est celui du percement de l'étanchéité par
les ancrages.
Le recours à une coque mince en béton constitue souvent une solution intéressante
en cas de remise en état de tunnel ancien.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
197
Les points faibles sont généralement les points d’accrochage qui doivent faire l’objet
d’une surveillance régulière. La durée de vie de ce type de structure est de l’ordre de
20 ans, fonction de l’agressivité du milieu ambiant.
L'acier galvanisé peut être remplacé par l'aluminium, les alliages d'aluminium ou
l'acier inox.
a) Bardages
- en acier inox,
- en matériaux composites.
Ces bardages doivent être conçus de façon à pouvoir être facilement remplacés en
cas de détérioration. Ils doivent résister au souffle créé par le passage des véhicules.
Ils doivent être protégés par un trottoir suffisamment large ou une bordure haute. Il
convient de disposer d'un stock de panneaux de rechange pour effectuer les
remplacements à la demande.
Compte tenu des sujétions d'entretien qu'elle entraîne, la solution d'habillage par
bardages n'est à envisager que pour des tunnels très importants (tunnels
transfrontaliers, tunnels urbains très circulés ...) où l'on veut soigner tout
particulièrement l'esthétique et le confort.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
199
b) Peintures
La durabilité exigée pour les peintures est de 10 ans avec une cadence de 10
nettoyages par an.
c) Carrelages
Leur coût n'est plus prohibitif du fait de la possibilité donnée par la préfabrication
de créer des panneaux carrelés qu'il suffit de fixer aux parois comme un bardage.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
200
d) Panneaux anti-bruit
• incombustibilité,
• facilement lavables sans perte excessive de luminosité sous l'action des lessives,
rouleaux nettoyants, jets d'eau à 100 bars,
• panneaux placés en voûte : résister à une pression uniforme de 0,3 Mpa et à des
charges concentrées variant de 1 à 5 kN en extrados,
• ne pas présenter de bords tranchants et ne pas donner lieu en cas de chocs à des
morceaux tranchants ou pointus,
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
201
• offrir une bonne stabilité aux vibrations engendrées par la circulation (emploi de
rondelles néoprène ou autres),
3. Étanchement
Avant de décrire les méthodes d'étanchement, il est nécessaire d'en exposer les
principes de base.
L'étanchement d'un ouvrage souterrain peut être obtenu en adoptant l'une des
attitudes suivantes vis-à-vis de l'eau contenue dans le terrain encaissant :
• La laisser circuler sans intervenir dans son écoulement et s'en abriter (voûte
parapluie, faux piédroits, etc.).
L'eau circule alors librement, sauf dans l'espace utile qui est protégé. Mais cette
solution présente l'inconvénient de masquer l'intrados donc d'empêcher sa
surveillance visuelle.
Sauf pour les ouvrages courts, il est rare que les problèmes d'étanchement se
posent de la même manière sur toute la longueur de l'ouvrage :
- en raison des variations dans la nature des terrains (perméabilité des diverses
couches, présence de plusieurs nappes ou de circulations d'eau préférentielles,
érodabilité et tenue à l'eau variables, etc.).
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
203
- parce que la gravité des problèmes n'est pas la même. En particulier, on doit tenir
compte du risque de gel dans les zones de têtes.
Il en résulte qu'on doit s'assurer que le procédé choisi peut être adapté à des
conditions variées. D'autre part, il ne faut pas oublier que l'eau que l'on arrête en un
point a tendance à ressortir ailleurs et à se faire un passage au droit des
discontinuités de construction.
Une étanchéité ne vaut que ce que valent ses points les plus faibles (raccords, joints,
etc.).
3.2.1. Drainage
Il est traité sous cette rubrique uniquement des dispositifs permanents, utilisables
pour les tunnels neufs ou déjà en exploitation.
a) - Prédrainage
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
204
Ce système conservé après exécution du revêtement, participe s'il n'a pas été
bouché par des injections, à l'étanchement permanent du tunnel.
- les venues d'eau localisées aux fissures du rocher sont recueillies dans des
tuyaux, le captage à l'émergence étant réalisé à l'aide d'un mortier spécial,
- les suintements diffus sont plus difficiles à recueillir : on peut s'aider de plaques
étanches,
- les venues d'eau importantes (karsts, failles) sont captées par un dispositif spécial
pouvant nécessiter la construction d'un ouvrage en béton,
Dans tous les cas, le diamètre des tuyaux de collecte doit être dimensionné
largement par rapport aux débits. Cela est particulièrement important dans les
terrains karstiques où il faut également traiter de cette manière des conduits
temporairement secs.
On doit noter que, pour être véritablement pérenne, un dispositif de drainage doit
pouvoir être entretenu ou reconstitué facilement, ce qui explique que le drainage ne
pourra généralement constituer qu'une solution partielle ou temporaire.
b) Drains forés
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
205
Les drains forés peuvent être réalisés avant ou après exécution du revêtement. Le
but de ces drains est de créer au large un cheminement préférentiel pour recueillir
l'eau.
Les forages sont généralement faits dans des plans perpendiculaires à l'axe de
l'ouvrage pour des raisons d'économie et de commodité. Mais si la fracturation du
massif rocheux comporte des discontinuités relativement plus ouvertes dans
certains plans, il est préférable de chercher à les recouper par des forages obliques.
Le mode de forage est lié à la nature du terrain. Dans certains terrains, le forage en
rotation-percussion est à déconseiller quand ce procédé colmate les fissures.
Dans les tunnels anciens qui présentent des suintements en intrados, la réalisation
de drains forés peut améliorer la situation en diminuant la charge d'eau sur le
revêtement.
Les eaux provenant de ces drains sont collectées par branchement sur des tuyaux
noyés (ou non) dans des saignées pratiquées dans le revêtement et débouchant dans
le collecteur longitudinal.
Des saignées sont réalisées dans le revêtement à l'intrados au droit des joints entre
anneaux ou le long des fissures qui laissent passer l'eau.
Le système de collecte dans la saignée peut être réalisé par différents moyens
(généralement utilisation de profilés spéciaux en demi-circonférence).
Les eaux ainsi canalisées sont envoyées comme pour le prédrainage vers le
collecteur principal situé en radier du tunnel.
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
206
Ce procédé est très utilisé mais comporte plus que les autres deux inconvénients :
L'eau de ruissellement circulant dans cet espace libre est reprise pour être conduite
dans les caniveaux ou collecteurs. Il faut faire attention au gel, qui risque de
surcharger de glace l'élément imperméable et d'amener sa destruction. Une isolation
en laine de verre a été utilisée à l'étranger pour éviter le gel.
a) Cette fonction est importante dans le cas des tunnels immergés (caissons
préfabriqués). Il s'agit de structures soit en béton armé (avec traitement spécial des
joints de construction et des joints entre caissons), soit en béton précontraint
(traitement spécial de joints entre caissons).
b) Pour les revêtements en béton coulé en place, il est conseillé de rechercher par
une composition bien étudiée du béton et par le soin dans la mise en place, la
meilleure compacité possible. C'est une garantie de durée de l'ouvrage. Cela permet
également d'obtenir un revêtement étanche dans toute son épaisseur. Néanmoins, il
est difficile d'éviter tous les points faibles, en particulier les joints entre anneaux, les
reprises de bétonnage (notamment en cas de bétonnage de la section en plusieurs
phases), la zone de la clé à cause de la mise en place plus difficile du béton, les
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
207
c) - Les revêtements en voussoirs préfabriqués peuvent être rendus étanches par des
dispositions spéciales au droit des joints (grande précision de l'assemblage, produit
d'étanchéité qui s'écrase sur toute la surface du joint, boudins d'étanchéité,
injections).
a) Catégories de produits
b) Etanchéité extrados
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
208
Dans le cas d'une étanchéité complète mise en œuvre sur toute la section, le
revêtement doit supporter non seulement la poussée éventuelle des terrains, mais
aussi la pression hydrostatique totale.
Dans le cas d'une étanchéité partielle mise en œuvre en voûte uniquement, il est
souhaitable de l'associer à un drainage (couche entre l'étanchéité et le support,
conduit longitudinal en base d'étanchéité, renvois dans les caniveaux) pour éviter
toute mise en charge. On n'aura en général, dans ce cas là, aucune venue d'eau
après mise en œuvre du revêtement car l'eau s'écoulera plus facilement par le
drainage que par les défauts éventuels de l'étanchéité.
c) Etanchéité intrados
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
209
- de pouvoir limiter son application aux zones strictement nécessaires compte tenu
de l'objectif d'étanchement recherché et des autres procédés éventuellement déjà
mis en œuvre.
Par contre, il nécessite que tous les scellements ultérieurs soient spécialement
traités pour rétablir la continuité de l'étanchéité.
d) Observations
Sa réalisation doit être particulièrement soignée car les réparations ultérieures sont
très difficiles et onéreuses (injections de résine derrière le revêtement sans
localisation précise de la fuite au niveau de l'étanchéité).
Le choix d'un produit doit faire l'objet d'essais conformément aux recommandations
et prescriptions déjà citées.
3.2.4 Injections
a) Injections de remplissage
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
210
b) Traitement du terrain
Dans le cas de terrains où les venues d'eau se présentent sous une forme diffuse et
importante, il peut être nécessaire, soit en phase de creusement, soit après
exécution du revêtement si celui-ci n'assure pas un étanchement suffisant, de
réaliser dans le terrain une auréole dont l'épaisseur sera évaluée suivant les
caractéristiques géologiques et géotechniques du terrain.
On ne doit pas compter sur les injections dans le terrain exécutées avant le
creusement pour assurer l'étanchéité définitive du tunnel.
d) Remarques
Les techniques d'injection sont fiables si les produits choisis sont bien adaptés, mais
leur coût élevé limite leur emploi.
Leur pérennité est obtenue par l'emploi de produits dont les caractéristiques à long
terme doivent être stables.
3.2.5. Joints
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
211
Les joints horizontaux entre phases de bétonnage (par exemple joints voûte -
piédroits) sont les plus faciles à traiter car n'ayant pas de variations dimensionnelles
importantes. Ils peuvent utiliser des produits plus rigides.
Pour ces deux types de joints transversaux et horizontaux (en intrados), il est
économiquement souhaitable de prévoir une réservation au moment du bétonnage.
Si le tunnel est situé dans une nappe dont il ne peut assurer le rabattement
permanent (traversée de fleuve ou d'estuaire, impossibilité en raison d'inconvénients
pour les tiers, nappe alimentée par un débit trop important, profil en long avec point
bas, etc.), il est nécessaire de prévoir une étanchéité complète de l'ouvrage (y
compris en radier).
Lorsqu’une étanchéité n’est mise en place qu’en voûte il est souvent nécessaire de
prévoir un drainage à la base des piédroits et sous la chaussée pour éviter les
remontées d’eau intempestives.
S'il n'y a pas de revêtement coffré, le drainage est souvent le seul mode
d'étanchement envisageable. Il est mis en œuvre par forage et captage des venues
d'eau.
Sauf en cas d'utilisation d'un drainage type parapluie, il n'a pas d'influence sur la
géométrie de l'ouvrage.
Les forages de drainage ont pour effet, soit de faire baisser ou annuler la pression
d'eau dans les fissures (pour les tunnels au rocher), soit de rabattre la nappe (pour
les tunnels dans les sols). Dans certains cas, on pourra obtenir une étanchéité totale
(en voûte) en combinant un drainage par forage et un habillage jouant le rôle de
parapluie.
La solution de drainage type parapluie n'a pas lieu d'être retenue si on met en œuvre
un véritable revêtement (il suffit alors d'interposer une feuille d'étanchéité à
l'intrados de ce revêtement). Cette solution est donc essentiellement utilisée en
réparation d'ouvrages anciens.
Dans les cas où l'on choisit de faire jouer au revêtement un rôle d'étanchement il
convient :
- d'étudier les caractéristiques du béton et sa mise en place pour lui donner les
meilleures qualités d'imperméabilité,
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
213
- le coût reste faible dans la mesure où le traitement des fissures reste limité, ce qui
justifie particulièrement son emploi lorsque le revêtement est armé (exemple :
voussoirs préfabriqués).
Compte tenu des difficultés de réparation, elle doit faire l'objet de spécifications et de
contrôles très précis. Il convient généralement de prendre des dispositions pour
faciliter les réparations éventuellement nécessaires (réservation intrados au niveau
des joints dans tous les cas, compartimentage si celui-ci est possible).
Note du cours de chemin de fer et tunnel par Ass Ir Ngadjole MUGARWA Jean Vianney (Tech1 SOA)
214
1. L’assainissement
Les dispositifs d'assainissement en tunnel ont pour objet de collecter les produits de
ruissellement intérieurs dont la provenance est :
- normale: eaux de ruissellement entraînées par les véhicules par temps de pluie ou
de neige, eaux de lavage des piédroits et des chaussées;
Lorsque la longueur du tunnel est inférieure à 200 mètres, il n'est pas nécessaire
d'implanter un dispositif de collecte des eaux de surface.
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Lorsque la longueur du tunnel est comprise entre 200 et 400 mètres, le dispositif de
collecte peut être utilisé comme canalisation principale. Il n’est donc pas
obligatoirement doublé d’un collecteur général, si la pente s'y prête.
Il est à noter que pour le confort de l'usager et les facilités d'entretien, on s'efforce
d'installer l'ensemble sous trottoir.
1.3. Le caniveau
Le caniveau doit pouvoir absorber les effluents dans un temps très court afin de
limiter la surface d'étalement de la nappe sur la chaussée.
Le dispositif doit être continu (les discontinuités dans l'absorption laissent subsister
un risque d'accumulation de produit potentiellement dangereux).
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Ce type de dispositif qui utilise en partie l'énergie cinétique du liquide déversé pour
faciliter sa réception, offre une très bonne absorption et intègre la bordure de trottoir
d'un profil minimum T2. Son utilisation doit être privilégiée.
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Ce dispositif doit être monobloc afin d'éviter tout risque de détérioration lié à une
mauvaise fixation de la grille.
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- par le branchement du drain des eaux provenant du massif (dispositif à éviter car
le débit est difficilement contrôlable);
Un contrôle régulier du maintien en eau des siphons doit être exécuté par les
services d'exploitation.
1.5.1. Le caniveau
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- Pour une utilisation sous trottoir, être capable de résister au chargement d'une
roue isolée de 6 tonnes sur une surface de 25 cm x 25 cm.
1.5.2 Le regard
Il doit présenter une emprise minimum sous la chaussée et sous la bande dérasée
afin de limiter les inconvénients d'entretien et d'inconfort sous circulation.
Il doit résister, pour sa partie sous chaussée, au chargement d'une roue isolée de 6
tonnes.
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Les dispositifs mis en place ont pour objet de collecter les eaux souterraines
provenant :
Cette collecte s'effectue au moyen de drains, en base des piédroits d’une part, sous
la chaussée d’autre part.
Pour les tunnels de longueur inférieure à 400 mètres, au système de collecte des
eaux du massif sont adjoints des regards de visite espacés au maximum de 100
mètres : ces regards sont implantés dans des niches de faibles dimensions prévues à
cet effet. Les eaux recueillies peuvent être évacuées directement à l'extérieur dans le
milieu naturel, sans raccordement à un collecteur général.
Pour les tunnels de longueur supérieure à 400 mètres, la collecte des eaux du
massif est de préférence raccordée à un collecteur par le biais de regards visitables
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espacés de 100 mètres maximum (si possible au droit des niches de sécurité). Il
s'agit :
- soit d'un collecteur spécifique dont les eaux s'évacuent directement à l'extérieur
dans le milieu naturel;
- soit de la canalisation d'assainissement mais ceci n’est admissible que pour des
tunnels pas trop longs et pas trop circulés pour lesquels le mélange des eaux
d’assainissement et des eaux du massif est compatible avec les conditions de rejet
dans le milieu naturel.
Cependant on peut prévoir une buse de chaque côté dans les cas suivants :
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Dans le cas de mise en place d'un radier, une seule buse centrée au point bas de ce
dernier assure le drainage. Il convient bien sûr de prévoir un exutoire à ce drain
lorsque la contre-voûte ne règne que sur une partie du tunnel.
Ces buses doivent être protégées pour éviter d'être endommagées par des engins de
chantier pendant les travaux.
Les regards de visites peuvent être ceux de l'assainissement à condition que leur
conception ne permette pas d'interconnection avec le réseau d'assainissement.
- section d'absorption minimale en partie supérieure d'au moins 400 cm2 par
mètre linéaire ;
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Le dimensionnement des buses doit être adapté aux venues d'eaux rencontrées,
toutefois leur dimensionnement ne doit pas être inférieur à un diamètre de 200 mm
pour faciliter l'entretien (fig. 7).
- pose des plafonds sur des consoles d'appui encastrées dans le revêtement ou sur
des appuis continus intégrés à celui-ci ;
Les plafonds sont généralement plans, mais il peut être intéressant de leur donner
une légère courbure.
L’attention du projeteur est attirée sur les problèmes posés par la tenue au feu des
suspentes, qui nécessitent chaque fois une étude très approfondie, compte tenu des
risques de rupture.
Dans le cas des systèmes avec faux plafond, on doit veiller à ce qu'une bonne
étanchéité à l'air soit assurée entre, d'une part, la ou les galeries pouvant
transporter de l'air vicié, et d'autre part, la galerie d'air frais et le tunnel.
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d'y prévoir un balisage lumineux et à intervalle régulier des prises de courant pour
brancher des baladeuses ou du petit outillage électrique.
a) Soit de simples ouvertures situées sur le côté pour les gaines situées en voûte ou
en partie inférieure dans le cas de gaines latérales.
b) Soit dans le cas des gaines AF situées en voûte (ou à moindre échelle dans la
solution avec gaines AF situées sous la chaussée), mise en œuvre de ouvertures de
ventilation de manière à ce que l'injection de l'AF se fasse au niveau des trottoirs.
Dans tous les cas, les ouvertures de ventilation sont équipées de bouches de
soufflage et d'extraction, de manière à assurer une répartition régulière des débits.
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