V028 Elevage de Poissons Deau Douce en Bassins
V028 Elevage de Poissons Deau Douce en Bassins
V028 Elevage de Poissons Deau Douce en Bassins
pratique de l’hygiène
Élevage de poissons
d’eau douce en bassins
GUIDE N° 11
« Le contenu de cette publication relève de la seule responsabilité de ses auteurs et ne peut aucunement être considéré
comme reflétant le point de vue de l’Union européenne ou les autorités algériennes. »
Mission conduite par :
M. Denis GASNIER, ENP DIVECO 2
M. Jérôme LAZARD, ENP DIVECO 2
Sous la supervision de :
M. Antonio ALAMINOS, Expert Principal, DIVECO 2
les Services de la Direction du Développement de
l’Aquaculture/DGPA
Supervision de l’édition :
M me
Nawel GUELLAL, Expert Communication, DIVECO 2
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 5
AVANT PROPOS
C’est dans cette perspective, que la D.G.P.A axe ses efforts sur l’approvisionne-
ment du marché national avec des produits diversifiés, de meilleure qualité et
plus accessibles pour le consommateur.
Le processus mis en place pour atteindre cet objectif est essentiellement basé
sur l’investissement privé, à travers la sensibilisation et l’accompagnement des
opérateurs économiques sur le plan administratif et technique.
Sommaire
1 ACRONYMES..........................................................................................................................................7
2 GLOSSAIRE............................................................................................................................................9
3 POURQUOI CE GUIDE?............................................................................................................................9
4 LE GUIDE PRATIQUE DE L’HYGIÈNE POUR LES PRODUCTEURS DE POISSONS D’EAU DOUCE EN BASSINS...10
4.1 LA PRODUCTION DE POISSONS EN BASSINS.............................................................................................10
4.1.1 SITE ET MILIEU D’ÉLEVAGE..............................................................................................................12
SITE :.........................................................................................................................................................12
4.1.2 MANAGEMENT DE LA FERME..........................................................................................................12
4.1.3 IDENTIFICATION ET TRAÇABILITÉ...................................................................................................14
4.2 LES MESURES D’HYGIÈNE À DÉVELOPPER DANS LES ÉTABLISSEMENTS AQUACOLES DE PRODUCTION CONTINENTALE....15
4.2.1 L’APPROVISIONNEMENT EN MATIÈRES PREMIÈRES......................................................................15
LES ALEVINS.............................................................................................................................................15
LES POISSONS PRODUITS.........................................................................................................................15
LES ALIMENTS..........................................................................................................................................16
LES PRODUITS DE TRAITEMENTS DES MALADIES.....................................................................................17
LA GLACE..................................................................................................................................................17
LES EMBALLAGES.....................................................................................................................................17
LES PRODUITS D’ENTRETIEN.....................................................................................................................18
4.2.2. LA CONCEPTION, L’INSTALLATION, LE FONCTIONNEMENT ET L’ENTRETIEN DES INSTALLATIONS, DES
MATÉRIELS ET DES ÉQUIPEMENTS............................................................................................................18
LA CONCEPTION........................................................................................................................................18
INSTALLATIONS ET MATÉRIAUX................................................................................................................19
FONCTIONNEMENT...................................................................................................................................23
MAINTENANCE.........................................................................................................................................26
4.2.3 NETTOYAGE ET DÉSINFECTION.........................................................................................................26
NETTOYAGE..............................................................................................................................................26
LUTTE CONTRE LES NUISIBLES..................................................................................................................27
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1. Acronymes
2. Glossaire
HACCP Hazard Analysis Critical Control Points - Analyse des Risques, Points critiques
pour la Maîtrise» : Système qui définit, évalue et maîtrise les dangers qui
menacent la salubrité des aliments (Codex Alimentarius). Par rapport à la
salubrité, cette démarche conduit à identifier le ou les dangers significatifs,
spécifiques à un produit alimentaire, à les évaluer et à établir les mesures
préventives permettant de les maîtriser.
La mise en place préalable de bonnes pratiques d’hygiène, telles que décrites
dans ce guide, permet la mise en place d’un plan HACCP.
Hygiène Toutes les mesures qui sont nécessaires pour garantir la sécurité et la salu-
brité alimentaires
Limite critique Critère (valeur numérique ou critère d’exécution) exprimé pour chaque me-
sure préventive identifiée pour la maîtrise d’un point critique de contrôle,
séparant l’acceptabilité de la non-acceptabilité.
NB ; Valeur cible + tolérances + imprécisions des appareils de mesure ≤ limite
critique.
Lorsqu’il est établi une valeur de rejet (valeur qui définit le seuil à partir du-
quel il y a non-conformité), celle-ci est telle qu’en aucun cas la limite critique
ne peut être dépassée. Les valeurs réglementaires (microbiologie, tempéra-
ture, …) sont prises en compte pour la détermination des limites critiques.
Lot Pour ce guide, la notion de lot sera utilisée pour définir une quantité de pois-
sons présente dans l’établissement, ayant des caractéristiques similaires et au
même stade de travail dans l’établissement.
Le choix des lots et leur taille sont déterminés en tenant compte notamment :
- des facteurs et exigences de production,
- de l’analyse et de l’évaluation préalable des dangers potentiels, et des
moyens de les maîtriser et de les surveiller,
- du niveau de risque économique accepté par le responsable d’établissement.
Mesure corrective Toute mesure à prendre lorsque les résultats de la surveillance exercée in-
diquent une perte de maîtrise
Mesure de maîtrise Toute intervention et activité à laquelle on peut avoir recours pour prévenir ou
éliminer un danger qui menace la salubrité de l’aliment ou pour le ramener à
un niveau acceptable
Mesure préventive Facteur, technique, action ou activité utilisés pour prévenir un danger identi-
fié, l’éliminer ou réduire sa sévérité ou sa probabilité d’apparition à u niveau
acceptable.
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 13
3. Pourquoi ce guide?
Toute activité aquacole doit être réalisée en respectant tous les préceptes des
Bonnes Pratiques Aquacole (BPA), qui s’articulent sur le respect de quatre grands
principes :
yy La ferme, le site et le respect de l’environnement ;
yy Le respect du bien-être des animaux en élevage ;
yy La production d’un produit sain et salubre pour le consommateur ;
yy La conservation des données de production et la traçabilité du produit.
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 17
ALEVINS
Ecloserie Nurserie
BASSINS DE PRODUCTION
Alimentation
Traitement curatif
PÊCHE/RECOLTE
Directe par vidange des bassins
Glaçage
Transport vers le conditionnement
CENTRE D’EXPEDITION
Tri / Emballage
Stockage
Chambre
froide
VENTES
Tilapia
Alevins de tilapias
Les poissons en élevage sont nourris avec des aliments artificiels (granulés) qui
sont produits par des usines spécialisées. Ces aliments peuvent être des sources
de contamination des animaux mis en élevage et l’aquaculteur devra vérifier que
les fournisseurs d’aliments appliquent les bonnes pratiques de fabrication (BPF).
En règle générale, au niveau national, tous les fournisseurs d’aliments aquacoles
(production locale ou importation), devront être contrôlés et homologués par
l’Autorité Compétente (AC).
L’aquaculteur pourra être confronté à des épisodes de maladies pendant la durée
de l’élevage. Dans tous les cas les mortalités importantes en élevage devront
être signalées à l’AC, et tous les traitements envisagés devront être faits avec
des médicaments autorisés par l’AC et supervisés par des vétérinaires, publics
ou privés.
L’utilisation de médicaments à titre préventifs est à proscrire, car cela peut
entraîner des résistances aux futurs traitements (antibiotiques) et apporter des
contaminations récurrentes pour les poissons.
Pour conserver leurs qualités, les poissons devront être placés le plus rapidement
dans la glace après la pêche, et conservés dans cette glace pendant le transport
et le stockage jusqu’aux opérations de tri et de conditionnement.
Pour les opérations de pêche, de tri et d’emballage avant expédition, l’établis-
sement utilise des équipements spécifiques. Ainsi le personnel doit être formé à
l’utilisation de ces équipements particuliers.
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 21
Tous les emballages pour la vente de poissons frais sont étudiés pour contenir
de la glace et/ou résistés au réchauffement (polystyrène), et ainsi permettre la
préservation des qualités du produit jusqu’à la livraison au consommateur ou
au détaillant.
Le stockage des produits emballés se fera dans des chambres froides de conser-
vation et jamais directement sur le sol. Usuellement la température de stockage
devra être comprise entre 0 et 2°C.
4.1.3. Identification et traçabilité
Chaque lot de poissons mis en expédition/vente est identifié par un numéro.
A partir de ce numéro l’aquaculteur pourra retrouver tout l’historique des poissons
produits : origine des alevins, date de mise en élevage, traitements effectués,
aliments distribués (quantité, qualités et fournisseurs), date de pêche, date
d’emballage, date d’expédition, client, etc.
Pour maintenir cette identification par lot, il est recommandé de ne pas mélanger
les différents lots de poissons lors du conditionnement.
Récolte de Clarias
Les aliments
L’utilisation d’un bon aliment, permet une réduction du stress des poissons, une
diminution des risques de maladies et une meilleure croissance des animaux, ce
qui est totalement profitable pour les éleveurs.
L’aliment est cependant une source potentielle d’introduction de contaminants
dans les poissons d’élevage. La contamination peut être chimique et liée aux
composants et additifs de l’aliment : farines utilisées pour la fabrication (farines
animales, OGM), prémix minéraux, conservateurs, etc., ainsi il est donc primordial
de connaître son fournisseur et de vérifier l’application des BPF dans son usine
de production.
La contamination peut être également liée à des mycotoxines1
produites lors du stockage des farines servant à la fabrication de l’aliment, et
aussi surtout pendant le mauvais stockage des aliments chez un distributeur ou
sur la ferme elle-même.
Pour éviter le développement des champignons, les hangars de stockage des
aliments doivent être ventilés (et parfois climatisés), les sacs d’aliments doivent
être stockés sur des palettes et jamais directement sur le sol, et il convient de
toujours utilisé la règle du FIFO (First In/First Out – Premier Entré/Premier Sorti)
lors de l’utilisation des aliments pour nourrir les poissons.
1 La toxine produite est le plus souvent l’aflatoxine, une mycotoxine produite par des champignons (Aspergillus spp) proliférant dans les farines et
granulés mal stockés, en atmosphère chaude et humide. Ces toxines provoquent une baisse de croissance des animaux, et peuvent entraîner la mort
des animaux. De trop fortes concentrations dans les animaux consommés peuvent avoir un effet cancérigène chez l’homme et parfois entraîner la
mort quand les doses sont importantes.
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La glace
La glace utilisée pour tuer les poissons au moment de la pêche et pour les conser-
ver avant et pendant les épisodes de stockage, tri et expédition doit être faite à
partir d’eau douce propre ayant les mêmes caractéristiques que l’eau potable.
Elle devra être stockée, en sacs ou en containers, dans des endroits propres pour
éviter toute contamination.
Les emballages
Les conditionnements et emballages utilisés pour l’expédition des poissons
sont de taille adaptée pour les protéger et de résistance suffisante pour empê-
cher tout écrasement durant le stockage et le transport. Pour le transport et la
vente en vrac des caisses de pêche en plastique (jamais en bois), emboitables
et gerbables peuvent être utilisées pour disposer les poissons avec de la glace.
Pour une vente au détail, les caisses utilisées sont généralement en polystyrène
pour maintenir poissons (et glace) sans réchauffement excessif.
A la réception du fournisseur, les nouveaux emballages sont contrôlés (non-alté-
ration, respect des conditions de transport, …) et entreposés dans des conditions
permettant de maintenir leur conservation ou leur intégrité, et dans des locaux
ou emplacements appropriés, à l’abri de l’humidité et des contaminations ou
souillures.
2 Le temps d’attente (ou période de retrait) est le temps nécessaire à l’élimination du produit de traitement par le poisson pour que la concentration
du produit dans les chairs soit inférieure à la limite maximale autorisée. Cette période est plus ou moins longue en fonction du produit utilisé.
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 25
Les caisses de pêche peuvent être réutilisées après lavage. Les conditionnements
en polystyrène utilisés sont neufs et propres et ne peuvent provenir de la réutili-
sation ou de la récupération.
La conception
Lors de la conception des installations à terre, il faut prendre en compte :
yy les activités qui seront réalisées (production, alimentation, pêche, expédition)
dans l’établissement,
yy les espèces élevées pour la commercialisation, et leurs caractéristiques biolo-
giques,
yy les quantités(par espèce) qu’il est prévu de produire et d’expédier,
yy les différents flux (produits, personnes, déchets, …) générés par ces activités,
yy les possibilités et contraintes du pompage d’eau,
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Les alentours des bâtiments (voies d’accès et aires desservant les bâtiments) et
des bassins sont, dans la mesure du possible, réalisés en dur de manière à être
carrossables et non poussiéreux. Il est souhaitable que les voies et aires soient
munies d’un système de drainage approprié relié au réseau de drainage général
de la ferme.
Le réseau de drainage de la ferme se jettera dans des bassins servant à la décan-
tation et au traitement des eaux avant tout rejet dans le milieu extérieur.
Sur le site d’implantation, l’approvisionnement en eau douce et en énergie, doit
être, si possible, garanti par les réseaux de distribution, et/ou éventuellement
remplacés ou complétés par des dispositifs de substitution, propres à l’établisse-
ment (réservoirs d’eau, groupes électrogènes, …).
Agencement :
Pour éviter les risques de contamination et favoriser le bon déroulement des
opérations :
yy Les locaux sont conçus de telle manière que les opérations réalisées en même
temps, et pouvant donner lieu à un mélange des animaux à des stades diffé-
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 29
yy Les aliments sont stockés à part, sur palettes, dans un hangar spécial, aéré
ou climatisé. Ce hangar doit faire partie intégrante du plan de lutte contre les
nuisibles.
yy Les alevins seront acheminés par voie terrestre, et l’exploitation aquacole
devra posséder une zone de réception pour stockage et acclimatation avant
transport/transfert vers les bassins. Dans ce cas, tous les bacs et récipients uti-
lisés devront être nettoyés et stérilisés avant utilisation et après utilisation,
stockés dans une zone spéciale du hangar à l’abri de toute contamination.
yy Les produits de nettoyage, de désinfection ou autres produits non comestibles
sont entreposés dans un local spécial, séparé, et fermé à clef.
yy Les locaux d’habitation sont, de préférence, complètement séparés des ate-
liers de tri et de conditionnement.
yy Les lieux où se trouvent des animaux (chiens de garde, par exemple) sont
complètement séparés des ateliers de tri et de conditionnement.
yy Des évacuations sont prévues pour les eaux pluviales ; elles sont raccordées
au réseau de collecte approprié lorsque celui-ci existe. Si les eaux pluviales
peuvent être souillées par des déchets, elles sont alors raccordées au réseau
des eaux usées.
Matériaux et finition :
Les bâtiments et les installations sont construits selon les règles de l’art.
Les matériaux utilisés sont faciles à nettoyer (béton lisse, carrelage)
Bassins : le matériel utilisé pour la construction des bassins (liner/géomem-
brane) doit être de « qualité alimentaire » pour ne pas risquer de contaminer les
poissons en élevage.
Zone de réception des poissons : Le sol de cette zone est en dur, avec une
pente permettant l’évacuation des eaux de lavage.
Zone de conditionnement et expédition : Les sols et les murs sont construits
dans des matériaux résistants, lavables et non toxiques (béton lisse par exemple).
Leurs surfaces sont lisses et sans crevasses, faciles à nettoyer. La pente du sol est
réglée de façon à diriger les eaux de lavage vers un orifice d’évacuation adé-
quat. Les plafonds ou la toiture sont conçus pour éviter l’accumulation de saleté
et réduire au minimum l’apparition de moisissure et d’écaillage.
Au-dessus des postes de travail où il y a manipulation des poissons, les plafonds
sont aménagés pour les protéger des souillures et autres contaminations. Ces
plafonds doivent être clairs, lisses et faciles à nettoyer.
Les murs doivent être lisses, clairs, facile à laver et à désinfecter, résistant aux
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 31
chocs jusqu’à 2 m de hauteur et raccordés entre eux ou avec le sol par des joints
arrondis pour faciliter le nettoyage et la désinfection.
Les portes doivent être constituées d’un matériau lisse et résistant aux chocs,
facile à nettoyer et désinfecter, et étanches à la pénétration des différents types
de nuisibles (portes extérieures).
Les fenêtres sont faciles à nettoyer. Les rebords internes des fenêtres, s’il y en
a, sont inclinés pour ne pas retenir les poussières et pour empêcher qu’ils ne
servent d’étagères. Les fenêtres peuvent être équipées de moustiquaires.
Equipements :
L’agencement et la finition des équipements des locaux sont de nature à ne pas
favoriser la contamination des poissons :
yy empêcher l’accumulation de saleté (par exemple éloignement suffisant du
mur, escaliers avec contremarches, …),
yy réduire au minimum la formation d’eau de condensation, l’apparition de moi-
sissures et l’écaillage.
Ils sont inaltérables (inox, plastique), faciles à nettoyer et n’entravent pas les
opérations de nettoyage des salles.
Trieuse à poissons
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Fonctionnement
Température des locaux :
Les locaux sont conçus et équipés de façon à ce que leur température permette
de prévenir l’exposition des poissons à d’importantes variations de température
(particulièrement en période estivale) et surtout à maintenir la chaîne du froid.
Eclairage :
L’éclairage est conçu pour fournir une intensité lumineuse suffisante pour les
tâches effectuées.
Les ampoules et appareils disposés au-dessus des poissons, ou des postes de
conditionnement de ceux-ci, sont du type dit de sûreté, et protégés de façon à
empêcher la contamination des poissons en cas de bris.
Les éclairages sont conçus et installés de manière à minimiser l’accumulation de
poussière et de débris.
Alimentation en eau des bâtiments:
Un approvisionnement suffisant en eau potable ou rendue propre, à pression
appropriée, est assuré.
L’eau non potable ne peut être utilisée que pour des opérations non liées aux
poissons (réfrigération, lutte contre les incendies, …).
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 33
Eau potable
Si le centre d’expédition n’est pas relié au réseau public de distribution d’eau
potable, l’eau utilisée doit être analysée, puis traitée pour satisfaire aux exi-
gences de l’eau destinée à la consommation humaine pour être considéré
comme potable.
Seule cette eau peut être utilisée pour la fabrication de la glace.
Eau non potable
Elle est acheminée par des canalisations entièrement distinctes, facilement
identifiables, repérées de préférence par une couleur spécifique et ne compor-
tant aucun raccordement, ni aucune possibilité de reflux dans les conduites
d’eau potable. Ces conduites sont positionnées dans les locaux de telle manière
qu’elles ne puissent pas contaminer les poissons en cas de fuite.
Alimentation en eau des bassins d’élevage :
Lorsqu’il y a utilisation d’eau douce naturelle en provenance d’un oued ou
d’une retenue d’eau, la zone de pompage est située dans une zone où l’eau
n’est pas contaminée par des résidus chimiques (gazole, pesticides, résidus di-
vers, métaux lourds, etc.).
Le point d’approvisionnement doit être positionné, et protégé, pour permettre
de capter une eau de la meilleure qualité possible :
yy éloignement du bord de la retenue pour éviter les contaminations terrestres,
yy prélèvement dans la colonne d’eau à distance de la surface,
yy aspiration par une crépine,
yy protection physique du point de pompage (grillage, coffrage ou buse …),
yy surélévation par rapport au fond : éviter/limiter l’aspiration de MES supplé-
mentaires
Le drainage des eaux souillées devra être éloigné de la zone de pompage pour
éviter toute contamination croisée (re-pompage des eaux souillées).
Lorsqu’il y a utilisation d’un forage, les analyses réalisées avant l’implantation
du projet ont permis de statuer sur sa qualité chimique et sa pureté bactériolo-
gique. Aucune installation spéciale n’est généralement prévue sauf oxygéna-
tion et filtration spéciale pour éliminer certains composants, si besoin.
Drainage des bassins d’élevage :
L’eau contenue dans les bassins d’élevage est enrichie en composés azotés et
phosphorés, et n’est pas rejetée directement dans les oueds ou retenues exis-
tantes mais est le plus souvent utilisée pour l’irrigation des cultures agricoles
(engrais naturel).
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Si l’eau est rejetée en milieu naturel (pas d’agriculture liée à la ferme de pois-
sons ou période hivernale sans besoin d’irrigation), elle doit être traitée avant
rejet. Ainsi toute l’eau de drainage devra passer dans un bassin de décantation
d’une surface suffisante calculée en fonction du débit enregistré, pour assurer
un dépôt des boues en provenance de l’élevage. Ces boues ont également la
particularité de piéger une partie du phosphore produit par l’alimentation des
poissons. Si le temps de passage dans ce premier bassin de décantation est suf-
fisamment important, certains contaminants chimiques pourront être détruits
(hormones par exemple). Le plus souvent un deuxième bassin est implanté pour
assurer une production phytoplanctonique piégeant une partie de l’azote avant
rejet des eaux dans le milieu naturel. Cette production de plancton pourra être
consommée par des poissons présents dans le bassin (carpe argentée, carpe à
grosse tête, mullet).
Les boues récoltées lors du nettoyage de ces bassins pourront être utilisées
comme engrais pour l’agriculture.
Evacuation des effluents des bâtiments :
Toutes les conduites d’évacuation des effluents (y compris les réseaux d’égouts)
sont suffisamment importantes pour assurer l’évacuation pendant les périodes
de travail intensif, de purification et de lavage.
Elles sont construites de façon à éviter toute contamination des approvisionne-
ments d’eau potable et d’eau d’élevage.
Lorsque les locaux ne sont pas desservis par le réseau d’égout public, les eaux
usées sont collectées et évacuées de telle sorte qu’en aucun cas elles ne consti-
tuent un risque d’insalubrité pour l’environnement. En particulier, les sanitaires
sont alors reliés à une fosse étanche.
Les conduites d’évacuation sont conçues et entretenues de manière à :
yy empêcher les reflux d’odeurs et la remontée des ravageurs (siphons avec pa-
nier et grilles amovibles),
yy à permettre la séparation des matières solides et des liquides,
yy à être nettoyées régulièrement,
yy et à empêcher la stagnation d’eau pendant les périodes d’usage normal et
de repos.
Élimination des déchets :
Les installations sont organisées pour favoriser une bonne élimination des
déchets au cours des diverses manipulations, sans contaminer les poissons à
réception, et encours de tri/conditionnement pour expédition.
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 35
Les déchets sont évacués des locaux de travail au minimum à l’issue de chaque
journée.
Les installations d’entreposage des déchets sont conçues de façon à empêcher
que les ravageurs puissent y avoir accès et à éviter la contamination des pois-
sons, de l’eau potable ou de l’eau de mer propre, de l’équipement, des locaux
ou des voies d’accès aménagées sur les lieux.
Les containers et poubelles utilisés ont été conçus pour être faciles à nettoyer et
à désinfecter, et maintenus en bon état.
Les locaux et équipements sanitaires :
Tout établissement doit comporter des installations sanitaires, en nombre suf-
fisant (implantées de façon à ne pas constituer une source de contamination
pour les zones de production ou d’entreposage) afin de garantir au personnel
un degré approprié d’hygiène corporelle, compatible avec la manipulation des
denrées alimentaires. Ces installations doivent comprendre en particulier:
yy des toilettes fonctionnelles conçues conformément aux règles d’hygiène ;
yy des vestiaires adéquats (séparation hommes/femmes), si nécessaire équipés
de douches pourvues d’eau chaude et d’eau froide, où le personnel puisse se
changer (important pour le personnel travaillant en extérieur sur les bassins).
yy une armoire vestiaire à deux compartiments (ou deux armoires vestiaires) par
opérateur afin de ranger séparément les vêtements personnels et la tenue de
travail.
yy une séparation physique des vestiaires et des toilettes.
Ces endroits sont bien éclairés, ventilés et, le cas échéant, chauffés. Ils sont com-
plètement séparés des zones de travail par un sas.
Des lavabos, avec des robinets à commande non manuelle, se trouvent à proximi-
té immédiate des toilettes. Ils sont placés, si possible, de telle manière que l’em-
ployé passe obligatoirement devant en allant à sa zone de travail (sas). Ils sont
munis de conduites d’évacuation raccordées aux égouts et dotés de siphons.
Des produits appropriés pour se laver et se désinfecter les mains et un dispositif
hygiénique de séchage à usage unique sont prévus.
Des écriteaux rappellent au personnel le besoin de se laver les mains après
avoir fait usage des toilettes et avant de pénétrer dans la zone de travail.
Maintenance
Tous les locaux et équipements (par exemple, systèmes de ventilation, de réfri-
gération des locaux, de pompage, de filtration, de stérilisation et de stockage
d’eau propre) sont entretenus et réglés périodiquement.
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Nettoyage
Les locaux, les équipements des locaux (éclairage des ateliers, canalisations cir-
culant dans les ateliers de préparation, siphons et canalisations d’eaux usées,
etc.) et les installations (zones de stockage, chambres froides et groupes réfrigé-
rants, etc.) sont régulièrement nettoyés et désinfectés si nécessaire, en confor-
mité avec un plan de nettoyage.
Les produits de nettoyage et de désinfection sont choisis en fonction de leur
efficacité pour le travail à effectuer, la compatibilité avec les matériaux de ces
équipements et installations, la non pollution de l’environnement, etc., et doivent
être agréés par l’AC.
Après l’arrêt du travail quotidien, et à n’importe quel autre moment si les cir-
constances l’exigent, les sols et les murs des zones de manipulation des poissons
sont nettoyés à fond.
Des enregistrements (utilisation de cahiers de nettoyage) facilitent le suivi de
ces opérations.
Lutte contre les nuisibles
Les animaux nuisibles pris en compte sont le plus souvent les rongeurs et les in-
sectes. Dans certains cas les oiseaux qui s’installent dans les superstructures des
bâtiments, peuvent à la fois souiller l’environnement et s’attaquer aux denrées
entreposées.
Les animaux domestiques n’appartenant pas à l’établissement, et vagabondant en
dehors de la surveillance de leur propriétaire, peuvent comme les nuisibles souiller
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 37
Formation du personnel
Un plan de formation du personnel aux principes de l’hygiène des aliments
doit être mis en place dans l’établissement. Chaque membre du personnel doit
recevoir une formation en matière d’hygiène alimentaire, à un niveau qui cor-
respond aux tâches qu’il est chargé d’accomplir.
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Tilapia
Conditionnement
Les manipulations, notamment le triage et le calibrage, ne doivent pas per-
mettre le mélange avec des poissons en cours d’emballage (marche en avant,
séparation des flux, séparation des opérations dans le temps, etc.) ou la conta-
mination par d’autres facteurs environnementaux (gazole, débris, …).
Dans certains cas les poissons produits ne sont pas vendus entiers et peuvent su-
bir une transformation : filetage, fumage, l’aquaculteur devra suivre les principes
d’hygiène particuliers tels que définis dans le guide pratique de l’hygiène pour
les entreprises de transformation et de conditionnement.
Étiquetage
Pour la vente au détail, chaque colis doit être fermé au centre d’expédition et
muni d’une étiquette d’identification du produit portant :
yy le nom et le code de l’établissement de provenance et de la zone de récolte,
yy le numéro d’agrément sanitaire,
yy la date de récolte et la date limite de consommation (DLC),
yy la dénomination des poissons (nom local/nom latin),
yy le poids ou nombre d’unités.
Le matériau de l’étiquette est suffisamment résistant pour résister à l’eau. Il est
conseillé d’utiliser une étiquette indéchirable.
Transport
Les équipements de transport utilisés pour les envois de poissons sont construits
avec des matériaux résistants à la corrosion, lisses et faciles à nettoyer.
Ils sont pourvus de dispositifs efficaces assurant la protection des poissons
contre les températures extrêmes, chaudes ou froides, la poussière ou les souil-
lures.
Les poissons ne peuvent pas être transportés avec d’autres produits susceptibles
de les contaminer (bidons d’essence, liquides inflammables, corrosifs ou pro-
duits chimiques, etc.).
Les colis contenant les poissons ne peuvent pas être transportés à même le sol
du véhicule ou du conteneur, qui doit être pourvu de caillebotis ou d’un autre
dispositif évitant ce contact.
Bon de transport lié à la mise en marché (en application des règles d’étique-
tage) :
42
4.2.7 Surveillance
Les contrôles permettent de surveiller la bonne application des mesures de
maîtrise définies par le responsable d’établissement (mesures générales et spé-
cifiques, résultant notamment de la mise en application de ce guide) pour assurer
la conformité aux exigences des poissons (à réception, au cours des opérations,
lors de l’expédition) ou des caractéristiques d’une opération (traitement de l’eau,
nettoyage par exemple).
Les contrôles peuvent être une analyse, un examen visuel, la surveillance d’un
facteur (par exemple, température), …
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 43
Cette surveillance peut s’exercer à différentes étapes de l’activité : sur les procédés
ou produits en cours de réalisation, pour s’assurer qu’un paramètre important
pour la sécurité et la salubrité des produits est atteint, et/ou sur les produits finis
en vue de la vente du lot : analyses, vérification des mesures appliquées au cours
des opérations
Les points à surveiller peuvent concerner :
Les points de maîtrise liés aux bonnes pratiques générales d’hygiène, afin
de s’assurer que les mesures générales d’hygiène, préalable indispensable
à la maîtrise de la sécurité et de la salubrité des poissons sont appliquées :
hygiène et formation du personnel, plan de nettoyage et désinfection, etc.
Les points critiques pour la maîtrise de la sécurité et de la salubrité des pois-
sons afin de s’assurer du respect des valeurs cibles : réception des poissons,
gestion de l’eau propre ou rendue propre ; ces points sont appelés « points
d’autocontrôle » dans la réglementation relative à l’hygiène des denrées
alimentaires.
Le responsable d’établissement met en place un plan de surveillance (ou plan
de contrôle), un document qui décrit les dispositions à mettre en œuvre pour
contrôler les poissons en élevage et à réception, lors de du conditionnement,
de l’expédition, etc.
Il indique, pour chaque contrôle (et éventuellement pour chaque espèce):
les critères à contrôler,
la méthode utilisée,
le niveau cible, les tolérances et la limite critique,
les responsabilités en matière de contrôle,
la périodicité des contrôles,
les modalités du prélèvement, le plan d’échantillonnage,
les dispositions à prendre en cas de non-conformité,
les mesures à prendre lorsque les poissons sont libérés avant la fin des
contrôles.
Tout contrôle mis en place fait l’objet d’un enregistrement (fiche de contrôle)
qui indique :
la nature du contrôle,
les conditions du contrôle (temps, produits en cours d’opération,…
le résultat (chaque fois qu’il est possible, le résultat est quantifié : éviter les
notations du type « bon », « acceptable », « passable », etc.),
le rappel de la valeur de conformité assortie des marges de tolérance, le cas
échéant,
44
Dans tous les cas, une analyse des causes est réalisée pour éviter que la même
non-conformité ne se reproduise.
Ces opérations sont relevées dans une fiche de non-conformité qui sert d’enre-
gistrement. La personne habilitée prend une décision sur leur devenir. Les déci-
sions prises sont notées sur la fiche de non-conformité. Les fiches de non-confor-
mité sont archivées.
Lorsqu’une non-conformité est constatée à un point «d’autocontrôle», tous
les éléments concernant le traitement de cette non-conformité pourront ainsi
être présentés aux services d’inspection pour apporter la preuve de la maî-
trise de la production.
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 45
4.2.8 Enregistrement
Les informations suivantes sont archivées :
yy les informations sur chaque lot de poisson mis en élevage, inclus les épisodes
de traitement,
yy les procédures, données et calculs qui ont servi à l’élaboration et à la valida-
tion des procédés d’élevage, en fonction de l’origine des alevins, de l’époque
de mise en élevage, de son alimentation, etc. ;
yy les enregistrements documentant le plan de surveillance y compris l’analyse
des dangers potentiels.
46
Produits de Tous les produits utilisés pour la prophylaxie sont autorisés par l’AC
traitements des Tous les produits de traitement sont stockés dans un local particulier fermant à clef et
maladies éloigné des zones de conditionnement et de stockage des crevettes
Chaque produit possède un mode d’emploi indiquant la fonction, les doses néces-
saires et le temps d’utilisation
Chaque produit possède une fiche de stock et d’utilisation
Tous les produits utilisés pour soigner les crevettes en bassins ont été préconisés/
validés par un vétérinaire
Les employés sont formé spécialement à l’utilisation de ces produits
Après traitement, les délais d’attente avant commercialisation sont respectés
Emballages Les nouveaux emballages sont contrôlés à réception
Le stockage des emballages est effectué à l’abri des contaminations
Eau de pom- Le pompage de l’eau est effectué à une distance raisonnable de la berge pour éviter
page les contaminations terrestres
La qualité de l’eau (turbidité, microbiologie) est contrôlée régulièrement par des analyses.
Le nettoyage et l’entretien des pompes et des accessoires de pompage sont effectués
régulièrement
48
Drainage des Le bassin de drainage est suffisamment grand pour assurer une bonne décantation
eaux d’élevage des boues.
Santé du Le personnel présente une bonne hygiène corporelle et est en bonne santé
personnel Le personnel qui manipule les produits ne présente pas de plaie infectée
Hygiène du Le personnel porte une tenue adaptée conformément au règlement intérieur
personnel Le personnel adopte un comportement adapté à la manipulation des denrées alimentaires
Le personnel se lave les mains aussi souvent que nécessaire avant et pendant le
conditionnement des crevettes
Le personnel est régulièrement formé et un registre de ces formations (identité, date,
sujets) est conservé
Des affiches, pictogrammes ou écriteaux (ex : lavage des mains, tenue de travail,
interdiction de fumer) sont placés aux endroits stratégiques dans l’établissement
Nettoyage et · Un plan de nettoyage / désinfection est en place et appliqué
désinfection · Ce plan de nettoyage mentionne notamment les matériels ou locaux à nettoyer, les
produits à utiliser, les fréquences des opérations et les temps de contact
· Les fréquences et les procédures de nettoyage en place sont suffisantes pour garantir
un état de propreté satisfaisant des installations et du matériel
· Les produits chimiques utilisés sont conformes à la réglementation en vigueur
· Chaque produit possède un mode d’emploi indiquant la fonction, les doses néces-
saires et le temps d’utilisation
· Les employés sont formés à l’utilisation de ces produits
· Chaque produit possède une fiche de stock et d’utilisation
· Les produits de nettoyage et désinfection ainsi que le matériel de nettoyage sont
stockés dans un endroit adapté et fermé à clef
· L’établissement dispose d’un système d’évacuation des eaux usées (caniveau avec siphons)
· Le sol présente une inclinaison adaptée pour faciliter l’évacuation des eaux usées et
éviter la stagnation des eaux
· Les eaux usées sont recueillies dans une fosse hermétique
Lutte contre les · Il n’y a pas de nuisibles apparents dans et aux abords proches des installations et
nuisibles susceptibles de contaminer les produits
· Un plan de désinsectisation/dératisation est en place
· Lorsque les opérations sont effectuées en interne les produits chimiques sont stockés dans
une armoire fermée éloignée des zones de stockage et de conditionnement des crevettes
· Lorsque des appâts empoisonnés sont utilisés, ceux-ci sont positionnés dans des lieux
ne pouvant pas contaminer les aliments ou les crevettes
· Lorsque des appâts sont utilisés, ceux-ci sont régulièrement vérifiés
Gestion des · Des containers à déchets sont aisément accessibles
déchets · La capacité des containeurs est adaptée au volume de produits traités
· Les containers à déchets organiques sont évacués quotidiennement
Entreposage et Les chambres de conservation des crevettes prêts à être expédiés sont maintenues à
transport une température respectant la chaine du froid
Les équipements de transport sont adaptés et assurent la protection des crevettes
(chocs, température, contaminations)
Identification Chaque de lot de crevettes en expédition porte un numéro de lot permettant le
et traçabilité repérage formel des actions réalisées avec ces animaux
Chaque numéro de lot est porté sur un registre
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 49
Entreprise :
Titre : SUIVI DE LA FORMATION DU PERSONNEL
Date d’application : N° d’identification : Page : 1/1
Date et durée
Nom et prénom Formateurs
de la Thèmes abordés lors de la session
des participants (nom, organisme, visa)
Formation
Observations :
50
Lieu Qui
Matériel, surface ou outil à effectue
Comment effectuer les opérations ?
nettoyer les opéra-
tions ?
Service
ménage - nettoyage par brossage
sas d’entrée
- toilettes - pulvérisation de nettoyant désinfectant
du personnel
- rinçage à l’eau claire
Fréquence
Temps de contact
Produit détergent/dose Produit désinfect./dose désinfectant
VERIFICATION-AMELIORATION-DOCUMENTATION :
Etape 8 : détermination des limites critiques
Etape 9 : établir les prérequis et leur surveillance
Etape 10 : établir le plan HACCP
Etape 11 : planification de la vérification
Etape 12 : exigences relatives à la documentation
DEFINITION :
HACCP est un système qui identifie, évalue et maîtrise les dan-
gers significatifs au regard de la sécurité des aliments
Les prérequis sont des programmes identifiés par l›analyse des dan-
gers comme essentiels pour maîtriser la probabilité d›introduction de
dangers liés à la sécurité des denrées alimentaires
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 53
6. LA TRACABILITE
La traçabilité n’est pas prise en compte par ce guide. Il est cependant nécessaire
de rappeler quelques notions de base concernant la traçabilité.
Définition :
La Commission du Codex Alimentarius définit la traçabilité comme étant «la
capacité de suivre le mouvement d’un aliment au cours d’étapes déterminées
de production, de transformation et de distribution».
La traçabilité rend donc possible la connaissance de l’identité, l’historique et
l’origine d’un produit contenu dans un produit et de même, donne des infor-
mations sur la destination du produit ou de ces ingrédients. Les systèmes de
traçabilité sont ainsi des outils de gestion de l’information.
Contamination de l’environ-
Résidus phytosanitaires nement Sélection en fonction des zones de pêche
(désinfectants, pesticides, Contamination des produits lors et des zones de production aquacole
herbicides, algicides, des manipulations Respect des bonnes pratiques d’hygiène
fongicides, etc.). Eau de mer Connaissance des bassins versants
Glace à partir d’eau de mer
Résidus de médicaments
Alimentation des poissons
vétérinaires Bonnes pratiques des élevages aquacoles
Contamination de l’environ-
Antibiotiques, hormones Respect des délais d’utilisation avant
nement
de croissance, autres pêche dans les cages d’élevage
Eau de mer
additifs de l’alimentation Connaissance des bassins versants
Glace à partir d’eau de mer
des poissons.
Dioxines
Contamination de l’environ-
PCB,… Sélection en fonction des zones de pêche/
nement
Déchets industriels, d’eaux aquaculture
Eau de mer
d’égout ou déjections de Infections allant d’ai- Connaissance des bassins versants
Glace à partir d’eau de mer
l’animal. guës à chroniques.
Maladies dégéné-
ratives Sélection en fonction des zones de pêche/
Contamination de l’environ- Empoisonnements aquaculture
nement Cancers Manipulations hygiéniques
Hydrocarbures, etc.
(quais de débarquement, …) Effets génotoxiques Respect des bonnes pratiques d’hygiène
Dégazage, pollution, etc.
Eau de mer Effets neurotoxiques Formation du personnel Zones de pom-
Glace à partir d’eau de mer page de l’eau de mer, notamment pour son
utilisation à terre
7.5. ALLERGENES
Les crustacés et produits à base de crustacés, les poissons et produits à base de
poissons et les mollusques font partie de la liste des produits allergènes.
Ainsi des études ont montré que même morts, les anisakis pouvaient être
causes d’allergies. En effet, les larves libèrent des composants nécessaires à leur
survie dans l’hôte qui peuvent être des allergènes pour les personnes sensibi-
lisées. Ces allergènes ne sont pas détruits par la congélation et ne le sont que
partiellement par la chaleur. L’absence de parasites visibles est donc un facteur
de maîtrise important.
Ainsi les sulfites, utilisés pour éviter le noircissement enzymatique des crustacés,
peuvent-ils provoquer des intolérances chez les personnes sensibles(maux de tête,..).
Ainsi l’histamine, toxine biologique, peut-elle aussi être considérée comme un
allergène.
Les mesures préventives sont :
yy des recommandations nutritionnelles aux consommateurs (« ce produit
contient des sulfites » ; « ce produit est susceptible de causer des allergies ») ;
yy des procédés de traitement adaptés (cahier des charges fournisseurs, ou pro-
cédés dans l’établissement, pour les pratiques de sulfitage)
yy les inspections visuelles et analyses parasitologiques pour les anisakis
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 67
3 Les effets sur la santé sont traités dans les tableaux précédents
68
4 Les effets sur la santé sont traités dans les tableaux précédents
Guides pratiques de l’hygiène – Élevage de poissons d’eau douce en bassins 71
8. Textes réglementaires
Loi
Loi n° 15-08 du 12 Joumada Ethania 1436 correspondant au 02 Avril 2015mo-
difiant et complétant la Loi 01-11 du 3 juillet 2001 relative à la pêche et à l’aqua-
culture, JO N° 18 du 08 Avril 2015, Page 7.
Loi n°01-11du 11 Rabie Ethani 1422 correspondant au 3 juillet 2001 relative à la
pêche et à l’aquaculture, JO N° 36 du 08 Juillet 2001, Page 3.
Décrets exécutifs
Décret exécutif n° 17-140 du 14 Rajab 1438 correspondant au 11 Avril 2017
relatif aux conditions d’hygiène lors du processus de la mise à la consommation des
denrées alimentaires, JO N° 24 du 16 Avril 2017, Page 3.
Décret exécutif n° 16-299 du 23 Safar 1438 correspondant au 23 novembre 2016
fixant les conditions et les modalités d’utilisation des objets et des matériaux destiné
à être mis en contact avec les denrées alimentaires ainsi que les produits de net-
toyage de ces matériaux. JO N° 69 du 06 Décembre 2016, Page 12.
Décret exécutif n° 15-172 du 8 Ramadhan 1436 correspondant au 25 juin 2015
fixant les conditions et les modalités applicables en matière des spécifications micro-
biologiques des denrées alimentaires.JO N° 37 du 08 Juillet 2015, Page 13.
Décret exécutif n°14-366 du 22 Safar 1436 correspondant au 15 décembre 2014
fixant les conditions et les modalités en matière de contaminants tolérés dans les
denrées alimentaires .JO N° 74 du 25 Décembre 2014, Page 13.
Décret exécutif n°14-96 du 2 Joumada El Oula 1435 correspondant au 4 mars
2014 modifiant et complétant le décret exécutif n° 11-125 du 17 Rabie Ethani
1432 correspondant au 22 mars 2011 relatif ‡ la qualité de l’eau de consommation
humaine. JO N° 13 du 09 mars 2014, Page 14.
72
Arrêtés interministériels
Arrêté interministériel du 28 Moharram 1439 correspondant au 19 octobre 2017
fixant les modalités applicables en matière d’étiquetage nutritionnel des denrées
alimentaires. JO N°25 du 02 mai 2018. Page 21
Arrêté interministériel du 15 Ramadhan 1437 correspondant au 20 juin 2016
fixant les listes ainsi que les limites maximales de résidus de médicaments vété-
rinaires ou de substances pharmacologiquement actives tolérées dans les denrées
alimentaires d’origine animale.JO N° 68 du 27 Novembre 2016, Page 14
Arrêté interministériel du 2 Moharram 1438 correspondant au 4 octobre 2016
fixant les critères microbiologiques des denrées alimentaires JO N° 39 du 02 Juillet
2017, Page 11.
Arrêté interministériel du 30 Moharram 1432 correspondant au 05 Janvier 2011
fixant les seuils limites de présence de contaminants chimiques, microbiologiques
et toxicologiques dans les produits de la pêche et de l’aquaculture.JO N° 25 du 27
Avril 2011, Page 17.
Arrêté interministériel du 13 Joumada El Oula 1431 correspondant au 28 Avril
2010 Portant adoption du règlement technique relatif aux caractéristiques des
contenants pour l’entreposage et le transport des produits de la pêche et de l’aqua-
culture. JO N° 38 du 20 Juin 2010, Page 21
Arrêté interministériel du 22 Rajab 1422 correspondant au 10 octobre 2001
complétant l’arrêté du 24 Rabie El Aouel 1418 correspondant au 29 juillet 1997
fixant les règles sanitaires régissant la production et la mise sur le marché de mol-
lusques bivalves vivants. JO N° 71 du 25 Novembre 2001, Page 16.
74
Arrêtés
Arrêté du 28 Safar 1427 correspon- fixant les règles sanitaires régissant la
dant au 28 Mars 2006 précisant les production et la mise sur le marché de
dispositions relatives aux conditions mollusques bivalves vivants.JO N° 70
de délivrance de l’agrément sanitaire du 26Octobre 1997, Page 15
des établissements de production, de
Arrêté du 03 safar 1418 22 Rajab
conditionnement et d’entreposage des
1422 correspondant au 08 juin 1997
aliments pour animaux. JO N° 32 du
fixant les conditions et modalités de
17 Mai 2006, Page 17
pêche aux coquillages vivant.JO N° 59
Arrêté du 24 Rabie El Aouel 1418 du 03 Septembre 1997, Page 19
correspondant au 29 juillet 1997
Direction Générale de la Pêche et de l’Aquaculture,
Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche
Adresse : Route des 4 canons, Alger
Tél : (+213) 21 43 39 40
E-mail : dgpa.dat@gmail.com
12 rue Amar Drami Scala/ El Biar- Alger. Tél : +213(0) 23 38 82 15- Fax : +213(0) 23 38 81 87
contact.diveco2@gmai.com