Calcul Des Probabilités
Calcul Des Probabilités
Calcul Des Probabilités
1
2 TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 1
Calcul des probabilités
Dénition
L'analyse combinatoire est la théorie mathématique de dénombrement.
m = n1 ∗ n2 ∗ ... ∗ nk
3
4 CHAPITRE 1. CALCUL DES PROBABILITÉS
1.1.1 Arrangements
a) Arrangement sans répétition :on appelle arrangement sans répétition
tout ensemble de k éléments choisis parmi n l'un après l'autre sans remise
(disposition ordonnée), le nombre de ces arrangements est
n!
Akn =
(n − k)!
.
Exemples
1) une séquence d'ADN est constituée d'un enchaînement de 4 nucléotides [A
(Adénine), C (Cytosine), G (Guanine) et T (Thymine)]. Il existe diérents
arrangements possibles de deux nucléotide ou dinucléotide avec p=2, n=4 ;
4!
A24 = = 12
(4 − 2)!
.
2) Le nombre de mots de 5 lettres diérentes ( avec ou sans signication)
formés avec les 26 lettres de l'alphabet correspond au nombre d'arrangements
possibles avec k=5, n=26 ;
26!
A526 = = 7893600
(26 − 5)!
.
3) Le nombre de comités (président, secrétaire, caissier) de 3 membres que
l'on peut former à partir de 8 personnes correspond au nombre d'arrange-
ments possibles avec p=3, n=8 ;
8!
A38 = = 336
(8 − 3)!
.
Dans les exemples précédents, l'ordre des éléments est essentiel mais une
base ou une lettre de l'alphabet peut se retrouver plusieurs fois. Il faut donc
distinguer deux types d'arrangements avec ou sans répétition.
b) Arrangement avec répétitions : c'est tout ensemble de k éléments choisis
parmi n avec remise.
Ãkn = nk
.
Exemples :
1) Concernant l'exemple de la séquence d' ADN, le nombre dinucléotides at-
tendu si l'on fait l'hypothèse qu'une base peut être observée plusieurs fois
1.1. ANALYSE COMBINATOIRE 5
.
La permutation de n objets constitue un cas particulier d'arrangement sans
répétition de k éléments parmi n avec k = n.
Exemples :
1)Dans un train à 10 wagons diérents, il y a 10! manières de le constituer.
En supposant que la locomotive se trouve toujours en tête).
2)Il y a 7! façons diérents pour répartir un groupe de 7 personnes sur une
rangée de 7 chaises.
b)Permutation avec répétition :c'est un arrangement de n éléments divisés
en k classes contenant n1 , n2 , ..., nk éléments respectivement ;
n!
P̃n =
n1 !n2 !...nk !
.
n1 + n2 + ... + nK = n, il y a k ensembles d'éléments.
Exemples :
1) Une classe comporte 12 élèves, de combien de manières ces 12 élèves
peuvent ils subir trois examens diérents, sachant que 4 élèves subissent
le même examen ?
Réponse : P̃12 = 4!4!4!
12!
= 34650.
2)Combien d'anagrammes peut-on former avec les lettres du mot excellence
? Réponse :P̃10 = 4!2!2!1!1!
10!
= 37800.
1.1.3 Combinaisons
a) Combinaisons sans répétition :Une combinaison de k éléments choisis
parmi n est une disposition non ordonnée de ces k éléments où chacun gure
6 CHAPITRE 1. CALCUL DES PROBABILITÉS
5 50!
C50 = = 2118760
5!45!
.
2)Soient les nombre 1, 2 , 3, 4. En choisissant 2 nombres, on peut obtenir 6
combinaisons, en eet p=2 et n=4 ;
4!
C42 = =6
2!2!
.
b) Combinaison avec répétition : Une combinaison avec répétition de k élé-
ments est un groupement dans un ordre quelconque de k éléments, ces élé-
ments ne sont pas forcément deux à deux distincts et k n'est plus forcement
inférieur ou égal à n. On cherche le nombre
(n + k − 1)!
C̃nk =
k!(n − 1)!
.
Exemples
1) 12 délégués d'une association doivent élire un représentant au conseil d'éta-
blissement. Deux candidats se présentent ; tous les délégués doivent voter
pour l'un ou pour l'autre, on veut déterminer le nombre de votes possibles,
c'est le nombre de combinaison avec répétition n=2, p=12
13!
C̃212 = = 13
12!
, il y a 13 votes possibles.
2) Le nombre de groupes de 9 lettres, avec répétition, que l'on peut former
avec les 3 lettres a, b, c ;
11!
C̃39 = = 55
2!9!
.
1.2. LA THÉORIE DES PROBABILITÉS 7
Introduction
On peut classer les expériences en deux grands groupes ;
celles dont l'issue est prévu avec certitude dépendant de lois physiques éta-
blies et celles dont l'issue dépend du hasard, pour lesquelles on ne peut pas
faire de prévisions rigoureuses, ce sont les expériences aléatoires.
Historiquement, la notion de probabilité s'est dégagée à partir d'exemples
simples empruntés généralement aux jeux de hasard.
1.2.4 Probabilité
Une fois déni l'ensemble des évènements auxquels on s'intéresse, on va
essayer de traduire en nombre leurs chance de réalisation.
Exemples :
1) Jetons en l'air une pièce de monnaie, ce jeu constitue une épreuve c'est-
à-dire une expérience dont le résultat est incertain. Il y a deux éventualités
possibles ; pile ou face.
Si on considère l'éventualité obtenir face , parmi les deux résultats égale-
ment probables, il y en a qu'un qui est favorable à obtention de face La
probabilité d'avoir face est égale à 21 .
D'une façon plus générale ;
P(B|A) = P(B ∩ A)
P(A)
Propriétés :
1) P(B̄|C) = 1 − P(B|C).
2) P(B \ C|A) = P(B|A) − P(B ∩ C|A).
3) P(B1 ∪ B2 |A) = P(B1 |A) + P(B2 |A) − P(B1 ∩ B2 |A).
4) I une partie nie ou innie de N, (Bi )i∈I une suite d'évènements deux à
deux incompatibles,
i∈I
i=1 i=1
Exemple 1 :On tire au sort trois urnes dont les compositions sont indiquées
dans le tableau ci-après.
Sachant qu'on a obtenu une boule rouge, on se pose la question de savoir
quelle est la probabilité qu'elle provienne de l'urne U2.
P (R) = P (R ∩ U i) = P (R|U i) P (U i)
P3 P3
i=1 i=1
1 3 1 4 71
= (
3 8
+ 6
+ 9
) = 216
La probabilité à postériori étant donc ;
P (U 2|R) = P(R|UP(R)
2)P(U 2)
1 1
∗
= 3 6
1 71
∗
= 71 < P (U 2) .
3 72
12