Mémoire FINA PDF
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Republic of Cameroon
Paix-Travail-Patrie
Peace-Work-Fatherland
-------------
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Ministère de l’Enseignement Supérieur
Ministry of Higher Education
--------------
-------------
UNIVERSITÉ DE MAROUA
THE UNIVERSITY OF MAROUA
--------------
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FACULTÉ DES SCIENCES PO Box/PB 814 Maroua FACULTY OF SCIENCE
-------------- http:/www.fs.univ -------------
DÉPARTEMENT DE PHYSIQUE maroua.cm DEPARTMENT OF PHYSICS
decanat@fs.univmaroua.cm
PARCOURS: PHYSIQUE
OPTION: SCIENCE DES MATERIAUX
Par :
FINA ALEXIS
Matricule : 15A0522FS
Licence en Physique
Mars 2022
République du Cameroun
Republic of Cameroon
Paix-Travail-Patrie
Peace-Work-Fatherland
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-------------
Ministère de l’Enseignement Supérieur
Ministry of Higher Education
--------------
-------------
UNIVERSITÉ DE MAROUA
THE UNIVERSITY OF MAROUA
--------------
-------------
FACULTÉ DES SCIENCES PO Box/PB 814 Maroua FACULTY OF SCIENCE
-------------- http:/www.fs.univ -------------
DÉPARTEMENT DE PHYSIQUE maroua.cm DEPARTMENT OF PHYSICS
decanat@fs.univmaroua.cm
PARCOURS: PHYSIQUE
OPTION: SCIENCE DES MATERIAUX
Par :
FINA ALEXIS
Matricule : 15A0522FS
Licence en Physique
Mars 2022
Dédicace
À mes parents :
BRAOUSSIA DOUKINA
et MOUDAÏTA VÉRONIQUE
I
Remerciements
Je remercie le Seigneur DIEU, le père Éternel, qui m’a accordé la grâce d’arriver à ce niveau
de mon parcours académique et qui a pourvu à tout ce dont j’avais besoin pour ce travail.
Je remercie le Doyen entrant, le Professeur NGO BUM Elizabeth, pour l’opportunité qu’elle
m’a accordée de présenter ce travail.
Je tiens à remercier tous les enseignants du département de physique pour tous leurs conseils
et soucis permanent à nous amener à réussir.
Je remercie également le Dr KABE Clovis pour son soutien et ses orientations données
concernant ce mémoire. Je remercie de même M. OUSMANOU BOUBA Marius pour sa dis-
ponibilité et pour toutes ses remarques sur mon travail.
J’exprime mes sincères remerciements aux aînés académique du laboratoire des sciences des
matériaux pour leurs multiples soutient, en particulier le Dr MVEME COME DAMIEN Désiré,
Dr SOUOP TALA FOADIN, M. DZIFACK Maurel, M. DJETIA Thierry, M. KODJI nouake,
M. FARIKOU Tije, M. GORNE AWE Igor, Mme YIBAIN Claudia, M. ALOUMKO Barnabas
et M. FADANE Zeba.
II
UMA-FS/Département de Physique Mémoire de Master
Je voudrais spécialement remercier tous mes camarades du laboratoire des sciences des ma-
tériaux à l’instar de : M. DAMA Pièrre, M. KAGOMBE, M. MANA Benjamin, M. DERKINE
TEGUINET, M. WABO Antoine, M. BEGUEDEM Zoé, M. DINGAM MAYAL Sebastien, qui,
d’une manière ou d’une autre, m’ont éclairé de leurs avis, leurs interrogations et précisément
pour l’amitié qu’ils m’ont témoignée au sein du laboratoire pendant mes recherches.
IV
Abstract
This thesis focuses on the study of optoelectronic properties, nonlinear optics and thermo-
dynamics of some structures derived from the zinc phthalocyanine molecule. The functionals
B3LYP-D3 and CAM-B3LYP-D3 associated with the base 6-31G*, allowed us to obtain a good
agreement between : the physico-chemical parameters of the reference molecule and that obtai-
ned experimentally. Thus, we substituted the zinc atom by the aluminium atom (AlPc), then
the hydrogen atoms by the chlorine (ClAlPc) and fluorine (FAlPc) atoms. A study carried out
in two settings different (vacuum and solvent) offers us gap energies of the molecular structures
of AlPc, FAlPc and ClAlPc all less than 3 eV. This allows us to conclude that these mole-
cules are semiconductors. The obtained small values of polarisation density (p), vector electric
displacement (D), dielectric constant ξr and the large values of refractive index (n) that these
molecules present have allowed us to conclude that they can be applicable in optoelectronics.
Of these three molecular structures studied, only the ClAlPc molecule has a value of hyper-
polarizability β(empty)=1730.01 ua and β(DMSO)=1612.49 ua, which are greater than that
para-nitroaniline β =1072 AU. This allows us to validate the model compound for applications
in nonlinear optics. A study made on UV-VIS spectra in vacuum and in the solvent presents us
with identical curves which informs us about the character inert solvent (dimethyl sulfoxide).
We note that the ClAlPc molecule exhibits intense absorbances compared to other molecules
(AlPc and FAlPc). This therefore allows us once again to validate the ClAlPc molecule for
applications in solar cells photovotaics, electronics and photonics.
Keywords : Phthalocyanine, B3LYP-D3, Optoelectronics, semiconductor, DMSO.
V
Liste des tableaux
VI
UMA-FS/Département de Physique Mémoire de Master
1.1 (a)OLEDs. (b) Cellule solaire semi-transparente. (c) Ecran OLED flexible (Sony) 1 . 4
1.2 Phtalocyanine d’hydrogéne H2 Pc(a) 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 synthèse de phtalocyanine d’hydrogéne H2 P c 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Différents modes de synthèses des metallophtalocyanines 2 . . . . . . . . . . . . . 7
1.5 Mécanisme de cyclisation de phthalonitrile en phthalocyanine proposé par Olivier
et Smith 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.6 Mélange de phtalocyanines obtenu par cyclotétramérisation statistique de phta-
lonitriles A et B 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.7 Synthèse d’A3B par réaction d’expansion d’anneau 3 . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.8 spectre d’absorption du MPc et du H2 Pc 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.9 Structures de deux phtalocyanines développées par Lu, L.et al. 4 . . . . . . . . . 12
VIII
UMA-FS/Département de Physique Mémoire de Master
X
UMA-FS/Département de Physique Mémoire de Master
OA : Orbitale Atomique
ONL : Optique non-linéaire
BLA : Bond length alternation
TD-DFT : Théorie de la fonctionnelle de la densité dépendante du temps
ψ : Fonction d’onde
H : Hamiltonien
n : Indice de refraction
β : hyperpolarisabilité
χe : Susceptibilité électrique
ψ : Potentiel chimique
δN : Transfert de charge maximale
η : dureté chimique
Dédicace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . I
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . III
Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IV
Abstract . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . V
Liste des tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . V
Liste des figures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VII
Liste des abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . X
Liste des abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XI
INTRODUCTION GENERALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XIV
2 MATÉRIELS ET MÉTHODES 13
2.1 Généralités sur l’équation de Schrödinger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2 Résolution de l’équation de shrödinger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
XII
UMA-FS/Département de Physique Mémoire de Master
3 RÉSULTATS ET DISCUSSIONS 37
3.1 DETAIL DE CALCUL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.2 STRUCTURE OPTIMISÉE DE LA MOLÉCULE DE PHTALOCYANINE DE
ZINC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.2.1 Paramètres géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.2.2 Spectre IR du phtalocyanine de zinc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.2.3 Orbitales moléculaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.3 INFLUENCE DES IMPURETÉS SUR LES PROPRIETÉS OPTOÉLECTRO-
NIQUES DE LA MOLÉCULE DE PHTALOCYANINE DE ZINC . . . . . . . . 41
3.4 PROPRIÉTÉS STRUCTURALES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Le choix de la molécule a été basée sur le fait que les phtalocyanines ont la réputation
d’être stable chimiquement et thermiquement. La forte stabilité de certaines phtalocyanines
constitue l’un des atouts les plus importants pour les applications technologiques de ces mo-
lécules. Certaines phtalocyanines peuvent être chauffées jusqu’à 500◦ C sous vide poussé sans
décomposition, elles sont optiquement stables et peuvent présenter une bonne tolérance aux
rayonnements électromagnétiques de haute intensité. Néanmoins, la polyvalence chimique est
la caractéristique la plus remarquable qui rend ces molécules intéressantes, dans le domaine de
la science des matériaux 3 .
1
UMA-FS/Département de Physique Mémoire de Master
INTRODUCTION
Le but de ce chapitre est de présenter de façon générale la molécule de phtalocyanine, sa
synthèse, les dérivées de cette dernière ainsi que ses domaines d’application. Nous allons mettre
un temps d’arrêt sur les molécules organométalliques.
La nature du métal dans un complexe organométallique est le premier critère suivi pour
décrire ses propriétés. Il est également à noter que les complexes organométalliques sont connus
pour leurs propriétés de luminescence intéressantes, ils ont joué en particulier récemment un
rôle important comme étant des composants phosphorescents pour les diodes électrolumines-
centes OLEDs «Organic Light-Emitting Diodes» 10 . Les complexes organométalliques sont dé-
3
UMA-FS/Département de Physique Mémoire de Master
finis comme étant des molécules polyvalentes contenant des liaisons entre le carbone et le
métal qui sont connues depuis longtemps. Des métaux de transition ont été incorporés dans
des composés organiques, ce qui a donné naissance à des complexes organométalliques qui ont
une réponse importante en ONL 11 . L’étude des nouveaux matériaux organométalliques avec
la non-linéarité optique représente récemment un domaine avec un intérêt considérable 12 . Les
complexes organométalliques tendent à avoir une faible énergie et parfois intense, à cause des
excitations de transfert de charge métal-ligand électronique qui se produisent et qui peuvent
donner lieu à des valeurs très élevées de l’hyperpolarisabilité moléculaire non linéaire du second
ordre 13 . Cette dernière est liée à la force des fragments donneurs et accepteurs d’électrons ainsi
qu’à la longueur de la chaîne π-conjuguée. Les complexes organométalliques offrent une variété
de structures moléculaires en raison des changements dans la sélection des ligands, des métaux,
etc... 14 . De plus, les complexes organométalliques offrent une plus grande variété de structures
et une stabilité plus élevée par rapport aux molécules organiques 15 . BLA (en anglais Bond
Length Alternation) représente le paramètre principal qui évalue les non linéarités optiques des
composés et mesure la différence des longueurs moyennes de leurs liaisons simples et doubles.
Ce dernier dépend essentiellement de la structure chimique du complexe organométallique étu-
dié. Donc, il est possible d’atteindre de très grandes réponses optoélectroniques parce que le
BLA nous donne la possibilité d’optimiser la géométrie des complexes organométalliques. Ce
type de molécules est connu aussi par leurs temps de réponse ultrarapides, une bonne aptitude
au traitement comme dispositif à couche mince et des réponses non résonantes améliorées 16 .
Ils représentent de fortes absorptions dans les régions UV /visible par rapport aux molécules
organiques. Ceci grâce au transfert de charge métal-ligand et ligand-métal important 17 . Le
métal des complexes organométalliques représente souvent soit un donneur ou un accepteur
d’électrons extrêmement fort 18 . Ces complexes jouent un rôle important dans une large gamme
d’applications en photoniques 19 . La Figure(1.1) illustre quelques applications des matériaux
organométalliques.
Figure 1.1: (a)OLEDs. (b) Cellule solaire semi-transparente. (c) Ecran OLED flexible (Sony) 1 .
Les atomes d’hydrogénes de la cavité centrale peuvent être substitués par plus de 70
métaux différents générant ainsi les métaphtalocyanines 22,23 (voir Figure1.2). Le spectre UV-
visible de ces macrocycles présente deux bandes caractéristiques : la bande soret à 350 nm et
la bande Q qui s’étend de 600-800 nm, où le flux de photon est maximal.
La condensation statistique est la stratégie la plus courante pour préparer les MPcs de
type A3B. Au cours de cette réaction non sélective, deux phtalonitriles A et B sont mis à réagir
ensemble pour donner un mélange de six composés de Pc (figure 1.6). Généralement, on utilise
des rapports de 3 : 1 à 9 : 1 entre A et B, ce qui favorise la formation des Pcs asymétriques
(schéma I. 1), mais parfois des ratios 10 : 1 et même plus élevés (c.-à-d. 40 : 1) ont également
été utilisés dans le cas de substituants particuliers 26 . La séparation chromatographique est es-
sentielle pour isoler le produit souhaité du mélange statistique. En raison de la forte tendance
des MPc à former des agrégats, l’isolement des dérivés phtalocyanines peut être très difficile.
Pour cette raison, l’un des phtalonitriles contient habituellement un substituant volumineux
(par exemple un groupe t-butyl) qui supprime l’agrégation et améliore la solubilité, la fonc-
tionnalité peut alors être introduite dans le macrocycle de phtalocyanine à partir du second
phtalonitrile. Bien que cette méthode soit principalement utilisée pour préparer les phtalocya-
nines non symétrique A3B, les isomères A2B2 sont assez difficiles à séparer par des techniques
chromatographiques. T outefois il existe quelques publications où les composés AABB et ABAB
ont pu être isolés 27 . Leur séparation est une tâche exigeante puisque ces isomères ne diffèrent
que dans la localisation des substituants (figure 1.6).
1.4 Solvatation
Deux grandes stratégies se distinguent pour représenter le solvant en modélisation, les mé-
thodes explicites, qui représentent le solvant de façon microscopique, et les méthodes implicites,
qui représentent les effets du solvant de façon macroscopique 32 .
La première est de traiter un grand nombre de molécules du solvant explicitement (par
dynamique moléculaire classique ou quantique), l’intérêt de ce modèle est qu’il rend compte
d’éventuelles interactions solvant-soluté, l’inconvénient est qu’il est nécessaire d’avoir un nombre
important de molécules pour obtenir une description réaliste du système, ce qui limite le choix
de la méthode utilisable.
la seconde (parfois connue sous le nom de solvatation continuum) est une méthode de
représentation des solvants comme un milieu continu au lieu de la personne "explicite" des
molécules de solvant le plus souvent utilisé dans la dynamique moléculaire et de simulations
dans d’autres applications de la mécanique moléculaire . Le modèle solvatation implicite est
justifiée dans des liquides, où le potentiel de force moyenne peut être appliqué pour rapprocher
le comportement moyenné de beaucoup de molécules dissolvantes fortement dynamiques.
Figure 1.9: Structures de deux phtalocyanines développées par Lu, L.et al. 4
Conclusion
Ce chapitre nous a permis d’avoir une idée sur la molécule de phtalocyanine, de com-
prendre les différents types de synthèses de la molécule de phtalocyanine, de mettre en évidence
les effets du métal, et du solvant sur la molécule de phtalocyanine ainsi que les propriétés op-
tiques et les domaines d’application de cette molécule. Cependant, au vue des différents travaux
effectués sur la molécule nous allons nous intéresser sur les métallophtalocyanines. Plus précisé-
ment, nous allons observer l’effet du métal (aluminium) et de la perhalogénation sur la molécule
de phtalocyanine dans le vide et dans le DMSO. Ainsi pour atteindre ces objectifs, nous aurons
besoin de matériels et méthodes de calcul précis.
MATÉRIELS ET MÉTHODES
INTRODUCTION
Les méthodes de calculs que nous développons dans ce chapitre sont celles de chimie
quantique. Ces méthodes permettent, pour des systèmes moléculaires, de déterminer leurs pro-
priétés physico-chimiques (géométries moléculaires, spectres de vibrations, spectre d’absorption
de l’IR et de l’UV-VIS...). Ces méthodes sont basées sur la résolution des équations de Schrö-
dinger. Le but de ce chapitre sera donc de présenter les élements fondamentaux des méthodes
de chimie quantique, les logiciels utilisés dans le cadre de ce travail, ainsi que les formules
permettant de déterminer les propriétés obtenus.
13
UMA-FS/Département de Physique Mémoire de Master
∂Ψ(r, t) }
i} =− M Ψ(r, t) + V (r)Ψ(r, t), (2.1)
∂t 2m
avec
- t : le temps ;
- r : la position de la particule considérée dans la base de coordonnées cartésiennes ;
-Ψ : la fonction d’onde du système ;
- m : la masse de la particule ;
- V : l’énergie potentielle que possède la particule ;
-∆ : le laplacien spatial ;
- h : la constante de Planck (h=2 π }) ;
- i : la forme complexe d’une équation.
Dans le cas où ce système évolue indépendamment du temps, la fonction d’onde peut s’écrire
comme une combinaison de deux fonctions ; l’une stationnaire ψ et l’autre fonction du temps
Φ(t) Soit :
∂Φ(t) } ∆ψ(r)
i} =− + V (r). (2.3)
Φ(t) 2m ψ(r)
Le système étant considéré indépendant du temps, c’est le membre de droite qui sera développé.
Il représente une constante qui est l’énergie non relativiste de la particule à un instant précis,
soit :
} ∆ψ(r)
− + V (r) = H = E. (2.4)
2m ψ(r)
Dans sa forme indépendante du temps, l’équation de Schrödinger s’écrit :
Hψ = Eψ,
n
X ~2
Te = − ∆i , (2.6)
i=1 2m
N
X~2
Tn = − ∆j , (2.7)
j=1 2Mj
n n
1X X e2
Vii = , (2.8)
2 i=1 k6=i,k=1 |rk − ri |
N X
n
X Za e2
Vij = , (2.9)
a=1 i=1 |Ra − ri |
N N
1X X Za Zb e2
Vjj = . (2.10)
2 a=1 b6=a,b=1 |Rb − Ra |
.
L’équation de Schrödinger ainsi décrite correspond mathématiquement à une « équa-
tion aux valeurs propres » et conduit à une infinité de solutions appelées états quantiques. A
chaque état quantique correspond une fonction d’onde ψ et une énergie associée 45 . Le carac-
tère multicorps du système moléculaire rend cette équation lourde et compliquée à résoudre
analytiquement. Des approximations ont donc été émises dans le but de trouver une résolution
approchée.
Après avoir ainsi présenté l’équation de Schrödinger, il est question maintenant de la
résoudre.
H = He + Hn , (2.12)
N
X ~2
Hn = − ∆j + Vjj . (2.14)
j=1 2Mj
Hψ e ψ n = Eψ e ψ n . (2.15)
sachant que l’énergie totale est la somme des énergies électroniques Ee et des énergies
nucléaires En .
L’équation de Schrödinger associée aux électrons s’écrit alors :
He ψ e = Ee ψ e . (2.16)
n N
~2 e n ~2
∆j ψ e ψ n + (Vii + Vij + Vjj )ψ e ψ n = Eψ e ψ n .
X X
− ∆i ψ ψ − (2.17)
i=1 2m j=1 2Mj
Les opérateurs ∆i et ∆j étant les opérateurs laplaciens associés aux électrons et aux noyaux
∆j ψ e ψ n = ∇j ∇j (ψ e ψ n ) = ψ e ∆j ψ n + ψ n ∆j ψ e + 2∇j ψ e ∇j ψ n . (2.19)
n N
~2 ~2 e
−ψ n ∆i ψ e − ψ ∆j ψ n +ψ n ∆j ψ e +2∇j ψ e ∇j ψ n +(Vii +Vij +Vjj )ψ e ψ n = Eψ e ψ n .
X X
n N
n ~2 e e ~2
∆j ψ n + (Vii + Vij + Vjj )ψ e ψ n = Eψ e ψ n ,
X X
−ψ ∆i ψ − ψ (2.21)
i=1 2m j=1 2Mj
n N
~2 ~2
− ψn ∆i ψ e + (Vii + Vij )ψ e ψ n − ψ e ∆j ψ n + (Vjj − E)ψ e ψ n = 0.
X X
(2.22)
i=1 2m j=1 2M j
N
~2
− ψe ∆j ψ n + (Ee + Vjj − E)ψ e ψ n = 0.
X
(2.23)
j=1 2M j
hφ|H|φi = E ≥ E0 . (2.25)
où F est l’opérateur de Fock. L’indice 1 renvoie à la position d’un électron et insiste sur le
caractère mono électronique des différents opérateurs.
Le potentiel Vef f est le potentiel moyen dans lequel se déplacent les électrons. Il est constitué
de l’opérateur de coulomb Jj et d’échange Kj définis comme suit :
Jj (x1 ) = dx2 φ∗j (x2 ) r112 φj (x2 ),
R
Rh i (2.27)
K (x )φ (x ) =
j 1 i 1 dx2 φ∗j (x2 ) r112 φi (x2 ) φj (x1 )
L’opérateur de coulomb représente le potentiel lié à la distribution de charges moyennes des
électrons. L’opérateur d’échange n’a pas d’interprétation physique au sens classique du terme
mais il est présent puisque les électrons sont indiscernables. L’énergie électronique peut donc
être exprimée en fonction de h, J et K :
n n
X 1X
EHF = hψHF |He |ψHF i = hi + (Jij − Kij ) . (2.28)
i 2 j
Vu la complexité liée à la résolution directe des équations de Hartree-Fock (2.28) par des
techniques d’analyse numérique, il est nécessaire de faire une transformation supplémentaire.
Avec
< ψH |ψH >= 1. (2.30)
D E
EH = φ1 (1)φ2 (2)...φn (n)He φ1 (1)φ2 (2)...φn (n) . (2.32)
n n n n X N
~2 e2 Za e2
X X X X
EH = φ1 (1)φ2 (2)...φn (n) −
∆i + + φ1 (1)φ2 (2)...φn (n) .
i=1 2m i=1 k6=i,k=1 |rk − ri | i=1 a=1 |Ra − ri |
(2.33)
En unité atomique, e = m = ~ = 1u.a, |rk − ri | = rik
En mettant la sommation sur les i en facteur, on obtient :
n N n
1 Za 1 X 1
X X
EH = φ1 (1)φ2 (2)...φn (n) − ∆i + + φ1 (1)φ2 (2)...φn (n) .
2 a=1 |Ra − ri | 2 k6=i,k=1 rik
i=1
(2.34)
Soit
N
1 X Za
− ∆i + = hi , (2.35)
2 a=1 |Ra − ri |
alors
Pn D E
EH = φ1 (1)φ2 (2)...φn (n)hi φ1 (1)φ2 (2)...φn (n)
i=1
n n
1X 1
X
+ φ1 (1)φ2 (2)...φn (n) φ1 (1)φ2 (2)...φn (n) . (2.36)
2 i=1 k6=i,k=1 rik
On remarquera dans l’équation (2.37) que le terme hi ne depend que des coordonnées de
l’électron i, pendant que le terme r1ik dépend des coordonnées des électrons i et k.
Soit
D E
hii = φi (i)hi φi (i) , (2.38)
et
1
Jik = φi (i)φk (k) φi (i)φk (k) , (2.39)
rik
alors n n n
X 1X X
EH = hi + Jik , (2.40)
i=1 2 i=1 k6=i,k=1
avec :
hii est l’énergie orbitalaire du iième électron ;
Jik est l’énergie d’interaction coulombienne entre les électrons i et k.
La fonction d’onde proposée par HARTREE ne décrit pas de façon correcte la corrélation
électronique et de plus, elle ne tient pas compte du spin des électrons car au maximum deux
électrons de spins différents peuvent se trouver dans une même orbitale spatiale 50 (c’est le
principe d’exclusion de Pauli). V. FOCK complètera en 1930 la méthode de Hartree en choi-
sissant une fonction d’onde sous forme d’un déterminant de Slater, permettant ainsi d’intégrer
l’influence des permutations des électrons dans le système : C’est la méthode HF.
La méthode HF
ψ(~r)α(σ)
ψ(x) = ou (2.42)
ψ(~r)β(σ)
α(σ) = 1/2 et β(σ) = −1/2 correspondent respectivement au spin up (↑) et down (↓).
Pour un système de spin à couches fermées, la densité de spin est nulle. Le système est
ainsi symétrique par rapport à ces deux valeurs ce qui rend possible la description d’une paire
d’électrons en fonction d’une même orbitale d’espace ψi (~r) où seules les fonctions de spin
diffèrent. Cela permet bien évidemment donc de vérifier le principe de Pauli 51 qui stipule que
deux électrons de même état de spin ne peuvent se trouver dans une même orbitale.
k
X
φi (x) = Cµi χµ (x). (2.43)
µ=1
En introduisant l’équation (2.43) dans (2.26), on obtient les équations de Roothan données
par :
k
X k
X
Cµi F (x1 )χµ (x1 ) = εi Cµi χµ (x). (2.44)
µ=1 µ=1
k Z k Z
χ∗ν (x1 )F (x1 )χµ (x1 ) χ∗ν (x)χµ (x).
X X
Cµi = εi Cµi (2.45)
µ=1 µ=1
X X
Fνµ Cµi = εi Sνµ Cµi , (2.48)
µ µ
F C = SCε, (2.49)
où :
• C’est une matrice k × k ;
• ε est une matrice diagonale des énergies d’orbitales : chacun de ces éléments εi représente
l’énergie d’orbitale d’un électron de l’OM φi ;
• F est la matrice de Fock représentant l’effet moyen du champ crée par tous les électrons
sur chaque orbitale ;
• S est la matrice de recouvrement représentant le recouvrement entre chaque orbitale.
Etant donné que la matrice de Fock F dépend des coefficients de la matrice C, l’équation
(2.49) n’est pas linéaire et doit être résolue de manière itérative à l’aide de la procédure nom-
mée "champ auto-cohérent" ou Méthode SCF de l’anglais Self-Consistent Field. Lorsque cette
procédure converge, l’énergie est à son minimum et les orbitales génèrent un champ produisant
les mêmes orbitales d’où le nom de la technique. Les solutions produisent un ensemble d’orbi-
tales qui sont, soient occupées, soient vides et le nombre total d’orbitales est égal au nombre
de fonctions de base utilisé.
La méthode HF possède deux variantes : l’approche Hartree-Fock restreint ou RHF de
l’anglais Restricted Hartee-Fock et l’approche Hartree-Fock non restreint ou UHF de l’anglais
Unrestricted Hartee-Fock 52 . La première concerne les systèmes à couches fermées où les élec-
trons appariés deux à deux ont la même fonction spatiale mais des fonctions de spin différentes.
La seconde concerne les systèmes à couches ouvertes et consiste à traiter indépendamment les
orbitales α et β. La conséquence est qu’elle est plus couteuse en temps de calcul car le nombre
d’intégrale à calculer est doublé.
Plusieurs méthodes (méthodes post Hartree-Fock) ont été développées pour palier à ce
problème de corrélation électronique. On distingue les méthodes monoconfigurationnelles (MP2,
CCSD, ...), les méthodes multiconfigurationnelles (MCSCF, MRCI, ...). Ces méthodes post
Hartree-Fock qui intègrent les effets de corrélation électronique sont « lourdes » et limitées par
la taille du système d’où la méthode DFT.
ρ(~r) représente donc la probabilité de présence d’un électron dans un volume dτ défini par
~r.
Les pionniers à avoir donc relié cette grandeur à l’énergie furent L.H. Thomas (1927), E.
Fermi (1927, 1928) et P.A. Dirac (1930) sur le modèle du gaz d’électrons non interagissants.
Le but des méthodes DFT est de déterminer des fonctionnelles qui permettent de donner
une relation entre la densité électronique et l’énergie 53 . La DFT a vraisemblablement débuté
avec les théorèmes fondamentaux de Hohenberg et Kohn en 1964 qui établissent une relation
fonctionnelle entre l’énergie de l’état fondamental et sa densité électronique.
En posant :
Z
Vne [ρ] = ρ(~r)Vext (~r)d~r, (2.53)
∂E [ρ]
= 0. (2.56)
∂ρ
1 ZZ ρ(~r1 )ρ(~r2 )
∆V = Vee [ρ] − d~r1 d~r2 . (2.61)
2 r12
A présent, l’énergie du système peut être exprimée en fonction :
• de l’énergie cinétique du gaz d’électrons non interactif caractérisée par la même densité
que celle du système réel Tf ictif (ρ) ;
• de l’interaction de coulomb classique entre les électrons ou terme de Hartree EH donné
par :
1 ZZ ρ(~r1 )ρ(~r2 )
EH [ρ] = d~r1 d~r2 . (2.62)
2 r12
• du potentiel externe agissant sur les particules Vne [ρ] donnés par l’équation (2.53) ;
• d’une fonctionnelle décrivant l’interaction inter-électronique non fournie à partir du sys-
tème non interactif et exprimée par :
et appelée énergie d’échange-corrélation. Elle rend compte des effets multicorps qui ne sont
pas décrits dans les autres termes. Elle inclut des corrections de l’interaction coulombienne et
d’échange.
L’équation (2.55) devient :
En posant :
Une densité initiale ρk=1 permet de déterminer Vef f (k=1) . Ensuite ce potentiel est utilisé
dans les n équations de Schrödinger mono-électroniques dans le but d’obtenir ψiKS . À partir
de ψiKS , on détermine ρk+1 . Le processus est répété jusqu’à la convergence de la densité et de
l’énergie εi .
Le problème à présent est de trouver une bonne approximation de l’énergie d’échange-
corrélation Exc . A cet effet, il existe plusieurs approximations liées à cette fonctionnelle.
C’est la fonctionnelle pour laquelle une forme exacte est presque connue. L’approximation
de Exc [ρ] est basée sur le modèle du gaz d’électron uniforme où le terme εxc [ρ] est l’énergie
d’échange-corrélation par particule du gaz d’électrons uniforme de densité(ρ). De plus, εxc [ρ]
peut être considérée comme la somme d’une contribution d’échange et de corrélation :
Le terme d’échange encore appelé «échange de Dirac» 54 est symbolisé par S du fait qu’il
fut repris par Slater et est exactement connu :
!1/3
−3 3ρ(r)
εsx [ρ(r)] = . (2.70)
4 π
La partie εc [ρ(r)]ne peut être exprimée de manière exacte. L’approximation de ce terme fut
établie par Vosko, Wilk et Nussair (VWN). Elle est basée sur une interpolation des résultats de
calculs Monte-Carlo quantiques très précis sur le gaz uniforme d’électrons réalisés par Ceperley
et Alderc 54 .
(x − x0 )2
" ! #
A x 2b −1 Q bx0 2 (b + 2x0 ) Q
εc [ρ(r)] = Ln + tan − Ln + tan−1 ,
2 X(x) Q 2x + b X(x0 ) X(x) Q 2x + b
(2.71)
avec :
√
x= ρ
X(x) = x2 + bx + c (2.72)
√
Q = 4c − b2
et
A = 0.0621814
x0 = 0.409286
(2.73)
b = 13.0720
c = 42.7198
La LSDA permet de décrire des systèmes placés dans un champ magnétique externe et
d’accéder à la susceptibilité. Elle convient aussi bien aux systèmes dont la variation de densité
électronique est lente qu’aux systèmes dont la variation de densité est rapide ; ce qui la rend
plus fréquemment utilisée que la LDA 54 . Mais elle surévalue les énergies de liaisons et donne
des gaps trop faibles pour les semi-conducteurs et les isolants.
B3LY P LSDA
Exc = Exc + a0 (Exexact − ExLSDA ) + ax ExB88 + ac (EcLY P − EcV W N ). (2.74)
LSDA
Exc est l’énergie d’échange de type densité locale de spin,
B88
Ex est l’énergie d’échange de type gradient corrigé (GGA) de Beckel 1988 56 ,
EcV W N est la fonctionnelle de corrélation de Vosko, Wilk et Nussair (VWN) 57 ,
Exexact est l’énergie d’échange exact définie par la même formule utilisée pour l’énergie d’échange
dans le cadre de la méthode de Hartree-Fock en remplaçant les orbitales de Hartree-Fock par
les orbitales de Kohn-Sham.
Et les trois paramètres 55 :
0
a = 0.20,
ax = 0.72, (2.75)
ac = 0.81,
En chimie quantique, une base est un ensemble de fonctions mathématiques utilisées afin
de modéliser des orbitales moléculaires. La méthode CLAO(français) ou LCAO définit les OM
comme pouvant être une combinaison linéaire des OA centrées sur chaque noyau ; cela est du
au fait qu’un électron peut être partagé entre plusieurs noyaux. Il existe plusieurs types de
fonctions de base capables de décrire ces OM. Ce sont par exemple les fonctions gaussiennes,
les fonctions polynomiales, les ondes planes, etc. 61 choisis en fonction de la compatibilité avec la
physique du problème étudié et de leur capacité à alléger le calcul des intégrales. Les fonctions
de type Slater encore appélés slateriennes et les fonctions gaussiennes ont été jugés les mieux
adaptées.
Bien que les slateriennes décrivent de manière très rapprochée les OA, elles sont lourdes
à manipuler pour les calcules, sont couteuses en temps de calcul, et sont par conséquent peu
pratique. Pour pallier à ce problème, Frank Boys proposa une approximation des slateriennes
par une combinaison linéaire de fonctions gaussiennes 63 .
Dans une orbitale d, si l’on choisit l’axe oz comme axe internucléaire lorsque la molécule
est linéaire, on peut former les combinaisons linéaires suivantes : dx2 −y2 , d2z2 −x2 −y2 , dxy , dxz et
dyz qui représentent les cinq orbitales d disponibles dans une couche électronique de nombre
quantique principal supérieur ou égale à trois .
Bien que les slateriennes, comme cités plus haut, décrivent de manière très rapprochée
les OA (contrairement aux fonctions gaussiennes qui sont moins précises), elles sont complexes
d’utilisation lorsqu’il s’agit de calculs sur des intégrales multicentriques. Boys a démontré qu’une
combinaison linéaire d’au moins trois fonctions gaussiennes permet d’approcher la slaterienne
associée comme l’illustre la figure 2.1. Les fonctions de Slater pouront donc être substituées
par des fonctions gaussiennes qui facilitent le calcul des intégrales multicentriques malgré leur
nombre plus élevé.
Les exposants des gaussiennes sont fournies par la littérature. Pour se rapprocher le plus
possible de la solution Hartree-Fock, la base d’orbitales doit être suffisamment étendue dans des
limites raisonnables, afin de ne pas dépasser la capacité de l’ordinateur. Pour les calculs SCF,
nous utiliserons des gaussiennes contractées (CGTO), c’est-à-dire des combinaisons linéaires
des gaussiennes primitives (PGTO) de la base standard données par l’équation suivante :
tak χg(k) ,
X
χa = (2.79)
kNg
Avec
:
χg(k) sont les gaussiennes(PGTO) définies par l’équation (2.79) ;
kN g
tak qui sont des coefficients supposés connus au départ du calcul variationnel moléculaire
kNg
et peuvent être optimisés sur les atomes séparés ;
Ng est le nombre de fonctions primitives.
Il existe plusieurs bases permèttant de décrire les orbitales atomiques. Toutefois, dans le
cadre de ce travail, nous ne nous intéresserons qu’aux bases de Pople.
Bases minimales : ST O − nG
Les bases minimales ST O − nG sont les bases où les orbitales de cœur et de valence
comprennent le même nombre n de PGTO. Ces bases prennent en compte les sous-couches
vides de la couche de valence. Le nombre de fonctions à considérer pour un atome est donc la
somme d’orbitales occupées et vides.
Les bases minimales de Pople les plus courantes sont :
Il existe autour du noyau trois zones que peut occuper les électrons :
— les orbitales internes/orbitales du cœur (proches du noyau) ;
— les orbitales de valence(moyennement proches du noyau) ;
— les orbitales diffuses(éloignées du noyau).
Du fait que les électrons de valence sont ceux qui participent à la plupart des liaisons
chimiques, les orbitales de valence sont représentées par plus d’une fonction de base et chacune
d’elle peut être représentée par une CL de PGTO. Ainsi :
→ une base du type k-nlG : possède une fonction qui est une CL de k gaussiennes pour
décrire les orbitales du coeur et deux fonctions qui décrivent les orbitales de valence et
dont chacune est une CL de n et l gaussiennes respectivement.
→ une base du type k-nlmG : possède une fonction qui est une CL de k gaussiennes pour
décrire les orbitales du coeur et trois fonctions qui décrivent les orbitales de valence et
dont chacune est une CL de n, l et m gaussiennes respectivement.
Quelques bases à valences séparées les plus courantes :
3 − 21G, 3 − 21G∗ , 3 − 21 + G, 3 − 21 + G∗
La qualité d’une base dépend du nombre des fonctions primitives (étendue de la base), le
nombre et le type de contractions effectuées et aussi de la méthode utilisée pour optimiser les
coeffcients des combinaisons et des exposants des gaussiennes Lorsque la distribution des élec-
trons est différente dans plusieurs directions, il est judicieux de travailler avec une base étendue
c’est-à-dire un grand nombre de fonctions primitives tout en etant dans des limites raisonnables.
permet d’éffectuer des calculs spécifiques en fonction du code introduit. C’est un logiciel qui a
déjà subi plusieurs mises à jour depuis sa création. Gaussian 09, Revision D.01 64 est la version
que nous avons utilisée pour obtenir nos résultats.
2.6.2 GaussSum
Doté aussi de cette capacité à lire les fichiers « outputs » de Gaussian, GaussSum a servi
à générer les données ayant permis de tracer les spectres IR et UV-VIS.
2.6.3 Veda 4
Ce logiciél nous a été utile pour assigner les spectres IR(infrarouge) au travers des modes
de vibration associés à chaque fréquence précise.
2.6.4 Matlab
Matlab a permis de représenter les courbes et, à l’aide d’un programme écrit par les
étudiants de Sciences des Matériaux de l’Université de Maroua, a permis de faire des calculs
à partir des données extraites des fichiers « outputs » de Gaussian. Justement, Gaussian peut
fournir de manière explicite les propriétés thermodynamiques, le rayon, le volume, les com-
posantes des matrices de polarisabilité et d’hyperpolarisabilité du système moléculaire étudié.
Mais il faut effectuer d’autres calculs supplémentaires afin d’obtenir les autres propriétés. D’où
un petit rappel des formules utilisées en optique non linéaire, en thermodynamique, et en op-
toélectronique.
µ = αE, (2.80)
1
hαi = (hαxx i + hαyy i + hαzz i) . (2.81)
3
1
2 1/2
∆α = (hαxx i − hαyy i)2 + (hαyy i − hαzz i)2 + (hαzz i − hαxx i)2 + 6 hαxy i2 + hαyz i + hαzx i .
2
(2.82)
Si le champ incident est fort, les dipôles ne se croisent plus linéairement avec le champ
appliqué. Le moment dipolaire non linéaire est donné par :
µ = αE + βE 2 + γE 3 ... (2.83)
h i1/2
βtot = (βxxx + βxyy + βxzz )2 + (βyyy + βyxx + βyzz )2 + (βzzz + βzxx + βzyy )2 . (2.84)
q
γtot = γx2 + γy2 + γz2 . (2.85)
1
hγi = (γxxxx + γyyyy + γzzzz + γxxyy + γxxzz + γyyzz + γyyxx + γzzxx + γzzyy ) . (2.86)
5
Une onde électromagnétique se propageant dans un milieu matériel est caractérisée par un
champ électrique E, un vecteur déplacement électrique D et une polarisation P induite donnée
par :
D = ε0 E + P = ε0 εr E = ε0 (1 + χe ) , (2.87)
et
µ
P = = ε0 χe E = (εr − 1)ε0 E, (2.88)
V
où
ε0 est la permittivité diélectrique du vide et vaut 8.85418782x10−12 F m−1 ,
V est le volume du système moléculaire,
χe représente la susceptibilité électrique linéaire,
εr est la constante diélectrique relative.
Moss a trouvé une relation entre l’énergie de gap Eg et l’indice de réfraction (n) dans les
n4 Eg = 95eV. (2.89)
Eg = LU M O − HOM O. (2.90)
L’énergie de l’orbitale moléculaire occupée la plus haute (HOM O), l’énergie de l’orbitalemolé-
culaire inoccupée la plus basse (LU M O). La longueur d’onde s’obtient à partir de la relation :
1240
λ= . (2.91)
Eg
où A=Adiabatiaue et V=verticale :
— En (Qn ) : est l’énergie totale de la molécule neutre calculée à partir de la structure
optimisée de la molécule neutre ;
— Ea (Qa et Ec (Qc ) sont les énergies totales de la molécule dans les états anioniques et
cationiques calculées à partir des structures optimisées des géométries à l’état anionique
et cationique, respectivement ;
— En (Qa ) et En (Qc ) sont les énergies totales des molécules neutres calculées à partir des
structures optimisées des molécules à l’état d’anion et de cation, respectivement ;
— Ea (Qn ) et Ec (Qn ) sont les énergies totales de l’anion et du cation, respectivement cal-
culées à partir des structures optimisées des molécules prise à l’état neutre.
T.
En mécanique statistique, la fonction de partition Q joue le rôle de la fonction d’onde en
mécanique quantique :
où i représente les differents états d’énergie ayant pour énergie Ei , N est le nombre de
molécules et kB est la constante de Boltzmann (kB = 1, 3806 × 10−23 J.K −1 ).
!
∂lnQ
U =kB T 2 , (2.93)
∂T N,V
H = U + P V, (2.94)
!
∂ ln Q
S = kB ln Q + kB T , (2.95)
∂T N,V
G = H − T S, (2.96)
ω = ψ 2 /2η, (2.99)
CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons présenté les méthodes de calcul qui ont été utilisées dans ce
travail. À partir de la méthode la plus simple de HF, nous avons présenté différentes méthodes
de calcul (ab initio et DFT). Une précision sur les différentes classes de la théorie fonctionnelle
de la densité (DFT, également appelée théorie de Kohn et Sham32) a été fourni. La théorie
de Kohn et Sham est une théorie exacte si l’échange et la corrélation fonctionnels sont connus.
Les principaux objectifs des développeurs de fonctions DFT sont de fournir une meilleure ap-
proximation de cette fonctionnelle. Ses différentes méthodes sont exécutées à partir du logiciel
de calcul Gaussian 09 qui est appuyé par le logiciel Avogadro qui sert d’interface graphique.
Il était aussi nécessaire de rappeler quelques formules utilisées pour déterminer les propriétés
optiques non linéaires, optoélectroniques, thermodynamiques et de réactivités.
RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous présentons les différents résultats obtenus après un calcul d’opti-
misation et de fréquences de la molécule de phtalocyanine de zinc ainsi que leurs analyses et
interprétations. Cette dernière représente notre molécule de référence à partir de laquelle nous
effectuerons une étude des différentes propriétés : structurales, vibrationnelles, électroniques
et thermodynamiques. Par la suite nous allons opérer un dopage par substitution : du métal
central zinc par de l’aluminium, en suit de tous les atomes d’hydrogènes par des atomes de
fluors et de chlores qui seront étudiée dans deux milieux différents (vide et solvant). Le but
étant de retrouver des nouveaux matériaux applicables dans différents domaines de la physique.
Ainsi nous allons opérer une étude comparative des résultats de la phtalocyanine d’aluminium
et ces dérivés avec celui de la littérature.
37
UMA-FS/Département de Physique Mémoire de Master
Nous observons dans le Tableau 3.1 que les valeurs des paramètres géométriques de la
molécule de phtalocyanine de zinc que nous avons obtenues après un calcul d’optimisation au
travers de la fonctionnelle B3LYP-D3 associée à la base 6-31G* sont en accord avec les valeurs
expérimentales obtenues par John O. Morley et al. Cela suggère que la fonctionnelle B3LYP-D3
associée à la base 6-31G* est fiable pour prédire les structures géométriques des molécules de
phtalocyanine de zinc (ZnPc) à l’état fondamental.
L’énergie de gap a été déterminée grâce à l’équation 2.90. Nous remarquons que la valeur
de l’énergie de gap obtenue qui est de 2,19 eV est en accord avec celle obtenue dans la litté-
rature 2,23 eV 42 avec une différence de 0,04 ce qui nous permet une fois de plus de valider la
fonctionnelle et la base de calcul (B3LYP/6-31G*).
Nous remarquons dans le tableau (3.3) que la molécule de phtalocyanine de zinc est un sémi-
conducteur à large bande interdite (Egap= 2,23 eV). Dans la suite, nous allons chercher des
voix et moyens pour améliorer les propriétés de cette dernière en introduisant les impuretés au
sein de sa structure moléculaire, afin d’obtenir des nouvelles molécules ayant un bon rendement.
Figure 3.4: Structures optimisées de : (a) Phtalocyanine d’aluminium AlPc, (b) ClAlPc, (c)
FAlPc.
Tableau 3.4: Récapitulatif des paramètres géométriques des dérivées du phtalocyanine de zinc
obtenues au niveau de la fonctionnelle B3LYP-D3 associée à la base 6-31G*.
Longueurs (Å)/ FAlPc AlPc ClAlPc Exp(ZnPc) 69
Angles (◦ )
Longueurs
R57−17 1,92 1,918 1,908 1.979
R17−16 1,407 1,408 1,402 1,369
R16−19 1,450 1,452 1,460 1,450
R19−20 1,392 1,396 1,399 1,393
R20−21 1,395 1,394 1,407 1,394
R19−27 1,406 1,400 1,408 1,401
R21−23 1,403 1,410 1,416 1,397
R10−29 1,300 1,303 1,300 1,331
Angles
A(57, 17, 16) 126,45 126,62 126,18 125,43
A(17, 16, 19) 109,28 109,42 108,92, 108,89
A(16, 19, 20) 131,88 131,44 131,91 132
A(19, 20, 21) 118,15 117,48 118,25 117,2
A(16, 19, 27) 107,19 107,20 107,03 106,53
A(20, 21, 23) 120,91 121,16 120,68 121,29
A(29, 18, 17) 127,90 127,65 126,61 127,79
A(30, 29, 18) 122,02 122,12 122,96 123,48
Une analyse pertinente de ce tableau 3.4 nous informe sur une légère différence des angles
et distances interatomiques du complexe à atomes de zinc comparer aux complexes à atomes
d’aluminium. Ceci nous permet de conclure que la substitution de l’atome central (zinc) par
l’atome d’aluminium (Al) conduit à une augmentation des angles de liaisons.
Nous observons sur la figure 3.7 une augmentation considérable de l’absorbance de la molé-
cule dans le DMSO par rapport à celle dans le vide. Ce phénomène nous montre que l’interaction
entre le DMSO et la molécule de phtalocyanine d’aluminium donne la possibilité au solvant
d’étirer les liasons interactomiques des différents groupements fonctionnelles chimiques de la
molécule, ce qui justifie donc cette augmentation de l’activité infrarouge de la molécule dans le
DMSO contrairement lorsqu’elle est dans le vide. En plus nous observons des pics importants
qui correspondent à des fréquences caractéristiques de quelques groupements fonctionnelles chi-
miques associées à des mouvements vibratoires à savoir : le movement d’élongation (étirement)
entre deux atomes qui est représenté sur la fiqure 3.7 par δ, le mouvement de cission repré-
senté sur la même figure par β et le mouvement de torsion représenté par τ . Nous remarquons
également que au niveau de la fréquence 739 cm−1 nous avons un pic qui correspond à un
mouvement de cission entre (βCNC), à la fréquence 1150 cm−1 nous observons le pic le plus
important qui correspond à un mouvement de cission entre (βCCC) , à 1392 cm−1 , nous obser-
vons un mouvement de torsion entre ( τ HCCC), à 1510 cm−1 on observe un pic correspondant
à un mouvement de torsion entre ( τ CNCN) et à la fréquence 3224 cm−1 nous observons un pic,
carractéristique d’un mouvement d’étirement entre ( δC-H). Dans le tableau 3.5, nous avons
drésser les différentes fréquences associées à des mouvements correspondants, les valeurs précé-
dant les différents mouvements (δ, β et τ ) correspondent à des pourcentages ou contrubitions
de vibration, les signes négatives correspondent à des mouvements asymétrique et les signes
positives à des mouvement symétriques . Notons que cette analyse est valable pour les autres
structures moléculaires (FAlPc et ClAlPc) présents en annexe.
Tableau 3.5: Spectre infrarouge de la molécule de AlPc étudier dans le vide et dans le solvant.
Molécules Fréquences(cm− 1) Assignations
B3LYP-D3/631-G*
AlPc(vide)
743 -64β(CNC)
775 24β(CCC)
769 -10β(NCN)
919 10β(HCC)
1028 -10β(CNC)
1116 -10β(CCC)
1132 14β(CCC)
1157 -11β(CCN)
1199 13β(CNC)
1378 -76τ (HCCC)
1402 -10τ (HCCC)
1475 -11τ (CCAlN)
1515 14τ (NCNAl)
1663 12τ (NCNC)
3224 58δ(CH)
AlPc(DMSO)
743 12β(CNC)
775 β(CCC)
789 β(NCN)
918 12β(HCC)
1028 11β(CCC)
1115 12β(CCC)
1132 -10β(CCC)
1196 11β(CNC)
1346 19τ (HCCC)
1376 12τ (HCCC)
1392 15τ (HCCC)
1472 15τ (NCNAl)
1510 -11τ (CNCN)
1643 -17τ (CCCN)
1663 13τ (NCNC)
3224 58δ(CH)
L’énergie de gap donne une information importante sur la nature d’une molécule ou
d’un système moléculaire. Ainsi, les molécules ayant une énergie de gap supérieur à 3 eV sont
considérées comme des isolants, celles qui ont une énergie de gap inférieur à 3 eV sont considérés
comme des sémi-conducteurs 73 et celles qui ont une énergie de gap inférieur à 1 eV sont considéré
comme des conducteurs. La molécule de phtalocyanine de zinc à un gap de 2,23 eV ce qui nous
permet de conclure que cette molécule est un semi-conducteur à large bande interdite. Les
structures moléculaires des dérivés de la molécules de référence (ZnPc) dopées à l’aluminium,
et per-halogenées au chlore et au fluor dans le vide présente des énergies de gap de 1,13 ; 1,11 et
1,1 eV soit un taux de réduction de 51 ; 49,33 et 49,78 % par rapport à la valeur de la molécule
de référence. Une étude faite dans un solvant (DMSO) sur ces même structures moléculaires
présente des énergies de gap de 1,15 ; 1,13 et 1,13 eV soit un taux de réduction de 51,6 ; 51 et 51%
(voir figure 3.6 et 3.7). Nous observons ici une diminution de l’énergie de gap de la molécule
de référence que ce soit dans le vide ou dans le DMSO. Ceci provient de la substitution du
métal zinc par l’aluminium qui induit des phénomènes de relaxation qui se produisent dans
la structure moléculaire suite à la formation des défauts. Cette réduction obtenue après une
étude faite dans deux milieux (vide et DMSO) donne des valeurs d’énergies de gap comprises
entre 1,1 et 1,15 eV ; Ce qui pourrait être utile dans la conception des dispositifs électroniques
(semi-conducteurs) qui sont des composés à haut rendement 74 .
Tableau 3.6: Énergies Homo, Lumo et gap des structures moléculaires dopées en phase gazeuse
(vide)
ZnPc AlPc FAlPc ClAlPc Exp(ZnPc) 42
HOMO -4,94 -3,93 -4,77 -4,97
LUMO -2,75 -2,8 -3,67 -3,86
Egap (eV) 2,19 1,13 1,1 1,11 2,23
On observe dans le tableau 3.7 une légère augmentation des valeurs des énergies des
orbitales frontières HOMO et LUMO qui induit une augmentation par conséquent, des énergies
de gap des structures moléculaires dopées à l’aluminium puis per-halogenées au chlore et au
fluore. Cette nette augmentation s’explique par le fait que le diméthylsulfoxyde utilisée influence
Figure 3.6: Orbitale moléculaire HOMO et LUMO des structures moléculaires dopées à l’alu-
minium et per-halogénées au chlore et au fluor dans le vide.
Tableau 3.7: Energies Homo, Lumo et gap des structures moléculaires dopées dans du dimé-
thylsulfoxyde (DMSO) obtenues avec la B3LYP-D3/631-G*.
AlPc FAlPc ClAlPc Exp(ZnPc) 42
HOMO -4,7 -4,5 -4,69
LUMO -2,92 -3,38 -3,56
Egap (eV) 1,15 1,13 1,13 2,23
Le potentiel d’ionisation (PI) et l’affinité électronique (AE) sont des éléments pertinents
pour décrire la stabilité à l’air des matériaux. Ce sont des paramètres les plus importants pour
caractériser la capacité de l’injection de charge. Pour injecter efficacement un électron dans
l’orbitale moléculaire inoccupée la plus basse en énergie (LUMO), l’affinité électronique (AE)
doit être suffisamment élevée, ce qui est une exigence importante d’un excellent semi-conducteur
organique de type n. Par contre, le potentiel d’ionisation (PI) doit être suffisamment bas pour
permettre une injection de trous efficaces dans l’orbitale moléculaire occupée la plus haute
Figure 3.7: Orbitale moléculaire HOMO et LUMO des structures moléculaires dopées à l’alu-
minium et per-halogénées au chlore et au fluor dans le DMSO.
en énergie (HOMO) 76 . Les valeurs des potentiels d’ionisations et affinités électroniques des
différentes structures moléculaires étudiées dans le vide et dans le solvant sont consignés dans
les tableaux 3.8 et 3.9. Dans le tableau 3.8, nous observons une nette diminution de la valeur de
l’affinité électronique verticale pour les structures moléculaires étudiées (AlPc, FAlPc et ClAlPc)
comparé à celle de la molécule de référence (ZnPc). Ce qui est dû à la substitution du métal
central par l’atome l’aluminium à quoi s’ajoutent les impuretés ayant une forte électronégativité
(F,Cl). De plus, on observe que la valeur du potentiel d’ionisation vertical de la molécule de
référence est réduite pour les molécules FAlPc et ClAlPc. Par contre, pour la molécule de AlPc,
cette valeur est plus élevée que celle du ZnPc. On observe en plus que les valeurs du potentiel
d’ionisation et de l’affinité électronique adiabatique des molécules proposées sont plus élevées
que celle du ZnPc et augmente en fonction du dopant. Le rapport λe/λh nous permet ici d’avoir
une information sur la contribution des électrons et des trous présents dans chaque molécule et
aussi sur le type de transport de charge et de semi-conducteur étudié. Ainsi, lorsque ce rapport
est inférieur à 1 c’est-à-dire λe <λh on conclut que le transport des charges dans la molécule se
fait par électron (semi-conducteur de type n) et dans le cas contraire le transport des charges
se fait par trous (semi-conducteur de type p). Cependant, les valeurs des rapports observées
nous permettent de conclure que toutes ces molécules étudiées sont des semi-conducteurs de
type n, à l’exception de AlPc dans le DMSO. Où A=Adiabatique et V=verticale :
Tableau 3.10: Propriétés optoélectroniques des structures moléculaires dopées dans le vide et
dans le DMSO.
Une analyse pertinente de ce tableau nous permet d’observer que nos structures moléculaires
ont toutes une grande valeur d’indice de réfraction "n" et que seule la molécule de ClAlPc
présente une grande valeur du champ électrique comparer aux autres molécules ce qui est
due à la présence de l’aluminium et du chlore qui induisent une délocalisation d’un grand
nombre d’électrons dans la molécule. Ainsi les faibles valeurs de la densité de polarisation, de la
constante diélectrique relative, du module vecteur déplacement électrique et les grandes valeurs
de l’indice de réfraction des structures moléculaires les prédisposent à une application dans les
dispositifs optoélectroniques tel que : les détecteurs de lumière, les émetteurs de lumière et les
fibres optiques. 77 .
Tableau 3.11: Propriétés de réactivité des structures moléculaires dopées dans le vide et dans
le solvant(DMSO)
Molécules Milieux AE(eV) PI(eV) ψ(eV) η(eV) S ∆Nmax
ZnPc (vide) 2,75 4,94 -3,85 1,09 0,91 3,51
d’hyperpolarisabilité du ClAlPc est plus élevée que celle des autres composés étudiés ; Ce qui
se traduit par la présence des électrons délocalisés dans la structure du complexe ClAlPc qui
induit une valeur élevé de β.
Tableau 3.13: Propriétés d’optique non linéaire des dérivés du phtalocyanine de zinc obtenus
en utilisant la B3LYP-D3/6-31G* en solvatation (DMSO)
Tenseurs/molécule AlPc FAlPc ClAlPc
µx 0,000157 0 -0,000039
µy -0,000039 0 -0,000118
µz 0,000236 0,01137 -0,238694
µ(D) 0,0007271 0,02889344 0,60656928
Tableau 3.14: Propriétés Thermodynamiques des structures moléculaires dopées en phase ga-
zeuse(vide) et dans le DMSO
Paramétres ZnPc AlPc FAlPc ClAlPc AlPc FAlPc ClAlPc
vide (vide) (vide) (vide) (DMSO) (DMSO) (DMSO)
ZPVE(kcal/mol) 259.82 260,83 176,89 162,94 260,74 176,64 161,54
H(kcal/mol) 278,17 278,46 204,46 193,43 278,39 204,16 192,30
G(kcal/mol) 222,55 225,21 129,09 109,37 225,06 129,17 107,27
Cv(cal/mol.kelvin) 116,28 115,31 164,78 174,97 115,34 164,8 176,52
S(cal/mol.kelvin) 186,53 178,61 252,78 281,95 178,85 251,50 285,18
Les valeurs des énergies obtenues à température de 298,15 K et à 1 atm de pression, sont
consignées dans le tableau 3.14. On observe ici que le dopage par substitution de l’atome
zinc par l’atome d’aluminium a réduit légèrement la valeur de l’entropie du système avec une
différence de 7,92 cal/mol.kelvin. Ainsi, l’atome d’aluminium a donc stabilisé le système dans
le vide. Par contre, la perhalogenation augmente considérablement la mesure du désordre du
système. Ce phénomène est aussi observé dans le solvant ce qui nous permet de conclure que
toutes ces différences s’expliquent par le fait que les variables permettant de caractériser les
systèmes moléculaires sont différentes, tels que le nombre N de particules entre les systèmes,
l’énergie interne, la surface qui est liée au volume et le potentiel chimique. Concernant les autres
grandeurs thermodynamiques (ZPVE, H et G), on observe une légère augmentation de ces
grandeurs pour la molécule de AlPc et pour les molécules (FAlPc et ClAlPc), nous observons
plutôt une diminution toujours due à la différence de variable permettant de caractériser le
système.
De plus, on observe que toutes ces structures moléculaires présentent deux bandes d’absorp-
tions : l’une intense située dans le domaine du visible correspondant à une transition électro-
nique des orbitales frontières HOMO-1, vers LUMO et l’autre bande d’absorption située dans
le domaine de l’infrarouge, correspondant à une transition électronique des orbitales HOMO
(orbitale moléculaire occupée le plus haut) vers LUMO (orbitale moléculaire inoccupé le plus
bas). Sachant que toutes ces molécules absorbent dans le visible, cela nous permet de justifier
leur caractère semi-conducteur. Bien que ces molécules absorbent dans le domaine du visible,
elles ont des taux d’absorption différente. De ces trois structures moléculaires proposées, nous
remarquons que la molécule de phtalocyanine d’Aluminium perchlorée (ClAlPc) présente une
bonne propriété d’absorbance dans le domaine du visible comparé aux autres molécules ce qui
nous permet de valider ce composé model dans l’application des cellules solaires photovoltaïques
organique. L’ordre de grandeur des molécules proposées en fonction de l’absorbance est comme
suit : AlPc<FAlPc<ClAlPc. Cela nous informe sur l’origine des différents taux de d’absorption
observés. En effet, la perhalogenation de la molécule de AlPc par le fluor augmente légèrement
les propriétés d’absorbance ce qui est dû à son caractère électronégatif. De même, nous obser-
vons une augmentation considérable de l’absorbance de la molécule du AlPc per-halogenée au
chlore.
Figure 3.8: Spectre uv-vis des structures moléculaires(AlPc, FAlPc et ClAlPc) obtenus avec
la CAM-B3LYP-D3/6-31G* dans le vide.
Figure 3.9: Spectre uv-vis des structures moléculaires(AlPc, FAlPc et ClAlPc) obtenues avec
la CAM-B3LYP-D3/6-31G* dans le DMSO.
Tableau 3.15: Récapitulatif des longueurs d’ondes(λ), forces d’oscillations, transitions électro-
niques et des contributions majeurs correspondant aux absorbances du spectre UV-VIS
CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons présenté les résultats obtenus après des calcus de simulation
numérique de la molécule du phtalocyanine de zinc (ZnPc) et de ses dérivés (AlPc, FAlPc et
ClAlPc). Une étude des différentes propriétés : optoélectroniques, thermodynamiques, d’op-
tiques non-linéaires et d’absorption ont été mise en évidence tout au long de ce chapitre. Il en
ressort que : nous avons obtenus trois nouvelles structures moléculaires dérivant du phtalocya-
nine de zinc (AlPc, ClAlPc, FAlPc ) qui pourraient être applicable en électronique, en optoélec-
tronique, en télécommunication (ClAlPc) et dans les cellules solaires organiques (ClAlPc). De
plus, nous notons une grande stabilité des différentes structures moléculaires dans le DMSO.
L’objectif de ce travail était d’étudier les effets du dopage sur les propriétés optoélectro-
niques, thermodynamiques et ONL des dérivés de la phtalocyanine de zinc dopée à l’Aluminium
et per-halogenée (Cl et F) dans deux milieux différents (vide et DMSO). Pour y parvenir, il
a fallu présenter d’abord la molécule de phtalocyanine de zinc à travers la description de ses
paramètres physico-chimiques. Ensuite, nous avons explicité la théorie qui nous a permis d’in-
vestiguer les propriétés de la molécule de ZnPc à savoir la DFT, au niveau de la fonctionnelle
B3LYP-D3 associée à la base d’orbitale atomique 6-31G*. Les calculs que nous avons effectués
à l’aide du logiciel Gaussian 09 nous ont permis d’atteindre nos objectifs à savoir, valider la
structure de notre composé modèle au travers de ses propriétés d’optiques non-linéaires, et
l’énergie de gap. Ces énergies de gap étant inférieures à 3 eV, nous pouvons donc conclure que
ces molécules dopées sont tous des semi-conducteurs. Ce qui les confère une bonne aptitude,
applicable dans le domaine l’électronique, de l’optoélectronique et de la photonique. L’étude
des énergies de réorganisation, nous a permis de connaitre le type de transport des charges dans
les différentes structures moléculaires et de conclure sur le type de semi-conducteur à travers un
rapport de λe /λh . Cependant, toutes ces molécules ont un rapport de λe /λh < 1 dans le vide ce
qui nous permet de conclure que le transfert des charges au sein de ces molécules s’éffectue par
électrons ; donc ce sont des semi-conducteurs de type <n>. Par contre, dans le solvant, seule la
molécule de AlPc a un rapport λe /λh =1,08 celui des autres structures moléculaires est inférieur
à 1. Ce qui est due à l’interaction entre molécule et solvant. les petites valeurs obtenues de ξr,
P, D et les grandes valeurs de "n" que ces molécules présentent permettent de conclure qu’ils ont
de bonne propriété optoélectronique. Des trois structures moléculaires proposées, nous consta-
tons que seule la molécule de phtalocyanine d’Aluminium per-halogenée au chlore (ClAlPc)
présente des valeurs du champ électrique (E) et du vecteur déplacement électrique (D) supé-
rieures à celle obtenues avec les autres molécules (AlPc et FAlPc) ; par conséquent cette dernière
pourrait avoir un bon rendement en optoélectronique dans la conception des photodiodes. Une
analyse des propriétés d’optiques non-linéaires dans le vide et dans le solvant (DMSO) nous
a permis de constater que ces trois structures moléculaires présentent de bonne polarisabilité
55
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A SPECTRE IR
64
UMA-FS/Département de Physique Mémoire de Master
Tableau 16: Spectre infrarouge expérimentale et théorique de la molécule de FAlPc dans le vide
et dans le solvant.
Molécules Modes Fréquences(cm− 1) types de vibration
B3LYP-D3/631-G*
FAlPc(vide)
84 619 β(CCC)
85 628,05 β(CCN)
107 965,26 37β(CCF)
110 994,4 73β(CCF)
111 996,08 10β(AlNC)
113 1004,26 τ (CNCN)
120 1176,85 -10τ (CCCC)
123 1191.85 -59τ (CCCC)
125 1205,08 -11τ (CCCC)
129 1321,07 12τ (CNNC)
133 1365,47 10τ (CNCC)
138 1387,54 46τ (CCCC)
144 1509,75 -68τ (FCCC)
148 1536,5 11τ (CCCC)
150 1536,5 10τ (FCCC]
152 1575,34 19τ (CCCC)
155 1602,97 60τ (CCCN)
157 1640,9 74τ (CCCC)
161 1666,63 10τ (NNCC)
165 1679.98 15τ (FCCC)
FAlPc(DMSO)
84 618,05 β(CCC)
85 626,67 β(CCC)
98 752,24 11β(FCC)
105 853,25 15β(FCC)
107 962,82 19β (FCC)
110 986,53 -11βFCC)
113 994,85 τ (NCNAl)
115 1072,53 14τ (CCCC)
120 1166,61 τ CNCN)
123 1182,82 -14τ (CCCC)
125 1200,61 14τ (CCCC)
128 1304,67 -10τ (CCCN)
129 1317,46 12τ (CCCN)
134 1363,82 τ (AlNCN)
137 1385,87 -17τ (FCCC)
143 1497,96 14τ (FCCC)
150 1555.32 17τ (FCCC)
152 1571,09 -10τ (CCCC)
154 1596,79 τ (CCCC)
158 1637,43 -10τ (CCCC)
160 1663,55 10τ (CCCC)
165 1681,75 -15τ (CAlCN)
Tableau 17: Spectre infrarouge théorique de la molécule de ClAlPc dans le vide et dans le
solvant.
Molécules Modes Fréquences(cm− 1) types de vibration
B3LYP-D3/631-G*
ClAlPc(vide)
74 536,4 15β(CCC)
75 546,37 12β(CCC)
105 768,07 71β(CCCl)
115 906,79 -10τ (CNCN)
118 974,33 τ (CNCN)
127 1186,43 14τ (CCCN)
128 1199,5 -11τ (CCCN)
131 1291,82 τ (CLCCC)
135 1291,82 τ (ClCCC)
140 1320,87 τ (ClCCC)
142 1344,45 -12τ (ClCCC)
149 1434,75 12τ (ClCCC)
164 1616,16 11τ (CAlCN)
165 1649.13 -13τ (CALCN)
ClAlPc(DMSO)
74 531,77 11β(CCC)
75 542,6 -11β(CCC)
101 760,54 β(ClCC)
109 799,68 -26β(ClCC)
115 956,18 -12τ (NCNAl)
118 966,64 -12τ (NCAl)
128 1196,58 11τ (CCCC)
130 1217,69 -13τ (CCCN)
135 1295,41 τ (ClCCN)
149 1433,52 -13τ (ClCCC)
151 1497,86 τ (CCCC)
159 1576,45 τ (CNNC)
164 1614,23 10τ (CAlCN)