DP Plan de Soutien À Lautomobile 2020
DP Plan de Soutien À Lautomobile 2020
DP Plan de Soutien À Lautomobile 2020
Introduction
La crise sanitaire liée au COVID-19 a porté un coup d’arrêt massif
et brutal à l’ensemble de la filière automobile française.
L’approvisionnement s’est raréfié, parfois stoppé, les usines se
sont arrêtées et les concessions ont fermé. En avril, le secteur a
connu une baisse moyenne d’activité de plus 80%. A cela s’ajoute
une chute du même ordre pour les ventes d’automobiles. C’est une
situation, à l’image de la crise, totalement inédite pour un secteur
qui représente près de 18 % du chiffre d’affaires de l’industrie
française.
La reprise sera longue : les prévisions actuelles du marché
automobile font état d’une baisse du marché en 2020 d’au moins
20% au plan mondial et potentiellement de 30% en Europe. Ces
chocs auront des conséquences majeures.
Parallèlement, la filière automobile fait face à deux révolutions
technologiques les plus importantes depuis l’invention du moteur à
explosion, celle de la motorisation électrique et du guidage
autonome. Il s’agit là d’un changement radical des modèles
automobiles et de l’usage du véhicule. La France qui fut
historiquement un des pays inventeurs de l’automobile au 19ème
siècle, un des leaders industriels du 20ème siècle, doit réussir ces
révolutions environnementale et numérique et nous devons mettre
tous les moyens pour y parvenir.
Depuis 3 ans, nous avons anticipé ces grandes mutations et les
difficultés qui les accompagnaient en signant un contrat de filière
ambitieux dès 2018 ou plus récemment, en lançant un plan
d’accompagnement des sous-traitants automobiles, en soutenant
la construction de nouvelles chaînes de production de véhicules
propres et en apportant des garanties pour permettre aux sous-
traitants d’accéder au financement pour renouveler leur appareil
productif.
Compte tenu de la crise actuelle, ce soutien doit être
massivement amplifié et nous ferons tout pour soutenir cette
filière automobile française si critique pour nos emplois et
notre économie.
Nous agirons dans trois directions avec un seul objectif :
produire en France les véhicules propres de demain pour
rester une grande nation de l’automobile.
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1ere direction : renouveler le parc automobile français en
faveur des véhicules propres
A partir du 1er juin et jusqu’à la fin de l’année, le bonus écologique
pour l’achat des véhicules électriques et hybrides rechargeables et
la prime à la conversion des véhicules seront massivement
augmentés pour inciter tous les Français, même les plus
modestes, à se doter d’un véhicule propre, moins polluant et moins
émetteur de gaz à effet de serre.
Dans le même temps, nous accélèrerons le déploiement des
bornes électriques sur tout le territoire pour atteindre, dès 2021,
l’objectif de 100 000 points de recharge que nous avions fixé
initialement pour 2022.
2ème direction : investir pour inventer et produire en France les
véhicules de demain
La valeur ajoutée des véhicules propres doit être générée en
France. Des moyens financiers très importants seront ainsi
concentrés sur la modernisation des chaînes de production,
l’industrie 4.0, la robotisation, la numérisation ou l’innovation
écologique. Des investissements pour la filière automobile, à
hauteur de 1,5 milliards d’euros en subventions et en fonds
propres, permettront de soutenir ces évolutions via trois volets
d’intervention.
Le premier volet mobilisera 200 millions d’euros de subventions
dès 2020 pour accompagner les entreprises sous-traitantes de la
filière dans leurs transformations et leur montée en gamme.
Le deuxième volet sera doté de 600 millions d’euros pour intervenir
en fonds propres et favoriser le développement et les
consolidations des entreprises de la filière.
Le troisième volet concentrera des aides publiques pour soutenir
la R&D et l’innovation du secteur dans la durée. Doté de 150
millions d’euros dès 2020, son objectif est de faire de la France l’un
des pays les plus avancés dans les technologies du véhicule
propre, en continuant à travailler sur les batteries, sur leur
recyclage mais aussi sur l’hydrogène.
3ème direction : soutenir les entreprises en difficulté et
protéger leurs salariés
Nous bâtirons l’industrie automobile du futur grâce à nos
constructeurs et équipementiers de rang mondial qui ont écrit
l’histoire de l’automobile, grâce aux compétences de leurs salariés
et grâce aux sous-traitants qui produisent en France. Afin d’assurer
le soutien à l’ensemble des entreprises de la filière et d’éviter les
défaillances, les aides apportées dès le mois de mars continueront
à pouvoir être utilisées, notamment en ce qui concerne l’activité
partielle. Des plans de formation et de soutien à l’apprentissage
seront lancés pour former aux nouvelles compétences requises
pour développer les véhicules propres.
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Ce soutien massif de l’Etat s’accompagne d’engagements
individuels et collectifs des grands donneurs d’ordre de la filière sur
les relations avec leurs sous-traitants, sur la transition écologique
ou sur la localisation de leurs activités stratégiques en France.
Au total, ce plan représentera plus de huit milliards d’euros d’aides,
d’investissements et de prêts. Il a été étroitement coordonné avec
la Plateforme automobile, son Président Luc Chatel et l’ensemble
des industriels que nous tenons à remercier pour leur engagement.
Il nous donne un cap clair pour l’industrie automobile française :
devenir dans les 10 prochaines années une des premières
industries productrices et consommatrices de véhicules propres au
monde.
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Sommaire
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L’automobile, un enjeu stratégique
pour l’économique française
Un volume d’exportation de
4 000 2,2 millions
entreprises industrielles de véhicules produits en 2019 51 Mds€
Un parc automobile
400 000 155 Mds € composé de
salariés en France de chiffre d’affaires
soit 18 % du chiffre d’affaires 40 millions
de l’industrie manufacturière d’unités
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• Le contrat de filière automobile, signé en 2018 entre l’Etat et la filière, est venu contractualiser
les engagements réciproques de l’Etat et de la filière autour de 4 axes stratégiques : être acteur
de la transition énergétique, créer l’écosystème du véhicule autonome et expérimenter à grande
échelle, anticiper l’évolution des besoins en compétence et emplois, renforcer la compétitivité.
Depuis cette date, le bonus pour les véhicules électriques a été maintenu à un niveau constant :
6 000 €. L’Etat a financé un programme d’expérimentation de véhicules autonomes à hauteur
de 40 M€. Un Accord d’Engagement de Développement de l'Emploi et des Compétences
(EDEC) pour la filière automobile a été signé le 12 avril 2019, pour une durée de trois ans, entre
l’État (DGEFP) et les branches professionnelles de la Métallurgie, de la Plasturgie et du
Caoutchouc. Il vise à d’accompagner les entreprises dans leur transformation et stratégie
industrielle & RH pour s’adapter aux mutations de leur secteur d’activité et optimiser leur
organisation.
• Le plan « Produire en France les automobiles de demain » a été lancé en février 2019. Il a
notamment conduit à l’émergence d’un projet industriel franco-allemand de batteries pour les
voitures.
• Un plan de soutien ciblé sur les sous-traitants de la filière a été annoncé par
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, le 2 décembre 2019. Ce plan d’action
porté par la filière et le Gouvernement prolonge et étend le plan diesel avec de nouvelles actions
plus larges pour accompagner l’ensemble de la sous-traitance automobile dans cette période
de mutation.
• Un dispositif national et territorial d’anticipation et de suivi des difficultés des sous-
traitants automobile a été mis en place en coordination avec les Régions. Des cellules
régionales permettent actuellement d’apporter un suivi individualisé par un contact régulier avec
les entreprises de la sous-traitance automobile. Des correspondants automobiles ont été mis
en place au sein de chacune des directions régionales des entreprises, de la concurrence, de
la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE) et peuvent être sollicités.
• Afin de soutenir les sous-traitants du secteur automobile dans leur processus de diversification
industrielle, un appel à projets a été lancé en janvier 2020, prolongeant et élargissant le
soutien apporté aux sous-traitants diesel. Une dizaine de projets sont en cours d’instruction.
• Une offre d’accompagnement a été mise en place par Bpifrance et la Plateforme
automobile (PFA), composée de modules complémentaires répondant aux différents besoins
des entreprises : gestion de la trésorerie, diagnostic stratégique, performance opérationnelle…
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Le secteur automobile a bénéficié des premières mesures d’urgences mises
en place par le Gouvernement
• 295 millions d’euros de prêts garantis par l’Etat (PGE) ont été accordés aux entreprises du
secteur à ce jour ;
• Le Groupe Renault va bénéficier du dispositif de prêt garanti par l’Etat pour un montant
total de 5 milliards d’euros. Le recours au PGE, particulièrement adapté aux besoins de
l’entreprise en raison de l’impact profond mais temporaire de la crise sur ses liquidités,
permettra à l’entreprise de sécuriser la couverture de ses besoins de trésorerie à court terme.
• 1475 sites industriels du secteur ont demandé la mise en place du chômage partiel pour 248
500 salariés, représentant un soutien de plusieurs centaines de millions d’euros.
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Un soutien immédiat
à la demande : le choix
de la transition écologique
Le plan de soutien au secteur automobile mobilise des mesures de stimulation du marché automobile
visant à concilier le déstockage des véhicules en concession, la réalimentation d’un carnet de
commande suffisant pour permettre aux entreprises de la filière d’atteindre rapidement le niveau
d’activité minimum pour assurer leur équilibre financier, et l’atteinte des objectifs de baisse des
émissions polluantes et de CO2 prévus par la réglementation européenne.
Dans ce contexte, le plan de soutien à la demande s’articule autour de 4 axes :
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• Augmentation du montant des primes actuelles pour l’ensemble des ménages concernés à
3 000 € pour l’achat d’un véhicule thermique et 5 000 € pour l’achat d’un véhicule électrique ou
hybride rechargeable dont l’autonomie est supérieure à 50 km ;
• Pour les personnes morales, doublement de la prime actuelle pour les véhicules utilitaires légers
électriques et hybrides rechargeables.
Ces mesures exceptionnelles ne seront appliquées qu’aux 200 000 premières primes à la
conversion. Lorsque ce niveau sera atteint, le barème précédent sera rétabli.
Des mesures spécifiques à la filière des véhicules industriels, également très touchée par la crise,
seront prises dans un second temps.
CAS PRATIQUES
Michelle est cadre en entreprise et va bénéficier Le versement initial sera ainsi réduit de 6 000 €
d’un remplacement de son véhicule de fonction à 1 000 €. Michelle parcourant environ 10 000
dont le contrat de location arrive à échéance. km par an, le choix de la motorisation électrique
Son entreprise lui propose un modèle DS3 (plutôt qu’une motorisation thermique du même
Crossback électrique. Pour cela, l’entreprise a modèle) permettra de réduire les dépenses de
choisi une solution de location longue durée carburant de plus de 700 € par an. L’entreprise
(LLD), avec un contrat sur 48 mois. L’entreprise bénéficiera par ailleurs d’une baisse annuelle
s’acquittera d’un versement initial de 6 000 € le d’environ 500 € de la taxe sur les véhicules de
premier mois, puis d’un loyer de 440 € / mois sur société (TVS). De plus, ce remplacement va
les 47 mois suivants. Le véhicule choisi est éviter l’émission dans l’atmosphère de 1,4
électrique donc l’entreprise peut bénéficier d’un tonnes de dioxyde de carbone (C02) et 4,8 kg
bonus écologique de 5 000 € de la part de l’Etat. d’oxyde d’azote (NOx) par an.
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2. Achat d’un véhicule hybride rechargeable neuf par un
particulier, grâce au bonus écologique
Robert et Dominique (qui gagnent à eux deux Grâce à une utilisation active du mode
7 700 € bruts par mois, soit 5 SMIC) possèdent électrique, en particulier pour tous leurs
un SUV diesel de 2011 avec lequel ils roulent déplacements de proximité, le remplacement
16 000 km par an. Ils revendent ce véhicule de leur vieux véhicule diesel par un modèle
8 800 € sur le marché de l’occasion afin hybride rechargeable devrait leur permettre de
d’acheter un véhicule neuf plus respectueux de réduire leur budget de consommation de
l’environnement. Robert et Dominique décident carburant en 2021 d’environ 600 €. Ce
de faire l’acquisition d’un Peugeot 3008 à remplacement permettra également d’éviter
motorisation essence hybride rechargeable l’émission dans l’atmosphère de 1,5 tonnes de
d’une valeur catalogue de 45 900 €. Ils peuvent dioxyde de carbone (C02) et 10 kg d’oxyde
ainsi bénéficier d’un bonus écologique de d’azote (NOx) chaque année.
2 000 € de la part de l’Etat, ce qui ramène le
prix d’achat net à 43 900 €.
Pierre est plombier à son compte et possède écologique désormais à 5 000 € pour les
pour cette activité un utilitaire diesel de 2004 entreprises, Pierre peut recevoir une aide de
avec lequel il roule 13 500 km par an. Il décide l’Etat à hauteur de 10 000 € pour acheter son
de quitter son vieil utilitaire polluant pour Kangoo électrique. Son prix d’achat passe
acheter un Renault Kangoo Z.E. électrique donc de 30 800 € à 20 800 €. Le remplacement
neuf d’une valeur catalogue de 30 800 €. de son vieil utilitaire par un modèle électrique
Pierre souhaite acheter un véhicule électrique, devrait lui permettre de faire environ 1 050 €
il peut donc bénéficier du bonus écologique. Au d’économies sur ses factures de carburant
titre de son entreprise, il peut également chaque année. Ce nouveau véhicule permettra
bénéficier de la prime à la conversion. Grâce à d’éviter l’émission annuelle dans l’atmosphère
la prime à la conversion doublée à 5 000 € de plus de 2 tonnes de dioxyde de carbone
pour les véhicules utilitaires légers et au bonus (C02) et de plus de 10 kg d’oxyde d’azote (NOx)
par an.
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4. Achat d’une voiture thermique d’occasion par un ménage aux
revenus modestes, grâce à la prime à la conversion
Camille et Noa sont en couple et ont trois vieille citadine diesel, le couple reçoit
enfants. Les revenus du foyer s’élèvent à également une prime à la conversion de
5 600 € brut par mois (3,6 SMIC). Le couple 5 000€. Le prix de la Zoé électrique est ainsi
possède une voiture familiale ainsi qu’une ramené à 20 000 €. Avec un apport de
citadine diesel de 2005 avec laquelle ils ne 10 000 €, cet achat serait par exemple
roulent plus que 7 000 km par an depuis que finançable par un crédit sur 5 ans avec des
Noa télétravaille 3 jours par semaine. Camille mensualités d’environ 200 €. Le remplacement
et Noa décident de remplacer cette seconde de leur vieux véhicule par cette voiture
voiture en achetant une Renault Zoé électrique devrait leur permettre d’économiser
électrique neuve au prix catalogue de 32 000 environ 400 € sur leur budget annuel de
€. L’achat de ce modèle électrique leur permet carburant. De plus, grâce à ce remplacement
de bénéficier d’un bonus écologique de 7 000 € ce sont 1 tonne de dioxyde de carbone (C02)
de la part de l’Etat. Avec la mise au rebut de et 5,5 kg d’oxyde d’azote (NOx) qui seront
leur évitées chaque année.
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Mobiliser la commande publique
Les acheteurs publics (Etat, établissements publics) devront accélérer le renouvellement de leurs flottes
de véhicules pour s’équiper de véhicules électriques, hybrides, ou à hydrogène (véhicules particuliers,
véhicules utilitaires légers, véhicules industriels). Le Gouvernement adoptera dans les prochaines
semaines une circulaire relative aux flottes de véhicules imposant un objectif de 50% de véhicules
électriques, hybrides ou à hydrogène et demandant d’anticiper dans les trois prochains mois les
commandes prévues pour l’ensemble de l’année 2020. Tout achat de véhicule du segment B2 (Clio,
208 ou C3) par des acheteurs publics devra obligatoirement porter sur des modèles électriques.
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Le soutien à l’offre : consolider la
filière et investir pour assurer sa
compétitivité
Les risques de défaillance d’entreprises vont être importants dans les mois à
venir. Nous devons les anticiper pour sauvegarder autant que possible notre
savoir-faire et nos emplois, tout en accompagnant les nécessaires
transformations de la filière.
Il convient par ailleurs d’aider les entreprises à gagner en compétitivité, par une
accélération des démarches d’automatisation et de digitalisation de leurs
procédés industriels. Elles doivent pouvoir s’engager dans une feuille de route
ambitieuse vers des véhicules décarbonés et accompagner leurs salariés pour
les aider à monter en compétence.
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Les actionnaires de ce fonds seront l’Etat, Bpifrance, les deux constructeurs Renault et PSA (à hauteur
de 100 M€ chacun), complétés si nécessaire par des partenaires institutionnels et des gestionnaires de
fonds de fonds.
La capacité totale d'investissement disponible pour les sous-traitants automobile sera portée à
hauteur de 600 M€.
Entre 2009 et 2019, ce groupe familial a ainsi multiplié son chiffre d’affaires par trois, passant de
380M€ en 2009 à 1,2Mds € en 2019 pour devenir un des leaders européens de l’emboutissage et
de l’outillage mais également un acteur incontournable pour les principaux constructeurs
mondiaux.
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2ème volet - le fonds d’investissement automobile : création d’un fonds de
soutien aux investissements
Un nouveau dispositif sera mis en place pour accélérer la diversification, la modernisation et la
transformation écologique de la filière automobile sous la forme d’un fonds d’investissement pour
l’automobile. Il permettra aux entreprises de gagner en compétitivité :
• Par des prestations de conseil aidant les dirigeants à identifier les adaptations nécessaires de
leur outil productif vers l’usine 4.0 (automatisation des process, digitalisation...) ;
• Par des subventions directes pour accompagner les projets d’investissement.
Par ailleurs en complément du fonds, les constructeurs et équipementiers se mobiliseront, sous l’égide
de la PFA, pour aider les PME et ETI de la filière à optimiser leurs performances industrielles. Les
grands donneurs d’ordres mettront ainsi à disposition de leurs sous-traitants, en fonction de leurs
besoins, des savoir-faire et des outils développés dans le cadre de leurs propres expériences en matière
d’usine 4.0.
Ces accompagnements personnalisés pourront ensuite donner lieu à des investissements qui seront
alors soutenus dans le cadre de ce fonds de soutien à la modernisation.
Ce dispositif permettra de soutenir, dès les prochains mois, les projets de transformation des
entreprises comme par exemple la mise en place de lignes de production innovantes et robotisées
dans plusieurs secteurs comme le décolletage, la forge et la fonderie, ou de soutenir des
entreprises spécialisées dans le diesel ayant des projets de reconversion par l’innovation de leurs
activités vers le développement de systèmes pour les véhicules électriques ou hydrogène. A titre
d’exemple, le remplacement progressif de lignes de production de pièces fonderie aluminium
moteur vers des pièces de structure carrosserie du véhicule fait partie des projets ciblé par le
dispositif.
1Matériaux innovants pour réduire les émissions des véhicules thermiques de façon significative et augmenter l’autonomie des véhicules
électriques, voitures connectées et autonomes, véhicule électrique et les projets structurants de sa chaine de valeur, en particulier
moteurs, batteries et électronique de puissance ; véhicule H2.
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du futur « made in France ». Par exemple, le développement et la production de moteurs électriques
pour équiper les véhicules hybrides essence dans les « petits » segments (urbains, péri-urbains), la
conception, la production et l’usage de systèmes à hydrogène, ou encore des composants
d'électronique de puissance, qui sont aujourd’hui produits essentiellement en Asie (cartes électroniques,
onduleurs, etc.). Ces projets, en complément du projet d’usines de batteries portées par PSA, Total et
maintenant Renault, permettront de localiser en France une chaîne complète de production de véhicules
décarbonés.
Montant du financement de l’Etat: 150 millions d’euros dès 2020.
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Le soutien aux salariés :
protéger, accompagner et former
Au-delà, face aux fortes incertitudes qui pèsent sur le marché automobile pour
2020 et 2021, il est nécessaire de mettre en place de nouveaux dispositifs de
préservation de l’emploi et des compétences, permettant d’ajuster la capacité de
production à la baisse en fonction de la demande, en limitant les coûts
économiques et sociaux, tout en préservant l’emploi et les compétences pendant
cette période de baisse d’activité.
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Les engagements de la filière
automobile