Entrepôt Douanier DA H 100 E/3: Bulletin Officiel Des Douanes
Entrepôt Douanier DA H 100 E/3: Bulletin Officiel Des Douanes
Entrepôt Douanier DA H 100 E/3: Bulletin Officiel Des Douanes
texte
ENTREPÔT DOUANIER
nature du texte : DA
du
classement : H 100
RP :
bureau : E/3
nombre de pages : 52
diffusion : externe
NOR :
mots-clés : entrepôt douanier,
régimes économiques, stockage
Texte abrogé :
texte n° 98-098 - BOD n° 6263 du 10 juin 1998.
La présente décision administrative est une refonte des dispositions relatives au régime de l'entrepôt
douanier d'importation à l'attention des services douaniers et des usagers.
Elle intervient à la suite de l'entrée en vigueur, au 1 er juillet 2001, d'une réforme des dispositions
d'application du code des douanes communautaire en matière de régimes douaniers économiques.
Vous pouvez faire part de vos remarques sur ce BOD à la direction générale des douanes et droits
indirects en utilisant la fiche d'évaluation proposée en dernière page :
direction générale des douanes et droits indirects, bureau E/3,
23 bis rue de l’université 75700 PARIS 07 SP
télécopie : 01 44 74 49 40
ou par message électronique à : dg-e3@douane.finances.gouv.fr:
Texte n° 01- /H.100 2
I NTRODUCTION
Les principales modifications intervenues pour le régime de l'entrepôt sont les suivantes :
§ Simplifications documentaires :
- les demandes de manipulations usuelles peuvent être effectuées par courrier, fax ou e-mail grâce à un
document simplifié (en remplacement du formulaire modèle O).
§ Réduction des coûts administratifs et des coûts de garantie pour les entreprises :
Les possibilités de transferts de marchandises placées sous un régime économique ont été assouplies et
élargies. Le seul régime de l'entrepôt douanier peut être utilisé pour couvrir à la fois les opérations de stockage
et de circulation sur le territoire communautaire, y compris le transport entre le point d'entrée des
marchandises dans l'Union européenne et les lieux de stockage ainsi que le transport lors de la
réexportation, jusqu'au point de sortie de l'Union européenne.
Les différentes modalités d'entrepôt privé (subdivisées actuellement dans le cadre rigide des types
d'entrepôt) peuvent être associées : une autorisation d'entrepôt de type E permettant d'utiliser plusieurs locaux
de stockage sans agrément préalable peut être combinée à une procédure simplifiée de mise à la
consommation de type D, qui ne nécessite pas d'information du bureau de douane lors de la sortie des
marchandises.
Elle traite uniquement du régime de l'entrepôt douanier pour l'importation de marchandises tierces. Elle
ne concerne pas les autres régimes utilisant des locaux d'entrepôts 1 qui ont fait l'objet d'instructions
spécifiques.
Les dispositions complémentaires liées au stockage des marchandises soumises aux réglementations
sanitaires et phytosanitaires sont traitées à l'annexe 2 de l'instruction.
1
Entrepôt de préfinancement des restitutions, entrepôts fiscaux TVA, entrepôt d'accises, entrepôt fiscal
pour les huiles minérales, MADT, entrepôt franc.
5 Texte n° 01- /H.100
I - Bases réglementaires
[1] Le cadre juridique est communautaire :
- le code des douanes communautaire, en abrégé CDC : règlement (CE) n°2913/92 du Conseil du 12
octobre 1992, articles 84 à 90, 98 à 113 ;
- ses dispositions d'application, en abrégé DAC : règlement (CE) n° 2454 de la Commission du 2 juillet
1993, articles 268 à 274, 278, 496 à 535 + Annexes 67, 68, 71, 72 ;
- les lignes directrices relatives aux régimes économiques publiées par la Commission : JOCE série C
n° 269 du 24 septembre 2001.
[2] Les règles en matière de TVA sont nationales et prévues par le code général des impôts (notamment
les articles 291-2 et 277 AI).
II - Terminologie
A) Di sti n c ti on en tr e en tr e p ô t (r ég i m e ) e t en tr e p ô t (l o ca l )
[3] L'entrepôt est un régime douanier sous lequel des marchandises tierces peuvent être placées sous
couvert d'une déclaration en douane, en vue de leur stockage. Ces marchandises restent sous surveillance
douanière.
[4] Les marchandises sont stockées sous ce régime dans des locaux appartenant à l'entreprise ou à un
prestataire de service, ou autre (chambre de commerce, ports...). Les locaux de stockage peuvent recevoir
également des marchandises communautaires en libre ou des marchandises sous surveillance douanière
(MADT, perfectionnement actif, transformation sous douane, préfinancement des restitutions, avitaillement
des navires et aéronefs).
B ) Di sti n ct i on en tr e en tr e p os eu r e t en tr e p os i t ai r e
Article 99 du CDC.
[5] La distinction entre entreposeur et entrepositaire n'intervient qu'en matière de stockage public :
Exemple : Entrepôt public attribué à une Chambre de commerce, l'entreposeur est la Chambre de
commerce.
- Les entrepositaires sont les personnes au nom de qui sont établies les déclarations de placement sous
le régime. Ils ne sont pas nécessairement propriétaires des marchandises. Les déclarations font référence à
l'autorisation d'entrepôt délivrée à l'entreposeur.
Texte n° 01- /H.100 6
Exemple : Entrepôt public attribué à une Chambre de commerce, l'entrepositaire est la personne au
nom de qui est établie la déclaration de placement sous le régime de l’entrepôt douanier.
[6] L'entrepôt privé est réservé à l'entreposage des marchandises par un opérateur déterminé, titulaire de
l'autorisation d'entrepôt. Il est à la fois entreposeur et entrepositaire des biens. Il n'est pas nécessaire qu'il soit
propriétaire des marchandises (il peut stocker des marchandises nécessaires à son activité, appartenant à un de
ses fournisseurs ou un de ses clients par exemple).
[7] Entrepôts fiscaux TVA : Ce régime donne la possibilité d'acquérir en suspension de TVA des
marchandises destinées à être placées sous l'un des cinq entrepôts fiscaux énumérés à l'article 277 du CGI :
- entrepôt national d'importation (autorisé par la douane),
- entrepôt national d'exportation (autorisé par la douane),
- perfectionnement actif national (autorisé par la douane),
- entrepôt de stockage de biens négociés sur un marché à terme international (autorisé par la DGI),
- l'entrepôt de fabrication coordonnée (autorisé par la DGI).
Les instructions applicables figurent au BOD n° 6277 (E/3) du 30 juillet 1998.
[8] Entrepôt franc (ou zone franche) : Il s'agit de locaux ou aires désignés et agréés par les autorités
douanières de chaque Etat membre de l'Union européenne, isolés du reste du territoire douanier et destinés au
stockage des marchandises communautaires ou non communautaires en suspension de droits de douane et
TVA. Les instructions applicables figurent au BOD (E/3) n° 6507 du 25 avril 2001.
[9] Entrepôt d'avitaillement : Ce terme est utilisé dans la réglementation communautaire agricole
uniquement dans le cadre de l'avance des restitutions pour des produits destinés à l'avitaillement des navires et
aéronefs (ex : plateaux-repas). Les marchandises autres qu'agricoles destinées à l'avitaillement peuvent être
placées soit en entrepôt douanier (marchandises tierces), soit en entrepôt national d'exportation (marchandises
nationales ou communautaires), soit en entrepôt d'accises ou en entrepôt fiscal de stockage d'huiles minérales.
Les instructions applicables figurent au BOD n° 6282 (E/3) du 20 août 1998 et BOD n° 6527 (E/3) du 31 août
2001.
[10] Entrepôt fiscal d'accises : entrepôt de stockage pour des entrepositaires agréés de produits nationaux ou
communautaires en suspension de droits d'accises.
L'entrepôt fiscal de stockage (EFS) est destiné uniquement au stockage des produits pétroliers du
tableau B de l'article 265 du code des douanes national et des autres huiles minérales du tableau C du même
article, dès lors que celles-ci sont déclarées, tant à l'entrée qu'à la sortie, pour une utilisation comme carburant
ou combustible. Peut également y être stocké tout produit destiné à être incorporé aux produits pétroliers
précités.
L'EFS prévu par les articles 158 A, 158 B et 158 C du code des douanes national est un entrepôt fiscal
qui permet de bénéficier de la suspension du paiement des taxes.
Lorsque les huiles minérales destinées à un EFS constituent des marchandises non communautaires,
elles peuvent être mises en libre pratique avant leur placement sous le régime de l'entrepôt fiscal, qui ne
suspend alors que le paiement des taxes, ou être placées sous le régime de l'entrepôt douanier, en suspension
de droits et taxes.
Le titulaire d'un entrepôt fiscal de stockage qui prend en charge des huiles minérales non
communautaires bénéficie du statut de l'entrepôt douanier sans avoir à accomplir de formalité constitutive
d'entrepôt douanier. En tout état de cause, les règles de gestion applicables à cet entrepôt demeurent celles de
l'entrepôt fiscal de stockage.
7 Texte n° 01- /H.100
Les magasins et aires de dépôt temporaire sont destinés à recevoir des marchandises qui ont fait l'objet
d'une déclaration sommaire d'entrée en magasin en attendant que l'opérateur leur assigne une destination
douanière définitive. Le délai de séjour est fixé à 20 jours (voie aérienne ou routière) ou 45 jours (voie
maritime).
[14] - Non-paiement des droits de douane et de la TVA ainsi que non-application des mesures de politique
commerciale quand la marchandise est réexportée sur un pays tiers.
[15] - La fonction essentielle de l'entrepôt est le stockage de marchandises tierces. Cependant, des
manipulations usuelles (ex : reconditionnement, contrôles qualités, mises aux normes, repassage…) peuvent
être effectuées, soit sur place dans l'entrepôt, soit à un autre endroit de l'Union européenne (notion
d'enlèvement temporaire).
§ TVA, les taxes fiscales et parafiscales. En outre, les marchandises nationales ou communautaires
utilisées dans le cadre des manipulations usuelles peuvent être acquises hors TVA (article 277 AI 1° du CGI).
[18] Le régime de l'entrepôt douanier permet de reporter l'application des mesures de politique
commerciale et des mesures liées aux réglementations particulières au moment de la mise en libre
pratique des marchandises.
2
Mesures non tarifaires, établies dans le cadre de la politique commerciale commune, par les
dispositions communautaires applicables aux importations et aux exportations de marchandises, telles que les
mesures de surveillance ou de sauvegarde, les restrictions ou les limites quantitatives et les interdictions
d'importation ou d'exportation.
3
Mesures prises au titre de réglementations particulières, communautaires ou nationales, en vertu de
l'article 30 du Traité (protection de la santé, du consommateur, de l'environnement, de l'ordre public, de
sécurité publique…)
Texte n° 01- /H.100 8
Exemple : Les marchandises soumises à des règles de sécurité ou de qualité mais pour lesquelles
l'importation est subordonnée à des formalités autre que l'autorisation administrative (exemple : directives
nouvelles approches, marquage -exemple jouets CEM, DBT-) doivent être conformes à leurs exigences lors de
leur sortie d'entrepôt en vue d'une mise sur le marché.
[19] Pour les mesures liées à l'introduction sur le territoire douanier communautaire ou national, se reporter
au chapitre 3, point II.
[20] L'autorisation d'entrepôt n'est délivrée qu'à une personne établie dans l'Union européenne (y compris
dans un autre Etat membre) et qui offre toutes les garanties nécessaires pour l'application de la réglementation.
[21] Ne peuvent être placées en entrepôt les marchandises qui font l'objet de prohibitions absolues à
l'importation sous tous régimes douaniers. Exemples :
- les produits incitant à la pédophilie (article 227-23 du code pénal) ;
- les jeux de hasard qui ne sont pas exploités dans les casinos ou, s'ils ne présentent pas certaines
caractéristiques techniques, dans les fêtes foraines (loi n° 92-1336 du 16 décembre 1992) ;
- l'amiante (décret du 24 décembre 1996) ;
- les marchandises de contrefaçons et marchandises pirates (règlement CE n° 3295/94 du 22 décembre
1994) ;
- les produits faisant l'objet d'une décision d'interdiction du directeur général de l'AFSSAPS (article L
5312-1 du code de la santé publique).
[22] Cette liste n'est pas limitative. Il convient de se reporter aux instructions particulières prises pour
l'application des réglementations techniques, sanitaires, phytosanitaires ou relevant de la sécurité alimentaire.
[23] Des mesures de prohibitions particulières sont applicables lors de l'importation, sous tous régimes
douaniers, de certaines marchandises, donc y compris lors de l'entrée en entrepôt :
Exemples :
- matériels de guerre, armes et munitions : décret n° 95-589 du 6 mai 1995 (JORF du 7 mai 1995),
- poudres et substances explosives : décret n° 71-753 du 11 septembre 1971 modifié,
- stupéfiants et psychotropes: décret n° 99-249 du 31 mars 1999,
- produits radioactifs : décret n° 86-80 du 13 janvier 1986,
- marchandises soumises à contrôle vétérinaire lors de leur importation sur le territoire communautaire :
arrêté du 6 juin 1994 modifié par les arrêtés du 20 juillet 1995 (JORF du 05/09/1995) et du 3 septembre 1997
(JORF du 01/10/1997),
- produits destinés à l'alimentation animale : arrêté du 11 février 2000,
- marchandises soumises aux dispositions de l'arrêté du 2 septembre 1993 modifié relatif aux exigences
sanitaires des végétaux, produits végétaux et autres objets,
- marchandises soumises à la convention de Washington.
9 Texte n° 01- /H.100
Cette liste n'est pas limitative. Il convient de se reporter aux instructions particulières prises pour
l'application des réglementations techniques.
[24] Le placement en entrepôt de ces marchandises est subordonné, selon les cas, soit à la production d'un
document émanant d'une autorité administrative (attestation sanitaire, licence, AIMG, CITES,...), soit à la
présence d'un marquage particulier, soit à l'agrément de l'opérateur repris sur une liste officielle, etc.... A
défaut, les marchandises devront être réexportées ou détruites.
[25] - les médicaments à usage humain peuvent être placés en entrepôt douanier aux conditions suivantes :
le titulaire doit être un établissement pharmaceutique agréé au préalable par l'AFSSAPS (agence française de
sécurité sanitaire des produits de santé). L'autorisation de mise sur le marché (ou toute autre autorisation
spécifique) n'est pas nécessaire lors du placement des médicaments sous le régime de l'entrepôt.
[26] Les marchandises, qui ont donné lieu à une ordonnance de saisie par les autorités judiciaires, peuvent
être placées en entrepôt dans l'attente du jugement définitif. Exemples : tableau soupçonné faux saisi à la
demande du représentant du peintre, vêtements soupçonnés être des contrefaçons saisis avec constitution
comme gardien de l'entreprise dépositaire de la marque.
[27] En matière d'entrepôt privé, l'autorisation initiale peut indiquer les catégories de marchandises
admissibles. Il ne s'agit pas de limiter le droit d'accès aux entrepôts pour certaines marchandises mais de
faciliter les contrôles du service en identifiant les différents types de produits susceptibles d'être stockés.
[28] Les autorisations d'entrepôt public ne comportent pas de mention quant à la nature des produits stockés.
[29] Le choix du type d'entrepôt s'effectue en fonction des besoins des utilisateurs après une analyse de
l'activité de stockage envisagée par la société et en relation avec les procédures de dédouanement utilisées.
[30] L'octroi d'un entrepôt doit répondre à un besoin économique effectif d'entreposage. Ce besoin doit
être établi par le demandeur (& Article 100-2 du CDC).
[31] Plusieurs critères sont pris en considération pour appréhender l'intérêt économique de la création d'un
entrepôt:
- la nature et l'importance du trafic, les perspectives de développement,
- la durée moyenne estimée du stockage,
- l'existence d'autres entrepôts à proximité ou pour la même entreprise,
- l'évaluation du montant des droits et taxes suspendus,
- les moyens de contrôles possibles.
[32] En outre, l'administration des douanes doit considérer le coût administratif qu'implique la surveillance
d'un entrepôt douanier, de manière à éviter la mise en place d'un dispositif administratif disproportionné par
rapport aux besoins économiques ( article 86 du CDC).
[33] Le régime de l'entrepôt douanier ne couvre pas les processus industriels de transformation. Seules des
manipulations simples peuvent être effectuées si elles présentent un caractère annexe par rapport à la fonction
essentielle de stockage de marchandises tierces ( article 527 des DAC). Toutefois le local d'entreposage
peut être utilisé pour y transformer des produits sous le régime du perfectionnement actif, de la transformation
sous douane ou du préfinancement, sous couvert d'autorisations afférentes à ces régimes.
Texte n° 01- /H.100 10
[34] La prise en compte de l'ensemble de ces éléments doit permettre de choisir le type d'entrepôt et la
procédure de dédouanement les mieux adaptés.
A) Noti on d ' en tr e p ô t pu bl i c
[36] L'entrepôt public s'adresse principalement aux commissionnaires en douane, transporteurs, prestataires
en logistique, chambres de commerce, ports autonomes, etc…dont un des "métiers" est de proposer à leur
clients des installations et une prestation de stockage pour leurs produits, associées ou non à une prestation de
transport.
[37] La caractéristique de l'entrepôt public est qu'il est utilisable par toute personne pour l'entreposage de
marchandises. Des entrepositaires utilisent des locaux mis à disposition par un entreposeur. L'entreposeur peut
être une entreprise privée (ex : commissionnaire en douane) ou une personne morale de droit public (ex :
chambre de commerce).
[38] Il existe trois catégories d'entrepôt public : type A, type B, type F ( article 525 des DAC).
En t re p ô t d e typ e A
Principales - Le régime d'entrepôt est sous la responsabilité de l'entreposeur. Il s'assure que le
caractéristiques nombre, poids, identification des colis reçus correspond à ce qui est déclaré sous le
régime. A tout moment, il signale les discordances (excédent ou déficit) aux
entrepositaires concernés et au bureau de douane. Il vérifie que le régime est
correctement apuré, par attribution d'une destination douanière aux marchandises à
leur sortie d'entrepôt.
- Agrément des locaux obligatoire.
- Tenue d'une comptabilité matières obligatoire. L'entreposeur inscrit dans la
comptabilité matières les quantités et natures des biens entrés en entrepôt, en
mentionnant toute spécificité au plan douanier (présence d'un certificat d'origine, biens
précédemment sous perfectionnement actif suspension ou sous perfectionnement
passif).
Intérêt Les procédures simplifiées de dédouanement peuvent être utilisées tant pour le
placement, l'apurement que le transfert des marchandises.
En t re p ô t d e typ e B
Principales - Le régime de l'entrepôt est sous la responsabilité de chaque entrepositaire. Il s'assure
caractéristiques que le nombre, le poids, l'identification des colis reçus correspondent à ce qui est
indiqué sur la déclaration IM 7 et signale au bureau de douane toute discordance
(déficit ou excédent). Il vérifie que le régime est correctement apuré, par attribution
d'une destination douanière aux marchandises à leur sortie d'entrepôt.
- Agrément des locaux obligatoire.
- Absence de comptabilité matières. Les déclarations de placement sous le régime sont
conservées par le bureau de contrôle à la place de la comptabilité matières (article
528-3 des DAC)
L'absence de comptabilité matières dans ce type d'entrepôt a pour conséquences :
- d'exclure la possibilité d'utiliser une procédure de dédouanement à domicile. Il existe
11 Texte n° 01- /H.100
En t re p ô t d e typ e F
Principales L'entrepôt de type F est géré par l'administration des douanes. Il n'en existe pas en
caractéristiques France.
[39] En règle générale, les entrepôts délivrés aux commissionnaires en douane ou prestataires sont des
entrepôts publics qui sont mis à disposition de leurs clients.
[40] Dans le cadre d'un contrat, un prestataire de services ou un commissionnaire en douane peut se voir
confier, en totalité ou en partie, l'activité de stockage d'une entreprise. Le lieu de stockage est alors réservé à
un ou quelques clients et relève de la définition d'un entrepôt privé. Le commissionnaire en douane ou
prestataire peut être titulaire de l'autorisation d'entrepôt privé, et endosse, en conséquence la responsabilité
complète du régime en tant qu'entreposeur et entrepositaire. Il souscrit donc les déclarations de placement sous
le régime en son nom.
[41] En outre, dans le cadre d'une autorisation d'entrepôt privé dont le titulaire est l'entreprise cliente, le
commissionnaire en douane ou le prestataire peuvent être chargés de certaines tâches pour son compte, telles
que rédiger et présenter la demande d'entrepôt, tenir la comptabilité matières, établir les déclarations de
placement et d'apurement, établir l'état des stocks, gérer une procédure de dédouanement, faire les
manipulations usuelles.
Ce type d'entrepôt, basé plus sur le système de comptabilité matières que sur le contrôle
des sites de stockage, nécessite une grande rigueur et exactitude dans la gestion de ses
opérations de la part du demandeur. Le système doit être capable d'identifier, en temps
réel, la localisation des marchandises placées sous le régime de l'entrepôt, et de suivre les
différents mouvements (en particulier lorsque le transport est effectué sans recours au
transit externe).
[42] NOUVEAUTE : Combinaison de l'entrepôt de type E et de type D. Article 525-3 des DAC.
Une autorisation d'entrepôt de type E, dont le titulaire bénéficie d'une procédure de dédouanement à
domicile, peut intégrer les modalités prévues normalement en type D (mise en libre pratique sans information
préalable du service et taxation sur la base des éléments admis lors de l'entrée, en application de l'article 112-3
du CDC).
[43] Une autorisation unique d'entrepôt privé est valable dans plusieurs Etats membres dans lesquels sont
répartis les sites de stockage 4.
[44] Le demandeur doit disposer d'une comptabilité matière centrale informatisée, disponible auprès du
bureau de contrôle de l'entrepôt, interconnectée à chaque site d’entreposage et consultable par les services
douaniers compétents dans les États membres concernés.
[45] L'autorisation unique d'entrepôt privé peut être associée à une centralisation du recouvrement des droits
de douane auprès du seul bureau de contrôle, pour toutes les mises en libre pratique de marchandises sortant
des lieux de stockage repris dans l'autorisation. Dans ce cas, les droits de douane sont acquittés auprès de ce
bureau de contrôle. L'autorisation définit les formalités à accomplir au niveau national (modalités
d'acquittement des impositions nationales (TVA) et d'établissement des statistiques).
[46] Il existe peu d'autorisations uniques avec recouvrement centralisé des droits de douane actuellement et
leurs modalités concrètes de fonctionnement sont fixées, au cas par cas, dans chaque autorisation, en
concertation avec les Etats membres concernés.
[47] Le recours au régime de l'entrepôt est subordonné au dépôt d'une demande et à la délivrance d'une
autorisation, en bonne et due forme, par l'administration des douanes, pour tous les types d'entrepôts.
I - La demande d'entrepôt
A) Comm en t fai r e u n e d eman d e d ' en t r ep ôt ?
[48] La demande est rédigée conformément au modèle figurant à l'annexe 67 des DAC comportant un
feuillet général et un feuillet complémentaire. Les différentes rubriques doivent être remplies selon les
indications de la notice explicative.
4
Est également considérée comme autorisation unique une autorisation comportant des lieux de
stockage uniquement en France, associés à des bureaux de placement ou d'apurement situés dans d'autres Etats
membres (trafic triangulaire).
Texte n° 01- /H.100 14
La demande doit être datée, signée et comporter toutes les pièces justificatives nécessaires à son
examen : étude de la justification économique, plan des locaux, description de la comptabilité, agrément
vétérinaire des lieux de stockage, etc...
B ) O ù d ép oser l a d eman d e ?
[49] Afin d'accélérer la délivrance des autorisations, les opérateurs sont invités à déposer leur demande
auprès du bureau ou de la direction qui a compétence pour l'instruire et l'autoriser. Les demandes doivent donc
être déposées, en un exemplaire, auprès des services suivants :
[50] § Auprès de la direction régionale des douanes (ou du bureau de douane) dans le ressort territorial de
laquelle les opérations de stockage vont avoir lieu.
Lorsque ces opérations se déroulent dans le ressort de plusieurs bureaux, la demande doit être déposée
auprès de la direction régionale (ou du bureau) dans le ressort de laquelle la comptabilité matières du régime
sera tenue et où une partie des opérations seront effectuées.
Lorsque ces deux critères cumulatifs ne peuvent être remplis notamment en raison de l'organisation
interne de la société (par exemple centralisation du service douane), la demande doit être déposée auprès du
bureau dans le ressort duquel la comptabilité matières du régime sera tenue.
[51] § Auprès de la direction générale des douanes (bureau E/3), lorsque qu'il s'agit d'une d'autorisation
unique d'entrepôt. Il s'agit :
- des demandes concernant plusieurs lieux de stockage répartis dans plusieurs Etats membres, avec une
comptabilité matières centrale tenue en France ;
- des demandes avec tous les lieux de stockage situés en France, mais associées à un trafic triangulaire,
c'est-à-dire lorsqu'il est demandé un bureau de placement ou un bureau d'apurement situé dans un autre Etat
membre.
[52] Lorsque l'autorité douanière s'estime incompétente, elle indique au requérant le bureau auprès duquel
doit être déposée la demande ou la transmettre elle-même directement aux autorités compétentes.
[53] L'autorisation d'entrepôt doit être délivrée dans un délai maximum de 60 jours à compter de la date du
dépôt de la demande ou de la réception par les autorités douanières des renseignements manquants ou
supplémentaires demandés.
[54] Ces délais ne s'appliquent pas pour la délivrance des autorisations uniques lorsqu'il y a consultation
d'autres Etats membres.
D) Rej et d 'u n e d em an d e
Article 6 du CDC.
15 Texte n° 01- /H.100
[55] Lorsqu'une condition pour l'octroi de l'autorisation ou d'une modification de l'autorisation existante
n'est pas remplie, le service des douanes rejette la demande. Toute décision de refus doit être notifiée, par
écrit, dans les mêmes délais (60 jours), en précisant les motifs du refus et les voies de recours.
[56] La demande peut être rejetée pour des motifs de forme : par exemple, si certaines rubriques de la
demande ne sont pas servies ou si les informations demandées ne sont pas transmises.
[57] La demande peut être rejetée pour des motifs de fond, lorsqu'une condition d'octroi du régime n'est pas
réalisée, en particulier dans les cas suivants :
- le demandeur n'est pas établi dans l'Union européenne,
- le besoin économique de stockage n'est pas établi,
- les marchandises ne sont pas admissibles au stockage en entrepôt,
- les garanties ne sont pas suffisantes,
- les conditions d'agrément vétérinaire du lieu de stockage ne sont pas remplies
- absence ou insuffisance de la comptabilité matières pour suivre le régime.
[58] Les pièces relatives au rejet doivent être conservées pendant au moins trois années à compter de la fin
de l'année civile au cours de laquelle la demande est rejetée.
II - L'autorisation d'entrepôt
A) Au to ri t é co mp é t en te pou r l a d él i v ra n c e d e l ' au t or i s at i on
§Le directeur régional ou Depuis le 1er janvier 1998, les décisions administrative individuelles en
interrégional des douanes (ou matière de régimes économiques sont déconcentrées auprès des directeurs
par délégation le receveur du régionaux des douanes. Lorsque plusieurs régions en France sont concernées,
bureau de douane) la direction compétente est celle où est située la comptabilité matière de
l'entrepôt.
§ Le directeur général des Délivre les autorisations uniques d'entrepôt, de type privé, comprenant
douanes par délégation du plusieurs lieux de stockage répartis dans plusieurs Etats membres lorsque la
ministre chargé des douanes comptabilité matières est tenue en France.
Délivre les autorisations uniques d'entrepôt dont tous les lieux de stockage sont
situés en France mais associées à un trafic triangulaire, c'est-à-dire lorsqu'il est
demandé un bureau de placement ou un bureau d'apurement situé dans un autre
Etat membre.
B ) Fo rm e d e l ' au to ri sa ti on
[59] L'autorisation est délivrée sur un formulaire harmonisé au plan communautaire (annexe 67 des DAC).
L'autorisation peut comporter, si nécessaire, des annexes permettant de détailler certains points comme par
exemple : les modalités de transferts, la procédure de dédouanement à domicile, le modèle de comptabilité
matières, des modèles de documents.
[60] Le numéro d'identification de l'entrepôt (rubrique 18 du formulaire) est constitué ainsi : sigle de l'Etat
de délivrance (FR), type d'entrepôt (A, B, C, D, ou E), N° de bureau, n° série.
[61] Nombre et destination de chaque exemplaire d'autorisation ou avenants à une autorisation initiale :
Original Adressé au demandeur
une copie (+ la demande) A conserver par le bureau de délivrance pendant 3 ans à compter de la fin de
l'année civile au cours de laquelle l'autorisation est annulée ou révoquée.
Une copie Le cas échéant, envoi au laboratoire territorialement compétent, afin
d'apprécier le taux de pertes naturelles admissibles.
Une copie Le cas échéant, envoi à chaque bureau de douane concerné lorsqu'une même
autorisation couvre plusieurs lieux d'entreposage du ressort de bureaux de
douane différents ou plusieurs bureaux de placement ou d'apurement (y
compris bureaux situés dans d'autres Etats membres).
Texte n° 01- /H.100 16
C) Du r é e d e val i d i té d e l ' au to ri sa ti on
[63] L'autorisation prend effet normalement à sa date de délivrance. Toutefois, il est possible de prévoir une
entrée en vigueur à une date ultérieure, notamment lorsque l'activité de stockage ne doit pas débuter
immédiatement.
[64] Lorsque l'autorisation ne peut être délivrée dans les délais requis (ex : travaux à réaliser dans l'entrepôt
pour qu'il puisse être agréé, développement du système de comptabilité...), l'autorité douanière peut donner au
demandeur par écrit son accord de principe pour utiliser le régime avant la délivrance de l'autorisation. Les
placements sous le régime de l'entrepôt douanier peuvent intervenir à dater de cette communication. Une copie
de cette communication est annexée à l'autorisation et en fait partie intégrante.
Cette facilité est prévue à titre exceptionnel et ne peut être admise pour des dossiers incomplets,
transmis en urgence.
D) Comm en t mod i f i e r u n e au to ri sa ti on ex i st an te ?
[65] L’autorisation n’est pas définitivement « figée », elle peut évoluer, soit à la demande de l’opérateur,
soit sur l'initiative des autorités douanières, si certains des éléments ayant servi à sa délivrance sont modifiés.
[66] Le titulaire d’une autorisation d'entrepôt a ainsi l’obligation d’informer les autorités douanières de tout
élément nouveau susceptible d’avoir une incidence sur le fonctionnement du régime.
Exemples : changement d'adresse du titulaire, ajout de sites de stockage, changement de système de
comptabilité matières, changement de raison sociale n'entraînant pas un changement de n° SIREN etc...
[67] Le titulaire peut également demander une modalité qu’il n’avait pas sollicitée à l’origine.
Exemples : manipulations usuelles, changement de type d'entrepôt, ajout d'un bureau de placement ou
d'apurement.
[68] Le titulaire dépose une demande d'avenant auprès du bureau de contrôle, sur papier libre, avec les
références de l'autorisation initiale et les éléments nécessaires à sa modification.
E ) Rév oc at i o n d es au tor i s at i on s
Article 9 du CDC.
[69] Toute autorisation d'ouverture d'un entrepôt peut être révoquée par l'autorité douanière de délivrance
dans les cas suivants :
- le titulaire de l'autorisation ne se conforme pas à une obligation qui lui incombe dans le cadre du
régime (ex : absence de tenue de comptabilité). Le service des douanes peut renoncer à la décision de
révocation lorsque le titulaire se conforme à ses obligations dans un délai fixé par l'autorité douanière ;
- l'autorité douanière estime que l'entrepôt n'est pas ou n'est plus assez utilisé pour justifier son
maintien.
[70] La décision de révocation, dûment motivée, est notifiée par écrit au titulaire de l'autorisation. Elle
prend effet à la date de sa notification. Elle peut, cependant, dans des cas exceptionnels, reporter la prise
17 Texte n° 01- /H.100
d'effet dans la mesure où l'intérêt légitime du titulaire l'exige, ou prévoir que la date de la prise d'effet est celle
à laquelle le manquement a été constaté.
[71] Le placement de marchandises sous le régime de l'entrepôt douanier donne lieu à la mise en place, par
le principal obligé ou son représentant, d'une garantie, afin de couvrir les risques liés à l'utilisation du régime.
Toutefois, aucune garantie ne doit être exigée lorsqu'une disposition communautaire ou nationale dispense
l'opérateur de cette formalité. Ainsi, lorsque l'entrepôt est géré par une personne de droit public (commune,
port autonome, chambre de commerce), aucune garantie ne doit être constituée.
[73] Entrepôt privé : l'entreposeur qui est également entrepositaire souscrit la garantie.
[74] La garantie correspond à un pourcentage des droits à l'importation et des impositions nationales 5
susceptibles de devenir exigibles ( 5 % du montant des droits à l'importation et des taxes nationales en
jeu, en général).
[75] Toutefois, lorsque le régime d'entrepôt concerne des marchandises sensibles reprises à l'annexe 44
quater des DAC (alcool, tabacs, produits agricoles) et qu'une procédure de transfert sous le régime est
accordée, la garantie doit correspondre à 30 % du montant.
[76] En cas de doute fondé sur la solvabilité des opérateurs, le service garde la possibilité d'exiger une
garantie intégrale du montant de la dette douanière et fiscale susceptible de devenir exigible.
C) Fo rm al i t és à ac co mp l i r
[77] La garantie est mise en place auprès de la recette régionale des douanes dont dépend le bureau de
contrôle. En cas de multiplicité des lieux de stockage, une garantie unique couvrant l'ensemble des
opérations sur tous les lieux de stockage peut être mise en place. Cette disposition doit être prévue dans
l'autorisation.
[78] La garantie prend la forme d'une "soumission générale pour opérations diverses" souscrite par le
principal obligé et sa caution , cf. DA n° 96-219 publiée au BOD 6128 du 30.09.96 et modifiée par les BOD
6405 du 12.2.2000 et 6531 du 7.11.2001. Elle formalise l'engagement du principal obligé à acquitter les
sommes exigibles et, dans la limite d'un montant déterminé, l'engagement solidaire de la caution. Le montant
de la garantie peut, bien entendu, être revu en fonction des besoins du principal obligé. En cas de multiplicité
des lieux de stockage, une fiche de répartition permet de ventiler le montant de la garantie entre les différents
bureaux concernés.
5
Par taxes nationales, il convient d'entendre toutes les taxes fiscales et parafiscales suspendues lors du
placement sous le régime douanier économique en cause, y compris la TVA, les droits d'accises comme le
droit de consommation.
Texte n° 01- /H.100 18
[79] Lors de la mise en place de la garantie, l'opérateur doit produire les statuts de la société, l'extrait
d'inscription au registre du commerce et des sociétés (extrait Kbis), le bilan comptable sur 3 ans, la liste des
personnes habilitées et les prévisions d'activité de stockage. Tous les ans, le bilan fiscal de la société doit être
transmis à la recette régionale des douanes.
[80] § Le local d'entrepôt de type A, B, C, ou D doit faire l'objet d'un agrément par le bureau de contrôle.
Le demandeur communique, à l'appui de sa demande, les plans du local, l'emplacement des points
d'entrée et de sortie, l'emplacement des installations, les mesures de sécurité et précautions à prendre
(notamment pour des marchandises sensibles ou matériels de guerre), l'organisation du stockage (étiquetage,
signalisation...).
L'entreposeur doit mettre à la disposition du service des douanes les locaux et installations jugés
nécessaires par l'administration. Le règlement intérieur de l'entrepôt doit prévoir une clause stipulant le
contrôle des installations et des marchandises par l'administration des douanes selon les règles du droit
douanier. Les dépenses de construction, de réparation, d'entretien sont à la charge de l'entreposeur.
[81] Toute modification des locaux (agrandissement de la surface consacrée à l'entrepôt douanier, ajout d'un
nouveau local de stockage) doit faire l'objet d'une information du bureau de douane de contrôle.
[82] Un même emplacement ne peut être agréé pour plus d'un entrepôt douanier à la fois (ne concerne pas
l'entrepôt de type E).
[83] § L'autorisation de recourir au régime douanier de l'entrepôt de type E dispense de l'agrément des
locaux.
Le demandeur communique simplement, par écrit, les adresses des lieux de stockage.
Les emplacements peuvent être constitués par des bâtiments, parties de bâtiments ou par toute autre
localisation (aire à ciel ouvert,...) à partir du moment où le bureau de rattachement estime pouvoir exercer les
contrôles douaniers de façon satisfaisante.
[84] Les marchandises qui présentent un danger, qui sont susceptibles d'altérer d'autres marchandises ou qui
nécessitent, pour d'autres motifs, des installations particulières peuvent être placées dans des locaux
spécialement équipés pour les recevoir (matériels de guerre, produits agricoles, produits soumis à
réglementation sanitaire ou phytosanitaire,...). Article 526-3 des DAC.
[85] Les lieux agréés comme magasin de dépôt temporaire peuvent également être autorisés comme entrepôt
douanier (types A, B, C, D et E). Les marchandises peuvent passer d'un statut juridique (MADT) à l'autre
(entrepôt) sans déplacement physique, selon une procédure de déclaration en douane normale (DAU IM7) ou
simplifiée (annotation d'une comptabilité matières). Dans ce cas, la demande et l'autorisation d'entrepôt
doivent préciser que les locaux ou emplacements sont également constitués en dépôt temporaire.
[86] L'entreprise a aussi la possibilité de choisir de placer toutes les marchandises non communautaires
d'emblée sous le régime de l'entrepôt douanier et ainsi éviter d'avoir recours au dépôt temporaire.
[88] La comptabilité matières est conservée par le titulaire du régime pendant 4 ans à compter de la date
d'apurement du régime.
[89] S’il n’existe pas de modèle type de comptabilité ou d’écritures, il est néanmoins possible de fixer un
certain nombre de critères qui permettent de définir et d’affiner le contenu de ces écritures. L’objectif
essentiel reste de s’assurer qu’il n’y a pas de déficit de marchandises et permettre un rapprochement des sorties
et des entrées.
[90] Le régime présente-t-il des particularités ? : si le stockage commun 6 est sollicité, les écritures devront
permettre de s’assurer de la réalité de cette compensation. De même, si des manipulations usuelles sont
effectuées, avec le cas échéant le recours à l’enlèvement temporaire, ces différentes opérations devront
apparaître dans les écritures.
[91] Le régime fait-il intervenir différents opérateurs ? : dans le cas où l'autorisation d'entrepôt
comporterait plusieurs lieux de stockage, la comptabilité tenue par le titulaire de l'autorisation doit centraliser
toutes des opérations de placement des marchandises en entrepôt, les différents mouvements de marchandises
(notamment lorsque le titulaire est dispensé de T1), les localisations et apurement de l'entrepôt.
.
Principales rubriques Mentions
données à titre indicatif
La déclaration de - Référence et date de la déclaration de placement (case 1 du D.A.U.).
placement - en PDD, inscription du numéro dans une série attribuée par le bureau de douane
- Régime douanier : 71 suivi du code régime précédent
les marchandises - Références de la facture,
- Nombre de colis, marques et numéros, numéros des conteneurs,
- Désignation des marchandises
- Masse nette
- Localisation des marchandises
- Autres éléments nécessaires à l'identification des marchandises
- la mention "marchandises PA/S" devra apparaître pour les marchandises placées en
entrepôt suite à un perfectionnement actif. Idem suite à une admission temporaire ou
perfectionnement passif.
Documents - date et référence au T1, TIR, manifeste...
d'accompagnement des -en cas de succession de régimes, numéro précédent de la déclaration ou, dans le cadre
déclarations de d'une PDD, numéro d'enregistrement précédent dans les écritures de PA/S par
placement exemple.
- référence aux documents de politique commerciale
- référence au document exigé au titre des réglementations liées à la protection de la
santé publique, de l'environnement, de l'ordre public si ce document est exigé dès
l'entrée dans la Communauté lors du placement sous tout régime douanier
- référence au document exigé au titre des réglementations liées à la protection de la
santé publique et animale, à la sécurité alimentaire
- référence aux documents d'origine.
Rubriques concernant le - marchandises stockées dans le local non placées en régime d'entrepôt (facultatif)
stockage d'autres
6
La notion de stockage commun est explicitée aux paragraphes [142] et suivants.
Texte n° 01- /H.100 20
marchandises que celles - en cas de stockage commun avec des marchandises communautaires équivalentes :
placées sous le régime de quantités, références, statut, masse... des marchandises équivalentes.
l'entrepôt
Manipulations usuelles - référence du document d'information du bureau de contrôle ou date et nature de la
manipulation
- marchandises communautaires acquises en suspension de TVA et destinées à être
utilisées dans les manipulations usuelles.
Enlèvement temporaire - référence du document d'information du bureau de contrôle ou date de la sortie,
destination des marchandises, quantités, références des marchandises concernées
- date de la réintégration
Transferts - date et lieu de destination, quantités, références des marchandises concernées,
localisation
- en cas de transfert vers un 2 ème titulaire de régime économique: référence au
document utilisé pour le transfert
Déclaration d'apurement - Référence et date de la déclaration d'apurement (case 1 du D.A.U.).
- en PDD, inscription du numéro dans une série attribuée par le bureau de douane
- réexportation : référence du document valant justificatif de sortie effective de
l'Union européenne
- Régime douanier (case 37 du D.A.U.)
Pour l'entrepôt de type D - nomenclature tarifaire
uniquement - valeur en douane
- origine
- référence au document exigé au titre d'une réglementation technique qu'il soit
applicable dès l'entrée dans la Communauté lors du placement sous tout régime
douanier ou seulement lors de la mise à la consommation
[92] Il s'agit, en principe, de l'entreposeur. Toutefois les droits et obligations de l'entreposeur peuvent, avec
l'accord du bureau de contrôle, être transférés à une autre personne: par exemple, l'entrepositaire ou un
prestataire de service.
[93] La comptabilité matières doit être disponible dans les locaux mêmes de l'entrepôt ou à proximité pour
les entrepôts de type A, C et D. En entrepôt de type E multi-sites, la comptabilité matières est tenue et
disponible à l'adresse de la société, titulaire du régime, sauf si une autre disposition est autorisée par le bureau
de contrôle.
C) Agr ém e n t d e l a co mp t ab i l i t é ma ti è r es par l e b u re au d e d ou an e
[94] Le bureau de douane de contrôle doit pouvoir s'assurer que la comptabilité matières proposée par
l'opérateur permet de retracer un historique complet des biens sous le régime depuis la date de leur entrée en
entrepôt jusqu'à la date d'apurement du régime.
[95] Les écritures de suivi doivent être préalablement agréées par le bureau de contrôle. Cet agrément
consiste en un examen des éléments de la comptabilité : contenu, format et provenance des informations
saisies, liste des états, possibilité de regroupement par déclaration de placement, par statut douanier, par
périodes, par nature ou référence de marchandises, lien entre les comptabilités des différents services de
l'entreprise, règles en matière de rectification des saisies.
[96] La confection et l'agrément des écritures est un élément important qui conditionne, dans une large
mesure, le bon fonctionnement du régime. La démarche la plus rationnelle consiste à utiliser le moyen dont
dispose l’entreprise pour suivre son stock de marchandises et compléter avec les informations nécessaires pour
21 Texte n° 01- /H.100
un suivi pertinent du régime. Il ne s'agit donc pas d'une simple liste des déclarations de placement et
d'apurement.
D) Q u and i n s cr i r e l es op é ra ti on s en co mp tab i l i t é?
L'enregistrement des marchandises dans la comptabilité matières a lieu au moment de leur entrée
physique en entrepôt (en procédure de dédouanement à domicile) ou au moment de la mainlevée octroyée
suite au dépôt de la déclaration de placement sous le régime.
Lorsque les marchandises sont en dépôt temporaire (MADT), l'enregistrement dans la comptabilité
matières entrepôt a lieu avant l'expiration du délai de séjour en magasin.
L'inscription dans la comptabilité matières doit avoir lieu au plus tard au moment de la sortie des
marchandises du local de stockage quand une procédure simplifiée est utilisée, et au moment de la mainlevée
octroyée suite au dépôt de la déclaration d'apurement dans les autres cas.
E ) Re l e v é d e stock s
Articles 515 et 529 des DAC.
[99] Le bureau de contrôle peut demander, soit ponctuellement, soit selon une périodicité régulière établie
dans l'autorisation (mensuelle par exemple) un inventaire ou relevé des stocks des marchandises sous le régime
de l'entrepôt (sauf type B). Il s'agit d'une "photographie", à la date de production, de la quantité et nature de
marchandises placées sous le régime de l'entrepôt. Les informations enregistrées dans l'inventaire doivent
correspondre aux marchandises en entrepôt (ex : marques, numéros, nombre de lots, localisation… ).
IV - Durée de séjour
A) Du r é e d e séj ou r i l l i m i t é e
Article 108-1 du CDC.
[100] La durée de séjour des marchandises sous le régime de l'entrepôt douanier est illimitée.
[101] Pendant leur séjour en entrepôt, le stockage se fait à la convenance de l'entreposeur/entrepositaire dans
des conditions qui permettent à tout moment le contrôle douanier. Le bureau de contrôle peut imposer un
allotissement particulier des marchandises pour répondre aux impératifs du contrôle douanier.
B ) Cas e xc e p t i on n el s où un d él a i p eu t êt r e fi x é
Article 108-1 du CDC.
[102] Dans des cas exceptionnels, l'autorité douanière peut fixer un délai à l'entrepositaire pour donner une
destination douanière aux marchandises.
[103] Cette limite peut être motivée par les éléments suivants :
- la nature des marchandises : par exemple, la nécessité d'évacuer rapidement des denrées périssables ou
produits présentant un danger ; les marchandises soumises à conditions sanitaires spécifiques ;
- l'absence de comptabilité matières en entrepôt de type B : le bureau de douane peut fixer des délais de
séjour au terme desquels une destination doit être assignée à la marchandise. Cette possibilité est justifiée par
l'obligation incombant au bureau de contrôle de conserver les déclarations d'entrée qui se substituent à la tenue
d'une comptabilité par les opérateurs.
Texte n° 01- /H.100 22
[104] A l'issue du délai initialement fixé sur la déclaration de placement (case 49 du DAU), deux
possibilités :
- le bureau de contrôle peut exiger que la déclaration de placement soit remplacée par une nouvelle
déclaration de placement sous le régime de l'entrepôt,
ou
- le délai de séjour établi peut être prolongé par le bureau de contrôle (demande sur formulaire PR ou
sur tout autre support).
I - Manipulations usuelles
& Articles 109 du CDC et 527 -1, 531 des DAC
[105] Les marchandises placées sous le régime de l'entrepôt douanier peuvent faire l'objet de manipulations
usuelles destinées à assurer leur conservation, préserver leur qualité, améliorer leur présentation ou leur qualité
marchande, préparer leur distribution ou leur revente, les mettre en conformité avec les normes techniques
nationales ou communautaires.
Cette réglementation a pour but de favoriser l'activité économique liée au stockage sur le territoire
douanier de la Communauté.
A) O p é ra ti on s si mp l es r ep ri se s dans u n e l i ste l i mi ta ti v e
[106] Les manipulations usuelles doivent être des opérations simples, qui ne changent pas la nature des
marchandises.
[107] Afin d'harmoniser les pratiques communautaires, une liste limitative des manipulations pouvant être
autorisées (annexe 72 des DAC) a été établie. Elle est reproduite en annexe 1 de la présente instruction. Si la
manipulation usuelle envisagée ne figure pas sur la liste, celle-ci ne peut pas être effectuée sous le régime de
l'entrepôt.
[108] Seules les manipulations prévues aux points 8, 10, 12, 13, 16 de la liste (traitement par la température,
déshydratation des fruits, ajout de pièces accessoires, dilution ou concentration de fluides, emballage) peuvent
entraîner un code NC différent à 8 chiffres.
[109] Les manipulations usuelles doivent représenter des opérations accessoires par rapport à la fonction
essentielle de stockage. Cela ne doit pas conduire à substituer le régime de l'entrepôt à celui de la transformation
sous douane ou du perfectionnement actif ou de l'admission temporaire (éludant le paiement d'intérêts
compensatoires dus lors des mises en libre pratique en suite de perfectionnement actif ou d'admission
temporaire).
B ) Au to ri s at i on et i n fo rm at i o n p ré al ab l e
[110] Les manipulations usuelles sont soumises à autorisation préalable du bureau de contrôle de l'entrepôt.
Aucune autorisation ne peut être donnée pour des manipulations comportant un risque accru de fraude
(changements d'étiquettes ou de marques liées à l'origine par exemple, modification de notices, etc…).
Au to ri s at i on gl ob al e
23 Texte n° 01- /H.100
[111] Les manipulations usuelles régulières sont prévues à la rubrique 23 de l'autorisation d'entrepôt (mention
de la manipulation usuelle, n° dans la liste de l'annexe 72, motif).
[112] Les modalités d'information du bureau de douane sont indiquées. Cette information peut prendre la
forme d'un tableau récapitulatif des manipulations envisagées fourni périodiquement par l'opérateur. Dans le
cas de manipulations usuelles répétitives, fréquentes ( ex : repassages, tests..), le bureau de contrôle peut
dispenser d'information préalable à condition que les indications relatives à ces manipulations soient
correctement retracées dans la comptabilité-matières.
Au to ri s at i on donn é e au c ou p p ar cou p
[113] L'opérateur établi une demande écrite auprès du bureau de douane en faisant référence à l'autorisation
d'entrepôt. Un modèle de demande/autorisation est proposé en annexe 1 du présent BOD. Le bureau de douane
peut conseiller l'opérateur sur le mode de communication le plus approprié (dépôt au bureau, courrier, télécopie
ou mel).
An n otati on d e l a co mp tab i l i t é- ma ti è r es
[114] La comptabilité-matières, destinée à refléter tout mouvement ou opérations sur les marchandises, doit
comporter l'annotation des opérations de manipulations usuelles : date de la manipulation usuelle, l'objet ainsi
que la localisation de la marchandise ou la référence au document d'information préalable, INF8 et le cas
échéant, les références d'une attestation sanitaire (annexe A ou B) "fille" pour les produits soumis à
réglementations sanitaires à l'importation…
[115] Dans certaines circonstances, les manipulations usuelles peuvent avoir pour conséquence de modifier la
valeur ou la nature des marchandises. Le déclarant peut demander la prise en considération de l'espèce, valeur,
quantité des marchandises avant manipulations usuelles. Dans ce cas, un bulletin INF 8 doit être présenté à
l'appui de la déclaration de mise en libre pratique ou de tout autre régime douanier, afin de porter à la
connaissance du bureau de douane les éléments de taxation à retenir.
- Le déclarant présente un original et une copie du bulletin INF8 sur un formulaire conforme au modèle
et aux dispositions de l'annexe 71 des DAC. Il remplit les cases 1 à 10. Le formulaire est disponible sur le
site Internet http://www.douane.minefi.gouv.fr/ (guichet des formulaires).
- Le bureau de contrôle remplit les cases 11 (espèce), 12 (valeur = valeur en douane appréciée au point
d'entrée sur le territoire communautaire et base d'imposition des droits de douane), 13 (quantité), vise la case
15 (visa du bureau de douane ayant fourni les informations), remet l'original au déclarant et conserve la copie.
- la comptabilité matières doit faire apparaître la valeur en douane des marchandises avant manipulations
usuelles.
[117] Les marchandises et prestations acquises sur le marché national ou communautaire en suspension de
TVA au titre de l'article 277 A I 1° du CGI doivent être mentionnées conformément aux dispositions fiscales
en vigueur (article 85 K annexe III du code général des impôts) : attestations d'achat de biens ou de
prestations en suspension du paiement de la TVA, mention sur les factures. Ces documents sont conservées à
l'appui de la comptabilité de l'entrepôt.
Texte n° 01- /H.100 24
II - Enlèvement temporaire
& Articles 110 du CDC et 532 des DAC.
A) Déf i n i ti on
[118] L'enlèvement temporaire consiste, lorsque des circonstances le justifient, à enlever temporairement des
marchandises placées sous le régime de l'entrepôt, sans que le régime ne soit apuré.
[119] L’enlèvement temporaire est lié au stockage et ne peut se substituer au régime de l’admission
temporaire. En conséquence, le bureau de contrôle vérifie auprès de l’opérateur que la fonction stockage est
prédominante.
[120] Exemples :
-enlèvement temporaire d'une machine pour démonstration ou essais, ajustage ou réglage,
-enlèvement temporaire d'un tableau pour expertise,
-enlèvement temporaire d'un véhicule pour réaliser des photos de publicité,
- envoi d'échantillons de jouets à un laboratoire pour tests afin d'obtenir un certificat de conformité.
[121] La marchandise peut être enlevée temporairement pour être transférée vers n'importe quel lieu au sein
d'un Etat membre de l'Union européenne. Une copie de l'autorisation précisant nature, quantités et motifs de
l'enlèvement temporaire accompagne la marchandise.
[122] Pendant le séjour hors de l'entrepôt douanier, les marchandises peuvent être soumises aux
manipulations usuelles définies à l'annexe 72 des DAC.
[123] La durée maximum des enlèvements temporaires est fixée à 3 mois. Sur demande justifiée de
l'opérateur auprès du bureau de contrôle, ce délai peut être prolongé.
B ) Au to ri s at i on et i n fo rm at i o n p ré al ab l e
Article 533 des DAC.
[124] L'enlèvement temporaire est soumis à autorisation préalable du bureau de contrôle de l'entrepôt.
Au to ri s at i on gl ob al e
[125] Des enlèvements temporaires fréquents ou réguliers, doivent être prévus à la rubrique 24 de l'autorisation
d'entrepôt (motif de l'enlèvement, mention de la manipulation usuelle, modalités d'information du bureau de
douane).
L'information du bureau de douane peut prendre la forme d'un tableau récapitulatif des enlèvements
envisagés fourni périodiquement par l'opérateur.
Au to ri s at i on donn é e au c ou p p ar cou p
[126] L'opérateur établit une demande écrite auprès du bureau de douane en faisant référence à l'autorisation
d'entrepôt. Un modèle de demande/autorisation est proposé en annexe 1 du présent BOD. Le bureau de douane
conseille sur le mode de communication le plus approprié (dépôt au bureau, courrier, télécopie ou e-mail).
Simplification : l'utilisation de la déclaration modèle O est supprimée.
An n otati on d e l a co mp tab i l i t é- ma ti è r es
[127] La comptabilité-matières, destinée à refléter tout mouvement ou opération sur les marchandises, doit
comporter l'annotation des opérations d'enlèvement temporaire : date de la sortie, l'objet, la localisation de la
marchandise et la date du retour ou la référence au document d'information préalable.
25 Texte n° 01- /H.100
[128] Par définition, l'enlèvement temporaire suppose la réintégration de la marchandise dans l'entrepôt.
Toutefois, afin d'éviter un coût supplémentaire, le bureau de contrôle peut autoriser que la marchandise soit
déclarée, à l'endroit où elle se trouve physiquement, pour un autre régime douanier conformément aux
dispositions en vigueur.
[129] En cas de mise à la consommation, une copie du DAU (IM4) de mise à la consommation faisant
référence à l'autorisation d'enlèvement temporaire doit être adressée au bureau de contrôle de l'entrepôt.
[130] Le cas échéant, la procédure de dédouanement à domicile peut être utilisée moyennant information
préalable du bureau de contrôle (sauf entrepôt de type D) et intégration de cette opération dans la déclaration
récapitulative mensuelle.
[132] Dans le cas où les marchandises n’appartiendraient pas à la personne qui désire les céder (avocat,
liquidateur, commissionnaire), celui-ci doit avoir un mandat l’y autorisant.
[133] Simplification : l'utilisation de la déclaration modèle O n'est plus exigée.
[134] L'entrepositaire demeure lié par la déclaration de placement sous entrepôt tant que le régime n'a pas été
apuré par une nouvelle destination douanière. Il conserve une copie de la facture de cession pouvant lui être
demandée dans le cadre d'un contrôle douanier ou fiscal. Le bureau de contrôle peut demander que les
références de cette vente soit précisées dans la comptabilité matières.
[135] Une nouvelle destination douanière doit être attribuée à la marchandise (mise à la consommation,
réexportation, transit placement sous un régime économique) apurant le placement en entrepôt douanier.
[136] Entre dans ce cas de figure l'apurement du régime du 1 er entrepositaire par un placement en entrepôt
sous couvert d'une autorisation d'entrepôt délivrée à un 2 ème titulaire (dépôt d'un IM7, inscription en
comptabilité matières du 2ème titulaire d'entrepôt).
[137] En cas de mise en libre pratique, le cessionnaire (acheteur) peut déposer la déclaration (IM4). S'il n'est
pas établi en France (société communautaire ou tierce), il doit désigner un représentant fiscal. L'obligation de
désigner un représentant fiscal en France sera supprimée pour les opérateurs communautaires à compter de
l'entrée en vigueur de la transposition de la directive 2000/65/CE du conseil du 17 octobre 2000.
[138] L'entrepositaire qui a cédé sa marchandise conserve une copie de la facture qui pourra lui être
demandée dans le cadre d'un contrôle douanier ou fiscal. Le bureau de contrôle peut demander que les
références de cette vente soient portées dans la comptabilité matières.
C) In te rd i ct i on d e l a ven t e au d éta i l en en tr e p ô t
& Article 527-2 des DAC.
Texte n° 01- /H.100 26
[139] La vente au détail 7 sous le régime de l'entrepôt de tous types est expressément interdite par la
réglementation, sauf vente en exonération de droits de douane :
- à des voyageurs à destination de pays tiers;
- dans le cadre d'accords diplomatiques et consulaires;
- à des membres des organisations internationales ou des forces de l'OTAN.
[140] Les marchandises présentées au public dans des locaux d'exposition ou show-rooms et celles pouvant y
être vendues doivent avoir préalablement été mises en libre pratique.
[141] Le local d'exposition dans lequel le public est admis doit être séparé de celui qui sert au stockage des
marchandises sous le régime (à préciser au moment de l'agrément des locaux).
IV - Stockage commun
& Article 534 des DAC
[142] Peuvent être stockées, dans le même entrepôt, des marchandises placées sous le régime de l'entrepôt
douanier et des marchandises communautaires ou mises en libre pratique, des marchandises non
communautaires placées sous un autre régime douanier (par exemple perfectionnement actif, transformation
sous douane), des marchandises en cours de transbordement. Il n'est pas nécessaire qu'elles soient reprises dans
la comptabilité de l'entrepôt douanier.
[143] Un opérateur peut ainsi optimiser l'utilisation de ses locaux. Les marchandises stockées ensemble
doivent être clairement identifiables et les marchandises placées sous le régime de l'entrepôt douanier doivent
pouvoir être distinguées facilement des autres. Il peut s'agir de marchandises de même nature ou de nature
différente portant des marques distinctives.
[144] Afin de faciliter la surveillance douanière, le bureau de douane peut demander à l'entreposeur un
allotissement séparé, une identification, une localisation précise pour faciliter la reconnaissance des
marchandises placées sous le régime de l'entrepôt.
[145] Peuvent être stockées, dans le même entrepôt, des marchandises placées sous le régime de l'entrepôt
douanier et des marchandises communautaires de même catégorie lorsqu'il est impossible d'identifier le statut
douanier de chaque marchandise. C'est la notion de stockage commun de marchandises équivalentes.
[146] Dans le cas où le stockage commun rendrait l'identification des marchandises impossible, il ne peut être
autorisé que si les marchandises stockées ensemble sont strictement équivalentes. Une marchandise
communautaire est équivalente si :
- elle relève de la même sous position tarifaire (code NC à 8 chiffres),
- elle possède les mêmes qualités commerciales
- et les mêmes qualités techniques
[147] Le seul fait que les marchandises relèvent de la même position tarifaire ne suffit pas à déterminer
qu'elles sont équivalentes. Il faut surtout considérer si les produits sont interchangeables ou non, si l'opérateur
7
Vente au cours de la phase finale de distribution des produits, aboutissant à leur utilisation finale ou
consommation finale.
27 Texte n° 01- /H.100
fait une différence entre l'un et l'autre pour une raison quelconque et si le client final accepterait de recevoir
une marchandise à la place de l'autre.
[148] Le stockage commun facilite la gestion des stocks, puisque l'opérateur, lors de l'apurement du régime
de l'entrepôt, décide du statut communautaire ou tiers en respectant la part relative de chacune (sans jamais
dépasser la quantité de produits placés sous le régime de l'entrepôt douanier).
Le stockage commun permet la tenue d'une comptabilité unique pour toutes les marchandises quel que
soit leur statut douanier.
[149] La modalité de stockage commun est soumise à autorisation préalable du bureau de contrôle, à la
rubrique 22 de l'autorisation d'entrepôt. Le bureau examine :
- le suivi documentaire que permet la comptabilité matières qui fait apparaître les informations sur les
produits communautaires et les produits non communautaires stockés (article 529-3 des DAC) ;
- l'état physique des produits : l'opérateur doit fournir la preuve qu'il stocke des marchandises
équivalentes (documentation technique et commerciale, factures, échantillons, comptabilité....). Le laboratoire
des douanes est sollicité, en cas de besoin, pour vérifier les éléments présentés par l’entreprise.
[150] Si le bureau de contrôle estime que les marchandises ne sont pas totalement équivalentes et si le mode
de stockage ne permet pas l'identification du statut douanier de chaque marchandise, elles doivent être
stockées dans des installations séparées (casiers ou bacs séparés, poutrelles de séparation...).
[151] Si l'entreprise importe des biens pour lesquels elle demandera à bénéficier, lors de la mise à la
consommation, d'une réduction ou exonération de droits de douane en raison de leur origine (certificat
d'origine form A, EUR1, ATR1), elle doit les stocker de manière distincte afin que le document d'origine
présenté corresponde bien au produit sorti du stock.
[152] Cependant, l'entreprise peut demander au bureau de contrôle de recourir au dispositif de séparation
comptable (cf. BOD n° 6522 du 26 juillet 2001) lui permettant de maintenir le bénéfice des "origines
préférentielles" même si les marchandises sont "mélangées" physiquement en cours de stockage. Ce dispositif
est possible uniquement pour les matières premières et produits semi-finis dans les échanges avec l'AELE ou
les PECO.
C) Ma r ch an d i ses agr i co l es b én é fi c i a i r e s d e r es ti tu t i on s
[153] Règlement CE n° 800/99 de la Commission du 15 avril 1999
[154] Les marchandises placées sous un régime de préfinancement des restitutions en l'état (régime 76), avec
transformation (régime 77) ou en entrepôt d'avitaillement (régime 73), ainsi que celles ayant fait l'objet de
formalités d'exportation (EX1) permettant de bénéficier du paiement des restitutions doivent rester sous
contrôle douanier jusqu'à leur sortie effective du territoire douanier communautaire.
[155] Pour ce faire, les marchandises peuvent être placées dans les locaux d'un entrepôt douanier agréé sans
se trouver sous le régime de l'entrepôt douanier. Elles sont reprises dans la comptabilité matières afin de
permettre leur localisation et identification.
[156] Afin de faciliter la surveillance douanière, le bureau de douane peut demander à l'entreposeur un
allotissement séparé et prendre toutes mesures précises d'identification pour ces produits.
[157] Afin de simplifier les formalités douanières et alléger la charge du régime, la réglementation laisse la
faculté de faire circuler sur le territoire douanier des marchandises non communautaires placées sous le régime
de l'entrepôt douanier, sans recourir à la procédure du titre de transit externe (T1).
[158] En évitant les changements de régimes douaniers, l'entreprise réduit les risques d'erreurs ainsi que les
coûts administratifs et des coûts de garantie. En raison de sa responsabilité et de sa maîtrise des marchandises,
le titulaire a le plus grand intérêt à ce que les opérations se déroulent correctement.
[159] Dans un régime économique, le transfert n'est qu'une formalité s'inscrivant dans le cadre d'une
procédure plus longue et non un mouvement individuel de marchandises, contrôlé également de manière
individuelle comme en transit.
[161] Les 2 possibilités sont donc complémentaires et non concurrentes car elles répondent à des besoins
différents. Il n'a donc pas été envisagé une harmonisation complète des 2 régimes car ils visent des objectifs
différents.
[162] L'utilisation des transferts doit être demandée par l'opérateur et prévue dans l'autorisation d'entrepôt (à
la rubrique 15). Les modalités d'utilisation des transferts (information du service, modèle de document
d'accompagnement particulier, etc…) sont détaillées, si nécessaire, en rubrique 16 "Informations
complémentaires/conditions".
[163] Le transfert n'est pas possible lorsque le lieu de départ ou de destination des marchandises est un
entrepôt de type B (du fait de la dispense de comptabilité matières dans ce type).
[164] Les écritures doivent permettre d'assurer un suivi en temps réel des marchandises et d'indiquer, à toute
demande du service des douanes, la localisation exacte des marchandises.
[165] Une garantie d'un montant plus élevé est demandée s’il s’agit de marchandises considérées comme
sensibles reprises à l'annexe 44 quater des DAC (ex : alcool, tabacs,…) 8.
8
Voir paragraphe [75].
29 Texte n° 01- /H.100
Circulation des marchandises entre le Le transport des marchandises jusqu'au bureau de sortie de
bureau d'apurement et le point de sortie l'Union européenne est effectué sous couvert de l'exemplaire 3
de l'Union européenne. de la déclaration de réexportation EX3 portant la mention
(alternative au dispositif actuel de "article 512-3 des DAC" en case 44
l'EX3/T1) ou document justificatif de sortie portant la mention "article
512-3 des DAC" dans le cas d'utilisation d'une procédure de
dédouanement à domicile.
L ' ap u r em e n t d u ré gi m e l o rs d e l a ré e xp or ta ti on
[166] Le régime de l'entrepôt est apuré une fois les produits déclarés pour la réexportation sortis du territoire
douanier de l'Union européenne. La preuve de sortie est apportée par le visa au verso, par le bureau de sortie
effective de la Communauté, de l'exemplaire n° 3 du DAU servant de justificatif d'exportation.
[167] L'exemplaire n° 3 ou le document justificatif de sortie doivent être conservés à l'appui des écritures du
régime. Les références et la date de son visa sont à reprendre dans la comptabilité matières.
[168] Dans des cas exceptionnels, où l'exemplaire n° 3 ou le document alternatif n'a pu être visé par les
autorités douanières de sortie de la Communauté, le bureau de contrôle peut accepter un faisceau de preuves
qui attestent sans ambiguïté la réalité de la sortie des marchandises du territoire douanier (document de
transport, assurance, formalités douanières d'entrée dans le pays tiers, factures, commandes, accusé de
réception, virement bancaire, etc). Ces preuves doivent notamment comporter l'identification des
marchandises en cause.
[170] Deux procédures de transfert de marchandises à destination d'un 2 ème titulaire existent. Dans les 2 cas, le
destinataire doit être titulaire d'un régime économique et d'une procédure de dédouanement à domicile. Il est
tenu de placer les produits reçus sous régime économique.
[171] La responsabilité du 1er entreposeur prend fin lorsque les marchandises ont été inscrites dans la
comptabilité du second titulaire d'entrepôt. La conséquence du non-accomplissement de cette obligation
entraîne le recouvrement de la dette douanière, sans délais, auprès du 1 er entreposeur.
[172] L'expéditeur doit préalablement informer son bureau de contrôle de l'opération de transfert. La forme et
le délai de l'information sont fixés d'un commun accord.
Texte n° 01- /H.100 30
[174] Le destinataire des marchandises doit vérifier que les biens reçus correspondent à ce qui a été déclaré
sur l'exemplaire 4 en sa possession et délivrer à son expéditeur un accusé de réception des marchandises
transférées, mentionnant la date d'inscription des marchandises entrées dans sa comptabilité matières.
[175] Les cases du DAU à remplir sont mentionnées à l'annexe 68 des DAC.
[178] Le destinataire des marchandises doit vérifier que les biens reçus correspondent à ce qui a été déclaré
sur l'exemplaire 4 en sa possession et délivrer à son expéditeur, un accusé de réception des marchandises
transférées, mentionnant la date d'inscription des marchandises entrées dans sa comptabilité matières.
[179] Le bureau de contrôle peut permettre que le DAU soit remplacé par un autre support : procédé informatique,
document commercial ou administratif ou tout autre document. Ceci est spécifié dans l'autorisation d'entrepôt.
[180] L'autorisation d'entrepôt peut prévoir que le placement des marchandises sera effectué auprès d'un ou
plusieurs bureaux désignés. Le bureau de placement peut être un bureau de douane d'entrée dans l'Union
européenne, y compris dans un autre Etat membre.
[181] L'acheminement des produits placés sous le régime de l'entrepôt au point d'entrée dans l'Union
européenne jusqu'au local de stockage ne nécessite pas la souscription d'un titre de transit (transport sous
couvert d'un exemplaire de la déclaration de placement en entrepôt). Le transport des marchandises soumises à
réglementations sanitaires s'effectue obligatoirement sous scellés douaniers.
31 Texte n° 01- /H.100
[182] Une copie ou un exemplaire de la déclaration de placement est envoyée par le bureau de placement au
bureau de contrôle dès que la mainlevée est octroyée. Le nom et l'adresse du bureau de contrôle figurent en
case 44 du DAU. Les procédures de dédouanement simplifiées ou à domicile peuvent être utilisées.
[183] Spécialisation de certains bureaux de douane selon la nature des marchandises ( article 60 du
CDC) : le dédouanement, sous tous régimes, de certains produits (ex : pelleteries et fourrures, tapis, articles de
joaillerie...) ne peut être effectué qu'auprès de bureaux habilités. Ces dispositions relatives aux compétences
ratione materiae sont prévues par l'arrêté ministériel du 9 février 1994 fixant la liste et les compétences des
bureaux de douanes et droits indirects.
Cette procédure se caractérise par la présentation des marchandises au bureau de douane de placement,
accompagnées d'une déclaration établie sur formulaire de document administratif unique ( DAU IM 7 ou EU7
régime 71 en case 37).
Pe r son n es h ab i l i t é es à sousc ri r e l es d éc l a ra t i o n s
Articles 5 et 64 du CDC.
[184] Les déclarations en douane de placement sous le régime de l'entrepôt sont souscrites par l'entrepositaire.
Elles peuvent être signées par lui-même, un de ses employés muni de pouvoirs réguliers, ou par un
commissionnaire en douane ayant procuration de l'entrepositaire.
[185] En outre, toute personne agissant dans le cadre de la représentation indirecte peut souscrire des
déclarations de placement en son nom propre pour le compte de l'entrepositaire.
Ru b ri q u es du DAU à se rv i r pou r l e p l a ce m en t en en tr e p ô t (
Ann ex e 37 d es DAC)
[186] Les cases du DAU énumérées ci-après doivent être servies obligatoirement.
[187] Bien que facultatives, certaines rubriques du DAU peuvent être demandées pour des raisons techniques
liées au dédouanement informatisé. En outre, Le bureau de douane peut demander que soient portées les
informations nécessaires au calcul du montant des droits et taxes à garantir (espèce, valeur, origine) afin de
permettre, si nécessaire, le suivi au coup par coup de la garantie de l'opérateur.
Con ser va ti on d es d éc l a ra t i o n s
[188] Les déclarations sont conservées jusqu'à leur apurement, puis sont archivées pendant 3 ans à compter de la
fin de l'année civile au cours de laquelle l'apurement a eu lieu. Exemple : déclaration de placement déposée le
1er mars 2001. Si elle se trouve apurée complètement le 1er avril 2002 : conservation jusqu'au
31 décembre 2005.
[189] Les déclarations relatives aux produits PAC doivent être conservées jusqu'à la date de l'apurement des
comptes FEOGA.
C) Pr o c éd u r es si mp l i fi é es d e p l a ce m en t d es ma r ch an d i ses en en tr e p ô t
Ch oi x d 'u n e p ro c éd u re si mp l i fi é e
Les entreprises importatrices ayant des opérations fréquentes, peuvent bénéficier de simplifications de
leurs formalités déclaratives de plusieurs manières :
33 Texte n° 01- /H.100
[190] - déclaration incomplète (article 268 des DAC) : le bureau de placement peut accepter un DAU
incomplet, c'est-à-dire comportant uniquement les énonciations nécessaires à l'identification des marchandises,
la quantité et la référence à l'autorisation d'entrepôt douanier.
[191] - déclaration simplifiée (article 267 des DAC) : le bureau de placement peut accepter un document
commercial ou administratif comportant les énonciations nécessaires à l'identification des marchandises, la
quantité et la référence à l'autorisation d'entrepôt douanier.
[192] - domiciliation (article 272 à 274 des DAC) : les marchandises sont dispensées de présentation au
bureau de douane. En cas de contrôles physiques, les agents des douanes se déplacent dans l'entrepôt. La
déclaration en douane est constituée par une inscription des entrées et sorties dans la comptabilité matières
de l'entrepôt.
[193] Quelle que soit la procédure simplifiée choisie, une déclaration complémentaire ne doit pas être
fournie.
Au to ri s at i on d e p roc é d u r e si mp l i f i é e
[194] Le bénéficiaire de la procédure doit offrir toute garantie financière et être de bonne moralité douanière
et fiscale.
[195] Le recours à une procédure de dédouanement simplifiée doit être prévu dans l'autorisation d'entrepôt à
la rubrique 14 a) et 14 b) au moyen des codes signalés dans la notice du formulaire d'autorisation. Des
précisions complémentaires sur la description de la procédure, l'indication du ou des bureaux de placement,
ainsi que la forme et le contenu des documents à utiliser sont portées à la rubrique 16.
Type B Du fait de l'absence de comptabilité matières dans ce type d'entrepôt, les possibilités en matière
de procédures de dédouanement simplifiées sont plus limitées :
- la procédure de dédouanement à domicile n'est pas applicable (article 272-2 des DAC).
- l'opérateur peut demander le bénéfice d'une procédure de déclaration simplifiée : les
marchandises sont présentées au bureau de douane ou dans des lieux autorisés par le service des
douanes et le déclarant établi une déclaration incomplète. Cette déclaration incomplète est
obligatoirement une déclaration modèle DAU. La possibilité d'utiliser un document commercial
est exclue (article 269-4 des DAC).
Type D Quelle que soit la procédure utilisée lors du placement, la déclaration simplifiée ainsi que
l'enregistrement de l'entrée des marchandises dans la comptabilité matières doivent
obligatoirement comporter les indications relatives à l'espèce, valeur en douane, origine
(article 269-2 des DAC).
Type E Une autorisation d'entrepôt de type E multi-sites et opérationnelle dès l'entrée dans l'Union
européenne permet :
- de placer sous le régime au bureau de douane d'entrée des marchandises dans l'Union
européenne au moyen d'une déclaration simplifiée ou dans le cadre d'une procédure de
dédouanement à domicile ;
- puis d'acheminer les marchandises, sans avoir besoin d'un titre de transit, sous couvert du
régime de l'entrepôt, jusqu'au lieu de stockage. La situation douanière régulière de ces
marchandises peut être justifiée, en cours de transport, par exemple au moyen d'une copie de la
déclaration simplifiée ou copie de l'extrait d'inscription dans la comptabilité matières ou d'une
référence à l'autorisation d'entrepôt portée sur les bons de livraison accompagnant la
marchandises.
[197] L'autorisation d'entrepôt peut prévoir que l'apurement du régime sera effectué auprès d'un ou de
plusieurs bureaux désignés. Il s'agit généralement du bureau territorialement compétent de rattachement d'un
lieu de stockage.
[198] Une copie ou un exemplaire de la déclaration d'apurement est envoyé par le bureau d'apurement au
bureau de contrôle.
[200] Dépôt des déclarations d'apurement par une autre personne que l'entrepositaire : les déclarations
en douane lors de l'apurement du régime sont souscrites selon les cas : par l'entrepositaire, le destinataire des
biens en France (ex: en cas de cessions de propriété des marchandises sous le régime de l'entrepôt),
l'exportateur… Les règles de la représentation en douane (directe ou indirecte) s'appliquent.
[201] L'apurement est l'opération douanière qui met fin au régime de l'entrepôt en permettant de lever les
engagements et obligations liés au régime et en attribuant aux marchandises l'une des destinations suivantes :
[202] Les formalités de placement sous ces différentes destinations douanières sont celles qui ont été
déterminées de façon spécifique dans les instructions afférentes à chacun des régimes.
[203] A l'exportation, les dispositions réglementaires applicables aux produits stratégiques (biens à double usage
: visés au règlement CE du Conseil n° 1334/2000 DU 22 JUIN 2000), matériels de guerre, matériels assimilés
(visés par l'arrêté du 20 novembre 1991 modifié (JORF du 22 novembre 1991 et du 16 mai 1997)) et explosifs
s'appliquent en cas de réexportation de ces biens en suite d'entrepôt.
C) An n otati on d e l a co mp tab i l i t é ma ti è r es
[204] L'annotation de la comptabilité-matières doit faire l'objet d'une attention particulière au moment de
l'apurement de la part de l'opérateur dans la mesure où elle constitue le moyen principal de vérifier
l'apurement correct du régime.
[205] L'inscription dans la comptabilité-matières doit avoir lieu au moment de la mainlevée octroyée suite au
dépôt de la déclaration d'apurement ou au moment de la sortie des marchandises du local de stockage (en
procédure de dédouanement à domicile).
[206] L'imputation de la comptabilité matières s'effectue généralement selon la méthode FIFO (first in first
out) : chaque enregistrement d'apurement (nouvelle destination douanière) est considéré comme apurant les
placements sous le régime sous couvert des déclarations les plus anciennes. Cependant, il peut être demandé
que l'apurement soit établi en relation avec des marchandises d'importation spécifiques. article 520 des
DAC.
[207] En entrepôt de type B (absence de comptabilité), si plusieurs déclarations apurent une déclaration de
placement, une fiche ou document fournissant l'imputation de chaque déclaration de placement doit être
présentée au bureau de douane à l'appui de chaque déclaration d'apurement. L'imputation se fait généralement
sur la déclaration de placement la plus ancienne.
[208] La déclaration en douane devra être accompagnée de tous les documents normalement exigibles pour la
mise en libre pratique et la mise à la consommation.
[209] Lorsque la mise en libre pratique et la mise à la consommation se font au moyen d’une procédure de
dédouanement simplifiée, les modalités de présentation, de mise à disposition du bureau de douane et de
conservation des attestations ou documents exigibles sont prévues dans le cadre de la convention de procédure
entre la douane et l’opérateur.
- les documents liés aux mesures de contrôle du commerce extérieur permettant la gestion de
contingents quantitatifs (quotas) ou de mesures de surveillance mises en place à l'importation de certains couples
pays/produits (ex : textiles, produits sidérurgiques, chaussures,…) ; la recevabilité, et le cas échéant, l'imputation
des titres du commerce extérieur (licence, DI) qui ne peuvent avoir lieu qu'au moment de la mise en libre
pratique.
- les documents exigés au titre des réglementations liées à la sécurité alimentaire, à la protection du
consommateur, de la santé publique et animale, de l'environnement, de l'ordre public . La liste de ces
réglementations figure en annexe 3 du présent BOD.
E ) Pr o c éd u r es si mp l i fi é es
Ch oi x d 'u n e p ro c éd u re si mp l i fi é e en sort i e d ' en tr e p ô t
Article 278 des DAC.
[211] Les entreprises ayant des opérations fréquentes, peuvent bénéficier, dans les mêmes conditions, des
procédures simplifiées existant pour la mise en libre pratique ou l'exportation. Il convient de se référer aux
textes en vigueur :
- la procédure de dédouanement à domicile : BOD n° 6290 du 21 septembre 1998 modifié
- la procédure de dédouanement avec domiciliation unique : BOD n° 6515 du 11 juin 2001
- la procédure de déclaration simplifiée : BOD n° 6228 du 22 décembre 1997 modifié par le BOD n°
6545 du 3 janvier 2002.
[212] Dans tous les cas, en début de mois suivant, le déclarant dépose une déclaration récapitulative
mensuelle des sorties de marchandises de l'entrepôt par régime douanier concerné.
Type B Du fait de l'absence de comptabilité matières dans ce type d'entrepôt, les possibilités en
matière de procédures de dédouanement simplifiées sont plus limitées :
- la procédure de dédouanement à domicile n'est pas applicable (article 278-3 b) des DAC).
-l'opérateur peut demander le bénéfice d'une procédure de déclaration simplifiée : les
marchandises sont présentées au bureau de douane ou dans des lieux autorisés par le service
des douanes et le déclarant établi une déclaration incomplète. Cette déclaration incomplète
est obligatoirement une déclaration modèle DAU. La possibilité d'utiliser un document
commercial est exclue.
Type D L'opérateur est dispensé de notifier au bureau de douane les sorties des marchandises de
l'entrepôt en vue de leur mise en libre pratique (article 266 1 b) des DAC). Il inscrit
simplement dans la comptabilité matières de l'entrepôt les informations relative à cette
sortie.
Dans certaines circonstances, une notification préalable peut cependant être demandée en
vue de permettre un contrôle des éléments déclarés (article 278-3 c) des DAC). Par
exemple :
- en cas de demande de prise en compte des éléments de taxation aux droits de douane au
moment de la sortie plutôt que ceux déclarés au moment de l'entrée en entrepôt ;
- en cas de nécessité de contrôle physique de la conformité des produits aux réglementations
techniques au titre de la protection du consommateur, de la sécurité alimentaire, de
37 Texte n° 01- /H.100
[213] Les marchandises tierces peuvent subir des opérations de perfectionnement actif ou de transformation
sous douane dans les locaux d'un entrepôt douanier. Ces opérations sont soumises aux règles relatives au
perfectionnement actif ou à la transformation sous douane et doivent être couvertes par une autorisation
relative à ces régimes.
[214] Lorsque les mêmes marchandises sont placées successivement ou alternativement en perfectionnement
actif suspension, transformation sous douane et entrepôt, les formalités de passage d'un régime à l'autre
peuvent être simplifiées dans le cadre d'une procédure de dédouanement à domicile :
- Les marchandises doivent être reprises dans une comptabilité matières unique dans laquelle sont
annotés les changements de régime douanier (sauf en entrepôt de type B du fait de l'absence de comptabilité
matières) ;
- il n'est pas nécessaire de présenter des marchandises au bureau de douane lors de chaque déclaration
pour un régime différent ;
- le bureau de contrôle peut demander une information préalable sur le changement de régime, si
nécessaire ;
- le régime de l'entrepôt est apuré par l'annotation de la comptabilité avec les références du placement
sous perfectionnement actif ou transformation sous douane. Une déclaration complémentaire globale de
placement sous perfectionnement actif ou transformation sous douane peut ne pas être exigée.
[215] Le bureau de contrôle est désigné dans l'autorisation de gérer un entrepôt douanier. Il est chargé du
suivi global du régime et centralise toutes les informations relatives à une autorisation d'entrepôt. Il est le
destinataire du relevé des stocks des marchandises placées en entrepôt. Il procède aux modifications de
l'autorisation, si nécessaire.
[216] En cas de pluralité de lieux d'entreposage rattachés à des bureaux de douane différents, des modalités
d'information entre les différents bureaux, (par exemple, envoi d'une copie d'un exemplaire des déclarations de
placement et d’apurement au bureau de contrôle) seront mises en place.
[217] Il détermine la politique de contrôle du régime. Le cas échéant, il demande des vérifications aux
bureaux territorialement compétents (contrôles de la comptabilité, vérification physique des marchandises,
inventaire partiel ou total, prélèvement d'échantillons...), qui lui en communiquent les résultats.
[219] La taxation aux droits de douane est faite sur la base de l'espèce, l'origine, la valeur en douane et les
quantités afférentes à cette marchandise à la date de sortie du régime de l'entrepôt douanier.
[220] Sur demande de l'opérateur préalablement à l'opération de manipulation, peuvent être retenues l'espèce,
la valeur, la quantité avant la manipulation usuelle 9 (article 112-2 du CDC).
Lorsque la valeur en douane est fondée sur un prix effectivement payé ou à payer qui inclut les frais de
d'entreposage et de conservation des marchandises, ces frais ne sont pas à inclure dans la valeur en douane s'ils
peuvent être distingués du prix effectivement payé ou à payer.
En cas de ventes successives, lorsque les prix payés ou à payer remplissent les conditions posées à
l'article 29 du CDC, l'opérateur peut choisir une des valeurs transactionnelles pour la détermination des droits
de douane, soit la valeur transactionnelle lors de l'entrée en entrepôt, soit la valeur à la sortie de l'entrepôt, soit
une des valeurs de cession sous le régime de l'entrepôt.
[222] Le taux de change à appliquer doit être le taux mensuel en vigueur à la date de la mise en libre
pratique (consultation sur www.douane.minefi.gouv.fr ).
[223] La mise en libre pratique ne nécessite pas de notification préalable de l'opération au bureau de douane
(article 266-1 b) des DAC). La taxation aux droits de douane s'effectue sur la base de l'espèce, la valeur en
douane et les quantités afférentes aux marchandises au moment de leur placement sous le régime de
l'entrepôt douanier.
[224] Les éléments suivants : taux de change, taux de droit de douane peuvent être ceux applicables à la date
de la sortie d'entrepôt.
[225] Dans certaines circonstances, une notification de la sortie des marchandises de l'entrepôt sera nécessaire
si l'opérateur désire la prise en compte des éléments de taxation au moment de la sortie plutôt que ceux au
moment de l'entrée (article 112-3 2ème alinéa), par exemple :
- en cas de cession de marchandises avec une moins-value, il est possible de demander de retenir la
dernière valeur transactionnelle entraînant une taxation aux droits de douane plus favorable à l'opérateur ;
- en cas de demande de taxation de biens endommagés à un taux de droits de douane propre aux
déchets.
C) Ma r ch an d i ses p ré c éd e m m e n t p l a cé e s en p e rf e c t i o n n e m en t a ct i f
[226] Si, en suite de leur séjour en entrepôt, les produits compensateurs obtenus sous le régime du
perfectionnement actif suspension sont mis à la consommation, cette opération donne lieu au paiement :
- des droits de douane sur la partie de la marchandise d'origine tierce (sur la base des éléments de
taxation en vigueur au moment du placement en perfectionnement actif) ;
- des intérêts compensatoires sur le montant des droits de douane pour la période allant du placement en
perfectionnement actif et incluant la durée passée en entrepôt ;
9
Voir paragraphes [115] et [116].
39 Texte n° 01- /H.100
[227] Par contre, si les marchandises d'importation sont stockées en entrepôt préalablement à leur mise en
œuvre dans le cadre du perfectionnement actif, on ne tiendra pas compte de la durée du séjour en entrepôt pour
le calcul des intérêts compensatoires lors de la mise en libre pratique des produits compensateurs.
D) Ma r ch an d i ses p ré c éd e m m e n t p l a cé e s en p e rf e c t i o n n e m en t p assi f
[228] Si des produits sont fabriqués à l'extérieur de l'Union européenne dans le cadre d’un régime de
perfectionnement passif, à partir de produits de base exportés depuis la France ou un autre Etat membre, lors
de la réimportation des produits compensateurs, la société peut décider de les stocker en entrepôt avant leur
commercialisation.
[229] La comptabilité matières mentionne le régime douanier précédent attribué aux marchandises et la
référence aux bulletins INF 2 afin d'établir un lien entre les deux régimes suspensifs du perfectionnement
passif et de l’entrepôt. S’agissant d’un trafic triangulaire en perfectionnement passif, des bulletins
d’information INF 2 sont établis lors des exportations temporaires et visés par les bureaux de douane
d’exportation.
[230] La taxation s'effectuera sur la plus-value apportée à l'étranger ou sur la base de la taxation différentielle
en perfectionnement passif : IM régime 61, régime précédent 21.
E ) Réd u c ti on d e d ro i ts d e dou an e
[231] En application d'accords négociés entre l'Union européenne et ses partenaires, les droits à l'importation
peuvent être réduits en totalité ou partiellement par rapport au tarif extérieur commun. Le bénéfice des droits
réduits ou nuls est octroyé sous condition de la production de la preuve d'origine.
[232] Les documents justificatifs de l’origine (certificat EUR1, déclaration sur facture, certificat d’origine
formule A) donnant droit à un traitement tarifaire préférentiel ont une durée de validité limitée. Dans la
mesure où le séjour envisagé en entrepôt risque d'excéder ce délai, et afin de permettre la prise en compte
éventuelle de ces documents, les opérateurs sont invités à indiquer au service des douanes les références aux-
dits documents lors du placement des marchandises sous le régime de l'entrepôt.
Su sp ensi on s e rg a omn es
[233] Ce sont des droits nuls ou réduits en raison de décisions unilatérales de l'Union européenne. Les
suspensions sont applicables sans limite quantitative et quelle que soit l'origine du produit. Elles se substituent
au tarif extérieur commun et sont octroyées sans qu'il y ait de formalités particulières à effectuer. Cependant,
certaines suspensions sont assorties de conditions de destination particulière des produits (cf. BOD n° 6523 du
1er août 2001).
L es c on ti n g en ts tar i f ai r e s
[234] Lorsque certaines de ces mesures préférentielles sont liées à l'existence d'un contingent tarifaire, leur
bénéfice ne peut être sollicité par l'opérateur qu'au moment de la mise en libre pratique de la marchandise.
[235] La sortie des marchandises de l'entrepôt par une mise en libre pratique donne lieu :
- soit à une mise à la consommation en France moyennant paiement en France de la TVA et des taxes
fiscales ou parafiscales recouvrées comme en matière de TVA,
Texte n° 01- /H.100 40
- soit à une livraison exonérée à destination d'un acquéreur situé dans un autre Etat membre de l'Union
européenne, suivant les formalités relatives aux échanges intracommunautaires.
[236] Fait générateur : au terme des dispositions de l'article 291 du CGI, l'importation d'un bien placé sous
le régime de l'entrepôt douanier a lieu au moment de sa mise en libre pratique.
La TVA et les taxes fiscales recouvrées comme en matière de TVA par l'administration des douanes
deviennent exigibles au moment où le bien placé sous le régime de l'entrepôt est mis à la consommation : (date
d'acceptation de la déclaration de mise à la consommation ou date de l'acceptation de la déclaration
récapitulative).
Les taxes fiscales et parafiscales recouvrées comme en matière de douane sont exigibles lors de la mise
à la consommation des produits imposables.
1- Le bien n'a fait l'objet d'aucune cession pendant son placement. Pour les opérations ayant eu pour
effet direct et immédiat le placement du bien sous le régime, la taxe doit être acquittée par le destinataire réel
des marchandises (case 8 du DAU).
2- Le bien a fait l'objet d'une ou plusieurs cessions. La TVA doit être acquittée par le destinataire de la
dernière livraison ou cession réalisée pendant le placement du bien sous le régime communautaire.
[239] Taux de TVA : le taux de la TVA ainsi que, le cas échéant, le taux de change sont ceux en vigueur au
jour de l'exigibilité de la taxe.
1- Le bien n'a fait l'objet d'aucune livraison pendant son placement sous le régime
La mise en libre pratique constitue une importation. Les prestations de services ainsi que les
marchandises nationales ou communautaires utilisées éventuellement dans le cadre des manipulations usuelles
(article 277 A I du CGI) portant sur ce bien pendant le placement sous le régime doivent être incorporées dans
la base d'imposition à l'importation.
Lors de la mise à la consommation, la TVA est exigible au titre de la dernière vente réalisée sous le
régime en suspension du paiement de la TVA.
En plus, sont à prendre en considération les prestations de services (ex : frais d'entreposage,
manipulations usuelles...) réalisées soit après la dernière livraison, soit avant cette dernière livraison mais
facturées au destinataire de la dernière livraison (cf. article 277 A II 3.2 du CGI). Il peut s’agir des prestations
suivantes :
- relatives à la livraison ou à l’acquisition intracommunautaire ayant eu pour effet direct et immédiat le
placement du bien sous le régime,
- portant sur le bien et qui ne sont pas afférentes à des opérations de livraison,
- afférentes à l’une des livraisons effectuées sous le régime.
Exemple : Un appareil acheté aux USA (10.000€) est placé en entrepôt douanier par une société A, puis
vendu sous ce régime successivement à B et à C (9.000€), cette dernière trouve comme client une société Z en
France. Un reconditionnement est effectué sous le régime (500€).
La société C est redevable de la TVA en tant que dernier destinataire des biens cédés sous le régime de
l'entrepôt. Base d'imposition : (9000€+500€)x19,60 %.
41 Texte n° 01- /H.100
[241] Lors de la mise en libre pratique d'une marchandise préalablement placée sous le régime de l'entrepôt,
les opérateurs pourront solliciter une exonération de TVA à l'importation, en vertu de l'article 262 ter du CGI,
pour autant qu'ils en remplissent les conditions.
[243] La soustraction d'une marchandise soumise à la surveillance douanière placée sous le régime de
l'entrepôt fait naître une dette douanière et fiscale.
[244] La constatation d'un déficit doit donc donner lieu à la taxation aux droits de douane et à la T.V.A. des
quantités manquantes, sans préjudice des suites contentieuses éventuelles.
[245] Lorsque des marchandises sont détruites ou perdues irrémédiablement (vol, incendie, inondation...)
l'opérateur doit apporter les éléments établissant la quantité détruite ou perdue.
[246] Si cela n'est pas possible et lorsque les locaux contiennent à la fois des marchandises sous douane et des
marchandises en libre pratique, la proportion de marchandises perdues sous le régime de l'entrepôt est
déterminée en fonction de la proportion des biens sous les différents statuts douaniers au moment de la perte.
[247] Les droits et taxes sont exigibles sur la quantité de marchandises disparues sauf si l'opérateur apporte la
preuve qu'il s'agit d'un cas fortuit ou de force majeure.
[248] Une demande de destruction signée par l'intéressé doit être notifiée par écrit au bureau de douane. La
notification doit être effectuée en temps utile pour permettre aux autorités douanières de surveiller la
destruction. La destruction ne doit entraîner aucun frais pour le Trésor Public.
[249] Si la demande ne provient pas du propriétaire des marchandises, il convient de s'assurer de l'existence
du mandat du représentant. Les commissionnaires en douane disposent d'un pouvoir de représentation générale
s'agissant des formalités douanières.
[250] L'agent des douanes annote la déclaration de placement sous le régime de la destruction. Les
dispositions relatives à l'invalidation des déclarations s'appliquent (article 66 du CDC). Si les marchandises ne
sont pas récupérables, les droits et taxes ne sont pas exigibles sur les marchandises détruites ayant été placées
sous le régime de l'entrepôt douanier.
[251] Dans le cas où des déchets et débris récupérables résulteraient de la destruction, l'espèce et la quantité
de débris et déchets sont indiqués sur la déclaration en vue de déterminer les éléments de taxation qui leur sont
propres.
C) Fr an c h i s e d es d roi ts e t taxe s
Texte n° 01- /H.100 42
[252] Une franchise des impositions exigibles est admise dans les cas suivants :
- perte de marchandises pour une cause tenant à sa nature,
- perte de marchandises en raison d'un cas fortuit ou cas de force majeure.
[253] La réglementation communautaire ne prévoit pas de taux forfaitaires de pertes naturelles par type de
marchandises. Toutefois, pour les produits stockés qui sont susceptibles de déperdition en raison de leur nature
( alcools, liquides,...), un taux de pertes admissibles en franchise de droits et taxes peut être établi.
[254] Le taux de pertes est indiqué dans l'autorisation d'entrepôt en rubrique 21.
[255] Le taux proposé par le demandeur doit faire l'objet d'une vérification régulière par le laboratoire des
douanes territorialement compétent.
Exemple : Graines mises en sachet au titre des manipulations usuelles en entrepôt. Un taux de perte de
2 % est autorisé : 100Kg placés en entrepôt seront apurés par une réexportation de 98 kg.
[256] S'il estime avoir été victime d'un cas de force majeure, l'entrepositaire devra adresser, au bureau de
contrôle, une demande écrite de franchise de droits et taxes pour des marchandises détruites ou perdues,
accompagnée de tous les documents justificatifs et éléments de preuve (rapport de police, attestation
d'assurance...).
[257] Le cas de force majeure peut être retenu uniquement lorsque les éléments suivants sont réunis :
- des circonstances anormales, c'est-à-dire dire imprévisibles ;
- des circonstances étrangères à l'opérateur, c'est-à-dire hors de son contrôle (catastrophe naturelle, acte
de souveraineté, grève sans préavis) ;
- les conséquences n'auraient pu être évitées qu'au prix de sacrifices excessifs, malgré toutes les
diligences employées c'est-à-dire que toutes les précautions appropriées devraient avoir été prises.
[258] La charge de la preuve de l'existence d'un cas de force majeure incombe aux opérateurs.
Une enquête du service des douanes détermine si la négligence de l'opérateur peut être écartée ou
retenue.
[259] Toutefois, il est à noter que la jurisprudence de la Cour de Justice européenne (arrêt "Mellina Agosta"
du 5 octobre 1983) a établi que la soustraction, par des tiers et même sans faute avérée du débiteur, de
marchandises soumises à droit de douane n'éteint pas l'obligation y afférente. Ainsi, le vol ne constitue pas un
cas de force majeure et n'entraîne pas l'extinction de la dette douanière.
[260] Un contrat d'assurance est un acte de droit privé conclu entre le propriétaire de la marchandise et son
assureur, ne réglant que les relations entre ces deux personnes, quelle que soit la nature des dispositions de ce
contrat (assurance de la valeur des marchandises hors taxes ou T.T.C., droits de douane compris ou non), et ne
fait pas obstacle à l'application de la réglementation douanière.
43 Texte n° 01- /H.100
Date :
Signature
Texte n° 01- /H.100 46
Décision favorable
Précisions complémentaires :
Décision défavorable
Motif :
Date :
Par délégation du directeur (inter)régional des douanes de
Nom et signature
Nota : Cette liste n'est pas exhaustive. Elle peut être modifiée à tout moment. Pour tout renseignement
complémentaire, se rapprocher du bureau E/2 de la direction générale des douanes et droits indirects
. Le contrôle de la librairie
. Les appareils de jeux
. Les produits incitant à la pédophilie
. Les décodeurs
. Les matières fertilisantes et les supports de culture (Texte 92-073 du 14.10.1992 BOD 5704 du
14.10.1992)
. Les produits antiparasitaires à usage agricole
. les marchandises soumises à contrôle vétérinaire lors de leur importation sur le territoire
communautaire
. les produits destinés à l'alimentation animale
. les marchandises soumises à réglementations phytosanitaires
. les semences OGM
. l'ESB
. les MRS
. les farines animales
. les mesures de protection à l'importation concernant les produits de la pêche et de l'aquaculture, ainsi
que les mollusques bivalves, les échinodermes, les tuniciers et gastéropodes marins originaires de certains pays
. le stockage et l'élimination des farines ou des eaux usagées
. l'hygiène alimentaire.
LA D.G.C.C.R.F.
. Les arrêtés d’interdiction d’un an pris sur la base du code de la consommation. (Ces arrêtés font
l’objet de NA qui sont adressées aux chefs de circonscription de leur parution)
. les normes de qualités des fruits, légumes et feuillages
. les denrées alimentaires OGM
. les produits soumis à contrôles renforcés tels que les pistaches d'Iran, les noix du Brésil, la sauce de
soja, l'anis étoilé, les confiseries ou gelées de konjac…
. la radioactivité des produits alimentaires en provenances des pays de l'Est
. l'ionisation
. les additifs alimentaires
. les résidus et pesticides
. le transport des denrées alimentaires
. la sécurité alimentaire
53 Texte n° 01- /H.100
Vous pouvez contacter directement la direction générale des douanes et droits indirects, bureau E/3 :
Par courrier : direction générale des douanes et droits indirects, bureau E/3, 23 bis rue de l’université
75700 PARIS 07 SP
Par télécopie : 01 44 74 49 40
Par e-mail : dg-e3@douane.finances.gouv.fr
Nom :
Adresse :
Téléphone :
e-mail :
Nom de la société ou du service des douanes :