Chap 1 Carbone Et Ses Liaisons
Chap 1 Carbone Et Ses Liaisons
Chap 1 Carbone Et Ses Liaisons
La matière est formée d’atomes qui réagissent entre Un nucléide (X) est une espèce atomique symbolisée
eux pour par :
former des édifices appelés molécules. Les liens qui
unissent les atomes portent le nom de liaisons
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chimiques.
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Modèle de
Niels Bohr (1913)
Le carbone appartient à la 4e
famille des éléments. Son numéro
atomique, (Z), est 6.
Répartition par
il possède donc 6 électrons qui gravitent autour du
niveau d’énergie
noyau et qui se répartissent sur plusieurs couches
(K,L,M,…) : deux sur la couche K, et quatre sur la
couche L
Théorie quantique et les orbitales atomiques, 1925
Selon la théorie quantique, les électrons d’un atome se structurent autour du noyau dans des « couches ou niveau
d’énergie», et au sein de ces couches dans des « orbitales ».
Cette densité de probabilité de présence, désignée par le 1° « n » nombre quantique principal [n = 1( ou K), 2(ou
nom d’orbitale, est une zone définie par Ψ2 (prononcé psi L), 3(ou M)…] définit classiquement une couche;
carré) qui est le résultat d’une fonction Ψ(x, y, z) appelée
"fonction d’onde" de l’équation de Schrödinger (cf. chimie 2° « l » nombre quantique azimutal (l = 0, 1, 2, ..., n − 1)
générale). définit classiquement une sous-couche et la forme de
l’orbitale;
Où 2 : densité volumique de probabilité de présence ou 4° « s » spin, rend compte de la rotation de l’électron
densité électronique sur lui même, il ne peut prendre que les deux valeurs + 1/2
(état α, noté ↑) et − 1/2 (état β, noté↓).
n 1 2 3 4 5 6
Couche K L M N O P
0≤l≤n-1 0 0 1 0 1 2
Souche couche 1s 2s 2p 3s 3p 3d
-l≤m≤+l 0 0 0,±1 0 0, ±1 0, ±1, ±2
case
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Remplissage/case 2 2 6 2 6 10
Remplissage/couche 2 8 18
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• Les électrons commencent à occuper les couches de plus basse énergie. Ainsi,
une couche se remplit avant qu’un électron n’aille dans la couche supérieure
(couche 1 avant couche 2, couche 2 avant 3, ainsi de suite)
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Ces règles expliquent la façon de placer les électrons d’un atome autour de son
noyau, dans les couches et les orbitales.
Rappel : une case quantique figurée par un petit rectangle
ne peut pas recevoir plus de deux électrons de
même type « s » ou « p » (pour les deux premières
couches).
La configuration électronique de l’atome de carbone est : 1 s2 2 s2 2 p2
Tous les électrons de l’atome carbone sont disposés dans des cases
quantiques où ils sont seuls, électrons dits « célibataires » ou par
deux, électrons dits « appariés » formant une paire ou un doublet
d’électrons. Dans ce dernier cas, ils ont des spins contraires
représentés par des flèches inversées (Principe d’exclusion de Pauli). 7
est dans son état fondamental, non lié, ou au contraire, partie d’une molécule.
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Pour la plupart des éléments de la seconde période, la stabilité est donc acquise lorsque 8 électrons sont présents sur la couche 2
(ce qui correspond à la configuration électronique stable du néon (10Ne8) 1 s2, 2s2, 2 p6, Z = 10). C’est la règle dite de l’octet, soit 4
doublets d’électrons sur la couche externe de l’atome.
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Une liaison chimique est un lien qui uni deux atomes entre eux
Chaque atome est entouré d’un nombre égal au nombre d’électrons de valence. Dans les molécules, les atomes
s’unissent en mettant chacun en commun un ou plusieurs électrons appartenant à leur couche de valence pour 9
acquérir la configuration électronique du gaz rare correspondant.
doublet d’électrons.
C’est une mise en commun d’un ou de plusieurs doublets d’électrons entre deux atomes identiques ou ayant des électronégativités voisines.
Chacun des deux atomes fournit un ou plusieurs électrons de sa couche externe (électrons de valence) pour former des édifices stables : les
molécules. La liaison covalente est symbolisée par un trait comportant un doublet d’électrons
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La formation de liaisons ne conduit pas nécessairement à la saturation de la couche externe par huit électrons
(configuration de gaz rare). Il peut subsister dans la molécule des cases vides (orbitales) sur certains atomes.
Exemple. Dans l’hydrure de bore BH3, le bore possède une orbitale restée vide, désignée par une lacune électronique.
2.2.2. liaisons covalentes multiples
Il est possible que des éléments (figure suivante), comme le carbone, l’oxygène , l’azote, etc. mettent en commun plusieurs de leurs
électrons avec un autre atome, créant ainsi des doubles (2 doublets = 4 électrons) ou triples liaisons (3 doublets = 6 électrons), chaque
liaison gardant un caractère covalent.
C’est une mise en commun d’électrons entre un atome B qui possède un doublet libre (non liant) et un autre atome A qui comporte une
lacune électronique.
Exercice d’application : donner les diagramme de Lewis des entités chimiques suivantes SO2, O3, +NH4, H3PO4, ClO4-, NO3-
2.2.4. liaison covalente polaire
Quand X et Y ont des électronégativités différentes, on assiste à un déplacement du nuage électronique vers l’élément le plus électronégatif
(par exemple X) avec apparition de charges partielles d+ sur Y et d- sur X.
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Electronégativité d’un élément : c’est sa faculté à attirer les électrons d’une liaison établit avec un autre élément ou
un groupe d’éléments dans une molécule.
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L’indice d’électronégativité de Pauling (IEP) permet d’établir une classification des éléments (voir tableau suivant).
indice 4,0 3,4 3,2 3 2,7 2,6 2,2 2 1,9 1,6 1,3 1 0,9 0,8
de Pauling
2.2.5. liaison ionique ( EN importante > 2)
C’est une liaison entre deux atomes ayant une très forte différence d’électronégativité. Il y a un transfert total d’un ou de plusieurs électrons de l’élément le
moins électronégatif vers l’élément le plus électronégatif , entrainant la formation de deux ions.
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Ce sont des liaisons qui résultent de forces d’attraction entre des molécules afin d’assurer la cohésion entre molécules à l’état liquide,
solide, …
Le carbone et les autres éléments de la seconde période sont constitués de deux types d’électrons : électrons « s » et électrons « p »:
La mise en commun de deux électrons pour réaliser la liaison se fait par combinaison de
deux orbitales atomiques (OA) de la couche de valence, ce qui donne naissance à deux
orbitales dites orbitale moléculaires (OM) :
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Une liante, qui donne naissance à la liaison covalente stable
Une antiliante, qui donne naissance à une liaison déstabilisée (orbitale qui va intervenir
dans les réactions chimiques lors des ruptures de liaisons)
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D’une façon générale, ce type de recouvrement frontal des OA (encore appelé recouvrement axial) pour former une liaison est propre à la
liaison dite « SIMPLE », appelée liaison s. Le doublet de la liaison se trouvant sur l’axe passant par les deux noyaux atomiques est fortement
retenu entre les deux charges positives des noyaux : la liaison s est une liaison très forte.
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Exemple2 - les deux orbitales atomiques (OA) 2pz se rapprochent jusqu’à se recouvrir pour
former des orbitales moléculaires (recouvrements axiaux liant et antiliant) .
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Exemple3 - les deux orbitales atomiques (OA) 2pz se rapprochent jusqu’à se recouvrir pour
former des orbitales moléculaires (recouvrements axiaux liant et antiliant) .
2.3.2. Recouvrement latéral
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ce type de recouvrement latéral de deux OA p (encore appelé recouvrement longitudinal) engendre une liaison, appelée "liaison
p". La nature longitudinale de ce recouvrement fait que la liaison p est plus faible que la liaison s. L’existence d’une liaison π
suppose la présence d’une liaison σ, c’est la raison pour laquelle on parle parfois de « double liaison » ;
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Une liaison entre atomes correspond à un recouvrement des orbitales des deux électrons mis en commun
formant ainsi une orbitale moléculaire. Si ce recouvrement est coaxial, la liaison est dite s (sigma). S’il est
latéral, la liaison ainsi créée est dite p (pi);
➤ dans une molécule donnée, la liaison π est toujours d’un niveau énergétique supérieur à la liaison σ liante ;
➤ l’existence d’une liaison π suppose la présence d’une liaison σ, c’est la raison pour laquelle on parle parfois de
« double liaison » ;
2.3. Détermination de la géométrie d’une molécule
La réactivité chimique des molécules ainsi que leur éventuelle activité biologique dépendent pour une grande part de leur géométrie.
La géométrie d’une molécule découle d’abord du réarrangement des orbitales atomiques pour pouvoir former des liaisons. On parlera alors
d’hybridation des orbitales atomiques et ces nouvelles orbitales auront un caractère directionnel le plus prononcé possible (théorie VSEPR), et
c’est cette orientation qui détermine la géométrie de la molécule.
Ce sont des règles de raisonnement (simples et efficaces) qui permet de prévoir de façon qualitative
la géométrie des petites molécules covalentes. Ce modèle est basé sur la répulsion des paires
électroniques de la couche de valence. Elle prend en compte les doublets d’électrons des liaisons s
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Règles de Gillespie:
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2.3.2. Géométrie et hybridation des orbitales
a) Hybridation sp3
Les quatre axes de symétrie de ces orbitales hybridées du carbone font entre eux des angles dièdres égaux de 109° 28'. Le noyau du carbone est au
centre de la représentation . On parle alors d’une structure tétraédrique.
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Outre le méthane, cette hybridation sp3 du carbone se retrouve dans tous les alcanes de formule générale CnH2n+2 comme l’éthane C2H6, le propane
C3H8, le butane C4H10, etc.
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2.3.2. 2. Hybridation d’autres atomes
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2.4 liaisons délocalisées
S’il existe dans une même molécule des atomes voisins possédant des orbitales p pures et dont les axes sont parallèles entre eux (ou
sensiblement //) il est possible qu’un léger rapprochement de ces 2 atomes provoque un recouvrement latéral d’orbitales et leur fusion dans un
ensemble plus ou moins étendu. Les électrons peuvent alors se délocaliser dans le nouvel espace. On dit qu’il y a délocalisation des électrons et
que le système d’électrons p est conjugué.
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Cas du benzene - Un schéma de Lewis classique de cette molécule ne rend pas compte de la répartition
électronique, car il fait apparaître trois liaisons doubles et trois liaisons simples:
La délocalisation modifie la longueur et l'énergie des liaisons en leur donnant un caractère intermédiaire.
Dans le benzène du fait de la délocalisation, toutes les liaisons C-C sont identiques et la molécule est
stabilisée par délocalisation des électrons p (gain d’énergie comptée négativement = 38 kcal /mole), c'est
l'énergie de résonance.