4TSI603U TP Béton Armé R.

CLERC

ANNEE 2021/2022 Collège

4TSI603U – Statistiques / Béton Armé Sciences et
(Prof : Romain CLERC) technologies

Sujet de TP de Béton Armé Licence

Présentation du TP
Objectifs
Dans le cadre de l’enseignement de Béton Armé en Licence 3, nous allons réaliser un TP dont l’objectif
est de comprendre le mécanisme de rupture et de vérifier la validité des méthodes de calcul dans les
domaines élastiques et plastiques des éléments en béton armé. C’est un moyen de faire le point et de
mettre en pratique l’ensemble des connaissances acquises dans les modules de mécanique de
structure, de matériaux, et de Béton Armé.

Supports
Les essais seront conduits sur des poutres en béton armé que nous fabriquerons et amènerons jusqu’à
la ruine, suivant 3 étapes : ferraillage, bétonnage, essai de flexion 4 points. Ces poutres ont été prévues
pour casser suivant un mécanisme de rupture fixé à l’avance.

Le Tableau suivant présente l’attribution des poutres par groupe de TP

Groupe 1 2 3
Poutre(s) fabriquée(s) A+B C A
Poutre testée B A C

Sécurité
Pour assurer votre sécurité lors des TP, vous devrez être maximum 15 par groupes et vous munir de
vos propres EPI : chaussures de sécurité, gants et blouse.

Travail préparatoire
Les travaux préparatoires des étapes 1, 2 et 3 doivent impérativement être faits avant le TP.

Un compte-rendu de ce travail est à remettre au format .pdf (manuscrit ou typographié) au plus tard
à 23 :59 la veille du TP sur moodle ici

Compte-rendu des TP
Le compte-rendu doit décrire l’ensemble des travaux réalisés dans le cadre de ce TP (préparation,
réalisation, travail de synthèse), et en particulier répondre à l’ensembles des Tâches présentes dans le
sujet.

Il doit être clair, illustré (n’hésitez pas à prendre des photos), compréhensible et synthétique, et les
plans de qualité professionnelle.

Un rapport par groupe de 5 étudiant.e.s est à remettre au format .pdf avant le 03/03/2022 23 :59 sur
moodle ici
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Etape 1 : Ferraillage
Objectif
La première étape de fabrication d’une poutre en Béton Armé (BA) consiste à réaliser son armature à
partir de son plan de ferraillage, conçu par le BET Structure de façon à respecter les normes en vigueur
(Eurocode 21).

Concrètement, cela consiste à :

1. débiter les longueurs de barres d’acier nécessaires (indiquées sur la nomenclature). Ce travail
est effectué grâce à des pinces coupantes adaptées ;
2. façonner les aciers ainsi débités suivant les profils d’armatures nécessaires (cadres, boucles
de levage, ancrages, …, indiqués sur la nomenclature). Ce travail est effectué avec des
cintreuses ;
3. assembler les armatures ainsi façonnées en une « cage d’armatures », en suivant le plan de
ferraillage. Ce travail est effectué avec des trépieds, des ligatures et des cales d’enrobage.

A l’issue de cette étape, la cage est disposée dans le coffrage avant coulage du béton.

L’objectif ici est de mettre en œuvre ces trois étapes ainsi que les étapes préalables de conception de
la cage d’armature et de « décorticage », consistant à éditer la nomenclature à partir de la lecture du
plan de ferraillage.

1 Travail préparatoire : nomenclature des aciers (« décorticage »)

Tâche : A partir de la lecture du plan de ferraillage de la poutre indiquée par votre enseignant (Annexe
1) et de la documentation utile au façonnage des armatures (Annexe 2), complétez la nomenclature
des aciers du plan de ferraillage. On précise que :

 le diamètre du mandrin de façonnage de la cintreuse à cadres est de 27 mm ;

 le diamètre du mandrin de façonnage de la cintreuse à gros acier est de 120 mm.

2 Travail en séance : réalisation de la cage d’armature

2.1 Débit des aciers et façonnage des barres
Tâches :

 Débitez les aciers en fonction des longueurs de coupe précédemment calculées.

 Façonnez les cadres et les boucles de levage en respectant les dimensions.

2.2 Assemblage de la cage d’armature

Tâches :

 Assemblez la cage d’armature en respectant la répartition des cadres et en incorporant les

boucles de levage à l’avancement.
 Placez les cales d’enrobage en évitant d’en disposer aux endroits où il n’y a pas de cadres.
Stocker l’armature avec une étiquette d’identification.
 Rangez le matériel et nettoyer le poste de travail.

1
Eurocode 2, disponible ici
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3 Travail de synthèse : conception conforme de la cage d’armature

La poutre étudiée a une vocation purement pédagogique. De ce fait, sa conception ne répond pas aux
critères de l’Eurocode 2.

Tâche : A partir des hypothèses ci-dessous et des dimensions indiquée en Annexe 3, proposez un plan
de ferraillage à l’échelle (aciers longitudinaux et transversaux) conforme à l’Eurocode 2 pour cette
poutre. Commentez votre résultat par rapport au plan de ferraillage réellement mis en œuvre (sections
et dispositions constructives).

Vous pourrez vous aider notamment du cours ainsi que du tableau des sections d’armatures fourni en
Annexe 4.

Hypothèses :

 béton : 𝑓𝑐𝑘 =30 MPa, 𝐸𝑐 =15 GPa, 𝜆=0.8, 𝜂=1 ;

 acier : 𝑓𝑦𝑘 =500 MPa Type B (palier constant), 𝐸𝑠 =200 GPa ;
 sollicitation : flexion simple avec 𝑀𝐸𝑑,𝐸𝐿𝑈 =35 kN.m, 𝑉𝐸𝑑,𝐸𝐿𝑈 =42 kN, et 𝑀𝐸𝑑,𝐸𝐿𝑆 =20 kN.m
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Etape 2 : Bétonnage
Objectif
La deuxième étape de fabrication d’une poutre en Béton Armé (BA) consiste à confectionner le béton
puis à le couler dans le coffrage où sont disposées les armatures, en s’assurant au préalable de sa
conformité.

Il est en effet nécessaire de vérifier l’ouvrabilité du béton ainsi que sa résistance à la compression,
notamment par la réalisation de mesures d’affaissement au cône d’Abrams et d’essais de compression
sur éprouvettes.

Concrètement, l’étape de bétonnage consiste donc à :

1. nettoyer et huiler le coffrage de poutre ainsi que les moules d’éprouvettes de façon à obtenir
un parement lisse et à faciliter le décoffrage. Ce travail est effectué grâce à des brosses, des
pinceaux et de l’huile de coffrage ;
2. confectionner une gâchée de béton suivant la formulation retenue. Ce travail est effectué par
la commande d’une centrale à béton.
3. vérifier l’ouvrabilité du béton par la mesure d’affaissement au cône d’Abrams d’un échantillon.
Celle-ci est éventuellement ajustée par ajout d’eau dans la gâchée.
4. mettre en place le béton dans le coffrage et dans les moules d’éprouvettes par couche
successives et en le vibrant à l’avancement. Ce travail est effectué grâce à des brouettes, des
pelles à main et une aiguille vibrante.

A l’issue de cette étape, la poutre en BA et les éprouvettes de béton sont coulées. Il reste alors à
attendre la durée de leur prise pour les décoffrer (28 jours réglementairement, 7 jours dans le cadre
du TP). C’est uniquement à ce moment que la résistance en compression du béton pourra être vérifiée.

L’objectif ici est de mettre en œuvre ces quatre étapes ainsi que l’étape préalable de formulation du
béton, consistant à spécifier les quantités de matériaux à mélanger pour satisfaire des critères
d’ouvrabilité et de résistances donnés.

1 Travail préparatoire : formulation et quantitatif du béton

On souhaite obtenir les caractéristiques suivantes pour le béton de la poutre :

 Résistance caractéristique en compression à 28 jours : 𝑓𝑐28 =30 MPa

 Affaissement au cône d’Abrams : 𝐴=6 cm

Tâche 1 : Proposer une formulation du béton suivant la méthode de Dreux-Gorisse2. Le Tableau 1

précise les données matériaux. Les courbes granulométriques sont fournies en Annexe 7.
Tableau 1 - caractéristiques des matériaux à disposition

Matériau Type caractéristiques

Ciment CEM II/A 32.5 R Classe vraie : 𝜎𝑐′ =42.5 MPa
Masse volumique absolue : 2610 kg.m-3
Sable 0/5 Silico-calcaire roulé de qualité courante
Teneur en eau : 1 à 3%
Gravier 5/12.5 Silico-calcaire roulé de qualité courante Masse volumique absolue : 2610 kg.m-3

2
Voir §2.6 de Composition des Bétons par Georges Dreux (1982) : disponible ici
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Tâche 2 : A partir de votre formulation, calculer les quantités de matériaux nécessaires au coulage de
la poutre et de deux éprouvettes cubiques de 15x15x15 cm. Vous ajouterez 7% aux quantités de
ciments et de granulat pour tenir compte des pertes.

2 Travail en séance : bétonnage de la poutre

2.1 Préparation du coffrage
Tâches :

 Nettoyer le coffrage avec les brosses métalliques en faisant attention de ne pas toucher les
joints caoutchouc. Nettoyer en parallèle deux moules à éprouvettes cubiques avec les brosses
à poil.
 Huiler la peau coffrante du coffrage ainsi que celle des moules à éprouvettes cubiques.
 Placer à la main 12 vis d’extensométrie au centre des parois latérales du coffrage, sans trop
visser (risque d’endommagement du joint). Ces vis permettront la mesure ultérieure de la
déformation de la section centrale de la poutre.
 Placer et centrer la cage d’armature de la poutre dans le coffrage.

2.2 Confection du béton et coulage

Tâches :

 Réaliser la gâchée de béton à l’aide de la centrale à béton. L’ordre d’introduction des

matériaux sera le suivant : gravier, ciment, puis sable. Malaxer à sec pendant 2 minutes.
 Introduire l’eau (si nécessaire, procéder à l’adjonction d’un plastifiant) et continuer à malaxer
2 minutes.
 Mesurer l’affaissement au cône d’Abrams conformément à la norme NF EN 12350-2 3. Si
l’affaissement est insuffisant rajouter de l’eau et malaxer à nouveau 2 minutes.
 Mettre en place le béton dans le coffrage en 2 couches et en vibrant le béton à l’avancement.
Attention à ne jamais toucher la cage d’armature ni les parois du coffrage avec l’aiguille !
 Mettre en place le béton dans les 2 moules à éprouvettes en 2 couches vibrées à l’aiguille.
Attention à ne jamais toucher les parois des moules avec l’aiguille !
 Attacher une fiche sur la poutre et sur l’éprouvette (date, groupe, type de poutre).
 Nettoyer et ranger le poste de travail.

3
Affichée aux abords de la centrale à béton, et disponible ici
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Etape 3 : essai de flexion quatre points

Objectif
Une fois décoffrées (in situ ou préfabriquées), les poutre BA ont pour vocation de supporter les charges
pour lesquelles elles ont été dimensionnées.

L’objectif ici est de vérifier expérimentalement la validité de la méthode de dimensionnement ainsi

que de certaines hypothèses sous-jacentes, rappelées en Annexe 5. Pour cela, deux types d’essais sont
mis en œuvre :

 essai de flexion quatre points sur la poutre BA précédemment coulées :

Cet essai consiste à disposer la poutre en appui isostatique à ses extrémités (2 points) et à lui
appliquer une charge croissante 𝑄 développée par un vérin en deux points symétriquement
opposés du nu supérieur de la poutre (+2 points = 4 points, voir Figure 1).

Mené jusqu’à la ruine, il permet de mesurer la charge à rupture ainsi que de mettre en
évidence le mode de ruine de la poutre et son comportement mécanique associé.

Il s’appuit sur les mesures d’effort développé par le vérin (capteur d’effort), de flèche de la
poutre (capteur LVDT), et de déformation dans la section (extensométrie).

 essai de compression sur les éprouvettes cubiques :

cet essai consiste à disposer l’éprouvette dans une presse hydraulique et à lui appliquer un
chargement croissant jusqu’à rupture (voir Figure 2).

Il permet de tracer la courbe contrainte-déformation du béton en s’appuyant sur les mesures

de déplacement et d’effort au niveau de la presse.

La lecture de la contrainte à rupture permet en particulier de vérifier la conformité mécanique

de la gâchée utilisée pour réaliser la poutre.

Figure 1 – essai de flexion 4 points Figure 2 - essai de compression

sur éprouvette cubique
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1 Travail préparatoire : valeurs particulières du chargement

On souhaite anticiper la survenue des évènement de fissuration, de transition de comportement
élastique  plastique et de ruine de la poutre, tous décrits en Annexe 5.

Pour cela, on cherche à déterminer les expressions analytiques des charges appliquées par le vérin en
ces instants en fonction des données du problème. Celles-ci sont respectivement notées 𝑄𝑐𝑟 , 𝑄𝑒 et 𝑄𝑟 .

Par la suite, vous considèrerez uniquement la poutre indiquée par votre enseignant (Annexe 1)

1.1 Détermination de 𝑄𝑐𝑟

Tâche 1 : calcul préliminaire des sollicitations (RdM)

 Dessinez le schéma mécanique de la poutre, puis employez la méthode des coupures pour
déterminer les expressions analytiques des sollicitations 𝑁(𝑥), 𝑉(𝑥) et 𝑀(𝑥) le long de la
poutre. Vous négligerez son poids propre.
 Tracez les diagrammes des sollicitations et préciser l’expression analytique du moment
maximum ainsi que de l’effort tranchant maximum.

Tâche 2 : calcul de la charge critique de fissuration 𝑸𝒄𝒓

En vous aidant du cours et/ou des rappels présentés en Annexe 5,

 Calculez le moment critique de fissuration 𝑀𝑐𝑟 de la section de la poutre sans tenir compte
des coefficients partiels de sécurité de l’Eurocode (calcul « réel »).
 Déduisez-en l’expression analytique de la charge critique de fissuration 𝑄𝑐𝑟 pour laquelle le
moment critique de fissuration est atteint. Déterminez alors l’expression analytique de la
charge critique de fissuration à l’Eurocode 𝑄𝑐𝑟,𝐸𝐿𝑆 (prise en compte des coefficients partiels
de sécurité).

1.2 Détermination de 𝑄𝑒
Tâche 3 : calcul de la charge (de limite du comportement) élastique 𝑸𝒆

En vous aidant du cours et/ou des rappels présentés en Annexe 5 et en considérant l’expression du
moment de sollicitation déterminée en Tâche 1,

 Calculez le moment de limite élastique 𝑀𝑒 de la section de la poutre sans tenir compte des
coefficients partiels de sécurité de l’Eurocode (calcul « réel »).
 Déduisez-en l’expression analytique de la charge élastique 𝑄𝑒 pour laquelle le moment de
limite élastique est atteint. Déterminez alors l’expression analytique de la charge élastique à
l’Eurocode 𝑄𝑒,𝐸𝐿𝑆 (prise en compte des coefficients partiels de sécurité).
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1.3 Détermination de 𝑄𝑟
Puisque la ruine d’une poutre BA peut survenir en flexion ou en cisaillement, il est nécessaire de
calculer les charges limites 𝑄𝑟,𝑀 et 𝑄𝑟,𝑉 associées pour déterminer le mode de rupture et la charge
limite 𝑄𝑟 = min(𝑄𝑟,𝑀 , 𝑄𝑟,𝑉 ) attendus.

Tâche 4 : calcul du mode et de la charge de ruine en flexion 𝑸𝒓,𝑴

En vous aidant du cours et/ou des rappels présentés en Annexe 5 et en considérant l’expression du
moment de sollicitation déterminée en Tâche 1,

 Calculez le moment résistant 𝑀𝑢 de la section de la poutre sans tenir compte des coefficients
partiels de sécurité de l’Eurocode (calcul « réel »).
 Déduisez-en l’expression analytique de la charge de ruine en flexion 𝑄𝑟,𝑀 pour laquelle le
moment résistant est atteint. Déterminez alors l’expression analytique de la charge de ruine
en flexion à l’Eurocode 𝑄𝑟,𝑀,𝐸𝐿𝑈 (prise en compte des coefficients partiels de sécurité).
 En prenant pour hypothèse 𝑓𝑐 =30 MPa, déterminez le type de rupture en flexion attendue
(Pivot A ou Pivot B) en identifiant laquelle des déformations limites du béton ou de l’acier est
atteinte en premier. Vous pourrez vous appuyer sur le calcul de la position de l’axe neutre.

Tâche 5 : calcul de la charge de ruine en cisaillement 𝑸𝒓,𝑽

En vous aidant des sections 6.2.1, 6.2.2 et 6.2.3 de l’Eurocode 2 4, et à partir du plan de la poutre,

 Indiquez lequel des efforts tranchants résistants 𝑉𝑅𝑑,𝑐 ou 𝑉𝑅𝑑,𝑠 correspond à celui de votre
poutre, noté 𝑉𝑅𝑑 . ;
 Déterminer cet effort en fonction de 𝑓𝑐 , sans tenir compte des coefficients partiels de sécurité
de l’Eurocode (calcul « réel »).
 Déduisez-en l’expression analytique de la charge de ruine en effort tranchant 𝑄𝑟,𝑉 pour
laquelle l’effort tranchant résistant est atteint. Déterminez ensuite l’expression analytique de
la charge de ruine en effort tranchant à l’Eurocode 𝑄𝑟,𝑀,𝑉 (prise en compte des coefficients
partiels de sécurité).

Tâche 6 : détermination du mode de ruine

A partir de vos résultats aux tâches 2 et 3, indiquez le mode de ruine attendu pour la poutre dans cet
essai. Quel est donc l’expression de 𝑄𝑟 ?

4
disponible ici : ; synthétisées en ligne disponible ici : https://calculocivil.com/fr/ec2/tranchant/base
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2 Travail en séance
2.1 Essai de compression sur les deux éprouvettes
Tâches

 Sortez les éprouvettes de leurs moules

 Réalisez les essais de compression avec l’enseignant. Suivant la qualité des éprouvettes, vous
obtenez une ou deux courbes contrainte-déformation
 A partir de ces courbes (ou sur le logiciel), déterminez :
o la contrainte à rupture : vous retiendrez cette valeur pour la résistance à la
compression du béton ;
o le module d’Young du béton : vous retiendrez cette valeur pour vos calculs,
notamment celui de 𝛼𝑒 .

2.2 Essai de flexion quatre points sur la poutre

Tâches de mise en place de l’essai :

 A partir de vos mesures de 𝑓𝑐 et 𝐸 et des expressions obtenues en travail préparatoire, calculez

les valeurs de 𝑄𝑐𝑟 , 𝑄𝑒 et 𝑄𝑟 associées. Etait-il judicieux de négliger le poids propre pour le
calcul de chacune de ces charges ?
 Participez avec votre enseignant à la mise en place de la poutre sur le banc d’essai ainsi qu’à
la mise en place du vérin.
 Instrumentez la poutre :
o Mise en place des billes d’extensométrie ;
o Mise en place du capteur de déplacement ;
o Affichage de la courbe chargement/déplacement sur l’ordinateur ;
o (Mise en place d’un trépied avec GoPro : pas certain)
 Effectuer une première mesure d’extensométrie à vide pour l’ensemble des billes pour 𝑄 =
0. Renseignez les valeurs de longueurs relevées dans le Tableau 2.
 Relevé d’éventuelles fissures existantes à la craie.

Tâches lors de l’essai. Par pas de 10 kN et avant :

 Relevez l’effort et la flèche (automatique, via logiciel de mesure)

 Effectuez une mesure d’extensométrie pour l’ensemble des billes
 Relevez à la craie les fissures ou prolongation de fissures éventuelles
 (Prenez une photo de l’essai avec la GoPro présente sur le trépied)

Points particuliers, par étapes successives :

 Avant 𝑄𝑐𝑟 , effectuez un cycle de charge-décharge et notez vos observations ;

 A l’approche de 𝑄𝑐𝑟 , soyez particulièrement vigilants à l’apparition de fissures ;
 Avant 𝑄𝑒 , effectuez un cycle de charge-décharge et notez vos observations ;
 Après 𝑄𝑒 , effectuez un cycle de charge-décharge et notez vos observations ;
 A l’approche de 𝑄𝑟 , et suffisamment en avance, enlevez le capteur de déplacement du
dispositif pour éviter toute avarie par la suite. .
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Tableau 2 – Relevés d’extensométrie

Rangée billes
Charge Q Longueur L
1 2 3 4 5 6

3 Synthèse, exploitation des mesures

Tâche 1 : Tracez les courbes expérimentales et théoriques de la flèche 𝑓 en fonction de la charge 𝑄 (en
zone élastique). Commentez, en incluant vos observations concernant les charges-décharge

Tâche 2 : Dans le cadre d’un comportement élastique :

 A partir de l’Annexe 6, déterminez les déformations pour chaque rangée de bille à chaque
pas de chargement et calculez les positions expérimentales associées de l’axe neutre 𝒅𝑬 𝒆𝒙𝒑
 Tracez les courbes expérimentales des déformations du béton et compression et de l’acier en
traction. Commentez, notamment les valeurs maximales.
 Tracez les courbes expérimentales et théoriques de la position de l’axe neutre en fonction de
la charge 𝑄(en zone élastique). Commentez.

Tâche 3 : Reportez et analysez l’évolution des fissurations lors du chargement.

Tâche 4 : Comparez les valeurs théoriques de 𝑄𝑟 et 𝑄𝑟,𝐸𝐶2 avec la charge de rupture obtenue
expérimentalement 𝑄𝑟,𝑒𝑥𝑝 .

Tâche 5 : Incertitudes (non traité pour le moment)

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Annexe 1 : plans de ferraillage des poutres

Poutre A
Plan

Nomenclature

Nombre Long. Long.

N° HA/DX Φ Esp. Schéma
Par elem. D’élem. TOTAL unitaire totale

1 HA 6 1

2 DX 8 1 1020

3 HA 12 1

4 DX 8 1 870

Enrobage : 20 mm
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Poutre B
Plan

Nomenclature

Nombre Long. Long.

N° HA/DX Φ Esp. Schéma
Par elem. D’élem. TOTAL unitaire totale

1 HA 6 1

2 DX 8 1 1020

3 HA 12 1

4 DX 8 1 870

5 HA 12 1

Enrobage : 20 mm
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Poutre C
Plan

Nomenclature

Nombre Long. Long.

N° HA/DX Φ Esp. Schéma
Par elem. D’élem. TOTAL unitaire totale

1 HA 6 1

2 DX 8 1 1020

3 HA 12 1

4 HA 12 1

5 HA 6 1

6 DX 8 1 870

Enrobage : 20 mm
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Annexe 2 : documentation utile au façonnage des

armatures
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Annexe 4 : caractéristiques géométriques des
Annexe 3 : caractéristiques géométriques de la
armatures
poutre
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Annexe 5 : Comportement mécanique en flexion simple des sections de poutres

en Béton Armé à armatures tendues

Considérons une poutre en Béton Armé à armatures tendues en flexion simple, i.e soumise à un moment 𝑀. Dans
le cadre du TP, celui-ci est dû à l’application d’une charge 𝑄.

Du fait des comportements mécaniques spécifiques du béton et de l’acier (voir lois de comportement ci-après) , on
observe une évolution du comportement mécanique de la poutre à mesure que le moment dans la section (i.e la
charge 𝑄) augmente :

 Moment inférieur au moment critique de fissuration 𝑀𝑐𝑟 : comportement élastique sans fissuration
apparente.
Les déformations (et contraintes) sont suffisamment faibles pour que l’ensemble de la section de béton
(parties comprimées et tendues) ainsi que la section d’acier soient intègres et que le comportement reste
élastique ;
 Atteinte et dépassement de 𝑀𝑐𝑟 : comportement élastique avec fissuration.
La partie de béton tendue fissure progressivement du fait d’une contrainte de traction trop importante. Les
déformations observées par le béton comprimé et l’acier restent cependant suffisamment faibles pour
conserver un comportement élastique ;
 Atteinte et dépassement du moment limite élastique 𝑀𝑒 : comportement plastique.
La partie de béton tendue est totalement fissurée. Les déformations observées par le béton comprimé
et/ou l’acier impliquent un comportement plastique du/des matériaux.
 Atteinte et dépassement du moment résistant 𝑀𝑢 : ruine en flexion.
le béton ou l’acier ont atteint leurs déformations plastiques limites en compression (pour le béton) et/ou
en traction (pour l’acier). Une rotule plastique se crée dans la section, qui n’oppose plus de résistance
mécanique.

On rappelle ici les formules permettant de déterminer ces valeurs particulières du moment ainsi que les principes
sous-jacents à leur élaboration.

1 Lois de comportements retenues pour le béton et l’acier

Les calculs ci-après considèrent les lois de comportement suivantes pour le béton et l’acier :

Béton Acier

𝜀𝑐3 = 1.75 × 10−3 ; 𝜀𝑐𝑢3 = 3.5 × 10−3 𝑓𝑦𝑑

Loi B avec plateau (sans écrouissage) ; 𝐸𝑠
= 2.5 × 10−3
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2 Comportement élastique – calcul de 𝑀𝑐𝑟 et 𝑀𝑒

(aide au calcul de 𝑄𝑐𝑟 , 𝑄𝑒 et de la flèche)

2.1 Position de l’axe neutre élastique 𝑑𝐸 = ℎ − 𝑥

On considère la section présentée sur la Figure 3.

Figure 3 - section étudiée

2.1.1 Rappels sur l’homogénéisation des sections

Pour un comportement élastique, la position de l’axe neutre élastique 𝑑𝐸 traduit le lieu où la déformation de la
section est nulle. Dans le cas d’une section homogène, il s’agit de son barycentre. Dans le cas d’une section
composite telle que celle de la poutre (béton + acier), il s’agit du barycentre de la section homogénéisée en termes
d’élasticité.

Il s’agit donc de remplacer (pour le calcul du barycentre), l’aire d’acier 𝐴𝑠 par une aire de béton équivalente en
terme d’élasticité. En définissant un coefficient d’équivalence 𝛼𝑒 = 𝐸𝑠 /𝐸𝑐𝑚 , 𝐴𝑠 devient donc 𝛼𝑒 𝐴𝑠 .

2.1.2 Cas d’une section non fissurée

Lorsque le béton de la section n’est pas fissuré, toute la matière de la section participe à l’inertie en flexion. L’axe
neutre élastique est donc le barycentre de la section homogénéisée complète, de sorte que

ℎ ℎ2
𝐴𝑏 . 2 + 𝛼𝑒 𝐴𝑠 . (ℎ − 𝑑) 𝑏. 2 + 𝛼𝑒 𝐴𝑠 . (ℎ − 𝑑)
𝑑𝐸 = =
𝐴𝑏 + 𝛼𝑒 𝐴𝑠 𝑏ℎ + 𝛼𝑒 𝐴𝑠

2.1.3 Cas d’une section fissurée

Lorsque le béton de la section est fissuré, on considère que seul les aciers et le béton comprimé (au-dessus de l’axe
neutre élastique) participe à l’inertie en flexion. L’axe neutre élastique est donc le barycentre de la section
homogénéisée comprenant les aciers et le béton comprimé. Ainsi,
𝑥 𝑥
𝐴𝑏𝑐 . (ℎ − 2) + 𝛼𝑒 𝐴𝑠 . (ℎ − 𝑑) 𝑏. 𝑥. (ℎ − 2) + 𝛼𝑒 𝐴𝑠 . (ℎ − 𝑑)
𝑑𝐸 = = (𝑖)
𝐴𝑏𝑐 + 𝛼𝑒 𝐴𝑠 𝑏. 𝑥 + 𝛼𝑒 𝐴𝑠
De plus, géométriquement,

𝑑𝐸 = ℎ − 𝑥 (𝑖𝑖)
La résolution de l’équation (𝑖) = (𝑖𝑖) permet alors de déterminer

𝛼𝑒 𝐴𝑠 2𝑏𝑑
𝑥= [√1 + − 1]
𝑏 𝛼𝑒 𝐴𝑠
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2.2 Moment critique de fissuration 𝑀𝑐𝑟

La fissuration commence lorsque, dans la section la plus sollicitée en moment, la résistance en traction 𝑓𝑐𝑡,𝑒𝑓𝑓 du
béton est atteinte par la fibre de béton la plus tendue. Celle-ci peut être estimée à partir de la résistance
2/3
caractéristique en compression 𝑓𝑐𝑘 (MPa) de sorte que 𝑓𝑐𝑡,𝑒𝑓𝑓 = 𝑓𝑐𝑡𝑚 = 0.3𝑓𝑐𝑘 .

Cet évènement intervient alors que la section, à la limite de la fissuration, a toujours un comportement mécanique
élastique. La relation suivante est donc toujours valable
𝑀𝑦
𝜎(𝑦) =
𝐼𝐼
avec 𝐼𝐼 l’inertie de la section non fissurée, et 𝑦 = 0 au niveau de l’axe neutre élastique de cette même section.

De ce fait, le moment critique de fissuration peut s’écrire

𝐼𝐼
𝑀𝑐𝑟 = 𝑓𝑐𝑡,𝑒𝑓𝑓 .
𝑑𝐸
L’inertie non fissurée se calcul alors à partir de la formule de Huyghens. Considérant la section présentée sur la
Figure 3, on a
2
𝑏ℎ3 ℎ
𝐼𝐼 = + 𝑏ℎ ( − 𝑥) + 𝛼𝑒 𝐴𝑠 (𝑑 − 𝑥)2
12 2
2.3 Moment limite élastique 𝑀𝑒
Le comportement mécanique de la poutre bascule d’un comportement élastique à un comportement plastique
lorsque, dans la section la plus sollicitée en moment, la déformation élastique limite est atteinte ou par la fibre la
𝑓𝑦𝑑
plus comprimée du béton (𝜀𝑐3 ), ou par les aciers tendus ( 𝐸 ).
𝑠

Suivant les lois de comportement du béton et de l’acier retenues ici, ces déformations limites correspondent à des
contraintes limites élastiques 𝑓𝑐𝑑 et 𝑓𝑦𝑑 en leurs sein, associées à leurs résultantes 𝐹𝑐 et 𝐹𝑠 , illustrées sur la Figure
4

Figure 4 - résultantes des contraintes élastiques

Ainsi, la poutre conserve son comportement élastique tant que la plus faible des deux résultantes, notée 𝐹𝑒 =
min(𝐹𝑐 ; 𝐹𝑠 ), n’est pas atteinte. Celle-ci induit un moment particulier 𝑀𝑒 fixant la limite du comportement élastique :
𝑥
𝑀𝑒 = 𝐹𝑒 (𝑑 − )
3
2.4 Calcul de la flèche
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Lorsque le comportement mécanique d’une poutre est élastique, l’expression de sa flèche fait notamment
intervenir son module d’inertie 𝐼. Dans le cas d’une poutre en BA, le comportement élastique est observé avant et
après la fissuration. Or, cet évènement modifie progressivement la valeur de 𝐼 de par la non prise en compte du
béton fissuré dans la résistance mécanique de la section. Il faut donc tenir compte de cette évolution pour le calcul
de la flèche.

Ainsi, la flèche 𝑓 d’une poutre en béton amé dont le comportement est élastique s’écrit

𝑓 = 𝜁𝑓𝐼𝐼 + (1 − 𝜁)𝑓𝐼
avec :

 𝑓𝐼𝐼 : flèche calculée pour une section tendue totalement fissurée (avec l’inertie fissurée 𝐼𝐼𝐼 )
 𝑓𝐼 : flèche calculée pour une section non fissurée (avec l’inertie non fissurée 𝐼𝐼 )
𝑀𝑐𝑟
 𝜁 = 1 − 𝛽( 𝑀
) : coefficient de distribution tenant compte de la proportion de béton tendu fissuré
 𝛽 = 1 dans le cas d’un chargement unique de courte durée (essai 4 points)

On précise alors l’expression de l’inertie fissurée, également calculée à partir de la formule de Huyghens

𝑏𝑥 3 𝑥 2
𝐼𝐼𝐼 = + 𝑏𝑥 ( ) + 𝛼𝑒 𝐴𝑠 (𝑑 − 𝑥)2
12 2

3 Comportement à la ruine – calcul de 𝑀𝑢

(aide au calcul de 𝑄𝑟 )

3.1 Modes de ruine en flexion simple : Pivots A et B

La poutre est à l’état de ruine en flexion quand le béton ou l’acier de la section la plus sollicitée en moment ont
atteint leurs déformations plastiques limites en compression (pour le béton) et/ou en traction (pour l’acier). En
flexion simple, on distingue alors les modes de ruine suivants, illustrés sur la Figure 5 :

- Pivot A : une déformation limite de l’acier le plus tendu 𝜀𝑠𝑢 = 10 × 10−3 induit une déformation du béton
inférieure à sa déformation limite 𝜀𝑏 < 𝜀𝑐𝑢3 ;
- Pivot B : une déformation limite du béton 𝜀𝑏𝑐 = 𝜀𝑐𝑢3 = 3.5 × 10−3 induit une déformation de
l’acier inférieure à sa déformation limite 𝜀𝑠 < 𝜀𝑠𝑢 = 10 × 10−3.

Figure 5 - modes de ruine en flexion simple : pivot A, pivots A et B concomitants, pivot B

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3.2 Vérification des sections en flexion simple : calcul du moment résistant

Suivant les lois de comportement du béton et de l’acier retenues ici, les déformations plastiques observées à la
ruine en flexion (Pivot A ou B) engendrent des contraintes ultimes 𝑓𝑐𝑑 et 𝑓𝑦𝑑 en leurs sein. Leurs résultantes 𝐹𝑐 et
𝐹𝑠 induisent alors un moment résistant 𝑀𝑢 suivant les équations suivantes, illustrées par la Figure 6 :

 Equation d’équilibre après plastification : 𝐹𝑐 = 0.8. 𝑥. 𝑏𝑤 . 𝑓𝑐𝑑 = 𝐹𝑠 = 𝐴𝑠 . 𝑓𝑦𝑑

 Moment résistant : 𝑀𝑢 = 𝐴𝑠 . 𝑧. 𝑓𝑦𝑑
 Bras de levier interne : 𝑧 = 𝑑 − 𝜆/2. 𝑥
 Paramètres: 𝜆=0.8 ; 𝜂=1 ; 𝜀𝑐𝑢3=3.5x10-3 ; 𝜀𝑠𝑢 = 10 × 10−3

Ici, 𝑥 est l’axe neutre plastique.

Figure 6
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Annexe 6 : Utilisation d’un extensomètre à billes

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Annexe 7 : Courbes granulométrique