Chapitres 2 - Bassin Versant
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ISSAT Sousse Hydrologie et Hydraulique Urbaine Jmour Marwen
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2. Caractéristiques géométriques
Nous abordons les caractéristiques purement géométriques du bassin, atteintes
avec le seul concours des relevés topographiques.
a. Surface
b. Périmètre
Laborde a expliqué en détail le curvimètre et comment schématiser les limites du
bassin. Pour le périmètre, il est curvimètre sur carte cartographique mais, selon
l'échelle de la carte, les détails sont plus ou moins nombreux et il en résulte des
différences de mesures. Par ailleurs, on devrait souvent prendre en compte des
détails de la frontière qui, on s'en rend compte intuitivement, n'ont aucune influence
sur l'écoulement. Avant de procéder au curvimétrage, il faut donc procéder à une
schématisation des limites du bassin, soit par des courbes à grand rayon de courbure,
soit par un tracé polygonal. Dans des cas particuliers tels que celui d'un bassin replié
sur lui-même, on pourra être amené à tracer des contours fictifs qui tiendront compte
de chaque cas particulier.
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c. La forme
La forme du bassin versant conditionne
son comportement hydrologique (influer sur
l'allure de l'hydrogramme à l'exutoire du
bassin versant). Il existe différents indices
morphologiques qui caractérisent le milieu et
permettent de comparer les bassins versants
entre eux. Deux indices peuvent être cités :
𝐾 = = 0.28 Avec :
√ √
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𝐾 = Avec :
d. Le rectangle équivalent
C'est une notion qui a été proposée par Roche (1963) pour pouvoir comparer
facilement les bassins entre eux du point de vue de l'influence de leurs
caractéristiques sur l'écoulement.
Il s'agit donc d'une transformation purement géométrique en un rectangle de
longueur ‘ L 'et de largeur ‘l’dans laquelle le contour du bassin devient un rectangle
de même périmètre et la même surface que le bassin versant. Les courbes de niveau
sont parallèles à ses petits côtés et l'exutoire sera un des petits côtés du rectangle.
Les paramètres sont :
𝐾 √𝐴 1.12
𝐿= 1+ 1−
1.12 𝐾
𝐾 √𝐴 1.12
𝑙= 1− 1−
1.12 𝐾
Avec :
KG : indice de compacité de Gravelius.
A : surface du bassin versant (km²).
l : largeur du rectangle équivalant (km).
L : longueur du rectangle équivalant (km).
3. Relief
L'influence du relief sur l'hydrogramme de crue est encore plus évidente. Un
temps de concentration plus court des eaux de ruissellement dans les canaux de
drainage et de là dans les affluents et le cours principal correspond à une pente plus
forte.
a. Répartition altimétrique (hypsométrique)
Pour établir la courbe hypsométrique du relief d'un bassin ; on porte une altitude
donnée en abscisses et en ordonnées la surface du bassin pour laquelle chaque point
est à une cote au moins égale à cette altitude.
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Cette courbe hypsométrique peut aussi servir de référence pour les valeurs de
H5% et H95% dans le calcul d'indice global d'un bassin versant. Le relief peut être
illustré par la courbe hypsométrique.
Partant d’une carte altimétrique, nous pouvons établir une répartition par tranche
d'altitude du bassin et la courbe hypsométrique.
Surface % des
Tranches Surfaces % des
partielles surfaces
d’altitude cumulées surfaces
(Km²) cumulées
1380-1460 0.35 0.35 0.05 0.05
1280-1380 7.62 7.97 1.02 1.07
1180-1280 15.44 23.40 2.07 3.14
1080-1180 18.65 42.05 2.50 5.64
980-1080 66.39 108.44 8.90 14.54
880-980 182.35 290.79 24.44 38.98
780-880 236.80 527.59 31.74 70.72
680-780 156.35 683.94 20.96 91.68
657-680 62.05 746.00 8.32 100.00
Tableau 5 : Répartition altimétrique
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Figure 12 : Courbe hypsométrique et histogramme des fréquences altimétriques d'un Bassin Versant
𝐻 =∑ Généralement on utilise 𝐻 =
Avec :
Hmoy : Altitude moyenne du bassin (m).
Ai : Aire comprise entre deux courbes de niveau (km²).
hi : altitude moyenne entre deux courbes de niveau (m).
A : superficie totale du bassin versant (km²).
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1
𝐼 = 𝑋 𝑎 − 𝑎( )
√𝐿
Avec :
Ip : Indice de pente.
L : Longueur du rectangle équivalent.
Xi : Portion de la surface du bassin comprise entre les courbes de niveau, côte
ai et ai-1 (%).
(ai-ai-1) : Dénivelée entre deux courbes de niveau voisines.
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𝑁
𝑅 =
𝑁 +1
Le ‘'rapport des longueurs moyennes'' Rl est :
𝑙
𝑅 =
𝑙
Figure 14 : La détermination de R c et Ri
𝐿
𝐷 =
𝐴
Avec :
Dd : densité de drainage (km/km²).
Lx : longueur de cours d'eau (km).
A : surface du bassin versant (km²).
b. Fréquence des cours d’eau
Elle représente le nombre de cours d'eau (N) par unité de surface (A), Elle est
calculée par la formule :
𝑁
𝐹 =
𝐴
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Avec :
FS : Fréquence des cours d'eau (1/km²).
N : Nombre de talweg.
A : Surface du bassin en (km²)
c. Profils en long
Ces profils sont établis en portant en abscisses les longueurs développées à partir
d'un point de référence et en ordonnées les côtes de l'eau dans le cours d'eau
principal et dans ces affluents (parfois on donne la cote du fond). Ces profils sont
parfois disponibles lorsque la navigation, où les besoins en hydroélectricité ont
nécessité des études. Mais dans la plupart des cas, on devra faire ce relevé, soit par
nivellement sur le terrain, soit plus sommairement à partir des cartes topographiques.
Les profils en long permettent d'estimer la pente moyenne du cours d’eau. Cette
pente moyenne sert surtout dans l'évaluation des temps de concentration d'un bassin
versant, ce temps de concentration étant lié à la vitesse de propagation des particules
fines. On calcule généralement la pente moyenne I d'un cours d'eau par la formule
suivante :
1 1 𝑙
=
√𝐼 𝐿 𝑖
Dans cette formule, le cours d'eau de longueur totale L est découpé en n tronçons
j où la pente ij est constante sur lj. Une longueur lj
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