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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


Archidiocèse de Kinshasa
INSTITUT FACULTAIRE DE DEVELOPPEMENT
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE SANTE

B.P 1800
KASA-VUBU/KINSHASA

FACTEURS EXPLICATIFS DE LA PREVALENCE


DU CHOLÉRA DANS L’AIRE DE SANTE
INDUSTRIELLE 3 DE PAKADJUMA
FACULTE DES ET TECHNIQUES DANS LA
SCIENCES DE SANTE
ZONE DE SANTE URBAINE DE LIMETE


BUKASA KAMULUMBA Ricky

Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du grade de


licenciée en Sciences de Santé.

Option : Santé Publique


Directeur : Prof. Dr. Abbé Jean-René DIMBASI

Octobre 2022
~i~

REMERCIEMENT

Tout travail scientifique abouti toujours avec la participation des


plusieurs personnes importantes.

C’est pourquoi, nous tenons à remercier le Dieu du ciel et rendre gloire à


Jésus-Christ, le Dieu de notre alliance, lui, qui nous rend toujours souriant par ses
bienfaits… Les mots nous manquent, merci.

Nous tenons aussi à remercier sincèrement tous ceux qui ont participé
d’une manière ou d’une autre à la réalisation de notre travail de mémoire

Nous pensons particulièrement aux :

Professeur Docteur Abbé Jean René DIMBASI Recteur, Directeur de ce


travail de mémoire pour m’avoir encadré et inculqué davantage le sens de la rigueur
scientifique ;

Aux autorités de l’Institut Facultaire de Développement « IFAD » mon


institution de rattachement. De même que tout le corps professoral du département des
Sciences de santé pour la formation reçue et à tout le personnel administratif pour leur
constante disponibilité, que chacun trouve ici l’expression de ma reconnaissance ;

Médecin MINTA BIBINA, merci pour vos conseils, encouragement et


sacrifices des jours et nuits.

Aussi bien, mes remerciements à tous les condisciples, vous avez été si
nombreux à manifester votre soutien que je ne peux vous nommez tous.

Papa Elvis le DG de l’ONG Wangela, lui, qui est considéré comme le


Moïse de ma vie, PDG Colins un partenaire particulier de mes études.

A toute les familles KAMULUMBA et ILUNGA pour leurs


encouragements et aux membres de mon église les libérés du ministère Logos-Rhema
ainsi à ma prétendante Esther MATUVANGA. Vraiment merci.
~ ii ~

EPIGRAPHE

On peut prévenir le cholera en faisant très attention aux installations


sanitaires et aux gestes d’hygiène, à l’utilisation et au traitement de l’eau qui va être
bue ou employée pour la préparation des aliments et à la manipulation des aliments.
Hesperian Health guides (2022).
~ iii ~

LISTE DES ABREVIATIONS

AS  : Aire de santé

INRB  : Institut National de Recherche Biomédicale

LIS  : Lipopolysaccharide

OMS  : Organisation Mondiale de la Santé

P-Value  : Probabilité Conditionnelle à posteriori.

RDC  : République Démocratique du Congo

TL  : Taux de létalité

UNICEF  : Fonds des Nations Unies pour l’enfance

V  : Vibrio

VTC  : Visite de traitement du cholera

ZS  : Zone de Santé

O.R  : Odds ration (rapport de chance)


~ iv ~

LISTE DES TABLEAUX


~v~

LISTE DES GRAPHIQUES


~ vi ~

LISTE DES FIGURES ET IMAGES


~1~

0. INTRODUCTION GENERALE

Le choléra est causé par une bactérie appartenant à l’espèce


vibrio-cholérae. Il s’agit de bacille Grams négatifs incurvés, présentant un
flagelle polaire unique qui confère une grande mobilité. Le vibrio cholérae est
un germe d’origine hydrique qui existait bien avant d’infecter l’homme. On le
retrouve essentiellement dans les eaux saumatres (à la fois salés et alcalines).
Chargés des matières organiques et de planton, cependant, V. cholerae peut
aussi survivre quelques temps dans l’eau douce et résister également au froid 1.
Ainsi, la nourriture et l’eau de boisson contaminées représentent, avec la
transmission interhumaine, les principales sources d’infections2.
Selon Elisabeth LAMOND et Jesee KINYANJUI(2012), les
conditions économiques et sociales précaires sont des facteurs de risque
d’épidémie de choléra 3 ce faisant, le choléra est un indicateur clé de
l’insuffisance de développement social et une menace pour la santé publique à
l’échelle mondiale.
L’OMS estime à 3,5 millions le nombre des cas de choléra dans le
monde chaque année, avec 100.000 à 120.000 décès 4.Le risque de décès est plus
grand aussi longtemps, les milieux où plusieurs personnes se rassemblent dans
un espace restreint où l’eau est facilement exposée à une contamination et où
les mesures d’hygiène sont précaires, le choléra représente un risque réel. C’est
ainsi que des flambées épidémiques se développement souvent dans les camps
de réfugiés suite à des conflits politiques ou bien après une situation de famine 5.
La surveillance du choléra devrait faire partie d’un système
intégré de surveillance de maladies en prévoyant le retour d’information au
niveau local et des échanges à l’échelle mondiale. Pour cela, cette étude se veut
de contribuer aux efforts pour combattre, prévenir et réduire la prévalence du
choléra en RDC en générale et à l’aire de santé industrielle de pakadjuma en
particulier

1
KIRSCHMEN AK SCHLESINGER J. FARNLEITNER AH. HORNEK. R. SUSS et Al (2008) Rapid growth
of planktonic vibrio cholérae non 01/non – 0139 strains in a large alkaline lake in Austria dependance on
temperature and dissolned organic carbon quality. Appl Environ Microbiol 74 2004 – 2015. 4
2
Tantillon GM Fortanarosa M Dipinto A Musti M. vpdated, perspectives on émergent vibrais associated with
humain infections Lett Appl Microbiol 2004 ; 39 : 117-26.
3
Elizabeth Lanond et Jesse Kinyanjui, Directives relatives aux épidémies du choléra, préparation et Lutte,
OXFAM, Juin 2012.
4
OMS, Choléra, Aide-mémoire N°107 Aoute 2011
5
GIULIA PEDRINI, PAOLO TOMASINI, Choléra et stratégies éducatives ; le défi d’une infirmière en soins
humanitaires, travail de Bachlor en soins infirmières, haute école de santé rand en 2014.
~2~

0.1. Etat de la question

Dans les lignes qui suivent nous présentons un condensé des


études réalisées sur les déterminants des éclosions ou flambées épidémiques du
choléra. Ceci nous permettra de ressortir les éléments ou facteurs ayant
concourus à l’apparition du choléra dans le milieu d’étude concerné et de faire
un parallélisme avec les déterminants dont nous pensons recueillir dans ce
travail.
Dans le monde particulièrement en France, bien que les mesures
d’assainissement et d’hygiène collective et individuelle ont menés à la
disparition du choléra, mais aux départements Guyane et Mayotte ont été
signalés des épidémies sporadiques et limitées décrites dans les décennies 1990
– 2000. Ces épidémies, étaient des cas importés de choléras dû essentiellement
à l’absorption de boissons ou aliments contaminées à l’étranger. Les fortes
concentrations de population, associées à une hygiène du milieu défectueuse,
ont été des facteurs favorisant l’apparition et le développement de ces
épidémies6.
Parallèlement Arnaud TARANTOLA et al (2007) évoquant les
cas de choléra importé en France métropolitaine de 1973 à 2005, soulignent que
les lieux d’infections des patients ont évolués au cours des décennies et avec le
contexte socio – démographique français. Dans les années 1980, les infections
sont principalement survenues chez les immigrés d’origine maghrébine de
retour au pays pour des visites familiales. Ces infections ont peu à peu disparu
en raison de l’amélioration des conditions d’hygiène dans les pays concernés 7.
En Amérique notamment en Haïti, ce pays qui a été frappé par
une flambée du choléra en octobre 2010. Suite à la présence d’une quantité
massive de la bactérie vibrio cholerae dans le delta de la rivière de l’Artibonite
polluée par le campement des soldats de la Minustach. La transmission s’est
effectuée à travers l’utilisation de l’eau de rivière comme la boisson et de
lavage8.
Toujours en Haïti, le Ministère de Santé Publique et de la
Population, à travers le plan d’élimination du choléra en Haïti, explique que la
propagation de différentes épidémies dans les pays est en partie due aux
conditions sanitaires préexistantes sur l’ile. En Haïti, au début de l’épidémie, on
estimait que 50% de résident en milieu urbain et 30% de résident en milieu
rurale n’avaient pas accès à l’eau potable, et que 83% de la population
6
HHps//www. Pasteur Fr/Fr/santé-publique/cnr/les-cnr/vibrions-cholera. Consukter le 02/janvier/ 12h00’.
7
Arnold Torantola, sophie loos, Brice Roturean, Christoph paquet, Marie-Laure quilici, Jean-Michel Fourcier.
Le choléra importé en France metropolitaire de 1973 à 2005 Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) 4
septembre 2007/ N°34 page 1.
8
Claire Magon, L’origine du choléra en Haïti : on a trouvé l’irresponsable, 25 panier 2012, VRL : http://msf.
Crash org/Fr blog/ médecine et santé-publique/l’origine du choléra-en Haïti trouvé l’irresponsable.
~3~

manquaient des installations améliorées d’éliminations des excréments 9. Le


manque de bonnes habitudes d’hygiène pour la plupart de la population, en
particulier pour les groupes qui n’ont pas accès aux services de santé de base
sont cité parmi les facteurs qui ont favorisé la propagation rapide de la maladie.
Par ailleurs, l’OMS en 2019 signale que, le nombre de cas de
choléra notifiés à l’échelle mondiale à pratiquement doublé entre 2018
(499447) et 2019 (923037), ce qui sous-entend une régression dans la lutte
contre cette maladie. La forte augmentation du nombre de cas de choléra
notifiés s’explique par la prévalence des cas observés au Yémen, où 861096 cas
ont été signalés, soit 93% de tous les cas enregistrés à l’échelle mondial en
201910.
En Afrique, la République du Congo a connu la 7 ème pandémie du
choléra depuis les années soixante11. Les raisons de cette indemnisation sont
entre autres les conditions précaires d’hygiène et les mêmes facteurs concourent
à la grande fréquence des intoxications alimentaires12. A cela s’ajoutent les
grands fléaux comme les guerres qui sont autant de facteurs de risque.
En Afrique de l’Ouest ISSA KONATE a étudié : « les épidémies
de choléra en Afrique de l’Ouest de 1995 à 2004 » ; il a constaté que la région a
connue 307553 cas de choléra dont 13208 décès de 1995 à 2004. Le choléra est
endémique dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest, surtout ceux de la zone
occidentale humide et côtière. Les épidémies de 1995 et de 1996 ont touché
tous les pays de l’Afrique de l’Ouest excepté la Mauritanie (1995) et la Sierra
Léone (1996). Les taux de létalité ont été supérieurs à 1% dans la plupart des
pays. 70% des flambées épidémiques sont survenues en période pluvieuse.
L’insuffisance d’eau potable et ainsi que l’insalubrité ont été les facteurs
favorisant les plus généralement évoqués13. En Afrique central, au Cameroun
Guilsou. G.K et al 2020 ont abordé « Modélisation et simulation Multi – agent
de la propagation d’une épidémie de choléra ».
Dans leurs conclusions, ils ont fait remarqués qu’au début de
l’année 2020, la région du littoral (Cameroun) a de nouveau été victime du
choléra malgré les efforts du gouvernement pour éradiquer totalement
l’épidémie.
A l’aide d’un stimulateur Mathématique pouvant produire une
cartographie, ils ont pu prouver que les prolétaires et les villageois

9
Ministère de la santé publique et de la population, Mars 2012, ‘’ Réponse Nationale Face à l’épidémie de
choléra’’
10
OMS : épidémiologique hebdomadaire/11 septembre 2020, 95 ème années disponible sur htt p://www.who
int/wer.
11
YALA F, DODIN A, DIANA Y, Rôle de la contamination interhumaine pendant l’épidémie du choléra en
République démocratique du Congo (1976-1979). Bull. soc. Pattol. Exat.1982 ;75 ;345-351
12
IDEM
13
Isso Konate ; Epidémies de choléra en Afrique de l’ouest, thèse de médecin (2006) Université de Bamoko
~4~

représentaient la grande proportion de la population infectés. Alors on pouvait


penser que la technique de contrôle la plus optimale serait d’envisager d’une
part des campagnes de sensibilisation plus rapides, plus accentuées vers les
zones de basses classes et d’autres part d’envisager par la suite décroissance de
l’épidémie14.
A travers une revue documentaire des épidémies de choléra en
Afrique Sub – saharienne de 2010 à 2016, Alkasoum S.I et al (2019) ont
démontrés que le virbio choléra 01 et 0139 sont les principaux agents
étiologiques épidémiogènes. Les principaux facteurs de risque sont les pluies
abondantes, les inondations, la contamination des sources d’eau et le manque
d’assainissement15.
Dans un rapport l’UNICEF/Guinée signale qu’après plusieurs
années d’accalmie, la Guinée et la Sierra Léone ont été frappées en 2012 par
une épidémie de Choléra responsable d’une part de 7351 cas et 138 décès en
Guinée et d’autres part 22815 cas et 296 décès en Siéra Léone. En dépit
d’implications pratiques majeures en termes de santé publique, la question de
l’origine des épidémies de choléra dans les régions côtières africaines n’est pas
tranchée en premier temps propagé le long de littoral guinée au cours de la
saison sèche et en deuxième temps Profitant des pluies et des conditions d’accès
à l’eau et d’assainissement défavorables, l’épidémie a ensuite explosé en
Guinée Conakry. Son expansion vers l’intérieur a été favorisée par le trafic
routier et les marchés hebdomadaires16.
Thomas Janny (2004) à travers l’étude : « Epidémies de choléra
en Afrique d’une étiologie multifactorielle ». L’auteur signifie que les natures
sociodémographiques et microsociale, politique et économique, écologique et
climatique des facteurs qui déterminent l’apparition et la flambée du choléra
doivent être considérées au sein d’une analyse pluridisciplinaire afin de
permettre une évaluation qualitative du risque d’épidémie17.
Tout en sachant que le choléra présente à la fois caractéristique du
péril fécal et maladie des mains sales, ne doit pas être considéré comme une
fatalité. Il est cependant un cruel indicateur des conditions de vie des
populations touchées et révèle cette inégalité face à l’accès à eau de bonne

14
Gabriel Guilson Kolaye, Chive Mbuge, TC Kompang, S Bowong modélisation multi agent de la propagation
d’une épidémie de choléra.
15
Alkossaun SI ; Dotchi M, Aka J ; Mamaden S ; Epidémies de choléra en Afrique sub-saharienne : Européen
scientific journal angent 2019 édition vol 15 n°24
16
UNICEF/GUINEE : Origine et déterminants de l’épidémie de choléra 2012 en République de Guinée :
Apports de la cartographie dynamique et de l’épidémiologie moléculaire
17
Thomas Janny ; Epidémies de choléra en Afrique : Analyse d’une étiologie multifactorielle, thèse en génie
sanitaire. Ecole nationale de la santé publique (Rennes), 2004.
~5~

qualité et en quantité suffisante ainsi qu’à un système d’assainissement


fonctionnel18.
En RDC, P. MUHUMU et MUTUTA, 2006, dans leur étude sur
« Résurgence du choléra : Facteurs associés dans la côte occidentale du Lac
Edouard, Rift Valley Albertin à l’Est de la RDC » ; ils ont constatés que les
facteurs associés à la résurgences de choléra étaient liés à des facteurs
économiques, géographiques, écologiques et niveau d’instructions, ainsi que la
taille du ménage, la nature du sol, les caractéristiques environnementales du
milieu et la présence dans le milieu des déplacés internes (p<0,05). Ainsi ils ont
recommandé une stratégie tenant compte de ces facteurs pour une prévention
efficace du choléra19.
Parallèlement TUBAYA (2007) parlant du facteur des risques du
choléra dans le district sanitaire de Lubumbashi. Il rapporte que la propagation
du choléra à Lubumbashi était tributaire entre autres au : Manque de système
d’évacuation des déchets ; absence de l’eau courante et du savoir pour se laver
les mains avant les repas et après les selles, indisponibilité des latrines
hygiéniques, non traitement de l’eau destinée à la boisson, analphabétisme et
consommation de l’eau des puits20.
Dans le même ordre d’idée, MITIMA (2010) dans son mémoire
sur « Etude des facteurs déterminants l’endémicité du choléra dans la ville de
Bukavu en RDC ». Il a abouti à la conclusion selon laquelle l’endémicité du
choléra serait due à des multiples déterminants suivants : la contamination par
vibrio cholerae Eltor 01, des sources aménagées et non aménagées à différents
endroits de Bukavu, la contamination de la rivière Ruzizi et le non-respect des
règles d’hygiène alimentaire, de l’eau et des mains par la population21.

Pour sa part LOTI KIMBENI, parlant des facteurs explicatifs


d’endémicité du choléra à Pakadjuma. Il a relevé à partir de l’analyse
multivariées au moyen de la régression logistique que les variables les plus
prépondérantes qui ont influencés la prévalence du choléra dans l’AS
industrielle 3 (Pakadjuma) étaient les suivantes : l’inexistence de source d’eau
18
IDEM
19
P. Muhumu mututa, N. Rungendabanga Kajangen. C Mushagalusha Zahinda, et P. mulongo Mbasambara
« facteurs associés dans la côte occidentale du lac Eduard, Rift valley Albertin à l’Est de la RDC », international
journal ofinnovation and Applied studies ISSN 2028-9324 vol. 16 n°1 May 2016, pp.54
20
TUBAYA BULELE doudou, Etude des facteurs de risques du choléra, cas du district sanitaire de Lubumbashi,
Diplôme d’études approfondies en santé publique, option épidémiologie et Médecine préventive 2007,
Université de Lubumbashi
21
MITIMA KASHO, « Etude des facteurs déterminants l’endémicité du choléra dans la ville de BUKAVU en
RDC, mémoire en santé publique ISTM BUKAVU 2010 »
~6~

potable ; la promiscuité ; l’inexistence de canalisation des eaux usées dans le


milieu et les inondations à répétitions22.
Voilà pourquoi à travers le plan stratégique multisectoriel
d’élimination du choléra 2013 – 2017, la RDC a montré la volonté d’améliorer
la lutte contre le choléra à travers l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à
l’assainissement ainsi que la prise en charge des cas et le renforcement de la
coordination et de la communication autour de la lutte contre le choléra. Ces
stratégies devraient s’exécuter dans trois zones à risque représentant un
ensemble de treize zones de santé lacustre qui ont été identifiées comme étant
des zones sources du choléra23.
Dans sa thèse sure « dynamique des épidémies de choléra dans la
région des grands lacs africains : cas de la République Démocratique du
Congo », Bompangue (2009), rapporte qu’un système cohérant permettant de
comprendre les facteurs qui sous – tendent la récurrence et le maintien des
épidémies du choléra dans la région des grands lacs africaines doivent être
développé.
Ce système met en évidence un mode évolutif logique du choléra
marqué par certains facteurs dont : le rôle de la pluie, l’impact des urgences
complexes et des catastrophes naturelles, l’impact des activités humaines liées à
la pêche et au commerce de poisson, et enfin le rôle des variations des blocus de
planton sur la dynamique temporelle du choléra24.
A la lumière des études précédentes, un constant ressort que le
choléra est une infection qui se vit en mode endémique ou épidémique dans la
région méditerranéenne, en Haïti, en Afrique notamment en République
Démocratique du Congo. Il a été démontré qu’en plus la littérature parcourue a
démontré que plusieurs facteurs peuvent être à l’origine du choléra dans une
région donnée.

0.2. Enoncé du problème

Le choléra est une maladie diarrhéique causée par des sérogroupe-


toxinogènes de la bactérie vibrio cholerae, qui peut causer une déshydratation
rapide et la mort. Le choléra est étroitement associé à la pauvreté, un mauvais
assainissement et l’absence d’eau potable saine. Ainsi, le fardeau du choléra est

22
LOTT KIMBENU ; « Facteurs explicatifs d’endémicité du choléra à pakadjuma, mémoire de santé publique
IFAD 2019 »
23
MSP/RDC ; « Plan stratégique multisectoriel d’Elimination du choléra en République Démocratique du
Congo 2013-2017 »
24
Didier Bompongnes, « Dynamique des épidémies de choléra dans la région des grands Lacs africains », cas
de la République démocratique du Congo. Ecologie, Environnement Université de Franche-comité 2009.
~7~

concentré en Afrique et en Asie du Sud, qui représentent environ 99% des cas
dans le monde entier25.
En 2019, 55 pays ont volontairement communiqué des données
sur le choléra à l’OMS. La plupart d’entre eux étaient touchés par le choléra,
tandis que d’autres ne présentaient que des cas importés. Sur 55 pays, 31 ont
notifiés au total 923037 cas et 1911 décès, soit un taux de totalité (TL) de
0,2%26.
Selon le même document, dans la région africaine, 55087 cas de
choléra et 872 décès associés (TL=1,6) ont été notifiés dans 16 pays en 2019 ;
13 autres pays n’avaient aucun cas à signaler. Ainsi, la charge du choléra sur le
continent a fortement diminué cette année par rapport à 2018. Contrairement en
RDC où le nombre des cas notifiés en 2019 (30304) étaient confortable à celui
de 2018 (30768), mais le taux de mortalité a chuté passant de 972 en 2018 à
514 en 201927.
La persistance d’un nombre élevé de cas chaque mois tout au long
de l’année démontre une endero – épidémie d’un choléra en RDC. Ainsi, depuis
1978, 92% des cas déclarés et 86% des choléras dans le pays sont identifiés à
l’Est28. (Ex-Katanga, Sud Kivu, Nord Kivu et Ex orientale).
Ces provinces sont les seules à enregistrer chaque année y
compris en 2016 des cas de choléra ; présentant ainsi un contexte endero –
épidémique. Cependant, les raisons de la répétition, de la montée en intensité et
de la propagation des épidémies demeurent mal comprises. Le contexte régional
et surtout transfrontalier, marqué par des épidémies durant la même période a
pu jouer un rôle.

Le mode de transmission de la maladie est étroitement à l’absence


d’’eau potable et à des installations d’assainissement inapproprié. La maladie
est fréquentée dans les zones à risques typiques des bidonvilles péri urbains, qui
ne dispose d’aucune infrastructure de base, ou les camps des réfugiés ou des
personnes déplacées, où les besoins minimums en eau potable et en
assainissement ne sont pas assurés29.
Les crises humanitaires, qui ont notamment pour conséquence
l’interruption des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement et
25
Global Tark force au choléra control’s interium Guidance on choléra surveillance, disponible à
http://www.who.int/choléra/tarsk force/GTFCC-Guidance-choléra-surveilance.pdf
26
IDEM
27
Mengel MA, Delriein I, Heyerdahil L, Gessner BD(2014). Choléra aux breaks in africa. Curent Topics in
Microbiology ard Immunologie 2014.p.117.44.
28
OMS 2020 relevé épidémiologique hebdomadaire. Opcit
29
Idem
~8~

les déplacements des populations dans des camps mal équipés et surpeuplés,
peuvent augmenter le risque de transmission du choléra ou amplifier une
épidémie existante, si jamais le bacille est présent ou s’il est introduit 30.
Il existe 12 facteurs de risques les plus fréquemment cités dans les
rapports et sont décrit selon leurs contributions aux éclosions des épidémies du
choléra selon l’OMS. Il s’agit entre autres : pluies et inondations,
contaminations d’une source d’eau, mauvaise hygiène, absence d’eau potable,
présence des camps de réfugiés, aliments, transports zone de conflit,
urbanisation, saisonnalité, rites funéraires et la prison31.
Le choléra est une maladie diarrhéique due à l’infection de
l’intestin par la bactérie vibrio-cholerae que peut atteindre tant les enfants que
les adultes. Environs 20% des personnes infectées présentent une diarrhée aigüe
aqueuse. Chez 10-20% d’entre elles, la diarrhée aqueuse sévère s’accompagne
de vomissement. En l’absence de traitement rapide approprié, la perte
importante des liquides et des sels peut entrainer quelques heures une
déshydratation importante.
Appliquer convenablement, le traitement devrait permettre de
maintenir le taux de létalité en dessous de 1%32.

L’eau et les aliments contaminés par les matières fécales sont en


général responsables de la transmission du choléra. Ce risque est constant dans
des nombreux pays en voie de développement. C’est pourquoi des nouvelles
flambées peuvent apparaitre spontanément dans toutes les régions du monde où
l’approvisionnement en eau, l’assainissement, la salubrité alimentaire et
l’hygiène font défaut33.
Les personnes les plus exposées sont celles qui vivent dans des
zones surpeuplées ou des camps de réfugiés dans lesquels l’assainissement et la
qualité de l’eau de boisson ne sont pas bons et où les risques de transmission
interpersonnelle est accru. Vu la brièveté de la période d’incubation (de 2
heures à 5 jours), le nombre de cas peut croitre de manière extrêmement rapide.

30
Le nouveau découpage administratif de la RDC 26 Provinces par éclatement des 11 préexistantes ainsi l’Ex
KATANGA se subdivise en Tanganyika, haut-Katanga, haut-lomami et Lualaba l’Ex Oriental : éclaté en 4
provinces dont le haut-vêle, le bas-vêle, le tshopo et l’uturi. Toutes forment avec le Nord et Sud Kivu l’Est de la
RDC.
31
PIARRAUX R, Marc M. (2002), Le choléra, épidémiologie et transmissions Expérience tirée de plusieurs
interventions humanitaires réalisées en Afrique, dans l’Océan indien et en Amérique centrale. Bull. Soc Pathol
Exat, 95(5) ; 345-350
32
Ndaur CT, Manga N.M. ka R, dia/badiane N M et al.(2006), l’épidémie de choléra de 2004 à Dakar ; aspects
épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques. Med Trop, 66 ; 33-38
33
OMS (2018) Politique et recommandation de l’OMS concernent les flambées de choléra ; préventions et lutte
(disponible) sur http://www.who.int/topics/choléra/control/fr/,(accédé le 05/012022)
~9~

Mais la propagation de la maladie peut être évitée, moyennant un dépistage et


une confirmation précoce des cas, puis la mise en œuvre des mesures
appropriées34.
Par ailleurs, à travers le monde, particulièrement dans des pays en
voie de développement, le problème de choléra reste une menace sur la santé
des populations. C’est ainsi qu’un constant a été dégagé par le responsable du
centre de référence du choléra de l’Institut Pasteur, selon lequel des plus des
populations sont vulnérables car les conditions d’hygiène d’une grande partie
des habitants de la planète se détériorent est de l’autre côté, l’OMS et ses
partenaires du réseau mondial et d’action en cas d’épidémie montrent que
l’épidémie du choléra augmente de 79% par rapport à l’an 2005 en 2007, et
d’après la même analyse, les maladies infectieuses et parasitaires représentent
plus de 45% de causes des mortalités dans le monde35.
En Afrique, l’épidémie du choléra touche des nombreux pays et la
situation est actuellement la plus préoccupante par cette dernière. Cette
réémergence s’explique selon l’OMS par le nombre croissant d’individus
vivants dans des mauvaises conditions sanitaires suites aux facteurs
environnementaux, sociodémographiques et politiques qui s’expliquent par
l’insalubrité, le problème d’accès à l’eau potable et le non-respect d’hygiène.

C’est en Afrique que le choléra persiste le plus violemment,


s’installant de façon quasi – pérenne dans certaines zones et frappant par
flambées épidémiques presque tous les plus bien que ces derniers présentent les
déterminants épidémiques contractes d’après l’O.M.S 36. L’Afrique représente à
lui – seul 81% de ce total. Le taux de létalité atteignait 4,2% en Afrique ce qui
représente 95% de décès dû au choléra dans le monde37.
La RDC est menacée par l’épidémie de choléra depuis 1970 et a
une prévalence de 27 cas pour 100.000 habitants réparties d’une façon inégale
entre l’Est qui a aujourd’hui 97% de cas alors que l’Ouest qui en a 2%. Cette
épidémie y est devenue un grand problème de santé publique. Cependant, les
possibles facteurs déterminant de cette épidémie en RDC peuvent être
regroupées en trois catégories principales, les facteurs environnementaux,

34
Janny T (2004/Epidémies de choléra en Afrique analyse d’une éthologie multifactorielle Mémoire de l’école
de santé publique CPE-LYON 59 pages. http : www.Unicef.org/wCaro/07.étiologie choléra-afrique.pdf
35
OMS(2006). Flambées de choléra ; Evaluation des mesures mises en œuvres, en cas de flambées et
amioloration de préparation, Genève, suisse Référence who :who/cds/cpe/ZFK/2004.4
36
IDEM
37
Htt://www direct.cd/index PHP/fre/actualité/FLshs/santé-une épidémie de choléra en 2010. Consulter le
16/01/2022
~ 10 ~

sociodémographiques, politiques et économiques qui s’expliquent par les


habitants culturels, la pauvreté, mais aussi le surpeuplement de la population 38.
Etant donné que le risque qui constitue le choléra pour la santé
publique, il peut causer de nombreux décès, se propager rapidement. Cette
étude se propose de répondre à la question de recherche suivante : quels
peuvent être les facteurs explicatifs de la prévalence du choléra dans l’aire de
santé industrielle dans la Zone de santé urbaine de Limeté ?

0.3. Hypothèse de l’étude

L’hypothèse est une série de réponses provisoires aux questions


soulevées dans la problématique dont la recherche a précisément pour but de la
vérifiée39.
En rapport avec cette étude et la question que nous nous sommes
posés à la problématique, nous formulons l’hypothèse suivante : les facteurs
environnementaux, sociodémographiques et sanitaires seraient explicatifs de la
prévalence du choléra dans l’air de santé industrielle dans la zone de santé
urbaine de Limete.

0.4. Objectifs de l’étude


0.4.1. Objectif général

Ce travail contribue à comprendre et à renforcer les stratégies de


lutte contre l’épidémie de choléra en vue de réduire de manière durable la
prévalence des cas liés à cette maladie.

0.4.2. Objectifs spécifiques

D’une manière spécifique, cette étude vise :

 Présenter un état de lieu de la maladie du choléra dans la zone de santé de


Limete,
 Identifier les facteurs explicatifs de la prévalence du choléra dans ses contrées
sanitaires,
 Evaluer l’état de croissances et de pratiques de la population sur les mesures
préventives contre le choléra,
 Proposer des stratégies adéquates pour lutter contre l’épidémie du choléra dans
la zone de santé urbaine de Limete.

38
Thomas GANNY, épidémie du choléra en Afrique, Mémoire de l’école nationale de santé publique, 2004 op.
cit
39
HERITIER kashali, Problematique de recrudescence ds maladies de moins sales le territoire d’Uvira, quartier
Mulangwe « cas des choléra » TFC inedit, ISDR/BUKAVU,2010-2011
~ 11 ~

0.5. Choix et intérêts du sujet

Le choléra constitue un défi à relever en RDC en général et à


l’aire de santé Industrielle dans la zone de santé urbaine de Limete en
particulier, il est un problème réel de santé publique qui nécessite l’engagement
de toute personne ayant les capacités de contribuer aux efforts de la réduction
de la prévalence de cette maladie. D’où notre motivation du choix de cette
étude.
Les intérêts spécifiques de ce travail reviennent au fait qu’ils
permettront :

 A la communauté scientifique de bien comprendre les facteurs explicatifs de la


prévalence du choléra dans l’air de santé Industrielle et les échecs préventifs
constatés malgré les multiples stratégies adoptaient jusqu’alors ;
 A la population en générale et à celle de l’aire de santé Industrielle en
particulier, cette recherche leur facilitera de comprendre le danger qu’elle court,
si elle n’applique pas d’une manière durable les mesures d’assainissement de
l’environnement physique et de l’hygiène de l’eau,
 Aux autorités medico sanitaires qui ont le rôle de la régulation du système
sanitaire, à la base de la prévalence du choléra dans leur espace sanitaire.

0.6. Méthodes et techniques empruntées


0.6.1. Méthodes

Dans cette étude, nous avons procédé selon la famille de


recherche appliquée. La métrologie est un système ou un ensemble des
procédés utilisés dans le but d’obtenir un certain résultat.
Dans son acception la plus large, le terme méthode est une
procédure logique inhérente à toute recherche scientifique.
Pour mieux aboutir aux recherches du présent travail, nous nous
sommes assignés d’user les méthodes suivantes :

 Méthode historique : comme l’histoire est l’étude du passé, pour cette raison
cette méthode nous a permis de comprendre la genèse de la zone de santé
urbaine de Limete en vue de mieux comprendre sa situation actuelle.
 Méthode statistique : elle nous a permis de quantifier les données récoltées lors
de nos recherches afin de les interpréter pour mieux vérifier notre hypothèse.
 Méthode analytique : les analyses faites à la zone de santé urbaine de Limete
nous ont facilité de saisir les causes et les effets des problèmes posés, de
constater la non application par la communauté de mesures d’assainissement et
~ 12 ~

d’hygiènes ainsi que la compréhension des taux de prévalence du choléra dans


ce milieu.

0.6.2. Techniques

Comme les notent ROGER PINTO et Madeleine, les techniques


sont des outils mises à la disposition de la recherche et organisé par la méthode.
Les techniques suivantes nous ont aidées au cours de la recherche :

 L’observation : observer c’est suivre les prescriptions d’une règle, d’un usage,
sa valeur reste encore capitale parce qu’elle reste une source objective d’une
information sans interférence. Donc c’est pourquoi il y a eu observation directe
de pratique et de conditions environnementales et socio-économiques de la
population face au choléra.
 Analyse documentaire : elle consiste à étudier et à analyser les documents
ressemblés et informant sur un même sujet ou ensemble des documents mis à la
disposition pour être consultés ou utilisés. Cette technique nous a permis de
récolter certaines informations qui cadrent avec notre sujet dans des
bibliothèques de la place. En fouillant des mémoires, des TFC, des notes de
cours, ouvrages, articles, rapports, journaux et dépliants qui traitent du sujet.
 Interview : l’interview c’est l’organisation d’un rapport de communication
verbale entre deux personnes, l’enquêté et l’enquêteur afin de permettre à
l’enquêteur de recueillir des informations concernant un objet précis. Cette
technique nous a permis d’entrer en contact avec nos enquêtés en vue de
collecter les informations nécessaires à notre sujet.

0.7. Délimitation de l’étude

Cette étude s’inscrit dans le domaine de santé publique


précisément dans la lutte et prévention de la maladie du choléra. Elle se déroule
en RDC, dans la Ville Province de Kinshasa plus spécifiquement dans l’aire de
santé Industrielle dans la zone de santé urbaine de Limete. Elle s’étant de
janvier 2022 en octobre 2022.

0.8. Subdivision du travail

En dehors de l’introduction et de la conclusion, notre étude


comporte quatre chapitres.

 Le chapitre premier s’occupe de la revue de la littérature ;


 Le deuxième chapitre se consacre à la méthodologie et les matériels utilisés
dans l’étude ;
~ 13 ~

 Le troisième chapitre présente, interprète et analyse le résultat de notre étude


 Et le quatrième chapitre formule notre projet de développement.
~ 14 ~

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE

Dans le présent chapitre, nous allons définir les concepts de base


employés et attachés notre problématique, puis nous exposerons une généralité
consistante sur le choléra, partant de son historique jusqu’à sa prise en charge. Et à
l’issue de laquelle, il en sortira un cadre de référence.

1.1. Définition des concepts de base


1.1.1. Epidémie

 Du grec, « epidêmia » qui signifie séjour dans le pays. L’épidémie est une


maladie infectieuse qui atteint en même temps un grand nombre d’individus
d’une même région, et se propage par contagion.40
 Une épidémie est l’extension importante ou manifestation brusque, massive et
temporaire d’une infection dans une contrée. 41

1.1.2. Endémie

 Selon le lexique d’épidémiologie (2016), l’endémie est la présence habituelle


d’une maladie contagieuse dans une région géographique donnée. 42
 Généralement, L’OMS classe un pays comme étant « endémique » pour le
choléra ; si une nouvelle épidémie se déclare dans ce pays et qu'elle se poursuit
sans interruption pendant plus d'une année

1.1.3. Facteur explicatif

Un facteur est tout élément qui participe à la réalisation de


quelque chose. (Dicos Encarta). L’adjectif explicatif dérive du
mot « explication » qui veut dire, cause qui permet de comprendre, synonyme
du terme raison. (Dicos Encarta)
En définitif, le facteur explicatif qui est un terme difficile à trouver une
définition satisfaisante, nous le définissons comme étant tout élément en cause
permettant la compréhension d’un phénomène ou d’un fait.

Pour cette étude, c’est tout élément : environnemental,


sociodémographique, politico-économique et sanitaire pouvant justifier
l’existence du choléra à Pakadjuma. Et leurs prises en compte sont essentielles
40
Dictionnaire Le Petit Robert, 2000.
41
-NKINDJI, D., Santé publique, cours inédit, L1 santé publique, IFAD, Kinshasa, 2018, s.p.
42
-MINTA, B., Epidémiologie et surveillance épidémiologique, cours inédit, G3 Santé Publique, IFAD,
Kinshasa, 2018, 105 p
~ 15 ~

dans la prévention, la lutte contre le choléra, ainsi que dans le choix des
interventions idoines.

1.1.4. Prévalence

Est une mesure de l’état de santé d’une fréquence exprimée


comme une proportion sans unité qui décrit l’état de santé d’une population.

1.1.5. Aire de santé

L‘aire de santé est une entité géographique bien déterminée autour


de chaque centre de santé. Elle comprend une population de 5.000 et 10.000
habitants, la responsabilité sanitaire du centre de santé qui est capable de lui
offrir le paquet minimum d’activité (curatif, préventif, promotionnel et gestion).
En théorie, l‘étendue de l‘aire de santé permet à chaque habitant d’atteint le
centre de santé en moins d’une heure. (Ibid.).

1.1.6. Zone de santé

La zone de santé est une entité géographiquement bien délimitée


par arrêté ministériel. Elle comprend une population bien déterminée comprise
entre 80.000 et 120.000 habitants, à qui elle offre le paquet minimum des
activités à travers son réseau de centres de santé et un paquet complémentaire
d’activité à partir, de son hôpital de référence43.
A noter qu’en pratique, la zone de santé et l’aire de santé se
confondent respectivement avec la Commune et le Quartier, qui sont les entités
politico-administratives.

1.1.7. Zone de squatting

Squatting vient du verbe « squatter » qui signifie, une habitation


vacante (Dicos Encarta).
De l‘anglais, « squatting zone » veut dire, occupation illégale ou
abusive d’espace vacant. Il est synonyme du terme bidonville.44.
Par définition, une zone de squatting est le fait d’occuper
anarchiquement un terrain et d’y bâtir sa demeure avec des matériaux non
durable (bois, planche, tôles de réemploie, etc.). En outre, il est caractérisé par :
- les manques, d’égout, des caniveaux et des fosses septiques ; - la pauvreté ; -
le chômage, - la prostitution, etc. (Ibid.).

43
-MUKONGO, J., Système national information sanitaire, cours inédit, L1 santé publique, IFAD, Kinshasa,
2018, 50 p.
44
-DUNGU, A., Développement communautaire, cours inédit, L1 santé publique, IFAD, 2018
~ 16 ~

Pour nous, ces définitions viennent affirmer qu’effectivement


Pakadjuma est une zone de squatting où il n’y a aucune infrastructure
urbanistique.

1.2. Généralités sur le choléra


1.2.1. Historique

A. Choléra en Afrique et dans le Monde

Le choléra est né dans le Delta du Gange, dans le sous-continent


indien. Depuis 1817, il eut sept pandémies mondiales succédées. La pandémie
actuelle (la septième) qui est la première due au biotype El-Tor remplaçait en de
nombreuses régions, a débuté en 1961 en Indonésie, et s’est répandue dans
toute l’Asie, tandis que le V. cholerae El-Tor remplaçait en nombreuses régions
la souche classique endémique.
En Europe, le choléra a brièvement sévi, mais des mesures de
santé publique efficaces et haut niveau sanitaire se sont associées pour limiter
son impact.
En 1995, la survenue de certains cas en Roumanie et dans les
Etats autours de la Mer noire ayant appartenus à l’Union soviétique a démontré
la capacité de cet agent infectieux à provoquer des épidémies quand les mesures
de santé publique sont défavorables.
Ce n’est qu’à partir de 1970, l’Afrique n’a véritablement été
concernée par le choléra, à partir de la guinée Conakry à l’occasion de l’arrivée
d’un aéronef en provenance de Moscou via l’Egypte.
A cette période sévissait en Egypte, une épidémie de diarrhée
qualifiée d’estivale par les autorités sanitaires égyptiennes. C’était la première
fois dans l’histoire du choléra que la maladie se propageait en utilisant la voie
aérienne.

B. Choléra à Kinshasa et en RDC

Dès le 19ème siècle, certains écrits d’explorateurs européens


comme Livingstone, décrivent des cas de diarrhée avec déshydratation qui
pourraient faire évoquer la présence de cas de choléra en RDC. Cependant, de
façon irrévocable, la RDC n’est vraiment concernée par le choléra qu’à partir de
1973.
Il semble y avoir eu deux portes d’entrée du choléra en RDC :
~ 17 ~

 A l’ouest, c’est probablement de l’Angola que sont venus les premiers cas en
1973. La première épidémie en 1973, était circonscrite dans la région du
Mayumbe dans le Congo central.
 A Kinshasa, c’est en 1974 que les premiers cas de choléra ont été signalés.
Cependant, ce n’est que bien plus tard, en 1996, que le choléra s’est installé de
manière durable à Kinshasa. Ce n’est qu’une fois menés les travaux de curage
dans les principaux égouts de la ville en 2001, que le choléra a pu être maîtrisé
à Kinshasa. Ces travaux avaient été décidés suite aux orientations données par
une étude épidémiologique effectuée par la 4ème Direction du Ministère de la
Santé Publique, appuyée par Epicentre. Cette étude avait montré que le fait
d’habiter à proximité des égouts à ciel ouvert augmentait nettement le risque de
contracter la maladie. Une étude bactériologique réalisée par Oxfam avait alors
confirmé la présence de choléra dans ces égouts avant les travaux de curage.
 A l’est de la RDC, les premiers patients souffrant du choléra sont arrivés de la
Tanzanie à Kalemie en septembre 1977.

La première patiente à être admise pour le choléra à l’Hôpital


Général de Kalemie était une dame, âgée d’environ 40 ans, commerçante, en
provenance de la ville de Kigoma en Tanzanie. A cette période, pour échapper à
la quarantaine imposée à la ville de Kigoma, en réponse à une épidémie de
choléra déclarée, un groupe de commerçants congolais était rentré
clandestinement à Kalemie à bord d’une embarcation. Après cette patiente,
quatre autres, venus de Kigoma par la même embarcation, ont présenté les
mêmes symptômes et ont été admis à l’Hôpital Général de Kalemie.
La confirmation biologique avait été rendue possible grâce à
l’analyse d’échantillons prélevés par un médecin belge de la Filtisaf
(manufacture de filature) à Kalemie et expédiés au laboratoire de l’Institut de
Médecine Tropicale d’Anvers (Belgique).
C’était le début de la première épidémie de choléra jamais décrite
à Kalemie et dans l’ensemble du district du Tanganyika. C’est de Kalemie que
le choléra s’est ensuite propagé dans le reste du Katanga et vers les provinces
du nord-est du pays (Kivu et Province Orientale).
En 1979, une deuxième épidémie est survenue, suivie par une
longue période sans aucun cas de choléra recensé entre 1980 et 1986, mais ce
n’est qu’en 1990 que l’on rapporte à nouveau des cas de choléra à Kalemie. Les
premiers cas sont observés dans les villages de Kataki et de Katibili.
La provenance des cas index n’a jamais pu être identifiée.
Cependant, la Tanzanie reste une origine fortement probable de ces cas index,
au vu de l’importance des communications entre Kataki, Katibili et la Tanzanie.
~ 18 ~

De plus, depuis la fin des années 1970, en Tanzanie, certaines localités au bord
du lac Tanganyika comme Kigoma rapportaient déjà de nombreuses épidémies.
Entre 1990 et 2000, le choléra se caractérise à Kalemie par une
évolution saisonnière avec des flambées pendant la saison des pluies et une
absence (ou presque) de cas pendant la saison sèche. Cependant, depuis 2000,
les flambées épidémiques sont plus longues, avec une persistance des cas même
en saison sèche.

1.2.2. Définitions du choléra

 Etymologiquement, le mot choléra vient du terme grec « chole » qui signifie


bile·
 Le choléra est une maladie infectieuse diarrhéique à début brutal, caractérisée
par l’émission des selles liquides profuses (diarrhée eau de riz) et parfois de
vomissement, évoluant rapidement vers une déshydratation sévère et un
collapsus cardiovasculaire45.
Le choléra est une maladie contagieuse épidémique due au Vibrio
cholerae ou bacille virgule, découvert par Pacini en 1854 et redécouvert par Koch en
1883 46.

1.2.3. Epidémiologie

A. Agent infectieux

L’agent pathogène du choléra est un bacille gram négatif, aérobique,


court, mobile et la forme une virgule, très sensible à l’acide gastrique. Il porte le nom
de « Vibrio cholerae », appartient dans la famille Vibrionaceae et du genre cholerae.

45
- DLM, « Guidede prise en charge des épidémies dans une zone de santé », Revue sur le Choléra, 2ème
édition, MSP-
46
- KAGAMBENGA, A., Risques d’épidémie de choléra liés à la commercialisation et à la consommation des
produits maraichers crus dans la ville d’Ouagadougou : facteurs déterminants et stratégiques de réduction de
risques, 2009, 44p. Document on line. Consulter le 09 janvier 2019, à 01 :17’RDC, 2012, 45 p
~ 19 ~

Image 1 : Vibrion cholérique

Source : Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008

V. cholerae possède à sa surface l’antigène somatique 0 constitué par le


lipopolysaccharide (LPS). Actuellement, la nature de cet antigène permet de décrire
plus de 155 sero groupes, identifiés à l’aide d’anticorps spécifiques.

Parmi toutes ces souches, il n’existe que deux souches : 01 et 0139, qui
produisent la toxine cholérique, et sont qualifiées de Vibrio cholérique. Les autres sont
soit non pathogènes soit responsables de diarrhée bénigne, de septicémie et de
localisations viscérales.

A l’exception d’une épidémie localisée au Soudan où le groupe 037 avait


été incriminé en 1968, toutes les épidémies de choléra étaient dues jusqu’en 1992 à la
souche 01. A l’intérieur de cette souche, deux Biovars distincts ont été décrits : le
Biovar « classique » responsable de la sixième pandémie et le Biovar El-Tor rencontré
lors de la septième pandémie. Enfin, le groupe 01 se divise lui-même en trois serovars
dénommés : Inaba, Ogawa et Hikojima.

Figure 1 : Souches du Vibrion cholérique

Classique
Biovar
El-tor
Souches 01
Inaba

Serovar Ogawa

B. Réservoir Hikojima
~ 20 ~

L’homme est le principal réservoir (malades, cadavres et porteurs sains).


L’habitat naturel du V. cholerae est l’eau salée de côtes et celle saumâtre des estuaires
où les organismes vivent en relation étroite avec le plancton où ils peuvent survivre
sous une forme viable mais non cultivable.

L’homme peut s’infecter accidentellement et une fois infecté, il peut


servir de véhicule de dissémination des organismes. Il n’y a pas de réservoir animal
connu.

C. Mode de transmission

L’homme se contamine en absorbant par la bouche des vibrions


cholériques soit en consommant de l’eau ou des aliments contaminés par des matières
fécales, les vomissements des maladies (transmission hydrique), soit en portant à la
bouche les mains ayant touché les selles, les vêtements ou la peau d’un malade
cholérique (transmission directe d’homme à homme).

Note que dans les régions d’endémie, le choléra est


essentiellement une maladie de l’enfant, mais touche de façon égale adulte et
enfants quand il apparait dans une population jusque-là épargnée.

D. Triangle épidémiologique

Le choléra étant que maladie épidémiologique, il répond à la


définition de la chaine épidémiologie des maladies infectieuses, schématisé ci-
dessous.

Figure 1 : Triangle épidémiologique du Choléra

Hôte

V. cholerae Environnement E Hôte


En claire, la propagation de l’épidémie de choléra dépend de la
présence de l’agent pathogène, de la source (réservoir), de la susceptibilité
l’hôte et des moyens de propagation de l’agent pathogène (véhicules : les eaux
usées et vecteurs : mouches, cancrelats, rats, etc.). L’apparition du choléra met
en jeu les propriétés de l’agent pathogène (virulence et pathogénicité), de l’hôte
~ 21 ~

(comportement, attitude et pratiques favorable à cet agent) et de


l’environnement (insalubrité).

E. Facteurs de risque

Selon47, les facteurs de risque les plus courants sont les suivants :

- Niveau socio-économique faible (la pauvreté) ;


- Porteurs sains vivants dans la communauté ;
- Mauvaise gestion des excrétas ;
- Manipulation des cadavres cholériques ;
- Emploi abusif des médicaments antiacides ;
- Mauvaises conditions d’hygiène sanitaire ;
- Forte densité de la population ;
- Insuffisance d’eau potable dans les agglomérations.

E. Symptomatologie

a) Symptômes

Après une courte incubation de quelques heures en période


épidémique, à quelques jours (3-7 jours) en phase endémique, l’expression de la
maladie est variable. Elle peut être inapparente ou aller d’une diarrhée banale
qui touche environ 10% des personnes exposées à une forme foudroyante
concernant 1% de personnes exposées.
La forme grave classique associe très vite une diarrhée purement
aqueuse, incolore avec des grains riziformes en suspension (eau de riz), et
extrêmement abondante (jusqu’à 1itre/heure). S’en suivent des vomissements
ayant les mêmes caractéristiques. Un état sévère de déshydratation est
rapidement atteint avec asthénie massive, soif, langue rôtie, crampes musculaire
et perte d’élasticité cutanée dès que la perte hydrique est supérieure à 10% du
poids corporel.

b) Complications

Le choc hypovolémique peut intervenir en 4 à 12 heures. Au total


les pertes liquidiennes peuvent en 4 à 7 jours atteindre 100% corporel.
En l’absence de la réhydratation rapide, 50% de formes graves
sont létales en 18 heures à quelques jours.

47
-DLM, Plan stratégique d’élimination du choléra en RDC 2008-2012, Kinshasa, 2007, 42 p.
~ 22 ~

En cas d’administration d’une grande quantité de liquide en


Intraveineuse, le malade peut développer un œdème pulmonaire ; il peut
développer une insuffisance rénale en cas d’administration d’une quantité
insuffisante de liquide IV ; une hypoglycémie et une hypokaliémie peuvent se
développer chez les enfants malnutris réhydratés uniquement au moyen de la
solution de Ringer lactate.

1.2.4. Facteurs déterminants du choléra

Selon48, les possibles facteurs déterminants d’une épidémie


peuvent être regroupés en trois catégories principales :

- Facteurs environnementaux
- Facteurs sociodémographiques
- Facteurs politiques et économiques

Pour l’auteur, dans cette perceptive, il n’y a pas cause à effet,


mais plutôt un ensemble de facteurs interagissant, « toute chose étant causée et
causante ». En revanche, l’épidémie a aussi un impact sur les différents facteurs
qui ont influencé son apparition (contamination de l’environnement,
propagation par déplacement, mais aussi gestion de l’épidémie).

48
- JANNY, T., Epidémies de choléra en Afrique ; Analyse d’une étiologie multifactorielle, mémoire de
médecine, Ecole Nationale de Santé Publique, France, 2004, 61 p.
~ 23 ~

Figure 2 : Approche systématique du phénomène choléra, selon JANNY (2004)

FACTEURS
ENVIRONNEMENTAUX

Contexte précis :
FACTEURS Rupture de l’équilibre Epidémie du choléra
SOCIODEMOGRAPHIQUES Interaction des facteurs
Légende :
Interaction entre les facteurs ;
Action des facteurs sur l’équilibre ;
Apparition / Emergence / Propagation ;
FACTEURS POLITIQUES
Rétroaction : Impact de l’épidémie.
ET ECONOMIQUES
A. Facteurs environnementaux

Ce sont des facteurs qui affectent généralement les aires


géographiques étendues. Ils peuvent constituer le facteur d’apparition de
l’épidémie comme facteur d’émergence.

a) Facteurs écologiques

Ils conditionnent la survie de Vibrio cholerae dans son réservoir


permanent que sont les eaux saumâtres, chaudes et estuariennes, mais dans les
eaux douces. Milieu humide, salé, alcalin et à température supérieure à 15°C
sont les conditions de la survie et du développement de Vibrio cholerae dans
l’environnement.
Si ces conditions sont réunies et que le Vibrio cholerae dans
l’environnement, il peut s’y pérenniser et permettre la contamination purement
environnementale. Ces facteurs écologiques sont fortement influencés par les
facteurs climatiques d’où le rapprochement effectué entre cycle
environnemental et saisonnalité des épidémies.

b) Facteurs climatiques et naturels

Les changements climatiques (réchauffement de la planète lié à la


déforestation) peuvent être à l’origine de la résurgence du choléra. Les
phénomènes saisonniers tels que les moussons ou la saison des pluies sont
particulièrement intéressants dans la compréhension du choléra. Celles-ci
comme les inondations constituent des situations à risque car elles ont plusieurs
conséquences toutes favorables à l’apparition du choléra :
~ 24 ~

- Colonisation massive des eaux par le Vibrio cholerae dans le cas d’une
pérennité environnementale ;
- Modification de la relation eau-personne ;
- Saturation des infrastructures d’assainissement et débordement de latrine.

A. Facteurs sociodémographiques

D’après Janny (op. cit.), c’est à la septième pandémie que le


choléra a été associé avec le niveau de vie socio-économique bas et une forte
concentration humaine. Ces facteurs permettent à l’épidémie d’émerger (densité
et état sanitaire) ou de se propager (déplacements).

a) Surpopulation et promiscuité : densité

La surpopulation raccourcit et simplifie le chemin féco-oral de


l’agent pathogène tout en élargissant son impact populationnel. Synonyme de
manque d’infrastructures d’assainissement, d’hygiène, et de soins mais aussi
d’un accès limité à une eau de bonne qualité, elle offre un champ d’extension
propice au choléra.
La promiscuité dans une communauté multiplie la contamination
directe interhumaine. Elle concentre aussi les populations autour de mêmes
ressources d’eau ayant deux conséquences principales : augmentation du risque
qu’une personne porteuse du choléra ne contamine cette source et augmentation
de nombre de personne contaminée par souillée.

b) Etat sanitaire et hygiène

L’état général sanitaire d’une population est la fois représentative de son


niveau de vie, de son accès à un système de soins et éducation sanitaire et de son accès
à une eau de bonne qualité. Quand la population vit dans une grande précarité et/ou
que son état de santé est mauvais, la population est affaiblie et on peut considérer que
plusieurs conditions sont réunies pour qu’apparaissent une épidémie si l’agent
pathogène est présent. Il est directement lié à des problèmes d’hygiènes basiques :
ressources en eau par personne insuffisante et/ou de mauvaise qualité, absence
d’assainissement (latrines, réseaux d’évaluation), ignorance des mesures d’hygiène
protectrices.

Pour notre étude, nous intéresserons plus sur les deux axes généraux qui
sont les conditions socioéconomiques et la relation personne-environnement que nous
présumons être des facteurs explicatifs de la prévalence du choléra.
~ 25 ~

c) Dynamique démographique

Les mouvements de population dont les causes peuvent être multiples


sont aussi à prendre en compte dans l’apparition et la propagation d’une épidémie de
choléra.

L’exportation de l’agent pathogène d’une zone touche à une zone indemne est alors
possible. La notion de nœud de circulation comme facteur de risque prend tout son
sens : carrefours de passage (zones migratoires préférentielles ou zones transitoires) et
rassemblements à caractère religieux, culturels ou économiques (marches). Ils sont
souvent la cause de l’émergence du choléra.

1.2.4. Prise en charge du choléra

A. Diagnostic

a) Diagnostic clinique
- Basé sur les signes et symptômes tels décrits ci-hauts ; mais surtout celui de
l’aspect des selles : « riziforme ».
- « Une diarrhée sévère et aigue suivie des vomissements qui tue les adultes en
quelques heures est presque toujours un choléra ». Peu d’affections sont
susceptibles de réaliser un tel tableau.

b) Diagnostic biologique
Il se fait par confirmation bactériologique, OBLIGATOIREMENT, qui
consiste en la mise en évidence de V. cholerae dans les selles.

c) Diagnostic différentiel
Enfin d’épidémie, le diagnostic de choléra risque de poser également un
problème car on peut méconnaitre une shigellose, une salmonellose, des toxi-
infections alimentaires, un accès palustre et une quelconque affection bactérienne ou
virale avec troubles digestifs.

Tableau n° 1 : Illustration du diagnostic différentiel du choléra

Maladies Symptômes Para-cliniques


Tourista Diarrhées aigües (5-6 selles par jour) peu
après l’arrivée sus les tropiques
Amibiase Diarrhée glaireuse ou sanglante Trophozoites et
Douleurs abdominales Kystes
Salmonellose et Diarrhée aigüe fébrile Salmonella
~ 26 ~

typhi, paratyphi
Shigellose et shigella.
Parasitoses Diarrhée aigue Parasites

Source : DLM, 2012, Guide de prise en charge des épidémies dans une zone de santé

1.2.5. Surveillance épidémiologique du choléra

A. Identification des cas


a) Conditions d’identification des cas de choléra :

- Trouver une définition standard de cas adapté pour toutes les formations
sanitaires et pour la communauté ;
- Prélever les échantillons des premiers cas ;
- Et les envoyer au laboratoire national pour confirmation (INRB).

b) Cas suspect, deux définitions retenues :

- Pour les FOSA, est cas suspect, tout patient de plus de cinq ans avec une
déshydratation grave ou décès suite à une diarrhée aqueuse aigue.
- Pour la Communauté, c’est toute personne ayant des selles liquides abondantes
plusieurs fois.

c) Cas confirmé

- Tout cas suspect, chez qui on a isolé le V.cholerae 01 ou 0139 dans les selles.

Notons pour garder la spécificité de la définition de cas de choléra, les


enfants de moins de cinq ne sont pas pris en compte parce que généralement les
enfants de cet âge font très souvent des diarrhées.

B. Notification des cas

Elle se fait en considérant deux notions très importantes qui sont :

- Seuil d’alerte ;
- Seuil épidémique.
- En plus cela, il faut tenir compte, selon que nous sommes dans une zone
endémique ou pas.
~ 27 ~

 Zone non endémique

Dans zone de santé où la maladie est rare ou qui n’a plus connu la
maladie pendant au moins deux à trois ans : un seul cas suspect de choléra constitue
une suspicion d’une épidémie. Et la notification de cas doit être immédiate utilisant les
moyens les plus rapides (phonie, téléphone, courrier électronique, etc.).

 Zone endémique

Dans la zone de santé où la maladie est endémique, il faut donner l’alerte


s’il doublement de cas deux semaines consécutives. Le doublement de cas trois
semaines consécutives constitue une épidémie.

Tableau n° 2 : Seuils de surveillance pour le choléra

Région non
Région endémique
endémique
Seuil d’alerte Doublement de cas deux semaines 1 seul cas
consécutives
Seuil Doublement de cas trois semaines 1 seul cas
épidémique consécutives

Source : DLM, 2012, Guide de prise en charge des épidémies dans une ZS

C. Analyse et interprétation des données

Les données de choléra consignées au préalable dans un registre doivent


à tout moment être organisées en Temps, Lieu et Personne, afin de faciliter l’analyse.
On utilise le graphique pour l’analyse de tendance, les cartes pour identifier la
localisation de cas et le tableau pour les caractéristiques individuelle et le lieu.
L’analyse selon les trois variables (T, L, P) permet de prendre de décision.

En générale, nous avons considéré que les enregistrés à partir de


l’âgé18 ans, dont le bilan de choléra a été positif (INRB) et isolés au niveau de
UTC/Pakadjuma pour une meilleure prise en charge ; plus particulièrement,
nous nous sommes intéressés à ceux ou celles de l’aire de santé industrielle
~ 28 ~

3(notre milieu d’étude). Ainsi, nous avons comptabilisé 59 cas de l’AS sur les
88 cas enregistrés en 2019, de janvier à Mai.
Age

~ 29 ~ Niveau d’instruction
Occupation professionnelle
1.3. Modèle conceptuel Ancienneté dans le quartier
Nombre des personne par menage

Facteurs
sociodémographiques

Disponibilité d’une source d’eau


Type des sources d’eau disponible
Disponible d’une toilette hygiénique
Facteurs de prévalence Facteurs
environnementaux Mode d’évacuation des déchets fécaux
du cholera
Existence d’une canalisation
Rythme d’évacuation des déchets ménagés
Proximité entre source d’eau et lieu de defecation
Hygiène de l’eau de boisson

Information sur le choléra


Facteurs sanitaires Source d’information sur le choléra
Existence ou pas de toilette dans la parcelle
Type de toilette avec fosse septique ou WC
Mode d’évacuation de déchets menagers
Connaitre prévenir le choléra
Connaitre les risques liés au choléra
~ 30 ~

Explication du schéma conceptuel

Succinctement, ce modèle conceptuel démontre par des flèches partant


du concept, facteurs prédictifs, comment chacune de ses quatre dimensions (Facteurs,
socio-économiques, sociodémographiques, politico-sanitaires et environnementaux)
agissent respectivement sur leurs indicateurs pour une éclosion probable d’une
épidémie de choléra à Pakadjuma. Et nous l’avons conçu pour qu’il nous serve
d’instrument de recherche dans le processus de collecter des données ; c'est-à-dire
collecte d’informations qualitatives utiles à notre étude

Conclusion partielle

Le choléra est causé par une bactérie appartenant à l’espèce vibrio-cholérae. On le


retrouve essentiellement dans les eaux saumâtres (à la fois salés et alcalines). Chargés
des matières organiques et de planton, cependant, V. cholerae peut aussi survivre
quelques temps dans l’eau douce et résister également au froid.

La surveillance du choléra devrait faire partie d’un système intégré de surveillance de


maladies en prévoyant le retour d’information au niveau local et des échanges à
l’échelle mondiale. C’est ainsi que durant cette étude a rassemblé un certain nombre
certain nombre des variables pour rechercher les facteurs de prévalence du choléra
dans l’aire de santé Industriel 3 .
~ 31 ~

CHAPITRE DEUXIEME : CADRE METHODOLOGIQUE

Dans ce chapitre, l’objectif est de décrire la méthodologie et les matériels


utilisés dans ce travail.

2.1. Méthodologie de l’étude

2.1.1. Présentation de la zone de santé de Limete

A. Aperçu historique

La zone de santé de Limete est issue du découpage de l’ancienne zone de


santé de la Funa, depuis le 08 janvier 2001, lors de la Première réunion annuelle du
conseil d’administration qui s’est tenue dans la salle de la bibliothèque de l’Eglise du
Christ au Congo(ECC) au cours de laquelle la fragmentation de la ZS de la Funa a fait
aussi objet de l’ordre du jour, sous la direction du médecin inspecteur provincial,
MIAKALA MIA NDOLO.

Son bureau central était d’abord installé dans le bâtiment administratif de


la Commune de Limete, vu que le cadre n’était pas approprié, le bureau central a été
permuté et construit sur la 7ème au n°14, grâce au financement de l’ONG/PMMUR.

Depuis son existence, elle a été dirigée successivement par différents


médecins chef de zone de santé suivants :

1. Dr. MUKINAYI DIZALA Nestor de 2001à 2002 ;


2. Dr. NDAKALA YUMA de 2002 à 2003 ;
~ 32 ~

3. Dr. MAVUMA DIKILU de 2003 à2013 ;


4. Dr BOSAGA STANIE de 2013 à 2014 ;
5. Dr. MAKENGO NZANZI Michel de 2014 jusqu’ à nos jours.

B. Situation géographique

a) Localisation

Le Bureau central de la zone de santé de Limete se trouve sur la 7 ème rue,


au numéro 14, Quartier Industriel, Commune de Limete, de nature urbaine, Code de la
ZS : 01030202, Ville Province de Kinshasa.

b) Limite géographique

La zone de santé de Limete couvre une superficie de 18 Km². Elle est


limitée de part et d’autre par sept autres zones de santé :

 Au Nord par la ZS de Barumbu ;


 Au Sud par les ZS de : Lemba, Ngaba et Matete ;
 A l’Est par la ZS de Kingabwa ;
 A l’Ouest par les ZS de : Kalamu I et II.

Ses principales voies d’accès sont la route de l’Université à l’Ouest et la


route de Poids lourd à l’Est. Elle se situe en amont du fleuve Congo à quelques
Kilomètres près.

c) Climat

Faisant partie de la ville de Kinshasa, la zone de santé urbaine de Limete


connait un climat tropical humide, se caractérisant par deux saisons qui s’altèrent, la
saison sèche et la saison pluvieuse.

La saison sèche, de courte durée, couvre tris mois, de la mi-mai à a mi


l’Août. Tandis que la saison pluvieuse, de longue durée, prend neuf, soit de la mi-août
à la mi-mai.

Sa température varie entre 25° et 35° ; les précipitations sont abondantes


et reparties toute l’année dont les plus importantes tombent en novembre et avril,
périodes pendant lesquelles on observe les inondations des parcelles d’habitations,
~ 33 ~

suite aux crues et aux débordements des eaux de la rivière Kalamu. Spécialement les
quartiers les plus touchés sont : Mososo, Mombele, Pakadjuma, Dilendos et Socopaô.

d) Végétation

La végétation de la Commune de Limete est constituée en grande partie


d’arbres qui jonchent le long de grandes artères et dans des parcelles d’habitations.

e) Topographie

La commune de Limete connait un relief formé d’une plaine, et


marécageux à certaines parties.

f) Hydrographie

La commune de Limete compte en son sein deux principales cours


d’eau : la rivière de Kalamu, la plus longue et traverse plusieurs de ses quartiers, et la
rivière Yolo.

g) Situation démographique

Selon les sources d’informations mises en notre disposition, la


population totale est estimée actuellement à 309.477 habitants/Km², repartie dans 11
aires de santé que comporte la ZS de Limete.
~ 34 ~

Tableau n° 3 : Répartition de la population par aires de santé

aire de populatio ˂30jr 0-11 noursur 6- enfsur 6-59 12-59 femen 14-49 0-15 6m- 0-59
Santé n s mois v 3,49% 11moi v mois mois c 4% ans ans 15ans mois
totale 4,7% 4% s 2% 18,9% 17% 15% 21% 48% 46% 18,9
%
agricole 16418 772 657 573 328 3103 2791 2463 657 3448 7881 7552 3103
industriel 1 23756 1117 950 829 475 4490 4039 3563 950 4889 11403 10928 4490
industriel 2 29408 1382 1176 1026 588 5558 4999 4411 1176 6176 14116 13527 5558
industriel 3 54712 2571 2188 1909 1094 10340 9301 8207 2188 1148 26262 25167 10340
9
masiala 18744 881 750 654 375 3543 3186 2812 750 3936 8997 8622 3543
mateba 13696 644 548 478 274 2589 2328 2054 548 2876 6574 6300 2589
mayulu 38731 1820 1549 1352 775 7320 6584 5810 1549 8134 18591 17816 7320
mfumu 51570 2424 2063 1800 1031 9747 8767 7736 2063 1083 24754 23722 9747
mvula 0
mombele 29989 1410 1200 1047 600 5668 5098 4498 1200 6298 14395 13795 5668
mososo 16786 789 671 586 336 3173 2854 2518 671 3525 8057 7722 3173
residentiell 15667 736 627 547 313 2961 2663 2350 627 3290 7520 7207 2961
e
total 309477 14545 1237 10801 6190 58491 5261 4642 12379 6499 14854 14235 58491
9 1 2 0 9 9

Source : BCZS de Limete, 2019.


~ 35 ~

d) Situation socio-économique

Administrativement parlant, la commune de Limete renferme en sn sein


deux grandes parties : résidentielle et industrielle. Et côté celles, il ya donc des
quartiers dits périphériques, tels que : Pakadjuma, Socopaô I et II, Mososo, etc.

Sur le plan économique, elle est le poumon économique de la vie de


Kinshasa parce qu’à elle seule, elle renferme plus 75% d’industriels contenu dans la
ville, tels : industries pharmaceutique, automobile, des matériaux de constructions, de
fabrication de la peinture cosmétique, limonadière, de produits alimentaires,
savonnerie, etc.

2.1.1.a. Présentation du quartier Pakadjuma

A. Aperçu historique

Les Teke-Umbu furent les premiers occupants de la Ville de Kinshasa, et


particulièrement de la Commune de Limete, dans le district du Mont-Amba.

De la langue Teke-Umbu « Pakadjuma » signifie eau, marais ou rivière,


ou encore un lieu marécageux.

Aujourd’hui, nous assistons à a disparition total de ce marécage et il s’y


est érigé une cité. Et comment cela est arrivé ?

Tout est parti de 1982, suite à des crimes, des viols et du banditisme
qu’orchestrait Bouda et son compagnon, Wallas à cette partie isole de la zone de
Limete, que ‘ancien commissaire de la zone de Limete de l’époque proposa un salongo
collectif à cet endroit.

Le quel salongo, la population de la localité d’Offitra, l’actuel Funa,


répondit positivement dans e but de faire disparaitre les actes de crimes qui s’y
opéraient. Et Pakadjuma est devenu un endroit propre et convoité par la même
population.

C’est ainsi qu’à la date du 09/08/1982, une délégation composée de cinq


personnes iront demander au commissaire de zone de Limete, BOSEKOTA, à cette
époque, de bien vouloir leur permettre de construire des hangars pour habitation afin
d’éradiquer définitivement les malfrats.
~ 36 ~

Dans même année, après que les autorités de l’Onatra (SCTP) de


l’époque furent informées de cette occupation anarchique et illégale de leur concession
qu’est Pakadjuma ; elles saisirent la justice et allèrent à l’attaquer contre ces
occupants. Et par conséquence, l’Onatra remporta le procès et il eut démolition de tus
es hangars érigés dans cette concession.

Le cycle d’hostilité entre l’Onatra et les occupants se perpétua et on


assiste à une série de tracasserie et des arrestations orchestraient par la police de
l’Onatra pour cette concession. C’est à la date du 05/06/1984 qu’une nouvelle
délégation se constitua pour réclamer auprès du Gouverneur BARAMOTO, cette fois-
ci, la reconnaissance officielle de leur installation à Pakadjuma.

Et comme avait coïncidé avec la période pré-électorale où tous citoyens


zaïrois, à l’époque, étaient dans l’obligation d’avoir chacun une adresse précise pour se
faire enrôler et participer au vote présidentiel. C’est ainsi que cette requête a été prise
en considération et par ricochet, le gouverneur instruisit le Commissaire de zone,
N’DANU KWILU NGONGO, qui à son tour donna l’ordre au Secrétaire de a MOPAP
de la zone de Limete qu’au-delà de la simple acception de leur installation à
Pakadjuma qu’il puisse créer et installer d’une section de MPR/Pakadjuma afin de
sanctionner cette reconnaissance par l’Etat zaïrois. Par lettre n°2/PZ/01/MPL/MM/84
du 10/08/1982.

Après cette reconnaissance officielle d’installation tant cherchée et a


création du comité central du MPR/Pakadjuma, les occupants se sont vu confronter
aux problèmes du terrain marécageux et d’inondations à répétions qu’il a fallu trouver
des solutions. C’est ainsi qu’à la date du 22/10/1984 qu’ils nt adresse une lettre à
l’OVD de leur venir en aide en y déposant d’immondices pour faire disparaitre le
marécage. Et ces travaux de remplissage du marécage s’effectuèrent par l’OVD.

B. Situation géographique

a) Localisation

Pakadjuma est un des quartiers de l’aire de santé industrielle 3, situé àna lisière Ouest
de la commune de Limete. il est limité:

- Au Nord par la grande route militant et la station Motors ;


- Au Sud par la grande avenue des Forgerons ;
- A l’Est par le domaine de l’Onatra ;
- A l’Ouest par la rivière Yolo.
~ 37 ~

b) Topographie

Terrain Plaine avec des marécages plus dominants

c) Hydrographie

Deux rivières : Kalamu et Yolo

C. Situation administrative

Tableau n° 3 : répartition de parcelles par rues


N° Nombre de rues Nombre de parcelles
1 Forgeron 42
2 Gbadolite 83
3 Bosekota 28
4 Ngali 24
5 Mwanza 7
6 Mbulenene 10
7 Baramoto 4
8 Rails 5
9 Libulu 1 -
10 Libulu 2 -
Total 203

Source : archives de la localité de Pakadjuma,2014

D. Situation démographique

Partant de la population l’aire de santé industrielle 3 qui s’élève à 54.712


habitants, nous estimons que pakadjuma peut contenir le 45% de population.

La plupart de sa population habite des hangars de près de deux mètres de


hauteur, totalement aménagés en tôles sales de réemploi ou encore occupe des
concessions des particuliers vacantes, sous formes de camps (dense).

E. Situation socio-économique

Arrivée à Pakadjuma, on se croyait être dans un quartier de Mbandaka.


C’est parce qu’il est occupé à majorité par des ressortissants de la province de
~ 38 ~

l'Equateur. Précisément ceux de l'ethnie Mongo. Qui sont réputés comme des
trafiquants habiles de la friperie, des commerçants fluviaux et la prostitution.

Par ailleurs, le petit commerce de survie est une autre marque de ce


quartier précaire de la commune de Limete : vente de produits alimentaires (poissons
fumés, vivres frais), de boissons à forte dose d'alcool, etc.

2.1.2. Population d’étude

Notre population d’étude a été constituée essentiellement des habitants


de l’aire de santé industrielle 3 (Pakadjuma) que nous dénombrons à 54.712
habitants,d’apres le rapport de la zone de santé de limeté.

2.1.3. Taille de l’échantillon et Echantillonnage

A. Taille de l’échantillon

Étant donné que notre population de l’aire de santé est supérieure à 10.000, la taille de
l’échantillon sera calculée de la manière suivante :

2
[t x p x( 1− p)]
n= 2
x2
m

 n : taille d’échantillon minimale ;


 t : niveau de confiance (1,96) ;
 p : probabilité de réalisation de l’événement sera de 0,5 ; étant donné que la
prévalence du choléra n’est pas connue ;
 m : marge d’erreur pour un nombre supérieur à 10.000 habitants (5%) ;
 deux : effet du plan de sondage (effet de grappe).

En calculant, nous obtenons ce qui suit:

n= [(1.96)² x (0,5) x (1-0,5)] ⁄ (0,05)² x 2 = 384.

Pour faciliter ce calcul ce chiffre a été arrondi à 400


~ 39 ~

B. Echantillonnage

Du fait que notre milieu d’enquête manque de limite géographique et


d’une organisation bien structurée d’habitation (en rues, en avenues ou en quartiers),
nous avons procédé à un échantillonnage aléatoire en grappe. C’est ce qui va nous
conduire à fixer la taille de grappe proportionnellement à :

Taille d’échantillon
Nombre total de grappe

Où le nombre total de grappe sera de 20.

En calculant, nous aurons : 400 ⁄ 20 = 20 grappes. Ainsi, dans chaque


ménage, nous avons questionné une personne pour un total de 20 personnes ⁄ grappe.

2.1.5. Critères d’inclusion et d’exclusion

Pour être inclus dans cette étude, il a fallu répondre aux conditions
suivantes :

1- donner, au préalable, son consentement à participer à cette étude ;

1- avoir l’âge de 16 ans révolu ;


2- habiter l’aire de santé industrielle3; 
3- Etre présent(e)dans son ménage, le jour du passage des enquêteurs ;
4- Inclure le chef et membre du ménage répondants à nos critères ;

Sont exclus de l’étude, toute personne ne répondant pas aux critères


précités.

2.1.6. Analyse de données

Après l’enquête, l’ensemble de données collectées ont été saisie, traitées


et regroupées à partir des logiciels Epidata et SPSS 21.Ensuite, ces données primaires
ont été analysées à deux niveaux : descriptif et inférentiel.
~ 40 ~

A. Niveau descriptif

A ce niveau, nous décrirons les données en tableaux uni varié et bi varié.

B. Niveau inférentiel

Au niveau inferentiel était considéré comme facteur explicatif de la


prévalence du choléra, la variable dont le test de khi-carré à un P. value inférieur ou
égal à 0,005 ou encore en test du risque relatif de la survenue du choléra présentant un
O.R supérieur à 1.

Et ces deux analyses ont été réalisées grâce à le SPSS.

C. Critères d’acceptabilité

Pour l’analyse descriptive, est considéré cas de choléra, celui qui remplit
les conditions suivantes :

- Avoir « un bilan positif documenté » à l’UTC de Pakadjuma au cours de l’année


2022;

2.1.7. Etude des variables

2.1.7.1. Variable dépendante

La variable dépendante de cette étude est l’existence des cas de choléra rapportés dans
le ménage de l’aire de santé industrielle 3 durant la période d’observation

2.1.7.2 Variables Indépendantes

Nos variables indépendantes ont été regroupées de la manière suivante :

 En rapport avec les facteurs démographiques

1. Age

2. Sexe

3. Statut de l’enquêté dans le ménage


~ 41 ~

4. niveau d’étude de l’enquêté

5. Taille de ménage de l’enquêté

6. Ancienneté dans le quartier

En rapport avec les facteurs environnementaux :

1. Disponibilité de latrines

2. Types des latrines disponibles

3. Mode de défécation en cas d’absence de latrines

4. Disponibilité d’une source d’eau

5. Mode de drainage des eaux usées

6. Pollution de la source d’eau

7. Mode d’évacuation de déchets ménagers

En rapport avec les facteurs sanitaires

1. Connaissance de mode de transmission du cholera

2. Connaissance de mode de prévention du cholera

3. Activité de sensibilisation sur le cholera

4. Source d’information

5. Réception d’un kit sanitaire de prévention cholera

2.2. Matériel de l’étude

2.2.1. Création du questionnaire

Ce questionnaire a été créé à partir du modèle conceptuel, schématisé à


la fin du chapitre sur le cadre théorique.

De ce modèle, nous avons ressorti à partir des dimensions, trois modules


du questionnaire.
~ 42 ~

2.2.2. Déroulement de l’étude

A. Phase préliminaire

Elle a consisté à obtenir d’abord la lettre de recherche auprès de service


académique de l’IFAD et faite approuvée auprès des autorités compétentes de la zone
de santé d’urbaine de limeté. Ensuite nous avons multiplié le questionnaire d’enquête
conformément à notre taille de l’échantillon, après validation de la direction de notre
travail.

2.2.3. Période de l’enquête

Après une séance de travail sur le questionnaire avec l’équipe de RECO


(en pré-enquête), nous sommes descendus sur terrain pour la collecte des données, à
partir du 20 juin jusqu’au 24 juin 2022, soit 5 jours d’affilés. Et dépassé ce délai, plus
aucune question ne pouvait être comptabilisé.

2.2.4. Difficultés rencontrées

Lors de notre étude nous étions butés à un problème d’absence des autres
mères des enfants le jour de la vaccination de leurs enfants et aussi un grand nombre
de jeunes hommes de ce quartier qui constitue un groupe de kuluna, fumeur de
chanvre, prise de liqueur fort… ;

2.2.5. Considérations d’ordre éthique

Cette étude a respecté toute la norme en rapport avec la recherche


notamment le consentement des enquêtés et l’obtention de l’autorisation des autorités
sanitaires locales. Nous avons veillez au respect de la confidentialité dans la collecte
de donnée

Conclusion partielle

Ce chapitre a permis de décrire le cadre méthodologique ayant servit de


base à la réalisation de ce travail. Cette recherche est fondée sur la famille de
recherche appliquée, dans le cadre de trouver solution au problème de la prévalence du
choléra dans l’aire de santé industrielle, la population de l’étude était constituée par les
habitants de cette aire de santé sélectionnée au moyen d’un échantillonnage
~ 43 ~

probabiliste de type grappe à plusieurs degrés. Un questionnaire de type semi-fermé


l’outil qui va servir à la collecte de données qui seront présentées dans le chapitre
suivant.
~ 44 ~

CHAPITRE TROISIEME: PRESENTATION, ANALYSE ET


INTERPRETATION DES RESULTATS

Ce chapitre concerne la présentation, l’interprétation et la discussion des


résultats de l’enquête menée sur les facteurs explicatifs de la prévalence du choléra
dans la commune de limeté, ces résultats seront présentés en deux sections dont la
première concernera le résultat de l’analyse descriptive et la deuxième va développer
le résultat inférentiel

3.1. Résultats des analyses descriptives

3.1.1. Prévalence du choléra dans l’aire de santé industrielle de la zone de santé


urbaine de limete durant la période 2018 et premier trimestre 2022.

Graphique n° 1: cas de choléra dans l’aire de santé industrielle durant la période
d’observation

12.00% 11.01%

10.00%

8.00%
5.80%
pourcentage

4.90% 5.20%
6.00%

4.00%

2.00% 0.33%

0.00%
2018 2019 2020 2021 premier
trimestre
2022
période d'observation

Il ressort de ce graphique le cas de choléra enregistré durant la période de 2018 au


premier trimestre 2022 se présente de la manière comme suite :

- En 2018, l’aire de santé a enregistré 11,01% des cas de choléra ;


- En 2019, l’aire de santé a enregistré 5,8% des cas de choléra ;
- En 2020, l’aire de santé a enregistré 4,9% des cas de choléra ;
- En 2021, l’aire de santé a enregistré 5,2% des cas de choléra ;
- En premier trimestre 2022, l’aire de santé a enregistré 0,33% des cas de choléra.
~ 45 ~

Graphique n°2 : répartition de cas de choléra observé selon l’âge

40.0%
34.4%
35.0%
30.0% 26.5% 23.9%
25.0% 22.2%
19.0%
Axis Title

20.0%
15.6%
15.0%
10.0%9.4%
10.0% 6.7%
4.8%
5.0% 2.9%
1.1%
0.0%
16 à 24 25 à 33 34 à 42 43 à 51 52 à 60 61 à 69 70 à 79 plus de 80
ans ans ans ans ans ans ans ans
Axis Title

existant de cas de choléra pas de cas de choléra

Ce graphique montre que 34,4% de cas de choléra observé appartenaient à la tranche


d’âge de 16 à 24 ans, suivi de 22,2% de ceux qui étaient âgé de 25 à 30 ans alors que
la minorité soit 1,1% étaient âgé de plus de 80 ans.
~ 46 ~

3.1.2 Profil sociodémographique du choléra dans l’aire de santé industrielle


durant la période 2018 et premier trimestre 2022.

Tableau n° 4: Profil sociodémographique du choléra

profil sociodémographique
effectif pourcenta
ge
sexe masculin 154 38,5%
féminin 246 61,5%
statut de l'enquêté dans le enfant biologique 119 29,8%
ménage
chef du ménage 98 24,5%
belle famille 1 0,3%
frère ou sœur du chef de 27 6,8%
ménage
frère de l'église 6 1,5%
épouse du chef de ménage 149 37,3%
Niveau d'étude sans instruction 31 7,8%
limité au primaire 49 12,3%
limité au secondaire 108 27,0%
diplômé d'état 112 28,0%
gradué 78 19,5%
licencié 22 5,5%
taille de ménage 3 à 5 personnes 150 37,6%
6 à 8 personnes 204 51,1%
9 à 10 personnes 41 10,3%
Plus de 10 personnes 5 1,3%
Total 1600 400,6%
~ 47 ~

3.1.3. Éléments de l’hygiène péri domiciliaire.

Tableau n° 5: éléments de l’hygiène péri domiciliaire

éléments de l’hygiène péri domiciliaire


effectif %
Connaissez-vous le mode de oui 325 81,3%
transmission du cholera
non 75 18,3%
si oui, lequel manque d'hygiène de mains 85 26,1%
manque d'hygiène de l'eau 71 21,8%
contact avec le cadavre 170 52,1%
cholérique
comment peut-on prévenir le bouillir l'eau 75 18,8%
cholera
laver les mains avec une 169 42,3%
solution hydro-alcoolique
éviter de toucher avec les 123 30,8%
mains un cadavre contaminé
du cholera
Vaccination complète 33 8,3%
avez-vous été sensibilisé du oui 324 81%
cholera
non 75 19%
si oui, quelle a été la source RECO 147 45,10
d'information %
radio 60 18,40
%
ami et connaissance 63 19,30
%
parent 56 17,2%
avez-vous déjà bénéficié de kit oui 187 47%
pour la prévention du cholera
non 213 53%
~ 48 ~

3.2. Résultats des analyses inférentielles

3.2.1 Facteurs démographiques liés à la prévalence du choléra dans l’aire de santé


industrielle

Graphique n°3 : prévalence du choléra selon le sexe

90.0%
80.0% 77.3% 77.6%
70.0%
60.0%
50.0%
Axis Title

40.0%
30.0% 22.7% 22.4%
20.0%
10.0%
0.0%
existant de cas de pas de cas de choléra
choléra
sexe des enquêtés

masculin feminin

Ce graphique montre que la prévalence du choléra était fonction de sexe contaminé


(OR = 1,0021, IC de 0,631 à 1,653).

Graphique n°4 : prévalence du choléra selon le niveau d’étude

68.2%
licencié 31.8%
85.9%
gradué 14.1%
77.7%
diplomé d'etat 22.3%
83.3%
limités aux secondaires 16.7%
63.3%
limités aux primaires 36.7%
64.5%
sans instruction 35.5%
0.0% 10.0% 20.0% 30.0% 40.0% 50.0% 60.0% 70.0% 80.0% 90.0%

pas de cas de choléra existant de cas de choléra

Ce graphique montre que la prévalence du choléra était associée au niveau


d’instruction des personnes infectées (P-value significatif à 0,010) au point que les
personnes les plus infectées soit 36,7% étaient de niveau primaire et ceux qui n’avaient
pas d’instruction 35,5%.
~ 49 ~

Graphique n°5 : prévalence du choléra selon l’ancienneté au quartier


88.7% 88.5%
90%
80% 70.0% 68.8%
70%
60%
Axis Title

50%
40% 30.0% 31.2%
30%
20% 11.3% 11.5%
10%
0%
1 à 3 ans 4 à 6 ans 7 à 8 ans plus de 8 ans
ancienneté

existant de cas de choléra pas de cas de choléra

Il ressort de ce graphique que la prévalence du choléra avait un lieu significatif avec


l’ancienneté dans le quartier (P-value = 0,000) ainsi on comptait 31,2% de cas de
choléra chez les personnes infectées et ayant une ancienneté de plus de 8 ans.

3.2.2. Facteurs environnementaux de la prévalence du choléra

Graphique n°6 : prévalence du choléra selon la disponibilité des toilettes dans la


parcelle

90.0%
81.4%
80.0% 74.9%
70.0%
60.0%
pourcentage

50.0%
40.0%
30.0% 25.1%
18.6%
20.0%
10.0%
0.0%
existant de cas de choléra pas de cas de choléra
disponibilité des toilettes

presence des toilettes absence des toilettes

Il se dégage de ce graphique une relation significative entre existence de cas de choléra


et la disponibilité des toilettes dans la parcelle (OR = 1,464, IC est de 0,894 à 2,396).

La prédominance du choléra se comptant à 18,6% dans le ménage qui ne disposait pas


des toilettes au niveau de la parcelle
~ 50 ~

Graphique n°7 : prévalence du choléra prévalence du choléra selon le lieu


d’évacuation

90.0% 82.4%
80.0% 74.2%
69%
70.0%
60.0%
pourcentage

50.0%
40.0% 31%
30.0% 25.8%
20.0% 17.6%
10.0%
0.0%
existant de cas de choléra pas de cas de choléra
lieu d'évacuation des déchets ménages

dans une poubelle au depotoire au coin de la rue


trou creusé dans la parcelle

Au vu de ce résultat, il y a lieu d’établir un lien significatif entre le lieu d’évacuation


de déchets ménagers et l’existence du choléra (P-Value = 0,011). Par ailleurs 31,2%
des cas de choléra étaient survenu dans les ménages qui jetaient les déchets ménagers
dans un trou creusé dans la parcelle et 25,8% pour ceux qui jetaient les déchets
ménagers au coin de la rue

Graphique n°8 : prévalence du choléra en lien avec la pollution de la source d’eau

90.0%
80%
80.0% 71.7%
70.0%
60.0%
pourcentage

50.0%
40.0%
28.3%
30.0%
20%
20.0%
10.0%
0.0%
existant de cas de choléra pas de cas de choléra
distance source d'eau et toilette

proche eloigner

Ce résultat relève que la prévalence du choléra était associée à la pollution de la source


d’eau du ménage (P-value = 0,046). Du fait que parmi les personnes infectées du
choléra 28,3% avaient une source d’eau à proximité avec le lieu de défécation
~ 51 ~

3.2.3. Facteurs sanitaires de la prévalence du choléra

Graphique n°9 : Prévalence du choléra selon la sensibilisation sur le mode de


prévention du choléra

90.0% 84.2%
80.0% 75.9%
70.0%
60.0%
Axis Title

50.0%
40.0%
30.0% 24.1%
20.0% 15.8%
10.0%
0.0%
existant de cas de choléra pas de cas de choléra
sensibilisation sur la prévention du choléra

sensibilisé non sensibilisé

Il ressort de ce graphique que la prévalence du choléra avait un lien avec la


sensibilisation sur le moyen de prévention du choléra (OR= 1,691, IC est de 0,868 à
3,295). Notamment 18,8% soit un effectif de 12/90 personnes infectées affirment ne
pas être sensibiliser sur le moyen des préventions.

Graphique n°10 : prévalence du choléra selon la réception d’un kit pour la


prévention des cas de choléra

90.0%

80.0% 77.0% 77.9%

70.0%

60.0%

50.0%
existant de cas de choléra
40.0%
pas de cas de choléra
30.0%
23.0% 22.1%
20.0%

10.0%

0.0%
A recu le kit de N'a pas recu le kit de
prévention prévention

Ce graphique met en évidence que le cholera prédominé dans les ménages qui ne
disposaient pas de Kit de prévention en cas du choléra (OR = 1,055 ; IC est de 0,659 à
1,687). 22,1% soit un effectif de 47/90 personnes infectées affirment que le ménage
n’avait reçu une assistance lors de la déclaration de cas de choléra.
~ 52 ~

Discussion des résultats d’enquête

 Situation du choléra de 2018 à 2022

Nos résultats indiquent que :

 En 2018 l’aire de santé a enregistré 11,01% de cas de choléra, en 2019 l’aire de


santé a enregistré 5,8% des cas de choléra, en 2020 (4,9%), en 2021 (5,2%) et
en 2022 (0,33) cas des cholera.
Legba Christian se Noumantin et Al. ont rapporté une prévalence contraire dans
de quartier formant un bloc appelé Bande rouge. Aussi, cette « Bande rouge » a
enregistré en 2008, 2012 et 2014 62,96%, 58,67% et 65,48% des cas de choléra
de la ville.

 Profil sociodémographique des enquêtés


 Prévalence des cas de choléra dans l’aire de santé industrielle
Le résultat indique que 310 de nos enquêtés soit 77,5% n’ont pas contractés le
choléra, alors que 22,5% de nos enquêtés ont été infecté par le choléra. Ce
résultat est parallèle à celui trouvé par Loti (2018) où les enquêtés infectés par
le cholera représentaient 10%.
 Statut des enquêtés dans le ménage.
 En ce qui concerne le statut des enquêtés dans le ménage, la majorité des
enquêtés soit 37,3% étaient des épouses du chef de ménage, alors que la
minorité soit 1,1% étaient des frères d’une même Eglise qui vivaient ensemble.
Ce résultat ressemble à celui trouvé par MBOMBO en (2018), qui avait
également constaté que (33%) de ces enquêtés étaient des mariés légitime.

 Tranche d’âge
 S’agissant de l’âge de nos enquêtés, la plupart de nos enquêtés soit 28,1%
étaient âgés de 16 à 24 ans, suivi de ceux qui étaient âgés de 25 à 33 ans soit
23,4%. Tandis que la minorité soit 3,4% étaient âgés de plus de 69 ans.
Comparativement au résultat trouvé par Loti où la majorité soit 29,2 se situaient
entre 18 et 24. Les résultats se ressemblent étant donné qu’ils viennent du
même milieu.

 Taille du ménage
 26,8% des enquêtés vivaient dans un ménage de 6 personnes, alors que la
minorité vivaient dans un ménage de 11 personnes soit 1,3%. En effet, la
surpopulation et la taille de ménage sont considérées comme des facteurs
déterminants de nombreuses maladies. La quantité des biens à consommer
(Nourriture, infrastructure) est divisée par nombre de personne qui y ont accès.
~ 53 ~

Le nombre important de personne par ménage comme nous le montre ce


résultat conduit à une promiscuité qui est un facteur de propagation de
beaucoup de maladies.

 Elément d’hygiène péri-domiciliaire


 L’enquête Cap cholera réaliser en 2013 par l’OMS au Benin avait constaté que
dans 81,5% des cas l’enquêteur a pu constater l’existence de latrines, 21
enquêtés laissées les selles à l’air libre et 2 enquêtés jetées dans la langue.

 Type des sources d’eaux


 Nos résultats témoignent que 64,5% affirment ne pas avoir une source d’eau
disponible dans la parcelle, par contre parmi les enquêtés qui disposaient d’une
source d’eau dans la parcelle 32,2% utilisaient l’eau des puits.

 Mode d’évacuation des eaux usées


 Il se dégage de nos résultats que 33,5% des enquêtés affirment de ne pas
procéder des caniveaux d’évacuation des eaux usées, ainsi 71,9% d’entre eux
jetées des eaux usées dans la rue et 22,2% jetées dans la parcelle. La même
enquête comparant ce résultat avec celui de l’OMS (2013) au Benin où
l’enquête révèle une prédominance de ménages disposant d’un système de
drainage avec fosse couverte et des canaux de drainage (33%). Une frange non
moins négligeable (28%) verse l’eau de vaisselle directement sur le sol de la
cour ou dans la rue.

 Eléments des connaissances des enquêtés sur le cholera


 Connaissance de mode de transmission du choléra, alors que 81% affirment
connaître le mode de transmission et cite à 52,1% le contact avec le cadavre
cholérique comme l’un des moyens de contamination.
A ce propos, Guy-Georges Mayet Kountouan (2012), rapporte que dans la
proportion des enquêtés ayant entendu parler du choléra, seul 1,2% connaissent
le mode de transmission de la maladie.

 Facteurs explicatifs de la prévalence du cholera


- Prévalence du choléra selon le sexe

La prévalence du choléra était beaucoup plus marquée par le sexe masculin


avec 22,7% contre 22,4% du sexe féminin. D’après MITIMA KASHOSI
(2010), en enregistrant tous les cas de choléra admis au pavillon des épidémies
de l’HPGBB entre le 01/05/2010 et 30/06/2010, il a également constaté que
c’est le sexe masculin qui était le plus touché par 63,4%.
~ 54 ~

- Prévalence du choléra selon le niveau d’instruction

Nos analyses établissent l’association entre la prévalence du choléra et le niveau


d’instruction dont 36,7% avaient arrêté les études au niveau primaire. Ce
résultat est contraire à celui de Legba Christian et Al où cette relation n’était pas
significative (P. Value : 0,233).

- Prévalence du choléra selon l’ancienneté la plus élevée

Nos enquêtés avaient une ancienneté de plus de 8 ans soit 31,2% (P. Value =
0,000). Ce constat est parallèle à celui de Loti qui a trouvé que 71,7% avaient
une ancienneté de plus de 10 ans.

Par ce résultat, nous pouvons comprendre que la population habitant Pakadjuma


n’est pas nouvelle venue. Au contraire, ce sont des personnes qui malgré tout ce
qu’on peut déplorer de ce quartier, ont ce site leur milieu de vie propre à ce
milieu. Par conséquence, nous sommes face à une population qui connait les
problèmes majeurs de leur milieu constitué des facteurs explicatifs de
l’existence du choléra.

 Facteurs Environnementaux de la prévalence du cholera


- Prévalence des cas du choléra selon la disponibilité des toilettes dans la
parcelle

Nous avons constaté que parmi les personnes ayant contacté le choléra 18,6%
ne disposaient pas les toilettes dans la parcelle. Par ailleurs Loti a noté de ces
enquêtes 84% manquaient des « toilettes et douche » à partager dans leurs
ménages.

- Prévalence du choléra en lieu avec la pollution de la source d’eau

Nos résultats ont mis en évidence la relation significative entre la proximité de


la source d’eau et la toilette (P. Value : 0,046), dont 28,3% possèdent de
toilettes proche avec la source d’eau. L’OMS 2004 renseigne que de
nombreuses maladies notamment les maladies gastro-intestinales sont
transmises par le biais d’excréta s’ils sont inadéquatement évacués et par la
contamination des sols et des sources d’approvisionnement en eau.

- Prévalence du choléra selon le lieu d’évacuation des déchets ménagers

Nous avons établi un lieu significatif entre la prévalence du choléra et le lieu


d’évacuation des déchets ménagers (P. Value = 0,011). Ce résultat n’a pas été
~ 55 ~

trouvé par Legba Christian, mais néanmoins l’auteur reconnait qu’ils demeurent
de potentiels facteurs de risque et on ne saurait ignorer leurs actions dans la
survenue de la maladie. En effet, la défaillance du système d’évacuation des
déchets ménagers de la ville de Djougou entraine la présence visible de
plusieurs dépotoirs qui deviennent des lieux de défécation des ménages n’ayant
pas de latrine.

 Facteur sanitaire de la prévalence du cholera


- Prévalence du choléra selon la sensibilisation sur le mode de prévention du
cholera

Bien que l’éducation sanitaire rêve d’une importance capitale, ce travail a


démontré un lien significatif entre la prévalence du choléra et le manque
d’information sur le moyen de prévenir le cholera notamment dans le cas de
12/90 de nos enquêtés infectés par le cholera soit la proportion de 15,8%.

L’enquête Cap Cholera 2013 au Benin trouve qu’une faible proportion


d’enquêtés sensibilisés en 2012 (Seulement 170 personnes soit 11%).

Conclusion partielle

L’objet de ce chapitre était de présenter, d’interpréter et d’analyser le résultat obtenu


lors de notre descente sur terrain pour parvenir au résultat escompté, nous avons établi
les critères suivants :

 Au niveau descriptif était considéré comme prévalence du choléra, la


déclaration au moins d’un cas de choléra durant la période de notre observation
de (2018 à 2022).
 Au niveau inférentiel était considéré comme facteur explicatif de la prévalence
du choléra, la variable dont le test de Khi-carré a un P. Value ≤ à 0,005 ou
encore en test du risque relatif de la survenue du choléra présentant un O.R > à
1.

Tenant compte de ces critères, nous sommes parvenu aux résultats principaux
suivants :

 La prévalence du choléra durant la période de notre observation était de 11,01%


en 2018, 5,8% en 2019 ; 4,9% en 2020 ; 5,2% en 2021 et 0,33% en 2022.
 Les facteurs explicatifs de la prévalence du choléra étaient les suivants :

Facteurs démographiques : à travers l’ancienneté de plus de 8 ans au quartier


Pakadjuma
~ 56 ~

 (P.Value = 0,000) est un bas niveau d’instruction, des personnes ayant contracté
le choléra, 36,7% de niveau provisoire

1. Facteurs environnementaux : dû au manque des toilettes pour 18,6% (Or =


1,464), mauvaise gestion des déchets ménagers à travers l’évacuation des
déchets soit au niveau du dépotoir de l’avenue, soit dans un trou creusé dans la
parcelle (P. Value : 0,011) ainsi que la proximité de la source d’eau et le lieu de
défécation (P. Value : 0,046).
2. Facteurs sanitaires : par l’insuffisance d’information sur la prévention du
choléra (OR : 1,691) et le manque de Kit ou matériel de prévention pendant
l’épidémie (O.R = 1,005).

Validation de l’hypothèse

La validation de l’hypothèse était soumise au respect de critères


d’acceptabilités cité plus haut. Ainsi en vertu de ces critères et de résultats ci-dessus,
nous confirmons l’hypothèse selon laquelle : la prévalence du choléra dans l’aire de
santé industrielle est due aux facteurs sociodémographiques, facteurs
environnementaux et facteurs sanitaires.
~ 57 ~

CHAPITRE QUATRIEME : DOSSIER PROJET DE DEVELOPPEMENT

4.1. Résumé du projet

Ce projet vient de résoudre les problèmes de latrine dans l’aire de santé industriel3. Le
présent projet consiste à implanter des latrines publiques dans l’aire de santé
industrielle 3, Pakadjuma.

4.2. Description contextuelle

a) Situation géographique

Selon les sources d’informations mises en notre disposition, la population totale est
estimée actuellement à 309.477 habitants/Km², repartie dans 11 aires de santé que
comporte la ZS de Limete.

b) Problème prioritaire

Prévalence du choléra dans l’aire de santé industriel 3 de la zone de santé entre 2018 et
premier trimestre 2022

b) Variables

 Existence des structures d’aménagement et assainissement


 Disponibilité des partenaires techniques et financiers
 Fonctionnement de l’unité de traitement du choléra

d) Contraintes

 Pollution de l’environnement et développement des maladies liés à l’insalubrité


 Politique d’aménagement et assainissement insuffisant dans le milieu
 Modicité des moyens matériels, personnels et financiers pour le fonctionnement
de l’unité de traitement.

e) Alternatives

 Doter l’unité de traitement des matériels et personnels d’appoints


 Sensibiliser les habitants de l’aire de santé industrielle sur la prévention du
choléra
 Implanter les latrines publiques améliorées dans l’aire de santé industrielle 3
~ 58 ~

f) Analyse des alternatives

Tableau n° 6 : Analyses des alternatives

Critères Alternative 1 Alternative 2 Alternative 3


Faisabilité X X X
Validité X X X
Viabilité - - X

Total 2/3 2/3 3//3


Rejetée Rejetée Retenue

Source : nous-mêmes

Décision : Après avoir analysé les alternatives précitées, nous avons retenu la
troisième alternative, parce qu’elle répond le mieux aux critères d’analyse.

g) Titre du projet

« Projet d’implantation des latrines publiques dans l’aire de santé industriel 3,


Pakajuma. PILA/ Pakajuma »

4.3. Justification du projet

Mauvaise condition des latrines dans l’aire de santé industrielle augmente le taux du
choléra et favorise la mortalité.

4.4. Hiérarchie des objectifs du projet

4.4.1. Objectif général

 Contribuer à l’amélioration des stratégies de lutte contre le choléra dans l’aire


de santé industrielle 3

4.4.2. Objectif Spécifique 

 Doter les ménages de l’aire de santé industrielle 3 des structures


d’aménagement (égout d’évacuation des eaux usées, station des transite de
déchets ménagers) appropriées
~ 59 ~

4.4.3. Résultats :

 Au bout de 6 mois du projet, les habitants de l’aire de santé industrielle 3


fréquentent les latrines publiques
 Des égouts d’évacuation sont érigés dans l’aire de santé industrielle au sixième
mois du projet
 400 ménages de l’aire de santé industrielle 3 sont sensibilisés sur la prévention
du choléra pendant les 6 mois du projet

4.4.4. Activités :

 Accréditer le projet
 Recruter le personnel
 Sensibiliser les ménages de l’aire de santé industrielle 3
 Implanter les latrines publiques
 Suivre et contrôler le projet
 Evaluer le projet

4.5. Indicateurs de suivi

Nombre de latrines installés


~ 60 ~

4.6. Stratégies du projet

Titre du projet : Projet d’implantation des latrines publiques dans l’aire de santé industriel 3, Pakajuma. PILA/ Pakajuma
Objectif global : Contribuer à l’amélioration des stratégies de lutte contre le choléra dans l’aire de santé industrielle 3
Objectif spécifique : Doter les ménages de l’aire de santé industrielle 3 des structures d’aménagement (égout d’évacuation des eaux usées,
station des transite de déchets ménagers) appropriées
Résultats Activités Indicateurs Moyen de Cout estimatif Responsables
vérification
R1. Au bout de 6 R1. A.1. Acheter les Nombre de latrines Rapport du projet ; A compléter Ingénieur
mois du projet, les matériels ; installés ; Rapport de suivi ;
habitants de l’aire R1. A.2. Acquérir les
de santé matériels ;
industrielle 3 R1. A.5. Installer les
fréquentent les latrines ;
latrines publiques R1.A6. Suivre et
contrôler les activités du
projet

R.2. Des égouts R2.A.1. Conscientiser la Nombre de personnes Rapport du projet ; A compléter Superviseur
d’évacuation sont population ; sensibilisées Rapport de suivi
érigés dans l’aire R2.A.2. Participer
de santé R2.A.3. Respecter les
industrielle au conseils de la CPN;
sixième mois du R2.A.4. Suivre et
projet contrôler les activités du
~ 61 ~

projet.

R.3. 400 ménages R.3.A.1 Organiser les Nombre de personnes Rapport du projet ; A compléter Gestionnaire
de l’aire de santé ateliers ; sensibiliées Rapport de suivi
industrielle 3 sont R.3.A.2. Elaborer l’outil Rapport
sensibilisés sur la de sensibilisation ; d’évaluation ;
prévention du R.3. A.3. Sensibiliser ;
choléra pendant les R3.A4. Suivre et
6 mois du projet contrôler

Source  : Nous-mêmes
~ 62 ~

4.7. Organigramme du projet

Figure n° 3 : Organigramme du projet

Assemblée Générale

Conseil d’Administration

Conseil exécutif

Gestionnaire du Projet

Sec/Comptable Cellule de formation

Caissier Animateurs Ingénieurs


~ 63 ~

4.8. Diagramme de Gantt

tableau n° 7 : Diagramme de Gantt


Activités Responsables Durées en mois
1 2 2 4 5 6
Accréditer le X
projet
Recruter le X
personnel
Sensibiliser X

Implanter X
Suivre et X
contrôler le
projet
Evaluer le projet X

Source : nous-mêmes

4.9. Budget du projet en $

4.9.1. Analyse des besoins

A. Besoins en ressources humaines


Tableau n° 8 : Besoin en Ressources humaines
Unité
Activités Nombre Norme Total J. T
comptable
Accréditer le projet Jour 15 1Jr = 1J.t 15
Recruter le personnel Jour 29 1Jr = 1J.t 29
Sensibiliser les ménages Jour 30 1Jr =1 J.t 30
Implanter les latrines publiques Jour 66 1Jr = 1J.t 66
Suivre et contrôler le projet Jour 132 1Jr = 1J.t 132
Evaluer le projet Jour 12 1Jr = 1J.t 12
TOTAL 286
source : Nous-mêmes

Selon le B.N.T, le nombre de jours de travail par année est de 220 Jours.
Entant donné que notre projet est de 4mois nous obtiendrons :
220/12= 18,3 * 6= 110
~ 64 ~

Pour avoir le nombre des personnes qui vont travailler dans le projet, nous aurons :
286/110 = 2,7 soit, 3 personnes à engager en permanence dans le projet.
4.9.2. Budget proprement dit

a) Besoins en salaire

Tableau n° 9 : besoins en salaire


N° Désignation Nombre CU Nombre de mois Cout Total
(En $ US)
1 Ingénieur 1 200 6 1200
2 Agent de santé publique 1 200 6 1200
3 Technicien 1 150 4 600
Total 3000

Sources : Nous-mêmes
~ 65 ~

B. Besoins en Equipement
Tableau n° 10 : Besoins en équipement

DEVIS QUANTITATIF ET ESTIMATIF, RELATIF A LATRINES PUBLIQUES EN CUVE A EAU 3


latrines de 20 usagers

N° NATURE DES TRAVAUX Ute Qte P.U.$ P.T.$


0 IMPLANTATION fft 1 $400,00 $400,00
  1ere PHASE GROS ŒUVRES        
1 TERRASSEMENT        
  Déblais m3 53,96 $1,50 $80,94
  Remblais m3 26,98 $2,00 $53,96
  Sous total $134,90
2 BETON de Propreté, 6cm d'épaisseur (dosage 250 Kg/m3) m3 0,46 $180,00 $82,80
  Sous total $82,80
3 BETON DE FOND, 20cm d’épaisseur (Dosage 350 Kg/m3) m3 4,575 $180,00 $823,50
  Barre de 12 Pièces 543 $3,00 $1 629,00
  Fil de recuit Kg 150 $1,25 $187,50
  Bois de coffrage m² 6,3 $2,00 $12,60
  Sous total $2 652,60
  2eme PHASE        
4 PLOMBERIE        
  PVC diamètre 100 (pour l'aération, ép: 4mm) Pièces 3 25 $75,00
  PVC diamètre 50 (pour l'aération, ép: 4mm) Pièces 2 39 $78,00
  Colle tangite 500g Pièces 3 16 $48,00
  Elément de connexion (PVC)        
  Clapets anti odeur D110 Pièces 3 10 $30,00
  Coudes Pièces 6 2,7 $16,20
  Colliers de serrage Pièces 12 0,11 $1,32
5 Installation Cuve à eau de 6000l Pièces 3 2706 $8 118,00
6 Produit noir m² 14,6 $50,00 $730,00
  Sous total $978,52
TOTAL $7519,12
Imprévus 10% 10% 759,91$
CCA 12% 12% 902,29$
Frais d'étude 3% 3% 225,57$
Frais de suivi de travaux 7% 7% 526,33$
TOTAL GENERALE 9933,22$

Sources : Nous-mêmes, étude de préfaisabilité, Ingénieurie,


~ 66 ~

C. Besoins en frais généraux

Tableau n° 11: besoins en frais généraux


N° Désignation Unité Cout unitaire Coût total
comptable ($)
1 Installations Mois 70 420
2 Logistiques Mois 50 300
3 Entretien Mois 80 480
4 Communication Mois 30 180
Total 1380

Sources : Nous-mêmes

D. Besoins en matière pédagogique

Tableau n° 12 : Besoins en matière pédagogique


Unité Coût Coût total
Désignation Nombre
comptable unitaire ($)
Rame de papier Pièce 5 5 50
Stylos Paquet 4 2.5 10
Paquet de crayons Paquet 1 5 5
Bloc-notes Paquet 3 10 30
Fardes Pièces 10 0.5 5
Primes encadreurs Personnes 5 60 30
Autres accessoires - - - 100
230

Sources : Nous-mêmes
~ 67 ~

e) Budget récapitulatifs

Tableau n° 13 : Budget récapitulatifs


RECETTES $ DEPENSES $

Apport local : 1259,2 Investissement


Equipement 9933,22
S/total 1 : 9933,22
Fonctionnement
Salaire 3000
Apport extérieur : Frais généraux 1380
Matériel pédagogique 230
Bailleur 1 : 10600 S/total 2 : 4610
Bailleur 2 : 3009
Frais bancaire : 325

Total : 14868,22 Total : 14868,22

Sources : Nous-mêmes
~ 68 ~

4.10. Plan de trésorerie


Tableau n° 14 : Plan de trésorerie
LIBELLES BUDGET JUIN JULLET AOUT SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE
RECETTES à reporter   0 8855 5573,2 770 1480 650
AL 1259,22 1200 59,22        
Bailleur 1 10600 8000     2600    
Bailleur 2 3009   3009        

TOTAL 14868,2 9200 11923,2 5573,2 3370 1480 650


Dépenses              
Investissements 9933,22   5000 3933,2 1000    
Salaires 3000 200 600 500 550 550 600
Frais Généraux 1380 80 500 300 270 230  
Materiels pédagogiques 230   200 15 15    
Imprévus              
frais 325 65 50 55 55 50 50
Total 14868,2 345 6350 4803,2 1890 830 650
Solde à reporter 0 8855 5573,22 770 1480 650 0
Solde             0
Source : Nous-mêmes
~ 69 ~

4.11. Viabilité du projet

 La viabilité de ce projet se ressent du fait qu’il tient compte des matériaux


durables qui ne compromettent pas l’environnement.

4.11.1. Appropriation

Partant du problème soulevé dans les pages précédentes, à savoir :


prévalence du choléra ce projet passera par des techniques de sensibilisation de la
population pour les amener à comprendre les risques sanitaires auxquels ils s’exposent
ainsi que leurs enfants.

4.11.2. Caution politique

Elle est représentée dans ce projet par l’engagement des autorités


politico-administratives pour l’exécution du projet.

4.11.3. Technologie adaptée

Tenant compte des habitudes propres à ce quartier et de la qualité des


matériaux de construction des latrines, la technologie de ce projet est adaptée au mode
de vie de la population cible et ne constitue pas de frein à l’usage et à l’amélioration de
la situation à l’aire de santé industrielle 3

4.11.4.Validité

Ce projet est valide de par les conditions qu’il réunit pour résoudre le
problème qui se pose dans l’aire de santé industrielle 3 de la zone de santé de Limete

Ce projet est respectueux de l’environnement du fait qu’il assure une


technique de réduction des pollutions, et de gestion des matériaux non dégradables.

4.12. Plan de suivi


06/06/2023 07/11/2023

Evaluation finale :

Début du projet Suivi Fin du projet

25/10/2023
~ 70 ~

4.13. Gestion des risques


Tableau n° 15 : Gestion des risques
Impact négatif Niveau de Mesure
No Risques Responsables Durée
possible risque d’atténuation
1 Mauvaise Perte des matériels Faible Juste les agents de Chef de comité 1 mois
manipulation des projet ont droit de
matériels de projet touché aux matériels
2 Insécurité dans la Arrêt immédiate des Faible Collaborer avec les
zone d’intervention du activités du projet autorités locales pour Gestionnaire 2 mois
projet assurer la sécurité
3 Mauvaise gestion de Détournement de Elevé Bien géré les Gestionnaire 1 mois
financement fonds financements

Source : nous-mêmes
~ 71 ~

4.14. Cadre logique


Tableau n° 13 : Cadre Logique
Logique d’intervention Indicateurs Objectivement Sources de Vérification Hypothèses
Vérifiables

Objectif Global : Nombre de campagnes lancées - Rapport des zones de


Contribuer à l’amélioration des dans la ville Kinshasa sur la lutte santé
stratégies de lutte contre le choléra dans contre le choléra
l’aire de santé industrielle 3

Objectifs spécifiques : - Nombre d'animateurs engagés - Rapport du projet Les autorités locales
 Doter les ménages de l’aire de dans le projet - Rapports des s'impliquent au Projet
santé industrielle 3 des structures - Nombre d'habitants du interviews participants
d’aménagement appropriées sensibilisé à la sensibilisation
 Assainir l’aire de santé Nombre des latrines érigés
industrielle par l’adduction de
l’eau potable
 Construire des latrines publiques
dans l’aire de santé industrielle

Résultats : - Liste de Présences


- pourcentage de la population Photographies Les méthodes de
Au bout de 6 mois du projet, les abandonnant les pratiques des sensibilisation se
habitants de l’aire de santé industrielle mauvaises hygiènes de déchets conforment au contexte du
3 fréquentent les latrines publiques fécaux projet
Des égouts d’évacuation sont érigés
dans l’aire de santé industrielle au
sixième mois du projet
~ 72 ~

400 ménages de l’aire de santé


industrielle 3 sont sensibilisés sur la
prévention du choléra pendant les 6
mois du projet

Accréditer le projet Moyens Coûts ($):


Recruter le personnel Humains L'équipe collabore à la
Sensibiliser les ménages de l’aire de 3000 résilience du projet
santé industrielle 3 Matériels
Implanter les latrines publiques 11868,22
Suivre et contrôler le projet
Evaluer le projet

Disponibilité des fonds

Source : nous-mêmes
~ 73 ~

CONCLUSION

La grande préoccupation du présent travail était l'étude des facteurs


explicatifs de la prévalence du choléra dans l’aire de santé industrielle dans la zone de
santé Urbaine de limeté.

Nous sommes partis de l’hypothèse selon laquelle : la prévalence du


choléra serait associé aux facteurs sociodémographiques, facteurs environnementaux et
facteurs sanitaires.

Pour vérifier cette hypothèse et atteindre nos objectifs, nous avons fait
une enquête dans l’aire de santé industrielle de limeté où nous avons collecté nos
données du 20/06/2022 au 24/06/2022.

Ainsi, les résultats suivants ont été observés :

 La prévalence du choléra durant la période de notre observation était de 11,01%


en 2018, 5,8% en 2019 ; 4,9% en 2020 ; 5,2% en 2021 et 0,33% en 2022.
 Les facteurs explicatifs de la prévalence du choléra étaient les suivants :

1. Facteurs démographiques dont l’ancienneté (P-value : 0,000) et le niveau


d’étude (P-value : 0,233)
2. Facteurs environnementaux : dû au manque des toilettes pour 18,6% (Or =
1,464), mauvaise gestion des déchets ménagers à travers l’évacuation des
déchets soit au niveau du dépotoir de l’avenue, soit dans un trou creusé dans la
parcelle (P. Value : 0,011) ainsi que la proximité de la source d’eau et le lieu de
défécation (P. Value : 0,046).
3. Facteurs sanitaires : par l’insuffisance d’information sur la prévention du
choléra (OR : 1,691) et le manque de Kit ou matériel de prévention pendant
l’épidémie (O.R = 1,005).

Suggestions (Recommandations)

1. Aux autorités politico-sanitaires de la province de Kinshasa


 Chercher à couper la chaine de contamination qui comprend les porteurs
asymptomatiques et la contamination des sources d’eau utilisées par la
population. Ceci permettra à réduire le plus tôt possible la prévalence des
maladies hydriques dans la Ville Province de Kinshasa en général et à
Pakadjuma en particulier ;
 Construire de latrines hygiéniques publiques avec fausse septique bien protégée
~ 74 ~

 Organiser un système d’analyse de l’eau et de son contrôle de qualité et cela de


façon routinière tant pour l’eau de Regideso que pour les autres sources d’eau
mis à la disposition des populations ;
 Distribuer si possible de Kit pour la prévention du choléra.

2. Aux autorités de la Regideso

 Consolider son système de traitement d’eau et y veiller jusqu’au client pour


lutter contre les maladies hydriques en général et le cholera en particulier ;
 Veiller aux coupures multiples et surtout au silence des robinets de ces abonnés,
qui en pareil cas recours à toute sorte d’eau.

3. A la population de changer de comportement en adoptant des pratiques clés


telles que :

 Prendre toutes les précautions dès qu’on est en contact avec un cholérique ;
 Rendre disponible une poubelle pour l’évacuation des déchets ménagers ;
 Utilisation obligatoire de lave-mains ;
 Veiller à ce que l’eau de boisson soit bouillie, soit chlorée ou filtrée, surtout
lorsqu’il s’agit de l’eau de source ;
 Eviter la consommation des aliments exposés au bord de la route par des
vendeuses ;
 Éviter de consommer des aliments nus ;
 Conserver l’eau à boire dans un récipient à coller étroit.

4. Aux autorités sanitaires : de poursuivre sans désemparer la surveillance


épidémiologique et d’esquisser un plan de communication pour le changement
de comportement à travers les messages clés adaptés aux facteurs de risques
identifiés.

5. Aux autorités politico-administratives de : respecter, protéger et satisfaire le


droit des personnes à l’eau de boisson saine et à l’assainissement en tant que
droit fondamental de l’être humain.
~ 75 ~

BIBLIOGRAPHIE

I. Documents officiels

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2007, 42 p.
- Ministère de la santé publique et de la population, Mars 2012, ‘’ Réponse
Nationale Face à l’épidémie de choléra’’
- MSP/RDC ; « Plan stratégique multisectoriel d’Elimination du choléra en
République Démocratique du Congo 2013-2017 »
- OMS, Choléra, Aide-mémoire N°107 Aoute 2011
- UNICEF/GUINEE : Origine et déterminants de l’épidémie de choléra 2012 en
République de Guinée : Apports de la cartographie dynamique et de
l’épidémiologie moléculaire

II. Documents inédits

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GIULIA PEDRINI, PAOLO TOMASINI, Choléra et stratégies éducatives ; le défi


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Gabriel Guilson Kolaye, Chive Mbuge, TC Kompang, S Bowong modélisation multi


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2004 – 2015. 4

Le nouveau découpage administratif de la RDC 26 Provinces par éclatement des 11


préexistantes ainsi l’Ex KATANGA se subdivise en Tanganyika, haut-Katanga, haut-
lomami et Lualaba l’Ex Oriental : éclaté en 4 provinces dont le haut-vêle, le bas-vêle,
le tshopo et l’uturi. Toutes forment avec le Nord et Sud Kivu l’Est de la RDC.

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IV. Dictionnaire

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- OMS(2006). Flambées de choléra ; Evaluation des mesures mises en œuvres, en
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~ 79 ~

Table des matières


REMERCIEMENT.........................................................................................................i
EPIGRAPHE................................................................................................................. ii
LISTE DES ABREVIATIONS....................................................................................iii
LISTE DES TABLEAUX............................................................................................iv
LISTE DES GRAPHIQUES..........................................................................................v
LISTE DES FIGURES ET IMAGES...........................................................................vi
0. INTRODUCTION GENERALE...............................................................................1
0.1. Etat de la question...................................................................................................2
0.2. Enoncé du problème...............................................................................................7
0.3. Hypothèse de l’étude.............................................................................................10
0.4. Objectifs de l’étude...............................................................................................11
0.4.1. Objectif général..................................................................................................11
0.4.2. Objectifs spécifiques..........................................................................................11
0.5. Choix et intérêts du sujet.......................................................................................11
0.6. Méthodes et techniques empruntées......................................................................12
0.6.1. Méthodes...........................................................................................................12
0.6.2. Techniques.........................................................................................................12
0.7. Délimitation de l’étude.........................................................................................13
0.8. Subdivision du travail...........................................................................................13
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE.......................................14
1.1. Définition des concepts de base............................................................................14
1.1.1. Epidémie............................................................................................................14
1.1.2. Endémie.............................................................................................................14
1.1.3. Facteur explicatif...............................................................................................14
1.1.4. Prévalence..........................................................................................................15
1.1.5. Aire de santé......................................................................................................15
1.1.6. Zone de santé.....................................................................................................15
1.1.7. Zone de squatting...............................................................................................15
1.2. Généralités sur le choléra......................................................................................16
1.2.1. Historique..........................................................................................................16
1.2.2. Définitions du choléra........................................................................................18
~ 80 ~

1.2.3. Epidémiologie....................................................................................................18
Image 1 : Vibrion cholérique.......................................................................................19
Figure 1 : Triangle épidémiologique du Choléra.........................................................20
Figure 2 : Approche systématique du phénomène choléra, selon JANNY (2004).......23
1.2.4. Prise en charge du choléra.................................................................................25
Tableau n° 1 : Illustration du diagnostic différentiel du choléra..................................26
1.2.5. Surveillance épidémiologique du choléra..........................................................26
Tableau n° 2 : Seuils de surveillance pour le choléra...................................................27
1.3. Modèle conceptuel................................................................................................29
Explication du schéma conceptuel...............................................................................30
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE METHODOLOGIQUE.....................................31
2.1. Méthodologie de l’étude.......................................................................................31
2.1.1. Présentation de la zone de santé de Limete........................................................31
A. Aperçu historique....................................................................................................31
B. Situation géographique............................................................................................31
2.1.1.a. Présentation du quartier Pakadjuma................................................................35
Tableau n° 3 : répartition de parcelles par rues............................................................37
2.1.2. Population d’étude.............................................................................................38
2.1.3. Taille de l’échantillon et Echantillonnage..........................................................38
2.1.5. Critères d’inclusion et d’exclusion.....................................................................39
2.1.6. Analyse de données............................................................................................39
2.1.7. Etude des variables............................................................................................40
2.1.7.1. Variable dépendante........................................................................................40
2.1.7.2 Variables Indépendantes..................................................................................40
2.2. Matériel de l’étude................................................................................................41
2.2.1. Création du questionnaire..................................................................................41
2.2.2. Déroulement de l’étude......................................................................................42
A. Phase préliminaire...................................................................................................42
2.2.3. Période de l’enquête...........................................................................................42
2.2.4. Difficultés rencontrées.......................................................................................42
2.2.5. Considérations d’ordre éthique..........................................................................42
~ 81 ~

Conclusion partielle.....................................................................................................42
CHAPITRE TROISIEME: PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION
DES RESULTATS......................................................................................................43
3.1. Résultats des analyses descriptives.......................................................................43
3.1.1. Prévalence du choléra dans l’aire de santé industrielle de la zone de santé
urbaine de limete durant la période 2018 et premier trimestre 2022............................43
Graphique n° 1: cas de choléra dans l’aire de santé industrielle durant la période
d’observation...............................................................................................................43
Graphique n°2 : répartition de cas de choléra observé selon l’âge...............................44
3.1.2 Profil sociodémographique du choléra dans l’aire de santé industrielle durant la
période 2018 et premier trimestre 2022.......................................................................45
Tableau n° 4: Profil sociodémographique du choléra..................................................45
3.1.3. Éléments de l’hygiène péri domiciliaire.............................................................46
Tableau n° 5: éléments de l’hygiène péri domiciliaire.................................................46
3.2. Résultats des analyses inférentielles.....................................................................47
3.2.1 Facteurs démographiques liés à la prévalence du choléra dans l’aire de santé
industrielle................................................................................................................... 47
Graphique n°3 : prévalence du choléra selon le sexe...................................................47
Graphique n°4 : prévalence du choléra selon le niveau d’étude...................................47
Graphique n°5 : prévalence du choléra selon l’ancienneté au quartier.........................48
3.2.2. Facteurs environnementaux de la prévalence du choléra...................................48
Graphique n°6 : prévalence du choléra selon la disponibilité des toilettes dans la
parcelle........................................................................................................................ 48
Graphique n°7 : prévalence du choléra prévalence du choléra selon le lieu
d’évacuation................................................................................................................. 49
Graphique n°8 : prévalence du choléra en lien avec la pollution de la source d’eau....49
3.2.3. Facteurs sanitaires de la prévalence du choléra..................................................50
Graphique n°9 : Prévalence du choléra selon la sensibilisation sur le mode de
prévention du choléra...................................................................................................50
Graphique n°10 : prévalence du choléra selon la réception d’un kit pour la prévention
des cas de choléra........................................................................................................50
Discussion des résultats d’enquête...............................................................................51
Conclusion partielle.....................................................................................................54
~ 82 ~

Validation de l’hypothèse............................................................................................55
CHAPITRE QUATRIEME : DOSSIER PROJET DE DEVELOPPEMENT..............56
4.1. Résumé du projet..................................................................................................56
4.2. Description contextuelle.......................................................................................56
Tableau n° 6 : Analyses des alternatives......................................................................57
4.3. Justification du projet............................................................................................57
4.4. Hiérarchie des objectifs du projet.........................................................................57
4.4.1. Objectif général..................................................................................................57
4.4.2. Objectif Spécifique............................................................................................57
4.4.3. Résultats :........................................................................................................... 57
4.4.4. Activités :...........................................................................................................58
4.5. Indicateurs de suivi...............................................................................................58
4.7. Organigramme du projet.......................................................................................61
Figure n° 3 : Organigramme du projet.........................................................................61
4.8. Diagramme de Gantt.............................................................................................62
tableau n° 7 : Diagramme de Gantt..............................................................................62
Source : nous-mêmes...................................................................................................62
4.9. Budget du projet en $............................................................................................62
4.9.1. Analyse des besoins...........................................................................................62
A. Besoins en ressources humaines.............................................................................62
Tableau n° 8 : Besoin en Ressources humaines...........................................................62
4.9.2. Budget proprement dit.......................................................................................63
Tableau n° 9 : besoins en salaire..................................................................................63
Tableau n° 10 : Besoins en équipement.......................................................................64
Tableau n° 11: besoins en frais généraux.....................................................................65
Tableau n° 12 : Besoins en matière pédagogique.........................................................65
Tableau n° 13 : Budget récapitulatifs...........................................................................66
4.10. Plan de trésorerie................................................................................................67
Tableau n° 14 : Plan de trésorerie................................................................................67
4.11. Viabilité du projet...............................................................................................68
4.11.1. Appropriation...................................................................................................68
~ 83 ~

4.11.2. Caution politique..............................................................................................68


4.11.3. Technologie adaptée........................................................................................68
4.11.4. Validité...........................................................................................................68
4.12. Plan de suivi........................................................................................................68
4.13. Gestion des risques.............................................................................................69
Tableau n° 15 : Gestion des risques.............................................................................69
4.14. Cadre logique......................................................................................................70
Tableau n° 13 : Cadre Logique....................................................................................70
CONCLUSION...........................................................................................................72
Suggestions (Recommandations).................................................................................72
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................................74

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