Procedes Adoucissement
Procedes Adoucissement
Procedes Adoucissement
REGLEMENTATION
La réglementation européenne, à travers la directive 98/83/CE, et sa transposition en droit français par décret n°2001-1220 du 20
décembre 2001, codifié en 2003 dans le code de la santé publique (voir Memotec n°12), ne mentionnent aucune valeur guide pour la
dureté de l’eau. Il est simplement stipulé que « les eaux ne doivent pas être agressives », ce qui implique que l’eau doit présenter une
certaine minéralisation. En pratique, on cherche à diminuer le TAC entre 10 et 20°F, mais tout en limitant les risques de corrosion
(voir Memotec n°17).
TECHNIQUES D’ADOUCISSEMENT
Les techniques d’adoucissement font appel à trois procédés, à savoir la décarbonatation qui n’élimine que les ions calcium et
magnésium liés aux bicarbonates, il s’agit alors d’un adoucissement partiel, et l’adoucissement total qui élimine l’ensemble des ions
calcium et magnésium, mais sans modifier l’alcalinité de l’eau. Le troisième procédé est représenté par la nanofiltration qui élimine
partiellement les ions calcium, magnésium et bicarbonates (voir Memotec n°1).
Parmi les procédés de décarbonatation, on trouve :
o la décarbonatation à la chaux ;
o la décarbonatation à la soude ;
o la décarbonatation sur résines échangeuses d’ions du type carboxylique, régénérée par un acide ;
o l’électro-décarbonatation.
La technique d’adoucissement utilise une résine échangeuse d’ions du type cationique, régénérée par une solution de chlorure de
sodium.
La précipitation à la chaux : une technique maîtrisée
Ce procédé ne permet d’éliminer que la dureté carbonée, et en particulier celle liée au calcium. Elle n’a pas d’effet sur la dureté
permanente (non carbonatée), comme l’indique les réactions de base suivantes :
(1) (2)
Ca (OH)2 + Ca (HCO3)2 Æ 2 CaCo3 + 2H2O Ca (OH)2 + Mg (HCO3)2 Æ MgCO3 + CaCo3 + 2H2O
M c
L’alcalinité résiduelle est de l’ordre de 2 à 3°F. Étant donné cette faible
valeur, seule une partie du débit est décarbonatée pour être mitigée ensuite à Eau
décarbonatée
de l’eau brute pour obtenir un TAC favorable du point de vue c Turbine de recirculation
d
organoleptique, et de la minéralisation (voir Memotec n°17). Pour accélérer d Zone de mélange
e
la précipitation du carbonate de calcium, l’eau à traiter est mise en contact e Zone de clarification
f Zone de croissance des cristaux
avec des germes de cristallisation déjà formés. Pour cela l’appareil de Eau g
brute g Concentrateur
décarbonatation doit comporter une zone où s’effectue le mélange des
cristaux recirculés avec de l’eau à traiter additionnée de chaux (figure 1).
f CaCO3
L’emploi d’un coagulant (FeCl3) et/ou d’un floculant (polymère) permet Figure 1
d’améliorer la séparation des cristaux et de l’eau.
Memotec n°6 REVISION A
La dose théorique de chaux [Ca(OH)2 100 %] à injecter pour obtenir la précipitation optimale du
7,4 (TAC + C) g/m3
carbonate de calcium, est donnée par la relation ci-contre, avec C = teneur en CO2 libre, exprimée en
°F (1°F = 4,4 mg CO2/l).
La charge superficielle au miroir est de l’ordre de 5 m/h pour un décarbonateur classique, et peut atteindre 15 m/h pour un appareil
lamellaire.L’élimination du carbonate de magnésium (MgCO3 – voir réaction 2) peut s’obtenir par un excès de chaux. Si on désire
éliminer également la dureté permanente, conjointement à la duré carbonatée, il faut injecter du carbonate de sodium. Étant donné le
pH atteint, la précipitation du CaCO3 s’accompagne également de celle du fer pouvant être présent dans l’eau à traiter.
La décarbonatation catalytique à la soude : un procédé délicat à mettre en oeuvre
La précipitation du carbonate de calcium par la soude est régie par la réaction suivante :
Ca(HCO3)2 + 2 NaOH Æ CaCO3 + Na2CO3 + 2 H2O