Exposé
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Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
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UNIVERSITE DE YAOUNDE I THE UNIVERSITY OF
********** YAOUNDE I
DEPARTEMENT DE **********
PHYSIQUE DEPARTMENT OF
PHYSICS
EXPOSE DE PHYSIQUE :
ENERGIE RENOUVELABLE
1 – DEFINITION
L’Energie hydraulique est produite par le mouvement de l’eau qui coule dans les rivières
et autres plans d’eaux. En général, ce mouvement, qui donne ce que l’on appelle l’énergie
cinétique de l’eau, se produit avec la chute de l’eau, c’est pourquoi les zones pour
localiser les centrales hydroélectriques doivent présenter des irrégularités. L’eau qui
tombe fait tourner une turbine qui produit l’énergie électrique qui sera injectée
directement dans le réseau électrique.
3– FONTIONNEMENT TECHNIQUE
De nombreuses rivières ont un débit très variable au cours de l'année, notamment du fait
de la variation saisonnière des précipitations et du stockage naturel de la neige en hiver, et
ceci d'autant plus que leur bassin versant est limité. C'est la cas de la plupart des rivières
en altitude, mais également de certaines autres. Lorsque l'on veut exploiter leur potentiel
hydraulique, on est amené à construire des barrages qui vont eux-mêmes stocker l'eau
lorsqu'elle arrive en abondance, et permettre de la restituer et de la turbiner lorsqu'on en a
besoin. Ces barrages ont des hauteurs variables entre quelques dizaines de mètres et
largement plus de 100 mètres en fonction de la topographie des lieux et des quantités
d'eau à stocker. Ces quantités sont elles-mêmes très variables, de quelques centaines de
millions à quelques milliards de m3 voire beaucoup plus (barrage Nasser sur le Nil en
Egypte ou Kariba sur le Zambèze).
Lorsque le débit d'une rivière ne varie pas trop au cours de l'année, on choisit
généralement de l'équiper "au fil de l'eau", sans créer de retenue. C'est le cas de la plupart
des fleuves une fois qu'ils sont arrivés en plaine, avec un débit important mais une faible
pente. L'eau que l'on veut turbiner est en général dérivée dans un canal latéral, sur une
distance suffisante pour obtenir une hauteur de chute suffisante (de l'ordre de 10 m.) Sur
le Rhin, par exemple, chaque usine, en turbinant environ 1000 m3 /s sur une hauteur de 10
à 15 m, a une capacité de 80 à 120 MW ; la pente générale du fleuve permet d'installer
une usine de ce type tous les 30 km environ.
Les stations de transfert d’énergie par pompage (ou STEP) possèdent deux bassins, un bassin
supérieur (par exemple, un lac d’altitude) et un bassin inférieur (par exemple une retenue
artificielle) entre lesquels est placé un dispositif réversible pouvant aussi bien fonctionner
comme pompe ou turbine pour la partie hydraulique et comme moteur ou alternateur pour la
partie électrique.
L’eau du bassin supérieur est turbinée en période de forte demande pour produire de
l’électricité. Puis, cette eau est pompée depuis le bassin inférieur vers le bassin supérieur dans
les périodes où l’énergie est bon marché, et ainsi de suite. Les STEP ne sont pas considérées
comme productrices d’énergie de source renouvelable puisqu’elles consomment de l’électricité
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pour remonter l’eau turbinée. Ce sont des installations de stockage d’énergie. Elles
interviennent fréquemment pour des interventions de courte durée à la demande du réseau et
en dernier recours (après les autres centrales hydrauliques) pour les interventions plus longues,
notamment en raison du coût de l’eau à remonter. Le rendement entre l’énergie produite et
l’énergie consommée est de l’ordre de 70% à 80%. L’opération se révèle rentable lorsque la
différence de prix de l'électricité entre les périodes creuses (achet d’électricité à bas prix) et les
périodes de pointe (vente d’électricité à prix élevé) est importante.
• La turbine Pelton, généralement réservée aux usines de haute chute (de 300 à 1800
mètres), a été mis au point par Pelton au XIXe siècle. Cette turbine est constituée d’une
roue, sur la périphérie de laquelle sont fixés des séries de cuillères doubles métalliques
appelées augets. L’eau sort de la conduite forcée à grande vitesse et vient percuter avec
force les augets de la roue par l’intermédiaire des injecteurs. La puissance maximale
unitaire atteinte est de 400 MW.
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• La turbine Francis est utilisée pour les moyennes chutes (entre 30 et 750 mètres). Elle
ressemble à un cylindre évasé, divisé sur sa longueur par une série de cloisons
longitudinales incurvées. Le pourtour élargi de la turbine est cerclé par une couronne
percée d’une vingtaine d’ouvertures par lesquelles pénètre l’eau sous pression venant de
la conduite forcée. Cette eau glisse sur les pales de la turbine et se dirige vers son cœur,
d’où elle est évacuée. Lorsque l’eau s’écoule par les canaux de la turbine, elle abandonne
sa pression aux pales de la turbine. C’est cette différence de pression qui est à l’origine de
rotation de la turbine. La puissance maximale atteinte est de 800 MW par unité.
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• La turbine Kaplan sert dans les usines de basse chute (10 à 80 m). L’eau est canalisée
par des puits ou des conduites en acier ou en béton de cinq à dix mètres de diamètres vers
une chambre dont le tracé en colimaçon permet à l’eau d’arriver sur la turbine avec la
meilleure efficacité. Les turbines Kaplan ont une forme d’hélices de navire. Leurs pales
sont généralement orientables et permettent, par simple variation de leur inclinaison,
d’ajuster la vitesse de rotation des turbines aux conditions de niveau. La puissance
maximale atteinte est de 200 MW. Une variante des turbines Kaplan est celle des «
groupes bulbes », pour les très basses chutes (5 à 20 m) dont la technique a été développée
en France pour l’usine marémotrice de la Rance. L’alternateur est accolé à la turbine.
Grâce à un système de protection étanche, ces groupes peuvent être complètement
immergés dans l’eau. La puissance maximale atteinte est de 60 MW.
• Pourles STEP, on emploie soit des groupes ternaires (dont la ligne d’arbre comporte la
turbine, l’alternateur et la pompe) soit des groupes avec pompes-turbines réversibles
capables d’assurer turbinage et pompage (de type Francis).
a) Pour l'environnement
b) Pour la santé
c) Sociaux
Un des principaux griefs fait à l'énergie hydraulique est qu'il nécessite souvent des
déplacements de population. De tout temps, en effet, les rivières et les fleuves ont
été des lieux privilégiés d'habitat. Dans les zones de montagne, il s'agit le plus
souvent de hameaux ou de terres à usages agropastoraux. Bien que traumatisant
pour les quelques familles affectées, le changement peut être accompagné et il est
possible de proposer à ces familles un cadre de vie peu différent que celui qu'elles
connaissaient avant, confort en plus ou de les accompagner dans un changement
qu’elles peuvent souhaiter ou accepter. En plaine, les conséquences peuvent être
beaucoup plus importantes, et l'impact social plus difficile à maîtriser. La mise en
eau du barrage des Trois-Gorges, en Chine, s'accompagne du déplacement de près
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de 2 millions de personnes. Il s'agît là d'un bouleversement. Mais d'un autre côté, ce
barrage permet de maîtrise les crues dévastatrices du Fleuve Jaune, qui bon an mal
an, font des milliers de victimes, sans parler des dégâts matériels. Les autorités
chinoises ont jugé que le bilan était globalement positif ; mais une des difficultés
évidentes est que ceux qui subissent les inconvénients de ce projet ne sont pas les
mêmes que ceux qui en bénéficient comme cela arrive souvent pour les grands
projets d’infrastructures (aéroports, TGV..).
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