Optique Geometrique
Optique Geometrique
Optique Geometrique
L’optique est une discipline de la physique qui étudie tout ce qui concerne la lumière
et les phénomènes analogues.
L'optique géométrique quant à elle se propose de décrire la propagation de la
lumière en considérant le trajet de rayons lumineux, dont la direction et le sens
représentent la direction et le sens de propagation de l'onde lumineuse.
Dans le vide la fréquence d'une onde électromagnétique est reliée à sa longueur d'onde A
par la relation: λ=c/v=c x T
C’est sa vitesse dans le vide, célérité ou vitesse de la lumière :c=299 792,458 km.s' (c 3 10 m.s).
Si une onde électromagnétique est caractérisée par une seule fréquence v (os une seule
longueur d'onde λ), elle est dite monochromatique. Dans le cas contraire, elle est dite
polychromatique La lumière est une superposition de plusieurs ondes électromagnétiques
monochromatiques : la lumière est donc polychromatique.
Le domaine de la lumière visible par l’œil humain correspond a des longueurs d’ondes dans le
vide comprises entre 0,4 et 0,8 μm (400 μm et 800 μm). Ces longueurs d’ondes du domaine
visible peuvent être perçues par l’œil humain comme associés à différentes couleurs.
Application 1
On considère deux ondes lumineuses: rouge (fr 4,74 x10 Hz) émise par le laser et bleue
(fb= 6.70 x 1016 Hz ). Exprimer les fréquences, les périodes temporelles, les célérités et les
longueurs d'onde de ces deux radiations dans le vide (ou l'air).
Correction :
La fréquence est une propriété intrinsèque de l'onde lumineuse donc elle ne change pas en
fonction du milieu. Les fréquences des ondes rouge et bleue sont donc celles indiquées dam
l'énoncé : fr = 4,74 x10 Hz et fb = 6,70 x10 Hz.
Dans l'air ou le vide, les ondes lumineuses se propagent à la vitesse c= 3 x 108 m.s-1
8 14
λr= l/ fr = 3 x 10 / 4,74 x 10
Application 2
L'intervalle des fréquences pour la radio en ondes courtes, par exemple la radio FM et la
télévision VHF va de 1.5 MHz à 300 MHz. Quelles sont les longueurs d'onde qui
correspondent à ces fréquences ?
Correction :
Dans l'air ou le vide, les ondes lumineuses se propagent à la vitesse c= 3 x 108 m.s-1
6 6
λ1 = c/f1 = 3 x 10 / 1.5 x 10 = 200 m
6 6
λ2 = c/f2 = 3 x 10 / 300 x 10 = 1 m
λ ϵ [ 1m ; 200m ]
Application 3
Les rayons X sont aussi des ondes électromagnétiques. Leurs longueurs d’ondes s’étendent
approximativement de 10-2nm à 5nm dans le vide.
A quel intervalle de fréquences correspondent les rayons X ?
Correction :
-2
λ1 = 10 nm et λ2 = 5 nm
8 -1
Dans l’air ou le vide, les ondes électromagnétiques se propagent à la vitesse : c = 3 x 10 m.s
L'étude des phénomènes lumineux fait intervenir trois modèles classés chronologiquement
ci-dessous :
Modèle géométrique :
• La lumière se propage sous forme de rayons lumineux.
• Hypothèse de validité : les dimensions du système sont grandes devant la longueur
d'onde qui se propage.
Modèle ondulatoire :
• On envisage la nature vibratoire de la lumière et sa propagation par ondes.
• Hypothèse de validité les dimensions du système sont de l'ordre de la longueur
d'onde qui se propage
Modèle corpusculaire :
• On considère l'aspect corpusculaire de la lumière.
• Hypothèse de validité : les dimensions du système sont petites devant la longueur
d’onde qui se propage
Une source est une surface étendue dont chaque point émet de la lumière (lampe à
incandescence, soleil…).
Une source étendue possède des dimensions physiques non nulles Toutes les sources
lumineuses réelles sont donc des sources étendues.
En opaque géométrique, le mot source désigne tout ce qui envoie de la lumière à travers un
dispositif optique, forme par exemple de lentilles on de miroirs.
Une source peut être considérée comme ponctuelle si ses dimensions tendent vers 0 ou si
l'on s'intéresse à son action en des points très éloignés d'elle. Les étoiles par exemple sent
parfois considérées comme des sources ponctuelles à cause de leur petite dimension
apparente.
Les milieux étudiés en optique géométrique sont des milieux dans lesquels la lumière est
susceptible de se propager. De tels milieux dans lesquels il n’y a pas absorption de la lumière
sont dits transparents (par opposition aux milieux opaques). Un milieu homogène et isotrope
est un milieu dont les caractéristiques optiques sont les mêmes quels que soient le point de
l’espace et la direction de propagation considérés.
On caractérise un milieu transparent par son indice optique n:
où c est la vitesse de propagation de la lumière dans le vide et v sa vitesse de propagation
dans le milieu considéré. Dans un milieu transparent, homogène et isotrope, tel que le vide,
l’indice n est le même en tout point du milieu.
En général, les variations de l’indice optique sont très faibles et la plupart du temps l’indice
optique est considéré comme une constante caractéristique du milieu.
Soient une lumière rouge de longueur d’onde λr et une lumière bleue de longueur d’onde λb.
On a : λb < λr Comparons les indices du milieu pour ces deux lumières nrouge et nbleu.
Application (suite) :
Une lumière rouge se propage plus rapidement qu’une lumière bleue dans un milieu
transparent (phénomène de dispersion).
L’indice absolu peut également varier d’un point à l’autre du milieu traversé lorsque celui-ci
est inhomogène (i.e. lorsque la quantité de matière présente dans le milieu varie). Cette
variation est traduite parla loi de Gladstone. Loi de Gladstone : n=1+kρ
Il peut être :
• Parallèle si les rayons qui le constituent sont parallèles. Lorsque les sources sont
placées à grande distance (Lune, Soleil, étoiles), les rayons sont pratiquement
parallèles.
• Convergent si les rayons qui le constituent convergent vers un même point.
• Divergent si les rayons qui le constituent, semblent provenir d'un même point.
Lorsque deux rayons lumineux se rencontrent, ils n’interagissent pas (pas de phénomène
d’interférences en optique géométrique) : un rayon lumineux ne peut être dévié par un autre
rayon lumineux.
Si l’on inverse son sens de propagation, un rayon lumineux suit le même chemin, même à
travers une surface de séparation entre deux milieux.
C) Lois de Snell-Descartes
1) Réflexion et réfraction
• I : point d’incidence
• (T) : plan tangent au dioptre (D)
• Remarque : (T) est confondu avec (D) dans le cas d’un dioptre plan (cas de la figure ci-
dessus).
• (N) : normale à (T) en I [ou normale à la surface de séparation (D)]
• Plan d’incidence (P) : plan défini par (R1 ) et (N) •
• i1: angle d ’incidence
Remarque : Sur la figure ci-dessus, le dioptre représenté n’est pas plan. Mais en réalité, cela
importe peu car on pourra toujours considéré que (D) est à peu près plan au voisinage du
point d’incidence I.
2) Loi de la réflexion
On considère la réflexion sur un dioptre ou un miroir. Miroir : surface formée d’un dépôt
métallique (couramment en argent ou en aluminium) déposé sur un support qui n’est pas lui-
même traversé par la lumière.
Les lois de la réflexion dioptrique ou métallique s’énoncent comme suit :
• Les rayons incident et réfléchi sont tous les deux dans le plan d’incidence.
• L’angle de réflexion est égal à l’angle d’incidence : i1=r
3) Lois de la réfraction
Exercice 1 : Un rayon lumineux dans l’air tombe sur la surface d’un liquide sous une incidence
de 55°. L’angle du rayon réfracté dans le liquide est alors de 40°
Quel est l’indice du liquide ?
4) Réfraction limite et réflexion totale
Le rayon réfracté se rapproche de la normale quand il passe d'un milieu moins réfringent à
un milieu plus réfringent. À l'inverse, il s'en éloigne s'il passe d'un milieu plus réfringent à un
milieu moins réfringent.
-->
Comme
Les angles i1 et i2 appartiennent à l’intervalle [0 ; 90°]. Sur cet intervalle, la fonction sinus est
strictement croissante.
La fonction sinus étant strictement croissante sur [0 ; 90°], sin i2 sin i1 → i2 < i1
Le rayon réfracté est donc « plus proche » de la normale que le rayon incident.
Or la valeur maximale prise par i1 est 90° ou π/2 rad. Pour cette valeur maximale de i1, on a
On a donc :
• sin i2lim =
• On obtient donc une valeur limite pour i2 telle que : : i2lim = Arc sin (n1 /n2 ).
On dit que lors du passage vers un milieu moins réfringent, le rayon réfracté s’éloigne de la
normale.
Comment évolue i2 quand i1 augmente ?
Quand i1 augmente, i2 augmente également mais en restant toujours supérieur à i1. Il arrive
un moment où i2 atteint la valeur 90° (réfraction rasante) alors que i1 étant inférieur à i2, peut
encore croître puisqu’il n’a pas atteint la valeur maximale de 90°.
Quand i2 = 90°, la valeur atteinte par i1 est appelé angle d’incidence limite car si on augmente
encore i1 , la réfraction n’existe plus. Les rayons ne sont plus transmis dans le milieu 2 et sont
totalement réfléchis dans le milieu 1 d’incidence. On est alors en condition de réflexion
totale. Le phénomène de réfraction est impossible, toute la lumière est réfléchie.
Pour i2 = 90°, la valeur limite i1lim de i1 permettant une réfraction est atteinte.
On écrit donc la loi de la réfraction pour i1=i1lim et i2=90°:
Exercice 3 :
Un rayon lumineux provenant d’un milieu vitré (n = 1,65) frappe la surface d’un liquide
d’indice n’ = 1,37.
a) Calculer l’angle limite entre ce verre et le liquide. Indiquer pour quelle condition le rayon
lumineux arrivant sur la surface peut-il le traverser.
b) Soit un rayon provenant du verre avec une incidence de 45° sur la surface du liquide. Ce
rayon va-t-il être réfracté ou réfléchi ?
c) En fonction de votre réponse, indiquez pour le rayon émergent l’angle de réfraction si vous
pensez qu’il sera réfracté ; ou son angle de réflexion si vous pensez qu’il sera réfléchi.
E) Applications
a) Définition
Un prisme est un milieu homogène, transparent et isotrope, limité par deux dioptres plans
non parallèles qui constituent les faces d’entrée et de sortie du prisme ; celles-ci se coupent
suivant une droite qui est l'arête du prisme.
Tout plan perpendiculaire à l'arête est un plan de section principale; son intersection avec les
deux faces définit ce que traditionnellement on appelle l'angle A du prisme.
La troisième face dont les bords sont généralement parallèles à l’arête est parfois
partiellement opacifiée afin de la distinguer des faces d’entrée et de sortie.
On repose le prisme sur l’une de ses deux bases.
AB : Face d’entrée
AC : Face de sortie
BC : 3ème face latérale du prisme
I : Point d’incidence sur AB
J : point d’incidence sur AC
i : angle d’incidence à l’entrée du prisme
r : angle de réfraction à l’entrée du prisme
r’ : angle d’incidence à la sortie du prisme
i’ : angle de réfraction à la sortie du prisme
D : Déviation par le prisme
Relations fondamentales du prisme :
Remarque : nmilieu = nair= 1
On a :
Lorsque le prisme est plongé dans un autre milieu que l’air alors l’expression complète doit
donc être utilisé comme suit:
On se place dans le cas général où le prisme est plongé dans un milieu quelconque d’indice
nmilieu. On applique la loi de la réfraction en I sur la face d’entrée AB (nmilieu nprisme , angle
d’incidence i, angle de réfraction r) :
nmilieu sin i = nprisme sin r
On applique la loi de la réfraction en J sur la face de sortie AC (nprisme --> nmilieu, angle
d’incidence r’, angle de réfraction i’) :
nprisme sin r’ = nmilieu sin i’
La fibre est constituée d’une matière souple d’indice n > 1 et baigne dans l’air.
Un rayon lumineux passant par 0 se propage dans la fibre et rencontre le bord de la fibre
pour la première fois en I.
Soit α l’angle d’attaque du rayon lorsqu’il rencontre la fibre en O par rapport à la normale àla
section de la fibre.
Réflexion totale si i1 > i1lim donc si sin (i1 ) > sin (i1lim)
(la fonction sinus étant croissante sur [0 ; 90]°)
-->
-->
-->
-->
-->
-->
-->
(même sens de l’inégalité car la fonction sinus est croissante sur [0;90]°)
Remarque :
• Le rayon OI est réfléchi avec le même angle i1 (loi de la réflexion) et arrive en J avec un
angle d’incidence égal à i1.
• On garantit ainsi que l’intensité de la lumière envoyée dans la fibre est conservée
(dans le cas contraire, on constaterait des pertes d’intensité lumineuse à chaque
réfraction).