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Seconde Francais Côte D'Ivoire - École Numérique

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SECONDE

CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE


FRANCAIS

ACTIVITE : EXPRESSION ECRITE


LEÇON 1: RESUME DU TEXTE ARGUMENTATIF
Séance 2 : Identifier la situation d’argumentation
Situation d’apprentissage :
Au cours de leurs lectures, les élèves de 2ndedu Lycée Moderne Alassane Ouattara
d’Anyama (LYMAO) découvrent le texte de Stella et Joël de Rosnay intitulé « Savoir
s’alimenter » (Voir texte support n° 1).
Impressionnés par le thème et la cohérence des idées de ce texte, ils décident d’en retenir
l’essentiel :
Pour ce faire, ils s’organisent pour répondre aux questions posées sur le texte, résumer
le texte au quart de son volume et rédiger un texte argumentatif à partir d’un sujet portant sur
problème traité dans le texte.
Texte support n°1: « Savoir s’alimenter » Stella et Joël de Rosnay, La Mal Bouffe, éd.
Olivier Orban.
Texte support n°1 : Savoir s’alimenter
Les experts du monde entier – médecins, biologistes, nutritionnistes, diététiciens –
sont formels : il existe des relations irréfutables entre la plupart des grandes maladies du
monde industriel et la surconsommation ou le déséquilibre alimentaire. Maladies cardiaques,
attaques, hypertension, obésité, diabète, dégradation de la qualité de la vie du troisième âge,
tel est le lourd tribut que nous devons payer pour trop aimer la viande, les graisses ou le sucre.
Jour après jour, année après années, nous préparons le terrain aux maladies qui nous
emporteront prématurément.
Le tiers monde meurt de sous-alimentation … et nous de trop manger. Pléthore ou
carence : les maladies de la malnutrition ou de la sous-alimentation tuent probablement dans
le monde d’aujourd’hui plus que les microbes et les épidémies. Et pourtant sauf dans le tiers
monde, on s’est peu intéressé jusqu’ici à la nutrition. Surtout en France. C’est bien connu :
nous avons tous, ici, la faiblesse de croire que ce qui touche aux plaisirs de la table est comme
notre seconde nature. On n’a rien à nous apprendre en ce domaine. D’ailleurs, quoi de plus
triste qu’un « régime », « une diète », le « jeûne » ou l’« abstinence ». Il faut bien, à la
rigueur, y recourir pour traiter des maladies, mais pas pour préserver sa santé, ou plus
simplement pour vivre mieux et plus longtemps.
Les biologistes vont plus loin : ce que nous mangeons influencerait notre manière de
penser et d’agir. Comme le disent si bien les Anglais : « You are what you eat », vous êtes ce
que vous mangez. Et les Français d’ajouter : « On creuse sa propre tombe avec ses dents. » Il
ne s’agit donc plus aujourd’hui de perdre quelques kilos superflus mais tout bonnement de
survivre. D’inventer une diététique de survie. Nous avons la mort aux dents. Il est grand
temps de réagir.
Mais comment ? Pendant des millénaires les hommes ont cherché à manger plus. Faut-
il aujourd’hui leur demander de manger moins ? Peut-on aller contre des habitudes aussi
enracinées ? Beaucoup estiment que toute ingérence dans leur mode d’alimentation est une
véritable atteinte à leur vie privée. Manger est devenu si banal et si évident qu’on n’y prête
plus guère attention. La plus grande diversité règne en matière d’alimentation. Il en va de
même des hommes. Les besoins sont très différents selon les individus. Inégaux dans notre
façon d’assimiler une nourriture riche, nous le sommes aussi devant les aliments : certains
adaptent à leurs besoins ce qu’ils mangent et boivent. D’autres ne peuvent résister à la
tentation. Certains grossissent facilement, d’autres ne prennent jamais de poids. D’autres
encore ne parviennent pas à grossir, même s’ils le souhaitent. Les facteurs héréditaires
viennent en ajouter à la complexité des phénomènes et des tendances. L’environnement ou le
terrain moduleront à leur tour ces influences. C’est pourquoi, il apparait bien difficile sinon
impossible de communiquer des règles de vie ou d’équilibre adaptées à chaque cas.

Stella et Joël de Rosnay, La Mal Bouffe, éd. Olivier Orban.


Nombre de mots :489

IDENTIFICATION DE LA SITUATION D’ARGUMENTATION

1- Le thème : Le thème abordé dans ce texte est : Savoir s’alimenter


2- La thèse de l’auteur : L’auteur soutient qu’il existe une relation entre les déséquilibres
alimentaires et les maladies du monde moderne.
3- La structure du texte
Séquence 1
Paragraphe 1:« Les experts du monde entier …. aux maladies qui nous emporteront
prématurément. »
Titre : Les causes de la malnutrition
Paragraphe 2:« Le tiers monde meurt de sous-alimentation… ou plus simplement pour vivre
mieux et plus longtemps. »
Titre : Les conséquences de la malnutrition.

Séquence 2
Paragraphe 3 : « Les biologistes vont plus loin … Nous avons la mort aux dents. Il est
grand temps de réagir. »
Titre : Les relations entre l’homme et son alimentation.

Séquence 3
Paragraphe 4 : « Mais comment ? … impossible de communiquer des règles de vie ou
d’équilibre adaptées à chaque cas. »
Titre : Les difficultés liées à une règle universelle du régime alimentaire.

La visée argumentative :
L’auteur soutient qu’il existe une relation entre les déséquilibres alimentaires et les maladies
du monde moderne.
EVALUATION FORMATIVE
Texte support n°2 : La Côte d’Ivoire un beau pays !
La Côte d’Ivoire est ce seul pays où chacun est libre de faire ce qu’il veut, de s’installer où il
veut et de s’assoir sur les lois quand il veut.
Vous venez de n’importe quelle contrée et vous rêvez de vous construire un pied-à-terre à
Abidjan ? Il n’y a vraiment aucun problème. Il vous suffit de repérer un terrain vague dans le
quartier de votre choix et vous êtes libres d’y construire votre maison.
Si vous n’avez pas de travail, ne vous cassez pas la tête. Tous les soirs, vous pouvez dévaliser
vos voisins. S’ils ont de l’argent et qu’ils ont accepté que vous viviez à coté d’eux, c’est bien
pour partager cet argent avec vous non ? Vous pouvez aussi voler leurs belles voitures pour
aller les revendre dans la Sous-région. Si vous ne pouvez pas les voler, vous pouvez au moins
vous distraire en jetant des pierres sur leurs vitres. Vous voulez faire un maquis ? Il vous
suffit d’occuper un parking, un terrain vague, un espace vert, tout ce que vous voulez, où vous
voulez. Les gens des Deux-Plateaux disent qu’ils n’aiment pas le bruit, les bagarres et tout ce
qu’entraînent les maquis. Où est le problème ? N’êtes-vous pas dans pays libre ?
Vous voulez vendre des médicaments traditionnels, des fétiches ? Escroquer les gens ? La
Côte d’Ivoire est un pays cocagne. Mettez des pancartes où vous voulez. Vous trouverez des
gogos à la pelle. Et si vous n’avez aucune imagination et que la seule idée que vous avez est
de mendier ou de voler en faisant semblant de mendier, les carrefours et les rues sont à vous.
Personne ne vous embêtera.
Venance KONAN, Nègreries, éd. Frat. Mat, 09 avril 1996.

Analysez la situation argumentative de ce texte.


CORRECTION DE L’EVALUATION FORMATIVE
- Thème : la liberté dans le contexte ivoirien.
- Justification du thème :« …chacun est libre de faire ce qu’il veut » « vous êtes libre »,
« vous pourrez », « vous pouvez », « Personne ne vous embêtera », etc.
- Thèse de l’auteur : la Côte d’Ivoire est un pays de liberté qui tolère l’illégalité et le
désordre.
- Structure :
a) Introduction sous forme de constat : « La Côte d’Ivoire …quand il veut ».
b) Développement : Paragraphes 1-2-3.
Principe de fonctionnement du texte : il faut découvrir que Venance Konan part d’un
constat qu’il développe par la suite avec de nombreux exemples.

- Visée de l’auteur : Venance Konan dénonce le désordre et l’illégalité qui prospèrent en


Côte d’Ivoire sous le prétexte que la Côte d’Ivoire est un pays de liberté. Il déplore de
manière implicite le laxisme des pouvoirs publics face aux dérives constatés.
- Stratégie argumentative : utilisation de tonalités oratoire et ironique.
- Tonalité oratoire : emploi récurrent du pronom de la 2e personne « vous » qui sont les
auteurs désignés du désordre et de l’illégalité constatés en Côte d’Ivoire…
- Tonalité ironique : Le titre « La Côte d’Ivoire, un beau pays ! » est ironique parce qu’il n’y
a rien de beau dans le désordre et l’illégalité que l’auteur démontre à travers le texte.

EVALUATION 2

Texte support n°3 : Tradition orale et écriture, extrait de l’ Avant-propos de la revue


Recherche Pédagogie et Culture, N° 29-30 Mai-Août 1977 Volume V page 2 ,Francis Bebey.

Analysez la situation argumentative de ce texte.


TEXTE 3
Tous les peuples de la terre ont une tradition orale. Celle-ci est plus ou moins vivante selon
le degré d’empiètement de l’écrit sur elle. Mais en tout état de cause, elle reste l’un des
éléments de base de l’organisation socioculturelle première des diverses communautés
humaines.
Aujourd’hui encore, même dans les civilisations les plus rompues à l’écriture, tout ce que
dit ou chante l’homme n’a pas encore été répertorié, transcrit ou écrit. Souvent, c’est cette
tradition orale, que d’aucuns appellent populaire non sans pointe de mépris, qui maintient
avec force le caractère de diversité et de spécificité des peuples au sein d’un contexte de
nationalité dont le réalisme n’est pas toujours incontestable.
En préservant et perpétuant ainsi les différences entre les communautés ou groupes
ethniques, la tradition orale contribue à agrémenter la vie des hommes, de laquelle elle bannit
la monotonie. Elle oppose à la civilisation uniforme ou homogène des nations la force
réfractaire du milieu ethnique, de la croyance de petits groupes à des valeurs non codifiées par
l’écrit, de l’enracinement enfin. Force perpétuellement en mouvement, force dynamique donc,
grâce à laquelle le breton, le provençal, le bambara ou le lingala restent des réalités vivantes.
La tradition orale peut s’avérer être, également, dans certains cas, une source de discorde
profonde entre les citoyens d’un même pays. Ce danger menace bien des pays en Afrique,
mais aussi en Europe où pourtant la notion de tribu a presque complètement disparu depuis
longtemps. Mais, malgré cela, l’expérience et l’histoire prouvent que la tradition orale n’est
pas un frein à l’éclosion et au développement d’une société, d’une culture, d’une civilisation.
Elle fut pendant très longtemps à la base de la civilisation de l’Egypte antique, civilisation
avancée s’il en fut, qui n’eut pas besoin de coloniser pour conquérir des cœurs, des esprits,
des hommes. La première feuille de papyrus utilisée comme support de l’écrit suscita, semble-
t-il, la colère du pharaon qui vit là, du premier coup, la fin de l’ère de la mémoire de l’homme,
ce dernier devant désormais se référer constamment à l’écrit, témoin de ce qui lui-même
aurait oublié.
Certes, l’écrit représente le « progrès » par rapport à l’oralité. Il est douteux que l’algèbre,
la géométrie, la trigonométrie, Archimède ou Einstein eussent existé si la mathématique
n’avait pu bénéficier de l’exactitude tranquille et sûre de cette mémoire infaillible qu’est une
simple feuille de papier sur laquelle on écrit les termes d’une formule, d’un théorème ou d’un
principe, ou bien encore la démarche de la réflexion en vue de la résolution d’une équation.
Cette réflexion, de plus en plus intense à mesure que le sens des lois fondamentales de la
nature se découvre, et que la théorie de la relativité du temps vient constamment bousculer ou
pourfendre d’autres idées établies depuis des générations. C’est-à-dire combien l’écrit nous
rapproche de la grande conclusion, objet de recherches sans fin depuis que l’homme vit sur
terre : la vraie connaissance, dont les coordonnées restent non définies jusqu’à présent.
Mais l’écrit n’existerait pas si l’homme n’avait exprimé, oralement d’abord, ce qu’il
ressentait. Car l’écrit n’est autre chose que la photographie du verbe, du mot, de la parole, tout
cela agencé pour construire la pensée. Si l’homme était né muet, si en d’autres termes,
l’oralité n’avait pas été la première puissance expressive des êtres humains, y aurait-il jamais
eu d’écriture ? (610 mots)

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