Droit Fiscal Le Principe Du Consentement A L'Impot : Foi - Responsabilité - Excellence
Droit Fiscal Le Principe Du Consentement A L'Impot : Foi - Responsabilité - Excellence
Droit Fiscal Le Principe Du Consentement A L'Impot : Foi - Responsabilité - Excellence
DROIT FISCAL
« LE PRINCIPE DU CONSENTEMENT A
L’IMPOT »
Ainsi, le gouvernement ne peut lever un impôt de par sa simple autorité ; le parlement, en tant
qu'assemblée des représentants des citoyens de la nation, doit avoir donné son accord, sans
quoi l'impôt n'est pas juridiquement valable. En effet, il irait à l'encontre de l'article 14 de
la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, qui consacre expressément le principe du
consentement à l'impôt : "Tous les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par
leur représentant la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en
suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée."
Il existe deux règles juridiques majeure qui sont : l’égalité de tous les citoyens devant l’impôt
et la capacité contributive de chaque citoyen.
Même si la référence directe au principe d'égalité devant l'impôt n'apparaît plus dans les
décisions du Conseil constitutionnel, l'analyse de sa jurisprudence témoigne de la persistance
du contrôle qui y est associé. Il suffit pour s'en convaincre de prendre connaissance de la
dernière décision rendue en matière fiscale par le Conseil constitutionnel à la date de
rédaction de cette contribution. Le montant de l’impôt dépendra donc du montant nécessaire
dans la LOLF. On observera à ce sujet que l'intensité du contrôle varie selon que le
prélèvement fiscal poursuit une finalité incitative ou de rendement budgétaire.
Si la première protection des redevables fondée sur l'article 13 est constituée par le contrôle
de rationalité, la seconde entend éviter, en matière fiscale, une différence trop importante de
traitement entre eux pouvant conduire à les placer dans une situation anormale au regard de
l'obligation de contribuer aux charges publiques. Tel est le cas, pour le Conseil
constitutionnel, lorsque le redevable est imposé d'une manière excessive.
C’est ainsi que c’est établit le consentement à l’impôt, qui consiste à donner une légitimité au
phénomène fiscal. Cependant elle s’avère insuffisante ce qui amène à un consentement
juridique et politique : le consentement de l’impôt.
C’est en occupant une fonction structurante des rapports sociaux que la fiscalité, de gré ou de
force, a pu progressivement se faire admettre (cf. M. Bouvier, « Introduction au droit fiscal
général et à la théorie de l’impôt », Paris, LGDJ-Lextenso 2016, 13e édition) et donner forme
concrète au consentement de l’impôt. Ce dernier suppose que la levée du prélèvement soit
explicitement acceptée par ceux sur qui en retombe la charge ou par leurs représentants. Il est
donc avant tout de portée politique
Ce principe, expressément revendiqué par Jean-Jacques Rousseau et d’autres, figure parmi les
points importants de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, conférant
une solide légitimité au pouvoir fiscal. Dans ce cadre, l’acceptation de l’impôt par ceux qui y
sont soumis repose fondamentalement sur une légitimité d’ordre politique et sur l’idée qu’il
doit exister une sorte de contrat fiscal entre le peuple et le souverain.