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Introduction générale............................................................................................................................1
Chapitre 1 Le cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)...................6
Conclusion générale.........................................................................................................................167
Bibliographie.
Table des matières.
Liste des figures et des tableaux.
Annexes.
INTRODUCTION GENERALE
1
d’investir en termes de formation et d’intégrer de nouvelles techniques ;
De développer le système d’évaluation et ses pratiques au sein de l’entreprise afin de
renforcer l’efficacité de la formation et d’assurer une performance globale.
La problématique :
L’instabilité et la complexité de l’environnement des entreprises, ainsi que l’accélération de la
concurrence et les nouvelles exigences (amélioration de la qualité du produit, les nouvelles
technologies...etc.) incitent ces entreprises à renforcer ses efforts en termes de formation et de
mettre en place une démarche d’évaluation pour toutes les actions de formation.
Cette recherche porte sur la réalité des pratiques d’évaluation de la FPC en entreprise algérienne. En
effet, cette évaluation a un rôle d’ajustement entre les besoins en fonction des exigences de poste et
les qualifications acquises.
A cet égard, il est définit comme question de recherche principale, la question suivante :
Comment évaluer les effets induits de la FPC ? Quels sont les techniques, les outils et les
méthodes ?
Les hypothèses :
2. L’évaluation est une condition qui fera l’objet de mesurer le retour sur l’investissement
formation. à l’aide des méthodes et des outils.
De ce fait, et afin de répondre à ces questionnements, le travail est repartit en trois chapitres
complémentaires ;
Chapitre 1 : Le cadre conceptuel de la formation professionnelle continue(FPC)
Ce chapitre est consacré au cadre conceptuel et juridique de la FPC, son évolution selon la
législation Algérienne, ses objectifs et ses enjeux. Ainsi qu’il expose la structure de la FPC compte
tenue la politique de formation, le plan de cette formation et la référentialisation.
2
Chapitre 3 : les pratiques d’évaluation en entreprise algérienne-Cas de LAFARGE-
Ce chapitre traite la réalité des pratiques d’évaluation, et il est choisit comme un champ
d’investigation la société LAFARGE, dont il est important, de tirer la réalité de la démarche
d’évaluation et ses pratiques, à partir des résultats d’enquête réalisée au niveau de la société.
La méthodologie
Le choix d’une méthodologie est l’une des étapes importantes pour le déroulement d’un travail de
recherche. En effet, pour analyser la problématique d’évaluation de la FPC et plus particulièrement
la démarche pour y arriver, ce travail se construit d’un processus qui se compose des étapes
suivantes :
1. Etude bibliographique et documentaire :
Pour avoir une idée claire sur ce qui a été dit, rapporté et proposé sur la formation professionnelle
continue et l’évaluation de ses effets; cette étude est focalisée notamment sur :
Des ouvrages et articles sur le sujet ;
Des études déjà réalisées par d’autre organisme ou institutions ;
Autres documents.
3
L’objectif étant de maîtriser le concept d’évaluation et ses objets, et de savoir l’importance de cette
démarche avant, pendant et après la formation.
2. Recherche préliminaire :
L’étude documentaire a été accompagnée de discussions exploratoires sur le sujet d’évaluation avec
un certains nombre de chefs d’entreprises, de responsables de formation au sein de celle- ci. Ces
entreprises sont productives et des multinationales (Tosyali-Algérie et Orascom). Et dans le
domaine des services l’hôtel touristique «Méridien ».
Des entrevues ont été réalisées ainsi avec des formateurs des organismes opérateurs tel que
« Pigier »
L’objectif de cette recherche préliminaire étant d’avoir une première image sur la réalité de ce sujet,
en effet, l’évaluation se répercute sur l’élément humain, ce qui rend une complexité d’application de
cette démarche.
3. Collecte et traitement des données :
L’étude menée au niveau de Lafarge a été élaborée à l’aide du deux instruments:
1. Les entretiens individuels (interviews) :
Ils permettent de faire ressortir des faits particuliers, ils prennent plus de temps que les
questionnaires, mais ils constituent le moyen le plus rapide pour la recherche
d’informations.
Puisque ces interviews sont administrés en face à face, ils donnent la possibilité
d’approfondir certaines réponses des interviewés par des relances et de les recentrer pour
qu’ils ne peuvent s’éloigner du sujet abordé. (Une partie d’enquête a été réalisée à partir des
interviews des témoignages sur la formation et son évaluation).
2. Un guide d’entretien (questionnaire) :
L’avantage de cet outil, c’est qu’il nécessite moins de temps que les entretiens, mais le
risque à combler pour cette méthode est que certaine réponse ne sont pas fiable, car les
concernés peuvent se limiter à cocher sur des réponses lesquelles ne les comprennent même
pas.
L’enquête a été s’outillée par deux types de guide d’entretien sont adressés aux deux
catégories :
4
Type2 : Adressé aux cadres certifiés au niveau de Lafarge, et c’est grâce a eux, qu’on
peut :
Savoir l’impact réel d’évaluation sur leur qualité de travail.
Tirer d’autres champs d’intérêt pour eux en termes d’évaluation.
5
CHAPITRE 1
La formation professionnelle continue (FPC) est l’un des leviers stratégiques de la gestion des
ressources humaines.
Après la mise en œuvre du dispositif législatif, la formation est devenue l’une des préoccupations
majeures des responsables des ressources humaines. C’est sans doute un extraordinaire levier de
développement de l’entreprise et des compétences de tout salarié.
La FPC désigne les moyens pédagogiques offerts aux salariés, pour qu'ils développent leurs
synergies, leurs comportements, leurs compétences au travail. Elle se doit d’apporter une réponse
pédagogique appropriée aux besoins de développement et de performance pour l’entreprise et des
satisfactions pour les salariés.
La formation ainsi est définie comme un investissement, lequel les entreprises servent à apprécier
son rendement, en termes de résultats sur leur performance et sur les individus.
De ce fait, ce premier chapitre, a pour objectif de présenter dans la première section un cadre
général de la FPC compte tenu ses objectifs, enjeux et ses grands défis. Dans la deuxième section, il
est intéressant d’identifier les évolutions majeures de la FPC définies par plusieurs aspects
juridiques qui les régissent. La troisième section est consacrée à la présentation de la politique de
formation, ses étapes d’élaboration et ses acteurs. La quatrième et la dernière section aborde les
éléments clé de la FPC et qui contribuent à la conception des programmes de formation en facilitant
leurs réalisations avec efficacité.
Le chapitre contient quatre sections :
6
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Selon Crozier1, la formation professionnelle est ancrée dans une économie du savoir où
« l’investissement dans le développement des hommes par la connaissance, la formation et
l’expérience devront prendre de plus en plus de place par rapport à l’investissement matériel ».
Avant la formation a été considérée comme une simple obligation de dépense pour l’entreprise, la
formation a évolué qualitativement et quantitativement au cours de ces trois décennies. Ou elle est
devenue l’élément clé et stratégique pour toute entreprise.
Cette section a pour objectifs de définir la FPC et de citer ses principaux objectifs, ses défis et ses
enjeux.
1.1. Définitions :
1
Selon Crozier M., L’entreprise à l’écoute, Seuil, 1989, (Cité par C.Parmentier, « L’ingénierie de formation, outils et
méthodes », édition d’Organisation, France 2010.
2
H.C.Lafitte&G.Layole, « Le plan de formation », 2ème édition, édition Dunod. France 2005.
3
P.Zarifian, « Sur la compétence », compétence et organisation (entretien filmé en cassette vidéo avec P.Zarifian pour
la DRH de l’ANPE), Novembre 1999. Texte sur site www.arianesud.com . P1
7
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Responsabilité : c’est en quelque sorte assumer les conséquences des initiatives que l’on
prend en termes d’effets, par rapport aux enjeux qui entourent et structurent la situation de
travail.
2. Une approche cognitive :
« La compétence, c’est l’intelligence pratique que les gens mobilisent en situation de travail. »
Selon Zarifian, cette intelligence comprend les connaissances conceptuelles, la compréhension de la
situation, de ce qu’on l’on a faire dans cette situation, il s’agit d’une compréhension orientée vers
l’action.
3. Une approche collective :
« La compétence, c’est aussi la manière de mobiliser un collectif ou un réseau de travail, ce n’est
pas uniquement un individu isolé qui est compétent.»
Dans ce contexte, que P.ZARIFIAN4 dans un débat autour de la logique compétence explique
qu’être compétent c’est savoir prendre les bonnes initiatives au bon moment. De plus, l’individu
doit être autonome, cela implique une capacité à analyser les situations et de transférer ses savoirs.
C’est en fait la capacité à arbitrer une situation concrète et faire des choix.
PIERRE.G, a cité une définition générale d’un individu compétent. En effet,
« Etre compétent signifie savoir combiner et savoir mobiliser des ressources de façon pertinente
en prenant en compte les caractéristiques de la situation de travail.»
G. Le Boterf5 (2000), a définit la compétence comme suit :
« C’est une construction, le résultat d’une combinaison pertinente entre plusieurs ressources (le
savoir-agir), la motivation de l’individu (le vouloir-agir), et un contexte favorisant la prise de
responsabilité et de risques (le pouvoir-agir). »
Le savoir agir : suppose de savoir combiner et mobiliser des ressources pertinentes.
Le vouloir agir : se réfère à la motivation de l’individu et au contexte plus au moins
incitatif.
Le pouvoir agir : renvoie à l’existence d’un contexte, d’une organisation de travail, de choix
de management, de conditions sociales qui rendent possibles et légitime la prise de
responsabilité et la prise de risques de l’individu.
Pour plus d’explication, voir le triangle de ces trois pôles cité par G.Le Boterf6.
4
P.Zarifian, cité par PIERRE .G, « Quelles compétences pour une formation APPN en Seine-Maritime », Master
ingénierie et conseil en formation, université de Rouen, 2006. P23 /P24.
5
G. Le Boterf, Définition Cité par S.Jacquet, « Manager les compétences : approches, enjeux et développements », P 3,
www.manager_les_compétences.pdf
8
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Sur la lumière de ces définitions, il faut noter que, la compétence repose en premier lieu sur
l’individu, elle est la combinaison entre ses qualifications, sa capacité de les exercer dans son poste
et une motivation pour les développer quelque soit les conditions de l’environnement de son métier.
A cet égard, et pour ne pas confondre les termes, il est nécessaire, de faire une petite distinction
entre compétence, qualification et métier.
La différence entre compétences, qualification et métier
Philipe ZARIFIAN(1999)7 a cité la distinction suivante entre ces trois termes :
6
Le Boterf. G, « De la compétence à la navigation professionnelle », éditions d’Organisation, Paris, 2002, P169.
7
P.Zarifian, Op.cit. P7.
8
S. Jacquet, Op.cit. P8.
9
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Actuellement, la gestion par les compétences constitue un enjeu stratégique dans lequel toute
entreprise doit s’engager. Elle tente de gérer les écarts identifiés entre la situation existante et le
potentiel.
Cette démarche ainsi garantit l’implication des salariés dans les préoccupations de l’entreprise et de
les mobiliser à la création de valeur. Afin d’assurer une création pertinente, l’entreprise fait recours
à la formation.
La formation professionnelle continue est devenue un élément important des préoccupations de la
gestion des ressources humaines, elle a un lien très fort avec la GPEC « gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences », la motivation des salariés et la communication interne de
l’entreprise.
9
J.M.Peretti, « Ressources humaines et gestion des personnes », 6ème édition, édition Vuibert. France 2007. P99
10
J.P.Citeau, « Gestion des ressources humaines, principe généraux et cas pratiques », 4ème édition, édition Armand
Colin. France 2002. P113
10
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
11
S.Gagnon. Lavoie, « Guide de gestion des ressources humaines », édition techno compétences, Québec 2003. P86
12
J.L.Faure, « ingénierie de formation, cours », Master 2 professionnel de science de l’Éducation, CNED-Université
Lyon 2-Université de Rouen. www.IgF_M2.pdf. P48
11
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
1.2.1 Organisationnels :
1.2.2 Individuels :
Certains objectifs de la formation sont liés aux souhaits des salariés sans qu'il y est toujours
opportunité pour l'organisation. Ces objectifs se résument comme suit :
13
Pierre Laourt, « Gestion des ressources humaines », édition Eyrolles, Paris, 1991.
12
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Puis viennent les acteurs « intermédiaires », ils ont en charge le constat du savoir mis en œuvre ;
c’est une lourde responsabilité d’observer la transformation plus en moins rapide du « savoir
appris » en « savoir acquis ». Malheureusement, cette phase est encor trop souvent bâclée, voire
avortée par l’absence de mise en pratique adéquate sur le poste de travail.
13
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Alors, l’entreprise ce qui l’intéresse fortement c’est son employé ; en effet, son objectif principal,
est de, maintenir un degré de compétence nécessaire au progrès de l'organisation; de créer un
sentiment d'appartenance des employés envers leur organisation et favoriser une meilleure
perception de lieu de travail ; afin de s'adapter aux exigences de l'environnement toujours
changeant.
14
J.M.Peretti, Op.cit. P10.
14
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
leur responsabilité, leur capacité d’évoluer. L’implication des salariés est perçue comme un
avantage compétitif et les responsables hiérarchiques sont les mieux placés pour la développer.
3/ Les mutations économiques :
L’environnement économique instable et chaotique nécessite une vigilance de tous les instants. Les
variations économiques nécessitent une adaptation et un réajustement de l’organisation aux
demandes des clients.
4/ Les évolutions démographiques :
Tant à l’intérieur des entreprises et organisations qu’au niveau national : baisse de la natalité, risque
de manque de main d’œuvre, vieillissement de la population des entreprises (pyramide des âges).
Les entreprises doivent apprendre à gérer des populations plus âgées avec une approche cohérente
en termes de carrière, de rémunération, de mobilité et de formation pour éviter les effets pervers du
sentiment de fin de vie professionnelle. Elles doivent aussi maitriser leur rajeunissement et avoir
une politique cohérente de gestion des âges et de la diversité.
5/ Les évolutions sociologiques :
Evolution des valeurs et des attentes, tant individuelles que collectives des salariés, en termes de
qualité de vie d’équilibre personnel, d’évolution de carrière
- Nécessité de prendre en compte l’évolution de la société et des attentes des différents publics et
populations de l’organisation (femmes, jeunes cadres ; les anciens possesseurs du savoir-
faire,…etc.).
L’entreprise doit connaître et reconnaître la diversité de ceux qui la composent. Le besoin de
reconnaissances est l’une des attentes forte des salariés d’aujourd’hui.
6/ Le dialogue social :
Le déclin syndical, le développement du management participatif et le risque de « mouvement
spontanés » amènent à développer le dialogue social et la négociation.
La négociation d’entreprise devient un élément déterminant de la mise en place des politiques de
RH.
7/ Les défis réglementaires :
Les évolutions réglementaires permanentes (extension des droits syndicaux, formation
professionnelle, amélioration des conditions de travail),
La formation est devenue un atout stratégique pour la grande majorité des entreprises ; en effet, elle
sert à améliorer des compétences nouvelles et de les maintenir pour les progrès de l'organisation.
Les directeurs des ressources humaines (DRH) doivent s’adapter à ces modifications.
15
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Sur le plan stratégique : la FPC, permet à l’entreprise tout en ayant un outil de travail de
qualité, de donner une perspective stratégique et de créer un espace de vérité et de liberté.
Sur le plan social : elle permet de conférer à l’entreprise une expérience de vie dans un
climat de travail agréable et professionnel. La FPC peut également être une récompense, un
moyen de régulation sociale et une ressource de tout projet du changement.
Sur le plan économique :la FPC, intervient dans tout le processus en tant qu’investissement.
Elle joue un rôle essentiel dans la rationalisation de l’allocation des ressources, la réduction
des coûts, la rigueur budgétaire, l’accompagnement des projets, l’amélioration de la
productivité, la lutte contre la non qualité. La formation a besoin en permanence de s’ajuster à
une complexité socio-économique mouvante.
Sur le plan technique : la formation continue permet d’acquérir de nouvelles technologies
en fonction des besoins et dans des délais raisonnables.
Sur le plan politique : la formation contribue à évoluer en passant par le développement du
système de gouvernance, ce qui permettrait d’avoir des contingences pour la gestion
quotidienne. La formation permet également la promotion de la citoyenneté et constitue une
ressource pour les projets ; et un gisement de progres.son développement est un signe
politique valorisant.
Donc la FPC permet d’accompagner les mutations voulues ou dues aux évolutions de
l’environnement socio-économique à un moment ou les changements technologiques sont de plus
en plus rapides et le monde des affaires en perpétuel dynamisme.
15
« La formation continue, ses enjeux pour l’entreprise et ses objectifs », Formation recrutement GRH ALTITUDE.
www.formation-professionnelle-maroc.com .16/03/2009. P01
16
Voir la loi n°90-11 relative aux relations de travail, chapitre 2, Article 7.
16
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
1. Formation de poste :
Objectifs :
Faire acquérir diverses habiletés dans différents postes de l'organisation.
Définition :
Transfert planifié du participant d'un poste à l'autre dans diverses unités Administratives de
l'organisation.
Avantage :
- Permet aux participants de se familiariser avec divers postes.
- Aide à s'adapter à des tâches variées dans son travail.
Inconvénients : coûte cher à l'employeur.
2. Coaching :
Objectifs :
Rendre plus performant un savoir-faire de manager.
Définition :
Accompagnement d'une personne dirigeante à partir de ses besoins professionnels, pour le
développement de son potentiel et de son savoir-faire.
Avantage :
- Renforce l'efficacité au travail.
- permet au participant une meilleure connaissance de lui-même.
Inconvénients :
- Prend du temps et coûte cher.
17
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Objectifs :
Améliorer la connaissance d'un salarié à l'environnement technique de travail.
Définition :
Formation sur mesure dispensée en cours d'emploi sur une nouvelle machine, le fonctionnement
d'un produit etc.
Avantage :
- permet au salarié de mieux comprendre le pourquoi et l'importance de son poste
- est efficace pour l'amélioration du rendement immédiat.
Inconvénients : implique beaucoup de responsabilité de la part de l'employeur
4. Monitoring :
Objectifs :
Rendre plus performant un savoir-être de manager.
Définition:
Accompagnement d'une personne dirigeante en s'attachant à ses compétences potentielles.
Avantages : rend possible le transfert de compétences clés à des personnes subalternes et à peut de
frais.
Inconvénients : introduit un risque de conflits de personnalités.
5. Stage :
Objectifs :
Acquérir une première expérience professionnelle.
Définition :
Travail entreprise pour une personne rattachée à un organisme de formation.
Avantages : permet de se frotter avant l'heure au domaine de son travail.
Inconvénients : laisse parfois les stagiaires sans protection sociale ni rémunération.
18
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
6. Autoformation :
Objectif :
Rendre le travailleur autonome par rapport à sa formation.
Définition :
Concept qui regroupe une multitude d'activités d'apprentissage (Internet, intranet, outils
multimédias) et former des salariés à distance.
Avantage:
- individualise l'information
- réduit les coûts.
- introduit un maximum de souplesse dans l'emploi du temps.
Inconvénients :
- requiert des équipements adaptés.
- nécessité une forte motivation.
- rend difficile de créer une dynamique de groupe.
D’une façon générale, la FPC, permet d’avoir une méthodologie dans son processus et de disposer à
temps non seulement d’effectifs suffisant en permanence, mais également de personnes
compétentes et motivées pour effectuer le travail nécessaire en les mettant en situation de valoriser
leurs talents avec un niveau élevé de performance et de qualité.
De ce fait ; l'entreprise doit investir dans la formation des employés pour rétrécir l'écart entre les
compétences actuelles et les compétences requises afin d'améliorer la performance et de maintenir
son avantage compétitif. En s’adaptant toujours aux exigences de l'environnement qui évolue au
jour le jour.
19
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Le cadre juridique de la formation continue comporte plusieurs textes couvrant des périodes et des
contextes différents. En effet, la lecture des textes datant des années 70 et 80 permet de comprendre
l’importance accordée à la formation initiale et continue, en entreprise et d’apprécier l’effort
consenti par les entreprises publiques pour le développement des ressources humaines.
20
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
La loi 78 - 12 du 05/08/197817
Cette loi consacre 9 articles à l'action de formation, les dispositions législatives s'articulent autour :
17
Voir le site du journal officiel, www.joradp.dz
21
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Ce décret est applicable à toutes entreprises dont le nombre de travailleurs permanents est supérieur
ou égal à 20.
L’objectif de la formation professionnelle est de satisfaire les besoins de l’entreprise en main
d’œuvre qualifiée; dans ce sens l’entreprise doit programmer des actions en matière de :
Formation professionnelle Spécialisée : elle vise l’acquisition par le travailleur d’une
qualification en vue de la maitrise d’un poste de travail déterminé;
Perfectionnement professionnelle : consiste à former et adapter le travailleur à son poste de
travail par un relèvement continue de ses connaissances et de ses capacités;
Recyclage : qui consiste à occuper un poste différent du poste initial mais de même niveau de
qualification;
Alphabétisation fonctionnelle : donner au travailleur l’aptitude à lire, à écrire, et à effectuer
des opérations de calcul élémentaires lié au poste de travail.
22
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
De plus en plus, les entreprises élaborent des plans de formation centrés sur le renforcement des
compétences existantes et même vers la création de nouvelles compétences. Ainsi de consolider
leur rentabilité et leur compétitivité dans un environnement multiculturel et pour faire face à des
entreprises étrangères plus offensive sur le plan du marketing, du recrutement et de la motivation
des ressources humaines.
Article 06 : les travailleurs ont droit à la formation professionnelle (et à la promotion dans
le travail).
Chapitre 02 : obligations des travailleurs
19
« Accent sur les dispositifs de la formation continue en Algérie », un document de la fondation européenne pour la
formation (est le centre d’expertise de l’union européenne chargé de la réforme de l’enseignement et de la formation
professionnelle dans les pays tiers dans le cadre des programmes de relations extérieures de l’union européennes),
édition etf « sharing expertise in training », 2003.
20
www.labor-alg-90-f.pdf « Code de travail ».
23
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
L'employeur est tenu également, dans le cadre de la législation en vigueur, d'organiser des
actions d'apprentissages pour permettre à des jeunes d'acquérir des connaissances théoriques
et pratiques indispensables à l'exercice du métier.
Article 58 : tout travailleur est tenu de suivre les cours, cycles ou actions de formation ou
de perfectionnement organisés par l'employeur en vue d'actualiser, d'approfondir ou
d'accroître ses connaissances générales, professionnelles et technologiques.
Article 59 : l'employeur peut exiger des travailleurs dont les qualifications ou les
compétences le permettent, de contribuer activement aux actions de formation et de
perfectionnement qu'il organise.
Article 60 : sous réserve de l'accord de l'employeur, le travailleur qui s'inscrit à des cours
de formation ou de perfectionnements professionnels peut bénéficier d'une adaptation de son
temps de travail ou d'un congé spécial avec réservation de son poste de travail.
Article 61 : la promotion sanctionne une élévation dans l'échelle de qualification ou dans la
hiérarchie professionnelle. Elle s'effectue compte tenu des postes disponibles, de l'aptitude et
du mérite du travailleur. (Ce qui fonde la formation).
A défaut, ces organismes employeurs, sont assujettis au versement d'une taxe de formation
professionnelle continue constitué par la différence entre le taux légal de 0,5% et le taux réel
21
Journal Officiel n°89 du 31 décembre 1997.
24
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
consenti aux actions de formation professionnelle continue dont le produit est versé dans un compte
d'affectation spéciale.
La taxe de formation professionnelle continue, n'est pas déductible de l'assiette de l'impôt sur le
revenu ou les bénéfices et n'obéit pas aux règles d'exonération édictée par la législation en vigueur.
La taxe est recouvrée comme en matière de versement forfaitaire
Le décret exécutif n°98-149 du 13 mai 1998 fixant les modalités d'application de l'article 55
de la loi 97-02 relative a la taxe de la formation professionnelle continue
Dont il contient 7 article dans ce contexte, compte tenue les décrets n° 82-298 et n° 82-299 du 4
septembre 1982 relatif à l’organisation et au financement de la formation professionnelle en
entreprise. Ainsi qu’il décrit les organes chargés de cette organisation et détermine leurs
attributions respectives.
L’article 79 de la loi n°06-24 du 26/12/2006, portant loi de finance pour 2007, fait l’obligation aux
organismes employeurs de consacrer un montant égal ou supérieur à 1% de la masse salariale
annuelle aux actions de formation professionnelle continue.
Le cadre juridique actuel reconnaît le droit de tout salarié à la formation et impose une
obligation de financement des entreprises qui s'élève à un minimum de 1,5 % de leur masse
salariale.
22
Journal officiel, Op.cit., P21.
25
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Ces évolutions, mettent en évidence, l’importance de la fonction formation dans les entreprises
algérienne et le progrès d’esprit de développement des compétences, lesquelles sont devenue
l’élément clé de succès de toute entreprise.
La formation en Algérie a toujours constitué une préoccupation importante aussi bien pour les
entreprises que pour l’Etat et les partenaires sociaux. L’Algérie, dans cette perspective
d’amélioration des conditions et des possibilités de formation des salariés a élaboré un arsenal
juridique pour développer, réglementer et rendre effectif l’effort de formation dans les entreprises.
Le secteur de formation en Algérie s’organise autour de trois secteurs complémentaires qui ouvrent
des possibilités d’acquisition de compétences à tous les acteurs sur le marché de travail.
Le secteur de l’éducation national ;
L’enseignement supérieur ;
Le secteur de la formation professionnelle.
26
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
23
Voir, à cet effet, la fiche signalétique « formation professionnelle en Algérie » de la mission économique de
l’ambassade de France à Alger. www.ambafrance.fr .
24
Le programme MEDA constituait le cadre financier principal de la coopération de l’Union européenne avec les pays
méditerranéens, dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen.
27
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
25
Le décret exécutif n° 98-355 du 10 novembre 1998.Cité par un document de la fondation européenne pour la
formation, « Accent sur les dispositifs de la formation continue en Algérie », édition ETF, 2003.
www.etf.europa.eu/MED_CVET_Algeria_03_FR.pdf. P13 / Voir journal officiel n° 84 du 13 Novembre 1998.
26
Journal officiel n° 42 du 03 Octobre 1990.
28
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
En dépit, de ces trois établissements, il existe deux autres structures, lesquelles jouent un rôle dans
l’organisation de la FPC (cité dans le document de la fondation européenne pour la formation)28:
4. Centre d’Etude et de Recherche sur les Professions Et les Qualification (CERPEQ) :
Le CERPEQ développe des activités d’étude et de recherche centrées sur la relation complexe entre
la formation et les besoins des entreprises en compétences et en qualification.
5. Partenaires sociaux :
Les principales organisations patronales et syndicales sont :
La confédération générale des opérateurs économiques algériens ;
L’union générale des travailleurs algériens(UGTA).
Ces deux organisations participent aux instances de négociation tripartites, créées par le
gouvernement, appelées à débattre sur différentes questions portant sur la formation professionnelle
initiale et continue.
Les défis et les perspectives de la FPC en Algérie :
Les résultats accueillis par la fondation européenne pour la formation, montrent que le problème
pour le système de formation continue en Algérie, n’est pas, principalement, la capacité technique
de faire une analyse de marché, le développement des programmes, la gestion et la formation des
formateurs, mais de voir comment les systèmes de formation(et en particulier la formation
continue) changent pour répondre à des forces de marché en mutation.
Le principal défi pour l’Algérie est de procéder à la mise en œuvre stratégique, c'est-à-dire de
s’assurer que les processus de pilotage, de gestion et d’évaluation de la formation continue soient
exécutés en concertation avec les différents acteurs.
27
Journal Officiel n° 43 du 10 Octobre 1990.
28
Le document de la fondation européenne pour la formation, Op.cit., p.15.
29
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
En effet, le modèle algérien de prise de décision subsiste des obstacles à la réussite d’une
décentralisation vers les responsabilités régionales et une autonomie industrielle (centre de
formation).
A cet égard, la fondation européenne pour la formation29 a proposé des perspectives pour assurer
un développement et une amélioration du système de la FPC en Algérie. Ces perspectives sont
analysées comme suit :
Il faut mettre en évidence (empiriquement et en théorie) une évaluation des forces vives;
Trouver le bon équilibre entre les approches de haut en bas (politiques) et de bas en haut
(marché).
Le pays doit aussi apporter des réponses sur l’évolution parallèle du chômage et de la
pauvreté (développement des ressources humaine ;
résoudre le problème de la requalification des effectifs des salariés touchés par les effets de
la transition économique.
La formation des salariés dans les entreprises algériennes est, à l’image de la fonction des
ressources humaines, un chantier en construction et ses contours demeurent encore non cernés.
Le système de formation est rendu intense à partir des dispositifs mis en œuvre par l’Etat et d’autres
partenaires qui :
- Donnent la possibilité aux entreprises d’exploiter les opportunités diverses qui se présentent à
elles.
29
Le document de la fondation européenne pour la formation, Op.cit., p.28.
30
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
La formation doit être structurée de façon à atteindre les objectifs de l'entreprise et à soutenir sa
stratégie. Le but ultime de la formation étant l'amélioration de la performance, les comportements et
les compétences dans le sens désiré.
En effet, l’atteinte de cet objectif, nécessite une combinaison efficace de quatre éléments ou
pratiques clé qui s’inscrivent dans une démarche méthodologique et qui aident à la construction
méthodique d’une action, dispositif ou système de la formation. Ainsi que ces éléments se déclinent
dans la politique de formation établie.
A cet égard, cette section sera consacrée à la présentation de cette politique de formation ainsi
qu’analyser les principaux acteurs intervenants, et ceci permet de saisir l’importance de cette
démarche dans la réalisation des actions de la formation pour en garantir une efficacité de la
performance globale.
Chaque fonction au sein de l’entreprise met en œuvre une politique pour remplir sa mission. Aussi
la formation ne fait exception à cette règle. En effet, sans une politique clairement définie, on ne
peut pas comprendre et saisir la place et l’intérêt de la formation.
La politique de formation donne le sens des buts que l’entreprise cherche ou veut atteindre par la
formation. En clair, c’est de la politique de formation que partent les stratégies et les orientations
données à la formation.
30
Jean-Luc Faure, P46. Op.cit., p.11.
31
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
3. L’organisation :
Prendre en compte les changements organisationnels compte tenue la structure, les
exigences et les évolutions des emplois.
6. Situation sociale :
Cette situation est définie en termes de climat et relations sociales :
-Relations sociales : consultation avec les partenaires sociaux : obligations formelles,
constitution des commissions règlementaires, mise en place des calendriers ;
-Climat social : dans quelle situation générale se trouve l’entreprise (licenciements, plans
sociaux, rachats, reprise économique) ;
-Culture et histoire : culture descendante liée au management, et culture d’entreprise
(construction sociale des acteurs qui fait partie de l’inconscient collectif de l’organisation.
7. Environnements socio-géographiques :
Ce facteur prend de plus en plus de place notamment avec les normes environnement (ISO
14000) et qualité (ISO 9000).
32
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
3/ Le plan de formation
Il est important que l’entreprise adopte un plan interne qui pourrait être pluriannuel (c’est-à-dire
élaboré pour une période de 3 à 5 ans; cette durés est définie selon les objectifs fixés et les types de
formation).
31
G. Le Boterf(1990), « L’ingénierie et l’évaluation de la formation », éditions d’Organisation, P96, Cité par J. L.
Faure, Op.cit., p.49
33
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
En effet, l’enjeu d’une telle démarche est d’intégrer le développement des compétences dans des
perspectives plus au moins éloignées. Quoique le plan de formation au regard de la législation
relative à la formation professionnelle continue soit annuel.
Le plan de formation comporte habituellement de nombreuses rubriques : objectifs, priorités,
contenu des formations, modes pédagogiques, durée des formations et calendrier, budget pour
chaque action, catégories de bénéficiaires, modalités de réalisation.
4/ Suivi et évaluation
Le succès de la formation repose sur l’information des services de l’entreprise et celle des salariés
eux-mêmes. La planification concertée des actions, le suivi des personnes envoyées en formation et
la comptabilisation des dépenses. Toutes ces données de gestion alimentent un tableau de bord
adapté et figurent au bilan social de l’entreprise.
32
Guide de référence de la formation, Direction du Personnel des Services et de la Modernisation, Juin 2004. P11
www.Cedip.gouv.fr.pdf
34
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
35
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
5. Le responsable hiérarchique :
Le responsable hiérarchique est responsable des résultats à atteindre dans son unité. Pour ce
faire, il est responsable de l’amélioration des compétences de ses collaborateurs.
Il diagnostique l’écart entre les compétences requises et celles disponibles au sein de
son unité.
Il met en particulier à profit l’entretien annuel d’évaluation pour faire le point sur les
besoins de compétences des agents, recueillir l’expression des demandes
individuelles et aider à la construction de parcours de professionnalisation.
Il favorise l’accès de ses agents à la formation et suscite leur implication comme
formateur, tuteur ou compagnon.
Il contribue à l’évaluation des résultats de la formation, valorise les acquis
effectivement constatés et favorise leur mise en œuvre en situation de travail.
6. L’intervenant :
Ce terme désigne tout formateur, animateur, conférencier impliqué dans une action
collective de formation.
7. Le formateur :
Le formateur est une personne reconnue dans sa spécialité et pour ses qualités pédagogiques
qui transmet ses connaissances et ses savoir-faire à un groupe ou une personne, en vue
d’atteindre les objectifs pédagogiques de la commande du maître d’œuvre, son intervention
est accompagnée de la production de supports pédagogiques.
8. L’animateur :
L’animateur est la personne qui prépare, conduit, stimule et facilite le travail d’un groupe.
9. L’apprenant(ou le stagiaire) :
L’apprenant est une personne engagée et active dans un processus d’acquisition de
connaissance, de savoir-faire opératoires et éventuellement de savoir-faire relationnels et de
maintien et d’amélioration de ceux-ci.
Sur la lumière de tous ce qui a été présenté, il est remarquable que :
La politique de formation s’intègre à la politique générale de l’entreprise, laquelle met en
évidence les grands axes essentiels permettant d’orienter les décisions d’organisation de la
formation. En intégrant les acteurs appropriés à chaque étape du processus afin d’assurer le
suivi efficace.
la démarche d’évaluation est intégrée dans les pratiques de la formation, afin d’assurer
l’efficacité de ses actions, atteinte des objectifs, de la performance.
36
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
33
A.Meignant, « Manager la formation », 6ème édition, édition Liaisons, France 2003.
37
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
34
J.Soyer, ″Fonction formation″, 2ème édition, édition d’Organisation. France, 2002.
35
L.Boyer & N.Equilbey, ″GRH, nouvelle pratique″, édition ems.management société, France 2003.
38
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Figure 1 : Récapitulatif de la démarche du plan de formation (selon L.Boyer & N.Equilbey )36
Plan prévisionnel
Moyen, budget
Construction du plan
Réalisation et suivi
36
L.Boyer & N.Equilbey, Op.Cit., p.38.
39
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
37
J.P.Citeau. Op.cit., p.117.
40
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
A la lumière de ce qui a été présenté, il est remarquable que le plan de formation se considère
comme un moyen de réaliser les orientations prise par la direction. Il s’est indispensable, pour
l’organisation et la réalisation des actions de formation. En effet, l’efficacité de ce plan implique
l’efficacité globale de tout le processus de formation.
41
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Consultation
Formulation DRH
définitive du plan Service formation
de formation
Hiérarchie, personnel
DRH
Lancement des actions
Service formation
38
Ibid, p.118.
42
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
39
J.L.Faure. Op.cit., p.66.
43
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Appropriée.
Ce travail se retrouve alors dans la réponse à l'appel d'offre.
Ainsi, l'existence du cahier des charges, son élaboration et sa mise en œuvre :
renforce la régulation des actions à conduire ;
favorise et recherche la qualité des prestations ;
fonde des relations de confiance entre les différents acteurs.
Si le cahier des charges est important, celui-ci s'inscrit dans un ensemble de documents
Articulés les uns aux autres, chacun ayant sa fonction. De même, chaque document renvoie à des
utilisations spécifiques selon les acteurs.
4.3. La référentialisation :
La référentialisation selon T.Ardouin40, une méthode de description d’une réalité qui permet de
définir des objectifs et d’évaluation. Ainsi qu’elle est considérée comme un processus de
construction des référentiels. Ces référentiels étant indispensables pour évaluer une action et ses
effets.
La référentialisation et la méthode d’élaboration et le référentiel est le produit de cette démarche.
Le référentiel est donc définit par l’AFNOR41 comme une :
"Liste d’une série d’actes de performances observables détaillant un ensemble de capacités
(référentiel de formation) ou de compétences (référentiel de métier) "
Travailler sur les référentiels nécessite de s’interroger et d’analyser un ensemble des domaines tel
que :
Situation professionnelle ;
Analyse du système de travail ;
Emploi et son environnement ;
Compétences professionnelle ;
Référentiel Emploi, Compétences, Formation ;
Validation des acquis.
40
T.Ardouin, « L’ingénierie de formation pour l’entreprise », édition Dunod, France, Janvier 2005. p.96.
41
Terminologie formation professionnelle, AFNOR X50-750 Avril 1992. Cité par J.L.Faure, Op.cit., p.58.
44
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
42
Ibid.
43
Extrait de E. Lecoeur « Gestion des compétences », un guide pratique, édition De Boeck, Cité dans Doc. G.Zara,
www.le_ref._de_comp.pdf . p.03
45
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
A partir de l’analyse des situations de travail et de l’interprétation des principaux résultats attendus,
il est possible d’élaborer des référentiels de compétences individuelles (Acquises et requises).
La démarche visant à expliciter les compétences est dans sa logique, pour les différents niveaux
(Organisation, collectifs de production, individuelles).Dans tous les cas de figure, l’important est
d’arriver à identifier les compétences nécessaire et les hiérarchiser. Interprétation
Ainsi que ce référentiel est apparaît comme l’interface entre l’individu et l’emploi.
Les étapes de construction d’un référentiel de compétences
E. Lecoeur44, a définit huit phases pour la construction d’un référentiel de compétences, lesquelles
sont présentées comme suit :
44
Ibid, p.06.
46
Chapitre I Cadre conceptuel de la formation professionnelle continue (FPC)
Sur la lumière de cette présentation, il est remarquable que, la FPC est devenue une nécessité du
développement continu des compétences et des connaissances. Elle permet :
Aux individus : d’actualiser leurs savoirs et d’intégrer de nouvelles connaissances dans
leurs comportements professionnels.
A l’organisation : de garantir une performance et une efficacité collective.
La préoccupation majeure des responsables de ressources humaines s’étend à l’efficacité des actions
de formation. Son évaluation donc s’avère un fondement obligatoire et nécessaire du processus.
47
CHAPITRE 2
L’EVALUATION DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE CONTINUE
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
L'évaluation de la formation s'avère aujourd'hui une nécessité pressante pour les entreprises qui
tentent à investir en formation. En effet, elle suppose la mise en place d'une démarche pour une
déclinaison sur les résultats qu'elle génère.
L’évaluation aussi ayant pour objet la production d’un jugement de valeur, au cours ou à l’issue de
la formation, elle permet de donner un sens à la formation et d'apprécier ses résultats et ses acquis à
partir de résultats mesurables et en fonction de critères préétablis.
A cet égard, ce chapitre porte sur une étude de la démarche d’évaluation, dont l’objectif principal
est d’élucider les éléments relatifs à la mise en place du système d’évaluation dans les entreprises
notamment.
Il est nécessaire ainsi, de déterminer les méthodes, les techniques et les outils de mesure afin de
garantir la bonne organisation de la démarche d’évaluation et d’obtenir des résultats fiables et
pertinents.
C’est dans ce contexte, qu’il s’agit, aux responsables de mettre en place un système d’évaluation
efficace, lequel leur permet de mesurer l’impact réel des actions de formation sur l’amélioration de
la qualité des méthodes de travail et de garantir une performance globale de l’entreprise.
Le chapitre est composé de quatre sections :
48
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
1
Voir la section2/chapitre1.P20.
2
Voir le site du journal officiel, www.joradp.dz
49
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
L’évaluation, à ce niveau, elle était informelle et souvent sous forme d’observations, dans la mesure
où la plupart des formations ont été organisés en deux cycles: théorique et pratique (parmi les axes
du décret). A cet effet, il est utile d’observer la mise en œuvre des connaissances acquis.
Période 3 : l’évaluation dans les années 90-2000 :
Pendant cette période, l’Algérie passe dans une phase de transition vers une économie de marché.
Des restructurations profondes ont été effectuées. L’implantation des entreprises étrangères
constitue un point positif dans la mesure où elles ramènent des nouvelles pratiques de ressources
humaines et de gestion.
La formation dans cette période est devenue un axe stratégique pour les entreprises; Elle les aide à
s’adapter aux nouvelles exigences de l’environnement.
Les entreprises à leur niveau, élaborent des plans de formation centrés sur le renforcement des
compétences existante et même vers l’acquisition de nouvelles compétences pour consolider leur
rentabilité et leur performance globale.
Les textes juridiques ainsi ont couvert ces contextes de mutation; Ces textes octroient une grande
importance à la FPC notamment celle qui concerne le développement des compétences. En effet, la
compétence est un élément lié à la performance, dont, il s’avère nécessaire de mesurer l’impact des
effets de la formation sur ces compétences ainsi que l’entreprise.
L’évaluation dans cette période est inscrite dans le processus de la formation, mais son application
était limitée et même ignorée pour certaine entreprises.
L’évaluation a été appliquée notamment au niveau des centres de la formation professionnelle; dans
ce contexte voir :
50
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
D’après cette illustration, il est remarquable, que la FPC en Algérie s’inscrive actuellement dans
une perspective d’amélioration et de développement des compétences. En effet les entreprises
tentent à investir en termes de formation pour être compétitive et faire face aux changements et les
nouvelles donnes de l’environnement.
A cet égard, et pour mesurer le retour sur l’investissement formation, il est nécessaire, pour ces
entreprises, d’avoir en premier lieu, l’esprit d’évaluer et en deuxième lieu, mettre en œuvre tous les
moyens nécessaires pour élaborer une démarche efficace et pertinente d’évaluation.
51
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Charles Hadji6, a présenté une évolution d’évaluation dans le temps d’après plusieurs travaux.
D’après cette logique, il est remarquable, que la décision est un élément de base de l’évaluation, car
ce qui est intéressant dans la démarche d’évaluation c’est de savoir les écarts et de prendre une
décision sur les actions correctrices.
6
Charles Hadji, cité par T.Ardouin (2005).
7
Ibid.
8
D.Noyé&Piveteau, ″Guide pratique du formateur », édition Insep Consulting. France 2002. P.45
52
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
9
A.Meignant, « Manager la formation », 6ème édition, édition Liaisons, France 2003.
10
H.C.Lafitte&G.Layole, « Le plan de formation », 2ème édition, édition Dunod. France 2005. P.139.
11
C.Parmentier, « L’essentiel de la formation », 2ème édition, édition d’Organisation. France 2005. P.237.
53
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
J.Soyer & S. Faisandier13 ont ainsi cités les principaux buts possibles de l’évaluation lesquels :
12
A.Dunberry&C.Péchard, « l’évaluation de la formation dans l’entreprise : état de la question et perspective »,
CIRDEP, Février.2007. P.4.
13
S.Faisandier& J.Soyer, Fonction formation, 4ème édition, Eyrolles, édition d’Organisation. France 2006.
54
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Trois raisons aussi pour évaluer ont été proposées par KirkPatrick14 comme suit :
Il est remarquable dans ces différentes raisons, qu’elles ont les mêmes idées; dont la raison
principale d’évaluation est celle de mesurer l’impact des effets des actions de formation en termes
du degré d’atteinte des objectifs. C'est-à-dire de vérifier leurs validité, cohérence, efficience et leurs
efficacité afin d’assurer une performance globale.
14
KirkPatrick(1959), cité par A.Dunberry&C.Péchard(2007), Op.Cit., P.5.
15
Ibid.
55
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Clarification terminologique :
Afin d’éviter la confusion entre l’évaluation et d’autres concepts, il est nécessaire, de distinguer les
points de complémentarité et de différences entre eux.
Le tableau qui suit met en évidence une clarification entre quatre concepts proches à l’évaluation.
Dont, il est évident, de faire la différence entre le concept étudié celui de l’évaluation, la mesure, le
contrôle et l’audit.
EVALUATION Mesure les résultats et si les objectifs ont été atteints ou non, il s’agit
d’apprécier la valeur d’une action et de donner un jugement sur ses effets.
L’AUDIT Il sert à maintenir la cohérence interne, dans le respect des objectifs et des
règles générales de fonctionnement.
Il s’agit de déterminer si les politiques et les procédures sont suivies ; si les
ressources sont utilisés d’une façon efficace pour donner un jugement.
statut juridique : Fonder sa méthodologie sur la détection et la mesure
d’écart entre la réalité et les normes 17
La relation qui existe entre l’évaluation et ces approches de gestion est complexe, en effet,
l’évaluation est un terme difficile á cerner et elle recouvre diverses finalités et méthodes.
L’évaluation devient un élément nécessaire aujourd’hui pour améliorer la qualité de la formation.et
cela par l’efficacité de jugement et les actions corrective par rapport aux objectifs fixés.
16
Encyclopédie de la gestion et du management-EGM, Sous la direction de robert le DUFF, édition Dalloz.1999.
17
R.Vatier, cité par Jaques Igalens, « Audit des RH », édition Liaison, Paris, 2004.
56
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Donc, il est nécessaire d’impliquer les acteurs (manager, salariés…) et de définir un certain nombre
d’élément qu’ils sont regroupés comme suit :
Définir les résultats attendus de l’évaluation et ce qui en sera fait en déduire ce qu’il faut évaluer.
Définir les niveaux de l’évaluation : les aptitudes, les connaissances, et les compétences.
Définir les indicateurs de mesure.
Définir les outils d’évaluation : questionnaire, essai sur poste…etc.
Définir les acteurs de cette évaluation : le formateur, le responsable formation, le manager…etc.
Préciser le moment de l’évaluation : avant la formation, à la fin…etc.
Préciser le lieu de l’évaluation : sur le poste, dans la salle de formation…etc.
Les illustrations de toutes ces étapes sont présentées dans le tableau si dessous comme suit :
18
A. Cohen, ″ Toute la fonction ressource humaine″, édition Dunod, France 2007.
57
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
*Connaissances,compétences, aptitudes.
Niveaux de l’évaluation *L’organisation de la formation.
Quoi évaluer ? * Le formateur-animateur.
* La cession de formation.
* Les résultats en milieu de travail.
Evaluateurs * Le formateur.
Qui évalue ? Les acteurs * Le manager.
* Salle de formation.
Où évaluer ? Lieu de l’évaluation * Sur le poste.
* à chaud.
Quand évaluer ? Moments de l’évaluation * Dans deux mois.
* Questionnaires.
Avec quoi ? Outils utilisés pour * Essai sur poste de travail.
évaluer.
19
A. Cohen, Op.cit., P.57.
58
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
20
BEAUDOUX Etienne, DOUXCHAMPS Francis, Marie-Christine « Cheminement d'une action de développement :
de l'identification à l'évaluation » L'Harmattan, 1992, Paris. p.167. Cité par Bouchra Bbakadir, « Boite à outils
d'évaluation des formations », Université Hassan II Mohammedia, mémoire en ligne.P.4
59
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
A – L’évaluation formative :
C’est une évaluation continue, elle est liée beaucoup plus étroitement au processus de formation.
Son objectif est de :
A1/ Guider l’apprenant (le stagiaire) dans son travail et de vérifier si le stagiaire progresse vers les
objectifs pédagogiques définis ou non.
A cette fin, on recueillie des informations relatives aux difficultés de formation. Ces informations
sont interprétées afin de dégager les causes probables des difficultés rencontrées.
A2 / Faciliter la progression des apprentissages. On peut alors prescrire divers types d’activités
correctives ou d’enrichissement selon l’information recueillie.
- Dans le cas d’une évaluation formative, l’objectif est d’obtenir une double rétroaction :
1/ Sur l’apprenant : pour lui indiquer les étapes qu’il a franchies et les difficultés qu’il rencontre.
2/ Sur le formateur : pour lui indiquer comment se déroule son action et quels sont les obstacles
auxquels il se heurte.
B- L’évaluation sommative :
Contrairement à la précédente, l’évaluation sommative se situe qu’à la fin de la formation et
permet de vérifier si l’apprenant a acquis l’ensemble des connaissances théoriques
méthodologiques ou pratiques visées par la formation.
L’évaluation sommative permet de faire un bilan de niveau ou un bilan des acquisitions du
stagiaire donnant lieu à une possible certification attestant d’une qualification précise.
Elle vise souvent à prendre une décision d’orientation ou de sélection en fonction des acquis.
21
UCANSS, guide de formation professionnelle, « Evaluation des actions de formation », Avril 2001. P.6
www.cedip.gouv.fr.pdf
60
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Elle permet aussi de situer les apprenants les uns par rapport aux autres.
Dans ce processus, on distingue souvent deux autres évaluations :
C- L’évaluation normative :
Elle a pour objet de comparer la performance d’un apprenant aux performances des autres
apprenants.
D- L’évaluation criteriée :
Elle ne compare pas l’apprenant aux autres mais que l’on fait référence à des critères : ayant
atteint les objectifs l’apprenant est-il en mesure de passer aux apprentissages ultérieurs ?
Certes ces types permettent de définir le mode de déroulement de la démarche d’évaluation. Ainsi
de situer les apprenants dans tout le processus de formation. Mais, il est intéressant, de savoir à
quels moments se pratique cette démarche.
L'évaluation de la formation est répartie dans le temps autour des actions de cette formation.
Cette répartition se fait : avant, pendant, à la fin et après la formation ; mais d’une manière générale,
il existe deux moments fort dans l’évaluation :
L’évaluation à chaud « pendant et à la fin de la formation »,
L’évaluation à froid « après la formation ».
C.Parmentier22, présente une matrice qui permet de rappeler les principales dispositions qui
structurent l’évaluation de la formation à tous les moments.
Pour l’évaluation avant l’action, elle concerne l’évaluation préalable des participants qui
permet d’anticiper d’éventuelles déviations et de prévenir les risques d’écart par rapport au public
prévu initialement. Lorsqu’elle intervient suffisamment tôt dans le processus. Elle est aussi utile
pour :
Mieux connaître le véritable profil des stagiaires et donc offrir une prestation mieux adaptée à
leur besoins.
Anticiper les changements et écarts par rapport à ce qui était prévu.
La mise en place du système d’évaluation de l’action.
Valider l’adéquation des acquis des stagiaires et ses Prérequis qui nécessite le stage.
22
C.Parmentier(2005), Op.cit., p.237.
61
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Dans la démarche d’évaluation il existe deux moments (évaluation à chaud, évaluation à froid) à
l’intérieur desquels se déclinent les différents types d’évaluation.
Il est à noter qu’un dispositif d’évaluation efficace et adaptés débute dès la phase de la commande
de formation.
A/ L’évaluation à chaud :
Elle intervient, de manière générale, à la fin de l’action de formation.
Elle sera réalisée systématiquement quelle que soit la formation, en effet même si ce type
d’évaluation n’est pas significatifs à lui tout seul.
Il permet de révéler des grandes tendances, de clôturer le stage en assurant une transition avec
le contenu.
S’assurer de la satisfaction et du confort des participants et de donner leurs avis.
Vérifier le climat de coopération.
Contrôler la conformité des objectifs intermédiaires et s’assurer du bon déroulement de
l’action de formation étape par étape.
S’assurer que les transferts sont en voie de construction plus l’action est de longues durée,
plus ces évaluations intermédiaires sont nécessaire pour vérifier la satisfaction, l’acquisition
des connaissances, anticiper sur les suites et orienter les développements.
Elle comprend :
- L’évaluation de satisfaction.
- L’évaluation des connaissances et capacités acquises à la fin de la formation.
Il est à noter que le recueil d’opinion à chaud n’est pas une véritable méthode d’évaluation. Il se
limite à recueillir en fin de formation les opinions des formés sur l’action de formation à laquelle ils
viennent de participer.
Or il est nécessaire d’insister sur le fait que le degré de satisfaction ne permet pas d’évaluer
l’efficacité d’une formation ;
La subjectivité d’une opinion ne peut remplacer l’objectivité des résultats23. Par contre, le
recueil d’opinion peut révéler des grandes tendances pouvant donner lieu à un examen plus
approfondi.
23
UCANSS, guide de formation professionnelle, Op.cit., P.9.
62
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
B/ L’évaluation à froid :
Elle intervient après l’action de formation. La période séparant la fin de la formation de l’évaluation
à froid doit être d’une durée suffisante pour permettre aux stagiaires de mettre en œuvre les acquis
du stage.
Elle comprend :
L’évaluation des réalisations effectuées par le stagiaire de retour dans son organisme (moyen mis
en œuvre, conditions et difficultés rencontrées).
Les réalisations auront été fixées à la fin de la formation avec l’animateur (centrale de projet,
travaux inter-modules…). Elle peut s’effectuer au travers des questionnaires, d’une journée
d’évaluation et/ou d’une auto-évaluation.
L’évaluation du transfert des acquis en situation de travail ou des comportements professionnels
(3ème niveau).
L’évaluation des effets sur l’activité de l’organisme du service (4ème niveau).
Le type et le niveau d’évaluation visés par l’organisme dépendront de la combinaison d’un ou de
plusieurs des paramètres qui caractérisent l’action, à savoir :
Durée du stage.
Coût.
Domaine de formation :
Formation métiers/ développement personnel.
Aspects techniques/ comportementaux.
Formation inter/intra-entreprise.
Homogénéité de la population.
Formation catalogue/sur mesure.
Formation initiale/perfectionnement.
Méthode pédagogique (affirmative/interrogative/active).
Ainsi qu’il faut garantir le suivi de la formation, ce dernier est généralement développé sur deux
axes :
1/Le suivi des participants.
2/Le suivi des actions.
63
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Le suivi de la formation doit être organisé et envisagé durant la phase de la conception, c'est-à-dire
en amont de la formation trois principes clés prévalent :
Impliquer les acteurs et le management dans le suivi de la formation et des
participants.
Adapter le suivi en fonction du type de formation et des contenus.
Concevoir le suivi de la formation dès l’ingénierie du stage et informer de la
démarche.
2.2.3 Les acteurs :
L’évaluation fait partie de la formation et doit apparaître de façon permanente dans le processus
pédagogique.
S’agissant particulièrement d’évaluation des effets de la formation en situation de travail
(transférabilité), il est opportun de mobiliser les acteurs internes qui se trouvent être dans des
situations d’observateurs privilégiés concernant les progrès réalisés et les manques restant à
combler.
Il s’agit notamment :
Du responsable ressources humaines de l’organisme qui connaît les besoins internes et
maîtrise les orientations stratégiques et politiques (organisateurs de la formation, prescripteurs
qui ont proposé l’action).
Du hiérarchique du stagiaire considéré qui connait le terrain et peut accompagner le stagiaire
dans une démarche de mise en application concrète de la formation ; il est en outre dans une
position privilégiée pour analyser concrètement les effets de la formation.
Le concerné ici c’est le formateur qui est intéressé par l’évaluation pour trois raisons24:
Il a besoins de savoir si les objectifs sont atteints à la fin d’une session.
Il utilise l’évaluation continue en cours de session comme moyen de régulation.
Il tire des conclusions de l’évaluation pour améliorer sa pratique.
24
D.Noyé/ J.Piveteau, Op.cit., P.46
64
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
A l’égard du stagiaire, sa mission se trouve donc être orientée vers le tutorat ce qui représente outre
un intérêt pédagogique certain, l’avantage de qualifier le hiérarchique à trois niveaux25:
1/ Dans l’accompagnement et la mise en pratique de la formation afin d’éviter que le stage ne
reste « lettre morte ».
2/ Comme observateur expert des effets de la formation afin d’évaluer le transfert en situation
professionnelle.
3/ Comme relais effectif des politiques de formation, le hiérarchique devenant par le biais de
l’évaluation un réel partenaire de la formation.
Il est remarquable que les acteurs intéressés par l’évaluation de la formation sont :
L’apprenant ou le stagiaire lui-même,
Le formateur,
L’organisme de la formation et les responsables hiérarchiques pour l’exploitation de retour
sur l’investissement qui a été fait.
Plusieurs modèles ont été développés en parallèle avec le deuxième; Ces modèles présentent des
analogies à la fois avec le CIPP (Stufflebeam) et le modèle de kirkpatrick avec certains points de
développement.
Dans ce contexte, et afin de simplifier la démarche de cette étude, il est utile, de présenter ces deux
modèles et de citer leurs principales critiques.
25
UCANSS, guide de formation professionnelle, Op.cit., P.10
26
Kirkpatrick(1959), cité par A.Dunberry C.Péchard, Op.cit., P.8
65
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
1/ La réaction :
Ce niveau vise ce que les participants pensent du programme ou de l’activité. Selon Kirkpatrick
si la formation se veut efficace, elle se doit de provoquer des réactions favorables de la part des
participants. Dans le cas contraire, ils risquent de ne pas être motivés et, par surcroît, de
compromettre l’existence du programme par des commentaires négatifs.
La réaction se mesure généralement à l’aide de formulaires évaluatifs, dans lesquels le participant
fait part de son niveau de satisfaction à l’égard de différents aspects de l’activité.
2/ les apprentissages :
Ce niveau vise ce que les participants ont acquis par la formation en termes de connaissance,
d’habilités ou d’attitude en fonction des objectifs visés.
- L’importance d’évaluer ce niveau découle du simple fait qu’aucune modification du
comportement ne peut survenir si les participants n’ont pas appris, de plus cette évaluation
permet d’éviter de conclure trop rapidement que s’il n’ya pas en de modification de
comportement en poste de travail c’est parce qu’il n’ya pas en apprentissage.
- Cette évaluation se fait par l’utilisation de test (de performance) ou d’examens, questionnaires,
interviews, observation sur lieu de travail, etc.
3/ Les comportements :
Ce niveau évalue le transfert en poste de travail des connaissances, habilités et attitudes apprises
lors de la formation.
En somme, il s’agit de savoir ici en quoi la formation a changé les comportements en situation de
travail.
- L’évaluation, qui devrait se situer environ deux à trois mois après la formation, fait appel ici à
des méthodes qui incluent l’enquête ou l’entrevue auprès du formé et de différents acteurs (leurs
collègues, de leurs supérieurs hiérarchiques…) en mesure d’observer son comportement.
4/ Les résultats :
Il s’agit ici de l’évaluation la plus importante, à savoir l’impact de la formation sur l’entreprise. Il
s’évalue en terme de :
Productivité.
Qualité.
Taux de roulement du personnel.
Qualité de vie au travail.
Baisse des couts.
Retour sur l’investissement.
66
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Selon l’auteur, l’évaluation à ce niveau se fait rarement, d’une part parce que les formateurs ne
savent pas comment procéder; et d’autre part parce qu’il est difficile d’associer les résultats aux
seuls effets de la formation.
Les méthodes pour évaluer ce dernier niveau varient selon l’objet à évaluer.
Le terme niveau souligne la hiérarchie entre ces quatre niveaux, de plus le niveau est élevé, plus il
fournit de l’information qui revêt de l’importance pour l’entreprise.
De plus, il existe selon l’auteur des liens de causalité entre ces niveaux, c’est parce qu’il y’aura eu
satisfaction qu’il y’aura apprentissage, c’est parce qu’il y’aura eu apprentissage qu’il y’aura
changement de comportement, et c’est parce qu’il y’aura eu changement de comportement qu’il
y’aura résultats sur l’entreprise.
Donc Kirkpatrick(1959), insiste sur le fait que les quatre niveaux d’évaluation constituent des
parties importantes de l’évaluation ; alors une évaluation complète de la formation devrait couvrir
ces quatre critères.
27
Alliger et Janak(1989), Holton(1996), Kraiger(2002), Geertshuis, Holmes, Clancy et Bristol, cité par A.Dunberry
C.Péchard, Op.cit., P.8-9
67
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Geertshuis, Holmes, Ils soulignent que les modèles d’évaluation doivent connaître
Clancy et Bristol « l’empowerment » ou (Pouvoir agir). Dont, il faudrait avoir une
vision de l’apprenant comme étant un être indépendant et autonome.
Et lui donner l’occasion de participer, réfléchir, donner son point de
vue personnel, débattre, argumenter et de questionner l’information
qui lui est transmise.
A cet égard, et parmi les modèles alternatifs proposés, il est intéressant de citer le modèle de CIPP.
De multiples modèles d’évaluation de la formation ont été proposés au cours des dernières années.
Parmi eux le modèle de Stufflebeam basé sur quatre éléments (CIPP) lesquels sont utilisés en
évaluation des programmes :
68
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
C.Hadji(2000)28 a cité le modèle de Stufflebeam, dont, il est présenté dans le tableau ci- dessous
Tableau 4 : Le modèle CIPP d’après D.L Stufflebeam et al
Ces quatre éléments sont expliqués par Stufflebeam et al29 comme suit :
28
D’après D.L Stufflebeam et al, l’évaluation en éducation, C.HADJI. L’évaluation, règle du jeu, 6ème édition, Paris,
ESF, 2000. Cité par T.Ardouin, Op.cit., p.51.
29
Stufflebeam et al(1971), Cité par A.Dunberry et C.Péchard, Op.cit., P.12.
69
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
1. Contexte (context)
Cette évaluation porte sur l’environnement qui conditionne les besoins de formation et les facteurs
ou problème sous-jacents à ces besoins; celle-ci, semblable à une étude de faisabilité, permettra de
déterminer les finalité et objectifs de la formation.
2. Intrants (inputs)
Cette évaluation permet de déterminer les ressources humaines, matérielles et financières, de
même que les stratégies qui seront mises en place afin d’atteindre les objectifs.
3. Processus (processus)
Cette évaluation porte sur la façon selon laquelle les intrants sont utilisés pour atteindre les
objectifs. Donc principalement comment la formation est effectivement menée; elle rejoint
en quelque sorte l’évaluation de la réaction et permet de comprendre, du moins en partie, le
niveau d’atteinte des objectifs.
4. Produit (Product)
Cette évaluation porte sur les différents extrants et résultats du programme.
Ce modèle montre que l’évaluation ce n’est pas seulement mesurer mais en donnant des jugements
professionnelle pour prendre une décision par la suite, cette dernière elle concerne les améliorations
réalisés par rapport aux objectifs fixés.
Dans ce contexte que, l’évaluation dépend d'un ensemble de normes d'a priori, de modèles, dans
lesquels sont conçus les phénomènes et qui agissent l'évaluateur.
D’autres modèles ont été développés après le CIPP, leurs contenus reposaient particulièrement sur
les variantes de Kirkpatrick avec quelques modifications de concept et d’autres analyses d’effets.
Malgré la multiplicité des modèles et les critiques ; Le modèle de kirkpatrick reste le plus populaire,
et continue à garder le haut du pavé dans le domaine de l’évaluation de la formation. Les raisons
reposent principalement sur sa simplicité et sa pertinence.
jusqu’a que J. Phillips ajoute un cinquième niveau qui est celui du retour sur investissement
(Phillips et Schirmer.F, 2005)30 qui vise à établir le rapport entre la valeur ajoutée de la formation et
l’ensemble des coûts qu’elle représente pour l’organisation.
D’une manière générale, et afin de structurer la démarche d’évaluation, il est nécessaire au
préalable, de définir les objectif à atteindre, afin de garantir une bonne organisation de la démarche
30
Y.Chochard, E. Davoine, « Pour une approche nouvelle de l’évaluation de la formation managériale », extrait du
XXIème congrès AGRH, Nov. 2010, Rennes / Saint-Malo. P 6. www.2010chochard-davoine.pdf
70
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Du début à la fin d’une formation, ainsi qu’après celle-ci, différentes évaluations peuvent être mises
en œuvre pour mesurer sa qualité, notamment sa réponse aux besoins et aux attentes des participants
et les responsables de cette formation.
Et afin de réussir la démarche d’évaluation, il s’est mis à la disposition des méthodes qui sont
utilisées au préalable, pendant et après la formation. Ainsi que des outils de mesure spécifique à
chaque niveau d’évaluation.
Dans ce contexte, il est intéressant de citer le schéma récapitulatif de J.Soyer31, qui caractérise les
outils utilisés et les méthodes pour tous les niveaux d’évaluation d’une action de formation. Et tout
est définit comme suit :
31
J. Soyer, « Fonction formation », 2ème édition, édition d’Organisation. France, 2002. P.259
71
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Niveau 5*
Demandé par les managers
Niveau 4
Quels sont les objectifs de ressources humaines
Résultats
Opérationnels, financiers atteints ?
organisationnel
s
Niveau 2
Qu’ont appris les participants ?
Apprentissages
Niveau 1
Les participants ont-ils apprécié la formation ?
Réactions
*Niveau ajouté au modèle par Jack J. Phillips Mis à disposition des managers
32
Cité par Y.Chochard, E. Davoine, Op.cit., P.6.
33
Y.Chochard, Evaluation du rendement de la formation en entreprise, Bulletin de l’Observatoire Compétences-Emploi,
Vol. 1, n° 2, CIRDEP, Suisse 2010. P. 2. www.1obce2010yc10.pdf
72
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
1/ L’évaluation de la satisfaction :
L’évaluation de la satisfaction, aussi appelée « évaluation à chaud » c'est-à-dire à la fin du stage,
elle consiste à interroger les stagiaires avant qu’ils ne se dispersent, sur leur niveau de satisfaction
sur la prestation fournie.
Barzucchetti&Claude(1995)34, ont précisé que l’expression « évaluation à chaud » insiste sur le
fait de laisser s’exprimer les stagiaires en toute fin de formation et ce de manière plus au moins
guidée.
a/ L’intérêt d’évaluation de la satisfaction :
1/Selon Kirkpatrick35
La satisfaction peut être considérée comme un critère important de l’évaluation à deux égards :
- L’opinion que les stagiaires vont communiquer une fois la formation terminée va en partie
influencer l’opinion des décideurs quant à l’intérêt de maintenir ou pas le programme.
- Si les stagiaires ne réagissent pas positivement à la formation, ils ne seront pas motivés pour
apprendre.
2/ Selon Alain Meignant36
L’intérêt de l’évaluation de la satisfaction c’est quelle :
- Permet d’évaluer le degré de satisfaction des clients et de repérer les domaines dans lesquels des
améliorations doivent être apportés.
- Donne aux intervenants du centre de formation des indications sur les axes de progrès. Un centre
de formation organisant une formation pour le compte d’une entreprise va rendre compte à celle-ci
de son activité en lui communiquant les résultats obtenus.
- Donc l’évaluation de la satisfaction permet de manière très facile et peu coûteuse d’avoir un feed-
back des apprenants sur le processus de formation qui leur est proposés. et ce feed-back profite :
D’une part aux concepteurs et prestataires de formation qui peuvent ainsi avoir des
indications sur comment améliorer la formation.
D’autre part aux décideurs qui peuvent savoir si la formation correspondait à leurs attentes.
34
Barzucchetti&Claude(1995), cité par A.Dunberry et C.Péchard, Op.cit., P.18
35
Ibid.
36
A. Meignant, Op.cit. p.343.
73
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
A cet égard, il est nécessaire, de déterminer le dispositif spécifique de chaque niveau d’évaluation.
Ce dispositif a été clairement définit par T.Ardouin37, Et celui de l’évaluation de la satisfaction se
traduit comme suit :
b. Le dispositif d’évaluation de la satisfaction :
Soit à l’oral (mise en commun et tour de table), soit à l’écrit (un questionnaire ou
grille d’évaluation) ou plus intéressant un mixe des deux (écrit et oral).
COMMENT
74
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Intérêts Limites
Représente
38
un retour direct de la Reitz(1997) , a formulé les trois critiques
formation et permet de restituer suivantes :
l’évaluation aux participants. 1. Les réponses sont essentiellement subjectives
Permet de détecter les autres « besoins » et deux personnes peuvent avoir une
en formation. appréciation très différente ; il faut donc faire
Garde une trace de la formation. preuve de prudence lorsque l’on souhaite
Permet d’envisager des suites possibles dont le répondant peut avoir un souvenir inégal,
(personnelle, professionnelle, de surtout si la formation s’étend sur une longue
formation…etc.) durée.
Enfin cet indicateur ne permet ni de l’application réelle par les stagiaires de ce qu’ils ont appris ni
des effets que cette application va avoir pour l’entreprise. Mais on trouve ici qu’il est évident de
repérer le discours sur l’investissement formation.
- Les responsables de l’entreprise ne se contenteraient certainement pas d’évaluera les effets d’un
investissement dans une ligne de production en demandant au personnel concerné s’il en est
content.
- Donc cette pratique de la mesure de satisfaction est utile mais ne permet en aucun cas de mesurer
réellement les résultats de la formation.et les niveaux suivants nous permettront de se rapprocher de
cette mesure.
38
Reitz(1997), Cité par A.Dunberry et C.Péchard, Op.cit., P20
75
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Ainsi qu’elle constitue une prise de position de l’organisme de formation sur le niveau acquis,
attesté par des épreuves spécifiques et engage sa responsabilité, elle aboutit à un diplôme ou a une
certification. Et la question à se poser dans ce cas c’est :
Quelles connaissances, savoir faire ou comportements nouveaux les stagiaires ont-ils acquis au
cour de la formation ?
A/ Les connaissances :
Ce que l’employé doit savoir au terme de la formation. Ceci fait référence aux faits, principes et
règles relatifs au contenu de formation.
B/ les habilités :
On réfère au savoir-faire relié à un poste de travail.
C/ les attitudes :
Elles font référence au savoir-être de l’employé dans son environnement de travail.
Donc selon KirkPatrick (1998), l’évaluation des apprentissages est importante parce que sans elle,
il ne saurait y avoir de changement de comportement.
a. les raisons d’évaluation des apprentissages :
Selon [Alliger et Horowitz(1989), Erickson(1990)]40, il existe trois raisons principales pour évaluer
les apprentissages :
39
A. Meignant, Op.cit., P.346
40
Alliger et Horowitz(1989), Erickson(1990), Cité par A.Dunberry et C.Péchard, Op.cit., P.22
76
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
2. Savoir si le processus de formation s’avère adéquat pour l’atteinte des objectifs de formation :
L’évaluation du degré d’atteinte de chacun des objectifs de formation contribue avec l’évaluation de
la satisfaction, à évaluer si la formation a été conçue, instrumentée et livrée de manière adéquate, en
effet, les participants ne sauraient être considérés comme les seuls responsables de leur niveau
d’atteinte des objectifs d’apprentissage.
3. Être en mesure de fournir aux apprenants une rétroaction sur leur niveaux d’apprentissages :
Cette rétroaction revêt un caractère d’évaluation formative qui fait partie intégrante du processus de
formation.
vérifier les acquis par rapport à un cahier des charges préétabli, valider
une évolution professionnelle.
77
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Intérêts Limites
Permet de mesurer les acquis et d’apporter des Evaluation liée à la qualité des
mesures correctrices à la formation. évaluateurs et des conditions de
Implication des apprenants dans les passations.
apprentissages. Lourdeur, coût et difficulté de mise en
Auto-évaluation de la formation. œuvre.
Positionnement personnel, professionnel ou Les adultes n’aiment pas être évalués et
social. les formes d’évaluation courante ont
Permet une traçabilité des acquis et une souvent un côté scolaire qui peut les
exploitation ultérieure. amener à sous performer.
Nécessité de repérer, voir travailler les Risque de fiabilité, régularité,
référentiels utilisés. objectivité, subjectivité.
Ne permet pas de prédire le
comportement à suivre : un stagiaire
peut savoir répéter ce qu’il a appris
(une théorie, des principes) par exemple
sans être capable de le mettre en
pratique.
Donc cette évaluation nécessite un réel savoir-faire de la part des formateurs s’appuyant sur des
bases théoriques solides tant dans son domaine qu’en évaluation.
L’évaluation pédagogique doit être pratiquée en rapport avec les objectifs qu’elle poursuit. Ou vise
une certification ou accréditation. En ce sens, elle pourra se situer à l’intérieur allant d’un simple
test élaboré par le formateur et corrigé par les apprenants eux même.
78
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
-Le terme « transfert des apprentissages » désigne la mise en application effective, pendant une
certaine période de temps des apprentissages en situation de travail.
La question ici est : en quelle mesure les acquis des stagiaires (niveau2) sont-ils effectivement
utilisés par eux en situation de travail ?
-Si les apprentissages sont évalués pendant ou à la fin de la formation, les comportements le sont
certain temps après.
KirkPatrick (1998) situe ce délai entre deux et six mois selon la formation, le temps que
l’apprenant « retourne à son travail, prenne en considération le nouveau comportement propose et le
mette à l’essai ».
Selon A.Meingnant41, l’évaluation n’est possible que s’il existe des objectifs.
C’est-à-dire en amont, toute action de formation vise une modification à relativement court terme
d’un comportement individuel ou collectif au travail et avec une définition des indicateurs de
transfert et un processus de suivi concerté entre les formateurs, l’encadrement et les stagiaires. Il est
possible, d’évaluer de façon suffisamment précise le transfert des acquis de la formation dans la
situation de travail.
Selon Kozlowski et al, 2000, in Salas&Cannon-Bowers, 200142, cette évaluation s’impose
logiquement pour savoir si la formation a atteint ses objectifs et pourra contribuer à l’amélioration
de la performance puis les résultats organisationnelle.
A cet égard, il est remarquable que, le but principal de cette évaluation c’est de vérifier le transfert
réel des apprenants de leurs connaissances acquises, nouvelles pratiques ou méthodes dans leur
poste de travail. Et d’observer le changement survenu sur le poste et l’organisation d’ne manière
générale.
41
A. Meignant, Op.cit., P.353.
42
Kozlowski et al, 2000, in Salas&Cannon-Bowers, Cité par A.Dunberry et C.Péchard, Op.cit., P.27
79
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
participant à la formation.
Réalisation professionnelle effective.
En confrontation avec le référentiel de formation ou d’emploi avec
des grilles d’objectifs de compétences préétablies avant la
formation.
Pour mesurer l’efficacité et l’efficience de la formation dans le
POURQUOI
80
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
43
Ibid, p.32.
81
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
44
Ibid, P.33.
45
Ibid.
82
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
fonctionnement.
l’activité.
83
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Intérêts Limites
L’évaluation du retour sur investissement de la formation est le cinquième niveau ajouté par J.
Phillips. Selon (J.Y.Le Louarn et J.Pottiez)46, ce niveau dépendra essentiellement du niveau
précédent et de la faisabilité technique de convertir les valeurs des indicateurs en valeurs monétaires
et à comptabiliser les coûts directs et indirects de la formation. Cela peut parfois s’avérer difficile;
le défi réside dans le choix des bons indicateurs.
Le rendement financier regroupe le retour sur l’investissement (ROI) et le bénéfice –coût (B/C).
A.Dunberry47 a cité les deux façons lesquelles sont les plus répandues de l’évaluation; elles se
répondent aux équations suivantes :
Cette approche permet de recueillir une information plus riche et variée et ce faisant, de mieux
interpréter les résultats obtenus.
46
J.Y.Le Louarn et J.Pottiez, revue personnel, « Evaluer pour mieux former : comment évaluer efficacement ces
formations », n°500, Juin 2005. P.40.
47
A.Dunberry&C.Péchard, Op.cit., p.37.
84
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Définition
des buts de
L’évaluation
Calcul du Roi
Conversion
Collecte de Collecte de Isolation des des
Définition du
Données Données Effets de la Données en
timing de avant après Formation valeurs
la formation la formation Monétaires
l’évaluation
Détermination
Des bénéfices
intangibles
Choix des
Instruments
D’évaluation
Cette mesure se rend plus difficile à évaluer surtout dans un cas d’un rendement financier par
l’attribution d’une valeur monétaire aux résultats de la formation, ce qui oblige les évaluateurs à
48
Bulletin de l’observatoire compétences-Emplois, Vol.1, n°2, Octobre 2010. P.6.
49
Ibid., p.7.
85
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
D’une manière générale, il est remarquable que, malgré la multitude des niveaux alors qu’il avait
une complémentarité entre eux.
En effet, pour garantir une réussite dans l’évaluation d’une action de formation et afin que cette
dernière soit pertinente et efficace ; il fallait qu’on obtient des bons acquis pour aller vers
l’apprentissage qu’il doit être efficace dans son application au poste de travail afin de réussir des
améliorations dans les résultats de l’entreprise.
Toutes les entreprises servent à assurer cette croissance et de la performance par la réalisation d’une
évaluation correcte et efficace, et à l’aide d’outils ou d’instruments de mesure lesquels ces derniers
doivent être bien sélectionnés pour chaque niveau qui leur correspondent.
On dénombre quelques méthodes d'évaluation toutes aussi différentes les unes des autres, mais qui
s'adaptent selon le style de management, la structure de l'entreprise ou encore la culture de celle-ci.
Avant de citer les différentes méthodes d’évaluation suivies tout au long du processus de la
formation. Il est nécessaire de déterminer au préalable les méthodes de base utilisées dans le suivi-
évaluation.
50
Guide pratique de S&E des projets, « méthodes et outils de suivi-évaluation », annexe D.
www.iFad.org/evaluation/guide_F/annexed/d.pdf . p. (7-17)
86
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
d’un projet ou d’aboutir à des données et constatations pouvant servir d’hypothèses pour des études
plus approfondies. Dans une perspective de suivi-évaluation, la méthode est cruciale pour compléter
les données recueillies, et peut servir à comprendre le contexte, et donc à expliquer les résultats.
L’observation directe est utile pour valider les renseignements recueillis durant le suivi puisqu’elle
peut être utilisée pour vérifier les réponses obtenues par d’autres méthodes.
Le risque d’introduire des renseignements biaisés est toujours présent car il faut tenir compte de la
subjectivité de l’observateur, de la manière dont l’observateur influence l’observé ou du fait que la
situation observée empêche l’observateur d’être objectif.
87
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Ces méthodes sont les plus fréquentes et les pratiquées par les entreprises. C.Parmentier(2005)51
a distingué les méthodes utilisées pendant les trois grands moments d’évaluations:
Thèmes et exercices à lister avec une note sur 10, puis quelle sont les 3 idées clés de la
journée, puis commentaires et suggestions (à réaliser à la fin de chaque journée).
51
C.Parmentier(2005), Op.cit. p.255.
88
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Elles permettent de monter à temps les actions correctives nécessaires au bon déroulement de la
formation pour atteindre les objectifs fixés préalablement. ainsi une prévention des risques d’écart
par rapport à ce qui était prévu pour apporter et anticiper les modifications nécessaires.
Elles interviennent en cours de formation, par exemple à la fin d’une journée de formation, à
l’ouverture d’une nouvelle séquence. Deux moments sont importants pour réaliser ces évaluations :
1- Á mis parcours.
2- Aux deux tiers de la durée seront successivement évalués :
Ces évaluations se basent aussi sur les évaluations de la satisfaction. Il existe ainsi une méthode à
utiliser pendant l’action c’est celle du « jeu de rôle »
Le jeu de rôle :
Selon F.Proust&F.Boutros(2008)52 : « Le jeu de rôle est une technique pédagogique d’apprentissage
des habilités relationnelles et comportementales. Par apprentissage nous entendons la modification
du comportement par essais répétés ».
Le jeu de rôle selon A Raykova53 : « est une méthode basée sur l’exploitation des expériences des
participants au moyen d’un scénario qui confère à chacun un rôle particulier. Le but en est de
discuter et de tirer des enseignements des expériences de chacun »
Aussi, si on veut atteindre les objectifs des sessions, et pour que ce jeu de rôle soit efficace, il
existe certaines conditions essentielles :
- La définition des buts et d’objectifs clairs concernant la session ;
- Les besoins et la nature spécifique du groupe concerné ; il convient de d’adapter le scénario à
ces données.
- Il peut être utile de prendre quelques dispositions concernant l’environnement, de sorte à ce que
rien ne vienne perturber le déroulement du jeu.
- Temps, il importe de prévoir suffisamment de temps pour le déroulement du jeu, afin de disposer
d’un nombre de sujet suffisant pour la discussion qui suit.
52
F.Proust& F Boutros, « jeux de rôle pour les formateurs, avec 40 prêt à l’emploi pour toutes les formations », édition
d’Organisation, groupe eyrolles, France 2008. P.1.
53
A Raykova, « T-Kit, l’apprentissage interculturel ».P.66.
89
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
- Les observateurs, (ceux des participants qui n’ont pas pris part au scénario), ils doivent être
invités à participer à la discussion, en effet leur contribution généralement est très enrichissante.
- L’expérience des formateurs, en termes de définition des objectifs, d’encadrement du jeu et, plus
particulièrement de discussion.
Une fois les potentialités et axes de développement des managers identifiés, un plan d’action mis en
œuvre afin de leur permettre d’optimiser leur compétences et leur potentialités. Ainsi le système
d’évaluation à 360° peut aider à atteindre plus facilement les objectifs stratégiques et à augmenter la
valeur ajoutée des ressources humaines.
Philips (2004)55 propose des approches objectives et subjectives. Les méthodes objectives se
composent de :
1. Sondage :
Les questionnaires et entrevues sont conçus afin de mesurer la valeur du programme par les
participants et leurs supérieurs. La comparaison entre les deux entités permet d’établir l’impact de
la formation.
54
Evaluation management 360°, « Formation professionnelle adulte ». p1. www.formation-
formateur.com/evaluation.management.360°.htm
55
Philips, J.J.(2004), « ROI forecasting-justifying projects before implementation, March 1, 16pp,
www.jackphillipscenter.com
90
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
2. Groupes témoins :
L’élaboration d’une formation expérimentale est conçue avec un groupe suivant la formation et
avec un groupe ne le suivant pas. La comparaison des deux fournie les données de performance.
3. Une analyse de ligne directrice :
Une ligne est tracée entre la performance actuelle et la performance future en présumant que la
performance présente se poursuive même sans formation. Après la formation, la performance post
formation est comparée à la performance prédite. Il est à ce moment appropriée d’attribuer toute
amélioration à la formation.
4. Prévision :
Plus analytique et mathématique que l’analyse de la ligne directrice, la prévision requiert une
équation linéaire pour calculer la valeur de l’amélioration anticipée de la performance.
5. Estimations :
Les estimations de l’impact de la formation par les participants, les superviseurs, les clients, les
gestionnaires et les experts sont recueillies et comparées.
6. Décision en groupe :
Forme d’entrevue. De huit à douze participants à la formation sont réunis, et des questions
spécifiques leur sont posées. Un remue-méninge (Brainstorming) parmi les participants peut faire
ressortir de données de haute qualité servant aux évaluations du niveau trois.
7. Sessions de suivi :
Les participants sont contactés (de deux à quatre mois) après la formation dans le but de constater
leurs succès.
8. de recherche de performance :
Cette pratique est commune à plusieurs entreprises et souvent considérée comme étant l’approche
d’évaluation de post formation la plus crédible. Elle surveille les départements, les unités de travail
et/ou les performances individuelles après la formation au niveau de la productivité, qualité, coût,
temps et satisfaction de la clientèle.
D’après cette présentation, il est remarquable qu’il existe des méthodes multiples, basées sur
plusieurs variables, dont il reste pour les entreprises de choisir la méthode convenable au bon
moment et qui correspond à leurs actions. En effet, un choix efficace de la méthode permet
d’obtenir des résultats fiables et pertinents.
91
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Les pratiques les plus courantes concernant l’évaluation de la satisfaction des stagiaires consistent à
leur fournir un questionnaire immédiatement après la formation.
56
Barzucchetti&Claude(1995), cité par A.Dunberry&C.Péchard, Op.cit., p.23.
57
Ibid
92
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
58
Ibid, P.30.
59
Ibid, P.31.
93
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
L’évaluation du retour sur investissement demeure aujourd’hui très marginale. Il est question dans
ce sens de démontrer quels résultats obtenus suite à la formation en comparaison avec les résultats
enregistrés avant la formation.
Les techniques développées pour calculer le ROI de la formation sont très nombreuses. Et dans ce
point nous proposons, deux approches :
60
Ibid, p.31.,
94
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Chiffrer les
coûts de la
formation
Identifier les
bénéfices
intangibles
Les six étapes proposées par (Phillips, 1997)62 sont présentée comme suit :
Étape 1 : Récolter les données
Consiste à récolter les données sur les résultats (niveau 4) après la formation. Ces données peuvent
être de nature :
1/ Quantitative : Qualité des produits, temps, coûts, etc.…
2/ Qualitative : habitude de travail, climat de travail, etc.…
Elles peuvent découler de comparaison pré-et post formation ou avec un groupe contrôle.
61
Ibid, p.38.
62
Ibid.
95
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
4/ Il est aussi possible de faire appel à un historique des coûts pour évaluer l’apport d’une
amélioration.
5/ Dans certains cas, les jugements d’expert interne ou externe peuvent être sollicités pour évaluer
la valeur d’une amélioration.
6/ On peut avoir recours à des bases de données externes sur la valeur ou le coût de certains objets
et partir de là pour estimer l’apport financier de la formation.
7/ Enfin on peut s’appuyer sur une estimation de la valeur de l’amélioration selon :
* Les participants à la formation. * La haute gestion.
* Les superviseurs. * Le personnel des ressources humaines.
96
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Le terme « processus » se réfère aux investissements des RH telles que les formations.
63
Ibid, P.40.
97
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Figure 5 : Vue systématique de l’apport du DRH et de son impact potentiel (Wang et al 2002)
système de production
Sous-système de DRH
Selon les auteurs (Wang et al 2002)64, les avantages de cette approche systématique sont multiples :
La subjectivité est grandement réduite, les variables utilisées sont issues des bases de données
de l’organisation ou obtenues auprès des responsables selon leurs expériences de travail;
Les bénéfices non monétaires des interventions de DRH, autrement très difficile à quantifier
par l’approche conventionnelle de calcul du ROI, peuvent être évalués;
Il est possible de séparer objectivement les impacts liés au DRH des impacts qui n’en sont pas
liés;
Cette approche peut être utilisée pour faire des prévisions pour de futurs investissements sur
des programmes de DRH et ce, avec une précision statistique;
Certes que cette approche a des avantages mais on ne peut pas négliger (ignorer) ses limites. Ce
système peut être vu comme couteux et surtout applicable dans des organisations dépassant une
certaine taille.et sa mise en application nécessite des personnels aient certaines compétences dans le
domaine de la pensée systémique et des analyses quantitatives. Ce qui fait souvent défaut aux
praticiens des ressources humaines. (Wang et al 2002)65.
64
Ibid.
65
Ibid, p.41.
98
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Mais quelque soient les méthodes proposées, il est important d’abord et avant tout de bien définir
sur quoi doit porter l’évaluation et asservir le choix à ce que l’on souhaite évaluer. Ensuite, il faudra
aussi mettre à profit les données déjà disponibles dans l’organisation à partir des indicateurs de
gestion déjà mis en place.
66
Cité par Jean-Luc Faure, dans un cours d’ « ingénierie de formation », CNED, université Lion 2.
http://www.renforse.net/mastericf/IgF/IgF_M2.pdf. p.79.
67
P. Bach, « Le management de projet de formation : en entreprise, administration et organisation », 1ere édition,
édition de Boeck, Belgique, Bruxelles, 2007.
99
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Utilisation et maintenance :
Le tableau de bord devient un outil de gestion de la formation, de synthèse de données qualitatives
et quantitatives, et de diffusion de l’information.
Il doit cependant lui- même être suivi afin de l’adapter si nécessaire et d’évaluer toujours sa
pertinence et son actualité.
Le tableau de bord est effectivement un instrument de l’ingénierie de la formation, il participe aux
différentes étapes de l’ingénierie et il est maintenant largement favorisé par l’utilisation de
l’informatique et par l’existence même de logiciels de traitement de système ressources humaines et
formation.
Hormis, au niveau des entreprises, il reste peu pratiqué à cause de la mal identification des
indicateurs.
Cette présentation démontre que, L'évaluation de l'efficacité de la formation est incontournable. Elle
permet de piloter les actions de formations en fonction des résultats constatés mais il faut, bien
évidemment, avoir mis en place les bons indicateurs (les méthodes et les outils nécessaires) afin
d’établir des actions correctrices qui permettent d’assurer une efficacité de cette démarche d’un coté
et une performance globale de l’autre coté.
68
J.L.Faure, Op.cit., p79
100
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Cette section est consacrée à la présentation de la démarche d’évaluation; dont, il est nécessaire, de
citer les principales étapes poursuivies avant, pendant et après la formation.
Il est intéressant ainsi, de déterminer les apports apportés par la démarche d’évaluation et les limites
qui freinent ses pratiques. Et Pour plus d’information sur :
les étapes du processus d’évaluation, voir la fiche technique nº3869
Le dispositif d’évaluation, voir la fiche nº4270
Chronologie de l’évaluation :
69
Norbert Casas & Gilles Aymar, fiche n°38-2, « L’évaluation en formation », les fiches en ligne, CEDIP.
www.Fiche_38-2_Eval_Formation_cle2e6315.pdf
70
Guy Panisse, fiche technique n°42-1, « Mémento pour évaluer un dispositif de formation », les fiches en ligne,
CEDIP. www.Fiche_EL42-1_cle7eb1b5.pdf
71
M. Plante, M. Marcotte, « Evaluation de la formation en milieu organisationnel », Vice-présidence au développement
des personnes et des organisations, Office des ressources humaines. Gouvernement du Québec, 1995 ; p.14.
www.eval_formation.pdf
72
Ibid, P.18
101
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
73
Ibid.
102
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
74
Ibid.
103
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Chronologie de l’évaluation :
75
Ibid. p.20.
76
Ibid. p.23.
104
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Au début de la formation.
Comment :
Présentation des objectifs;
Libre expression des personnes;
Discussion.
Nature de tâche
Nature de tâche
Expression des attentes des personnes en formation.
Présentation des objectifs pédagogiques et des modalités d'évaluation par le formateur.
Analyse des écarts entre les attentes et les objectifs.
Entente entre le formateur et les personnes en formation.
Source : M. Plante, M. Marcotte(1995)77
2. Évaluation progressive et finale du degré de satisfaction des personnes formées par rapport à
la formation et à son déroulement:
Clients :
En cours de formation : Formateurs, Personnes en formation
À la fin de la formation : Formateurs, Personnes formées, Supérieurs, Responsable de la
formation
Quand :
Continue pendant la formation;
Immédiatement après la formation.
Nature de tâche
Nature de tâche
En cours de formation:
- Expression des réactions des personnes en formation, de leur satisfaction sur l'atteinte des
objectifs, le contenu, les méthodes employées, les activités proposées, la progressivité de
l'apprentissage, l'animation, l'environnement physique, l'horaire, etc.
- Ajustements, au besoin.
À la fin de la formation:
- Expression des réactions des personnes formées et de leur satisfaction (sondages) en regard de
77
Ibid.
105
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
l'action de formation.
- Synthèse des données.
-Appréciation des résultats des sondages comme indices de satisfaction et mise en relation avec
les indicateurs organisationnels sensibles à la formation et précisés dans le cahier de charges.
- Recommandations d'amélioration.
2. D’habileté :
Observation et analyse de la performance immédiate à l'aide de situations-épreuves
Études de cas.
Tests dont certains sont standardisés entre autres concernant le raisonnement et la motricité.
Évaluation à but couvert si le comportement idéal est impossible à déterminer à l'avance.
Tests de performance situationnelle de groupe.
Jeux de rôle ou mise en situation.
Auto-évaluation de la personne à former.
78
Ibid.
106
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
3. D’attitude :
Les techniques sont semblables à celles utilisées pour la mesure des habiletés.
Les échelles servant à la cotation sont plus raffinées.
Utilisation des cahiers de charges pour vérifier l'atteinte des objectifs pédagogiques.
Nature de tâche
Nature de tâche
En cours de formation:
- Passation de divers outils et utilisation de techniques appropriées à l'évaluation de
l'apprentissage des connaissances, des habiletés et comportements.
En fin de formation:
- Établissement du seuil de qualité désiré;
-Calcul du taux d'atteinte des objectifs pédagogiques pour chaque personne formée, ou par groupe
de participants, pour chaque action de formation, pour l'ensemble de la formation, en rapport avec
le seuil de qualité désiré;
- Explication des écarts et interprétation des résultats.
- Comparaison des résultats du groupe de personnes formées avec un groupe-contrôle, si existant.
- Recommandations.
Nature de tâche
79
Ibid. p.25.
107
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Nature de tâche
Identification de connaissances prioritaires à appliquer, de comportements à démontrer.
Identification des situations ou des dossiers à exploiter pour leur mise en pratique en situation
de travail.
Chronologie de l’évaluation :
Nature de tâche
Nature de tâche
Évaluation “systématique” de la performance au travail :
- Sur la base de l'avant et de l'après formation;
80
Ibid.
108
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Nature de tâche
Nature de tâche
Même tâche que celle décrite au premier point :
Identifiant des indicateurs de résultats sensibles à la formation, mesurables, objectifs et
significatifs;
Créant un dispositif de mesure d'observation permettant de maîtriser les effets indirects, centré
sur des domaines sensibles à la formation tels : l'organisation, le management, la culture, la
motivation, la communication, les conditions de travail, les mouvements de personnels.
Source : M. Plante, M. Marcotte(1995)82
81
Ibid. p.28.
82
Ibid.
109
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Nature de tâche
83
Ibid. p.30.
110
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Nature de tâche
Cueillette des données permettant de répondre aux quatre champs entourant l'effort de
formation :
- Indicateurs de production : Qu'est-ce qui a été produit en regard du plan de formation? Qu'a
produit le système ?
- Indicateurs financiers (traités dans le troisième point) : À quel coût le plan de formation a-t-il
été réalisé?
- Indicateurs de pénétration : Quelles personnes (niveaux et nombre) ont été touchées par l'effort
de formation?
- Indicateurs de fonctionnement : Dans quelles conditions s'est réalisé ce plan de formation?
Analyse des données.
Recommandations.
En résumé, il est évident, de dire que la démarche proposée par M. Plante, M. Marcotte(1995),
représente pour toute entreprise, les managers, les responsables de formation et évaluateurs un cadre
référentiel qui consiste à déterminer toutes les étapes nécessaires pour élaborer une démarche
d’évaluation efficace.
En effet, les auteurs ont bien détaillé la démarche, ils ont décrit des chronologies spécifiques pour
chaque phase, lesquelles comprennent les acteurs, les moments, les méthodes et les outils et enfin
les tâche à réaliser pour chaque type d’évaluation.
Malgré les avantages liés à cette démarche; il existe des difficultés qui freinent la réalisation de
l’évaluation de la formation85.
84
Ibid.
85
Voir les tableaux liés à cette démarche, cités par M. Plante, M. Marcotte(1995).Op.cit., p (19-21-24-26-29-31).
111
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
Les apports d’évaluation sont classés en plusieurs ordres selon M.Plante, M.Marcotte(1995)86 :
1.Économique : l'évaluation de la formation permet d'observer des résultats et c'est une exigence de
bonne gestion. L'un des objectifs majeurs de l'évaluation sera de permettre une meilleure utilisation
des ressources et moyens engagés afin d’assurer une efficacité dans le processus de formation.
En effet, la gestion de la formation doit s'équiper d'un système d'information performant, permettant
aux différentes personnes responsables comme aux instances de concertation, de disposer des
informations suffisantes pour mesurer l'effort entrepris et le comparer aux résultats obtenus.
2. Politique: l’évaluation aide à la décision parce qu'elle nourrit la réflexion et le débat, en testant
les hypothèses et en reformulant les problèmes. En raison de la méthode et de la rigueur qu'elle
introduit, elle constitue un facteur de changement en favorisant une culture de résultats et en
consolidant les démarches par objectifs.
3. Stratégique : l'évaluation est aussi un moyen de légitimer la fonction et l'action des services de
formation. En apportant une preuve tangible de résultats, elle rend ses responsables crédibles.
La démarche appelle la responsabilisation de tous les acteurs concernés par la formation,
notamment l'encadrement et les directions, en leur faisant jouer un rôle actif dans la détermination
des résultats à atteindre, dans l'observation des résultats (obtenus ou non) et dans l'analyse de
pertinence des moyens choisis. Perçue de cette façon, elle permet d'accroître le réalisme des
ambitions initiales qui, lorsque plus modestes, deviennent plus opérationnelles et plus utiles.
1. Pédagogique : comme instrument de communication entre acteurs-clients, l'évaluation est un
acte d'apprentissage de démarches collectives. Les personnes concernées sont amenées à
construire la mémoire des actions, à en retirer des enseignements et à en rendre compte. C'est
dans cet esprit que l'identification et l'engagement des acteurs-clients deviennent un impératif
pour assurer que la formation et son évaluation répondent, de manière pertinente, aux besoins de
la clientèle.
A/ l’évaluation fait partie intégrante des processus de conception et d’animation des actions de
formation, en effet, elle est pleinement intégrée à la mise en œuvre et au développement des actions
de développement des compétences.
86
M. Plante, M. Marcotte, Op.Cit., p.11.
87
C.Parmentier, Op.cit., p.212.
112
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
B/ L’évaluation peut aussi être considérée comme un outil de développement des compétences, une
composante pleine et entière qui fait partie du processus d’accompagnement du changement,
d’évolution des métiers et des qualifications de mobilité, de réaction et d’adaptation des personnes
et des équipes.et dans ce contexte :
A cet égard, il est évident, de préciser que, l’évaluation de la formation est devenue actuellement
une étape nécessaire pour mesurer l’atteinte des objectifs, notamment que cette mesure permet de
légitimer les actions de cette formation et d’assurer une utilisation optimales des ressources et des
moyens pour une efficacité dans les prochains processus de la formation.
En dépit, des apports d’évaluation, il est intéressant, de citer quelques limites de cette démarche
lesquelles il ne faut pas les ignorer.
Jouvenel et Masingue(1994)88 citent quelques limites, lesquelles peuvent gêner ou freiner la mise en
pratique d’évaluation de la formation :
1/ Culturel
Pour les personnes à former, elles proviennent essentiellement de la confusion entre évaluation et
sanction qui persiste encore souvent dans leur esprit, probablement en raison de l'héritage scolaire
88
Jouvenel et Masingue(1994), cité par M. Plante, M. Marcotte, Op.Cit., p.11.
113
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
empreint d'une sanction de succès ou d'échec. La crainte d'être jugé est alors si grande qu'elle
interfère sur la compréhension de l'objectif réel visé qui est de mesurer une progression, d'estimer
une valeur ajoutée, d'évaluer des actions et non des personnes. Cette absence de volonté peut se
manifester au niveau de la haute direction.
2/ Stratégique
L’évaluation peut engendrer des divergences lors de l'interprétation des résultats et de leurs causes
ou encore, lorsque des conclusions mettent en cause les différents acteurs; conséquemment, les
conclusions ne sont pas toujours exploitées. En outre, si la personne responsable de la formation est
la seule capable de maîtriser les méthodes d'évaluation, elle risque d'être amenée à jouer un rôle
dévolu à l'encadrement, engendrant des confusions dans les rôles et provoquant même des
contentieux.
3/ Technique
En matière d'évaluation de la formation, certaines personnes sont toujours à la recherche d'un
modèle scientifique précis, totalement fiable. Cela peut conduire à la mise en œuvre de moyens
complexes et lourds, où on cherche à tout mesurer, ce qui est bien ambitieux et risque parfois, sinon
souvent, de coûter plus cher que l'objet à évaluer. Dans certains cas, il est bien difficile de savoir
mesurer le retour sur l'investissement, particulièrement dans des domaines tels la communication ou
la recherche-développement.
Selon Kirkpatrick, (1998)89, Il existe une absence de compétences techniques en évaluation, en
effet, ce ne sont pas toutes les entreprises qui ont accès à des ressources techniques compétentes,
capable de prendre en main le dossier de l’évaluation de la formation ; et ce, surtout si l’on souhaite
dépasser les seules évaluations de la satisfaction ou des apprentissages. Pour aborder l’évaluation
des comportements ou des impacts- ou encore pour concevoir et mettre en place un système qui
réponde d’une manière adéquate aux besoins.
Il existe d’autre limites cités par plusieurs auteurs (Phillips, 1997; Kirkpatrick, 1998; Twitchell et
al, 2000, Kraiger, 2002...etc.)90, dont ils les ont identifiés et regroupés en cinq catégories, parmi
elles :
1. Le risque
Il est possible que l’on redoute l’impact des constats de l’évaluation sur la direction de la formation
par exemple : si elle démontre l’effet de mauvaises décisions de gestion ; ce risque, lié à l’absence
89
Cité par A. dumberry et C.Péchard(2007), Op.Cit., p6.
90
Ibid.
114
Chapitre II l’évaluation de la formation professionnelle continue
de volonté exprimée par la haute direction pour une telle démarche ; peut inciter à se faire oublier
plutôt que d’aller de l’avant.
2. Le coût
L’évaluation est une opération qui peut sembler fastidieuse et il se peut que l’on ne soit pas certain
que les résultats de celle-ci en justifient les couts, surtout si l’on a eu une expérience passée
décevante.
Ces limites, amènent les entreprises à éviter d’évaluer les actions de leurs formations. En effet, s’ils
évaluent vraiment c’est seulement pour répondre á une demande de la direction ou les grandes
entreprises qu’ils ont intérêt de savoir le développement de leurs nouvelles compétences acquises.
Et malgré ces limite, il est évident à toute entreprise de bien structurer cette démarche dès la
fixation des objectifs jusqu’aux résultats obtenus avec efficacité pour en garantir la performance.
Á la lumière des développements précédents, il est remarquable que, l’évaluation est devenue un
élément vital pour les entreprises. En effet, elle constitue pour eux un outil d’orientation de l’action,
et l’élément clé pour donner une décision sur les écarts produits par les effets de la formation.
L’évaluation ainsi, contrôle si les objectifs sont atteints pour en garantir de rentabilité, de ce fait, il
est recommandé d’établir un plan de formation pertinent qui sert à fixer des objectifs réalisable et
apte a se mesuré
Et afin d’assurer cette pertinence, il est évident, de déterminer des méthodes convenables à l’action
évaluée, ainsi que des outils efficace pour en avoir une fiabilité dans les données colletées.
C’est dans cet esprit que les entreprises aujourd’hui octroient une grande importance à la FPC, et
elles ont intégrée progressivement la phase d’évaluation dans tous les moments de la formation.
Elles considèrent l’évaluation comme une démarche qui sert à légitimer les actions de formation,
cette dernière, elle constitue pour eux, un réel investissement par lequel elles tentent à obtenir ses
rendements et ses effets sur leurs performances ; ainsi comme une opportunité de développement et
d’acquisition de nouvelles compétences.
Et l’enquête menée sur le terrain, a donnée des résultats représentatifs sur les pratiques d’évaluation
de la FPC en entreprise algérienne. Centrée sur les points théoriques cités précédemment. Les
résultats de cette enquête sont cités et analysés dans le chapitre suivant.
115
CHAPITRE 3
La formation professionnelle continue est devenue aujourd’hui un des plus grands enjeux et un
investissement, lequel les entreprises servent à mesurer son retour sur l’individu au premier degré,
et sur l’organisation d’une manière générale.
En effet, ces entreprises cherchent à assurer une pertinence de leurs investissements, et cela par le
développement des programmes de formation, lesquels sont orientés vers l’atteinte des objectifs
fixés.
L’atteinte de ces objectifs s’est traduit par la mise en place d’une démarche d’évaluation, laquelle
en dépit de son importance et sa nécessité pour la mesure des effets des actions de la formation,
qu’elle restera toujours ignorée dans nos entreprises.
Dans le cadre de traiter l’aspect d’évaluation et ses pratiques dans les entreprises algériennes, il est
nécessaire, de savoir comment a évolué la pratique de la formation à l’ombre de l’évolution des
pratiques de gestion des ressources humaines, et de citer les différents aspect juridiques saillants et
régissent le cadre de travail, de la formation, et d’évaluation dans les entreprises.
Á cet égard, ce chapitre porte sur l’investigation empirique de la réalité des pratiques d’évaluation
au terrain, particulièrement au niveau de la société du ciment blanc algérien (LAFARGE). Ainsi de
fournir des informations précieuses sur notre problématique (le pourquoi et le comment
évaluer ?).
116
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Lafarge est un groupe français, leader mondial des matériaux de construction. Il occupe une position
de premier plan dans chacune de ses activités : Ciment, Granulats & Béton et plâtre.
Le groupe Lafarge est présent en Algérie depuis 2002 à travers un partenariat dans le plâtre, Il a
renforcé significativement sa présence en Algérie en Décembre 2007, à l’issue de son rachat des
opérations d’Orascom-Cement qui opérait dans sept pays (Algérie, Égypte, Irak, Emirats-Arabes-
Unis, Arabie Saoudite, Syrie et Pakistan). Lafarge est une entreprise engagée qui développe des
actions citoyennes avec ses communautés.
Au niveau d’Algérie, le groupe possède deux cimenteries (M’sila&Oggaz) avec une capacité totale
de production de 7,5 million de tonnes.
En 2010, et pour la sixième année consécutive, Lafarge est répertorié dans la liste des 100
multinationales les plus engagées en matière de développement durable. Doté du premier centre
de recherche au monde sur les matériaux de construction, Lafarge place l’innovation au cœur de ses
préoccupations, au service de la construction durable et de la créativité architecturale.
Avec 78000 collaborateurs dans 78 pays, le groupe à réaliser en 2009 un chiffre d’affaire de 15,9
milliards d’euros.
Côté béton et granulats, Lafarge compte 13 sites de production de béton d’une capacité de 1Mm3.
Le groupe y emploie plus de 2400 collaborateurs.
Et au niveau d’Oggaz, la cimenterie Lafarge se situe au nord ouest de la wilaya de Mascara. Son
effectif actuellement est plus de 500 employés et quelque centaine de sous traitants.
117
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Informations :
L’organigramme de l’unité
LAFARGE d’Oggaz1
1.2. La production :
Son objectif fixé pour l’année 2012 est d’atteindre une capacité de 2800.000 tonnes.
Lafarge Algérie lance aujourd’hui, une nouvelle gamme de quatre catégories de ciment, Ces
produits permettent une utilisation optimale et économique des matériaux en s’adaptant aux
différents types de construction.
Ce lancement concrétise le souhait de Lafarge, investisseur de long terme, de fournir des produits
toujours plus proches aux besoins des clients et d’une manière plus générale, à mieux servir les
1
Voir annexe n°1.
118
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Le groupe Lafarge, leader mondial des matériaux de construction, appliques ses standards
internationaux en matière de santé&sécurité et d’innovation dans la production locale à travers ses
usines ACC et CIBA.
Développement durable.
Il a annoncé ainsi, que pour mieux séparer les différentes utilisations du ciment et afin de satisfaire
les exigences des clients, d’autres types de ciments ont émergé dans le marché.
Le ciment blanc d’usine d’Oggaz, pour le directeur d’unité, est une opportunité pour diversifier les
exportations de l’Algérie après avoir satisfait le marché local.
Les changements qui ont été opéré par le groupe Lafarge depuis le rachat de la cimenterie d’Oggaz
sont en sorte de deux priorités :
1. La sécurité et la sante :
Le souci majeur de Lafarge est que l’ensemble du personnel de la cimenterie travaille en sécurité et
dans des conditions de travail saines, c’est vrai que l’usine d’Oggaz a été construite vite et bien,
mais en matière de sécurité, les standards de Lafarge sont encore plus exigeants. Dans le but de
concrétiser cet objectif, cette année, Ils ont investi un budget de plus de 60 millions de dinars pour
l’adoption des procédures nécessaires à la sécurité du personnel, collaborateurs et autres- sous-
119
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
traitants. Puis viennent la formation et le comportement du personnel, car des centaines d’heures de
formation sont inscrites au programme. Avec la politique de Lafarge, ajoute le directeur « je tiens à
préciser, que si on parvient à être rigoureux dans le domaine de la sécurité et à prouver qu’on
respecte nos employés, il y aura forcément un impact positif sur la performance industrielle ».
2. L’augmentation de la production :
A ce sujet, ils ont lancé un projet qui s’appelle Kafaât (compétences), dont il s’agit de former les
personnels sur des longues périodes. Le premier programme a été contribué aux opérateurs de
conduite des installations et il a été exécuté dans une période de deux ans.
Il est demandé toujours aux agents de participer à la formation parce qu’elle représente, non
seulement, leur propre développement mais elle est par ricochet l’intérêt général de l'usine.
De ce fait, le directeurs de l’usine affirme « Le fond de succès de Lafarge, depuis 170 ans, se traduit
par notre volonté de donner envie aux gens de travailler chez nous. Donc, les changements ont
commencé par la sécurité et le développement des compétences, deux conditions strictement
nécessaire en vue de poursuivre l’augmentation de la production et le développement de notre
unité ».
Dans le cadre de développement de ses produits, et telle est l’annonce faite par le directeur général
Lafarge Algérie, Luc Callebat, en marge de la tenue du 9ème séminaire international sur les
technologies du Béton, avec pour thème de cette édition, « Les systèmes constructifs innovants au
service de l’efficacité énergétique ».
120
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
quatrième laboratoire du groupe Lafarge dans le monde, après celui de France(Lyon), de Chine et
d’Inde2.
La mission principale du laboratoire est la recherche pour développer de nouveaux produits dans le
domaine des matériaux de construction à destination du marché algérien. C’est un investissement
tangible, qui a l’objectif de faire travailler les gens pour développer des systèmes de construction
durable.
Selon le 1er responsable de Lafarge Algérien, et de préciser « on est en train de recruter des
ingénieurs, des architectes et des professionnels du secteur qui ont déjà travaillé avec le laboratoire
de Lyon pour mettre en place une plate-forme pour le développement des systèmes de construction
et le développement des nouveaux produits, et ce, pour répondre aux besoins en matière de capacité
cimentière ou pour le développement du béton en Algérie » a-t-il souligné.
Le DG de Lafarge Algérie a précisé que d’autres projets seront annoncé dans quelques jours par le
groupe, des projets de grande importance qui seront peut-être capable de répondre aux attentes du
marché algérien du ciment, et combler, tant soit peu, le déficit en matière de ciment en Algérie, qui
est de l’ordre de 3 millions de tonnes.
Dans le cadre de la formation, un accord de « partenariat académique » signé fin 2011 entre Lafarge
Algérie et l’USTO, dont sept étudiants de l’université ont été sélectionnés pour entamer un cycle de
Master dans la fabrication et le contrôle de qualité des matériaux de construction. Les étudiants
concernés par le Master réalisent leurs stages et travaux pratiques au sein des cimenteries et
laboratoires de l’entreprise et bénéficieront d’une formation linguistique (Anglais).
Lafarge Algérie, cherche toujours à développer ses capacités de production, et d’assurer la qualité et
de la performance globale de ses usines. Dans ce contexte le groupe Lafarge, sert à élargir les
programmes de formation et de les développer afin de se perfectionner et de garantir une main
d’œuvre qualifiante apte à y faire face aux différents changements d’environnement qui évolue au
jour le jour.
2
M. Aziza, « Lafarge mise sur le marché algérien, Un laboratoire et des projets annoncés », article tiré du quotidien
d’Oran, mercredi le 20 Mars 2013.
121
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Toutes les unités de Lafarge Algérie, travaillent sur les mêmes standards internationaux, lesquels les
autres groupes les appliquent au niveau du monde.
En effet, Les décisions sur les grandes politiques stratégiques se planifient à la direction générale à
Alger et leurs exécutions restent au niveau des unités.
Ainsi, pour ce qui concerne la fourniture d’information nécessaire, Lafarge mis en place une bonne
prestation du service de communication afin de faciliter la circulation d’informations à temps.
« Sauf quelques exceptions ».
Le service formation :
Parmi les objectifs majeurs de Lafarge « le développement des compétences », afin de faire face
aux grandes mutations économiques, techniques et sociaux. Ainsi que les nouvelles pratiques
d’entreprises installées, les transformations des activités, les modifications des relations de l’homme
avec la machine, et de l’homme avec l’homme donnent de nouvelles dimensions à la qualification
des individus et des collectifs de travail, à leurs aspirations et à leurs attentes.
D’un service de formation : dont le responsable de ce service assure le pilotage de toutes les
actions de formation (ingénierie de formation) :
la décision de la formation ;
122
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Des salles de formation possédant tous les moyens nécessaires afin de garantir le succès des
formations réalisées.
Une bibliothèque qui comprend plusieurs ouvrages, des mémoires, des guides, des études
sur les caractéristiques des produits et autres études, des dictionnaires …etc.
À cet effet, Lafarge, attribue des montants important, des moyens plus sophistiqués pour le service
formation, dont la bonne maîtrise des actions de formation aide à obtenir des effets positifs.
Et puisque, l’unité d’Oggaz dont on a choisi comme champ d’investigation, est qu’une filiale, toutes
ces décisions stratégiques se référent à sa direction générale à Alger. En effet, le projet de
formation, compte tenue sa politique et son budget doit être élaboré par la direction générale, et il
reste aux unités qu’assurer le processus général de ce projet.
La politique de formation chez Lafarge se construit à partir des besoins exprimés par les différents
services (ses besoins sont principalement basés sur les entretiens annuels).
L’analyse des besoins chez Lafarge, se repose sur les résultats collectifs et individuels attendus; à
partir des observations directes des l’employé par leur supérieur hiérarchique sur le poste de travail.
Le but principal de ces observations est d’actualiser les compétences disponibles et de déterminer le
123
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
manque à développer pour l’année prochaine. Cela est effectué à partir des réunions dont les
membres principaux sont : le technicien de formation et les supérieurs hiérarchiques des concernés.
Ainsi que, L’expérience de Lafarge montre que les performances relevées en matière de sécurité et
de production reposent sur des équipes très bien formés et organisées. Et ce qui a renforcé cette
performance, le lancement du projet « Kafaât », qui a été programmé afin de développer les
compétences individuelles techniques et managériales locales et assurer toute la performance de
l’usine. A cet égard, Lafarge, accorde une grande importance à cette phase pour déterminer les
types des compétences bénéficiant d’une formation.
Ces besoins devront être diffusés à la direction générale dont cette dernière :
Reçoit ces besoins et les analysées ;
Choisis les types de formation à réaliser selon ces besoins ;
Détermine le budget prévisionnels ;
Lance les directives aux unités pour l’accomplissement des différentes tâche du processus de
formation. dont la mission principale de ces unités est de :
Le plan de formation chez Lafarge se détermine sur la base du diagnostic préalable des besoins de
formation et des compétences, sa durée est d’Un an. Et l’élaboration de ce plan s’effectue à partir
des réunions entre la chargée de formation et les autres responsables des services.
Dans cette étape, la mission principale de la chargée de formation est d’assurer que le plan soit
adéquat avec l’enveloppe budgétaire disponible pour la formation, ainsi qu’il est nécessaire, de
diffuser le contenu du plan à l’ensemble du personnel et de l’hiérarchie pour qu’il soit informé.
124
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
D’une façon générale, cette politique de formation s’élabore à partir d’une collaboration mutuelle
entre la direction générale et toutes ses unités afin d’assurer une synergie et une efficacité globale.
En effet sans une politique clairement définie, on ne peut pas comprendre et saisir la place et
l’intérêt de formation. Et cette politique donne un sens aux objectifs lesquels l’entreprise cherche à
les atteindre.
Ce qui est remarquable, c’est que la phase d’analyse des besoins est très importante chez Le groupe
Lafarge, dont les responsables construisent un référentiel des compétences. En effet, ce référentiel
est un outil très efficace qui simplifie l’identification des compétences requises par chaque poste
attaché au métier laquelle permet d’évaluer la capacité d’adaptation des salariés.
Il existe chez Lafarge, un réseau de formation qu’il se constitue des cadres de différents services. Le
rôle principal de ce réseau est le pilotage de tout le processus de formation, dès la fixation des
objectifs jusqu’au suivi. Les principaux acteurs sont :
La direction générale.
Les responsables hiérarchiques.
Le chargé / le technicien de la formation.
Les formateurs.
Les participants à la formation.
Dans le cadre des évaluations des actions de la formation, elles s’effectuent par les formateurs en 1er
degrés et ensuite les responsables hiérarchiques à partir des entretiens individuels annuels. Ainsi
qu’afin d’observer le transfert des acquis sur poste de travail, des superviseurs directs ont été
désignés pour effectuer cette tâche et pour chaque concerné qui a été participer à la formation.
125
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
La formation occupe, au sein du groupe Lafarge une place importante et elle est considérée comme
un axe majeur de sa stratégie. Lafarge souhaite que chaque collaborateur puisse développer
pleinement son potentiel dans son travail.
Le développement des personnes au sein de Lafarge est un ressort clé de la performance et du
changement, contribuant à la réalisation de leurs défis majeurs et de leurs stratégies.
C'est la raison pour laquelle le développement des collaborateurs et des équipes est une
responsabilité fondamentale de tous les managers de Lafarge.
Le grand projet « Kafaât », lequel détermine la grande importance allouée a la FPC pour
l’épanouissement des compétences au niveau de Lafarge.
Le budget de formation :
Les exigences concurrentielles du marché font que l’entreprise concentre de gros efforts au niveau
de la formation et ceci s’est traduit par la consécration d’une enveloppe financière conséquente
durant ces dernières années.
Durant l’année 2012 le groupe a consacré un budget de 4,6 milliard de dinars, et il est un montant
important par rapport à 2011. Le tableau ci-dessous démontre l’évolution de la part du budget de
formation depuis le lancement du projet « Kafaât ».
126
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Ces montants relatifs au budget de formation indiquent la grande importance de cette dernière pour
le groupe Lafarge, et en tant qu’enjeux et finalité incontournable, le volet formation est très présent
dans le discours des responsables du groupe et dans les orientations stratégiques.
Pour concrétiser cette ambition, le groupe a réalisé des actions ayant touché tous les domaines et
porte sur des thématiques de stratégie et de management et plus particulièrement tous les services
techniques, où le groupe les a contribués une grande partie du budget. Ainsi comme nouvelle
méthodologie, des formations linguistiques ont été réalisées.
Afin de déterminer la place qu’elle occupe la formation chez le groupe Lafarge, il est nécessaire de
déterminer le projet « Kafaât », qu’il représente l’un des grands enjeux de la performance pour le
groupe, ses programmes ont été lancés au début de l’année 2010, avec une durée de 4 ans.
127
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
L’objectif de ce projet est de développer les compétences des employés, afin de rendre tous les
usines de Lafarge plus sécurisées et plus performantes, contribuant ainsi au développement et à la
construction de l’Algérie.
A cet égard, un plan et des programmes de formation ont été exécutés à compter du début de
l’année 2011.
-Le plan d’action de l’année 2010 comportait des programmes de développement couvrant trois
niveaux hiérarchiques :
Les techniciens :
Programme de certification.
Formation technique dispensée par des experts du CTC (Centre Technique du Caire).
Formation technique dispensée des fournisseurs externes.
Les ingénieurs :
Les directeurs :
Programme de jumelage.
Programme de développement des compétences managériales.
Lafarge University.
Formation linguistique : nouvelle méthodologie.
128
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
L’objectif pour l’année 2011 est de réaliser d’avantage de résultat concernant les programmes de
formation au niveau des usines et de la direction générale. L’année 2011 connaitra également
l’exécution des exigences POM (Plant Operation Model).
Il s’agit d’un mécanisme développe par le groupe Lafarge et qui vise à Augmenter la performance
des usines en focalisant sur trois aspects :
L’aspect managérial.
Les opérations conjointes.
La création des compétences.
Travailler sur ces trois aspects est au cœur du programme « Kafaât ». En outre, de nouvelles
initiatives de développement ont été lancées en2011 au niveau de l’unité Algérien comme :
E-Learning.
Effective Field Management.
Project Manager.
Indicateurs
129
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Le souci majeur de ce projet pour chaque année est, d’augmenter le nombre de bénéficiaires des
programmes techniques spécialisés ayant un impact direct sur les performances des usines de
Lafarge Algérie et le développement de ses ressources humaines.
130
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Et à partir du tableau ci-dessus, il est remarquable que, le nombre des participants et celui d’heures
a connu une progression entre les deux années 2010-2011 car les programmes ont été développés et
ils ont touchés plusieurs services par la couverture de différents sujets.
Et puisque l’objectif est, de mettre l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité ; on constate que
le nombre des participant et d’heures a été réduits en 2012. Et cela se traduit par la clôture des
programmes du projet lesquels ont été fixés le dernier trimestre du 2012. En dépit de cette clôture,
l’enjeu principal pour le groupe, est de clarifier pour chacun son rôle, ses missions, les objectifs de
son service et les métiers de ses collègues. Ceci permettra de consolider l’organisation du travail
transversal entre les équipes. Ainsi de faciliter aux manager à mieux cerner les manques des
compétences à développer pour l’avenir.
En effet, pour l’année 2013, et puisque le projet « Kafaât » a été clôturé l’enjeu du groupe a été
centré sur le suivi des programmes de jumelage ainsi que le renforcement des formations de langue
en cycle normale.
Lafarge encourage une diversité de pratiques de développement à tous les niveaux de l'organisation
et dans tous les domaines du développement des personnes, compétences professionnelles et
développement des capacités de leadership, amélioration du comportement et perfectionnement du
savoir et du savoir-faire. En effet, La responsable de formation chez Lafarge confirme que la totalité
des formations se réalisent :
Lafarge, et selon ses exigences techniques et ses enjeux développés, suit plusieurs types de
formation, dont la plus appropriées à ses objectifs est celle de :
La formation qualifiante :
Elle se caractérise généralement par une formation de courte durée (10 - 20 jours), concentrée sur
un savoir précis : mise en service d’un nouveau logiciel ou procédure, apprentissage ou
perfectionnement d’une technique de travail...
131
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Au salarié : de découvrir ou d’accroître une qualification en rapport direct avec son poste.
De par leur courte durée, les formations continues qualifiantes sont souvent organisées en
alternance avec l’emploi, dans le cadre d’une période ou d’un contrat de professionnalisation par
exemple, ou au travers de cours et séminaires concentrés sur quelques jours en interne ou au sein
d’organisme de formation.
Le CQP est reconnu par une convention collective et délivré par un comité constitué d’un ensemble
d’acteurs bien organisé : des responsables hiérarchiques, le formateur, les superviseurs, ainsi que
des personnels du centre technique relatif à Lafarge à Lion.
-Le groupe Lafarge assure des formations de deux niveaux de qualification ; et dont elles sont
identifiées dans le journal officiel de république algérienne3.
Article 2 :
« Les formations assurées dans les établissements de FP sont sanctionnées au titre des qualifications
professionnelles finales à l’issue de chaque FP initiale ou continue par référence aux niveaux de
qualification définis ci-après :
Qualification de niveau 1:
3
Journal official nº26 du 28 Dhou el hidja 1419, 14 Avril 1999.
132
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Qualification de niveau 5 :
Ainsi, les programmes de jumelage du projet « Kafaât » avec les groupes du Maroc, la France et
l’Afrique du sud sont également un excellent exercice, car ils permettent aux employées de Lafarge
des différents pays de se rencontrer, de partager leurs connaissances et d’échanger leurs
expériences, ce qui assure la performance globale dans l’unité.
Toutes ces formations, ont été choisies en fonction des objectifs poursuivis, en effet l’objectif
principal pour Lafarge est l’augmentation de la production (l’amélioration de la qualité des produits
notamment) et la satisfaction de ses clients.
133
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Et pour atteindre cet objectif, il fallait au groupe d’investir dans la formation professionnelle et de
renforcer le capital humain qui constitue un levier essentiel face aux évolutions et difficultés
contenues du marché et d’environnement.
Le processus de certification :
Afin de garantir les meilleurs compétences techniques dans la salle de contrôle et d’assurer la
meilleure qualité de produit. Les formés au niveau de Lafarge passent par deux principale phase :
1. La phase de qualification :
Les formations réalisées au niveau de Lafarge reposent plus particulièrement sur des aspects
techniques (l’installation des équipements. Contrôle, maintenance...), alors l’application de ces
techniques sur le poste de travail est nécessaire afin de valider les compétences réellement acquises
dans la théorie. A cet effet, la validation de la qualification est effectuée à partir d’essai réel, et
éventuellement simulés, conduisant à proposer des solutions et des améliorations par rapport à tous
ce qui a été appris.
Après la validation de la compétence, un travail à faire (souvent sous forme d’étude de cas) se
diffuse par les responsables aux qualifiants afin de le présenter dans la phase de la certification.
2. La phase de la certification :
Dans le cadre de la certification, l’apprenant présente le projet qui lui a été confié devant un comité
qu’il a pour but de valider la pertinence des études proposées (un compte rendu d’essai de coupe
d’un matériel spécial, la mise en ouvre d’un procédé nouveau, une recherche intéressante de cause
assignables lors de la qualification, etc.)
D’après cette présentation, il est à noter que la formation constitue un élément clé dans la stratégie
du groupe Lafarge. En effet, l’enjeu essentiel pour les dirigeants, c’est de développer les
compétences nécessaires afin d’améliorer et de garantir le progrès de la productivité et une
performance pour toute la société.
Ainsi qu’a partir de ces compétences nouvelle elle pourra y faire face aux changements et la
complexité d’environnement extérieur compte tenue la concurrence.
134
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
La formation professionnelle chez Lafarge, est considérée comme un axe stratégique pour le
développement de ses compétences, et les budgets alloués aux formations démontre l’importance de
la mise en place d’un système d’appréciation au niveau de ses usines.
A cet égard, le directeur d’usine d’Oggaz annonce que, la création du projet « Kafaât » a été établie
en fonction des besoins existés déjà et ils attendent de ce programme d’améliorer les compétences
existantes et de leurs offrir les outils managériaux et techniques nécessaires et spécifiques pour
assurer la performance et d’enrichir leurs connaissances.
Et afin d’assurer le professionnalisme et retour d’expérience, il faudra les renforcer par un système
d’évaluation et surtout le suivi au terrain.
Selon les dirigeants, qu’afin de mesurer l’impact de la formation professionnelle avec efficacité, il
faudra laisser aux apprenants une autonomie pour évoluer dans leur processus de formation, ensuite,
au terrain, il s’agit de les responsabiliser par l’affectation de quelques opérations. Et c’est à moment
d’observer les acquis qui ont été réellement appris par la formation.
En effet, Lafarge met en place une démarche d’évaluation comprend plusieurs méthodes et outils
pour faciliter la collecte des données. Pour le groupe, la phase d’évaluation est très importante car
elle permet d’actualiser les compétences (déterminer l’actuel et des prévisions pour identifier le
potentiel) par le feed-back.
Ainsi que, parmi les principaux objectifs de Lafarge est de l’augmentation de la production, ce qui a
permet au groupe de renforcer l’application de la démarche d’évaluation pour y savoir si la
formation a été un indicateur d’atteinte cet objectif. C'est-à-dire si elle participe d’une façon
indirecte et avec efficacité au progrès de la production.
L’évaluation la plus appliquée chez Lafarge, est de type sommative « à chaud », elle concerne les
résultats de formation. En effet, à la fin des actions de formation, les stagiaires reçoivent des
questionnaires par leurs chargée de formation ainsi que l’établissement qui la prend en charge afin
d’évaluer leurs satisfactions, leurs réactions et opinions sur ce qui a été présenté dans la formation.
135
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
En vue d’atteindre ses objectifs, notamment en termes de développement des compétences, Lafarge,
dispose tous les moyens nécessaires afin de mettre en place un système d’évaluation qui permet de
fournir des indicateurs fiables sur la qualité, l’adéquation et l’efficacité des actions de formations
proposées.
- La raison principale d’évaluer chez Lafarge, c’est de savoir le degré d’efficacité de la formation,
particulièrement pour les participants. En effet, l’élément clé dans la démarche d’évaluation c’est
celui de la compétence ; le besoin de former des équipes travaillant en synergie, de développer
leurs compétences et leurs pratiques techniques et managériales ; engendre l’esprit d’appréciation
chez les responsables. C'est-à-dire, à partir du système d’appréciation des compétences et celui des
résultats, les responsables peuvent prendre des décisions stratégiques sur la formation, par exemple:
Si les programmes de formation ont été pertinents et adéquats par rapport a ce qui a été
prévus ;
Les participants reçoivent-ils suffisamment de formation pour effectuer les tâches qui sont
attendues d’eux ;
Á cet égard, ce qui est intéressant, c’est de tirer les forces et les faiblesses des programmes de
formation et du processus de développement des ressources humaines d’une manière générale.
L’évaluation renforce le système du feed-back chez les responsables de Lafarge qui permet
essentiellement à des ajustements dans les activités.
Ainsi que, cette évaluation est utilisée comme un outil de diagnostic, permet de contribuer à la
planification et du développement des nouvelles activités au sein de l’entreprise.
- Dans le cadre des programmes de jumelage entre les autres usines de Lafarge au Maroc et en
France ; les responsables ont découvert de nouveaux talents parmi leurs équipes qui ont en
continuation de la formation, et ils développent ainsi leur organisation et leur Management après les
observations directes sur leurs postes de travail. C’est ce qui a rendu, la démarche d’évaluation est
une nécessité évidente pour acquérir l’impact réel de la formation sur les comportements, et les
pratiques managériales et techniques.
- Ainsi que le directeur de l’usine de M’sila Iron Trofin annonce que : « les stages de jumelage
permettent aux employés Algériens de découvrir le mode de fonctionnement de leur homologues,
de partager leurs expériences et d’enrichir leur connaissances ».
136
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Chaque entreprise possède un modèle d’évaluation propre à elle. Avec ce dernier elle pourra définir
son dispositif, ses objectifs et sa démarche globale d’évaluation.
Ce modèle ainsi consiste à déterminer les modalités d’évaluation. C'est-à-dire, cette évaluation
s’applique :
D’après l’exploitation des modèles cités en dessus, et à partir des différentes observations,
entretiens et interviews, il est remarquable que, le modèle appliqué au niveau de Lafarge c’est celui
du Kirkpatrick mais partiellement.
Ce modèle s’intéresse par les effets de la FPC et son impact sur les apprenants et l’organisation. Et
grâce à sa simplicité et facilité d’application. Il était et il reste le plus utilisé par les entreprises.
Les études au sein de Lafarge ont mené à une analyse de différents niveaux réellement évalués. Et
parmi ces niveaux :
137
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
1/ Evaluation de la satisfaction :
Elle se consiste à une évaluation à chaud, et elle se réalise à la fin d’une action de formation,
l’évaluation de la satisfaction, permet de vérifier si le stagiaire acquis l’ensemble des connaissances
visées par la formation.
La chargée de formation, affirme que, l’évaluation de la satisfaction des stagiaires est la plus
courantes et pratiquées chez Lafarge, en effet, qu’immédiatement à la fin de chaque action de
formation, elle s’occupe de leur fournir des questionnaires à les remplir (voir la fiche d’évaluation à
chaud en annexe) afin d’avoir des réponses fiables et récentes (l’avantage d’établir une évaluation
juste après la formation) sur le contenu de la formation.
Il faut noter ainsi que, cette évaluation peut être réalisée par l’organisme qui a assuré la formation,
en effet, le but principal pour cet organisme de mesurer la satisfaction des stagiaires est, d’apprécier
son prestation en termes des cours proposés, leurs organisations, les compétences de leurs
formateurs etc.
Sur la base du questionnaire de satisfaction, la chargée de formation réalise une analyse générale de
la satisfaction, en effet, elle regroupe tous les questionnaires des participants, compare les résultats
et compte la moyenne afin d’avoir l’efficacité de chaque item dans cette formation. Ainsi, qu’il est
nécessaire, de déterminer les écarts dans le temps pour décider d’actions correctrices et donner la
décision finale.(Transférabilité en situation professionnelle).
Évaluation formative :
L’évaluation est ici focalisée sur la pédagogie. Ainsi elle peut produire un retour au formateur
(pour améliorer l’apprentissage, ajuster l’animation du formateur, adapter les méthodes
pédagogiques, revoir le programme, recadrage des objectifs, identifier les difficultés…etc.)
138
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Et l’exemple concrétisé de ce cas, est celui, des formations de Langue( Français et Anglais),
dont les formateurs évaluent les apprenants à partir des tests ou exercices réalisés dans la salle
de formation pour savoir le niveau atteint (s’ils peuvent avancer ou faire des modifications dans
la méthode des cours, l’animation...etc.). Ainsi que d’autres tests techniques qui se réalisent au
terrain dans les ateliers de production.
Et pour les apprenants, cette évaluation leur permettre d’apprécier le chemin parcouru et de se
positionner, en effet, au niveau des compétences techniques, leurs programmes sont divisés en
deux partie :
Ceci leurs a permis d’approfondir leurs connaissances et de les mettre en pratique afin de
maîtriser leur métier de mieux en mieux.
Évaluation sommative :
L’évaluation consiste ici à valider les acquis de la formation par le participant à la fin de
l’action. Différentes décisions peuvent être prises :
- Le DRH de Lafarge affirme que, certes l’usine d’Oggaz elle n’est pas encore passée par les
procédures de la certification ISO, mais il existe ce qu’ils appellent de la « Certification des
Compétences », pour ressortir les meilleurs apprenants reflétant le succès de la formation
réalisée.
- Proposer des compléments de formation spécifiques, et améliorer et réorienter les futures
formations.
- Renvoi en formation ou renforcement en session de suivi.
Ce niveau vise à s’assurer que ce qui a été appris en formation est bien utilisé au travail (utilisation
des acquis, mise en œuvre de nouveaux comportements professionnels, etc.). Cette évaluation
s’effectue dans quelques semaines pour les formations techniques et entre trois à six mois pour les
formations managériales et comportementales.
Les ingénieurs concernés par la formation affirment que, si le transfert s’avère faible leurs
managers et responsables du service prévoient d’ajuster les connaissances acquises via
différents moyens, dont ils leur disposent une documentation (deux livres) pour approfondir
leurs acquis théoriques, et même qu’ils peuvent effectuer des recherches pour enrichir leurs
connaissances, afin de les entrainer aux questions du manuel. Et ensuite des évaluations
seront effectuées afin de leur signer le passage au prochain niveau.
Á cet égard, au niveau de Lafarge, il existe un service nommé « KILN COACH », son
responsable intervient dans le développement des compétences techniques des opérateurs de
la salle de contrôle à travers l’accompagnement quotidien des opérations et assurer le suivi
et la mesure de leur performances. Et pour mesurer l’efficacité de la formation réalisée sur la
base d’objectifs fixés chaque jour, il se basait sur l’évaluation quotidienne du rendement et
de la rentabilité de chacun par rapport à ces objectifs, en utilisant l’outil informatique « LE
KILN PERFORMANCE TRACKING TOOL ».
Les critères utilisés pour l’evaluation : Le taux d’échec sur la fiabilité d’installation des
équipements, le contrôle qualité et les conditions des deux genres de ciments au niveau de
laboratoire.
Afin d’assurer l’évaluation et le suivi des compétences sur leurs postes de travail, la chargée de
formation diffuse des fiches d’action aux services concernés, où les superviseurs et à l’aide
d’observation directe des formés sur leurs postes, ils remplient ces fiches et prend la charge de
mentionner seulement les améliorations observées ou le manque saisis en termes de connaissances,
de méthodologies / et des savoir-faire, dont il faudra l’amélioré dans les prochaines sessions.
Cette méthode est appliquée au niveau de service la production des deux lignes (ciment blanc et
gris), et l’avantage tiré est de faciliter la détermination des besoins en formation pour les sessions
suivantes. Ceci dit une prévention préalable d’objectifs pour l’avenir.
Ce qui est remarquable, que ces trois premiers niveaux sont centrés sur le formé, alors que
l’objectif majeur identifié est de montrer si la formation a une valeur ajoutée pour l’entreprise.
140
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Á cet égard, les deux autres niveaux des résultats sur l’organisation et celui du retour sur
investissement sont en état de développement chez le groupe Lafarge. Et à partir des interviews
réalisés avec les témoignages du programme « kafaât » ; voici une description des deux derniers
niveaux d’évaluation
Ce niveau d’évaluation vise à estimer l’impact de la formation sur les indicateurs des résultats liés à
la formation. Elle peut avoir lieu : 60 jours, 3 mois, 6 mois, 8 mois, et 12 mois. Il faut en effet, que
les objectifs opérationnels soient clairement identifiés en amont (à l’aide d’indicateur de résultats
disponible dans l’entreprise). Et que les valeurs de ces indicateurs soient connus avant et après la
formation afin d’étudier de potentielles évolutions.
Son responsable annonce que leur défi est de réaliser une présentation comprenant un feed-back
quant aux formations dont elles ont bénéficié afin de mesurer le progrès, définir les manques à
combler et enfin mieux s’aligner aux standards du groupe LAFARGE.
Et depuis, le lancement du projet « Kafaât », le groupe Lafarge cible trois objectifs principaux :
l’augmentation de la production, développement des compétences et le développement durable.
En effet, en ce qui concerne la production, l’objectif a été atteint pendant les trois dernières années
et à partir du moment où, le groupe a renforcé les programmes de formation afin de développer le
maximum des compétences, il veille au suivi de la production et d’observer comment ces nouvelles
compétences sont considérées comme un élément participant au progrès de cette production.
4
Nomination en anglais du service.
141
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Les dirigeants des usines de Lafarge Algérie précisent, qu’ils ne peuvent pas encore mesurer
exactement les résultats de formation de ce programme qui s’étend plusieurs années. Mais ils ont
déjà constaté une amélioration qualitative et quantitative au niveau de la productivité, la fiabilité et
l’efficacité dans leur chaîne de production.
Le projet « Kafaât » est un investissement important pour le groupe Lafarge, lequel, il tente à
obtenir ses rendements et ses effets sur la performance globale.
Et afin d’assurer l’efficacité de mesure de cet investissement, il est nécessaire, pour le responsable
de formation :
Les dirigeant de Lafarge estiment que, pour parler du retour sur investissement, il faudrait déjà
reconnaitre « d’où vient le bénéfice et le reporter sur la vraie source », afin d’obtenir une fiable et
correcte mesure. Ils trouvent que c’est difficile de mesurer ce retour, particulièrement pour les
formations managériales.
Sur la lumière de cette présentation, il est évident de confirmer que le modèle le plus pratiqué et
celui du Kirkpatrick mais d’une façon partielle à cause de plusieurs difficultés :
Un manque d’esprit d’évaluation remarqué chez les responsables ainsi que les apprenants.
(sauf les concernés par la certification).
Le Manque du temps pour les responsables ; en effet grâce à leur grandes occupations dans
leurs services ils n’arrivent pas à réaliser une démarche réelle et complète d’évaluation.
Mais malgré ces limites, Lafarge se considère parmi les grandes entreprises qui donne une grande
importance à la formation afin d’acquérir des compétences qualifiantes pour
142
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
En plus des évaluations informelles telles que (Observation sans grille, discussions rapides,
témoignage à partir de la participation à la formation, etc.) ; les principaux outils et méthodes
d’évaluation identifiés sont les suivants :
Ces items, sont mesurés par des échelles de réponses qui comprennent 5 niveaux :
Très bien ;
Bien ;
Moyen ;
Insuffisant ;
Très insuffisant.
La fiche contient aussi deux autres question ouvertes, elle concerne ce qui a intéressé le plus
les apprenant et en dernier lieu les remarques et les suggestions.
143
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
La chargée de formation indique que, tous les responsables des services concernées par les
formations préfèrent d’établir une évaluation quotidienne de leurs compétences, afin de mesurer
l’impact réel et d’émettre des suggestions et des propositions pour les prochaines sessions.
Ces évaluations, sont dans leur totalité du genre informelle, en effet, les responsables assurent le
suivi de leurs apprenants à partir des entretiens directs, des tests sur lieu de travail, des discussions
etc.
Mais le but, est de tirer les améliorations et les changements ainsi que les manques observés dans
l’accomplissement des tâches, Ces informations doit être formalisées dans un document officiel à
remettre au chargée de formation.
Á partir de ces fiches de suivi, les dirigeants formulent une base de données sur laquelle ils peuvent
identifier les besoins en compétences pour tous les services, c'est-à-dire sorte d’une fixation des
objectifs pour l’année suivante.
144
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Les managers de Lafarge affirment que, d’importantes améliorations sont constatées aujourd’hui, et
qu’ils s’alignent progressivement aux standards internationaux du groupe Lafarge.
L’évaluation chez Lafarge joue un rôle très important, dans la mesure où, elle a des bienfaits d’une
façon indirecte sur plusieurs indicateurs au niveau de l’entreprise.
Les responsables de Lafarge affirment que le progrès achevés dans les deux catégories du ciment
reflète aux compétences actuelles au sein du groupe. En effet l’efficacité de ces compétences se
traduit par les méthodes rigoureuses du suivi de leur coach pour améliorer les méthodes de
production.
Et selon le manager training production « S.Didier-Laurent », la production augmente tant qu’on a
de la main d’œuvre qualifiée qui maitrise efficacement les méthodes de travail sans ignorer d’autres
facteurs intégrants au progrès au niveau de la production. Et cela se traduit par les évolutions
constatées au niveau de l’entreprise.
L’évolution de la production :
Selon les informations tirées du service d’exploitation, la production a été évoluée positivement
pendant les trois dernières années, une période d’application du programme « kafaât » marquée par
un fort développement des compétences, lequel a eu une influence directe sur la production. Et
d’après le responsable du service, chaque objectif fixé a été atteint en fin des trois années
(2010.2011.2012).
145
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Année
2010 400051tonnes
Année
2010 2359361tonnes
2011 2763350
tonnes
2012 3098520
tonnes
146
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Analyse :
- Il est remarquable que, L’entreprise avait eu une chute de production du ciment blanc pendant
l’année 2011 ; Le directeur de production affirme que, cela se traduit par un seul obstacle, est celui
de la commercialisation du produit, ce qui entrave l’opération d’expédition. tandis qu’une forte
augmentation a été remarquée pour le deuxième produit celui du ciment gris dans la même année.
- En 2010, un programme a été lancé nommé « kafaât » ; lequel son but principal était le
développement des compétences techniques et managériales. Ses programmes de formation ont été
organisés afin d’avoir un impact rapide à court terme et garantir une efficacité et une performance
globale dans le long terme.
Á cet égard, on peut dire que la formation professionnelle a été un élément efficace pour
147
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Les responsables du service qualité affirment que l’employé chez Lafarge suit les normes standards
internationales de la qualité de produit (des conditions rigoureuses). Sauf que l’évaluation des
apprenants et leur suivi alimente :
Il est nécessaire à l’employé de veiller sur ces éléments afin de garder la meilleure qualité du
produit, notamment si la qualité est parmi les grands axes lesquels Lafarge sert à le garantir.
(Voie en annexe l’indice de qualité s’il y avait quelques anomalies ou d’autres facteurs externes).
Le DRH de Lafarge, indique que l’impact sur le chiffre d’affaire s’observe dans la consécration du
pourcentage de la formation de la masse salariale chaque année. En effet cette année le groupe a
atteint les 5% de la masse salariale et cela se traduit par l’évolution positive du chiffre d’affaire.
Tant d’après les responsables, le chiffre d’affaire est en évolution positive, et cela se traduit par le
progrès enregistré dans la production.
D’une manière générale on constate que l’élément clé de tous ces indicateurs est l’élément humain.
C'est-à-dire si l’employé a bien acquis. Il s’évolue systématiquement dans son environnement de
travail, en améliorant ses méthodes et sa qualité de travail, enfin sa productivité. Et plus
précisément un renforcement de la performance individuelle et globale de l’entreprise.
Alors, l’évaluation pour les dirigeants du groupe Lafarge constitue un élément essentiel qui leur
permet d’assurer une qualité dans les méthodes de travail alors la productivité, ainsi que pour
garantir la performance et l’efficacité dans toutes les usines de Lafarge.
148
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Cette section aborde la présentation des résultats d’enquête et leurs analyses, en effet, qu’afin de
faire l’analyse, il est intéressant, de déterminer la méthodologie adoptée pour mener à bien cette
recherche, ainsi les outils utilisés pour la collecte des données au terrain de Lafarge.
Afin de faciliter la collecte des données sur l’analyse des pratiques d’évaluation, il est intéressant,
de s’outiller par des instruments, permettant la bonne exploitation du terrain d’investigation.
L’étude au niveau de Lafarge a été centrée autour de deux axes principaux : la formation et celui
d’évaluation. En effet, cette étude a été accompagnée d’un vaste effort d’observation permet de
dégager aussi bien les déterminants de la formation et précisément lesquels sont relatifs a
l’évaluation.
-Pour atteindre l’objet de l’étude, il est apparu nécessaire de procéder par un sondage d’opinion
comme technique de recherche. En effet la recherche documentaire seule ou encore l’observation
directe n’offrait pas la possibilité de saisir dans sa globalité l’importance de la démarche
d’évaluation.
De plus, cette technique semble être la mieux indiquée pour cette étude parce qu'elle permet d'avoir
de manière plus efficiente le système d’évaluation au niveau de Lafarge à travers l'avis des
personnes concernées.
La population ciblée :
Il est nécessaire en premier lieu, de citer les groupes sociaux professionnels de Lafarge avant de
déterminer la population ciblée pour l’étude.
149
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Cadre 38 7%
La population pour cette étude a été choisie sur la base du type de formation réalisé au niveau de
Lafarge. En effet, puisque Lafarge recours à la formation qualifiante, dont son but principal et de
préparer les cadre pour la phase de la certification. La population ciblée fait partie des cadres
qualifiés et ceux qui ont été en cours de la préparation à la certification.
15 personnes certifiées ;
20 personnes qualifiées. Ce qui confirme que l’échantillon représente de 35 personne.
Le choix des cadres est justifié en raison du fait qu’ils sont parmi les premiers concernés par le
processus d'évaluation au sein de l'entreprise. Ainsi qu’ils peuvent répondre d’une façon efficiente,
concrète et objective aux préoccupations de cette étude.
L'échantillon
L’échantillon est constitué (35) personnes, ce qui constitue environ (92%) des cadres (38
personnes) et (5%) de la population totale de Lafarge qui est estimée à environ 591 personnes.
5
Service Formation
150
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Notre échantillon après la distribution et la collecte des données était désormais au nombre de 28
personnes, du fait que 7 personnes n'ont pas retourné leur questionnaire.
Instrument utilisé
Un questionnaire est souvent utilise comme instrument (Voire annexe); ainsi que des entretiens
directs avec les responsables ont eu lieu.
Il a été conçu dans le but de collecter les informations de la part des cadres certifiés et qualifiés sur
leur avis à propos du système d'évaluation au niveau de Lafarge.
Les données recueillies d’après cette enquête sont présentées dans les tableaux qui suivent.
Objectifs Répondants
Objectif 1 Renforcer l’esprit d’équipe
Objectif 2 Diversifier les acquis et les connaissances
Objectif 3 Polyvalence/certification
Trois objectifs majeurs sont cités par les répondants au questionnaire, se sont énumérés comme
suit :
151
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
28 100%
Orientation stratégique
Entretien individuel 0 0%
Initiative individuelle 0 0%
Total 28 100%
Á observer les réponses obtenues, dont tous les répondants à 100% ont réduit que la formation est
réalisée suite à une orientation stratégique.
Elle est une décision relevant du centre de pouvoir et de direction : au sein d’usine Lafarge, la
direction générale intervient directement dans la décision de formation, ce qui confirme une large
prise en conscience de cette nécessité devenue même une évidence, ainsi qu’elle constitue un enjeu
important aux acteurs.
Oui 24 86%
Non 4 14%
Total 28 100%
Promotion 16 57%
152
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Restitution 0 0%
Perfectionnement 9 32%
Recyclage 3 11%
Adaptation 0 0%
Total 28 100%
86% des apprenants ont répondu que toutes les formations suivies étaient pertinente, et ceux qui
ont répondu par non (14%), peut être qu’ils étaient encore en cycle notamment pour les qualifiés en
vue de la préparation de la certification.
dans la mesure où les 57% d’entre eux considèrent la formation comme une promotion c'est-à-dire
(plus j’ai eu beaucoup de formation, je m’enrichi et je serai polyvalent avec beaucoup d’expérience,
plus j’ai l’occasion de me promouvoir). Il est observable ainsi que 32 % des répondants la considère
comme perfectionnements, en effet chez Lafarge, les techniciens sont les plus concernés par les
formations. Alors pour eux elle est un moyen qui les aide à renforcer leurs capacités des savoirs
faire.
Et pour ceux qui restent, ils considèrent la formation comme un recyclage ; elle leur aide à
renouveler ou d’acquérir de nouvelles compétences.
153
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Total 28 100%
Le degré de
réalisation :
0-25% 0 0%
25%-50% 7 25%
50%-75% 19 68%
75%-100% 2 7%
Total 28 100%
154
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Il est à noter dans ce point que 71% des apprenants, leur principal objectif à atteindre c’est celui
de la certification avec une polyvalence dans les métiers et une diversification des acquis et des
connaissances. Et c’est ce qui est remarqué dans le degré de réalisation d’objectif.
Il est observable que 68% entre eux ont atteint presque leurs objectifs à 50%- 75%, cela se traduit
par la qualité de suivi de leur coach. Pour les 25%, les objectifs sont réalisés à 25%-50% peut être
qu’ils ont encore dans la phase de la qualification. Pour les 7% des répondants qui ont dépassé les
75%, se sont les concernés par la formation technique, où ils ont transféré leurs acquis réellement
dans leurs poste de travail avec succès et sans difficulté.
155
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Après l’analyse des résultats requis, il est remarquable que 82% des répondants affirment que
l’atteinte des ces objectifs ont leurs entrainés des évolutions majeurs dans leur postes de travail ;
notamment dans le transfert sur le poste de travail.
Total 28 100%
Il est observable que, la grande majorité des répondants (96%) ont confirmé leurs satisfactions des
acquis de formation. ils étaient satisfait pendant et après la formation notamment dans les
conditions du transfert assurées par leur supérieurs hiérarchiques.
156
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
2 mois 5 18%
3 mois 7 25%
6 mois et plus 16 57%
Total 28 100%
Total 28 100%
Tous les répondants à 100 % ont affirmé qu’ils ont eu plusieurs changements après la mise en
pratique de leur action. Parmi les principales évolutions selon quelques répondants :
Renforcer l’esprit d’équipe (la confiance, penser et réfléchir aux autres avant d’agir);
Développement des méthodes de travail ;
L’équilibre et la stabilité du système ;
Analyse des incidents et la réactivité appropriée sur le tas.
157
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Total 28 100%
86% des répondants affirment qu’ils ont été évalués après la clôture de la session de formation.
Mais cette évaluation se limitent seulement à une évaluation à chaud alors que l’évaluation à froid
elle n’est pas encore bien intégrée dans la démarche.
Hormis les apprenants qui se préparent à la certification, ils doivent être évalués quotidiennement
et obligatoirement par leurs superviseurs. Les missions principales de ces derniers :
Fixation des objectifs pour chaque apprenant ;
Les observations de ces apprenant chaque jour ;
Mentionner le degré de réalisation d’objectif au quotidien ;
Rédiger le rapport mensuel des apprenants afin de tirer les manques et de les rattraper avant
de passer devant le comité de certification.
158
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Á observer les réponses obtenues, Les 25% des répondants affirment que les évaluations se
réalisent à l’aide des tests sur le poste puisque la majorité des formations sont techniques. Et les
32% d’entre eux distinguent les questionnaires comme outil de mesure notamment pour l’évaluation
à chaud. les 29% sont des qualifiés et des certifiés utilisent des rapports et des synthèses à rédiger
afin de les valider. Il est à noter ainsi que 14% des répondants ne négligent pas l’utilisation des
entretiens annuels par leurs responsables pour cerner leurs attentes et de préparer les nouveaux
besoins en formation.
159
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Total 20 100%
D’après ces résultats, et pour les 57% des répondants, le suivi de leurs supérieurs hiérarchique est
trop important après la formation. En effet, ils leurs favorisent les bonnes conditions afin d’assurer
un transfert efficace en poste de travail ainsi pour leur garantir le passage la certification.
alors que pour les 14 %, ce suivi est insuffisant possible qu’il s’interprète par le manque du temps
chez les responsables.
160
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
- Par rapport à quelques répondants, les éléments qui ont facilité la mise en œuvre des acquis :
- En ce qui concerne les avis des répondants sur les recommandations pour :
Echange des acquis avec tous les collègues, notamment avec les autres usines afin de
faciliter les échanges d’expériences des méthodes de travail ;
La pédagogie des hiérarchies ;
Revoir la durée de la formation.
Suivi et recyclage.
D’après cette enquête, il est remarquable que, tous les participants au niveau de Lafarge se sont
préparés et ayant un esprit réactif et motivant afin de réaliser les actions de formation et leurs
évaluation avec succès et efficacité.
161
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
L’analyse des discours des dirigeants de Lafarge, fait ressortir une importance accordée à la
formation. Et puisque le groupe Lafarge appartient à un groupe international, ses managers
soulignent que le souci majeur du groupe et de s’aligner aux standards internationaux et d’assurer
une performance globale de ses usines, ceci, les incitent de former leurs cadres, en louant les
bienfaits de la formation et l’importance de l’acquisition de nouvelles compétences adaptées aux
exigences et difficultés de l’environnement extérieurs.
Chez Lafarge, il ressort que, la formation constitue un enjeu majeur et prend de plus en plus
d’autonomie et participent à l’orientation de la politique de la gestion des ressources humaines au
sein du groupe.
En effet, la formation permet de créer des compétences dans toutes leurs dimensions : savoirs,
savoir-faire et savoir-être. Dont, les salariés bénéficiant d’une formation accèdent à plus de
connaissances dans les domaines; Des savoirs nouveaux actualisées et utiles sont souvent acquis via
la formation. Il en est aussi de savoir- faire, puisque les salariés de retour de leurs formations,
parviennent toujours à avoir plus de maîtrise de leurs tâches respectives et à améliorer leurs
prestations individuelles et collectives.
Dans le propos recueillis, il est mentionné que les acteurs sont orientés vers la recherche de la
polyvalence et l’acquisition de nouvelles compétences nécessaires à la valorisation professionnelle.
Il ya aussi une tendance à renforcer les acquis notamment chez le personnel technique, dans ce
contexte, Lafarge cherche toujours à consolider les acquis à partir des programmes de jumelage
avec les autres usines nationales « M’sila et Meftah » et internationales « France, Maroc, Caire,
Kenya » qui permettent l’échange d’expérience et d’acquérir de nouvelles connaissances et
nouveautés dans les méthodes de travail pour en garantir la performance de son unité.
Á la lumière des informations recueillies, il est remarquable que la formation chez Lafarge se
considère comme un aspect clé dans la gestion des ressources humaines, notamment avec l’entrée
de l’économie dans une phase où le savoir et l’innovation sont les moteurs de la compétitivité.
A cet effet, Lafarge dispose des efforts énormes pour la formation, à partir de budget allouée,
l’organisation interne du service formation, création d’une école de formation au sein d’usine ; c’est
162
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
ce qui montre le rôle de la formation particulièrement des hommes dans les processus managériaux
et de gestion.
Le deuxième aspect analysé, lequel il représente, le noyau de cette étude, est celui de, L’évaluation
de la FPC. Dont il est nécessaire, de mettre en valeurs comment elle s’opère cette démarche, son
organisation, ses méthodes et ses outils ainsi que ses apports et ses limites au sein de Lafarge.
À cet égard, et dès lors que, la formation est devenue une préoccupation pour Lafarge. Elle est
apparue comme un facteur de développement de leur compétitivité. L’évaluation vient de légitimer
les effets de cette formation, dont elle se considère comme une partie intégrante dans l’ingénierie de
formation ; elle est bien repérée et inscrite dans le processus de formation, mais sa réalisation
renvoie à une problématique, qui n'est pas systématiquement mise en œuvre, elle s’applique de
manière partielle.
A partir des résultats tirés des réponses, il est intéressant, de mentionner que parmi les méthodes
utilisées pour la mesure individuelle est celle de l’entretien annuelle pour tous les apprenants sauf
les qualifiées ainsi ceux qui ont en cours de préparation de la certification doivent remettre un
travail final devant les jurys aves des tests sur poste pendant le suivi et un rapport ou synthèse à
rédiger.
Il faut noter que, l’évaluation chez Lafarge est de type formel et informel ; dont,
En ce qui concerne le modèle appliqué au sein de Lafarge est celui de Kirkpatrick mais d’une façon
partielle car il se limite seulement sur trois niveaux qui ont été prisent en considération en réalité :
163
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
Il faut noter que le questionnaire écrit n’est pas la seule façon d’évaluer la satisfaction, alors
qu’il n’est pas toujours facile d’exprimer le réel point de vue par le biais des questions
préétablies. Ainsi que tous les résultats de la formation ont été communiqué entre chargée de
formation, les responsables et les managers, mais non plus avec les formés, ce qui limite le
taux de retour de la formation.
Des apprentissages :
En dépit de la richesse des techniques et les méthodes contribuées à l’évaluation des
apprentissages et à l’aide des outils sophistiqués (tels que l’informatisation des résultats
d’évaluation « le logiciel LE KILN PERFORMANCE TRACKING TOOL »).
Néanmoins, plusieurs difficultés existent pour évaluer l’apprentissage :
- D’après les propos recueillis, les résultats ne sont pas toujours exploitées, notamment si les
objectifs ne sont pas été définis en début de formation.
Et afin d’assurer le succès de cette évaluation, il est nécessaires, de bien définir les objectifs
pédagogiques dans le cahier des charges de l’organisme de formation et doivent être validés
par le service formation en collaboration avec le manager et son collaborateurs.
À ce niveau, Lafarge a mis en place le logiciel afin de saisir les nouveaux savoirs et
l’observation de leurs actualisations au fils du temps.
- Les responsables hiérarchiques des participants ne mettent pas en place les conditions
nécessaires pour le transfert ;
164
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
- Les acquis de la formation ont peu de liens avec la réalité du terrain (par exemple le
matériel utilisé durant la formation n’est pas celui utilisé en réalité) ;
- Les méthodes pédagogiques ne sont pas orientées vers la modification des comportements
au travail des participants ;
- Les participants ne sont pas motivés pour modifier leurs comportements ;
- Le manque des méthodes à évaluer le transfert des acquis de certaines formations
(notamment les formations managériales ou comportementales).
Bien qu’il existe des outils à évaluer ce niveau, alors qu’il est évident pour les
professionnels de la formation, de mobiliser les moyens nécessaires et d’une fixation claire
d’objectifs pour en garantir une évaluation efficace du transfert.
Hormis l’évaluation des résultats et du retour sur l’investissement se restent en rythme lourd, or
ignorés. En effet, pour l’évaluation des résultats, pendant les trois dernières années, les objectifs
fixés au niveau de la production ont été atteints et les managers les interprètes en premier degré,
par le développement des compétences qui a été réalisé via la formation, alors qu’ils ont ignoré
plusieurs d’autres facteurs qu’ils ont été peu être contribués à l’atteinte de ces objectifs.
La seule difficulté de cette évaluation consiste à isoler l’effet de la formation, en effet, que cette
dernière n’est qu’un élément parmi d’autres qui constitue la base des résultats.
La chargée de formation affirme à ce niveau, que parmi les difficultés saisis pour isoler l’effet de la
formation c’est uniquement le manque de temps qu’il limite la détermination de tous les éléments
contribuant au progrès des résultats.
Dans ce contexte, le Kiln Coach a indiqué que dans le cadre de son suivi, si l’apprenant n’arrive
pas à atteindre les 100% cela se ne signifie pas par ses incompétences. Hormis qu’il est possible
que d’autres facteurs ont remis en cause cet échec.
Et pour le retour sur l’investissement, les dirigeants précisent, qu’ils ne peuvent pas encore mesurer
exactement les résultats de formation, notamment après le projet « Kafaât », lequel ses effets
s’exprimeront après plusieurs années pour avoir l’impact réel.
À cet égard, il est nécessaire pour Lafarge, d’exprimer d’une manière adéquate la véritable valeur
ajoutée de certaines formation, alors que ce niveau d’évaluation n’est ni possible, ni pertinent pour
certaines formations qui ne visent pas un apport financier.
165
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
À la lumière des informations recueillies, il est utile de, citer les principales conclusions tirées de
cette étude :
L’évaluation des réactions reste la plus pratiquée, tant par l’entreprise que par les
organismes de formation ; elle se limite à un questionnaire de satisfaction rempli rapidement
à la fin de la formation, et apporte souvent peu d’informations réellement intéressantes ;
Les difficultés qui se situent à évaluer des formations plutôt managériales et
comportementales et à isoler l’effet de la formation dans les résultats ;
L’évaluation n’est pas encore complètement intégrée au processus de formation : elle est
encore considérée comme une étape « isolée » arrivant en fin de formation;
Manque d’implication des managers dans le suivi du transfert des acquis ;
La majorité des évaluations sont informelles, ce qui engendre une difficulté de partage et
de communication de l’information, notamment pour les résultats, et leurs discussions avec
les managers. (absence des documents formels).
Les managers de Lafarge affirment que, l’évaluation est intégrée et pensée comme un
véritable outil de management ; dont il est nécessaire, de faire responsabiliser tous les
acteurs vers l’atteinte de leurs objectifs fixés avec efficacité et la valorisation de la fonction
formation.
Dune manière générale, cette étude permet de découvrir l’importance du système d’évaluation
d’une part, et sa complexité de l’autre part. En effet au niveau de Lafarge, la démarche d’évaluation
est inscrite dans le processus de la formation et elle est considérée comme un outil utilisé pour
légitimer les actions de formation, de prendre en compte les écarts et de mettre en place des actions
correctrices.
Ainsi qu’il est intéressant de savoir qu’un dispositif d’évaluation efficace commence dès la
commande de formation. C'est-à-dire des le début les responsable doivent fixer les objectifs à
atteindre (à partir d’analyse des besoins pour cibler les compétences à développer), mettre en place
des systèmes d’évaluation à l’aides d’outils efficaces et des techniques pertinentes. Ainsi qu’il est
nécessaire de, renforcer le système de communication et l’implication des acteurs nécessaire pour
aller vers l’atteinte des objectifs fixés en amont.
166
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
CONCLUSION GENERALE
Les mutations qu’ont connues l’économie mondiale et les bouleversements qu’elle a engendrés sur
les économies nationales ont montré toute l’importance de l’investissement dans l’homme comme
une source durable de création de valeur.
Les entreprises Algériennes, ont connu des restructurations profondes à partir de la fin des années
80 accompagnée d’un renouvellement de la pensée autour de la formation des compétences.
La question d’évaluation de cette formation s’avère ainsi très intéressante, et les entreprises
actuellement tentent à savoir les effets de la formation pour les stagiaires ainsi que pour
l’organisation et de mesurer le retour de cet investissement afin d’améliorer la performance globale.
L’étude menée au niveau de la société Lafarge, montre l’importance de l’effort formation, en effet,
elle a menée de vastes programmes de formation en vue de construire de nouvelles compétences
adaptées à la nouvelle réalité économique du pays et faire ainsi face à la concurrence qui s’accentue
au jour le jour.
Il est nécessaire de préciser que la formation dans Lafarge est considérée comme un moyen de
développement de compétence. Et cela peut s’interpréter par les montants consacrés au projet
« Kafaât » , qu’il représente l’un des grands enjeux de la performance de ses usines.
La formation devient alors, un enjeu managérial de premier ordre, et puisque l’évaluation fait partie
intégrante de la formation, elle est devenue aujourd’hui une indispensable pour apprécier, en
fonction des objectifs fixés, le retour sur investissement des formations réalisées.
De toute évidence, l’évaluation de l’efficacité des actions de formation est indispensable pour en
garantir la rentabilité, il est particulièrement important de montrer l’impact positif de
l’investissement formation.
167
Chapitre III Les pratiques d’évaluation de la formation professionnelle cas de LAFARGE
L’esprit d’évaluation pour Lafarge, commence à se développer tant pour les managers que pour les
formés. En effet, la démarche d’évaluation est devenue une condition qui permet de mesurer
l’impact réel de la formation en dépit de son application partielle (elle se limite sur les réactions et
les apprentissages). Et pour que cette condition soit remplie, il est mis à la disposition des managers
un outil informatique efficace pour renforcer l’application de la démarche.
À cet égard, il est utile pour toutes les entreprises, d’inciter à élargir les pratiques d’évaluation de la
formation vers la performance, en tenant compte les différents facteurs qui influencent
l’environnement interne et externe de l’entreprise.
Il est important ainsi de, garantir le suivi de toutes les actions de formation et de tirer les résultats et
les mettent en interaction avec tous les services d’entreprise pour assurer une évaluation correcte,
fiable et pertinente.
Il est à noter que, les formés chez Lafarge, considèrent l’évaluation comme une démarche
importante qui contribue à améliorer les statuts des employés en terme de promotion et
d’acquisition de nouvelles compétences. Et le feed-back pratiqué par les responsables, leur
permettent de saisir tous le manque et de définir les nouvelles attentes ainsi des nouveaux besoins
pour l’avenir.
En vue d’optimiser la fonction formation et pour avoir une évaluation pertinente, le groupe Lafarge
peut tenter aux plusieurs améliorations en perspective, dont il est nécessaire :
D’utiliser des méthodes rigoureuses, dynamiques et participatives notamment s’il s’agit des
formations managériales et comportementales.
D’enrichir la boite à outils pour les responsables formations et qui intervient dans la démarche
d’évaluation (avant-pendant et après la formation).
Ces améliorations sont nécessaires pour accomplir les tâches de la démarche d’évaluation au sein de
Lafarge notamment pour s’aligner aux standards internationaux et garantir la performance globale.
168
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
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Les revues
Les Articles
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Les lois
La loi 78 - 12 du 05/08/1978.
La loi 97-02 du 31 décembre 1997 portant loi de finances pour 1998 (Article55).
Loi n° 06-24 du 6 Dhou el hidja 1427, correspondant au 26 décembre2006,portant loi de finances
pour 2007, notamment ses articles 79 et 54 (annexe17)
Les décrets :
Dédicaces.
Remerciements.
Sommaire.
Introduction générale…………………………………………............................................................1
Introduction..........................................................................................................................................6
Conclusion..........................................................................................................................................47
Conclusion..........................................................................................................................................56
Conclusion........................................................................................................................................100
Conclusion générale.........................................................................................................................167
Bibliographie.
Liste des figures et des tableaux.
Annexes.
LISTE DES FIGURES ET DES
TABLEAUX
Liste des figures et des tableaux
Manager Safety
Contrôle de
gestion
Médecin
GUIDE D’ENTRETIEN
1. Sur quoi ont porté les pratiques, déjà existantes, d’évaluation de la formation continue ?
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
2. Quelles sont les traces écrites des résultats de ces évaluations ?
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
3. Qui a évalué et avec quelles méthodes ?
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
4. Quels ont été les outils utilisés ?
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
5. Quelles sont les difficultés éventuelles auxquelles vous avez été confrontés pour les
élaborer ?
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
6. Quels intérêts et quelles limites ont-ils présentés par rapport aux résultats attendus ?
.................................................................................................................................................
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.................................................................................................................................................
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7. Quel aspects souhaitez- vous améliorez en matière d’évaluation ?
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8. Quel est l’impact d’évaluation sur:
La productivité :
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Le rendement :
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La qualité :
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Le chiffre d’affaire :
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Mme/Mr……………………………...........................Profession :.......................................................
Formation suivi sous l’intitulé :………………….................................................................................
Du………….....................................Au………………………............................................................
Oui Non
3 Quels sont, selon vous, les objectifs de formation qu’ils ont été atteints et à quel degré ?
Oui Non
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5 Êtes- vous satisfait des compétences que vous avez acquises ?
Oui Non
6 Dans quel délai aurez- vous l’occasion de mettre les acquis en œuvre sur votre lieu de
travail ?
7 Avez- vous retiré de cette action des enseignements que vous avez mise en pratique
depuis sa réalisation ?
Oui Non
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8 Eventuellement, quelles sont les difficultés que vous rencontrez lors de cette mise en
pratique ?............................................................................................................................
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Oui Non
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12 Que pouvez- vous dire sur le suivi assuré par votre hiérarchie, pour vous aider dans la
mise en pratique de cette formation ?
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Observation diverses :
(Vous indiquez ici les remarques que vous souhaitez exprimez et qui n’apparaissent pas au
niveau du questionnaire)
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Résumé
L’objet de cette étude est l’évaluation de la formation professionnelle continue (FPC), il s’agit
de mesurer les effets de la formation tant sur le plan organisationnel qu’individuel. Et la
question centrale c’est celle de la mesure : comment évaluer les effets induits de la FPC dans
le cadre d’une des filiales de la société Lafarge (la cimenterie d’Oggaz).
Afin de répondre à cette question principale, le travail est repartit en trois chapitres
complémentaires, dont le premier est consacré au cadre conceptuel, juridique et structurel de
la FPC. Le deuxième chapitre est focalisé sur l’évaluation de cette formation voir ses
méthodes, outils et sa démarche globale. Le troisième et le dernier chapitre présente les
pratiques d’évaluation de la FPC à partir d’un sondage d’opinion réalisé au sein de Lafarge.
L’étude menée au niveau de Lafarge montre l’importance de l’effort formation, dont elle est
considérée comme un moyen de développement de compétences.
La démarche d’évaluation dans Lafarge commence à se développer; elle est devenue une
condition pour apprécier, en fonction des objectifs fixés, le retour sur investissement des
formations réalisées.
MOTS CLES :