Monographie de La Commune de Ouidah: Missi On DE Decentralisation - P 'A D C
Monographie de La Commune de Ouidah: Missi On DE Decentralisation - P 'A D C
Monographie de La Commune de Ouidah: Missi On DE Decentralisation - P 'A D C
MISSI ON DE DECENTRALISATION
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P ROGR AMME D ’A PPUI AU D E MAR RAGE
DES C O MMUNES
MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE
DE OUIDAH
Consultant
Yénakpondji J. CAPO-CHICHI
Avril 2006
SOMMAIRE
i
SIGLES ET ABREVIATIONS
ii
Projet d’Appui au Développement de l’Eau et Assainissement en
PADEAR milieu Rural
PADME Promotion et Appui au Développement des Micro Entreprises
Programme d’Appui au Développement de la Pêche dans
PADPA l’Artisanale
PAPME Programme d’Appui aux Petites et Moyennes Entreprises
PDC Plan de Développement Communal
PDE Projet de Développement de l’Elevage
PDES Plan de Développement Economique et Social
PEH Protection de l’Environnement et de l’Homme
PIP Programme d'Investissement Public
PM Pour Mémoire
PME Petites et Moyennes Entreprises
PRODECOM Programme d'appui au Démarrage des Communes
R/CPA Responsable Centre de Promotion Agricole
RFUS Registre Foncier Urbain Simplifié
RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat
RIE Route Inter Etat
RP Receveur Percepteur
SADE Service des Affaires Domaniales et Environnementales
SADI Service des Archives, de la Documentation et de l’Information
SBEE Société Béninoise d'Energie Electrique
SDCD Service du Développement et de la Coopération Décentralisée
SE Suivi Evaluation
SG Secrétaire Général
SH Service Hydraulique pour la Promotion
SONAPRA Société Nationale pour la Promotion Agricole
SONEB Société Nationale des Eaux du Bénin
SSE Service de Suivi Evaluation
UCP Union Communale des Producteurs
iii
REMERCIEMENTS
iv
INTRODUCTION
C'est dans le cadre de l’étude sur « Le rôle des Communes dans la promotion de
l’économie locale et la valorisation des filières porteuses » que s’inscrit l’élaboration
de la monographie économique communale ; en effet c’était l’un des multiples
produits attendus de cette étude commanditée par la Mission de Décentralisation
et PRODECOM (Programme d’Appui au Démarrage des Communes)
Le Consultant responsable a mené l'étude monographique conformément aux
dispositions de collecte de données édictées dans la méthodologie préconisée pour
réaliser l’étude ci-dessus citée et sur la base des résultats des ateliers régionaux
organisés par zone agro-écologique
La collecte des données a été ainsi réalisée par le consultant en collaboration avec
les Représentants des Communes :
- d’abord au niveau de l’unité de documentation de la Commune et par
- Interview individuelle avec les informateurs-clés ;
- Interview avec des groupes; (institutions publiques, privées, représentants
de la société civile, les projets, les ONG et autres partenaires au
développement.)
Les entretiens et la collecte des données sont menés sur la base de plusieurs fiches
précisant la liste des informations recherchées.
Au cours de l'étude monographique, le consultant a rencontré les problèmes
suivants :
- La disponibilité de données statistiques fiables n'est pas toujours chose
évidente
- Les rapports des différents services déconcentrés n’étaient pas souvent
accessibles
Pour une Monographie économique, il manque encore beaucoup de données
statistiques qui devront être complétées au fur et à mesure par la Commune elle-
même ; il faudra donc considérer la présente version comme une version provisoire
susceptible d’être améliorée.
1
CHAPITRE I : CADRE PHYSIQUE ET ADMINISTRATIF
1.1 Cadre physique
1.1.1 Situation géographique
Située entre 2° et 2°15 de latitude Est et, 6°15 et 6°30, dans le Département de
l’Atlantique, la Commune de Ouidah s’étend sur une superficie de 364 km2. Elle est
limitée :
au Sud par l’Océan Atlantique,
à l’Est par la Commune d’Abomey-Calavi,
à l’Ouest par la Commune de Grand-Popo,
et au Nord par les Communes de Kpomassè et Tori - Bossito.
.
1.1.2 Climat
Située au Sud-Ouest du Bénin, la Commune de Ouidah appartient à l’ensemble
géographique qu’il est convenu d’appeler « Zone humide ». Elle jouit d’un climat
soudanoguinéen, caractérisé par deux saisons de pluie alternées de deux saisons
sèches à durées inégales. La hauteur d’eau recueillie au cours de l’année varie entre
950 et 1150 mm. Elle est plus importante à l’Est qu’à l’Ouest. La température
moyenne est de 27°C, variant de 24° à 30°C en saison des pluies et de 23° à 33°C en
saisons sèches.
1.1.3 Sols
On distingue, du Sud au Nord, deux grands ensembles de sol. Les sols de type
sablonneux et les sols de type ferralitique. Les sols sablonneux sont limités au
cordon littoral qui regroupe les arrondissements d’Avlékété, de Djègbadji et de
Ouakpè-Daho. Cependant ce type de sol se retrouve également dans la partie
méridionale de Ouidah 1, Ouidah 3 et de Pahou. La RNIE1 marque la limite nord
de ce complexe parsemé de nombreux îlots. Au delà de cette limite, s’étendent les
sols de type ferralitique. Ils sont généralement localisés dans les arrondissements
de Savi, de Gakpé, et la partie septentrionale des arrondissements urbains. Entre
ces deux types de sols, existe la frange lagunaire, constituée de zones marécageuses
et de plaine d’inondation.
L’aptitude culturale des sols se présente comme suit :
2
Cultures vivrières
Manioc : très favorable
Maïs : peu favorable
Riz : peu favorable
Haricot : favorable
Cultures maraîchères : favorable
Cultures de rente
Arachide : peu favorable
Palmier à huile : peu favorable
Cocotiers : favorable Anacardier : peu favorable
1.1.5 Végétation
Elles se situent dans un écosystème particulier constitué d’une diversité floristique
et faunique. Du point de vue formation végétale, la flore est d’une manière générale
dégradée, entièrement défrichée et qui laisse apparaître par endroits, l’existence de
quelques îlots de forêts sacrées comme celles de Kpassè-Zoumè et d’Avlékété. En
dehors de ces reliques de forêts naturelles, il existe plutôt de grandes plantations de
palmier à huile, de cocotiers, d’arbres fruitiers (notamment les manguiers), de bois
de feu.
Les principales espèces de bois de feu sont l’acacia et l’eucalyptus. Elles couvrent
une superficie de 300 ha à Ahouicodji. Dans le village de Gakpé, il existe de grandes
plantations de cocoteraie (430 ha) et de palmeraie (830 ha) rétrocédées par la
SONICOG à la communauté. Ce domaine est dénommé CARON. Devenu une
coopérative de tout le village, il est géré par un bureau élu.
La cocoteraie reste le type de végétation du cordon littoral. Les formations
naturelles sont la savane herbeuse, les prairies et les formations marécageuses à
Raphia gigentea, quelques mangroves à Rhizophora racemosa et Avicenia africana.
3
La faune bénéficie de la diversité des composantes naturelles du milieu constituées
d’un microclimat de type humide continental, d’une pluralité floristique composée
de forêts naturelles, de plantations forestière et agricole, etc., de ressources en eau
(plans et cours d’eau et océan), etc. Cette diversité de l’environnement naturel
concourt à la diversité faunique, tant domestique que naturelle. Du point de vue
domestique, il s’agit des animaux de compagnie et de bouche (volaille, petit bétail,
pisciculture de petite échelle, etc.) ; quant à la faune naturelle ou sauvage, elle
concerne plus le type aquatique, notamment les oiseaux, les poissons, les crustacés,
les moules, les huîtres, tant d’origine continentale que marine.
4
Unités administratives de la Commune de Ouidah
QUARTIERS DE QUARTIERS DE
ARRONDISSEMENTS ARRONDISSEMENTS
VILLE / VILLAGE VILLE / VILLAGE
Arrondissements Urbains
Abatta 1 Agbanou
Abatta 2 Fonsramè 1
Dangbéhoué Fonsramè 2
Ouidah 1 Ouidah 3
Sogadji Gomey
Zomaï Minantinkpon
Zoungbodji Zohoungo
Ahouandjigo Docomey
Ganvè Tovè 1
Gbéna Tovè 2
Ouidah 2 Ouidah 4
Gbéto Womey
Houédjèbo
Lèbou
Arrondissements Ruraux
Adounco Aïdo
Agouin Degoue
Ahouandji Djègbadji
Avlékété Djègbadji
Hio Kouvènanfidé
Agbanzin-kpota Dondji
Avlékété Mèko
Amoulèhoué Azizakoue
Fonkoumè Djègbamè
Gakpè
Gakpè Gbehonou
Houkpè
Tohonou Gbèzounmè
Acadjamè Houakpè-daho
Adjrra-hounvè Houakpè-kpèvi
Adjrra-adoviè Assogbénou-daho
Pahou Bossouvi
Pahou Ahouicodji Dékouénou
Ahozon Savi Houéton
Houndjava Houéyiho
Hounhanmedè Monso
Adjrra-kpovié Ouèssè
Tableau 1: Unités adminitratives de la Commune de Ouidah
5
La mairie dispose pour son fonctionnement des services administratifs, financiers,
techniques et d’un effectif de 79 agents de toutes les catégories.
6
1.2.2 Services techniques, administratifs et partenaires au
développement
La Société Civile de Ouidah est diversifiée on y rencontre des associations et ONG
locales de lobbying (UGDO, COFOVICO, AJO, AFDO, AGVO, AVO, GAMO,
ASAMHO, Association de Développement de Savi, Gakpé, Djègbadji (Donmè)…),
des ONG spécialisées dans les secteurs du développement (Aide et Action, APFEM,
CERPADEC, IDEE, IDDOR, USIRTO, Action plus, GATOM, AFO Développement,
IRADM, UFOR, UIB, CPJO, FSD, Coopérative Ayiwou, Association Vidolé, …), des
groupements à la base, des unions des producteurs et des associations des corps de
métier ; les pouvoirs religieux : Vodoun, Chrétiens et Islam ; et la diaspora latino-
américains et les organisations des ressortissants de Ouidah résidents ailleurs.
La Société Civile de Ouidah est diversifiée regorge de cadres compétents dans tous
les domaines : économique, social et culturel ; tant de ressources humaines sont
d’une utilité incontestable pour le développement de la Commune. Dans une logique
de démocratie, ce potentiel humain doit être associé aux initiatives de
développement. Conscient de cette nécessité et recherchant l’adoption d’une
politique de développement dynamique, harmonieux et consensuel répondant aux
aspirations profondes des populations, le Conseil Communal et le Maire ont mis sur
pied un organe de concertation et de collaboration avec la Société Civile de
Ouidah13. Ce cadre de concertation est d’une importance capitale en ce qu’il vise à
regrouper les forces économiques, intellectuelles et associatives de la Commune au
tour des actions de développement. De part son regard extérieur et les expériences
de ses membres et même les compétences infuses des sages, cet organe enrichira la
réflexion des élus et éclairera leurs choix dans une vision commune de l’avenir de
Ouidah.
7
CHAPITRE II : POPULATION
2.1 Etat de la population
2.1.1 Historique du peuplement
Ouidah est une importante cité historique du Département de l’Atlantique en
République du Bénin. Le nom Ouidah renvoie étymologiquement à l’ethnonyme
utilisé par les Fon d’Abomey pour désigner ses premiers habitants, les HOUEDAH.
Ce vocable sera perçu et transcrit différemment par les européens : Juda, Ajuda par
les portugais (16e siècle), Fida par les hollandais (17e siècle), Whydah par les
anglais (1681-1780) et Ouidah par les français (17e siècle).
La population de la Commune est composée majoritairement de Fon, de Nago, de
Xuéda et de Mina. Les Xuéda ont été les premiers habitants de la ville de Ouidah
ainsi que de sa région. Les Fon d’Abomey y sont venus en grand nombre sous le
règne du Roi Agadja, qui a conquis le royaume Xuéda de Savi, et a fait de Ouidah sa
façade maritime en 1727 : c’était le principal port de la côte du Golfe du Bénin.
Ensuite, il y a eu la migration des commerçants nago et haoussa du Nigeria.
Evolution de la population
8
expliquerait en partie l’exode rural. Dans la tranche de 25 à 49 ans, le ratio est de
78,41 hommes pour 100 femmes ; ceci semble indiquer un départ massif des bras
valides vers d’autres horizons à la recherche de travail. Cette structure par groupe
d’âges laisse apparaître par ailleurs que la proportion des personnes âgées
commence par s’accroître, surtout parmi les femmes des plus de 60 ans (7,77 % des
femmes contre 6,31 % d’hommes en 2002) avec une amélioration des conditions
d’hygiène et de santé. Cette proportion dans les années à venir est appelée à
progresser ; ce qui nécessite des politiques appropriées pour la prise en compte de la
situation sociale de ces personnes âgées.
La population urbaine est sensiblement égale à la population rurale, puisqu’elle
représente 49,17% de l’ensemble de la Commune. Ce constat traduit un exode rural
massif et un besoin important en emplois nouveaux. Par ailleurs, cette population
est inégalement répartie sur l’ensemble du territoire communal. Les
arrondissements urbains concentrent la moitié de la population de la Commune sur
moins du cinquième de la superficie. Cette densité diminue au fur et à mesure qu’on
s’éloigne du noyau urbain. Un second pôle, moins important, se développe autour de
Pahou.
D’une manière générale, le caractère historique de la ville de Ouidah et ses
relations privilégiées avec la Commune de Kpomassè, où plusieurs ménages de
Ouidah ont leurs fermes, amène à situer le développement des deux communes,
Ouidah et Kpomassè dans le cadre de l’intercommunalité.
2.2 Ménages
Structure par âge et sexe des chefs de ménage
Suivant les résultats du RGPH 2002, la population recensée dans la Commune de
Ouidah est répartie entre 18.958 ménages. La taille moyenne des ménages est 4.
2.3 Ethnies
Les grandes composantes socio - culturelles de la commune se présentent comme
suit : Fon 69,8% ; Adja 16,5% ; Yoruba 9,0% ; Bariba 0,5% ; Dendi 0,3%. Les Fon et
apparentés sont majoritaires dans tous les arrondissements. Il s’agit
essentiellement des Fon, des Aïzo, des Xueda, des Afro-brésiliens et des Métis.
D’après la collecte, ils représentent plus de 80% de la population des
arrondissements ruraux et plus de 60% de celle des arrondissements urbains.
Les Adja et apparentés sont plus importants dans l’Ouest de la Commune tandis
que les Yoruba sont implantés dans le centre urbain. Ceux-ci représentent le second
groupe socio-culturel de la ville de Ouidah après les Fon.
9
Certains groupes socio - culturels constituent des minorités dans la Commune. Il
s’agit des Bariba, des Haoussa et des Dendi. Ils se retrouvent prioritairement dans
les arrondissements urbains. A cela, il faut ajouter les nouveaux groupes venus du
Nigeria, constitués des Oguni et des Ibo installés depuis une décennie. Ils résident
majoritairement dans Ouidah 2.
2.4 Religions
Ouidah est une localité où les pratiques ancestrales communément appelées vodoun
demeurent vivaces. Ouidah est le berceau mondialement reconnu du vodoun
cependant, on y observe la cohabitation de plusieurs religions. Le cas du Temple du
Python et de la Basilique (Eglise catholique de construction centenaire) est édifiant.
C’est aussi à Ouidah qu’est implanté le Grand Séminaire de formation des prêtres
catholiques. Les principales confessions religieuses des populations de la Commune
sont : l’animisme (46,7%) ; le Catholicisme (41,2%) ; l’Islam (3,6%) ; le
Protestantisme (1,0%) et autres (7,5%).
Ces pratiques religieuses se retrouvent sensiblement dans les mêmes proportions
au niveau des arrondissements. Cependant, les adeptes des cultes traditionnels sont
plus nombreux en milieu rural qu’en milieu urbain où les religions chrétiennes
tendent à prendre le pas sur le vodoun. L’influence des chefs religieux traditionnels
est incontestable dans tous les arrondissements.
2.5 Habitat
10
CHAPITRE III : ORGANISATION SOCIALE
3.1 Pouvoir politique traditionnel
La plupart du temps, les habitants de la commune sont agglomérés dans les villages
composés de hameaux. Ces hameaux sont le plus souvent peuplés de parents très
proches ou de descendants d’un ancêtre commun.
L’organisation sociale au sein des groupes socioculturels est caractérisée par la
structure patrilinéaire, c’est-à-dire que l’individu, dès sa naissance, prend le nom de
son père qui lui donne le droit de lui succéder, comme c’est le cas dans la plupart
des régions du Sud-Bénin et du centre Bénin.
Traditionnellement, cette structure sociale est pyramidale, avec au sommet le chef
de clan ou de lignage, et à la base les ménages issus de ce lignage, avec à leur tête
leurs chefs respectifs. Ce rôle de chef de ménage autrefois exclusivement réservé aux
hommes, revient de plus en plus aux femmes avec des femmes comme chef de
ménage dans plusieurs cas : veuvage, exode du mari, abandon du foyer par celui-ci,
deuxième ou troisième épouse dans le cas de la polygamie. La famille au sens
restreint du terme est le ménage monogame ou polygame, composé du chef de
ménage, des enfants, de l’épouse ou des épouses, des collatéraux ou des personnes à
charge.
11
C’est donc dans ce contexte que les dispositions suivantes sont assurées :
• La commune, est administrée par un conseil élu dénommé Conseil
Communal.
• Le Maire est l’organe exécutif de la Commune ; il est assisté d’adjoints.
- Le Maire et ses adjoints sous élus par le Conseil Communal en son sein.
- Le Maire nomme un Secrétaire Général de mairie dans les conditions
précisées par la loi.
• La commune a un budget autonome voté par le Conseil Communal. Le Maire
est l’ordonnateur du budget communal
• La commune constitue le cadre institutionnel pour l’exercice de la démocratie
à la base.
• Elle est l’expression de la décentralisation et le lieu privilégié de la
participation des citoyens à la gestion des affaires publiques locales. Cette
participation des citoyens à la gestion des affaires publiques commence déjà
au niveau des différents Conseils élus pour administrer les communes et ses
démembrements :
-- Le conseil communal
-- Le conseil d’arrondissement
-- Le conseil du village
Le Maire a sous ses ordres les unités déconcentrées de l’administration
territoriale
(Police, gendarmerie)
12
CHAPITRE IV : ACTIVITES ECONOMIQUES
Ouidah est un territoire à vocation multiple : histoire, culture, tourisme,
agriculture, pêche, élevage, commerce et services. La valorisation de cet espace l’est
à travers les flux des personnes, des produits et de l’information entre d’une part, le
centre urbain et les arrondissements ruraux et d’autre part, la commune et les
autres communes environnantes.
Les activités économiques diffèrent d’un arrondissement à un autre suivant la
localisation et la nature des substrats qui les supportent. Si les quatre
arrondissements urbains, à savoir Ouidah 1, 2, 3 et 4 remplissent mieux les
fonctions afférentes à une ville, les autres arrondissements se consacrent plus aux
activités agricoles et connexes. Les principales activités économiques de la
commune peuvent se résumer à : agriculture, pêche, élevage, transformation de
produits divers, commerce, exploitation de carrières de sable, tourisme, l’artisanat
et le transport.
4.1 Agriculture
La Commune de Ouidah bénéficie des conditions naturelles favorables à
l’agriculture ; les aptitudes culturales des sols étant bonnes et les hauteurs
pluviométriques annuelles suffisantes.
Dans la commune de Ouidah, les principales cultures sont le manioc, le maïs, le
niébé, la tomate, le palmier à huile et le cocotier. Les paysans continuent de
pratiquer l'agriculture sur brûlis avec des outils rudimentaires tels que la houe, le
coupe-coupe, la hache, etc.
Les cultures vivrières dominent. Le maïs, et le manioc, base de l'alimentation des
populations de la commune, viennent largement en tête. Plus des 80% des
superficies emblavées par an sont consacrées à ces deux cultures que l'on rencontre
dans les arrondissements de Gakpé, Savi et la partie Nord de Pahou constitués de
sols ferralitiques lessivés.
Les cultures maraîchères se pratiquent dans Pahou Sud et sur le cordon littoral.
Les produits maraîchers sont vendus sur les marchés de Kpassè, Pahou et même
sur le grand marché Dantokpa de Cotonou. Cette zone (Pahou Sud et
arrondissements du cordon littoral Avlékété, Djègbadji et Houakpè-Daho) est
constituée de sols sablonneux non fertiles. Le tableau suivant présente les
principales spéculations et les superficies emblavées.
Les cultures de rente sont représentées par le palmier à huile, le coco et l’arachide.
La plupart des plantations de cocotiers sont vielles et de moins en moins
productives. Les palmiers naturels font l’objet de coupe intensive pour l’extension
des cultures vivrières et pour la fabrication de l’alcool local communément appelé
13
"sodabi". 870 ha de plantation de palmiers à huile sélectionnés et 430 ha de
cocotiers sélectionnés sont rétrocédés par la SONICOG à la population de Gakpé
(Savi). Ces plantations sont gérées par la Coopérative d’Aménagement Rural de
Gakpé.
4.2 Elevage
L'élevage est très peu développé dans la commune, peu organisé et constitue une
activité secondaire pour quelques individus. Le tableau ci-après présente les
différentes espèces de la Commune.
Tableau 5: Effectif du cheptel dans la Commune de Ouidah en 2003
ESPECES EFFECTIF
Bovin 6500
Petits ruminants 12000
Porcins 3000
Volaille 40000
Autres (Aulacode, lapin, cobaye) 400
Total 61900
14
un certain engouement pour leur consommation a été constaté ces dernières années.
Mais l'offre ne satisfait pas la demande. Cet élevage a enregistré en 1997 la mort de
la quasi-totalité du cheptel suite à l'épizootie de la peste porcine africaine. L'élevage
de la volaille locale est très important et moins suivi par rapport à l'élevage de la
volaille améliorée.
En dehors des études financées par la GTZ de 1991 à 1995 sur la production
halieutique de la Commune, aucune statistique n'est disponible jusqu'à nos jours.
Ces données disponibles montrent que la pêche est relativement développée et que
la production évolue en dents de scies.
D’après les pêcheurs, elle mobilise beaucoup de personnes, aussi bien les nationaux
que les étrangers. Cependant, les prises deviennent de moins en moins abondantes.
On distingue la pêche continentale (au niveau du lac Toho, la lagune Djessin, les
bas-fonds et marécages) et dans les étangs piscicoles à l'aide des filets et des acadja
et la pêche maritime artisanale et industrielle. Cette dernière est très rare dans la
commune.
La pêche constitue la principale activité des populations des arrondissements de
Djègbadji, Avlékété, une grande partie de Pahou et de Houakpé.
15
poussin et poulet de race à Pahou sans oublier les fabriques de barres de glace,
boulangeries, Savonnerie, Imprimerie, …etc.
4.5 Emploi
La création d’emplois est aujourd’hui une préoccupation majeure des pouvoirs
publics, en particulier pour les responsables des communes décentralisées. La
création d’emplois se présente comme un élément induit des actions initiées par les
communes, car elles ont désormais la possibilité et la responsabilité de créer
directement des emplois, en particulier des emplois permanents. Cette situation
constitue la réalité quotidienne de toutes les communes du Bénin, en particulier la
Commune de Ouidah qui ne dispose pratiquement pas d’industries susceptibles de
générer des emplois à la taille des besoins.
La Commune de Ouidah apparaît comme une Commune où la participation des
femmes aux activités économiques est aussi importante, sinon plus élevée que celle
des hommes : 81,2 % contre 18,8 % d’hommes.
Tableau 7: Répartition des actifs selon la branche d'activité par sexe
16
Répartition des actifs selon la branche d'activité par sexe
Sexe
Total
Branche d'activité Masculin Féminin
Effectif % Effectif % Effectif %
Agriculture 3163 10,94 266 0,81 3429 5,57
Industrie extrative 1818 6,29 55 0,17 1873 3,04
Industrie manufacturière 2314 8,00 1561 4,77 3875 6,29
Eau, électricité, gaz 44 0,15 1 0,00 45 0,07
Bâtiment, BTP 1480 5,12 23 0,07 1503 2,44
Commerce, restauration 1589 5,50 10959 33,51 12548 20,37
Transport, communication 1499 5,19 37 0,11 1536 2,49
Banque, assurance 25 0,09 10 0,03 35 0,06
Autres services 2034 7,04 1615 4,94 3649 5,92
Non déterminés 14942 51,69 18177 55,58 33119 53,75
Ensemble 28908 100 32704 100 61612 100
Puits / Forages
Dans les zones rurales, la présence des forages et des puits n’arrive pas à satisfaire
les besoins des populations. Le taux de couverture de la Direction de l’Hydraulique
s’élève à 45,68%11. Le tableau suivant présente la situation en approvisionnement
en eau de la commune.
Tableau 8: Répartition des ménages selon le mode d'approvisionnement en eau
17
Répartition des ménages selon le mode d'approvisionnement en eau
Nb d’habitants/point d’eau
Dans l’ensemble de la commune de Ouidah, plus de 94,48 % des ménages utilisent
l’eau de puits protégés ou non, alors que 0,1 % va à la rivière pour ses besoins en
eau. L’eau courante de la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) est
également très faiblement représentée (1,6 %) ; la situation est donc assez critique.
18
appropriées à l’activité de transport fluvio-laguno-lacustre. En d’autres termes, il
n’existe pas de quai d’embarcation / débarcation.
Les voies de transport fluviales sont les suivantes :
Sur le lac Toho : Tchiakpêcodji-Ahozon
Sur la lagune côtière :
Pahou - Agbanzin-Kpota - Avlékété
Azizakouê-Djègbadji plage
Djègbadi pont- Djègbadji hameau- Djondji-Aïdo-Mêko-Dégouè
4.7.2 Communications
La téléphonie ne semble pas encore constituer une priorité pour les populations de
Ouidah. Très peu de personnes sont abonnées aux services des PTT dans les centres
urbains : 505 abonnés sur 1024 lignes contre 96 abonnés sur 128lignes pour la
téléphonie rurale12. Les arrondissements de Ouidah I, Ouidah II, Ouidah III et
Ouidah IV ont le téléphone qui s’étend par ailleurs aux arrondissements de Pahou
et de Savi.
D’une manière générale, le développement de la Commune de Ouidah nécessite
donc que des réponses claires soient apportées aux questions essentielles dont celle
de la densification des infrastructures de promotion sociale des populations
concernées et celle de l’amélioration des revenus et de l’accessibilité aux
infrastructures.
Tableau 9: Les voies de communication terrestres
19
Les voies de communication terrestres
4.8 Commerce
Il existe six marchés dont deux journaliers et quatre périodiques. Parmi les deux
marchés journaliers, le petit marché "Ahouandjigo" se trouve dans le 2ème
arrondissement et s'anime peu avec des produits comme tomate, piment, oignon,
poissons fumés, légumes et maïs. Notons que ces produits sont en quantité réduite.
Le marché Zobè dans le 3ème arrondissement, s'anime correctement tous les jours.
On y rencontre des produits comme maïs, gari, des hangars de tissus, des plantes
médicinales traditionnelles, des ossements d'animaux, de la volaille, de légumes,
des huiles d’arachide, de palme, de palmiste et des produits imports-exports.
Les marchés de Kpassè dans le 3ème arrondissement et Pahou dans
l'arrondissement de Pahou, s'animent périodiquement et sont remplis des mêmes
produits maïs, gari, manioc, sel, poissons fumés, le haricot, des hangars de tissus,
des produits importés, des huiles de palme, d'arachide, palmiste, etc et divers
autres produits locaux.
Les autres marchés des arrondissements de Savi et de Houakpé Daho comportent
les mêmes produits que ceux des autres marchés (Kpassè et Pahou) mais en de très
faible proportion puisqu'ils viennent de réouvrir. Les vendeurs proviennent des
Communes les plus proches pour animer ces marchés. Quant aux usagers, ils sont
20
confrontés à la cherté des produits, la diminution d'affluence et l’insécurité dans les
marchés.
Quatre stations services concentrées : trois au centre ville de Ouidah et un à Pahou
commercialisent officiellement les produits pétroliers. Dans les zones agglomérées,
on rencontre des vendeurs informels des produits pétroliers frelatés communément
appelés "kpayo".
21
Au moins une vingtaine d’hôtels et d’auberges et de nombreux maquis et
restaurants sont implantés dans la commune pour agrémenter le séjour des
visiteurs. Les activités touristiques sont encore sous l’administration des
services déconcentrés du MCAT. Il n’y a donc pas encore de transfert de
compétences à la Mairie dans ce secteur. Sur le terrain les organisations de la
société civile sont généralement peu actives dans le secteur de la culture et
du tourisme sauf l’IDEE et l’ONG IDDOR.
22
CHAPITRE V : SECTEURS SOCIAUX
5.1 Santé
Au niveau de la santé coexistent deux systèmes sanitaires : l’un traditionnel basé
sur la pharmacopée et l’autre moderne organisé autour d’un centre de santé. Les
guérisseurs traditionnels sont partout présents dans la Commune. Chaque quartier
a au moins un guérisseur traditionnel.
Principales maladies
Les maladies les plus couramment rencontrées sont celles d’origine hydrique par
exemple le paludisme, les gastro-entérites auxquelles s’ajoutent les infections
respiratoires et le VIH/ SIDA. Selon le Médecin-chef de la circonscription sanitaire
de Ouidah, le taux moyen de fréquentation des formations sanitaires est de l’ordre
de 30%. Ce faible taux pourrait s’expliquer par la forte pratique de la médecine
traditionnelle, l’automédication, le faible pouvoir d’achat, les difficultés d’accès,
…etc.
Infrastructures et équipements
Le système sanitaire moderne repose essentiellement sur l’hôpital de zone le
CSCOM et les centres de santé d’Arrondissement. Cette pyramide sanitaire est
renforcée par quelques centres publics (Dondji et Degoué) et privés. Il s’agit
notamment, du CREDESA de renommée internationale à Pahou de l’IRSP et de
quelques cliniques privées. Au nombre des centres de santé publics on dénombre :
O7 CSA, 01 CSCOM, 01 hôpital de zone et le Centre National de Gérontologie. La
commune dispose également d’un Centre de Promotion Sociale.
Personnel de santé
Le personnel soignant est composé de : 02 médecins, 06 infirmiers diplômés d’Etat,
09 infirmiers de santé, 15 sages-femmes, 01 matrone, 01 assistant social, 01 policier
de santé, 01 technicien de laboratoire et 43 aides soignants.
23
5.3 Education
L’enseignement formel est matérialisé à Ouidah par la présence de tous les ordres
d’enseignement : maternel, primaire, secondaire, technicho-professionnel et
supérieur. Il concerne essentiellement le secteur public. Le secteur privé s’annonce
timidement. L’ONG Aide et Action appui des centres d’éducation surtout pour la
petite enfance dans 7 villages (Bêwacodji, Kpovié, Adjara adovié, Aïdo, Azizakouè,
limgbahoun, et Amouléhoue) pour un effectif total de 234 dont 20 pour l’année
scolaire 2004-2005. Les indicateurs sur l’école primaire et maternelle se présentent
comme suit :
Taux d’efficacité interne : 81,87%
Taux d’efficacité externe : 86,57%
Nombre de places assises/élèves : 0,48
Nombre d’enseignants/classes : 0,72
Nombre élèves/enseignants : 75,30
Nombre moyen d’élèves par classe : 65
Filles/garçons au primaire : 0,80
Filles/garçons à la maternelle : 1,01
24
5.3.2 Effectifs scolaires par sexe
5.3.3 Alphabétisation
Quant à l’alphabétisation, 357 apprenants ont été inscrits en 2004 dans 17 centres
les statistiques et indicateurs sur l’alphabétisation en 2004 sont :
Nombre apprenants testés : 262
Nombre abandons : 95
Nombre apprenants alphabétisés : 246
Nombre échecs : 16
Taux de réussite parmi les apprenants testés : 93,89 %
Taux de réussite parmi les inscrits : 73,38%
25
prêtres de l’église catholique du Bénin. L’enseignement informel est assuré par
l’ONG ELOCE à l’intention des Vodounsi. En dehors de ce cas, c’est l’aspect
pratique qui est développé dans les différents ateliers.
RESSOURCES DEPENSES
1 - Recettes Fiscales
1.1 - Impôts directs
R - Foncier bâti et non bâti
E - Patentes et licences
C - Taxes sur armes à feu
E
T 1.2 - Impôts indirects
T - Taxe de parcage
E - Taxe sur pirogues et barques motorisées - Dépenses de personnel
S - Taxe sur vente de boisson fermentée de préparation artisanale
- Taxe sur la publicité
D - Taxe sur les affiches
E - Taxe sur taxis villes à 2 ou 4 roues - Autres dépenses de
- Part communale de la taxe touristique fonctionnement
- Part communale de la TVA percues au cordon douanier
F - Part communale de la taxe sur les carrières et mines
O
N 2 - Recettes des prestations de service
C - Taxes ou redevances pour l'électricité et l'eau - Subventions -autres
T transferts courants
I 3 - Produits du patrimoines et assimilés
O
N 4 - Taxes et redevances d'hygiène, salubrité publique
N et services funéraires
E - Taxes d'enlèvement des ordures ménagères
M
E 5 - Excédent du fonctionnement de l'exercice précédent
N
T 6 - Subventions ou dotations du fonctionnement de l'Etat
ou toute autre personne physique ou morale
7 - Recettes diverses
26
La mobilisation des ressources financières est assurée par le service marchand de la
commune et le service des impôts (Centre des Impôts des Petites Entreprises
(CIPE). La commune dispose de la matière imposable mais, le recouvrement des
impôts locaux rencontre des difficultés dont les plus importantes sont :
l’insuffisance de personnel qualifié et d’équipement adéquat ; le manque de civisme
fiscal ; le repérage difficile des adresses ; et le faible taux d’identification de la
matière imposable.
6.2 Recettes
Tableau 14: Evolution des recettes d'impôt de 2000 à 2004
Taux de Taux de
Années Prévisions Réalisations
réalisation (%) progression (%)
2000 84 500 000 77 290 582 91,47 0
2001 90 000 000 106 574 875 118,42 29,46
2002 126 000 000 235 951 521 187,26 58,14
2003 175 748 337 167 951 130 95,56 -48,97
2004 260 681 903 243 916 488 93,57 -2,03
Moyenne 147 386 048 166 336 919 117,26 7,32
27
6.3 Dépenses
Les dépenses de la commune sont essentiellement concentrées sur le
fonctionnement (84 % des investissements). Cette situation de déséquilibre des
dépenses est largement en défaveur de la réalisation des infrastructures
sociocommunautaires indispensables pour le développement de la Commune.
ATOUTS CONTRAINTES
(Situations internes positives) (Situations internes négatives)
▪ Accroissement des recettes fiscales ▪ Prestations peu satisfaisantes des services publics et de
▪ Richesse du patrimoine culturel, historique et la beauté l'administration locale
du paysage lagunaire et des plages ▪ Insuffisances d'infrastructures socio-économiques
▪ Existence d'un vaste réseau lagunaire et d'étendues ▪ Insuffisances des capitaux pour l'investissement dans
plaines d'inondation et de marécages la production, la transformation et le commerce
▪ Existence d'une société civile locale dynamique et de ▪ Dégradation de l'écosystème aquatique, des terres
la diaspora assez active en matière de commerce, de PME agricoles, des atouts historiques et touristiques
et de PMI ▪ Mauvaise compréhension du contexte de la décentralisation
▪ Proximité avec Cotonou et intercommunalité avec par les populations
Kpomassè, Grand-Popo, Abomey-Calavi, Tori-Bossito
et Allada
OPPORTUNITES MENACES
(Situations externes positives) (Situations externes négatives)
▪ Projet gouvernemental de viabilisation de la zone industrielle ▪ Non transfert des compétences prévues par les textes et lois
GAKPE sur la Décentralisation
▪ Projet gouvernemental d'aménagement de la Route des Pêches ▪ Grèves répétées dans l'enseignement
▪ Coopération décentralisée avec les villes de Melum-Poiçonnet et ▪ Faible recrutement dans les sevices déconcentrés de l'Etat
Ville Neuve d'Asc ▪ Non tenue des élections des Conseils de villages
▪ Diversité des appuis techniques et financiers offerts par les projets ▪ erosion
et progremmes de développement en cours d'exécution dans la
Commune: Aide et Action, Projet Lagune, PADPPA, PADFA,
AGETIB, PRODECOM, PDDC, SONEB, SBEE…etc.
Tableau 16: Atouts, Contraintes, Opportunités et Menaces des secteurs productifs et socio-économiques de la Commune, secteur par secteur
28
Les atouts, contraintes, opportunités et menaces des secteurs productifs et socio-économiques de la Commune
secteur par secteur
Opportunités: Menaces:
▪ Existence de formations sanitaires intercommunales et nationales: ▪ Risques fréquents d'épidémies de maladies hydriques et du
Hôpital National de Zone et Centre de Gérontologie paludisme
▪ Existence de structures régionales de formation IRSP ▪ MST / VIH-SIDA
▪ Existence de programmes de nutrition à base communautaire (PBC)
▪ Disponibilité de la DDSP
EDUCATION
Atouts: Contraintes:
▪ Volonté manifeste des populations à scolariser les enfants et à ▪ Maladies hydriques fréquentes dans les villages
participer à la réalisation des modules de classes ▪ Enseignants communautaires peu qualifiés
▪ Motivation et dynamisme de certaines associations de parents ▪ Fort taux de déperdition scolaire
d'élèves ▪ Faible taux de scolarisation des filles
▪ Existence d'une élite de renommée nationale et internationale ▪ Insuffisance de salles de classe, d'équipement et de matériels
▪ Existence d'anciens enseignants retraités et disponibles didactiques
▪ Existence d'ONG locales d'appui à l'éducation des adultes et à ▪ Pauvreté des parents d'élèves
l'alphabétisation ▪ Faible communication entre le l'administration locale et le système
éducatif
▪ Insuffisance de CEG dans les arrondissements ruraux
▪ Insuffisance de second cyclede CEG et CET
Opportunités: Menaces:
Opportunités: Menaces:
29
CULTURE, LOISIRS ET SPORTS
Atouts: Contraintes:
Opportunités: Menaces:
▪ Existence de projets de construction de terrains de sport et centres ▪ Non transfert des compétences et ressources à la commune
de loisirs dans certains arrondissements
HOTELLERIE ET TOURISME
Atouts: Contraintes:
▪ Beauté du paysage lagunaire et des plages ▪ Mauvaise organisation des activités touristiques
▪ Existence de plusieurs sites touristiques ▪ Insuffisance de capacité des guides touristiques et des gestionnaires
▪ Existence de belles plages et d'une facade maritime sur une de sites touristiques
quarantaine de kilomètres ▪ Insuffisance d'infrastructures de tourisme
▪ Présence de plusieurs hôtels et cinémas ▪ Absence de transport adapté au tourisme
▪ Fête annuelle de Ouidah et Fête du Vaudoun ▪ Insiffisance de techniciens et de guides spécialisés en tourisme
▪ Manque de communication et d'actions de marketing sur les produits
touristiques de Ouidah
▪ Insuffisance de diversité des produits touristiques
Opportunités: Menaces:
▪ Projet "Route des Pêches" initié par le Gouvernement du Bénin ▪ Transfert des compétences non encore effectif
▪ Plusieurs festivals et fêtes: Quintessence, FITHEB… ▪ Perte des atouts touristiques des sites
HABITAT ET URBANISME
Atouts: Contraintes:
Opportunités: Menaces:
ENERGIE
Atouts: Contraintes:
Opportunités: Menaces:
▪ Projet d'extension du réseau électrique de certains arrondissements ▪ Coût élevé des produits pétroliers et de l'électricité
(Gakpé)
▪ Projet GAZODUC
▪ Projet bois de feu
30
ROUTES, PISTES ET TRANSPORT
Atouts: Contraintes:
▪ Relief peu accidenté et favorable à l'ouverture des pistes et des voies ▪ Routes et pistes dégradées
▪ Ouidah, ville géographiquement bien positionnée par rapport aux ▪ Voies trop étroites
grandes villes du pays et aux pays voisins comme le Togo, le Ghana ▪ Insuffisance de pavage des voies urbaines
et le Nigéria ▪ Faible entretien des pistes rurales
▪ Existence de latérite pour la réfection et la construction des voies ▪ Nombreuses gares routières informelles
▪ Gare ferroviaire de Ouidah désafectée
▪ Saturation de la gare ferroviaire de Pahou
▪ Inexistence de taxi auto
▪ Faible organisation des zemidjans
▪ Manque de ponceux et de ponts
▪ Villages et hameaux difficiles d'accès
▪ Transport lagunaire rudimentaire
Opportunités: Menaces:
▪ Ouidah, ville géographiquement bien positionnée par rapport aux ▪ Insuffisance de culture entreprenariale
grandes villes du pays et aux pays voisins comme le Togo, le Ghana ▪ Insuffisance de fonds de roulement et d'investissement
et le Nigéria pour les échanges commerciaux ▪ Prépondérance du secteur informel
▪ Existence de marchés assez animés: Kpassè, Zobè, Pahou ▪ Insuffisance de connaissance des techniques améliorées
▪ Fort dynamisme des femmes dans le petit commerce
▪ Existence de structures de micro-finance: CLCAM, PADME…
▪ Disponibilité des produits agricoles: maïs, manioc, palmier à huile,
coco, poisson pour la transformation
▪ Existence d'une diaspora très active en matière de commerce, PME
et PMI
Opportunités: Menaces:
▪ Proximité avec les marchés de Cotonou ▪ Concurrence déloyale des produits importés avec les produits locaux
▪ Projet de viabilisation de de la zone industrielle GAKPE par le
Gouvernement
▪ Aptitude culturale des sols favorable à plusieurs cultures vivrières, ▪ Equipements agropastorals et de pêches rudimentaires
maraîchères et de rente: maïs, manioc, palmier à huile, coco ▪ Insuffisance de connaissance des techniques améliorées
▪ Savoir-faire endogène des pêcheurs ▪ Accès difficile aux financements
▪ Présence des ONG spécialisées dans l'animation communautaire
▪ Existence de plusieurs organisations paysannes et une coopérative
d'Aménagement Rural
Opportunités: Menaces:
▪ Projets du CeRPA: PAGER, PDFM, Projet Lagune, PADPPA, ▪ Persistance d'épidémies de peste aviaire et peste porcine africaine
PADFA ▪ Pillage des ressources halieutiques par les armateurs étrangers
▪ Forte demande des produits agricoles et des produits halieutiques à
Cotonou
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RESSOURCES NATURELLES
Atouts: Contraintes:
Opportunités: Menaces:
▪ ABE / Projet Lagune ▪ Non transfert des compétences pronées per la Décentralisation
▪ PADPPA, Projet bois de feu Phase II
▪ Accoissement des recettes fiscales ▪ Insuffisance du personnel qualifié dans tous les secteurs
▪ Existence des services civiles déconcentrés et d'ONG dans ▪ Collaboration peu dynamique entre l'administration locale, les
plusieurs secteurs organisations de la société civile et la diaspora
▪ Existence de la radio locale KPASSE ▪ Faible couverture téléphonique et radio-télévisuelle
▪ Intercommunalité avec les communes lagunaires côtières: Ouidah ▪ Mauvaise compréhension du contexte de la Décentralisation par les
Abomey-Calavi, Grand-Popo, Kpomassè et comè populations
▪ Réhabilitation en cours des infrastructures administratives existantes ▪ Baisse de motivation et d'engagement des chefs de village
▪ Existence du Centre des Impôts de Petites Entreprises (CIPE) de ▪ Vétusté des infrastructures des services décconcentrés de l'Etat
Ouidah à fort taux de recouvrement des taxes et impôts ▪ Insuffisance d'informatisation des services de la Mairie
▪ Existence du Services de Trésorerie ▪ Personnel vieillisant
▪ Existences de matières imposables importantes ▪ Incivisme fiscal
▪ Existence d'un Service Marchand et d'un Service de Planification de ▪ Faible participation de la commune à la réalisation des infrastructures
la Commune communautaires
▪ Faible taux d'identification de la matière imposable
Opportunités: Menaces:
▪ Société civile dynamique et diversifiée ▪ Faible concertation entre les organisations de la société civile
▪ Volonté de mobilisation de la diaspora
▪ Existence formelle d'un cadre de concertation avec l'administration
locale
Opportunités: Menaces:
SECURITE
Atouts: Contraintes:
▪ Existence de la Brigade de Gendarmerie à Ouidah et d'un poste ▪ Insuffisance d'éclairage publics dans la ville et dans les villages
avancé à Pahou ▪ Réticence des populations à coopérer avec les forces de sécurité
▪ Existence d'un commisariat de Police à Ouidah publique
▪ Accès facile aux arrondissements ▪ inexistence de la barque motorisée pour faciliter l'accès aux zones
▪ Existence d'éclairage public à Ouidah urbain lacustres
▪ Patrouilles diurnes et nocturnes, visites des secteurs ▪ Insuffisance du budget alloué aux services de sécurité publique
▪ Bonne collaboration entre les autorités locales et les forces de ▪ Consommation de stupéfiant, délinquance juvénile, insécurité
sécurité publique grandissante
▪ Fréquence des cas de conflit, de vols et de coups et blessures
▪ Non fonctionnement des structures traditionnelles de sécurité
▪ Création de groupe d'autodéfense non autorisés
Opportunités: Menaces:
▪ Existence d'un camp militaire et d'une prison civile à Ouidah ▪ Trafic de stupéfiant liés à la perméabilité des frontières
▪ Existence des sociétés privées de sécurité 32 ▪ refuge des bandits de Cotonou à Ouidah
CHAPITRE VIII : PRINCIPALES FILIERES PORTEUSES
33
Les raisons de ces choix sont: existence de terre noire fertile, disponibilité de bas-
fonds, marché d’écoulement disponible, existence de plusieurs dérivés (sous-
produits), commercialisation facile, création d’emplois, site approprié (Village
Maraîcher de Sèmè-Podji de 400ha), projet route des pêches (intercommunalité
Cotonou-Ouidah-Calavi), importante source de revenus.
Filières raisons
Tourisme et Existence de sites reconnus par l’UNESCO
Hôtellerie
Palmier à huile, Disponibilité de terres et zones marécageuses
cultures
maraîchères,
Pêche Zones lagunaires et océaniques
Industrie Création d’une zone industrielle
Mines, carrières, Terre jaune, existences de nombreuses
terre jaune carrières exploitables
34
CHAPITRE IX : PERSPECTIVES
Les orientations stratégiques de développement de la commune ont été définies à
partir de la synthèse communale des atouts, contraintes, opportunités et menaces
par secteur. Leur croisement a permis de formuler les orientations sur la base des
principes suivants :
Stratégies externes :
- Saisir les opportunités en utilisant les atouts et en éliminant les contraintes
- Réduire les menaces en utilisant les atouts et en éliminant les contraintes
Les stratégies internes :
Utiliser les atouts pour saisir les opportunités et réduire les menaces
D’ici à l’an 2020, Ouidah est une commune dynamique, un cadre de référence avec
des infrastructures et des équipements suffisants, un rayonnement culturel et
touristique où les potentialités valorisées assurent aux populations un niveau de vie
décents et une qualité de vie dignes des sociétés modernes
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Stratégies communales de valorisation des filières.
Palmier à huile
Les communes devront se concentrer sur l’appui à l’amélioration des plantations
villageoises par :
La production des plants de qualité par les pépiniéristes privés
Le développement des petites et moyennes plantations par la mise en place
d’un système de crédit à moyen terme
L’encadrement des petits planteurs et l’organisation de la collecte des
régimes
L’appui aux groupements de femmes pour la transformation et la vente de
l’huile de palme aux industriels
L’appui pour l’introduction des presses à huile.
Instaurer une bonne gestion des coopératives d’aménagement rural et
négocier avec les planteurs pour aplanir les querelles autour des activités de
la filière.
Tourisme et Hôtellerie
Les communes devront s’évertuer à organiser:
l’identification d’autres sites touristiques,
la valorisation des ressources naturelles,
l’amélioration de la capacité et de la qualité des lieux d’hébergements et
d’accueil des touristes et former le personnels.
Amener les différents acteurs à un professionnalisme de l’organisation
culturelle et touristique.
36
CONCLUSIONS GENERALES ET RECOMMANDATIONS
Il existe actuellement le PDC qui est un outil précieux de travail pour les acteurs de
la Commune à savoir le Maire, le Conseil Communal, le Secrétaire Général, les
services de la mairie, les organisations de la société civile et les partenaires au
développement.
Il doit être adopté par le conseil communal, vulgarisé et mise en oeuvre
La mobilisation des ressources humaines et financières pour la mise en œuvre doit
être assurée au moins à 90 % des actions programmées pour les 5 ans. Cependant
certaines situations peuvent constituer d’obstacles ou des risques pouvant
compromettre la mise en œuvre efficiente du PDC. Il s’agit notamment de :
- une forte politisation du Conseil Communal ;
- la non prise en compte des intérêts des groupes minoritaires ;
- la défaillance au niveau des organes de contrôle et de suivi de la mise en
application du PDC
- l’insuffisance de transfert des compétences aux communes par le
gouvernement de l’Etat béninois
En vue d’aider à relever les défis d’assurer le bien être à toutes les couches de la
population, il est recommandé de :
- Laisser les considérations partisanes dans la mise en oeuvre du PDC, de
prendre suffisamment du recul et de se mettre résolument au travail ;
- Elaborer et de mettre, au début de chaque année, le plan annuel
communal à la disposition de tous les acteurs de la Commune.
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BIBLIOGRAPHIE
PRODECOM (2006) : Résultats Atelier Régional sur le rôle des communes dans la
promotion de l’économie locale et la valorisation des filières porteuses, Zone agro-
écologique V, Atelier de Bohicon, 8 février 2006
Décrets d’application des lois de la Décentralisation, Mission de Décentralisation,
Oct. 2005
Le Guide du Maire, Mission de Décentralisation Oct. 2005
Atlas Monographique des Communes du Bénin, 2001
Ministère de la Santé Publique : Annuaire statistique sanitaire, 2004
INSAE, RGPH2, (Février, 1992), Fichiers villages, Mai 2004
INSAE, RGPH3, (Février 2002), Résultats Définitifs, Décembre 2003
Plan de Développement Communal de la Commune (PDC) de Ouidah, Avril 2005
Plan de Développement Economique et Social (PDES) de Ouidah, Août 2004
Comptes administratifs de la Commune de Ouidah de 1998 à 2002
Rapport CeCPA Ouidah, Kpomassè, 2005
Rapport CeRPA Ouidah, Kpomassè, 2005
Enquête Circonscription scolaire de Ouidah, Effectif scolaire de Ouidah, 2003
Rapport de SAF / Mairie de Ouidah
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