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Examen Parenté

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L’anthropologie sociale contribue à l’analyse de la parenté qui permet de comprendre


les rapports sociaux dans les sociétés traditionnelles. Le système de parenté implique
l’utilisation des termes de la parenté renfermant une signification importante. Nous avons ici
un extrait de texte de Robert DELIÈGE, en 1996 in « Anthropologie de la Parenté », p. 24
qui parle de l’utilisation des termes de parenté chez les populations traditionnelles.
L’utilisation des termes de la parenté reflète la conception des liens sociaux chez les
populations traditionnelles. Dans quelles mesures l’utilisation des termes de la parenté
influerait-t-elle sur les interactions entre les populations traditionnelles et leurs entourages ?
Les populations traditionnelles accordent une importante signification sur l’utilisation des
termes de la parenté. Pour mieux appréhender ce sujet, nous allons voir premièrement la
conception des liens de parenté chez les populations traditionnelles, deuxièmement la
signification et la fonction des termes de parenté chez les populations traditionnelles, et
troisièmement la parenté comme base de l’anthropologie sociale illustrée par des exemples
pris dans la société malgache.

Les populations traditionnelles ont une conception spécifique des relations sociales
avec leurs entourages. Dans cette conception, ils créent des liens et se rapprochent de leurs
entourages par l’utilisation des termes de parenté. Ces termes qui se rapportent à la parenté,
un ensemble d’éléments (par exemple : filiation, alliance, résidence, mariage) qui vont
ensemble et forment un tout, sont très fréquents dans ces sociétés. Il s’agit donc d’une
création de liens où les populations traditionnelles considèrent même les étrangers comme
membres de leurs familles. Même des inconnus se considèrent comme membre d’une même
famille et s’adressent en utilisant les termes de parenté. D’après le texte : « (…) les
populations traditionnelles ne peuvent concevoir de relations sociales en dehors de la
parenté. » ligne 1-2. L’immersion dans le mode de vie des populations traditionnelles engage
l’individu dans cette conception de liens. « Toute personne de leur entourage sera donc
classée, d’une manière ou d’une autre » ligne 2-3. Les étrangers qui s’intègrent dans le groupe
des populations traditionnelles sont classés et se font appelés par les termes de liens de
parenté. Ces termes utilisés sont les mêmes que ceux utilisés pour s’adresser aux proches.
L’appellation ou l’adresse dépend de la classification ou considération sociale attribuée par
les populations traditionnelles. Notons d’un côté que le respect des plus âgés restent inhérent à
cette conception. Selon le texte : « Ainsi les ethnologues sont eux-mêmes affublés d’un terme
de parenté, souvent « frère », par les membres de leur génération, ou « oncle » par les enfants »
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ligne 3-4-5. Les populations traditionnelles interagissent avec leurs entourages en créant des
liens par l’utilisation des termes de parenté. Cela unifie les individus dans ces sociétés.

L’utilisation de l’ensemble des termes de parenté constitue la particularité des


populations traditionnelles. Elle exprime son mode de pensée c’est-à-dire qu’elle fait partie de
sa culture. Le mode de pensée chez les sociétés traditionnelles se tend vers la création et le
renforcement des liens avec leurs entourages. D’après le texte : « Une terminologie de parenté
façonne donc l’univers social d’une population. Elle reflète ce monde (…) » ligne 6-7. Les
termes de parenté constituent aussi l’organisation des sociétés traditionnelles. Rappelons que
l’appellation ou l’adresse dépend de la classification ou considération sociale attribuée à la
personne par les populations traditionnelles. Ces termes reflètent alors la hiérarchisation et la
classification sociale ainsi que le respect des coutumes : « (…) mais elle l’organise en même
temps » ligne 7. L’utilisation des termes de parenté devient une règle informelle chez les
populations traditionnelles. Les termes de parenté ne constituent pas seulement le langage, ils
représentent aussi la manière d’interagir avec son entourage et donne naissance à des
comportements. C’est une façon d’agir car l’individu choisit de faire une action qui a comme
finalité la création des liens avec autrui. Selon l’auteur : « (…) les termes de parenté ne sont
pas seulement une façon de parler, ils sont aussi une façon d’agir. » ligne 7-8. Le vocabulaire
de parenté est un langage performatif. D’abord, il est spécifique chez les populations
traditionnelles et son utilisation peut être restreinte à ce groupe. Ensuite, le fait de les dire
signifie une réelle affirmation et ces énoncés sont eux-mêmes l’acte qu’ils désignent. Le fait
d’utiliser les appellations ou adresses en terme de parenté créent des liens réels entre ceux qui
les utilisent. Les individus qui s’appellent « frère » se considèrent alors comme tel et agissent
comme tel. D’après le texte : « (…) le vocabulaire de parenté présente de nombreux traits du
langage performatif puisque le fait d’appeler quelqu’un « frère » est une manière d’agir sur le
réel et d’engendrer toute une série d’attitudes. » ligne 9-10-11.

La parenté est un système, un ensemble d’éléments (filiation, alliance, résidence,


mariage, …) qui vont ensembles et forment un tout. Il constitue la base de l’anthropologie
sociale parce qu’il permet de comprendre les rapports sociaux surtout dans les sociétés
traditionnelles. Dans la société malgache, plusieurs coutumes liées au système de parenté sont
fortement respectées. Avec la filiation, il existe la filiation patrilinéaire où les fils et filles
suivent leurs pères dans la descendance. Ici, le système de parenté participe au fondement
d’une règle de la société malgache avec la filiation. Sur l’alliance, nous pouvons citer la règle
du mariage : les fils et les filles de deux sœurs ne peuvent pas se marier parce qu’ils sont des
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cousins utérins. Concernant les alliés, il y a le « fati-dra » qui créent des liens entre deux
individus. Ceux-ci se considèrent comme « sœurs » suite à cette étape. En effet, leurs fils et
filles ne peuvent se marier car ils sont désormais supposés comme deux frères ou deux sœurs
grâce au « fati-dra ». Ces exemples illustrent la formation des groupes sociaux et la création
des rapports sociaux dans la société malgache. Dans le système de parenté, il y a aussi la
résidence qui reflète le statut social d’un individu dans la société malgache. Par exemple : la
résidence patrilocale où le descendant rentre chez la terre des ancêtres de son père. La parenté
se situe au fondement d’une société. Elle explique les rapports sociaux qui permettent de
construire les bases de l’anthropologie sociale.

Pour conclure, l’utilisation des termes de parenté constitue une particularité des
populations traditionnelles. Elle reflète la conception des rapports sociaux et renferme une
importante signification en créant et renforçant les liens sociaux avec leurs entourages. Ces
termes sont fortement liés au système de parenté qui est au fondement des sociétés
traditionnelles. L’anthropologie sociale s’intéressent alors à ce sujet car il permet de
comprendre les rapports sociaux comme dans la société malgache. Est-ce-que la signification
et la fonction de l’utilisation des termes de parenté se diffèrent avec les autres sociétés ?

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