Analyse Filmique
Analyse Filmique
Analyse Filmique
: FILM POLICIER
hamelerika@yahoo.fr
Fiche de renseignements : nom et prénom, adresse mail personnelle, films policiers préférés,
attentes pour le cours
Eval mi-semestre
2 possibilités
Exposé
22 février, 8 mars ou 5 avril
A deux sur un film au choix. Extrait de 5 minutes environ, présentation 20 minutes au total.
Rick Altman. “In many ways, the study of film genre is no more than an extension of literary
genre study”
Outil de catégorisation
Nommer, classer les œuvres grâce à des traits communs (narratifs, esthétiques)
Outil de reconnaissance (forger une attente)
Catégorie abstraite et ensemble concret
Catégorie instable
Genre et sous-genre
Horizon d’attente (confirmation ou subversion)
Jean-Marie Schaeffer :
5 niveaux pour différencier les genres
Énonciation : qui parle ?
Destination : à qui ?
Fonction : quels effets ? (Documentaire pour information, fonction perlocutoire, comédie ou
horreur, le rire, la peur)
Sémantique : quoi ? (thèmes motifs, sujets)
Syntaxique : comment ?
Niveaux de précisions
Genres aux bornes très floues (drame), ou très précises (gore)
Ancrage géographique de certains genres (western)
Mélange des genres : films qui mobilisent les motifs, structures et esthétiques de différents
genres
Image : Caméra proche, exigüe (int), plans d’ensembles (ext), gravité, manque de
compréhension des enjeux. Couleurs sombres. Transition générique contrastant. Étrange
(décor riche, tissu rose, encadrement doré).
Son : seule musique, angoissante, accents sur les journaux créant des sursauts
Montage : alternance avec les journaux, flashs
Whodunit ? (sous-genre du roman policier structurée par la règle des trois unités -temps lieu
action. Un seul lieu, une enquête importante, temps limité. Le lecteur en sait autant que
l’enquêteur).
Euh
Euh.
Euh…
Délimitation claire de l’espace. Cadrages serrés, dans le champ de vision et d’écoute de
Hercule Poirot.
Entrecoupements de plans sur le train. Train en marche, mécanique, idée d’immuabilité.
Étiquette d’origine française. D’abord péjoratif, pour l’atmosphère sombre. Reprise du terme
par la presse. Puis premier festival cinéma noir américain.
Le panorama du film noir américain, libre de Raymond Borde et Etienne Chaumeton.
Question : est-ce un genre ? Contexte spécifique qui favorise la production. Esthétique
reconnaissable qui influence voire crée d’autre genres.
Paul Schrader Scénariste de Taxi driver et d’autres trucs. Le genre se développe en trois
phases.
WW2 : 41-46. Période de désillusion.
Après-guerre (45-49) : intérêt des films pour les crimes dans les rues, corruption & police.
49-53 : actions psychotiques, pulsions suicidaires, héros noir devient fou. Les psychopathes
et tueurs en série, le lol.
The killers.
Homme dans son lit, comme déjà mort (bon ça va effectivement pas tarder). Impuissance face
à la menace. Dialogue qui montre et l’attitude cynique du personnage et l’inévitable passé qui
rattrape. Lumière très contrastée, visage du futur mort dans l’obscurité puis partiellement dans
le noir.
Tendance à éloigner les personnages les uns des autres et jouer sur la profondeur de champ.
Présence rigide du protagoniste, opposée à la femme fatale.
Définition minimale : aventure d’un homme et d’une femme fatale dans une ville sombre.
Solitude, vacuité de la vie moderne, contraste avec le désir et la transgression.
Importance du crime, surtout de la mort. Le film s’installe dans le monde criminel qu’il décrit.
Durgnat :
Crime comme critique sociale
Gangster (personnages ambigus, honneur dans la corruption ou alors grand méchant)
Film de fuite (criminels ou innocents en fuite, suscite sympathie, pitié, identification,
condamnation morale, conformisme fataliste)
Privés et aventuriers
Film de portraits et de doubles (sombre, paranoïa, discernement compliqué)
Film de meurtriers de classe moyenne
Pathologie sexuelle : relations perturbées. Amour/haine. Toxicité.
Psychopathes, 3 catégories (héros avec défaut tragique, monstre modeste ou monstre évident)
Otages de la fortune. Emprisonnement par des criminels désespérés.
Noirs et rouges : criminels se mêlent aux nazis ou communistes.
Guignols, horreur, fantastique : hybridations nombreuses.
Schrader qui veut rajouter en ligne de force la peur du futur et la nostalgie du passé.
Pessimisme, bonheur impossible.
Vulnérabilité des personnages. La mort peut atteindre tout le monde tout le temps.
Voix off souvent, et souvent du privé. Flashback tout ça.
Femme fatale.
Mythe sexuel. Puissance et inaccessibilité.
Objet de regard et de fascination.
Le facteur sonne toujours deux fois. Mise en tension entre les personnages, conflit pour le
pouvoir.
Insert sur le rouge à lèvres, puis avancée jusqu’aux jambes de la femme. Vue subjective. En
relief par le surcadrage. Apparition spectaculaire. Morcelage de son corps, mutisme. Regard
de l’homme bien sûr, et sa réaction.
« Hum le steak », Soline Chatenet, premier février 2023, 16 heures 43 et quelques secondes.
Séquence d’introduction
Générique brouillard pour planter l’ambiance, ombres (et wow la flamme est pas en ombre
c’est FANTASTIQUE), cigarettes parce qu’ils arrêtent jamais de fumer (aïe vos pauvres
poumons). Musique grandiose j’ai mal aux tympans sauvez-moi. Trop d’argent dans un seul
lieu. Importance de l’entrée, plusieurs étapes avant le rendez-vous. Rencontre avec l’élément
problématique qu’est la fille. J’ai la flemme. Voilà. « La drague la plus lourde que l’humanité
n’ait jamais vue » Soline Chatenet, 17 heures 34. Je suis en accord avec les propos cités.
Contraste fille enfantine (bouffe tes cheveux), pose des questions.
Diego le retour
Image. Enquêteurs amateurs qui enquêtent à partir d’une image. S’interrogent sur ce qu’ils
voient, ou croient voir. Rapport image/regard. Parallèle ente contenu des films et processus
d’analyse.
Enquête visuelle
Profondo Rosso (Dario Argento, 1975)
Blowup (Michelangelo Antonioni, 1967)
Body Double (Brian de Palma, 1984)
Enquête amoureuse
La femme au portrait (Fritz Land, 1944)
Vertigo (Alfred Hitchcock, 1958)
Technologies de l’analyse
Ring (Hideo Nakata, 2001)
Minority Report, (Steven Spielberg, 2002)
Le film rappelle au spectateur le danger qui consiste à se fier à ce qu’il voit. Enquête optique
esthétique menée par le personnage, qui consiste à gratter, scruter l’image filmique pour en
révéler le sens. Nombre de consigne données au personnage et au spectateur : importance du
souvenir, nécessité de prêter attention aux détail, à la périphérie, idée que la vérité au cinéma
se joue à la surface d’une représentation. Mouvement de retournement du regard sur lui-
même. L’analyse nous en apprend autant sur l’œuvre que sur celui qui l’étudie. Sens du film
autant dans l’image que dans le regard du spectateur.
2. Recadrage
Limite de l’agrandissement : perte de sens. De la figuration à l’abstraction, du sens à sa perte,
de l’image à sa profondeur, tout ça tout ça.
Roland Barthes, La chambre claire. Parle de la photographie, de la tentative d’atteinte à la
vérité. Espoir de découvrir la vérité. Illusion de quelque chose au-delà de la surface.
4. Le triomphe de l’imagination
Il corrige son raccord-regard foireux au départ. Réponse. Mais referme l’imagination.
Eh Bam le tennis imaginaire mimé. Abandonne l’appareil photo (reproduction mécanique)
pour céder aux puissances de l’hallucination visuelle.
Logique de la preuve par le visible. Mise en évidence de détails invisibles. Excès de confiance
en sa vision. Défiguration du réel par excès de fragmentation et d’agrandissement. Dégage un
récit par la photo en comblant les manques de la photo par l’imagination.
Adieu Diego
Bob le flambeur
Personnage archétype.
Contrastes, antithèses et oxymores. Décos psychédélique. Core light (du dessus, qui irradie les
personnages).
Ancrage du personnage dans un environnement.
On le présente à travers un reflet, et la première apparition de sa voix est lorsqu’il se regarde
dans le miroir.
L’absence notable de dialogue, à part le boug qui grille le feu rouge oklm. Bruitages. (Tous
les sons sont post-produits, TOUT, même les dialogues).
Alternance intérieur-extérieur du train.
Espace clos, oppression.
Ignorance de pas mal de trucs, genre les infos sur qui sont les personnages
Mouvement, vitesse et précipitation vers le train
Sombre et froid, hyper désaturé
Texte d’ouverture, destin, d’où le titre, rip les gays.
Les cercles : menottes, feu rouge, rond-point, horloge, panoramique circulaire qui suit la
voiture
Thriller érotique souvent assimilé au film noir. Relation sexe-mot (le lol).
Thriller : se définit par ce qu’il tente de produire chez le spectateur (tension, suspense).
Érotisme utilisé pour faire monter la tension. (Basic instinct avec la scène de sexe en début,
où le mec se fait buter, qui provoque la tension dès que y’a une autre scène de sexe).
Étiquette utilisée par les anglo-saxons à partir de 92. Francophones en 93.
Betty Freedan ?
Pas d’esthétique visuelle particulière (contrairement au film noir), c’est dans la narration que
l’on retrouve la parentalité qu’on attribue au film noir pour le thriller érotique.
Nouvelle femme fatale (meurtrière, on la voit tuer, et elle est souvent punie pour ça).
Dangereuse, qui entraîne le héros à sa chute. Dualité good girl/bad girl, si on veut.
Money shot.
Le twist
Dans le policier, énigme/révélation. Avec twist : leurre (mensonge, falsification, erreur)
/révélation.
Dramaturgie en deux temps.
Aurélie Ledoux (théoricienne) qui rapproche le film à twist avec le trompe-l’œil en peinture
(crée par divers artifices une illusion de réalité, notamment la perspective)
Cinéma américain contemporain qui propose un spectacle bidimensionnelle. Cinéma de la
platitude (fond vert, tout ça tout ça). Cinéma du trompe l’œil (trompe un temps le spectateur,
et ensuite lui donner une leçon en dénonçant la représentation).
Met en crise la perception, met en jeu le visible
Body Double. Jake (comédien au chômage) qui mate sa voisine tous les soirs, et qui la voit se
faire buter. En fait la meuf c’est une doublure.
Le témoin est plus important que le meurtrier.
1. Illusion de profondeur
Film dans le film. Faux paysage. Illusion de couple heureux. (La profondeur au cinéma relève
de l’illusion, qui opère à partir du point de vue déterminé par la représentation)
2. Illusion de continuité
Changement doublure, deux femmes (une actrice et la doublure) qui sont redécoupées en une.
(Continuité spatio-temporelle entre 2 plans est une illusion par le montage).
3. Le dispositif révélé
Synthèse illusoire entre l’illusion de profondeur (par un point de vue imposé) et la continuité
(corps d’une femme et visage d’une autre).
Illusion du spectateur de pouvoir tout voir et tout savoir. Illusion de vision suturée (prendre
l’image comme une perception continue homogène).
Toujours en deux temps. Refoulement et révélation du dispositif spectaculaire (ensemble des
éléments & procédés artificiels qui construisent la représentation)
Brian de Palma ‘le cinéma c’est le mensonge 24 fois par seconde’, en reprise opposée à
Godard.
Cinéma : histoire d’illusion/désillusion qui concerne autant le personnage que le spectateur.
Rencontre fascinée entre un homme et le portrait d’une femme. Rencontre dans une vitrine le
reflet d’un portrait.
Modalités de mise en place d’un trompe-l’œil.
3. Le rêve de Wanley
Blade Runner
Sin city
Théâtralisation
La cité de la peur
Film :
Rumeur qui circule à propos d’une cassette maudite qui cause la mort du visionneur 7 jours
après le visionnage.
1. La direction du spectateur
Premier visionnage. Dans les conditions d’un film (sans arrêt). Impression
d‘incompréhension.
Modèle de spectateur passif.
Noël Caroll. S’intéresse aux différentes stratégies pour diriger le regard du spectateur.
Indexation (le fait de désigner) soit la caméra qui pointe vers un objet. Mise en cadre,
sélection. Mise à l’échelle.
Opération de centrage.
Des formes circulaires dans la vidéo de la cassette. Ring tout ça tout ça. Élément qui focalise
le regard et représentation symbolique de notre œil capté par le centre.
2. Un regard divergent.
Fait une copie de la vidéo pour l’analyser avec son ex-mari. Ah et son gosse a vu la vidéo
aussi, haha.
Deuxième visionnage, d’analyste donc.
En quoi l’analyse avec le magnétoscope permet aux personnages d’avancer dans l’enquête.
Introduction d’un second regard. Voir la même image ne veut pas dire voir la même chose.
Le cadrage bizarre. Deux miroirs.
Laura Mulvey. Deux types de spectateurs cinéphiles. Spectateur pensif dont le principe
consiste à extraire un photogramme pour développer une meilleure compréhension du film
(perception amplifiée qui nous apprend quelque chose que nos yeux ne peuvent pas relever).
Mirage de la vie, Sirk Douglas, 1959
Spectateur possessif. Extraire un photogramme de son contexte dans un rapport fétichiste.
Contemplation prolongée de l’objet du désir. Danger d’avoir l’impression de posséder les
images.