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Carte Hydrogeologique Du Plateau Doulmes

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Département de Géologie  Service d'Hydrogéologie 
Ecole Nationale de l'Industrie Minérale  Université de Liège 
Rabat‐ Maroc  Belgique 
 
 
 
CARTE HYDROGEOLOGIQUE DU PLATEAU D'OULMES 
(MAROC) 
 
Notice explicative 
 
D.Elbatloussi 
M. Cheddadi 
S.Dadi 
I.Ruthy 
Ph.Orban 
A.Dassargues 

 
Février 2005 
 
 
Projet d’Initiative Propre (PIP) Etudes des potentialités, de la vulnérabilité et de la protection 
des ressources en eau des aquifères fissurés en zone semi‐aride au Maroc financé par la 
Commission Universitaire pour le Développement (CUD), Belgique 
Notice explicative________________________________________________________________________2005

Avant-propos

La carte hydrogéologique du plateau d’Oulmès a été réalisée dans le cadre d’un Projet
d’Initiative Propre (PIP) portant sur l’"Etudes des potentialités, de la vulnérabilité et de la
protection des ressources en eau des aquifères fissurés en zone semi-aride au Maroc" en
coopération entre le secteur d’Hydrogéologie et Géologie de l’Environnement du
Département GEOMAC de l'Université de Liège et le Laboratoire d’Hydrogéologie de
l’Ecole Nationale de l’Industrie Minérale (ENIM, Rabat, Maroc) et qui a été financé par la
Commission Universitaire pour le Développement (CUD). Ce projet a été supervisé par le
professeur A. Dassargues, promoteur responsable du projet, le professeur S. Dadi,
interlocuteur-responsable du projet. La carte réalisée est le fruit du travail d’un groupe de
chercheurs du Laboratoire d’Hydrogéologie de l’ENIM : D. Elbatloussi, F.Laziri et M.
Cheddadi en collaboration avec l’équipe d’Hydrogéologie et Géologie de l’Environnement du
Département GEOMAC de l’Ulg et plus particulièrement I. Ruthy et P. Orban.

Les données nécessaires pour accomplir cette étude ont été fournies par des études
réalisées dans le cadre de ce projet (PIP) et ont été collectées auprès de partenaires marocains,
à savoir l’Office Nationale des Eaux Potables (ONEP), le Centre de Travail (CT) d’Oulmès,
la société ARBOR, la ferme de Bensaleh et l’Administration de l’Hydraulique. Qu’ils en
soient tous remerciés.

-1-
Notice explicative________________________________________________________________________2005

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION………………………………………………………………………... 4

I- CADRE GEOGRAPHIQUE……………………………………………………..…… 5

II- CADRE GEOMORPHOLOGIQUE………………………………………………... 7


II.1- Massif granitique…………………………………………………………….…. 8
II.2- Etendues schisteuses…………………………………………………………..... 8

III- CADRE GEOLOGIQUE……………………………………………………….…... 9


III.1- Contexte lithologique……………………………….………………………….. 9
III.1.1- Formation cristalline…………………………..………………………….….. 9
III.1.2- Formation volcanique……………...………..………………………..……… 10
III.1.3- Formations cristallophylliennes………….………..…………………………. 10
III.1.4- Formations superficielles………………………………………….…..……... 11
III.2- Contexte tectono-métamorphique…………………..…..………….…………. 12
III.2.1- Phase anté-viséenne supérieure……………..….….…………….…………... 12
III.2.2- Phase majeure hercynienne………………..…….…………………………... 12
III.2.3- Déformation métamorphique……….……….………………………………. 12

IV- CADRE HYDROLOGIQUE…………..…….……………………………..………. 15


IV.1- Hydrologie………………………………………………..…………………….. 15
IV.2- Caractéristiques des bassins versants…………………..…………………….. 15
IV.3- Estimation du bilan hydrologique……………………..………………….…... 17

V- CADRE HYDROGEOLOGIQUE…………………….……………………..……… 19
V.1- Unités hydrogéologiques………………………….……………………...……... 19
V.1.1- Critères de regroupement…….…...………………………………….……….. 19
V.1.2- Unités hydrogéologiques…….……………………………………….………. 19
V.2- Données piézométrique……….……………………...…………………..……... 22
V.2.1- Cartes piézométriques………………………………………………………… 22
V.2.2- Fluctuations piézométriques en fonction du temps………………….……….. 23

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VI- PARAMETRES HYDRODYNAMIQUES....…........................................................ 26


VI.1- Essais réalisés en 1982…………………………………………………………. 26
VI.1.1- Essais à l’air lift…………..………………….………………………………. 27
VI.1.2- Essais de pompage……………..…………………………………………... 28
VI.2- Essais réalisés en juillet 2003……………………..……………………………. 29
VII- CADRE HYDROCHIMIQUE……………………………………………..………. 31
VII.1- Définition de faciès…………………………………………………………….. 31
VII.2- Caractérisation hydrochimique des eaux dans l’aquifère des arènes
granitiques ………………………………………….…..............................…… 35
VII.3- Caractérisation hydrochimique des eaux dans les aquifères des schistes
métamorphiques et des grès de l’Ordovicien.………………………..………. 36
VII.4- Caractérisation hydrochimique des eaux dans l’aquifère des calcaires du
Carbonifère ………..…………..………………..........................................…… 37
VII.5- Caractérisation hydrochimique des eaux dans l’aquitard quartzitique de
l’Ordovicien……………………………………………………………………. 38

VIII- EXPLOITATION DES AQUIFERES…………………………...………………. 39

IX- METHODOLOGIE DE LA REALISATION DE LA CARTE


HYDROGEOLOGIQUE……...…………………………………………………… 42
IX.1- Acquisition des données…………….…………..……………………………... 42
IX.1.1- Données géologiques……….……….…………………………………….…. 42
IX.1.2- Données météorologiques………….………………………………….…….. 42
IX.1.3- Données hydrogéologiques………….…………………………………….… 42
IX.2- Banque de données hydrogéologiques…….……………………………….…. 43

X- PRESENTATION DE LA CARTE HYDROGEOLOGIQUE……….....…………. 44

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………. 46

ANNEXES………………………………………………………………………………... 48

-3-
Notice explicative________________________________________________________________________2005

INTRODUCTION
Les formations géologiques fissurées dans le plateau d’Oulmès peuvent constituer des
aquifères d'une importance majeure. Les outils opérationnels pour gérer les ressources en
eaux souterraines de ces milieux en termes d'exploitation, de protection ou de gestion
prévisionnelle sont difficiles à élaborer. En effet, la structure complexe de ces réservoirs,
essentiellement liée à leur histoire tectonique ne permet qu’une compréhension incomplète
des différents processus hydrogéologiques.

En zones arides et semi-arides, la protection de ces aquifères tant en terme de quantité


que de qualité est une nécessité. En effet, ils sont sujets à une exploitation intensive
provoquée par la croissance des besoins en eau et d’autre part à de possibles dégradations
dues aux pressions environnementales.

Cette carte hydrogéologique du plateau d’Oulmès réalisée par le Laboratoire


d’Hydrogéologie du Département Géologie de l’ENIM et l’équipe d’Hydrogéologie et
Géologie de l’Environnement du Département GEOMAC de l’Ulg, constitue un outil
essentiel pour la gestion tant quantitative que qualitative des ressources en eaux souterraines
du plateau d’Oulmès. Elle présente une étape dans la mise en place de mesures de protection
et d’une gestion efficace des eaux souterraines.

La figure 1 montre la limite de la zone cartographiée du plateau d’Oulmès ainsi que la


géologie de la zone telle que tirée des cartes géologiques 1/50.000 d’Oulmès et de
Tifoughaline.

Figure 1 : Carte géologique du plateau d’Oulmès montrant la limite de la zone cartographiée tirée à
partir des cartes géologiques 1/50000 d’Oulmès et de Tifoughaline.

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I- CADRE GEOGRAPHIQUE

Le plateau d’Oulmès est situé dans sa totalité, dans la Méséta centrale, encore appelé
plateau « Central Marocain » (Termier, 1936; Beaudet, 1969). Celui-ci se présente comme un
vaste quadrilatère dont Rabat, Azrou, Kasba Tadla et Casablanca marquent les sommets. Il est
limité au nord par le couloir Sud-Rifain, au sud par le plateau des phosphates, à l’est par le
Moyen Atlas et à l’ouest par la Méséta côtière (Figure 2).

50 km

Figure 2 : Le massif hercynien central du Maroc (Saadi M. (1982), Carte structurale du Maroc au
1/4.000.000 des domaines Mésetien et Atlasique).

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

La Méséta centrale est drainée en grande partie par deux cours d’eaux principaux : le
Beht (affluent rive gauche du Sebou) et le Bou-Regreg (Figure 3). Le plateau d’Oulmès fait
partie du bassin versant de l’oued Bou-Regreg. Cet oued présente un bassin versant d’une
superficie totale de 9700 km2, soit près de 70% de la superficie totale de la Méséta centrale.

A quelques kilomètres au sud du Jbel Hamou-ou-Guerr, l’oued Bou-Regreg prend


naissance à la suite de la confluence des oueds Boulahmayel et Ksiksou dont les bassins
versants ont une superficie de 973 et 863 km2 (Figure 3).

Plateau
d’Oulmès

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Figure 3 : Les principaux cours d’eau de la Méséta Centrale

La zone cartographiée s’étend d’est en ouest entre les méridiens 6°7’ et 5°58’ et du nord
au sud entre les parallèles 33°27’ et 33°20’. Elle a une superficie de 132 km2, ce qui
représente 14% de la superficie totale du bassin de l’oued Boulahmayel. Cette zone d’étude
est limitée au nord par l’oued Afçal (principal affluent rive droite d’oued Boulahmayel), au
sud et à l’ouest par l’oued Boulahmayel et à l’est par l’oued Tajourrout et la ligne de crêtes
qui forment la limite entre le plateau d’Oulmès et la région de Tifoughaline (S. Dadi, 1998).

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II- CADRE GEOMORPHOLOGIQUE


Le plateau d’Oulmès se caractérise par un relief très accidenté. Les zones planes sont
limitées au centre du plateau. Des points saillants constitués de roches dures (quartzites) et
des vallées fortement encaissées, creusées dans des schistes primaires sont observés. Ces
vallées constituent le lit de nombreuses petites rivières temporaires.

L’altitude est très variable. Les points culminants atteignent 1000 m environ à l’ouest
de la zone et près de 1300 m au nord et à l’est. Le dénivelé entre les sommets et les fonds des
vallées est assez important puisqu’il atteint plusieurs centaines de mètres. La cote minimale à
laquelle coule l’oued Boulahmayel est de 600 m.

La zone cartographiée se subdivise en deux grandes unités différenciées par la nature


des terrains et leur propre morphologie : le massif granitique occupe la partie centrale et
occidentale de la zone d’étude et les étendues schisteuses et les barres quartzitiques occupent
les terrains environnants (Figure 4). Le cadre géologique détaillé sera décrit dans le chapitre
suivant.

Figure 4 : Les deux unités caractérisant la nature de la zone cartographiée

-7-
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II-1 Massif granitique


Il est caractérisé par une surface peu drainée et subit une altération donnant une arène
granitique rosâtre. Il se comporte comme un ensemble moins résistant à l’altération que les
barres quartzitiques (Dadi, 1998).
Au sud et au nord, le massif est érodé respectivement par l’oued Boulahmayal et
l’oued Afçal, tandis qu’à l’aval par l’oued Mou Attar.

II-2 Etendues schisteuses


Dans les étendues schisteuses, un fort ravinement est constaté. Ceci donne un
ensemble de collines et de ravins, sièges d’écoulement des eaux de ruissellement en périodes
pluvieuses.
Les principales vallées sont empruntées par l’oued Boulahmayal au sud et l’oued
Afçal au nord. Ces vallées, profondes de 500 à 600 mètres environ, sont peu accessibles et
peu fréquentées.
Surgissant au sein des étendues schisteuses, les barres quartzitiques s’alignent suivant
une direction NNE-SSW et sont moins altérées. Ces niveaux quartzitiques dessinent d’une
part, une ligne de crête à l’ouest de la zone d’étude et d’autre part, une ligne de crête à l’est,
en forme de demi-ovale régulier, jalonnée par des hauts sommets d’altitude supérieure à
1200 m : Tizi-al-Kenz (1254 m) et Oulmès (1255 m).

-8-
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III- CADRE GEOLOGIQUE


III.1- Contexte lithologique
L’évolution géologique du plateau d’Oulmès s’inscrit dans l’évolution générale du
plateau central et de ses bordures.
Les formations géologiques affleurantes dans la zone d’étude sont constituées principalement
par (Figure 5):
- une formation cristalline occupant le centre de la zone d’étude ;
- des formations cristallophylliennes occupant le reste du secteur d’étude.
A celles-ci s’ajoutent : des formations volcaniques, des formations superficielles (arène
granitique et alluvions localisées sur les rives des oueds).

Figure 5 : Carte géologique du plateau d’Oulmès.

III.1.1 Formation cristalline


Il s’agit du granite d’Oulmès qui affleure au sein des schistes cambro-ordoviciens sur une
trentaine de km2. Le massif granitique est de type essentiellement calco-alcalin (Diot et al.,
1987) et présente une diversité pétrographique:
• un granite à grain moyen à deux micas qui constitue le volume principal du massif ;
• un granite à grain fin à deux micas occupant le centre du massif ;
• un granite aplitique* riche en micas et isolé du massif principal.

* aplitique : structure très finement grenue.

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Le granite d’Oulmès est considéré comme un granite syntectonique, il est mis en place le
long d’une zone de cisaillement décrochante sénestre profonde du socle mésetien,
subverticale et de direction générale N10 vers l’est (Boutaleb, 1988).

III.1.2- Formation volcanique


La zone d’étude comporte des vestiges de trois groupes de venues éruptives (Termier et
al., 1950):
• les néphélinites du volcan de Targou : il s’agit de deux coulées matérialisées par des
lambeaux et dont les directions sont nord-ouest et sud-ouest. Le volcan est placé sur la

• les phonolites : elles se présentent en une brève coulée sur la rive gauche de l’oued Mou
crête qui sépare l’oued Afçal de l’oued Boulahmayel ;

• les murites : elles affleurent en forme de tables volcaniques dominant les oueds
Attar ;

Boulahmayel et Tajannout.

III.1.3- Formations cristallophylliennes


Elles occupent plus de 60% de la superficie des affleurements du secteur d’étude. Ces
formations sont essentiellement schisteuses, d’âge paléozoïque, et se répartissent de part et
d’autre du granite d’Oulmès. Ainsi, en allant du granite vers la limite nord-est de la zone
d’étude, on distingue de la plus ancienne à la plus récente les formations suivantes :

a- Formation cambro-ordovicienne
La majeure partie de la formation cambro-ordovicienne se trouve dans l’auréole du
granite, elle appartient au membre de Tergou et atteint environ 1700 m de puissance (Termier
et al.,1950).

b- Formations ordoviciennes
Les terrains ordoviciens constituent la plus grande superficie des affleurements du secteur
d’étude. La puissance de la formation est estimée à environ 1415 m (Tahiri, 1991). Elle se
présente comme suit :
• Membre de Tizi-el-Kenz (situé à 2 km au sud d’Oulmès), d’âge Llanvirn-Llandeilo. Il
débute par des argilites grisâtres panachées micacées d’une puissance d’environ 300 à
500 m, puis des quartzites beige clair à bruns massifs en bancs d’une épaisseur
d’environ 15 m. Au sommet, on rencontre une alternance de quartzarénites micacées et
d’argilites grises micacées (8 m) ;
• Membre de Tleta (Souk d’Oulmès), d’âge Llandeilo-Caradoc, constitué surtout par des
pélites micacées d’une épaisseur d’environ 450 à 500 m. A mi-épaisseur de ce membre
se trouvent des lentilles conglomératiques (50 m d’épaisseur) ;
• Membre de Bou-Tamrirt (situé à 3 km au nord d’Oulmès), d’âge Caradoc-Ashgill et
d’une puissance d’environ 390 m. En bas, on trouve des quartzites beiges massifs suivis
des argilites gris verdâtre micacées qui deviennent sombres gréseuses et
microconglomératiques. Le membre se termine par des arénites gris mauve et des
argilites sombres qui alternent avec des niveaux arénitiques ou grauwackeux fins.

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c- Formation silurienne
Elle se présente en forme d’une bande allongée nord-sud. Elle est formée
essentiellement d’argilites grise sombre à graptolites avec des niveaux quartzitiques qui
forment une bande en rive droite de l’oued Tiddar. L’épaisseur de la formation est estimée à
environ 35 m. Elle date du Télychien supérieur (Tahiri, 1991).

d- Formation dévonienne
Elle affleure à l’extrême nord-est du bassin et représente le Dévonien inférieur.
La formation fait partie de la coupe de Ain Dram (situé à l’extérieur du bassin au nord-ouest
d’Oulmès) et est constituée par des alternances de pélites et grauwackes, des pélites gris vert,
et des alternances de calcaires et de pélites à nodules calcaires. La puissance est estimée à
400 m (Tahiri, 1991).

e- Formation Carbonifère
La formation viséenne affleure au niveau du Jbel Tougouroulmès (à 1 km au nord-est
d’Oulmès). Elle est formée par des calcaires gréseux conglomératiques du Viséen supérieur
(Tahiri, 1991).

III.1.4- Formations superficielles


Les formations superficielles du bassin sont de textures variées et d’origines diverses.
Elles se sont accumulées essentiellement au Quaternaire et n’occupent que peu d’espace. Elles
comportent les alluvions anciennes, les dépôts lacustres, les alluvions récentes et les éluvions
et arènes (Termier et al.,1950).

a- Alluvions anciennes
Elles forment des terrases à la confluence de Tajarrout par des galets atteignant 70 cm
de longueur, de quartz, quartzites, granites, cornéennes, et autres roches métamorphiques.
Dans la vallée de l’oued Attar (affluent rive gauche de l’oued Afçal), les terrasses alluviales
sont constituées par des alluvions épaisses de 2 à 3 mètres.

b- Dépôts lacustres
Ils affleurent près de la limite sud-est du secteur d’étude, sur la rive droite de l’oued
Tiddar (affluant rive de l’oued Tajarrout). Ils ont une puissance atteignant 15 à 20 mètres et
sont constitués par une alternance de cailloutis (fragments de schistes, quartzites, …) et
d’argiles.

c- Alluvions récentes
Les alluvions récentes ne couvrent que de très faibles surfaces dans la vallée de l’oued
Boulahmayel. Elles sont constituées par des matériaux dont la taille varie des sables et
graviers jusqu’aux blocs de plusieurs mètres cubes.

d- Eluvions et arènes
Ces formations sont liées à l’altération du massif granitique. Elles occupent une
grande partie de la surface affleurante du granite et sont souvent minéralisées. Leur puissance
est très variable mais reste faible avec une moyenne de 0.6 m.

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III.2- Contexte tectono-métamorphique


La région a enregistré à la fois les mouvements tectoniques de la phase anté-viséenne
et de la phase hercynienne majeure (Figure 6).

III.2.1- Phase anté-viséenne supérieure


Cette phase s’est exprimée par une tectonique distensive en blocs basculés avec des
cisaillements ductiles. A la base du versant sud du Jbel Tougouroulmès qui se trouve à
l’extrémité nord-est de la zone cartographiée, existe une discordance entre les terrains du
Dévonien inférieur et ceux du Viséen supérieur. Ceci s’explique par les dépôts des terrains
viséens sur un bloc préalablement basculé et assez redressé. La direction différente des plis
rencontrés (N120 et N25) est due, par contre, à des cisaillements dans le plan axial au cours
d’une même phase post-viséenne (Tahiri, 1991).

III.2.2- Phase majeure hercynienne


Dans le secteur d’étude, deux épisodes de plissement sont présents et sont associés à
des cisaillements NE-SW (Tahiri, 1991):
• les plis P1 : ce sont des plis centimétriques à plurimétriques, de directions axiales N0

• les plis P2 : il s’agit de plis centimétriques à décimétriques, de direction axiale N30


à N50 et associés à une schistosité S1 ;

• les diaclases : elles sont de direction générale N120 et reprennent les structures
et associés à une schistosité S2 ;

précédentes.
La phase majeure est aussi marquée par l’emplacement d’une zone de cisaillement. Il
s’agit de la faille d’Oulmès qui est synchrone aux plis P1 (Termier, 1936).

III.2.3- Déformation métamorphique


La répartition de la déformation et celle du métamorphisme autour du massif

• le degré du métamorphisme croît en se dirigeant vers le massif granitique ;


granitique d’Oulmès a été synthétisée par Tahiri (1991). En effet :

• plus on s’approche du granite, plus l’intensité de la déformation et du


métamorphisme est importante : les plis se referment, le microplissement s’accentue
et le débit schisteux devient plus important.
L’organisation structurale de la région, considérée comme une des plus complexes du Maroc,
peut se résumer comme suit (Figure 6) :
• une phase de plis et chevauchements à vergence NW à W, au Westphalien inférieur,

• une phase de détachement tectonique conduisant à la délamination des formations ;


sans doute à l’origine d’une émersion régionale ;

• une phase de plis et chevauchements à vergence SE, au Stéphanien ;


• la mise en place du massif granitique d’Oulmès et de son cortège filonien
minéralisé, au Stéphano-Permien. C’est peut-être au cours de cet événement que
sont apparus les premières failles normales et décrochantes majeures, dont celle de
Smaala-Oulmès ;

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

• l’apparition de failles normales et décrochements tardifs et le rejeu des accidents


antérieurs, injectés par des dolérites (s.l.) qui pourraient dater du Permien ou marquer
le début de l’ouverture atlantique, au Trias-Lias inférieur.

Figure 6: Schéma conceptuel de contact tectonique soustractif (faille de détachement)


(Baudin T., et al., Carte géologique du Maroc au 1/50.000 feuille d’Oulmès. Notes et mém
serv. géol. n°410 bis).

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

Dans le cadre de ce projet, une étude de linéaments a été réalisée (Figure 7). Elle a
permis de corréler les directions principales de linéament avec les deux directions majeures de
fracturation N120 et N25 (Figure 8).

Figure 7: Carte des linéaments

Figure 8: Rose d’orientation

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

IV- CADRE HYDROLOGIQUE

IV.1- Hydrologie
Selon une étude des eaux superficielles du plateau d’Oulmès faite sur la période 1977-
1995 (Dadi, 1998) et d’après la comparaison des courbes de débits et de pluie, le régime
hydrologique peut être subdivisé en deux périodes :
- une période de hautes-eaux qui se place en saison froide et pluvieuse. Elle s’étend de
janvier à avril, avec un maximum de précipitations au mois de février ;
- une période de basses-eaux qui s’étend sur toute la saison chaude et sèche et même
sur une partie de la saison froide (mai à décembre), avec un minimum de pluie en juillet, août
et septembre.
En se référant à la même étude, l’abondance annuelle des débits spécifiques des cours
d’eau dans le secteur d’étude est relativement élevée (2.6 l/s/km2), ce qui reflète parfaitement
l’importance des précipitations annuelles sur le secteur d’étude ainsi que le rôle de la forme et
le relief du bassin.

IV.2- Caractéristiques des bassins versants


Tous les écoulements de surface prennent naissance à l’intérieur de la zone d’étude et
convergent vers deux cours d’eau principaux : l’oued Afçal et l’oued Boulahmayel. Ainsi, la
totalité de la surface topographique peut être scindée en deux grands bassins versants. Ceux-ci
sont limités par une ligne de partage des eaux superficielles orientée NNE-SSW.

Une délimitation des sous-bassins a été proposée par Dadi, 1998 (Figure 9).

Figure 9 : Délimitation des sous-bassins versants (d’après Dadi, 1998)

- 15 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

• le sous-bassin de l’oued Afçal en amont de la confluence de l’oued Mouattar : A1 ;


Le bassin versant de l’oued Afçal comporte trois sous-bassins :

• le sous-bassin de l’oued Mouattar : A2 ;


• le sous-bassin résiduel de l’oued Afçal : A3.

• le sous-bassin de l’oued Tiddar-Tajounnout : B1 ;


Le bassin versant de l’oued Boulahmayal comporte six sous bassins :

• le sous-bassin de l’oued Boulahlmayel en amont de la confluence de l’oued

• le sous-bassin de l’oued Moughanime : B3 ;


Moughanime : B2 ;

• le sous-bassin de l’oued Boulahmayel en amont de la confluence de l’oued Tlat Narset :

• le sous-bassin de l’oued Tlat Narset : B5 ;


B4 ;

• le sous-bassin résiduel de l’oued Boulahmayel.

Les caractéristiques des sous bassins sont données dans le tableau 1.

Rectangle équivalent Coefficient


Surface Périmètre de
Longueur Largeur
(km2) (km) Gravelius
(km) (Km)
(Kc)
Sous-bassins A1 35,63 37,48 16,6 2,15 1,77
versants de A2 16,08 21,79 9,13 1,76 1,53
l’oued Afçal A3 5,08 15,5 7,03 0,72 1,94
B1 18,22 29,41 13,34 1,37 1,94
Sous-bassins B2 6,54 11,38 4,09 1,6 1,26
versants de B3 11,16 14,4 4,9 2,25 1,22
l’oued B4 6,9 12,73 4,98 1,39 1,37
Boulahmayel B5 17,34 24,79 10,78 1,61 1,68
B6 15,84 28,79 13,19 1,2 2,04

Tableau 1: Caractéristiques de la disposition dans le plan des sous-bassins versants du secteur d’étude
(Dadi, 1998)

Le coefficient de Gravelius est défini comme étant le rapport du périmètre du bassin


versant au périmètre du cercle ayant la même surface. Il s’agit d’un indicateur de forme
géométrique du bassin. Plus ce coefficient est faible, plus la forme du bassin est compacte.

KG est l'indice de compacité de Gravelius,

A : surface du bassin versant [km2],

P : périmètre du bassin [km].

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

• une forme très ramassée (l’indice de Gravelius moyen est de 1,6), ce qui implique
Selon Dadi (1998), la zone cartographiée se caractérise par :

• le bassin versant drainé par l’oued Afçal présente une forme moins ramassée que l’oued
souvent une circulation rapide des eaux jusqu’à l’exutoire ;

• le bassin le plus compact du plateau d’Oulmès est le bassin versant de l’oued


Boulahmayel.

Moughanime (B3) avec un indice de Gravelius de 1,22.


Le chevelu hydrographique est un réseau de branches relativement longues et
rectilignes, de densité forte aux limites du secteur et faible au centre. Elles sont organisées
suivant deux directions principales : N10 et N120. Ces directions montrent bien le rapport des
directions de la fracturation à celles du réseau hydrographique.

IV.3- Estimation du bilan hydrologique


L’établissement d’un bilan hydrologique a pour but de comptabiliser les apports et les
pertes en eau d’un bassin versant. Il permet d’estimer la part des précipitations contribuant à
l’écoulement superficiel et à l’alimentation des nappes souterraines. Son calcul repose sur les
données concernant les éléments hydrologiques principaux à savoir : la pluviosité, le
ruissellement, l’infiltration et l’évapotranspiration. Pour un bassin, ou sous-bassin, on peut

P = ETR + Qex + Qcap + ∆R


écrire :

dans laquelle
P= précipitations
ETR= évapotranspiration
Qex= débit à l’exutoire

∆R= variation de la réserve en eaux souterraines pour la période considérée.


Qcap= débit capté

Le calcul du bilan hydrologique dans le plateau d’Oulmès a été établi selon la méthode
des bilans de THORNTHWAITE (Dadi, 1998). L’évapotranspiration réelle avait été estimée à
318.9 mm/an, l’infiltration à 381.9 mm/an, les précipitations moyennes annuelles étaient de
700 mm (1972-1994).

Depuis, une autre étude (Elbatloussi et Laziri, 2004) a été réalisée et a permis de
simuler par le sous-modèle hydrologique d’EPIC-MAILLE (Erosion Productivity Impact
Calculator) les différents termes de l’équation du bilan hydrologique.
La simulation de ces processus a été réalisée en distinguant cinq unités. Elles (Figure
10) ont été déterminées via la combinaison des données géologiques, pédologiques et des
occupations du sol (Tableau 2). La géologie de la zone cartographiée était le critère
prépondérant de ce regroupement.
Le modèle n’a pas pu être validé vu l’absence de débits mesurés aux exutoires des
bassins sur plusieurs années à comparer avec les écoulements simulés par le modèle EPIC-
MAILLE.

- 17 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

Unités Sol sur substrat Occupation du sol


Schisteux Arboriculture
Schisteux Céréaliculture
1
Schisteux Céréaliculture
Schisteux Forêt
Quartzitique/Schisteux Arboriculture
Schisteux Céréaliculture
2
Schisteux Céréaliculture
Schisteux Forêt
Quartzitique Jachère
3
Schisteux Forêt
Schisteux calcaire Céréaliculture
4
Schisteux Forêt
Granitique Lavande
5 Granitique Céréaliculture
Schisteux Forêt

Tableau 2: Présentation des cinq unités homogènes avec leur nature et leur occupation du sol.

Figure 10 : Les différentes unités ″homogènes″ du plateau d’Oulmès.

- 18 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

V- CADRE HYDROGEOLOGIQUE

V.1- Unités hydrogéologiques


La zone cartographiée présente une diversité lithologique importante, ceci rend
l’analyse hydrogéologique complexe.
Un regroupement des unités lithologiques en unités hydrogéologiques présentant les
mêmes caractéristiques au regard de leur comportement hydrogéologique a été réalisé.
En effet, on peut catégoriser globalement les couches (Unesco-OMM, 1992) en termes d’:
• aquifère: formation perméable contenant de l’eau en quantités exploitables;
• aquitard: formation semi-perméable permettant le transit de flux à très faible vitesse

• aquiclude: couche ou massif de roches saturées de très faible conductivité


et rendant la couche sous-jacente semi-captive;

hydraulique.

V.1.1- Critères de regroupement


Les différents faciès ont été regroupés en unités hydrogéologiques, c’est-à-dire en
entités présentant des propriétés hydrogéologiques similaires.

• la porosité et plus spécialement la porosité efficace des roches qui détermine


Parmi ces propriétés on peut citer :

• la perméabilité (conductivité hydraulique) des roches qui détermine leur capacité


leur capacité d’emmagasinement en conditions de nappe libre ;

• le type de porosité : porosité de pores ou porosité de fissures.


à conduire les eaux souterraines ;

V.1.2- Unités hydrogéologiques

Dans la région cartographiée, douze unités hydrogéologiques ont été identifiées. Le tableau
lithostratigraphique (Tableau 3) reprend les formations géologiques rencontrées dans le
plateau d’Oulmès et montre leur correspondance avec les unités hydrogéologiques.

a- Aquifère des arènes granitiques

Suite à l’altération et la désagrégation du granite, les minéraux produits (quartz et


muscovite) forment une formation sableuse et contribuent donc à l’augmentation de la
porosité et de la perméabilité.
Il s’agit donc d’une formation poreuse et perméable présentant un réseau de pores
interconnectés. D’après la littérature, la porosité efficace de l’arène granitique serait comprise
entre 10 et 20%, sa conductivité hydraulique pourrait être en moyenne comprise entre 10-4 et
10-3 m/s.

- 19 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

Comportement
Ere Système Epoque Etage Lithologie Formation Abréviation
hydrogéologique
A, q1, q2-4, Aquifère
Alluvions
CENOZOIQUE

qE, qe alluviale
Quaternaire Aquifère des
Plio- Néphélinite qn
roches
quaternaire Téphrite pqv volcaniques
Aquifère des
Arène granitique
Paléogène Eocène eAy arènes
indifférenciée d’Oulmès
granitiques
Permien
Aquifère
Stéphanien
Granite à grain moyen hS§ granitique du
à Autunien
Stéphanien

Viséen Barre de grès, quartzites


Ait al Haj hV3 Aquitard
Carbonifère Mississipien supérieur ou grauwackes
Viséen Calcaires gréseux à Aquifère des
supérieur à alteranance de schistes et Sidi Abbou hV2-3 calcaires du
moyen grès Carbonifère

Schistes vert sombre


homogènes à rares bancs
Ain Dram s8-d3
et nodules gréseux ou Aquifère
Dévonien carbonatés schisto-gréseux
Schistes noirs avec de du Dévonien
Sidi
bancs de grès et de bancs s3-d1
Lochkovien M’Bellej
carbonatés
PALEOZOIQUE

Ashgill
Schistes grèseux
inférieur à Ould Akra or6a Aquifère
microconglomératiques
supérieur schisto-gréseux
Caradoc Alternance de grès de l'Ordovicien
Sidi Said or5e
supérieur quartzites et de pélites
Barre massive de
Ordovicien quartzite à rares
supérieur Caradoc
interbancs argilo-silteux Baddouz or5c Aquitard
moyen
localisés à la base et au
Ordovicien

sommet de la formation.
Caradoc Alternance de couches Aquifère silteux
inférieur à silteuses et de grès Grou or5b et gréseux de
moyen quartzite l’Ordovicien
Llandeilo
Barre décamétrique
supérieur à
massive de quartzite à Ain Malou or4c-5a Aquitard
Caradoc
structure homogène.
inférieur
Ordovicien Llandeilo Pélites silteuses Aquifère des
Ouljet Bou
inférieur homogènes gris-clair à or4b schistes
supérieur Khemis
noires et à micas blancs métamorphiques
Llanvirn Alternance de schistes et et des grès de
El Harcha or3b-4a
supérieur de niveaux de grès l'Ordovicien

Tableau 3 : Tableau litho-stratigraphique (Géologie-Hydrogéologie).

- 20 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

b- Aquifère granitique du Stéphanien


L’aquifère granitique du Stéphanien présente probablement des pores relativement
réduits et une faible connexion entre eux. La porosité primaire serait donc très faible comme
la perméabilité.
Dans la région d’Oulmès, le granite est considéré comme un granite syntectonique qui
s’est mis en place le long d’une zone de cisaillement profonde du socle mésétien. Cette
fracturation a permis à la roche d’acquérir un certain potentiel hydrogéologique.
On estime donc la porosité efficace du granite de l’ordre de 5% et sa conductivité
hydraulique comprise entre 10-7 et 10-5 m/s.

c- Aquifère des roches volcaniques


Cette unité regroupe les néphélinites et les téphrites qui représentent une surface
mineure dans le secteur étudié.
Ces matériaux volcaniques présentent une grande porosité. En effet, cette porosité
résulte, d’une part des bulles de gaz piégées dans la roche et, d’autre part de la fissuration du
matériau résultant de son refroidissement rapide. La porosité vacuolaire ne constitue pas une
porosité hydrauliquement active. Par contre, la fissuration de la roche, lors de son
refroidissement, a engendré une porosité ouverte.
Ainsi, la porosité efficace atteindrait 20% et la conductivité hydraulique serait de
l’ordre de 10-4 m/s.

d- Aquifère des calcaires du Carbonifère


C’est une formation de calcaires gréseux de faible étendue dans la zone cartographiée.
Le calcaire est présent sous forme de bancs sédimentaires.
La formation de ces bancs provient de la précipitation de minéraux carbonatés dans les
interstices du matériau. Elle entraîne une fermeture de la porosité d’interstice et un
abaissement important de sa perméabilité.
La fracturation et la dissolution du calcaire leur offre une porosité secondaire
importante.
La porosité efficace du calcaire pourrait varier de 5 à 15%, sa conductivité hydraulique
entre 10-4 et 10-3 m/s.

e- Aquifère des alluvions

L’aquifère des alluvions comprend les formations superficielles du Quaternaire


(alluvions et éluvions).
Ces dépôts alluviaux sont grossiers et présentent une excellente porosité totale. La
taille de ces sédiments leur offre une conductivité hydraulique élevée.
Les éléments qui constituent ces formations sont hétérométriques, il est donc difficile
d’estimer correctement la porosité efficace.

- 21 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

f- Aquitard quartzitique du Carbonifère, Aquitards quartzitiques de


l’Ordovicien
Ces différents aquitards n’occupent pas la même zone et ils ont des âges différents. Ils
ont été regroupés car ils présentent globalement les mêmes caractéristiques hydrogéologiques.
Le quartzite est une roche sédimentaire consolidée. Elle présente des perméabilité
et porosité très faibles.
La présence du quartz la rend difficilement altérable, ce qui implique une conductivité
hydraulique moyenne faible comprise entre 10-8 et 10-6 m/s. Sa porosité efficace est égale à
2%.
L’aquitard quartzitique de l’Ordovicien est caractérisé aussi par la présence d’interbancs
argilo-silteux localisés à la base et au sommet de la formation. L’argile est une roche poreuse
mais très peu perméable, le diamètre de ses pores est tellement petit que la circulation d’eau y
est quasiment nulle.
La porosité efficace d’une argile est souvent inférieure à 1%.

g- Aquifère schisto-gréseux du Dévonien, Aquifère schisto-gréseux de


l’Ordovicien et Aquifère des schistes métamorphiques de grès de l’Ordovicien
La zone occupée par ces aquifères et leurs âges sont différents. Ils ont été regroupés vu
qu’ils possèdent des caractéristiques hydrogéologiques très similaires.
Dans le cas des schistes, le métamorphisme a entraîné une amélioration de la porosité et
de la perméabilité des matériaux argileux initiaux par la mise en place d’une porosité de
fissures permettant la circulation de l’eau.
Dans le plateau d’Oulmès, ces schistes sont généralement fracturés, ce qui leur confère
des propriétés hydrogéologiques intéressantes.
La porosité efficace des schistes avec alternance de grès ou des bancs carbonatés serait
estimée de 5 à 10%, les conductivités hydrauliques de l’ordre de 10-6 m/s.

V.2- Données piézométriques


V.2.1- Cartes piézométriques
Dans la zone cartographiée, des mesures piézométriques ont été effectuées à des
périodes différentes : octobre-novembre 1982, décembre 2002, juillet 2003 et mars 2004. Ces
données ont été interprétées en prenant en considération le comportement des unités
hydrogéologiques, les données structurales, les formes géomorphologiques ainsi que la
délimitation des sous-bassins hydrologiques de la région. L’analyse des zones où une ébauche
de carte piézométrique peut être tracée a montré que la direction moyenne de l’écoulement est
soit orientée vers le nord-est, soit vers le sud-ouest.

Les isopièzes dessinés sur la carte hydrogéologique principale ont été tracés sur base des
mesures réalisées, pour une période de hautes-eaux, durant le mois de décembre 2002, vu la
disponibilité des données pour cette période.
Le sous-bassin A1 contient 48% des niveaux piézométriques mesurés, la surface
couverte est constituée essentiellement par des schistes fracturés avec quelques barres
quartzitiques de moindre importance.

- 22 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

Les données existantes ne permettent pas un tracé piézométrique complet couvrant le


sous-bassin A1, néanmoins les courbes isopièzes tracées indiquent deux directions
d’écoulement orientées globalement vers le nord-est et le nord-ouest.
La piézométrie passe d’un niveau de 1180 m au sud-est de la zone d’étude à une cote
de 1100 m près de l’oued Afçal.

Dans les sous-bassins A2 et B5 sont inventoriés environ 40% des puits. Les puits du
sous-bassin A2 se trouvent généralement soit au droit des granites fracturés, soit sur leur
produit d’altération. Le sous-bassin B5 est formé dans sa majeure partie par des schistes avec
quelques barres quartzitiques à son extrême limite orientale.

A partir de la ligne de partage superficielle formée par les quartzites (Tizi al Kenz
dans le sous-bassin B5), la direction générale d’écoulement (basée sur un nombre limité de
données) est généralement E-W.
A partir du sommet (1169 m) qui se trouve à la limite supérieure du sous-bassin A2,
les courbes piézomètriques indiquent une direction générale de l’écoulement orientée NE-SW.
Les eaux des sous-bassins A2 et B5 se rejoignent pour se déverser dans l’oued
Boulahmayel.

Le sous-bassin B3 contient très peu de données, il est donc difficile de tracer une carte
piézométrique.

V.2.2- Fluctuations piézométriques en fonction du temps

Les niveaux piézomètriques fournis par le gestionnaire de la ferme de BENSALEH


ont permis d’étudier les variations temporelles du niveau d’eau. Les puits sont répartis sur une
petite superficie et se localisent dans les deux sous-bassins B3 et B5 (Figure 11).

Figure 11: Localisation des puits de la ferme de Bensaleh.

- 23 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

Ces puits, vu leur nombre restreint et leur répartition spatiale, ne sont pas
représentatifs de l’ensemble de la zone cartographiée. Néanmoins, ils permettent d’avoir une
idée sur les fluctuations piézométriques locales mais pas sur les facteurs qui les régissent.
Nous ne disposons pas de connaissances exhaustives sur les débits effectivement
pompés.

Une évolution saisonnière de la réserve d’eau souterraine est à noter. Cette évolution
est marquée par une phase de remontée des niveaux statiques des ouvrages au cours de la
saison des pluies (novembre-avril) suivie d’une importante baisse au cours de la saison sèche
(à partir du mois de mai), cette baisse est probablement due principalement aux pompages
durant cette période.
Dans la période de hautes-eaux, la valeur de la profondeur minimale enregistrée est de
2 m dans le puits B26 fin janvier 2004. Cette profondeur peut atteindre, durant la période de
basses eaux, une valeur maximale de 55.5 m remarquée au puits 2 en fin novembre 2002.

puits B1 Puits B2
3

4
28 rs-0
1- i-02

oc 3

4
2

-0

3
01

-0
-0

14 3

4
0
1 - i-02

6- -03
-

nv

4
2

23 v-0
t-0
in

s-
01
v-

vr
pt

-0
-0

14 3
-m

-m

- ju

-ja

ar

t-0
no

-a
se

n
v-

vr
a

pt

n
i
-m

-m

-ja
-ju
24

20

23

no

-a
5-

6-

se

oc
24

20

28
5-

0
0
profondeurs d'eau (m)
profondeurs d'eau (m)

10
10
20 20
30 30
40 40
50 50
60 60

puits B3 Puits B5
-ju 0 3
-ju 03

4
4

se 2

oc 3
se 2

6- -03

4
2

23 v-0
4
2

23 v-0

28 rs-
01

1- i-0

6- n-0
28 rs-
01

1- i-0

-0
-0

14 03
-0
-0

14 03
in

a
v-

vr
n
pt
a

a
v-

vr
pt

t-
i
t-

-m

-m

-ja
-m

-m

-ja

no

-a
no

-a
oc

24

20
24

20

5-
5-

profondeurs d'eau (m)


profondeurs d'eau (m)

0 0
10 10
20 20
30
30
40
40
50
50
60
60

- 24 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

Puits B6 Puits B11

-ju 03

-ju 03
4

4
-m 2

se 2

-m 2
se 2

6- -03

oc 3
4

4
2

23 v-0

10 t-02

23 v-0
28 rs-

24 r-0
1

1- i-0

28 rs-
13 -01

1- i -0

20 c -0

-0
-0

-0
-0

14 03

14 3
-0

t -0
in

in
vr
a

vr
pt

n
v
t-
ov

é
v

p
m

-ja

- fé

-ja
-a
oc

no

-d

-a
n

-
24

20
5-

5-

6-
0 0
profondeurs d'eau (m)

Profondeurs d’eau (m)


10 10
20 20
30 30
40 40
50 50
60 60
profondeurs
d'eau (m)

puits B26
2 3 4
01 2
-0 pt-0 -0 -03 s 3 -0 4
o v- ai e in ar c t-0 nv v r-0
-n -m 1-s -m 8-j u -o 4-j a -a
05 24 0 20 2 06 1 23
0
profondeurs d'eau (m)

10
20
30
40
50
60

Figure 12: Variations de la profondeur d’eau des puits de Bensaleh en fonction du temps

- 25 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

VI- PARAMETRES HYDRODYNAMIQUES


Dans le plateau d’Oulmès, plusieurs essais de pompage ont été réalisés,
principalement au cours de deux campagnes en 1982 et 2003 (Figure 13).

Figure 13: Localisation des puits et forages de pompages d’essais

VI.1- Essais réalisés en 1982


En 198 2, la Direction Provinciale de l’Agriculture de Khémisset avait réalisé plusieurs
forages de reconnaissance et des essais hydrogéologiques dans la partie NE du plateau, dans
le but de créer un système d’irrigation collectif dans les périmètres d’arbres fruitiers. Les
essais à l’air lift ont été effectués dans les forages 728/21, 733/21, 737/21 et 739/21, alors que
des pompages d’essais ont été exécutés sur les forages 720/21, 722/21 et 728/21 (Figure 13).

L’analyse et l’interprétation de ces essais ont été faites par la méthode de Cooper-
Jacob. Nous présentons ci-dessous les résultats obtenus.

- 26 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

Légende:
ƒ Prof : profondeur totale de l’ouvrage ;
ƒ D : diamètre du puits ;
ƒ NP : niveau piézométrique ;
ƒ Q : débits pompé ;
ƒ tps : durée de pompage ;
ƒ Td : transmissivité en descente ;
ƒ Tr : transmissivité en remontée ;
ƒ Kd : conductivité hydraulique en descente ;
ƒ Kr : conductivité hydraulique en remontée ;
ƒ S : coefficient d’emmagasinement.

VI.1.1- Essais à l’air lift


a- Caractéristiques des essais
Plusieurs essais à l’air lift ont été réalisés pour les forages 728/21, 733/21, 737/21 et
739/21. Le programme des essais est repris dans le tableau 4.

Prof NP/Sol initial Débit d’air lift NP/Sol final


Forage Durée
(m) (m) (l/s) (m)
728/21 70 4.10 14.7 5h45mn 16.70
733/21 70 2.40 6.25 5h 30.24
737/21 64 2.75 13.5 7h15mn 21.72
739/21 40 4.32 16.5 5h15mn 9.74
Tableau 4: Programme des essais à l’air lift

b- Synthèse des résultats


Le tableau 5 reprend les valeurs de transmissivité et de conductivité hydraulique
obtenues à partir des données mesurées au cours de la remontée.

Forage Tr (m²/s) Kr (m/s)


-4
728/21 2.5 10 3 - 6 10-6
733/21 3 10-4 4 10-6
737/21 3.2 10-4 0.5 - 1.4 10-5
739/21 1.4 10-3 0.3 – 3.5 10-5
Tableau 5: Valeurs de transmissivité et de conductivité hydraulique en remontée.

- 27 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

VI.1.2- Essais de pompage


a- Caractéristiques de l’essai
Plusieurs essais de pompage à différents débits ont été effectués sur les ouvrages
720/21, 722/21 et 728/21.
Les essais ont comporté les phases suivantes :
• pompage réalisé à un débit donné pendant une durée déterminée ;
• mesure de rabattement dans le puits de pompage et dans les piézomètres de contrôle au

• mesure de la remontée du niveau d’eau dans le puits de pompage et piézomètres après


cours du pompage ;

l’arrêt du pompage.
Les programmes de ces essais de pompage sont repris dans le tableau 6.
Puits de Piézomètre de
Q (m3/s) tps
pompage contrôle
8.71 10-3 27 h 45 mn
720/21 733/21, 744/21
10.63 10-3 1h
722/31 745/21, 746/21 1.79 10-3 ?
10 10-3 24 h
728/21 747/21, 748/21 20 10-3 6 h 45 mn
17.7 10-3 20 h
Tableau 6: Programme des essais de pompage sur les ouvrages 720/21, 722/21 et 728/21.

b- Synthèse des résultats

Le tableau 7 reprend les valeurs de transmissivité en pompage et en remontée et de


coefficient d’emmagasinement obtenues lors des différents essais de pompage.
Sur les courbes tracées, rabattement en fonction du temps, deux pentes ont été
déterminées pour l’essai de pompage effectué sur l’ouvrage 720/21 et trois pour l’essai
effectué sur l’ouvrage 728/21, d’où plusieurs valeurs de transmissivité (T, T’, T’’ …).

Forage Td (m²/s) Td’ (m²/s) Tr (m²/s) Tr’ (m²/s) S


720/21 9.9 10-4 3.7 10-4 1.06 10-3 2.45 10-3 -
733/21 - - - - -
-4 -4 -3 -3
744/21 6.7 10 3.4 10 1.06 10 2.28 10 1.2 10-4

Forage Tr (m²/s)
722/21 1.63 10-3
745/21 1.06 10-3
746/21 -

Forage Td (m²/s) Td’ (m²/s) Td’’ (m²/s) Tr (m²/s) Tr’ (m²/s) Tr’’ (m²/s) S
728/21 9.2 10-4 4.4 10-4 3.1 10-4 3 10-4 4.510-4 6 10-4 -
747/21 1.3 10-3 4.9 10-4 4.1 10-4 3 10-4 5 10-4 10-3 3.9 10-4
748/21 1.7 10-3 4.8 10-4 4.1 10-4 2.9 10-4 4.9 10-4 1.310-3 5.4 10-5
Tableau 7: Valeurs de transmissivité en pompage et en remontée et de coefficient d’emmagasinement

- 28 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

Le tableau ci-dessous reprend les intervalles de la conductivité hydraulique estimés à


partir de l’interprétation des essais par la méthode de Cooper-Jacob.
Forage Conductivité hydraulique
K(m/s)
720/21 1 10-5 – 4 10-5
722/21 2.1 10-5 – 4.3 10-5
728/21 4 10-6 – 4 10-5
Tableau 8 : Intervalles proposés de la conductivité hydraulique pour les forages 720/21, 722/21 et
728/21

VI.2- Essais de pompage réalisés en juillet 2003


a- Caractéristiques de l’essai
Des essais de courte durée ont été effectués sur le plateau d’Oulmès les 10 et 11 juillet
2003, au niveau de puits de large diamètre : A15, A9, P25 et B1 (Figure 13).

Le tableau suivant reprend le programme des essais


Prof
Puits D (m) NP/sol initial (m) Q(m3/s) tps NP/Sol final (m)
(m)
-3
A15 1.75 31.35 6.49 15 10 2h33mn 3.36
A9 1.70 32.05 8.23 10 10-3 3h30mn 6.13
P25 1.55 35.5 19.89 10 10-3 1h07mn 13.94
B1 1.66 56.4 36.31 10 10-3 2h25mn 22.85
Tableau 9: Programme des essais de pompage pour les puits A15, A9, P25 et B1.

b- Synthèse des résultats

Une première interprétation des données de ces essais a été effectuée par la méthode
de Cooper-Jacob. Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau suivant.

Puits Td (m²/s) Kd (m/s) Tr (m²/s) Kr (m/s)


-3 -5 -3
A15 1.44 10 5.8 10 1.12 10 4.5 10-5
A9 1.42 10-3 6 10-5 6.31 10-3 2.65 10-4
P25 4.1 10-4 2.63 10-5 - -
-5 -6 -3
B1 4.8 10 2.39 10 7.32 10 3.64 10-4
Tableau 10: Valeurs de transmissivité et de conductivité hydraulique en rabattement et en
remontée pour les puits A15, A9, P25 et B1.

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

L’interprétation de ces essais par la méthode de Cooper-Jacob a permis de proposer les


intervalles suivants de conductivité hydraulique.

Conductivité hydraulique
Puits
K(m/s)
A15 4.5 10-5 - 5.8 10-5
A9 6 10-5 - 2.65 10-4
P25 2.63 10-5– 4.1 10-4
B1 2.39 10-6 – 3.64 10-4
Tableau 11: Intervalles proposés de la conductivité hydraulique pour les puits A15, A9, P25 et B1.

Les conductivités hydrauliques obtenues par la méthode de Moench pour les puits A15
et A9 sont représentées ci-dessous :
Conductivité hydraulique
Puits
K(m/s)
A15 2.57 10-5
A9 1.04 10-4
Tableau 12: Valeurs de la conductivité hydraulique obtenues par la méthode de Moench

La solution de Moench pour l’écoulement en milieu fracturé, bien que développée


pour des nappes captives, présente l’avantage de tenir compte de l’anisotropie de l’aquifère et
suppose que l’eau entre dans le puits uniquement à travers les fissures.

Le dépouillement et l’analyse automatiques des données ont été effectués à l’aide du


logiciel AquiferTest v3.5.
Les résultats obtenus par cette méthode sont relativement semblables à ceux obtenus
par la méthode de Cooper-Jacob.

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

VII- CADRE HYDROCHIMIQUE

Dans le cadre de ce projet, deux campagnes de mesures hydrochimiques ont été

ƒ une première campagne réalisée en décembre 2002 ;


effectuées :

ƒ une seconde campagne effectuée en juillet 2003.


Les analyses chimiques des eaux des puits ont été réalisées au sein du laboratoire
de chimie minérale du Département GEOMAC de l’Université de Liège et du laboratoire du
Département de Géologie de l’ENIM.

VII.1- Définition de faciès


Le faciès chimique des eaux souterraines du plateau d’Oulmès a été déterminé lors
d’études hydrochimiques menées sur le plateau d’Oulmès (Dadi, 98 et Chedadi, 04).
Les diagrammes de Piper et de Stiff ont été utilisés pour représenter les faciès
hydrochimiques des eaux souterraines de la région.

Le diagramme de Piper est un système de diagrammes ternaires. Il est composé de


deux triangles représentant la répartition des anions (Cl-, SO42-, CO32- et HCO3-) et celle des
cations (Ca2+, Mg2+, Na+ et K+) et d’un losange représentant la répartition synthétique des ions
majeurs.

La projection des points des eaux analysées sur la diagramme de Piper (Figure 14) a
mis en évidence la présence de trois faciès chimiques des eaux :
• les analyses des eaux représentant des puits sur le granite et son arène montrent
principalement un faciès mixte avec une faible minéralisation en magnésium.
• les échantillons représentant des eaux des puits sur les schistes à lentilles de
calcaires ont généralement un faciès bicarbonaté, magnésien et calcique. La
dissolution des roches permet leur enrichissement par les minéraux précités ;
• les eaux des puits qui se trouvent sur les schistes et les grès représentent plutôt un
faciès mixte avec une tendance calcique apparente.

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

Légende
Schiste à lentilles calcaires
Schistes
N et grès
Granite et arène

Figure 14 : Diagramme de Piper (campagne décembre 2002).

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

Le diagramme de Stiff est tracé sur base de quatre axes horizontaux portant les cations
à gauche et les anions à droite et dont les concentrations sont exprimées en méq/l.
Les cations sont le sodium et le potassium regroupés (Na++K+), le calcium (Ca2+), le
magnésium (Mg2+) et le fer (Fe2+). Les anions présentés sont le chlorure (Cl-), le bicarbonate
(HCO3-), le sulfate (SO42-) et le carbonate (CO32-). Un polygone est dessiné en reliant les
points correspondant aux différentes concentrations (Figure 15).

Figure 15 : Représentation des analyses hydrogéochimiques par le diagramme de Stiff (Banton. O et


Bangoy. L, 1997)

Il est à noter que la dernière ligne du diagramme de Stiff représentant les


concentrations du fer et du carbonate ne figure pas dans les diagrammes tracés sur la carte,
ceci est dû au fait que les concentrations en fer n’ont pas été mesurées sur les échantillons.

D’après la répartition des diagrammes de Stiff (Figure 16) et selon la lithologie de


la zone cartographiée, on peut distinguer :
ƒ le granite et son arène granitique. Les diagrammes montrent, en général, une
faible minéralisation. Les concentrations remarquables, dans quelques cas, de
Ca2+ et de Na+ peuvent être attribuées à la présence des feldspaths calciques ou
sodiques ;
ƒ les formations schisteuses à calcaires gréseux ou à nodules carbonatés et
gréseux. Ces roches constituent la partie nord-est de la région cartographiée,
les diagrammes qui caractérisent cette lithologie présentent, dans leur plus
grande partie, de fortes minéralisations en Ca2+ et HCO3-. Ceci est expliqué par
la richesse des roches calcaires en calcium et bicarbonates ;
ƒ les formations quartzitiques. Ces roches occupent la partie centrale de la zone
cartographiée, les diagrammes caractérisant ce faciès lithologique montrent,
pour la majorité des cas, de faibles minéralisations. Les roches quartzitiques
sont des roches difficilement dissoutes et montrent une composition chimique
faible en éléments majeurs.

D’après ces constatations , il est existe donc une forte liaison entre la composition
chimiques de l’eau analysée et celle de la roche réservoir.

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

Toutes les unités hydrogéologiques, définies auparavant, ne sont pas caractérisées


d’un point de vu hydrochimiques, par absence de données (hétérogénéité de la répartition des
points de prélévements).

VII.2- Caractérisation hydrochimique des eaux dans l’aquifère des arènes


granitiques
Les eaux des puits situés dans l’arène granitique sont chloré-sodiques et sont les
moins riches en éléments alcalino-terreux du secteur (Tableau 13). Elles sont légèrement plus
minéralisées par rapport aux eaux des autres aquifères. Les concentrations remarquables, dans
quelques cas, de Ca2+ et de Na+ peuvent être attribuées à la présence de feldspaths calciques
ou sodiques. La forte teneur anormale en NO32- peut s’expliquer par une contamination due à
l’utilisation du fumier par les paysans. En effet, les fertilisants naturels sont souvent stockés
en amas à l’air libre et se lessivent lors des pluies. De plus, l’arène granitique, dont la taille
des grains est principalement grossière, constitue un très mauvais filtre pour empêcher la
propagation de ces matériaux.
Le tableau ci-dessous reprend les caractéristiques chimiques moyennes des eaux de
7 puits situés dans l’aquifère des arènes granitiques pour le mois décembre 2002.

Elément Unité valeur


pH unités pH 6.52

Température °C 15.72
Conductivité
µS/cm à 20°C 384.32
électrique
Calcium mg/l 31.32

Magnésium mg/l 9.12

Sodium mg/l 27.45

Potassium mg/l 5.4

Nitrates mg/l 74.00

Sulfates mg/l 33.23

Chlorures mg/l 18.10

Bicarbonates mg/l 39.87

Tableau 13: Caractéristiques hydrochimiques moyennes des eaux de puits situés dans l’aquifère des
arènes granitiques échantillonnées en décembre 2002.

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

VII.3- Caractérisation hydrochimique des eaux dans les aquifères des schistes
métamorphiques et des grès de l’Ordovicien

Les eaux des puits situés dans les schistes de l’auréole métamorphique et des grès
de l’Ordovicien présentent un chimisme similaire que celui des eaux des puits situés dans les
arènes granitiques. La teneur élevée en bicarbonates dans les aquifères schisto-gréseux peut
provenir de la composition chimique du grès dont le ciment peut être calcareux.
Le tableau ci-dessous reprend les caractéristiques chimiques moyennes des eaux de
6 puits dans l’aquifère des schistes pour le mois décembre 2002.

Elément Unité valeur


pH unités pH 6.47

Température °C 16.55
Conductivité
µS/cm à 20°C 311.37
électrique
Calcium mg/l 28.47

Magnésium mg/l 12.30

Sodium mg/l 17.69

Potassium mg/l 4.45

Nitrates mg/l 36.19

Sulfates mg/l 42.08

Chlorures mg/l 19.17

Bicarbonates mg/l 72.29

Tableau 14: Caractéristiques hydrochimiques moyennes des eaux de puits situés dans les aquifères
schisto-gréseux échantillonnées en décembre 2002.

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

VII.4- Caractérisation hydrochimique des eaux dans l’aquifère des calcaires


du Carbonifère

Ces formations se situent au nord-est du secteur. Les eaux de ces formations sont
calciques et les plus carbonatées du plateau d’Oulmès. Elles présentent de fortes
concentrations en Ca2+ et HCO32- (Tableau 15).
Cette richesse en calcium et en carbonate provient de la nature lithologique de
l’aquifère des calcaires présentant ce type de faciès.
Le tableau suivant présente les caractéristiques chimiques moyennes des eaux de 5
puits situés dans l’aquifère des calcaires du Carbonifère pour le mois décembre 2002.

Elémént Unité valeur


pH unités pH 7.50

Température °C 16.15

Conductivité électrique µS/cm à 20°C 350.50

Calcium mg/l 63.45

Magnésium mg/l 7.46

Sodium mg/l 4.50

Potassium mg/l 0.75

Nitrates mg/l 14.83

Sulfates mg/l 48.34

Chlorures mg/l 15.53

Bicarbonates mg/l 160.61

Tableau 15: Caractéristiques hydrochimiques moyennes des eaux de puits situés dans l’aquifère des
calcaires du Carbonifère échantillonnées en décembre 2002.

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

VII.5- Caractérisation hydrochimique des eaux dans l’aquitard quartzitique


de l’Ordovicien

Les eaux de cette formation présentent un faciès mixte avec toutefois des
concentrations relatives élevées en sulfates et en chlorures.
A noter qu’au niveau de ces aquitards quatzitiques, nous ne disposons que d’une
seule analyse chimique réalisée pour le puits P20 en décembre 2002.
Le puits P20 présente des eaux très riche en NO32-. Ceci peut être dû à l’utilisation
des fertilisants dans l’agriculture de la région.
Le tableau ci-dessous reprend les caractéristiques hydrochimiques des eaux du
puits P20 situé dans l’aquitard quartzitique de l’Ordovicien pour le mois décembre 2002.

Elément Unité valeur


pH unités pH 7.00

Température °C 15.5

Conductivité électrique µS/cm à 20°C 249

Calcium mg/l 26.45

Magnésium mg/l 9.72

Sodium mg/l 6.00

Potassium mg/l 0.5

Nitrates mg/l 75.65

Sulfates mg/l 10.09

Chlorures mg/l 17.75

Bicarbonates mg/l 41.48

Tableau 16: Caractéristiques hydrochimiques des eaux de puits P20 situés dans l’aquifère quartzitique
de l’Ordovicien échantillonnées en décembre 2002.

NB
ƒ La problématique des nitrates, la qualité bactériologique et aussi les pesticides n’ont
pas pu être étudiées en détail au stade actuel de l’étude.

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

VIII- EXPLOITATION DES AQUIFERES

Pour la zone cartographiée, nous disposons de quelques données concernant les


volumes prélevés (Figure 17) par la société des eaux minérales d’Oulmès, par l’Office
national de l’Eau Potable (ONEP), par les sociétés fermières ou par les paysans. Ces volumes
ont été tirés de l’étude « Délimitation du périmètres de protection de la source Sidi Ali »
réalisée par la société Geotherma en juillet 1998. malheureusement, ces données sont
incomplètes.
Captage de la source de Sidi Ali

Le captage de la source de Sidi Ali est constitué par un puits de 2.20 m de diamètre
et d’une profondeur de 13.8 m. L’eau de cette source se trouve au sein des schistes
métamorphiques, première auréole qui ceinture le granite. Elle est mise en bouteille par la
société des eaux minérales d’Oulmès. Cette eau fait partie des eaux minérales les plus
connues au Maroc.
Le débit d’exploitation du site de captage de la source de Sidi Ali est de 5.27 à
5.55 l/s.

Puits de distribution publique


Puits ONEP
Les puits Po1, Po2, Po3 auraient des capacités unitaires de production de l’ordre de
5 à 7 l/s. L’eau de ces puits est destinée à la commune d’Oulmès. Un puits est également actif
dans la ville d’Oulmès (le long de la route) mais aucune donnée n’a pu être recueillie à ce
sujet.
Forage de Tarmilat
Ce forage récent aurait une capacité de production de 3.5 l/s.

Puits d’irrigation
Compte tenu du mode d’exploitation des ouvrages, il est difficile d’avoir une idée
précise des débits unitaires.
Sur le secteur cartographié, les puits de la ferme Bensaleh ont une production de 1
à 3 l/s, excepté le puits B2 qui produit près de 10 l/s.
De façon plus diffuse, existent sur la zone cartographiée d’autres puits équipés de
pompe notamment au niveau de petites exploitations agricoles.
Les puits P51 (ferme Ahardan) et P6 (Tizi al kenz) destinés à l’irrigation, ont des
débits d’exploitation proches de 7 l/s lorsqu’ils sont en service. Nous ne disposons pas
d’autres données sur ces puits.
Pour tous ces puits où le pompage est intermittent, le débit annuel moyen a été
calculé en considérant quatre mois de pompage au débit d’exploitation.

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

Puits à usages variés


Les eaux de ces puits sont utilisées pour des besoins domestiques pour quelques
habitations. Ces puits ne disposent pas d’équipement de pompage, l’extraction de l’eau se fait
manuellement.

Nous ne disposons d’aucune information sur les débits pompés par les paysans.
NB :Les données recueillies sont imprécises et peu abondantes, il est donc nécessaire de
parvenir à obtenir l’ensemble des informations relatives au débits exploités dans la zone
cartographiée.

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

Carte de localisation

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

IX- METHODOLOGIE DE LA REALISATION DE LA CARTE


HYDROGEOLOGIQUE

La carte hydrogéologique est réalisée selon deux grands axes de travail. Tout d’abord,
elle débute par la collecte et la synthèse d’un maximum de données existantes relatives à
l’hydrogéologie de la zone à cartographier, à savoir les données géologiques, hydrologiques,
hydrogéologiques. Les informations récoltées pour 172 ouvrages sont encodées dans une
banque de données hydrogéologiques géorelationnelle (sous format Microsoft Access)
couplée à un système d’information géographique. Celui-ci nous permet de procéder à une
visualisation et une analyse spatiale des données en superposant des couches d’informations
telles que la topographie, les formations hydrogéologiques, les prises d’eau, …
La carte hydrogéologique du plateau d’Oulmès est réalisée avec le logiciel SIG
Arcview v.3.2, édité par ESRI.

Le SIG et la banque de données hydrogéologiques sont reliés par un lien ODBC. Ce


lien permet un dialogue entre la banque de données et le SIG, cette manière permettant la
représentation sur le carte hydrogéologique des informations hydrogéologiques contenues
dans la banque de données, ainsi que leur mise à jour.

IX.1- Acquisition de données

IX.1.1- Données géologiques


La description géologique du plateau d’Oulmès a été déterminée à partir de la carte
géologique d’Oulmès au 1/50000 publiée en 2001, de la carte de Tifoughaline au 1/50000
publiée en 2002, des descriptions des forages de reconnaissance réalisés pour la société
ARBOR-OULMES, des thèses, des études et des missions faites dans le cadre de ce projet.

IX.1.2- Données météorologiques


Les données climatiques journalières (précipitations, températures, minimales et
maximales) nous ont été fournies par les stations climatiques de la société fermière ARBOR,
de la société fermière de BAA (Bensaleh) et d’Oulmès pour la période de 1976 à 2003.

Concernant la radiation solaire journalière, l’humidité de l’air et la vitesse du vent,


nous ne disposons que des données de l’année 2002 fournies par la station climatique de la
société fermière ARBOR.

IX.1.3- Données hydrogéologiques

a- Localisation des ouvrages


A partir des données acquises lors de différentes études et des missions sur terrain,
nous avons pu déterminer 123 puits, 36 piézomètres, 8 sources existantes et 5 ouvrages
indéfinis dans le plateau d’Oulmès.

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

b- Données piézométriques
Plusieurs campagnes de mesures piézométriques ont été effectuées dans la région, à
savoir :

• une campagne faite par la société ARBOR-OULMES dans le cadre d’une étude de
reconnaissance hydrogéologique qui s’est effectuée entre le 10/10/1982 et le
12/11/1982. 31 piézomètres situés à l’intérieur et à proximité de la ferme d’Arbor ont
été relevés.

• Le niveau d’eau a été mesuré au droit de trois missions de terrain effectuées dans le
cadre du projet PIP (Projet d’Initiative Propre).
9 une première mission en décembre 2002, 82 puits ont été relevés.
9 une deuxième mission durant la première quinzaine du mois de juillet 2003.
Les puits relevés ont été au nombre de vingt-un.
9 une troisième campagne qui s’est déroulée le 21 et le 22/03/2004.

Ces données ont été encodées dans la banque de données.

c- Données hydrochimiques
Les données hydrochimiques ont été acquises lors de deux campagnes de mesures
hydrochimiques effectuées dans le cadre du projet PIP.
• une première campagne réalisée le mois de décembre 2002 a couvert 67 points
comprenant aussi bien les eaux superficielles (oueds) que les eaux souterraines (puits et
sources).
• une deuxième campagne effectuée en juillet 2003 a concerné douze puits représentant
principalement des eaux souterraines.

Quelques données hydrochimiques nous ont été fournies suite à une campagne faite par la
société ARBOR-OULMES.

Ces données hydrochimiques pour 75 ouvrages ont été encodées dans la banque de
données.

IX.2- Banque de données hydrogéologiques


Pour construire la carte hydrogéologique du plateau d’Oulmès, il était nécessaire de
disposer d’une banque de données hydrogéologique géorelationnelle.
La banque de données soutenant la carte hydrogéologique du plateau d’Oulmès est basée
sur la banque de données conçue par l’équipe du service d’hydrogéologie de département
GEOMAC (Gogu et al, 2001). Elle est composée de plusieurs couches d’informations

• eaux souterraines (piézomètre, puits, source).


relatives aux :

• caractéristiques techniques, aux données quantitatives (hauteurs piézométriques,


volumes, …) et aux données qualitatives (hydrochimie).

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

Pour chaque ouvrage ainsi défini, nous avons encodé toutes les informations disponibles
concernant :
• la localisation (adresse, X, Y, Z), le propriétaire, …
• ses caractéristiques techniques tels que la diamètre, la profondeur, l’équipement, …
• son cadre hydrogéologique
• une liste des différents tests réalisés (pompage, chimie, …)
• des données quantitatives relatives à la piézométrie, …
• des données qualitatives relatives au caractéristiques hydrochimiques des eaux.

X- PRESENTATION DE LA CARTE HYDROGEOLOGIQUE

La carte hydrogéologique contient :


‰ Une carte hydrogéologique principale au 1/25.000 représentant des informations
sur :
• les unités hydrogéologiques
• les failles
• la localisation des ouvrages selon leur type :
ƒ piézomètre
ƒ puits
ƒ source
• la localisation des stations climatiques
• les isopièzes, représentant la piézomértie mesurée en décembre 2002
• le sens probable d’écoulement des eaux souterraines.
• le réseau hydrographique
• les routes
• la topographie

‰ Des cartes thématiques complétant l’information donnée par la carte principale :


• une carte des points d’analyse chimique et des essais de pompage au 1/50.000
localisant :
ƒ les sites où des données hydrochimiques sont disponibles
ƒ les sites où les essais de pompage ont été réalisés
• une carte des volumes au 1/50.000 :
ƒ distinguant les ouvrages de prise d’eau selon leur usage :
o captage de Sidi Ali,
o distribution publique,
o irrigation,
o usages variés.

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Notice explicative________________________________________________________________________2005

ƒ présentant les volumes des eaux connus prélevés. Ces volumes ont été tirés
du rapport « Etude de la délimitation du périmètre de protection de la source
Sidi Ali » faite par la société Geotherma.
A noter que cette carte est incomplète car nous disposons de peu de données.

• une carte de percolation au 1/100.000 représentant les valeurs de la percolation


simulée par le sous-modèle hydrogéologique d’EPIC-MAILLE.

• une carte d’évapotranspiration au 1/100.000 représentant les valeurs de


l’évapotranspiration simulée par le sous-modèle hydrogéologique d’EPIC-
MAILLE pour chaque unité homogène.

‰ Une coupe hydrogéologique à deux échelles verticales différentes :


• une coupe hydrogéologique (1/1 c’est-à-dire sans exagération des hauteurs)
montrant la structure des formations aquifères
• une coupe hydrogéologique (avec exagération des hauteurs) montrant en plus de
la structure des aquifères, le niveau piézométrique. Les hauteurs sont exagérées
de 6.25.
Cette coupe est orientée SW-NE et elle recoupe la plupart des unités
hydrogéologiques rencontrées sur la carte hydrogéologique.
NB : les pendages des formations hydrogéologiques sont des pendages estimés.

‰ Un tableau lithostratigraphique représentant les formations géologiques rencontrées


dans le plateau d’Oulmès et montrant leur correspondance avec les unités
hydrogéologiques.

- 45 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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souterraines. Edition Pres de l’Université du Québec/AUPELF,136p (livre).
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hydrothermale du district stanno-wolframifère de Walmès (Maroc central) (thèse).
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Termier H. (1936) - Etudes géologiques sur le Maroc central et le Moyen Atlas septentrional
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- 46 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005

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Environmental System Research Institute (1992-1999) The ArcView version 3.2 software
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Notice explicative________________________________________________________________________2005

ANNEXE
Structure de la banque de données
hydrogéologiques

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