Carte Hydrogeologique Du Plateau Doulmes
Carte Hydrogeologique Du Plateau Doulmes
Carte Hydrogeologique Du Plateau Doulmes
Département de Géologie Service d'Hydrogéologie
Ecole Nationale de l'Industrie Minérale Université de Liège
Rabat‐ Maroc Belgique
CARTE HYDROGEOLOGIQUE DU PLATEAU D'OULMES
(MAROC)
Notice explicative
D.Elbatloussi
M. Cheddadi
S.Dadi
I.Ruthy
Ph.Orban
A.Dassargues
Février 2005
Projet d’Initiative Propre (PIP) Etudes des potentialités, de la vulnérabilité et de la protection
des ressources en eau des aquifères fissurés en zone semi‐aride au Maroc financé par la
Commission Universitaire pour le Développement (CUD), Belgique
Notice explicative________________________________________________________________________2005
Avant-propos
La carte hydrogéologique du plateau d’Oulmès a été réalisée dans le cadre d’un Projet
d’Initiative Propre (PIP) portant sur l’"Etudes des potentialités, de la vulnérabilité et de la
protection des ressources en eau des aquifères fissurés en zone semi-aride au Maroc" en
coopération entre le secteur d’Hydrogéologie et Géologie de l’Environnement du
Département GEOMAC de l'Université de Liège et le Laboratoire d’Hydrogéologie de
l’Ecole Nationale de l’Industrie Minérale (ENIM, Rabat, Maroc) et qui a été financé par la
Commission Universitaire pour le Développement (CUD). Ce projet a été supervisé par le
professeur A. Dassargues, promoteur responsable du projet, le professeur S. Dadi,
interlocuteur-responsable du projet. La carte réalisée est le fruit du travail d’un groupe de
chercheurs du Laboratoire d’Hydrogéologie de l’ENIM : D. Elbatloussi, F.Laziri et M.
Cheddadi en collaboration avec l’équipe d’Hydrogéologie et Géologie de l’Environnement du
Département GEOMAC de l’Ulg et plus particulièrement I. Ruthy et P. Orban.
Les données nécessaires pour accomplir cette étude ont été fournies par des études
réalisées dans le cadre de ce projet (PIP) et ont été collectées auprès de partenaires marocains,
à savoir l’Office Nationale des Eaux Potables (ONEP), le Centre de Travail (CT) d’Oulmès,
la société ARBOR, la ferme de Bensaleh et l’Administration de l’Hydraulique. Qu’ils en
soient tous remerciés.
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INTRODUCTION………………………………………………………………………... 4
I- CADRE GEOGRAPHIQUE……………………………………………………..…… 5
V- CADRE HYDROGEOLOGIQUE…………………….……………………..……… 19
V.1- Unités hydrogéologiques………………………….……………………...……... 19
V.1.1- Critères de regroupement…….…...………………………………….……….. 19
V.1.2- Unités hydrogéologiques…….……………………………………….………. 19
V.2- Données piézométrique……….……………………...…………………..……... 22
V.2.1- Cartes piézométriques………………………………………………………… 22
V.2.2- Fluctuations piézométriques en fonction du temps………………….……….. 23
-2-
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………. 46
ANNEXES………………………………………………………………………………... 48
-3-
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INTRODUCTION
Les formations géologiques fissurées dans le plateau d’Oulmès peuvent constituer des
aquifères d'une importance majeure. Les outils opérationnels pour gérer les ressources en
eaux souterraines de ces milieux en termes d'exploitation, de protection ou de gestion
prévisionnelle sont difficiles à élaborer. En effet, la structure complexe de ces réservoirs,
essentiellement liée à leur histoire tectonique ne permet qu’une compréhension incomplète
des différents processus hydrogéologiques.
Figure 1 : Carte géologique du plateau d’Oulmès montrant la limite de la zone cartographiée tirée à
partir des cartes géologiques 1/50000 d’Oulmès et de Tifoughaline.
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I- CADRE GEOGRAPHIQUE
Le plateau d’Oulmès est situé dans sa totalité, dans la Méséta centrale, encore appelé
plateau « Central Marocain » (Termier, 1936; Beaudet, 1969). Celui-ci se présente comme un
vaste quadrilatère dont Rabat, Azrou, Kasba Tadla et Casablanca marquent les sommets. Il est
limité au nord par le couloir Sud-Rifain, au sud par le plateau des phosphates, à l’est par le
Moyen Atlas et à l’ouest par la Méséta côtière (Figure 2).
50 km
Figure 2 : Le massif hercynien central du Maroc (Saadi M. (1982), Carte structurale du Maroc au
1/4.000.000 des domaines Mésetien et Atlasique).
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La Méséta centrale est drainée en grande partie par deux cours d’eaux principaux : le
Beht (affluent rive gauche du Sebou) et le Bou-Regreg (Figure 3). Le plateau d’Oulmès fait
partie du bassin versant de l’oued Bou-Regreg. Cet oued présente un bassin versant d’une
superficie totale de 9700 km2, soit près de 70% de la superficie totale de la Méséta centrale.
Plateau
d’Oulmès
O
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ou
La zone cartographiée s’étend d’est en ouest entre les méridiens 6°7’ et 5°58’ et du nord
au sud entre les parallèles 33°27’ et 33°20’. Elle a une superficie de 132 km2, ce qui
représente 14% de la superficie totale du bassin de l’oued Boulahmayel. Cette zone d’étude
est limitée au nord par l’oued Afçal (principal affluent rive droite d’oued Boulahmayel), au
sud et à l’ouest par l’oued Boulahmayel et à l’est par l’oued Tajourrout et la ligne de crêtes
qui forment la limite entre le plateau d’Oulmès et la région de Tifoughaline (S. Dadi, 1998).
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L’altitude est très variable. Les points culminants atteignent 1000 m environ à l’ouest
de la zone et près de 1300 m au nord et à l’est. Le dénivelé entre les sommets et les fonds des
vallées est assez important puisqu’il atteint plusieurs centaines de mètres. La cote minimale à
laquelle coule l’oued Boulahmayel est de 600 m.
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Le granite d’Oulmès est considéré comme un granite syntectonique, il est mis en place le
long d’une zone de cisaillement décrochante sénestre profonde du socle mésetien,
subverticale et de direction générale N10 vers l’est (Boutaleb, 1988).
• les phonolites : elles se présentent en une brève coulée sur la rive gauche de l’oued Mou
crête qui sépare l’oued Afçal de l’oued Boulahmayel ;
• les murites : elles affleurent en forme de tables volcaniques dominant les oueds
Attar ;
Boulahmayel et Tajannout.
a- Formation cambro-ordovicienne
La majeure partie de la formation cambro-ordovicienne se trouve dans l’auréole du
granite, elle appartient au membre de Tergou et atteint environ 1700 m de puissance (Termier
et al.,1950).
b- Formations ordoviciennes
Les terrains ordoviciens constituent la plus grande superficie des affleurements du secteur
d’étude. La puissance de la formation est estimée à environ 1415 m (Tahiri, 1991). Elle se
présente comme suit :
• Membre de Tizi-el-Kenz (situé à 2 km au sud d’Oulmès), d’âge Llanvirn-Llandeilo. Il
débute par des argilites grisâtres panachées micacées d’une puissance d’environ 300 à
500 m, puis des quartzites beige clair à bruns massifs en bancs d’une épaisseur
d’environ 15 m. Au sommet, on rencontre une alternance de quartzarénites micacées et
d’argilites grises micacées (8 m) ;
• Membre de Tleta (Souk d’Oulmès), d’âge Llandeilo-Caradoc, constitué surtout par des
pélites micacées d’une épaisseur d’environ 450 à 500 m. A mi-épaisseur de ce membre
se trouvent des lentilles conglomératiques (50 m d’épaisseur) ;
• Membre de Bou-Tamrirt (situé à 3 km au nord d’Oulmès), d’âge Caradoc-Ashgill et
d’une puissance d’environ 390 m. En bas, on trouve des quartzites beiges massifs suivis
des argilites gris verdâtre micacées qui deviennent sombres gréseuses et
microconglomératiques. Le membre se termine par des arénites gris mauve et des
argilites sombres qui alternent avec des niveaux arénitiques ou grauwackeux fins.
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c- Formation silurienne
Elle se présente en forme d’une bande allongée nord-sud. Elle est formée
essentiellement d’argilites grise sombre à graptolites avec des niveaux quartzitiques qui
forment une bande en rive droite de l’oued Tiddar. L’épaisseur de la formation est estimée à
environ 35 m. Elle date du Télychien supérieur (Tahiri, 1991).
d- Formation dévonienne
Elle affleure à l’extrême nord-est du bassin et représente le Dévonien inférieur.
La formation fait partie de la coupe de Ain Dram (situé à l’extérieur du bassin au nord-ouest
d’Oulmès) et est constituée par des alternances de pélites et grauwackes, des pélites gris vert,
et des alternances de calcaires et de pélites à nodules calcaires. La puissance est estimée à
400 m (Tahiri, 1991).
e- Formation Carbonifère
La formation viséenne affleure au niveau du Jbel Tougouroulmès (à 1 km au nord-est
d’Oulmès). Elle est formée par des calcaires gréseux conglomératiques du Viséen supérieur
(Tahiri, 1991).
a- Alluvions anciennes
Elles forment des terrases à la confluence de Tajarrout par des galets atteignant 70 cm
de longueur, de quartz, quartzites, granites, cornéennes, et autres roches métamorphiques.
Dans la vallée de l’oued Attar (affluent rive gauche de l’oued Afçal), les terrasses alluviales
sont constituées par des alluvions épaisses de 2 à 3 mètres.
b- Dépôts lacustres
Ils affleurent près de la limite sud-est du secteur d’étude, sur la rive droite de l’oued
Tiddar (affluant rive de l’oued Tajarrout). Ils ont une puissance atteignant 15 à 20 mètres et
sont constitués par une alternance de cailloutis (fragments de schistes, quartzites, …) et
d’argiles.
c- Alluvions récentes
Les alluvions récentes ne couvrent que de très faibles surfaces dans la vallée de l’oued
Boulahmayel. Elles sont constituées par des matériaux dont la taille varie des sables et
graviers jusqu’aux blocs de plusieurs mètres cubes.
d- Eluvions et arènes
Ces formations sont liées à l’altération du massif granitique. Elles occupent une
grande partie de la surface affleurante du granite et sont souvent minéralisées. Leur puissance
est très variable mais reste faible avec une moyenne de 0.6 m.
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• les diaclases : elles sont de direction générale N120 et reprennent les structures
et associés à une schistosité S2 ;
précédentes.
La phase majeure est aussi marquée par l’emplacement d’une zone de cisaillement. Il
s’agit de la faille d’Oulmès qui est synchrone aux plis P1 (Termier, 1936).
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- 13 -
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Dans le cadre de ce projet, une étude de linéaments a été réalisée (Figure 7). Elle a
permis de corréler les directions principales de linéament avec les deux directions majeures de
fracturation N120 et N25 (Figure 8).
- 14 -
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IV.1- Hydrologie
Selon une étude des eaux superficielles du plateau d’Oulmès faite sur la période 1977-
1995 (Dadi, 1998) et d’après la comparaison des courbes de débits et de pluie, le régime
hydrologique peut être subdivisé en deux périodes :
- une période de hautes-eaux qui se place en saison froide et pluvieuse. Elle s’étend de
janvier à avril, avec un maximum de précipitations au mois de février ;
- une période de basses-eaux qui s’étend sur toute la saison chaude et sèche et même
sur une partie de la saison froide (mai à décembre), avec un minimum de pluie en juillet, août
et septembre.
En se référant à la même étude, l’abondance annuelle des débits spécifiques des cours
d’eau dans le secteur d’étude est relativement élevée (2.6 l/s/km2), ce qui reflète parfaitement
l’importance des précipitations annuelles sur le secteur d’étude ainsi que le rôle de la forme et
le relief du bassin.
Une délimitation des sous-bassins a été proposée par Dadi, 1998 (Figure 9).
- 15 -
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Tableau 1: Caractéristiques de la disposition dans le plan des sous-bassins versants du secteur d’étude
(Dadi, 1998)
- 16 -
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• une forme très ramassée (l’indice de Gravelius moyen est de 1,6), ce qui implique
Selon Dadi (1998), la zone cartographiée se caractérise par :
• le bassin versant drainé par l’oued Afçal présente une forme moins ramassée que l’oued
souvent une circulation rapide des eaux jusqu’à l’exutoire ;
dans laquelle
P= précipitations
ETR= évapotranspiration
Qex= débit à l’exutoire
Le calcul du bilan hydrologique dans le plateau d’Oulmès a été établi selon la méthode
des bilans de THORNTHWAITE (Dadi, 1998). L’évapotranspiration réelle avait été estimée à
318.9 mm/an, l’infiltration à 381.9 mm/an, les précipitations moyennes annuelles étaient de
700 mm (1972-1994).
Depuis, une autre étude (Elbatloussi et Laziri, 2004) a été réalisée et a permis de
simuler par le sous-modèle hydrologique d’EPIC-MAILLE (Erosion Productivity Impact
Calculator) les différents termes de l’équation du bilan hydrologique.
La simulation de ces processus a été réalisée en distinguant cinq unités. Elles (Figure
10) ont été déterminées via la combinaison des données géologiques, pédologiques et des
occupations du sol (Tableau 2). La géologie de la zone cartographiée était le critère
prépondérant de ce regroupement.
Le modèle n’a pas pu être validé vu l’absence de débits mesurés aux exutoires des
bassins sur plusieurs années à comparer avec les écoulements simulés par le modèle EPIC-
MAILLE.
- 17 -
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Tableau 2: Présentation des cinq unités homogènes avec leur nature et leur occupation du sol.
- 18 -
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V- CADRE HYDROGEOLOGIQUE
hydraulique.
Dans la région cartographiée, douze unités hydrogéologiques ont été identifiées. Le tableau
lithostratigraphique (Tableau 3) reprend les formations géologiques rencontrées dans le
plateau d’Oulmès et montre leur correspondance avec les unités hydrogéologiques.
- 19 -
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Comportement
Ere Système Epoque Etage Lithologie Formation Abréviation
hydrogéologique
A, q1, q2-4, Aquifère
Alluvions
CENOZOIQUE
qE, qe alluviale
Quaternaire Aquifère des
Plio- Néphélinite qn
roches
quaternaire Téphrite pqv volcaniques
Aquifère des
Arène granitique
Paléogène Eocène eAy arènes
indifférenciée d’Oulmès
granitiques
Permien
Aquifère
Stéphanien
Granite à grain moyen hS§ granitique du
à Autunien
Stéphanien
Ashgill
Schistes grèseux
inférieur à Ould Akra or6a Aquifère
microconglomératiques
supérieur schisto-gréseux
Caradoc Alternance de grès de l'Ordovicien
Sidi Said or5e
supérieur quartzites et de pélites
Barre massive de
Ordovicien quartzite à rares
supérieur Caradoc
interbancs argilo-silteux Baddouz or5c Aquitard
moyen
localisés à la base et au
Ordovicien
sommet de la formation.
Caradoc Alternance de couches Aquifère silteux
inférieur à silteuses et de grès Grou or5b et gréseux de
moyen quartzite l’Ordovicien
Llandeilo
Barre décamétrique
supérieur à
massive de quartzite à Ain Malou or4c-5a Aquitard
Caradoc
structure homogène.
inférieur
Ordovicien Llandeilo Pélites silteuses Aquifère des
Ouljet Bou
inférieur homogènes gris-clair à or4b schistes
supérieur Khemis
noires et à micas blancs métamorphiques
Llanvirn Alternance de schistes et et des grès de
El Harcha or3b-4a
supérieur de niveaux de grès l'Ordovicien
- 20 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005
- 21 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005
Les isopièzes dessinés sur la carte hydrogéologique principale ont été tracés sur base des
mesures réalisées, pour une période de hautes-eaux, durant le mois de décembre 2002, vu la
disponibilité des données pour cette période.
Le sous-bassin A1 contient 48% des niveaux piézométriques mesurés, la surface
couverte est constituée essentiellement par des schistes fracturés avec quelques barres
quartzitiques de moindre importance.
- 22 -
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Dans les sous-bassins A2 et B5 sont inventoriés environ 40% des puits. Les puits du
sous-bassin A2 se trouvent généralement soit au droit des granites fracturés, soit sur leur
produit d’altération. Le sous-bassin B5 est formé dans sa majeure partie par des schistes avec
quelques barres quartzitiques à son extrême limite orientale.
A partir de la ligne de partage superficielle formée par les quartzites (Tizi al Kenz
dans le sous-bassin B5), la direction générale d’écoulement (basée sur un nombre limité de
données) est généralement E-W.
A partir du sommet (1169 m) qui se trouve à la limite supérieure du sous-bassin A2,
les courbes piézomètriques indiquent une direction générale de l’écoulement orientée NE-SW.
Les eaux des sous-bassins A2 et B5 se rejoignent pour se déverser dans l’oued
Boulahmayel.
Le sous-bassin B3 contient très peu de données, il est donc difficile de tracer une carte
piézométrique.
- 23 -
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Ces puits, vu leur nombre restreint et leur répartition spatiale, ne sont pas
représentatifs de l’ensemble de la zone cartographiée. Néanmoins, ils permettent d’avoir une
idée sur les fluctuations piézométriques locales mais pas sur les facteurs qui les régissent.
Nous ne disposons pas de connaissances exhaustives sur les débits effectivement
pompés.
Une évolution saisonnière de la réserve d’eau souterraine est à noter. Cette évolution
est marquée par une phase de remontée des niveaux statiques des ouvrages au cours de la
saison des pluies (novembre-avril) suivie d’une importante baisse au cours de la saison sèche
(à partir du mois de mai), cette baisse est probablement due principalement aux pompages
durant cette période.
Dans la période de hautes-eaux, la valeur de la profondeur minimale enregistrée est de
2 m dans le puits B26 fin janvier 2004. Cette profondeur peut atteindre, durant la période de
basses eaux, une valeur maximale de 55.5 m remarquée au puits 2 en fin novembre 2002.
puits B1 Puits B2
3
4
28 rs-0
1- i-02
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profondeurs d'eau (m)
profondeurs d'eau (m)
10
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20 20
30 30
40 40
50 50
60 60
puits B3 Puits B5
-ju 0 3
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10 10
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30
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60
60
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-ju 03
-ju 03
4
4
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-m 2
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6- -03
oc 3
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24
20
5-
5-
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0 0
profondeurs d'eau (m)
puits B26
2 3 4
01 2
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o v- ai e in ar c t-0 nv v r-0
-n -m 1-s -m 8-j u -o 4-j a -a
05 24 0 20 2 06 1 23
0
profondeurs d'eau (m)
10
20
30
40
50
60
Figure 12: Variations de la profondeur d’eau des puits de Bensaleh en fonction du temps
- 25 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005
L’analyse et l’interprétation de ces essais ont été faites par la méthode de Cooper-
Jacob. Nous présentons ci-dessous les résultats obtenus.
- 26 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005
Légende:
Prof : profondeur totale de l’ouvrage ;
D : diamètre du puits ;
NP : niveau piézométrique ;
Q : débits pompé ;
tps : durée de pompage ;
Td : transmissivité en descente ;
Tr : transmissivité en remontée ;
Kd : conductivité hydraulique en descente ;
Kr : conductivité hydraulique en remontée ;
S : coefficient d’emmagasinement.
- 27 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005
l’arrêt du pompage.
Les programmes de ces essais de pompage sont repris dans le tableau 6.
Puits de Piézomètre de
Q (m3/s) tps
pompage contrôle
8.71 10-3 27 h 45 mn
720/21 733/21, 744/21
10.63 10-3 1h
722/31 745/21, 746/21 1.79 10-3 ?
10 10-3 24 h
728/21 747/21, 748/21 20 10-3 6 h 45 mn
17.7 10-3 20 h
Tableau 6: Programme des essais de pompage sur les ouvrages 720/21, 722/21 et 728/21.
Forage Tr (m²/s)
722/21 1.63 10-3
745/21 1.06 10-3
746/21 -
Forage Td (m²/s) Td’ (m²/s) Td’’ (m²/s) Tr (m²/s) Tr’ (m²/s) Tr’’ (m²/s) S
728/21 9.2 10-4 4.4 10-4 3.1 10-4 3 10-4 4.510-4 6 10-4 -
747/21 1.3 10-3 4.9 10-4 4.1 10-4 3 10-4 5 10-4 10-3 3.9 10-4
748/21 1.7 10-3 4.8 10-4 4.1 10-4 2.9 10-4 4.9 10-4 1.310-3 5.4 10-5
Tableau 7: Valeurs de transmissivité en pompage et en remontée et de coefficient d’emmagasinement
- 28 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005
Une première interprétation des données de ces essais a été effectuée par la méthode
de Cooper-Jacob. Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau suivant.
- 29 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005
Conductivité hydraulique
Puits
K(m/s)
A15 4.5 10-5 - 5.8 10-5
A9 6 10-5 - 2.65 10-4
P25 2.63 10-5– 4.1 10-4
B1 2.39 10-6 – 3.64 10-4
Tableau 11: Intervalles proposés de la conductivité hydraulique pour les puits A15, A9, P25 et B1.
Les conductivités hydrauliques obtenues par la méthode de Moench pour les puits A15
et A9 sont représentées ci-dessous :
Conductivité hydraulique
Puits
K(m/s)
A15 2.57 10-5
A9 1.04 10-4
Tableau 12: Valeurs de la conductivité hydraulique obtenues par la méthode de Moench
- 30 -
Notice explicative________________________________________________________________________2005
La projection des points des eaux analysées sur la diagramme de Piper (Figure 14) a
mis en évidence la présence de trois faciès chimiques des eaux :
• les analyses des eaux représentant des puits sur le granite et son arène montrent
principalement un faciès mixte avec une faible minéralisation en magnésium.
• les échantillons représentant des eaux des puits sur les schistes à lentilles de
calcaires ont généralement un faciès bicarbonaté, magnésien et calcique. La
dissolution des roches permet leur enrichissement par les minéraux précités ;
• les eaux des puits qui se trouvent sur les schistes et les grès représentent plutôt un
faciès mixte avec une tendance calcique apparente.
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Notice explicative________________________________________________________________________2005
Légende
Schiste à lentilles calcaires
Schistes
N et grès
Granite et arène
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Le diagramme de Stiff est tracé sur base de quatre axes horizontaux portant les cations
à gauche et les anions à droite et dont les concentrations sont exprimées en méq/l.
Les cations sont le sodium et le potassium regroupés (Na++K+), le calcium (Ca2+), le
magnésium (Mg2+) et le fer (Fe2+). Les anions présentés sont le chlorure (Cl-), le bicarbonate
(HCO3-), le sulfate (SO42-) et le carbonate (CO32-). Un polygone est dessiné en reliant les
points correspondant aux différentes concentrations (Figure 15).
D’après ces constatations , il est existe donc une forte liaison entre la composition
chimiques de l’eau analysée et celle de la roche réservoir.
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Température °C 15.72
Conductivité
µS/cm à 20°C 384.32
électrique
Calcium mg/l 31.32
Tableau 13: Caractéristiques hydrochimiques moyennes des eaux de puits situés dans l’aquifère des
arènes granitiques échantillonnées en décembre 2002.
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VII.3- Caractérisation hydrochimique des eaux dans les aquifères des schistes
métamorphiques et des grès de l’Ordovicien
Les eaux des puits situés dans les schistes de l’auréole métamorphique et des grès
de l’Ordovicien présentent un chimisme similaire que celui des eaux des puits situés dans les
arènes granitiques. La teneur élevée en bicarbonates dans les aquifères schisto-gréseux peut
provenir de la composition chimique du grès dont le ciment peut être calcareux.
Le tableau ci-dessous reprend les caractéristiques chimiques moyennes des eaux de
6 puits dans l’aquifère des schistes pour le mois décembre 2002.
Température °C 16.55
Conductivité
µS/cm à 20°C 311.37
électrique
Calcium mg/l 28.47
Tableau 14: Caractéristiques hydrochimiques moyennes des eaux de puits situés dans les aquifères
schisto-gréseux échantillonnées en décembre 2002.
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Ces formations se situent au nord-est du secteur. Les eaux de ces formations sont
calciques et les plus carbonatées du plateau d’Oulmès. Elles présentent de fortes
concentrations en Ca2+ et HCO32- (Tableau 15).
Cette richesse en calcium et en carbonate provient de la nature lithologique de
l’aquifère des calcaires présentant ce type de faciès.
Le tableau suivant présente les caractéristiques chimiques moyennes des eaux de 5
puits situés dans l’aquifère des calcaires du Carbonifère pour le mois décembre 2002.
Température °C 16.15
Tableau 15: Caractéristiques hydrochimiques moyennes des eaux de puits situés dans l’aquifère des
calcaires du Carbonifère échantillonnées en décembre 2002.
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Notice explicative________________________________________________________________________2005
Les eaux de cette formation présentent un faciès mixte avec toutefois des
concentrations relatives élevées en sulfates et en chlorures.
A noter qu’au niveau de ces aquitards quatzitiques, nous ne disposons que d’une
seule analyse chimique réalisée pour le puits P20 en décembre 2002.
Le puits P20 présente des eaux très riche en NO32-. Ceci peut être dû à l’utilisation
des fertilisants dans l’agriculture de la région.
Le tableau ci-dessous reprend les caractéristiques hydrochimiques des eaux du
puits P20 situé dans l’aquitard quartzitique de l’Ordovicien pour le mois décembre 2002.
Température °C 15.5
Tableau 16: Caractéristiques hydrochimiques des eaux de puits P20 situés dans l’aquifère quartzitique
de l’Ordovicien échantillonnées en décembre 2002.
NB
La problématique des nitrates, la qualité bactériologique et aussi les pesticides n’ont
pas pu être étudiées en détail au stade actuel de l’étude.
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Le captage de la source de Sidi Ali est constitué par un puits de 2.20 m de diamètre
et d’une profondeur de 13.8 m. L’eau de cette source se trouve au sein des schistes
métamorphiques, première auréole qui ceinture le granite. Elle est mise en bouteille par la
société des eaux minérales d’Oulmès. Cette eau fait partie des eaux minérales les plus
connues au Maroc.
Le débit d’exploitation du site de captage de la source de Sidi Ali est de 5.27 à
5.55 l/s.
Puits d’irrigation
Compte tenu du mode d’exploitation des ouvrages, il est difficile d’avoir une idée
précise des débits unitaires.
Sur le secteur cartographié, les puits de la ferme Bensaleh ont une production de 1
à 3 l/s, excepté le puits B2 qui produit près de 10 l/s.
De façon plus diffuse, existent sur la zone cartographiée d’autres puits équipés de
pompe notamment au niveau de petites exploitations agricoles.
Les puits P51 (ferme Ahardan) et P6 (Tizi al kenz) destinés à l’irrigation, ont des
débits d’exploitation proches de 7 l/s lorsqu’ils sont en service. Nous ne disposons pas
d’autres données sur ces puits.
Pour tous ces puits où le pompage est intermittent, le débit annuel moyen a été
calculé en considérant quatre mois de pompage au débit d’exploitation.
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Notice explicative________________________________________________________________________2005
Nous ne disposons d’aucune information sur les débits pompés par les paysans.
NB :Les données recueillies sont imprécises et peu abondantes, il est donc nécessaire de
parvenir à obtenir l’ensemble des informations relatives au débits exploités dans la zone
cartographiée.
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Carte de localisation
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La carte hydrogéologique est réalisée selon deux grands axes de travail. Tout d’abord,
elle débute par la collecte et la synthèse d’un maximum de données existantes relatives à
l’hydrogéologie de la zone à cartographier, à savoir les données géologiques, hydrologiques,
hydrogéologiques. Les informations récoltées pour 172 ouvrages sont encodées dans une
banque de données hydrogéologiques géorelationnelle (sous format Microsoft Access)
couplée à un système d’information géographique. Celui-ci nous permet de procéder à une
visualisation et une analyse spatiale des données en superposant des couches d’informations
telles que la topographie, les formations hydrogéologiques, les prises d’eau, …
La carte hydrogéologique du plateau d’Oulmès est réalisée avec le logiciel SIG
Arcview v.3.2, édité par ESRI.
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b- Données piézométriques
Plusieurs campagnes de mesures piézométriques ont été effectuées dans la région, à
savoir :
• une campagne faite par la société ARBOR-OULMES dans le cadre d’une étude de
reconnaissance hydrogéologique qui s’est effectuée entre le 10/10/1982 et le
12/11/1982. 31 piézomètres situés à l’intérieur et à proximité de la ferme d’Arbor ont
été relevés.
• Le niveau d’eau a été mesuré au droit de trois missions de terrain effectuées dans le
cadre du projet PIP (Projet d’Initiative Propre).
9 une première mission en décembre 2002, 82 puits ont été relevés.
9 une deuxième mission durant la première quinzaine du mois de juillet 2003.
Les puits relevés ont été au nombre de vingt-un.
9 une troisième campagne qui s’est déroulée le 21 et le 22/03/2004.
c- Données hydrochimiques
Les données hydrochimiques ont été acquises lors de deux campagnes de mesures
hydrochimiques effectuées dans le cadre du projet PIP.
• une première campagne réalisée le mois de décembre 2002 a couvert 67 points
comprenant aussi bien les eaux superficielles (oueds) que les eaux souterraines (puits et
sources).
• une deuxième campagne effectuée en juillet 2003 a concerné douze puits représentant
principalement des eaux souterraines.
Quelques données hydrochimiques nous ont été fournies suite à une campagne faite par la
société ARBOR-OULMES.
Ces données hydrochimiques pour 75 ouvrages ont été encodées dans la banque de
données.
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Pour chaque ouvrage ainsi défini, nous avons encodé toutes les informations disponibles
concernant :
• la localisation (adresse, X, Y, Z), le propriétaire, …
• ses caractéristiques techniques tels que la diamètre, la profondeur, l’équipement, …
• son cadre hydrogéologique
• une liste des différents tests réalisés (pompage, chimie, …)
• des données quantitatives relatives à la piézométrie, …
• des données qualitatives relatives au caractéristiques hydrochimiques des eaux.
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présentant les volumes des eaux connus prélevés. Ces volumes ont été tirés
du rapport « Etude de la délimitation du périmètre de protection de la source
Sidi Ali » faite par la société Geotherma.
A noter que cette carte est incomplète car nous disposons de peu de données.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Termier H., Agard J. et Owodenko B. (1950) - Les gîtes d’étain et de tungstène de la région
d’Oulmès (Maroc central) (publication).
UNESCO-OMM, 1992, Glossaire international d'hydrologie, seconde édition, 413p (livre).
Logiciels :
AquaChem v.3.7, © 1998-1999, Waterloo Hydrogeologic, Inc.
AquiferTest v.3.7, © 1998-1999, Waterloo Hydrogeologic, Inc.
Environmental System Research Institute (1992-1999) The ArcView version 3.2 software
package documentation. ESRI, Redlands, California.
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ANNEXE
Structure de la banque de données
hydrogéologiques
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