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Club D'enfant #3

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ACCUEILA PROPOSUNIONS D’ÉGLISESRÉSEAU

FEFMINISTÈRE PASTORAL
EVANGÉLISER LES ENFANTS ?
Posted by Claire-Lise de BENOIT | Avr 16, 1998 | Enfance-
Jeunesse, Evangélisation, Famille, Réseau FEF infos 76 | 0  |     

Croire en la parole de Dieu, c’est d’abord la comprendre. L’enfant est à l’âge


ou l’on ne comprend pas tout et pourtant le message de la grâce de Dieu –
que l’adulte parfois complique à loisir – lui est parfaitement accessible. « Le
Royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent » dit l’Evangile.
C’est pourquoi il ne faut pas craindre d’enseigner la Parole de Dieu aux
enfants. Il y va du salut de beaucoup.

1. IMPORTANCE DU SUJET

Une personne sur trois dans le monde est un enfant.


L’Eglise saura-t-elle discerner l’urgence de la tâche auprès de ce tiers de
l’humanité ?
Dans le domaine de l’éducation, le monde nous devance. Il prend de plus en
plus conscience de ses responsabilités vis-à-vis de l’enfant. Preuve en est la
Déclaration des Droits de l’Enfant1 : « Les hommes et les femmes de toutes
les nations reconnaissent que l’Humanité doit donner à l’enfant ce qu’elle a
de meilleur et affirment leurs devoirs sur les points suivants : 1. Protection,
2. Aide, 3. Contribution au développement de l’enfant sur le plan matériel,
moral et spirituel, 4.Assistance en cas de famine, de maladie, de déficience
quelconque, d’inadaptation, d’abandon, 6. Secours en temps de détresse
(priorité à l’enfant !), 7.Développement de ses qualités pour le service du
prochain. »
Transposé sur le plan de la foi, ce programme ne laisserait aucun chrétien au
chômage.

Les pédagogues s’entendent aussi sur le fait que l’avenir de l’adulte


ne dépend en grande partie des premières années de sa vie. Les premières
notions inculquées à l’enfant sont celles qu’il exploitera toute sa vie. Le
prodigieux effort des enseignants pour aider les petits déjà à assimiler les
connaissances qui croissent aujourd’hui à une vitesse vertigineuse, doit
stimuler les chrétiens à l’action. « L’histoire de l’humanité prend de plus en
plus la tournure d’une course entre l’éducation et la catastrophe. » Cette
parole de H. Wells est plus actuelle que jamais, en particulier pour l’Eglise.

Les pays totalitaires. Là, l’éducation commence dès l’âge le plus tendre,


sans aucun scrupule de conditionnement ! Toute action des chrétiens auprès
des enfants est considérée comme de la « propagande » et devient passible de
sévères sanctions. Un chef d’un de ces pays a déclaré : « L’enfant de 5-6 ans
se laisse modeler à notre gré : de 8-9 ans, il s’agit de le courber; de 16-17
ans, il faut le briser… » Si l’importance et l’impact de l’éducation sont
reconnus par les gens du monde, par les pédagogues et par les adeptes
d’idéologies totalitaires, elle est aussi soulignée avec force par Dieu. Qu’il
suffise de se rappeler quelques textes bibliques: « Instruis l’enfant selon la
voie qu’il doit suivre, et quand il sera vieux, il ne s’en détournera
pas » (Prov. 22:6). « Prenez à coeur toutes les paroles que je vous conjure
aujourd’hui de recommander à vos enfants » (Deut. 32:46-47). « Pères,…
élevez vos enfants en les instruisant selon le Seigneur » (voir aussi Ps. 78:5-
7). Il s’agit donc d’un impératif qui n’est pas laissé à la libre appréciation de
chacun.

2. CONDITIONNEMENT
Etre conditionné, c’est subir de l’extérieur ou de l’intérieur des pressions
telles qu’on agit et émet des opinions sans que ce soit le fruit d’une réflexion
ou d’un choix personnels. Les dictateurs, on le sait, sont des virtuoses du
conditionnement.

Le conditionnement de l’extérieur. Les enfants de nos


pays occidentaux subissent aussi d’innombrables pressions du monde
extérieur : les exemples familiaux, l’école, l’irruption du monde des adultes
dans leur vie d’enfants grâce à la télévision, la radio, les illustrés, le cinéma.
Le conditionnement de l’intérieur. Dans l’enfance, les images se fixent
dans l’inconscient d’une manière indélébile. C’est à partir de ces éléments de
base que l’adolescent, et plus tard l’adulte, vivra les nouvelles situations. A
une époque ou le matérialisme athée conditionne les enfants au point de les
détourner de Dieu, c’est une ruse diabolique que de jeter le discrédit sur
l’éducation chrétienne et la proclamation de la Bonne Nouvelle du vrai
Christ, l’Evangile étant dans le monde « éternelle semence de la liberté ».
Les détracteurs de l’éducation religieuse des enfants. On y distingue les
incrédules, les négateurs du monde spirituel… Il y a les victimes d’un
enseignement confondant morale et vie nouvelle par le Saint-Esprit. Il y a
encore les gens bien informes de la doctrine évangélique, mais qui n’ont pu
vérifier dans la vie des chrétiens de leur entourage la vérité de l’enseignement
reçu, quoi leur dire, sinon les exhorter à se nourrir eux-mêmes du bon pain de
l’Evangile, afin de donner envie aux enfants d’y goûter à leur tour.

3. L’EVANGILE POUR LES ENFANTS !


L’Evangile est remarquablement adapté à l’enfant. Pour entrer dans le
Royaume, le Seigneur demande aux adultes de redevenir comme des enfants,
de retrouver leur humilité qui accepte de tout recevoir.

L’enfant est créé pour la joie. Or, l’Evangile est la bonne nouvelle par
excellence, capable de produire la joie la plus vraie, la plus pure, la plus
durable.

L’enfant a besoin d’amour.


Aujourd’hui, les foyers offrent de moins en moins la sécurité affective
indispensable à son développement harmonieux. Or, l’Evangile lui fait
découvrir l’amour éternel du Père qui assume toujours toutes ses
responsabilités à notre égard, cet amour qui nous enveloppe avant même que
nous en prenions conscience.
L’enfant a besoin de vérité.
Lorsqu’on lui raconte une histoire, il commence par poser la question: « Est-
ce qu’elle est vraie ? » Or, l’Evangile est incarné en Celui qui a dit : « Je suis
la vérité » et qui nous est révélé dans l’Ecriture, la Parole vivante du Dieu de
Vérité.
L’enfant a besoin d’autorité sinon il vit dans l’angoisse. Face à l’éclatement
de la cellule familiale, à la démission paternelle, il est plus que jamais
nécessaire de restructurer l’image des parents tels que Dieu les veut, en
particulier l’image du Père. Dans la pensée de Dieu, père et mère devraient
être les premiers évangélistes des enfants. On ne saurait donc les évangéliser
sans chercher parallèlement à atteindre les parents. Le Diable s’évertue à
disloquer la famille. L’Evangile, lui, rétablit des relations selon Dieu au sein

de la trinité familiale : père-mère-enfant.  Enfin, l’enfant a


besoin d’activité. Or, l’Evangile n’a rien de statique. C’est une vie, une
marche, un combat. Si l’enfant est entrainé dans cette action, non seulement il
ne sera pas conditionné négativement, mais il se trouvera lui-même capable,
le temps venu, d’assumer ses responsabilités d’adulte. Jésus-Christ fait de
nous des êtres responsables.
N’oublions pas, cependant, que la meilleure nourriture est indigeste si elle est
mal apprêtée. Il faut avouer qu’en dénonçant notre manière d’annoncer
l’Evangile aux enfants, la critique parfois frappe juste. Soyons conscients des
dangers qui nous guettent. Tout d’abord, la tentation d’impatience, qui
consiste à exercer une pression sur l’enfant, dans le désir de récolter des fruits
immédiats. Pour aider Dieu à ouvrir une âme d’enfant, nous risquons d’être
très maladroits et de causer un tort irréparable.

Un autre danger est une profession de


foi prématurée, basée sur une connaissance incomplète. Enseigner et
évangéliser sont les deux faces d’un même ministère qui ne sont ni à opposer,
ni à séparer, ni à confondre, mais qui doivent se compléter. Evangéliser sans
être enseigné, c’est être guetté par la superficialité, c’est risquer de tomber
dans le moralisme. Mettons encore en index.
• Un langage infantile.
• Un message simpliste qui se réduit à quelques vérités sans cesse rabâchées.
• Les appels trop souvent répétés, car la familiarité engendre le mépris.
• Les faux appels qui jouent sur le sentiment de la peur. La conversion
n’est pas un point d’arrivée, mais le point de départ d’une marche à deux, où
tout reste à découvrir et à apprendre. Mettons moins l’accent sur l’expérience
à faire que sur les faits de la rédemption.
C’est Dieu qui sauve !
Le salut n’est pas une oeuvre que l’enfant doit accomplir en se convertissant,
parfois pour faire plaisir à celui qui lui parle ! Ne tombons pas non plus dans
le travers contraire qui consiste à ne jamais donner l’occasion de répondre
personnellement à l’appel du Seigneur.

QUELQUES FAITS
• L’Ecriture affirme que le Seigneur veut – et peut se révéler au petit enfant
déjà, qu’ll entretient des relations avec lui, qu’ll lui adresse la parole et
l’écoute (Gen. 21:17; 1 Sam. 3:8-9; Ps. 8:3; Mat. 11:25: Marc 10:14; 2 Tim.
3:15). Jé. sus parle de « ces petits qui croient en moi ». La parabole de la
brebis perdue de Matthieu 18:2, 6, 10-14 se rapporte particulièrement aux
enfants.
• De très nombreux chrétiens ont fait le premier pas dans la vie chrétienne
avant l’adolescence. Que d’enfants convertis dans une mission
d’évangélisation ou dans un camp ont aujourd’hui fondé un foyer chrétien ou
sont engagés dans le service de Dieu !

• Bien souvent des personnes reviennent au Seigneur après avoir délaissé


dans l’adolescence ce qu’ils ont appris pendant l’enfance.
Lorsqu’une conversion n’est pas une
simple décision de suivre le Seigneur, mais une oeuvre de régénération par le
Saint-Esprit, c’est-à-dire lorsqu’elle est réelle, elle est durable. Dieu se plait à
achever ce qu’ll a commencé.

PRIERE
• Que Dieu suscite une armée d’évangélistes et d’enseignants
d’enfants, des hommes et des femmes connaissant l’Evangile de la grâce, qui
en vivent et qui soient capables de mettre la vérité à la portée des enfants de
telle manière que l’enseignement reçu par l’enfant d’aujourd’hui soit reconnu
valable par l’adolescent et l’adulte de demain.
• Que Dieu réveille Son Eglise, afin que se multiplient les foyers
chrétiens ou les enfants pourront grandir dans des conditions spirituelles
normales, ayant sous les yeux l’incarnation de l’Evangile dans la vie de ceux
qui les aiment.

• Que Dieu donne aux croyants la


vision de devenir des « parents spirituels de remplacement » pour les
enfants qui grandissent dans des foyers non chrétiens.
• Si chaque chrétien prenait ici en France l’engagement de contacter plusieurs
enfants pour leur parler du Sauveur, quelle brèche dans les rangs de l’Ennemi
! Qui se mettra au travail ? Ainsi, nous n’aurons pas seulement réfléchi à la
question de l’évangélisation des enfants et de l’enseignement, mais répondu
personnellement au dernier ordre du Ressuscité d’annoncer la Bonne
Nouvelle à toute la création… c’est-à-dire aussi à tous les enfants de la
création.
Tire d’un texte de C.-L. Benoit
Avec l’aimable autorisation de « Matthania Infos 

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