Brûleurs Gaz
Brûleurs Gaz
Brûleurs Gaz
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25 septembre 2007
Sommaire
Les différentes technologies de brûleurs gaz sont revues selon un ordre chronologique :
Plus tard, les brûleurs à air pulsé ont fait leur apparition permettant d’obtenir de
meilleures performances énergétiques, essentiellement grâce à un plus grand
potentiel de modulation en puissance et un meilleur contrôle de l’excès d’air.
Néanmoins, pour les niveaux de puissance plus importants (Pn > 1-3 MW), il sera
inévitablement nécessaire de travailler avec ces brûleurs à air pulsé
(technologiquement, il est difficile d’atteindre ces niveaux de puissance par des
chaudières gaz à pré-mélange).
De manière générale, il faut aussi mentionner que le brûleur pulsé et la chaudière
sont deux éléments qui peuvent être achetés indépendamment (à partir du moment
où l’on respecte les règles de compatibilité entre les deux parties). Par contre, les
chaudières atmosphériques et à pré-mélange sont essentiellement des chaudières
de type “unit”, c’est-à-dire un ensemble indissociable. Par conséquent, les brûleurs
pulsés permettent de changer de combustible (gaz/mazout) tout en gardant la
même chaudière : seul le brûleur doit être modifié.
1. Moteur.
2. Boîte de contrôle.
3. Transformateur.
4. Pressostat mini air (brûleur 1 allure).
5. Pressostat mini air (brûleur 2 allures).
6. Electrodes.
7. Moteur volet d’air.
8. Electrovanne (2ème allure).
9. Electrovanne de sécurité.
10. Pressostat mini gaz.
11. Electrovanne (1ère allure).
12. Régulateur de pression.
Le brûleur gaz à air pulsé a pour fonction de fournir, dans des proportions correctes, l’air
comburant et le gaz pour permettre une combustion efficace. Le gaz et l’air comburant
sont mélangés au niveau de la tête de combustion, un peu en aval de la combustion. Il n’y
donc pas véritablement de pré-mélange. L’alimentation en air est assurée par un
ventilateur qui puise l’air ambiant de la chaufferie. L’alimentation en gaz est assurée par
une électrovanne et des régulateurs de pression.
Électrovanne hors tension (fermée).
Électrovanne sous tension (ouverte).
1. Bobinage.
2. Armature concentrant le champ magnétique.
3. Noyau mobile.
4. Clapet de fermeture.
5. Siège du clapet.
6. Corps de vanne.
7. Ressort.
8. Partie métallique non conductrice de champ
magnétique.
La puissance du brûleur
La puissance “P” du brûleur dépend du débit “qgaz” de gaz. Celui-ci peut être mesuré au
niveau du compteur gaz. En première approximation, en négligeant l’influence de la
pression et de la température sur le débit ainsi que la variation du pouvoir calorifique du
gaz distribué, on peut déterminer la puissance du brûleur par :
Le ventilateur tournant à vitesse constante, un registre d’air permet de régler le débit d’air
nominal garantissant une combustion correcte (il faut 10 .. 13 m³ d’air pour brûler 1 m³
de gaz). Ce registre peut être installé à l’aspiration ou au refoulement du ventilateur. Dans
le cas d’un brûleur pulsé une allure, la puissance est constante et égale à la puissance
nominale. Le débit d’air nécessaire reste égal au au débit d’air nominal réglé par le clapet.
Comme on ne doit pas changer de débit d’air, aucun dispositif supplémentaire n’est
nécessaire pour modifier celui-ci.
Dans le cas d’un brûleur pulsé modulant, le débit d’air est adapté de manière continue au
débit de gaz (suivant le niveau de puissance souhaité). Cela peut se faire par un
déplacement continu du registre d’air ou par une régulation basée sur la vitesse du
ventilateur.
De plus, le défaut doit être signalé par une alarme, qui avertit un technicien chargé du
dépannage. Le but est d’éviter d’admettre du gaz dans une chaudière sans le brûler.
L’allumage intempestif de ce gaz pourrait provoquer une explosion. Comme élément de
détection de la flamme on utilise :
en tout ou rien ;
en 2 allures ;
en tout ou peu progressivement ;
en modulation.
Les brûleurs tout ou rien se différencient par leur mode de démarrage : en pleine
puissance, à débit limité et à petite allure.
Ce type de brûleur est utilisé pour les puissances inférieures à 100 .. 120 kW. Lors de la
demande de chaleur, le brûleur démarre directement à pleine puissance.
Ce mode de démarrage repose sur le même principe que dans le cas précédent. Il s’en
différencie cependant par la réduction plus importante de la puissance au démarrage. Il
s’agit en fait de brûleurs 2 allures mais dont la commande ne permet pas le choix de
l’allure en fonction des besoins. Le temps séparant l’allumage du passage à la deuxième
allure est fixé (relais programmable).
Lorsque le brûleur fonctionne en deuxième allure, il est possible que le régulateur estime
que la pleine puissance n’est plus requise et le brûleur repasse en première allure. Si la
puissance requise est inférieure à la puissance en allure réduite, le brûleur s’arrête. Dans
le cas inverse, il repasse en deuxième allure.
de vaincre les pertes de charge des brûleurs et des foyers dont l’échange est
optimisé (notamment pour les chaudières à condensation) ;
Brûleurs low-NOx
Les derniers développements en matière de brûleur ont principalement visé à diminuer
les émissions polluantes comme les imbrûlés, CO, NOx.
Idéalement lors d’une réaction de combustion, l’azote N2 contenu dans l’air comburant,
est rejeté tel quel sans être modifié. Cependant, sous certaines conditions, il se combine
avec l’oxygène pour former des NOx.
Non seulement ceux-ci peuvent être directement toxiques pour la santé, mais contribuent
à la formation d’ozone, de smog et de pluies acides. Ils font également partie des gaz à
effet de serre. Leur émission doit donc être réduite au minimum. On peut consulter la
législation belge pour les performances minimales à atteindre pour les nouvelles
chaudières en termes d’émission de NOx.
Pour les brûleurs pulsés (fuel ou gaz), la technique la plus courante pour diminuer les
émissions d’oxyde d’azote est le recyclage des gaz de combustion dans la tête du
brûleur.
En fait, cela consiste à mélanger une partie des gaz de fumée à l’air comburant, dans le
but de :
La configuration aéraulique pour réaliser cette re-circulation des gaz varie selon les
constructeurs. D’une manière générale, c’est l’impulsion de l’air de combustion en
mouvement qui sert de force motrice au recyclage : un passage plus étroit au niveau de
la tête de combustion provoque une accélération du flux de gaz. Cela génère une
dépression et amorce la re-circulation des gaz de combustion.
Par rapport au brûleur “classique”, le brûleur Low-NOx à re-circulation interne des gaz de
combustion présente les inconvénients suivants :
La re-circulation demande de l’énergie. La comparaison entre un brûleur à
pulvérisation traditionnel et un brûleur Low NOx (le ventilateur et la chambre de
combustion étant identiques) montre que la dépression au niveau la tête du brûleur
Low NOx réduit la puissance calorique maximale et modifie les caractéristiques
intrinsèques du brûleur.
On voit que pour les puissances faibles, le brûleur à air pulsé fonctionne en “tout ou rien”
alors que le brûleur à prémélange offre déjà une large plage de modulation, de l’ordre de
10-20 % à 100 %. Pour les puissances plus élevées, typiquement au-delà d’~1 MW, il est
techniquement difficile de réaliser des chaudières à prémélange. Par conséquent, pour
pouvoir augmenter la puissance installée au-dessus de ce seuil, on travaille avec
plusieurs chaudières à prémélange en cascade. En outre, ceci va améliorer les capacités
de modulation de l’ensemble de l’installation et une meilleure sécurité
d’approvisionnement. Néanmoins, au-delà de 3 chaudières montées en cascade, les
installations deviennent difficiles à piloter et maintenir. À partir de 3 MW, on ne trouvera
donc plus raisonnablement d’installations basées sur des chaudières/brûleurs à
prémélange. En fait, les chaudières et brûleurs à air pulsé vont progressivement prendre
le relais à partir des installations de 1-3 MW.
Pour les brûleurs pulsés modulants traditionnels (fuel ou gaz) (de 30 à 100 %) : dans un
premier temps, lorsque la puissance du brûleur diminue (à partir de 100 % de puissance),
la température des fumées diminue et le rendement augmente. À partir d’un certain
moment, la diminution de la quantité de particules de combustible et leur dispersion im‐
posent d’augmenter l’excès d’air pour éviter les imbrûlés. Le rendement diminue de
nouveau.
Pour les brûleurs gaz atmosphérique 2 allures (sans ventilateur) (50 % / 100 %) : l’air de
combustion est amené dans la chaudière naturellement. L’excès d’air n’est donc pas
contrôlé. Si la puissance du brûleur diminue de moitié, ce n’est pas le cas de la quantité
d’air aspirée. L’excès d’air augmente donc et le rendement chute.