Dév Orpaillage Périfluvial VF
Dév Orpaillage Périfluvial VF
Dév Orpaillage Périfluvial VF
Union-Discipline-Travail
Thème :
i
©Année académique: 2022-2023
AVANT-PROPOS
L’INPHB a été créé en conseil des ministres le 04 septembre 1996 par le décret numéro
96-678. Il résulte de la fusion de quatre grandes écoles de la Côte d’ivoire à savoir l’INSET,
l’ENSA, l’IAB et l’ENSTP. L’ENSA est aujourd’hui reconnue sous le Nom d’École Supérieure
d’Agronomie (ESA) et forme en trois ans des techniciens supérieurs en agronomie (TSA), des
Ingénieurs des techniques agricoles (ITA) et des Ingénieurs de Conception en sciences
Agronomiques (ICA). La qualité de l’enseignement à l’ESA a permis à cette école d’être élevée au
rang de centre d’excellence UEMOA en sciences agronomiques.
En effet, c’est dans cette prestigieuse école qu’il nous a été inculqué les notions de chimie des sols ;
une discipline appliquée qui étudie les constituants chimiques d’un sol en vue de résoudre un
problème donné. Pour vérifier et approfondir la connaissance des étudiants, un cas pratique les
conséquences de l’orpaillage péri fluvial sur la qualité des eaux et des sols a été donné.
Ce présent document est le résultat de nos investigations.
ii
REMERCIEMENTS
Nous exprimons nos sincères remerciements à toutes les personnes qui contribuent à notre
formation à l’instar de nos parents, du personnel de l’INP-HB et particulièrement à M. BROU
Kouassi Hervé pour les nouvelles notions qu’il nous a inculquées, les expériences qu’il a eu à
partager avec nous, ses brillants conseils sur l’insertion professionnelle et surtout sa rigueur de
travail.
iii
TABLE DES MATIÈRES
AVANT-PROPOS .......................................................................................................................... ii
REMERCIEMENTS ...................................................................................................................... iii
TABLE DES MATIÈRES ..............................................................................................................iv
LISTE DES FIGURES ....................................................................................................................vi
INTRODUCTION ............................................................................................................................ 7
Chapitre 1 : GÉNÉRALITÉ SUR L’ORPAILLAGE PERI FLUVIAL ..................................... 8
Chapitre 3 : RESULTATS........................................................................................................ 22
iv
4.1. Mesures de prévention ..................................................................................................... 32
CONCLUSION .............................................................................................................................. 35
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE............................................................................................ 36
ANNEXES ..................................................................................................................................... 38
v
LISTE DES FIGURES
vi
INTRODUCTION
La gestion de l’environnement et des ressources naturelles est de nos jours au centre des
préoccupations majeures du développement durable. Les écosystèmes des zones péri fluviales sont
sans cesse soumis aujourd’hui à des pressions liées aux activités anthropiques à l’instar des activités
d’orpaillage dont les conséquences prennent une allure catastrophique aussi bien sur le milieu
physique que sur la biodiversité.
L’orpaillage est une ancienne pratique encore observée de nos jours, qui consiste à concentrer et à
extraire l’or en utilisant des méthodes et procédés manuels et semi-mécanisés (Watha-Ndoudy N.et
al, 2022). Cette activité contribue à l’augmentation des revenus des populations locales malgré les
conditions difficiles dans lesquelles elle (Watha-Ndoudy N.et al, 2022).
En Afrique comme ailleurs dans le monde, l’activité d’orpaillage occupe une place importante dans
les économies de certains pays comme la Guyane, le Brésil, le Burkina Faso, le Mali, le Ghana et
la Côte-d’Ivoire. Cependant ces activités ont fortement dégradé l’environnement biophysique et
humain, se traduisant par la destruction du couvert végétal (Hue et al., 2020, Yao et al., 2019, Palle
et al., 2013, Collectif de Guyane, 2005, Seydou, 2001). L’orpaillage présente également des
impacts sur la qualité des sols et des eaux. C’est en vue d’analyser ces impacts que cette étude dont
thème est « Conséquence de l’orpaillage péri fluvial sur la qualité des eaux et des sols », nous
a été confiée.
La présente étude a pour objet d’améliorer les connaissances sur les impacts environnementaux en
particulier la qualité des eaux et des sols générés par l’activité de l’orpaillage afin de proposer des
mesures de sauvegarde pour la gestion durable des zones péri fluviales.
Pour y parvenir, nous l’avons subdivisée en quatre (4) chapitres, outre l’introduction et la
conclusion. La première partie traite des généralités sur l’orpaillage péri fluvial. Le second aborde
le matériel et les méthodes utilisées. Le troisième sera consacré aux résultats obtenus et le dernier
chapitre expliquera quelques mesures de prévention et de remédiation.
7
Chapitre 1 : GÉNÉRALITÉ SUR L’ORPAILLAGE PERI FLUVIAL
8
Pour extraire l'or, les mineurs utilisent souvent des techniques simples mais efficaces. Ils prélèvent
des échantillons de sédiments riches en ou dans le lit de la rivière ou sur ses berges, puis les placent
dans des rampes de lavage. L'eau est utilisée pour laver les sédiments et séparer les matériaux plus
légers, tandis que les paillettes d'or plus lourdes restent au fond de la rampe en raison de leur densité
élevée.
Une fois que l'or est concentré dans les matériaux plus lourds, les mineurs le récupèrent en utilisant
différentes méthodes. Parfois, ils utilisent des panneaux d'orpaillage, de larges plaques métalliques
légèrement incurvées, où l'or se dépose lorsqu'il est mélangé avec de l'eau et du sable. Dans d'autres
cas, des bacs à tamisage sont utilisés pour trier les matériaux et récupérer l'or par gravité.
Cependant, il est important de noter que l'orpaillage péri fluvial peut avoir des conséquences
néfastes sur l'environnement. L'utilisation de produits chimiques tels que le mercure et le cyanure
pour extraire l'or peut entraîner une pollution des cours d'eau et une contamination des sols. De
plus, l'excavation des berges et des rivières peut perturber les écosystèmes aquatiques et dégrader
les habitats naturels.
9
- la région du Denguélé : Cette région située dans le nord-ouest de la Côte d'Ivoire comprend
des cours d'eau aurifères tels que le Bafing, le Baoulé et le Sankarani, qui attirent les
mineurs pratiquant l'orpaillage péri fluvial.
10
Chapitre 2 : MATERIEL ET METHODES
2.1. Matériel
2.1.1. Logiciel Zotero
2.1.1.1. Avantages
ZOTERO est un logiciel de référence bibliographique qui regorge plusieurs avantages à savoir :
- Open source et gratuit (Version 5.0.35.1 au 13/02/2018) ;
- Multiplateforme : fonctionne avec Windows, Linux et Mac ;
- Compatible avec les navigateurs Firefox, Safari et Chrome ;
- Compatible avec de nombreuses bases de données (Web of Science, JSTOR ;
- PubMed, etc.) et catalogues de bibliothèques (SUDOC, BnF, Worldcat, etc.) ;
- Interopérable avec les traitements de texte Word et LibreOffice ;
- Pérenne : appuis institutionnels (Université George Mason et Fondation Andrew ;
- Mellon) et une communauté d'utilisateurs importante et active ;
- Facilité de prise en main.
2.1.1.2. Interface
11
• Gestion des valeurs ajoutées aux références : infos, notes, pièces jointes, marqueurs ou
tags, etc.
Les trois colonnes Liste des références Détail d'une
d'un dossier référence
Ma bibliothèque avec ses dossiers
12
Figure 4 : Barres des icones
- Récupération en ligne : présence d'une icône spécifique dans la barre d’icônes du navigateur
13
- Import d’un fichier de références
- Saisie manuelle d'une référence
14
15
NB : lorsqu’un document pdf est associé à une référence (e.g dans une base de données en texte
intégral), Zotero en enregistre une copie simultanément.
- Importer des références : import d'un fichier dans un format spécifique (RIS, BibTeX, etc.)
Cette méthode peut faire suite à un export à partir d'une base de données non compatible avec
Zotero, ou un export à partir d'un autre logiciel de gestion de références bibliographiques : Ex. End
Note
La fenêtre principale de VOSviewer est illustrée à la figure 5. Elle se compose des éléments
suivants :
16
- Panneau principal. Ce panneau présente une visualisation de la carte active. Les fonctions
de zoom et de défilement peuvent être utilisées pour explorer la carte en détail.
- Panneau d'options. Ce panneau permet de modifier la visualisation de la carte active
présentée dans le panneau principal.
- Panneau d'information. Ce panneau présente des descriptions des éléments de la carte
active.
- Panneau de vue d'ensemble. Ce panneau présente une vue d'ensemble de la carte active.
- Panneau d'action. Ce panneau peut être utilisé pour effectuer différents types d'actions,
telles que la création d'une nouvelle carte, l'ouverture ou l'enregistrement d'une carte
existante, la réalisation d'une capture d'écran, et la mise à jour de la disposition ou du
regroupement d'une carte.
VOSviewer propose trois visualisations, à savoir la visualisation du réseau, la visualisation de la
superposition et la visualisation du regroupement.
La visualisation de la superposition et la visualisation de la densité. Comme la montre la figure1,
Les onglets Visualisation du réseau, Visualisation de la superposition et Visualisation de la densité.
La fenêtre principale de VOSviewer permet de passer d'une visualisation à l'autre.
Une barre d'état est disponible en bas de la fenêtre principale de VOSviewer. La barre d'état fournit
des informations sur la carte active. Elle indique le nombre d'éléments dans la carte, le nombre de
clusters auxquels les éléments ont été assignés, le nombre de liens entre les éléments et la force
totale des liens entre les éléments.
De plus, lorsque le pointeur de la souris est déplacé sur un élément du panneau principal, la barre
d'état fournit des informations sur cet élément, sur un lien entre deux éléments, la barre d'état fournit
des informations sur ce lien.
Les cinq panneaux de la fenêtre principale de VOSviewer sont présentés plus en détail dans les
sections suivantes.
17
Figure 5 : Interface d’utilisateur
2.1.1.2. Visualisation du réseau
Dans la visualisation du réseau, les éléments sont représentés par leur étiquette et, par défaut, par
un cercle. La taille de l'étiquette et du cercle d'un élément est déterminée par le poids de l'élément.
Plus le poids d'un élément est élevé, plus l'étiquette et le cercle de l'élément sont grands, plus
l'étiquette et le cercle de l'article sont grands. Pour certains articles, l'étiquette peut ne pas être
affichée. Ceci afin d'éviter que les étiquettes ne se chevauchent. La couleur d'un élément est
déterminée par le groupe auquel il appartient
Les lignes entre les éléments représentent des liens. Par défaut, au maximum
1000 lignes au maximum sont affichées, représentant les 1000 liens les plus forts entre les éléments.
La figure 2 présente un exemple de visualisation du réseau.
La distance entre deux revues dans la visualisation indique approximativement la parenté des
revues en termes de liens de co-citation. En général, plus deux revues sont proches l'une de l'autre,
18
plus leurs liens de co-citation sont forts. Les liens les plus forts entre les revues sont également
représentés par des lignes.
19
Figure 7 : Visualisation par superposition
2.1.1.4. Visualisation de la densité
20
Figure 8 : Visualisation de la densité
2.2. Méthodes
2.2.1. Recherche documentaire
Les logiciels utilisés ainsi que leur description figurent dans la partie Matériel.
21
Chapitre 3 : RESULTATS
Au niveau des sites d’exploitation minière, il est fréquent de trouver des concentrations élevées des
métaux lourds comme le Nickel, l’Aluminium, le Manganèse, le Chrome, l’Arsenic, du Zinc, du
Fer, du Plomb, du mercure etc. Ces éléments en trace proviennent le plus souvent de l’utilisation
de piles usées, d’huiles usées, de certains déchets solides et des copeaux de zinc utilisés lors de la
cyanuration qui constituent de véritables sources de pollution des eaux de surface et souterraine.
Il est démontré que pour chaque gramme d’or obtenu par amalgamation, environ deux (02)
grammes de mercure s’échappent dans le milieu ambiant, polluant directement les sols, les eaux,
sans compter l’inhalation de gaz par les utilisateurs et leur voisinage.
Les rejets directs de mercure sous forme liquide au cours des opérations d’amalgamation du
concentré d’or dans les sols dont le lessivage par les eaux de ruissellement favorise la mobilisation
et la dispersion des métaux lourds dans l’environnement, notamment dans les eaux de surface
(fleuves, rivières, lacs, barrages et retenues d’eau), et dans les eaux souterraines par infiltration. La
méthylation du mercure est favorisée par les conditions physico-chimiques du milieu aqueux,
conduisant ainsi à la forme la plus toxique et dangereuse du mercure pour la santé publique.
Le mercure déposé sur les toitures et autres matériels du site d’orpaillage peut aussi suivre le même
processus et atteindre les eaux de surface. La présence de mercure dans les eaux douces est
principalement due aux eaux de ruissellement à travers les teneurs dissoutes dans le sol, mais aussi
à travers les dépôts atmosphériques (El Himri & El Himri, 2012). Les risques du transfert du
mercure par ruissellement peuvent provenir de deux sources : de la phase dissoute de mercure
présent dans la solution du sol ou bien par le charriage du mercure lié à de grosses particules en
suspensions (Thomassin et al., 2003).
22
Figure 9 : Processus de transfert de mercure dans les sites d’exploitation (Niane et al., 2019)
aquatiques
Dans les milieux aquatiques (rivière, lac, mer), certains micro-organismes peuvent transformer le
mercure en methylmercure (MeHg) qui sera absorbé par la plupart des organismes biologiques. Le
methylmercure s’accumule ainsi dans certains organismes aquatiques et se retrouve dans la chaîne
alimentaire par le biais des poissons prédateurs (fig.2). Dans le milieu aquatique, le mercure subit
des transformations, sous l’action des micro-organismes pour donner des composés organiques
comme le méthylmercure (Risher et al., 2002). Le méthylmercure constitue l'un des principaux
métaux toxiques dans les milieux aquatiques en raison de sa capacité à se bioamplifier dans les
chaînes alimentaires (Chen et al. 2005 in Niane 2014). Les poissons peuvent ainsi concentrer entre
80 à 90 % de methylmercure (Faucheur, 2016). En Guyane, la pollution des eaux de surfaces par
le mercure a entrainé une bioamplification du methylmercure le long des réseaux trophiques, se
traduisant par des concentrations très élevées en fin de chaînes (Grasmick et al., 1998).
23
Figure 10 : Cycle complexe du mercure et du méthylmercure dans le milieu aquatique (Watras et
Huckabee)
24
3.1.2. Dégradation de la qualité physico-chimique de l’eau
Les impacts sur l’eau sont l’épuisement des ressources en eau (utilisation massive d’eau, rejets
d’eau lors du fonçage), la pollution des eaux de surfaces et/ou souterraines, la destruction du lit des
cours d’eau par des métaux lourds.
3.1.2.1. Sédimentation, turbidité et modification de température de l’eau
Des analyses effectuées pendant la saison pluvieuse et la saison sèche au niveau des sédiments
fluviaux où se faisait le lavage des minerais ont montré que pendant la saison des pluies, une partie
du mercure présent dans les sédiments est lessivée et transportée vers les eaux de surface et une
autre partie peut aussi percoler dans les ressources en eau souterraine. Le mercure élémentaire et
le Hg2+ sont les plus fréquents dans le sol. Pendant la récupération de l'or, le Hg élémentaire utilisé
pour la fusion d'Au peut être perdu directement entrainant son dépôt sur le sol ou sur les sédiments
fluviaux (Niane et al., 2019). Le rejet des eaux utilisées pour le lavage de l’amalgame contenant
des résidus de mercure peut aussi se déposer sur les sédiments. Le pH, la teneur en matière
organique, le potentiel rédox, la capacité d’échange cationique, la concentration en chlorures, la
composition minéralogique sont les principaux constituants qui peuvent influencer le
comportement du mercure dans le sol (Thomassin et al., 2003). La concentration en THg était plus
élevée dans les sédiments en grains grossiers (sableux). Cela pourrait être expliquer par le fait que
les sédiments présentant plus de fines particules (limon, argile), ont une surface spécifique plus
élevée, donc fixeront mieux les métaux lourds comme le THg (Ndiaye, Khadidiatou).
L’altération du réseau hydrographique et la suppression de la végétation sur la zone exploitée et
ses marges immédiates favorisent donc les processus érosifs, par le lessivage des sols à nu et le
renforcement de la puissance des écoulements. Ces processus érosifs se traduisent majoritairement
par une reprise en charge des éléments fins (argiles et limons) ayant pour conséquence un fort
accroissement de la turbidité sur et à l’aval des zones orpaillées. Une forte turbidité, en saison sèche
comme en saison des pluies, caractérise donc les secteurs orpaillés (De Mérona et al., 2001 ;
Vigouroux et al., 2005 ; Vigouroux et al., 2006 ; Laperche et al., 2007). Les périodes de hautes
eaux (saison des pluies), où des ruptures de merlons ainsi que des débordements de barranques
peuvent se produire (Figure x), sont toutefois particulièrement critiques vis-à-vis de la turbidité des
milieux aquatiques.
25
Figure 12 : Turbidité
Lors de la phase d’exploitation, Guédron (2008) montre que le creusement du canal de dérivation
et le débourbage des alluvions aurifères augmentent le taux de MES d’un facteur 1 000 à 10 000
par rapport aux conditions initiales. En fin d’exploitation, les barranques, lorsqu’elles sont
maintenues (peu ou pas refermées) induisent également une double problématique :
- Elles génèrent des conditions hydrodynamiques lentiques (voire stagnantes) favorisant un
fort réchauffement de la lame d’eau. Ce réchauffement est encore accru par l’absence
d’effet d’ombrage de la ripisylve. (Figure X) ;
- Elles constituent de véritables « banques de MES » qui apportent en continu d’importantes
quantités de sédiments fins vers l’aval (Figure 39). Selon Taubira (2000), environ 1 000
tonnes de boues seraient rejetées dans les criques pour extraire 1 kg d’or.
26
3.2. Conséquences sur la qualité des sols
3.2.1. Erosion des sols
L'érosion des sols est un processus naturel ou causé par l'activité humaine qui implique la
détérioration et la perte des couches supérieures du sol. C'est un problème environnemental majeur
qui peut entraîner des conséquences néfastes sur les écosystèmes et les activités humaines.
L'érosion des sols peut être causée par plusieurs facteurs tels que :
l’eau : l'érosion par l'eau se produit lorsque les précipitations ou les cours d'eau emportent les
particules de sol. Des pluies torrentielles, le ruissellement et les inondations peuvent accélérer ce
processus.
Perte de fertilité du sol : Les couches supérieures du sol contiennent des éléments nutritifs essentiels
pour la croissance des plantes. Lorsque ces couches sont emportées, la fertilité du sol diminue, ce
qui peut entraîner une diminution des rendements agricoles.
Dégradation de l’écosystème : L'érosion des sols peut détruire les habitats naturels des plantes et
des animaux, réduisant ainsi la biodiversité. Les cours d'eau peuvent également être obstrués par
les sédiments entraînés par l'érosion, ce qui peut affecter les écosystèmes aquatiques.
Pollution de l’eau : Les particules de sol emportées par l'érosion peuvent se déposer dans les cours
d'eau, les lacs et les réservoirs, entraînant la turbidité de l'eau. Cela peut nuire aux organismes
aquatiques et rendre l'eau impropre à la consommation humaine.
Impact sur les infrastructures : L'érosion des sols peut endommager les infrastructures telles que
les routes, les ponts et les bâtiments. L'affaiblissement des sols peut également augmenter le risque
d'éboulements et de glissements de terrain.
Pour lutter contre l'érosion des sols, il est essentiel de mettre en place des pratiques de gestion
durable des terres. Cela peut inclure des techniques telles que la conservation des sols, la plantation
d'arbres pour stabiliser les sols, la rotation des cultures, l'utilisation de pratiques agricoles
respectueuses de l'environnement et la mise en place de mesures de contrôle des eaux de
ruissellement. L'éducation et la sensibilisation sont également importantes pour informer les gens
sur l'importance de préserver les sols et adopter des pratiques durables.
27
Figure 15 : Destruction de la structure du sol par l’orpaillage
3.2.1.2. Effets sur la fertilité des sols
28
3.2.2. Dégradation de la structure des sols
Le compactage du sol est un problème courant associé à l'orpaillage. L'activité d'extraction de l'or
peut entraîner une compression excessive du sol, ce qui affecte sa structure et sa capacité à soutenir
la végétation et les processus biologiques. Les principaux effets du compactage du sol suite à
l'orpaillage sont :
- la perte de porosité : Le compactage du sol entraîne une réduction de la porosité, c'est-à-
dire de l'espace entre les particules du sol. Cela réduit la capacité du sol à retenir l'eau et
l'air, perturbant ainsi l'équilibre nécessaire pour les organismes vivants souterrains.
- la réduction de l'infiltration d'eau : Un sol compacté a une capacité d'infiltration d'eau
réduite. Cela peut entraîner une augmentation du ruissellement de surface, provoquant
l'érosion des sols et des problèmes de drainage dans la région environnante.
- l’altération de la structure du sol : Le compactage altère la structure du sol en détruisant les
agrégats du sol. Cela affecte la disponibilité des nutriments et la capacité du sol à retenir
l'eau. La perte de structure peut également entraîner une augmentation de la compaction et
de l'érosion future.
- la réduction de la biodiversité : Le compactage du sol peut nuire aux organismes vivants
souterrains tels que les vers de terre, les micro-organismes et les racines des plantes. Cela
réduit la biodiversité et perturbe les interactions écologiques nécessaires à la santé des
écosystèmes.
L’impact de l’orpaillage sur le sol est considérable et est qualifié d’impact qui laisse, suite à la
réalisation des trous d’une profondeur de plus de 10 mètres. Nous avons également la formation
des tas d’une hauteur de plus de treize mètres et le déboisement qui en résulte influence
négativement la qualité du sol. Les impacts physiques agissent sur la densité de la diversité
biologique terrestre. De plus la dégradation du sol s’accompagne de la perte de la fertilité et de la
matière organique des sols. La dégradation de la structure du sol entraîne l’infiltration des eaux.
La suppression totale et systématique du couvert végétal est également à l’origine d’un fort
accroissement du ruissellement sur les sols à nu, qui favorise leur lessivage et le flux de matières
en suspension (MES) vers les cours d’eau (Béliveau, 2017), perturbant la vie aquatique. La
29
déforestation participe également à l’accroissement net du flux de mercure par le relargage du
mercure contenu dans la végétation mais aussi par l’augmentation du lessivage de sols riches en
mercure (Roulet et al., 1999 ; Roulet et al., 2000 ; Farella et al., 2016). Les sols sont impactés
puisque la déforestation empêche de nouveaux apports en matière organique, et force dans le même
temps un réchauffement de la surface inhérent à l’absence d’ombrage (Wright et Flecker, 2004 ;
Schimann, 2005).
3.2.3.1. Agriculture
30
- la dégradation de l'infrastructure agricole : L'orpaillage peut entraîner la destruction
d'infrastructures agricoles telles que les systèmes d'irrigation, les puits et les canaux. Cela
perturbe les pratiques agricoles et rend difficile la gestion de l'eau pour l'irrigation des
cultures.
31
Chapitre 4 : MESURES DE PRÉVENTION ET DE REMÉDIATION
Diverses mesures pour faire face à l’orpaillage péri fluvial ont été prises. Ces mesures peuvent
inclure la réglementation stricte de l'activité d'orpaillage, la réhabilitation des sites miniers après
leur fermeture, l'éducation et la sensibilisation des communautés locales sur les pratiques minières
durables, ainsi que le développement d'alternatives économiques pour les communautés
dépendantes de l'orpaillage.
Les gouvernements peuvent adopter des lois et des réglementations strictes pour encadrer l'activité
d'orpaillage péri fluvial. Cela peut inclure l'obtention de permis, l'établissement de limites sur les
zones où l'activité est autorisée, et l'imposition de normes environnementales à respecter.
4.1.2. Formation et sensibilisation
Les autorités compétentes doivent exercer une surveillance régulière de l'activité d'orpaillage péri
fluvial pour s'assurer du respect des réglementations en vigueur. Cela peut impliquer des
inspections sur le terrain, des prélèvements d'échantillons d'eau et de sol, ainsi que des analyses en
laboratoire pour évaluer la qualité des ressources affectées.
Réhabilitation des zones impactées
32
Après la cessation de l'activité d'orpaillage, il est important de procéder à la réhabilitation des zones
impactées. Cela peut inclure la remise en état des sols dégradés, la restauration des berges des cours
d'eau, et la remise en place de la végétation naturelle.
4.1.4. Collaboration et partenariats
La prévention de l'orpaillage péri fluvial nécessite une approche collaborative entre les différentes
parties prenantes, y compris les orpailleurs, les gouvernements, les organisations de protection de
l'environnement et les communautés locales. Des partenariats peuvent être établis pour promouvoir
des pratiques durables et mettre en œuvre des projets de restauration environnementale.
Les sols contaminés par des résidus d'orpaillage, tels que des dépôts de sédiments chargés de
mercure ou d'autres produits chimiques, doivent être décontaminés. Cela peut être réalisé en
éliminant les couches de sol contaminé ou en les traitant avec des techniques appropriées, telles
que l'extraction chimique ou la stabilisation des contaminants.
4.2.2. Réhabilitation des berges des cours d'eau
Les berges dégradées par l'activité d'orpaillage doivent être restaurées pour prévenir l'érosion des
sols et la dégradation des écosystèmes aquatiques. Cela peut impliquer la reconstitution de la
végétation riveraine, la stabilisation des rives, et la mise en place de techniques d'aménagement du
paysage pour rétablir les conditions naturelles.
4.2.3. Traitement des eaux contaminées
Les eaux contaminées par des substances chimiques, telles que le mercure ou les cyanures, doivent
être traitées avant d'être rejetées dans l'environnement. Des technologies de traitement appropriées,
telles que la filtration, l'adsorption ou la précipitation chimique, peuvent être utilisées pour éliminer
les contaminants et réduire les impacts sur les écosystèmes aquatiques.
Restauration des écosystèmes aquatiques
Les écosystèmes aquatiques impactés par l'orpaillage péri fluvial peuvent nécessiter une
restauration écologique. Cela peut inclure la réintroduction d'espèces indigènes, la réhabilitation
33
des habitats aquatiques, et la mise en place de mesures pour favoriser la régénération naturelle des
populations de poissons et d'autres organismes aquatiques.
4.2.4. Suivi à long terme
Un suivi à long terme de la qualité des eaux et des sols est nécessaire pour évaluer l'efficacité des
mesures de remédiation et détecter d'éventuels problèmes persistants. Cela peut impliquer des
échantillonnages réguliers, des analyses chimiques et biologiques, ainsi que des évaluations de
l'état écologique des écosystèmes concernés.
34
CONCLUSION
Au terme de notre analyse, nous pouvons que l'orpaillage perifluvial a des conséquences
désastreuses sur la qualité des eaux et des sols. Il provoque une pollution de l'eau, la destruction de
l'habitat aquatique, l'érosion des sols et la contamination chimique. Ces impacts négatifs affectent
les écosystèmes, la biodiversité et la santé humaine. Alors il est essentiel de mettre en place des
réglementations strictes et des pratiques durables pour limiter les effets néfastes de l'orpaillage
perifluvial sur l'environnement
35
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE
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ANNEXES
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Annexe 2 : Réseau de visualisation des auteurs
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Tableau 1 : Classement des auteurs selon leur force de liens
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